• Elles font des bébés toutes seules
    http://terrain.revues.org/15219

    Qui sont ces femmes françaises qui décident de concevoir un enfant sans être en couple en ayant recours à un don de sperme à l’étranger (ce recours médical n’étant pas possible pour elles en France) ? Comment ces femmes construisent-elles ce projet ? Comment le justifient-elles ? Leur démarche relève-t-elle du féminisme ? Leurs histoires et leurs discours montrent qu’il s’agit plutôt d’un choix par défaut, lié à l’échec de la rencontre du conjoint et du futur père. On observe alors le poids et l’intériorisation de la norme sociale dominante de la parentalité et de la famille en France, norme qu’elles décident de transgresser, le plus important étant pour elles de devenir mères et de se conformer ainsi aux normes de genre. Si la démarche de ces femmes n’est donc pas politique en elle-même, le refus français d’ouvrir l’assistance médicale à la procréation pour les femmes seules est une décision qui relève quant à elle pleinement du champ politique.

    #femmes #monoparentalité #FIV #IAD

    Enfin, cette interdiction cacherait une volonté de limiter la liberté et les droits reproductifs des femmes. Comme pour l’avortement, le recours aux nouvelles techniques procréatives fait écho aux droits des femmes à disposer de leur corps reproducteur (et sexuel), et à ce titre contribue fondamentalement à accéder à une égalité de droits et de faits entre les hommes et les femmes. En restreignant l’accès à l’assistance médicale à la procréation, la loi ne permet pas à toutes les femmes de décider de leur vie reproductive, librement, en fonction de leurs propres choix de vie et histoires, sans le consentement d’un homme. Concevoir seule un enfant à l’aide de la médecine constituerait alors une menace pour la société patriarcale française, puisque cela donnerait la possibilité d’inhiber la place réelle et symbolique du père.

    #patriarcat #domination_masculine #sexisme

  • #Grèce. Face à la crise, les femmes bradent leurs ovocytes | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/grece-face-la-crise-les-femmes-bradent-leurs-ovocytes

    Notre pays se transforme peu à peu en… centre de production d’ovocytes. Avec la crise économique, le nombre de femmes qui vendent leurs ovocytes à prix réduit augmente sensiblement, tout comme celui des mères porteuses. L’offre d’ovocytes est telle que beaucoup de laboratoires grecs sont obligés de les vendre au reste des Européens.

    En ce qui concerne le marché de la procréation médicalement assistée, les centres de fécondation in vitro (#FIV) grecs visent désormais les autres pays européens (surtout ceux où la loi ne permet pas cette procédure), faisant valoir un taux de réussite élevé, un cadre juridique favorable et des prix compétitifs. L’Australie et les États-Unis, où la diaspora grecque est fortement implantée, sont également ciblés. Le nombre de couples, Grecs ou étrangers, ayant des problèmes de fertilité et qui ont recours aux centres de FIV grecs augmente continuellement, provoquant une hausse de la demande d’#ovocytes.

    #paywall #femmes #pauvreté via @mona

  • La surveillance de masse fonctionne-t-elle ? Rien ou presque ne le prouve
    http://www.zdnet.fr/actualites/la-surveillance-de-masse-fonctionne-t-elle-rien-ou-presque-ne-le-prouve-398496

    Céder une partie de ses droits et libertés en acceptant la surveillance de masse est-il un compromis acceptable ? Ce n’est même pas sûr selon le rapporteur spécial de l’ONU, pour qui les lois sont avant tout « fondées sur la psychologie de la peur ». « La sécurité est la première des libertés » déclarait à l’Assemblée en 2015 le Premier ministre français de l’époque, Manuel Valls. Une déclaration visant à justifier la seconde partie de son propos : « C’est pourquoi d’autres libertés pourront être limitées. » Pour (...)

    #NSA #législation #Five_Eyes #USA_FREEDOM_Act #Loi_sur_le_renseignement_(France)

    ##Loi_sur_le_renseignement__France_

  • En trois ans, qu’a-t-on appris des documents Snowden ?
    http://www.lemonde.fr/surveillance-NSA-France/article/2016/12/07/en-trois-ans-qu-a-t-on-appris-des-documents-snowden_5044874_4660509.html

    Trois ans après la décision d’Edward Snowden d’exfiltrer des documents de la NSA, l’agence nationale de sécurité américaine, les révélations n’ont pas cessé. Plus de trois ans ont passé depuis qu’Edward Snowden, sous-traitant de l’agence nationale de sécurité américaine (NSA) et ancien agent de la CIA, a quitté les Etats-Unis pour Hongkong. C’est là qu’il a rencontré plusieurs journalistes à qui il a confié un énorme stock de documents appartenant à la NSA, l’agence américaine chargée de l’espionnage (...)

    #NSA #Apple #Google #Microsoft #Facebook #écoutes #surveillance #web #Five_Eyes #PRISM #Yahoo ! #Yahoo (...)

    ##Yahoo_ !

  • Ateliers Populaires d’Urbanisme : un toit c’est un droit ! La Brique , Harry Cover, Panda Bear
    http://labrique.net/index.php/thematiques/histoires-du-bocal/815-ateliers-populaires-d-urbanisme-un-toit-c-est-un-droit

    Les APU se mettent en mouvement. Une manifestation a eu lieu devant le conseil de la Métropole européenne lilloise (MEL) durant la signature du plan contre l’habitat indigne. Une autre est prévue pour la mi-juin devant le Conseil départemental pendant le vote des subventions.

