• Moi, agricultrice

    Des années d’après-guerre à aujourd’hui, des #pionnières agricultrices vont mener un long combat de l’ombre pour passer de l’#invisibilité_sociale, d’un métier subi, à la reconnaissance pleine et entière de leur statut. Trop longtemps considérées « #sans_profession », sous la #tutelle juridique et économique de leurs époux, ces militantes de la première heure livrent le récit intime d’une conquête restée dans l’oubli de l’histoire de l’#émancipation_des_femmes. La nouvelle génération, héritière de cette lente marche vers l’égalité des droits, témoigne également, bien décidée à garantir les acquis gagnés de haute lutte par leurs mères et leurs grands-mères.

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/64524_0

    –—

    Anne-Maire Crolais (à partir de la min 40’09) :

    « Les places, ça se gagne. Est-ce qu’on veut, nous, les femmes, en gagner ou pas ? Il faut le savoir, c’est tout. C’est simple. Un homme ne laissera jamais sa place. (...) Si on veut le pouvoir, on y va. »

    #femmes #vocation #agriculture #reconnaissance #émancipation #injustice_sociale #luttes #cohabitation #travail #agricultrices #Jeunesse_agricole_catholique (#JAC) #profession #identité_professionnelle #existence_sociale #paysannerie #mai_68 #paysannes #paysans-travailleurs #permis_de_conduire #histoire #féminisme #indépendance_financière #statut #droits_sociaux #droits #congé_maternité #clandestinité_sociale #patriarcat #égalité_des_droits #sexisme_ordinaire
    #film #film_documentaire #documentaire

  • Le film « Les algues vertes » de Pierre Jolivet d’après la BD d’Inès Léraud sur le phénomène en Bretagne
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-jeudi-29-juin-2023-9333268

    Le film « Les Algues vertes » a été tourné dans les Côtes d’Armor, caméra à l’épaule de Pierre Jolivet. Le réalisateur raconte : « J’ai dû tourner comme ça, car j’ai quand même fait pas mal de films, mais c’est la première fois qu’on m’interdit de tourner, en me disant : « On ne veut plus qu’on parle des algues vertes ». Je leur disais, mais je vais faire ce film. On est remonté jusqu’à la préfecture qui m’a conseillé le droit d’usage que je connaissais : le droit de tourner caméra à l’épaule où vous voulez, à condition de ne pas poser votre pied de caméra, à condition de ne pas installer de travelling. Il n’y avait pas de places réservées pour les voitures… Comme j’étais avec des jeunes techniciens bretons très motivés, ces interdictions nous ont galvanisés… On ne pouvait pas tourner dans la déchetterie où est mort Thierry Morfoisse en 2009, mais suite à des manifestations, cela a été possible ! »

  • Nos Statues Coloniales - Teaser officiel

    Depuis 2020, en #France, les #statues_coloniales sont aux cœur des débats. Certains veulent les déboulonner d’autres se mobilisent pour les protéger. Mais est-ce qu’on connaît réellement l’histoire de ces statues ? Qui étaient les grands généraux statufiés ? Bugeaud, Gallieni, Marchand, Lyautey, Mangin... Qui a décidé de leur ériger des statues ? Vous avez votre petite idée ?

    Dans ce documentaire nous retraçons l’histoire de 5 statues coloniales parisienne. Nous sommes accompagnés par Catherine Coquery-Vidrovitch, Françoise Vergès, Jacqueline Lalouette et Pascal Blanchard.

    https://www.youtube.com/watch?v=YUPa7WMteTY


    #statues #toponymie_politique (même si c’est pas vraiment de la toponymie, mais bon... ça m’est utile pour mes archives) #déboulonnage #histoire #film #documentaire #film_documentaire #colonialisme #toponymie_coloniale
    #passé_colonial #histoire_coloniale
    ping @cede @reka @isskein

  • Termes nautiques
    https://www.annoncesbateau.com/conseils/termes-nautiques

    petit #dictionnaire

    Écrit par : Bénédicte Chalumeau
    ...
    Pour naviguer il est nécessaire d’avoir une compréhension du vocabulaire de la navigation, de la mer et des bateaux. Nous vous présentons ici les termes techniques les plus courants, utilisés dans le monde maritime.

    A
    #Abattre :
    Écarter sa route du lit du vent. Ce mouvement s’appelle une abattée.

    #Abord (en) :
    Sur le côté du bâtiment.

    #Accastillage :
    Objets et accessoires divers équipant un navire.

    #Accoster :
    Placer un bâtiment le long d’un quai ou le long d’un autre navire.

    #Acculée :
    Mouvement en arrière d’un navire, il cule.

    #Adonner :
    Le vent adonne pour un navire à voiles quand il tourne dans un sens favorable à la marche, c’est à dire quand il vient plus à l’arrière. Le contraire est refuser.

    #Affaler :
    Faire descendre, c’est le contraire de hâler. Affaler quelqu’un le long du bord, ou d’un mât, c’est le faire descendre au bout d’un filin.

    #Aiguillots :
    Pivots fixes sur une mèche du gouvernail ou sur l’étambot et tournant dans les fémelots.

    #Aileron :
    Partie de tente qui se place en abord. Prolongements en abord et généralement découverts de l’abri de navigation.

    #Ajut :
    Noeud servant à réunir momentanément deux bouts de cordage.

    #Allure :
    Direction d’un navire par rapport à celle du vent.

    #Amariner :
    Amariner un équipage : l’habituer à la mer.

    #Amarrage :
    Action d’amarrer.

    #Matelotage
     : bout de lusin, merlin, ligne, etc... servant à relier ensemble deux cordages.

    #Amarres :
    Chaînes ou cordages servant à tenir le navire le long du quai.

    #Amener :
    abaisser, faire descendre.

    #Amer :
    Point de repère sur une côte.

    #Amure :
    Manoeuvre qui retient le point inférieur d’une voile du côté d’où vient le vent (voiles carrées). Par extension est synonyme d’allure. Pour les bateaux latins, on continue à dire qu’ils naviguent bâbord ou tribord amures, selon que le vent vient de la gauche ou de la droite.

    #Anguillers :
    Conduits, canaux ou trous pratiqués dans la partie inférieure des varangues des couples pour permettre l’écoulement de l’eau dans les fonds.

    #Anspect :
    Ou barre d’anspect. Levier en bois dur servant à faire tourner un cabestan ou un guindeau. Primitivement, servait à pointer les canons en direction.

    #Aperçu :
    Pavillon signal que l’on hisse pour indiquer que l’on a compris un signal.

    #Apiquer :
    Hisser l’une des extrémités d’un gui ou d’une vergue de manière à l’élever au-dessus de l’autre.

    #Apparaux :
    Ensemble des objets formant l’équipement d’un navire.

    #Appel :
    Direction d’un cordage, de la chaîne de l’ancre.

    #Appuyer :
    Haler, raidir un cordage pour soutenir ou fixer l’objet auquel il aboutit. Appuyer un signal, c’est l’accompagner d’un signal sonore, coup de Klaxon, pour attirer l’attention. Appuyer la chasse : poursuivre obstinément.

    #Araignée :
    Patte d’oie à grand nombre de branches de menu filin qu’on installe sur les funes des tentes et tauds pour permettre de les maintenir horizontaux. Hamac : réseau de petites lignes à oeil placées à chaque extrémité de la toile du hamac pour le suspendre : elles se réunissent à deux boucles métalliques ou organeaux d’où partent les « rabans » de suspension.

    #Arborer :
    Arborer un pavillon, c’est le hisser au mât. En Méditerranée, dans la langue des galères, le mât s’appelait l’arbre.

    #Ardent :
    Un navire est ardent lorsqu’il tend de lui-même à se rapprocher du lit du vent. C’est le contraire du mou.

    #Armement :
    L’armement d’un bâtiment consiste à le munir de tout ce qui est nécessaire à son genre de navigation ; ce terme désigne aussi la totalité des objets dont un navire est muni. Ces objets sont inscrits sur les « feuilles d’armement ». Dans une embarcation, on appelle ainsi son équipage.

    #Armer :
    Armer un navire : le munir de son armement. / Armer un câble : le garnir en certains endroits pour le garantir des frottements.

    #Arraisonner :
    Arraisonner un navire c’est le questionner sur son chargement, sa destination, et toutes autres informations pouvant intéresser le navire arraisonneur.

    #Arrimage :
    Répartition convenable dans le navire de tous les objets composants son armement et sa cargaison.

    #Arrivée :
    Mouvement que fait le navire quand il s’éloigne du lit du vent pour recevoir le vent plus de l’arrière. Synonyme : « abattée ». Contraire : « auloffée ».

    #Arrondir :
    Passer au large d’un cap pour éviter les dangers qui le débordent.

    #Assiette :
    Manière dont le navire est assis dans l’eau, autrement dit sa situation par rapport à la différence de ses tirants d’eau avant et arrière.
    Assiette positive : T AV < T AR
    Assiette négative : T AV > T AR

    #Atterrir :
    Faire route pour trouver une terre ou un port.

    #Attrape :
    Cordage fixé sur un objet de façon à pouvoir en temps utile l’amener à portée de main.

    #Atterrissage :
    Action d’atterrir.

    #Auloffée :
    Mouvement d’un navire tournant son avant vers le lit du vent. Contraire : arrivée abattée (ou abattée).

    #Aveugler :
    Une voie d’eau, obstruer avec des moyens de fortune

    B
    #Bâbord :
    Partie du navire située à gauche d’un observateur placé dans l’axe de ce navire en faisant face à l’avant.

    #Baguer :
    Faire un noeud coulant.

    #Baille :
    Baquet (appellation familière donnée à leur école, par les élèves de l’école Navale).

    #Balancine :
    Manoeuvre partant du haut du mât et soutenant les extrémités d’une vergue ou l’extrémité d’un gui ou d’un tangon.

    #Ballast :
    Compartiments situés dans les fonds du navire et servant à prendre du lest, eau ou combustible.

    #Ballon :
    Défense sphérique que l’on met le long du bord.

    #Bande :
    Inclinaison latérale du navire. Synonyme de gîte. Mettre l’équipage à la bande : l’aligner sur le pont pour saluer un navire ou une personnalité.

    #Barbotin :
    Couronne à empreintes du guideau ou du cabestan sur laquelle les maillons d’une chaîne viennent s’engrener successivement.

    #Base :
    Banc de roche ou de corail formant un bas-fond.

    #Bastaque :
    Hauban à itague employé sur les petits bateaux. Il peut aussi servir à hisser certains objets.

    #Bastingage :
    Autrefois muraille en bois ou en fer régnant autour du pont supérieur d’un navire, couronnée par une sorte d’encaissement destiné à recevoir pendant le jour, les hamacs de l’équipage ; une toile peinte les recouvrait pour les protéger de la pluie et de l’humidité. On emploie aussi ce terme par extension pour désigner les gardes corps ou lisses de pavois.

    #Battant :
    Partie du pavillon qui flotte librement par opposition au guindant qui est le long de la drisse.

    #Bau :
    Poutres principales placées en travers du bateau pour relier les deux murailles de la coque et supporter les bordages de la coque.

    #Beaupré :
    Mât situé à l’avant du bâtiment.

    #Béquiller :
    #Empêcher un navire échoué de se coucher en le maintenant avec des béquilles.

    #Berceau :
    Assemblage en bois ou en fer destiné à soutenir un navire quand il est halé à terre.

    #Berne (en) :
    Mettre le pavillon à mi-drisse en signe de deuil.

    #Bigue :
    Très gros mât de charge maintenu presque vertical et portant à son extrémité supérieure des cordages et des appareils destinés à lever des poids très lourds. On nomme aussi bigues deux mâts placés et garnis comme le précèdent, et dont les têtes sont réunies par une portugaise.

    #Bittes :
    Pièce de bois ou d’acier fixé verticalement sur un pont ou un quai et servant à tourner les aussières.

    #Bitture :
    Partie d’une chaîne élongée sur le pont à l’avant et à l’arrière du guindeau, filant librement de l’écubier aussitôt qu’on fait tomber l’ancre (prendre une bitture).

    #Bollard :
    Point d’amarrage à terre constituée par un gros fût cylindrique en acier coulé, à tête renflée, pour éviter le glissement de l’amarre.

    #Bôme :
    Vergue inférieure d’une voile aurique.

    #Borde :
    #Ensemble des tôles ou des planches formant les murailles d’un navire.

    #Bordée :
    – Distance parcourue par un navire en louvoyant et sans virer de bord.
    – Division : de l’équipage pour faire le quart.

    #Border :
    – ne voile : la raidir en embarquant l’écoute.
    – La côte : la suivre de très près.
    – Un navire : mettre en place le bordé.

    #Bordure :
    Côté inférieur d’une voile ; la ralingue qui y est fixée se nomme ralingue de fond ou de bordure.

    #Bosco :
    Maître de manoeuvre (marine de guerre), Maître d’équipage (marine de commerce)

    B#osse :
    Bout de cordage ou de chaîne fixé par une de ses extrémités et qui, s’enroulant autour d’un cordage ou d’une chaîne sur lesquels s’exerce un effort, les maintient immobile par le frottement.

    #Bossoir :
    – Pièce de bois ou de fer saillant en dehors d’un navire et servant à la manoeuvre des ancres à jas ; par extension coté avant d’un navire. De capon - de traversières : sert à mettre l’ancre au poste de navigation ; d’embarcation ou portemanteau : sert à suspendre et à amener les embarcations.
    – Homme de bossoir : homme de veille sur le gaillard avant.

    #Bouge :
    Convexité transversale entre ponts et faux-ponts des navires.

    #Bouée :
    Corps flottant.

    #Bourlinguer :
    Se dit d’un bateau qui lutte dans une forte mer et d’un marin qui navigue beaucoup.

    #Braie :
    Sorte de collier en toile à voile ou en cuir que l’on applique autour du trou pratiqué dans le pont pour le passage d’un mât, d’une pompe, de la volée d’un canon afin d’empêcher l’infiltration de l’eau à l’intérieur du bateau.

    #Branles :
    Nom ancien des hamacs (d’où « branle-bas »).

    #Brasse :
    Mesure de longueur pour les cordages, 1m83, servant aussi à indiquer la profondeur de l’eau. Ce terme est en usage dans la plupart des nations maritimes mais la longueur en est différente : en France : 1m624, en Angleterre et en Amérique : 1m829 (six pieds anglais).

    #Brasser :
    Orienter les vergues au moyen des manoeuvres appelées bras. - carré : placer les vergues à angle droit avec l’axe longitudinal du navire. Brasser un tangon.

    #Brider :
    Étrangler, rapprocher plusieurs cordages tendus parallèlement par plusieurs tours d’un autre cordage qui les serre en leur milieu ; ou augmente ainsi leur tension.

    #Brigadier :
    Matelot d’une embarcation placé à l’avant pour recevoir les bosses ou les amarres, annoncer les obstacles sous le vent ou aider à accoster avec la gaffe.

    #Brin :
    Mot servant à indiquer la qualité du chanvre d’un cordage ; le meilleur est dit le premier brin. S’emploie aussi pour qualifier un homme remarquable.

    #Bulbe :
    Renflement de la partie inférieure d’une étrave.

    #Bulge :
    Renflement des flancs du navire.

    C
    #Cabaner :
    Chavirer sans dessus dessous en parlant d’une embarcation.

    #Cabestan :
    Treuil vertical servant à actionner mécaniquement ou à bras les barbotins.

    #Cabillot :
    Chevilles en bois ou en métal qui traversent les râteliers et auxquelles on amarre les manoeuvres courantes au pied des mâts ou en abord.

    #Câblot :
    Petit câble d’environ 100 mètres de longueur servant à mouiller les embarcations au moyen d’un grappin ou d’une petite ancre.

    #Cabotage :
    Navigation entre deux ports d’une même côte ou d’un même pays.

    #Caillebotis :
    treillis en bois amovible servant de parquet et laissant écouler l’eau.

    #Calfatage :
    Opération qui consiste à remplir d’étoupe, au moyen d’un ciseau et à coups de maillet, les coutures des bordages ou des ponts en bois d’un navire afin de les rendre étanches. L’étoupe est ensuite recouverte de brai.

    #Calier :
    Homme employé spécialement à la distribution de l’eau douce.

    #Caliorne :
    Gros et fort palan destiné aux manoeuvres de force.

    #Cap de mouton :
    Morceau de bois plat et circulaire percé de trois ou quatre trous dans lesquels passent des rides pour raidir les haubans, galhaubans, etc...

    #Cape (à la) :
    On dit qu’un navire est à la cape quand, par gros temps, il réduit sa voilure ou diminue la vitesse de sa machine en gouvernant de façon à faire le moins de route possible et à dériver le plus possible pour éviter les effets de la mer.

    #Capeler :
    Capeler un mât, c’est faire embrasser la tête du mât par toutes les manoeuvres dormantes qui doivent entourer cette tête et s’y trouver réunies.

    #Capeyer :
    Tenir la cape.

    #Capon :
    Palan qui servait à hisser l’ancre sur les anciens navires (bossoirs de capon).

    #Carène :
    Partie immergée de la coque d’un navire.

    #Caréner (un navire) :
    Nettoyer et peindre sa carène.

    #Cartahu :
    Cordage volant, sans affectation spéciale, destiné à hisser ou amener les objets qu’on y attache. Les cartahus de linge servent à mettre le linge au sec ; ils se hissent parfois entre les mâts de corde.

    #Chadburn :
    Système mécanique employé pour transmettre les ordres de la passerelle aux machines (marine de commerce).

    #Chambre (d’embarcation) :
    Partie libre, à l’arrière de l’embarcation où peuvent s’asseoir les passagers.

    #Chandeliers :
    Barres généralement en acier fixées verticalement en abord d’un pont, autour des panneaux et des passerelles pour empêcher les chutes. Les chandeliers sont percés de trous dans lesquels passent les tringles ou les filières de garde-corps.

    #Chapelle, #Faire_chapelle :
    Se dit d’un navire qui, marchant, sous un vent favorable, vient à masquer par suite, d’une cause quelconque et est obligé de faire le tour pour reprendre les mêmes amures.

    #Charnier :
    Tonneau à couvercle, ayant généralement la forme d’un cône tronqué et dans lequel étaient conservés les viandes et les lards salés pour la consommation journalière de l’équipage (ancien). Par extension réservoir rempli d’eau potable.

    #Chasser (sur son ancre) :
    Entraîner l’ancre par suite d’une tenue insuffisante de fond.

    #Château :
    Superstructure établie sur la partie centrale d’un pont supérieur et qui s’étend d’un côté à l’autre du navire.

    #Chatte :
    Grappin à patte sans oreilles dont on se sert pour draguer les câbles ou les objets tombés à la mer.

    #Chaumard :
    Pièce de guidage pour les amarres solidement fixées sur le pont dont toutes les parties présentent des arrondis pour éviter d’user ou de couper les filins.

    #Chèvre :
    Installation de trois mâtereaux réunis à leur tête pour les manoeuvres de force.

    #Choquer :
    Filer ou lâcher un peu de cordage soumis à une tension.

    #Claire :
    Ancre haute et claire :
    ancre entièrement sortie de l’eau, ni surpattée, ni surjalée. On dira de même :
    manoeuvre claire, pavillon clair.

    #Clan :
    Ensemble formé par un réa tournant dans une mortaise qui peut être pratiquée dans un bordage, une vergue ou un mât.

    #Clapot :
    Petites vagues nombreuses et serrées qui se heurtent en faisant un bruit particulier.

    #Clapotis :
    Etat de la mer qui clapote ou bruit de clapot.

    #Clin :
    Les bordages sont disposés à clin quand ils se recouvrent comme les ardoises d’un toit :
    embarcation à clins.

    #Clipper :
    Nom donné à un
    voilier
    fin de carène, spécialement construit pour donner une grande vitesse (clipper du thé, de la laine).

    #Coaltar :
    Goudron extrait de la houille (protège le bois de la pourriture).

    #Coffre :
    Grosse bouée servant à l’amarrage des navires sur une rade.

    #Connaissement :
    Document où est consigné la nature, le poids et les marques des marchandises embarquées. Cette pièce est signée par le capitaine après réception des marchandises avec l’engagement de les remettre dans l’état où elles ont été reçues, au lieu de destination sauf périls et accidents de mer.

    #Conserve, Naviguer de conserve :
    Naviguer ensemble (un bâtiment est ainsi « conserve » d’un autre).

    #Contre-bord (navire à) :
    Navire faisant une route de direction opposée à celle que l’on suit.

    #Coque :
    Boucle qui se forme dans les cordages.

    #Coqueron :
    Compartiment de la coque souvent voisine de l’étrave ou de l’étambot, servant e soute à matériel.

    #Corde :
    Ce mot n’est employé par les marins que pour désigner la corde de la cloche.

    #Cornaux :
    W-C. de l’équipage consistant en auges inclinées qui découlent dans les conduits aboutissant à la mer ; les cornaux étaient autrefois placés à tribord et à bâbord sur le plancher de la poulaine.

    #Corps-morts :
    Chaînes et ancres disposées au fond de la mer, solidement retenues par des empennelages, et dont une branche qui part dès la réunion des chaînes est nommée itague revient au-dessus de l’eau où elle est portée par un corps flottant (bouée ou coffre).

    #Coupée :
    Ouverture pratiquée dans les pavois ou dans le bastingage permettant l’entrée ou la sortie du bord.

    #Couples :
    Axes de charpente posés verticalement sur la quille.

    #Coursive :
    Terme général pour désigner des passages étroits tels que ceux qui peuvent se trouver entre des chambres ou autres distributions du navire.

    #Crachin :
    Pluie très fine. Crachiner.

    #Crapaud (d’amarrage) :
    Forts crampons pris sur le fond et servant au mouillage des coffres et des grosses bouées.

    #Crépine :
    Tôle perforée placée à l’entrée d’un tuyautage pour arrêter les saletés.

    #Croisillon :
    Petite bitte en forme de croix.

    #Croupiat :
    Grelin de cordage quelconque servant à amarrer l’arrière d’un navire à un quai ou à un bâtiment voisin. Faire croupiat :
    appareiller le navire en s’aidant d’une amarre pour éviter le navire vers la sortie du port ou du bassin.

    #Cul :
    Fond, partie arrière, basse ou reculée, d’un objet.
    – Cul d’une poulie :
    Partie de la caisse opposée au collet.
    – Cul de poule :
    Arrière allongé et relevé.
    – Cul de porc :
    Sorte de noeud.

    #Culer :
    En parlant d’un navire : marche arrière en avant.

    D
    #Dalot :
    Trous pratiqués dans les ponts et laissant s’écouler dans un tuyau placé au-dessous l’eau qui se trouve à la surface du pont.

    #Dames :
    Échancrures du plat-bord d’un canot garnies de cuivre et destinées à recevoir et à maintenir les avirons pendant la nage.

    #Darse :
    Bassin d’un port.

    #Déborder :
    Action de pousser au large une embarcation ou un bâtiment accosté à un navire ou à un quai.

    #Débouquer :
    Sortir d’un canal ou d’une passe pour gagner la mer libre.

    #Décapeler :
    Un mât, une vergue, c’est enlever les cordages qui y sont capelés ; un cordage, entourant un objet quelconque, c’est le dépasser par-dessus cet objet et l’enlever. De façon générale : ôter, décapeler un tricot, etc...

    #Défense :
    Tout objet suspendu contre le bord d’un navire ou d’une embarcation pour préserver la muraille du choc des quais et de toute construction flottante.

    #Déferler :
    Larguer les rabans de ferlage qui tiennent une voile serrée et la laisser tomber sur ses cargues. La lame déferle lorsqu’elle brise en s’enroulant sur elle-même ou en choquant une plage, une roche.

    #Déferler_un_pavillon :
    Peser sur la drisse pour permettre au pavillon de se déployer.

    #Déhaler :
    Déplacer un navire au moyen de ses amarres.

