• Au moins 36 morts et 85 blessés dans une collision de trains en Grèce France Inter

    La presse grecque fait état d’une enquête en cours mettant en cause la #privatisation des trains grecs, rachetés par un investisseur italien pendant la crise : cette enquête montre une drastique réduction du personnel de sécurité et d’entretien des rails

    Mardi soir, un train de marchandises et un train de passagers sont entrés en collision frontale dans le centre de la Grèce. Le bilan, encore provisoire, est de 36 morts et des dizaines de blessés. Les causes de l’accident sont encore inconnues.

    Le bilan est encore provisoire, mais il s’agit d’ores et déjà du plus gros accident ferroviaire de l’Histoire de la Grèce : au moins 36 personnes sont mortes, et 85 autres ont été blessées (dont 60 hospitalisées), mardi soir, dans une collision entre un train de marchandises et un train de passagers. La collision a eu lieu au nord de la ville de Larissa, dans le centre du pays, peu avant minuit.

    Le choc frontal entre le train de passagers qui venait de Thessalonique et se dirigeait vers Athènes d’une part, et le train de marchandises qui faisait le chemin en sens inverse d’autre part, a été d’une extrême violence. Les premiers wagons des deux trains ont été broyés, plusieurs autres ont pris feu, et un wagon rempli de passagers est resté des heures durant suspendu au-dessus d’un ravin.
    . . . . . .

    Source : https://www.radiofrance.fr/franceinter/au-moins-32-morts-et-85-blesses-dans-une-collision-de-trains-en-grece-74

  • Escalade de métal lourd
    http://carfree.fr/index.php/2023/03/01/escalade-de-metal-lourd

    Un article récent du journal Le Monde fait état de l’inflation galopante du nombre et de la taille des #SUV (sport utility vehicles) sur la voie publique et de la Lire la suite...

    #Destruction_de_la_planète #Fin_de_l'automobile #Insécurité_routière #Pollution_automobile #Réchauffement_climatique #4x4 #action_directe #actions #critique #dégonflisme

  • Cryptomonnaies : le capitalisme miné par la spéculation

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/02/25/cryptomonnaies-le-capitalisme-mine-par-la-speculation_521784

    En novembre dernier, la société #FTX, la deuxième plate-forme mondiale d’échange de cryptomonnaies, a été déclarée en faillite. Son patron et fondateur, #Sam_Bankman-Fried, devenu multimilliardaire en quelques années et présenté jusque-là comme un génie de la #finance_2.0 par une partie du gotha capitaliste, a été arrêté de façon spectaculaire aux Bahamas, où sa société était immatriculée. En quelques mois, c’est tout le secteur des cryptomonnaies qui s’est lui-même effondré comme un château de cartes, à l’instar de la plus connue d’entre elles, le bitcoin.

    L’ensemble des actifs placés dans les différentes #cryptomonnaies (ou crypto-actifs), dont l’apparition en tant que marché attirant une masse significative de capitaux avides de placements très rentables remonte à une dizaine d’années, a atteint son pic à l’automne 2021, à 2 900 milliards de dollars. Une somme certes astronomique, mais qui ne représentait alors que 0,4 % de l’ensemble des actifs financiers dans le monde. Un montant en outre très largement revu à la baisse depuis l’effondrement de la valeur du #bitcoin et plusieurs scandales retentissants. Mais ce secteur n’en est pas moins un révélateur des tendances générales de la #financiarisation et de la décomposition de l’économie capitaliste. Un scandale après d’autres, révélateur du Far West financier Arrêté, puis libéré après avoir versé une caution de (...)

    #capitalisme #crise

  • Pour la fin de l’impunité
    http://carfree.fr/index.php/2023/02/24/pour-la-fin-de-limpunite

    « Nous mettrons fin à l’impunité de ces dangereux pourfendeurs de la route » a déclaré triomphalement le ministre des transports, annonçant l’introduction prochaine de l’obligation du port du casque à #Vélo, Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #cyclistes #enfants #humour #italie #marche #piétons #politique #relations_cyclistes-automobilistes

  • Tencent devient le plus gros actionnaire de l’éditeur de jeux vidéo français Don’t Nod
    https://siecledigital.fr/2023/02/20/tencent-devient-le-plus-gros-actionnaire-de-lediteur-de-jeux-video-fra

    La société française de jeux vidéo Don’t Nod vient de boucler, le 17 février, une augmentation de capital d’un montant de 46 millions d’euros. Tencent qui était déjà entré au capital de la pépite française a investi plus de 35 millions d’euros, portant ses parts dans la société de 22 à 42 %. L’entreprise chinoise est désormais le principal actionnaire de l’entité.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #tencent #don_t_nod #actionnariat #finance #acquisition

  • La crise actuelle de l’économie capitaliste et ses origines

    #conférenceLO #archiveLO (22 février 2013)

    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/la-crise-actuelle-de-l-economie

    Sommaire :

    Introduction

    Les crises du capitalisme : de la période de la « #libre_concurrence » à celle de la domination des monopoles
    – Crises et expansions : le mode de fonctionnement du #capitalisme
    – La domination des #monopoles et l’impérialisme
    – D’une guerre mondiale à l’autre : la première période de convulsions de l’#impérialisme

    L’économie capitaliste depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 1970 : de la reconstruction à la #financiarisation
    – La béquille des États pour reconstruire l’économie
    – Le tournant des années 1970
    – La #crise_de_1974 et l’intervention des États

    D’une crise à l’autre, le capitalisme financier toujours plus parasitaire
    – Ces capitaux qui cherchent à s’investir partout sauf dans la production
    – Le règne de la spéculation
    – Une #économie de crédits et d’endettements fondée sur le socle de l’endettement des États

    La crise de 2008 et ses conséquences
    – De la #spéculation sur l’#immobilier aux #États-Unis à la crise de l’euro
    – Les contradictions de la situation économique actuelle

    #marxisme #crise_économique #concentration_du_capital #trotsky #Rosa_Luxemburg #réformisme #révolution_prolétarienne #révolution_sociale #réformisme #chômage

  • Combattre le capitalisme, une nécessité matérielle et politique (#éditorial LO du 20 février 2019)

    ...la #crise_économique s’approfondit. Les #injustices et les #inégalités explosent, parce que la classe capitaliste est de plus en plus rapace et aveuglée par la #recherche_du_profit. Et toute l’#économie est gangrenée par la #finance.

    #Emploi, #salaire, #retraite, #logement, #garde_des_enfants, #déserts_médicaux, #transports_publics, prise en charge des handicapés ou des personnes âgées dépendantes : le gouvernement est incapable d’apporter la moindre solution à des problèmes élémentaires et quotidiens.

    Il est également incapable d’enrayer les catastrophes climatiques et humanitaires qui menacent la société. Et il l’est tout autant pour contrer la montée des #idées_réactionnaires et le #délitement_moral de la société qui sont alimentés par le repli sur soi, la misère et la marginalisation sociale. Cela a de graves conséquences, car les forces politiques les plus réactionnaires prêtes à s’appuyer sur les pires préjugés sont à l’œuvre, avec l’ambition de prendre la place de partis politiques discrédités.

    Si elles parviennent au pouvoir, ces forces se porteront au secours de l’ordre bourgeois, en commençant par s’en prendre aux immigrés, avant d’attaquer l’ensemble du monde du travail.

    Pour les travailleurs, lutter pour leurs intérêts matériels ne peut suffire. Il faut aussi lutter contre le système capitaliste, porteur de bien d’autres menaces. Lever le drapeau de l’#émancipation_sociale, c’est-à-dire d’une société débarrassée de la dictature du #grand_capital, doit être leur perspective.

    Tous les jours, des travailleurs sont amenés à se défendre contre le #grand_patronat. Il faut que leur combat devienne collectif : le combat de la #classe_ouvrière contre la #classe_capitaliste. L’aboutissement doit en être le renversement de ce système capitaliste qui empoisonne la société.

    #révolution_sociale #capitalisme #crise_climatique #grande_bourgeoisie #parasitisme

  • Stoltenberg appelle à « ne pas faire la même erreur avec la Chine » qu’avec Moscou
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/stoltenberg-appelle-ne-pas-faire-la-meme-erreur-avec-la-chi

    AFP parue le 18 févr. 2023 - 10h00

    Le chef de l’Otan, Jens Stoltenberg, va appeler samedi les Occidentaux à « ne pas faire la même erreur avec la Chine » qu’avec la Russie, qui a créé des liens de dépendance énergétique avec l’Europe.

