• L’Informatisation en service social... du rêve au cauchemar !

    http://fr.scribd.com/doc/119269562/L-Informatisation-en-service-social-du-reve-au-cauchemar

    Peut-on encore parler de travail humain ? Et ce, d’autant plus que l’assujettissement qu’exigent ces « machines » numériques imposent non seulement aux hommes de ne pas penser, de s’adapter aux signes informatiques sans recourir à la pensée, mais encore d’intégrer les normes et les forces symboliques qui n’ont aucun rapport avec les significations concrètes et réelles des objets et des pratiques de leur existence. Naguère, les « chefs » devaient veiller à la docilité du travailleur, à ce qu’il se soumette à quelques fonctions exigées par la machine (d’un nombre fini) ; désormais c’est l’organisation bureaucratique avec son traitement statistique de toutes les données et sa rhétorique d’expertise qui donne aux chefs une légitimité au développement infini de l’#oppression_sociale.
    La néo-évaluation est le nom de cette nouvelle perte de pensée et de subjectivité des professionnels assujettis à l’automatisme numérisé, aux nouveaux rapports de production et d’échange découlant du (modèle du) marché financier. Quitte à ce que s’aggrave encore la perte du « monde commun », phénomène qui est le propre de nos sociétés modernes ».
    8
    Des assistantes sociales ne trouvent plus de sens à leur travail parce que les tâches administratives sont démultipliées, l’empilement de dispositifs cache l’injustice sociale, et enfin la relation humaine est reléguée au second plan

    À ceux qui brandissent l’archaïsme pour justifier le suivisme d’une modernisation forcée, nous répondons que nous n’avons pas besoin de l’outil informatique pour interférer dans notre relation avec les personnes reçues et dans notre savoir-faire. Il veut s’immiscer entre les personnes et nous, il provoque la méfiance et le doute,il veut éloigner les collègues les unes des autres. Nous voulons garder notre subjectivité, notre ressenti, notre savoir-faire et notre pensée.
    Les constats faits au sein de l’Éducation Nationale ou à l’époque du lancement des logiciels ANIS et ANAISS à la CRAM 16 mériteraient qu’au service social de la Seine Saint Denis,nous prenions le temps de la réflexion et que nous n’acceptions pas un oubli de notre savoir- faire et une occultation du service public que nous devons rendre tous les jours aux personnes que nous recevons.

    #COSMOS #informatisation #travailleurs_sociaux #précarité #fichage_social #données_personnelles

    voir aussi http://seenthis.net/messages/351999

  • Fichage des élèves : peut mieux faire
    http://www.politis.fr/Fichage-des-eleves-peut-mieux,20958.html

    Le gouvernement a supprimé les sanctions aux parents en cas d’absentéisme, mais un fichier de recension des élèves absents reste en vigueur.

    Il y a des jours où on aimerait vraiment que le gouvernement fasse montre d’un peu plus de cohérence. Le 31 janvier, les professionnels du social et de l’éducation se réjouissaient, à juste titre, de la publication au Journal officiel de l’article de loi abrogeant la « suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire ». Une mesure contenue dans la loi dite Ciotti (2010) et la loi Prévention de la délinquance (LPD 2007), deux tests emblématiques de la politique de « prévention » façon Sarkozy. François Hollande, qui s’était engagé à annuler cette sanction inepte, a donc tenu sa promesse électorale....

    ...Les militants s’inquiètent cependant de l’oubli – volontaire ou non – des fichiers d’absentéisme que les maires sont tenus de constituer au nom d’une vaine prévention de la délinquance et de la récidive. En finir avec la logique répressive impliquerait de les supprimer et d’abroger l’ensemble des mesures coercitives de la LPD.

    On n’en est malheureusement pas encore là. Le fameux « secret partagé » obligeant les travailleurs sociaux, les professionnels de l’enfance en difficulté, de la protection judiciaire de la santé et de l’éducation à communiquer leurs informations sur les cas « difficiles » (enfants et parents) aux responsables de la sécurité (maire, police, justice) est toujours en vigueur. Il n’est nullement question de remise en cause de ce cortège de mesures répressives que les professionnels n’ont cessé de dénoncer depuis 2007.

    #LPD #Loi Ciotti #prévention_délinquance #fichage_social # #secret_partagé #Collectif_d'assistantes_sociales #Cosmo #anti_delation

  • Cosmos : le fichage social comme il ne faut pas le faire - De quels droits - Politis
    http://www.politis.fr/Cosmos-le-fichage-social-comme-il,20240.html

    Cosmos : le fichage social comme il ne faut pas le faire

    Depuis une dizaine d’années, informatisation administrative et rationalisation des services obligent, les conseils généraux (CG) mettent en place des fichiers sociaux informatisés dans la plus totale opacité. Dernier exemple en date, celui de Seine-Saint-Denis baptisé Cosmos. Pour les assistants sociaux, deux questions se posent et restent sans réponse.

    Premièrement, ces fichiers sont antinomiques avec le travail social, qui ne peut être efficace que si un lien de confiance s’établit entre les assistantes et les personnes reçues. Les informations partagées relèvent de l’intimité du foyer, de la santé et de la vie privée, et ne devraient pas sortir du huit clos du bureau. Or, le CG entend généraliser son questionnaire contenant quelque 375 choix de réponse (comme celui du CG de l’Essonne, qui s’est fait admonesté par la Cnil en 2011). Il est ensuite accessible à l’ensemble du service de la circonscription, voire à tout le service social départemental, et nourrit aussi les statistiques évaluant les personnels. « Le CG de Seine-Saint-Denis croit-il vraiment que ce genre de fichiers va résoudre leur terrible problème de manque de moyens financiers face à la misère qui augmente ?, demande le Collectif antidélation, que le travail social, c’est faire des croix dans des cases, parce que des gestionnaires qui savent compter des patates pensent qu’on compte les problèmes humains de la même façon ? »...

    #fichage_social #mais_que_fait_la_CNIL