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    #Anticapitalisme #antiproductivisme #décroissance #anarchisme

    ★ Mégabassines : Le dessous des eaux _ UCL

    En amont de la manifestation contre les bassines le 25 mars dans les Deux-Sèvres, un article sur la perception de l’eau dans nos sociétés modernes. S’appuyant sur un texte du philosophe Ivan Illich (1926 - 2002), cet article cherche à expliquer comment l’eau même, en tant qu’élément, s’est transformée d’un bien commun en un bien commercial et technique, à la fois dans son état physique, mais aussi dans l’imaginaire des citoyen·nes (...)

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    ▶️ https://unioncommunistelibertaire.org

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    > via la Confédération paysanne :

    🛑 C’est parti pour la mobilisation... | Confédération Paysanne

    La mobilisation internationale pour la défense de l’eau et contre les méga-bassines a débuté ce matin. Début du montage d’un des campement en zone autorisée à Vanzay. Les premiers tracteurs sont arrivés sur zone et les convois se préparent ou sont déjà en route (...)

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    ▶️ https://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=13327

  • « La #forêt des #Landes a joué le rôle exactement inverse d’un #puits_de_carbone »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/08/31/la-foret-des-landes-a-joue-le-role-exactement-inverse-d-un-puits-de-carbone_

    « La forêt des Landes a joué le rôle exactement inverse d’un #puits de #carbone »
    L’historien Jean-Baptiste Fressoz s’interroge, dans sa chronique, sur la croyance dans une forêt forcément vertueuse parce que « verte ».

    Les statistiques ont un effet réducteur. Elles aplatissent une réalité complexe sur un chiffre, une courbe, une dimension. Les incendies de forêt de cet été en fournissent un bon exemple. Jour après jour, les médias ont fait l’angoissant décompte des milliers d’hectares de forêt partis en fumée à travers la France. Mais de quelle forêt parle-t-on ? Qu’ont en commun la forêt de Brocéliande, en Bretagne, berceau de la légende arthurienne, et la « forêt » des Landes, une plantation industrielle remontant au Second Empire ? La première abrite des milieux humides et une riche biodiversité, la seconde n’a de forêt que le nom.

    Dans la seconde moitié du XIXe siècle, après une loi privatisant des terres communales, l’immense zone humide située entre la Gironde et l’Adour se transforme en une plantation de pins maritimes. Certains font fortune dans les pignadas (« pinèdes ») ; les bergers doivent se reconvertir au gemmage des arbres exploités pour leur résine. En 1911, l’écrivain Joseph-Honoré Ricard, pourtant admiratif du succès commercial, reconnaissait, dans son livre Au pays landais, que les Landes n’avaient rien à voir avec une forêt : « L’oreille ne perçoit aucun son, nul chant d’oiseau, nul frémissement d’allégresse, le vent ne soulève qu’un long vagissement plaintif et lugubre. Parfois, une lande rase : le vestige d’un incendie. »

    Maintenant victimes du #changement_climatique, les Landes ont aussi joué un rôle important et méconnu dans l’histoire de ce dernier. Au début du XXe siècle, c’est grâce à leur #bois que l’Angleterre a pu extraire des quantités record de #charbon. Les mines, comptant des centaines de kilomètres de galerie, étaient en effet d’énormes consommatrices de bois. Soumis à la pression des roches environnantes, les étais devaient être régulièrement remplacés. La Grande-Bretagne, presque dépourvue de forêt, importait la quasi-totalité de son #bois_d’œuvre. Les navires britanniques déchargeaient le charbon à Bordeaux et repartaient de Bayonne les cales remplies d’étais. Ce commerce était suffisamment stratégique pour que le Royaume-Uni cherche à le sécuriser en signant un accord de troc « poteaux contre charbon » avec la France en 1934.

    Du bois au charbon
    Cet exemple historique illustre deux points importants. Premièrement, le passage à une « nouvelle » énergie, dans le cas d’espèce le charbon, a nécessité d’énormes quantités d’une #matière_première, le bois, qui était censée être substituée. Paradoxalement, au début du XXe siècle, les mines britanniques engloutissaient davantage de bois que l’Angleterre n’en brûlait cent cinquante ans auparavant, et il faudra attendre les années 1960 pour que les #mines de charbon s’affranchissent de cette dépendance complète vis-à-vis du bois. Il nous reste à espérer que les #énergies #renouvelables s’autonomiseront bien plus vite de l’#économie_fossile qui les a vu naître.

    Deuxièmement, dans la crise climatique, les forêts ont en général le beau rôle en tant que puits de carbone. Pourtant, celle des Landes a joué un rôle exactement inverse : chaque tonne de bois permettait en effet d’extraire de vingt à trente fois son poids de charbon. De même, actuellement, la moitié du bois des Landes est destinée à être transformée en #cartons_d’emballage dans des papeteries polluantes, cartons dont la production accompagne celle de marchandises transportées par des énergies fossiles. Grâce aux Landes et à d’autres plantations industrielles du même type, le #carton règne en maître sur nos poubelles et Amazon sur les chaînes de distribution.

    Après les incendies, Emmanuel Macron a immédiatement lancé l’idée d’un « grand plan de reboisement national ». Si l’argent public devait subventionner des forêts privées – 90 % des Landes sont privées –, il faudra s’interroger au préalable sur la valeur écologique des forêts et sur les usages réels du bois dans la « transition écologique ».