    #fin_de_la_mondialisation

  • G. Amiel de Menard - L’état d’exception permanent, le NéoLibéralisme a le gout du sang pardem
    Les processus démocratiques, même formels, sont désormais en trop pour les classes dominantes occidentales.

    https://www.youtube.com/watch?v=Z2zMrz22L4s

    L’Etat d’exception a instrumentalisé le terrorisme, la Covid, la guerre et maintenant la crise écologique.
    Il ne s’agit pas de faire face à ces problèmes, mais de trouver des justifications pour lever l’état de droit.

    Comprendre pourquoi est l’objet de cette réflexion.

    #démondialisation #néolibéralisme #capitalisme #violence #démocratie #économie #france #finance #travail #politique #inégalités #libéralisme #crise_financière #crise_économique #crise #pardem #terrorisme #Covid #guerre #co2

  • L’Unione europea finanzia un nuovo centro di detenzione a Lipa, in Bosnia ed Erzegovina

    A pochi chilometri dal confine croato è sorta una nuova struttura di detenzione amministrativa per “facilitare” i rimpatri dei migranti che transitano lungo questo snodo di rotta balcanica. Per il commissario europeo Várhelyi, sostenitore del nuovo progetto, si tratterebbe di “falsi richiedenti asilo”. Cade il velo sul vero scopo di Lipa

    L’Unione europea ha finanziato un nuovo centro di detenzione nel campo di Lipa, in Bosnia ed Erzegovina. A pochi chilometri dal confine con la Croazia, la nuova struttura è stata costruita per facilitare i rimpatri dei migranti che transitano lungo questo pezzo di rotta balcanica. La conferma arriva ad Altreconomia dal Rappresentante speciale dell’Ue in Bosnia, Ferdinand Koenig. La costruzione dell’eufemisticamente definito “Temporary retention facility”, spiega Koenig, si sarebbe resa necessaria perché la struttura di detenzione amministrativa più vicina a Lipa è a Sarajevo Est, in località Lukavica, a 300 chilometri di distanza. Troppi per l’obiettivo europeo di bloccare i “falsi richiedenti asilo” -come li ha definiti il commissario europeo per il vicinato e l’allargamento, Olivér Várhelyi, a fine novembre 2022– al confine con la Croazia e poi organizzare rapidi rimpatri verso i Paesi d’origine.

    Arrivando da Bihać, la città più vicina a Lipa, la nuova struttura è stata costruita all’inizio del centro al posto del campetto di pallone. L’ufficio della delegazione Ue in Bosnia sottolinea come “l’unità di detenzione” sia separata dal centro da un “corridoio sicuro e da un ingresso indipendente” e la costruzione sia stata “agevolata” dal Centro internazionale per lo sviluppo delle politiche migratorie (Icmpd), un’organizzazione fondata nel 1993 su iniziativa di Austria e Svizzera e che opera in oltre 90 Paesi ed è molto attiva sul tema delle gestione delle frontiere (l’avevamo già “incontrata” in progetti riguardanti la guardia costiera tunisina). Questa avrebbe provveduto ad appaltare i lavori di costruzione della struttura. Non è dato sapere quale sia l’azienda né l’importo totale della costruzione: l’Icmpd ha riferito infatti ad Altreconomia che queste informazioni sono riservate. “Al termine dei lavori -risponde l’Icmpd- la gestione del centro sarà affidata al Servizio per gli affari degli stranieri (Sfa) del ministero della Sicurezza bosniaco”. Una gestione che prevede “uno staff dedicato e procedure operative standard chiare in linea con le norme internazionali in materia di migrazione” e che prevede un periodo di detenzione di “massimo 72 ore” prima del trasferimento al centro di Lukavica.

    Così il “centro multiuso” di Lipa, costruito sulle macerie di quello andato a fuoco nel dicembre 2020, svela il suo “vero” obiettivo: confinare, arrivando anche alla detenzione, per poi respingere. Come già raccontato dalla rete RiVolti ai Balcani nel report “Lipa, il campo dove fallisce l’Europa”, pubblicato nel dicembre 2021, il centro è distante due chilometri dalla strada statale asfaltata e a 24 chilometri da Bihać e da servizi essenziali come ospedali, poste, scuole, stazioni, supermarket o altre infrastrutture: un “confinamento di fatto” rispetto a cui il nuovo step della detenzione amministrativa è una finalità che secondo Gianfranco Schiavone, presidente del Consorzio italiano per i rifugiati (Ics) di Trieste è “solo apparentemente contrastante con le finalità iniziali ma in realtà già occultate nella iniziale indeterminatezza giuridica con cui il campo è sorto e si è sviluppato”. Non è nota la capienza di questa nuova struttura, si sa però che il Centro di Lipa, all’8 febbraio di quest’anno, “ospitava” appena 128 persone su una capacità di 1.500 (uomini, donne e minori). Ma l’aumento delle persone transitate lungo la “rotta balcanica” nel 2022 ha allarmato, nuovamente, le istituzioni europee.

    Il commissario Várhelyi a fine novembre 2022 ha dichiarato appunto che “i falsi richiedenti asilo devono essere detenuti fino al loro ritorno nei Paesi d’origine” annunciando “un nuovo progetto pilota da 500mila euro con la Bosnia ed Erzegovina”. In questo quadro gioca un ruolo fondamentale anche l’Organizzazione mondiale per le migrazioni (Oim), in primo piano anche a Lipa. La capo missione nel Paese e coordinatrice dell’area dei Balcani occidentali, Laura Lungarotti, ha scritto ad Altreconomia che l’Oim non è coinvolta né nella gestione né nella costruzione della struttura di detenzione “vista la (nostra) politica di ricerca di alternativa alla detenzione amministrativa” e che la parola detenzione “è stata erroneamente messa nello stesso annuncio”, riferendosi al comunicato stampa in cui Várhelyi presentava il progetto. L’organo delle Nazioni Unite si occupa invece di tutto ciò che riguarda i rimpatri volontari assistiti. Anche con riferimento al centro multiuso di Lipa, Lungarotti ha detto che Oim starebbe “devolvendo sempre più responsabilità al Servizio stranieri”. Pur senza essere coinvolta in primo piano rispetto alla nuova struttura e ai rimpatri forzati, l’Organizzazione assiste però lo Sfa nelle procedure di rimpatrio forzato. “Sarà effettuato un counseling continuo prima della partenza -le parole di Lungarotti- nel qual caso volessero poter rientrare volontariamente e anche altro supporto di salvaguardia dei diritti umani nel corso di tutto il processo”. Il diritto d’asilo in Bosnia ed Erzegovina, però, dati dell’Alto commissariato delle Nazioni Unite per i rifugiati (Unhcr), è un ologramma. Nel 2022 sono state registrate appena 149 richieste d’asilo, con 12 riconoscimenti di protezione con un tempo medio di analisi delle domande di 306 giorni. Quasi un anno, con scarsissime possibilità di ottenere una regolarizzazione: un elemento ormai consolidato.

    La costruzione di un centro di detenzione nasce come secondo tassello della strategia europea per “delegare” le espulsioni a Paesi terzi. Il primo passo è stata l’implementazione di accordi con i Paesi d’origine verso cui “rimandare” le persone. Caso di scuola è il Pakistan. Il 31 luglio 2022, con grande enfasi mediatica, un volo di linea con a bordo due persone residenti sul territorio bosniaco senza regolare permesso di soggiorno è atterrato a Islamabad. È stata la prima operazione di espulsione a seguito della firma di un’intesa con il governo pakistano del 23 luglio 2021, sempre su “mandato” delle istituzioni europee. “Di fatto è stata posta come prerequisito al Paese balcanico per entrare nell’Ue la sottoscrizione di accordi con Paesi terzi per facilitare le espulsioni dei migranti. È un tassello fondamentale -aveva spiegato allora ad Altreconomia la ricercatrice Gorana Mlinarevic-. Anche perché per diverse nazionalità, come quella pakistana, questo rappresenta l’unico modo per l’Ue di rimpatriare le persone. E Bruxelles lo sa bene”. Anche in quest’ottica a livello europeo qualcosa si muove: a inizio febbraio 2023, il nuovo direttore di Frontex, Hans Leijtes, ha fatto visita proprio al ministro dell’Interno del Pakistan per rafforzare la cooperazione con il Paese.

