• L’#eau_potable des Français menacée de non-conformité par un #polluant_éternel

    Les #ressources_hydriques sont massivement contaminées par une molécule issue de la dégradation du #flufénacet, un #pesticide récemment classé #perturbateur_endocrinien. Les associations demandent son interdiction en urgence.

    Les autorités françaises et les gestionnaires de l’eau sont à l’aube d’une situation sans précédent : une majorité de Français pourrait prochainement se retrouver avec une eau potable non conforme aux critères de qualité. La faute d’une molécule, l’#acide_trifluoroacétique (#TFA), un « polluant éternel » aujourd’hui non réglementé, et aux #effets_sanitaires mal documentés, qui contamine les ressources hydriques en France et en Europe.

    Le TFA que l’on retrouve dans l’eau est notamment issu de la dégradation d’un pesticide, le flufénacet. Utilisé principalement pour le traitement des cultures de #céréales (#blé et #orge en particulier), le flufénacet est l’un des #herbicides les plus vendus en France. Ses ventes ont quasiment doublé entre 2019 et 2022 (dernière année pour laquelle les données sont disponibles) pour atteindre plus 900 tonnes par an.

    Or, le 27 septembre, le flufénacet a été reconnu comme un perturbateur endocrinien par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Cette requalification devrait conduire automatiquement les autorités françaises à considérer désormais le TFA comme un métabolite « pertinent » pour l’eau potable – c’est-à-dire potentiellement dangereux. En effet, selon la procédure mise en place par l’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), dès lors qu’une substance active est un perturbateur endocrinien, ses métabolites doivent être considérés par défaut comme « pertinents », donc soumis à un seuil à ne pas dépasser.

    Cette limite est fixée à 0,1 microgramme par litre (µg/L). Au-delà de cette concentration, bien que sans risque sanitaire avéré, l’eau est déclarée « non conforme ». Selon le code de #santé_publique, les collectivités peuvent obtenir une #dérogation pour distribuer aux usagers une eau non conforme pendant trois ans. En l’état de la législation, cette dérogation est renouvelable une seule fois : au terme de six années, l’#eau doit être redevenue conforme pour pouvoir être distribuée.

    L’#eau_en_bouteille n’est pas épargnée

    Selon les modélisations effectuées par l’Anses pour le compte de l’EFSA dans le cadre du dossier d’évaluation du flufénacet, on sait depuis 2017 que la dégradation de l’herbicide mène à des concentrations en TFA jusqu’à 10 µg/L, soit jusqu’à cent fois supérieures à cette limite. Le réseau Pesticide Action Network (PAN) Europe a réalisé des prélèvements d’eau potable dans une dizaine de pays de l’Union européenne (UE) dont la France entre mai et juin : la limite de #conformité était dépassée dans 86 % des cas et dans trois échantillons d’eau testés dans l’Hexagone sur quatre. Un échantillon prélevé dans l’eau du robinet qui alimente un tiers de Paris a notamment mis en évidence un taux supérieur à 2 µg/L, soit vingt fois supérieur au seuil de qualité.

    Selon nos informations, si le TFA faisait aujourd’hui l’objet d’une surveillance réglementaire, plus de la moitié des Français seraient concernés par une eau non conforme. Interrogée, la direction générale de la santé explique avoir demandé à l’Anses de mener une campagne nationale exploratoire sur les ressources utilisées pour la production d’eau potable portant sur 34 substances per- et polyfluoroalkylées (#PFAS), dont le TFA. Les résultats sont attendus en 2026.

    Selon les mesures réalisées par le réseau PAN Europe, l’eau en bouteille n’est pas épargnée. Douze des dix-neuf échantillons d’eau en bouteille (63 %) testés en Europe contiennent également des traces de TFA, à des teneurs moyennes toutefois inférieures à celle de l’eau du robinet. La plus haute concentration relevée sur une eau minérale était de 3,2 µg/L.

    Face à une situation qu’elle juge « alarmante », l’association Générations futures demande « la suspension immédiate de l’utilisation des produits à base de flufénacet sur le territoire français ». Elle en a recensé pas moins de 80. Par le biais du cabinet d’avocats TTLA, spécialisé en environnement, l’ONG a envoyé des courriers en ce sens, le 5 novembre, aux ministres de l’agriculture, de la santé, de la transition écologique et de la consommation ainsi qu’à l’Anses.

    Pas de réponse du ministère de l’#agriculture

    Contacté par Le Monde, le ministère de la transition écologique mise sur une non-réapprobation du flufénacet par l’UE en juin 2025 en raison de son caractère perturbateur endocrinien. Il assure qu’il « sera vigilant à suivre les décisions de l’Anses en la matière », tout en indiquant que « le suivi de la politique des #produits_phytosanitaires relève du ministère de l’agriculture ». Ce dernier n’a pour sa part pas répondu aux sollicitations du Monde. De son côté, l’Anses indique ne « pas avoir été saisie à ce jour d’une demande d’évaluation de “pertinence” du TFA ».

    Au niveau européen, PAN Europe a écrit, le 7 novembre, à la Commission pour lui demander d’interdire au plus vite le flufénacet. Son autorisation a expiré depuis le 31 décembre 2013 mais elle a fait l’objet de neuf procédures de prolongation – la dernière jusqu’en juin 2025 – dans l’attente que son évaluation soit finalisée.

    « Suite à l’avis de l’EFSA de septembre dernier, le processus législatif pour ne pas réapprouver le flufenacet a débuté », déclare au Monde Stefan De Keersmaecker, le porte-parole chargé des questions de santé au sein de la Commission européenne. Ce processus pourrait aboutir à une interdiction au mieux à l’été 2025.

    Concernant le TFA, « la Commission ne dispose pas d’informations officielles sur [sa] présence dans l’eau potable car les Etats membres n’incluent pas la substance dans les paramètres “pesticides” dans l’eau potable », reconnaît le porte-parole de l’exécutif européen. « Néanmoins, au vu des informations les plus récentes sur la présence de TFA dans les sources de production d’eau potable, la Commission a mandaté l’Organisation mondiale de la santé pour analyser l’impact potentiel des TFA sur la santé, et le cas échéant, de proposer des nouvelles valeurs seuils », indique-t-on de même source. Preuve que Bruxelles est bien embarrassée par cette pollution massive, la Commission a lancé, en parallèle, une étude de faisabilité sur le traitement du TFA dans l’eau potable. Les systèmes de traitement actuel des stations d’épuration sont incapables de l’éliminer.

    L’Allemagne a pris les devants. L’Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité sanitaire a écrit, le 11 octobre, à deux fabricants (Corteva et Adama) bénéficiant d’une autorisation de mise sur le marché pour des pesticides à base de flufénacet, pour les avertir de son intention de les retirer. Les autorités allemandes ont par ailleurs proposé à l’Agence européenne des produits chimiques de classer le TFA comme toxique pour la reproduction.

    Possibles répercussions sur le système immunitaire

    Aux Pays-Bas, l’Institut national de la santé publique et de l’environnement suspecte de possibles répercussions sur le système immunitaire. Relevant également des effets documentés sur le foie, il considère que le TFA est potentiellement aussi toxique que les autres PFAS. Faute d’étude épidémiologique spécifique, de nombreuses zones d’ombre demeurent sur la toxicité du TFA.

    « Nous manquons de données pour le TFA. Nous ne savons pas encore s’il a un effet toxique sur notre système immunitaire, note Jacob de Boer, toxicologue à la Vrije Universiteit (Amsterdam) et spécialiste des polluants éternels. Si ce n’est pas le cas, le problème est de moindre importance. Si c’est le cas, alors nous avons un sérieux problème. »

    Les Pays-Bas sont le seul pays à avoir fixé une valeur sanitaire indicative pour le TFA dans l’eau potable, à 2,2 µg/l. Ce seuil s’applique si et seulement si aucune autre PFAS n’est présente. D’après les analyses pratiquées sur les eaux potables en Europe par PAN Europe, cette valeur n’est dépassée que dans 3 % des cas. « Ceci nous pousse à dire qu’il est encore temps d’agir et d’éviter que le TFA, par son extrême persistance dans l’environnement, n’atteigne dans le futur des concentrations dans l’eau potable pouvant générer un risque pour la santé », commente Pauline Cervan, toxicologue à Générations futures.

    Pour les défenseurs de l’environnement comme pour les scientifiques, le flufénacet n’est que le sommet émergé de l’iceberg. D’autres pesticides tout aussi problématiques, comme le fluopyram, produisent également du TFA en se dégradant dans les sols.

    Aussi, ils demandent l’interdiction de tous les pesticides à base de PFAS (environ 12 % des substances actives des pesticides autorisées dans l’UE) susceptibles de se dégrader en TFA, mais également de limiter les autres sources d’émissions comme les gaz fluorés ou les rejets industriels des usines productrices de PFAS dans l’attente d’une restriction plus large de l’ensemble de la famille des polluants éternels, en discussion au niveau européen mais qui devrait prendre encore plusieurs années.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/11/12/l-eau-potable-des-francais-menacee-de-non-conformite-par-un-polluant-eternel

    #pollution #France #industrie_agro-alimentaire #santé

    déjà signalé ici (@colporteur) :
    https://seenthis.net/messages/1081789

  • Comment les politiques migratoires s’obstinent à penser à la mauvaise échelle

    Entre l’image médiatique et politique de l’État-nation comme une forteresse assiégée que les politiques migratoires viseraient à protéger, et une vieille tradition de « nationalisme méthodologique » chez les géographes, les projets migratoires ont tardé à être pensés depuis le sens qu’ils ont.

    Ce que l’on s’imagine

    Les politiques migratoires, telles qu’elles sont débattues au Parlement, à la faveur de nouvelles lois, ont un effet sur les dynamiques migratoires. Et aussi que la France sera davantage une destination privilégiée par les migrants si elle ne s’équipe pas de dispositifs plus répressifs.

    Toutefois, les spécialistes des migrations montrent au contraire que c’est une fausse évidence de croire qu’un gouvernement aurait la main pour freiner, voire endiguer, les flux migratoires. Ou encore que des politiques de frontières plus strictes, et des conditions d’accueil plus dures, ne font pas plus reculer les dynamiques migratoires qu’elles ne les dévient. Trente ans d’études migratoires, en géographie notamment, dévoilent plutôt qu’il n’y a pas d’incidence des lois et des démonstrations de force politiques, sur le projet des gens qui partent de chez eux. Ce n’est pas en réprimant davantage qu’on fera reculer les flux migratoires, et la géographie montre même que figer les migrants dans un accueil plus répressif, et un statut clandestin, a même plutôt tendance à les figer sur place, alors que dans la vraie vie, les dynamiques migratoires sont loin de s’en tenir à un pays, un objectif. Pour la géographe Camille Schmoll, si huit millions de femmes ukrainiennes ont rallié l’Europe de l’Ouest depuis le début de la guerre en Russie, ce n’est pas parce que la France leur offrirait de meilleures conditions de séjour, ou un idéal.

