• Des plastiques « biodégradables »… qui ne se dégradent pas Philippe Robitaille-Grou

    Les plastiques dits « compostables » ou « biodégradables » sont vendus à la tonne pour redorer le blason écologique des fabricants. Mais il y a un hic. Plusieurs d’entre eux ne se dégradent que dans certains environnements contrôlés, alors que dans la nature, où ils aboutissent, la réalité est tout autre.

    C’est ce que constatent des chercheurs de l’Institut océanographique Scripps à San Diego dans leur article publié mercredi dans la revue PLOS One.

    Des soi-disant “bioplastiques” n’ont pas le moindre signe de biodégradation après avoir passé plus d’un an dans l’océan, montrent les expériences effectuées par les auteurs.


    “C’est du greenwashing”, ou écoblanchiment, dénonce la Québécoise Sarah-Jeanne Royer, autrice principale de l’étude, qui a mené cette recherche dans le cadre de son postdoctorat à l’institut californien. “Beaucoup de gens vont croire qu’en utilisant ces bioplastiques, ils feront un bon geste pour la planète et que le produit va se dégrader s’il se retrouve dans l’environnement, mais pour ça, on a besoin de conditions de compostage très particulières.”

    Recette différente, mêmes résultats
    Vêtements, tapis, autres textiles… La production mondiale de fibres synthétiques continue de croître à un rythme effréné. Elle a atteint 68 millions de tonnes en 2020, selon les données de l’organisme à but non lucratif Textile Exchange, et est composée principalement de polyester, un plastique qui peut demeurer dans l’environnement durant plusieurs siècles.

    Un rapport de la firme Research and Markets prédit d’ailleurs que le marché global de fibres synthétiques connaîtra une croissance de plus de 7 % en quatre ans, de 2021 à 2025. Une vaste partie de ces fibres se retrouve dans les eaux usées, notamment par l’intermédiaire des machines à laver qui ne parviennent pas à les filtrer, et est par la suite acheminée dans les océans.



    La plage de Kamilo, à Hawaï, est reconnue pour la grande quantité de déchets de plastique qui s’y accumule.

    L’acide polylactique (PLA), fabriqué avec de l’amidon végétal, est couramment utilisé comme substitut “plus vert” des plastiques à base de pétrole. La nouvelle étude n’abonde toutefois pas dans ce sens.

    Après 428 jours dans l’eau de mer, les textiles faits de PLA, tout comme ceux formés de polyester, ne présentaient aucun signe de dégradation : le diamètre des fibres n’avait pas diminué et l’empreinte chimique, servant à indiquer la composition moléculaire, ne montrait pas la moindre transformation.

    Le PLA se dégrade seulement s’il est soumis à des températures et à des pressions très élevées, ce qui n’est pas le cas dans les milieux où il aboutit généralement, remarquent les auteurs.

    Ces résultats “soulignent à quel point le langage employé pour qualifier les plastiques est crucial”, estime le biologiste marin Dimitri Deheyn, qui a participé aux travaux.

    Les fabricants devraient avoir à fournir aux clients toute information sur la biodégradabilité de leurs produits, renchérit Sarah-Jeanne Royer. “Lorsqu’on achète une boîte de conserve, on sait exactement tout ce qu’il y a à l’intérieur en raison des lois mises en vigueur, explique-t-elle. Mais au niveau de produits comme le textile, il n’y a pas vraiment de norme environnementale pour bien informer les clients.”

    « On nous trompe. Et ça peut mener à des catastrophes du point de vue environnemental. »
    — Une citation de Sarah-Jeanne Royer, autrice principale de l’étude

    Autres substituts
    D’autres options souvent présentées comme solutions de rechange au plastique traditionnel ont été mises à l’épreuve par les chercheurs.

    Les textiles fabriqués à base de cellulose naturelle ont fait meilleure figure que le PLA. Ils se dégradaient complètement en à peine un mois.

    Les auteurs notent cependant que les matériaux analysés ne contenaient pas d’additifs. Or, les entreprises incorporent souvent des nanomatériaux, entre autres pour améliorer la protection contre l’eau et les rayons ultraviolets. Ces ajouts peuvent rallonger le temps de dégradation des produits, voire les rendre carrément non biodégradables.

    Certains fabricants se targuent plutôt de se servir de mélanges de cellulose naturelle et de plastique. Selon l’étude, seule la partie naturelle de ces mélanges parvient à se biodégrader.

    Réduire à la source
    Les recherches de l’Institut océanographique Scripps ne sont pas les premières à montrer les limites de la production de plastiques prétendument “plus verts”.