  • Canicule : le #Gouvernement joue avec le feu | #CemilHebdo 10
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/canicule-le-gouvernement-joue-avec-le-feu-cemilhebdo-10-clnB_RdIR6SDlXCUhV

    Comment ça va vous ? Ça se passe bien la vie coincée entre #canicule et #feux de forêts ? Nous au Média, on a déménagé le plateau de tournage pour le descendre de deux niveaux afin de nous réfugier dans les bureaux au sous-sol, et de profiter d’une…

    #Écologie #Multinationales

  • En Gironde, la surface de Paris partie en fumée, plus de 16 000 personnes évacuées | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180722/en-gironde-la-surface-de-paris-partie-en-fumee-plus-de-16-000-personnes-ev

    Vents tournants, températures montant par endroit jusqu’à 44 degrés, atmosphère toujours aussi sèche : les éléments étaient réunis en Gironde pour faire de ce 18 juillet le lundi noir de l’histoire des feux en France. Alors que plusieurs milliers d’hectares sont déjà partis en fumée au cours des six derniers jours et que le gouvernement a annoncé dimanche soir mettre des moyens supplémentaires en œuvre, les incendies qui sévissent en pleine saison touristique sur la cité balnéaire de La Teste-de-Buch et à l’intérieur des terres sur la commune de Landiras n’étaient toujours pas maîtrisés lundi 18 juillet au soir, amenant le nombre d’évacuations à un niveau rarement atteint dans l’Hexagone.

    Sur ordre de la préfecture de Gironde, 5 000 personnes du quartier Les Miquelots à La Teste-de-Buch ont été évacuées lundi après-midi, et 3 500 autres dans les communes de Landiras, Budos et Balizac. D’autres évacuations se préparaient à Villandraut, Noaillan et Léogeats, tandis que 3 000 personnes résidant au Pyla-sur-Mer avaient déjà dû quitter les lieux ces derniers jours.

    Au total, ce sont 16 000 personnes qui ont été déplacées ce lundi, selon les informations communiquées par Fabienne Buccio, la préfète de Gironde, lors d’un point presse tenu en fin de journée.

    #feux #climat #plantations

  • Climate Change Could Increase Risk of Wildfires 50% by Century’s End - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2022/02/23/climate/climate-change-un-wildfire-report.html

    Worsening heat and dryness could lead to a 50 percent rise in off-the-charts fires, according to a United Nations report.

    #méga-feux #forêt #aménagement_du_territoire

  • La « Terre des feux » italienne consume la santé des habitants

    L’enfouissement et l’incinération de déchets en toute illégalité empoisonnent la région de Naples depuis plus de vingt ans. Pour la première fois, un rapport établit officiellement un lien entre ces déchets et la forte prévalence de tumeurs et de maladies.

    Cela commence souvent par une fumée épaisse, noire, qui semble éteindre le jour et peine à se fondre dans l’obscurité de la nuit. Les volutes s’épaississent, l’air devient lourd, irrespirable. Les voisins ferment les fenêtres, inquiets. Quels déchets sont cette fois dévorés par les flammes ?

    Au mois de juillet, 147 feux de déchets ont été comptabilisés par les autorités dans la province de Naples, 57 dans la province de Caserta. C’est soixante de plus qu’il y a un an, à la même période. Sur les terres autrefois fertiles qui s’étendent au nord de Naples, la « Terre des feux » brûle depuis plus de vingt ans. Sans trêve.

    « Notre juridiction compte 38 communes et 34 d’entre elles sont touchées par un phénomène de pollution importante », résume en guise de préambule Carmine Renzulli, procureur de la République adjoint du tribunal de Naples Nord. Derrière son grand bureau situé au troisième étage du tribunal, il s’est fait un Post-it pour être sûr de ne rien oublier des chiffres vertigineux qu’il énonce : « On a recensé un total de 2 267 sites qui sont des décharges illégales et 653 touchés par des incendies illégaux de déchets. »

    Ces chiffres se trouvent dans le rapport publié en début d’année par l’Institut supérieur de santé et le bureau du procureur de Naples Nord. Au moment même où il les prononce, le procureur sait qu’ils sont déjà obsolètes : « C’est une bataille continue que l’on mène, il est évident qu’à partir du moment où l’on ferme un site illégal, ceux qui enfouissent les déchets n’en démordent pas pour autant et cherchent juste un autre endroit où le faire. » Le rapport prévoit une mise à jour des chiffres tous les deux ans.
    Surmortalité par cancers du sein

    D’un point de vue symbolique, l’avancée de ce rapport est notable. Pour la première fois, la magistrature et les autorités sanitaires nationales établissent un lien de cause à effet entre la pollution de la Terre des feux et les chiffres alarmants de la santé des habitants de la région. Le rapport met en évidence la surmortalité par cancers du sein dans les communes les plus touchées, la forte prévalence de leucémies chez les 0-19 ans, d’asthme, de malformations congénitales, de naissances prématurées.

    « Nous sommes la région la plus malade d’Italie en matière de maladies chroniques chez les jeunes, celle où les femmes ont le plus fort taux d’endométriose, celle où l’infertilité des jeunes est la plus forte, avec le risque ensuite que cela se transforme en cancer », s’indigne le docteur Antonio Marfella, responsable napolitain de l’association Médecins pour l’environnement.

    Depuis l’été 2004, ce médecin qui travaille au sein de l’Istituto Nazionale dei Tumori de Naples, spécialisé en oncologie, alerte les autorités sanitaires régionales et nationales sur les pathologies de ses patients. Sans succès. Au fil de son combat solitaire, le docteur Marfella est passé dans le camp des victimes de la pollution, atteint lui aussi d’un cancer. Année après année, sur les murs des communes de la Terre des feux, les avis de décès de trentenaires, puis d’adolescents et d’enfants se sont multipliés, inlassablement. Cet été, les dernières victimes de la Terre des feux avaient 19, 15 et 7 ans.