    Les études académiques sur les phénomènes migratoires identifient divers leviers derrière le projet migratoire. Ces leviers sont variés, de la nécessité économique, aux discriminations, en passant par des guerres ou des motifs religieux. En géographie, on appelle cela les « facteurs push ». Avec un point commun : aucun de ces « facteurs push » n’a trait à ce que proposerait un État-nation qui dès lors a tort de penser le phénomène depuis sa propre échelle, et ses manières de légiférer.

    Longtemps, les géographes aussi ont fait preuve de « nationalisme méthodologique », c’est-à-dire cette tendance à penser le phénomène à l’échelle nationale. Depuis que le tournant qui s’est opéré à mesure que les politiques des frontières se durcissaient, on prend plutôt en charge dans le champ scientifique l’échelle transnationale. C’est dans ce cadre-là qu’ont émergé les trajectoires individuelles comme une grille de lecture du phénomène. Mais aujourd’hui, pour la géographe Camille Schmoll, notamment en charge d’un cours sur la méthodologie des migrations, à l’EHESS, à Paris, il faut aller plus loin et mieux penser le sens que les uns et les autres donnent à leur projet migratoire dans un cadre relationnel et collectif. La chercheuse parle d’une « autonomie en tension » dans la mesure où il ne s’agit pas seulement d’une puissance d’agir qui s’affirmerait dans le fait de quitter son pays, mais plutôt d’une dynamique qu’elle décrit comme profondément relationnelle, qui fait la part belle à divers collectifs auxquels migrants et migrantes appartiennent selon d’où ils viennent, la route qu’ils auront empruntée, les hébergements et les stratégies qu’ils auront trouvés en chemin, et les communautés dont ils sont issus. C’est par exemple cet effet de la diaspora qu’il faut absolument avoir en tête pour penser plus justement ce qui peut pousser quelqu’un à risquer sa vie en traversant la Manche alors même qu’il est déjà arrivé en France.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/va-savoir/comment-les-politiques-migratoires-s-obstinent-a-penser-a-la-mauvaise-ec
    #fausse_évidence #frontières #fermeture_des_frontières #répression #flux_migratoire #durcissement_des_politiques_migratoire #politiques_migratoires #dynamiques_migratoires #accueil #conditions_d'accueil #facteurs-push #échelle #méthodologie #nationalisme_méthodologique #nationalisme #idées_reçues #stéréotypes #Camille_Schmoll #autonomie_en_tension #diaspora

    via @karine4

  • Paris et Rabat planchent sur une « #feuille_de_route » pour accélérer les #expulsions de Marocains hors de France

    En visite d’État au Maroc, le président français et son ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau ont évoqué le sujet sensible de l’immigration irrégulière et des rapatriements forcés des Marocains vers leur pays d’origine. Les deux pays, qui affichent leur amitié retrouvée, travaillent actuellement à une feuille de route pour fluidifier les procédures et accélérer les expulsions.

    C’est un sujet de tension récurrent entre Paris et Rabat : les expulsions des étrangers marocains en situation irrégulière. Depuis des années, la France regrette que le Maroc ne reprenne qu’au compte-goutte ses ressortissants sans autorisation de séjour en France.

    En déplacement dans le royaume chérifien cette semaine, Emmanuel Macron avait proposé à son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, de l’accompagner. Tout un symbole. Partisan d’une ligne dure sur l’immigration, Bruno Retailleau était attendu sur cet épineux sujet des expulsions vers le Maroc - notamment depuis le meurtre de Philippine, une étudiante française assassinée par un Marocain sans-papiers en septembre dernier.

    Le président français et son ministre souhaitent concrètement que davantage de laissez-passer consulaires soient délivrés, un document incontournable (en l’absence de passeport) qui permet à la France d’expulser les migrants entrés illégalement sur son sol vers leur pays d’origine. Bruno Retailleau s’est entretenu à ce sujet avec son homologue, Abdelouafi Laftit, mardi 29 octobre. Selon le locataire de la place Beauvau, une feuille de route est à l’étude. « Nous avons eu avec mon homologue et ami désormais, des échanges très denses », a-t-il encore déclaré sans trop de précisions.

    Mais derrière le discours policé, aucun chiffre n’a été annoncé sur le quota de délivrance de laissez-passer consulaires. Au terme de cette visite, Paris et Rabat ont préféré afficher leur amitié retrouvée, parlant d’une « coopération naturelle et fluide » entre les deux pays. Le sujet de l’immigration illégale a été évoqué avec des termes encore flous : Paris et Rabat ont déclaré vouloir « améliorer » le « cadre » et les « procédures » de rapatriement forcé des ressortissants marocains afin de « raccourcir les délais » et de « mieux faire en termes de nombre de personnes réadmises », a résumé le ministre de l’Intérieur français en conférence de presse. Tout faire pour augmenter les expulsions, en somme.

    Pour suivre ce dossier, il y aura « des points d’étapes réguliers », a encore assuré Bruno Retailleau en évoquant aussi la question de la surveillance des frontières terrestres et maritimes entre le Maroc et l’Union européenne pour lutter contre les traversées clandestines. « Je pourrai venir au Maroc autant de fois que nécessaires », a-t-il assuré à son homologue marocain.
    La crise des visas entre le Maroc et la France

    « Le Maroc est prêt à rapatrier tout migrant irrégulier dont il est attesté qu’il est Marocain et est parti du territoire marocain », avait déclaré le ministre marocain Nasser Bourita au début du mois d’octobre.

    Avant sa visite, Bruno Retailleau avait estimé que le Maroc était un « pays sûr », c’est-à-dire un pays où les Marocains de retour chez eux ne risqueraient rien, ni violence ni sévices de la part des autorités.

    Ces dernières années, la France avait montré son exaspération face au Maroc - et à l’ensemble des pays du Maghreb - concernant leur politique migratoire. Pour forcer les trois États à reprendre leurs ressortissants, Paris avait donc décidé en 2021 de baisser de 50% le nombre de visas délivrés aux Marocains et aux Algériens, et de 33% aux Tunisiens. Une politique autrement appelée : #chantage_aux_visas. Cette décision avait provoqué de vives tensions entre le Paris et Rabat.

    « C’est une décision drastique, c’est une décision inédite, mais c’est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France », avait à l’époque affirmé Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement.

    Un peu plus d’an plus tard, en novembre 2023, l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, avait annoncé la levée de ces restrictions par Paris, un geste qui avait mis fin à la « #crise_des_visas ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/60875/paris-et-rabat-planchent-sur-une-feuille-de-route-pour-accelerer-les-e
    #Maroc #France #externalisation #migrations #réfugiés #expulsions #renvois #accord #extradition #identification #rapatriements_forcés #migrants_marocains #accélération #fluidification #Bruno_Retailleau #quota #réadmission #visas #pays_sûr

    ping @karine4

  • Olivier Hamant, chercheur en #biologie et #biophysique :

    « Dans la question socio-écologique ce qui domine c’est le climat. On a réduit la #complexité_écologique à une molécule, le #CO2, c’est une aberration.

    Du coup les solutions qu’on apporte c’est pour réduire la quantité de CO2 dans l’atmosphère. Cet été en Islande on a construit la première grande usine de capture CO2.

    Un enfant de 5 ans comprendrait que ça n’a aucun sens, c’est bcp d’énergie et de métaux et c’est une opération financière. On a privatisé le CO2.

    Le #climat c’est le pire levier, il faut commencer par la #biodiversité. Notre #performance est une #guerre_à_la_vie.

    La #biodiversité ça coute rien, on peut le faire à toutes les échelles et c’est positif pour le #climat et les #pénuries »

    Eloquente prise de parole d’Olivier Hamant qui rappelle que la révolution à accomplir est avant tout culturelle et non une question d’#innovation technologique.

    Pour faire de la robustesse, il nous faut aller contre la performance et sortir du #capitalisme en s’inspirant des pratiques naissantes à la marge telles les #coopératives et l’#économie_de_la_fonctionnalité & de l’usage."

    https://x.com/GabrielMalek9/status/1847973387106152647

    Survie dans le Chaos : La #robustesse à l’épreuve ? #Olivier_Hamant
    https://www.youtube.com/watch?v=JPW_m8JBl2Q

    #CO2 #économie_de_l'usage #imprévisibilité #fluctuation #compétition #colonisation #mécanisation #grande_accélération #culte_de_la_performance #délire_de_la_performance #agriculture_circulaire #basculement #interactions #crises

  • Tunisie : Kaïs Saïed, l’allié embarrassant de la politique migratoire européenne, prêt à sa réélection
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/10/01/tunisie-kais-saied-l-allie-embarrassant-de-la-politique-migratoire-europeenn