    Se déhaler :
    S’éloigner d’une position dangereuse au moyen de ses embarcations, de ses voiles.

    #Dérader :
    Quitter une rade.

    #Déraper :
    Une ancre : l’arracher du fond. Un navire dérape lorsqu’il enlève du fond sa dernière ancre.

    #Dérive :
    Différence entre le cap vrai du bâtiment et sa route vraie sous l’effet du vent de la mer et du courant.On appelle aussi « dérive » les surfaces que l’on immerge au centre de la coque ou sur les côtés pour s’opposer à la pression latérale du vent ; on devrait dire dans ce cas « contre dérive ». Être en dérive : navire ou objet qui flotte au gré du vent, des lames, des courants.

    #Désaffourcher :
    Relever une des deux ancres qui tiennent un navire affourché.

    #Désarmé :
    Un navire est désarmé lorsqu’il est amarré dans un port sans équipage et qu’il n’y a, en général, que des gardiens à bord.

    #Détroit :
    Ancre installée à la poupe d’un bâtiment.

    #Déventer :
    Une voile : la brasser en ralingue de façon à ce qu’elle fasseye.

    #Dévers :
    Inclinaison de l’étrave et courbure vers l’extérieur des couples de l’avant ayant pour avantage d’éviter l’embarquement des lames, formées par la vitesse du bâtiment.

    #Délester :
    Décharger le lest d’un navire, par exemple, alléger un navire.

    #Démailler :
    Séparer les maillons d’une chaîne, ou l’ancre de sa chaîne.

    #Demande :
    Filer à la demande un cordage qui fait effort, c’est le laisser (à la) filer en n’opposant qu’une faible résistance, mais en se tenant prêt à arrêter le mouvement au besoin.

    #Dépaler :
    Être dépalé : être porté par les courants, en dehors de la route que l’on doit suivre.

    #Déplacement :
    Poids du volume d’eau déplacé par un navire qui flotte. Le déplacement s’exprime en tonnes de 1000 kg.

    #Dévirer :
    (Cabestan, treuil, etc...) : tourner en sens contraire.

    #Dinghy :
    Embarcation en caoutchouc. L’on dit aussi
    zodiac quel que soit le modèle.

    #Double :
    Le double d’une manoeuvre : la partie qui revient sur elle-même dans le sens de la longueur après avoir passé dans une poulie ou autour d’un cabillot ou de tout autre objet. Quart de vin supplémentaire à titre de récompense.

    #Doubler :
    – Au vent : naviguer au vent de, passer au vent de...
    – Un cap : manoeuvrer et faire route de manière à contourner un cap.
    – Un bâtiment : le gagner de vitesse.
    – Les manoeuvres, cordages : les disposer en double en cas de mauvais temps ou autrefois à l’approche du combat.

    #Draille :
    Cordage tendu le long duquel une voile, une tente peuvent courir ou glisser par le moyen d’un transfilage ou d’anneaux.

    #Drisse :
    Cordage ou palan servant à hisser une vergue, une corne, une voile.
    – De flamme : cordage confectionné au moyen d’une machine spéciale, en une tresse ronde avec huit faisceaux, de trois fils à voile non goudronnés et destiné à hisser les signaux.

    #Drome :
    Ensemble des embarcations, des pièces de rechange : mâts, vergues, avirons, etc... embarqués à bord d’un bâtiment.
    – Des embarcations : rassemblement en bon ordre des avirons, mâts, gaffes d’un canot sur les bancs.

    #Drosse :
    Cordage en filin, en cuir, en fil d’acier, ou en chaîne qui sert à faire mouvoir la barre de gouvernail.

    #Drosser :
    Entraîner hors de sa route par les vents et la mer.

    #Ducs d’albe :
    Nom donné à un ou plusieurs poteaux réunis, enfoncés dans le fond d’un bassin ou d’une rivière afin d’y capeler des amarres quand on le déhale d’un navire.

    E
    #Echafaud :
    Planches formant une plate-forme que l’on suspend le long de la coque pour travailler.

    #Echouer :
    Toucher le fond.

    #Ecope :
    Pelle en bois à long manche qui sert à prendre de l’eau à la mer pour en asperger la muraille d’un bâtiment pour la nettoyer. Elle sert également à vider les embarcations.

    #Écoutille :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans le pont pour pouvoir accéder dans les entreponts et dans les cales.

    #Ecubier :
    Conduit en fonte, en tôle ou en acier moulé ménagé de chaque bord de l’étrave pour le passage des chaînes de l’ancre. Ouverture par laquelle passe la chaîne d’une ancre.

    #Elingue :
    Bout de filin ou longue estrope dont on entoure les objets pesants tels qu’une barrique, un ballot, une pièce de machine, etc... A cette élingue, on accroche un palan ou la chaîne d’un mât de charge pour embarquer ou débarquer les marchandises.

    #Embardée :
    Abattée d’un navire en marche en dehors de sa route ou au mouillage ou sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embarder :
    Se dit d’un navire qui s’écarte de sa route à droite ou à gauche en suivant une ligne courbe et irrégulière. On dit aussi qu’un navire, à l’ancre, embarde quand il change constamment de cap sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embellie :
    Amélioration momentanée de l’état de la mer et diminution du vent pendant une tempête ou encore éclaircie du ciel pendant le mauvais temps ou la pluie.

    #Embosser :
    Un navire : mouiller ou amarrer le bâtiment de l’AV et de l’AR, pour le tenir dans une direction déterminée malgré le vent ou le courant.

    #Embouquer :
    S’engager dans un canal, un détroit ou une passe.

    #Embraquer :
    Tirer sur un cordage de manière à le raidir : embraquer le mou d’une aussière.

    #Embrun :
    L’embrun est une poussière liquide arrachée par le vent de la crête des lames.

    #Emerillon :
    Croc ou anneau rivé par une tige dans un anneau de manière à pouvoir tourner librement dans le trou de l’anneau.

    #Empanner :
    Un navire à voile empanne ou est empanné quand il est masqué par le côté de l’écoute de ses voiles.

    #Encablure :
    Longueur employée pour estimer approximativement la distance entre deux objets peu éloignés l’un de l’autre. Cette longueur est de 120 brasses (environ 200 mètres). Longueur normale d’une glène d’aussière. Autre définition de l’encablure : un dixième de mille soit environ 185 mètres.

    #Encalminé :
    Voilier encalminé : quand il est dans le calme ou dans un vent si faible qu’il ne peut gouverner.

    #Engager :
    Un navire est engagé quand il se trouve très incliné par la force du vent, le désarrimage du chargement ou la houle et qu’il ne peut se redresser. Cordage engagé : cordage qui bloque.

    #En grand :
    Tout à fait, sans retenue.

    #Entremise :
    Fil d’acier reliant deux têtes de bossoir et sur lequel sont frappés les tire-veilles. Pièces de bois, cornière, placées dans le sens longitudinal. Elles servent avec les barrots à établir la charpente des ponts, à limiter les écoutilles, etc...

    #Épauler :
    La lame : prendre la mer à quelques quarts de l’AV pour mieux y résister.

    #Epontille :
    Colonne verticale de bois ou de métal soutenant le barrot d’un pont ou d’une partie à consolider.

    #Erre :
    Vitesse conservée par un navire sur lequel n’agit plus le propulseur.

    #Espars :
    Terme général usité pour désigner de longues pièces de bois employées comme mâts, vergues, etc...

    #Essarder :
    Essuyer, assécher avec un faubert ou une serpillière.

    #Etale :
    – Sans vitesse.
    – Étale de marée : moment où la mer ne monte ni ne baisse

    #Etaler :
    Résister à.

    #Étalingure :
    Fixation de l’extrémité d’un câble, d’une chaîne sur l’organeau d’une ancre. - de cale : fixation du câble ou de la chaîne dans la cale ou le puits à chaînes.

    #Etambot :
    Pièce de bois de même largeur que la quille et qui s’élève à l’arrière en faisant avec celle-ci un angle généralement obtus qu’on nomme quête. Il reçoit les fémelots ou aiguillots du gouvernail.

    #Etamine :
    Étoffe servant à la confection des pavillons.

    #Etarquer :
    Une voile : la hisser de façon à la tendre le plus possible.

    #Étrangler :
    Une voile : l’étouffer au moyen de cordages.

    #Etrangloir :
    Appareil destiné à ralentir et à arrêter dans sa course une chaîne d’ancre.

    #Evitage :
    Mouvement de rotation d’un bâtiment sur ses ancres, au changement de marées ou par la force du vent qui agit plus sur lui que sur le courant. Espace nécessaire à un bâtiment à l’ancre pour effectuer un changement de cap, cap pour cap.

    F
    #Fanal :
    Lanterne d’embarcation.

    #Fardage :
    Tout ce qui se trouve au-dessus de la flottaison excepté la coque lisse et offrant de la prise au vent. Dans la marine de commerce, désigne aussi les planches , nattes, etc... que l’on place sur le vaigrage du fond pour garantir les marchandises contre l’humidité.

    #Fatiguer :
    Un bâtiment fatigue lorsque, par l’effet du vent, de la mer, ses liaisons sont fortement ébranlées.

    #Faubert :
    Sorte de balai fait de nombreux fils de caret et dont on fait usage à bord pour sécher un pont après la pluie ou le lavage.

    #Faux-bras :
    Cordage installé le long du bord, pour faciliter l’accostage des embarcations.

    #Femelots :
    Pentures à deux branches embrassant l’étambot ou le gouvernail et représentant des logements pour recevoir les aiguillots.

    #Ferler :
    – Une voile carrée : relever par plis sur la vergue une voile carguée et la fixer au moyen de rabans dits de ferlage qui entourent la voile et la vergue.
    – Un pavillon : le plier et le rouler en le maintenant ensuite avec sa drisse.

    #Filer :
    – Une amarre : laisser aller une amarre dont un des bouts est attaché à un point fixe.
    – La chaîne : augmenter la touée d’une chaîne en la laissant aller de la quantité voulue en dehors du bord.
    – Par le bout, une chaîne ou grelin : laisser aller du navire dans l’eau.

    #Filière :
    Cordage tendu horizontalement et servant de garde-corps ou à suspendre différents objets. - de mauvais temps : cordage qu’on tend d’un bout à l’autre du bâtiment et auquel les hommes se retiennent pendant les forts mouvements de roulis et de tangage.

    #Flux :
    Marée montante.

    #Forain :
    Ouvert : Rade foraine : rade sans abri, exposée au mauvais temps du large (mouillage d’attente).

    Forme :
    – Bassin de radoub, ou cale sèche : bassin de radoub.
    – Formes d’un navire : ses lignes.

    #Fraîchir :
    Se dit du vent qui augmente d’intensité.

    #Frais :
    Désigne la forme du vent : joli frais, bon frais, grand frais.

    #Franc-bord :
    Distance entre le niveau de l’eau à l’extérieur du navire et la partie supérieure du pont principal à la demi-longueur du navire.

    #Fret :
    Somme convenue pour le transport de marchandises par navire. Les marchandises composant le chargement du navire.

    #Fuir :
    Devant le temps ou devant la mer : gouverner de manière à recevoir le vent ou la mer par l’arrière.

    #Fune :
    Grelin qui traîne le chalut. Prolongement de la filière des tentes d’un navire (mettre les tentes en fune).

    G
    #Galhauban :
    Cordage en chanvre ou en acier servant à assujettir par le travers et vers l’arrière les mâts supérieurs.

    #Gambier :
    Changer la position d’une voile à antenne ou au tiers d’un côté à l’autre du navire en faisant passer la vergue de l’autre côté du mât. Synonyme : muder, trélucher.

    #Galipot :
    Sorte de mastic avec lequel on recouvre les pièces métalliques en cas de repos prolongé ou d’exposition à l’arrosage par l’eau de mer. Pâte formée en parties égales de céruse et de suif fondu, étalée à chaud, au pinceau, sur les surfaces à protéger. On l’enlève par grattage et lavage à l’huile. Galipoter (vieux).

    #Gite :
    Synonyme de bande : Giter.

    #Glène :
    De cordage : portion de cordage ployée en rond sur elle-même, c’est à dire lové.

    #Grain :
    Vent violent qui s’élève soudainement généralement de peu de durée. Les grains sont parfois accompagnés de pluie, de grêle ou de neige.

    #Gréement :
    L’ensemble des cordages, manoeuvres de toutes sortes et autres objets servant à l’établissement, à la tenue ou au jeu de la mâture, des vergues et des voiles d’un navire.

    #Guindeau :
    Appareil servant à virer les chaînes, à mouiller et à relever les ancres à bord d’un navire. Son axe de rotation est horizontal.

    H
    #Habitacle :
    Sorte de cuvette ou de caisse cylindrique en bois ou en cuivre recouverte à la partie supérieure d’une glace et qui contient le compas de route et les lampes qui l’éclairent.

    #Hale-bas :
    Petit cordage frappé au point de drisse des voiles enverguées sur des drailles et qui sert à les amener.

    #Haler :
    Remorquer un navire dans un canal ou le long d’un quai au moyen d’un cordage tiré au rivage. Tirer un cordage ou un objet quelconque au moyen d’un cordage sur lequel on fait un effort.

    #Hanche :
    Partie de la muraille d’un navire qui avoisine l’arrière. On relève un objet par la hanche quand il est à 45° par l’arrière du travers.

    #Haut-fond :
    Sommet sous-marin recouvert d’eau peu profonde et dangereux pour la navigation.

    #Hauturière :
    Navigation au large ; contrôlée par l’observation des astres. Long cours.

    I
    #Itague :
    Cordage passant par une poulie simple et sur lequel on agit à l’aide d’un palan pour augmenter la puissance. Chaîne retenant un coffre et maillée au point de jonction des chaînes des ancres de corps-mort.

    J
    #Jambettes :
    Montants, bouts d’allonges qui dépassent le plat-bord d’un bâtiment et sur lesquels on tourne des manoeuvres ou on prend un retour. Pièces de bois ou de fer légèrement inclinées et retenant les pavois.

    #Jarretière :
    Sangle qui sert à saisir une drôme dans une embarcation.

    #Jauge :
    Volume des capacités intérieures des navires exprimé en tonneaux de 2m3.83 ou 100 pieds cubes anglais.

    #Jauge brute :
    Volume de tous les espaces fermés du navire sans exception aucune.

    #Jauge nette :
    Volume des espaces utilisables commercialement.

    #Jaumière :
    Ouverture pratiquée dans la voûte d’un navire pour le passage et le jeu de la partie supérieure de la mèche du gouvernail.

    #Joue :
    Creux des formes de la coque à l’avant d’un navire. Synonyme : épaule. Face extérieure de la caisse d’une poulie.

    #Joute :
    Compétition d’embarcations à l’aviron.

    #Jusant :
    Marée descendante.

    L
    #Laisse :
    – De marée : partie du rivage alternativement couverte et découverte par la mer dans les mouvements de la marée.

    #Laize :
    Chacune des bandes de toile dont se compose une voile.

    #Lamanage :
    Pilotage restreint aux ports, baies, rade et rivières de peu d’importance. Dans la coutume d’Oléron, le pilote s’appelait loman, c’est à dire homme du lof (côté du vent) ; on en a fait laman, puis lamaneur.

    #Larder :
    Voir paillet.

    #Latte :
    – De hauban : patte métallique fixée sur le bordage pour servir de cadène de hauban.

    #Lège :
    Bâtiment lège : bâtiment vide.

    #Lest :
    Matières pesantes arrimées dans les fonds du navire pour en assurer la stabilité.

    #Libre pratique :
    Permission donnée par les autorités sanitaires d’un port à un navire de communiquer librement avec la terre.

    #Loch :
    Appareil servant à mesurer la vitesse du navire.

    #Lumières :
    Petits canaux ou conduits pratiqués sur la face antérieure des varangues et destinés à conduire les eaux de cale au pied des pompes. Synonyme : anguillers

    M
    #Mahonne :
    Chaland de port à formes très arrondies utilisé en Méditerranée.

    #Maille :
    Intervalle entre deux couples voisins d’un navire ou entre deux varangues. Ouverture laissée entre les fils des filets de pêche.

    #Main_courante :
    Barre en métal, ou pièces de bois mince, placées de chaque côté des échelles de dunette, de roof-passerelle, de gaillard, etc... pour servir de rampe.

    #Maistrance :
    (Marine Nationale) - L’ensemble des officiers mariniers de la Marine de guerre française et plus particulièrement ceux de carrière qui constituent le cadre de maistrance proprement dit.

    #Maître_bau :
    Bau situé dans la plus grande largeur du navire.

    #Maître_couple :
    Couple situé de même.

    #Maître_de_quart :
    (Marine nationale) - Gradé du service manoeuvre qui, à bord des bâtiments militaires, seconde l’officier de quart dans le service des embarcations et rend les honneurs du sifflet à l’arrivée et au départ des officiers.

    #Maniable :
    Modéré (vent) ; assez beau (temps).

    #Manifeste :
    Liste complète et détaillée par marque et numéros des colis de marchandises formant la cargaison d’un navire. Cette liste est remise à la Douane du port de destination.

    #Marie-Salope :
    Chaland à saletés.

    #Marnage :
    Synonyme : d’amplitude pour la marée.

    #Maroquin :
    Cordage tendu entre deux mâts pour servir à supporter une ou plusieurs poulies dans lesquelles passent des manoeuvres ou des drisses.

    #Mascaret :
    Phénomène qui se produit dans le cours inférieur d’un fleuve consistant en plusieurs lames creuses et courtes formées par la remontée du flot contre le courant du propre fleuve.

    #Mât_de_charge :
    Espar incliné tenu par des balancines portant des apparaux servant à déplacer des poids.

    #Mâter :
    Mettre un mât en place. Mâter une pièce, une barrique, les avirons : les dresser et le tenir dans une position verticale.

    #Mégaphone :
    Tronc de cône creux et léger servant à augmenter la portée de la voix.

    #Membrure :
    Pièce de bois ou de fer soutenant le bordé et les vaigres sur laquelle viennent se fixer les barrots (Synonyme : couple).

    #Midship :
    Aspirant ou enseigne de vaisseau, en général le plus jeune parmi les officiers. Désigne également des chaussures ouvertes utilisées à bord des bâtiments de la Marine en pays chaud.

    #Mole :
    Construction en maçonnerie, destinée à protéger l’entrée d’un port et s’élevant au-dessus du niveau des plus fortes marées.

    #Mollir :
    Diminuer de violence (vent / mer).

    #Mou :
    Un cordage a du mou quand il n’est pas assez tendu. Donner du mou : choquer une manoeuvre. Un navire est mou quand il a tendance à abattre.

    #Moucheter_un_croc :
    Amarrer un bout entre pointe et dos pour empêcher le décrochage.

    #Mouiller :
    Jeter l’ancre et filer la touée de la chaîne convenable.

    #Mousson :
    Vents périodiques, soufflant avec de légères variations pendant une moitié de l’année dans une direction et pendant l’autre moitié de l’année dans la direction opposée. (Mers de Chine et Océan Indien).

    #Musoir :
    Pointe extrême d’une jetée ou d’un môle ; se dit aussi de l’extrémité d’un quai à l’entrée d’un bassin ou d’un sas.

    N
    #Nable :
    Trou percé dans le fond d’une embarcation servant à la vider lorsque cette embarcation n’est pas à flot. S’obture au moyen d’un bouchon de nable.

    #Nage :
    Mouvement imprimé par l’armement aux avirons d’une embarcation.
    – Chef de nage : Nageurs assis sur le banc arrière dont les mouvements sont suivis par tous les autres.
    – Nage à couple : Quand il y a 2 (canot) ou 4 (chaloupe) nageurs sur chaque banc.
    – Nage en pointe : 1 nageur par banc (baleinière).

    #Natte :
    Nom donné aux paillets et aux sangles qu’on place en divers endroits de la mâture et du gréement qu’on veut garantir du frottement.

    #Nid de pie :
    Installation placée assez haut sur le mât avant de certains navires et dans laquelle se tient l’homme de vigie. A bord des navires polaires, on dit plutôt #nid_de_corbeau.

    O
    #Obéir :
    Un navire obéit bien à la barre quand il en sent rapidement l’action.

    #Obstructions :
    Défenses fixes, d’un port pour en interdire l’accès à un ennemi de surface, sous-marin ou aérien.

    #Oeil :
    Boucle formée à l’extrémité d’un filin.

    #Oeil de la tempête :
    Éclaircie dans le ciel au centre des ouragans.

    #Oeuvres_mortes :
    Partie émergée de la coque.

    #Oeuvres_vives :
    Partie immergée de la coque.

    #Opercule :
    Tape de hublot.

    #Oreilles_d_âne :
    Cuillers en tôle permettant d’augmenter le débit d’air entrant par les hublots.

    P
    #Paille de bitte :
    Tige de fer traversant la tête d’une bitte pour empêcher la chaîne ou l’aussière de décapeler.

    #Paillet :
    Réunion de fils de bitord, torons de cordage, etc... tressés ensemble et formant une sorte de natte. On les emploie pour garnir les manoeuvres dormantes afin empêcher le frottement.

    #Palanquée :
    Colis, ensemble de marchandises groupées dans une élingue ou un filet pour être embarquées ou débarquées en un seul mouvement de grue.

    #Palanquer :
    Agir sur un objet quelconque avec un ou plusieurs palans.

    #Panne (mettre en) :
    Manoeuvre qui a pour objet d’arrêter la marche du navire par le brasseyage de la voilure.

    #Pantoire :
    Fort bout de cordage terminé par un oeil muni d’une cosse.

    #Pantoire_de_tangon :
    Retient le tangon dans le plan vertical.

    #Paravane (un) :
    Deux brins de dragage fixés au brion terminés par des flotteurs divergents. Installation destinée à la protection contre les mines à orin.

    #Paré :
    Prêt, libre, clair, hors de danger.

    #Parer :
    – Un cap : le doubler ; - un abordage : l’éviter.
    – Une manoeuvre : la préparer.
    – Manoeuvres : commandement pour tout remettre en ordre.
    Faire parer un cordage : le dégager s’il est engagé ou empêcher de la faire.

    #Passerelle :
    Petit cordage servant de transfilage ou à passer une manoeuvre plus grosse dans les poulies ou un conduit.
    Aussière ou chaîne passée d’avance sous la coque d’un bâtiment afin de permettre une mise en place rapide d’un paillet makaroff.

    #Pataras :
    Hauban supplémentaire destiné à soulager temporairement à un hauban soumis à un effort considérable - très employé sur les yachts de course, ce hauban mobile appelle largement sur l’arrière.

    #Patente de santé :
    Certificat délivré à un navire par les autorités du port pour attester l’état sanitaire de ce port.

    #Pavois :
    Partie de coque au-dessus du pont formant garde corps.

    #Grand_pavois :
    Pavillon de signaux frappés le long des étais et de l’entremise dans un ordre déterminé.

    #Petit_pavois :
    Pavillons nationaux en tête de chacun des mâts. Au-dessus du pavois : Syn. « de montré » pour un signal par pavillon de 1 signe.

    P#eneau (faire) :
    Tenir l’ancre prête à mouiller par grands fonds après avoir filé une certaine quantité de chaîne pour atténuer la violence du choc sur le fond.

    #Perdant :
    Synonyme : jusant.

    #Perthuis :
    Détroit entre les îles, des terres ou des dangers.
    Ouverture d’accès dans une cale sèche.

    #Phare :
    Construction en forme de tour portant un feu à son sommet.
    Mât avec ses vergues, voiles et gréement. Ex. : phare de misaine, phare de l’avant, phare de l’arrière, phare d’artimon, phare carré.

    #Phoscar :
    Sorte de boîte à fumée et à feu jetée d’un bâtiment afin de matérialiser un point sur la mer.

    #Pic (a pic) :
    Position verticale de la chaîne de l’ancre au moment où celle-ci est sur le point d’être arrachée au fond. A long pic : laisser la chaîne de l’ancre un peu plus longue que pour être à pic.

