• L’ADN comme source de preuve en matière pénale : ne croyez pas tout savoir.
    https://threadreaderapp.com/thread/1721211030355759495.html

    Beaucoup d’experts pensent maîtriser leur discours, beaucoup de magistrats lui donnent une force qu’il n’a pas, trop d’avocats le négligent.

    Voici un « cas historique » français qui va faire date. ⬇️
    Avant de vous exposer ce cas hors norme, faisons un rapide état des lieux.

    #ADN #preuve (ou pas) #FNAEG #experts_en_génétique #justice #droit_pénal #police #transfert_d'ADN

  • [en ce jour de recours au 49.3 pour l’adoption du budget] La loi « immigration » contiendra une disposition permettant d’expulser un étranger sans qu’il ait commis d’infraction pénale, selon Olivier Véran
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/10/18/loi-immigration-un-etranger-expulsable-sans-infraction-penale-selon-olivier-

    « Le but est de faire en sorte que quand une personne étrangère dans notre pays ne respecte pas les valeurs de notre République (…) », que celle-ci « ne soit pas contrainte de la conserver sur son territoire », a insisté le porte-parole du gouvernement.

    Le port ostensible d’un signe religieux à l’école ou le refus d’être reçu par un agent de sexe opposé dans un service public pourront être des motifs pour retirer un titre de séjour si le projet de loi « immigration » est adopté, a fait valoir mercredi 18 octobre le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. « Actuellement, il n’est pas possible de retirer un titre de séjour pour des comportements non constitutifs d’une infraction pénale, mais démontrant des comportements non conformes à nos valeurs », a souligné M. Véran lors de son point presse à l’issue du conseil des ministres.

    Dans son projet de loi qui sera débattu en novembre au Sénat, à l’article 13, le ministre de l’intérieur propose de retirer un titre de séjour en cas de non-respect des principes de la République, a souligné M. Véran.

    « Sortir du tout-pénal » [chic !]

    [ah ben non] Cet article prévoit dans son premier alinéa que « l’étranger qui sollicite un document de séjour s’engage à respecter la liberté personnelle, la liberté d’expression et de conscience, l’égalité entre les femmes et les hommes, la dignité de la personne humaine, la devise et les symboles de la République au sens de l’article 2 de la Constitution et à ne pas se prévaloir de ses croyances ou convictions pour s’affranchir des règles communes régissant les relations entre les services publics et les particuliers ».

    #étrangers #expulsions #droit_au_séjour #valeurs_de_la_république #immigration #loi_immigration

    • Loi sur l’immigration : pourquoi les mesures annoncées sur le retrait des titres de séjour sont contestables du point de vue du droit

      Le gouvernement promet d’agir contre les étrangers en situation régulière mais opposés aux « valeurs de la République ». Des juristes dénoncent un risque d’arbitraire.
      Par Julia Pascual

      Depuis l’attentat d’Arras, perpétré vendredi 13 octobre par un jeune Russe islamiste arrivé à l’âge de 5 ans en France, qui a coûté la vie au professeur Dominique Bernard, l’exécutif multiplie les annonces pour parer aux critiques de la droite et satisfaire une opinion publique que les sondages disent inquiète et avide de fermeté.
      Jeudi 19 octobre, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a estimé, sur BFM-TV, que « si quelqu’un n’est pas en conformité avec les valeurs de la République, on doit pouvoir l’expulser ». Il a invité à cette fin les parlementaires à voter la loi sur l’immigration, qui sera débattue au Sénat, à partir du 6 novembre, « la plus dure et la plus ferme présentée depuis trente ans ». La veille, c’est le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, qui a promis que le texte permettrait de retirer un titre de séjour à un étranger en cas de « comportements non conformes à nos valeurs ».

      Pour rappel, l’auteur de l’attaque d’Arras, Mohammed Mogouchkov, était en situation irrégulière en France. Puisqu’il était arrivé avant l’âge de 13 ans sur le territoire, le droit le protégeait cependant d’une expulsion, sauf, selon la loi en vigueur, en cas de « comportements de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l’Etat, ou liés à des activités à caractère terroriste, ou constituant des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence ». Selon le projet de loi sur l’immigration, cette protection ne s’opposerait pas à une obligation de quitter le territoire en cas de « menace grave à l’ordre public ».

      Méconnaissance de la loi

      Ce que vise aussi le gouvernement par ses annonces, ce sont les personnes en #situation_régulière. M. Darmanin a lui-même demandé aux préfets de passer au tamis les 2 852 étrangers réguliers inscrits au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (#FSPRT), pour envisager le retrait de leur #titre_de_séjour, préalable à leur éloignement.
      « Actuellement, il n’est pas possible de retirer un titre de séjour pour des comportements non constitutifs d’une infraction pénale », a regretté M. Véran. « La loi empêche le ministre de l’intérieur de faire son travail », a répété M. Darmanin sur BFM-TV. En méconnaissance de la loi. « Dans le droit actuel, le préfet a déjà toute latitude pour ne pas délivrer, ne pas renouveler ou retirer un titre de séjour à tout étranger dont la présence en France constitue une menace pour l’#ordre_public , fait remarquer Camille Escuillié, avocate membre de l’association Avocats pour la défense des droits des étrangers. La loi n’exige pas de condamnation ni même de poursuites pénales. »

      C’est d’ailleurs, selon le ministère de l’intérieur, sur ce motif de menace à l’ordre public que Mohammed Mogouchkov n’avait pas obtenu de titre de séjour en 2021, bien que n’ayant aucun casier judiciaire, parce qu’il était déjà dans le viseur des services de renseignement et fiché au FSPRT.

      Cela correspond par ailleurs aux directives données par M. Darmanin aux préfets depuis une circulaire de septembre 2020. « On a des dossiers de retrait de titre ou de refus de renouvellement ou de délivrance de titre concernant des personnes qui n’ont jamais été condamnées, mais qui sont apparues lors des consultations de #fichiers tels que le traitement d’antécédents judiciaires [#TAJ], le fichier national automatisé des empreintes génétiques [#FNAEG] ou le fichier automatisé des empreintes digitales [#FAED], constate Nicolas De Sa-Pallix, avocat spécialisé dans le droit des étrangers et membre du Syndicat des avocats de France. Généralement, les empreintes sont prises dans le cadre de gardes à vue et, même s’il n’y a pas de suite judiciaire, l’autorité administrative peut considérer que vous représentez une menace pour l’ordre public. »

      « De même, la présence au TAJ indique juste que vous apparaissez dans une procédure pénale comme prévenu ou victime. Et si vous êtes prévenu, il se peut que vous soyez innocenté ou même pas poursuivi. Il y a donc des étrangers auxquels on reproche des faits pour lesquels ils ont déjà été définitivement innocentés, ou jamais formellement poursuivis », complète l’avocat. [où l’on voit que la surreprésentation des étrangers en GàV dénoncée comme "discrimination" est une nécessité technique du #droit_des_étrangers, ndc].

      Censure du Conseil constitutionnel

      Tout à sa volonté de rassurer l’opinion, le gouvernement entend aller plus loin encore. Grâce à l’article 13 du projet de loi sur l’immigration, Olivier Véran promet de « sortir du tout-pénal pour pouvoir retirer un titre en allant sur les valeurs de la République ». Et de citer des motifs en exemple tels que le « port ostensible en milieu scolaire de signes et de tenues religieux »[ce qui fait littéralement kiffer nombre de profs, ndc] ou le « refus d’être reçu ou entendu aux guichets des services publics par un agent de sexe opposé pour des motifs religieux ».