    Tunisie : Kaïs Saïed, l’allié embarrassant de la politique migratoire européenne, prêt à sa réélection
    Par Nissim Gasteli (Tunis, correspondance)
    Quelques planches de bois éparpillées sur le sol et des bâches déchirées : il ne reste plus grand-chose de la cabane qui servait d’abri de fortune à Ibrahim (un prénom d’emprunt) et ses proches. Le camp de migrants, comme il en existe de nombreux dans les environs de la bourgade d’El-Amra sur le littoral de l’est de la Tunisie, où ce Sierra-Léonais de 29 ans s’est installé depuis environ dix mois, a été balayé au cours du mois de septembre par de fortes pluies.Les quelques centaines d’hommes, de femmes et d’enfants originaires de plusieurs pays d’Afrique anglophone, qui vivaient déjà dans des conditions d’insalubrité, sans eau courante, sans électricité et sans sanitaires, ont presque tout perdu. Ils n’ont même plus de quoi manger. « Quelques Tunisiens ont de l’empathie et nous donnent un peu de nourriture, mais c’est très rare, déplore Ibrahim. Notre vie est misérable ici. »
    La terre est encore humide en ce jour de la mi-septembre. Il n’y a, à l’horizon, que des oliviers. A l’est, une vaste plage s’ouvre sur la mer et l’espoir qu’elle représente. « Nous voulons juste partir ! Nous ne sommes pas venus pour nous installer ici mais pour rejoindre l’Italie », soutient Ibrahim. Mais la forte présence policière, sur terre comme en mer, complique cette échappée vers l’Europe.Les corridors migratoires, qui sillonnent le continent africain et convergent vers l’île italienne de Lampedusa, située à seulement une centaine de kilomètres, butent désormais sur le dispositif sécuritaire mis en place grâce à un accord signé le 16 juillet 2023 entre le président Kaïs Saïed et ses partenaires européens. Depuis début 2024, les arrivées en Italie en provenance de la Tunisie ont chuté de 82 % selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
    Alors que M. Saïed apparaît comme le grand favori du scrutin présidentiel prévu le 6 octobre, au cours duquel seuls deux candidats – dont l’un est emprisonné – lui seront opposés, l’Union européenne (UE) peine à adopter une position claire face au glissement autoritaire du chef de l’Etat tunisien.
    Dans une note diffusée le 7 juillet aux vingt-sept ministres des affaires étrangères, que Le Monde s’est procurée, le service diplomatique européen s’inquiète, entre autres, d’une « nette détérioration du climat politique et un espace civique qui se rétrécit » avec près de « trente politiciens, activistes, journalistes, avocats et hommes d’affaires arrêtés », d’un « régime unipersonnel avec un système politique présidentiel hautement centralisé » et du « traitement des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés [qui] suscite une préoccupation croissante ».
    Depuis que M. Saïed s’est approprié l’ensemble des pouvoirs le 25 juillet 2021, en démantelant les institutions démocratiques et en réprimant sévèrement ses opposants, ses partenaires européens montrent de l’embarras. Mais leur préoccupation a rapidement été dépassée par une autre urgence lorsque, début 2023, la Tunisie est devenue le premier point de départ de migrants irréguliers à destination de l’Europe.
    Pour juguler les arrivées sur son territoire, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a noué une relation privilégiée avec M. Saïed, ponctuée de quatre visites en Tunisie, où elle a soigneusement évité d’aborder la question des droits humains et des libertés individuelles. Ce sont ces voyages qui ont débouché sur la signature en juillet 2023 du mémorandum d’entente entre l’UE et la Tunisie. Etaient alors aussi présents la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le premier ministre néerlandais, Mark Rutte.
    L’accord, assorti d’environ 260 millions d’euros d’aides, qui scelle un partenariat politique et économique sonstruit autour de cinq axes dont la migration, a-t-il convaincu la Tunisie de reprendre en main le contrôle, presque inexistant jusque-là, de sa frontière maritime ? Bien qu’il ait maintes fois affirmé que la Tunisie ne sera pas le « garde-frontière » de l’Europe et qu’elle ne sera ni « une terre de transit ni une terre d’accueil pour les migrants », M. Saïed a tenu les objectifs du mémorandum.« Kaïs Saïed a un langage électoraliste et populiste, destiné à ses partisans, à travers lequel il affirme sa souveraineté vis-à-vis des Européens. Mais, derrière, il signe avec eux », analyse Ghazi Ben Ahmed, président du groupe de réflexion Mediterranean Development Initiative (MDI) et auteur de Echos de Tunisie : populisme, transition et espoirs de démocratie (éd. L’Harmattan, 2024).
    « Avec la migration, son objectif est simple : réduire la pression de ses partenaires européens et, de fait, c’est ce qui se passe aujourd’hui car il ne reçoit que très peu de critiques publiques », observe pour sa part l’analyste politique Hatem Nafti, auteur de Notre ami Kaïs Saïed, essai sur la démocrature en Tunisie (éd. Riveneuve, 2024).
    La réduction des flux migratoires s’est faite pourtant au prix d’un coût humain très élevé. Des milliers de personnes ont été abandonnées dans le désert au cours de vastes campagnes d’expulsions et au moins vingt-neuf personnes en sont mortes, selon une enquête du Monde et de ses partenaires de Lighthouse Reports, publiée en mai 2024. Ces pratiques valent aujourd’hui à Tunis une demande d’enquête pour de « potentiels crimes contre l’humanité », déposée mardi 24 septembre devant la Cour pénale internationale (CPI) par un collectif lié à l’opposition tunisienne.
    Par ailleurs, la ville portuaire de Sfax, dans le centre-est du pays, a été vidée de la majorité de ses migrants subsahariens par les forces de l’ordre tunisiennes qui ont procédé à de nombreux refoulements vers la région d’El-Amra, abandonnant des centaines de personnes comme Ibrahim dans une plus grande précarité, tout en empêchant l’aide d’associations et d’activistes locaux. Ces derniers sont « constamment surveillés », dénonce un membre de la société civile sfaxienne qui préfère conserver l’anonymat par peur des autorités.
    Des dirigeants d’organisations non gouvernementales (ONG) ont été arrêtés en mai alors que certaines de leurs structures recevaient des financements de l’UE. Le mémorandum d’entente « n’implique pas la société civile tunisienne, regrette la source précédemment citée. Nos partenaires européens ont opté pour un accord qui vient ériger Kaïs Saïed en joueur incontournable pour fermer les frontières européennes et renforcer son appareil sécuritaire, celui-là même qui réprime la population locale ». L’Union européenne est bien consciente de la dérive autoritaire du chef de l’Etat tunisien mais craint plus encore une rupture qui pourrait l’amener à privilégier d’autres alliés, comme la Russie, la Chine et l’Iran, avec lesquels il a déjà multiplié les contacts au cours de son premier mandat. Dès lors, préserver le partenariat euro-tunisien, estime le service diplomatique européen dans sa note interne, « impliquera de trouver un équilibre de plus en plus difficile entre la crédibilité de l’UE en termes de valeurs et son intérêt à rester engagé de manière constructive avec les autorités tunisiennes ».

    #Covid-19#migration#migrant#tunie#UE#italie#droit#accordmigratoire#fluxmigratoire#corridormigratoire#securité#violence#sante

  • Espagne : malgré des arrivées record aux Canaries, les migrants ne traversent pas massivement la frontière française - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60212/espagne--malgre-des-arrivees-record-aux-canaries-les-migrants-ne-trave

    Espagne : malgré des arrivées record aux Canaries, les migrants ne traversent pas massivement la frontière française
    Par Charlotte Boitiaux Publié le : 27/09/2024
    Alors que les Canaries espagnoles sont confrontées à une explosion des arrivées depuis les côtes ouest-africaines, les flux migratoires à la frontière franco-espagnole stagnent. La France, voisine de l’Espagne, ne semble pas attirer les migrants subsahariens débarqués sur l’archipel.
    Depuis le début de l’année 2024, les Canaries espagnoles sont confrontées à une explosion des arrivées de migrants subsahariens venus par la route de l’Atlantique. Entre le 1er et le 15 septembre, 26 700 exilés ont débarqué sur l’archipel espagnol. Un chiffre qui augmente de 85% par rapport à celui de 2023 quand 14 400 personnes avaient été enregistrés sur la même période – avant d’atteindre le nombre record de 40 000 arrivées à la fin de l’année.
    Ces arrivées jugées massives par Madrid ont-elles un impact sur les flux migratoires français, pays voisin et frontalier de l’Espagne ? Sans aucun doute, répond la préfecture des Pyrénées Atlantiques, dans l’extrême sud de la France, contactée par InfoMigrants. « Les arrivées sur le territoire espagnol ont nécessairement une incidence sur le nombre de franchissements illégaux de la frontière des Pyrénées-Atlantiques ».
    Pourtant, les chiffres français n’explosent pas : 4 200 migrants ont été arrêtés depuis le début de l’année à la frontière franco-espagnole, selon la préfecture. C’est moitié moins que le total des interpellations frontalières en 2023, où 8 400 personnes en situation irrégulière ont été stoppées à la douane. Aucune entrée massive n’a donc été enregistrée ni en 2023, ni en 2024.
    Différents facteurs peuvent expliquer cette situation « dont le nombre de fonctionnaires mobilisés [...] ou le régime juridique applicable, qui a été complexifié par la décision du Conseil d’État du 2 février dernier [qui rappelle que les refoulements systématiques aux frontières sont interdits, ndlr] », avance les Pyrénées-Atlantiques.
    Et surtout, les migrants souhaitent peut-être rester en Espagne. « La proposition de régularisation massive actuellement à l’étude [dans le pays] et les besoins saisonniers en main-d’œuvre en Espagne ont pu avoir notamment un effet de stagnation des migrants en Espagne », continue la préfecture.
    En effet, Madrid planche actuellement sur un projet de loi qui, s’il est adopté par un vote final, permettra la régularisation d’un demi-million de migrants en situation irrégulière dans le pays. Il est en ce moment discuté au Congrès après avoir reçu les feu vert des députés.Le pays dirigé par Pedro Sanchez attire aussi de nombreux saisonniers étrangers – même si les conditions de vie et de travail sont déplorables et critiquées par les ONG dans le pays. Mais une loi passée en 2022 permet aujourd’hui de régulariser les travailleurs sans papiers. S’ils sont présents dans le pays depuis deux ans, ils peuvent entamer des démarches pour obtenir un titre de séjour de 12 mois et travailler dans les secteurs en tension (agriculture, restauration, construction…).
    Les conditions d’obtention d’un visa saisonnier, évoquées par la préfecture française, ont aussi été amendées. Le document permet désormais à un étranger de travailler jusqu’à neuf mois par an en Espagne, avec obligation de rentrer dans son pays après chaque saison de récolte. Au bout de quatre années, si les migrants remplissent toutes les conditions demandées, ces derniers peuvent demander un permis de travail et de séjour de deux ans.
    De l’autre côté de la France, dans la région transalpine cette fois à la frontière franco-italienne, le constat est le même. Les arrivées de migrants en situation irrégulière n’ont pas bondi. Le col de Montgenèvre par exemple, devenu l’un des principaux points de passage de migrants entre l’Italie et la France, n’enregistre pas d’afflux inédit d’exilés.
    « Depuis le 1er janvier [jusqu’au 20 septembre 2024], 2 689 individus en situation irrégulière ont été interceptés à la frontière contre 3 249 l’année dernière sur la même période parmi lesquels 907 individus se déclarant mineurs non accompagnés contre 496 l’an dernier », ? répond la préfecture des Hautes-Alpes, contactée par InfoMigrants. Un chiffre en baisse, même. Une diminution qui s’explique, entre autres, par une réduction des flux migratoires italiens : 45 000 migrants sont arrivés à Lampedusa depuis le début de l’année contre 132 000 en 2023 à la même période. « Les personnes en situation irrégulière proviennent essentiellement de l’Italie. Par conséquent, nos flux sont corrélés aux leurs », rappelle la préfecture des Hautes-Alpes.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#france#frontiere#fluxmigratoire#routemigratoire#sante#mineur

  • Wer über die NATO-Kriege nicht reden will, sollte über zu hohe Flüc...
    https://diasp.eu/p/17132386

    Wer über die NATO-Kriege nicht reden will, sollte über zu hohe Flüchtlingszahlen schweigen

    Wie kann die hohe Zahl an #Asylbewerbern reduziert werden? Dieses Thema beherrscht seit Wochen die politische #Diskussion. Ein Blick auf die #Herkunftsländer der #Flüchtlinge zeigt die Hauptursache, warum diese #Menschen sich gezwungen sehen, ihre #Heimat zu verlassen: Es sind die #Kriege und die #Sanktionspolitik der #NATO-Staaten, die die Existenzgrundlagen von Millionen Menschen in Ländern wie #Afghanistan, #Libyen, #Irak und #Syrien zerstört haben. Den Brandstiftern wie Scholz und Pistorius, Merz und Söder, die für diese #Politik die #Verantwortung tragen und heute mit #Waffenlieferungen an die Ukraine und Israel Kriege befeuern, geht es nicht darum, das #Flüchtlingselend zu beenden, sondern (...)

