Terre : aux racines du capitalisme
L’élément terre, dans son acception économique peut s’entendre de deux manières : la terre à exploiter, dont on peut tirer des ressources et du profit, et la Terre à préserver et à “sauver” d’un #capitalisme_prédateur qui l’épuise. L’idée de parler de capital Terre reprend deux notions incluses dans le terme Terre, à savoir comprendre la Terre à la fois comme notre planète et à la fois comme une ressource foncière. On ressent bien l’ambivalence dans l’expression capital Terre : la Terre est à la fois notre espace de vie, un espace commun et un bien précieux à préserver, mais elle est aussi une ressource dans laquelle puiser des richesses et dont on peut retirer des profits.
Du 12ème au 19ème siècle : comment la croissance se fonde-t-elle sur le travail de la terre ?
Selon Alessandro Stanziani, l’histoire économique de la terre comme capital commence au 12ème siècle, il précise "selon Fernand Braudel et Werner Sombart le capitalisme commence au 12ème siècle. Le capitalisme selon Braudel est identifié par le monopole, plutôt que la concurrence, et par la finance. Je complète cette définition avec la notion que les ressources sont uniquement à exploiter et non pas à préserver pour le futur et surtout que le travail doit être soumis à des contraintes sévères au long de plusieurs siècles. De ce point de vue-là, je n’associe pas, comme Marx, le travail et le capitalisme au travail salarié et au prolétaires, au contraire, j’associe les formes multiples du capitalisme aux formes différentes du travail contraint. D’où la possibilité d’inclure les régimes qui commencent au 12ème siècle sous le nom de capitalisme". Par ailleurs, du 12e au 19e, la hausse de la production agricole correspond à une augmentation des surfaces cultivées, en effet les déforestations n’ont cessé d’être présentes du néolithique au haut Moyen-Âge et elles s’accélèrent fortement entre le 8e et le 13e siècle. Cependant, même au 12ème siècle des contestations contre le déboisement et l’exploitation de la terre à des fins productives agraires existaient déjà, Alessandro Stanziani ajoute "les résistances sont importantes, plusieurs acteurs se rendent compte de la nécessité de préserver les forêts afin d’avoir de bonnes récoltes à côté, mais aussi pour des intérêts économiques, politiques et sociaux. Cette résistance est celle d’un capitalisme que j’appelle foncier, agraire et quasi industriel, qui va du 12ème au 19ème siècle".
De 1870 à 1970 : vers un modèle productiviste et une surexploitation de l’élément terre
Pendant ces décennies, l’exploitation des ressources de la terre et le système capitaliste connaissent des changements majeurs, marqués par une intensification remarquable. Alessandro Stanziani précise "dans l’agriculture et dans le pays du Nord, la mécanisation est très lente, mais on constate un changement significatif avec les semences. Après la crise de 29, aux Etats-Unis, on s’intéresse aux semences hybrides. Il y a des investissements massifs, on donne des semences hybrides aux fermiers américains et ensuite, on vend ces mêmes semences à l’Europe avec l’aide du plan Marshal et on impose aux agriculteurs européens d’avoir recours aux semences hybrides. L’avantage des semences hybrides, ce sont des rendements faramineux, ça commence par le maïs, la plante des plaines américaines, et de fait on arrive à nourrir de plus en plus de population à l’échelle mondiale. L’inconvénient c’est que les semences hybrides ont une durée de vie très courte, de un ou deux ans, pour qu’elles soient rentables il faut beaucoup de fertilisants chimiques. Les producteurs de semences produisent aussi le fertilisants chimiques, ils sont gagnants des deux côtés. Par ailleurs, ces producteurs ont le monopole et l’exclusivité de ce marché. Enfin, les rendements des hybrides commencent à décroître après 20 ans".
De 1970 à 2050 : spéculer sur le capital Terre : la terre face à la libéralisation des marchés
Les bouleversements majeurs ont lieu pendant les années 1970 : la fin du système de Bretton Woods, les chocs pétroliers, le déclin du keynésianisme et de l’État social en Occident et le début des réformes en Chine.
Par ailleurs, la spéculation sur les produits agricoles s’élargit aux terres elles-mêmes : il ne s’agit pas seulement d’échanger des produits virtuels dont la plupart ne verront jamais le jour, mais de contrôler ces flux hypothétiques à l’échelle mondiale. Selon Alessandro Stanziani "avec le néolibéralisme des années 80 et surtout dans les années 1990, on assiste à la libéralisation totale des Bourses de marchandises, avec les spéculations sur les matières premières et sur le blé, et on arrive jusqu’aux crises de 2008/2010 et jusqu’au crise de nos jours sur la vie chère. C’est-à-dire que c’est une pénurie qui est provoquée, non pas par de mauvaises récoltes, mais surtout par les spéculations".
►https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/entendez-vous-l-eco/terre-aux-racines-du-capitalisme-8719942
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]]>#Inde : dans les champs du #Pendjab, la colère s’enracine
Depuis leur soulèvement en 2021, les paysans du sous-continent sont revenus aux champs. Mais dans le grenier à #blé du pays, la révolte gronde toujours et la sortie de la #monoculture_intensive est devenue une priorité des #syndicats_agricoles.
« Nous sommes rassemblés parce que la situation des agriculteurs est dans l’impasse. Dans le Pendjab, les paysans sont prisonniers de la monoculture du blé et du #riz, qui épuise les #nappes_phréatiques », explique Kanwar Daleep, président du grand syndicat agricole #Kisan_Marzoor. À ses côtés, ils sont une centaine à bloquer la ligne de train qui relie la grande ville d’Amritsar, dans le Pendjab, à New Delhi, la capitale du pays. Au milieu d’immenses champs de blé, beaucoup sont des paysans sikhs, reconnaissables à leur barbe et à leur turban.
C’est d’ici qu’est parti le plus grand mouvement de contestation de l’Inde contemporaine. Pour s’opposer à la #libéralisation du secteur agricole, des paysans du Pendjab en colère puis des fermiers de toute l’Inde ont encerclé New Delhi pacifiquement mais implacablement en décembre 2020 et en 2021, bravant froids hivernaux, coronavirus et police. En novembre 2021, le premier ministre Narendra Modi a finalement suspendu sa #réforme, dont une des conséquences redoutées aurait été la liquidation des tarifs minimums d’achat garantis par l’État sur certaines récoltes.