      L’article 13 du texte énonce en effet qu’un document de séjour pourra être retiré ou non renouvelé lorsque les actes délibérés d’un étranger troublent l’ordre public en ne respectant pas les « principes de la République » ainsi listés : « la liberté personnelle, la liberté d’expression et de conscience, l’égalité entre les femmes et les hommes, la dignité de la personne humaine, la devise et les symboles de la République » [refuser de chanter la Marseillaise quand in est en sélection nationale, par exemple, ndc] ou encore si l’étranger se prévaut « de ses croyances ou convictions pour s’affranchir des règles communes régissant les relations entre les services publics et les particuliers ».
      Cet article est en réalité une réécriture de l’article 26 de la loi dite « séparatisme , qui avait été censurée par le Conseil constitutionnel. Dans une décision du 13 août 2021, il avait estimé que le seul prétexte que l’étranger a « manifesté un rejet » des principes de la République n’était pas suffisamment précis. En ayant sommairement répertorié ces principes dans le projet de loi sur l’immigration, le gouvernement croit-il se tirer d’affaire ?

      « Un arbitraire administratif »

      « Si la rédaction de l’article de loi a évolué, le problème demeure le même, estime l’avocate au #Conseil_d’Etat et à la #Cour_de_cassation Isabelle Zribi. A mon sens, la notion d’atteintes graves aux principes de la République, qui est trop vague, méconnaît l’objectif de valeur constitutionnelle d’accessibilité et d’intelligibilité de la loi et le principe de sécurité juridique. On peine à se figurer, par exemple, ce que serait concrètement une atteinte grave à la devise de la République, qui veut tout et rien dire, ou même à l’égalité entre les femmes et les hommes, sachant que c’est une valeur rarement respectée au sein des couples de toutes nationalités. »

      Est-ce que l’administration pourra refuser un titre de séjour à une lycéenne de 18 ans qui a porté l’abaya, à une personne qui tient des propos machistes ou refuse de chanter La Marseillaise ? « Cette disposition est presque incontrôlable, met en garde à son tour Me De Sa-Pallix. Je ne vois pas comment on ne tomberait pas dans un arbitraire administratif particulièrement prononcé. »
      « Il y a un sérieux risque d’inconstitutionnalité », estime encore l’avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation Patrice Spinosi, qui voit dans la manœuvre une instrumentalisation politique du droit. « Si le Conseil constitutionnel censure la loi, le gouvernement pourra dire que les juges vont à l’encontre de la volonté souveraine du peuple, redoute-t-il. C’est jouer le populisme contre la Constitution et c’est précisément ce qui sape l’Etat de droit en Europe aujourd’hui. »

      https://seenthis.net/messages/1022374

      #loi_séparatisme_reloaded #Isabelle_Zribi #droit #droit_des_étrangers #refus_de_renouvellement_de_titre_de_séjour #délivrance_de_titre_de_séjour

  • La France : pays le plus fiché d’Europe - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/08/22/la-france-pays-le-plus-fiche-deurope

    En 1987, l’État français crée un #fichier visant à répertorier les empreintes digitales des personnes suspectées de certains crimes. En 1998, un palier supplémentaire est franchi : suite à l’épouvantable affaire Guy Georges, un tueur et violeur en série, le gouvernement crée le #FNAEG. Le « Fichier national automatisé des #empreintes_génétiques ». Il s’agit à l’époque de prélever l’#ADN dans des cas très précis, dans le cadre d’affaires gravissimes : celui des personnes condamnées pour viol, corruption de mineur et « meurtre ou assassinat d’un mineur précédé ou accompagné d’un viol, de tortures ou d’actes de barbarie ».

    En 2002, le FNAEG ne fichait que 2824 individus. Depuis, les lois sécuritaires et le contrôle de la population ont tellement augmenté qu’il suffit d’être interpellé pour un tag ou la moindre manifestation pour que la police réclame votre ADN. C’est désormais systématique et présenté comme obligatoire à la moindre arrestation. Avec l’objectif implicite de ficher génétiquement la totalité de la population.

    Selon un document interne de l’Union Européenne de mai 2023, 6.5 millions d’ADN de français sont désormais fichés. Plus de 10% de la population de plus de 20 ans ! Et ces données sont conservées 10 à 40 ans, sans aucune transparence.

    #fichage #fichage_génétique

  • Leclerc, Fnac, Biocoop et de nombreux commerces surveillent illégalement leurs clients | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1687789862-leclerc-fnac-biocoop-commerces-videosurveillance-intelligenc

    Entre janvier et août 2022, le ministère de l’Intérieur annonce une hausse de 17 % des vols à l’étalage par rapport à la même période en 2021. Difficile de ne pas faire le lien avec l’inflation : plus 12% sur un an.

    Créée en 2018 par trois anciens diplômés d’#HEC et de #Polytechnique, #Veesion s’appuie sur le travail d’une centaine de collaborateurs et annonce vouloir « lutter contre le fléau du vol à l’étalage » dans les magasins. Ce phénomène de « démarque inconnue » constitue une perte estimée par la start-up à 100 milliards d’euros par an dans le monde, dont cinq milliards en France. Un chiffre difficile à sourcer mais qui attire les investisseurs. Les fonds d’investissement privés ont senti le filon de ce nouveau marché prometteur et ont alloué à Veesion dix millions d’euros en 2022 pour développer leur activité.

    Pour endiguer ce « fléau », la jeune entreprise a su profiter des avancées récentes en intelligence artificielle et notamment dans l’une de ces branches : la vision par ordinateur. Cette dernière repose sur le deep learning, c’est-à-dire le traitement automatisé de grandes quantités d’informations réalisé par des serveurs informatiques – dans le cas présent, des pixels issus d’images de #vidéosurveillance. Si de nombreuses sociétés proposent aujourd’hui des logiciels capables de détecter des « objets » (humain, voiture, vélo, trottinette, camion, etc.) et d’en déduire des comportements du type maraudage ou infraction au code de la route, Veesion va plus loin. Afin d’établir une probabilité de vol, la société a non seulement « appris » à son programme informatique à détecter la présence humaine, mais surtout à localiser les parties de son corps (bras, jambes, poitrine, tête). Une seconde analyse algorithmique va détecter la présence d’objets tels que le sac à main, à dos, caddie, casque ou poussette, puis le positionnement des rayons et produits.

    Ainsi, le logiciel va, par exemple, détecter le bras d’un individu qui saisit un produit dans « l’objet » rayon et pourra donc déterminer si le bras se dirige ensuite vers le sac à main. Si l’article disparaît du champ de vision, une alerte sera remontée. La start-up n’hésite pas à avancer un taux difficilement vérifiable de 98 % de vols détectés grâce à l’#IA. Contactée par StreetPress, la société a refusé de répondre à nos multiples sollicitations. Pour en savoir plus, nous nous sommes présentés comme un responsable de magasin afin de comprendre le fonctionnement de l’application et les arguments de vente qui accompagnent sa commercialisation.