    Le fils de Marzia Caccioppoli, Antonio, n’avait pas encore fêté ses 10 ans quand il est décédé d’un glioblastome multiforme, un cancer du cerveau qui touche normalement des patients à partir de 55 ans. « Aucun médecin ne m’a jamais dit officiellement que c’était une tumeur liée au risque environnemental mais officieusement, si », se souvient-elle.

    Après la naissance de son fils, elle avait préféré quitter Naples, son bruit et sa pollution, pour s’installer à Casalnuovo di Napoli, une petite ville située à une quinzaine de kilomètres au nord-est, au cœur d’une région qui fut longtemps appelée la « Campania Felix » pour ses terres fertiles : « Je ne savais pas que je l’emmenais alors sur la terre qui le tuerait, qu’il deviendrait l’une des victimes de l’écocide de la Terre des feux. »
    Mobilisation citoyenne

    Pour ces victimes et leurs proches, le rapport est une preuve de plus que leurs dénonciations n’étaient pas celles de « folles, d’illuminées », comme Marzia Caccioppoli et les autres mères l’ont entendu répéter lors de leurs mobilisations pour alerter sur la situation. « Mais, comme d’habitude, on essaie de cacher la poussière sous le tapis, déplore-t-elle. Ici, on peut mourir de cancer à 20 ans mais on ne reçoit pas de fonds supplémentaires pour faire du dépistage, de la prévention, proposer des examens médicaux spécifiques aux habitants. »

    En 2013, après le décès de son fils, Marzia Caccioppoli fonde l’association Nous, les parents de tous, avec d’autres mères ayant perdu leur enfant sur la Terre des feux. Ensemble, elles ont créé un réseau de soutien pour les familles d’enfants malades, une vingtaine pour le moment, obligées de multiplier les « voyages de l’espoir vers les hôpitaux du Nord ». Elles organisent leurs propres journées de dépistage du cancer du sein dans les communes de la Terre des feux après avoir récupéré un échographe portable et avec l’aide d’un sénologue.

    Surtout, elles tentent d’obtenir justice pour la perte de leur enfant et pour éviter d’autres victimes. En 2015, après un long combat mené par de nombreuses associations, dont Nous, les parents de tous, une loi sur les écocides est adoptée par le Parlement italien. Une demi-victoire pour les militants : la loi n’est pas rétroactive. Les entreprises clairement identifiées comme ayant exporté leurs déchets toxiques sur la Terre des feux n’ont jamais été condamnées. « Certaines entreprises sont venues empoisonner nos terres et aujourd’hui elles sont encore ouvertes, leurs crimes restent impunis et ça, c’est une réalité que je n’accepte pas », fulmine Marzia Caccioppoli.

    C’est là que le bât blesse : hormis quelques entreprises identifiées au cours de ces vingt dernières années, désigner les coupables relève du casse-tête. « Comment savoir avec exactitude quel déchet a provoqué quelle maladie ?, interroge le procureur adjoint Renzulli, et comment savoir qui a enfoui ce déchet-là en particulier ? On peut avoir d’un côté quelqu’un qui porte plainte mais ensuite, pour qu’il y ait condamnation, il faut que la cause de la mort soit certaine. Identifier les coupables n’est pas l’ambition de ce rapport. »

    Il faudrait commencer par tracer les déchets, or, en Italie, nous avons encore un système papier avec une carte d’accompagnement qui est facilement falsifiable.

    Antonio Marfella, responsable napolitain de l’association Médecins pour l’environnement

    L’accord scellé entre la magistrature et l’Institut supérieur de santé en juin 2016 vise surtout à identifier les sites les plus touchés pour commencer à les dépolluer. La tâche est lourde : près de 37 % des 350 000 habitants de la zone concernée vivent à moins de cent mètres d’un ou plusieurs sites de stockage de déchets. « Commencer la dépollution maintenant comme le demande la magistrature, c’est commencer à reconstruire des immeubles alors qu’on est encore sous les bombes », s’emporte le docteur Marfella.

    Car le ballet des camions venus décharger leurs déchets ne connaît aucun répit. Ni les incendies et leurs fumées toxiques. Lorsque la Terre des feux a commencé à faire parler d’elle, les coupables étaient tout trouvés : les « camorristes », les mafieux locaux, qui ont empoché de coquettes sommes pour « enterrer » à plusieurs mètres de profondeur des déchets spéciaux et toxiques d’entreprises, essentiellement lombardes et vénitiennes.

    Aujourd’hui, le procureur adjoint Renzulli décrit un phénomène bien plus banal et profondément ancré dans les mentalités locales. « Traiter une grosse quantité d’amiante, ça coûte beaucoup d’argent. Donc les gens s’en moquent un peu si, en abandonnant ces déchets, ils peuvent provoquer des dégâts sur la santé des autres. Ils pensent d’abord à leur propre intérêt, à économiser ce qu’ils peuvent, c’est le cas des petites usines du coin », détaille-t-il.

    Parmi les centaines de dossiers que traite chaque année sa juridiction, nombreuses sont les amendes infligées à des particuliers qui font des travaux dans leur maison et se débarrassent des déchets, ou à de petits entrepreneurs locaux qui ne se présentent même pas à l’audience.

