• Mon inconscient me laisse en rase campagne
    J’attendais pourtant la suite du feuilleton freudien
    Et que vais-je raconter à McEnroe mardi prochain ?

    Café silencieux
    C’est bien aussi
    Regard au loin

    Échange de blagues
    Avec Émile
    Veiller sur son moral

    Émile parti
    Je monte dans ma chambre
    Et déballe le tableau de Martin

    Je décroche mes deux photographies
    Du Jour des innocents
    Et j’accroche Marie-Louise de Tassis

    Marie-Louise de Tassis
    De Van Dyck
    Réinterprété par Martin

    J’emmène Zoé chez l’orthophoniste
    Je travaille sur les épreuves de Raffut
    À cheval sur deux chaises

    J’emmène Zoé au BDP
    Rizoto pour Zoé
    Mezzé pour mézigue

    Avant qu’on nous serve
    Je donne le début de Raffut à lire à Zoé
    Elle rit de temps en temps, bon signe !

    Et surtout
    Elle confirme
    C’est lisible par elle

    Café
    Retour
    Rangement

    Dans l’attente d’une nouvelle rasade
    De coquillettes de Mathilde
    Je travaille à mes #Flux_détendus_

    Presque un an que je ne travaille plus
    Ni en photographie, ni même à quoi que ce soit
    De numérique. Rouillé. Et indifférent, presque

    Faisant du tri dans mes images
    Je remarque que je n’ai même pas regardé
    Mes photographies des dernières vacances cévenoles !

    De temps en temps
    Le changement de disques (de free jazz)
    Donne un répit au vieux photographe

    Je reçois des nouvelles de Corentin
    Les Montréalais entendront parler
    De Mon Oiseau bleu en août !

    Du coup
    Le connaissant
    Je prends les devants

    J’ai commencé à écrire
    Des tercets sur mon téléphone de poche
    Au cinéma pendant les réclames

    Au début
    Je n’avais
    Qu’une seule lectrice

    Quand elle est partie
    Je me suis senti amputé
    J’ai continué les tercets pour survivre

    Je les écrivais
    Au fil de l’eau
    Téléphone et bouts de papier

    Le soir
    Je rassemblais
    Les extraits

    Après un mois
    De cette collecte
    Je les ai copiés collés dans _seenthis

    Mon Oiseau bleu
    N’a pas de contrainte
    Mais beaucoup d’habitudes

    C’est souvent le récit du rêve
    Qui démarre la journée, ou pas
    Il n’y a pas de règle

    J’ai songé un moment
    En faire une très grande page html
    Mais je ne sais plus faire ce genre de choses

    Quand Mon Oiseau bleu
    Sera fini il rejoindra, tête-bêche
    Les Anguilles les mains mouillées

    Mais je ne sais pas
    Quand ce sera la fin
    De Mon Oiseau bleu

    J’attends le bon moment
    Pour cela
    Un signe, une fin. Naturelle

    Le moment
    De lâcher
    Prise

    Le
    Bon
    Moment

    Le moment
    Propice
    Pour

    Lâcher
    Prise

    F
    I
    N

    Fontenay-sous-Bois, le 18 mars
    En écoutant Downdating
    De Seijiro Murayama

    Fini ?
    Oui
    Fini !

    Mais alors
    Je ne vais plus pouvoir
    Écrire de petits poèmes ?

    Je ne vais plus pouvoir
    Écrire à propos de ces petites
    Et de ces grandes choses qui m’arrivent ?

    Des personnages
    Vont disparaître ?
    Psy, Ego, vous-savez-qui

    Je ne pourrais plus noter
    La grande intelligence de Sarah
    Les surprises d’Émile et les bons mots de Zoé ?

    Je ne pourrais plus
    Chanter les concerts merveilleux
    Ceux du Tracé provisoire et ceux d’ailleurs ?

    Je ne pourrais plus
    Écrire : « Comme dans (tel ou tel film)
    Tu vois ? »

    Je ne vais pas faire
    La chronique de la lecture hier
    Des poèmes de Jim Dine à Beaubourg ?

    Pas davantage
    Celle du concert de Seijiro Murayama
    À Sonic Protest à Sainte-Méry ?

    Et d’y croiser
    Lotus, Isabelle Duthoit
    Et Margaux ? Et d’y être heureux ?

    Pas même
    Je n’y crois pas, demain
    Le concert des Sex Pistols ?

    Merde
    Les Sex Pistols
    Ne seront pas dedans

    Non, il me suffira
    D’être heureux
    Et de ne plus l’écrire en somme

    #mon_oiseau_bleu

  • Jean-Baptiste Fressoz, Pour une lecture politique des systèmes énergétiques, 2014
    À propos de Timothy Mitchell, Carbon Democracy. Le pouvoir politique à l’ère du pétrole, traduit de l’anglais par Christophe Jaquet, Paris, La Découverte, 2013
    https://sniadecki.wordpress.com/2018/04/05/fressoz-mitchell

    Le livre tire sa force de son attention aux formes matérielles de la production : le charbon (contrairement au pétrole) doit être extrait des mines morceau par morceau, chargé dans des convois, transporté par voie ferrée ou fluviale, puis chargé de nouveau dans des fourneaux, fourneaux que des chauffeurs doivent alimenter, surveiller et nettoyer. La pesanteur du charbon donnait ainsi aux mineurs le pouvoir d’interrompre le flux énergétique alimentant l’économie. Leurs revendications, jusqu’alors constamment réprimées, durent enfin être prises en compte : à partir des années 1880, les grandes grèves minières contribuèrent à l’émergence de syndicats et de partis de masse, à l’extension du suffrage universel et à l’adoption des lois d’assurance sociale. Une fois prise en compte l’affinité historique entre charbon, démocratisation et avancées sociales, la transition énergétique vers le pétrole prend un sens politique intéressant. Par exemple, selon l’auteur, l’un des objectifs du plan Marshall était d’affaiblir les syndicats de mineurs pour ancrer l’Europe de l’Ouest dans le camp occidental. Les fonds de l’European Recovery Program servirent ainsi à l’achat de pétrole (premier poste de dépense), à la construction de raffineries ou au développement de l’industrie automobile. Pipelines et tankers, en réduisant les ruptures de charge, créaient un réseau énergétique beaucoup moins intensif en travail, plus flexible et résolument international. L’approvisionnement énergétique du capitalisme industriel, dorénavant global (dans les années 1970, 80 % du pétrole était exporté), rendait ce dernier beaucoup moins vulnérable aux revendications des travailleurs nationaux.

    #démocratie #énergie #charbon #pétrole #Histoire #mouvements_sociaux #politique #flux #gestion_des_flux #Jean-Baptiste_Fressoz #Timothy_Mitchell #recension

  • Contribution à la cartographie d’une matrice de flux – M ppemonde
    http://mappemonde.mgm.fr/123img1

    La représentation cartographique des interactions spatiales ne présente pas de difficultés particulières, lorsque le nombre de lieux concernés n’excède pas la dizaine. Dans le cas contraire, la figure est caractérisée par une complexité graphique caractéristique de la représentation des données relationnelles massives (« big data ») : l’effet spaghetti.