    #commerce #grande_distribution #Biocoop #Fnac #Système_U #Leclerc #Carrefour #G20 #kiabi #vol #surveillance #vidéosurveillance_algorithmique #données_biométriques

  • La Fnac : symptôme de la cancel culture d’extrême droite
    https://www.frustrationmagazine.fr/fnac

    Après que l’extrême droite et un syndicat policiers le lui aient demandé, la FNAC s’est empressée de retirer des ventes un jeu contre le racisme et le fascisme, existant depuis des années, en se confondant en excuses. C’est un énième exemple de la “cancel culture” d’extrême droite. La FNAC, ce magasin pourri qui censure un […]

  • Amazon détruit-il plus d’emplois qu’il n’en crée ?
    https://www.alternatives-economiques.fr/amazon-detruit-plus-demplois-quil-nen-cree/00094905

    Faisant les comptes entre les créations et les destructions, une étude révèle l’impact négatif de l’e-commerce sur l’emploi. Le géant mondial du commerce en ligne est sous le feu des critiques : conditions de travail dégradées de ses salariés, optimisation fiscale agressive, coût environnemental de sa chaîne logistique… Face à l’ensemble de ces reproches, Amazon met régulièrement en avant sa capacité à créer des emplois. Mais entre les nouveaux postes dans les entrepôts de la firme américaine et la fermeture (...)

    #FNAC #SNCF #Amazon #CDiscount #domination #consommation #GigEconomy #licenciement (...)

    ##travail

  • La #Technopolice, moteur de la « #sécurité_globale »

    L’article 24 de la #loi_Sécurité_Globale ne doit pas devenir l’arbre qui cache la forêt d’une politique de fond, au cœur de ce texte, visant à faire passer la #surveillance et le #contrôle_de_la_population par la police à une nouvelle ère technologique.

    Quelques jours avant le vote de la loi Sécurité Globale à l’Assemblée Nationale, le ministère de l’Intérieur présentait son #Livre_blanc. Ce long #rapport de #prospective révèle la #feuille_de_route du ministère de l’Intérieur pour les années à venir. Comme l’explique Gérard Darmanin devant les députés, la proposition de loi Sécurité Globale n’est que le début de la transposition du Livre dans la législation. Car cette loi, au-delà de l’interdiction de diffusion d’#images de la police (#article_24), vise surtout à renforcer considérablement les pouvoirs de surveillance des #forces_de_l’ordre, notamment à travers la légalisation des #drones (article 22), la diffusion en direct des #caméras_piétons au centre d’opération (article 21), les nouvelles prérogatives de la #police_municipale (article 20), la #vidéosurveillance dans les hall d’immeubles (article 20bis). Cette loi sera la première pierre d’un vaste chantier qui s’étalera sur plusieurs années.

    Toujours plus de pouvoirs pour la police

    Le Livre blanc du ministère de l’Intérieur envisage d’accroître, à tous les niveaux, les pouvoirs des différentes #forces_de_sécurité (la #Police_nationale, la police municipale, la #gendarmerie et les agents de #sécurité_privée) : ce qu’ils appellent, dans la novlangue officielle, le « #continuum_de_la_sécurité_intérieure ». Souhaitant « renforcer la police et la rendre plus efficace », le livre blanc se concentre sur quatre angles principaux :

    - Il ambitionne de (re)créer une #confiance de la population en ses forces de sécurité, notamment par une #communication_renforcée, pour « contribuer à [leur] légitimité », par un embrigadement de la jeunesse – le #Service_National_Universel, ou encore par la création de « #journées_de_cohésion_nationale » (page 61). Dans la loi Sécurité Globale, cette volonté s’est déjà illustrée par la possibilité pour les policiers de participer à la « #guerre_de_l’image » en publiant les vidéos prises à l’aide de leurs #caméras_portatives (article 21).
    - Il prévoit d’augmenter les compétences des #maires en terme de sécurité, notamment par un élargissement des compétences de la police municipale : un accès simplifié aux #fichiers_de_police, de nouvelles compétences en terme de lutte contre les #incivilités … (page 135). Cette partie-là est déjà en partie présente dans la loi Sécurité Globale (article 20).
    - Il pousse à une #professionnalisation de la sécurité privée qui deviendrait ainsi les petites mains de la police, en vu notamment des #Jeux_olympiques Paris 2024, où le besoin en sécurité privée s’annonce colossal. Et cela passe par l’augmentation de ses #compétences : extension de leur #armement, possibilité d’intervention sur la #voie_publique, pouvoir de visionner les caméras, et même le port d’un #uniforme_spécifique (page 145).
    - Enfin, le dernier grand axe de ce livre concerne l’intégration de #nouvelles_technologies dans l’arsenal policier. Le titre de cette partie est évocateur, il s’agit de « porter le Ministère de l’Intérieur à la #frontière_technologique » (la notion de #frontière évoque la conquête de l’Ouest aux États-Unis, où il fallait coloniser les terres et les premières nations — la reprise de ce vocable relève d’une esthétique coloniale et viriliste).

    Ce livre prévoit une multitude de projets plus délirants et effrayants les uns que les autres. Il propose une #analyse_automatisée des #réseaux_sociaux (page 221), des #gilets_connectés pour les forces de l’ordre (page 227), ou encore des lunettes ou #casques_augmentés (page 227). Enfin, le Livre blanc insiste sur l’importance de la #biométrie pour la police. Entre proposition d’#interconnexion des #fichiers_biométriques (#TAJ, #FNAEG, #FAED…) (page 256), d’utilisation des #empreintes_digitales comme outil d’#identification lors des #contrôles_d’identité et l’équipement des #tablettes des policiers et gendarmes (#NEO et #NEOGEND) de lecteur d’empreinte sans contact (page 258), de faire plus de recherche sur la #reconnaissance_vocale et d’#odeur (!) (page 260) ou enfin de presser le législateur pour pouvoir expérimenter la #reconnaissance_faciale dans l’#espace_public (page 263).

    Le basculement technologique de la #surveillance par drones

    Parmi les nouveaux dispositifs promus par le Livre blanc : les #drones_de_police, ici appelés « #drones_de_sécurité_intérieure ». S’ils étaient autorisés par la loi « Sécurité Globale », ils modifieraient radicalement les pouvoirs de la police en lui donnant une capacité de surveillance totale.

    Il est d’ailleurs particulièrement marquant de voir que les rapporteurs de la loi considèrent cette légalisation comme une simple étape sans conséquence, parlant ainsi en une phrase « d’autoriser les services de l’État concourant à la #sécurité_intérieure et à la #défense_nationale et les forces de sécurité civile à filmer par voie aérienne (…) ». Cela alors que, du côté de la police et des industriels, les drones représentent une révolution dans le domaine de la sécurité, un acteur privé de premier plan évoquant au sujet des drones leur « potentiel quasiment inépuisable », car « rapides, faciles à opérer, discrets » et « tout simplement parfaits pour des missions de surveillance »

    Dans les discours sécuritaires qui font la promotion de ces dispositifs, il est en effet frappant de voir la frustration sur les capacités « limitées » (selon eux) des caméras fixes et combien ils fantasment sur le « potentiel » de ces drones. C’est le cas du maire LR d’Asnières-sur-Seine qui en 2016 se plaignait qu’on ne puisse matériellement pas « doter chaque coin de rue de #vidéoprotection » et que les drones « sont les outils techniques les plus adaptés » pour pallier aux limites de la présence humaine. La police met ainsi elle-même en avant la toute-puissance du #robot par le fait, par exemple pour les #contrôles_routiers, que « la caméra du drone détecte chaque infraction », que « les agents démontrent que plus rien ne leur échappe ». Même chose pour la #discrétion de ces outils qui peuvent, « à un coût nettement moindre » qu’un hélicoptère, « opérer des surveillances plus loin sur l’horizon sans être positionné à la verticale au-dessus des suspects ». Du côté des constructeurs, on vante les « #zooms puissants », les « #caméras_thermiques », leur donnant une « #vision_d’aigle », ainsi que « le #décollage possible pratiquement de n’importe où ».

