• Premier CVE issu de la fuite de #HackingTeam, CVE-2015-5119, une faille « premier jour » (inconnue auparavant) du logiciel privateur #Flash.

    https://helpx.adobe.com/security/products/flash-player/apsa15-03.html

    Cette faille est activement exploitée ce matin, notamment par des #cryptolockers :

    http://malware.dontneedcoffee.com/2015/07/hac-2015-xxxx-and.html

    Il est recommandé de couper Flash en attendant qu’Adobe se remue et produise un patch, particulièrement si on utilise Windows. (Et tant pis pour les vidéos de chatons sur SeenThis.)

    http://www.kb.cert.org/vuls/id/561288

  • Histoire, technique et business des armes dites « non létales »

    https://paris-luttes.info/histoire-technique-et-business-des-3312

    Une enquête — historique, technique et géographique — sur les armes à létalité réduite, c’est-à-dire toutes les armes de la police censées ne pas tuer. A lire en trois parties, par le site Reims Médias Libres. Extraits :

    #flashball #tazer #violences_policieres

  • A stored #SSD, without power, can start to lose data in as little as a single week on the shelf
    https://blog.korelogic.com/blog/2015/03/24#ssds-evidence-storage-issues #storage #IT

    #Micron explains in “The Inconvenient Truths of #NAND #Flash #Memory
    https://www.micron.com/%7E/media/Documents/Products/Presentation/flash_mem_summit_jcooke_inconvenient_truths_nand.pdf

    But the degradation might be less severe than the Korelogic article sensationalistically announces - a matter of months rather than weeks: http://www.anandtech.com/show/9248/the-truth-about-ssd-data-retention

  • La « police des polices » favorable au Taser, pas au Flash-Ball
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/05/21/la-police-des-polices-favorable-au-taser-pas-au-flash-ball_4638108_1653578.h

    Lors de la présentation jeudi 21 mai de son rapport d’activité pour l’année 2014, l’Inspection générale de la #police (IGPN) a observé un recours « de plus en plus fréquent » aux #armes non étales [sic] de la part des policiers.

    Concrètement, les agents ont utilisé à 567 reprises le pistolet à impulsion électrique, plus connu sous le nom de #Taser. Dans 20 % des cas, il suffit de pointer le faisceau laser de visée sur le corps de l’individu ciblé pour mettre fin à la menace, sans avoir besoin de tirer.

    « Cette arme est très intéressante à distance, résume Marie-France Moneger-Guyomarc’h, la patronne de l’IGPN. Elle a un effet dissuasif. Son bilan est positif, nous recommandons de la garder dans la panoplie des policiers. »

    « Obsolète »

    En revanche, le #Flash-Ball n’a pas les faveurs de l’IGPN. Trop « obsolète », selon la police des polices qui souligne que cette arme, à courte portée de tir, a été mise en service en 1995 et a provoqué parfois de graves blessures. L’IGPN milite pour des armes défensives à longue distance, aujourd’hui beaucoup plus précises. [ici, pas de chiffres sur l’utilisation, et implicitement la recommandation du #LBD40 ?].

    Concernant les armes létales, sur 2014, le rapport de l’IGPN recense 228 usages du Sig Sauer, le pistolet de dotation des policiers. Pour la moitié des tirs comptabilisés, ce sont des véhicules qui ont été pris pour cible, principalement lorsque des personnes en infraction tentaient de prendre la fuite en fonçant sur les policiers qui cherchaient à les interpeller. Plus insolite : un quart des 228 tirs visait des animaux. « Des chiens enragés, des nouveaux animaux de compagnie comme les singes, mais aussi des sangliers ou des renards qui viennent en ville… », précise Mme Moneger-Guyomarc’h.

  • Manifestation du 26 mars à Québec

    « Qu’on soit pour ou contre les moyens de pression des #étudiants, le geste de ce #policier de #Québec qui a tiré une manifestante à bout portant, en plein visage, est inacceptable. C’est de la force excessive, point à la ligne. Elle était si dangereuse que ça ? Voyez par vous-même la vidéo à 0:23 »

    https://goblinrefuge.com/mediagoblin/u/df5t0rw/m/manifestation-du-26-mars-a-quebec

    #répression #police #flashball #a_bout_portant

  • Soviet #Pollution : A Lethal Legacy

    In their ruthless drive to exploit their nation, Soviet leaders gave little thought to the health of their people or the lands that they ruled. No country is free from the scourge of pollution, but the Soviet example is one of horrifying extremes, one that stems from decades of neglect and the abuse of a vast and once beautiful land.

    From Vilnius to Vladivostok, a beleaguered environment bears witness to a legacy of irresponsibility: the rivers of the former U.S.S.R. are open sewers of human and chemical waste; the Aral sea is drying up; in many Soviet cities the air is so polluted that it puts millions at risk of respiratory diseases. Tons of nuclear waste is spread out all over the country and toxic chemicals have poisoned the soil.

    Images of the bald children of Chernobyl and the limbless children of Moscow disclose a deeply disturbing truth: birth defects and infant mortality — not just in the vicinity of a major atomic catastrophe, but even in the ailing empire’s once proud capital — strike the peoples of this land at twice the rate found in the industrial nations of the West.

    In pursuit of documenting this universe of pollution that comprises one-sixth of the world’s landmass, I spent 5 months on assignments for National Geographic Magazine. The result is an impressive, yet often appalling set of photographs that can serve as a lesson to us all.

    http://www.gerdludwig.com/stories/soviet-pollution-a-lethal-legacy/#id=album-37&num=content-308
    #photographie #soviétisme #pollution #environnement #santé #urss
    signalé par @albertocampiphoto

  • Procès d’un « gardien de la paix » violent et fabulateur ! | Se défendre de la police
    https://collectif8juillet.wordpress.com/2015/03/02/proces-dun-gardien-de-la-paix-violent-et-fabulateur

    Le jeudi 5 mars 2015 à 13h au TGI de Bobigny aura lieu le procès du #policier qui a grièvement blessé Geoffrey à l’oeil suite à un tir de LBD 40 (variante du #flashball). Il comparaîtra pour « violence volontaire par agent dépositaire de l’autorité́ publique » et « faux et usage de faux en écriture publique par agent dépositaire de l’autorité́ publique ». C’était en 2010 à Montreuil, Geoffrey avait 16 ans. Avec ses camarades, il bloquait le lycée Jean-Jaurès pour protester contre la réforme des retraites.

    Procès d’un « gardien de la paix » violent et fabulateur !

    par Christian Tidjani, père de Geoffrey.

    Le 14 octobre 2010, des jeunes lycéens bloquent le lycée Jean Jaurès à Montreuil, à l’appel du mouvement contre la réforme des retraites. Alors qu’il pousse une poubelle, Geoffrey, 16 ans, reçoit une balle de LBD40 au visage par un policier de la CSI. Le LBD est une variante du flash-ball, plus puissante et précise.

    Ses camarades viennent à son secours, l’infirmière prévient les pompiers afin de procéder à son évacuation vers l’hôpital André Grégoire.

    Conscients que cette blessure au visage pourrait bien faire scandale et se retourner contre le tireur, les policiers font pression sur Geoffrey. Alors qu’il souffre atrocement, qu’il est aveuglé par le sang et le gonflement de son visage, ils l’interrogent pour le mettre en #garde-à-vue. L’interrogatoire a lieu dans le camion de pompier et se poursuit à l’hôpital. L’arrivée de ses parents met fin à cette sinistre mascarade.

    Ensuite, les médecins nous annoncent que Geoffrey doit être transféré́ à l’hôpital Lariboisière car ils ne sont pas formés aux #blessures_de_guerre :

    – Fractures multiples de la face, Plancher orbitale effondré, Hémorragie rétinienne, Fractures au nez.