    La thèse montre que deux orientations méthodologiques sont traditionnellement privilégiées pour réduire cette complexité : une sélection a priori de l’information à représenter et une réduction de la résolution des données lors de procédures d’agrégations variées. Ces possibilités sont fondées sur un raisonnement mené en amont de l’étape de représentation, lors de la modélisation de l’information statistique et/ou géographique. Si elles sont efficaces, leur principal écueil est d’entraîner la suppression de tout ou partie de l’information disponible. Pour y remédier, de nouvelles possibilités issues du champ de l’Informatique graphique sont apparues. Elles permettent notamment d’agir au niveau graphique du tracé des figurés. Les procédures de fusion des liens, une forme d’agrégation graphique, permettent, par exemple, de réduire la complexité visuelle de la carte de flux, en simulant des routes (figure 1).

    #cartographie #visualisation #circulation #flux #transport

  • Contribution à la cartographie d’une matrice de flux | M@ppemonde
    http://mappemonde.mgm.fr/123img1


    #matrice #flux #mouvement #graphe #théorie #méthologie #carteflux #cartedemouvement #flowmap

    La thèse formule l’hypothèse générale que les solutions aux problèmes de complexité de la cartographie de flux intéressent également les aspects théoriques et conceptuels sous-jacents de même que des aspects cartographiques, sémiologiques et sémantiques portant sur la signification du figuré symbolisant le flux, aux côtés de questions plus classiques liées à la définition des critères de sélection. Ainsi, en examinant le processus de construction cartographique du flux, la thèse introduit la notion de mouvement. Elle établit sa signification au regard de celle de flux, dans le contexte de l’analyse des interactions spatiales. Elle démontre aussi, d’une part, l’invariance du processus de construction cartographique du flux et du mouvement, quelle que soit l’échelle géographique (locale, régionale, globale), le niveau et la thématique dont il est question (flux de personnes, de marchandises, financiers…) ; d’autre part, leurs différences sémantiques. L’impératif de cartographie des routes maritimes des mouvements de conteneurs (à droite) empêche la représentation de flux impossibles dans la réalité (à gauche) soit de navires franchissant des continents. Elle conduit à la perception d’une approximation des mouvements bilatéraux de marchandises tenant compte de l’alternance terres-mers, de la géographie.

  • La #Mondialisation des pauvres. Loin de Wall Street et de Davos

    La mondialisation ne se résume pas au succès de quelques multinationales et à la richesse d’une minorité de nantis. Les acteurs les plus engagés dans la mondialisation demeurent discrets, souvent invisibles. Depuis une trentaine d’années, les routes de l’échange transnational ont connu de profondes mutations. Elles relient aujourd’hui la Chine, l’atelier du monde, à un « marché des pauvres » fort de quatre milliards de consommateurs, en Algérie, au Nigeria ou en Côte d’Ivoire. Pour apercevoir ces nouvelles « Routes de la Soie », il faut se détacher d’une vision occidentalo-centrée et déplacer le regard vers des espaces jugés marginaux, où s’inventent des pratiques globales qui bouleversent l’économie du monde. On découvre alors une « autre mondialisation », vue d’en bas, du point de vue des acteurs qui la font.


    http://www.seuil.com/ouvrage/la-mondialisation-des-pauvres-armelle-choplin/9782021366525
    #livre #globalisation #marginalité #économie #marges #géographie_de_la_mondialisation #ressources_pédagogiques #post-modernisme #pauvreté #économie #marginalité #géographie #géographie_économique
    #inégalités #mondialisation_des_pauvres

    • Olivier Pliez : « Avec le #bas_de_gamme et la #contrefaçon, la mondialisation s’installe au plus près des pauvres »

      Les géographes #Armelle_Choplin et #Olivier_Pliez ont suivi à travers le monde les #vêtements, #jouets et autres extensions de cheveux de leur lieu de fabrication jusqu’au marché où ils sont vendus. Ces objets sont les indices d’une « mondialisation des pauvres » qui s’étend jusque dans les pays occidentaux.
      Peut-on parler de mondialisation sans passer par Wall Street, Davos, et tous les hauts lieux qui en sont habituellement les symboles ? Oui, répondent les géographes Armelle Choplin et Olivier Pliez dans la Mondialisation des pauvres (Seuil, La République des idées, 2018). Délaissant Manhattan ou la City de Londres, ils se sont rendus en #Afrique_du_Nord et dans le #golfe_de_Guinée, mais aussi en #Turquie et en #Chine, pour montrer que des espaces pauvres, que nous croyons exclus de la globalisation économique, ont aussi leurs réseaux internationaux. A défaut d’actions et de flux financiers, ces circuits voient transiter des produits bas de gamme : vêtements, électroménager, tongs, extensions de cheveux ou encore parpaings et ciment.
      En retraçant les parcours de ces #objets, ils dessinent les #réseaux d’une « #mondialisation_par_le_bas », de plus en plus sophistiqués et de plus en plus étendus. Né au cours des années 90 dans les marchés installés dans de nombreuses villes méditerranéennes comme Marseille, ce commerce à bas prix explose dans des métropoles chinoises d’envergure mondiale, où les produits bas de gamme s’exportent par conteneurs entiers. Olivier Pliez revient sur les logiques d’organisation de ce #commerce.

      Vous présentez cette « mondialisation par le bas » en suivant des objets à travers le monde. Comment les avez-vous choisis ?

      Nous avons sélectionné ceux qui révélaient l’étendue des réseaux à travers le monde. Nous racontons ainsi comment un homme d’affaires a fait fortune grâce aux extensions de cheveux artificiels : simple revendeur de mèches à Barbès dans les années 80, il est ensuite devenu le principal revendeur pour l’Europe, avant d’installer ses propres usines au Bénin puis au Nigeria, où il emploie 7 000 personnes ! Cet exemple de réussite économique, où des produits fabriqués en Afrique se vendent en Europe, nous pousse à sortir de nos schémas habituels : l’Afrique n’est pas seulement un continent pris au piège de la Françafrique ou de la Chinafrique. Certes, la mondialisation est avant tout un rapport de dominant-dominé, avec des riches qui exploitent des pauvres, des Nord qui profitent des Sud. Mais ces espaces pauvres et dominés intéressent le marché car ce sont des lieux de #consommation - je pense à des produits neufs mais aussi, par exemple, aux voitures de seconde main en provenance d’Europe - et parfois même des lieux de production d’objets que l’on ne trouve pas ailleurs. Nous essayons donc de montrer comment des marchands, des fabricants, qui ne sont pas les plus armés face à la mondialisation, arrivent tout de même à tirer parti de ces #réseaux_d’échanges.

      Comment a évolué ce commerce au fil du temps ?

      Tout a commencé dans les années 80 avec le « #commerce_au_cabas » : des gens se rendaient dans des marchés tel celui de #Belsunce à #Marseille. Ils achetaient des produits bas de gamme comme des vêtements, des objets électroniques ou du petit électroménager, qu’ils ramenaient à la main au Maghreb pour les rerevendre. Ce commerce est un succès, et la demande se fait de plus en plus forte, à tel point que les marchands augmentent les volumes et achètent les marchandises par conteneurs entiers. Ils vont alors se fournir vers des villes plus grandes : d’abord #Istanbul, puis #Dubaï, et enfin, des villes chinoises comme #Yiwu : véritable #ville-marché à deux heures de train au sud de Shanghai, on y trouve des magasins d’usines ouverts 364 jours par an, où l’on peut se fournir en « menus articles », c’est-à-dire des #appareils_ménagers, des #jouets, de la #papeterie, des #vêtements ou encore des #objets_religieux. Dans les cafés, des marchands parlent « affaires », dans toutes les langues.

      Marseille, Istanbul, Dubaï, et maintenant Yiwu : pourquoi ce commerce se déplace-t-il à l’Est ?