    « Il faudrait commencer par tracer les déchets, or, en Italie, nous avons encore un système papier avec une carte d’accompagnement qui est facilement falsifiable, regrette le docteur Marfella. C’est un problème que nous pourrons résoudre lorsque l’État décidera de se comporter en tant que tel en faisant appliquer ses règles sur le territoire, à commencer par la lutte contre l’évasion fiscale. »

    En Italie, l’évasion fiscale des entreprises est estimée à 30 % en moyenne. Si ces chiffres sont souvent associés au manque à gagner pour l’État, le responsable napolitain de Médecins pour l’environnement souligne un autre aspect, fondamental : « Dès lors que cela concerne l’industrie manufacturière, cela signifie aussi que pour 100 millions de tonnes de déchets légaux, j’en ai 30 millions qui sont illégaux. Où vont-ils finir ? »

    Du Nord au Sud, il tente d’alerter les autres régions sur le phénomène de l’enfouissement de déchets toxiques. Le docteur Marfella est catégorique : il n’y a plus une, mais des terres des feux en Italie.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/130921/la-terre-des-feux-italienne-consume-la-sante-des-habitants

    #terra_dei_fuochi #santé #Italie #déchets #camorra #mafia #cancers #tumeurs #feux #incendies #Caserta #décharges #décharges_illégales #surmortalité #leucémies #endométriose #infertilité #maladies_chroniques

    Pour télécharger le #rapport :

    https://www.procuranapolinord.it/allegatinews/A_42657.pdf

  • « L’écocide dont résultent les mégafeux est aussi un ethnocide », Joëlle Zask est philosophe, maîtresse de conférences à l’université d’Aix-Marseille, autrice de Quand la forêt brûle (Premier Parallèle, 2019).

    Les mégafeux de forêt, ces signes les plus violents de la crise écologique, font rage : en Sibérie, un million et demi d’hectares, dont on parle trop peu, sont récemment partis en fumée. L’ouest des Etats-Unis et du Canada est en flamme. Tout le sud de l’Europe est menacé.

    Les causes environnementales des mégafeux sont identifiées. Il en va de même de leur impact écologique : nous savons que ces feux sont dus au dérèglement climatique dont les activités humaines sont responsables, qu’ils émettent autant de gaz à effet de serre que la circulation automobile, que les forêts qui en sont victimes sont durablement détruites, que des espèces qui y vivent disparaissent. La forêt amazonienne produit désormais plus de gaz carbonique qu’elle n’en capture. Récemment, les fumées dégagées par les feux qui sévissent dans l’Oregon et en Californie ont atteint New York, dont les habitants ont été asphyxiés. Le 30 juillet, Joe Biden a déclaré qu’il fallait voir dans les mégafeux la preuve de l’urgence à agir énergiquement pour le climat.

    Ce qui est moins connu est la corrélation entre le développement de ces feux extrêmes et la dégradation, voire la disparition des activités humaines compétentes dans les forêts, dont les feux dirigés ou écobuage, qui sont destinés, entre autres, à éviter les mégafeux. Les touristes et les « rurbains » qui se multiplient à la campagne en quête d’un lieu de séjour plus humain que la grande ville sont ignorants en la matière. Ils sont aussi négligents : 80 % des feux de forêt sont dus à des actes humains accidentels et, pour une proportion non négligeable, criminels.

    Peuples délogés et déculturés

    En revanche, les peuples et les individus qui connaissent la forêt, l’entretiennent et en prennent soin depuis des millénaires ont été massivement délogés et déculturés. Ainsi en va-t-il des peuples autochtones de l’Amérique du Nord, des Amérindiens du Brésil, des peuples aborigènes d’Australie ou des peuples nomades de Sibérie, mais aussi de nos paysans et forestiers européens qui savaient cultiver les forêts et les protéger des flammes.

    Le processus est simple : les forêts qui, au cours des millénaires, se sont adaptées aux activités humaines – dont le pastoralisme, l’agriculture paysanne, le traçage de voies de passage, les feux d’entretien – se referment et s’uniformisent. Elles s’encombrent de matière sèche et de strates intermédiaires de végétation qui sont pour les flammes autant de tremplins vers le houppier des grands arbres. Dans les circonstances actuelles de températures extrêmes, de longues sécheresses, de vents intenses et d’invasions de nuisibles, les priver de ces soins, souvent au nom d’une nature vierge qui n’existe quasiment pas, c’est les livrer aux flammes.

    Le sinistre cas de Fordlândia

    L’écocide dont résultent les mégafeux est aussi un ethnocide. Détruire la forêt, la compartimenter, la privatiser, l’exploiter ou la défricher sur d’immenses surfaces au profit de l’extraction minière, de l’élevage, du soja transgénique ou du palmier à huile, c’est en parallèle, et avec tout autant de violence, détruire culturellement les peuples qui y vivent.

    En 1928, le sinistre cas de Fordlândia atteste déjà cette corrélation. Afin de produire du caoutchouc, l’industriel américain Henry Ford met la main sur 10 000 kilomètres carrés près de Santarem, au Brésil, dont il chasse les habitants. Destinés à une plantation d’hévéas, ces hectares sont aspergés de kérosène et incendiés jusqu’à la racine. Aucun litre de latex n’a jamais été produit. Non seulement la forêt se ravine mais les arbres se contaminent les uns les autres.

    Quant aux travailleurs de la plantation recrutés parmi les Indiens brésiliens, les traitements qui leur sont infligés ne sont pas d’une nature fondamentalement différente de ceux que subit la forêt. La ville ouvrière prétendument « modèle » dans laquelle ils sont logés leur est parfaitement inadaptée. La tentative de colonisation culturelle qui les vise passe par le corned-beef et le hamburger, l’interdiction des femmes et de l’alcool, le port obligatoire d’un badge, des horaires stricts et autres contraintes du même acabit. Dès 1934, après moult révoltes et désertions, Fordlândia est abandonné.