« Depuis cette #révolte historique, les agriculteurs ont compris que le peuple avait le pouvoir, juge #Sangeet_Toor, écrivaine et militante de la condition paysanne, basée à Chandigarh, la capitale du Pendjab. L’occupation est finie, mais les syndicats réclament un nouveau #modèle_agricole. Ils se sont emparés de sujets tels que la #liberté_d’expression et la #démocratie. »
Pour Kanwar Daleep, le combat entamé en 2020 n’est pas terminé. « Nos demandes n’ont pas été satisfaites. Nous demandons à ce que les #prix_minimums soient pérennisés mais aussi étendus à d’autres cultures que le blé et le riz, pour nous aider à régénérer les sols. »
C’est sur les terres du Pendjab, très plates et fertiles, arrosées par deux fleuves, que le gouvernement a lancé dans les années 1960 un vaste programme de #plantation de semences modifiées à grand renfort de #fertilisants et de #pesticides. Grâce à cette « #révolution_verte », la production de #céréales a rapidement explosé – l’Inde est aujourd’hui un pays exportateur. Mais ce modèle est à bout de souffle. Le père de la révolution verte en Inde, #Monkombu_Sambasivan_Swaminathan, mort en septembre, alertait lui-même sur les dérives de ce #productivisme_agricole forcené.
« La saison du blé se finit, je vais planter du riz », raconte Purun Singh, qui cultive 15 hectares près de la frontière du Pakistan. « Pour chaque hectare, il me faut acheter 420 euros de fertilisants et pesticides. J’obtiens 3 000 kilos dont je tire environ 750 euros. Mais il y a beaucoup d’autres dépenses : l’entretien des machines, la location des terrains, l’école pour les enfants… On arrive à se nourrir mais notre compte est vide. » Des récoltes aléatoires vendues à des prix qui stagnent… face à un coût de la vie et des intrants de plus en plus élevé et à un climat imprévisible. Voilà l’équation dont beaucoup de paysans du Pendjab sont prisonniers.
Cet équilibre financier précaire est rompu au moindre aléa, comme les terribles inondations dues au dérèglement des moussons cet été dans le sud du Pendjab. Pour financer les #graines hybrides et les #produits_chimiques de la saison suivante, les plus petits fermiers en viennent à emprunter, ce qui peut conduire au pire. « Il y a cinq ans, j’ai dû vendre un hectare pour rembourser mon prêt, raconte l’agriculteur Balour Singh. La situation et les récoltes ne se sont pas améliorées. On a dû hypothéquer nos terrains et je crains qu’ils ne soient bientôt saisis. Beaucoup de fermiers sont surendettés comme moi. » Conséquence avérée, le Pendjab détient aujourd’hui le record de #suicides de paysans du pays.
Champs toxiques
En roulant à travers les étendues vertes du grenier de l’Inde, on voit parfois d’épaisses fumées s’élever dans les airs. C’est le #brûlage_des_chaumes, pratiqué par les paysans lorsqu’ils passent de la culture du blé à celle du riz, comme en ce mois d’octobre. Cette technique, étroitement associée à la monoculture, est responsable d’une très importante #pollution_de_l’air, qui contamine jusqu’à la capitale, New Delhi. Depuis la route, on aperçoit aussi des fermiers arroser leurs champs de pesticides toxiques sans aucune protection. Là encore, une des conséquences de la révolution verte, qui place le Pendjab en tête des États indiens en nombre de #cancers.
« Le paradigme que nous suivons depuis les années 1960 est placé sous le signe de la #sécurité_alimentaire de l’Inde. Où faire pousser ? Que faire pousser ? Quelles graines acheter ? Avec quels intrants les arroser ? Tout cela est décidé par le marché, qui en tire les bénéfices », juge Umendra Dutt. Depuis le village de Jaito, cet ancien journaliste a lancé en 2005 la #Kheti_Virasat_Mission, une des plus grandes ONG du Pendjab, qui a aujourd’hui formé des milliers de paysans à l’#agriculture_biologique. « Tout miser sur le blé a été une tragédie, poursuit-il. D’une agriculture centrée sur les semences, il faut passer à une agriculture centrée sur les sols et introduire de nouvelles espèces, comme le #millet. »
« J’ai décidé de passer à l’agriculture biologique en 2015, parce qu’autour de moi de nombreux fermiers ont développé des maladies, notamment le cancer, à force de baigner dans les produits chimiques », témoigne Amar Singh, formé par la Kheti Virasat Mission. J’ai converti deux des quatre hectares de mon exploitation. Ici, auparavant, c’était du blé. Aujourd’hui j’y plante du curcuma, du sésame, du millet, de la canne à sucre, sans pesticides et avec beaucoup moins d’eau. Cela demande plus de travail car on ne peut pas utiliser les grosses machines. Je gagne un peu en vendant à des particuliers. Mais la #transition serait plus rapide avec l’aide du gouvernement. »
La petite parcelle bio d’Amar Singh est installée au milieu d’hectares de blé nourris aux produits chimiques. On se demande si sa production sera vraiment « sans pesticides ». Si de plus en plus de paysans sont conscients de la nécessité de cultiver différemment, la plupart peinent à le faire. « On ne peut pas parler d’une tendance de fond, confirme Rajinder Singh, porte-parole du syndicat #Kirti_Kazan_Union, qui veut porter le combat sur le plan politique. Lorsqu’un agriculteur passe au bio, sa production baisse pour quelques années. Or ils sont déjà très endettés… Pour changer de modèle, il faut donc subventionner cette transition. »
Kanwar Daleep, du Kisan Marzoor, l’affirme : les blocages continueront, jusqu’à obtenir des garanties pour l’avenir des fermiers. Selon lui, son syndicat discute activement avec ceux de l’État voisin du Haryana pour faire front commun dans la lutte. Mais à l’approche des élections générales en Inde en mai 2024, la reprise d’un mouvement de masse est plus une menace brandie qu’une réalité. Faute de vision des pouvoirs publics, les paysans du Pendjab choisissent pour l’instant l’expectative. « Les manifestations peuvent exploser à nouveau, si le gouvernement tente à nouveau d’imposer des réformes néfastes au monde paysan », juge Sangeet Toor.
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/281223/inde-dans-les-champs-du-pendjab-la-colere-s-enracine
#agriculture #monoculture #résistance
Il costo nascosto dell’avocado e le nuove “zone di sacrificio” nelle mire dei grandi produttori
La produzione globale del frutto viaggia verso le 12 milioni di tonnellate nel 2030. Le monocolture intensive interessano sempre più Paesi, compromettendo falde e biodiversità. Dalla Colombia allo Sri Lanka, dal Vietnam al Malawi. Grain ha analizzato la paradigmatica situazione del Messico, dove si concentra il 40% della produzione.
“La salsa guacamole che viene consumata durante il Super bowl potrebbe riempire 30 milioni di caschi da football”. La stima è di Armando López, direttore esecutivo dell’Associazione messicana dei coltivatori, confezionatori ed esportatori di avocado, che in occasione della finale del campionato di football americano del 12 febbraio scorso ha pagato quasi sette miliardi di dollari per avere uno spazio pubblicitario in occasione dell’evento sportivo più seguito degli Stati Uniti.