  • Berliner über schicke Wohnungen für Flüchtlinge in Pankow: „Wir fühlen uns ungerecht behandelt“
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/berliner-ueber-schicke-wohnungen-fuer-fluechtlinge-in-pankow-wir-fu


    Künftige Bewohner vor der neuen FlüchtlingsunterkunftEmmanuele Contini/Berliner Zeitung

    22.8.2024 Anne-Kattrin Palmer - Am 2. September sollen 320 Flüchtlinge in Pankow einziehen. Die Reaktionen der Nachbarn sind gespalten. Sie fühlen sich übergangen. Ein Ortsbesuch.

    Die Kirchstraße in Pankow-Rosenthal ist eine ländliche, grüne Idylle im Norden von Berlin. Schmucke Einfamilienhäuser reihen sich aneinander. Daneben liegt der 1948 gegründete Kleingartenverein Windige Ecke mit seinen 62 Parzellen. Die Grundstückpreise sind seit Jahren in die Höhe geschnellt. 800.000 Euro sollte jüngst ein kleines Stück Land kosten, erzählen Anwohner.

    Es ist ein warmer Tag. Anwohner Robert R. kühlt sich in seinem Planschbecken ab, seine Ehefrau sitzt auf der schattigen Terrasse. Nachbarn führen ihre Hunde Gassi.

    Ein paar Meter weiter ragen sieben dreigeschossige Neubauten in die Höhe. Monatelang sei auf der Brache, auf der einst eine Gärtnerei lag, gebaut worden, erzählt ein Nachbar. Manchmal hätte sein Geschirr in der Vitrine gescheppert, so heftig sei gebohrt und gehämmert worden. Und ungewohnt war es obendrein in dieser ruhigen Ecke in Pankow. Doch bald schon, so fürchten es nicht nur die Kleingärtner der Windigen Ecke, könnte es damit vorbei sein.

    Am 2. September werden in der unmittelbaren Nachbarschaft 320 Migranten aus Syrien, der Türkei, aber auch der Ukraine einziehen – sie haben einen langen Weg zurückgelegt und sind inzwischen anerkannte Flüchtlinge, haben Sprachkurse hinter sich und nach vielen Stationen endlich ein festes Dach über dem Kopf bekommen. Hat einer der Bewohner einen Job, zahlt er eine Gebühr an das LAF, das Landesamt für Flüchtlingsangelegenheiten.

    Ihre neuen Unterkünfte liegen auf einem umzäunten Gelände, hinter den Häusern befindet sich ein Spielplatz. Alle 61 Apartments haben Balkone, Einbauküchen und Fußbodenheizung, der Boden ist PVC-Laminat in Holzoptik: Standard der landeseigenen Gesobau, die die Gebäude dort errichtet hat. Die Häuser sollen ein „sicheres Zuhause für schutzsuchende Menschen“ sein, wirbt die Firma auf ihrer Homepage. Mieter – erst einmal für fünf Jahre – ist nun das LAF, mit der Option auf zweimalige Verlängerung um jeweils drei weitere Jahre. Danach könnten die Apartments ganz normal verpachtet werden.


    Blick vom Nachbarhaus auf die Flüchtlingsunterkunft in Pankow Emmanuele Contini/Berliner Zeitung

    Für Cansel Kiziltepe, Senatorin für Arbeit, Soziales, Gleichstellung, Integration, Vielfalt und Antidiskriminierung, ist es ein geeigneter Ort. Bei der Schlüsselübergabe teilte die SPD-Politikerin mit: „Integration gelingt dann am besten, wenn aus Geflüchteten Nachbarinnen und Nachbarn werden, die sich kennen und unterstützen.“ Die neue Unterkunft in der Kirchstraße sei zwar immer noch eine Geflüchtetenunterkunft und keine eigene Wohnung, „doch die wohnungsähnlichen Apartments sind für viele Geflüchtete ein neues und angenehmes Zuhause“.

    Und auch LAF-Präsident Mark Seibert ist zuversichtlich: „Ein wichtiger Schritt für eine gelingende Integration besteht darin, ein gutes Wohnumfeld für die Menschen zu schaffen.“ Diese Grundlage werde in Pankow „in vorbildlicher Weise geschaffen“.

    Der Nachbar mit den scheppernden Gläsern während der Bauphase hofft ebenfalls auf eine gute Nachbarschaft. Er sei aber sehr zwiegespalten. Er frage sich, wie sich die Flüchtlinge integrieren sollen, und gibt zu bedenken, dass die Neubauten an der Kirchstraße in Pankow sehr familiär, aber auch abgeschieden liegen. „Ich finde es richtig, dass Unterkünfte geschaffen werden. Doch hier ist nichts, es gibt ein paar Supermärkte ziemlich weit entfernt, kaum öffentliche Verkehrsmittel.“ Er fügt hinzu: „Die werden an den Rand gedrängt und das war es.“

    Und auch die Anwohner hätten ein mulmiges Gefühl, gesteht er. „Viele befürchten, dass es sehr laut werden könnte, wenn Familien einziehen. Andere haben Angst, dass in ihre Schrebergärten eingebrochen wird.“ Hinzu käme, dass viele „sich ungerecht behandelt“ fühlten.


    Gegenüber der Unterkunft liegt die Kleingartenanlage Windige Ecke.Emmanuele Contini/Berliner Zeitung

    „Es fängt schon damit an, dass auf dem neuen Gelände ein größerer Spielplatz ist.“ Im Nachbargebäude, auch ein Haus der Gesobau, „sei der längst nicht so schön“. Viele vermissten in diesen und anderen Fällen eine Gleichbehandlung. Auch dass die Mieten hier sehr hoch seien, keine Wohnung mehr unter 700 Euro zu haben sei – und „die Flüchtlinge alles umsonst zur Verfügung gestellt“ bekämen. „Ich hätte es besser gefunden, wenn 25 Prozent des neuen Wohnraums Obdachlosen oder Bürgergeldempfängern zur Verfügung gestellt worden wären.“ Das größte ungelöste Problem aber seien die fehlenden Parkplätze. „Die neuen Bewohner haben doch auch alle Autos.“ Nur wo sollen sie demnächst ihre Fahrzeuge abstellen? Der Mann wirkt frustriert.

    Wie viele andere in der aktuell aufgeheizten Flüchtlingsdebatte. Sie haben das Gefühl, in Zeiten von Inflation und steigenden Preisen die Verlierer zu sein. „Während andere hier weich fallen“, bringt es eine andere Nachbarin auf den Punkt. Doch wie soll das Problem gelöst werden? Irgendwo müssen die Unterkünfte doch hin. Die Anwohner aus Pankow wissen auch keine Antwort.
    In der Stadt gibt es bereits 117 Unterkünfte für Flüchtlinge

    Vielen, auch in der Kirchstraße in Pankow, ist es inzwischen unerklärbar, wie und wo die vielen Asylanten untergebracht werden können und ob es nicht irgendwann mal ein Stopp geben muss. Täglich kommen Migranten in die Stadt, bis zu 10.000 erwartet Berlins Regierender Bürgermeister Kai Wegner (CDU) in diesem Jahr.

    Die Politik muss handeln und Schlafplätze bereitstellen. Überall in der Stadt verstreut gibt es bereits 117 Unterkünfte für Flüchtlinge – nahe dem Stadtrand, wie in diesem Fall, aber auch auf dicht besiedeltem Raum. Allein in Pankow sind es 16. Der Bezirk ist Spitzenreiter, gefolgt von Treptow-Köpenick (14), Lichtenberg (13) und Marzahn-Hellersdorf (10). Alles sind Ost-Bezirke – und ein Ende ist nicht in Sicht. Gerade erst wurde bekannt: Der Senat plant bis zu 60 weitere Unterkünfte. Allein im Lichtenberger Stadtteil Hohenschönhausen sind drei weitere Unterkünfte geplant, darunter das City East Hotel an der Landsberger Allee mit 1200 Plätzen. Dieses soll im Januar bezogen werden können.

    Inzwischen steht auch Anwohner Robert R. mit seiner Ehefrau am Zaun. Ein paar Meter weiter, vor den Flüchtlingsunterkünften, haben sich gerade mehrere Männer versammelt und begehren Einlass. Sie zeigen ein Papier vom LAF, das sie zur Wohnungsbesichtigung berechtigt. Inzwischen kämen jeden Tag Anwärter, die hier einziehen wollen, sagen die Nachbarn.

    Robert R., der ebenfalls anonym bleiben möchte, erlebt das heute zum ersten Mal. „Ich habe da nie darauf geachtet, wenn wir hier waren, war ich zu beschäftigt.“ Er sagt aber auch, dass es „halt immer mehr wird“. Es ist ein Spagat, den die Politik hinbekommen müsse. Menschen Schutz zu gewähren, aber die eigenen Bürger nicht darunter leiden zu lassen, ist aus seiner Sicht nicht einfach. Doch es müsse was geschehen. „Alles andere ist gefährlich.“
    Anwohnerin über Flüchtlingsunterkunft: „Anderen fehlt es an Wohnraum“

    Seine Ehefrau nickt. „Anderen fehlt es an Wohnraum, und Flüchtlinge bekommen Neubauten zur Verfügung gestellt. Ich möchte den Menschen nichts Unrechtes tun, sie haben es nicht einfach gehabt.“ Trotzdem müsse man das infrage stellen, was die Regierung da so mache. Wo sei das Gleichgewicht?