    Entrez au tribunal de grande instance, demandez le tribunal des loyers. Vous pénétrez dans une grande salle au sous-sol. Le juge assis au fond murmure dans son micro, vous n’entendez rien, la scène est seulement audible pour les quatre avocats présents, ceux de LMH, de Villogia, de Partenord et du PACT. De manière industrielle, les familles défilent, cris d’enfants et poussettes les suivent. Les avocats se penchent sur le « comptoir » du juge dans un climat de collusion. Rarement, les familles viennent accompagnées d’un avocat.

    « Évidement, on incite tout le monde à aller voir ce genre de scènes trop souvent passées sous silence ». Voilà la phrase d’indignation sur laquelle pourrait entièrement reposer un engagement militant en faveur du mal logement. « Le pire c’est qu’aujourd’hui les bailleurs publics expulsent plus que le privé » déclame Gérard de l’Atelier Populaire d’Urbanisme (APU) du Vieux Lille. L’APU gère entre 5% et 10% des jugements sur les conflits autour du logement. Créés à la fin des années 70, les APU se fixent plusieurs missions : contrer les expulsions, lutter pour l’habitat salubre, résister aux abus des propriétaires.

    Dans le domaine du logement comme dans celui du travail, même si des législations existent, l’avantage est rarement en faveur du locataire. Si dans la loi le contrat entre locataire et propriétaire doit être « équilibré » , dans les faits, ce sont les proprios qui fixent le loyer et ajoutent de multiples contraintes. « Notre travail, c’est d’être des syndicalistes du logement » conclut Gérard. Depuis sa création en 1979, l’APU du Vieux-Lille a aidé plus de 10 000 familles.

    . . . . . . .
    #Dal #Droit_au_logement #Lille #Fives #APU #Ateliers_Populaires_d_Urbanisme #urbanisme

  • prenez ce couteau (Pourquoi le féminisme doit s’emparer de la...)
    http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/146352273063/pourquoi-le-f%C3%A9minisme-doit-semparer-de-la

    Aller chez le médecin m’a toujours plongé dans l’anxiété. Depuis que je suis un-e enfant, les médecins ont fait des remarques ignobles sur mon poids devant moi. Quand j’avais 8 ans, un médecin a dit à ma mère que mes allergies alimentaires devaient « marcher à l’envers » puisque j’étais « si grosse ». Et il a ri.

    Depuis cet incident, j’ai plus ou moins enchaîné les humiliations et les énervements.

    N’importe quel-le gros-se vous dira que trouver un médecin qui vous écoute ou qui prend vos soucis au sérieux est une entreprise pourrie. Parce que peu importe vos symptômes, on vous dira de perdre du poids. Vous avez la cheville tordue ? Perdez du poids. Une otite ? Perdez du poids ? La grippe ? Perdez du poids.

    Vous ne saviez pas que les personnes minces n’ont jamais d’otites ou de grippes ?

    Ce n’est donc pas une surprise si beaucoup de personnes gros-ses évitent au maximum de voir des médecins. Je suis coupable d’attendre que mes symptômes deviennent insupportables ou pire pour prendre rendez-vous.

    Mais il n’y a vraiment rien de pire qu’un gyneco qui déteste les personnes grosses.

    Mon précédent gyneco m’a donné une leçon humiliante. Il m’a expliqué à quel point il était dégueulasse d’être gros-se au milieu d’un frottis. Alors que j’étais dans une position dans laquelle n’importe qui se sentirait mal ou privée de pouvoir, j’ai été soumise à des commentaires vicieux et méchants à propos de mon poids et de mon ‘addiction à la bouffe’. Elle me posait des questions sur ce que je mange pendant qu’elle me grattait le col de l’utérus, et quand j’ai répondu, elle m’a dit que je mentais.

    J’étais en pleurs à la fin de cet examen. Je me suis sentie violentée et humiliée. Et je ne suis pas retournée chez le gyneco pendant 4 ans.

    Le manque de respect et la discrimination sont le quotidien des personnes gros-ses. C’est un sujet de discussion banal dans les cercles militants. Mais les maux et la violence causés par la grossophobie sont rarement discutés en dehors des cercles militants gros.

    Les gens adorent voir une personne gros-se portant des vêtements à la mode, ou s’assumant, mais ils ne veulent pas vraiment entendre à quel point nos vies sont impactées par la grossophobie.

    Il est temps que cela cesse.

    Les droits à la procréation sont au cœur du débat féministe, parce que sans la possibilité de contrôler quand, comment, nous avons des enfants, nous ne pourrions pas participer au débat politique, au monde du travail, ou plus largement à la vie publique.

    Quand on nous refuse notre droit de choisir, on nous refuse notre humanité primaire. Si nous n’avons pas ces droits, nous n’avons rien.

    Oui, les personnes gros-ses sont privées de leurs droits, de manière invisible, sans que cela ne préoccupe personne dans le grand mouvement féministe. Personne ne se préoccupe du fait que les personnes gros-ses sont impacté-es dans leur droits par la grossophobie.

    Mais je crois au pouvoir du féminisme, et je crois que nous pouvons nous saisir de ce problème, et commencer à envisager la problématique des droits reproductifs d’une manière plus nuancée et plus intersectionelle.

    Les féministes doivent reconnaître la discrimination contre les personnes gros-ses et considérer que ce problème est majeur. Nos vies sont réelles ; nos vies comptent.

    #féminisme #intersectionnalité #grossophobie

    • 1. Contraception d’urgence et contraception hormonale

      En Novembre 2013, nous avons appris que la contraception d’urgence (pilule du lendemain), perdait de son efficacité après 80 kilos, et ne serait sans doute pas du tout efficace pour les personnes de plus de 85 kilos.

      En France, les fabricants de pilules du lendemain (Norlevo) ont ajouté un avertissement sur la notice de ces pilules.