    Tout cela n’est pas que du fantasme. Selon un rapport de l’Assemblée nationale, la police avait, en 2019, par exemple 30 drones « de type #Phantom_4 » et « #Mavic_Pro » (ou « #Mavic_2_Enterprise » comme nous l’avons appris lors de notre contentieux contre la préfecture de police de Paris). Il suffit d’aller voir les fiches descriptives du constructeur pour être inondé de termes techniques vantant l’omniscience de son produit : « caméra de nacelle à 3 axes », « vidéos 4K », « photos de 12 mégapixels », « caméra thermique infrarouge », « vitesse de vol maximale à 72 km/h » … Tant de termes qui recoupent les descriptions faites par leurs promoteurs : une machine volante, discrète, avec une capacité de surveiller tout (espace public ou non), et de loin.

    Il ne s’agit donc pas d’améliorer le dispositif de la vidéosurveillance déjà existant, mais d’un passage à l’échelle qui transforme sa nature, engageant une surveillance massive et largement invisible de l’espace public. Et cela bien loin du léger cadre qu’on avait réussi à imposer aux caméras fixes, qui imposait notamment que chaque caméra installée puisse faire la preuve de son utilité et de son intérêt, c’est-à-dire de la nécessité et de la #proportionnalité de son installation. Au lieu de cela, la vidéosurveillance demeure une politique publique dispendieuse et pourtant jamais évaluée. Comme le rappelle un récent rapport de la Cour des comptes, « aucune corrélation globale n’a été relevée entre l’existence de dispositifs de vidéoprotection et le niveau de la délinquance commise sur la voie publique, ou encore les taux d’élucidation ». Autre principe fondamental du droit entourant actuellement la vidéosurveillance (et lui aussi déjà largement inappliqué) : chaque personne filmée doit être informée de cette surveillance. Les drones semblent en contradiction avec ces deux principes : leur utilisation s’oppose à toute notion d’information des personnes et de nécessité ou proportionnalité.

    Où serons-nous dans 4 ans ?

    En pratique, c’est un basculement total des #pratiques_policières (et donc de notre quotidien) que préparent ces évolutions technologiques et législatives. Le Livre blanc fixe une échéance importante à cet égard : « les Jeux olympiques et paralympiques de Paris de 2024 seront un événement aux dimensions hors normes posant des enjeux de sécurité majeurs » (p. 159). Or, « les Jeux olympiques ne seront pas un lieu d’expérimentation : ces technologies devront être déjà éprouvées, notamment à l’occasion de la coupe de monde de Rugby de 2023 » (p. 159).

    En juillet 2019, le rapport parlementaire cité plus haut constatait que la Police nationale disposait de 30 drones et de 23 pilotes. En novembre 2020, le Livre blanc (p. 231) décompte 235 drones et 146 pilotes. En 14 mois, le nombre de drones et pilotes aura été multiplié par 7. Dès avril 2020, le ministère de l’Intérieur a publié un appel d’offre pour acquérir 650 drones de plus. Rappelons-le : ces dotations se sont faites en violation de la loi. Qu’en sera-t-il lorsque les drones seront autorisés par la loi « sécurité globale » ? Avec combien de milliers d’appareils volants devra-t-on bientôt partager nos rues ? Faut-il redouter, au cours des #JO de 2024, que des dizaines de drones soient attribués à la surveillance de chaque quartier de la région parisienne, survolant plus ou moins automatiquement chaque rue, sans répit, tout au long de la journée ?

    Les évolutions en matières de reconnaissance faciale invite à des projections encore plus glaçantes et irréelles. Dès 2016, nous dénoncions que le méga-fichier #TES, destiné à contenir le visage de l’ensemble de la population, servirait surtout, à terme, à généraliser la reconnaissance faciale à l’ensemble des activités policières : enquêtes, maintien de l’ordre, contrôles d’identité. Avec le port d’une caméra mobile par chaque brigade de police et de gendarmerie, tel que promis par Macron pour 2021, et la retransmission en temps réel permise par la loi « sécurité globale », ce rêve policier sera à portée de main : le gouvernement n’aura plus qu’à modifier unilatéralement son #décret_TES pour y joindre un système de reconnaissance faciale (exactement comme il avait fait en 2012 pour permettre la reconnaissance faciale à partir du TAJ qui, à lui seul, contient déjà 8 millions de photos). Aux robots dans le ciel s’ajouteraient des humains mutiques, dont le casque de réalité augmentée évoqué par le Livre Blanc, couplé à l’analyse d’image automatisée et aux tablettes numériques NEO, permettrait des contrôles systématiques et silencieux, rompus uniquement par la violence des interventions dirigées discrètement et à distance à travers la myriade de drones et de #cyborgs.

    En somme, ce Livre Blanc, dont une large partie est déjà transposée dans la proposition de loi sécurité globale, annonce le passage d’un #cap_sécuritaire historique : toujours plus de surveillance, plus de moyens et de pouvoirs pour la police et consorts, dans des proportions et à un rythme jamais égalés. De fait, c’est un #État_autoritaire qui s’affirme et se consolide à grand renfort d’argent public. Le Livre blanc propose ainsi de multiplier par trois le #budget dévolu au ministère de l’Intérieur, avec une augmentation de 6,7 milliards € sur 10 ans et de 3 milliards entre 2020 et 2025. Une provocation insupportable qui invite à réfléchir sérieusement au définancement de la police au profit de services publiques dont le délabrement plonge la population dans une #insécurité bien plus profonde que celle prétendument gérée par la police.

    https://www.laquadrature.net/2020/11/19/la-technopolice-moteur-de-la-securite-globale
    #France #Etat_autoritaire

    ping @isskein @karine4 @simplicissimus @reka @etraces

  • Chantage de Fnac sur ses salariés : « 43H forcées, fin des congés payés et jours RTT, sinon pas de salaires » - Le courrier du soir
    https://lecourrier-du-soir.com/chantage-de-fnac-sur-ses-salaries-43h-forcees-fin-des-conges-pay

    Les salariés de Fnac-Darty dénoncent un « chantage » de leur entreprise qui veut les obliger à signer un accord, comme condition sine qua non, pour toucher leurs salaires complets

    Entre la Fnac et ses salariés, le torchon brûle. En effet, tout a commencé il y a une semaine lorsque le géant de l’électroménager a annoncé avoir obtenu de l’Etat français un prêt de 500 millions d’euros, dont 70% est garanti par l’Etat. Une excellente nouvelle qui intervient au moment où les trésoreries de la boîte se portent pourtant en pleine forme.

    Si ce prêt de 500 millions d’euros suscite l’immense joie des patrons du géant électroménager, ce n’est pas le cas des salariés qui dénoncent déjà un chantage de la part de Fnac. Placés en activité partielle (85% du salaire net), les salariés ne sont pas sûrs de toucher à l’intégralité de leurs salaires. En effet, l’entreprise maintient le flou total sur les 14% du salaire net qui n’est pas pris en charge par les aides de l’Etat, comme on peut le lire dans un communiqué de la CGT.