    – Six interventions chirurgicales ont permis de réduire les handicaps ; deux autres sont à l’étude, 4 ans après le drame ; une intervention de la cataracte est prévue tous les cinq à dix ans.

    #luttes_de_lycéens #blocage

  • Gardien de la paix : mon œil
    http://souriez.info/Gardien-de-la-paix-mon-oeil

    Le 13 février, l’émission « #Les_Amis_d'Orwell » recevait Joachim et Christian, victime et proche de victime de violences policières, pour parler de la manifestation organisée le lendemain à Montreuil contre les violences policières et en particulier, contre l’usage mutilant du flashball et du LBD (lanceur de balles de défense) par les forces du désordre. Marche à Montreuil contre le flashball, contre les violences et l’impunité policières La manifestation a été bloquée par la police qui a encerclé les (...)

    Les Amis d’Orwell

    / #Violence_policière,_violence_d’Etat

    https://collectif8juillet.wordpress.com/2015/02/04/marche-contre-les-violences-policieres-samedi-14-fevrie
    https://collectif8juillet.wordpress.com/2015/02/16/le-droit-de-manifester-aboli-par-la-prefecture
    http://amaanda.free.fr/2015orwell/Orwell13-02_15.mp3

  • 20e arrondissement : explusion du foyer de la rue du Retrait, 47 personnes à la rue - Paris-luttes.info
    http://paris-luttes.info/20e-arrondissement-explusion-du-2661

    La mairie du 20e arrondissement a fait expulser, le 6 février 2015, les derniers habitants du foyer de #travailleurs #migrants de la rue du Retrait. Si certain-e-s ont pu être relogés dans divers foyers de la capitale, d’autres se sont rabattus sur la solidarité entre galériens. Mais 47 personnes sont à la rue, sans aucune solution, et dorment dehors, non loin de là, rue de la Bidassoa.

    Cette #expulsion est expliquée par la reconstruction du foyer, en réalité la #restructuration des foyers dans toute la ville qui consiste à réduire le nombre de places (pour celui du Retrait, on passera de 209 à 109 lits) et à supprimer les #espaces_collectifs qui ont toujours été des lieux de résistances et de #solidarité.

    Calandra, la maire #socialiste du 20e, et ses amis du #PCF [1], continuent leur ligne de « #chasse_à_la_pauvreté, le #flashball à la main » en pratiquant leurs politiques antisociales, et refusent de trouver des solutions pour ces personnes à la rue.

    #logement

  • [L’histoire du terrorisme est écrite par l’État] Justice pour Ayoub Boutahra | LE JURA LIBERTAIRE
    https://juralib.noblogs.org/2015/02/09/lhistoire-du-terrorisme-est-ecrite-par-letat-justice-pour-ayoub-bou

    Le 7 février 2011, Ayoub, un Montbéliardais de 17 ans, perdait un œil suite à un tir #policier. Sa famille attend et espère toujours une réponse de la #justice.

    #flash-ball #impunité_policière

  • Gardien de la paix ? Mon oeil.

    MARCHE CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES, SAMEDI 14 FÉVRIER À MONTREUIL | Se défendre de la police
    https://collectif8juillet.wordpress.com/2015/02/04/marche-contre-les-violences-policieres-samedi-14-fevrie

    Montreuil, 8 juillet 2009, place du marché : alors qu’elles protestent contre l’expulsion d’un immeuble squatté, cinq personnes sont touchées par des tirs de #flashball, à l’épaule, à la clavicule, à la nuque, au front ; Joachim perd un œil.

    Montreuil, 14 octobre 2010, devant le lycée Jean Jaurès : un large mouvement contre la réforme des retraites secoue le pays, Geoffrey reçoit un tir de flashball dans l’œil alors qu’il bloque le lycée avec ses camarades.

    À Noisy le sec en 2012, Amine est tué d’une balle dans le dos par un policier. À Villemomble en 2013, Fatouma perd un oeil suite à un tir de grenade de désencerclement. En 2014, la BAC tire au flashball dans un square du quartier de la Noue à Montreuil. Des histoires comme celles-ci il en existe tant, et nous sommes loin de toutes les connaitre.

    Le collectif huit juillet et les proches de Geoffrey appellent à une #marche à Montreuil contre le flashball, contre les violences et l’#impunité_policières. Elle partira du lycée Jean Jaurès pour se rendre à la place du marché. D’une blessure à l’autre, d’une violence à l’autre, c’est le même combat qu’il nous faut mener.

    Chaque fois que la #police blesse ou tue, politiques et médias reprennent le même scénario. Ils transforment les victimes en coupables a priori : casseur, délinquant, hooligan, clandestin… Ces catégories cibles, sur lesquelles la police peut tirer sans craindre d’être inquiétée, visent à empêcher de se sentir concerné par ces histoires et de se solidariser.

    Ces derniers mois, la mort de #Rémi_Fraisse, tué par une grenade militaire, a résonné avec les mobilisations aux États-Unis suite à l’assassinat de jeunes noirs par la police et à plusieurs acquittements de policiers tueurs. Pendant quelques temps la violence de la police et de l’Etat était sur le devant de la scène publique.

    Les attentats de ce début d’année, ou plutôt l’usage qui est fait de ce drame pour mieux nous #gouverner_par_la_peur, risquent de balayer une légitime défiance envers des institutions de plus en plus violentes, et de transformer les victimes de la police en dommages collatéraux de la guerre au terrorisme.

    La guerre contre le terrorisme est le récit dans lequel ceux qui nous gouvernent voudraient nous entraîner, dans lequel nous devrions faire corps avec eux, acceptant inconditionnellement leur gouvernement. Ce récit vient recouvrir une politique qui se fait contre la population, et contre tout ce qui y résiste. Il s’ajoute à la petite musique quotidienne jouée par les médias pour nous faire accepter ce monde – sa police, sa violence économique, ses réformes destructrices, ses grands projets absurdes, ses plans de rigueurs, ses inégalités naturelles, ses sacrifices obligés, sa concurrence de tous contre tous.

    Ne nous laissons pas diviser. Nous avons d’autres histoires à raconter. À nous de les dire et de les rendre visibles.

  • #film #court-métrage Proteggere le persone, non i confini

    Anteprima del video «Proteggere le persone, non i confini» diretto da #Dagmawi_Yimer, regista etiope, e prodotto dal Comitato 3 Ottobre in collaborazione con Archivio delle Memorie Migranti per promuovere l’apertura di corridoi umanitari nel Mediterraneo e l’istituzione della Giornata della Memoria e dell’Accoglienza.
    Nell’ultimo decennio oltre 18mila persone hanno perso la vita nel Mediterraneo nel tentativo di raggiungere l’Europa.
    Queste tragedie sono aumentate negli ultimi cinque anni a causa del deterioramento delle condizioni geopolitiche dei Paesi di origine, dei conflitti nei Paesi di transito, ma anche a causa delle politiche di respingimento e di chiusura praticate dall’Italia e dall’Europa.
    Chiediamo corridoi umanitari per porre fine alle morti in mare, morti EVITABILI attraverso misure strutturate e non emrgenziali. Le alternative includono la possibilità di richiedere asilo nei Paesi di transito e l’emissione di visti umanitari per entrare legalmente nei Paesi di arrivo.
    Le immagini sono tratte dal #flashmob realizzato a Lampedusa il 3 ottobre 2014 in memoria di tutte i migranti che hanno perso la vita in mare.