    Savoirs patiemment élaborés durant des siècles

    Cet épisode bien décrit par l’historien américain Greg Grandin est l’un des premiers actes, certes avorté, d’un drame dont les actes suivants vont, quant à eux, triompher de l’adversité naturelle et de la prétendue « sauvagerie » humaine. Là où nous commençons à reconnaître des savoirs patiemment élaborés durant des siècles, on ne voit alors que de l’obscurantisme et de la superstition. Ainsi en va-t-il des peuples aborigènes d’Australie dont la situation est aujourd’hui emblématique de l’intrication entre la destruction de la nature et la destruction des formes de vie autochtones.

    Si le bush est victime de mégafeux qu’aucune technologie humaine, si sophistiquée qu’elle soit, ne peut dominer, c’est aussi que ces peuples, qui s’occupent de la forêt depuis cinquante mille ans, ont perdu, quand ils n’ont pas été décimés, la possibilité d’entretenir la biodiversité et de « nettoyer le paysage », lequel a pourtant évolué de manière à avoir besoin de leurs soins.

    Aujourd’hui, face à l’impuissance absolue de la rationalité occidentale, ce sont les rangers aborigènes, mais aussi les Amérindiens, les forestiers corses, les éleveurs californiens, les peuples sibériens qu’on appelle à l’aide pour enseigner ce qu’ils savent et organiser la lutte qui convient contre les mégafeux. Espérons que leur « culture du feu » et leurs sciences de la nature auront mieux résisté aux assauts de la « civilisation » que la nature en flamme.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/11/l-ecocide-dont-resultent-les-megafeux-est-aussi-un-ethnocide_6091129_3232.ht

    #feux #mégafeux #écologie #ethnocides

    • #massif_des_Maures, un feu tout a fait inhabituel, Joëlle Zask
      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/incendies-dans-le-var-il-faut-prendre-la-mesure-qu-on-rentre-dans-un-no

      ... , il faut prendre la mesure qu’on rentre dans un nouveau régime de feux. C’est déjà avéré ailleurs dans le monde, comme à l’ouest des États-Unis et du Canada. En France, je pense que le phénomène nous atteint aussi.

      « Un méga-feu se définit par son intensité, sa vitesse de propagation, par le fait aussi qu’il dégrade durablement la végétation, contrairement aux feux saisonniers et de surface. »

      Ce qui caractérise également ces méga-feux c’est qu’on ne peut rien faire. La technologie humaine s’avère impuissante et ce sont des feux qui meurent de cause naturelle, quand il n’y a plus de vent, ou quand il pleut. Donc c’est vraiment particulier et il est probable que le métier de pompier soit amené à changer.

      Est-ce qu’on connaît les causes ? Qu’est-ce qui fait qu’un feu se transforme en méga-feu ?

      Il y a deux séries de cause : il y a évidemment le dérèglement climatique, avec des températures extrêmes, qui nous apportent des périodes de sécheresse, et des vents endiablés. Là, il y a une responsabilité humaine qui est tout à fait considérable, ce qui se voit aussi au niveau des plantations, c’est-à-dire que l’on a des forêts uniformes. On note la disparition de certains arbres qui agissent comme retardateurs de feu, comme les cyprès en Méditerrannée. Et puis il y a une autre série de causes, en lien avec des politiques d’interdiction des feux, d’extinction des feux à la première étincelle. Finalement, ces politiques sont un peu tournées vers nos paysans, nos forestiers et nos éleveurs.

      « On détruit aussi les gens qui savent y faire avec la forêt, on détruit la culture du feu et donc on ne sait plus faire. »

      En fait, il faut réapprendre à protéger la forêt, à l’entretenir, à la maintenir ouverte. Il y a toute une pratique de la forêt qui la protège des flammes, on savait le faire depuis la nuit des temps, les aborigènes en Australie par exemple. Ce sont des savoirs indispensables aujourd’hui pour prévenir les méga-feux.

  • Hurricanes and Wildfires Are Compounding #COVID-19 Risks - Scientific American
    https://theconversation.com/hurricanes-and-wildfires-are-colliding-with-the-covid-19-pandemic-a

    During the three days before Hurricane Harvey hit, the number of grocery store and gas station visits in the Houston area increased by 50% to 100%. People didn’t think twice about running to the store.

    As Hurricane Laura headed for the Louisiana and Texas coasts, residents were in very a different situation. The rise of COVID-19 illnesses and deaths across the South during the summer meant people were encouraged to self-quarantine and limit their social contact to prevent transmitting the coronavirus. They could still wear masks in stores, but keeping the recommended six feet apart gets harder when stores get crowded. It means spending more time waiting with others in lines and jostling in the aisles. Research shows that both the amount of virus and the amount of time a person is exposed to it have an impact on whether they get infected and how severely.

    An even more onerous complication – for both authorities and residents – is evacuation.

    The decision to evacuate in the face of even a single hazard, whether a wildfire or a hurricane, is difficult.

    Sheltering in place can mean life-threatening conditions, prolonged power outages and disrupted access to critical facilities. Evacuating means leaving behind one’s house and possibly animals to an uncertain fate.

    That’s complicated further when an emergency shelter is the best choice, but staying in one can mean a higher risk of being exposed to someone infected with the coronavirus.