    #Pied :
    Jeter un pied d’ancre : mouiller avec un peu de touée pour un court laps de temps.
    Mesure de longueur égale à 0,305mètre.

    #Pied_de_biche :
    Pièce de fonte, dans un guindeau.

    #Pied_de_pilote :
    Quantité dont on augmente le tirant d’eau pour être sur de ne pas talonner.

    #Pigoulière :
    Embarcation à moteur assurant à heures fixes à TOULON le service de transport du personnel entre différents points de l’Arsenal.

    #Piloter :
    Assurer la conduite d’un navire dans un port ou dans les parages difficiles de la côte.

    #Piquer_l_heure :
    Sonner l’heure au moyen d’une cloche.

    #Plat-bord :
    – Dans un bâtiment en bois : ensemble des planches horizontales qui recouvrent les têtes des allonges de sommet.
    – Dans un navire en fer : ceinture en bois entourant les ponts.

    #Plein :
    Synonyme : pleine mer.
    – Plus près bon plein : allure de 1 quart plus arrivée que le plus près.
    – Mettre au plein : échouer un bateau à la côte.

    #Poste (amarre de) :
    Aussière ou grelin de forte grosseur fournie par les ports pour donner plus de sécurité et plus de souplesse à l’amarrage des navires et éviter l’usure de leurs propres aussières d’amarrage.

    #Pot_au_noir :
    Zone des calmes équatoriaux caractérisés par des pluies torrentielles.

    #Poulaine :
    Partie extrême avant d’un navire : lieu d’aisance de l’équipage.

    #Poupée_de_guindeau :
    Bloc rond en fonte sur lequel on garnit les amarres que l’on veut virer au guindeau.

    #Prélart :
    Laize de toile à voile souple, cousues ensemble puis goudronnées, destinées à couvrir les panneaux d’une écoutille et empêcher l’accès de l’eau dans les entreponts ou la cale.

    #Puisard :
    Espace compris entre deux varangues et formant une caisse étanche dans laquelle viennent se rassembler les eaux de cale.

    #Pilot_chart :
    Cartes périodiques publiées par l’Office Météo des Etats-Unis fournissant des renseignements sur la direction et la force des vents et des courants probables et la position des icebergs.

    Q
    #Quart :
    32ème partie du tour d’horizon, vaut 11 degrés 15 minutes.
    Synonyme. : de rhumb de compas.

    #Queue _de_rat :
    – Cordage terminé en pointe.
    – D’un grain : rafale violente et subite à la fin d’un grain.
    – Aviron de queue : aviron servant de gouvernail.

    #Quille_de_roulis :
    Plan mince, en tôle, fixé normalement et extérieurement à la coque, dans la région du bouchain, sur une partie de la longueur du navire, et destiné à entraîner l’eau lors des mouvements de roulis pour les amortir plus rapidement.

    R
    #Raban :
    Tresse ou sangle de 8 à 9 mètres de long formée d’un nombre impair de brins de bitord.
    – De hamac : bout de quarantenier servant à suspendre le hamac.
    – De ferlage : cordon ou tresse servant à serrer une voile sur une vergue, un gui, etc...

    #Rabanter :
    Fixer ou saisir un objet à son poste avec les rabans destinés à cet usage.
    – Une voile : la relever pli par pli sur la vergue et l’entourer, ainsi que la vergue, avec les rabans.

    #Radier :
    Maçonnerie sur laquelle on établit les portes d’un bassin et d’une forme.

    #Radoub :
    Passage au bassin d’un navire pour entretien ou réparation de sa coque.

    #Rafale :
    Augmentation soudaine et de peu de durée du vent.

    #Rafiau ou #Rafiot :
    Petite embarcation, mauvais navire.

    #Rafraîchir :
    Un câble, une amarre, c’est en filer ou en embraquer une certaine longueur de manière à ce que le portage ne soit jamais à la même place.

    #Raguer :
    Un cordage rague lorsqu’il s’use, se détériore en frottant sur un objet dur ou présentant des aspérités. Se dit aussi d’un bâtiment frottant contre un quai.

    #Rail :
    Pièce en cuivre vissée sur un mât à pible ou un gui sur laquelle sont enfilés les coulisseaux.

    #Rambarde :
    Garde-corps.
    Synonyme : de main courante.

    #Ras :
    Radeau servant aux réparations à faire à un bâtiment près de sa flottaison.
    Petits appontements flottants.

    #Ratier :
    Argot de bord - Matelot sans spécialité chargé de l’entretien de la coque.

    #Rattrapant :
    Yacht rattrapant. Terme de régate : lorsque deux yachts font la même route ou à peu près, celui qui est en route libre derrière l’autre commence à être considéré comme « yacht rattrapant l’autre » aussitôt qu’il s’en approche assez près pour qu’il y ait « risque de collision » et continue à être tel jusqu’à ce qu’il redevienne en roue libre devant ou derrière, ou s’en soit écarté par le travers jusqu’à écarter le risque de collision.

    #Raz :
    Courant violent dû au flot ou au jusant dans un passage resserré.

    #Reflux :
    Mouvement rétrograde de l’eau après la marée haute.
    Synonyme : jusant, ébe.

    #Refuser :
    Le vent refuse lorsque sa direction vient plus de l’avant. Contraire : adonner.

    #Relâcher :
    Un navire relâche quand par suite du mauvais temps, avaries subies, etc... il est forcé d’interrompre sa mission et d’entrer dans un port qui n’est pas son port de destination.

    #Renard :
    Plateau sur lequel sont pointés les noms des officiers qui descendent à terre.

    #Rencontrer :
    La barre ou simplement rencontrer : mettre la barre du côté opposé à celui où elle était auparavant pour arrêter le mouvement d’abatée du navire.

    #Rendre :
    Un cordage rend lorsqu’il s’allonge. Une manoeuvre est rendue lorsqu’on l’a amenée à son poste en halant dessus. Rendre le mou d’un cordage : tenir le cordage à retour d’un bout tandis qu’on hale de l’autre bout. Rendre le quart : remettre le quart à son successeur.

    #Renflouer :
    Remettre à flot un navire échoué.

    #Renverse :
    Du courant : le changement cap pour cap de sa direction.

    #Ressac :
    Retour violent des lames sur elles-mêmes lorsqu’elles vont se briser sur une côte, un haut-fond.

    #Retenue :
    Cordage en chanvre, en acier ou chaîne servant à soutenir un bout-dehors, un bossoir.

    #Rider :
    Une manoeuvre dormante : c’est la raidir fortement à l’aide de ridoirs ou de caps de mouton.

    #Riper :
    Faire glisser avec frottement.

    #Risée :
    Petite brise subite et passagère.

    #Rocambeau :
    Cercle en fer garni d’un croc, servant notamment à hisser la vergue d’une voile au tiers et à amurer le point d’amure du foc le long de son bout-dehors.

    #Rôle :
    Rôle de combat, rôle d’équipage, etc...

    #Rondier :
    Gradé ou matelot chargé d’une ronde.

    #Roof :
    Superstructure établie sur un pont supérieur et ne s’étendant pas d’un côté à l’autre du navire.

    #Roulis :
    Balancement qui prend le navire dans le sens transversal.

    #Routier :
    Carte marine à petite échelle comprenant

    S
    #Sabaye :
    Cordage avec lequel on hâle à terre un canot mouillé près de la côte.

    ##Sabord :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans la muraille d’un navire.

    Saborder :
    Faire des brèches dans les oeuvres vives d’un navire pour le couler.

    #Safran :
    Surface du gouvernail sur laquelle s’exerce la pression de l’eau pour orienter le navire.

    #Savate :
    Pièce de bois sur laquelle repose un navire au moment de son lancement.

    #Saisine :
    Cordage servant à fixer et à maintenir à leur place certains objets.

    #Sangle :
    Tissu en bitord qui sert à garantir du frottement certaines parties du navire ou du gréement ou à maintenir au roulis des objets suspendus.

    #Sas :
    Partie d’un canal muni d’écluses, destinée à établir une jonction entre deux bassins de niveaux différents. Compartiment en séparant deux autres dont les ouvertures ne peuvent s’ouvrir que l’une après l’autre.

    #Saute_de_vent :
    Changement subit dans la direction du vent.

    #Sauve-Garde :
    Cordages fourrés ou chaînes servant à empêcher le gouvernail d’être emporté s’il vient à être démonté. Ils sont fixés d’un bout sur le gouvernail, de l’autre sur les flancs du bâtiment.

    #Sec (à) :
    Un bâtiment court à sec, est à sec de toile lorsqu’il navigue sans se servir de ses voiles, mais poussé par le vent.

    #Semonce :
    Ordre donné par un navire armé à un autre navire de montrer ses couleurs et au besoin d’arrêter pour être visité.

    #Coup (coup de) :
    Coup de canon appuyant cet ordre.

    #Servir :
    Faire servir : manoeuvre d’un navire à voiles pour quitter la panne et reprendre la route.

    #Seuil :
    Élévation du fond de la mer s’étendant sur une longue distance.

    #Sillage :
    Trace qu’un navire laisse derrière lui à la surface de la mer.

    #Slip :
    Plan incliné destiné à mettre à l’eau ou à haler à terre de petits bâtiments ou des hydravions au moyen d’un chariot sur rails.

    #Soufflage :
    Doublage en planches minces sur le bordé intérieur ou extérieur.

    #Souille :
    Enfoncement que forme dans la vase ou le sable mou un bâtiment échoué.

    #Sous-venté :
    Un voilier est sous-venté quand il passe sous le vent d’un autre bâtiment, d’une terre qui le prive de vent.

    #Spardeck :
    Pont léger au-dessus du pont principal.

    #Suceuse :
    Drague travaillant par succion du fond.

    #Superstructures :
    Ensemble des constructions légères situées au-dessus du pont supérieur.

    #Surbau :
    Tôle verticale de faible hauteur encadrant un panneau, un roof ou un compartiment quelconque.

    #Syndic :
    Fonctionnaire de l’Inscription Maritime remplaçant les Administrateurs dans les sous-quartiers.

    #Syzygie (marée des) :
    Marées correspondant à la nouvelle ou à la pleine lune. Synonyme : marée de vive-eau.

    T
    #Table_à_roulis :
    Table percée de trous.
    Par gros temps, on y met des chevilles appelées violons ou cabillots qui permettent de fixer les objets qui s’y trouvent.

    #Tableau :
    Partie de la poupe située au-dessus de la voûte.
    Dans un canot ou une chaloupe, partie arrière de l’embarcation.

    #Talon_de_quille :
    Extrémité postérieure de la quille sur laquelle repose l’étambot.

    #Talonner :
    Toucher le fond de la mer avec le talon de la quille.

    #Tangon :
    Poutre mobile établie horizontalement à l’extérieur d’un navire, à la hauteur du pont supérieur et perpendiculairement à la coque, sur laquelle on amarre les embarcations quand le navire est à l’ancre.
    – De spinnaker ou de foc : espars servant à déborder le point d’écoute du spinnaker ou du foc au vent arrière.

    #Tangage :
    Mouvement que prend le navire dans le sens longitudinal.

    #Tanker :
    Navire pétrolier.

    #Tape :
    Panneau en tôle ou pièce de bois obturant une ouverture.

    #Taud :
    Abri de grosse toile qu’on établit en forme de toit au-dessus des ponts pour garantir l’équipage contre la pluie. Etui placé sur les voiles serrées pour les garantir de la pluie.

    #Teck :
    Bois des Indes presque imputrescibles aussi fort et plus léger que le chêne ; très employé dans la construction navale.

    #Tenir :
    Navire tenant la mer : se comportant bien dans le mauvais temps.

    #Tenir le large :
    Rester loin de la terre.

    #Tenue :
    Qualité du fond d’un mouillage. Les fonds de bonne tenue sont ceux dans lesquels les pattes des ancres pénètrent facilement et ne peuvent cependant en être arrachées qu’avec difficulté.
    La tenue d’un mât est son assujettissement par les étais et les haubans.

    #Teugue :
    Partie couverte du pont supérieur avant, constituant un gaillard d’avant où les hommes de l’équipage peuvent s’abriter.

    #Tiens-bon ! :
    Commandement à des hommes qui agissent sur un cordage, un cabestan, etc... de suspendre leurs efforts tout en restant dans la position où ils sont (voir « Tenir bon »).

    #Tiers (voile au) :
    Synonyme : de bourcet
    Voiles des canots et chaloupes.

    #Tillac :
    Pont supérieur ou parfois plancher d’embarcation.

    #Tins :
    Pièces de bois carrées placées à des distances régulières sur le fond d’une cale-sèche et destinées à soutenir la quille des navires.

    #Tire-veilles :
    Nom donné à un bout de filin terminé par une pomme à la rambarde au bas de l’échelle de coupée d’un navire et auquel on se tient pour monter à bord ou pour en descendre.
    Bout amarré sur l’entremise des bossoirs d’embarcation et auxquels se tient l’armement d’une embarcation quand on la met à l’eau ou quand on la hisse.

    #Tomber :
    – Sous le vent : s’éloigner de l’origine du vent.
    – Sur un navire, une roche : être entraîné par le vent, le courant ou toute autre cause vers un navire, un rocher, etc...
    – Le vent tombe, la mer tombe : le vent diminue d’intensité, les vagues de force.

    #Tonnage :
    Capacité cubique d’un navire ou de l’un de ses compartiments exprimée en tonneaux. Le tonneau est égal à cent pieds cubes anglais ou à 2,83 mètres cubes (c’est le tonneau de jauge) ; Le tonnage exprime toujours un volume.

    #Tonne :
    Grosse bouée en bois, en fer ou en toile.

    #Top :
    Prendre un top : comparer une pendule réglée avec son chronomètre, ou relever un signal horaire au compteur.

    #Tosser :
    Un navire tosse lorsque, amarré le long d’un quai, sa coque frappe continuellement contre le quai par l’effet de la houle.
    A la mer, le navire tosse quand l’AV retombe brutalement dans le creux des vagues.

    #Touage :
    Remorquage, plus particulièrement en langage de batellerie.

    #Toucher :
    Être en contact avec le fond. Toucher terre : faire escale.

    #Touée :
    Longueur de la remorque avec laquelle on hale un navire pour le déplacer.
    Longueur de la chaîne filée en mouillant une ancre. Par extension : longueur d’une certaine importance d’un câble filé ou d’un chemin à parcourir.

    #Touline :
    Petite remorque et plus généralement lance-amarre.

    #Tourner :
    Une manoeuvre : lui faire faire un nombre de tours suffisant autour d’un point fixe pour l’empêcher de filer ou de lâcher.

    #Traîne :
    Tout objet que l’on file à l’arrière d’un navire à l’aide d’un bout de filin.
    A la traîne : un objet est à la traîne lorsqu’il n’est pas placé à la place qui lui est assignée.

    #Transfiler :
    – Deux morceaux de toile : les rapprocher bord à bord au moyen d’un bout de ligne passant alternativement des oeillets pratiqués dans l’un dans ceux pratiqués dans l’autre.
    – Une voile : la fixer à sa vergue, gui ou corne au moyen d’un filin nommé transfilage et passant d’un oeillet à l’autre en embrassant la vergue, le gui, la corne.

    #Traversier :
    Amarre appelant d’une direction perpendiculaire à l’axe longitudinal.
    Un vent traversier est un vent bon pour aller d’un port à un autre et pour un revenir.

    #Trou_d_homme :
    Ouverture elliptique d’un double fond ou d’un ballast.

    #Tunnel :
    Conduit en tôlerie de dimensions suffisantes pour permettre le passage d’un homme et à l’intérieur duquel se trouve une ligne d’arbres entre la chambre des machines et la cloison de presse-étoupe AR.

    V
    #Va_et_vient :
    Cordage en double servant à établir une communication entre deux navires ou entre un navire et la côte, notamment pour opérer le sauvetage des naufragés.

    #Vadrouille :
    Bouts de cordage défaits, serrés sur un manche et servant au nettoyage. Faubert emmanché.

    #Vague_satellite :
    Soulèvement de la mer produit par le mouvement du navire en marche.

    #Varangue :
    La varangue est la pièce à deux branches formant la partie inférieure d’un couple et placées à cheval sur la quille. La varangue est prolongée par des allonges. Tôle placée verticalement et transversalement d’un bouchain à l’autre pour consolider le petit fond du navire.

    #Vase :
    Terre grasse, noirâtre, gluante. La vase peut être molle, dure mêlée ; elle présente généralement une bonne tenue.

    #Veille (ancre de) :
    Ancre prête à être mouillée.

    #Veiller :
    Faire attention, surveiller. Veiller l’écoute : se tenir prêt à la larguer, à la filer. Veiller au grain : l’observer, le suivre.

    #Vélique :
    Point vélique = centre de voilure de toutes les voiles.

    #Ventre :
    La partie centrale d’un bâtiment surtout lorsque ses couples sont très arrondis.

    #Verine :
    Bout de filin terminé par un croc ou une griffe et dont on fait usage en simple ou en double pour manier les chaînes des ancres.

    #Videlle :
    Reprise faite à un accroc dans une toile.

    #Virer :
    Exercer un effort sur un cordage ou sur une chaîne par enroulement sur un treuil, guindeau ou cabestan.
    – Virer à pic : virer suffisamment le câble ou la chaîne pour amener l’étrave du navire à la verticale de l’ancre.
    – Virer à long pic : virer en laissant la chaîne un peu plus longue que la profondeur de l’eau.

    #Virer_de_l_avant :
    faire avancer un navire en embraquant ses amarres de l’avant au cabestan ou au guindeau.
    – Virer sur la chaîne : rentrer une partie de la chaîne en se servant du cabestan ou du guindeau.
    – Virer de bord : changer les amures des voiles.

    #Vit_de_nulet ou #Vi_de_mulet :
    Tige de métal articulée fixée à une vergue, à un gui, à un mât de charge pour le relier au mât qui porte une douille. Employé en particulier pour les mâts de charge.

    #Vitesse :
    L’unité marine de vitesse est le noeud qui représente un mille marin (1852 mètres) à l’heure. Ne jamais dire un noeud à l’heure.

    #Vive-eau :
    Grande marée.

    #Voie_d_eau :
    Fissure ou ouverture accidentelle dans des oeuvres vives.

    W
    #Wharf :
    Littéralement quai, plus spécialement pour désigner un appontement qui s’avance dans la mer au-delà de la barre sur la côte occidentale d’Afrique.

    Y
    #Youyou :
    Très petite embarcation de service à l’aviron et à la voile.

  • RIAS-Kutte kennt sich aus mit Kurt Pomplun
    http://www.rias1.de/sound4/rias_/kutte/kutte.html

    RIAS Berlin „Kutte kennt sich aus“ (1971-1977) mit Heimatforscher Kurt Pomplun
    „Rundschau am Mittag“ 31.12.1968 Joachim Cadenbach im Interview mit Kurt Pomplun (2:54): Im Juni ist ja die Temperaturen sehr erfreulich, auch wenn Napoleon behauptet hat, der deutsche Sommer ist ein grün angestrichner Winter.

    http://www.rias1.de/sound4/rias_/rundschau/rundschau/681231_rias_aktuell_rundschau_am_mittag_joachim_cadenbach_interview_kurt_pompl
    Auf der Seite können sie die Folgen 1 bis 127 hören.

    Kurt Pomplun – Wikipedia
    https://de.wikipedia.org/wiki/Kurt_Pomplun

    Kurt Pomplun (* 29. Juli 1910 in Schöneberg; † 5. August 1977 in Berlin) war ein deutscher Heimatforscher. Er publizierte Werke zur Geschichte Berlins und Brandenburgs, seiner Mundart und mündlich überlieferten Märchen und Sagen.
    ...
    Pomplun beantragte am 27. Dezember 1937 die Aufnahme in die NSDAP und wurde rückwirkend zum 1. Mai desselben Jahres aufgenommen (Mitgliedsnummer 5.585.940).[1] Bereits 1933 war er der SS beigetreten, in der er es mindestens bis zum Hauptscharführer brachte.
    ...
    Im Alter von 67 Jahren verstarb Kurt Pomplun am 5. August 1977 während einer Diskussion in der Schöneberger Buchhandlung Elwert und Meurer an Herzversagen.

    #Albrechts_Teerofen #Alte_Berliner_Bahnhöfe #Amüsement #Ärzte #Bänkelsänger #Berlin #Strand_und_Freibäder #Berlin-Museum #Bernau #Biesdorf #Britz #Britz #Brücken #Brunnen #BVG-Museum #Cafes #Dahlem #Dampferfahrten #Düppel #Eisenbahn-Nahverkehr #Fasching #Filmmetropole #Friedenau #Fronau #Gartenlokale #Gassenhauer #Gatow #Geschichte #Groß-Berlin #Gründerzeit #Grunewaldseen #Häfen #Hansaviertel #Havelland #Heiligensee #Hohenschönhausen #Humor #IFA #Inseln #Jagdschloß_Grunewald #Kaulsdorf #Kladow #Klein-Glienicke #Klein-Machnow #Kneipen #Kohlhasenbrück #Kolonie_Grunewald #Köpenick #Krankenhäuser #Kurfürstendamm #Lankwitz #Leierkastenmänner #Lichtenrade #Lichterfelde #Lietzensee #Lübars #Mahlsdorf #Maibräuche #Marienfelde #Märkisches_Museum #Märkisches_Viertel #Moabit #Nikolassee #Operetten #Operetten #Pankow #Parks #Pfaueninsel #Pichelsdorf #Post-Museum #Potsdam #Potsdamer_Platz #Radio #Rauchfangswerder #RIAS #Rixdorf #Rote_Insel #Rundfunk #Sagen #SansSouci #Schloß_Charlottenburg #Schloßpark_Charlottenburg #Schmargendorf #Schmökwitz #Schöneberg #Schönow #Siemensstadt #Spandau #Spielzeug #Sport #Spreewald #Springer-Haus #Staaken #Stansdorf #Steglitz #Steinstücken #Stralau #Südende #Tegel #Tegelersee #Tempelhof #Theater #Theater #Tiergarten #Treptow #Turnen #Unter_den_Linden #Volks-Theater #Wannsee #Wedding #Weihnachten #Weinstadt_Berlin #Weißensee #Westend #Wilmersdorf #Wintergarten #Scala #Wintersport #Zeitungswesen #Zitadelle_Spandau #Zoo #Zoologischer_Garten

  • Adieu Jacques Rozier

    Jacques Rozier. Régler leur compte aux normes - Dérives autour du cinéma
    http://derives.tv/regler-leur-compte-aux-normes

    Entretien avec Jacques Rozier par Luce Vigo, 1986

    Une nécro :
    Le cinéaste Jacques Rozier, figure de la Nouvelle Vague, est mort
    https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2023/06/03/le-cineaste-jacques-rozier-figure-de-la-nouvelle-vague-est-mort_6176067_3382

    Jacques Rozier, mort ce vendredi 2 juin, à l’âge de 96 ans, n’aura offert finalement au cinéma que cinq longs-métrages (Adieu Philippine, Du Côté d’Orouët, Les Naufragés de l’île de la Tortue, Maine Océan, Fifi Martingale) et une poignée de courts
    https://justpaste.it/aqvt1

    #cinéma

  • Bayan ko, Lino Brocka - ARTE, jusqu’au au 28/08/2023
    https://www.arte.tv/fr/videos/108538-000-A/bayan-ko

    Incapable de payer l’hôpital où sa femme vient d’accoucher, un ouvrier d’imprimerie sombre (sic) dans la délinquance... Réalisé en 1984 par « l’insoumis de Manille », le grand Lino Brocka, un mélodrame social ancré dans les Philippines des années Marcos.