    Das Ehepaar lebt, wenn es nicht in Pankow im Ferienhaus ist, in Hellersdorf. „Bei uns kostet eine Drei- bis Vierraumwohnung inzwischen zwischen 1400 und 1600 Euro. Das kann doch niemand mehr bezahlen.“ Sie habe eine Tochter, die irgendwann mal ausziehen wolle. „Das wird ein Problem werden.“ Es sei für viele nicht mehr nachvollziehbar, dass auf der einen Seite Not bestehe, aber dabei die eigene Bevölkerung zu kurz käme. „Es wird zwar Wohnraum gebaut, aber nicht für Einheimische. Und wenn, sind es oft Luxusapartments oder unbezahlbare Häuser.“

    #Berlin #Kirchstraße in #Panko #-Rosenthal/#wohnen #Flüchtlunge #immobilien #Inflation

  • Health Exemptions Won’t Work: Why #Mask Bans are Fundamentally Flawed — Jews for Mask Rights
    https://www.jewsformaskrights.com/resources/health-exemptions-wont-work-why-mask-bans-are-fundamentally-flawe

    People wear masks for a variety of reasons that would not qualify for an exemption:

    Protecting Loved Ones: Individuals with no #health #risks of their own may need to protect people in their lives. They might live with an immunocompromised spouse or child, be a caretaker for an elderly parent, or even be medical professionals choosing to protect their patients or educators protecting their students.

    Personal Health: Masks are simple yet effective barriers against #COVID-19, #measles, and #flu. They’re useful tools for people who don’t want to get sick or whose work or personal life doesn’t afford them the luxury of falling ill. They also protect against #allergens, #air #pollution, and wildfire smoke.

    Avoiding Long COVID: 10% of cases result in post-COVID complications, even in those with mild infections and no prior risk factors. Long COVID can damage organs, impair #brain function, and weaken the #immune system. Repeat #infections increase these risks. The only way to prevent Long COVID is to avoid contracting COVID-19 altogether.

    Preventing Spread: New variants may take up to 4 days to test positive, so someone could be contagious before a test confirms it. Although evidence shows that people with SARS-COV-2 are infectious for about 9 days, guidelines suggest just 1 day of isolation. This pressures those with limited paid time off to work while sick.

    Protecting Community: Masks help prevent COVID-19 transmission from asymptomatic and presymptomatic cases. This collective effort is vital during high transmission periods to ease the burden on healthcare systems and protect public health.

  • Etienne Piguet : « Le changement climatique ne va pas entraîner la migration de millions de personnes vers les pays du Nord » | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/etienne-piguet-changement-climatique-ne-va-entrainer-migration-d/00111985

    Le professeur de géographie de l’université de Neuchâtel (Suisse) Etienne Piguet, a parcouru les centaines d’articles scientifiques publiés ces dix dernières années sur l’impact du changement climatique sur les flux migratoires.

    Les résultats obtenus permettent de battre en brèche l’idée selon laquelle des vagues de migrants climatiques allaient déferler sur l’Europe dans les prochaines années.

    https://archive.ph/of9an

    • Sur ce sujet, j’avais donné une longue conférence dans le cadre des café collaps (à Grenoble). La conférence avait été enregistrée :
      https://www.youtube.com/watch?v=fQUDY9ROhpI


      (et j’ai par ailleurs pas mal de littérature sur le sujet aussi, si il y a des personnes intéressées)

      #Etienne_Piguet #migrations #asile #réfugiés #migrations_environnementales #migrations_climatiques #climat #changement_climatique #idées_reçues #préjugés #flux_migratoires

    • texte intégral :

      Le professeur de géographie de l’université de Neuchâtel (Suisse) Etienne Piguet, a parcouru les centaines d’articles scientifiques publiés ces dix dernières années sur l’impact du changement climatique sur les flux migratoires.
      Les résultats obtenus permettent de battre en brèche l’idée selon laquelle des vagues de migrants climatiques allaient déferler sur l’Europe dans les prochaines années.
      A quelle époque commence-t-on à tracer des liens entre climat et migrations ?
      Etienne Piguet : A partir du XIXe siècle, les géographes commencent à donner un poids important au facteur de l’environnement naturel dans les migrations, en particulier les grandes migrations historiques – ils remontent jusqu’à la chute de l’empire romain. Par environnement naturel, on entend alors les catastrophes naturelles, les sécheresses, etc. On ne parle pas encore de changement climatique, bien sûr.
      Ensuite, l’explication par le climat des migrations disparaît. Quand réapparaît-elle et pourquoi ?
      E. P. : Elle réapparaît vraiment à la fin du XXe siècle et plus précisément dans les années 1980. Cela coïncide avec la première prise de conscience du changement climatique par la communauté internationale, qui débouche sur le rapport initial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de 1990. Ce rapport explique que le changement climatique pourrait, entre autres conséquences, déplacer des populations très nombreuses.
      Vous montrez l’augmentation très forte du nombre d’études universitaires à propos de l’impact du changement climatique sur les migrations. Que disent-elles ?

      E. P. : Cette croissance commence un peu avant les années 2000. Il y a alors deux grandes familles d’études empiriques. D’une part, les études à l’échelle macro, qui essaient de voir dans quelle mesure les zones touchées par des dégradations environnementales sont aussi des zones qui « émettent » des migrations importantes. Elles se demandent par exemple, à l’échelle des pays du monde, si les pays les plus touchés par des catastrophes ou des aléas environnementaux sont aussi ceux qui ont le plus d’émigration.
      D’autre part, les études de cas sur des zones et des catastrophes spécifiques. Les chercheurs essaient d’y voir dans quelle mesure une sécheresse pousse les paysans à quitter le village pour aller en ville, par exemple.
      Ces recherches ont établi deux résultats consensuels. Il y a effectivement un potentiel de déplacement important lié aux dégradations environnementales, mais les études posent également tout une série de nuances envers l’idée d’un automatisme entre dégradation environnementale et départ des populations. En effet, les déplacements se font souvent sur des distances relativement courtes et des durées réduites.
      On a ainsi observé, dans une multitude de cas, que les populations sont parfois poussées à partir par un cyclone ou une sécheresse, mais qu’elles ne sont pas forcément en mesure – ni désireuses – de partir loin. Ce résultat peut sembler simple, mais il est essentiel puisqu’il corrige l’idée en vogue dans les années 1990 selon laquelle des millions de personnes allaient partir des pays du Sud vers les pays du Nord à cause du changement climatique.
      Les effets sur les migrations sont-ils différents en fonction du type d’épisode climatique ?
      E. P. : J’ai distingué trois événements dont on sait qu’ils vont s’accroître dans le futur : les cyclones, les sécheresses et la montée du niveau des mers. J’ai montré qu’il y avait des similitudes : ces catastrophes entraînent toutes majoritairement des migrations de courte distance.
      Les différences se jouent au niveau de la durée. Lors de cyclones, les populations peuvent aller s’abriter dans des zones protégées durant quelques semaines avant de revenir à leur village. En revanche, la montée des mers est irréversible, et débouche nécessairement sur des déplacements définitifs. Les sécheresses constituent un cas intermédiaire, avec parfois des migrations définitives, le plus souvent des campagnes vers les villes, mais aussi des cas de migration temporaires ou de seulement certains membres d’un ménage.
      Pourquoi les déplacements se limitent-ils si souvent à de courtes distances ?
      E. P. : La principale explication est économique. Les populations les plus touchées par les événements climatiques extrêmes sont les plus dépendantes de l’environnement, donc souvent les plus pauvres. Elles n’ont tout simplement pas les moyens, a fortiori après une catastrophe, d’investir dans un déplacement à longue distance. D’où cette notion importante de trapped population, ou « population immobilisée » par les événements environnementaux. Les résultats des études mettent en avant ce résultat moins connu.
      On a ainsi le cas du Mali, où l’on trouve des populations qui avaient intégré la migration internationale d’un membre de la famille dans leur mode de vie. On compte sur cette personne pour contribuer aux revenus du ménage. Mais cette migration est devenue impossible lors de certains épisodes de sécheresse puisqu’on n’a plus les ressources pour que cette personne puisse partir.
      La migration n’est donc pas juste une fuite après la catastrophe, elle est aussi une manière de mieux faire face, et c’est un des résultats de la recherche.
      Ainsi, il existe des enjeux forts d’adaptation au changement climatique à l’échelle locale ?
      E. P. : Absolument. Ce n’est pas parce qu’on nuance l’image apocalyptique de réfugiés traversant de très longues distances pour se mettre à l’abri qu’il n’existe pas des enjeux locaux extrêmement importants d’assistance aux populations.
      L’un de ces enjeux est d’orienter les programmes d’aide au développement en fonction des enjeux climatiques. Il faut permettre aux populations touchées soit de rester sur place et d’être plus résilientes, soit de se déplacer dans des conditions qui peuvent leur permettre de continuer à générer des ressources vitales.
      Vous avez aussi rapporté les résultats d’études sur le lien entre changement climatique et prospérité mondiale…
      E. P. : Il existe des travaux qui portent sur les conséquences migratoires plus indirectes du changement climatique, via son impact négatif sur la prospérité mondiale. C’est une autre manière de poser le problème. Le message central que j’ai tiré de ces travaux est qu’il n’y a pas d’effet clair d’augmentation des migrations dans un contexte de ralentissement économique.
      En fonction des pays et des études, cela peut déboucher sur une augmentation ou sur une diminution. L’étude que j’ai retenue en la matière conclut plutôt à une augmentation globale, mais de l’ordre de 5 %, qui ne serait donc pas spectaculaire.
      Vous critiquez le fait que certaines personnalités aient instrumentalisé la crainte d’une vague de réfugiés climatiques. Pouvez-vous expliquer ce point de vue ?
      E. P. : Je faisais allusion à la période des années 2000, durant laquelle le discours sur la migration climatique est alors très sécuritaire au sein des think tanks états-uniens et européens. Ils considéraient que ces migrations allaient se dérouler sur de longues distances vers l’Occident et poser un risque de sécurité. En conséquence, ils réclamaient une politique encore plus restrictive afin de renforcer le contrôle de l’immigration.
      Je critique ce raisonnement, puisque les migrations liées au climat ne sont majoritairement pas des migrations de longue distance. Le changement climatique ne va pas entraîner de triplement ni de quadruplement de traversées de la Méditerranée.

    • En fait, @sombre, peut-être que la meilleure analyse, en quelques une pages et une visualisation, est celle du chapitre « #immobilité » de l’#Atlas des migrations environnementales, auquel @reka a aussi contribué :


      https://publications.iom.int/books/atlas-des-migrations-environnementales
      #vulnérabilité #piège

      Si tu as besoin de plus de références, fais-moi signe...