      En Juillet 2014, l’agence européenne de médecine a jugé que cet avertissement n’était pas nécessaire, il n’y aurait pas assez de preuves que le poids joue sur l’efficacité de la molécule. Cette agence n’a pas pris en compte les deux études qui ont été menées sur ce problème, et qui ont mené à la mise en place des avertissements par les fabricants.

      Les avertissements ont donc disparu des notices, et tout le monde a oublié cette histoire. Les gens continuent à penser qu’on peut prendre la pilule du lendemain efficacement à n’importe quel poids, parce qu’il n’y a pas d’avertissement sur les notices.

      C’est un problème énorme, parce la pilule du lendemain est très largement utilisée, et que c’est mettre beaucoup de foi dans quelque chose qui peut fonctionner ou pas.

      Cette polémique nous pose une série de questions : pourquoi les premiers tests sur la molécule n’ont-ils pas été réalisé sur une série de personnes de poids différents ? Cela aurait permis de représenter efficacement le très large panel de population qui utilise la pilule du lendemain.

      La femme américaine moyenne pèse 75 kilos. Nous avons donc une pilule du lendemain inefficace pour la majorité de la population qui en a besoin.

      La pilule du lendemain existe depuis des années, mais c’est seulement en 2014 que nous avons appris qu’elle ne fonctionnait pas pour certain-es. Pourquoi cette annonce n’est-elle pas suivie de tests ? et pourquoi personne ne met la pression à l’industrie pharmaceutique pour que ces tests soient faits ?

      Les personnes gros-ses sont en moyenne plus pauvres que les personnes minces, et moins capables d’accéder aux soins. Une solution contraceptive d’urgence qui ne fonctionne pas est une mauvaise blague.

      La contraception hormonale classique (pas d’urgence) pose les mêmes problèmes : des études ont montrées que les personnes gros-ses ont deux fois plus de grossesses non désirées sous pilule que les personnes minces. Le stéréotype selon lequel les personnes gros-ses ne sont pas aimées, désirées, ou actives sexuellement contribue à ce que les questions de contraception soient traitées comme peu importantes.

      Les personnes gros-ses attendent que leur contraception soit efficace. Si la contraception hormonale classique ne l’est pas, ou pose des problèmes, ils-elles doivent le savoir, et ils-elles doivent pouvoir faire le meilleur choix avec les meilleures informations possibles.

      Avoir accès à une contraception qui ne fonctionne pas, ce n’est pas avoir accès à la contraception.

      Chaque féministe qui se bat pour l’accès à la contraception devrait se battre pour que la contraception fonctionne pour tout le monde, non ?

      #contraception

    • 2 Avortement et poids

      Une étude américaine montre que 85% des professionnel-les qui pratiquent des avortements jugent que les personnes gros-ses posent des problèmes. Certain-es ont même commencé à faire payer des « tarif gros » pour leurs patient-es en surpoids.

      Les patient-es ont eux indiqué que leur poids était un facteur de délais dans l’accès à l’avortement. Ils-elles racontent avoir eu du mal à trouver un professionnel qui accepte de pratiquer l’avortement sur un corps gros. Plusieurs personnes racontent qu’on a refusé de pratiquer l’avortement à cause de leur poids.

      Une autre étude montre qu’il n’y a pas de différence significative de complications post IVG entre les personnes grosses et les personnes minces dans les avortements du second trimestre. Cette autre étude propose les mêmes résultats.

      Ces études recommandent clairement de ne pas envoyer les personnes grosses dans des services d’IVG à haut risque, car le transfert de service en service retarde la procédure. Ce délai supplémentaire peut entrainer des complications, l’augmentation du prix de la procédure, et limite parfois le choix des personnes.

      Peut être que la raison pour laquelle les médecins pensent que les avortements sont plus compliqués à effectuer sur des personnes grosses est simplement parce qu’ils refusent de mettre leurs compétences au service des personnes grosses ?

      Un corps gros est souvent présenté comme un barrage au traitement médical, mais les corps des enfants sont plus petits, ce qui rend leur traitement plus compliqué. On arrive néanmoins à trouver des manières de soigner les enfants, sans leur demander de grandir avant d’être soignés.

      La légende qui dit que les personnes grosses sont plus compliqué-es à avorter contribue aux difficultés d’accès aux soins de ces personnes. Cette légende ne se base pas sur une réalité médicale. Elle est le symptôme de la grossophobie banale du milieu médical, et peut avoir des conséquences désastreuses.

      Si les féministes sont engagé-es dans le combat pour l’avortement pour toustes, alors elles devraient aussi se battre pour le droit des personnes gros-ses à avorter.

      Ce n’est pas plus acceptable de dire à quelqu’un de perdre du poids pour accéder à leur droit fondamental qu’il ne l’est de lui dire d’aller dans un autre pays pour avorter.

      #IVG #avortement

    • 3 Pour quoi la grossophobie empêche les personnes gros-ses de se soigner

      Les personnes grosses vont moins facilement faire réaliser des frottis ou des mammographies, alors qu’elles sont plus concernées par les risques de développer un cancer.

      Dans une étude, 17% de médecins ont exprimé être répugné-es par l’idée de devoir réaliser un examen pelvien sur une personne très grosse, et 83% des médecins ont exprimé-e qu’ils le feraient à contre cœur s’ils sentaient de l’inquiétude ou du stress chez la personne grosse à examiner.

      Tout le monde peut être stressé ou inquiet ou aller faire un examen pelvien à contre cœur, ce n’est pas la chose la plus sympa du monde. Mais les personnes minces ont accès à cet examen dans de bonnes conditions, qu’elles soient perçues comme stressées ou non.