    Dans une banlieue de Manille, Turing travaille avec Luz, sa jeune épouse, dans l’imprimerie que dirigent M. Lim et sa femme. Dans l’attente d’un heureux événement, Luz, de nature fragile, est contrainte de rester alitée. Son statut d’intérimaire la privant de couverture sociale, Turing accepte d’effectuer des heures supplémentaires pour boucler leur budget déjà serré. Ayant entendu parler de la constitution d’un syndicat dans son entreprise, M. Lim contraint Turing à certifier par écrit qu’il n’y participera pas. Quand ses collègues lancent une grève, Luz, hospitalisée, donne naissance à leur enfant. Mais pour rentrer chez elle, l’établissement exige le paiement de l’ensemble des frais engagés. Pris à la gorge, Turing accepte de participer à un coup monté par Lando, un ami d’enfance devenu voyou…

    La gifle
    S’ouvrant sur des plans de vraies manifestations organisées à l’époque contre le régime dictatorial du président Marcos – Lino Brocka dut saisir la Cour suprême des Philippines pour que le film puisse y sortir en salle –, ce mélodrame social met aux prises un modeste ouvrier avec la dureté et l’injustice du monde qui l’entoure. Pris à la gorge par le manque d’argent, coupé de la solidarité de ses semblables, exploités comme lui par un couple d’employeurs faussement (sic) paternaliste, le jeune homme n’a d’autre issue que de sombrer dans la délinquance. Grand artisan du cinéma philippin disparu en 1991, Lino Brocka (Manille, Insiang) met en scène dans un récit fluide l’implacable mécanique qui entraîne son antihéros dans une voie sans issue, la gifle qu’il donne à sa jeune femme scellant l’inexorable compte à rebours vers sa révolte funeste.

    (je me demande qui peut rédiger des notices où le paternalisme patronal n’est néfaste qui si il est « faux »)

    #film #cinéma

  • Ken Loach at Cannes: ’working class is undefeated’
    https://www.rfi.fr/en/people-and-entertainment/20230526-ken-loach-at-cannes-working-class-is-undefeated

    Cannes (France) (AFP) – At 86, British director Ken Loach showed he still had fighting spirit at Cannes, presenting his latest moving homage to working class solidarity and saying: “we’re still in the game”.

    Ken Loach’s new film ’The Old Oak’ shows there is still solidarity in working class communities

    Loach has had no fewer than 15 films in competition at the Cannes Film Festival — and won the top prize Palme d’Or twice.

    His dedication to left-wing causes and showing the often harsh reality of working class Britain remains undimmed in his 16th entry, “The Old Oak”, which premiered on Friday.

    It tells the story of a struggling pub in a depressed ex-mining town in northern England, whose landlord helps Syrian refugees despite his own problems.

    Deadline called it a “vital, moving social parable” and The Guardian a “fierce final call for compassion”.

    Despite widespread anti-immigrant feeling in Britain, Loach said there are still many working class communities who have shown solidarity with refugees.

    “We have a tradition of solidarity born out of industrial struggle,” Loach told AFP at the festival. “There are whole sections of people who campaign for refugees.”

    He said “The Old Oak” was a necessary blast of positivity after more downbeat recent films, “I, Daniel Blake” (which won the Palme in 2016) and “Sorry We Missed You”.

    “Without hope there’s despair, and then you’re open to the far right and that destroys us,” Loach said.

    “The working class is not defeated, we’re still in the game.”

    Asked about still directing in his mid-80s, Loach joked: “If you get up and read the obituary columns and you’re not in them, it’s a good day. But I’ve been lucky to keep some health.”

    Hard graft

    His long-time writing partner Paul Laverty was full of praise for Loach’s dedication, saying the director still worked late for months on end to cast the film from local communities.

    “That was like six months hard graft,” Laverty said, before having a friendly dig: “That’s fine when you’re 30 but when you’re 105...”

    Solidarity used to mean “joining together and sharing,” Loach said.

    “Today, it means charity... giving a small amount to the poor provided they are grateful and deserving and don’t cause a fuss and look like victims.”

    Speaking about the deterioration of the National Health Service, Loach said “the extent of the crisis is catastrophic”.

    “We have the most sophisticated political class in the world controlling the image of Britain, but you look inside and it’s rotten to the core.”

    #cinéma #film #lutte_des_classes #Royaume_Uni

  • [Les Promesses de l’Aube] Kinolatino #festival du #film #latino-américain
    https://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/kinolatino-festival-du-film-latino-americain

    Ce mercredi je recevrai César Diaz pour nous parler d’un nouveau venu dans le paysage des festivals de #cinéma à Bruxelles : le Kinolatino. Ce nouveau festival vise à redonner une nouvelle occasion aux spectateur.ice.s bruxellois de découvrir toute la diversité de ce cinéma.

    Ce festival qui a lieu du 23 au 21 mai 2023 c’est dix films de fiction & documentaires en compétition, des rencontres avec des réalisateurs.trices, un ciné-club autour du jeune cinéma colombien. Des débats, une foire aux livres, des concerts, des spécialités gastronomiques et bien-sûr… la fiesta !

    La playlist de l’émission :

    Flowers on my bedside - Bella White

    Little bunny foo foo - The Moldy Peaches

    Hard to be a girl - Adam Green

    Si rien ne bouge - Laura Cahen

    Don’t think twice, it’s allright - Marion Rampal

    Esperanza - (...)

    #documentaire #cinéma,festival,documentaire,film,latino
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/kinolatino-festival-du-film-latino-americain_15934__1.mp3

  • The Naked Prey
    https://www.youtube.com/watch?v=xRoCJfAm8r8

    https://www.telepolis.de/features/Reise-in-das-Herz-der-Finsternis-3503659.html?seite=all

    Nachdem er mit Sword of Lancelot sein Themenfeld abgesteckt hatte, drehte Wilde die drei Filme, die ihn zu einem der interessantesten (und verkanntesten) amerikanischen Regisseure der 1960er machten. Der erste, The Naked Prey, sollte ursprünglich ein Western werden und John Colters Rennen gegen die Blackfoot-Indianer auf die Leinwand bringen. Colter nahm an der Expedition von Lewis und Clark teil, erreichte mit diesen den Pazifik und trennte sich auf dem Rückweg von der Expedition, um sein Glück als Fallensteller zu versuchen. 1809 waren er und ein weiterer Trapper, John Potts, in einem Kanu auf dem Jefferson River im heutigen Montana unterwegs (es kann auch ein anderer Fluss gewesen sein, von „Colter’s Run“ gibt es die unterschiedlichsten Versionen), als sie von Blackfeet überrascht wurden. Potts wurde getötet. Colter wurde, jedenfalls in der populärsten Variante der Geschichte, nackt ausgezogen und aufgefordert, um sein Leben zu rennen. Colter war ein guter Läufer, tötete den einzigen der Indianer, der mithalten konnte und erreichte den fünf Meilen entfernten Madison River, wo er sich in einem Biberbau versteckte. Von dort schlug er sich, je nach Version und immer mit weiteren Leichen, zu einem Fort durch, oder zu einer Handelsniederlassung oder sonst zu einem Vorposten der weißen Zivilisation.

    Der Photograph Sven Persson, Wildes Co-Produzent, hatte gute Verbindungen zur südafrikanischen Regierung, die steuerliche Vergünstigungen und materielle Hilfen bot. Also wurde die Handlung von Montana nach Afrika verlegt. Das gab dem Film, der auf dem Höhepunkt der amerikanischen Black-Power-Bewegung entstand, eine noch deutlichere politische Komponente. Wilde produzierte mit dem Geld einer rassistischen Regierung einen nicht in allen Details, sehr wohl aber in seinen zentralen Aussagen antirassistischen Film. Gedreht wurde außer in Südafrika in zwei Ländern, die zu der Zeit dabei waren, sich von der britischen Kolonialherrschaft zu befreien: in Botswana (1961 Teilautonomie, 1966 Unabhängigkeit) und in Rhodesien, dem heutigen Zimbabwe (1965 einseitige Unabhängigkeitserklärung der eine Apartheid-Politik betreibenden Regierung von Ian Smith). Auch dieser zeithistorische Hintergrund floss in den Film mit ein, der mindestens so viel mit den 1960ern wie mit dem 19. Jahrhundert zu tun hat.

    Im Vorspann werden Schlüsselszenen aus der Filmhandlung vorweggenommen (hier kündigt sich schon Wildes Interesse am Auflösen einer streng linear erzählten Geschichte an). Die Bilder schuf Tshidiso Andrew Motjuoadi (1935-1968), hervorgegangen aus dem Polly Street Art Centre in Johannesburg und ein Exponent des Township-Stils in der Kunst Südafrikas. Wildes Entscheidung, einen schwarzen Künstler mit der Gestaltung des Vorspanns zu beauftragen, war bereits ein politisches Statement, das Motjuoadi mit Inhalten füllte. Eines der Bilder zeigt versklavte Dorfbewohner. Geschaffen von einem Künstler, der sonst das Leben in den Townships am Rande von Johannesburg und Pretoria darstellte, ist das eine Illustration zum dritten Akt des Films und zugleich ein Kommentar zum Apartheid-Regime. Die Mehrzahl der Mitwirkenden waren Menschen, die unter der Rassentrennung zu leiden hatten. Wilde war kein Regisseur, den so etwas kalt ließ. Die politische Situation in Südafrika beeinflusste die Grundstimmung und die Ikonographie seines Films.

    Das Massaker von Sharpeville am 21. März 1960 hatte auch die bis dahin auf Verhandlungen und passiven Widerstand setzenden Schwarzen radikalisiert. Ein wichtiges Mittel im Kampf gegen das Apartheid-Regime waren die Bilder, gemalt oder als eine von den Photographien, die noch bis Ende Mai in einer Ausstellung im Münchner Haus der Kunst zu sehen sind. Die dort dokumentierte Eskalation, die in der Bildsprache der Künstler ihren Niederschlag fand, lässt sich auf interessante Weise zu The Naked Prey in Beziehung setzen. Man muss sich allerdings von der Idee verabschieden, dass die Darstellung schwarzer Afrikaner als Mitgliedern einer vorindustriellen Stammesgesellschaft automatisch rassistisch ist. Wilde drehte eine (eminent politische) Parabel, keinen Dokumentarfilm. Hätte er die Handlung in die Gegenwart verlegt, hätte er den Film nicht machen können.

    Auch die Musik ist bemerkenswert. Mit den üblichen Afrika-Klängen Hollywoods hatte Wilde nichts im Sinn. Zu hören sind - ganz gegen die Konvention - Afrikaner, die auf afrikanischen Instrumenten afrikanische Musik spielen. Wilde nahm vor Ort authentische Stammesgesänge auf und engagierte später, während der Postproduktion, den Musikwissenschaftler Andrew Tracey, einen weißen Südafrikaner. Tracey ist der Sohn von Hugh Tracey, einem Pionier auf dem Gebiet der Erforschung und Bewahrung traditioneller afrikanischer Musik (Andrew folgte seinem Vater 1977 als Direktor der International Library of African Music nach). Als Co-Autor und musikalischer Leiter des Bühnenprogramms Wait a Minim! gastierte er gerade in London, als Wilde sich bei ihm vorstellte (Wait a Minim! tourte sieben Jahre lang durch die Welt und leistete einen bleibenden Beitrag zur Verbreitung ethnischer Musik aus Afrika und afrikanischer Instrumente). Beim Einspielen der Musik wurde Tracey und seiner Band viel abverlangt. Wilde nahm die Musiker mit in ein Studio, wo live aufgenommen wurde, was sie synchron zum ihnen vorgeführten Film spielten.

    Das war typisch Cornel Wilde. Im Zweifel wählte er die Form des kreativen Prozesses, die seinen Filmen eine Lebendigkeit und Unmittelbarkeit gab, wie man sie in anderen Produktionen selten findet. Die Musik orientiert sich überwiegend an jener der Zulu, was aber nicht automatisch heißt, dass der gezeigte Stamm zur Zulu-Kultur gehört. Wilde vermied solche Zuordnungen - nicht, weil für ihn ein Schwarzafrikaner wie der andere war, wie in den meisten Western Indianer eben Indianer sind, sondern weil der Film eine auf Allgemeingültigkeit abzielende Parabel ist.
    Blumen im Visier

    The Naked Prey beginnt mit einer Löwin, die ihre Beute wegschleppt. Das ist die erste von vielen Einstellungen, in denen Wilde das Töten und Getötetwerden in der Wildnis zeigt, als Kontrapunkt zur Schönheit einer Landschaft, die H. A. R. Thomson in eindrucksvollen Bildern eingefangen hat. Thomsons beste Arbeiten als Kameramann sind die beiden Filme, die er mit Wilde gemacht hat (der zweite ist No Blade of Grass), ein Beleg für dessen auteur-Qualitäten. Auf die Löwin folgt eine weiße Trutzburg, die Festung der Kolonialisten. Da weiß man gleich, dass es hier um Unterdrückung geht. Aus der Festung kommt eine Jagdgesellschaft. Die von Wilde gespielte Figur ist wie alle anderen ohne Namen und wird im Vorspann als „Man“ (Mann oder Mensch) eingeführt. Deshalb wurde ihm vorgeworfen, er habe eine Geschichte von der Überlegenheit der weißen Rasse erzählen wollen. Wildes „Mann“ (eine weitere Betonung des Parabelcharakters) ist aber mitnichten der aus vielen anderen Afrika-Filmen bekannte Kulturträger mit einer daraus abgeleiteten moralischen Überlegenheit, und die Weißen insgesamt sind das erst recht nicht.

    The Naked Prey ist einer der großen Breitwandfilme der 1960er. Im Unterschied zu vielen seiner Kollegen, die sich dem Diktat des Fernsehens beugten und Filme mit Blick auf spätere TV-Ausstrahlungen im Vollbild-Format so in Szene setzten, dass sich das Wesentliche in der Mitte abspielte, nützte Wilde die gesamte Breite der Leinwand aus. Manche seiner Einstellungen sind komponiert wie jene Gemälde aus dem 18. und 19. Jahrhundert, von denen sich Besitzverhältnisse und soziale Hierarchien ablesen lassen. In der ersten Dialogszene macht die Jagdgesellschaft Rast. Die weißen Jäger und die schwarzen Träger sind in einem Breitwandbild versammelt, die Einstellung enthält eine Fülle von Informationen. Wilde hat am linken Bildrand Platz genommen und überprüft sein Gewehr mit der Sorgfalt eines Profis, der das Töten zum Beruf gemacht hat wie vor ihm Lancelot (der eine bringt Tiere um, der andere feindliche Ritter). Neben ihm sitzt der Bure (Gert Van den Bergh), der die Safari finanziert und eine Flasche in der Hand hält, weil er ein Trinker ist. Hinter diesen beiden sieht man noch einen Weißen, die Nummer 3 in der Hierarchie. Die Nummer 4, auch weiß, ist rechts im Hintergrund auszumachen, aber bereits nicht mehr als Individuum präsent. Dazu kommen die anonymen schwarzen Träger, die in der Hierarchie ganz unten angesiedelt sind und deshalb gesichtslos bleiben. Alles, was wir im Bild sehen, hält der Bure für sein Eigentum, weil er das Geld hat und durch die Gewehre auch die Macht. In der Bildmitte sieht man einen pyramidenartigen Erdhügel, der signalisiert, dass hier das hierarchische Prinzip greift.

    Wilde und Van den Bergh unterhalten sich. Die meisten anderen Regisseure würden nun näher herangehen, sich durch die Wahl der Einstellungsgröße auf die Gesprächspartner konzentrieren. Sie würden nur diese beiden zeigen, halbnah oder nah, dann eine Schuss-Gegenschuss-Konstruktion anschließen. Wilde behält seine Totale bei, verzichtet auf Schnitte und gibt uns durch den langen take die Zeit, die wir brauchen, um das Bild zu studieren und auf uns wirken zu lassen. Nach der Safari, sagt der Bure, will er in den Sklavenhandel einsteigen, außer auf Elefanten auch Jagd auf Menschen machen. Für ihn sind Schwarze Handelsobjekte wie Elfenbein. Das ist der Grund, warum Wilde nicht schneidet und auf die zu erwartenden Großaufnahmen verzichtet. Eine Konzentration auf die Gesichter der beiden Weißen würde bedeuten, dass man die schwarzen Träger nicht mehr sieht. Wilde lässt den Buren reden und zeigt uns den Kontext, in dem seine Worte zu verstehen sind. Wir sehen die schwarzen Menschen, die der Bure zu Objekten degradiert und die in seinen Augen kaum mehr sind als die farbige Kiste, auf der er sitzt. So wird aus dieser zunächst friedlich wirkenden Szene (eine Jagdgesellschaft bei der Rast) eine Aussage über den Kolonialismus und die von ihm ausgehende Gewalt.

    Im Western gibt es die Figur des Armee-Scouts oder des Trappers, der vom Leben auf der eigenen Ranch träumt. Der von Wilde verkörperte Jäger will sich nach dieser, seiner letzten Safari auf die eigene Farm zurückziehen. Das ist auch schon alles, was wir über den Mann erfahren. Mehr Informationen über die Hauptfigur hält Wilde nicht für erforderlich, darum lässt er sie weg. The Naked Prey zeichnet sich durch einen auf das Nötigste beschränkten Minimalismus aus. Andere Filme würden Dialogszenen folgen lassen, in denen der Mann von seiner Vorgeschichte berichtet, vielleicht von seiner Frau, einer unglücklichen Liebe oder von einem Schicksalsschlag, der ihn zwingt, ein letztes Mal auf die Jagd zu gehen. So gestaltet man das, was man in Lehrbüchern einen „rounded character“ nennt. Wilde ist an dieser althergebrachten, von Hollywood zur Norm erklärten Form des psychologischen Erzählens nicht interessiert. Für diese Normabweichung wurde er regelmäßig mit schlechten Kritiken bestraft.

    Das Angebot des Buren, beim Sklavenhandel sein Partner zu werden, lehnt der Mann ab. Er ist bereit, Jagd auf Elefanten zu machen, um an ihr Elfenbein zu kommen, aber da zieht er die Grenze. Das wird nie so deutlich ausgesprochen, weil es nicht nötig ist. Der erfahrene Jäger, der sich von einem eitlen Schnösel oder einem Rassisten anheuern lässt und andere Positionen vertritt als dieser ist ein vertrautes Versatzstück des Safarifilms. Der Minimalist Wilde macht sich die dem Publikum bekannten Genreregeln zunutze und deutet nur an, was man ohnehin schon weiß. Das reicht voll aus. Der von ihm gespielte Mann sitzt am Rand, als sei er kurz vor dem Absprung und gehöre schon nicht mehr richtig zu den Kolonialisten. Allerdings ist da noch sein Gewehr. Am rechten unteren Bildrand sind rote Blüten zu erkennen. Der Mann hält sein Gewehr so, dass es aussieht, als wolle er auf das Symbol des Schönen feuern. So kennzeichnet Wilde den Jäger (und sich selbst als dessen Darsteller) als Komplizen des Buren, den er in die Wildnis führt und der nun von seiner Ahnung spricht, dass in Kürze getötet werden wird. Bald wird rotes Blut fließen in diesem Film, und der Mann wird mit dabei sein. Unbeteiligte Zuschauer kann es in einem kolonialen Herrschaftssystem nicht geben, jeder Weiße trägt seinen Teil der Schuld und der Verantwortung.

    Die in einer Einstellung erzählte Rast-Szene dauert 45 Sekunden. Sie steckt voller Informationen, die überwiegend visuell vermittelt werden und für die man sonst lange Dialoge bräuchte. Wilde war von Anfang an entschlossen, großes Kino zu bieten, keine bebilderten Gespräche. Das Drehbuch, das er zusammen mit Clint Johnston und Don Peters schrieb (wie hinterher das zu Beach Red), hat neun Seiten. Der üblichen Faustregel nach (eine Seite = eine Leinwandminute) müssten es 96 sein. The Naked Prey war der fünfte Spielfilm, den er inszenierte. In ihm erweist er sich als ein Regisseur, der sich der gestalterischen Mittel, über die er verfügt, sehr sicher ist. Wenn man außerdem berücksichtigt, dass er mit ein bis zwei professionellen Schauspielern und ansonsten mit vielen Laien drehte, und nicht unter kontrollierbaren Studiobedingungen mit der dort zur Verfügung stehenden Infrastruktur, sondern an Originalschauplätzen im afrikanischen Busch, wo noch nie zuvor eine Filmcrew gewesen war, ist das, was ihm mit The Naked Prey gelang, wahrlich keine schlechte Leistung.
    Nguni statt Afrikaans

    Bleibt das Problem mit den anonymen schwarzen Trägern. Sie gehören zum standardisierten Personal des Safarifilms und vertragen sich schlecht mit der anti-kolonialen Grundhaltung, die ich Cornel Wilde hier attestiere. Dieses Problem geht er sofort an. Nach der Rast treffen die Weißen auf eine Gruppe schwarzer Krieger. Damit erhalten die Schwarzafrikaner ein Gesicht. Angeführt wird die Gruppe von Ken Gampu, dem ersten schwarzen Filmstar Südafrikas, den man hierzulande vielleicht aus The Gods Must Be Crazy und der Version von King Solomon’s Mines mit Sharon Stone und Richard Chamberlain kennt. In Südafrika war Gampu Vorbild und Inspiration für eine nachfolgende Generation von Schauspielern, obwohl er selten mehr angeboten bekam als das Stereotyp vom edlen Wilden oder vom wilden Zulukrieger, der eher ins Tierreich passt als in die menschliche Gesellschaft (in Zulu Dawn kämpft er gegen Burt Lancaster). 1975 schrieb Gampu Theatergeschichte, als er gemeinsam mit weißen Kollegen auf der Bühne stand, als Lennie in John Steinbecks Of Mice and Men. Im Apartheid-Staat Südafrika war das nur mit einer behördlichen Sondergenehmigung möglich. „Zum ersten Mal“, sagte er danach in einem Interview, „war der schwarze Mann gleichberechtigt mit dem weißen Mann. Und wissen Sie was? Der Himmel stürzte deshalb nicht ein.“

    Wilde wurde durch seine Hauptrolle in Dingaka (1964) auf ihn aufmerksam, den leider völlig vergessenen Regie-Erstling von Jamie Uys über einen Zusammenprall der schwarzen mit der weißen Kultur Südafrikas, sowie der Gegenwart mit der Vergangenheit. Gampu spielt einen Stammesangehörigen, dessen Tochter im Rahmen eines uralten Rituals getötet wird. Die Verfolgung des Täters führt ihn in die Welt der Weißen, wo er sich als Minenarbeiter verdingen muss. Als er den Mörder seiner Tochter aufspürt und versucht, ihn nach den Gesetzen seines Stammes zur Rechenschaft zu ziehen, gerät er in die Fänge eines Justizsystems, in dem er keine Chance hat, weil seine Kultur in einer rassistischen Gesellschaft nicht als solche akzeptiert wird. Den Verteidiger spielt Stanley Baker, was der deutsche Verleih als Aufforderung verstand, dem Film einen Titel zu geben, der den weißen Helden in den Mittelpunkt rückt: Ein Fall für Tom Baker.