    #travail #salaire #temps_de_travail

  • Sous le feu du coronavirus, la soif d’en découdre de l’ultra-gauche
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/04/18/sous-le-feu-du-covid-19-la-soif-d-en-decoudre-de-l-ultra-gauche_6037035_3224

    Des violences attribuées à cette mouvance, parfois en cheville avec des « gilets jaunes » radicalisés, sont recensées sur le territoire.

    Le Covid-19 n’a pas éteint l’activisme et les rêves de grand soir de l’ultra-gauche et des groupes anarchistes en France. Alors que la sortie du confinement se profile, les services de renseignement constatent que des violences attribuées à cette mouvance sont recensées sur tout le territoire. Si de nombreuses inconnues subsistent sur l’ampleur que prendront ces troubles quand les déplacements seront de nouveau permis, les services essaient d’anticiper un retour à la normale perturbé par la récession économique. Une façon d’éviter au gouvernement d’être pris au dépourvu, comme ce fut le cas avec la crise des « gilets jaunes ».

    La forme la plus spectaculaire de cette soif d’en découdre a été relevée, le 1er avril, vers 3 heures du matin, contre les locaux sécurisés des services pénitentiaires d’Amiens (Somme), situés près de la maison d’arrêt. Trois véhicules du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) et deux fourgons cellulaires ont été incendiés. Un départ de feu dans le bâtiment n’a pas prospéré. Les auteurs ont signé leur acte sur un mur : « crève la justice, crève la taule, crève l’Etat, et crève » suivi d’un «  » pour anarchie.

    Les « outils de domination » visés
    Pour le procureur de la République d’Amiens, Alexandre de Bosschère, « le choix d’une cible institutionnelle et la détermination du ou des auteurs conduisent sérieusement à se poser la question d’un geste politique ». L’enquête a été confiée à la police judiciaire et à un juge d’instruction ; cette attaque est d’une gravité qui aurait eu sans aucun doute un tout autre écho hors épidémie du Covid-19. « Ces faits sont très significatifs, on les prend d’autant plus au sérieux que si nous avons connu des violences urbaines, ce type d’action planifiée, hors rassemblement, ne s’est pas produit ici depuis des années. »

    De plus, Amiens, ville de 135 000 habitants dont est originaire le président de la République, Emmanuel Macron, est un autre symbole. Elle a été le lieu, depuis la fin 2018, de manifestations défilant au son de « On va aller chercher Macron chez lui ». Le tribunal d’Amiens a jugé pour violences urbaines des personnes dont les profils étaient rattachés aux « gilets jaunes » classiques mais aussi à la mouvance autonome anarchiste. Un noyau dur aurait été identifié mêlant ces individus qui résidaient, pour l’essentiel, à Amiens ou à proximité.

    la suite derrière #paywall

    • Pour le Service central du renseignement territorial (SCRT), la mouvance anarchiste aurait noué des liens opérationnels, dans l’ouest, le sud-ouest et l’est de la France, avec les plus radicaux des « gilets jaunes » encore actifs. Elle serait ainsi derrière l’incendie de relais téléphoniques mobiles, dans la nuit de 9 au 10 avril, dans le Jura, sur la commune de Salins-les-Bains, qui a détruit trois pylônes. D’après les premiers éléments de l’enquête ouverte par le parquet de Lons-le-Saunier (Jura), les individus ont sectionné les grillages avant de s’introduire dans le périmètre.

      Le 11 avril, le « site de perspective anarchiste » Attaque évoquait le fait divers, sans pour autant publier de revendication, en l’inscrivant dans « la chronique de guerre sociale en France ». Ce blog anarchiste recense sous les rubriques « Antitech » et « Bloquer les flux », les dégradations commises dans le pays dont celle ayant endommagé, un an plus tôt, le pylône Bouygues Telecom sur la commune d’Aiglepierre, également dans le Jura. En février 2019, d’autres pylônes de téléphonie mobile avaient été détruits autour de Besançon (Doubs). D’autres sites anarchistes font également l’apologie des « actions directes » contre les « outils de domination » et « la technologie ».

      Violences de « basse intensité »

      Mais selon le ministère de la justice, des actions contre les relais ont également été revendiquées par des « gilets jaunes ». Dans la Nièvre, fin décembre 2019, quatre hommes ont été condamnés à des peines de prison avec sursis et des mises à l’épreuve pour avoir détruit des antennes-relais et des armoires téléphoniques dans ce département. Ils ont expliqué avoir voulu « agir contre les pouvoirs publics et les multinationales, sans porter atteinte à des personnes ». Les antennes-relais, selon le SCRT, auraient également provoqué des synergies en Bretagne, où existe un combat associatif actif contre leur implantation sur des sites remarquables. Certains militants se seraient radicalisés après l’évolution de la loi, en 2018, rendant moins contraignante leur construction avec l’arrivée du réseau 5G.

      Pour la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à l’échelle des menaces que connaît le pays, ces violences restent encore de « basse intensité ». Pour l’un de ses cadres, « même si, dans cette mouvance, certains prônent l’arrêt des violences urbaines pour une démarche plus dure, de type “action directe”, on n’a pas de signe de passage à l’acte imminent ».

      En janvier, le procureur de Grenoble avait, lui, estimé nécessaire d’alerter l’opinion en souhaitant que le parquet national antiterroriste se saisisse de dossiers d’incendies criminels revendiqués par des groupuscules d’ultragauche libertaire. En vain. Quelques jours plus tard, à Bordeaux, des « gilets jaunes » et des autonomes appelaient à un rassemblement « noir et jaune » dans la ville.

      #renseignement #media

    • C’est confirmé, l’ultra-gauche s’attaque à la cause du Covid-19 : la 5G !

      « Renouer avec l’action directe » : enquête sur ces sabotages attribués à l’ultragauche
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/renouer-avec-l-action-directe-enquete-sur-ces-sabotages-attribues-a-l-ult

      Une vingtaine de sabotages d’antennes-relais et de destructions symboliques ont été recensés depuis le 1er avril. Pour les services de renseignement, ces actes non revendiqués portent la signature de la mouvance contestataire.

      En moins d’un mois, « plus d’une vingtaine » [ouloulou] d’actes de sabotages ou destructions symboliques ont ainsi été recensés en France, selon une note confidentielle du service central du renseignement territorial (SCRT) datée du 23 avril. Et les agents y voient clairement la main de l’ultragauche. « Les éléments les plus radicaux des mouvances contestataires radicales […] poursuivent leur logique d’intensification des actions de dégradations, en ciblant prioritairement les services de l’Etat, l’énergie et les télécommunications, ainsi que les symboles de la finance » .

      Malgré l’absence de revendications, les attaques ont pour point commun de viser « des cibles historiques de la mouvance d’ultra-gauche » : des agences bancaires à Lyon ou à Toulouse, des véhicules d’Enedis à Montpellier, un géant du BTP à Niort, un McDonald’s dans la Drôme ou une sous-préfecture à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique)… Et surtout des antennes-relais, étonnamment visées en ces temps de crise sanitaire. Dans la nuit du 1er mai encore, l’une a été brûlée dans l’Isère, le troisième dans le département en un mois.