      Les personnes grosses sont confronté-es à des professionnel-les de santé souvent hostile et peu respectueux, ce qui les empêche souvent d’accéder aux soins. 24% des infirmièr-es dans une étude ont bien voulu admettre qu’ils-elles trouvaient les personnes grosses dégoutant-es. Dans une étude sur les préjugés, des professionnel-les de santé ont associé le mot gros avec les mots feignant, stupide et sans valeur.

      Même si les médecins et les infirmier-es pensent qu’ils cachent avec grâce leur dégout du corps gros, ils sont tout de mêmes discriminants. Comment peut-on vouloir le meilleur pour quelqu’un-e qu’on considère stupide et sans valeur ?

      Quand on rajoute à cela le manque d’équipement médical à toutes les tailles, le manque de blouses à toutes les tailles, la parade incessantes des sermons moralisateurs et humiliants, souvent administrés quand le -la patient-e est nu-e et sans défense, peut-on vraiment s’étonner que les personnes gros-ses n’aillent pas chez le gyneco ?

      C’est presque amusant que les personnes grosses soient blâmées pour leur taux de cancer élevé alors qu’ils sont aussi exclus des protocoles de soins qui peuvent détecter le cancer. Sauf que le cancer tue, et que ce n’est pas drôle.

      Dans notre culture de haine du gros, tous les problèmes de santé subis par les personnes grosses sont toujours mis en rapport direct avec le poids, mais jamais avec l’échec du système de santé qui qualifie leur existence même comme une épidémie à enrayer.

      Les gens adorent sermonner les personnes grosses à propos de leur santé, mais ils ne semblent pas se soucier que les personnes grosses sont privé-es de soins ou d’accès aux soins. C’est comme si ces gens ne s’inquiétaient pas vraiment de notre santé, ils utilisent juste ce levier pour nous punir et nous marginaliser.

      Pour que le féminisme soit intersectionel et inclusif des problèmes des personnes grosses, il faut qu’il y ai une réelle prise en compte et des actions mises en place pour aider les gros-ses à se battre contre la discrimination médicale.

      La grossophobie médicale cause des dommages physiques et psychologiques et nous tue parfois. Nous nous battons pour nos vies, et nous avons besoin d’aide.

      #violence_médical #discrimination #santé

    • 4 Refus des traitements d’aide à la fertilité et adoption

      Les droits reproductifs ne sont pas seulement les droits à décider de faire ou de ne pas faire un enfant. Ils s’étendent aussi aux droits égaux pour chacun-e à être aidé dans sa fertilité afin de concevoir.

      Malheureusement, ces droits sont aussi souvent refusés aux gros-ses.

      Plusieurs pays, comme le Royaume Uni, l’Australie, ont des limites de poids informelles liées à la capacité à adopter à l’intérieur du pays. La Chine et la Corée ont des limites de poids pour les parents adoptifs venant d’autres pays. Trop gros pour adopter.

      Pourquoi ne pas laisser les personnes grosses adopter ?

      La plupart des raisons données pour refuser l’adoption aux personnes grosses sont fausses, par exemple l’idée que les gros-ses vivent moins longtemps que les minces, ou que le gras est le signe que quelqu’un-e est en mauvais santé. D’autres raisons invoquées sont carrément haineuses et insultantes ; comme par exemple la notion que le corps gros est une indication claire d’un psychisme défaillant ou de maladie mentale, ce qui est à la fois grossophobe et psychophobe.

      Il semble que les gens ont peur que des parents gros puissent d’une manière ou d’une autre apprendre à leurs enfants adoptifs à être gros, ce qui n’existe pas.

      Des personnes préfèrent voire des enfants dans le système des foyers et familles d’accueil plutôt que de les laisser intégrer le foyer aimant de personnes grosses. Malheureusement, ces personnes sont en charge de décider qui peut adopter ou non.

      Dans plusieurs pays, il y a des poids limites pour accéder aux traitements à la fertilité : Royaume Uni, Nouvelle Zélande, Chine, malgré toutes les études qui prouvent qu’il n’y a pas de liens entre le poids et le nombre de naissances par FIV. Il y a un taux plus élevé de complications, c’est vrai, mais sans impact sur le nombre de naissances. En France, la plupart des centres de PMA refusent toutes les personnes qui ont un BMI supérieur à 30.

      Dans la plupart des pays qui refusent la FIV aux personnes grosses, il n’y a pas d’âge limite pour ce traitement. Alors que l’âge est un facteur documenté d’échec pour la FIV.

      Quand les personnes grosses sont enceintes et accouchent, ils-elles sont souvent traité-es de manière ignoble par les professionnel-les de santé, et on les oblige à faire des césariennes. 32% des accouchements aux USA se font par césarienne, alors que 50% des personnes grosses aux USA subissent une césarienne.

      Et ne parlons même pas du désastre des enfants retirés de leurs foyers à cause d’un état grossophobe. Un enfant qui présente un surpoids alerte les services sociaux, qui peuvent dans certains pays, choisir de retirer l’enfant à ses parents, s’ils ont eux-mêmes gros-ses.

      Il semble que les gens soient prêts à tout pour être sûr que les gros ne se reproduisent pas, même en séparant des familles et en traumatisant des enfants.

      L’adoption et les traitements de la fertilité sont déjà des procédures longues et compliquées, mais les personnes grosses doivent affronter des obstacles encore plus importants que les personnes minces dans ce parcours.

      Placer ces obstacles n’est pas fait par hasard : c’est une façon pour la société de punir et d’humilier les parents gros-ses, de les rendre invisibles et de limiter leurs droits, afin de « mettre fin au problème de l’obésité » ou autre rhétorique grossophobe.