Solo pochi giorni prima, il 2 febbraio, era stata presentata una denuncia contro il governo del Messico presso la Commissione trilaterale per la cooperazione ambientale (organismo istituito nell’ambito dell’accoro di libero scambio tra il Paese, Stati Uniti e Canada) per non aver fatto rispettare le proprie leggi sulla deforestazione, la conservazione delle acque e l’uso del suolo.
La notizia ha trovato spazio per qualche giorno sui media statunitensi proprio per la concomitanza con il Super bowl, il momento in cui il consumo della salsa a base di avocado tocca il picco. Ed è anche il punto partenza del report “The avocados of wrath” curato da Grain, rete di organizzazioni che lavorano per sostenere i piccoli agricoltori e i movimenti sociali, e dall’organizzazione messicana Colectivo por la autonomia, che torna a lanciare l’allarme sull’altissimo costo ambientale di questo frutto.
La denuncia presentata alla Commissione trilaterale si concentra sulla situazione nello Stato del Michoacán, che produce il 75% degli avocado messicani. Qui tra il 2000 e il 2020 la superficie dedicata alla coltura è passata da 78mila a 169mila ettari a scapito delle foreste di abeti locali. Oltre alla deforestazione, il documento pone in rilievo lo sfruttamento selvaggio delle risorse idriche, oltre a un uso eccessivo di fertilizzanti e pesticidi che compromettono le falde sotterranee, i fiumi e i torrenti nelle aree limitrofe alle piantagioni.
“Il Messico non riesce ad applicare efficacemente le sue leggi ambientali per proteggere gli ecosistemi forestali e la qualità dell’acqua dagli impatti ambientali negativi della produzione di avocado nel Michoacán”, denunciano i curatori. Il Paese nordamericano “non sta rispettando le disposizioni della Costituzione messicana e le varie leggi federali sulla valutazione dell’impatto ambientale, la conservazione delle foreste, lo sviluppo sostenibile, la qualità dell’acqua, il cambiamento climatico e la protezione dell’ambiente”.
Questa vicenda giudiziaria, di cui non si conoscono ancora gli esiti, rappresenta per Grain un’occasione per guardare più da vicino il Paese e la produzione dell’avocado, diventato negli ultimi anni il terzo frutto più commercializzato al mondo, dopo banana e ananas: nel 2021 la produzione globale di questo frutto, infatti, ha raggiunto quota 8,8 milioni di tonnellate (si stima che possa raggiungere le 12 milioni di tonnellate nel 2030) e il 40% si concentra proprio in Messico, una quota che secondo le stime della Fao potrebbe arrivare al 63% entro il 2030.
Statunitensi ed europei importano circa il 70% della produzione globale e la domanda è in continua crescita anche per effetto di intense campagne di marketing che ne promuovono i benefici nutrizionali. Di conseguenza dal 2011 a oggi le piantagioni di avocado hanno moltiplicato per quattro la loro superficie in Paesi come Colombia, Haiti, Marocco e Repubblica Dominicana. In Sri Lanka la superficie è aumentata di cinque volte. La produzione intensiva è stata avviata anche in Vietnam e Malawi che oggi rientrano tra i primi venti produttori a livello globale.
Il mercato di questo frutto vale circa 14 miliardi di dollari e potrebbe toccare i 30 miliardi nel 2030: “La maggiore quota di profitti -riporta Grain- vanno a una manciata di gruppi imprenditoriali, fortemente integrati verticalmente e che continuano a espandersi in nuovi Paesi, dove stanno aprendo succursali”. È il caso, ad esempio, delle società californiane Misison Produce e Calvaro Growers. La prima ha aumentato costantemente le sue vendite nel corso degli ultimi anni, fino a superare di poco il miliardo dollari nel 2022, mentre la seconda ha registrato nello stesso anno vendite per 1,1 miliardi.
“Queste aziende hanno basato la loro espansione su investimenti da parte di pesi massimi del mondo della finanza -scrive Grain-. Mission Produce e Calavo Growers sono quotate alla Borsa di New York e stanno attirando investimenti da parte di fondi hedge come BlackRock e Vanguard. Stiamo assistendo all’ingresso di fondi di private equity e fondi pensione nel settore degli avocado. Mission Produce, ad esempio, si è unita alla società di private equity Criterion Africa partners per lanciare la produzione di oltre mille ettari di avocado a Selokwe, in Sudafrica”.
Per Grain guardare da vicino a quello che è accaduto in Messico e al modello produttivo messo in atto dalle aziende dell’agribusiness californiane è utile per comprendere a pieno i rischi che incombono sui Paesi che solo in anni recenti hanno avviato la coltivazione del frutto. Lo sguardo si concentra in particolare sullo Stato del Michoacán dove il boom delle piantagioni è avvenuto a scapito della distruzione delle foreste locali, consumando le risorse idriche di intere regioni e a un costo sociale altissimo.
Secondo i dati di Grain, ogni ettaro coltivato ad avocado in Messico consuma circa 100mila litri di acqua al mese. Si stima che Perù, Sudafrica, Cile, Israele e Spagna utilizzino 25 milioni di metri cubi d’acqua, l’equivalente di 10mila piscine olimpioniche, per produrre gli avocado importati nel Regno Unito. “Mentre continua a spremere le ultime falde già esaurite in Messico, California e Cile, l’industria del settore sta migrando verso altre ‘zone di sacrificio’ -si legge nel report-. Per irrigare l’arida Valle di Olmos in Perù, dove operano le aziende californiane, il governo locale ha realizzato uno dei megaprogetti più contestati e segnati dalla corruzione del Paese: un tunnel di venti chilometri che attraversa la cordigliera delle Ande per portare l’acqua deviata dal fiume Huancabamba a Olmos”. All’eccessivo sfruttamento delle risorse idriche si aggiunge poi il massiccio utilizzo di prodotti chimici nelle piantagioni: nel solo Michoacán, la coltura dell’avocado si porta dietro ogni anno 450mila litri di insetticidi, 900mila tonnellate di fungicidi e 30mila tonnellate di fertilizzanti.
▻https://altreconomia.it/il-costo-nascosto-dellavocado-e-le-nuove-zone-di-sacrificio-nelle-mire-
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#Bernard_Ronot préserve notre patrimoine pour sauver l’agriculture durable
Bernard Ronot s’est engagé pour la force de vie des semences anciennes en conservant 200 variétés de blés. Le principe consiste à planter en permanence ces variétés. Chaque année Bernard offre ces semences aux paysans volontaires qui préservent à leur tour ce patrimoine de l’humanité.
Bernard a ainsi fondé l’association #Graines_de_Noé (►http://www.graines-de-noe.org).
Agriculteur de 83 ans, il raconte la #Révolution_Verte de l’agriculture d’après-guerre, utilisatrice d’intrants chimiques, dans laquelle il s’est engagé à 100%.