    –-> protéger les #personnes, pas les #frontières
    https://www.youtube.com/watch?v=LKbjj6FnFdQ&feature=youtu.be


    #corridor_humanitaire #migration #Forteresse_Europe #3octobre #mémoire #mer #Méditerranée #mourir_en_mer #asile #réfugiés

  • Mort de Rémi Fraisse : l’État à l’épreuve
    http://www.laviedesidees.fr/Mort-de-Remi-Fraisse-l-Etat-a-l.html

    Rémi Fraisse est le premier mort en manifestation sous un gouvernement de gauche sous la Ve République. Comment en est-on arrivé là, et que nous dit ce drame sur les conditions du maintien de l’ordre en France ? Pour Fabien Jobard, politiste, spécialiste de la #police, seule une commission parlementaire permettrait de tirer toutes les conséquences politiques de cet événement.

    Essais & débats

    / police, #violence, #crime_d'Etat, #révolte

    #Essais_&_débats

    • Si j’en crois ces mêmes rapports d’enquête judiciaire, on dénombrerait la nuit du 25 au 26 octobre 312 grenades lacrymogènes MP7, 261 grenades lacrymogènes CM6, 78 grenades explosives assourdissantes F4, 10 grenades lacrymogènes instantanées GLI, 42 grenades offensives OF, ainsi que 74 balles en caoutchouc LBD 40 mm . Cela signifie par exemple, pour être très concret, 74 tirs de #flash-balls dans l’obscurité, quand bien même, depuis la première circulaire de 1995 qui en prévoyait l’usage, au moins 25 personnes ont été grièvement blessées, parmi lesquelles un mort, le 13 décembre 2010 à Marseille, et une quinzaine de personnes énuclées. L’instruction dont j’ai parlé à l’instant visait certes les grenades de désencerclement, en leur consacrant 3 pages, mais aussi les LBD 40 mm, auxquelles 4 pages sont consacrées. Si elles étaient attestées, les transformations de la violence protestataire justifieraient-elles un tel déploiement de la force publique ? (...)

      On ne peut en revanche passer sous silence une transformation notable, qui est le renversement du rapport à la durée. Des entretiens que j’ai pu mener avec les policiers en charge du maintien de l’ordre ressort toujours l’idée que, au fond, l’avantage décisif de la police est de pouvoir tenir une position sur une durée illimitée . Ce que Pierre Favre et moi caractérisions comme une « réserve quasi-inépuisable de forces de la police » [4] est avant tout une réserve de ressources humaines. Quasiment 30 000 agents sont exclusivement dédiés au maintien de l’ordre en France, ce qui est considérable. Ils sont donc à même de se succéder sur des positions ou des lignes, et d’épuiser ainsi les forces de l’adversaire ; ce d’autant plus qu’ un investissement considérable a été fait, ces trente dernières années, sur l’équipement défensif des agents . Mais, à Sivens ou à Notre-Dame-des-Landes, la contestation est portée par des acteurs qui ont une relation totale au politique : ils ne pratiquent pas la protestation après leur journée de travail, une fois les enfants couchés ; ils font de la protestation leur relation même à la société. Une « zone à défendre » est une zone de vie. D’un point de vue #tactique, les protestataires privent la force publique du monopole de la durée. C’est sans doute cela qui explique la stratégie d’escalade apparemment déployée par le préfet du Tarn à Sivens dès le début du mois de septembre. À mes yeux, c’est donc moins un saut qualitatif dans l’usage de la violence protestataire qui explique la débauche de force par les pouvoirs publics, que le rapport des protestataires au politique et leur appropriation de la durée.(...)

      Imaginer que les autorités puissent faire croire qu’il ne s’était rien passé, ou qu’elles ne savaient pas dans quelles circonstances les gendarmes avaient découvert un corps au hasard de leur promenade quelques heures après des échauffourées, montre que le gouvernement, en pareille crise, s’est défait de tous les instruments de lucidité sur la société dans laquelle il agit. Cette béance de la parole publique montre que les élites administratives et politiques qui avaient à gérer l’événement ont été écrasées par lui. (...)

      On sait depuis au moins les travaux de Lawrence Sherman aux États-Unis que l’un des moteurs essentiels de réforme de la police est le #scandale. Mais un scandale n’est pas un fait naturel, déposé par l’événement. Dans ma thèse, j’avais travaillé sur « l’épreuve des faits », c’est-à-dire les conditions pour qu’une violence alléguée devienne avérée : la matérialité de l’atteinte (que la blessure et son origine policière soient indéniables), la taille de l’atteinte (que le dommage soit incommensurable par rapport au danger encouru par le policier), la virginité pénale de la victime et de ses soutiens (qu’il ne soit pas « connu des services de police », pour reprendre l’expression préfectorale convenue) [11]. Dans le cas d’espèce, j’ai signalé toute l’importance de l’appréciation qui sera faite du caractère « critique » de la situation au moment des tirs de grenades par la gendarmerie. Mais, pour que la violence illégitime, si elle est établie comme telle, acquière une dimension de scandale, c’est-à-dire de transformation des institutions, il faut qu’un rapport de forces se mette en place entre des contradicteurs. Et l’issue de ce rapport de forces dépend très largement des arènes dans lesquelles il se jouera.(...)

      Bon, malgré tous les éléments utiles qui sont ainsi rabouttés, on en reste là au classique procès en incompétence des dirigeants, ce qui agure mal de toute reconnaissance d’une aptitude des quelconques (plus #incompétents encore) à décider du sort commun. On en revient à une apologie du savoir et de la science qui permettrait de mieux orienter/rationaliser l’action politique (et au parlement comme arène politique qui devrait être décisive, ah ! ah ! ah !. C’est la traditionnelle figure de l’intellectuel en #conseiller_du_prince.

      Comme dirait l’autre : " On peut définir les intellectuels comme ceux sur qui l’intelligence de la bourgeoisie produit un effet d’aveuglement et de bêtise. Ceux qui le nient sont des amuseurs publics, ils méconnaissent le sérieux de la lutte." #Michel_Foucault, La société punitive , Cours au Collège de France, 1972-1973, p.168.

    • Imaginer que les autorités puissent faire croire qu’il ne s’était rien passé, ou qu’elles ne savaient pas dans quelles circonstances les gendarmes avaient découvert un corps au hasard de leur promenade quelques heures après des échauffourées, montre que le gouvernement, en pareille crise, s’est défait de tous les instruments de lucidité sur la société dans laquelle il agit. Cette béance de la parole publique montre que les élites administratives et politiques qui avaient à gérer l’événement ont été écrasées par lui.

      Jusqu’à quand supporter que des abrutis (patentés par l’ENA) s’arrogent le pouvoir ?