    #ouragans #feux_de_forets

  • Andrew Constance slams Red Cross, Salvation Army and St Vincent De Paul for bushfire relief delays - ABC News (Australian Broadcasting Corporation)
    https://www.abc.net.au/news/2020-01-22/andrew-constance-attacks-red-cross-for-bushfire-donation-delays/11890538

    The Minister, who has admitted he will need trauma counselling, issued a challenge to the managing directors of the three charities to come and see how people are living.

    Un élu se plaint que les budgets pour aider les victimes des #feux en #Australie soit dans les ONG... #charité bien ordonnée commence par organiser la #solidarité au niveau étatique ?

  • #Incendies en #Australie : les climatosceptiques derrière une grande campagne de #désinformation | LCI
    https://www.lci.fr/planete/incendies-australie-les-climatosceptiques-derriere-une-grande-campagne-de-desinf

    Des chercheurs ont ainsi observé que la crise actuelle avait donné lieu à une campagne de désinformation « sans précédent » dans l’histoire du pays, avec des "#bots" (programmes informatiques qui envoient automatiquement des messages) déployés pour défendre l’idée que les feux ne sont pas liés au réchauffement climatique.

    Alors que des médias, des sites et des hommes politiques conservateurs du monde entier défendent l’idée que les feux seraient en fait criminels, le hashtag #arsonemergency ("urgence incendie criminel") est notamment utilisé en force sur les réseaux sociaux.

    Timothy Graham, expert des médias numériques à l’Université de technologie du Queensland, explique à l’AFP que, selon ses recherches, la moitié des comptes #Twitter utilisant ce #hashtag semblent se comporter comme des « bots » ou des « #trolls », ces internautes publiant des messages intentionnellement provocateurs. « Nos conclusions révèlent un effort concerté pour désinformer le public sur les causes des #feux_de_forêt », indique-t-il. « Cette campagne est sans comparaison dans son ampleur avec ce qu’on a pu voir dans d’autres pays, comme lors de la présidentielle américaine de 2016, mais ce niveau de désinformation en Australie est sans précédent. »

    #climat

  • Australia is built on lies, so why would we be surprised about lies about climate change? | Luke Pearson for IndigenousX | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2020/jan/10/australia-is-built-on-lies-so-why-would-we-be-surprised-about-lies-abou
    https://i.guim.co.uk/img/media/f12f71dd5fcc8ac79232fee67e8040af77a885f0/0_397_6048_3627/master/6048.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Le conseil de lecture d’une activiste australienne sur les #feux en #Australie.
    #peuples_autochtones #climat #changement_climatique

    Amid the turmoil and panic and worry there have been moments of gratitude; gratitude for the firefighters, for the neighbours who have opened their homes to strangers displaced from fire, for the countless people who have donated money or goods to those in need. There has also been moments of anger at the inaction of government, the slow responses, the fumbled PR attempts, the disrespect shown to the victims and the heroes, the barefaced denial of reality, and the blatant lies being told to the public and repeated through the conservative media channels.

    For many this response has been confronting and crushing. Many have shouted: “This is not the Australia we know.” But for myself and others, it is exactly the Australia I know.

    Early within the bushfire season we saw efforts to pretend it wasn’t really that bad, and that it was just those damn inner-city elites complaining, as they always do (it wasn’t). As things got worse, we were told it still really wasn’t that bad and that it definitely had nothing to do with climate change (it does). Then we were told it is that bad, but it was all the Greens’ fault (it wasn’t). Then we were told the government is giving everything the fire services have requested (they haven’t).

    Then finally we have been told the Coalition government has never denied climate change and its links to fires (they have, and do), just as various Coalition members went on air telling us that there was no such thing as climate change.

    Australia was founded on the lie that this country was terra nullius. It was founded on the lie that white men are the superior species. It was founded on the lie that the country was previously “unsettled” and that importing animals, plants, pests and unsustainable farming practices was how best to “settle” this “wild” land. It was founded on the lie that this is a “lucky country” and the land of a “fair go for all”.

    Within my lifetime, I have seen the same lies play out to justify the Northern Territory intervention, to attack land rights, to justify inaction on climate change, to deny the stolen generations ever happened, to dehumanise and delegitimise the plights of Indigenous peoples, the unemployed, the entire “left”-leaning population.

    These contradictory lies have necessitated a phenomenal amount of cognitive dissonance within the population in order for them to feel that patriotic pride that usually comes out so strongly in the form of flags, flag capes, flag thongs and alcoholism later this month.

    Australia is home to the oldest living cultures on Earth – cultures that understood the health of the land, the water, the animals and the people are one and the same. We cannot take Australia back to its pre-invasion state, but we can move forward into the future embracing these same principles, and returning Indigenous people to our rightful role as guardians and caretakers.

    It is fitting that this should occur so close to Australia Day, and during the 250th anniversary of Captain Cook not actually circumnavigating the country.

    It would have been better if we didn’t need such a dire catalyst for these conversations to occur, but here we are. The only question now is where do we go from here?

  • En Australie, des nuages qui peuvent provoquer d’autres incendies
    https://www.courrierinternational.com/article/environnement-en-australie-des-nuages-qui-peuvent-provoquer-d

    Alors que les feux se poursuivent sur l’île-continent, un phénomène naturel soulève des préoccupations : la fumée dégagée par les feux de brousse provoque des orages, qui risquent eux-mêmes de déclencher de nouveaux feux.

    Le “problème” des pyrocumulus ne concerne d’ailleurs pas seulement l’Australie. En effet, selon Jeff Berardelli – le météorologue de la chaîne d’information américaine CBS News –, le réchauffement climatique en cours pourrait rendre ce phénomène de plus en plus commun à l’échelle de la planète entière.