    L’Ufficio della delegazione Ue in Bosnia ed Erzegovina sottolinea nella sua risposta ad Altreconomia come “il governo bosniaco deve rafforzare le sue capacità e adottare tutte le misure necessarie per gestire efficacemente il centro di Lipa nel pieno rispetto dei diritti fondamentali, della legislazione nazionale e degli standard internazionali, anche per quanto riguarda lo screening e la registrazione, la protezione delle persone vulnerabili e la detenzione”. Un altro ologramma.

    https://altreconomia.it/lunione-europea-finanzia-un-nuovo-centro-di-detenzione-a-lipa-in-bosnia

    #Lipa #Bosnie-Herzégovine #route_des_Balkans #Balkans #asile #migrations #réfugiés #financement #UE #EU #Union_européenne #externalisation #renvois #Temporary_retention_facility #détention #rétention #détention_administrative #International_Centre_for_Migration_Policy_Development (#ICMPD) #Lukavica #OIM #IOM #expulsions

  • SPD Berlin : Niemand will den ersten Stein auf Franziska Giffey werfen
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/nach-der-wahl-spd-berlin-niemand-will-den-ersten-stein-auf-franzisk

    Tout le monde dit que le parti socialdémocrate a perdu les élections municipales à Berlin. Mauntenant on commence à se demander pourquoi et â qui faire porter la rsponsabilité pour le désastre J’ai l’impression que nous avons vu tout au long de l’année passée des choses plus grandes qu’un scrutin régional.

    Cette situation a sans doute contribuée aux choix des électeurs.

    On se demande alors qui seront nos interlocuteurs à la tête des institutions de la ville, qui décidera sur l’attribution de subventions et quelle place occuperont encore les initiatives et associations citoyennes qui travaillent depuis six ans avec le gouvernement de gauche.

    15.2.2023 von Elmar Schütze - Auch Tage nach der Wahlschlappe sind bei der Berliner SPD noch viele Fragen offen. Unter anderem die nach der Zukunft der Partei- und Regierungschefin.

    An Position eins im bekannten rot-grün-roten Trott oder in Juniorpartnerschaft mit der Wahlsiegerin CDU? Die Berliner SPD nach der Wiederholungswahl tendiert Richtung Weiter-so. „Ich würde sagen, dass es schon eine klare Tendenz gibt für die Fortsetzung. Aber es wird natürlich auch sehr ernst genommen, dass wir einen Wahlsieger haben, der deutlich vor uns liegt“, sagt die Parteivorsitzende und Regierungschefin Franziska Giffey. Und wie steht es um sie selbst? „Meine Partei hat mir im Bundesvorstand Rückendeckung gegeben, und der Landesvorstand hat das auch getan“, sagt sie. Okay, das wollen die Chefs – doch was will die Partei?

    Sicher ist: Franziska Giffey ist in der Partei nicht unumstritten. Schon als sie 2020 zusammen mit Raed Saleh Vorsitzende wurde, gab es Kritik. Die Funktionärsebene der Berliner SPD ist im Bundesvergleich eher links. Da traf Giffey mit ihrer oft konservativen Haltung in Verkehrs-, Bau-, Innen- und Migrationspolitik auf Vorbehalte. Diese schienen sich zuletzt gelegt zu haben. Nach dem Motto: Wenn, dann kann es nur gemeinsam gehen.

    Doch dann kam das Wahlergebnis mit historisch schlechten 18,4 Prozent – und mit nur 105 Stimmen Vorsprung vor den Grünen. So wacklig war der Sessel im Roten Rathaus noch nie. Die Strategie, die bürgerliche Giffey vor die Koalition mit Grünen und Linken zu spannen, um diese zu befrieden, ist – fast – gescheitert. Es entstand nie das Bild eines Giffey-Senats, sie selbst hat kaum Amtsbonus, wird trotz aller Bemühungen nicht so recht als Landesmutter wahrgenommen. Wie kann es jetzt also weitergehen?

    Es ist nicht einfach, aus der Partei Stimmungen zu Franziska Giffey herauszufiltern. Niemand will den ersten Stein werfen, zumindest nicht frontal auf die Chefin. Natürlich gibt es Hinweise, doch noch sind sie oft diffus.

    Im SPD-Kreisverband Mitte sitzen traditionell besonders scharfe Kritiker der Parteispitze. Am Montag meldete sich die Vizevorsitzende von Mitte, Julia Plehnert, im Tagesspiegel zu Wort: „Wenn man derartig abstürzt, geht es nicht darum, ob man ein Zehntel vor oder hinter den Grünen landet.“ Sie forderte: „Man muss dann Konsequenzen ziehen.“ Okay, aber meint sie damit Giffey?

    Und da ist der bekannt kritische Kreisverband Tempelhof-Schöneberg, Heimat des von Giffey und Saleh abgesägten früheren Regierungschefs Michael Müller. Von dort ist zu hören, dass Giffey nach dem schlechten Wahlergebnis keine Legitimation mehr habe, die Partei in die bevorstehenden Sondierungsgespräche mit der CDU zu führen. Stattdessen könne man sich an dieser Stelle Kevin Kühnert vorstellen, Generalsekretär der Bundespartei – und Mitglied in Tempelhof-Schöneberg.

    Doch wie das so ist mit Gerüchten: Sie werden auch schnell abgetan. So heißt es von Vertretern des linken Flügels, der Name Kühnert in diesem Zusammenhang sei eine „Ente“. Viel wichtiger sei doch, dass sich die linken Sozialdemokraten seit Monaten sehr diszipliniert verhalten und Giffey in Frieden gelassen hätten. Das habe selbst dann gegolten, als diese immer wieder die Enteignung großer Immobilienunternehmen abgelehnt habe. Dabei gebe es einen Parteitagsbeschluss pro Enteignung.

    Dies geschah übrigens auf genau jenem Parteitag im Juni vergangenen Jahres, als die Delegierten ihr Führungsduo auf offener Bühne zerlegten. Giffey und Saleh erhielten bei ihrer Wiederwahl nicht einmal 60 Prozent der Stimmen.
    Berliner SPD-Innenpolitiker Schreiber: aus dem Parlament geflogen – und dennoch loyal

    Viele SPDler erinnern sich mit Schrecken an diesen Tag. Dazu gehört der langjährige Parlamentarier Tom Schreiber, ein emsiger Arbeiter mit engen Kontakten zu Polizei und Feuerwehr, der immer loyal zu Regierungschefin Giffey und Fraktionschef Saleh stand. Jetzt ist der Innenpolitiker bei der Wiederholungswahl, für die seine Partei verantwortlich gemacht wird, aus dem Abgeordnetenhaus geflogen. Nach 16 Jahren. Doch im Gespräch mit der Berliner Zeitung bleibt sich Schreiber treu: „Das Zauberwort ist Geschlossenheit bei Partei und Fraktion. Sonst kann man es gleich lassen.“

    Und manchmal wird es ganz kurios. So wurde bei Spiegel online allen Ernstes Giffeys Vorgänger Michael Müller gefragt, ob er jetzt womöglich zurückkomme. „Das wäre ja absurd“, sagte der. Immerhin.

    @Berlin #politique #élections

    • Warum die Berlin-Wahl Kleinparteien in Existenzangst stürzt - WELT
      https://www.welt.de/politik/deutschland/article243247895/Warum-die-Berlin-Wahl-Kleinparteien-in-Existenzangst-stuerzt.html
      Les partis politiques allemands sont subventionnés en fonction du nombre de voix.

      Laut der aktuellsten Fassung des Datenhandbuchs der Geschichte des Deutschen Bundestags von 2022 erhalten die Parteien – egal ob bei Bundes-, Landes- und Europawahlen – für jede der ersten vier Millionen erhaltenen Stimmen 1,08 Euro. Ab Stimme 4.000.0001 gibt es 89 Cent. Das gilt für Erst- wie auch für Zweitstimmen. Die Mittel aus der staatlichen Parteienfinanzierung steigen jährlich. Auf Landesebene fließt aber nur Geld, wenn eine Partei mindestens ein Prozent aller Stimmen erhalten hat (im Bund liegt die Grenze bei 0,5 Prozent) – das schaffen nur die wenigsten.

      1.22 Staatliche Parteienfinanzierung, Stand: 31.3.2022
      https://www.bundestag.de/resource/blob/196134/51ecb1d2f7f1bf56bca1d18b3d3823f9/Kapitel_01_22_Staatliche_Parteienfinanzierung-data.pdf

      Nach der Grundsatzentscheidung des Bundesverfassungsgerichts zur staatlichen Parteienfinanzierung vom 9. April 1992 (BVerfGE 85, S. 264 ff.) wurde die staatliche Parteienfinanzierung zuletzt mit Wirkung ab 1. Januar 1994 im Parteiengesetz (PartG) neu geregelt (BGBl. I S. 149; vgl. auch Bundestags-Drucksache 12/5774). Die bis dahin praktizierte Wahlkampfkostenerstattung für die einzelnen Wahlen auf Bundes- und Länderebene wurde abgelöst durch eine allgemeine Teilfinanzierung.