  • 22 nov. : Manif Journée internationale de lutte contre les violences policières / Toulouse 31000
    http://toulouse.demosphere.eu/rv/9573

    Attendu qu’à Toulouse comme ailleurs, la guerre contre le peuple est déclarée ;

    Attendu qu’il ne faut rien espérer de la Justice, plus encline à punir ceux que le meurtre de #Rémi_Fraisse révolte plutôt que ceux qui en portent la lourde responsabilité ;

    Attendu que la classe politique fait corps autour de sa #police, dans une orgie de #mensonge dont la violence symbolique n’a d’égale que l’indécence ;

    Attendu que l’assassinat de Rémi Fraisse « n’est pas une bavure » (dixit B. Cazeneuve, ministre de l’intérieur), mais l’application régulière d’une procédure inhumaine, l’aboutissement d’une logique d’intimidation et de marginalisation du peuple, l’énième fait d’arme d’une délinquance assermentée ;

    Attendu que mourir pour des idées nous semble moins « stupide » que de tuer par intérêt ;

    Attendu que les forces de l’ordre - leur ordre - disposent de boucliers, matraques, tenues ignifugées, LBD (lanceurs de balles de défense), #flash-ball, grenades lacrymogènes, lanceurs de #grenades lacrymogènes, grenades assourdissantes, grenades de désencerclement, hélicoptères, camions anti-émeute, canons à eau, prisons,… mais qui leur manque la liberté qui nous anime ;

    Attendu qu’à Sivens comme partout l’État viole ses propres lois, contre l’intérêt général, contre notre avenir, contre nous ;

    Attendu que nous ne les laisserons pas aménager nos vies et transformer notre monde en désert ;

    Attendu qu’il n’existe qu’une sinistre continuité entre l’abattage d’une forêt et celle d’un homme ;

    Attendu que tout gouvernement quel qu’il soit repose ultimement sur la violence ; que pour protéger ses Grands Projets Inutiles le bras armé de l’Etat s’est vu offrir un #permis_de_tuer ;

    Attendu qu’aucun abribus cassé, poubelle renversée, banque saccagée ou flic amoché n’égalera jamais la violence dont l’#Etat fait preuve à notre endroit ;

    Attendu que la #solidarité est notre plus belle arme ; que l’opposition fallacieuse que veulent nous imposer les médias entre bons et mauvais manifestants ne trouve aucun écho dans un mouvement qui tire sa force de la pluralité des modes d’action ;

    Attendu que le meurtre d’État se banalise et n’entraîne plus, comme ce fut le cas en 1986, ni démission de ministre ni retrait du projet contesté ; que la « gauche » d’aujourd’hui réussit à montrer moins d’humanité que la droite d’hier ; que ceux qui prétendent nous diriger ne prennent la parole que pour souiller la mémoire du camarade qui n’est plus là pour se défendre ;

    Attendu qu’interdire nos rassemblements, selon un principe que seul un flic peut ne pas comprendre, ne fait que grossir nos rangs ;

    Attendu qu’un camarade est mort ; que nous n’oublierons pas ; que nous ne pardonnerons pas ;

    Nous appelons tout.e.s les toulousain.e.s à faire du 22 novembre la journée internationale de lutte contre les violences policières.

    A crier leur rage jusqu’à ce que la peur change de camp.

  • Lyon : un millier de supporteurs de foot défilent contre la « répression » policière - Libération (les « » à répression sont de Ration)
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/15/lyon-un-millier-de-supporteurs-de-foot-defilent-contre-la-repression-poli

    « Lyon pour un #football sans #flash-ball » : un millier de supporteurs, majoritairement de l’OL mais aussi d’autres clubs français et européens, ont manifesté samedi dans les rues de Lyon contre « la #répression policière » après la récente blessure d’un des leurs.
    Entre 800 et 900 personnes selon la police, de 1.000 à 1.200 selon les organisateurs, ont répondu à l’appel de supporteurs du virage sud du stade Gerland, lancé à la suite de la blessure à un oeil d’un fan lyonnais par un tir policier de flash-ball, le 19 octobre en marge d’un match de Ligue 1 entre l’OL et Montpellier qui avait donné lieu à des affrontements entre supporteurs.

     
    Partis vers 15H00 de Gerland, ils ont défilé vers la Place Bellecour, encadrés par de nombreuses forces de l’ordre. Les supporteurs lyonnais emmenaient le cortège derrière une banderole clamant « Lyon pour un football sans flash-ball ».

    Ils étaient suivis, dans un déluge de fumigènes et de pétards assourdissants, ainsi que de slogans hostiles aux #policiers, par des #supporteurs venus de Montpellier, Caen, Lens, Metz, Paris et Montpellier, mais aussi Anderlecht en Belgique, Vicenze en Italie et Genève.

    #manifestation

  • REMI FRAISSE - COMMENT LE POUVOIR A RÉÉCRIT SA MORT (site Alencontre) - Filpac CGT
    http://www.filpac.cgt.fr/spip.php?article8525

    L’article est de #Mediapart, mais je choisi cette version dont on est sûr qu’elle ne deviendra pas payante.

    Accusé d’avoir trop tardé à réagir après la mort de Rémi Fraisse, Bernard Cazeneuve se défend donc en expliquant ne pas avoir voulu interférer avec une enquête judiciaire en cours. C’est pourtant bien son ministère qui, selon nos informations, a validé le communiqué trompeur de la préfecture du Tarn, qui le dimanche 27 octobre à 9 h 55, fait croire à la France entière que « le corps d’un homme a été découvert dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn) » , sans plus de détails.

    Alors que l’État sait déjà que le jeune #manifestant a très probablement été tué par l’explosion d’une #grenade offensive. Et que la dépouille du jeune homme, recueillie par les #gendarmes quelques instants après son décès, a déjà fait l’objet d’une première expertise médico-légale pendant la nuit.

    Cet élément de langage surréaliste, digne d’une série policière américaine, est repris en fin de journée, à 19 h 40, par un communiqué du ministère de l’intérieur : « Le corps d’un jeune homme a été découvert vers 2 h 00. Les secours ont malheureusement constaté son décès. » Pourquoi ne pas avoir écrit, tout simplement, qu’un homme avait perdu la vie lors d’affrontements avec les forces de l’ordre ?
    (...)
    Le ministère de l’intérieur prend langue avec celui de la justice, tôt dimanche 26, pour demander un communiqué du procureur d’Albi, qui n’arrive pas. La justice ne semble pas vouloir de la patate chaude. L’intérieur s’impatiente. « Par conséquent je demande au préfet, qui est sur place, en contact avec la gendarmerie de bien vouloir lui-même communiquer cette mort pour qu’on ne puisse pas nous reprocher de l’avoir cachée », explique Cazeneuve sur France Inter.

    C’est donc vers 7 h 30 du matin, selon l’entourage de Bernard Cazeneuve, que son ministère se résout à contacter la préfecture du Tarn pour lui demander de communiquer sur la mort de #Rémi_Fraisse. Comment la demande a-t-elle été formulée ? Qui a l’idée d’inventer la découverte fortuite d’un corps sur le site du barrage ? Ni la préfecture, ni le ministère ne s’en sont à ce jour expliqués. Aujourd’hui, place Beauvau, certains conviennent du bout des lèvres qu’avec le recul, ce communiqué était pour le moins incomplet et maladroit.

    Le ministre qui ne savait rien

    Bernard Cazeneuve et le général Favier, nommé au poste de DGGN par Manuel #Valls en 2013, affirment ne pas avoir eu accès aux PV d’enquête soumis au secret de l’instruction. « Les PV n’ont jamais été portés à ma connaissance », répète Bernard Cazeneuve en boucle sur France Inter. C’est possible, mais cela semble hors propos.

    Le ministre de l’intérieur est l’homme le mieux informé de la République. Lui-même et le DGGN, autorité hiérarchique des gendarmes, disposent d’autres sources d’information. Les gendarmes rendent directement compte à leur hiérarchie et au préfet, qui dirige le dispositif de maintien de l’ordre. La place Beauvau est l’un des ministères les plus centralisés et hiérarchisés, où le moindre incident remonte immédiatement, que ce soit par mail ou par téléphone.

    Dès 01 h 45, la nuit du drame, sur le journal de bord du Groupement tactique gendarmerie (GTG), les gendarmes mobiles ont ainsi indiqué : « Un opposant blessé par OF », c’est-à-dire une grenade offensive. Moins de quinze minutes plus tard, à 01 h 59, le journal du GTG indique ceci : « Opposant blessé serait décédé. Hémorragie externe au niveau du cou. » Le ministère de l’intérieur prétend ne pas avoir pris connaissance de ce document.