      Chaque changement de ville correspond à un élargissement des lieux de consommation, et donc à une augmentation de la demande. A Marseille dans les années 90, le marché alimente surtout le #Maghreb. Puis les marchands maghrébins sont partis se fournir à Istanbul, au moment où la chute de l’URSS fait exploser la demande de consommation dans l’aire ex-soviétique. Cette ville offre alors des prix plus intéressants que Marseille. Lorsque Dubaï émerge à son tour, ce sont l’#Iran et toute la #corne_de_l’Afrique qui s’ajoutent à la liste des lieux de consommation. Enfin, en Chine, Yiwu est une #ville_globale, qui vend des produits dans le monde entier. En plus des affiches en arabe ou en russe, on voit aussi des panneaux en espagnol, preuve de la présence de marchands latino-américains.

      Les villes qui se font doubler perdent-elles leur rôle commercial ?

      A Marseille, le #marché_de_Belsunce a disparu et le quartier est en cours de #gentrification. A Istanbul ou Dubaï, villes très internationales, le commerce reste très actif mais répond à des besoins plus spécifiques : par exemple, Dubaï assure des livraisons plus rapides que Yiwu. Plus largement, pour rester en compétition, de nombreuses villes se spécialisent : celles de #Malaisie vendent des #meubles_en_bois, celles du #Vietnam du #textile, etc.

      Qu’est-ce qui explique en Chine le succès de Yiwu, bien moins connue qu’Istanbul ou Dubaï ?

      Yiwu est connue des grossistes, pas des touristes. Contrairement à ses concurrentes, elle s’est développée pour le marché, alors qu’ailleurs, le marché naissait dans la ville préexistante. A la fin des années 90, Yiwu a fait le choix d’installer des magasins ouverts toute l’année, alors que ses concurrentes chinoises proposaient des foires ouvertes dans un temps limité, ce qui était plus contraignant pour les acheteurs. De plus, elle permet l’exportation sur de petits volumes - l’équivalent d’un demi-conteneur -, ce qui attire des marchands moins fortunés. Et puis, Yiwu a aussi élargi ses gammes de produits, en continuant à vendre du bas de gamme, mais en ajoutant des éléments de meilleure qualité, toujours dans le domaine du vêtement, des jouets, du papier. Il y a quelques années, on y trouvait jusqu’à 90 % de produits de contrefaçon. Ce n’est plus le cas. Cela permet d’atteindre de nouveaux marchés de consommation, jusque dans les pays du Nord ! En France, certaines grandes surfaces discount ou de petites boutiques proposent des produits venus de villes comme Yiwu.

      Donc, la « mondialisation des pauvres » concerne aussi les pays riches ?

      Oui. On le voit par exemple à #El_Eulma, le plus grand marché d’#Algérie, connu dans tout le Maghreb. On y trouve notamment des vêtements et des #fournitures_scolaires que tout le monde vient acheter, y compris des personnes qui vivent en Europe mais qui y viennent pendant leurs vacances. Les mêmes types de produits sont ainsi présents en #Afrique, en #Amérique_latine, en #Asie_du_Sud-Est, mais aussi ainsi dans les pays occidentaux : à Yiwu, les Etats-Unis et l’UE figurent en bonne place dans les listes de clients importants. C’est en quelque sorte l’illustration concrète des nouvelles routes de la soie que la Chine étend dans le monde entier. Aujourd’hui, des trains relient Yiwu à Téhéran, mais aussi à Madrid et à Londres ou Budapest. Economiquement, le #transport_maritime reste moins coûteux, mais c’est un symbole important de l’étendue de sa puissance commerciale.

      Ces réseaux commerciaux pourront-ils satisfaire les futurs besoins de l’Afrique, en forte croissance démographique ?

      En ce qui concerne le besoin de consommation, oui. Ce sera notamment le cas du golfe de Guinée : cette région portuaire de 30 millions d’habitants, anglophones ou francophones, a de bons atouts pour s’intégrer aux réseaux mondiaux. Pour d’autres zones, comme pour la bordure méridionale du Sahel, ce sera plus dur, même si les grandes capitales de cette zone affichent des publicités pour le port le plus proche, ce qui montre l’existence de lien avec le commerce international. En revanche, les activités économiques ne fourniront pas d’emploi à tout le monde, loin de là.

      Votre livre montre des commerçants qui circulent dans le monde entier. Comment analyser les contraintes que leur impose la politique migratoire européenne ?

      Tous les spécialistes des migrations disent depuis trente ans : laissez-les circuler ! Les conséquences de la fermeture des frontières européennes sont faciles à mesurer. Dans les années 90 et 2000, Istanbul a attiré de nombreux commerçants qui ne pouvaient pas se rendre en France faute de #visa. Aux Etats-Unis, des travaux ont montré la même chose dans les relations avec l’Amérique latine : les personnes avec un double visa circulaient et créaient cette mondialisation. Quand les contraintes de circulation s’accroissent, le commerce ne s’arrête pas, il se reporte. C’est bien ce qu’ont compris les Chinois en créant Yiwu et en y garantissant un bon accueil des marchands maghrébins, et plus largement, arabes.

      Avec cette image d’hommes et de produits circulant pour le plus grand bien de tous, ne glisse-t-on pas vers une « mondialisation heureuse » qui néglige la question des inégalités ?

      Nous dénonçons cette mondialisation qui est source d’inégalités. Mais nous essayons de comprendre comment elle s’installe au plus près des pauvres pour les inclure dans le #marché. Ce n’est pas une mondialisation plus angélique que l’autre, mais on n’en parle pas ou peu, notamment parce qu’il est difficile de quantifier les #flux qui circulent, comme on le fait pour les autres lieux de la mondialisation. Il manquait aussi une géographie à ce champ très marqué par les sociologues et les anthropologues, c’est ce que nous avons voulu faire.

      http://www.liberation.fr/debats/2018/04/06/olivier-pliez-avec-le-bas-de-gamme-et-la-contrefacon-la-mondialisation-s-
      #frontières #ouverture_des_frontières #fermeture_des_frontières #circulation #route_de_la_soie (les nouvelles "routes de la soie")

  • Plus un étudiant utilise son smartphone, moins bons sont ses résultats
    https://www.rtbf.be/info/medias/detail_plus-un-etudiant-utilise-son-smartphone-moins-bons-sont-ses-resultats?id

    3 à 5 fois par cours et 2 fois par heure d’étude
    L’Université de Gand et l’Université d’Anvers ont donc décidé de mener une étude : l’usage du smartphone a-t-il un impact sur la réussite aux examens ? 696 étudiants de première année ont été interrogés sur leur pratique du smartphone. Ils ont répondu à un questionnaire sur 9 pratiques différentes, comme relever les mails. Les réponses ont été confrontées aux résultats qu’ils ont obtenu aux examens.

    Résultats : les étudiants qui ont un usage du smartphone plus élevé que la moyenne affichent en moyenne 1,1 point de moins sur 20 à leurs examens. Résultats négatifs confirmés si l’on se concentre sur l’utilisation du smartphone pendant les cours et pendant les heures d’étude. En moyenne, les élèves sondés consultent leur téléphone 3 à 5 fois par cours et 2 fois par heure d’étude.

    Plus l’étudiant consulte son smartphone, moins les notes sont bonnes et plus le risque d’échec est élevé.

    La peur de de manquer quelque chose
    Les étudiants considèrent leur smartphone comme un outil de divertissement plutôt que comme une source d’information dans leurs recherches. Un des moteurs qui pousse les étudiants à retourner vers leurs smartphone : la peur de manquer quelque chose (fear of missing out). Ne rien manquer de ce qu’il se passe en ligne et interagir avec tout le monde. Forcément cela favorise la déconcentration, d’autant plus que le passage de l’étude au smartphone entraîne également une surcharge cognitive.