      Gemäß § 18 Abs. 1 Parteiengesetz erhalten die Parteien jährlich staatliche Mittel zur Finanzierung der ihnen allgemein nach dem Grundgesetz obliegenden und im Parteiengesetz konkretisierten Tätigkeiten. Der Gesamtbetrag der Mittel ist durch eine „absolute Obergrenze“ beschränkt (§ 18 Abs. 2 PartG), die seit 2013 einer jährlichen Anpassung nach Maßgabe eines durch das Statistische Bundesamt ermittelten spezifischen Preisindexes unterliegt Für 2022 beläuft sich die absolute Obergrenze auf 205.050.704 Euro, wobei hier ein gesetzlicher Erhöhungsschritt (für 2018 auf 190.000.000 Euro) einbezogen worden ist, dessen Rechtmäßigkeit derzeit noch Gegenstand eines Normenkontrollverfahrens vor dem Bundesverfassungsgericht ist.

      Maßstab für die Verteilung dieser Mittel ist die Verwurzelung der Parteien in der Gesellschaft. Die Verwurzelung wird zum einen am Erfolg gemessen, den eine Partei bei der jeweils letzten Europa- und Bundestagswahl und den jeweils letzten Landtagswahlen erzielt hat, zum anderen am Umfang der Zuwendungen natürlicher Personen, d. h. der Mitglieds- und Mandatsträgerbeiträge sowie rechtmäßig erlangter Spenden (§ 18 Abs. 3 Nr. 3 PartG). Anspruch auf staatliche Teilfinanzierung haben grundsätzlich nur diejenigen Parteien, die nach dem Wahlergebnis der jeweils letzten Europa- oder Bundestagswahl mindestens 0,5 % oder bei einer der jeweils letzten Landtagswahlen mindestens 1 % der abgegebenen gültigen Stimmen für ihre Listen erreicht haben (§ 18 Abs. 4 PartG). Weitere Voraussetzung ist die fristgerechte Vorlage des jeweils letztfälligen, den gesetzlichen Vorschriften entsprechenden Rechenschaftsberichts (§ 19a Abs. 1 und 3 PartG; vgl. dazu Kapitel 1.23).

      Für jede anspruchsberechtigte Partei werden zunächst für die bei den jeweils letzten Europa-, Bundestags- und Landtagswahlen insgesamt erzielten gültigen Stimmen je Stimme bis zu einer Gesamtzahl von vier Mio. Stimmen ein Betrag von (für 2022) 1,08 Euro sowie für jede weitere Stimme 0,89 Euro in Ansatz gebracht (seit 2017 dynamisierter „Wählerstimmenanteil“, § 18 Abs. 3 PartG). Für die von natürlichen Personen gewährten Zuwendungen wird bis zu einer Gesamthöhe von 3.300 Euro je Person und Jahr ein Betrag von 0,45 Euro je Euro angesetzt („Zuwendungsanteil“, § 18 Abs. 3 Satz 1 Nr. 3 PartG). Wegen des aus Art. 21 Abs. 1 Grundgesetz abgeleiteten Verbots einer überwiegend staatlichen Parteienfinanzierung darf die staatliche Finanzierung bei der einzelnen Partei die Summe ihrer jährlich selbst erwirtschafteten Einnahmen nicht überschreiten („relative Obergrenze“, § 18 Abs. 5 Satz 1 PartG). Gegebenenfalls ist die staatliche Teilfinanzierung der betreffenden Partei auf diesen Betrag zu beschränken. Soweit die sich aus dieser Berechnung ergebenden einzelnen Förderbeträge in der Summe die „absolute Obergrenze“ überschreiten, sind diese Förderbeträge schließlich proportional zu kürzen (§ 19a Abs. 5 Satz 2 PartG).

      Für die Durchführung der Vorschriften über die staatliche Parteienfinanzierung und die Sanktionierung von Verstößen gegen das Parteiengesetz ist der Präsident bzw. die Präsidentin des Deutschen Bundestages als mittelverwaltende Behörde zuständig.

      Parteien, die nach ihren Zielen oder dem Verhalten ihrer Anhänger darauf ausgerichtet sind, die freiheitliche demokratische Grundordnung zu beeinträchtigen oder zu beseitigen oder den Bestand der Bundesrepublik Deutschland zu gefährden, sind von der staatlichen Finanzierung ausgeschlossen (Art. 21 Abs. 3 Satz 1 GG).

      #élections #Allemagne #Berlin #politique #finances

  • Pour grignoter 15 petits milliards par an, au lieu de saccager les retraites en faisant la poche des travailleurs, il suffit de prendre l’argent là où il est.

    Une piste, soufflée par Les Échos :

    Pourquoi tous les milliards [des #compagnies_pétrolières — plus de 200 milliards d’euros pour les majors occidentales l’an dernier] ne vont-ils pas où ils devraient aller ?

    Pour le moment, ces parasites multimilliardaires, ne sachant que faire de leur cagnotte amassé sur le dos des travailleurs, ils ne font pas seulement qu’ordonner à leur majordome Macron le pilonnage des retraites pour financer de nouvelles pluies de milliards à leur profit… ils s’occupent tranquillou de racheter leurs propres actions :

    Les #entreprises européennes ont quasi doublé les montants consacrés à l’acquisition de leurs propres titres l’an dernier, à 161 milliards d’euros. En France aussi, les sociétés du #SBF 120 ont signé une année exceptionnelle, avec plus de 27 milliards d’euros de #rachats_d'actions.

    (Les Échos)

    #réforme_des_retraites #bourgeoisie #parasitisme #super-profits #capitalisme #financement_des_retraites #profits #investissements

  • Ils ont du #pétrole et une seule idée : enrichir leurs #actionnaires
    En 2022, les cinq premiers #groupes_pétroliers occidentaux ont totalisé 180,5 milliards de dollars de #profits. Un record historique. Plutôt que d’investir dans les #énergies #renouvelables et de préparer l’avenir, ils préfèrent reverser l’essentiel à leurs actionnaires. Cette position de rente ne peut que relancer le débat sur le rôle des #majors_pétrolières.

    Martine Orange
    8 février 2023 à 19h01

    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/080223/ils-ont-du-petrole-et-une-seule-idee-enrichir-leurs-actionnaires

    EnEn temps normal, les cinq premiers grands groupes pétroliers mondiaux (#ExxonMobil, #Chevron, #Shell, #BP et #Total) auraient sans doute plastronné. Au vu des circonstances, ils ont préféré faire #profil_bas. En ces temps de #crise_énergétique qui malmène #finances_publiques, entreprises et ménages, leurs profits ne peuvent que relancer le débat sur leur conduite : en 2022, ces cinq premiers groupes ont totalisé ensemble 180,5 milliards de dollars, soit 100 milliards de dollars de plus qu’en 2021, année déjà considérée comme #exceptionnelle.

    Et ces profits auraient été encore plus élevés si des opérations comptables n’étaient venues lisser les comptes. Total ainsi a enregistré un bénéfice comptable net ajusté de 36,2 milliards de dollars. Après la prise en compte de ses désinvestissements en Russie (15 milliards de dollars), son bénéfice est ramené à 20,5 milliards de dollars.

    Jamais dans leur histoire récente, les majors du Big Oil n’avaient enregistré des résultats aussi colossaux. En 2011, année où le prix du baril avait dépassé les 120 dollars, leurs profits s’élevaient à 140 milliards. Shell d’ailleurs le reconnaît : le groupe a enregistré un résultat historique (39,8 milliards de dollars), le plus élevé en 115 ans !

    À eux seuls, ces chiffres résument la folie du moment. La crise énergétique, les tensions géopolitiques, la guerre en Ukraine sur fond de crise climatique se traduisent par des déplacements financiers colossaux et une accumulation encore plus gigantesque de capitaux entre quelques mains qui mettent à profit leur position de rente, sans qu’aucun facteur redistributif ne vienne les contrarier. Un pognon de dingue, pour reprendre l’expression désormais consacrée, est accaparé au détriment de tous à court et long terme.

    Si le ministre des finances français Bruno Le Maire ne sait toujours pas ce que veut dire des superprofits, la Maison Blanche le sait, qui en a tout de suite perçu le caractère politiquement explosif. « Il est scandaleux qu’Exxon réalise un nouveau record des profits pour les compagnies pétrolières occidentales, après que les Américains ont été forcés de payer des prix si élevés à la pompe au milieu de l’invasion de Poutine », a réagi un porte-parole de la Maison Blanche dans un mail, tout de suite après la publication des résultats d’ExxonMobil annonçant 55 milliards de dollars de profits.