    Selon nos informations, le compte-rendu d’intervention de deux pages rédigé dès le lundi 27 par le lieutenant-colonel L., responsable du dispositif de Sivens, sur deux pages, est ainsi adressé à pas moins de sept destinataires en plus de la justice : à savoir la Direction générale de la gendarmerie nationale, (DGGN, Direction des opérations et de l’emploi), à la région de gendarmerie d’Aquitaine (RGAQ), au groupement du Tarn (GGD81) aux archives, ainsi qu’aux trois escadrons de gendarmes mobiles représentés à Sivens (28/2, 33/2 et 47/3).(...)

    Quant au journal de bord cité plus haut, il a dû, lui aussi, être transmis à la chaîne hiérarchique, donc au DGGN, avant d’être remis aux enquêteurs de la section des recherches de Toulouse.(...)

    La politique de l’autruche

    Sur France Inter, Bernard Cazeneuve reste dans le #déni : « La grenade offensive, qui vous dit qu’elle a été tirée sur un groupe de manifestants ? Ce n’est pas ce que disent les rapports qui m’ont été communiqués, qui disent que les règles d’usage de cette grenade ont été respectées et que la grenade a été tirée à côté du groupe. » Preuve que le ministre a bien reçu quelques rapports sur cette affaire.(...)
    Des « blessés » mis en avant

    « Il y a eu de nombreux blessés à Sivens dont on ne parle pas », insiste le ministre de l’intérieur sur France Inter, tout à son rôle de premier flic de France. Or selon nos informations, pour la nuit du 25 au 26 octobre, on ne comptera officiellement que six blessés chez les CRS (postés sur la zone jusqu’à 21 heures pour certains, et minuit pour d’autres), dont une ITT de 30 jours pour une blessure à la main, mais aucun chez les gendarmes mobiles, suréquipés et surentraînés, malgré la violence des assauts subis et le nombre de projectiles reçus entre minuit et trois heures du matin.

    Des consignes de prudence ou de fermeté ?

    Le lieutenant-colonel L., commandant du GTG, entendu comme témoin dès le 26 octobre à 4 h 30 du matin, affirme sur PV : « Je tiens à préciser que le préfet du Tarn, par l’intermédiaire du commandant de groupement, nous avait demandé de faire preuve d’une extrême fermeté vis-à-vis des opposants par rapport à toutes formes de violences envers les forces de l’ordre. »

    Depuis ces révélations, le préfet du Tarn, tout comme le ministre de l’intérieur et le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) nient avoir donné ces consignes. (...)
    Dès lors, les enquêtes judiciaire et administrative devront déterminer d’où venaient ces consignes d’extrême fermeté. Le patron de la gendarmerie, sur RTL, préfère dire que les gendarmes mobiles avaient « une mission à assurer (…) : rester sur ce secteur qu’ils doivent défendre et bien sûr être en mesure de se protéger s’ils font l’objet d’agression. Ils ont fait l’objet d’agression, ils se sont défendus. On est dans cette logique-là ». Les consignes d’apaisement, de prudence ou de modération semblent toutefois démenties par les faits. Selon nos informations, plus de 700 grenades ont été utilisées à Sivens dans la nuit où Rémi Fraisse a été tué, dont 42 offensives .(...)
    Pourquoi défendre cette « zone de vie » dans la nuit du 25 octobre ?

    Le 21 octobre, lors d’une réunion de préparation présidée par Yves Mathis, directeur de cabinet du préfet du Tarn, ce dernier avait promis que « les gendarmes ne ser(aie)nt pas placés au milieu des manifestants pour éviter les provocations » . Il n’y a plus rien à protéger sur le chantier : les engins ont été retirés. Mais après l’incendie, le vendredi soir, du seul Algeco et d’un groupe électrogène laissés sur place, et le caillassage des trois vigiles qui étaient sur place, la préfecture considère le pacte rompu, et les préoccupations matérielles reprennent le dessus. Il faut protéger la zone déboisée pour éviter que les zadistes ne s’y réinstallent et ne retardent à nouveau le début des travaux comme à Notre-Dame-Des-Landes.

    « J’ai décidé de laisser sur place les forces de l’ordre pour protéger le chantier », déclare le préfet le 9 novembre dans La Dépêche du Midi. « À ce moment-là c’était la meilleure solution, une voie médiane que j’assume. A posteriori, bien sûr que ce n’était pas une bonne décision, mais pouvait-on demander aux vigiles qui gardaient le chantier de revenir alors que le vendredi soir ils avaient été attaqués ? C’était l’assurance que le chantier ne pourrait pas reprendre le lundi ou le mardi. »

    C’est d’ailleurs avec cette mission que le préfet #Thierry_Gentilhomme a été nommé le 1er septembre 2014. Il arrive tout droit du ministère de l’intérieur où il a occupé, sous Guéant puis Valls et Cazeneuve, le poste de directeur de l’évaluation de la performance et des affaires financières et immobilières et de haut fonctionnaire adjoint chargé du développement durable ( sic ).

    L’une de ses premières déclarations dans la presse du Tarn, dix jours après son arrivée, est d’ailleurs pour le projet de barrage au Testet : « Il n’y a pas d’ambiguïté, c’est un problème d’ordre public dans un État de droit qui demande le respect des procédures. Les violences sont inacceptables. Des décisions ont été rendues. Le dossier a fait l’objet de toutes les procédures nécessaires. Tout le monde a pu s’exprimer. Le chantier doit démarrer. » Fermez le ban.

    En deux mois, pourquoi aucune alerte n’a fonctionné au ministère de l’intérieur ?

    Plusieurs faits graves auraient pu alerter le ministère de l’intérieur avant la mort de Rémi Fraisse sur deux mois de tension et de harcèlement des gendarmes sur la Zad. Une vingtaine de #plaintes liées à des violences supposées des gendarmes ont été déposées par des opposants au barrage depuis début septembre auprès de la justice : expulsions sans décision de justice, mise en danger de la vie d’autrui et destruction de biens personnels, tirs de #Flashball, #tirs_tendus de grenades, interpellations violentes, etc. Ces faits sont documentés par de nombreuses vidéos mises en ligne par des militants.

    Dès le 3 septembre, un conseiller général divers gauche du Tarn, Jacques Pagès, est jeté dans un talus par des gendarmes mobiles. Le 7 octobre, lors de l’expulsion de Gazad, une jeune opposante Elsa Moulin est grièvement blessée à la main par une grenade lancée par un gendarme du Psig dans une caravane. Le 10, c’est un zadiste qui affirme avoir été blessé à la main par un tir de Flashball et fait l’objet selon son avocate de 45 jours d’ITT. Malgré les rapports que chaque policier ou gendarme doit rédiger après l’usage de ces armes, aucune enquête administrative n’est ouverte avant la mort de Rémi Fraisse.

    Et c’est une ex-ministre, Cécile Duflot, qui le 20 octobre, de retour du Testet, alerte le préfet du Tarn, puis le président de la République ainsi que le ministre de l’intérieur. Ce dernier affirme avoir ensuite donné des « consignes d’apaisement ». Mais il faudra attendre le drame de la mort de Rémi Fraisse le 26 octobre pour qu’une enquête administrative sur le maintien de l’ordre à Sivens, englobant tous ces faits, soit confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Elle doit être rendue au ministre de l’intérieur début décembre 2014.

    Pourquoi la gendarmerie répète-t-elle que la grenade offensive n’a jamais tué, malgré le précédent de 1977 ?