    Notre mémoire de travail ne peut gérer que 3 ou 4 informations simultanément. Lorsqu’elle en reçoit plusieurs à la fois, le cerveau est submergé par le flux de renseignements qu’il reçoit. La charge cognitive est alors trop importante et le cerveau ne parvient pas à traiter les informations efficacement.

    #smartphone #echec #résultats #étudiants #étudiantes #flux

  • Paolo Gentiloni : « L’esercito italiano sarà impegnato in Sahel contro il terrorismo »

    «Partiremo con un’operazione bilaterale con il Niger che naturalmente ha un interesse specifico anche per quanto riguarda i flussi migratori dalla Libia»

    http://www.huffingtonpost.it/2017/12/13/paolo-gentiloni-lesercito-italiano-sara-impegnato-in-sahel-contro-il-
    #armée #sahel #migrations #asile #réfugiés #Niger #Italie #accords_bilatéraux #accord #terrorisme #anti-terrorisme #Sahel #Sahara #opération_militaire

    Je traduis cela, le chapeau :

    «Partiremo con un’operazione bilaterale con il Niger che naturalmente ha un interesse specifico anche per quanto riguarda i flussi migratori dalla Libia»

    –-> « on partira avec une opération bilatérale avec le Niger qui naturellement a un intérêt spécifique aussi concernant les flux migratoires de la Libye. »
    Le titre disait : « L’armée italienne sera active dans le Sahel contre le terrorisme »
    Et voilà qu’en quelques mots l’#amalgame est faite entre terrorisme, migrations et #criminalité. Un chef d’oeuvre de la propagation des #préjugés
    #criminalisation

    cc @reka

    • Il governo manderà soldati italiani in Niger

      Saranno inviati 470 uomini e 150 veicoli per addestrare le truppe nigerine e per combattere il traffico di migranti

      http://www.ilpost.it/2017/12/14/missione-italia-niger

      –-> 470 soldats italiens envoyés au Niger pour « former les troupes nigérianes et combattre le trafic de migrants »
      –-> et voilà que c’est dit : pour arrêter les flux migratoires (ici ils parlent de trafic de migrants, mais bon... l’autre article parlait bien de flux migratoires)... on envoie l’armée... comme si on était en #guerre contre les migrants.

      #it_has_begun, et c’est très très triste

    • J’ai vu ce matin que la presse française se félicitait de la création d’une Europe militaire :
      https://www.lecho.be/economie-politique/europe-general/L-Europe-lance-sa-cooperation-militaire-permanente/9963067?ckc=1&ts=1513324016

      info qu’on trouve surtout sur la presse économique, boursière, pour la press généraliste on fait dans le story telling dans le monde ils disent que c’est pour remonter le morale des européen après le brexit et pour répondre à une demande de trump...
      C’est le soir.be on raconte des belles histoires avant de nous envoyer nous coucher :
      « Ceci n’est pas une armée européeenne » affirme lesoir.be
      http://plus.lesoir.be/129354/article/2017-12-14/ceci-nest-pas-une-armee-europeenne
      c’est très très dégulasse
      #fascisme #racisme

    • Campagna italiana d’Africa nel Sahel sulle strade dei migranti

      Campagna d’Africa a fare cosa? Paolo Gentiloni: “L’esercito italiano sarà impegnato in Sahel contro il terrorismo”. Ma la frase che spiega veramente viene dopo,”Partiremo con un’operazione bilaterale con il Niger che naturalmente ha un interesse specifico anche per quanto riguarda i flussi migratori dalla Libia”.

      https://www.remocontro.it/2017/12/14/campagna-italiana-dafrica-nel-sahel-sulla-strada-dei-migranti
      #G5_Sahel

    • Niger: la missione militare italiana, un nuovo corso

      Al margine del vertice del G5 Sahel di Celle-Saint-Cloud, vicino a Parigi, Paolo Gentiloni ha annunciato l’invio di una missione militare in Niger con compiti di addestramento delle forze anti-terrorismo congiunte G5 Sahel. L’Italia sta approfittando dell’arretramento del sedicente Stato islamico, l’Isis, per alleggerire il suo impegno in Iraq e mandare circa 470 uomini nel terreno africano.

      http://www.affarinternazionali.it/2017/12/niger-missione-italiana-corso/?platform=hootsuite

    • Commentaire de Sara Prestianni sur FB :

      Qualche riflessione sull’intervento militare nostrano in Niger, fermo restando che si tratta di una operazione di contrasto all’immigrazione che cela interessi economici e geostrategici:

      1) che nozione di urgenza si applica per questa missione al punto da spingere Gentiloni a volerla far passare solo in commissione difesa senza discussione nelle Camere e alcuni rappresentanti PD a chiedere che venga rinviato lo scioglimento delle Camere a questo fine ?

      2) perché, se ancora non è chiaro se e come questa missione verrà approvata, un primo nucleo di parà è stato già inviato a Niamey

      3) Si definiscano le competenze della Folgore per una missione di controllo delle frontiere

      Queste le domande che si dovrebbero porre oggi a Gentiloni che su Ius Soli rimanda e su Niger accelera ....

    • Gentiloni in Niger come Cavour in Crimea?

      A metà dicembre, nel suo blog su HuffPost, Sara Prestianni scriveva che «la relazione tra militarizzazione, lotta ai migranti e al terrorismo - già emersa con il finanziamento della missione #EuCapSahel finalizzato alla formazione dei poliziotti di frontiera per il controllo dei migranti nella regione di Agadez – diventa strutturale. Il Niger diviene il nuovo avamposto militare dell’Occidente. Alle basi con i droni americani con licenza di uccidere si aggiungono oggi i mezzi europei. Nel mezzo migliaia di uomini, donne e bambini ostaggio della guerra ai migranti».

      http://www.huffingtonpost.it/marco-perduca/gentiloni-in-niger-come-cavour-in-crimea_a_23317882

    • Lettera aperta. L’Italia in armi sulle vie del Niger: una storia scritta sulla sabbia

      «La svolta africana. Soldati italiani in Niger non solo per addestrare (…). Con 470 uomini e 150 veicoli le nostre truppe svolgeranno anche «attività di sorveglianza e di controllo del territorio». All’inizio coi francesi, tra miliziani, contrabbandieri e migranti». Così Gianluca di Feo su «Repubblica» del 14 dicembre del 2017 ha anticipato ciò che il Ministero della Difesa ha sostanzialmente confermato il giorno seguente e che il presidente del Consiglio Paolo Gentiloni ha ribadito nei giorni di Natale. Nel Niger, dove mi trovo da quasi sette anni, il 18 dicembre si è celebrata la proclamazione della Repubblica, avvenuta 59 anni or sono. Mi vengono in mente una Repubblica di carta e l’altra di sabbia.

      https://www.avvenire.it/opinioni/pagine/italia-in-armi-sulle-vie-del-niger-armanino

    • Commentaire de Francesco Floris sur FB (29.12.2017) :