      Selon d’autres sources, plus confidentielles encore, des groupes de cette mouvance testent actuellement des procédés destinés à « endiguer la sécheresse » afin de « faire alliance avec le peuple des batraciens » .
      https://pbs.twimg.com/media/EXHm6-qWoAAUjTy?format=png&name=900x900

    • Incendie d’antenne-relais : deux opposants à la 5G interpellés dans le Jura
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/incendie-d-antenne-relais-deux-interpellations-dans-le-jura-27-05-2020-83

      Selon nos informations, deux amis de 31 et 58 ans ont été interpellés mardi 26 mai au matin par les gendarmes de la section de recherches de Besançon (Doubs) et les enquêteurs de la police judiciaire de Dijon (Côte-d’Or). Dans la nuit du 14 au 15 avril, ils sont suspectés d’avoir incendié l’antenne-relais de Foncine-le-Haut, dans le Jura.

      Des propos teintés de complotisme

      L’antenne avait été attaquée avec des cocktails Molotov confectionnés avec des bouteilles en plastique. Sur place, les experts de la gendarmerie avaient retrouvé deux traces ADN qui ont permis de remonter jusqu’à ces deux habitants du secteur, tous les deux connus de la justice pour des infractions mineures et inscrits au Fichier national des empreintes génétiques.

      Le plus jeune des deux a été condamné à trois reprises, notamment pour des dégradations. Le plus âgé compte une dizaine de condamnations à son actif, dont des infractions routières et des dégradations. Selon une source proche de l’enquête, les deux hommes « épousent les thèses de l’ultra-gauche, sans pour autant être des militants investis dans une organisation structurée ».

      En garde à vue, le plus jeune des deux suspects a reconnu les faits dans des propos teintés de complotisme. Il a notamment expliqué être « convaincu du caractère nuisible de la 5G pour l’environnement ». Selon nos informations, il a aussi affirmé être responsable de l’incendie de plusieurs engins de chantier dans la même ville de Foncine-le-Haut, convaincu que ce chantier était chargé d’implanter la 5G. Le second suspect a de son côté nié les faits, mais reconnu son « complotisme ». Les deux hommes, dont l’un travaille dans la restauration et l’autre n’a pas d’emploi, ont tous les deux été placés en détention provisoire.

      #FNAEG

  • Covid-19 : pour une indemnisation des victimes professionnelles | Santé & travail
    http://www.sante-et-travail.fr/covid-19-indemnisation-victimes-professionnelles

    L’Académie de médecine et deux associations de défense des victimes du travail demandent au gouvernement de légiférer pour faciliter la réparation des préjudices subis par les salariés et agents décédés, ou atteints de séquelles, à cause du Covid-19.

    Il est temps de passer de la parole aux actes. C’est le message qu’ont voulu faire passer deux associations de victimes de risques professionnels, la #Fnath (Association des accidentés de la vie) et l’Andeva (Association nationale de défense des victimes de l’amiante) à propos du #Covid-19. « Nos soignants paient un lourd tribut pour sauver des vies. Tous les soignants malades seront reconnus au titre des maladies professionnelles, sans exception », a affirmé Olivier Véran, le ministre de la Santé, le 23 mars. Sauf qu’en l’état actuel du système d’indemnisation professionnelle, ça n’est pas possible. Aucun tableau de #maladie_professionnelle ne mentionne le Covid-19.

    Rozenn Le Saint - Santé & travail 7/4/2020

    Les soignants, en première ligne, doivent bien sûr être indemnisés. Mais aussi ceux en deuxième ligne, en l’occurrence, « les personnels travaillant pour le fonctionnement indispensable du pays (alimentation, transports en commun, sécurité…) », énonce l’Académie de médecine. Pourquoi restreindre la réparation des préjudices subis aux soignants alors que ceux qui font le ménage dans les services Covid-19 des hôpitaux, par exemple, courent également le risque d’y être contaminés ? De même que les hôtesses de caisse, les éboueurs, les pompiers, les policiers et toutes celles et ceux en contact avec des personnes potentiellement infectées.

    #Andeva #C2RMP

  • Déplacements de longue distance : pour la #Fnaut, le #TGV reste un concurrent efficace de l’#avion
    https://www.banquedesterritoires.fr/deplacements-de-longue-distance-pour-la-fnaut-le-tgv-reste-un-c

    La Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) a commandé à Jacques Pavaux, expert du secteur aérien, une étude qui prend le contrepied d’un récent rapport sénatorial sur la contribution du transport aérien au désenclavement des territoires. Selon ce spécialiste, certaines lignes d’#aménagement_du_territoire (LAT) peuvent être utiles mais au vu de leur subventionnement, il convient de bien analyser chaque cas en particulier. D’autant, souligne la Fnaut, que dans bien des situations, le TGV peut constituer une alternative à l’avion.

    https://www.fnaut.fr/images/docs/communiques/200306rtat.pdf

    • En quelques années, des sommes énormes vont être dépensées pour créer une société totalitaire digne du roman 1984 de George Orwell : caméras, drones déguisés en pigeons, reconnaissance faciale, collecte des données biométriques de tous les citoyens, bébés et vieillards compris (ADN, iris, empreintes, voix, sang…), surveillance des communications et des déplacements…

      Pas chez nous que tout cela pourrait arriver.

      #FNAEG #NSA

  • Projet de loi d’orientation des #mobilités : la Fnaut reste vigilante
    https://www.banquedesterritoires.fr/projet-de-loi-dorientation-des-mobilites-la-fnaut-reste-vigilan

    Alors que le projet de loi d’orientation des mobilités (LOM) revient en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (#Fnaut) salue à ce stade des « avancées incontestables ». Mais elle pointe aussi les « insuffisances » du texte qui ne lui semble pas à la hauteur des enjeux sanitaires et climatiques.

    #santé #climat #flotte_libre #transports #vitesse #bus

  • La #gratuité des transports urbains, une fausse bonne idée
    https://reporterre.net/La-gratuite-des-transports-urbains-une-fausse-bonne-idee

    En conclusion, la notion de gratuité détourne l’attention du problème de fond : la place excessive de la #voiture dans l’espace public. Dans les villes qui l’ont instaurée, la gratuité sert souvent d’alibi pour éviter d’avoir à prendre des mesures impopulaires auprès des #automobilistes. Les usagers des #transports, les citadins et les contribuables attendent des élus non pas des solutions de facilité, démagogiques car le risque — celui d’une paupérisation du transport public — n’est pas énoncé, mais du courage politique.

    Dans les grandes agglomérations, la gratuité est dangereuse en raison de son coût pour la collectivité alors que les besoins insatisfaits sont énormes : la priorité doit aller aux investissements. Selon Jean-Marc Ayrault, alors maire de Nantes, « instaurer la gratuité, c’est renoncer à 2 km de tramway par an ».

    Dans les petites agglomérations, l’offre de transport public gratuit reste bas de gamme. À Saint-Amand-Montrond (Cher), pas de service entre 12 et 14 h, avant 9 h et après 18 h. À Vitré (Ille-et-Vilaine), les bus ne transportent que des scolaires. À Péronne (Somme), le dernier service quitte le centre-ville à 17 h 30 et les usagers sont mécontents : « Je préfère payer mon trajet pas cher, comme l’année dernière, et avoir plus de bus dans la journée » ; « C’est bien le bus gratuit, mais si c’est pour attendre le prochain pendant plus d’une heure ou rentrer à pied, je ne vois pas l’intérêt » (Le Courrier picard).