    Le 29 octobre, #Denis_Favier, patron de la gendarmerie nationale, affirme sur BFMTV que la grenade offensive « n’est pas une arme qui tue, c’est une arme qui déclenche un effet assourdissant ». Il souligne que la gendarmerie n’a « jamais eu de problème en maintien de l’ordre avec des grenades offensives », alors qu’il s’agit d’une « munition régulièrement engagée ».

    C’est passer sous silence la mort en 1977 de #Vital_Michalon lors d’une manifestation contre la centrale nucléaire Superphénix de Creys-Malville (Isère). Selon sa famille qui a pris la parole dans plusieurs médias, ce jeune professeur de physique de 31 ans avait été tué par une grenade offensive. « Il y a 37 ans, nous avions dit : « Plus jamais ça ! » », s’est indigné son frère Emmanuel Michalon dans Le Parisien. « Nous avions demandé, par un appel aux députés et une pétition, l’interdiction des grenades offensives contre les manifestations. Cet appel est resté lettre morte. »

    Pourtant, le général Denis Favier l’assure, 37 ans après les faits, il n’y a « pas de certitude » sur le lien entre la grenade offensive et la mort de Vital Michalon. Dans la nuit du 26 octobre, le patron de la gendarmerie indique à Bernard Cazeneuve « qu’une grenade offensive avait été lancée mais que la gendarmerie considérait qu’elle n’était pas à l’origine de la mort pour des raisons qui tiennent au fait qu’aucune grenade offensive n’a occasionné la mort de manifestants au cours des dernières années », selon le récit du ministre sur France Inter.

    Même après l’annonce par le procureur de Sivens de la piste de la grenade offensive le mardi 28 octobre, les gendarmes nient la réalité, persuadés, de bonne ou de mauvaise foi, que les grenades offensives seules ne peut tuer. « Les spécialistes se montrent catégoriques : elles ne peuvent tuer, sauf improbable concours de circonstances, écrit Le Monde le 29 octobre. Dans l’hypothèse où l’une de ces grenades aurait provoqué la mort de Rémi Fraisse, tous les experts évoquent une combinaison avec un autre élément comme un fumigène, une cartouche de gaz ou même peut-être un aérosol. »

    « Le ministère n’a d’abord rien dit, car ils cherchaient si l’autopsie et les analyses ne pourraient pas révéler la présence d’autres engins explosifs, auquel cas la grenade n’aurait été que le facteur déclencheur », décrypte aujourd’hui un haut responsable policier.

    Comment le pouvoir a organisé son irresponsabilité politique

    Fidèle à sa gestion de crise déjà entrevue dans d’autres dossiers, l’exécutif a pris soin de ne jamais trop communiquer pour ne surtout pas dégager de responsabilité politique, quitte à apparaître comme foncièrement inhumain et insensible à la mort d’un jeune homme de 21 ans. Après les développements de l’enquête judiciaire laissant entrevoir le #mensonge_d’État du pouvoir, c’est le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve qui a été laissé seul en première ligne, par #François_Hollande et Manuel Valls.

    De sources informées et recoupées, l’intervention du président de la République est survenue face au refus de son premier ministre de s’exprimer. Façon de lui forcer la main et de l’impliquer dans un dossier très délicat, où Valls aimerait ne pas apparaître du tout, lui qui a, à plusieurs reprises, affirmé qu’il ne céderait pas à Sivens comme son prédécesseur, Jean-Marc Ayrault, l’avait fait à Notre-Dame-des-Landes.

    Impossible d’imaginer pourtant, sauf à admettre une grave défaillance au sommet de l’État, que l’Élysée et Matignon n’aient pas été mis immédiatement au courant de la mort du militant écologiste. Surtout depuis que Bernard Cazeneuve a indiqué avoir été informé de ce décès dans la nuit.

    Impossible également que la mort d’un homme dans un contexte de manifestation, le premier depuis Malik Oussekine en 1986, sous un gouvernement de droite, n’ait pas immédiatement alerté les plus hautes autorités de l’État. À moins de considérer comme intelligent le fait de se draper dans l’inhumanité et le mépris. « Il est quand même étonnant de constater, avec le recul, que les réseaux écolos sont plus fiables que ceux des autorités en termes d’information », explique un dirigeant écolo.

    Difficile enfin d’imaginer que Manuel Valls, ancien ministre de l’intérieur qui connaît personnellement le patron de la gendarmerie, Denis Favier, pour l’avoir eu comme collaborateur place Beauvau (comme « conseiller gendarmerie »), ne se soit pas tenu personnellement au courant. Malgré tout, François Hollande et Manuel Valls n’ont réagi que deux jours après la mort de Rémi Fraisse, en promettant la vérité mais aussi en ciblant les écologistes et Cécile Duflot, accusés d’instrumentaliser l’affaire.

    Alors que les raisons de la cause du décès de Rémi Fraisse et le déroulé des faits ont été immédiatement connus des services de l’État, pourquoi avoir attendu si longtemps ? Comment expliquer dans ce contexte dramatique une communication si martiale notamment de la part de Manuel Valls ( « à la Clemenceau » , dit un ministre), qui a contribué à entretenir la confusion entre les militants, pour la plupart pacifiques, anti-barrage et les « casseurs » ? Comment ces deux jours ont-ils été gérés au sommet de l’État ?

    À toutes ces questions, l’exécutif oppose un lourd silence. L’Élysée, interrogée jeudi matin, s’en tient aux propos du chef de l’Etat sur TF1 le 6 novembre. « L’important est de respecter la mémoire de Rémi Fraisse et de faire toute la lumière, assure-t-on dans l’entourage de Hollande. La divulgation progressive des procès-verbaux dans la presse ne change pas notre vision des choses. » Au château, on estime que « Bernard Cazeneuve est précis, factuel » dans ses explications. Et on fait bloc derrière ce proche de François Hollande : « Le ministre de l’intérieur exprime la position de l’exécutif. »

    À Matignon, on refuse aussi de revenir sur le déroulé du week-end du drame, malgré une série de questions précises adressées aux services de Manuel Valls. « À moins qu’elles ne concernent que très directement Matignon, merci de les envoyer au ministère de l’intérieur, pleinement compétent », nous répond-on d’abord. Nos questions concernant « très directement » le rôle du premier ministre, elles ne recevront toutefois aucune réponse, autre que : « Le ministère de l’intérieur est pleinement compétent. »

    « C’est la “technique #Fouks ” dite du bathyscaphe, s’agace Cécile Duflot : on se terre en eau profonde et on attend que ça passe. » Une façon, aussi, de dresser un discret cordon de sécurité entre Matignon et la place Beauvau, alors que la défense du ministre de l’intérieur ne convainc pas, hormis ceux, très nombreux dans les rangs socialistes, qui ne veulent pas voir qu’il y a eu un dysfonctionnement. « Il ne désavoue pas Cazeneuve, mais sans plus », explique d’ailleurs un député ayant récemment rencontré Valls.

    Seul devant la presse, après les révélations de Mediapart et du Monde de mercredi, Bernard Cazeneuve organise sa défense, et se charge lui-même de convaincre les rares dirigeants PS dubitatifs, le plus souvent anciens leaders étudiants ou investis dans les réseaux de défense des droits de l’Homme. Jeudi midi, il a ainsi reçu à déjeuner les parlementaires David Assouline, Daniel Goldberg, Régis Juanico, Pascal Cherki, Fanélie Carré-Conte, ainsi que la secrétaire nationale du PS aux libertés publiques du PS, Marie-Pierre de La Gontrie, et Laura Slimani, la présidente du Mouvement des jeunes socialistes (#MJS).