      Le féminisme a un rôle à jouer : il doit s’assurer que chacun-e peut mettre en œuvre ses droits à porter et à élever des enfants. Quand les droits des personnes grosses sont bafoués, nos droits essentiels le sont aussi.

      #FIV #adoption

    • Je veux voir le féminisme s’intéresser vraiment aux droits reproductifs des personnes grosses, et prendre en compte les discriminations spécifiques qu’ils-elles subissent, et comprendre comment les besoins des gros-ses ne sont pas pris en compte.

      Je veux voir une pression accrue sur l’industrie pharmaceutique afin qu’elle produise des tests et des études sur tous les corps, y compris les corps gros.

      Je veux voir une pression accrue sur la problématique de la pilule du lendemain. Les chercheur-ses commencent à étudier comment doser de manière différente les hormones de la pilule, mais on doit s’intéresser de manière urgente à ce problème. La contraception doit fonctionner pour tout le monde, à n’importe quelle taille.

      Je veux que le féminisme s’indigne contre les limites de poids liées à l’avortement.

      Je veux que les personnes grosses aient accès à l’adoption, à la FIV, et puissent élever leurs enfants dans la paix et la sécurité.

      Il devrait y avoir une révolte permanente des féministes contre discriminations subies par les personnes grosses de la part des professionnel-les de santé.

      Les féministes minces ne veulent pas qu’on leur retire leur autonomie et leur droit aux choix. Nous non plus. Intéressez-vous à nos droits, et ne nous dites pas que nous devrions maigrir pour que vous commenciez à faire attention à nous.

      Les gros-ses ont aussi droit à l’autonomie.

      Et bien plus que tout, je veux que les féministes ouvrent les yeux sur les mauvais traitements reçus par les gros-ses. Même si c’est douloureux, parce que vous n’imaginez même pas que cela existe.

      Arrêtez de couvrir la voix des personnes grosses. Portez nos voix, mettez en lumière les militant-es gros-ses. Ne pensez pas que vous êtes des expert-es sur les questions grosses si vous n’êtes pas gros-se. Nous sommes les expert-es. Ecoutez nous.

      Je veux que le féminisme prenne en compte la grossophobie de manière intersectionelle, et nous rejoigne dans la lutte pour exiger le changement.

      Article traduit de Everyday Feminism

      http://everydayfeminism.com/2016/06/fat-people-in-reproductive-justice

      Auteure : Aly Thompson

  • How to Do a Conclusion for a Research Paper
    http://www.internetactu.net/2016/04/18/how-to-do-a-conclusion-for-a-research-paper

    The biggest airplane in the world is the cargo plane or strategic airlifter -225 Mirya. It has the amount of 73m as well as the height of 24.1m. It is wingspan is 88.4m. The most weight for takeoff is 000 kilogram, 600 or 1, six machines power 322 and was integrated 1988. There’s only 1 An-225 on the planet and…

    #Five_for_post

  • L’APU de Lille Fives-Hellemes-Saint Maurice, La voix sans maître

    Quartier populaire, Fives c’est tout un symbole !


    Un quartier ouvrier, industriel qui commence à se transformer sous les coups de bulldozers de la mairie et des promoteurs, une population qui se transforme peu à peu mais aussi encore beaucoup de familles modestes, d’habitat indigne et de marchands de sommeil…

    Le quartier a déjà une histoire de luttes urbaines et sociales :
    • Contre les fermetures d’usines,
    • Contre les projets urbains de la voie rapide ou de l’îlot Alma-Jacquet

    On s’inscrit dans cette histoire, pour la faire vivre et pour que les habitants se ré approprient leur quartier.

    Nos objectifs sont les suivants :
    – Accompagner, Former et Informer
    – Se mobiliser avec les habitants et construire avec eux le quartier qu’ils vivent
    – Interpeller les pouvoirs publics
    – Prendre notre pied en luttant !

    La voix sans maitre, c’est tous les Vendredi à 20h, sur Radio Campus Lille, l’actualité vue par les anars, les libertaires de lille et d’ailleurs, avec Lucien, Van, Saint-Marc . . . .

    Source : http://www.campuslille.com/index.php/entry/l-apu-de-Lille-Fives-Hellemes

    C’est quoi l’APU de Fives ?  : http://www.apufives.org

    Le Triton Libéré – Le journal de L’APU Fives
    Le Triton Libéré est le journal de l’Atelier Populaire d’Urbanisme de Fives-Hellemes-Saint Maurice. Écrit, pensé, dessiné, maquetté, confectionné collectivement par les militant-e-s de l’APU, il est distribué dans ces quartiers à prix libre, à l’occasion d’évènements ou pendant des ventes à la criée.
    Le Triton Libéré est l’occasion de partager nos analyses et sentiments sur les différents projets urbains sur nos quartiers, de décrire le travail quotidien de l’association, de relayer divers témoignages sur nos quartiers, sur les luttes locales passées ou actuelles. Et aussi de se marrer !
    http://www.apufives.org/cat/numero-3

    Les Ateliers Populaires d’Urbanisme lillois : un “syndicat du cadre de vie”
    40 ans après les luttes urbaines à Roubaix, les Ateliers Populaires d’Urbanisme (APU) lillois sont toujours là et essaiment aux quatre coins de l’agglomération pour mieux défendre les habitants. Nous avons rencontré l’APU historique du Vieux-Lille et le tout nouvel APU de Fives.
    La suite : https://espascespossibles.org/2015/11/11/les-ateliers-populaires-durbanisme-lillois-un-syndicat-du-cadre-d

    Alma-Gare : Actualité brûlante d’une lutte passée - La Brique
    Au début des années 1970, alors que le quartier de l’Alma, à Roubaix, est voué à une démolition certaine, ses habitant-es entrent en résistance. Récit d’une bataille victorieuse au cours de laquelle durant dix ans, ouvriers, femmes et immigrés se sont réapproprié leurs vies. 