    #climat #environnement #Australie #incendies #feux #pyrocumulus

  • En Australie, des nuages qui peuvent provoquer d’autres incendies
    https://www.courrierinternational.com/article/environnement-en-australie-des-nuages-qui-peuvent-provoquer-d

    Alors que les #feux se poursuivent sur l’île-continent, un phénomène naturel soulève des préoccupations : la #fumée dégagée par les feux de brousse provoque des #orages, qui risquent eux-mêmes de déclencher de nouveaux feux.

  • Les #feux de #forêt indonésiens polluent toute la région - Asie-Pacifique - RFI
    http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20190918-feux-foret-indonesie-region

    Les feux de forêt déclenchés dans le nord de l’#Indonésie provoquent un énorme nuage de pollution dans toute la région. Avec plus de 300 000 hectares brûlés, ces incendies atteignent une ampleur jamais vue depuis quatre ans.

  • Quand la forêt brûle : Penser la nouvelle #catastrophe_écologique

    Incendies en Sibérie, en Californie, en Amazonie. Les #feux_de_forêt prennent depuis quelques années une ampleur telle qu’ils en viennent à changer de nature : nous avons désormais affaire, un peu partout dans le monde, à des « #mégafeux ». D’une étendue sans précédent, nul ne parvient à les arrêter.
    À l’heure de la #crise_écologique, ils révèlent l’#ambiguïté fondamentale du rapport que nous entretenons aujourd’hui avec la #nature. Une nature à la fois idéalisée, bonne en soi, à laquelle il ne faudrait pas toucher mais que l’on s’évertue à vouloir dominer.
    En cela, les mégafeux sont le symptôme d’une #société_malade. Un symptôme qui devrait nous pousser à repenser la manière dont nous dialoguons avec une « nature » qui n’est jamais que le résultat des soins attentifs que les êtres humains prodiguent, depuis des millénaires, à leur #environnement. C’est cette attention qu’il est urgent de retrouver.


    http://www.premierparallele.fr/livre/quand-la-foret-brule
    #feu #forêt #écologie #livre #Joëlle_Zask

  • What Satellite Imagery Tells Us About the Amazon Rain Forest Fires - The New York Times

    https://www.nytimes.com/interactive/2019/08/24/world/americas/amazon-rain-forest-fire-maps.html

    Most of the fires were likely set by farmers preparing the land for next year’s planting, a common agricultural practice, said the scientists from the University of Maryland.

    Satellite images like the one below show smoke plumes from fires emanating from agricultural areas.

    #amazonie #feux #brésil #visualisation

    • Aussi :

      https://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?feature=7486

      New data from NASA’s Atmospheric Infrared Sounder (AIRS) instrument, aboard the Aqua satellite, shows the movement high in the atmosphere of carbon monoxide associated with fires in the Amazon region of Brazil.

      This time series maps carbon monoxide at an altitude of 18,000 feet (5,500 meters) from Aug. 8-22, 2019. As the series progresses, the carbon monoxide plume grows in the northwest Amazon region then drifts in a more concentrated plume toward the southeastern part of the country.

  • Brésil : l’Amazonie brûle, le ciel de Sao Paolo noirci par les fumées des incendies
    https://www.francetvinfo.fr/monde/bresil/l-amazonie-brule-le-ciel-de-sao-paolo-noirci-par-les-fumees-des-incendi

    Une année meurtrière pour l’Amazonie. Les habitants de Sao Paulo, au Sud-Ouest du pays, ont été plongés dans l’obscurité en plein jour, lundi 19 août, par les fumées des #feux_de_forêt qui dévastent l’Amazonie depuis début juillet.[...]

    Entre janvier et août, 72 843 départs de feu ont été enregistrés dans le pays. En 2018, 39 759 incendies avaient été déclarés sur la totalité de l’année. Il s’agit d’un plus haut depuis 2013, selon l’INPE qui utilise des données par satellite actualisées en temps réel.

    L’Etat le plus touché est le Mato Grosso, au centre-ouest du pays et en pleine #Amazonie. Il comptabilise à lui seul 13 682 départs de #feu, soit une hausse de 87% par rapport à toute l’année 2018.
    Conséquence de la #déforestation

    Ces feux sont notamment provoqués par les #défrichements par #brûlis, utilisés pour transformer des aires forestières en zones de #culture et d’#élevage ou pour nettoyer des zones déjà déforestées. "

    #forêt #incendie

    • http://www.lefigaro.fr/sciences/le-bresil-prie-pour-la-foret-amazonienne-en-proie-aux-flammes-20190820

      Le 13 août dernier, le chercheur de la Nasa Santiago Gasso a souligné que les incendies successifs ont créé une couche de fumée couvrant une superficie d’environ 1,2 million de km², soit près de deux fois la superficie de la France. Ce sont ces épaisses fumées qui seraient, selon les météorologues, à l’origine de l’obscurité observée en pleine journée à Sao Paulo lundi. « La fumée ne provenait pas des incendies de l’État de Sao Paulo, mais de feux de forêts très denses et très étendus qui sont à l’oeuvre depuis plusieurs jours dans l’État de Rondonia et en Bolivie », a déclaré à O Globo Joselia Pegorim, une météorologue de Climatempo. « A Sao Paulo, il y a eu une combinaison d’un excès d’humidité et de l’arrivée de ces fumées qui a donné cette apparence au ciel », a-t-elle ajouté.

  • Trafic, fraudes et insécurité : Paris prêt à « déclencher les feux de l’enfer » dans les quartiers populaires de la capitale
    https://m.20minutes.fr/amp/a/2497063?__twitter_impression=true

    La mairie de Paris s’attaque au nord de la capitale. La ville a dévoilé ce lundi une série de mesures afin de notamment lutter contre l’insécurité, la saleté, les fraudes de commerçant ou encore le trafic de drogue dans ses quartiers populaires à cheval entre les XVIII, XIX et XXe arrondissements.[...]