    S’il faut financer la gratuité, il devient difficile, même dans les petites agglomérations, de financer aussi la forte amélioration de l’offre qui nécessaire pour attirer l’automobiliste… En définitive, la gratuité renforce la fracture territoriale entre les villes où le transport est gratuit mais l’offre médiocre, voire indigente, et les métropoles dont les habitants disposent d’une offre correcte et où, peu à peu, le rôle de la voiture régresse.

    #fnaut

  • Les « gilets jaunes » jugés à la chaîne pour un délit d’intention
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220619/les-gilets-jaunes-juges-la-chaine-pour-un-delit-d-intention

    Depuis le début du mouvement, plusieurs milliers de personnes ont été interpellées et jugées pour avoir participé à un groupement suspecté de préparer des violences, une infraction pouvant être caractérisée par le simple fait de porter des protections. Cette disposition, inscrite à l’article 222-14-2 du code pénal, avait à l’origine été adoptée en 2010 pour lutter contre les bandes organisées.

    #LIBERTÉS_PUBLIQUES #Fnaeg,_gilets_jaunes,_liberté_de_manifester,_parquet

  • Fichage génétique : la majorité renonce à l’extension du Fnaeg
    https://www.mediapart.fr/journal/france/051218/fichage-genetique-la-majorite-renonce-l-extension-du-fnaeg

    Au début du mois de novembre, les députés LREM, soutenus par le ministère de la justice, avaient adopté un amendement étendant considérablement le domaine d’application du Fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg). Finalement, lors du vote final, un amendement de suppression communiste soutenu par le gouvernement a été voté. Les députés ont finalement abandonné, mardi 4 décembre, leur projet d’extension du domaine d’application du Fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg) dénoncé par les (...)

    #génétique #biométrie #surveillance #FNAEG

  • Le projet de loi justice menace de généraliser le fichage génétique
    https://www.mediapart.fr/journal/france/221118/le-projet-de-loi-justice-menace-de-generaliser-le-fichage-genetique

    Un amendement prévoit d’étendre considérablement le domaine d’application du Fichier national des empreintes génétiques, en permettant d’y stocker l’ADN dit « codant », contenant plus d’informations. Les associations de défense des droits de l’homme y voient un immense « fichier des gens honnêtes ». Un amendement au projet de loi sur la justice, déposé en toute fin de parcours législatif, prévoit d’étendre considérablement le champ d’application du Fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg) qui (...)

    #biométrie #génétique #activisme #surveillance #FNAEG #CNIL

  • FNAEG : la CNIL s’alarme de l’extension du fichier national des empreintes génétiques
    https://www.nextinpact.com/news/107290-fnaeg-cnil-salarme-extension-fichier-national-empreintes-genetiqu

    « Un amendement technique, mais qui a une portée un peu supérieure ». Voilà comment Didier Paris, député LREM, rapporteur du projet de loi Justice, a introduit son texte passé comme une lettre à la poste en commission des lois ce 9 novembre. Il concerne le fichier national des empreintes génétiques. La CNIL vient d’émettre ses réserves. La disposition, adoptée avec un laconique « avis favorable » de la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a été présentée comme une réponse à une récente jurisprudence (...)

    #biométrie #génétique #procès #surveillance #FNAEG #Cour_européenne_des_droits_de_l'Homme (...)

    ##CNIL

  • Profondes modifications sur le fichage génétique - Pénal | Dalloz Actualité
    https://www.dalloz-actualite.fr/flash/profondes-modifications-sur-fichage-genetique

    Sans débat, la commission des lois de l’Assemblée nationale a adopté vendredi 9 novembre un amendement sur le fichage génétique (FNAEG). Outre une modification des règles d’effacement, il élargit les possibilités de recherches en parentalité et supprime la notion d’ADN non codant, verrou d’un fichage génétique selon les caractéristiques des personnes.

    par Pierre Januelle 12 novembre 2018

    La notion d’ADN non codant, supprimée par l’amendement du rapporteur Didier Paris, était centrale à la création du fichier, il y a vingt ans. Face aux risques de fuite de données et d’atteintes aux libertés, il s’agissait de ne pas intégrer de segments d’ADN comprenant d’information biologique sur la personne (maladies, origine ethnique). L’évolution de la génétique a remis en cause cette notion d’ADN inutile. Toutefois, la suppression pure et simple de ce mot modifiera en profondeur la destinée du FNAEG, en permettant d’inclure dans le fichier des éléments d’ADN relatifs à l’apparence ou l’origine des personnes.

    Cette suppression permettra une « adaptation textuelle aux évolutions des nouvelles technologies ». Ce domaine évolue rapidement, la recherche en fonction de portraits robots génétiques (v. Dalloz actualité, 16 juill. 2014, art. C. Fonteix ) ou l’association de profils ADN à des signalements de personnes (deux projets de règlement européen évoquent cette possibilité) étant déjà possibles.

    Par ailleurs, les possibilités de recherches en parentalité (faire correspondre une trace ADN avec celle d’un parent présent dans le FNAEG), actuellement limitées aux parents en ligne directe, sont élargies (v. Dalloz actualité, 17 juill. 2018, art. S. Fucini ). Ce qui étendra fortement le champ des personnes fichées indirectement au FNAEG.

    • « Ce projet sur l’ADN transformerait tous les citoyens en suspects potentiels »
      https://www.nouvelobs.com/justice/20181130.OBS6345/ce-projet-sur-l-adn-transformerait-tous-les-citoyens-en-suspects-potentie

      La Commission nationale de l’informatique et des libertés (#Cnil) s’est émue de cette situation dans un communiqué du 16 novembre, rappelant que « toute modification substantielle de ce fichier doit faire l’objet d’une réflexion approfondie et concertée », de même que l’Observatoire des libertés numériques dans un communiqué du 22 novembre.

      Les réactions publiques ont provoqué la rédaction d’un nouvel amendement devant l’Assemblée nationale, visant à restreindre, dans une rédaction maladroite et inadaptée, la portée du projet initial (n° 1123). Ce texte vient d’être retiré avant son examen, rendant toute sa capacité de nuisance à l’amendement adopté par la commission des lois.

      Les signataires de la présente tribune entendent alerter solennellement l’ensemble des autorités compétentes sur le risque majeur que constitue ce texte et sur la nécessité impérieuse d’y renoncer.

      #FNAEG

    • Données génétiques : les réserves de la CNIL sur l’amendement portant sur l’élargissement du FNAEG | CNIL
      https://www.cnil.fr/fr/donnees-genetiques-les-reserves-de-la-cnil-sur-lamendement-portant-sur-lelargis

      16 novembre 2018

      A la suite d’un amendement au projet de loi de programmation pour la justice relatif au fichier national des empreintes génétiques (FNAEG), adopté en Commission des lois de l’Assemblée nationale, la CNIL tient à alerter sur la nécessité de mesurer précisément les risques induits par l’élargissement des segments d’ADN susceptibles d’être utilisés et de se réinterroger sur la proportionnalité du fichier

      La Commission nationale de l’Informatique et des Libertés a pris connaissance de l’amendement adopté en commission dans le cadre de l’examen du projet de loi de programmation 2019-2022 et de réforme pour la justice visant en particulier à modifier les articles 706-54 et 706‑56‑1‑1 du code de procédure pénale (CPP) relatifs au fichier national des empreintes génétiques (FNAEG).