    Au début des années 1970, pouvoir local et patronat s’engagent dans une vaste entreprise d’hygiénisme social. L’objectif : rénover l’habitat de ce quartier populaire pour attirer les classes moyennes. Mais rien ne se passe comme prévu. À l’initiative de militant-es chrétiens de gauche (issus de la JOC et de l’Association Populaire des Familles), le fameux couple Leman en tête, d’activistes maoïstes et d’habitant-es de l’Alma, l’Atelier Populaire d’Urbanisme (APU) voit le jour. Il refuse la perspective de vivre dans des « cages à lapins » – censées remplacer les courées – et cherche à préserver l’identité ouvrière du quartier.

    Pendant dix ans, il se réunit chaque mercredi à l’occasion d’une sorte d’assemblée générale du quartier. Rejetant toute forme de délégation, son slogan est clair : « L’APU ne représente pas les habitants, il est les habitants ». La réunion du mercredi est un espace démocratique radical, plaçant au centre la parole d’habitant-es à qui on dénie en général toute capacité d’action politique. Cette expérience permet ainsi de penser les conditions d’accès des sans-voix à une forme de pouvoir.
    La suite : http://labrique.net/index.php/thematiques/histoires-du-bocal/112-alma-gare-actualite-brulante-d-une-lutte-passee

    L’Alma-Gare à Roubaix : quand les habitants prennent l’initiative 1979
    http://www.dailymotion.com/video/xoccuo_l-alma-gare-a-roubaix-quand-les-habitants-prennent-l-initiative-

    #audio #radio #Radios_libres #dal #Droit_au_logement #Lille #Fives #APU #Ateliers_Populaires_d_Urbanisme #urbanisme #gentrification #Triton

  • Bientôt le sexe du bébé à la carte en Australie ? | Passeur de sciences
    http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2015/09/07/bientot-le-sexe-du-bebe-a-la-carte-en-australie

    Pour quelques jours encore, les Australiens peuvent donner par écrit leur avis sur un projet de recommandations éthiques concernant la procréation médicalement assistée, texte présenté par le Conseil national sur la santé et la recherche médicale (NHMRC). Parmi les points soulevés figure une mesure plus que symbolique, qui illustre l’évolution du regard que portent les sociétés occidentales à la fois sur la procréation, sur le désir d’enfant et sur l’enfant à venir lui-même : la possibilité d’offrir à des couples « normaux », c’est-à-dire sans problème de fertilité ni porteurs d’anomalies génétiques, le recours à une fécondation #in_vitro (FIV) doublée d’un diagnostic préimplantatoire (DPI), ce dans le but unique de pouvoir choisir avec certitude le sexe de leur progéniture. Pour résumer, le sexe du bébé à la carte, ce que le NHMRC appelle pudiquement une « #sélection_du_sexe pour motifs non médicaux ».

    Oui parce que dans des sociétés #sexistes il faut absolument avoir un #sexe

  • Les députés britanniques autorisent la conception de bébés à partir de trois ADN
    http://www.lemonde.fr/medecine/article/2015/02/03/vers-des-bebes-a-trois-adn-au-royaume-uni_4569028_1650718.html

    Les parlementaires du Royaume-Uni se sont prononcés, mardi 3 février, en faveur du projet d’assistance médicale à la procréation destinée à prévenir la transmission de maladies génétiques d’origine maternelle. Familièrement baptisée fécondation in vitro « à trois parents », elle consiste à remplacer dans l’ovocyte devant être fécondé les petites structures appelées mitochondries, présentes dans toutes les cellules à qui elles fournissent l’énergie dont elles ont besoin. Certaines maladies sont en effet liées à des mutations affectant l’ADN des mitochondries. L’ensemble des mitochondries de l’embryon sont d’origine maternelle.

  • La PMA, le bébé et l’eau du bain
    http://labrique.net/numeros/numero-42-fevrier-mars-2015/article/la-pma-le-bebe-et-l-eau-du-bain

    Alors qu’elle était au cœur des luttes politiques jusqu’au début de l’année dernière, la question de l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens a depuis été enterrée en douce par le gouvernement. Un bouquin récent a relancé la controverse. Avec à la clé une question cruciale : comment créer les conditions de l’égalité, tout en luttant contre les dérives technologiques ? Source : La Brique

    • Chacune de ces méthodes engagent des niveaux d’intervention du pouvoir technicien et médical extrêmement différents. Cette précision est importante, car elle signifie que parler de « la » PMA en bloc ne veut rien dire. « Chez les opposant-es comme chez les partisan-e-s, la confusion est de mise avec des effets regrettables », remarquent Aude Vincent et Aude Vidal.

    • Pour tenter de répondre à cette question, on peut recourir à l’idée de « seuil », proposée par le penseur Ivan Illich. Pour lui, le « seuil » désigne notamment le basculement à partir duquel une technique cesse d’être un simple moyen au service d’une fin, pour devenir une réalité autonome et incontrôlable, qui aliène celles et ceux qui la mobilisent. Or de ce point de vue, la fécondation in vitro (FIV*) peut se situer au-delà de ce seuil, quelle que soit l’orientation sexuelle des personnes qui choisissent d’y avoir recours.