      Sulla questione Niger bisogna leggere i siti dei militari, dei veterani militari, degli amici dei militari, di quelli con le entrature militari, dei wanna be militari e derivati vari.
      Non per sposare le tesi ma per comprendere che cosa bolle in pentola.
      Dicono tutti le stesse cose.
      1. Non serve a niente a fermare i migranti perché «La missione in Niger rischia infatti di rivelarsi utile a ridurre l’impegno e i costi di Parigi nell’operazione Barkhane senza però scalfirne la leadership di Parigi nel Sahel mentre circa il contrasto ai flussi migratori illegali non va dimenticato che i trafficanti potrebbero optare per rotte alternative, aggirando il dispositivo militare italiano grazie alle le piste desertiche che attraversano il confine algerino per poi sconfinare in Libia a sud di Ghat, area in cui da alcuni mesi è stata registrata la presenza di miliziani dello Stato Islamico.» Oppure perché «Mi sembra velleitario pretendere di fermare i flussi migratori provenienti dall’Africa sub-sahariana sorvegliando solo il confine Niger-Libia perché i migranti muovono in piccoli gruppi diradati seguendo dei passatori (quindi per antonomasia profondi conoscitori del territorio in cui muovono) i quali possono contare sulla complicità di tutta una popolazione che lucra su tale fenomeno; non ci vuole nulla a by-passare quella regione». [http://www.analisidifesa.it/2017/12/luci-e-ombre-sulla-missione-italiana-in-niger/]

      2. Si domandano che senso abbia andare in zone altamente instabili senza poter premere il grilletto (loro scrivono «missione combat» ma tradotto significa «adoro l’odore del napalm al mattino»).

      3. Giungono tutti alle stesse conclusioni. E qui li lascio parlare: «In fin dei conti per bloccare i flussi migratori illegali l’arma più efficace (e la meno costosa) in mano all’Italia è rappresentata dai respingimenti sulle coste libiche dei migranti soccorsi in mare in cooperazione con la Guardia costiera di Tripoli». E ancora: «il metodo più adeguato alla bisogna, l’unico in grado di dare garanzie di riuscita é il blocco navale». [http://www.congedatifolgore.com/it/missione-in-niger-meglio-un-blocco-navale-che-svegliare-i-gruppi-jihadisti-dormienti-nel-sahel/]

      Purtroppo purtroppissimo le loro facili soluzioni (blocco navale e respingimenti collettivi) sono illegali oltre che disumane anche se avrebbero l’indubbio merito di gettare finalmente la maschera che copre i volti dei nostri governanti.
      E poi sarebbe brutto attuare un blocco navale e due mesi dopo presentare ad Oslo la candidatura di Lampedusa al Nobel per la Pace. Davvero brutto. Anche se in fin dei conti uno come Gentiloni potrebbe sempre rispondere che era pacifista negli anni ’80 ma che oggi, all’alba del 2018, «fra la vostra fede e la mia Glock, scelgo la Glock» (per citare un altro noto pacifista di Hollywood).
      Gentiloni: da pacifista militante a finanziatore di dittatori e guerre
      Speciale per Africa ExPress Antonio Mazzeo Catania, 11 dicembre 2016 Paolo Gentiloni l’ha spuntata: il ministro degli affari esteri e della cooperazione…
      africa-express.info

    • Il ministro Alfano in missione in Niger

      “Questa visita a Niamey giunge al culmine di un anno intenso di incontri ai massimi livelli fra Italia e Niger, che hanno portato i due Paesi ad avere rapporti sempre più stretti. Il Niger è oramai divenuto un alleato strategico nel quadro della nostra politica estera in Africa. L’Italia ha aperto l’Ambasciata a Niamey che ho inaugurato personalmente nel corso della missione odierna. Presto rafforzeremo i rapporti di cooperazione in materia di sicurezza con particolare attenzione alla formazione e supporto delle forze nigerine per il controllo del territorio ed il contrasto dei traffici illeciti, ad iniziare da quello di essere umani. Nel 2017, l’Italia ha destinato al Niger il 40% delle risorse a valere sul Fondo Africa, contribuendo ad affrontare le cause profonde del fenomeno migratorio. I dati dell’OIM evidenziano, infatti, una netta riduzione del numero di migranti che dal Niger entrano in Libia e un aumento dei rimpatri volontari di migranti dal Niger verso i Paesi di origine”.


      http://www.esteri.it/mae/it/sala_stampa/archivionotizie/approfondimenti/il-ministro-alfano-in-missione_17.html

    • Quali interessi sul Niger? Una intervista a Giacomo Zandonini

      «A mio avviso si utilizza la “questione migranti” per interessi geopolitici molto più ampi. Il Niger è diventato un paese importante, una base logistica e un paese sicuro per garantire gli interessi occidentali. L’Italia, alla fine del febbraio scorso ha aperto una propria ambasciata provvisoria a Niamey (la capitale Ndr) ma l’ambasciatore era già stato nominato nel dicembre 2016. Ora l’ambasciata è stata trasferita in altri locali e inaugurata alla presenza del ministro degli esteri Angelino Alfano ma, a quanto mi risulta il personale è ancora limitato. Non ci sono ancora funzionari addetti a occuparsi delle relazioni economiche e non c’è un ufficio consolare. Ma insieme a questo aspetto di forte visibilità si è mosso anche altro. Un percorso iniziato già nel 2010 col ministro dell’interno Roberto Maroni e con i primi interventi dell’Oim che si è accelerato negli ultimi due anni. L’Italia è il principale donatore del fondo fiduciario d’emergenza per l’Africa dell’UE, di cui il Niger è uno dei primi destinatari. Il nostro governo ha concesso 50 milioni di euro come supporto al budget dello Stato del Niger, un contributo in fase di erogazione, in più tranches, che serve anche per accreditarsi come partner. Non ci sono veri e propri obblighi rispetto all’uso che verrà fatto di questi soldi ma unicamente vincoli. In primis il fatto che questi soldi dovranno essere destinati ai ministeri della Giustizia e degli Interni. Perché si continui a versare le diverse tranche è necessario il soddisfacimento di alcuni indicatori molto ampi che vanno dalla riduzione del numero di migranti che passeranno dal Niger all’aumento di guardie di controllo alle frontiere. Di fatto però il contenuto dei contratti fra UE e Niger e fra Italia e UE non é stato reso pubblico. L’unico documento che ho potuto visionare è il decreto che stanzia il cobtributo, parte del “Fondo Africa” della Farnesina. Fra gli indicatori specifici che rientrano nell’accordo fra UE e Niger c’è l’allargamento e la ristrutturazione di una pista di atterraggio a Dirkou, un avamposto commerciale e militare nel nord del paese. Dirkou è un punto chiave della rotta verso la Libia, la pista di atterraggio attualmente è usata per voli militari e rari voli umanitari ma le ragioni del suo ampliamento vengono spacciate dai funzionari italiani come “umanitarie”. Dovrebbe servire a facilitare l’evacuazione di migranti dalla Libia e a garantire un supporto ai soccorsi nel deserto, realizzati dall’Organizzazione Internazionale per le Migrazioni con la Protezione Civile del Niger. A Dirkou si prevede anche di realizzare un nuovo “centro di transito” per migranti. Un altro requisito, per la prosecuzione del finanziamento italiano, è che il Niger adotti una Strategia nazionale per la sicurezza e una Strategia nazionale contro le migrazioni irregolari, documenti effettivamente redatti negli ultimi mesi».

      https://www.a-dif.org/2018/01/10/quali-interessi-sul-niger-una-intervista-a-giacomo-zandonini