    Les distributions « non déclarées » d’aides alimentaires pour les migrants et les pauvres ne seront plus autorisées . La mairie estime que ces dernières entraînent trop de bagarres entre migrants et détritus jetés à même le sol. La mairie pose également la question de l’éventuel prosélytisme religieux de certaines de ces associations.

    Une « charte de la distribution alimentaire » devrait donc prochainement être signée avec des structures spécialisées comme Les Restaurants du cœur, l’Armée du salut ou Emmaüs. « Les autres associations ne pourront plus intervenir sans une déclaration préalable, et ne devront distribuer de nourriture que dans les endroits et aux conditions que nous aurons déterminé », a affirmé Emmanuel Grégoire.

    #honte #feux_de_l'enfer #guerre_aux_pauvres #guerre_aux_migrants

  • Large Wildfires Scorch Forests in Drought-Stricken Southwest
    https://www.ecowatch.com/colorado-wildfires-drought-2577753733.html

    A number of wildfires are currently ablaze in the Western U.S. as severe drought envelops much of the region.

    The 416 Fire in Colorado, which has scorched 27,420 acres since it broke out on June 1, has forced the evacuation of more than 2,000 homes and the closure of all 1.8 million acres of the San Juan National Forest.

    The fire is currently 15 percent contained and no structures have been destroyed, the Rocky Mountain Incident Management Team said.

    The National Wildfire Coordinating Group noted that the blaze has been fueled by abnormally dry conditions and prolonged drought.

    Large fires in the West are also burning the Apache-Sitgreaves National Forest in Arizona, the Gila National Forest in New Mexico, Manti-Lasal National Forest in Utah and Medicone Bow-Routt National Forest in Wyoming, the National Interagency Fire Center reported Tuesday.

    New Mexico’s Santa Fe National Forest, one of the state’s most popular recreation sites, has been closed since June 1 due to fire danger.

    #incendies #feux #sécheresse #climat #états-unis

  • L’Ouest canadien en proie au plus grand brasier de son histoire
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/08/23/l-ouest-canadien-en-proie-au-plus-grand-brasier-de-son-histoire_5175281_3244

    L’état d’urgence est en vigueur depuis le 7 juillet dans cette province, qui connaît les pires incendies de son histoire et aussi l’un de ses étés les plus chauds et les plus secs. La plupart des 46 000 personnes qui avaient dû être évacuées ont pu regagner leur domicile, mais 2 700 étaient toujours affectées. Cent trente-quatre feux étaient actifs, mardi, en #Colombie-Britannique, mobilisant quelque 3 900 pompiers et 200 avions.

    Depuis avril, plus de 1,2 million d’hectares (12 000 km2) de forêt y ont été détruits, un chiffre sans précédent dans les annales de la province, selon M. Skrepnek. C’est presque deux fois plus que l’incendie de Fort McMurray, qui avait jeté 100 000 personnes sur la route en 2016 en Alberta et avait été qualifié de plus grande catastrophe naturelle de l’histoire du Canada.

    #Canada #feux_de_forêt #sécheresse

  • En #Sicile, des #pompiers soupçonnés d’allumer des #feux pour toucher une prime
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/08/07/en-sicile-des-pompiers-soupconnes-d-allumer-des-feux-pour-toucher-une-prime_

    Les pompiers soupçonnés présentaient un nombre d’interventions anormalement élevé par rapport aux autres équipes – cent vingt, contre quarante sur une même période.

    #pyromane #statistique

  • Les feux de forêt en Méditerranée : un faux procès contre Nature | Cairn.info
    http://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2005-4-page-289.htm
    Pas tout lu

    Le caractère pyrophile de la végétation méditerranéenne est le résultat d’une longue évolution qui remonte au moins au Néolithique. L’intensification des #incendies, liée au développement des #cultures et à la nécessité d’ouvrir des espaces de #pâturage pour les #troupeaux_domestiques, a largement contribué à diffuser les chênes sempervirents et les pins méditerranéens, au détriment parfois de forêts caducifoliées préexistantes comme l’a démontré A. Durand (1998) pour le Languedoc. En Espagne, parmi les nombreux gisements anthracologiques analysés par J.-L. Vernet (1997, p. 129), celui de la Cova de Cendres (province d’Alicante) est l’un des plus représentatifs de la transformation ancienne des #paysages_forestiers_méditerranéens par le feu. Vers 7 500 BP, la végétation de cette région ibérique se composait d’une chênaie verte, accompagnée par un chêne caducifolié (probablement le chêne faginé). L’exploitation de la chênaie, ainsi que la pratique de l’élevage et de l’agriculture, se sont traduites par une première phase d’ouverture des peuplements vers 6 000 BP. L’utilisation du feu est signée par l’apparition de bio-indicateurs pyrophiles comme le #pin_d’Alep. La substitution de la chênaie par une pinède à pin d’Alep n’apparaît qu’au début du #Néolithique, entre 6 000 et 4 500 BP. Elle est liée en grande partie à la multiplication des incendies d’origine humaine. La répétition des feux durant le #Chalcolithique et l’âge du Bronze, entre 4 000 et 3 000 BP, a provoqué l’expansion d’un matorral composé de #pyrophytes (ciste, romarin, lavande, bruyère multiflore) au détriment de la #pinède.

    #incendies #forêt #Méditerranée #agriculture #climat