      La question n’est évidemment pas de préjuger des volontés de ces dernières, et encore moins de mettre en cause ce qui relèverait de leur « responsabilité » dans ces choix individuels. Il s’agit surtout de questionner des choix collectifs qui engagent beaucoup, beaucoup de choses. A priori pour une raison toute simple, et qui outrepasse le débat homo/hétéro : l’augmentation du recours à la PMA est d’autant plus probable que nos modes de vie stressés et pollués produisent une infertilité croissante, que de nombreuses études viennent vérifier.

    • Les ressorts de la domination sont multiples ; en cela, il est logique que les formes de contestation de cette domination apparaissent elles aussi fragmentées. Le problème surgit lorsque chacun de ces fragments n’appréhende plus le point de vue de l’autre que du sien exclusivement. Escudero a voulu régler son compte à la gauche dite « progressiste » autant qu’au féminisme dit « post-moderne » (concept fourre-tout), parce qu’il ne veut voir d’eux que leur pointe « cybernéticienne » ; au nom du fait, contestable, que la lutte contre les technologies primerait sur toutes les autres. Celle-çi, pour peu qu’on refuse de mettre des œillères, est pourtant tout-à-fait compatible avec l’émancipation de toutes et tous. Croiser les regards sur ce qui nous oppresse : voilà qui sonne peut-être comme un petit sermon prétentieux. Mais sans doute est-ce là l’une des conditions de notre émancipation collective...

  • Repenser la procréation médicalement assistée, par Jacques Testart
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/04/TESTART/50331

    Trente-six ans après la naissance du premier bébé-éprouvette — en 1978 au Royaume-Uni —, cinq millions d’enfants sont nés de fécondation in vitro (FIV), et près de 3 % des enfants des pays industrialisés sont aujourd’hui conçus ainsi. Mais la technique s’élargit sans cesse, tandis que la réglementation bioéthique s’assouplit. La médicalisation de la procréation pourrait alors emprunter de nouvelles voies, susceptibles d’« améliorer » l’être humain. Parmi les plus fantasmées : le clonage ou le géniteur universel.

  • La reproduction humaine industrialisée (1986), Jacques Dufresne
    http://agora.qc.ca/documents/la_reproduction_humaine_industrialisee

    Le philosophe québécois, fondateur de l’encyclopédie « Agora » et spécialiste de Simone Weil, avait écrit un livre sur la FIV en 1986, partant des progrès qui venaient d’être faits sur les vaches, pour les généraliser aux humains.
    On remarquera le titre à peu près équivalent choisi pour La reproduction artificielle de l’humain.

    Le livre complet en PDF scanné :
    http://www.homovivens.org/jdufresne/RHI.pdf

    En s’acheminant vers la population par­faite via une accumulation de choix individuels.

    #livre #eugénisme #PMA #FIV #reproduction #libéralisme #critique_techno
    cc @aude_v, ça me parait être un document notable (pas encore lu) ne serait-ce par sa date (28 ans), son sujet et son titre.

  • Alexis Escudero sur France Culture dans Terre à terre

    Reproduction artificielle et marchandisation du vivant - Information - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-reproduction-artificielle-et-marchandisation-du

    http://rf.proxycast.org/942522877314342912/10867-27.09.2014-ITEMA_20674025-0.mp3

    De mémoire :

    Je ne suis pas d’accord avec les arguments de la Manif pour tous […] notamment sur le genre. Je pense que le genre existe, que les filles et les garçons sont construits socialement.

    #PMA #GPA #Alexis_Escudero #reproduction #FIV #eugénisme #transhumanisme #radio #France_Culture

  • Hip Hop And #religion
    http://africasacountry.com/hip-hop-and-religion

    Off the whim, I asked #Kwanele_Sosibo if he’d be interested in contributing to the series. He swung me this fascinating, unpublished piece about hip-hop and religion within a South African hip-hop context. Sosibo writes for the Mail and Guardian, and is one of the founding members of The Con–Tseliso Monaheng “You are dealing with heaven, while […]

    #MUSIC ##SAHipHop2014 #Back_To_The_City #Christian #Five_Percenters #Hymphatic_Thabx #Kanif #Muslim #Osmic #South_African_Hip_Hop_Series #Zubz

  • En Australie, bientôt des peines de prison pour les « lanceurs d’alertes »

    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2014/07/18/en-australie-bientot-des-peines-de-prison-pour-les-lanceurs-d-alertes_445932

    Des peines allant jusqu’à dix ans de prison pour les lanceurs d’alertes, mais aussi pour les journalistes utilisant leurs révélations : c’est ce que prévoit un projet de loi déposé par le ministre de la justice australien, George Brandis, lorsque les révélations touchent à la sécurité nationale.

    Si le projet de loi est adopté, toute personne rendant publiques des informations touchant les « opérations spéciales de renseignement » – l’ensemble des opérations pour lesquelles les agents australiens bénéficient d’une immunité pour tout acte contraire à la loi qu’ils pourraient commettre – sera passible de cinq ans de prison. La peine pourra monter à dix ans si les révélations « mettent en danger la sécurité des personnes ou mettent en danger la conduite d’une opération de renseignement spéciale ».

    Le ministre de la justice affirme que le texte ne vise pas les journalistes, mais selon plusieurs analyses juridiques concordantes rassemblées par le Guardian, le texte proposé aux parlementaires, particulièrement large, permettrait de poursuivre les journalistes qui utiliseraient les révélations de lanceurs d’alertes.