Ce documentaire est surtout l’histoire d’une #prise_de_conscience et d’un retour, après 30 ans de cultures intensives, à un choix d’une agriculture vivante et naturelle. L’histoire d’une #reconquête et d’un engagement pour la #conservation_des_semences anciennes de blé. L’histoire d’un cheminement, d’un modèle d’agriculture à un autre pour redécouvrir le sens du mot « #paysan » : celui avant tout de nourrir le monde.
Bernard Ronot :
« (La révolution verte) ça a été un restant des guerres sur toute la ligne. Si le nitrate est un explosif, les fongicides sont des restants des gaz de guerre. Tout ce qui a fait éclater l’agriculture, c’est le restant des guerre. Les énergies de guerre qui ont été maîtrisées par l’homme quand ils ont arrêté de se battre, elles étaient toujours existantes »
La science est indispensable pour faire évoluer. On a besoin des chercheurs. Si ils ont des têtes et des neurones développées, c’est pas par hasard. C’est eux qui font évoluer une société. Mais il faut la faire évoluer dans l’#indépendance de l’homme, et pas dans la #dépendance.
La société c’est qui ? C’est d’abord nous, c’est pas les autres. C’est nous. Et la société du bas, c’est nous, individuellement. Et si nous on croit à ce qu’on fait, si on croit vraiment à ce qu’on fait, rien peut nous démonter. Si on se met en unité avec la #nature... les plantes, la terre, les animaux et bien des hommes silencieux, attendent. Ils sont prêts à partir, mais ils sont silencieux.
« La transmission de la vie, c’est la semence. Il faut rentrer dans l’#action. (...) Si nous avons la chance d’avoir compris quelque chose, notre travail c’est de savoir comment le transmettre. On peut avoir le meilleur langage du monde, mais si il n’y a pas réceptivité en face, ça ne fait rien. »
« Dans la vie nous sommes des #locomotives. Ou nous sommes le voyageur sur le quai, ou nous sommes le wagon, ou nous sommes la locomotive. Il faut savoir où on va. Si nous avons la chance de savoir où on va, nous avons le devoir d’être une locomotive, qui va peut-être doucement, qui va lentement et qui va surement. »
« J’étais un #exploitant_agricole et je suis devenu un agriculteur. Dans tout domaine de la société nous avons des #arts. Nous devons être des artistes. Et l’agriculture c’est l’art de la #terre. »
#agriculture #semences #blé #nitrates #paysannerie #vulpin #fertilisants #oligo-éléments #champignon #rendement #fongicides #pucerons #insecticides #guerre #restant_de_guerre #énergies_de_guerre #se_remettre_en_cause #reconversion #semences_anciennes #dégustation_du_pain #conservatoires #circuit_lent #agriculture_biologique #rendements #valeur_énergétique #prise_de_conscience #circuits_courts #céréaliculture #gratuité #endettement #recherche_fondamentale #science #partage
]]>#Danakali done first phase of Eritrea potash project
Australia’s Danakali (ASX, LON:DNK) has finished the first phase of development of its world-class Colluli potash project in Eritrea, Africa, which takes the company a step closer to the construction phase and then onto production in 2022.
The Perth-based miner is now moving to Phase 2, which includes finalizing geotechnical work, buying critical equipment such as a reverse osmosis plant and looking into optimization opportunities.
Colluli, a 50:50 joint venture between Danakali and the Eritrean National Mining Corporation (ENAMCO), has been called “a game changer” for Eritrea’s economy, as is expected to become one of the world’s most significant and lowest-cost sources of sulphate of potash (SOP), a premium grade fertilizer.
“The government will benefit from the longer-term development of the project, and the expected significant boost to royalties, taxation and exports, and from jobs and skills and economic development of the region,” chief executive Niels Wage told MINING.COM last year.
The development of the Colluli potash projects coincides with the move towards diplomatic relations between the once feuding countries of Eritrea and Ethiopia, which officially declared peace in July 2018.
Welcome boost
A United Nations report published last year suggested that Colluli could significantly boost the economy of Eritrea, a country that, until 2018, was on the UN’s sanctions list.
The document estimated that Colluli would contribute 3% of the country’s GDP by 2021 and 50% of the nation’s exports by 2030, while providing 10,000 direct and indirect local jobs.
The report also identified how the mine could help Eritrea advance its sustainable development agenda, which are 13 priority Sustainable Development Goals (SDGs). These include: No poverty, zero hunger, quality education, gender equality, clean water and sanitation, sustainable economic growth and decent work, industry, innovation and infrastructure, reduced inequalities, climate action, peace, justice and strong institutions and partnerships for the SDGs.
In the initial phase of operation, Wage said, Colluli would produce more than 472,000 tonnes a year of Sulphate of Potash. Annual output could rise to almost 944,000 tonnes if Danakali decides to go ahead with a second phase of development, as the project has a possible 200-year plus mine-life.
The asset has the potential to produce other fertilizer products, such as Sulphate of Potash Magnesium (SOP-M), muriate of potash (MOP) and gypsum, along with rock salt. There is also potential for kieserite and mag chloride to be commercialized with minimal further processing required.
▻https://www.mining.com/danakalis-first-phase-of-eritrean-potash-project-done
#extractivisme #Erythrée #mines #Colluli_potash_project #Eritrean_National_Mining_Corporation (#ENAMCO) #Sulfate #fertilisants #industrie_agro-alimentaire #Sulfate_de_potassium
La belle rhétorique du #développement... (sic), voire des #SDGs (#sustainable_development_goals)
–-> ATTENTION : site de propagande commerciale... donc pas du tout mais pas du tout critique vis-à-vis de ce projet...
ping @daphne @albertocampiphoto @reka
Melting glaciers, gullied seas, the financial markets are about to collapse. Spectacular images of how growth continues to be blinding. Outside you can hardly see anything because of the smog and the smoke screen.
site du film, en allemand :
►http://www.systemerror-film.de
#film #film_documentaire #croissance #croissance_économique #capitalisme #croissance_illimitée #accumulation #PIB #effort_de_guerre #accumulation #progrès #Club_de_Rome #rapport_Meadows (Les limites de la croissance : ▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Limites_%C3%A0_la_croissance) #industrie_agro-alimentaire #agriculture #glyphosates #pesticides #soja #fertilisants #Brésil #Mato_Grosso #élevage_industriel #autoroute_de_l'agro-business #destruction #Amazonie #JBS #austérité #politique_d'austérité #système_informatique_cognitif #nouvelles_technologies #algorithmes #flash_crash #trading_algorithmique #déforestation #spéculation #finaciarisation #finance #marchés_financiers #Allianz #secteurs_d'investissement #investissements #PIMCO #dette #dérégulation_du_marché #City_of_London #crédit #consumérisme #Donald_Trump #capitalisme_financier #Bloomberg #Tim_Jackson (▻https://www.surrey.ac.uk/people/tim-jackson) #Airbus #Chine #Lehman_Brothers #2008 #crise_financière #Wall-Street #Watson #robot #robotisation #système_adaptatif_complexe #complexité #économie
]]>They Grow the Nation’s Food, but They Can’t Drink the Water
Water is a currency in California, and the low-income farmworkers who pick the Central Valley’s crops know it better than anyone. They labor in the region’s endless orchards, made possible by sophisticated irrigation systems, but at home their faucets spew toxic water tainted by arsenic and fertilizer chemicals.