    Visiblement « affecté » et voulant « rattraper le coup », aux dires d’un participant, le ministre leur annonce son intention d’interdire l’usage des grenades offensives (ce qu’il fera quelques heures plus tard), puis évoque, pour la fin de l’année, d’autres mesures sur le rapport police-citoyens, en se gardant bien de s’engager sur le #récépissé_de_contrôle_d’identité, une promesse de Hollande enterrée par Valls ministre de l’intérieur, malgré le soutien à la mesure de Jean-Marc Ayrault. Visiblement, Cazeneuve n’est pas en situation d’imposer, à l’inverse de son prédécesseur, sa vision de l’ordre républicain à son premier ministre.

    Au cours du déjeuner, Cazeneuve martèle un message clair à des convives incrédules mais acquis à sa cause : il n’est coupable d’aucune faute, car il a décidé de laisser faire la justice, c’est le préfet qui a décidé de renvoyer les gendarmes sur le site, sans qu’il en ait été informé, et c’est normal. Quand il lui est demandé comment il était possible qu’on ne lui communique pas les PV de l’expertise médico-légale, rapporte un autre présent, Cazeneuve aurait juste répondu : « Parce que nous ne sommes plus sous la droite, qu’un procureur est désigné et qu’on laisse faire la justice de façon indépendante. »

    À la sortie d’un repas ayant duré plus de deux heures, les avis de trois des participants oscillent entre « un mec sincère mais clairement pas au courant de tout, qui a trop fait confiance aux flics » et « un symbole du manque d’appréciation de ce gouvernement des dangers sur le terrain, à Sivens ». « Si tout semble avoir correctement fonctionné institutionnellement, il est évident qu’il restera une faute politique lourde, celle de ne pas avoir pris la mesure d’un manifestant mort », explique un parlementaire tentant de résumer l’opinion commune de ceux quittant la table de Beauvau.

    Avec les écologistes, l’épisode risque d’acter une rupture profonde, même si les parlementaires font encore officiellement partie de la majorité. La secrétaire nationale du mouvement, Emmanuelle Cosse, constate l’impuissance de leurs protestations, non sans amertume. « Trois semaines après la mort de Rémi Fraisse, la colère ne passe pas. Les demandes d’explications non plus, écrit-elle dans un communiqué ce vendredi. On a voulu mettre la réaction des écologistes sur le compte de la sensiblerie ou, pire, d’une envie de “récupération”. Il s’agit pourtant de demander la vérité et de répondre à de simples questions. »

    Ce jeudi, lors d’un petit déjeuner prévu de longue date avec les deux coprésidents du groupe EELV à l’assemblée, Barbara Pompilli et François de Rugy, l’intention de Manuel Valls n’était visiblement pas celle de s’attarder sur le sujet. « Il a surtout essayé de nous faire passer des messages, sur la transition écologique, la prochaine conférence de l’Onu sur le climat à Paris en 2015 ou la réforme territoriale, explique Rugy. Comme s’il fallait passer à autre chose. On lui a répondu qu’on ne pouvait traiter de sujets de travail en commun que les uns après les autres, ou au moins en parallèle avec le règlement de l’affaire de Sivens. »

    Aux yeux de Cécile Duflot, qui ne décolère pas elle non plus de la gestion du dossier par le gouvernement, l’affaire aura au moins le mérite de « montrer que s’il n’y avait pas eu d’écolos à l’Assemblée, il se serait passé la même chose qu’avec Vital Michalon à Creys-Malville il y a 37 ans : un militant écologiste pacifique meurt à cause d’une grenade policière dans l’indifférence générale, avant que l’affaire ne soit étouffée… ». (Pour information, article publié sur Mediapart, le 14 novembre 2014)

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    Mais rassurez vous, EELV votera la loi de finances qui est une loi de guerre sociale contre la population, Mediapart continuera à nous servir sa prose républicaine en prenant soin de distinguer « manifestants » et « casseurs ». La vie est ailleurs.

  • Ceci n’est pas une « bavure » « Le silence qui parle
    http://lesilencequiparle.unblog.fr/2014/11/13/ceci-nest-pas-une-bavure

    Le ministre a raison, mais pour d’autres raisons que celles invoquées. En effet, Rémi #Fraisse n’a pas été victime d’une #bavure. Pas plus ne l’ont été toutes celles et ceux qui, lors d’une manifestation, d’une interpellation ou d’une reconduite à la frontière, ont été mutilé-e-s par un tir de #flash-ball, électrocuté-e-s par un taser ou étouffé-e-s. Un lancer de grenade offensive, pas plus qu’un passage à tabac, n’est pas une erreur technique. La mort de Rémi Fraisse n’est pas une bavure, mais un événement qui doit être compris dans sa dimension politique. L’absence de mobilisation d’ampleur au lendemain de l’événement est un symptôme de la banalisation de la violence policière illégitime et de sa mise en acceptabilité croissante.(...)

    Toute relativisation de la violence policière est inacceptable. Face au ressassement médiatique des épouvantails, « casseurs », « black bloc » ou autre, rappelons que le « cassage de vitrine » ne justifie pas l’utilisation d’armes de guerre, qu’il n’y a pas d’équivalence entre un dégât matériel et un homicide ou une mutilation, et que dans les faits, les dits « casseurs » subissent en général des sanctions judiciaires autrement plus importantes que les responsables de la « violence légitime ».

    La mort de Remi Fraisse, tué par une grenade offensive lancée sur un groupe de #manifestants, a de quoi susciter une large mobilisation collective, à laquelle on peut à bon droit associer le souvenir de toutes celles et ceux qui sont mort-e-s des mains de la « violence légitime », en rappelant que les migrant-e-s et les habitant-e-s des quartiers populaires y payent, depuis longtemps déjà, un lourd tribut en servant de cible banalisée d’une violence désormais étendue aux personnes qui contestent et désobéissent. L’atonie, la banalisation ou la justification de l’inacceptable mettent en péril l’institution même de la démocratie. Non, ceci n’est pas une bavure, et il serait fort regrettable que les #lycéen-n-es, qui ont commencé à briser cette atonie, ne soient pas suivis en grand nombre.

    • Aujourd’hui lors de la manif parisienne appelée par des lycéens, la seule intervention policière active a été le fait du #S.O (payé par ?) #SOS_racisme qui a tenté d’empêcher le cortège de sortir du parcours officiel, en gazant, matraques télescopiques à la main, avant de se faire balayer par la manif....

      Si il y eu « #bavure » à Sivens, c’est du fait que ce soit un jeune « intégré », écologiste, fils d’élu qui est mort. La victime aurait eu le moindre antécédent policier ou judiciaire, il aurait été possible de jouer la classique #séparation « manifestant démocratique » / « casseur » (reprise par l’intello flic Morin dans Le Monde, et tant d’autres). On ne peut pas tout programmer, voilà d’où vient une bonne part du trouble actuel, la grenade a tué quelqu’un qui n’aurait pas « dû » l’être. On a déjà vu ça dans les affaires de flash ball mutilant : il a des situations (« basanés », quartiers) où les faits peuvent être « naturalisé », sembler découler d’une évidence ( celle de la répression des classes dangereuses) et d’autres, où c’est plus compliqués de jouer d’un assentiment tacite...

    • Militarisation de Saint-Denis (#93) pour empêcher la mobilisation de la jeunesse des #quartiers_populaires
      https://nantes.indymedia.org/articles/30528

      A saint Denis, sur le trottoir, une flaque de sang est tout ce qui reste d’une arrestation violente, un jeune qui n’a sans doute pas plus de 16 ans s’est fait projeter au sol et matraquer au visage jusqu’à en devenir méconnaissable, avant d’être embarqué. Sur le trottoir d’en face, un lycéen réagit à ce qu’il vient de voir : « Moi je suis tranquille, qu’ils m’arrêtent pas sinon ils vont voir c’est quoi une émeute au cocktail molotov »

      Du côté du lycée pro ENNA, place du marché, les lycéens ne sont pas rentrés en cours. Devant la grille de leur lycée, la police montée, du haut de ses chevaux les provoque : « Viens, viens approche, tu vas voir » entend-on dire l’un d’entre eux à un lycéen qui s’indigne de leur présence.