  • De la reproduction du bétail humain
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=499

    Voici le troisième volet de notre enquête sur La Reproduction artificielle de l’humain, à l’ère technologique. Les deux premiers épisodes, La Stérilité pour tous et toutes ! (ici ), et Au Bazar du Beau Bébé (là ), retraçaient la destruction des facultés de reproduction par le capitalisme et l’industrie chimique, et la création subséquente d’un marché et d’une industrie de la reproduction artificielle. Celle-ci fournissant non seulement la clientèle des stériles, mais aussi celle des fertiles désireux de designer au mieux leur projet parental. Ce qu’on fait aux animaux, on le fait déjà aux hommes. Les fabricants de « bébés éprouvettes » se sont d’abord fait la main sur les vaches pour produire la viande optimale aux besoins de l’industrie agro-alimentaire. Et pourquoi la Chine ne pourrait-elle pas créer la (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Chapitre_3_RAH-3.pdf

    • Et troisième volet sur la reproduction artificielle, toujours par le même auteur. Cette fois-ci sur l’#eugénisme et le #transhumanisme.
      #PMA #FIV #critique_techno #cybernétique #NBIC

      Les plus fervents partisans de la reproduction artificielle de l’humain se recrutent parmi les scientifiques et les universitaires. Médecins, biologistes, généticiens d’un côté, acceptologues – philosophes, éthiciens, juristes, sociologues – de l’autre, ils se nomment Laurent Ségalat, Miroslav Radman, René Frydman, Jacques Testart, Henri Atlan, Ruwen Ogien, ou Laurent Alexandre. Multipliant les interventions médiatiques ils mènent depuis des années une offensive idéologique de grande ampleur. Leurs désaccords de façade ne servent qu’à masquer leur accord de fond sur l’inéluctabilité du phénomène et accoutument ainsi les esprits à la reproduction eugéniste du bétail humain. Sentant le vent en poupe, ils avancent avec une froide assurance.

    • Ce qui échappe à cet esprit éclairé, c’est que la liberté de choisir son enfant ne sera jamais que celle de le choisir sur catalogue. Une liberté de consommateur, réduit au choix entre des modèles présélectionnés, standardisés et améliorés par de grands groupes industriels – publics, semi-publics ou privés, peu importe.

      […]

      Je ne sais pas vous, mais pour ma part, je ressentirais comme un empiétement insupportable sur ma liberté d’être et d’agir, l’idée que quelqu’un ait pu manipuler consciemment mon génome, décider même d’une fraction de mes caractéristiques physiques ou intellectuelles. Les attentes des parents pèsent déjà lourd sur les enfants conçus et éduqués de façon ordinaire. Imaginez ce qu’elles pèseront sur des enfants génétiquement programmés, et qui auront fait l’objet d’un investissement financier et narcissique extraordinaire !

  • Passionnante interview de Jacques Testard, biologiste à l’origine du premier bébé-éprouvette.

    « Le discours que vous tenez finalement, c’est un discours d’écologie appliquée à l’humanité ?

    Oui. Ce que je dis, c’est qu’on s’enferme dans un système où les gens deviennent incapables de gérer leur vie sexuelle, affective. Mais c’est vrai dans plein d’autres domaines où on est dépendant – on ne sait plus recoudre un bouton. Alors, on jette, où on va voir un spécialiste qui sait faire.

    Mais tout ça, c’est le contraire de l’autonomie et c’est le contraire aussi de la frugalité dont on va avoir besoin si on veut survivre à une situation de pénurie qui arrive à grand pas. Parce que la croissance, on ne la voit pas bien arriver et tant mieux pour la planète !

    J’essaye de proposer un traitement politique de la fertilité, en appelant à la décroissance, à l’autonomie, à la convivialité plutôt que courir à l’hôpital quand ce n’est pas indispensable. Aujourd’hui, les homosexuels veulent avoir des enfants comme des hétérosexuels, les femmes âgées veulent en avoir comme les hommes âgés. C’est quand même inquiétant et appauvrissant ce refus des différences qu’on retrouve partout !

    Et tout ça nécessite des artifices qui nous font perdre de l’autonomie. Pour l’insémination artificielle par exemple, les gens pourraient se débrouiller tout seuls.

    Concrètement, si je suis homosexuelle et que je veux un enfant, vous voudriez que j’aille voir un ami ?

    Mais oui évidemment. D’abord il faudrait lever le tabou. Ça pourrait se dire dans une chanson au milieu d’un groupe, d’une soirée. Ce n’est pas un drame. Je pense que si on le prenait différemment on trouverait parmi ses proches des gens d’accord. Pourquoi on n’obtiendrait pas du sperme de ces gens-là ? A la clé, on pourrait sortir de cet anonymat terrible et inscrire ce donneur de sperme (ou cette mère porteuse) sur l’état civil de l’enfant. Tout cela pourrait être vécu de façon très simple et pas dramatique comme aujourd’hui. On pourrait reconnaître que c’est un enfant qui est né de la convivialité avec telles personnes.

    Si on ne trouve pas de complices (donneur de sperme, mère porteuse), c’est que la société n’est pas prête : il s’agit d’une régulation sociale plutôt qu’experte de la bioéthique. On va dire que je rêve évidemment mais je décris une situation idéale. Pourtant, on va à l’inverse de la convivialité à un moment où elle va devenir nécessaire pour vivre sans douleur la décroissance économique. »

    http://rue89.nouvelobs.com/2014/03/09/mauvais-sperme-sterilite-fiv-les-reponses-questions-jacques-testart

    #PMA #fécondité #FIV #Jacques_Testard #procréation #famille

  • Sperm: America’s most renewable resource? - CBS News
    http://www.cbsnews.com/8301-505269_162-57409735/sperm-americas-most-renewable-resource

    But why? It’s largely due to America’s reputation as the gold standard in sperm, Time magazine senior editor Jeffrey Kluger said Thursday on “CBS This Morning.”

    ...

    Men are paid based on quality standards, such as their level of health, height and education. A man can make $500 per donation, and up to $60,000 annually, according to the Time magazine report

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