  • #Fluid_typography with discrete #steps
    https://css-tip.com/fluid-typography

    Use the round() function and create a fluid typography with a discrete function instead of a continuous one.

    Define the step and get precise values within a specific range. Very useful if you have some calculation based on the font-size like using the em unit. No more rounding issue!

    /* Instead of  */
    p {
     font-size: clamp(1rem,1rem + 3vw,2.5rem);
    }
    /* use */
    p {
     font-size: clamp(1rem,round(down,1rem + 3vw,2px),2.5rem);
    }

    #css

  • Immigration : le pis-aller de Joe Biden
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/06/06/immigration-le-pis-aller-de-joe-biden_6237660_3232.html

    Immigration : le pis-aller de Joe Biden
    Il est généralement difficile de tirer un bénéfice politique d’une mesure adoptée sous la pression. Le président des Etats-Unis, Joe Biden, en fait l’expérience après avoir signé à cinq mois de l’élection présidentielle, le 4 juin, un décret permettant de fermer ponctuellement la frontière avec le Mexique aux demandeurs d’asile en cas d’afflux trop élevés. Sans surprise, la mesure a été critiquée autant à gauche, le président étant accusé de copier son prédécesseur républicain, Donald Trump, partisan d’une ligne extrêmement dure sur l’immigration, qu’à droite, où ce tour de vis a été jugé totalement insuffisant.
    Les critiques du camp démocrate ont montré pourquoi l’administration de Joe Biden s’est abstenue jusqu’à présent de répondre aux arrivées massives de migrants venus majoritairement d’Amérique centrale, mais aussi d’autres continents.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés A cinq mois de la présidentielle américaine, Joe Biden contraint d’afficher sa fermeté sur l’immigration
    Le sujet divise profondément le parti du président, au point d’empêcher l’élaboration d’une stratégie adaptée aux enjeux entre les partisans du laisser-faire et ceux qui plaident pour une politique plus restrictive, dont les maires démocrates de grandes villes américaines confrontés à des afflux de migrants orchestrés notamment par le gouverneur républicain du Texas, porte d’entrée de cette immigration.
    La politique migratoire des Etats-Unis est l’otage de cette double surenchère, nourrie par un Congrès dysfonctionnel. La Chambre des représentants, présidée par un républicain, a ainsi bloqué, sous la pression de Donald Trump, un compromis forgé au Sénat qui prévoyait le renforcement de la police des frontières, l’augmentation des capacités d’accueil des centres de rétention, l’accélération des procédures d’examen des demandes d’asile, ou encore des moyens accrus pour expulser les personnes déboutées de leur demande.
    Rhétorique raciste
    L’histoire se répète. En 2013, une Chambre des représentants républicaine avait déjà bloqué un premier projet de loi bipartisan adopté au Sénat qui comprenait des mesures similaires ainsi que la régularisation des sans-papiers arrivés enfants aux Etats-Unis et qui y sont aujourd’hui totalement intégrés. De telles réformes sont pourtant devenues indispensables. Les services de l’Etat fédéral sont saturés par des demandes d’asile dont certaines détournent sciemment cette procédure faute de répondre aux critères exigés.
    Comme le prouve le décret signé à la va-vite par Joe Biden, les atermoiements démocrates sur l’immigration ne servent que les intérêts républicains et la démagogie sans retenue de Donald Trump, dramatisée par une rhétorique ouvertement raciste. Ce dernier avait promis à ses électeurs en 2016 que le Mexique financerait l’érection d’un « mur » sur sa frontière avec les Etats-Unis, une fiction vite dissipée. Il se fait fort aujourd’hui, s’il retournait à la Maison Blanche, d’expulser des millions de sans-papiers insérés, pour certains de longue date, dans le tissu social et économique du pays.
    Parler lucidement d’immigration suppose de prendre en compte deux réalités : que les afflux massifs mettent effectivement sous tension le système américain, au niveau fédéral comme à celui des Etats, et que le dynamisme des Etats-Unis, même si ces derniers ne sont pas encore confrontés à l’« hiver démographique » qui menace en Europe, pâtirait d’un arrêt brutal de l’immigration sous l’effet d’une mauvaise fièvre ethnonationaliste.

    #Covid19#migrant#migration#etatsunis#politiquemigratoire#mexique#frontiere#immigration#economie#demographie#fluxmigratoire#sante

  • Canaries : la petite île d’El Hierro débordée par l’afflux migratoire - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57316/canaries--la-petite-ile-del-hierro-debordee-par-lafflux-migratoire

    Routes migratoires : les Canaries débordées
    Canaries : la petite île d’El Hierro débordée par l’afflux migratoire
    Par FRANCE 24 Publié le : 27/05/2024
    Au large du Maroc, les îles espagnoles des Canaries font face à leur pire crise migratoire depuis 2006. En un an, plus de 30 000 migrants sont arrivés sur l’archipel. Sur le seul mois de janvier, El Hierro, la plus petite île des Canaries, a vu débarquer sur ses côtes pas moins de 4 000 migrants. Malgré l’organisation conjointe des habitants et des associations, l’île est débordée. Un reportage de Clara Le Nagard et Armelle Exposito.
    L’île d’El Hierro, un territoire de 268 kilomètres carrés situé à 1 000 kilomètres des premières côtes de la péninsule ibérique, est devenue le symbole de la crise migratoire en Espagne. En un an, la plus petite île de l’archipel des Canaries a vu débarquer sur ses côtes plus de 14 000 migrants, alors même qu’El Hierro compte moins de 10 000 habitants et seulement trois communes.
    Face à cet afflux, l’île s’est organisée tant bien que mal en déployant des infrastructures de premiers soins dans le port de La Restinga, au sud de l’île, et en construisant deux centres d’accueil, un pour les majeurs et un pour les mineurs. Au cœur du problème se trouvent les mineurs qui ne peuvent plus être accueillis et qui sont envoyés vers d’autres îles des Canaries, comme Tenerife et Gran Canaria. Une situation devenue impossible à gérer, puisque les centres d’accueil sont débordés là-bas aussi.
    Sur le terrain, les associations et les habitants sont dévoués et font de leur mieux pour prendre en charge les migrants, qui arrivent souvent du Sénégal, du Mali ou encore de la Mauritanie. Depuis plus d’un an, le gouvernement des Canaries alerte Madrid sur la gravité de la situation et a soumis une proposition législative visant à répartir les mineurs migrants non accompagnés dans toutes les communautés autonomes d’Espagne.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#routemigratoire#atlantique#fluxmigratoire#sante#elhierro

  • La #Seine et les fleuves européens contaminés par un « #polluant_éternel » passé sous les radars

    Les analyses menées par le Réseau européen d’action contre les pesticides dans dix pays de l’Union montrent une présence généralisée de l’#acide_trifluoroacétique, qui appartient à la famille des #PFAS, à des niveaux élevés.

    Près de 1,5 milliard d’euros d’investissements, quatre ouvrages d’assainissement créés, dont un bassin de rétention des eaux usées et pluviales d’une capacité équivalente à 20 piscines olympiques… L’Etat et les collectivités n’ont pas ménagé leurs efforts pour rendre la Seine baignable pour les Jeux olympiques puis pour le public à partir de 2025. La « #baignabilité » de la Seine renseigne seulement sur sa qualité bactériologique à travers la surveillance de deux familles de bactéries (Escherichia coli et entérocoques). Une autre pollution, d’origine chimique, passe sous les radars. Un rapport publié lundi 27 mai révèle une « contamination généralisée » des cours d’eau en Europe par l’acide trifluoroacétique (TFA), un « polluant éternel » aussi peu connu que réglementé, issu notamment de la dégradation des pesticides appartenant à la grande famille des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS).

    (#paywall)

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/05/27/la-seine-et-les-fleuves-europeens-contamines-par-un-polluant-eternel-passe-s

    #rivières #fleuves #Europe #pollution

    • #Polluants_éternels : toutes les rivières d’Europe sont contaminées aux PFAS

      Seine, Oise, Aisne, Somme – mais aussi l’Elbe et le Danube : tous ces cours d’eau sont fortement contaminés par un polluant éternel. Lundi 27 mai, plusieurs associations européennes ont alerté sur des niveaux alarmants d’un PFAS « peu connu et largement non règlementé » dans les rivières du continent : l’acide trifluoroacétique, ou #TFA pour les intimes.

      Le TFA est un #métabolite : il provient de certains #désherbants et #fongicides (le #flufenacet notamment), ou des #gaz_fluorés réfrigérants. « Il est également le produit de dégradation terminal persistant d’environ 2 000 PFAS », selon le rapport du réseau européen d’action contre les pesticides (Pan Europe), à l’origine de l’alerte.

      Le réseau a donc cherché cette substance chimique dans vingt-trois échantillons puisés dans des cours d’eau et nappes. Et là, banco, dans 100 % de leurs analyses. Leurs résultats sont alarmants : « Les concentrations trouvées dans les échantillons d’eau étaient en moyenne de 1 180 nanogrammes par litre (ng/l), décrit Générations futures, membre de Pan Europe. C’est 70 fois plus élevé que la concentration moyenne de tous les autres PFAS examinés combinés. »

      En France, les concentrations sont particulièrement fortes : 2 900 ng/l à Paris dans la Seine ; 2 400 ng/l dans l’Aisne à Choisy-au-Bac ; 1 900 ng/l dans l’Oise à Clairoix ; 1 500 ng/l dans la Somme à Glisy. « Les cours d’eau français sont parmi les plus contaminés d’Europe, constate François Veillerette. Et ces pollutions sont directement liées à des activités agricoles intensives. »

      « Le TFA est la substance la plus persistante dans l’environnement que je connaisse »

      Malgré cette large contamination, très peu de pays se sont penchés sur le problème. Et pour cause : le TFA n’est pas considéré comme un produit dangereux à contrôler par les autorités européennes. Plus précisément, en 2003, l’agence chimique européenne (Echa) a conclu que le TFA était un « métabolite non pertinent », tout en reconnaissant que les informations toxicologiques disponibles étaient insuffisantes. Conclusion, il y a vingt ans : pas besoin de le surveiller ni de le réglementer.

      Autre problème, « sa toxicité reste incertaine », précise Pauline Cervan, de Générations futures. Très peu d’études scientifiques se sont en effet intéressées à la molécule, et l’immense majorité provient de l’industrie chimique. En 2021, une des rares études indépendantes a noté des malformations sur les lapereaux issus de mères exposées au TFA.