“Clean water flows toward power and money,” said Susana De Anda, a longtime water-rights organizer in the region. She is the daughter of lechugueros who worked in lettuce fields and helped make California one of the agricultural capitals of the world. “Homes, schools and clinics are supposed to be the safest places to go. But not in our world.”
As she spoke, Ms. De Anda drove through several towns where tainted water is a fact of life, here in the state’s agricultural center. In the foreground, along State Route 201, were miles of lush orange groves and dairy farms. Spotted out the passenger window of her silver Toyota was Stone Corral Elementary in the town of Seville, where century-old pipes contaminate the tap water with soil and bacteria. The school depends on grant money to pay for bottled water for students.
Today, more than 300 public water systems in California serve unsafe drinking water, according to public compliance data compiled by the California State Water Resources Control Board. It is a slow-motion public health crisis that leaves more than one million Californians exposed to unsafe water each year, according to public health officials.
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Though water contamination is a problem up and down the state, the failing systems are most heavily concentrated in small towns and unincorporated communities in the Central and Salinas Valleys, the key centers of California agriculture. About half of all failing water systems are in the agricultural San Joaquin Valley, in the southern section of the broader Central Valley, said Ellen Hanak, the director of the Water Policy Center at the Public Policy Institute of California.
Gov. Gavin Newsom has proposed a tax of about $140 million on urban water districts and the agriculture industry to pay for redevelopment in districts serving unsafe water. That money would come in addition to $168 million he has allocated toward water infrastructure improvements from a bond proposition passed last year.
Some have bristled at the proposed tax, given already high tax rates in the state and a budget surplus of more than $21 billion. The Association of California Water Agencies — whose members provide an estimated 90 percent of water distributed in the state — has spoken out against the governor’s proposed solution, arguing it would affect the cost of living in already-expensive California.
“There’s agreement with everyone involved in policy that there is a problem and it needs to be solved,” said Cindy Tuck, the group’s deputy executive director for government relations. But, “we think it doesn’t make sense to tax a resource that is essential.”
State Senator Melissa Hurtado, a Democrat representing the Fresno area, whose district is severely affected by tainted water, said she would like to see more money allocated for infrastructure spending, but believes a tax on water is a nonstarter. Last week, the Democratic-controlled State Senate budget subcommittee voted against the governor’s proposed water tax, in favor of recommending funding from the state’s general fund. The Legislature is expected to work out the details as part of broader budget negotiations, which will come for a vote in June.
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But the debate in Sacramento feels far away in East Orosi, a farmworker community of about 500 nestled along the foot of the Sierra Nevada that is surrounded by fields of oranges. There, residents complain of conditions that resemble the developing world, not the richest state in the nation. Fears of nitrate exposure in the tap water — which numerous studies have linked to an increased risk of infant death, and at high levels, an elevated risk of cancer in adults — compound other difficult realities like faraway grocery stores and doctors, grueling work conditions, and a lack of political clout.
Veronica Corrales, the president of the East Orosi water board, wonders why more people are not outraged that, in 2019, people living in a state as wealthy as California lack such a fundamental necessity.
“Everyone is saying ‘America First,’ but what about us?” she said.
Many factors have led to the groundwater contamination reflected in the state’s data, but public health experts say the region’s agriculture industry has played an outsize role. Chemical fertilizers and dairy manure seep into the ground and cause nitrate contamination, like the kind plaguing East Orosi. Such contamination, which is common throughout the valley, takes years to materialize and even longer to clear up.
Arsenic is naturally occurring in some areas but can become worse with exhaustive groundwater pumping, which has been a longstanding problem in the valley and accelerated during the drought between 2012 and 2016.
It is exceedingly difficult to say with certainty whether any illness is directly tied to specific environmental factors, including contaminated water. But an article published last month in Environmental Health, an academic journal, estimated that 15,500 cases of cancer in California could occur within 70 years because of unsafe drinking water.
For years, Martha Sanchez and her husband, Jose — who live in East Orosi and make their living filling crates with oranges or picking cherries — have received notices from the local water system that their taps are unsafe to drink from because of contamination. The family spends at least $60 a month for tap water they can’t use, Ms. Sanchez estimates, which is factored into the rent. To cook and wash dishes, Ms. Sanchez ladles bottled water into pots and pans from heavy blue jugs kept in the kitchen. She and her children shower using the water from the pipes, but she says it makes their skin itch.
“Some people around here drink it,” Ms. Sanchez said. “Here at home, I don’t use it at all for cooking, not even for beans.”
Ms. Sanchez’s family is given five free five-gallon jugs of water every two weeks, funded by a grant from the State Water Resources Control Board that was secured by Self-Help Enterprises, a community organization. But, Ms. Sanchez says, it is never enough to hold the family over, and they buy an additional four gallons.
https://static01.nyt.com/images/2019/05/13/us/00toxicfarmwater-02/merlin_154758030_a0911f0d-9f32-41e2-aae7-aa620d728e65-superJumbo.jpg?quality=90&auto=webp#.jpg https://static01.nyt.com/images/2019/05/13/us/00toxicfarmwater-01alt/00toxicfarmwater-01alt-superJumbo.jpg?quality=90&auto=webp#.jpg Her husband, who is a supervisor in the fields, pays for clean water out of pocket for the employees he manages, because the farm does not provide it. Sometimes he brings in about $80 for a full day of work.
These problems are not new. The failing infrastructure at the heart of the potable water crisis in these communities is tinged with the legacy of rural redlining, said Camille Pannu, the director of the Aoki Water Justice Clinic at the University of California, Davis, who likened the situation in the valley to the one in Flint, Mich. “Flint is everywhere here,” she said.
“The fact that more than a million Californians in 2019 have been left behind is really appalling,” said Jared Blumenfeld, the secretary of the California Environmental Protection Agency. “I’ll never forget talking to people in Imperial and Coachella Valley who are like, ‘You know what, it’s amazing when we go back to Mexico, the water is better.’”
Mr. Blumenfeld said the “vast majority” of water systems with unsafe water are in small communities where there are too few customers to cover the cost of water treatment and maintenance. Laying even short distances of pipe can cost millions of dollars, which is sometimes feasible when costs are spread out among many people but not so for individual families, or when towns are especially remote.
“I’ve never seen as many small drinking water systems in any other state. California is unique in that way,” Mr. Blumenfeld said.
