Sans la connaître au moment de sa rédaction, ma pensée s’est trouvée à rejoindre celle d’une éminente philosophe française, Simone Weil (1909-1943), considérée par Albert Camus comme « le plus grand esprit de notre temps. » Au début des années 1940, Simone Weil rédigeait en effet une « Note sur la suppression générale des partis politiques ». Elle y affirmait, entre autres, que « la première fin et, en dernière analyse, l’unique fin de tout parti politique est sa propre croissance, et cela sans aucune limite. » Encore : « Les partis sont des organismes publiquement, officiellement constitués de manière à tuer dans les âmes le sens de la vérité et de la justice. »
Simone Weil milita elle-même dans un parti politique français. Éprise de justice sociale, elle s’aperçut vite que tous les partis politiques, bien loin de la réaliser, ne luttaient en somme que pour leur propre pouvoir. Dans la pensée de Simone Weil, combattre pour la vérité et la justice ne peut se faire que par des esprits libres. Non assujettis à l’idéologie commune d’un parti, ils deviennent capables de la transcender, pour le triomphe des valeurs universelles : le vrai, le bien, le juste, auxquelles une société démocratique doit adhérer.
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