      En France, des riverains d’une usine gardoise produisant, entre autres, du TFA, ont développé des cancers — sans que le lien de causalité ait été établi. Jusqu’à 7,6 millions de nanogrammes par litre (ng/L) de TFA ont été mesurés dans les cours d’eau voisins de l’usine.

      « Le TFA est la substance la plus persistante dans l’environnement que je connaisse, insiste Pauline Cervan, toxicologue. Rien que cette donnée devrait faire primer le principe de précaution. » Les associations demandent donc que le TFA soit classé comme un « métabolite pertinent » – ce qui entraînerait sa surveillance dans les eaux et obligerait à revoir la commercialisation des pesticides le contenant.

      Contactées par Générations futures, l’Anses et la Direction générale de la Santé ont indiqué ne pas faire évoluer leurs positions. Pour le moment.

      https://reporterre.net/Polluants-eternels-toutes-les-rivieres-d-Europe-sont-contaminees-aux-PFA

    • TFA in Water: Dirty PFAS Legacy Under the Radar

      In February 2024, a joint research by the European Pesticide Action Network (PAN Europe) and its members revealed a sharp increase in the contamination of European fruit and vegetables with pesticides from the problematic chemical group of PFAS, also known as ’forever chemicals’. The current report focuses on their terminal degradation product, the highly persistent chemical trifluoroacetic acid (TFA). We analysed 23 surface water and six groundwater samples from ten EU countries for TFA residues and other PFAS.

      https://www.pan-europe.info/resources/reports
      #rapport

  • #Google’s #flutter Team Layoffs Leave Ubuntu Devs in a Flap
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/05/googles-flutter-team-layoffs-leave-ubuntu-devs-in-a-flap

    Google’s recent ‘structural simplification’ led to 200 people across many of its core development teams, including Python, Dart, and Flutter, losing their roles. With Canonical committed to using Flutter for its own desktop apps the #News of layoffs in the team responsible for building the framework has left some in the wider Ubuntu community worried about its future viability. The new Ubuntu Installer, Firmware Updater, App Center, and the (currently MIA) Desktop Security Center are all built using Flutter, which is Google’s cross-platform Web-based UI framework underpinned by the Dart programming language. And within the Ubuntu Flutter community a number […] You’re reading Google’s Flutter Team Layoffs Leave Ubuntu Devs in a Flap, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere (...)

  • Wissing will 150 Millionen Euro für Flugtaxis
    https://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/unternehmen/volocopter-wissing-will-150-millionen-euro-fuer-flugtaxis-19610407.html

    25.03.2024 - Verkehrsminister Volker Wissing will Millionen in ein Flugtaxi-Unternehmen investieren. Dabei steht die Firma Volocopter wirtschaftlich nicht gut da – und die FDP wollte eigentlich sparen.

    Futuristische Flugtaxis, die sich durch die Skyline Frankfurts schlängeln, über die Champs-Élysées oder das römische Kolosseum schweben? Das Start-up Volocopter aus der Nähe von Karlsruhe will das so ähnlich schon dieses Jahr schaffen – braucht dafür allerdings eine Finanzspritze. Laut einem Bericht des „Spiegel“ will Verkehrsminister Wissing (FDP) nun 150 Millionen Euro in das Unternehmen Volocopter investieren. Gemeinsam mit dem Freistaat Bayern würde das Verkehrsministerium das Geld zahlen, der Bund muss allerdings vorfinanzieren.

    Diese Fördersumme ist umstritten: Wirtschaftsprüfer der Frankfurter Firma PricewaterhouseCoopers (PWC) sollen Wissing nach „Spiegel“-Informationen „deutlich davor gewarnt“ haben. In einem geheimen Gutachten soll nun von einem „Hochrisiko-Investment“ gesprochen worden sein, so heißt es in dem Medienbericht. Das Land Baden-Württemberg hatte die Förderung im vergangenen Jahr bereits wegen dieses Risikos abgelehnt.

    Volocopter braucht dringend Kapital. Auch deshalb wird die Investition wohl als so riskant eingestuft. Auf Anfrage des „Spiegel“ sprach die Firma von einem „extrem herausfordernden Investitionsumfeld“. Das Unternehmen aus Bruchsal steht vor mehreren Herausforderungen: Zum einen ist die Faszination für das Flugtaxi womöglich höher als der tatsächliche wirtschaftliche Erfolg, außerdem sind die Entwicklungskosten und der Energiebedarf für die Volocopter hoch. Das heißt, 150 Millionen Euro Steuergelder könnten in ein Unternehmen fließen, dessen Zukunft ungewiss ist.
    FDP pochte auf Sparmaßnahmen

    Die Koalition muss indes sparen. Vor knapp zwei Wochen haben die Verhandlungen über den Haushalt für 2025 begonnen – herausfordernd ist dabei vor allem die Lücke, die nach Schätzungen 25 Milliarden Euro betragen dürfte. Von den Sparmaßnahmen ist auch Wissings Verkehrsministerium betroffen. Die 150 Millionen Euro Förderung für Volocopter passen dabei nicht recht ins Bild.

    Das deutsche Unternehmen setzt sich derweil ehrgeizige Ziele. Volocopter will der erste Anbieter sein, der Passagiere per E-Flugtaxi befördert – und das noch in diesem Sommer. Mehrere Medienberichte schätzten den Zeitpunkt allerdings als unwahrscheinlich ein. Selbst die Sprecherin der Firma sprach im Februar von einem sportlichen Zeitplan.

  • L’assureur AXA soutient le principal importateur de gaz russe en Europe
    https://disclose.ngo/fr/article/axa-soutient-le-principal-importateur-de-gaz-russe-en-europe

    Malgré la guerre en Ukraine, le géant français AXA assure l’entreprise belge Fluxys, qui importe, en France et en Belgique, du gaz exploité par des oligarques accusés de financer l’effort de guerre de la Russie, révèlent des documents obtenus par Disclose et l’ONG Reclaim Finance. Lire l’article

  • Les demandes d’asile dans l’UE à leur plus haut niveau depuis la crise migratoire de 2015-2016
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/28/les-demandes-d-asile-dans-l-ue-a-leur-plus-haut-niveau-depuis-la-crise-migra

    Les demandes d’asile dans l’UE à leur plus haut niveau depuis la crise migratoire de 2015-2016
    Le Monde avec Reuters
    En 2023, le nombre des demandes d’asile dans l’Union européenne a bondi de 18 % pour atteindre le chiffre de 1,14 million, selon les données publiées mercredi 28 février par l’Agence de l’Union européenne pour l’asile. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis la crise migratoire de 2015-2016. Ces nouveaux chiffres sont susceptibles d’alimenter un débat déjà houleux sur l’immigration, à l’approche d’une série d’élections sur le continent, en particulier les élections pour le Parlement européen, en juin, où les partis d’extrême droite devraient faire des percées.
    Les ressortissants syriens et afghans restent les groupes les plus importants parmi les demandeurs d’asile, selon les données de l’agence. Fait nouveau, les Turcs constituent le troisième groupe de demandeurs d’asile, avec une hausse de 82 % de demandes par rapport à 2022.Dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas, le nombre de Palestiniens demandant l’asile dans l’UE a atteint un niveau record de près de 11 600 en 2023, a dit l’agence, tout en notant la difficulté d’enregistrer correctement leur importance, la plupart des Etats membres ne reconnaissant pas l’Etat palestinien. L’Allemagne a été une fois de plus la première destination des demandeurs d’asile dans le bloc, recevant près d’un tiers de toutes les demandes.
    Si le nombre des demandes d’asile pour 2023 est légèrement inférieure au niveau de 2016, ces demandes s’ajoutent aux 4,4 millions de ressortissants ukrainiens qui ont cherché refuge dans l’UE depuis l’invasion de leur pays par la Russie et qui n’ont pas besoin d’introduire une demande officielle.Frontex, l’Agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes, a annoncé en janvier avoir enregistré la plus forte hausse de franchissements irréguliers des frontières du bloc depuis 2016, ce qui a contribué à alimenter le débat sur les moyens de freiner l’immigration, certaines autorités locales se disant débordées par l’afflux de migrants.
    Bruxelles a renforcé ses lois sur l’asile depuis 2016 et a conclu des accords au Moyen-Orient et en Afrique du Nord afin de décourager les départs des pays d’origine.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#allemagne#frontex#immigration#asile#syrie#afghanistan#turquie#palestine#russie#moyenorient#afriquedunord#sante#fluxmigratoire

  • La loi « immigration », dernier texte d’une longue série de 118 depuis 1945
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/02/25/la-loi-immigration-dernier-texte-d-une-longue-serie-de-118-depuis-1945_62184

    La loi « immigration », dernier texte d’une longue série de 118 depuis 1945
    Par Romain Imbach, Maxime Vaudano et Stéphanie Pierre
    Le projet de loi « immigration » porté par le ministre de l’intérieur a finalement été promulgué le 26 janvier dernier, bien que le Conseil constitutionnel ait censuré plus d’un tiers des articles adoptés par les parlementaires. « Le Monde » se penche sur la centaine de réformes sur l’immigration depuis 1945.
    La « loi Darmanin » promulguée fin janvier vient compléter l’édifice du droit de l’immigration – un empilement législatif vertigineux remanié sans cesse depuis les textes fondateurs signés par le général de Gaulle au sortir de la guerre.
    Un chiffre suffit à prendre la mesure de cette hyperactivité législative : depuis 1945, la France a voté une loi sur l’immigration tous les deux ans en moyenne – sans compter les ordonnances, arrêtés, circulaires et décrets qui se sont multipliés. De droite comme de gauche, tous les ministres de l’intérieur ont voulu laisser leur empreinte sur la question.
    Pour quel résultat ? Aucun de ces textes n’est parvenu à éteindre le débat brûlant sur l’immigration né au cœur des années 1970. Même l’accélération des réformes depuis les années 1980 a été impuissante à contenir la poussée de l’extrême droite, qui s’appuie alors sur l’équation fallacieuse inventée par Jean-Marie Le Pen : « 1 million d’immigrés = 1 million de chômeurs. »
    L’amoncellement des lois n’a eu guère plus d’effets sur la réalité de l’immigration, la hausse des demandes d’asile, dans les années 2010, ou la « crise » des réfugiés, en 2015 – les flux migratoires dépendent bien plus de circonstances extérieures que des décrets.
    Cette frénésie de changement n’est pourtant pas anodine. Sans même compter le temps passé au Parlement et dans les ministères pour procéder sans cesse à des ajustements, tantôt minuscules, tantôt fondamentaux, de la politique migratoire, les acteurs de terrain (magistrats, avocats ou associatifs) peinent à suivre le rythme effréné des réformes, qui se contredisent souvent, et complexifient le droit des étrangers. Ainsi, les conditions de délivrance de la carte de résident de longue durée ont changé huit fois depuis 1984, réclamant aux étrangers cinq, dix ou quinze ans de résidence en France, et les critères de régularisation des immigrés sans papiers ont été redéfinis près d’une quinzaine de fois depuis les années 1970.
    Ces incessantes révisions de la législation ont progressivement brouillé la répartition des rôles confortable entre une droite « ferme » et une gauche « humaniste ». Car si Charles Pasqua et Nicolas Sarkozy restent probablement les champions des mesures anti-immigration, les socialistes ont entériné, voire devancé, de nombreux durcissements proposés par la droite. Une tendance largement confirmée depuis l’élection d’Emmanuel Macron.
    (....)