    • Il Niger e i veri motivi del prossimo intervento militare italiano

      Cosa succede in Niger? Perché l’Italia sta portando un proprio contingente militare? Il motivo è il controllo dei flussi migratori oppure c’è altro? Vita.it raccoglie la testimonianza del giornalista e ricercatore #Giacomo_Zandonini, che ha passato due degli ultimi sei mesi nel Paese africano oggi al centro dell’attenzione europea. Zandonini è stato soprattutto nella regione di Agadez e nei villaggi sparsi nella zona predesertica sia per reportage (a questo link un suo contributo per Openmigration) che per il rapporto sul Fondo fiduciario della Ue per l’Africa promosso dalla rete di ong Concord Europe e per un lavoro di documentazione per l’Oim, Organizzazione internazionale delle migrazioni.

      http://www.vita.it/it/article/2018/01/17/il-niger-e-i-veri-motivi-del-prossimo-intervento-militare-italiano/145643

    • La camera approva la missione militare italiana in Niger

      La camera dei deputati ha approvato il decreto missioni con una larga maggioranza. Hanno votato contro Liberi e uguali e il Movimento 5 stelle. Si è astenuta la Lega nord, mentre il Partito democratico e Forza Italia hanno votato a favore del decreto, che prevede il ridimensionamento della presenza militare italiana in Afghanistan e in Iraq e l’intervento militare in Niger, nell’ambito della missione del G5 (Mali, Ciad, Burkina Faso, Niger, Mauritania) nel Sahel, in cui l’Italia ha chiesto di essere membro osservatore. Nel complesso nel 2008 l’Italia spenderà 1,5 miliardi di euro in 31 missioni e in 21 paesi, ma solo una parte di questi fondi è stata approvata dal parlamento.

      In Iraq sarà ridotta la presenza italiana: i militari passeranno da 1.500 a 750, mentre in Afghanistan si passerà da 900 a 700 soldati. I contingenti italiani saranno spostati in Africa, in particolare in Libia e in Niger. In Libia si passerà da 370 a 400 soldati, mentre in Niger saranno mandati 470 soldati, centoventi nel primo semestre del 2018.

      https://www.internazionale.it/bloc-notes/annalisa-camilli/2018/01/17/camera-missione-niger

    • L’Italie veut envoyer des soldats au Niger, refus de Niamey

      L’Italie avait annoncé, fin 2017, son intention d’envoyer des militaires au Niger afin de lutter contre l’insécurité. Paolo Gentiloni, le Premier ministre italien, avait précisé que cette décision faisait suite à une demande venue du gouvernement nigérien. Un premier contingent de 120 hommes devait partir pour le Niger en ce début d’année. Mais le gouvernement nigérien nie avoir été consulté à ce sujet.

      http://www.rfi.fr/afrique/20180125-italie-envoyer-soldats-niger-niamey

    • Niger: mistero sulla missione italiana?

      Il 30 gennaio scorso, però, è arrivata una doccia fredda da parte del Governo nigerino: secondo l’emittente francese ‘Radio France International‘ (RFI), le Autorità di Niamey avrebbero negato di aver richiesto l’intervento di Roma e persino di essere state informate della missione dal Governo italiano. Inoltre, il Governo della Repubblica del Niger si sarebbe detto contrario alla missione italiana sul suo territorio e avrebbe dichiarato di essere già supportato da esperti statunitensi e francesi.

      http://www.lindro.it/niger-mistero-sulla-missione-italiana

    • Ministro Interni del Niger: nessun accordo con l’Italia per una missione militare

      Il ministro degli Interni nigerino Mohamed Bazoum definisce «inconcepibile» la missione militare italiana approvata a fine gennaio dal parlamento. Ai microfoni dell’inviato di Rainews24 Ilario Piagnerelli, Bazoum spiega come non ci siano mai stati contatti in merito tra Roma e Niamey e racconta di aver appreso la notizia dai media. Resta aperto lo spiraglio per una «missione di esperti», ma non con ruoli operativi e non «nell’ordine dei quattrocento». Questo, dice il ministro, "non è concepibile, semplicemente”

      http://www.rainews.it/dl/rainews/media/Niger-Ministro-Interni-nessun-accordo-con-Italia-per-missione-militare-b4e83

  • unctad.org | Résultats de l’enquête Juillet 2017 sur les tracasseries routières au Sahel et en Afrique de l’Ouest

    http://unctad.org/en/pages/newsdetails.aspx?OriginalVersionID=1576

    Je n’avais encore jamais vu de telles cartes... Très intéressant.

    Les échanges régionaux de produits agroalimentaires jouent un rôle important dans l’intégration régionale et dans la lutte contre l’insécurité alimentaire dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest. Avec l’appui financier de l’USAID, le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte Contre la Sécheresse dans le Sahel (C.I.L.S.S.) a mis en place depuis 2013 un mécanisme de documentation des flux commerciaux de certains produits agropastoraux (céréales, niébé et bétail) et des tracasseries routières auxquels ils sont confrontés sur les principaux corridors routiers d’Afrique de l’Ouest, mentionnés dans le tableau 1. Le CILSS documente aussi actuellement des informations de flux et de tracasseries routières sur le corridor côtier Abidjan-Accra-Lomé-Cotonou-Lagos concernant d’autres produits comme la noix de cola, le poisson, l’oignon, la tomate, les produits maraichers, les fruits et les légumes.

    Le CILSS collecte ces données sur plusieurs indicateurs auprès des commerçants, des chauffeurs et transporteurs, en partenariat avec les organisations socioprofessionnelles régionales qui sont appuyées par des Assistants en Gouvernance Routières placés sur des corridors stratégiques de la région. Cette collecte de données se fait suivant une méthodologie d’interview et de remplissage de fiches d’enquête. Ces données collectées et transmises au CILSS chaque mois, sont ensuite analysées et partagées avec plusieurs acteurs (secteur privé, gouvernements, universités, ONG, Banque Mondiale, USAID, Banque Africaine de Développement, CEDEAO, UEMOA, média, société civile, etc.) des marchés nationaux et régionaux à des fins d’information, de sensibilisation et de renforcement de capacités.

    #afrique_de_l_ouest #tracasseries_routières #contrôle #corruption

  • La mondialisation en fonctionnement : l’exemple des mobilités liées au tourisme

    Le thème de la mondialisation en fonctionnement invite, dans sa troisième mise en œuvre, à étudier les mobilités, les flux et les réseaux. Un précédent article nous a amené à poser le regard sur quelques flux migratoires à l’échelle mondiale. Nous complétons l’étude par ce point sur « les #flux_touristiques (qui) constituent un autre aspect majeur du développement des mobilités humaines à l’échelle planétaire » (Éduscol)

    http://www.cartolycee.net/spip.php?article90
    #cartographie #visualisation #tourisme #ressources_pédagogiques #monde #chiffres #statistiques
    signalé par @jcfichet

  • Gérer sa #veille avec #Zotero 5.0

    Lancé dans une refonte du tutoriel que j’utilise dans le cadre de mes enseignements à Lille (et que vous retrouverez sans aucun doute dans la boîte à outils d’ici la rentrée…), il me semble utile de partager ici sans attendre les éléments relatifs à l’une des principales nouveautés de la version 5 de Zotero : la gestion des #flux_RSS


    http://www.boiteaoutils.info/2017/07/gerer-sa-veille-avec-zotero-5-0
    #RSS #syndication #flux_de_syndication

    J’utilise depuis des années Zotero (et je suis archi-contente), pas encore utilisé par contre l’outil de veille... qui semble intéressant... mais ceci signifierait... encore plus de matériel de veille !

    cc @fil

    • Cinq ans d’usage de Zotero, un bilan

      Une conversation a eu lieu hier sur Twitter au sujet de Zotero, l’outil de bibliographie désormais bien connu développé par le Roy Rosenzweig Center for History and New Media. Les différents arguments – pour, contre, pour mais-sous-conditions– m’ont donné envie de faire le point sur ma propre pratique du logiciel, les atouts que j’y vois mais aussi les difficultés passées.

      https://consciences.hypotheses.org/1184

    • Ce que l’outil fait à la recherche, ou comment j’ai (re)pensé ma thèse avec Zotero

      C’était un dimanche soir, un coup de téléphone avec un ami en fin de thèse, en plein dans les dernières étapes de la rédaction.