    En 2019, des chercheurs de l’Université de Plymouth au Royaume-Uni révélaient que plusieurs sacs de plastique vendus comme “biodégradables” ou “compostables” étaient encore, après trois ans passés dans la nature, en suffisamment bon état pour transporter près de cinq livres de provisions.

    Selon Sarah-Jeanne Royer, ces divers résultats montrent l’importance de tests standardisés pour vérifier si les plastiques dits “biodégradables” le sont véritablement. Mais, outre les normes en place, les efforts devraient à la base se concentrer sur une réduction de la production et de la consommation de plastique, “bio” ou non, martèle la chercheuse.

    “Si on prend l’industrie de la mode, par exemple, c’est la deuxième la plus polluante au monde”, affirme-t-elle. “Il faut acheter moins, et lorsqu’on le fait, il faut être bien renseigné pour pouvoir miser sur des matériaux de qualité.”

    Mme Royer a également décidé de mettre la main à la pâte pour s’attaquer à la pollution plastique déjà présente. Elle fait partie de l’organisme à but non lucratif Ocean Cleanup, qui sillonne les océans pour en extraire les déchets de plastique. Plus de 100 000 kg ont été retirés à ce jour.

    #plastique #polyester #biodégradables #composte #biodégradation #greenwashing #écoblanchiment #fibres_synthétiques #acide_polylactique #PLA #cellulose #nanomatériaux #mode

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1981758/bioplastique-compostable-environnement-textiles-ecoblanchiment

  • La #laine, #recyclage et #revalorisation

    Malgré l’impact du transport sur le climat et des conditions d’élevage souvent peu respectueuses des animaux, la laine de mouton vient souvent des antipodes, Nouvelle-Zélande et Australie en tête. Pourtant, des alternatives émergent en Europe : certains remettent la production locale au goût du jour, d’autres mettent au point des #fibres innovantes.

    https://www.arte.tv/fr/videos/100300-070-A/arte-regards-la-laine-recyclage-et-revalorisation

    #mode

    Où on voit notamment deux jeunes femmes qui ont commencé à tisser de la laine de... #chien !

    Yes yes, voici leur site web :

    #Modus_intarsia

    modus intarsia produziert aus der Unterwolle von Hunden luxuriöse und besonders weiche Wollgarne und -produkte in Deutschland. So retten die Strickdesignerin und Nachhaltigkeitwisssenschaftlerin Ann Catrin Schönrock und die Textilingeneurin Franziska Uhl eine bisher ungenutzte Ressource, die bei der täglichen Fellpflege von Hunden anfällt, vor dem Mülleimer und erschaffen daraus umfassend nachhaltig produzierte und weltweit einzigartige, innovative Produkte.
    Neben der Bewahrung handwerklicher Traditionen durch die Herstellung von Handstrickgarnen in Deutschland, haben die Gründerinnen mit #Chiengora ® das weltweit erste industriell gesponnene Garn am Markt aus Hundewolle entwickelt. Und weitere Innovationen, wie Garne aus Katzenwolle oder Pferdehaar sind schon in der Entwicklung.

    Alle Projekte des Unternehmens generieren direkt Spenden für Tierschutzprojekte. Dies geschieht durch ein einzigartiges Crowdsourcing Netzwerk, in dem Hundebesitzer*innen, Züchter*innen und Hundesalons die bei der Fellpflege anfallende Unterwolle an den gemeinnützig gegründeten Verein Rohstoffe retten e.V. spenden. Die aus dem Verkauf der Rohwolle an das eigene Label oder Industriepartner*innen entstandene Erlöse werden an Tierschutzprojekte, wie den Birkenhof e.V. gespendet, der Hunden aus schlechten Haltungsbedingungen ein artgerechtes Leben ermöglicht.

    https://modusintarsia.com

    • I progetti solidali che danno nuova vita alla lana italiana

      Solo una piccola parte delle 9mila tonnellate prodotte ogni anno finisce sul mercato, il resto diventa rifiuto speciale. Dalle Marche al Piemonte, allevatori e tessitori hanno creato inedite alleanze per valorizzare risorse e territori

      Recuperano la lana dai pastori e la trasformano in gomitoli e vestiti per la vendita. In Italia sono numerosi i progetti avviati per tutelare il vello proveniente dalla tosa delle pecore, altrimenti destinato all’abbandono. L’utilizzo della lana appena tosata e sporca, infatti, è cambiato e la materia naturale non finisce più nei vestiti, sostituita dalle fibre sintetiche. È considerata un rifiuto speciale e, fatta eccezione per una parte che arriva sui mercati esteri, è destinata alla discarica. Nel peggiore dei casi, viene sotterrata e bruciata dagli allevatori che non sempre riescono a sostenere i costi dello smaltimento. Per valorizzare un materiale prezioso rendendolo un’opportunità, sono nate filiere in cui chi alleva lavora insieme a chi tesse.