    In The Naked Prey ist Gampu nur vordergründig einer der stereotypen Krieger, mit deren Darstellung er meistens seinen Lebensunterhalt verdienen musste. Wenn man sich einen Moment lang vom üblichen Vorurteil befreit, dass Leute blutrünstige Wilde sind, weil sie eine schwarze Hautfarbe haben, sich mit Fellen kleiden und einen Speer mit sich tragen stellt man fest, dass Gampu als ein freundlicher Mensch eingeführt wird, der Geschenke für seinen Häuptling erwartet, weil es so Sitte ist. Wilde akzeptiert das sofort und erläutert dem Buren, dass die Schwarzen seit Generationen in diesem Land leben und damit lang genug, um es für das ihre zu halten. Für den Rassisten sind Schwarze, die einen Besitzanspruch auf etwas anmelden und einen Wegezoll für das Betreten ihres Gebiets verlangen (als symbolische Respektsbezeugung vor ihrem Häuptling und ihrem Stamm) undenkbar. Er erklärt die stolzen Krieger zu gierigen Bettlern und weigert sich, ihnen etwas von dem zu geben, wofür er Geld bezahlen musste. Das ist der klassische Fall vom Sparen an der falschen Stelle. Gierig ist nur der Bure. Er schiebt Gampu beiseite und stößt ihn dabei um, wodurch er ihn demütigt und verletzt (wir werden noch weiteren Schwarzen begegnen, die Gefühle haben und verletzlich sind und damit über menschliche Eigenschaften verfügen, die ihnen in anderen Afrika-Filmen nicht zugeschrieben werden). Das respektlose Verhalten des Buren ist der Auslöser für die bald folgende Gewalt. Gezeigt wird nicht zuletzt das Scheitern der Kommunikation zwischen zwei Kulturen, und das, obwohl The Naked Prey der amerikanische Tonfilm mit den wenigsten Dialogsätzen seit Chaplins Modern Times ist, wie Michael Atkinson in einem Aufsatz schreibt. Das ist nur scheinbar paradox, weil Wilde, wie schon bemerkt, keine Worte braucht, um seine Botschaft zu vermitteln.

    Übrigens werden die Schwarzen weder zu den genreüblichen Sätzen auf Tarzan-Niveau gezwungen ("Ich Gampu. Du großer Bwana.") noch zu stark akzentgefärbtem Gebrabbel. Sie sprechen ihre Sprache so wie die Weißen die ihre (Andrew Tracey zufolge ist es Nguni, der Oberbegriff für vier miteinander verwandte Sprachen und Dialekte in Südafrika und Zimbabwe). Wildes „Mann“, der ihren Dialekt kennt, macht ein einziges Mal den Dolmetscher, was ungehört verpufft, weil der Finanzier der Safari wegen seines Rassismus nichts begreift, nicht wegen der Linguistik. Fortan müssen wir ohne Übersetzung auskommen. Man versteht trotzdem, was verstanden werden soll, weil Wilde ein guter Regisseur ist. Indem er die kulturelle Identität der Dorfbewohner respektiert, macht er durch den Kontrast zudem deutlich, dass die Lastenträger nicht deshalb sprach- und gesichtslos sind, weil für ihn ein Schwarzer wie der andere ist, sondern weil sie, als Arbeitssklaven missbraucht, von einer rassistischen Gesellschaft zu Objekten reduziert werden, die aus Sicht der Weißen nur unwesentlich über Nutztieren und Jagdtrophäen stehen. Wie immer kommt es bei der Bewertung rassistischer Stereotype auf den Kontext an. Seit Mitte der 1960er gab es in Südafrika Bestrebungen, Afrikaans zur allgemeinen Unterrichtssprache zu machen. Vor diesem Hintergrund war auch Wildes Bekenntnis zur Nguni-Sprachfamilie und damit zu einer vom Apartheid-Regime unterdrückten und marginalisierten Kultur ein explizit politischer Akt.
    Großes Kino

    Die Jagd wird ein voller Erfolg für den Investor. Aus Lust am Töten knallt er alles ab, was ihm vor die Flinte kommt, während Wilde nur Elefanten mit starken Stoßzähnen (das Elfenbein) schießt. Pate stand da wohl Richard Brooks’ Western The Last Hunt, wo sich mit den Büffeljägern Robert Taylor und Stewart Granger eine ähnliche Konstellation ergibt. Wilde zeigt klaffende Wunden im Körper eines erlegten Tieres, weil so eine zünftige Jagd eine brutale Sache ist. Um böse Kommentare der Tierschützer abzuwenden: Keiner von den Elefanten wurde für den Film erschossen. So etwas hätte Wilde nie gemacht. No Blade of Grass, sein Film über die Apokalypse, endet mit der (ehrlichen) Versicherung, dass bei den Dreharbeiten kein Tier zu Schaden kam. Wilde war seiner Zeit auch da voraus. In The Naked Prey gibt es einen Kampf zwischen einem Leguan und einer Python. Als Wilde bemerkte, dass der Leguan dabei war, zu unterliegen und getötet zu werden, warf er sich dazwischen (für die Schlange hätte er das auch getan). Der Leguan biss ihm ins Bein und fügte ihm eine schmerzhafte Verletzung zu.

    Berüchtigt ist die (von Zensoren oft verstümmelte) Szene, in der einer von den Schwarzen aus dem Bauch eines toten Elefanten tritt und eine Ladung Innereien zum Feuer trägt, um sie zu braten. Sind das also doch Barbaren? Ich will keineswegs behaupten, dass The Naked Prey völlig frei von Vorurteilen ist und ganz ohne Phantasien des weißen Mannes und seiner Unterhaltungsindustrie vom schwarzen Eingeborenen auskommt, glaube auch nicht, dass das überhaupt möglich wäre. Was ethnologisch richtig ist und was nicht kann ich nicht beurteilen, und ich weiß nicht, ob Wilde Anspruch auf diese Art von Authentizität erheben wollte (angesichts seiner allegorischen Erzählweise ist das eher unwahrscheinlich). Wichtig finde ich, dass er uns regelmäßig dazu auffordert, die Handlungen der Schwarzen mit denen der Weißen zu vergleichen und unsere Schlüsse daraus zu ziehen. Jenseits des Ekelfaktors teilt uns die Eingeweide-Szene mit, dass die Schwarzen gelernt haben, ein totes Tier komplett zu verwerten (wie die Indianer die Büffel). Die Weißen schießen Elefanten tot, weil sie das Elfenbein wollen, oder einfach nur aus Freude an der Jagd, um es möglichst positiv zu formulieren; die toten Körper würden sie liegen lassen. Wie wir das beurteilen (die Schwarzen sind schlimmer als die Weißen, die Weißen sind schlimmer als die Schwarzen, alle sind gleich schlimm, man kann sie nicht vergleichen), bleibt uns überlassen, weil Wilde nicht didaktisch ist. Er will ein Publikum, das eine eigene Meinung hat, statt sich per Dialog vom Helden sagen zu lassen, was es zu denken hat und was die Moral von der Geschichte ist.

    Als das US-Fernsehen vermehrt zum Abnehmer von Spielfilmen wurde verlangte es Großaufnahmen, damit der an die Werbeindustrie verkaufte Zuschauer in seiner Flimmerkiste etwas erkennen konnte. Der Kunst der Kinematographie hat das insgesamt nicht gut getan, weil sich eine Art von Film entwickelte, die, obwohl eigentlich für das Kino produziert, auf dem Bildschirm besser funktioniert als auf der Leinwand. Wilde dagegen demonstriert, wie man echtes Kino mit Großaufnahmen macht, die für das Vollbild-Fernsehen im Briefmarkenformat total ungeeignet sind. Nach dem Massaker an den Elefanten sitzen die Weißen in ihrem Lager. Van den Bergh, beglückt ob seiner Schießsport-Erfolge (er hat mehr Tiere getötet als Wilde), ist schon etwas angetrunken. Im Hintergrund reinigen die Träger die erbeuteten Stoßzähne vom Blut. Wilde hat die geschärften Sinne des erfahrenen Jägers und merkt, dass etwas nicht stimmt. Affen laufen unruhig hin und her, Vögel fliegen auf.

    In einer Weitwinkeleinstellung sehen wir Wildes Gesicht. Die Kamera fährt auf ihn zu, als er den Kopf zur Seite bewegt. Ein Teil des Kopfes - ein Ohr, ein Auge, ein Stück von der Nase - füllt die Leinwand aus (wie einflussreich das war kann man in David Lynchs Blue Velvet besichtigen). Von da schneidet Wilde, wieder in extremer Großaufnahme, auf die Augenpartie des im Gebüsch versteckten Gampu, der aus seinem Dorf Verstärkung geholt hat, um sich für die erlittene Demütigung zu rächen. Wilde ist da auf dem neuesten Stand der Technik. Das CinemaScope-Verfahren der 20th Century Fox erbrachte unscharfe und verwaschene Großaufnahmen. In der Qualität wie in The Naked Prey wurden sie erst durch eine Ende der 1950er entwickelte Panavision-Linse möglich. Die Kamera fährt jetzt zurück, bis wir das ganze Gesicht von Gampu sehen, mit der Nase im Zentrum des Bildes. Das wirkt, als würde er die Witterung der Weißen aufnehmen wie ein Raubtier.

    Der auf seine Sinnesorgane reduzierte Wilde, mehr Tier als Mensch, taucht in Filmen und in Büchern häufig auf. Hier ist das anders als gewohnt. Wilde betont durch die Wahl der Einstellungsgrößen, die Kamerabewegungen und die Montage die spiegelbildliche Beziehung zwischen dem weißen Jäger und dem schwarzen Krieger, mit den Augen als gedachter Symmetrieachse (in einem primär visuellen Medium wie dem Film sollte das so sein). Wir sehen nicht die übliche Opposition zwischen dem tierischen Schwarzen und dem menschlichen Weißen, sondern zwei sich ergänzende Hälften der Gattung Mensch. Die relative Freiheit von den Zwängen Hollywoods bezahlte Wilde mit sehr knapp kalkulierten Budgets. Das bedeutet nicht, dass er ein Billigfilmer war, der gedankenlos Gewaltverherrlichungsdramen herunterkurbelte, um durch das Appellieren an die niederen Instinkte eines imaginären Publikums Kasse zu machen. Durch die extreme Stilisierung der Großaufnahmen-Sequenz setzt er ein ästhetisches und durch die sorgfältige Einbettung in einen Gesamtzusammenhang auch ein inhaltliches Ausrufezeichen. In einem Film wie The Naked Prey, der dem Minimalismus verpflichtet ist und seinen Stilwillen lieber hintergründig hält, statt ihn stolz hervorzukehren, ist das besonders eindrucksvoll.

    Bevor Gampu das Zeichen zum Angriff gibt, sehen wir einen in der Sonne leuchtenden Speer, der sich wie ein erigiertes Glied nach oben reckt. Man kann die freudianische Interpretation auch übertreiben. Hier ist sie angebracht, weil Van den Bergh soeben von seiner Lust am Töten gesprochen hat. Das wendet sich nun gegen ihn. Auch die schwarzen Krieger sind fähig, sich in einen Blutrausch zu steigern, mit Weißen als den Opfern statt der Elefanten. Wer ein pastorales Afrika mit edlen Wilden haben will, sei an Onkel Toms Nachfahren in den Schmonzetten deutscher Fernsehanstalten verwiesen. Wildes Filme fragen danach, warum der Mensch anderen Menschen gegenüber so brutal ist, wie es zur Gewalt kommt und was aus ihr wird. Darum ist die Wildnis bei ihm wild und nicht mit Streicheltieren bevölkert, weder auf vier Beinen noch auf zweien.

    Bei dieser Gelegenheit sei noch angemerkt, dass die Frauen in The Naked Prey keine wesentliche Rolle spielen. Das mag politisch nicht korrekt sein, macht Wilde aber so wenig zum Chauvi wie Herman Melville (Moby-Dick) oder Robert Louis Stevenson (Treasure Island), deren Schiffe ganz ohne Dame in See stechen, weil eine solche für die Handlung nicht erforderlich ist oder unglaubwürdig wäre und die Erzähler ihrer Geschichte verpflichtet sind, nicht einem antrainierten Publikumsgeschmack. Hätte Wilde eine überzeugende Möglichkeit gefunden, dem weißen Mann eine blonde Gefährtin zu geben, oder Gampu eine schwarze Venus, hätte er es garantiert getan. Es siegte aber, wie meistens bei ihm, der Künstler über den Jean-Wallace-Verehrer.

    Am Ende des Überfalls reckt Gampu triumphierend ein erbeutetes Gewehr in die Höhe. Das machen die Indianer im Western auch oft so. Hier ist das Gewehr eines von zwei phallischen Tötungsinstrumenten (der Speer ist das andere), die eine Verbindung zwischen den Weißen und den Schwarzen herstellen und das Gemetzel einrahmen. Die Gewalt in diesem Film ist vorwiegend männlich konnotiert. Das könnte den Frauen gut gefallen, wenn es nicht eine Szene gäbe, in der sich auch das weibliche Geschlecht als wenig zimperlich erweist. Dazu gleich mehr. Die Mitglieder der Jagdgesellschaft, die das Gemetzel überlebt haben, werden von den Kriegern in ihr Dorf gebracht, um den Martertod zu sterben. Sie sind Trophäen wie die von den Siegern erbeuteten Kisten und Stoßzähne. Die Weißen werden von den Schwarzen genauso als Objekte behandelt wie sie es umgekehrt mit ihnen tun.
    Der Mensch ist des Menschen Wolf

    Im Dorf residiert ein Häuptling. Oder sollte er gar ein König sein wie Artus, der Chef der Tafelrunde? Jedenfalls präsidiert er über die zehn Minuten, die den Film berüchtigt machten. Ob die Folterszenen reine Phantasieprodukte sind oder auf authentischen Ritualen fußen weiß ich wieder nicht, weil ich kein Ethnologe bin. Da das für die überwiegende Mehrheit der Zuschauer gilt ist es legitim, The Naked Prey unter anderen Gesichtspunkten zu betrachten. Zuerst sterben die schwarzen Träger, die nicht zu den Weißen gehören und nicht mehr zu den Dorfbewohnern. Zwischen zwei Kulturen stehend, werden sie zerrieben wie im echten Leben häufig auch. Innerhalb eines Wertesystems, das Gewalt grundsätzlich akzeptiert, werden sie trotzdem privilegiert behandelt, denn ihnen wird ein schneller Tod zuteil (mit einer Ausnahme). Ein Mann wird mit einem Keulenhieb erschlagen, ein anderer wird geköpft. Den eigentlichen Vorgang sieht man nicht, wohl aber eine von den Folgen: durch den Bildausschnitt schießt ein Blutstrahl.

    Das kann man ablehnen und als schlimme Geschmacksverirrung geißeln wie manch ein schockierter Kritiker nach dem Kinostart, als es weder Bonnie and Clyde noch The Wild Bunch gab. Man gerät dann aber in argumentative Not, wenn man The Naked Prey andererseits einen mangelnden Realismus vorwirft wie auch passiert. Beim Durchtrennen der Aorta ist meines Wissens mit einem Blutstrahl zu rechnen. 1966 hatte man so etwas (glaube ich) nur noch nie in einem Film gesehen. Dieser Strahl, eine Ejakulation in Rot, schließt sich, der inneren Logik des Films folgend, an die phallischen Mordinstrumente an, die beim Gemetzel zum Einsatz kamen. Die sexualisierte Form von Gewalt - in diesem Fall als atavistisch anmutender Blutrausch - ist einer von den beiden Polen, zwischen denen sich bei Wilde abspielt, was der Mensch dem Menschen antut. Der andere Pol ist die ritualisierte, vorher festgelegten Regeln folgende Gewalt, mit der wir uns arrangiert haben. Es gibt nur keine Gewähr dafür, dass die eine, die zivilisierte Variante der Gewalt, nicht jederzeit in die andere umschlagen kann, die überwunden werden soll. Vom guten Geschmack lässt Wilde sich dabei nicht immer leiten. Sein Thema ist die Gewalt, nicht deren geschmackvolle Darstellung.

    Die wichtigste Information über das Töten der Safarimitglieder erhalten wir in Einstellungen, durch die kein Blut fließt. Gampu steht beim Häuptling und berichtet, was ihm widerfahren ist, als der Tribut verweigert wurde. Jeder Gefangene wird einzeln vorgeführt und abgeurteilt. Der Häuptling legt das Strafmaß fest. Van den Bergh wird so fixiert, dass er eine Giftschlange anstarren muss. Für die Schlange ist das ein Zeichen der Aggression (auch eine Form von gescheiterter Kommunikation), weshalb sie umso sicherer zubeißt. Einer von den Trägern wird mit einer Lehmkruste überzogen, an einen Spieß gehängt und bei lebendigem Leib gegart. Sind diese Dorfbewohner also sadistische Kannibalen? Oder könnte es sein, dass das Braten der Elefanteninnereien ein Tabubruch war, der auf diese Weise geahndet wird? Ich weiß es nicht.

    Entscheidend sind zwei Dinge: 1. Ohne erklärende (und übersetzte) Dialoge ist man permanent gezwungen, über eine fremde Welt nachzusinnen, die einem in anderen Afrika-Filmen in leicht konsumierbaren Klischee-Portionen serviert wird. Wilde unterläuft die Stereotypen, indem er sie ins Groteske übersteigert und fördert das Nachdenken, indem er das Fremde (Mensch am Spieß) mit weniger fremden Analogien (Tier am Spieß) versieht und so zum Vergleich ermuntert. 2. Die Bestrafungsaktionen im Dorf der Eingeborenen sind ritualisiert und finden, so abstoßend sie auch erscheinen mögen, in einem Kontext von Recht und Ordnung statt. Das rückt den „dunklen Kontinent“ ganz nah an Camelot heran. Oder unterscheidet sich König Artus, einer unserer Kulturhelden, doch fundamental von diesem Häuptling, wenn er Guinevere auf den Scheiterhaufen schickt, weil es so in einem Gesetz steht, das er mal erlassen hat - zum Beispiel, weil bei ihm kein Medizinmann zur Feier des Tages eine Ziege schlachtet, sondern die Kirchenglocken läuten, wenn der Henker das Feuer entzündet? -

    Wilde durchzieht den Film mit Bildern vom täglichen Überlebenskampf der Tiere in der Wildnis. Damit redet er nicht dem Sozialdarwinismus das Wort. Es geht nicht, wie oft unterstellt, um das Recht des Stärkeren und das Übertragen biologischer Erklärungsmodelle auf die menschliche Gesellschaft. Wilde gelangt vielmehr zu dem Befund, dass sich der Mensch nicht durch Gewaltlosigkeit vom wilden Tier unterscheidet, sondern dadurch, dass er sich bewusst für eine Gewalt entscheidet, die er zu kanalisieren sucht, indem er sie in ein von moralischen Abwägungen bestimmtes System von Regeln steckt, die selbst dann, wenn er sie einhält, nur wieder zu weiterer, dann nicht mehr ritualisierter und regelkonformer Gewalt führen. Gleichzeitig halten Wildes Protagonisten verzweifelt an der Überzeugung fest, dass es einen fundamentalen Unterschied zwischen Recht und Rechtlosigkeit gibt, zwischen Zivilisation und Barbarei. Das ist das traurige Paradoxon, das alle seine Filme charakterisiert.

    Wilde selbst scheint dieser Glaube bei seinen filmischen Erkundungsgängen in das menschliche Herz der Finsternis immer mehr abhanden gekommen zu sein. Das lässt sich nachvollziehen, wenn man berücksichtigt, dass er - als rechtzeitig emigrierter Jude und aus der Distanz, aber sozusagen „live“ und nicht als jemand, der in eine Welt hineingeboren wurde, in der Auschwitz schon Geschichte war - die Shoah miterlebte, den Zweiten Weltkrieg, die Atombombenabwürfe über Hiroshima und Nagasaki, den Koreakrieg, den Kalten Krieg und den Vietnamkrieg, um nur einige der markantesten Ereignisse zu nennen. In einem Interview formulierte er es 1970 so:

    Mich treibt dauernd um, was die Menschheit der Menschheit angetan hat. Die ganze Geschichte hindurch. Und ich denke mir, wie schrecklich es ist, dass sich in so vielen Jahren seiner Existenz die ursprünglichen Verhaltensweisen des Menschen nicht groß verändert haben. Vielleicht sind sie ausgeklügelter geworden, aber grundsätzlich sind die Dinge, die der Mensch dem Menschen antut, heute genauso schrecklich wie vor 6000 Jahren. Was in der Geschäftswelt vor sich geht ist genauso grausam wie das, was auf dem Schlachtfeld passiert. Die Prinzipien einer humanen Welt, die von Generationen von Philosophen und Heiligen hervorgebracht wurden, all die Jahrhunderte und Epochen hindurch, sind noch vorhanden, und doch werden sie nicht beachtet. Viele Staaten sind nach diesen Maximen gegründet worden, und die höchsten Regierungsstellen ignorieren sie. Ich glaube, dass die Vereinigten Staaten im Großen und Ganzen ein sehr gutes Land sind. Aber im Großen und Ganzen nur im Vergleich zu anderen Ländern. Das ist keine grundsätzliche Einschätzung. Es gibt sehr sehr viele Dinge in den USA, die nicht in Ordnung sind und förmlich danach schreien, korrigiert zu werden - Dinge, die obszön sind verglichen mit den Prinzipien, auf denen dieses Land gegründet wurde. Es gibt keine echte Gleichheit. Nirgendwo auf der Welt gibt es sie. Sogar Großzügigkeit gegenüber unseren Mitmenschen ist etwas, an dem es uns sehr mangelt, bei einzelnen Personen genauso wie bei Ländern und Nationen.

    Cornel Wilde, würde ich sagen, war ein empfindsamer und völlig unzynischer Mensch. Das merkt man auch seinen Filmen an, die so robust wirken, immer sofort zur Sache kommen und dann nicht mehr nachlassen bis zum Schluss. Man muss nur genau hinschauen.
    Im Foltergarten

    „Vor hundert Jahren war Afrika ein riesiges dunkles Unbekanntes“, sagt Cornel Wildes Stimme am Anfang von The Naked Prey aus dem Off, bevor die Jagdgesellschaft das weiße Fort verlässt. „Nur einige wenige Entdecker und Missionare, die Elfenbeinjäger und die berüchtigten Sklavenräuber riskierten auf seinen Pfaden ihr Leben. Glänzende Stoßzähne waren der Preis, und schwitzende Sklaven, die von ihren eigenen Königen und Häuptlingen in den nicht enden wollenden Stammeskriegen verkauft oder von den Sklavenhändlern verschleppt wurden. Der Löwe und der Leopard machten gnadenlos Beute in den gewaltigen Tierherden. Und der Mensch, dem der Wille fehlte, andere Menschen zu verstehen, wurde wie die wilden Tiere, und ihre Lebensweise war die seine.“

    Das klingt schlimm, nach dem Kampf aller gegen alle und nach den Phantasien von Afrika als einem „dunklen Kontinent“, mit denen der Kolonialismus seine Verbrechen an den Bewohnern und die Ausbeutung der Ressourcen rechtfertigte. Wir haben bereits festgestellt, dass es so einfach doch nicht ist. Wilde beschreibt nicht den Film, den wir gleich sehen werden, sondern die Erwartungshaltung, mit der wir an seinen Film herangehen. Das heißt nun aber nicht, dass mit einem philoafrikanischen Idyll zu rechnen ist, mit edlen Wilden, die in philosophisch anmutender Einfalt und stiller Größe vor ihrer Hütte sitzen und geduldig des Moments harren, in dem sie dem weißen Mann (oder der weißen Frau, wenn ARD oder ZDF Onkel Tom seinen Kral gebaut haben) ihre Gastfreundschaft erweisen dürfen. Wilde lehnt solche Domestizierungen schon deshalb ab, weil auch sie für die Betroffenen schlecht ausgehen, wenn sie nicht das ihnen zugeschriebene Wohlverhalten an den Tag legen. Der letzte Satz des Kommentars ist der entscheidende. Die Welt ist nicht, wie sie ist, weil der Mensch von Natur aus böse ist, oder weil der Sozialdarwinismus gesiegt hat und nur das Recht des Stärkeren gilt, sondern weil es kein echtes Bemühen gibt, andere Leute - besonders dann, wenn sie sehr fremd und verschieden sind - zu verstehen. Letztlich läuft das auf fehlenden Respekt hinaus.