Many families who live in those areas use water from private wells because their homes are not connected to public water systems. The number of people exposed to dangerous water statewide could be even higher than the data shows: The state does not regulate private wells and does not monitor systems with fewer than 15 connections.
One solution for expanding potable water access could be for larger systems to absorb smaller systems, which would allow them to spread infrastructure costs across more customers. In the San Joaquin Valley, nearly 80 percent of disadvantaged communities without potable water are less than one mile away from other communities with safe drinking water, according to a 2018 report by the U.C. Davis Center for Regional Change.
But larger water systems are often wary of absorbing the smaller systems. In part, they do not want to absorb the costs that come with overhauling dilapidated infrastructure, said Ms. Hanak, the Water Policy Center director.
Often, community members also worry that adding lower-income customers from neighboring communities will leave them to foot the bill. And the poorer customers worry they will have to pay rates they cannot afford.
The East Orosi water district has teetered from one consolidation effort to another over the last decade, with little success. The state recently signaled that it would order nearby Orosi, which has clean water, to consolidate its system with East Orosi to expand clean-water access. Compelled by the state, the two communities have sought to negotiate a consolidation, but disagreements have left them at a stalemate.
“Because Orosi has clean water, they don’t want to take on rate payers from East Orosi who they think are so poor they’ll skip out on their bills,” Ms. Pannu said. “Unfortunately, you have poor people versus poorer people.”
E. Joaquin Esquivel, the chairman of the State Water Resources Control Board, said the gaps in potable water access were unacceptable, and promised that the state would continue using its consolidation authority to ease disparities. But he added that sustained funding for infrastructure and maintenance projects would be crucial for long-term solutions.
Ms. Corrales, a nurse, stepped in as the president of the East Orosi water board several months ago. There was no one else who wanted the job, she said, and she was voted in at a community meeting almost without realizing it.
Sometimes she is not sure whom she should be fighting: the state, the farm owners, the skeptics in Orosi. She just wants clean water.
▻https://www.nytimes.com/2019/05/21/us/california-central-valley-tainted-water.html
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ping @sinehebdo
Le vrai cout de la #viande pas chère : pauvre #cochon, riche affaire
Depuis une dizaine d’années, les producteurs de porcs d’outre-Rhin jouissent de subventions massives accordées par Berlin pour accélérer l’industrialisation des exploitations. Aujourd’hui, le pays est devenu autosuffisant et inonde l’Europe à prix cassé. Le marché est dominé par une poignée d’entreprises qui pratiquent l’économie d’échelle grâce à l’automatisation, et entassent des dizaines de milliers de bêtes gavées d’antibiotiques dans des hangars sur caillebotis, coupés de la lumière du jour. Si cette viande est si bon marché, c’est aussi en raison du droit du travail allemand, qui permet aux grands abattoirs d’employer des ouvriers détachés venus d’Europe de l’Est et payés au rabais
▻https://www.youtube.com/watch?v=L6MrcGNTJak
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Le cadmium, ce « tueur » caché dans les engrais qui divise l’Europe
▻http://www.lemonde.fr/planete/article/2018/03/16/le-cadmium-ce-tueur-cache-dans-les-engrais_5271887_3244.html
La Commision veut limiter la présence de ce métal cancérogène dans les fertilisants phosphatés. L’Espagne s’y oppose fortement, la France brille par sa discrétion.
Voilà un dossier sur lequel la France s’est montrée jusqu’ici très discrète. On aurait pourtant pu penser qu’à défaut du ministre de l’agriculture, son homologue à la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, se serait empressé de s’en saisir. Mardi 20 mars devait s’ouvrir une négociation serrée entre les Etats membres de l’Union européenne et le Parlement autour d’un projet de la Commission visant à réduire le taux de cadmium dans les engrais phosphatés. Cette discussion tripartite a été reportée au 11 avril a appris Le Monde. « Pour des raisons techniques et non politiques », précise-t-on à Bruxelles. L’affaire est sensible.
Le cadmium est un métal lourd contenu dans les roches phosphatées. Il est utilisé pour fabriquer des engrais pour l’agriculture. Classé cancérogène pour l’homme par l’Organisation mondiale de la santé, il a des effets toxiques sur les reins, le squelette, l’appareil respiratoire, et est fortement suspecté d’être un perturbateur endocrinien. Or, l’utilisation d’engrais phosphatés dans les cultures est la principale cause de contamination des sols au cadmium, et donc de l’alimentation, qui représente 90 % de l’exposition à cette substance pour les non-fumeurs.
Depuis près de dix ans, les agences sanitaires alertent sur ses dangers et la nécessité de réduire son exposition. En 2009, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a fixé un niveau hebdomadaire d’ingestion – 2,5 microgrammes/kilo – à ne pas dépasser. Aussi, convaincue qu’il présente « un risque inacceptable pour l’homme et l’environnement », la Commission a décidé de durcir sa réglementation en introduisant une limite pour la teneur en cadmium des engrais phosphatés. Fixée à 60 milligrammes (mg)/kilo, elle doit être abaissée à 40 mg/kg après trois ans et à 20 mg/kg d’ici douze ans.
Le projet de texte a reçu en octobre 2017 le soutien du Parlement européen, qui voudrait parvenir au 20 mg/kg en neuf ans. Le Conseil de l’Union européenne doit désormais se prononcer. Or, relève-t-on à Bruxelles, « les pays sont divisés ». Plusieurs gouvernements se sont déclarés favorables au texte, comme en Allemagne ou au Danemark. Quatorze Etats ont déjà instauré une limite inférieure ou égale à 60 mg/kg – et même à 20 mg/kg en Finlande, en Hongrie et en Slovaquie.
Silence radio de la France
D’autres pays, en revanche, s’opposent à ce texte : l’Espagne, le Royaume-Uni et la Pologne. Et la France ? Silence radio. Les ministères de l’agriculture et de la transition écologique n’ont pas répondu aux sollicitations du Monde. « Comment se fait-il que nous n’entendions pas la voix de la France ? », s’interroge le Réseau Environnement Santé (RES). Ce réseau, qui regroupe 28 associations nationales et locales, devait adresser, vendredi 16 mars, une lettre ouverte aux ministres de l’agriculture, de la transition écologique et de la santé pour demander à la France, « pays précurseur » dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens, de « peser de tout son poids pour l’adoption du projet de la Commission européenne ».
Associés à la baisse de qualité du sperme, aux malformations congénitales, à une puberté précoce, à l’obésité ou à l’autisme, « les perturbateurs endocriniens ne sont pas des substances comme les autres, rappelle André Cicolella, le président du RES. Il faut les éliminer à la source, car on ne peut pas les gérer par la dose. On s’est beaucoup focalisé sur les pesticides, mais le cadmium est un tueur caché, ajoute le toxicologue. Il est confirmé aujourd’hui qu’il est impliqué dans les cancers du sein et de la prostate ».