      Je lui demandai combien de chapitres il lui restait encore à rédiger, et il me répondit, le plus naturellement du monde : « Oh, j’ai presque fini en fait, il ne me reste plus que la bibliographie, qui me prendra quelques jours ». J’ai sursauté : « Comment ça, quelques jours ? Je ne comprends pas, ça prend 5 minutes… Tu n’utilises pas de logiciel de gestion bibliographique ? ».

      Ben non… ça ne m’est pas vraiment utile en fait, je préfère perdre quelques jours en fin de thèse à mettre la bibliographie en forme plutôt que de m’approprier un nouvel outil qui va marcher une fois sur deux.

      C’est alors que je me suis rendue compte que pour beaucoup, Zotero (et ses homologues EndNote et Citavi, mais je ne parlerai que de Zotero ici) n’est justement QUE cela : un outil, certes potentiellement utile, mais surtout compliqué, rébarbatif, bref appartenant à cet univers riche de promesses de gain de temps mais surtout de bugs : le numérique. Ayant découvert par hasard, au moment de la rédaction de cet article, un autre billet très intéressant sur les avantages liés à Zotero, je choisis à dessein de ne présenter que quelques unes des fonctionnalités souvent méconnues de Zotero au-delà de sa capacité première à créer des bibliographies dans tous les styles et toutes les langues en quelques secondes.

      Zotero m’a permis de réorganiser mes lectures

      J’utilise Zotero depuis le début de ma thèse, mais j’ai longtemps restreint Zotero à n’être qu’un logiciel de gestion bibliographique. Ainsi, j’archivais auparavant mes références en deux sources distinctes : d’un côté Zotero, avec, parfois, le PDF attaché quand l’article était en accès libre au moment de la récupération des métadonnées, de l’autre, les dossiers (folders) sur mon ordinateur, où étaient archivés tous les articles et mes fiches correspondantes.

      Mais avec ce système ce sont posées très tôt des questions liées aux noms à donner aux documents : certes, le format « auteur·e – date – titre » semble assez logique, mais que faire des recensions d’ouvrage, par exemple ? Faut-il les renommer en fonction de la personne qui fait la recension, quitte à ne jamais remettre la main dessus lorsque l’on recherche la référence, ou en fonction de la personne dont l’ouvrage est recensé ? Zotero répond par exemple très facilement à cette interrogation en permettant de combiner les variables auteur·e et auteur·e recensé·e dans les métadonnées (voir capture d’écran 1) ou encore en permettant de lier deux références connexes (voir capture d’écran 2).

      Parallèlement, je me suis très vite rendue compte que mes besoins de classement évoluaient au fil de la thèse : alors que j’avais classé certains articles dans tel dossier A ou B au début de mes recherches, je n’étais plus en accord avec cette grille de lecture quelques mois plus tard. Réorganiser mes dossiers sur mon ordinateur à chaque fois, ou chercher en vain un article dans la mauvaise catégorie sont des problèmes que là aussi, Zotero résout aisément, à la fois grâce à un système de tags, qui permet d’affecter des mots clefs à chaque référence, mais aussi parce qu’une même référence peut se trouver dans plusieurs dossiers à la fois [1].

      Ainsi, les références liées à un enseignement peuvent être regroupées dans un dossier spécial, lié à ce cours (en jaune sur la capture d’écran 3), mais être situées en même temps dans d’autres dossiers thématiques (en rouge).

      Cela est beaucoup plus utile qu’il n’y paraît : lorsqu’il s’agit de dresser un rapide état de l’art d’un concept, aller directement dans tel ou tel dossier fait gagner un temps fou. Cela permet également de se remémorer des références oubliées, qui auront été archivées à plusieurs endroits stratégiques. Il est alors enfantin (un simple clic) de rajouter une référence à un dossier ou au contraire de la retirer d’un dossier s’il se trouve, après (re)lecture, que l’article en question ne traite en fait pas du domaine dans lequel il avait classé initialement (voir capture d’écran 4).

      Zotero m’a permis d’annoter mes lectures

      La véritable découverte a toutefois été Zotfile, un outil de gestion des PDF. Alors que, durant mes deux premières années de thèse, j’annotais mes lectures à la main et me suis ainsi retrouvée avec des classeurs entiers de notes, j’ai pris la décision, en janvier 2016, de passer au numérique. Cela faisait certes partie de mes bonnes résolutions, mais s’était surtout révélé une nécessité quand, lors de mon séjour de recherche à Oxford à l’hiver 2015, j’avais cruellement manqué de mes articles minutieusement annotés laissés à Berlin. J’ai alors commencé à lire les PDF de mes articles sur ma tablette, et bien que fervente du papier au début, j’ai vite été conquise : les annotations étaient plus propres, plus rapides, et je pouvais facilement retrouver un mot-clef ou un passage en parcourant plusieurs textes à la fois. Comme le dit très justement Caroline Muller dans le billet que je citais en introduction :

      En sus de ce côté pratique, j’ai pris conscience en écrivant ma thèse que Zotero m’aidait à mieux explorer mon corpus : le moteur de recherche fouille à la fois les titres des références mais aussi toutes les notes et PDF intégrés. Cela fait « ressortir » des références auxquelles je ne pensais plus, ou encore crée des associations d’idées inattendues.

      J’ai donc très vite été convaincue que le passage au numérique, loin de simplement alléger mes valises et mes craintes de ne pas avoir avec moi les références dont j’avais besoin à un moment précis, allait modifier mon rapport à la lecture. Mais les usages de Zotero vont au-delà de l’association de la prise de notes avec le fichier source.

      Au lieu des fiches que je constituais jusqu’alors, souvent en copiant-collant les citations essentielles d’un article, je me suis rendue compte qu’une simple annotation au cours de la lecture (donc surligner directement dans le texte) permettait d’extraire les citations, directement suivies de la référence. Oui oui, vous avez bien lu : Zotfile vous crée automatiquement vos fiches de lecture personnalisées. Cela ressemble à ça :

      A partir des passages surlignés, Zotfile compose une note associée à la référence. Quels avantages ? Ils sont multiples :

      Zotfile archive deux versions de votre fichier – une version non annotée, que vous pourrez ensuite diffuser (par exemple pour vos cours), et une version annotée (voir capture d’écran 6).

      – Zotfile indique la date à laquelle ont été prises les notes, ce qui permet de se souvenir ensuite de la période dans ses recherches à laquelle on a découvert une référence et donc, si nécessaire, de réévaluer a posteriori si la référence doit être relue, réinterprétée au regard de nouvelles données ou lectures, etc.
      – Zotfile indique déjà la page de la référence et met en forme auteur·e, date et page. En cliquant sur les liens en bleus (voir capture d’écran 5), on arrive ainsi directement au passage du texte correspondant [2].
      – Zotfile distingue les annotations issues des passages surlignés lors de la lecture et les notes ajoutées sous forme de bulles dans le logiciel d’annotation PDF (je suis pour ma part très satisfaite de Xodo). Ainsi les annotations issues du surlignage dans le texte seront comme sur la capture d’écran 5 tandis que mes propres notes seront en italique, à l’endroit du texte où la bulle de texte a été insérée.
      – Zotfile permet de renommer automatiquement les documents à partir d’une règle que l’on a soi-même créée (voir capture d’écran 7). Ainsi, si on se rend compte en cours de route que l’on veut souhaite modifier son système d’archivage, on peut modifier tous les titres des documents associés aux références d’un simple clic (voir capture d’écran 8). Cela permet également, lorsque l’on « ressort » une référence de Zotero (par exemple, pour la partager pour un cours), que tous les titres des fichiers suivent strictement la même logique.