      Le FNAEG, qui de manière générale sert à faciliter l’identification et la recherche des auteurs d’infractions à l’aide de leur profil génétique, repose en très grande partie sur l’exploitation de segments d’ADN « non codants » (à savoir ceux qui en principe ne permettent pas de reconnaître les caractéristiques génétiques d’un individu, comme son origine ethnique) et dont la liste est fixée par arrêté. 

      Or cet amendement a pour objet d’élargir la possibilité d’identifier une personne via le FNAEG grâce à tout segment d’ADN, codant ou non-codant. Il vise également à étendre le champ des recherches en parentèle susceptibles d’être réalisées à partir de ce fichier.

      Le FNAEG, compte tenu des données très sensibles qui y sont conservées et du nombre de personnes directement concernées (2.9 millions de profils et 480 000 traces non identifiées), a toujours fait l’objet d’une attention particulière tant de la part de la CNIL que des juridictions nationales et européennes. En particulier, la Commission rappelle que, jusqu’à présent, la limitation des possibilités d’identification via les seuls segments non-codants a été précisément regardée comme une garantie essentielle de proportionnalité du fichier. Par ailleurs l’approfondissement du périmètre des recherches en parentèle soulève de nouveaux enjeux. 

      Les mesures envisagées sont dès lors susceptibles d’entraîner des risques graves pour la vie privée et la protection des personnes pouvant être ciblées sur la base de correspondances génétiques partielles ou de similarités morphologiques. Ces risques doivent être précisément mesurés.

      Si des évolutions techniques et scientifiques pourraient conduire à se réinterroger sur le rôle fonctionnel joué le cas échéant par les segments non codants de l’ADN, la CNIL estime en tout état de cause que toute modification substantielle de ce fichier doit faire l’objet d’une réflexion approfondie et concertée.

    • (OLN) Fichage génétique : dérapage incontrôlé | CECIL
      https://www.lececil.org/node/32552

      Communiqué de l’Observatoire des libertés et du numérique (OLN), Paris, le 22 novembre 2018

      En matière de fichage génétique, le projet de loi de programmation de la justice est devenu un dangereux véhicule législatif, roulant à contre-sens vers un fichage généralisé.

      Sans aucune concertation ni débat préalable, un amendement au texte prétend tirer les conséquences de la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) en juin 2017, qui a jugé le fichage opéré par le fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) disproportionné et contraire au droit à la vie privée en raison de la durée excessive de conservation (de 25 à 40 ans) et de l’impossibilité d’effacement pour les personnes condamnées.

      Ce fichier tentaculaire contient aujourd’hui plus de 3,8 millions de traces ADN, résultat des textes et injonctions politiques successifs ayant étendu les possibilités de ficher pour des infractions mineures (plus d’une centaine) des personnes à peine suspectes, sans contrôle préalable du procureur de la République, le refus de prélèvement ADN constituant, enfin, une infraction pénale. Cette alimentation systématique fait que 76 % de personnes fichées sont de simples « mis en causes » et qu’on y trouve encore des enfants et des adultes fichés pour des faits mineurs.

      Le gouvernement ayant décidé d’engager la procédure accélérée, le Parlement est sur le point d’adopter des modifications désastreuses.

      Les unes ne modifient pas la nature du fichier : la procédure d’effacement serait raccourcie et ouverte aux personnes fichées, car condamnées, ce qui ne sera d’aucun effet tant que le critère de l’effacement demeure « si la conservation n’apparait plus nécessaire compte tenu de la finalité du fichier ».

      Les autres ouvrent la voie, non plus à une restriction, mais bien à un fichage encore plus massif, et font céder, sans débat, une digue importante.

      L’amendement proposant de ne plus restreindre l’extrait d’ADN prélevé aux seuls segments non codants est présenté comme une évidence scientifique et une nécessité pour s’adapter aux évolutions futures. Or cette exclusion était centrale lors de la création du fichier : ces segments "non codants " devaient permettre, sur la base des connaissances scientifiques de l’époque, d’identifier la personne concernée de manière unique sans révéler ses caractéristiques héréditaires ou acquises et c’est sur la base de cedit garde-fou, scientifiquement contesté depuis, que ce fichier a pu prospérer sans véritable débat démocratique sur l’éthique du fichage génétique. Le balayer d’un revers de main, en prétendant qu’il suffirait désormais de préciser que les informations relatives aux caractéristiques de la personne ne pourront apparaitre dans le fichier vise à endormir la vigilance des citoyens. La Commission nationale informatique et libertés (CNIL) ne s’y est pas trompée, en dénonçant cette évolution lourde, intervenue sans son avis préalable.

      Mais bientôt, il suffira qu’un parent, cousin, oncle, tante ait déjà été fiché, même pour une infraction mineure, pour devenir un suspect potentiel. Les députés veulent en effet ouvrir la « recherche en parentèle » au-delà des parents directs. Pour ces recherches dans le FNAEG, ce ne sont plus 3,8 millions de traces qui seront comparées, mais bien davantage, au point que l’on est en droit de se demander qui, désormais, ne sera pas, d’une façon ou d’une autre, fiché.

      L’Observatoire des Libertés et du Numérique exige le retrait de cet amendement et une véritable concertation qui permettrait une prise de conscience citoyenne pour éviter ce « dérapage incontrôlé » du fichage génétique en France.

      Organisations membres de l’OLN : Le CECIL, Creis-Terminal, La Ligue des Droits de l’Homme (LDH), La Quadrature du Net (LQDN), Le Syndicat des Avocats de France (SAF), Le Syndicat de la Magistrature (SM).

  • #Gratuité des #transports_publics : la #Fnaut dénonce une mesure contre-productive
    https://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer?pagename=Territoires/Articles/Articles&cid=1250281618458

    Hostile à la gratuité pour tous des transports urbains, une idée qui revient en force avec le récent passage à l’acte d’une grande agglomération comme Dunkerque, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) a défendu ce 13 septembre son argumentaire et déconseille aux élus de se lancer.

  • Des doutes persistent sur le financement du plan #Ambition_bio_2022
    https://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer/?pagename=Territoires/Articles/Articles&cid=1250281320911&nl=1

    Le ministre de l’Agriculture a présenté, lundi 25 juin, le plan Ambition bio 2022 qui vise un objectif de 15% de #surface_agricole_utile en bio d’ici 2022,contre 6,5% aujourd’hui. Ce plan chiffré à 1,1 milliard d’euros, repose en grande partie (630 millions d’euros) sur le #Feader géré par les régions. Or, confrontées à la très forte demande de #conversions de ces dernières années, les régions ont quasiment épuisé leur enveloppe. Six d’entre elles l’ont même entièrement consommée, d’après la #Fnab.

  • #Fnac-Darty: la manœuvre fiscale d’Alexandre Bompard
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/080218/fnac-darty-la-manoeuvre-fiscale-d-alexandre-bompard

    Lorsqu’il dirigeait le groupe Fnac-Darty, l’actuel patron de #Carrefour lui a fait économiser plus de 10 millions d’euros d’impôts lors de la fusion des sièges sociaux des deux enseignes, par le biais d’une manœuvre acrobatique effectuée alors qu’un risque juridique avait été diagnostiqué en interne.

    #Economie #Alexandre_Bompard #distribution #emploi #entreprises #fiscalité #social