Or les engrais phosphatés sont encore massivement utilisés en France. Selon les dernières données disponibles, l’agriculture française en a consommé 430 000 tonnes en 2015. Et une grande partie affiche des taux de cadmium élevés, selon RES. L’explication est simple. La majorité des fertilisants utilisés en France et en Europe sont fabriqués à partir des roches phosphatées marocaines, qui affichent des teneurs en cadmium comprises entre 30 mg/kg et 73 mg/kg.
Le projet de réglementation de la Commission inquiète le Maroc. Le pays possède les plus grandes réserves minières en phosphates (évaluées à 50 000 millions de tonnes) de la planète. Le leader mondial du secteur, OCP, réalise 32 % de ses ventes dans l’Union européenne. Il avait proposé à Bruxelles de relever le seuil à 80 mg/kg. En vain. Le Maroc a aussi exprimé ses craintes à la France. Voilà qui pourrait peut-être expliquer en partie la prudence du gouvernement dans ce dossier.
Autre élément : la peur des agriculteurs de voir s’envoler le coût des engrais. « Limiter le niveau de cadmium dans les engrais phosphatés aura un impact important sur le prix du produit fini en raison de la rareté des gisements de phosphates faibles en cadmium, a déjà prévenu Fertilizers Europe, le syndicat européen des producteurs d’engrais. L’augmentation des coûts sera transmise aux agriculteurs européens au détriment de leur compétitivité internationale. »
Avec sa nouvelle réglementation, la Commission entend aussi encourager l’usage des engrais organiques et à base de déchets. Le projet de texte s’inscrit dans un train de mesures sur l’économie circulaire. Il précise que « l’UE importe environ 6 millions de tonnes de phosphates par an, mais pourrait remplacer jusqu’à 30 % de ce total par des boues d’épuration, des déchets biodégradables, des farines de viande et d’os ou du fumier ».
« Conflit d’intérêts » en Espagne
Des orientations qui ne semblent pas partagées par tous les Etats membres. Si la France n’a pas encore exprimé publiquement sa position, dans d’autres pays, le débat fait rage. L’Espagne a fait savoir qu’elle était opposée au projet de la Commission. « Des limites trop strictes de cadmium nous excluraient du marché des engrais phosphatés », a déclaré la ministre de l’agriculture et de l’environnement, Isabel Garcia Tejerina, le 21 février, devant les députés, affirmant que cette position était partagée par la France.
La ministre espagnole a également assuré que les teneurs en cadmium actuelles ne représentaient « pas de risque pour les personnes ni pour l’environnement ». Le parti d’opposition Podemos accuse Mme Garcia Tejerina de « parrainer les engrais toxiques » et de « corruption » – une allusion au parcours professionnel de la ministre de l’agriculture. L’élue du Parti populaire a été, entre 2004 et 2012, directrice de la planification stratégique de Fertiberia, le premier producteur d’engrais en Espagne, et conseillère de Fertial (Société des fertilisants d’Algérie) appartenant au même groupe Villar Mir.
A l’initiative de l’élu espagnol Florent Marcellesi, 38 députés européens, dont les écologistes français Yannick Jadot, Pascal Durand et Eva Joly, ont écrit à la présidence bulgare du Conseil de l’Union européenne pour dénoncer un « conflit d’intérêts ».
]]>Less fertilizer, greater crop yields, and more money: China’s agricultural breakthrough
Nearly 21 million farmers in 452 counties across China have adopted recommendations from scientists in a 10-year agriculture sustainability study to reduce fertilizer use. According to Nature, their efforts are paying off: all told, the farmers are now $12.2 billion better off than they were before.
Impunité des multinationales : les victimes de ProSavana au Mozambique (...) - CCFD-Terre Solidaire
▻https://ccfd-terresolidaire.org/infos/rse/traite-onu/impunite-des-5949
Erika Mendes, est chargée de plaidoyer à Justiça Ambiental au Mozambique, organisation partenaire du CCFD-Terre Solidaire. Elle sera présente à Genève du 23 au 27 octobre 2017 pour défendre un #traité onusien contre l’impunité des #multinationales. Elle suit de près le projet #ProSavana et nous livre son témoignage en avant-première.
Le projet ProSavana a été lancé en 2009 par les gouvernements du #Mozambique, du Brésil et du Japon. Il a été présenté comme un moyen de moderniser l’#agriculture au #Mozambique. Pourtant, quelques années plus tard, les violations des droits humains sont nombreuses.
#Expropriations et #pollution
Financé par le Brésil et le Japon, ce projet doit se déployer le long du « Corridor de #Nacala » dans le centre et le nord du pays. Dans cette région vivent de nombreuses communautés de paysans, soit 4 millions de familles, qui pratiquent l’agriculture familiale. L’arrivée d’investisseurs souhaitant développer l’agriculture industrielle suscite de nombreuses craintes. Les paysans ont peur d’être expropriés au profit de la mise en culture de parcelles dédiées à la #monoculture. Pour la plupart d’entre eux, une expropriation les priverait de moyens d’existence.
Le processus a déjà commencé dans la province de Nampula. L’usage intensif des #pesticides et #fertilisants_chimiques a parallèlement entraîné la pollution des ressources en #eau et une dégradation des #sols.
]]>L’Europe s’accorde sur une définition des #perturbateurs_endocriniens : avancée ou repli ? - Sciencesetavenir.fr
▻https://www.sciencesetavenir.fr/sante/l-europe-s-accorde-sur-une-definition-des-perturbateurs-endocrinien
Alors, que comprendre ? D’abord, cet accord intervient après des années de #lobbying des industriels et après douze mois de blocage et de discussions politiques tendues. L’Europe sera la première entité politique au monde à réglementer les PE, même si sa définition ne satisfait totalement ni les industriels, ni les ONG. Ensuite, il y a bien une avancée. Par rapport au premier projet proposé en juin 2016, la définition adoptée concerne aussi les perturbateurs endocriniens « présumés » et non plus seulement « avérés ».
En revanche, elle ne prend pas toujours en compte les perturbateurs endocriniens « suspectés », contrairement à ce que recommandait l’Anses, l’ Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Cette dernière catégorie devait permettre de réglementer les PE potentiellement inquiétants mais pour lesquels on ne dispose le moins d’études scientifiques.
Autre point positif, la Commission européenne a accepté de ne plus attendre des preuves scientifiques d’un effet sur l’homme pour légiférer. Il convient désormais, selon elle, « d’identifier un perturbateur endocrinien en prenant en considération toutes les données scientifiques pertinentes, y compris les études menées sur les animaux et les études in vitro ou in silico, et en recourant à une démarche fondée sur la force probante ». Un point crucial, alors que le gros des études qui inquiètent les scientifiques a été mené chez l’animal. Rappelons que pour classer un produits cancérogène ou autoriser un pesticide, on mène les tests... sur des rongeurs. La définition a donc bien été élargie, par rapport à la première mouture du texte, sous la pression de pays comme la France, la Suède, mais aussi de scientifiques comme ceux de l’Endocrine society, d’associations de consommateurs ou d’ONG.