    Une économie mondiale toujours plus dépendante des énergies fossiles
    Derrière ces chiffres effarants se cache déjà un premier constat accablant : en dépit des grands discours et des beaux engagements, l’économie mondiale est plus carbonée que jamais. Alors que 2022 a été marquée par nombre d’événements (tempêtes, inondations, vagues de chaleur, sécheresses) prouvant la réalité des dérèglements climatiques et l’urgence de la situation, rien n’a été fait pour tenter d’endiguer le recours aux énergies fossiles. Au contraire. La demande mondiale en pétrole, gaz, hydrocarbures continue d’augmenter : elle a dépassé désormais les 100 millions de barils par jour et devrait continuer à progresser cette année, selon l’Agence internationale de l’énergie.

    Mais face à ce rebond de la consommation, l’offre n’a pas suivi. Depuis plusieurs années, les groupes pétroliers et les pays producteurs ont opté pour une stratégie de la rareté, laquelle leur semble beaucoup plus rémunératrice et sûre que de pousser à la surproduction. L’effacement des approvisionnements pétroliers et gaziers russes, à la suite des sanctions adoptées par l’Occident en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a achevé de bouleverser les équilibres existants du secteur.

    L’Europe, la poule aux œufs d’or des pétroliers
    L’impréparation et la façon brouillonne dont les pays européens ont mis en œuvre ces sanctions contre Moscou, jusqu’alors l’un des premiers, voire le premier, fournisseurs de certains pays européens, a conduit à une surenchère entre ces derniers, ainsi qu’à une spéculation effrénée. Dans leurs présentations, les grands groupes mondiaux ne manquent pas de consacrer des mentions spéciales au continent européen : « le siphonnage massif de la prospérité en dehors de l’Europe », dénoncé par le premier ministre belge à l’automne, se retrouve en partie dans les comptes de résultats de ces cinq majors.

    L’Europe a été leur poule aux œufs d’or. Les profits exceptionnels de Shell sont tirés en grande partie de ces ventes de gaz naturel liquéfié à l’Europe, tout comme BP. ExxonMobil a multiplié par deux ses profits en Europe en un an. Plus grave : l’Union européenne, qui se veut le fer de lance de la transition écologique, a tourné le dos à ses propres engagements, a relancé dans la panique ses centrales à gaz, ses centrales à charbon, et construit à toute vitesse des terminaux pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL) et ainsi faire face aux ruptures provoquées par les sanctions à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Sans discuter les prix.

    La mise entre parenthèses des impératifs climatiques
    Cette volte-face n’a pas échappé aux majors pétrolières. Tous ces grands groupes ont tout de suite compris que le fameux signal-prix, censé être la corde de rappel économique pour contraindre la demande, n’existait pas dans un monde qui a soif d’énergie, et qui n’a d’autre solution que de se raccrocher aux énergies fossiles, faute d’alternatives.

    Dans leur présentation stratégique, les cinq majors prennent toutes note de ce revirement pour s’en réjouir. Ces dernières années, elles se posaient des questions existentielles, se demandant où était leur futur : elles avaient arrêté nombre de projets d’investissements dans l’exploration et la production, les jugeant trop risqués et pas assez rentables ; elles s’inquiétaient d’être bannies par les investisseurs et les marchés de capitaux pour non-conformité aux critères sociaux et environnementaux. Toutes ces craintes se sont volatilisées : les grands groupes pétroliers occidentaux affichent aujourd’hui une sérénité rarement vue depuis 2011, leur dernière grande année de réussite.

    Bien sûr, elles disent avoir encore des projets pour accompagner la transition écologique et développer d’autres énergies propres. ExxonMobil ne jure que par les techniques de production de l’hydrogène et la capture du carbone, entraînant tous ses concurrents sur ce chemin. Shell, qui n’a installé dans le monde que 2,2 GW d’énergies renouvelables, promet d’accentuer ses efforts dans ce domaine. Mais à côté, il y a les autres projets, ceux qui leur importent vraiment : les cinq projettent d’investir des dizaines de milliards de dollars dans les prochaines années pour relancer l’exploration et la production de gaz et de pétrole.

    Le revirement le plus spectaculaire est sans doute celui de BP. Depuis des années, les études du groupe britannique servent de référence pour l’ensemble du monde pétrolier. Il est le premier à avoir tiré la sonnette d’alarme sur la nécessaire transition écologique, le premier aussi à s’être montré le plus ambitieux dans ses objectifs de décarbonation. Tout s’est évanoui.

    Alors que BP s’était engagé auparavant à diminuer de 40 % ses productions pétrolières et gazières d’ici à 2030 afin de diminuer ses émissions et de s’engager dans une stratégie bas carbone, le président de BP, Bernard Looney, a annoncé le 6 février que tout était révisé. Au lieu de 40 % de baisse de ses émissions en 2030, il ne prévoit qu’une diminution de 25 % à cette date, l’objectif initial étant repoussé à 2050. Et même si le groupe promet d’augmenter de 8 milliards de dollars ses investissements dans les énergies renouvelables, il a décidé aussi d’investir fortement dans la production des énergies fossiles, en dépit des recommandations de l’Agence internationale de l’énergie d’arrêter les investissements dans ces énergies.

    Une taxation bien légère et pourtant contestée
    Car jamais cela n’a été aussi rentable. Un critère, cher aux investisseurs financiers, résume à lui seul la rente sur laquelle ils prospèrent : le retour sur les capitaux investis. Ce ratio a atteint des niveaux jamais vus dans une industrie lourde : 25 % pour Exxon, 20,7 % pour Chevron, 16,7 % pour Shell, 30,5 % pour BP, 28,2 % pour Total. Tous sont assis sur des montagnes de cash dépassant les 30 à 40 milliards de dollars. Une situation qui selon eux est appelée à durer au moins jusqu’en 2025. Car tous pensent que la situation sur les marchés pétroliers est appelée à rester durablement tendue, que la Russie ne reviendra pas, ou seulement par des subterfuges, sur les marchés mondiaux.

    Leurs superprofits ont donc toutes les chances de perdurer. Cela ne les empêche pas de se plaindre des « mauvaises manières » qui, selon ces cinq grands groupes, leur sont faites en Europe. Tous insistent sur « l’effort considérable » qu’ils font en raison des taxes et prélèvements qui leur ont été imposés par certains gouvernements européens et britannique, sans parler de la taxe instituée au niveau européen, sur leurs superprofits.

    ExxonMobil prétend que ces impositions lui ont coûté 1,8 milliard de dollars cette année ; Shell cite le chiffre de 2,2 milliards de dollars ; TotalEnergies de 1,7 milliard de dollars. Au nom de tous, ExxonMobil a engagé un procès pour contester la contribution décidée par la Commission européenne sur les superprofits. Compte tenu du flou juridique qui entoure cette décision, le groupe pétrolier a des chances de l’emporter.

    Attaqués de toutes parts par des forces politiques qui contestent ces profits excessifs au moment où les finances publiques sont mises à mal, les groupes pétroliers ont engagé un lobbying d’enfer et des escouades de juristes et de fiscalistes pour contrer les attaques et dissuader tout gouvernement qui serait tenté d’augmenter la fiscalité, même de façon exceptionnelle, sur leurs profits.

    Le ruissellement vers le haut de la rente pétrolière
    La question, cependant, risque de s’imposer à nouveau très vite dans nombre de pays. D’autant que les grands groupes vont avoir de plus en plus de mal à justifier l’utilisation de ces résultats exorbitants.

    Car que font-ils de ces profits colossaux ? Ils les reversent à leurs actionnaires. ExxonMobil a reversé 30 milliards de dollars à ses actionnaires, Shell 26 milliards, plus que ses dépenses d’investissement. Au total, les cinq grands groupes ont versé plus de 80 milliards de dollars sous forme de dividendes et de rachats d’actions en 2022. Ils se préparent à augmenter encore ces versements en 2023. Afin de s’attirer les bonnes grâces des marchés financiers, Chevron a annoncé un programme mammouth qui a même stupéfait Wall Street : le géant pétrolier s’est engagé à dépenser 75 milliards de dollars dans les prochaines années pour racheter ses propres actions. Ce qui n’est pas donner un grand signe de confiance dans ses activités ni même indiquer une vision d’avenir.