      “Negli anni abbiamo registrato un’attenzione crescente verso il tema, una fioritura. Ci si è chiesti da dove provengono i vestiti che indossiamo, come sono lavorati e che impatto hanno sull’ambiente”, spiega ad Altreconomia Annalisa De Luca, tra le fondatrici dell’associazione Le feltraie, una delle prime realtà in Italia ad avere recuperato la materia prima acquistandola dai pastori toscani. Dopo la sua chiusura De Luca ha continuato con l’autoproduzione, appassionandosi alla filatura e tessitura. “I progetti sono variegati e vanno dall’hobby a forme più sistematiche. Chi recuperava la lana ha iniziato a coinvolgere le sarte e si è arrivati a organizzare corsi e laboratori”. Il sito Le lanaiole li presenta uno dopo l’altro, dal Piemonte alle Marche. “Anche se il tema è di nicchia, si è creata una base di persone appassionate che partecipa in modo attivo. Per questo, con il Coordinamento tessitori ed Eva Basile –designer, esperta di tessitura a mano e direttrice artistica del festival Feltrosa, manifestazione annuale che unisce i feltrai italiani-, nel 2020 e nel 2021 abbiamo organizzato una scuola estiva”. Uno degli argomenti affrontati è stato come realizzare un tessuto o un oggetto di feltro partendo dalla fibra grezza attraverso la filatura e la tintura.

      Secondo l’Istat in Italia ogni anno si producono circa 9mila tonnellate di lana sucida, proveniente dalla tosa non utilizzata di sette milioni di pecore, che non trova spazio nell’attuale mercato tessile nazionale. Se fosse utilizzata, come indicato in uno studio del Consiglio nazionale delle ricerche pubblicato nel 2016, si ricaverebbero oltre 5mila tonnellate di fibra e 15 milioni di metri quadrati di tessuto. La lana nostrana, sottolinea l’Istituto superiore per la protezione ambientale (Ispra) in una ricerca del 2018, non è di qualità elevata. Inoltre le sue fibre sono spesse e grossolane, inadatte ai macchinari usati nell’industria tessile.

      Secondo la normativa europea la lana diventa un rifiuto speciale se non è immessa in una filiera produttiva in quanto sottoprodotto di origine animale. Per salvarla dalla discarica, a Montefortino (FM) nelle Marche, la filatrice Giulia Alberti e l’allevatrice Silvia Bonomi sono andate direttamente dai pastori e hanno creato una filiera che va dalla raccolta alla vendita del prodotto finito. Avviato nell’aprile 2021, il progetto “Sibillana” coinvolge 14 pastori oltre a chi si occupa di pulirla e farne matasse. “Ci rivolgiamo solo a chi ha piccoli numeri. I nostri pastori non possiedono più di 40 capi di bestiame”, spiega Alberti. Con loro si stipula un accordo iniziale: la lana è pagata fino a un massimo di cinque euro al chilogrammo, in base alla sua qualità, e il prezzo di vendita copre sempre le spese di tosatura. “Vogliamo portare avanti un lavoro di sensibilizzazione: spingere i pastori a porre attenzione alla qualità della lana che sarà poi pagata a un prezzo più alto”. In Abruzzo Valeria Gallese è stata una delle prime a farlo.

      Nel 2015 ha ideato il progetto “AquiLana”. Raccoglie la lana dai pastori del Parco nazionale del Gran Sasso: la materia prima è poi spedita al Nord e filata nel Biella The Wool Company, consorzio avviato con lo scopo di creare una rete nazionale per la gestione della lana in Italia cui aderiscono 600 allevatori. Una volta lavata, la lana torna in Abruzzo dove è tinta usando materiali naturali, venduta ad aziende tessili e in una bottega a Santo Stefano di Sessanio. Quando AquiLana era nelle sue fasi iniziali, la lana tessuta era stata pari a 50 chilogrammi. Nel 2021 sono stati 6.500.

      In provincia di Parma il recupero della lana è servito per rafforzare la comunità. “Lana di montagna alta Val Taro” riunisce raccoglitrici costituitesi come associazione: acquistano la lana dai pastori locali, poi pulita in uno stabilimento in Toscana che la rende un filato. Tornata in valle, tinta con erbe naturali e sottoprodotti dell’orto, è utilizzata per gomitoli e indumenti venduti nei mercatini. “Ci scambiamo suggerimenti e consigli. I nostri numeri sono piccoli ma le persone apprezzano la bellezza del progetto in sé -dice Elena Gabbi, pastora che fa parte del progetto-.Lavoriamo anche insieme all’associazione Io non ho paura del lupo, che si occupa di alimentare un dibattito sull’animale e su come affrontarlo tutelandolo. Abbiamo creato un progetto che rinsalda i legami”.

      https://altreconomia.it/i-progetti-solidali-che-danno-nuova-vita-alla-lana-italiana

  • Matériaux biosourcés & géosourcés, des matériaux d’avenir ? | Carole Lemans
    https://topophile.net/rendez-vous/materiaux-biosources-geosources-des-materiaux-davenir-carole-lemans

    A l’occasion de l’exposition « Architecture en fibres végétales d’aujourd’hui », rencontre et échange avec Carole Lemans, enseignante à L’ENSA Normandie, sur les nouvelles pratiques des matériaux biosourcés et géosourcés.