    Der Überfall auf die Weißen kommt nicht so unmotiviert und wie ein Naturereignis daher wie in vielen anderen Afrika-Filmen, wo die Eingeborenen mehr Teil der Landschaft als Menschen sind, sondern nach einem sehr konkreten Anlass. Der Finanzier der Safari stößt den Anführer der Krieger zu Boden (ein Bild, das auch gut in einen Film über den Kampf der Afroamerikaner um ihre Bürgerrechte passen würde), weil er diesen weder als Mitmenschen akzeptiert (oder gar als Eigentümer des Landes, das die Weißen ausbeuten wollen) noch sich für dessen kulturelle Gepflogenheiten interessiert. Das setzt die Spirale der Gewalt in Gang. Die aus dieser ersten Begegnung der weißen Jäger mit den Dorfbewohnern resultierende Rache- und Bestrafungsaktion mag dem schockierten Betrachter barbarisch erscheinen. Wilde unternimmt auch nichts, um diesen Eindruck abzuschwächen, ganz im Gegenteil. Zwischen der Demütigung des von Ken Gampu gespielten Kriegers und den Folterungen besteht ein ursächlicher Zusammenhang. Die Schwarzen sind wilder und brutaler als in den anderen Afrika-Filmen, die Hollywood bis dahin produziert hatte. Doch sie sind keine Wilden, weil sie Wilde sind - oder gute Menschen, weil der Schwarze als edler Wilder gut zu sein hat (und wehe, wenn nicht!).

    Weil der Krieger gedemütigt wurde, wird einer von den weißen Jägern ebenfalls gedemütigt. Der Häuptling gibt Anweisung, ihn wie einen Vogel auszustaffieren. Gejagt von den Frauen des Stammes, muss er durch das Dorf hüpfen. Das ist wie eine Szene aus einem Comic oder aus einer der in den 1950ern vom US-Fernsehen eingeführten Shows (Beat the Clock), wo Leute blöde Aufgaben lösen und sich zum Deppen machen, um einen Preis zu kriegen (1960 nach Deutschland importiert, wo Joachim Fuchsberger Nur nicht nervös werden moderierte, die Sendung mit „verzwickten Spielen für geschickte Leute“). Auch dort tat sich ein dunkler Kontinent auf. Im wilden Afrika von The Naked Prey gibt es keinen Fernseher zu gewinnen, sondern gleich den Tod. Der Kandidat hat auch seine Aufgabe nicht erfüllt, denn er wird eingeholt. Die Frauen haben ihren Spaß und stechen auf ihn ein wie ein außer Rand und Band geratenes Schunkelpublikum vom ZDF-Fernsehgarten oder vom ARD-Musikantenstadl. Das ist eine nette Abwechslung im täglichen Einerlei des Hausfrauendaseins.

    Der Musikantenstadl war auch schon mal in Südafrika, worauf in Österreich eine Debatte darüber entbrannte, ob man sich den nun Anzüge oder Nelson-Mandela-Hemden tragenden Schwarzen unbedingt als jodelndes Bergvolk mit Lederhosen und konfektioniertem Volksgedudel präsentieren musste (die Deutschen hatten das damals bereits so verinnerlicht, dass ihnen nichts mehr peinlich war). Falls einigen der geneigten Leser der Kommentatorenfinger zuckt, weil ich mich zu weit vom Thema entfernt habe: Stimmt nicht. Wir sprechen hier über die stereotype Darstellung bestimmter Gruppen. Man kann die Klischees perpetuieren wie im Musikantenstadl und in zahllosen Heimatfilmen, oder man zerbröselt sie durch parodistische Zuspitzung wie etwa Walter Bockmeyer in seiner Version der Geierwally, was nicht immer einfach ist, weil viele von den Klischees ohnehin schon hart an der Parodie vorbeischrammen.

    Das gilt auch für die Afrikaner im Safarifilm. Wilde bürdet dem Klischee vom schwarzen Barbaren einiges an grotesker Übertreibung auf, dies aber nur in dem Maße, dass es nicht unter der Last zusammenbricht, weil er keine Parodie gedreht hat, sondern ein ernstes Thema mit der gebotenen Ernsthaftigkeit behandelt. Das schließt die ironische Distanzierung nicht aus. Man denke sich das Quäl-Segment von The Naked Prey als große Samstagabendshow im Fernsehen. Wilde wäre dann der Zuschauer, der von zwei Aufpassern gezwungen wird, sich die exotischen, vom Showmaster (der Häuptling) angeordneten Folterrituale anzusehen. So gewinnt man eine ganz gute Vorstellung davon, was gemeint ist. Wenn meine Interpretation richtig ist, wird bei den Quälereien ein ethnologisch-dokumentarischer Anspruch nur insofern erhoben, als es um die Beziehung zwischen der genormten Unterhaltungsindustrie (nebst den von ihr zur Schau gestellten Opfern und Exhibitionisten) und ihrem Publikum geht. Angesichts des aktuellen TV-Programms und Blockbuster-Kinos kann ich nur sagen: Wilde war ein Visionär.
    Blut und Blumen

    Der Tod des „Vogels“ wird indirekt gezeigt. Die Frauen verdecken den am Boden liegenden Mann, während sie auf ihn einstechen. Wir sehen das von oben, durch die Zweige eines blühenden Baumes hindurch. Rote Blüten anstelle des roten Bluts: In einem Film, der kein Problem damit hat, durchbohrte Körper und klaffende Wunden zu zeigen, ist das eine überraschend poetische Darstellung von Gewalt. Furchtbar traurig ist es auch, weil die Blumen bei Wilde bisher für das Schöne in der Welt standen. Jetzt sind sie in Blut getaucht. Für Anhänger der „auteur-Theorie“, die nach der persönlichen Handschrift eines Regisseurs suchen, also nach wiederkehrenden Elementen in seinem Werk, wäre Cornel Wilde ein lohnendes Studienobjekt. An seinen Filmen lässt sich gut demonstrieren, wie die Bedeutung einer Szene von der Perspektive abhängig ist, aus der man sie betrachtet, und vom Kontext.

    Ein Beispiel: In einer der von den Kriegern erbeuteten Kisten entdecken die Frauen des Dorfes bunte Tücher. Der Fund löst große Freude aus, die Frauen tollen herum und werfen die Tücher in die Luft. Das kennt man. Die Wilden sind, wenn sie nicht gerade wild und blutrünstig sind, wie die Kinder, sei es im dunklen Afrika oder im Wilden Westen. In The Naked Prey ist es komplizierter, weil die Schwarzen ein Motiv für ihr Handeln haben. Das zwischen Massaker und freudiger Ausgelassenheit angesiedelte Tohuwabohu erinnert den Finanzier der Safari (und uns) daran, dass nichts passiert wäre, wenn er den Kriegern beim Betreten ihres Landes ein paar von den Tüchern abgegeben hätte, als Tribut und Respektsbezeugung. Im zuvor gedrehten Sword of Lancelot schmücken die bunten Tücher - als Textil gewordene Blüten - das Schlafgemach von Guinevere, der Geliebten Lancelots (in Beach Red wird Jean Wallace ein mit diesen Tüchern korrespondierendes Kostüm tragen). Blühende Blumen findet man bei Wilde an der Schnittstelle zwischen Tod und Leben, Liebe und Gewalt, Kommunikation und Nicht-Kommunikation. Sie signalisieren, dass von hier aus der Weg in die eine oder die andere Richtung gehen kann, abhängig vom Verhalten der Protagonisten. Meistens endet es mit Blutvergießen und man fragt sich als Zuschauer, warum das sein musste. Daher auch die traurige Grundstimmung in Wildes Filmen, deren Botschaft mit einem jüdischen Sprichwort recht gut beschrieben ist: „Man könnte leben, aber man lässt nicht.“

    Menschenjagd

    In The Naked Prey nimmt sich Wilde die Freiheit, aus einer streng chronologisch erzählten Geschichte auszubrechen und bestimmte Informationen vorwegzunehmen. Im Vorspann, in einem der Bilder von T. A. Motjuoadi, wird die rituelle Schlachtung einer Ziege gezeigt. Im Folterteil der Filmhandlung trinkt die Dorfgemeinschaft das Blut des Opfertieres. Gampu bietet auch dem von Wilde gespielten Safariführer einen Schluck an. Das ist sein Zeichen des Respekts dem Mann gegenüber, der ihn bei der ersten Begegnung ebenfalls respektvoll behandelt hat und der nun erneut beweist, dass er die andere Kultur achtet, indem er von dem Blut trinkt. Darum töten ihn die Krieger nicht wie die anderen Safarimitglieder, sondern geben ihm eine Chance, sein Leben zu retten, indem er um dieses rennt wie ein gejagtes Tier. Inspirationsquellen waren neben John Colters Begegnung mit den Blackfeet zwei sehr sehenswerte Filme: der Menschenjagds-Klassiker The Most Dangerous Game (1932) und ein die üblichen Stereotypen untergrabender Western von Sam Fuller, Run of the Arrow (1957).

    Wilde wird nackt ausgezogen (bis auf eine fleischfarbene Unterhose, weil ein völlig nackt durch die Wildnis rennender Mann nicht durch die Zensur gekommen wäre - später trägt er etwas, das er einem der Schwarzen abgenommen hat und das man sich als Lendenschurz vorstellen sollte) und erhält einen kleinen Vorsprung, ehe die Verfolgung beginnt. Die Grundidee - ein Weißer wird von bewaffneten Kriegern durch den Busch gejagt und überlebt, weil er schneller und abgehärteter ist als sie - wurde ihm von den Kritikern als koloniale Phantasie von der immerwährenden Überlegenheit des weißen Mannes ausgelegt. Ich wäre da gnädiger und würde von dem sprechen, was der Dichter Samuel Taylor Coleridge als „willing suspension of disbelief“ bezeichnet hat, also die Bereitschaft des Lesers oder Zuschauers, im Interesse der Fiktion das Unglaubwürdige zu akzeptieren, weil es sonst keine Geschichte gäbe. Würde gleich der erste von den Kriegern das menschliche Wild mit dem Speer durchbohren, wäre das vielleicht realistisch, aber der Film wäre abrupt vorbei. Deshalb wirft der Jäger den Speer daneben, und Wilde tötet ihn, wodurch er seine Überlebenschancen erhöht, weil er jetzt auch bewaffnet ist. (Das Remake von The Naked Prey drehte später Mel Gibson, mit Apocalypto.)

    Als Wilde einen zuvor abgeschossenen Pfeil erreicht, rennen die Jäger hinterher. Sie tun das zeitlich versetzt (auch diese Menschenjagd ist einem Regelwerk unterworfen wie der Zweikampf der Ritter in Camelot), und darum dauert es eine Weile, bis der zweite Krieger den ersten erreicht hat, der tot im Gras liegt. Dann geschieht das Unerhörte. Der Mann beugt sich über seinen toten Freund, umarmt ihn und stößt einen Schrei des Schmerzes und der Trauer aus. Wenn man das gesehen hat, vergisst man es nicht mehr, weil es so ungewöhnlich ist. Als der dritte Krieger hinzukommt, tauscht er einen Blick des Einverständnisses mit dem zweiten aus, um die Verfolgung dann fortzusetzen. Der Trauernde trägt den Toten zurück ins Dorf. Das mag einem ganz normal erscheinen, war es 1966 aber nicht im Film. Schwarze Afrikaner (oder Indianer im Western) wurden entmenschlicht und als unberechenbare, entindividualisierte Gruppe dargestellt. Nicht in The Naked Prey.

    In Cy Endfields Zulu (1964), einem Meilenstein des Afrika-Films, werden die Zulus als tapfere, taktisch geschulte Kämpfer präsentiert, nicht als ein Haufen blutrünstiger Wilder. Cornel Wilde geht einen Schritt weiter und stattet die Schwarzen seines Films mit der vollen Palette menschlicher Emotionen aus. Sie lachen und weinen, freuen sich und trauern, sind Individuen, und es ist sogar so, dass wir mehr über einige der Dorfbewohner und ihr Seelenleben erfahren als über den weißen Helden. Am Abend des ersten Tages sehen wir die Krieger, die nachdenklich bei der Leiche eines anderen ihrer Kameraden sitzen und diesem in einem Trauerritual die letzte Ehre erweisen. In seinem Audiokommentar zur Criterion-DVD weist Stephen Prince darauf hin, dass Wilde in doppelter Weise subversiv ist. Die sonst - in Filmen wie auch im Apartheid-Staat Südafrika - anonymisierten und entmenschlichten Schwarzen sind bei ihm menschliche Individuen und Mitglieder einer Gemeinschaft, und er dreht die herkömmlichen Machtstrukturen um, indem er die Schwarzen als Teil einer bewaffneten, durch soziale Bindungen verknüpften Gruppe zeigt, die Jagd auf einen einzelnen, nicht zu einer Gemeinschaft gehörenden Weißen macht.

    Entscheidend ist dabei, dass der (weiße) Held kein wirklicher Held ist und die (schwarzen) Bösewichte keine wirklichen Bösewichte sind. Beim Messerkampf mit einem der schwarzen Krieger wirft Wilde dem Gegner Sand in die Augen, um ihn dann zu töten. Das machen sonst nur die Schurken, die zu unfairen Mitteln greifen müssen, weil sie dem Helden sonst unterlegen wären. In Genrefilmen, die mit der durch dauernde Wiederholung eingeübten Erwartungshaltung des Publikums operieren, sind solche Regelverstöße sehr wirkungsvoll. Den Zuschauer zwingt das Abweichen von den tradierten Mustern, sich neu zu orientieren. An Einteilungen in Gut und Böse ist Wilde nicht interessiert, was ihn davor bewahrt hat, aus den Schwarzen edle Wilde zu machen oder bessere Menschen als die Weißen, weil sie schwarz sind. Einmal betrauern die Krieger den Verlust zweier Stammesangehöriger. Dann setzen sie die Jagd fort, um ihr Wild zu töten, den Weißen. Auch für sie ist das Leben eines Menschen nur etwas wert, wenn er zur eigenen Gemeinschaft gehört. Beim Weiterlaufen zertrampeln sie einige von den roten Blüten, mit denen Wilde geschickt Akzente setzt.

    Das fehlende Verständnis zwischen den Kulturen, sagt Wilde im einführenden Kommentar, erzeugt Gewalt, und weil diese sich in der Unterdrückung einer Gruppe durch eine andere äußert, sind die gefolterten und von Speeren durchbohrten Körper in seinem Film ein Kommentar zur strukturellen und institutionalisierten Gewalt in den Südstaaten der USA, wo die Weißen in den 1960ern noch das Prinzip „separate but equal“ ("getrennt aber gleich", offiziell 1954 abgeschafft, in der Praxis aber nicht) propagierten, oder in Südafrika, das den Film durch seine finanzielle Unterstützung erst möglich machte (so wie der weiße Rassist die Safari finanziert, die ihm den Untergang beschert und uns einige unerwartete Erkenntnisse). Subversiver konnte Wilde kaum sein. Und weil es ihm um ein Unrechtssystem geht, nicht um einzelne Täter, ist dadurch nichts gewonnen, dass der Rassist, der nach der Elefantenjagd in den Sklavenhandel einsteigen will, auf Anordnung des Häuptlings getötet wird.

    Im dritten Akt des Films erreicht Wilde ein friedliches Dorf, das von Sklavenhändlern überfallen und niedergebrannt wird. Er versteckt sich in einem Gebüsch, in dem auch ein kleines schwarzes Mädchen Zuflucht gefunden hat. Als die Sklavenräuber näher kommen, rennt Wilde los, um sie von dem Mädchen abzulenken. Er läuft durch das Dorf, tötet einige der Angreifer und am Schluss auch den arabischen Anführer. Trotzdem endet die Szene mit den nun versklavten Dorfbewohnern, die als Ware abgeführt und auf einer der Sklavenhandelsrouten verschifft werden. Die heroische Tat eines Einzelnen, heißt das, ist gut und richtig. Das System ändert sich dadurch nicht. In konventionellen Hollywood-Filmen ist das anders. Da wird auf der individuellen Ebene ein Problem gelöst und so getan, als gelte das auch für das große Ganze.

    Das ist ein guter Moment für eine Pause. Demnächst dann, im zweiten Teil, ein blutiger Albtraum auf einer Insel im Pazifik und der düsterste aller postapokalyptischen Öko-Thriller.

    ...

    Kurz vor dem Ende von The Naked Prey gönnt Wilde sich (und uns) einen Augenblick der Utopie. Der von ihm gespielte Mann setzt seinen Weg an der Seite des kleinen Mädchens fort, das er vor den Sklavenhändlern gerettet hat. Zwischen den beiden gibt es echte Momente der Empathie und der Gemeinsamkeit, als sie ihr Essen teilen und sich Lieder aus ihrer jeweiligen Kultur vorsingen. Das wird nie kitschig, weil Wilde keine vorab kalkulierten Gefühle anstrebt. Statt die Laiendarsteller Dialoge auswendig lernen zu lassen, beschrieb er ihnen, worum es in einer Szene gehen sollte und gab ihnen einige Anhaltspunkte. Der Rest wurde improvisiert. Die dadurch erreichte Unmittelbarkeit und Authentizität war die beste Versicherung gegen industriell hergestellten Gefühlskitsch. Für die Botschaft des Films sind die utopischen Momente wichtig, weil wir bisher eine grausame Welt gesehen haben, in der der Stärkere den Schwächeren frisst und Menschen Jagd auf andere Menschen machen. Wilde will das nicht so verstanden wissen, dass er einer sozialdarwinistischen Weltanschauung das Wort redet. Darum baut er kurz vor Schluss einige Szenen ein, in denen das harmonische Miteinander der Kulturen als ein positiver Wert beschrieben wird. Weil der Weiße nun aber in eine rassistische Sklavenhaltergesellschaft zurückkehren wird, trennt sich seine schwarze Begleiterin von ihm, als die Grenze ihres Stammesgebiets erreicht ist. Alles andere wäre eine Lüge. Die Einstellung, in der Wilde dem Mädchen hinterher schaut, wie es zurück zum zerstörten Dorf geht, ist die vielleicht emotionalste des Films.

    Nach der Wildnis in Spielfilmlänge (genau 90 Minuten) gibt es auch noch die Pastorale. Sie dauert eine Einstellung lang. Zwei nackte schwarze Kinder stehen in einer grünen Landschaft, im Hintergrund weiden friedlich Tiere. Wilde geht an den Kindern vorbei, tätschelt ihnen den Kopf, verschwindet aus dem Bild. Das ist das große Rätsel, mit dem er uns aus dem Kino schickt. Was, soll sich das Publikum fragen, hat das zu bedeuten? Hat Wilde sich aus einem Film voller Blut und Gewalt in einen anderen verirrt, in dem die Welt so ist, wie sie sein sollte, in dem der Mensch, sei er auch nackt und schutzlos, keine Beute ist wie im Titel The Naked Prey? Sehen wir Afrika als Wiege der Menschheit, mit einer Generation, die weiß ist und einer anderen, die schwarz ist, ohne dass sich daraus eine Rangordnung ergibt? Am wichtigsten ist wahrscheinlich, was es nicht bedeuten kann. Der weiße Mann steht auf der evolutionären Leiter nicht über den schwarzen Kindern. Diese Interpretation lassen die vorangegangenen 90 Minuten nicht zu.

    Dann geht die Jagd auch schon weiter. Das Fort ist bereits in Sicht, als es scheint, als würden die vier verbliebenen Krieger ihr Wild doch noch einholen und erlegen können. Der Jäger, der seine Trauer über den Verlust der Kameraden am lautesten hinausgeschrien hat, hebt den Speer zum tödlichen Stoß, als er von den Soldaten des Forts erschossen wird. Wilde wird nun gleich in die weiße Festung zurückkehren, die er am Anfang verlassen hat. Vorher trifft sich sein Blick mit dem von Ken Gampu, dem Anführer der Krieger. Die beiden schauen sich an und heben dann den Arm, um sich gegenseitig ihren Respekt zu zollen, ehe Gampu im Busch verschwindet. Das ist einer der absurdesten Filmmomente, die ich kenne, und zugleich einer der tröstlichsten, weil ganz am Schluss so etwas wie ein gegenseitiges Einverständnis zweier Kulturen erzielt wird. Allerdings mussten zuvor viele Menschen dafür sterben. Darum ist dieser Film - einer der originellsten und interessantesten der 1960er - so traurig.

    http://www.sahistory.org.za/archive/polly-street-era

    http://books.google.de/books?id=dGaIQULgPloC&pg=PP1&lpg=PR20&ots=g78dVdCM23&dq=Sharpeville+Nam

    http://www.hausderkunst.de/index.php?id=83&no_cache=1&tx_ttnews[tt_news]=3590&cHash=1df0a2c4417a3b

    #film #colonialisme

  • Die fünfte Wand : Navina Sundaram
    https://die-fuenfte-wand.de

    Innenansichten einer Außenseiterin oder Außenansichten einer Innenseiterin

    Befremdung, Entfremdung, Verfremdung, wurzellos und frei, verwurzelt und verwurschtelt, Einfalt/ Vielfalt, Doppelperspektive, Grenzen grenzenlos verwischt. Rollenspiele allesamt. Identitäten kreieren? Vielleicht sollte ich mir eine völlig neue Identität zulegen, eine Rekonstruktion, frei erfunden nach imaginären Erinnerungen von hier und von dort und mit sanften Ironien zusammengefügt.


    Von der Nominierung unseres Archivs, das ihr Lebenswerk aus den öffentlich-rechtlichen Archiven ans Licht holt, für den Grimme Online Award 2022, hat Navina Sundaram wenige Tage vor ihrem Tod erfahren. Wir - und sie - sehen dieses Projekt als Modell einer zukünftigen Archivpraxis. Solche Praxis versteht das Archiv als Raum, der (Medien)-Geschichte nicht als Herrschaftsnarrativ abbildet, sondern als Geflecht verschiedenster - auch widersprüchlicher - historischer Erzählungen, die Resonanzen in der jeweiligen Gegenwart erzeugen.

    „Die fünfte Wand“ versammelt Filme, Reportagen, Moderationen, Texte, Briefe und Fotos der Filmemacherin und Redakteurin Navina Sundaram aus über 40 Jahren Tätigkeit für das öffentlich-rechtliche Fernsehen. Angelegt als digitale Werkbiografie, ist das Archiv thematisch strukturiert nach dem Modell einer Mediathek aufgebaut.

    Extrahiert aus Archiven der ARD sowie aus Sundarams Privatarchiv, ist „Die fünfte Wand“ ein kuratierter Blick auf deutsche Migrations- und Mediengeschichte. Navina Sundaram steht dabei im Zentrum als eine Autorin, die journalistisch Position bezieht: zu Internationalismus und Dekolonisierung, Klassenfrage, Rassismus, Einwanderung, zu indischer und bundesdeutscher Politik.

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    Wie funktioniert das?

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    #journalisme #Allemagne #télévision #film_documentaire #archive

  • Kojot / Prédateurs : film hongrois fatigant
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/04/30/kojot-predateurs-film-hongrois-fatigant

    « Oh tiens, un film hongrois, je n’ai jamais vu de film hongrois, voyons à quoi ça peut ressembler » me dis-je en voyant passer Kojot, Coyote en hongrois mystérieusement traduit par Prédateurs en français. Je ne sais pas si je regarderai encore un film hongrois tant l’expérience a été épuisante. Pour l’histoire, c’est un jeune employé […]

    #Films #Cinéma #Hongrie
    https://0.gravatar.com/avatar/fae7880a13ff373ef7ab14b76ec88027?s=96&d=identicon&r=G
    https://tagrawlaineqqiqi.files.wordpress.com/2023/04/2319114.webp?w=683

  • Fiktive Währungen – Moneypedia
    https://www.moneypedia.de/index.php/Fiktive_W%C3%A4hrungen


    Le producteur UFA fut imprimer des billets de banque fictifs, on n’imaginait pas encore un avenir aux objet symboliques dématérialisés.

    https://de.wikipedia.org/wiki/Metropolis_(Film)#Sonstiges

    Die Banknoten der Zentralbank von Metropolis haben ein eigenes Währungssymbol und tragen unter anderem die Unterschrift von Fritz Lang. Es soll 100 M, 500 M und 1000 M Noten gegeben haben.