    À LIRE AUSSI
    Le monde financier face au changement climatique

    Distraire tant d’argent pour le seul bénéfice des actionnaires alors que l’on sait que la transition écologique va requérir des investissements gigantesques dans les prochaines années apparaît juste comme surréaliste. Ces sommes auraient pu être réinvesties dans d’autres projets d’énergie propre. Les dirigeants auraient pu aussi décider d’en conserver une grande partie pour créer des fonds susceptibles, le moment venu, de financer l’arrêt et le démantèlement de leurs actifs échoués. Car il y aura des dizaines de milliards d’actifs échoués dans ce secteur promis à plus ou moins long terme à entrer en voie d’extinction. Il aurait pu au moins essayer d’apporter des remèdes et des réparations aux pollutions et dégâts provoqués par leurs activités d’exploration et de production.

    Habitués depuis leur création à externaliser tous les coûts de leur activité sur la collectivité et à négliger l’intérêt général, ces grands groupes ne voient pas les raisons qu’il y aurait à changer. Ils poussent leur avantage tant que c’est possible, avant de laisser aux autres la charge de payer les ardoises finales. Des ardoises de plus en plus exorbitantes.

    • Relançons plutôt le débat sur le rôle de la classe capitaliste. Elle gagne des milliards en vendant des engins de mort et se frotte les mains à chaque bombe qui explose. D’autres profitent de la guerre pour spéculer sur le prix de l’énergie. Et d’autres encore espèrent que la guerre sera très destructrice pour vendre du béton et des matériaux de construction. C’est le mur du capitalisme qu’il faut abattre, pas seulement une de ses briques. Pour passer d’une société où tout est bon pour les profits d’une minorité infinitésimale de possédants parasites – y ­compris le pillage et le sang – à une société rationalisée par les producteurs eux-mêmes.

  • Le capitalisme : un système économique à l’agonie, un ordre social à renverser

    Cercle Léon Trotsky n°159 (22 février 2019)

    Le texte : https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/le-capitalisme-un-systeme-economique-lagonie-un-ordre-social-renvers

    Sommaire :

    La dynamique du capitalisme… et ses contradictions
    – Le travail humain, source de la valeur ajoutée
    – Le secret du #capital
    – La #reproduction_du_capital et ses #contradictions
    – La baisse du #taux_de_profit
    – Le capital, un produit collectif
    – La révolution sociale, une nécessité
    – L’#accumulation_du_capital… et de ses contradictions
    – Sans révolution sociale, la putréfaction continue

    Le #capitalisme aujourd’hui
    – Une courte phase de reconstitution des forces productives
    – Un #taux_de_profit restauré au détriment des travailleurs
    – La financiarisation de l’économie
    – La politique des banques centrales
    – L’#endettement général de la société… et ses conséquences
    – La #finance draine la plus-value créée dans la production
    – La flambée de la bourse et les #Gafam
    – La faiblesse des #investissements productifs
    – Baisse de la #productivité du travail
    – L’#intelligence_artificielle (#IA) et la fin du travail ?
    – La #Chine, moteur de la croissance mondiale ?
    – L’#informatique, nouvelle révolution industrielle ?

    La #révolution_sociale, seule voie pour sortir de l’impasse
    – Les forces productives sont plus que mûres pour le #socialisme
    – Réimplanter une #conscience_de_classe, reconstruire des partis révolutionnaires

    #lutte_de_classe #parti_ouvrier #parti_révolutionnaire #communisme #classe_ouvrière

  • Réforme des retraites — Ce que le gouvernement ne dit pas (Heu ?reka)

    https://www.youtube.com/watch?v=Wxp__MZgwAI

    0:00 - Retraites : un choix de société
    4:52 - Cotisations ou budget de l’état ?
    7:48 - Pkoi les dépenses restent stables ?
    8:22 - (On zoome sur la réforme proposée)
    10:28 - Re-Pkoi les dépenses restent stables ?
    13:35 - Déficit organisé par l’état ?
    17:13 - Deux scénarios : EEC vs EPR
    23:04 - Petit résumé
    24:13 - Les nombreuses hypothèses du modèle
    26:42 - A quoi sert réellement le modèle du COR ?
    29:02 - L’importance de l’hypothèse du taux de chômage
    31:00 - Les réserves des caisses de retraites

    Sources et erratum :
    ****************************************************
    La grande majorité des graphiques viennent de dernier rapport du COR : https://www.cor-retraites.fr/node/595
    Je m’inspire aussi de ce Thread : https://twitter.com/sebtixier/status...
    Et de cette vidéo par Osons Causer : https://youtu.be/DZTRIRAYIao


    #retraites #financement #pib #COR #économie

  • Davos, ce grand bordel, au sens littéral du terme.... L’opulence, l’arrogance, l’outrecuidance et l’indécence.

    Prostitutes gather in Davos for annual meeting of global elite - where demand for sexual services rockets during economic summit By Jack Newman for Mailonline
    https://www.dailymail.co.uk/news/article-11643585/Prostitutes-gather-Davos-annual-meeting-global-elite-demand-skyrockets.

    ⁃ Prostitutes report a surge in business during the annual gathering of leaders
    ⁃ Escorts are booked into delegates’ hotels alongside business executives
    ⁃ Sex workers dress in business attire and rub shoulders with the global elite


    Salome Balthus (pictured), a sex worker and writer, is staying at a hotel near Davos during the summit

    The global elite tackling the world’s greatest problems - including gender inequality -at the Davos summit are fuelling a surge in prostitution in the Swiss resort town.
    Demand for sex work skyrockets each year at the meeting of world leaders and business tycoons who jet in from all around the world to rub shoulders with each other.
    Escorts are booked into the same hotels as high-powered bosses and their employees during the five-day summit, which started on January 16.

    One sex worker named Liana said she dresses in business attire so she doesn’t stand out among the executives, despite prostitution being legal in Switzerland.

    She told Bild she regularly sees an American who visits Switzerland multiple times a year and is among the 2,700 conference attendees.

    Liana charges around €700 ($760) for an hour and €2,300 ($2,500) for the whole night, plus travel expenses.

    The manager of one escort service in Aargau, 100 miles away from the summit, says she has already received 11 bookings and 25 inquiries - and expects many more to follow this week.

    She told 20 Minuten: ’Some also book escorts for themselves and their employees to party in the hotel suite.’

    Salome Balthus, a sex worker and writer, posted on Twitter: ’Date in Switzerland during #WWF means looking at the gun muzzles of security guards in the hotel corridor at 2 a.m. - and then sharing the giveaway chocolates from the restaurant with them and gossiping about the rich...

    #Davos #wef #finance #exploitation #sexualité des #milliardaires

  • De l’Ecole alsacienne à Saint-Jean-de-Passy, ces lycées parisiens privés très bien dotés par rapport au public
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/01/18/de-l-ecole-alsacienne-a-saint-jean-de-passy-ces-lycees-parisiens-prives-tres


    Le lycée Saint-Jean de Passy, dans le 16ème arrondissement, à Paris, le 1 juin 2018. PHILIPPE LAVIEILLE / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

    ENQUÊTE Les établissements privés de la capitale disposent de plus d’heures d’enseignement rapportées au nombre d’élèves que leurs homologues du public, pour la filière générale du lycée. A l’inverse, les taux d’encadrement sont moins bons en primaire et au collège.

    Paris offre un exemple, à l’échelle d’une ville, des effets de la coexistence de l’enseignement public et de l’enseignement privé sous contrat, réunis sous la même bannière de l’éducation nationale mais soumis à des règles différentes. Les écarts de mixité sociale, dans un environnement très concurrentiel, en sont la manifestation la plus connue. Alors que, en transformant la plate-forme Affelnet, le rectorat de Paris a réformé en profondeur l’affectation des lycéens dans les établissements publics, pour les obliger à mélanger les élèves, les établissements privés, très sélectifs, ont conservé leurs propres procédures d’admission.

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Affelnet 2022 : les lycées publics parisiens gagnent en mixité sociale et scolaire
    Le cloisonnement des deux systèmes aboutit à d’autres divergences, moins connues. Le Monde a eu accès à une base de données interne à l’éducation nationale, dont l’analyse révèle d’importants écarts en termes d’allocation des financements de l’Etat au sein des établissements, selon qu’ils appartiennent au privé sous contrat ou au public. Ces chiffres confidentiels – que Le Monde n’a pu consulter que pour Paris – montrent que les moyens d’enseignement par élève, attribués par le rectorat, sont supérieurs dans les lycées généraux privés de la capitale à ceux de leurs homologues du public, à effectif et composition sociale équivalents.
    https://justpaste.it/897kq

    #école #école_privée

    • L’enseignement privé, des fonds publics et un tabou politique
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/11/08/l-enseignement-prive-des-fonds-publics-et-un-tabou-politique_6148954_3224.ht
      L’Etat finance l’école privée sous certaines conditions, et le respect de la carte scolaire n’en fait pas partie. Au début des années 1980, la contestation contre la loi Savary avait déclenché un mouvement sans précédent en faveur de « l’école libre ». Un traumatisme toujours présent.
      Par Violaine Morin, le 08 novembre 2022 à 11h00

      Il semble bien difficile, en 2022, de poser la question du #financement_de_l’école_privée sous contrat sans être accusé de remuer des souvenirs douloureux. Le député du Val-d’Oise Paul Vannier (La France insoumise) en a fait les frais, qui a tenté de déposer un amendement au projet de loi de finances 2023 proposant de « moduler le financement de l’école privée sous contrat à son respect de la carte scolaire ». La proposition vise à « fixer un outil pour mesurer la participation ou la non-participation des écoles privées à un objectif commun, celui de réduire les inégalités sociales et scolaires », explique l’élu.