  • Are natural #fibres really better for the environment than microplastic fibres?
    https://phys.org/news/2019-03-natural-fibres-environment-microplastic.html

    “However, whilst they may not be plastic, ’natural’ textile fibres are far from a solution to the textile industry’s contribution to plastic pollution. The production of cotton is incredibly water intensive, and the methods used to process natural fibres often introduce a myriad of harmful chemicals into waters used for bathing and drinking. Moreover, the processing of natural fibres is often carried out in dangerous, exploitative working conditions.”

    Tom adds: “As our research shows, there is a high percentage of natural fibres in our water – and we don’t really understand what impact this might have on the environment. What do we really know about the alternatives we are using in our efforts to curb plastic pollution? Much more needs to be done, before we can confidently say which of the alternatives available to us are the best for our planet.”

    #plastique #eau #environnement

  • Fiber Is Good for You. Now Scientists May Know Why. - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/01/01/science/food-fiber-microbiome-inflammation.html

    ... our bodies make a limited range of enzymes, so that we cannot break down many of the tough compounds in plants. The term “dietary fiber” refers to those indigestible molecules.

    But they are indigestible only to us. The gut is coated with a layer of mucus, atop which sits a carpet of hundreds of species of bacteria, part of the human #microbiome. Some of these microbes carry the enzymes needed to break down various kinds of dietary fiber.

    The ability of these bacteria to survive on fiber we can’t digest ourselves has led many experts to wonder if the #microbes are somehow involved in the benefits of the fruits-and-vegetables diet. Two detailed studies published recently in the journal Cell Host and Microbe provide compelling evidence that the answer is yes.

    #fibres #microbiote #aliments #nutrition

  • Le câble haut débit AAE-1 relie Marseille à Hong Kong
    http://www.lemarin.fr/secteurs-activites/divers/25084-le-cable-haut-debit-aae-1-relie-marseille-hong-kong


    L’AEE-1 donne accès à une bande passante de 40 térabits par seconde, soit deux fois plus que l’ensemble des communications actuelles entre l’Asie et l’Europe. Photo : Camille Bleuet)

    Le câble AAE-1 (pour Asie-Afrique-Europe) est arrivé à Marseille le mardi 19 avril et est en cours de connexion. Il s’agit d’un câble dernière génération de cinq paires de fibres optiques qui relie Hong Kong à Marseille.

    (le reste #paywall)

  • Les aliments qui provoquent des flatulences protègent notre flore intestinale | Slate.fr
    http://www.slate.fr/life/86477/aliments-flatulences-flore-intestinale
    D’ailleurs ne dit-on pas péter de santé ?

    Lâcher quelques #flatulences par jour pourrait être le modeste prix à payer pour être en bonne santé.

    Selon le site de la radio publique américaine NPR, les légumes comme les brocolis, les choux, le très à la mode kale, les haricots et les lentilles augmentent au bout de seulement quelques jours le niveau de bactéries bénéfiques présentes dans la flore intestinale. Or ces bactéries produisent des gaz instestinaux : elles s’attaquent aux fibres et aux glucides que nous ne digérons pas et les rejettent sous forme de de dioxyde de carbone, d’hydrogène ou de méthane, la plupart du temps sans odeur. Quand elles rejettent du soufre en revanche, les gaz deviennent odorants.

  • Après le coton, #Monsanto cherche à multiplier les #OGM en Afrique de l’Ouest - Biotechnologies - Basta !
    http://www.bastamag.net/article2992.html

    Le #Burkina_Faso, l’un des pays les plus pauvres de la planète, a opté pour une variété OGM de Monsanto dans l’espoir de redresser sa filière cotonnière, qui fait vivre trois millions de personnes. Promesses de rendements non tenues, droits de propriété prohibitifs, coton de moindre qualité… Le bilan est plus que mitigé. Qu’importe, Monsanto cherche à étendre son coton OGM et travaille sur des haricots et du sorgho génétiquement modifiés. Certains craignent « une mainmise des biotechnologies » sur les cultures alimentaires.

    #brevets #alimentation #agrobusiness #fibres