    Il y a eu un nombre impressionnant de monnaies fictives qui témoignent de la fascination pour le culte de l’argent.

    1 fiktive Wirtschaftssysteme mit eigenen Banknoten

    1.1 Accornero – Paperdollari
    1.2 ALF – Wernick
    1.3 Afrika - Afro
    1.4 Captain Future – Systemdollars
    1.5 Der Diktator - Dollars aus Wadiya
    1.6 Diener des Volkes
    1.7 Entenhausen
    1.8 Euro Zone - Sinoamerikanische Währungsunion, Dollüans
    1.9 Europa der Zukunft - Euros aus dem Banknotendrucker
    1.10 Fringe
    1.11 Genovien - Euro
    1.12 Grossfenwick
    1.13 Hotel Budapest
    1.14 Howard the Duck (film) – Entendollar
    1.15 Kampfstern Galactica - Cubits
    1.16 Metropolis – Mark
    1.17 1984
    1.18 Paperopoli - Fantastiliardi
    1.19 Prinz aus Zamunda – Pfund
    1.20 Sliders (Pilotfilm) – Dollar der „Sozialiatischen Staaten von Amerika“
    1.21 SpongeBob - Dollar
    1.22 Street Fighter The Movie
    1.23 The Man in the High Castle
    1.24 Total Recall – Marsbanknoten
    1.25 Total Recall (Remake) - Noten der „United Federation of Britain“

    2 fiktive Wirtschaftssysteme ohne Banknoten

    2.1 Aventurien
    2.2 Babylon 5 – Krediteinheiten
    2.3 Babylon 5 – Centauri-Dukaten
    2.4 Bayern - Bazi
    2.5 Harry Potter – Galleone
    2.6 Star Trek – Metallbarren und mehr

    3 Sonstiges
    4 Links

    #culte_de_l_argent #film #dystopie #Metropolis

    • Ici tu peux le visionner en HD 1080
      https://www.youtube.com/watch?v=5_otjp-2Fek


      https://de.wikipedia.org/wiki/Metropolis_(Film)

      Produktionsland Deutschland
      Originalsprache Deutsch
      Erscheinungsjahr 1927
      Länge

      153 (1/1927)
      117 (8/1927)
      83 (1984)
      118 (2001)
      145 (2010)

      (für 24 Bilder/Sek.)
      [Anm 1]
      in Minuten
      Altersfreigabe

      FSK 6[1] bzw. 0[2]
      (früher „nicht jugendfrei“)[Anm 2]

      Stab
      Regie Fritz Lang
      Drehbuch Fritz Lang,
      Thea von Harbou
      Produktion Erich Pommer
      Musik Gottfried Huppertz
      Kamera Karl Freund,
      Günther Rittau,
      Walter Ruttmann
      Schnitt Fritz Lang
      Besetzung

      Brigitte Helm: Maria/Maschinenmensch
      Gustav Fröhlich: Freder Fredersen
      Alfred Abel: Joh Fredersen, Freders Vater und Herrscher von Metropolis
      Rudolf Klein-Rogge: C. A. Rotwang, der Erfinder
      Fritz Rasp: Der Schmale
      Theodor Loos: Josaphat
      Erwin Biswanger: Georgy, der Arbeiter Nr. 11811
      Heinrich George: Grot, der Wächter der Herz-Maschine

      Nicht im Abspann

      Heinrich Gotho: Zeremonienmeister
      Olaf Storm: Jan
      Hanns Leo Reich: Marinus
      Fritz Alberti: Schöpferischer Mensch
      Margarete Lanner: Dame im Auto / Frau der ewigen Gärten
      Rolf von Goth: Sohn der Ewigen Gärten
      Beatrice Garga, Annie Hintze, Margarete Lanner, Helen von Münchhofen und Hilde Woitscheff: Frauen der ewigen Gärten
      Max Dietze, Georg John, Walter Kurt Kühle, Arthur Reinhardt, Erwin Vater und Curt Siodmak: Arbeiter
      Grete Berger, Olly Boeheim, Ellen Frey, Lisa Gray, Rose Liechtenstein und Helene Weigel: Arbeiterinnen

      #Film #dystopie

  • [Talk From Homografía] dj set Prinzessin - Talk From Homografía #20
    https://www.radiopanik.org/emissions/talk-from-homografia/talk-from-homografia-20/#15673

    dj set Prinzessin

    Printemps, saison du plaisir ? Elle s’annonce en tout cas chaude car début mai marque le retour du #festival SNAP ! et du Brussels #porn #film Festival et pour preuve nous recevons deux de ses programmateur.ice.s afin de TOUT savoir sur une programmation qui s’annonce tout aussi audacieuse et excitante ! Dédié aux représentations des travailleur·euses du sexe et aux pornographies alternatives, découvrons comment ce double événement contribue à la lutte contre la stigmatisation des minorités de genre et de sexualité.

    En fin d’émission, place à la musique avec un mini set xXx par votre hôte Prinzessin

    Invité.x.s Lucie & Miguel pour BxlPFF X SNAP ! Festival

    Régie : Suzy Q

    Host & Music selector : (...)

    #lgbtqia+ #talkshow #prosexe #bodypositive #festival,film,lgbtqia+,porn,talkshow,prosexe,bodypositive
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/talk-from-homografia/talk-from-homografia-20_15673__0.mp3

  • [Talk From Homografía] Talk From Homografía #20
    https://www.radiopanik.org/emissions/talk-from-homografia/talk-from-homografia-20

    Printemps, saison du plaisir ? Elle s’annonce en tout cas chaude car début mai marque le retour du #festival SNAP ! et du Brussels #porn #film Festival et pour preuve nous recevons deux de ses programmateur.ice.s afin de TOUT savoir sur une programmation qui s’annonce tout aussi audacieuse et excitante ! Dédié aux représentations des travailleur·euses du sexe et aux pornographies alternatives, découvrons comment ce double événement contribue à la lutte contre la stigmatisation des minorités de genre et de sexualité.

    En fin d’émission, place à la musique avec un mini set xXx par votre hôte Prinzessin

    Invité.x.s Lucie & Miguel pour BxlPFF X SNAP ! Festival

    Régie : Suzy Q

    Host & Music selector : (...)

    #lgbtqia+ #talkshow #prosexe #bodypositive #festival,film,lgbtqia+,porn,talkshow,prosexe,bodypositive
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/talk-from-homografia/talk-from-homografia-20_15674__1.mp3

  • “Il tempo dei giganti”, il documentario sulla “pandemia botanica” in Puglia

    Venti milioni di ulivi colpiti dalla #Xylella_Fastidiosa, un paesaggio stravolto, le microeconomie in ginocchio, come le relazioni. Proiettato in anteprima al Festival del cinema europeo di Lecce, il film di Davide Barletti e Lorenzo Conte sta girando l’Italia. “Le persone hanno voglia di confrontarsi per immaginare il dopo catasfrofe”

    Alberi che con i loro frutti hanno fatto l’economia di una terra, intorno ai quali si raccontavano storie e leggende, le cui chiome hanno disegnato nei secoli il paesaggio della Puglia. Sono gli ulivi, i giganti verdi che negli ultimi anni sono stati colpiti da un batterio micidiale: la Xylella Fastidiosa. La più grave “pandemia botanica” del secolo sta uccidendo milioni di alberi, stravolgendo il territorio, l’economia e anche le relazioni umane.

    La vicenda è narrata nel documentario “Il tempo dei giganti”, diretto da Davide Barletti e Lorenzo Conte, e prodotto da Dinamo Film e Fluid Produzioni. Il protagonista è Giuseppe, che dal Salento decide di tornare dal padre, che abita più a Nord nella piana degli ulivi monumentali, per raccontare all’anziano contadino come la vita verrà stravolta con l’arrivo della Xylella. Il film, che è stato proiettato in anteprima al Festival del cinema europeo di Lecce, ora sta girando per l’Italia con una serie di serate-evento con successivo dibattito: per ogni biglietto venduto, un euro viene devoluto all’associazione Save the olives. “Le persone hanno voglia di confrontarsi sul passato e sul futuro di una terra ormai devastata dalla desertificazione e dal cambiamento climatico -racconta il regista Lorenzo Conte-. La Xylella rappresenta sì un nemico invisibile che minaccia la nostra esistenza, ma è anche un’opportunità per rigenerare un territorio e immaginare un nuovo domani”.

    Lorenzo, nei film realizzati insieme a Davide Barletti avete raccontato diversi volti della Puglia. Perché ora avete deciso di trattare l’epidemia della Xylella?
    LC È stata una scelta naturale. Le vicende che raccontano il territorio e i suoi abitanti hanno sempre contraddistinto i nostri film, e la Puglia è stata il teatro privilegiato per ambientare queste storie. In “Italian Sud Est” abbiamo parlato delle caratteristiche ferrovie del Salento come metafora di un territorio che si trasformava da una condizione di modernità incompiuta a una postmoderna. Con “Fine pena mai” e “Diario di uno scuro” abbiamo raccontato la nascita della Sacra Corona Unita e il brusco risveglio di una comunità che ignorava la presenza al suo interno di un’organizzazione mafiosa. Fino ad arrivare al nostro ultimo film, “La guerra dei cafoni”, dove abbiamo osservato il meridione e le sue ataviche divisioni attraverso gli occhi dei bambini. A quel punto ci siamo fermati e siamo stati in ascolto. Ci siamo trovati sotto gli occhi quello che stava succedendo con la Xylella: venti milioni di alberi colpiti, un paesaggio stravolto, le microeconomie in ginocchio, il turismo in difficoltà. In Salento tutti hanno degli ulivi: questi alberi fanno parte del Dna di questo territorio.

    Il film intreccia tre diversi livelli narrativi: come avete ideato questa struttura?
    LC In primis abbiamo deciso di dare voce agli abitanti del Salento, che hanno vissuto sulla propria pelle il dramma della morte dell’ulivo: gli olivicoltori, i contadini, i frantoiani, ma anche gli attivisti e le istituzioni locali. Poi c’è un secondo livello, quello di chi può inquadrare il problema della Xylella dall’alto: scienziati, sociologi, scrittori, giornalisti, che nel documentario aiutano a leggere questo fenomeno all’interno dei cambiamenti che stanno avvenendo a livello globale. Infine, c’è la storia del rapporto tra un padre e un figlio: quest’ultimo viaggia da Sud verso Nord per raccontare al padre quello che sta accadendo, perché ci sono cose che i suoi anziani occhi non possono, o forse non vogliono, vedere.

    Perché l’ulivo è così importante per un territorio come la Puglia?
    LC Queste piante hanno centinaia, a volte migliaia di anni. Per questo rappresentano non solo un sostentamento economico, ma anche un legame diretto con i propri antenati, che le hanno seminate e fatte crescere. L’ulivo è un simbolo del legame con la nostra storia, con la nostra identità, con le nostre radici: tiene traccia della linea del tempo. È uno degli emblemi della società occidentale, fin dall’antica Grecia, e il suo ramoscello è un simbolo di pace. Per questo la morte dell’ulivo è una metafora della crisi di quel mondo: vedere questi alberi secchi è come assistere alla morte della propria famiglia, senza la quale ci si sente persi, senza fondamenta.

    La Xylella è arrivata in Italia intorno al 2008 con una pianta di caffè infetta importata dal centro America: questa epidemia coinvolge l’equilibrio tra uomo e natura, tra locale e globale. Proprio come la pandemia da Covid-19.
    LC L’arrivo della Xylella ha reso terribilmente vicine questioni che sembravano non appartenere al nostro Paese: epidemie, globalizzazione dei mercati, nuovi organismi patogeni importati da lontano. Tanti elementi che poi si sono ripresentati con il Covid-19. Anche in questo caso, la scienza non è stata in grado di comunicare con le persone, la politica è andata alla ricerca del consenso e non è riuscita a immaginare politiche a lungo termine, mentre i media hanno premiato le risposte semplicistiche e immediate. Abbiamo ascoltato teorie complottistiche che negavano la presenza del batterio nonostante fosse conosciuto da decenni, abbiamo assistito allo scontro tra scienza e antiscienza e abbiamo visto crescere l’importanza dei social media nella diffusione di informazioni e fake news. L’epidemia della Xylella era una storia più piccola rispetto alla pandemia, ma le dinamiche erano le stesse: se fossimo rimasti in ascolto, avremmo potuto imparare molto.

    Il “tempo dei giganti” è finito o può ritornare?
    LC Questo è un film sul tempo: i cosiddetti “giganti del Salento”, i grandi patriarchi, sono stati lì per centinaia, a volte migliaia di anni, nel loro tempo. E il tempo degli alberi ha un’unità di misura diversa rispetto a quello degli esseri umani: il tempo dell’uomo, il tempo della pianta e il tempo della storia corrono a velocità diverse. Oggi la maggior parte degli ulivi centenari sono morti, e questo non si può cambiare. Senza le loro chiome non c’è più ombra, il che velocizza un processo di desertificazione che era già cominciato a causa dello sfruttamento intensivo dei terreni. Anche per questo la Xylella ha avuto vita facile. Ma nel futuro ci può ancora essere speranza: ecco perché oggi ci si interroga su come ricostruire il territorio dopo una catastrofe del genere.

    La Regione Puglia l’anno scorso ha stanziato 13 milioni di euro per salvaguardare gli olivi rimasti e piantarne di nuovi, a cui si sommano altri 60 milioni di euro previsti per quest’anno. È possibile una rinascita?
    LC Il nostro documentario è diviso in due parti: nella prima raccontiamo quello che è stato, nella seconda quello che sarà. Come immaginare la riforestazione del Salento? È il momento che le migliori menti si mettano attorno a un tavolo e aprano un dialogo serio: le istituzioni insieme agli agronomi, agli ambientalisti, ai sociologi. Le risorse sono state stanziate: ora la politica deve essere in grado di dare risposte rapide e incisive, altrimenti la popolazione si sentirà abbandonata. Si deve però partire da un paradigma diverso, cercando di non ricadere negli errori del passato: certo, l’ulivo deve rimanere al centro di questa rinascita, ma evitando la monocoltura e dando spazio alle diverse specie che esistono in natura. E poi bisogna puntare anche su altre coltivazioni, in nome della biodiversità, utilizzando tecniche innovative di agricoltura come quelle a basso consumo di acqua. È come una ricostruzione post bellica: serve un nuovo patto tra essere umano e pianta, altrimenti ne andrà della nostra sopravvivenza sulla terra.

    https://altreconomia.it/il-tempo-dei-giganti-il-documentario-sulla-pandemia-botanica-in-puglia

    #Pouilles #Italie #oliviers #maladie #film #documentaire #film_documentaire

  • La dernière grosse étude d’Emmanuel Todd confirme que sa vieillesse à lui est un naufrage.

    Emmanuel Todd : « Le sauvetage de la démocratie passe par un accord à durée limitée entre les électorats RN et Nupes »
    https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/emmanuel-todd-le-sauvetage-de-la-democratie-passe-par-un-accord-a-duree-li

    L’autre solution, c’est de trouver une voie politique qui permette le sauvetage de la démocratie : je propose un contrat à durée limitée réconciliant les électorats du Rassemblement national et de la Nupes pour établir le scrutin proportionnel.

    Je considère vraiment que ce qui se passe est inquiétant. J’ai un peu de mal à imaginer que cela ne se termine pas mal. Il y a un élément d’urgence, et la simple menace de désistement implicite ou explicite entre les deux forces d’opposition calmerait beaucoup le jeu. Il ferait tomber le sentiment d’impunité de la bureaucratie qui nous gouverne.

    Le problème fondamental n’est pas un problème entre appareils. Le problème fondamental est un problème de rejet pluriel. 1) L’électorat du Rassemblement national est installé dans son rejet de l’immigration, un concept qui mélange l’immigration réelle qui passe aujourd’hui la frontière et la descendance de l’immigration ancienne, les gosses d’origine maghrébine qui sont maintenant une fraction substantielle de la population française. 2) L’électorat de LFI et de la Nupes croit seulement exprimer un refus du racisme du RN mais il exprime aussi, à l’insu de son plein gré, un rejet culturel de l’électorat du RN. Il vit un désir à la Bourdieu de distinction. Simplifions, soyons brutal, il s’agit de sauver la République : il y a d’un côté une xénophobie ethnique et de l’autre une xénophobie sociale.

    J’ai un peu de mal à imaginer que le sauvetage à court terme de la démocratie par l’établissement de la proportionnelle, via un accord à durée limitée entre Nupes et RN, puisse se passer d’un minimum de négociation sur la question du rapport à l’étranger. La seule négociation possible, la seule chose raisonnable d’ailleurs du point de vue de l’avenir du pays, c’est que les électeurs de la Nupes admettent que le contrôle des frontières est absolument légitime et que les gens du Rassemblement national admettent que les gens d’origine maghrébine en France sont des Français comme les autres. Sur cette base, à la fois très précise et qui admet du flou, on peut s’entendre.

    • Est-ce que la Nupes est contre tout contrôles aux frontières ? J’ai pas vu passé ca, mais j’ai peut etre raté un truc.

      Todd m’a l’air surtout d’accord avec le RN, il devrait y adhéré vu qu’il trouve comme eux que la gauche serait trop laxiste avec les frontières et que le racisme c’est pas bien grave.

      Dans ses propos sur les femmes dans « Où en sont-elles ? Une esquisse de l’histoire des femmes » qu’il a publié pour combattre #metoo il valide largement les thèses du RN, expliquant que les discriminations faites aux femmes n’existent plus en occident mais seulement dans les pays et cultures non occidentales. Et ici il en remet une couche en invisibilisant l’aspect misogyne de la théorie du grand remplacement du RN ne parlant que de son aspect raciste.

      #grand_homme #fils_de #phallosophe #racisme #masculinisme

    • Y’a Roussel, en tout cas, qui vient de touiter qu’« ils ont transformé nos frontières en passoires ». Lui semble donc déjà prêt à « élargir » l’union de la gauche jusqu’à Marine Le Pen. https://twitter.com/Fabien_Roussel/status/1645386504607334403

      Ils ont mis la France sur le Bon Coin, ils ont signé des traités de libre-échange, ils ont transformé nos frontières en passoires, ils ont laissé filer nos usines et ils reviennent la bouche en cœur en nous parlant de souveraineté.

      Quelle humiliation !

    • Je me souviens du crypto-poutinien Jacques Sapir qui draguait #sans_vergogne le « front » (national) :
      https://www.humanite.fr/politique/union-europeenne/la-coupable-attraction-de-jacques-sapir-pour-le-front-national-582445

      Aux prises avec son père qui s’apprête à lui gâcher sa rentrée politique, Marine Le Pen a reçu un renfort inespéré. Un intellectuel respecté, réputé de gauche qui plus est, apporte sa caution à son entreprise de banalisation du Front national en envisageant de l’inclure dans un large «  front  » avec des forces démocratiques. C’est la surprise de rentrée que lui a offerte l’économiste Jacques Sapir, au détour d’un entretien accordé au Figaro Vox, le 21 août. Des propos qu’il a réitérés, jeudi matin, sur France Inter.

      Donc la gauche souverainiste (canal chasse-pêche-et-tradition) est compatible avec la république des rentiers et des propriétaires. Alors que Mélenchon est un méchant « séparatiste factieux ».

    • Quel que soit le jugement que l’on peut porter sur « l’ analyse » délirante d’Emmanuel Todd (le contrôle des frontières), force est de reconnaître que la stricte rationalité électoraliste peut conduire au type de construction politique évoquée ici : l’alliance entre partis « populistes » ou considérés, jusque-là, comme non-institutionnels.

      Il me semble que l’on a déjà eu la preuve, en Europe, notamment, que l’accession au pouvoir de coalitions soit-disant insolites pouvait devenir réalité.

      Tant que l’espace politique sera essentiellement déterminé par des partis visant à accéder aux commandes de l’État (électoralisme) je pense que nous n’échapperons pas au risque de l’accession au pouvoir du RN (coalisé avec je ne sais qui, si besoin) ou d’un « Darmanisme » considéré comme plus républicain, mais guère plus ragoûtant. Le risque est d’autant plus évident en temps de crise. Nous y sommes. Personne n’ignore que Macron instrumentalise ce chantage en ce moment.

      La séquence de luttes sociales actuelles pourrait (aurait pu ?) ouvrir l’espace politique à d’autres horizons que les enjeux électoraux - appelons cela, la construction « d’un rapport de force social extraparlementaire ».

      Malheureusement je ne pense pas que nous soyons dans une phase ascendante de la lutte mais je suis probablement pessimiste (à confirmer).

    • « Être plus ferme » avec les travailleurs migrants : Roussel persiste après sa sortie sur les « frontières »
      https://www.revolutionpermanente.fr/Etre-plus-ferme-avec-les-travailleurs-migrants-Roussel-persiste

      Ce matin sur BFM TV, Apolline de Malherbe interrogeait Fabien Roussel, numéro 1 du PCF, revenant sur ses propos tenus ce week-end sur les frontières. « Est-ce qu’il aurait fallu davantage contrôler l’arrivée des travailleurs, des migrants qui viennent travailler en France ? Est-ce qu’il faut être plus ferme ? » Une question à laquelle le secrétaire national du PCF a répondu sans sourciller « Oui, il faut être plus ferme oui ».

      Suite à cette réponse, qu’on penserait sortie de la bouche de Gérald Darmanin ou de tout autre représentant de la droite, Roussel n’a pas su répondre clairement à une autre question pourtant élémentaire que lui a posé la journaliste de BFM TV : « à ces migrants qui se retrouvent sur des petites embarcations et qu’il faut sauver et qu’ils viennent frapper à la porte d’une France et que vous êtes à la tête de l’État, vous dîtes quoi ? ». Une interrogation face à laquelle le chef du PCF a sorti la langue de bois expliquant : « je considère que chaque pays doit avoir sa politique et au sein de l’UE nous devons avoir chacun notre responsabilité d’accueil ».

    • « Gauche des allocs » : « Ils défendent le droit à la paresse », tacle Fabien Roussel
      https://www.francetvinfo.fr/politique/fabien-roussel/gauche-des-allocations-fabien-roussel-assume-totalement-ses-propos_5360

      Quatre jours après avoir opposé la « gauche des allocs » et la « gauche du travail » [lors de la fête de lHuma en septembre 2022], le secrétaire national du #PCF Fabien Roussel persiste et signe mercredi 14 septembre sur franceinfo en dénonçant les attaques qu’il a depuis reçu de « ceux qui défendent le droit à la paresse » dans son propre camp.

      « J’assume totalement mes propos, défend #Fabien_Roussel. Il y a ceux qui défendent l’idée de mettre le RSA à 1 000 euros, moi je défends l’idée d’une société qui garantit à tous un vrai emploi. »

    • Noter que, juste après son touit sur les Frontières passoire, gugusse et sa clique ont prétendu qu’il parlaient uniquement de néo-libéralisme et de mondialisation des marchandises, pas d’immigration. Juste avant, donc, d’aller chez Apolline bavasser sur les migrants-qu’on-n’est-pas-assez-ferme (assez branlante, un peu molle là-dessus ?).

  • Will We Call Them Terrorists ? - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2023/04/05/magazine/how-to-blow-up-a-pipeline-terrorism-climate-change.html

    The film “How to Blow Up a Pipeline,” directed by Daniel Goldhaber, was loosely adapted from a 2021 manifesto of the same name by the Swedish political theorist Andreas Malm. The book’s argument is simple: If the climate movement is serious about reducing fossil-fuel emissions at the necessary speed and scale, Malm contends, it will have to make room for strategies long dismissed as too extreme, including the illegal destruction of fossil-fuel infrastructure. Just a few years ago, this argument would only have appeared in organs of mainstream opinion so it could be condemned. Instead, the book received respectful coverage from outlets around the world. Now, surprisingly, it is a movie, one with prominent distribution and a cast featuring familiar faces from prestige TV.