      Dès la présentation en commission de son amendement, le député s’est vu répondre qu’il prenait le risque de rouvrir la « guerre scolaire ». Celle-ci a opposé pendant près d’un siècle les tenants de l’école laïque et les religieux, avant d’être ravivée en 1984. Un souvenir traumatique qui justifie que cette question ait « entièrement disparu du débat politique », selon Paul Vannier.

      Au printemps 1984, le ministre Alain Savary avait présenté son projet de grand « service public unifié et laïque de l’éducation nationale », promesse de campagne de François Mitterrand. Il prévoyait la création de structures locales qui auraient regroupé écoles privées et publiques. A l’époque, c’est surtout la décentralisation du système qui intéresse le gouvernement. « Mais le projet va être vécu comme une soumission des écoles privées aux obligations de la carte scolaire, même si c’est juridiquement impossible », souligne le juriste Bernard Toulemonde, qui avait participé aux négociations.

      En effet, la liberté du choix de l’instruction est protégée par une décision de 1977 du Conseil constitutionnel, qui l’a définie comme « principe fondamental reconnu par les lois de la République ». Il est donc constitutionnellement impossible d’obliger les parents à inscrire leurs enfants dans une école publique plutôt qu’une école privée. Le 24 juin 1984, néanmoins, près de 1 million de manifestants défilent dans Paris pour défendre « l’école libre », et contribuent à la démission du gouvernement de Pierre Mauroy, le 17 juillet 1984.

      « La pression des inégalités sociales et scolaires va devenir de plus en plus forte »

      Le financement de l’enseignement privé sous contrat est donc toujours régi par la loi Debré de 1959, qui prévoit que les dépenses de fonctionnement sont prises en charge par l’Etat, en échange de plusieurs dispositions : les écoles privées respectent les programmes scolaires – en gardant leur « caractère propre », y compris religieux ; elles doivent accepter les élèves indépendamment de leur origine ou de leurs convictions ; leurs enseignants sont des agents publics.

      La dépense publique obéit en outre à une répartition en proportion de la part des élèves scolarisés. Elle se stabilise depuis 1959 autour de 80 % pour le public et 20 % pour le privé.

      Pour autant, « la dynamique budgétaire actuelle est plus favorable au privé », dénonce Paul Vannier, qui cite plusieurs réformes : en 2019, la loi #Blanquer crée l’obligation de scolarisation à 3 ans et déclenche des aides supplémentaires des collectivités locales à destination des écoles privées.

      En 2009, la loi Carle étend la contribution des collectivités aux écoles privées scolarisant des enfants en dehors de leur commune de résidence. « Tout cela se passe dans un contexte où l’école publique est en train de s’affaisser, ce qui est en retour un puissant facteur d’attractivité du secteur privé », regrette le député.

      En 2015, l’ex-député socialiste Yves Durand a tenté, lui aussi sans succès, d’ouvrir la question du financement du privé par un amendement au projet de loi de finances. « Il y aura toujours deux systèmes concurrentiels, mais il faut que cette concurrence se fasse à armes égales, souligne celui qui est désormais proche de la majorité présidentielle. Elle ne l’est pas, puisque le privé choisit ses élèves. » La solution, selon lui, serait de « conditionner les financements au respect de la carte scolaire ». Une réponse qui se heurterait à un net refus du Conseil constitutionnel, objecte Bernard Toulemonde.

      Pour autant, il pourrait devenir politiquement intenable de refuser de lever ce tabou, selon Yves Durand : « La pression des inégalités sociales et scolaires va devenir de plus en plus forte, et les écoles privées ne pourront pas y résister. » D’autant plus, souffle un fin connaisseur du système, dans un contexte de perte de poids de l’Eglise catholique, dont les établissements sont choisis en partie par des familles non pratiquantes. L’« évitement » de l’établissement public de secteur devient de plus en plus évident, à mesure que le choix de conviction recule.

  • Saccages sociaux obligent, tout va très bien pour #Larry_Fink et la masse des parasites qui s’enrichissent en spéculant sur les fonds indiciels cotés (#ETF)…

    L’année 2022 aura consacré #BlackRock comme leader mondial incontesté du marché des fonds indiciels cotés (ETF). Avec 2.910 milliards de $ (2.682,5 milliards €) d’encours à fin décembre, soit un tiers du marché, le numéro un de la gestion d’actifs reste le premier gérant d’ETF au monde.
    Surtout, après s’être fait damer le pion deux années de suite par son rival #Vanguard, il a obtenu la plus forte collecte nette du marché l’an dernier, avec 221 milliards de dollars de flux, contre 214 milliards de dollars pour le groupe mutualiste de Pennsylvanie, en recul par rapport aux deux années précédentes.
    Avec #State_Street, les trois premiers gérants d’ETF couvrent les deux tiers du marché mondial pour ce type de supports, gérés essentiellement de manière passive, c’est-à-dire en répliquant des indices de marché. Parce qu’ils permettent, notamment aux particuliers, d’investir à peu de frais sur de grands marchés, les ETF ont connu un essor considérable ces dernières années.
    En Europe, BlackRock reste de très loin le premier pourvoyeur d’ETF, avec 586 milliards d’encours pour ses produits #iShares (la marque du groupe pour les ETF). Suivent Amundi, champion français et numéro six mondial, mais avec trois fois moins d’encours d’ETF que BlackRock, puis #DWS, #Vanguard, et #UBS.
    Du côté des fonds, c’est à SPDR S&P 500 ETF Trust de State Street que revient l’honneur d’être à la fois le doyen et le plus large ETF au monde avec 370 milliards de dollars d’encours. Comme son nom l’indique, il réplique l’indice #S&P_500 et s’est donc replié de 16 % l’an dernier, après six années de hausse. Il est suivi par deux indices de BlackRock et Vanguard calquant eux aussi l’indice américain des 500 plus grandes sociétés cotées à New York.
    Plus de la moitié de la collecte de BlackRock l’an dernier provient des ETF, ce qui lui a permis de limiter la fonte de ses actifs sous gestion et d’afficher un chiffre d’affaires supérieur aux attentes du marché à 17.873 milliards de dollars sur l’année, en recul de 8 % par rapport à l’année précédente.
    De leur côté, les #résultats se sont repliés de 12 % à 5.178 milliards de dollars, grâce à une bonne maîtrise des coûts. Quelques jours avant la publication de ses résultats, le groupe avait annoncé une vague de 500 #licenciements, soit 2,5 % des effectifs, pour la première fois depuis 2019. Après s’être repliée de 23 % l’an dernier, l’action de BlackRock a repris 6,4 % depuis le début de l’année

    (Les Échos)

    #parasitisme #spéculation_boursière #spéculation #capitalisme #finance

  • Contre la démolition de nos retraites, pour nos salaires, tous en grève le 19 janvier !
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/contre-la-demolition-de-nos-retraites-pour-nos-salaires-tous-en-grev (éditorial des bulletins d’entreprise #LO du 16 janvier 2023)

    Cela devait mettre les travailleurs KO. Eh bien, l’annonce de la #retraite à 64 ans a eu l’effet inverse : des millions de travailleurs sont remontés et en colère contre cette nouvelle attaque et ils se préparent à faire grève et manifester jeudi prochain.

    C’est une très bonne chose ! Il faut que nous soyons le plus nombreux possible à dire notre opposition à ce nouveau coup.

    Dès qu’il s’agit des besoins des travailleurs, on nous explique qu’il n’y a plus d’argent. Il n’y a pas d’argent pour les salaires. Il n’y a pas d’argent pour les hôpitaux. Il n’y a pas d’argent pour l’école ni pour les transports en commun… Et maintenant il en manquerait pour les retraites. Le gouvernement et le patronat se moquent de nous !