      Zotfile permet de retrouver automatiquement les données associées à un PDF (à condition qu’il ne s’agisse pas d’un scan non océrisé). Il suffit ainsi de « jeter » (drag and drop) un PDF dans Zotero, puis, par un simple clic-droit, la fiche correspondante à la référence est créée (voir capture d’écran 9). Bien utile quand on a téléchargé d’un coup une dizaine d’articles, par exemple.

      Zotfile extrait automatiquement la table des matières des articles ou ouvrages ajoutés en PDF ; ainsi, il est possible d’avoir un aperçu rapide d’un ouvrage puis d’accéder directement à la bonne page en cliquant sur le lien (en bleu sur la capture d’écran 10).

      Il ne s’agit pour le moment que d’un simple panorama. Mais les fonctionnalités que permettent d’expérimenter Zotero (en libre accès, faut-il le rappeler) sont vertigineuses. Loin de n’être qu’un support technique, Zotero a véritablement modifié en profondeur mon rapport à la bibliographie. Il m’a permis de m’approprier mes lectures différemment et m’aide considérablement lors de la rédaction ou de la préparation d’un nouveau cours. Ainsi, bien plus qu’un simple « outil », Zotero (et le plug-in associé Zotfile) s’est révélé au fur et à mesure de ma thèse un système d’archivage, de classement, de repérage de mots-clefs, et d’annotation de mes documents.

      J’espère vous avoir convaincu·e que la demi-journée passée à rentrer toutes vos références dans Zotero est une demi-journée bien utilisée. Je me réjouis de lire vos commentaires, suggestions et questions, et peut-être de découvrir de nouvelles fonctionnalités de Zotero insoupçonnées !

      [1] Cela permet également de gagner de la place sur son disque dur. Avant de stocker mes références et mes fichiers dans Zotero, j’avais pris la mauvaise habitude copier-coller les articles en PDF dans plusieurs dossiers pour pouvoir les retrouver quel que soit mon point d’entrée. J’avais donc plusieurs versions du même fichier.

      [2] Attention, il peut arriver (mais c’est rare) que les pages indiquées soient celles du PDF (par exemple pages 1 à 22) et non celles de l’article en question (par exemple page 210 à 232). Cela se produit normalement seulement si l’on a extrait un chapitre d’un ouvrage en PDF, par exemple.

      Références :

      – Cinq ans d’usage de Zotero, un bilan, par Caroline Muller : https://consciences.hypotheses.org/1184

      – 12 must know Zotero tips and techniques, par Mark Dingemanse : http://ideophone.org/12-zotero-tips-and-techniques

      https://icietla.hypotheses.org/70

  • Transferts #Dublin et relocalisation : le mythe de la #Suisse solidaire
    –-> une nouvelle carte sur @visionscarto. Elle est signée @odilon !


    https://visionscarto.net/suisse-transferts-dublin
    #renvois #expulsions #flux #Europe #relocalisations #renvois_Dublin

    Cette carte accompagne un texte de Sophie Malka publié sur @vivre :

    « Au bout du compte, la poursuite du développement du système Dublin servira les intérêts de tous les Etats Dublin. » Telle est la conclusion du Conseil fédéral dans un rapport rendu public en mai 2017 [1]. Tous les Etats Dublin ? Comme le montre notre carte réalisée sur la base des données des transferts Dublin effectués en 2016, la Suisse est la première bénéficiaire du système. Ce qui ne l’empêche pas de soigner son image de Suisse solidaire et investie auprès de l’Italie et de la Grèce, à coups de visites et de déclarations. Or les chiffres parlent d’eux-mêmes. Tout en incitant les Etats européens à « soulager » les pays du Sud de l’Europe par le biais du fameux « programme de relocalisation », la contrée d’Henri Dunant y charge le bateau de transferts Dublin.

    https://asile.ch/2017/06/15/transferts-dublin-relocalisation-mythe-de-suisse-solidaire
    #cartographie #visualisation

  • Deux siècles de contributions cartographiques à l’analyse des interactions spatiales par les flux

    https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01518424/document

    Par Françoise Bahoken

    L’idée qui consiste à représenter graphiquement des données quantitatives trouve son origine au XVIIème siècle, dans les travaux de William Playfair considéré comme l’inventeur de la statistique graphique. Il faudra toutefois attendre la seconde moitié du XIXème siècle pour voir apparaître les premières cartes portant sur des flux agrégés, qu’ils soient affectés (flux matériels) ou non (flux immatériels) sur réseaux. En effet, si la cartographie chorophète s’est développée dans un premier temps, la situation apparemment secondaire de la cartographie de flux tiendrait dans la difficulté de sa construction et celle de la mobilisation de données complexes. Elle réside moins dans la manipulation d’un outil, que dans la méconnaissance des méthodes pouvant être mises en oeuvre, quelle que soit l’époque considérée. Outre les questions liées au support de la représentation, la difficulté de réalisation d’une carte de flux émane surtout de la capacité à résoudre les problèmes inhérents à l’appréhension d’un objet complexe : une matrice de flux agrégés dans l’espace, le temps et à sa représentation. Cette complexité intrinsèque à l’objet se traduit par la concomitance de plusieurs composantes (spatiales, sociales ou thématiques, et temporelles) dont l’articulation nécessite de faire des choix quant à la logique de raisonnement à mettre en oeuvre, aux méthodes et outils à mobiliser compte tenu de la sémantique (flux, mouvement) et du type de flux (commerciaux, financier, migratoire...). Ces différentes contraintes n’étant pas, dans l’ensemble, nouvelles, certaines d’entre elles ont pu être résolues au cours du temps, à mesure que se développait l’analyse des interactions spatiales. L’objectif de cette communication est de présenter la contribution de l’analyse cartographique des flux (et des mouvements) au domaine de l’analyse spatiale. Pour ce faire, nous proposons une mise en perspective de l’évolution de la figure de la carte de flux en six grandes périodes (1836-2016) que nous considérons représentatives d’une (r)évolution dans la manière de penser, de faire (émergence d’une méthode ou d’un procédé) et de donner à voir les motifs de flux sur une carte. En la matière et probablement plus qu’ailleurs, l’innovation méthodologique est indéniablement le reflet d’une époque, de ses acquis théoriques et des possibilités techniques permettant leur validation empirique. Elle participe pleinement de la réponse, apportée par les géographes, aux critiques qui leur sont formulées dans la première moitié du XXème siècle à savoir : un renforcement de la prise en compte des mouvements spatiaux dans l’analyse géographique, a fortiori dans leur représentation. La recherche géographique a ainsi pu identifier différents types de mouvements, de flux et autres circulations dont il a bien fallu modéliser les processus et représenter graphiquement les motifs principaux ou significatifs, par le truchement de variables visuelles. La présentation de ces six périodes sera par ailleurs réalisée au prisme d’une classification des méthodes de cartographie de flux réalisée en fonction des principaux types de matrices.

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