    #film (so-called) #écoterrorisme (pas vu)

  • A Better Tomorrow, 1986
    https://www.lovehkfilm.com/reviews_2/better_tomorrow.htm

    Le moment est venu pour rappeller que l’unité de la Chine a toujours été un sujet d’actualité. Quand en 1986 sort le légendaire 英雄本色, (mandarin : Yīngxióng Běnsè, cantonais : Jyutping Jing1hung4 Bun2sik1) ses producteurs choisissent comme musique pour une scène centrale et le générique final la chanson 明天會更好 (Míngtiān huì Gènghǎo). A travers ce choix ils insistent sur le côté métaphorique du film qui met en scène les tentatives de reconciliation de deux frères transformés en ennemis par leurs alliances avec des forces plus grandes qu’eux. Au moment de la première du film la chanson se vendait partout en Taiwan et Hongkong. Elle était une sorte de version chinoise de « We Are The World » et réunissait une soixantaine d’idôles de la musique pop chinoise dans une campagne de soutien aux pauvres. Ses paroles ont vite été compris comme un appel au rapprochement mutuel de tous les Chinois y compris ceux de la diaspora asiatique et américaine dans l’espoir d’un meilleur demain et d’une nouvelle unité nationale dans une époque de paix.

    https://www.youtube.com/watch?v=s6T4DXRKYHM

    Le titre de la chanson à inspiré le titre anglais du film, mais les Dabizi amerloques n’ont jamais saisi le sens du message. Il s’est pedu dans le bruit de fond du nouveau conflit impérialiste naissant qui s"est révélé pour la première fois au grand public trois ans plus tard au mois de juin sur la place Tian An Men.

    Quand on regarde A Better Tomorrow sous cet angle la trame et le choix des lieux du tournage forment des allusions au monde chinois et à l’histoire chinoise. Le film est connu pour sa composition de scènes ultra-violentes mais au fond c’est une histoire émouvante de personnes sympatiques dans des relations de famille compliquées confrontées à un monde sans merci.

    If you don’t know this movie, you don’t know Hong Kong cinema. A Better Tomorrow is a little gangster film that became nothing less than a phenomenon—a multiple award winning, box-office smashing tour-de-force from John Woo that single-handedly changed Hong Kong cinema forever. In other words, it’s pretty damn good.

    Review by Calvin McMillin:

    The plot of this 1986 film centers on the lives of HK gangsters Ho (Ti Lung) and Mark (Chow Yun-Fat), two triads living the highlife due to their involvement in a counterfeiting scheme. Ho’s younger sibling Kit (Leslie Cheung) adores his elder brother, but before long the two become separated by their professions. While Ho’s a slick crook, Kit’s quite the opposite: a police academy hopeful with something to prove. Despite his criminal ties, Ho vows to walk the straight and narrow for Kit’s sake, but is instead double-crossed on that proverbial “last job” and sent to prison. Adding insult to injury, Ho and Kit are horrified to find that a hitman has murdered their father due to Ho’s shady connections, thereby creating a significant rift between the formerly close brothers. And though super-cool gangster Mark avenges his imprisoned comrade in a fantastic guns-a-blazin’ revenge sequence, the deed comes at a price: Mark’s leg is crippled by an errant bullet.

    Time passes, but old wounds do not heal. With his chances for promotion shot straight to hell due to his brother’s checkered past, Kit is a cop on a mission with a huge chip on his shoulder. In addition, poor Mark has fallen from grace in the organization becoming more or less a janitor due to his hobbling injury. On the other hand, Ho finds some luck in his life by getting a job driving a taxicab for a boss (Kenneth Tsang) friendly to ex-cons. But unfortunately, it would seem that Ho’s relationship with Kit is irreparable. Even worse, former lackey Shing (Waise Lee) has become a crime boss in Ho’s absence and has taken umbrage with Ho’s adamant desire to stay honest. Angry at the snub, Shing goes after Ho’s loved ones: Kit gets plugged (he survives) and Mark is beaten half to death. In the end, the trio form an uneasy alliance, fulfilling an earlier philosophical musing by world weary Mark. When questioned about the existence of God, Mark responds, “Yes, I’m one, you’re one. A god is someone who controls his destiny.” And with guns in the hand, they do.

    What is perhaps most noticeable about the film are its principal themes of friendship and honor within modern society. In A Better Tomorrow, we encounter characters motivated not by cynicism and self-interest, but by love and mutual respect—a prototype of sorts for future films in the “heroic bloodshed” genre. While A Better Tomorrow may lack the gleeful intensity of its sequel’s gonzo final act, in some cases, these so-called deficits actually work to the film’s advantage. Devoid of much of the overdone “Woo-isms” that populate the director’s later films (and have actually become groan-inducing clichés), A Better Tomorrow is a polished, resonant piece of HK filmmaking and an absolute genre essential. (Calvin McMillin 2002)


    Notes: • The movie is actually a remake of the 1967 film called Story of a Discharged Prisoner, directed by Patrick Lung Kong and starring Patrick Tse Yin. Tsui Hark had been toying with the idea or a remake since his days in the TV business, but because of an overwhelming workload, had to pass the directorial reins to John Woo.
    • Tsui Hark instructed the screenwriters to portray the mobsters as counterfeiters rather than drug traffickers to up the “hero” factor.

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/A_Better_Tomorrow

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Tomorrow_Will_Be_Better

    #Chine #cinéma #film

  • #Québec veut fixer à 14 ans l’âge minimal pour travailler Le Devoir - Florence Morin-Martel à Quebec
    Le ministre du Travail, Jean Boulet, a déposé mardi un projet de loi pour fixer à 14 ans l’âge minimal pour travailler, sauf exception.

    Avec ce texte législatif, le ministre Boulet souhaite favoriser la persévérance scolaire des jeunes dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre. « C’est la relève de demain », a dit M. Boulet.

    Pour les Québécois de moins de 16 ans, le projet de loi 19 veut aussi restreindre à 17 le nombre d’heures de travail par semaine — incluant la fin de semaine — durant l’année scolaire. Les heures travaillées entre le lundi et le vendredi seraient limitées à 10 à compter du 1er septembre prochain.


    Des exceptions sont prévues à l’interdiction de travailler avant l’âge de 14 ans, notamment pour le gardiennage, la livraison de journaux et le tutorat. Il sera aussi possible pour l’enfant d’un propriétaire — ou du conjoint ou de la conjointe de celui-ci — de travailler au sein de l’entreprise familiale si elle compte moins de 10 employés.

    « Ces exceptions-là sont véritablement le prolongement de la vie familiale et scolaire des enfants », a affirmé M. Boulet.

    À l’heure actuelle, il est permis de travailler au Québec avant l’âge de 14 ans à condition d’avoir une autorisation parentale. Pour une personne de 16 ans et moins sans diplôme, il est interdit de se rendre au boulot durant les heures de classe.

    Très attendu, le texte législatif du ministre Boulet reprend les grandes lignes du rapport du Comité consultatif du travail et de la main-d’oeuvre (CCTM), rendu public en décembre dernier.

    M. Boulet a souligné qu’il déposait ce projet de loi dans un contexte où les accidents du travail touchant les Québécois de moins de 16 ans ont bondi de 36 % en 2021.

    Le projet de loi 19 veut aussi augmenter le montant des amendes en cas d’infraction aux dispositions concernant le travail des enfants. La somme passera de 600 $ à 1 200 $ pour une première infraction et de 6 000 $ à 12 000 $ en cas de récidive.

    D’autres détails suivront.

    #enfants #filles #garçons #travail #capitalisme #néo-libéralisme #libéralisme #néo_libéralisme #accidents #conditions_de_travail

    Source : https://www.ledevoir.com/politique/quebec/787026/le-projet-de-loi-pour-encadrer-le-travail-des-enfants-depose-mardi-a-l-ass

  • Voix noires

    Pour son premier documentaire « #Je_suis_noires », la Lausannoise #Rachel_M’bon a donné la voix à des #femmes_noires pour parler #racisme et quête identitaire.

    > AMNESTY : Pourquoi ce documentaire ?

    < Rachel M’bon : J’avais déjà réalisé des portraits de femmes afro-descendantes, en lançant en 2017 la page Instagram « @n_o_i_r_e_s ». Je les approchais dans la rue pour discuter de leur identité et du racisme en Suisse, pour les connaître au-delà des stéréotypes. Mais j’avais envie de leur donner une visibilité sur les écrans de cinéma : pour ce film, Juliana Fanjul et moi avons interrogé des femmes noires de toutes générations, actives dans différents secteurs, pour que chacun puisse s’identifier à elles. Je voulais montrer que malgré un statut social privilégié, leur couleur de peau a conditionné toute leur vie.
    > Comment le racisme systémique se déploie-t-il aujourd’hui en Suisse ?

    < Il y a de la discrimination à l’embauche, une éducation biaisée et un accès au logement plus compliqué. Dans le milieu de la santé, certains patients refusent d’être soignés par des personnes noires. La prise en charge est aussi problématique : le mal-être des patients noirs va fréquemment être minimisé. En cause, des biais racistes comme le « syndrome méditerranéen », qui suppose qu’ils vont exagérer leurs douleurs.
    > On parle souvent de micro-agressions, des comportements racistes banalisés qui ne seraient « pas méchants »…

    < Bien qu’elles ne partent pas forcément d’un mauvais sentiment, les micro agressions te renvoient à ton altérité. Comme lorsque l’on demande à une personne racisée d’où elle vient. Sa couleur de peau suppose qu’elle a moins sa place ici, alors qu’elle a peut-être vécu toute sa vie en Suisse depuis plusieurs générations. Autre exemple : on m’a demandé si j’étais adoptée car j’avais « des manières de blanche ». Qu’est-ce que cela signifie ? On s’attendait à me voir danser sur la table, ou à ce que je parle avec un accent ? Ces remarques peuvent nuire à l’estime de soi et la santé mentale.
    > Dans le documentaire, une jeune femme métisse confie qu’une partie de sa famille blanche ne lui fait pas la bise…

    < Le racisme au sein des familles est tabou. Ma mère s’est fait mal juger par une partie de sa famille bernoise, et des inconnus dans la rue la traitaient de « prostituée » car elle avait épousé un homme noir. C’est aussi très difficile pour les parents qui « ne ressemblent pas » à leur enfant. Lorsque je suis en public avec ma mère – blanche aux yeux bleus – et que je me présente comme étant sa fille, il y a toujours des regards dubitatifs.
    > Comment construire son identité noire dans un pays à majorité blanche ?

    < Il faut réussir à faire de ses multiples appartenances une force. À commencer par valoriser ses héritages culturels, sans pour autant négliger la culture du pays dans lequel on vit. J’ai moi-même longtemps renié mon africanité, avant de l’affirmer. Cela passe par le fait d’avoir des modèles noirs et de s’intéresser au cinéma, à la musique et à la littérature de différents pays africains. La collectivité est aussi une force : les espaces de parole non-mixtes, où l’on échange sur son vécu et ses questionnements, sont libérateurs. Même si chaque personne noire a une identité propre, on peut trouver des similarités dans les parcours de vie.
    > Quels effets espérez-vous que « Je suis noires » produise ?

    > Je le vois comme un outil de dialogue et de déconstruction de soi. Je l’ai projeté dans plusieurs lycées et il y a eu beaucoup de retours positifs. Le racisme est un problème de blanc, comme dirait l’autrice Reni Eddo-Lodge. La lutte ne doit pas être uniquement menée par les personnes concernées, elle doit être collective. Tant que les personnes blanches ne se conscientisent pas, la discrimination raciale ne pourra pas être éradiquée.
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    Magazine « amnesty »
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  • Isabelle Clair : « Les ados se raccrochent à la norme du couple »
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/isabelle-clair-les-ados-se-raccrochent-a-la-norme-du-couple-20230310_NGEE

    Ils sont loin d’être non binaires, tentés par la fluidité sexuelle, le polyamour ou l’homosexualité. Ou alors pas encore, dans longtemps peut-être… A l’#adolescence, on rêve d’être en #couple, les #filles ont peur de passer pour des « putes », les #garçons pour des « pédés ». Le premier baiser, le rapprochement vers l’autre sont autant de moments d’excitation intense que d’angoisse profonde, de confusion aussi. La sociologue au CNRS #Isabelle_Clair appelle ces premières amours les Choses sérieuses, dans un livre enquête publié cette semaine au Seuil. La chercheuse a passé vingt ans à écouter des adolescents (de 15 à 20 ans) sur le thème de l’#amour et de la #sexualité, dans des cités de Seine-Saint-Denis, des villages de Sarthe ou des quartiers aisés parisiens. Un travail de recherches inédit qui déjoue les idées reçues sur les amours adolescentes.

    Comment expliquer que le couple soit si central dans les premières expériences amoureuses ?

    La norme conjugale n’arrive pas avec l’âge adulte, le mariage ou l’installation à deux. A 14 ans, les jeunes deviennent célibataires. C’est ainsi qu’ils se définissent… quand bien même ils étaient déjà seuls avant ! Mais ce que ce mot vient révéler, c’est le changement de statut, d’enfant à célibataire, ressenti comme un manque : le célibat est vécu comme quelque chose de déficitaire. Ce n’est que plus tard, au cours de la vingtaine, que la sexualité bouge et explore davantage, avec une remise en cause du couple et parfois une pluralité assumée des expériences sexuelles. Les ados, eux, sont plus balbutiants. Ils ont tendance à se montrer très conformes aux modèles amoureux classiques. L’inexpérience est plus paralysante que vraiment audacieuse, particulièrement durant les années collège. Un glissement intervient à partir du lycée.

    Vous dites que, dans l’enfance et en début d’adolescence, les filles et les garçons vivent « ensemble séparés »…

    L’expression du sociologue Erving Goffman décrit bien leur relation à cet âge : on se côtoie sur les bancs de l’école, mais assez peu dans les cours de récréation. Même si la mixité à l’école existe depuis plus de cinquante ans, la construction des garçons et des filles reste fondée sur la différence, de la façon de s’habiller aux loisirs. Pendant l’enfance et au début de l’adolescence, on apprend surtout à ne pas côtoyer « l’autre sexe » avec lequel il est attendu qu’on prenne ses distances quand on est un garçon, et dont il est difficile d’être proche quand on est une fille. Les premières rencontres amoureuses doivent donc dépasser la peur et l’angoisse de désirer l’autre de qui, jusque-là, on était éloigné : faire le premier pas pour les garçons et ne pas dire oui trop vite, sans non plus faire attendre trop longtemps, pour les filles. C’est pour cela que les ados se raccrochent aux normes, comme celle du couple. Elle rassure mais elle est aussi anxiogène, étouffante. Revient souvent dans les propos des adolescents la difficulté de se conformer à la norme, d’autant qu’elle prend racine et justifie sa reproduction dans la « nature ». Ainsi les filles seraient naturellement sentimentales, les garçons naturellement sexuels… ce qui veut dire qu’à un niveau subjectif individuel, on est à peu près sûr de ne jamais se sentir normal. On a souvent l’impression qu’individuellement on n’est pas raccord avec ce qu’on devrait être, ce qui crée un malaise.

    Mais le couple valorise aussi, rend désirable…

    Etre en couple donne le pouvoir de s’afficher, procure la possibilité d’être choisi ou de choisir quelqu’un : cela veut dire qu’on est désirable, qu’on a de la valeur, qu’on est populaire, beau, belle. C’est lié au désir et à la sexualisation qui survient à cet âge-là. Elle affecte les garçons et les filles de manière différenciée. Les filles entrent dans le radar de cette sexualisation dès qu’elles commencent à avoir un peu de poitrine, qu’elles se transforment physiquement. Elles doivent en permanence donner des gages pour ne pas passer pour des « putes ». Le couple leur assure une forme de protection, non dénuée de violence aussi, il leur donne une respectabilité.

    Vous citez cette jeune fille qui n’est pas amoureuse de son petit copain, mais elle a couché avec lui dès la première soirée et s’oblige donc à rester avec lui plusieurs semaines…

    Elle a eu une relation sexuelle à l’occasion d’une soirée et ne le vit pas très bien au réveil. Elle nourrit une forme de culpabilité, typique des filles, et s’invente un couple. Elle se force, donne le change et se rassure sur elle-même en tentant de respecter cette norme. La morale amoureuse pour les filles doit lier trois éléments : désir sexuel, sentiments et conjugalité. Il faut aimer et être en couple pour pouvoir coucher, le couple servant de preuve et de cadre. C’est cela qu’on attend d’elles. Les garçons, eux, sont plutôt encouragés à savoir dissocier ces trois aspects de la morale amoureuse. A mettre à distance le sentiment amoureux. Pour les garçons, l’enjeu est de devenir « grand », un « vrai mec » c’est-à-dire de ne pas passer pour un « pédé ». Beaucoup de garçons qui auront à partir du lycée ou plus tard une trajectoire sexuelle gay passeront, au collège, par des expériences conjugales avec des filles pour brouiller les pistes.

    A quoi ressemblent ces couples adolescents ?

    Cela peut être simplement un « veux-tu sortir avec moi ? ». Cela dure deux jours, un peu de parades dans la cour et quelques serments. Il y a des caresses aussi, le premier rapport sexuel vers 14 ans est très minoritaire. Le premier baiser arrive autour de 13 ans et le premier rapport sexuel autour de 17 ans, un âge qui ne bouge pas vraiment depuis des décennies. Bien sûr, il n’y a pas de cohabitation, il y a quelque chose de l’ordre de l’artifice en fait. Les couples adolescents sont en tension : « C’est du sérieux », disent-ils souvent, mais ils sentent bien qu’il y a une inadéquation, qu’ils n’arrivent pas complètement à coller au modèle. Cela sonne faux.

    Il y a beaucoup de jalousie ?

    La conjugalité, même à cet âge, c’est l’exclusivité sexuelle, particulièrement pour les filles. C’est aussi un espace de contrôle pour les autres, public et visible. Celle qui déroge à la frontière du couple est dénoncée, jugée. La jalousie est donc fréquente, surtout dans les classes populaires où elle est davantage valorisée comme signe d’amour. Les garçons sont beaucoup plus inhibés sur l’expression de l’amour. Ils n’ont pas intérêt à avoir l’air d’être trop amoureux, signe de dépendance et d’infériorité par rapport aux filles. La jalousie leur permet une forme d’expressivité affective. Les filles le prennent pour une preuve d’attachement, quand bien même cela peut les exposer à de la violence, à du contrôle, à de la remontrance dont elles souffrent assez souvent. Dans la bourgeoisie en revanche, la jalousie est plus souvent mal perçue : c’est de l’enfantillage. Etre pris au sérieux, c’est plutôt arriver à maîtriser ces sentiments.

    Le fantasme est aussi une façon de traverser l’instabilité sentimentale de cette période…

    Beaucoup de filles traversent l’adolescence en fantasmant des relations… Il suffit parfois de peu – un regard, un premier rendez-vous qui n’a pas abouti, pour monter une histoire dans sa tête, qui peut durer plusieurs années, parfois une adolescence entière, parfois de manière très intense, sans que rien ne se passe jamais. Je me souviens d’une jeune fille qui m’a confié un jour qu’elle était amoureuse depuis deux ans d’un garçon dont elle ne savait quasiment rien. Un amour secret. Elle se rendait souvent au garage où il travaillait juste pour l’apercevoir… Elle en avait un peu honte, mais ces relations fantasmées sont aussi une forme de liberté. Ces amours seulement dans la tête peuvent être des pis-aller, faites de peurs et d’échecs, des relations que ces jeunes filles n’arrivent pas à réaliser. Mais pas seulement. C’est aussi le vertige du fantasme. Cela procure du plaisir. Les garçons que j’ai rencontrés pour mon enquête ne m’ont jamais confié ce genre d’histoires. Elles étaient probablement encore plus difficiles à raconter que pour les filles, surtout à une femme.

    De manière plus générale, l’homosexualité n’est toujours pas bien acceptée chez les jeunes que vous avez rencontrés…

    L’homosexualité est très disqualifiée, dans les classes populaires davantage que dans la bourgeoisie progressiste où la gayfriendliness est devenue une « morale de classe », un enjeu de distinction sociale. Mais nulle part, les couples de garçons ne s’affichent dans les espaces scolaires, et la rencontre se fait sur les réseaux sociaux, pas dans les soirées du samedi soir qui sont une extension du milieu scolaire. Parmi les jeunes parisiens aisés que j’ai rencontrés, les garçons homosexuels pouvaient afficher des vêtements ou des goûts musicaux ouvertement gays au lycée, en tout cas en filière littéraire, alors qu’ils ne le faisaient pas au collège. Certains ont brouillé les pistes au collège en formant des couples avec des filles, mais plusieurs sont entrés dans la sexualité génitale directement par l’homosexualité sans passer par l’hétérosexualité, un phénomène qu’on voyait jusqu’alors très rarement.

    Et l’homosexualité féminine ?

    Dans les milieux populaires où j’ai enquêté, il n’en était pas question. Ça ne voulait pas dire qu’il n’y en avait pas, mais on n’en parlait pas. Plusieurs filles issues de milieux bourgeois m’ont en revanche expliqué être entrées dans la sexualité avec des filles. Surtout, certaines s’affichent comme des couples de filles, y compris à l’école ou sur Instagram. Elles ne s’identifient jamais comme lesbiennes. Aucune. A leurs yeux, c’est péjoratif. Elles se disent que si elles passent pour lesbiennes, les garçons ne voudront plus d’elles.

    Vous notez que la notion de consentement est très présente dans tous les milieux.

    L’école, même si elle participe aussi à la reproduction du genre, a beaucoup fait sur la question du consentement, très intériorisée chez les garçons comme chez les filles. Ceci dit, la question du consentement était déjà posée depuis longtemps à travers l’idée qu’une fille « bien » doit faire attendre les garçons, et que le garçon doit attendre qu’elle soit « prête »… Il y a déjà bien une vieille histoire de consentement dans cette transaction. Mais alors comment savoir où est le consentement réel ? Les filles disent à un moment « je suis prête ». Mais elles ne disent pas, contrairement aux garçons, « j’ai envie ». Dans toute cette négociation avec elles-mêmes, avec ce qu’on attend d’elles socialement, la question de leur propre désir passe après. D’abord il y a l’amour, la respectabilité sexuelle… Les enquêtes de grandes échelles sur la sexualité montrent d’ailleurs que les femmes devenues adultes sont très nombreuses à regretter leur « première fois » : ce n’était pas la bonne personne, c’était trop tôt…

    Comment se passe la rupture, chez ces jeunes couples ?

    Elle peut être synonyme de chagrin et de perte pour celui qui est quitté. Le chagrin peut prendre la forme de la colère de manière plus acceptée chez les garçons. Une partie de la conjugalité reste construite sur l’idée d’appropriation des filles par les garçons, et quand elles les quittent, ils peuvent continuer à se sentir propriétaires d’elles, à les insulter, à se sentir avilis si elles couchent avec d’autres. Mais une chose surprend souvent les jeunes quand ils rompent, c’est de ne rien ressentir, à part le monde qui s’ouvre à nouveau. Les garçons, plus que les filles, évoquent le sentiment d’enfermement conjugal, sans doute aussi parce qu’il est plus légitime pour eux de parler du couple comme d’un problème. Je pense qu’en réalité, beaucoup de filles se sentent enfermées elles aussi, mais ne le formulent pas ainsi. Et par ailleurs, pour elles, la rupture est plus coûteuse. D’une part parce qu’elle peut être l’occasion d’une décharge de violence de la part des garçons. Et de l’autre parce que, « seules », en dehors de tout lien d’appropriation, elles sont à nouveau exposées au stigmate de la "pute".