    #Covid-19#migration#migrant#france#politiquemigratoire#immigration#regroupementfamilial#etranger#droit#economie#fluxmigratoire#chomage#sante

  • With Superlist, #wunderlist Makers Pick Up Where They Left Off
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/02/wunderlist-returns-as-superlist-more-or-less

    Remember Wunderlist? It was a highly popular and well-made cloud-based to-do/task app that was free to use on all major mobile and desktop platforms, including Linux, until Microsoft acquired it and eventually shut it down. Well, now it’s back — sort of. The creators of Wunderlist have launched a brand-new to-do app called Superlist, positioning it as a superior spiritual successor to its esteemed predecessor. Superlist boasts a clean, streamlined design, a easy-to-master feature set, and a liberal pricing structure allowing free, personal usage “forever.” Indeed, Superlist’s “free for individuals forever” plan offers: Which is more than I’d ever need. […] You’re reading With Superlist, Wunderlist Makers Pick Up Where They Left Off, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere (...)

    #News #flutter #Office_&_Productivity_Apps

  • Aux Comores, des migrants suspendus à la fin du droit du sol à Mayotte
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/02/19/aux-comores-des-migrants-suspendus-a-la-fin-du-droit-du-sol-a-mayotte_621732

    Aux Comores, des migrants suspendus à la fin du droit du sol à Mayotte
    Le Monde avec AFP
    Perché sur les montagnes de l’île d’Anjouan, le village de Kangani, aux Comores, est la dernière étape pour des milliers de migrants africains tentant de rejoindre clandestinement le département français de Mayotte. Mais ces temps-ci, les barques restent à quai : la France a annoncé un nouveau tour de vis contre l’immigration illégale.Kangani est à seulement un bras de mer et quelque 70 km du 101e département français, 310 000 habitants (selon des chiffres officiels probablement largement sous-estimés) dont 48 % d’immigrés. L’île, avec ses écoles et ses hôpitaux, fait figure d’eldorado pour de nombreux Comoriens, même si le territoire est le plus pauvre de France.
    Familles en quête d’une vie meilleure, mais aussi cigarettes et bétail sont habituellement chargés plusieurs fois par jour sur des barques en bois traditionnellement utilisées pour la pêche et appelées « kwassa-kwassa ». Toute l’économie du village tourne autour de ces traversées hasardeuses et les échanges se font par liasses de billets d’euros.Mais depuis plusieurs semaines, des habitants en colère contre l’insécurité et l’immigration illégale érigent des barrages à Mayotte, et Paris a récemment annoncé une mesure controversée visant à supprimer le droit du sol sur l’île pour endiguer l’afflux de migrants. Depuis, les rues sinueuses de Kangani sont tombées dans un calme tendu. « Les barrages nous affectent tous, il n’y a plus de départ de kwassa-kwassa en attendant un retour à la normale », peste Chadhuli Tafsir, un jeune homme d’une trentaine d’années originaire de Kangani. « La suppression du droit du sol, c’est une mauvaise idée pour tout le monde », assène-t-il en poursuivant un débat animé avec les hommes rassemblés sur la place du village.
    Derrière les modestes maisons en briques du bourg de quelque 6 000 âmes, des jeunes font des allers-retours sur des motos pétaradantes. Certains portent fièrement chevelure blonde décolorée et tatouages. « Tous ces gosses viennent de Mayotte et attendent de retenter le passage », chuchote un villageois. Interceptés par les gardes-côtes ou renvoyés par la police française, de nombreux refoulés retentent la traversée sitôt de retour sur le sol comorien.
    Ousseni, un petit homme sec âgé d’une cinquantaine d’années, ne donne que son prénom. Le « pêcheur-passeur » fait payer entre 400 et 500 euros par personne et par tentative pour rejoindre l’île d’en face. Une petite fortune dans cet archipel pauvre de 870 000 habitants, où le salaire moyen mensuel équivaut à une centaine d’euros. Selon lui, la gronde à Mayotte et les débats autour du droit du sol lui « font perdre du temps et de l’argent ».
    Jusqu’ici, son plus gros problème était « les garde-côtes comoriens, qui rackettent au moins 200 euros par traversée ». « La dernière fois, je transportais un malade, ils m’ont empêché de passer. J’ai dû revenir sur la terre ferme. Le malade est mort peu après », raconte-t-il sans trop d’états d’âme. Il pense avant tout à honorer ses commandes : « Des Mahorais sont dans l’attente de la livraison d’un bœuf pour un mariage. Il leur a coûté 10 000 euros, c’est beaucoup mais toujours moins que chez eux. »
    Il faut parfois attendre plusieurs jours pour tenter la traversée sur une mer clémente. Les embarcations chavirent régulièrement et de nombreux migrants ont disparu en mer entre les Comores et la France. Sans doute des milliers, mais il n’y a pas de chiffre officiel. « Personne ne prendrait le risque d’aller à Mayotte, mais nous n’avons pas le choix. Prendre la mer, c’est notre seule option », dit d’un ton résigné Jeansi, qui attend le prochain départ d’un bateau pour la France.

    #Covid-19#migrant#migration#france#mayotte#droitdusol#kwassakwassa#traversee#mortalite#sante#fluxmigratoire

  • Niger : les flux migratoires augmentent depuis l’abrogation de la loi anti-passeurs (OIM)
    https://www.dakaractu.com/Niger-les-flux-migratoires-augmentent-depuis-l-abrogation-de-la-loi-anti-

    Niger : les flux migratoires augmentent depuis l’abrogation de la loi anti-passeurs (OIM)
    Les flux migratoires vers la Libye et l’Algérie ont significativement augmenté depuis l’abrogation par les militaires au pouvoir au Niger d’une loi criminalisant le trafic illicite de migrants, selon un rapport de l’Organisation internationale des migrations (OIM) consulté par l’AFP dimanche."Depuis le mois de décembre 2023, les flux de manière générale ne cessent de progresser", indique l’OIM, attribuant cette hausse « à l’abrogation de la loi 036/2015 » adoptée en 2015 et abrogée en novembre. Dans le nord du Niger, couloir de passage des migrants subsahariens en route vers la Libye, l’Algérie ou l’Europe, les flux transfrontaliers ont augmenté de 50% par rapport à décembre 2023, et les flux « sortants » depuis le Niger de 69%, selon l’OIM.
    « Les principales nationalités observées au niveau des points de suivi des flux étaient les Nigériens (75%), les Nigérians (7%), les Tchadiens (5%) et les Maliens (2%) », précise l’organisation.Les ressortissants nigériens dans leur immense majorité pratiquent une migration dite « circulaire » entre le Niger et les pays du Maghreb en quête d’opportunités économiques, au contraire de migrants d’autres nationalités qui font route vers les frontières de l’Europe. La loi controversée de 2015 avait fait du Niger un partenaire stratégique de la politique migratoire de l’Union européenne (UE).
    L’UE a suspendu sa coopération avec le Niger dans la foulée du coup d’État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum en juillet dernier. Le transport de migrants constitue depuis des décennies l’un des piliers de l’économie du nord du Niger, une région désertique située sur les anciennes routes caravanières, devenue un couloir de trafics transsahariens. Les militaires au pouvoir avaient dénoncé une loi adoptée « sous l’influence de certaines puissances étrangères » et qui « ne prenait pas en compte les intérêts du Niger et de ses concitoyens » pour justifier cette abrogation, largement saluée par les habitants de cette région.

    #Covid-19#migrant#migration#niger#UE#nigeria#tchad#mali#routemigratoire#oim#flux#frontiere#sante

  • Elections européennes : Fabrice Leggeri, ex-directeur de Frontex, rejoint la liste du Rassemblement national
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/17/elections-europeennes-fabrice-leggeri-ex-directeur-de-frontex-rejoint-la-lis

    Elections européennes : Fabrice Leggeri, ex-directeur de Frontex, rejoint la liste du Rassemblement national
    Le Monde avec AFP
    C’est un ralliement de poids pour le Rassemblement national (RN) : Fabrice Leggeri, directeur de l’agence européenne chargée du contrôle des frontières (Frontex) de 2015 à 2022, a annoncé, dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD), qu’il rejoignait la liste menée par Jordan Bardella aux élections européennes. (...)
    Ce haut fonctionnaire de 55 ans, énarque et normalien, a occupé de 2015 à 2022 la direction de Frontex, avant d’en démissionner à la suite d’une enquête disciplinaire. Il était un directeur contesté, régulièrement accusé par les ONG de tolérer des refoulements illégaux de migrants et il s’était imposé comme un défenseur de l’imperméabilité des frontières européennes. (...) L’appoint de ce haut fonctionnaire est un signe de la volonté du parti d’extrême droite d’étoffer son réservoir d’experts et de technocrates pour gagner en crédibilité afin d’exercer un jour le pouvoir.
    « Ancien patron de Frontex, Fabrice Leggeri a été poussé à la démission, lâché par Emmanuel Macron parce qu’il agissait contre la submersion de l’Europe », a déclaré M. Bardella dans un message sur X. En réalité, Fabrice Leggeri avait démissionné en avril 2022 de la direction exécutive de Frontex après l’ouverture d’une enquête disciplinaire de l’Office européen de lutte antifraude, OLAF. Le haut fonctionnaire était visé par un rapport non public de cet organisme qui, selon des informations de presse, lui reprochait de « ne pas avoir respecté les procédures, de s’être démontré déloyal vis-à-vis de l’Union européenne » et d’être responsable d’un « mauvais management personnel ».(...) Basée à Varsovie, Frontex est l’une des agences politiquement les plus exposées de l’Union européenne. Rassemblant des garde-côtes et des gardes-frontières, ses moyens ont été régulièrement renforcés pour contrôler les frontières européennes.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#frontex#election#frontiere#flux#sante