« Une fois mis en œuvre, ce texte garantira que toute substance active utilisée dans des pesticides et reconnue comme un perturbateur endocrinien pour les humains et les animaux pourra être évaluée et retirée du marché » commente Vytenis Andriukaitis, commissaire pour la santé et la sécurité alimentaire. Nous comptons à présent sur le soutien du Parlement européen et du Conseil, qui sont associés au processus décisionnel, pour une adoption et une entrée en vigueur rapides des critères"
Ces critères s’appliqueront dans le domaine des produits phytopharmaceutiques (#pesticides, #fertilisants), à l’exception des pesticides « conçus spécifiquement pour perturber pour les systèmes endocriniens des insectes ciblés ». Cette exemption, très critiquée par les ONG, a été arrachée par l’Allemagne, qui veut protéger son industrie en permettant le maintien de ces produits le plus longtemps possible. Mais Nicolas Hulot a garanti que le experts français plancheraient sur ces pesticide et qu’ils seraient « sortis » unilatéralement du marché, « si leur dangerosité [pour l’homme ou d’autres animaux, NDLR ] était avérée », rapporte le journal Le Monde.
La réglementation sera également étendue aux biocides (désinfectants ménagers, produits anti-salissures), promet la Commission européenne. Les autres perturbateurs endocriniens, #bisphénols A, #phtalates, #parabens, #perfluroés font ou feront l’objet d’autres procédures.Toutefois, il semble acquis que la nouvelle définition servira justement de base à la régulation des produits des autres secteurs industriels, comme les #cosmétiques, l’#agroalimentaire et les #jouets. Rappelons que la France a été le premier pays à interdire le #bisphénol_A dans les contenants alimentaires, mais que la #législation est plus souple-limitée aux #biberons ou aux jouets- dans d’autres pays européens.
]]>The true cost
This is a story about clothing. It’s about the clothes we wear, the people who make them, and the impact the industry is having on our world. The price of clothing has been decreasing for decades, while the human and environmental costs have grown dramatically. The True Cost is a groundbreaking documentary film that pulls back the curtain on the untold story and asks us to consider, who really pays the price for our clothing?
Filmed in countries all over the world, from the brightest runways to the darkest slums, and featuring interviews with the world’s leading influencers including Stella McCartney, Livia Firth and Vandana Shiva, The True Cost is an unprecedented project that invites us on an eye opening journey around the world and into the lives of the many people and places behind our clothes.
Découverte d’importantes zones mortes dans l’océan Atlantique Nord - notre-planete.info
▻http://www.notre-planete.info/actualites/4269-zones-mortes-ocean
« Avant notre étude, on pensait que les eaux libres, loin des côtes, de l’Atlantique Nord avaient des concentrations minimales en oxygène d’environ 40 micromoles par litre d’eau de mer, ou encore 1 millilitre d’oxygène dissous par litre d’eau de mer » explique l’auteur principal de l’étude, Johannes Karstensen, un chercheur à GEOMAR, au Helmholtz Centre for Ocean Research Kiel, (Kiel, Allemagne). Si cette concentration en oxygène est faible, elle est suffisante pour assurer la survie de la plupart des poissons.
Carte des zones mortes. Les cercles rouges localisent et donnent la taille de la plupart des zones mortes. Les points noirs localisent des zones mortes dont la taille n’est pas connue
#Zone_morte — Wikipédia
►http://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_morte
Une zone morte est une zone hypoxique (déficitaire en oxygène dissous) située dans un environnement aquatique (mers, océans, estuaires, grands lacs, mares, etc.).
[...]
La plupart des formes de vie consommant de l’oxygène disparaissent alors au profit de #bactéries et d’organismes fongiques.
[...]
Le nombre et la taille de ces zones augmentent chaque décennie au moins depuis les années 1970 et plus particulièrement depuis la fin des années 19904. Les scientifiques en comptaient en 2003 près de 150 majeures sur la planète, chacune traduisant très probablement des phénomènes graves de dystrophisation marine. Dans certains cas, comme en mer Baltique, en quelques dizaines d’années, toutes les formes de vie supérieure ont disparu, au profit de bactéries très primitives proches de celles qui vivaient il y a plusieurs milliards d’années, avant l’apparition de la vie sur les terres émergées.
[...]
Dans un premier rapport pour l’ONU, les experts ont identifié comme première cause les apports de #fertilisants agricoles et les apports de nutriments et de matière organique induits par la dégradation et l’#érosion croissante des #sols agricoles ou déboisés, dans un contexte d’#agriculture de plus en plus intensive. Le rapport OSPAR 2002 sur l’état de #santé des #écosystèmes pointe plus particulièrement l’#azote comme responsable.
[...]
Divers facteurs aggravent ces effets :
– pollutions diverses, principalement industrielles, urbaines et automobiles.
– Le manque de réseaux de collecte et d’épuration des eaux usées dans les régions densément peuplées participe sans doute aussi au phénomène, mais ne peut expliquer à lui seul la répartition de ces zones.
– Dans certaines régions du monde, les taux d’azote dissous dans les pluies augmentent également fortement (notamment depuis l’usage de l’épandage d’engrais azotés liquides sur les champs). De même, les pluies acides solubilisent plus de nutriments, qui sont emportés à la mer ou dans les lacs. Les grandes inondations sont également plus fréquentes, souvent pour des causes humaines (pratiques agricoles, remembrements, perte de matière organique des sols et imperméabilisation croissante des surfaces habitées). La combinaison de ces trois phénomènes accélèrent les apports de matières eutrophisantes en mer.
– La turbidité augmente alors, au point d’empêcher les rayons solaires de pénétrer l’eau. La photosynthèse planctonique est inhibée et ni les rayons ultra-violets solaires, ni l’oxygène ne jouent plus leur rôle de « désinfectant » naturel.
– Diverses #pollutions, par les #pesticides, par les métaux lourds, par les hydrocarbures et localement par des polluants chimiques issus de l’immersion de déchets, peuvent exacerber le phénomène en inhibant également la photosynthèse et/ou en tuant un grand nombre de plantes ou d’autres organismes.
– Localement, un lien possible avec l’impact de fermes marines aquacoles a été évoqué.
– L’utilisation de boules d’amorces riches en matière organique par les pêcheurs en eau douce fermée ou à courant lent est également une cause majeure d’eutrophisation et d’anoxie des eaux non superficielles ;
– Enfin, une cause possible ou additionnelle, non citée par le rapport de l’ONU, mais décrite par la Commission OSPAR pourrait être explorée, en Baltique notamment ; il s’agit de possibles impacts différés de l’immersion massive dans le passé de #munitions conventionnelles et chimiques.
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