      Encerclés, sous pression, les jeunes ne se laissent pas écraser ; ils occupent la place devant leur bahut et la cité universitaire du CROUS de St-Denis. C’est là que la cavalerie charge dans la foule, tandis que des flics en civil distribuent des coups de matraque et qu’on interpelle des mineurs tenus en joue par des fusils flashball.

      Un seuil a été franchi. Dans une partie du 93, d’Epinay à Saint-Ouen, à Stains, à St-Denis, dans les ghettos de Villiers-le-Bel, la jeunesse bouillonne. De provocations en provocations policières, alors que les lycéens dénonçaient leurs exactions impunies, nous voilà dans une ambiance d’émeute des banlieues.

    • Mobilisation lycéenne : les dessous d’un drôle de rassemblement
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/11/14/mobilisation-lyceenne-les-dessous-d-une-drole-de-mobilisation_4523756_3224.h

      Jeudi 13 novembre, un bon millier de lycéens parisiens ont tenté de défiler dans la capitale de la place de la Nation à la place d’Italie. Un kilomètre après son départ, le cortège s’est disloqué, miné par des agressions de jeunes souhaitant en découdre avec les forces de police . Ces derniers sont arrivés par les rues latérales et ont essayé de déborder le service d’ordre organisé majoritairement par des anciens de SOS Racisme.

      Ce qui s’est disloqué c’est la bande de vigiles payées par SOS race, la manif a continué et s’est terminé à la fac de Tobiac

      #intox (voir post supra)

      En fait les associations lycéennes et étudiantes sont préoccupées et ne savent plus trop comment se positionner. Dans l’esprit de beaucoup, jeudi était la journée test. Il s’agissait de voir comment le mouvement s’installait dans l’opinion lycéenne. La FIDL a appelé fortement, mais a été peu entendue. L’Union nationale des lycéens, UNL, ne pouvait pas prendre le risque de ne pas appeler, comme l’UNEF, l’organisation étudiante. Toutes deux étaient donc présentes mais peu engagées. Ce sont les équilibres entre associations qui se jouent là. Les années précédentes, l’UNL était plus active que la FIDL.

      On voit débarquer des pseudopodes (Unef à la fac de Rennes 2 et sur FR3, Fidl, sos race à Paris et ailleurs) d’un PS totalement coupé d’une population à laquelle il fait la guerre (austérité, expulsions, fabrication de la concurrence de chacun contre tous, etc.) chargés de prévenir de l’intérieur toute critique en actes de l’ordre actuel.

      Comme le dit clairement le Figaro "le gouvernement craint la #radicalisation du #mouvement et joue l’apaisement"
      http://seenthis.net/messages/312258#message312279

      #lameilleuredespolicesneportepasl'uniforme

  • Violences policières : à Blois, Toulouse et Lyon, les tribunaux prennent le relais
    http://larotative.info/violences-policieres-a-blois.html

    Les manifestations suite à la mort de Rémi Fraisse et les réactions après la #mutilation d’un jeune blésois par un tir de #flashball ont été sévèrement réprimées ces derniers jours. Rassemblements systématiquement interdits, arrestations en nombre, et lourdes peines de #prison ferme ont frappé les différents rassemblements contre les ravages causés par l’armement des flics.

    D’après la NR, à Blois, deux hommes ont été placés en détention provisoire et un troisième a été placé sous contrôle judiciaire. Ils seront jugés le 8 décembre.

    A Lyon, sur les cinq personnes placées en garde à vue suite à la manifestation du 6 novembre, une seule est passée en comparution immédiate. L’homme a « mangé six mois fermes avec mandat de dépôt (c’est-à-dire qu’elle a été envoyée en taule immédiatement) assortis de neuf mois de sursis avec mise à l’épreuve de deux ans, avec obligation de justifier de démarche d’emploi et de formation. Il a été condamné pour violence envers représentant de l’ordre. La peine est particulièrement lourde pour une manif où seules quelques poubelles ont brûlé. »

    A Toulouse, cinq personnes sont passées en comparution immédiate suite à la dernière manifestation du 8 novembre. Une personne a pris 4 mois ferme avec mandat de dépôt, une autre a pris 4 mois — en ferme aussi — sans mandat de dépôt, deux autres ont pris du sursis avec amende. Les personnes qui ne sont pas passées en comparution immédiate seront convoquées à une date ultérieure.

    A Dijon, un homme a été condamné à six mois de prison ferme avec mandat de dépôt pour avoir abîmé une vitre.

    Pendant ce temps-là, les trois flics marseillais poursuivis pour homicide involontaire après la mort d’un homme asphyxié suite à son interpellation ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis...

  • http://claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=503

    après la mort de Rémi Fraisse
    Répression, Mensonge et Manipulation
    lundi 3 novembre 2014.

    Tandis que M. Valls prend la peine d’expliquer aux ami(e)s de Rémi Fraisse comment ils et elles devraient célébrer la mémoire de celui que ses gendarmes ont assassiné (c’est une méthode de la Maffia : les couronnes de fleurs et le contrat du tueur font partie d’un même forfait), la police parisienne retrouve des méthodes rodées à l’époque de l’Autonomie, à la fin des années 1970. Arrestations préventives illégales, le matin d’une manifestation (interdite ou non), quadrillage militaire d’un quartier, arrestations massives et préventives sur le terrain, suites judiciaires si l’on peut en dénicher les prétextes.

    Ces méthodes d’intimidation, si elles ont entravé la mobilisation, n’ont pas suffi à empêcher un rassemblement place Stalingrad. L’Assemblée qui s’est déjà réunie à Montreuil se réunira à nouveau demain mardi 4 novembre. Voici son communiqué.

    C. G.

    #Répression
    #Rémi_Fraisse
    #nasse_militaire_et_médiatique
    #Manuel_Valls

    • On est arrêté et inculpé sur la base de supposition d’intention alors qu’eux viennent de tuer l’un des nôtres ?

      Mais la #répression ne s’arrête pas là. Le niveau de #désinformation et de mensonge produit par le gouvernement et véhiculé par les médias vient couronner le tout. Alors qu’il n’a rien pu se passer à Paris, qu’il était très difficile de se réunir, que la police avait instauré un climat de #peur, les articles de journaux parlent de débordements, reprenant tel quel les communiqués de la préfecture sans aucune autre source. En focalisant le débat sur la #violence des manifestants, le gouvernement divise le mouvement et occulte la violence initiale, celle qui a tué Rémi, celle de la police qui tue et mutile quotidiennement. Vendredi à Blois, un jeune homme a perdu un œil suite à un tir de #flashball. Samedi à Nantes deux personnes ont été grièvement blessées au nez et à l’œil par des tirs de flashball.

  • 4 Ways to Upgrade Adobe #Flash Player on #Linux_Mint
    http://www.wikihow.com/Upgrade-Adobe-Flash-Player-on-Linux-Mint

    Usually the Adobe Flash Player is pre-installed when you install the Linux Mint operating system. From time to time, Adobe, the maker of the Adobe Flash Player, improves and makes fixes to the Adobe Flash Player. You can easily upgrade and install the latest and the greatest Flash Player on your Linux Mint operating system following the instructions below.

    Pas mal, trop de copies d’écran mais les textes sont ok.