    Pour traverser la crise sanitaire, Macron et Le Maire, son trésorier en chef, ont trouvé plus de 200 milliards d’euros. Pour assurer la fameuse compétitivité des entreprises, chaque année, ils leur font cadeau de 160 milliards d’exonérations. Le dernier plan de relance prévoit de mettre 100 milliards sur la table en deux ans… Bref, profits et aides de l’État, l’argent coule à flot pour la grande bourgeoisie. Et pour un déficit des retraites qui oscillerait entre 10 et 15 milliards annuel, il n’y aurait pas de solution ?

    Le problème du financement des #retraites n’est pas une question démographique. Est-il gravé dans le marbre que les retraites doivent être payées par les actifs, c’est-à-dire par les #travailleurs ? Pourquoi ne pas puiser dans les profits et dividendes toujours astronomiques ? Ce serait cela, la véritable justice.

    Notre labeur et notre sueur assurent des fortunes à la #bourgeoisie. Ils garantissent le train de vie de familles entières de privilégiés et de leurs rejetons pendant des générations. Eux disposent de tout cet argent du berceau au tombeau et ils n’ont pas de problème de retraite. La moindre des choses est que ces richesses servent aussi à assurer un repos mérité aux travailleurs qui les ont produites.

    Le problème de #financement des retraites, c’est que la grande bourgeoisie ne veut pas payer. Dans la plupart des entreprises, le patronat a même refusé d’augmenter le salaire de base à la hauteur de l’inflation !

    Les bourgeois déboursent des dizaines de millions pour s’acheter des jets, des yachts et des palaces. Mais mettre de l’argent pour assurer les vieux jours des travailleurs qu’ils ont exploités, c’est non. Tant qu’ils pourront écraser la condition ouvrière, intensifier l’exploitation et supprimer des droits à la population laborieuse, ils le feront.

    Beaucoup de travailleurs n’auront pas la force de travailler jusqu’à 64 ans ou ne pourront pas cotiser 43 annuités. Ils n’auront donc pas une retraite pleine. Macron et ses sous-fifres le savent. Comme ils savent que l’âge de 64 ans correspond à l’espérance de vie en bonne santé et que 30 % des plus pauvres sont déjà morts à cet âge-là.

    Mais ils n’ont aucun scrupule. Ils repartent en guerre contre les retraites car c’est une règle dans cette société : il faut que le magot des capitalistes grossisse, toujours et encore. Le maximum d’argent doit aller aux plus gros, aux plus riches, aux actionnaires, à la grande bourgeoisie, même si une bonne partie atterrit dans la spéculation.

    Pour intimider ceux qui s’apprêtent à se mobiliser, ministres et patronat dénoncent les blocages et la pagaille qui pourraient en découler. Comme s’ils n’étaient pas, eux-mêmes, à l’origine d’un chaos grandissant en laissant les mains libres aux affairistes et aux spéculateurs !

    Alors jeudi, il faut se lever en nombre contre cette nouvelle attaque et engager le bras de fer ensemble, le privé avec le public, les travailleurs les plus jeunes avec les plus âgés.

    Certains, des jeunes en particulier, se disent que la planète aura brûlé ou que la guerre la ravagera avant qu’ils ne partent à la retraite. Il est vrai que des crises et des dangers plus graves encore nous menacent. Mais c’est aussi en s’opposant pied à pied à chacune des attaques et des injustices que les travailleurs retrouveront la force de contester l’ensemble de cet ordre social.

    La bataille qui s’engage nécessitera plus d’une journée de mobilisation. Pour l’emporter, ce doit être un mouvement massif qui frappe les capitalistes au portefeuille et leur fasse craindre un embrasement général. Pour l’heure, toutes les #organisations_syndicales sont unies. Mais nous ne pouvons pas nous en remettre aveuglément à elles.

    Pour se développer, la mobilisation doit être propagée et contrôlée par les travailleurs de la base . Le succès de cette première journée doit donc être l’affaire de tous. Si nous, travailleurs, réussissons à mobiliser toutes nos forces, nous forcerons Macron à reculer.

    #mobilisation_sociale #manifestation #réforme_des_retraites #confédérations_syndicales #capitalisme #saccage_social #réaction_sociale #lutte_de_classe #grève

  • Récit d’une #fin_de_vie face aux insuffisances de l’#hôpital : « Je m’épuise dans des démarches qui n’aboutissent pas. Mon père, lui, s’enfonce »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/16/recit-d-une-fin-de-vie-face-aux-insuffisances-de-l-hopital-je-m-epuise-dans-

    Vanessa Schneider, grand reporter au « Monde », raconte les derniers mois de son père, l’écrivain et psychanalyste Michel Schneider, #mort d’un cancer en juillet 2022. A l’heure où la question de la fin de vie s’impose dans le débat public, ce récit en dit long sur la faillite de la prise en charge des patients condamnés.

    #santé #soins_palliatifs #médecins #soignants #société_d'abandon

    • attention : récit terrorisant

      Il rappelle la chronologie des soins : l’ablation de la tumeur, puis les douze séances de chimiothérapie, la rechute, les essais d’immunothérapie, le traitement expérimental de chimiothérapie injectée directement dans le foie. Mon père détient le record de séances de chimio de Paul-Brousse, et cette « performance » lui arrache un sourire. L’oncologue explique ce qu’il va se passer dans les jours et les semaines à venir : une jaunisse va probablement se déclarer, les organes vont lâcher les uns après les autres, les atteintes neuronales vont se multiplier. Il me glisse : « Il ne passera pas l’été. »
      J’insiste, puisqu’il est déjà debout pour nous dire au revoir : « Et maintenant, on fait quoi ? » Et c’est là, à cet instant précis, que la folie commence.

      « Il rentre chez lui », répète le médecin. Comme ça, sans rien, ni médicaments ni soins à domicile ? Mon père ne peut quasiment plus se lever ni marcher sans aide, il dort presque toute la journée, il a perdu énormément de poids, son ventre est gonflé par l’eau car les reins ne font plus leur travail, il manifeste des signes de confusion, s’emmêle dans les jours et les dates. L’oncologue finit par proposer une consultation par téléphone quinze jours plus tard. « En cas de problème, appelez les #urgences. »

      https://justpaste.it/6l32s
      edit par chance, Godard était suisse et pas fauché

    • Les folles économies de la famille Ciotti au détriment de la Sécurité sociale
      https://www.mediapart.fr/journal/france/160123/les-folles-economies-de-la-famille-ciotti-au-detriment-de-la-securite-soci

      Depuis plus de 18 ans, la mère d’Éric Ciotti occupe une place dans un hôpital de la vallée de la Vésubie pourtant réservé à des soins de courte durée. Conséquence : la prise en charge est entièrement assumée par la Sécurité sociale, avec au moins 500 000 euros d’économies à la clé pour la famille Ciotti. Le nouveau patron des Républicains n’a pas répondu à nos questions.

    • Le récit terrorisant correspond peu ou prou a ce que j’ai vécu cet été en accompagnant la fin de vie de mon père. Merci pour la version complète.

      « Autant sa maladie a été admirablement traitée, autant sa fin de vie aura été honteusement négligée. »

      C’est exactement ce que je ressens aujourd’hui.

  • Étonnant télescopage en revenant sur Seenthis ce soir : on y cause de Lodève alors que j’y étais justement avec les enfants aujourd’hui. Nous sommes retournés au musée de Lodève pour l’expo « En route vers l’impressionnisme » (de Corot à Monet…) :
    https://www.museedelodeve.fr/exposition/en-route-vers-l-impressionnisme
    L’ensemble étant tiré des collections du musée de Reims.

    Très très chouette. Et le musée (de Lodève, celui de Reims je connais pas) est vraiment génial – rien à voir avec le fait qu’ils m’avaient commandé une visite virtuelle de leur expo « Les derniers impressionnistes » :-))
    https://www.museedelodeve.fr/derniers-impressionnistes/index.html

    Outre l’expo temporaire, il y a la très belle exposition permanente d’œuvres du sculpteur local, Paul Dardé. Et deux étages d’histoire de l’humanité et de la Terre, sur la base des collections récoltées dans la région ; le musée a été refait récemment, la muséographie est moderne, c’est très bien fait pour les enfants. Cette fois on n’a pas eu le temps de se refaire les collections d’histoire, parce qu’on est restés dessiner dans l’expo temporaire, mais les enfants ont carrément envie de revenir. (C’est l’avantage d’avoir des enfants jeunes : ils oublient qu’ils ont déjà visité le truc, et de toute façon encore l’année dernière ils étaient capables de se regarder Totoro dix fois de suite sans broncher… alors revisiter un musée deux ou trois ans plus tard, ça les gène pas.)