• “Sur l’Adamant”, de Nicolas Philibert, un documentaire d’une profonde humanité
    https://www.telerama.fr/television/sur-l-adamant_cri-7029126.php

    Disponible jusqu’au 11/06/2025
    https://www.france.tv/films/films-drame/7180691-sur-l-adamant.html

    Péniche ancrée à l’écart de l’agitation urbaine, l’Adamant est un centre de jour ouvert aux Parisiens atteints de troubles psychiques. On y cultive des relations humaines dans le cadre d’ateliers inspirés par la #psychothérapie_institutionnelle. Celle-là même que pratiqua le psychiatre Jean Oury à la clinique de La Borde, et dont Nicolas Philibert évoqua le quotidien dans La Moindre des choses (1997).

    #folie #soin #psychiatrie

  • Un monde de fous
    https://laviedesidees.fr/Un-monde-de-fous

    Entre ordre et transgression, #critique sociale et fascination pour l’étrange, l’image de la #folie dans l’art modifie le regard porté sur la marginalité. Du Moyen Âge au romantisme, de la fête des fous à l’enfermement, les représentations reflètent autant de regards sur l’insensé.

    #Arts #psychiatrie #santé_mentale

  • « Il y en a combien qui souffrent comme cela depuis des années ? » : enquête sur les patients attachés dans les hôpitaux psychiatriques

    C’est la loterie du malheur dans le malheur. Celle qui conduit un #patient à une chambre d’#isolement puis à cet instant où des infirmiers et des aides-soignants d’un service psychiatrique l’immobilisent, lui administrent un sédatif puissant et l’attachent sur un lit avec des sangles de #contention en tissu, fixées avec des aimants, pour bloquer les quatre membres. Pour quelques heures, le plus souvent. Pour quelques jours, quelques semaines. Parfois plusieurs mois. La loterie du malheur parce que la probabilité de finir attaché dans une chambre d’isolement varie considérablement d’un hôpital psychiatrique à l’autre, et même d’une unité à une autre.

    Certains #hôpitaux ne pratiquent plus la contention mécanique, jugée dégradante, inefficace, dangereuse, tandis que d’autres continuent d’y recourir de façon régulière, presque banale, pour les mêmes maladies, les mêmes symptômes. La loterie du malheur parce que les contrôles effectués par la justice sont tout aussi disparates et aléatoires, parfois jamais suivis d’effets. Certains tribunaux ont organisé un suivi régulier de ces mesures extrêmes de privation de liberté, tandis que d’autres les expédient à la va-vite, validant à la chaîne les certificats médicaux.

    Pratiques légales, mais [et !] dissimulées

    Ces pratiques sont légales, mais dissimulées, couvertes à la fois par le secret médical et le secret judiciaire, protégées derrière les portes des unités fermées des hôpitaux, débattues sous le sceau de la confidentialité. Elles ne sont pas si rares : plus de 8 000 personnes hospitalisées sans leur consentement au sein de services psychiatriques ont été soumises à des contentions mécaniques en 2022, selon le dernier bilan de l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes), piloté par la démographe Magali Coldefy.
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/01/12/il-y-en-a-combien-qui-souffrent-comme-cela-depuis-des-annees-enquete-sur-les

    https://justpaste.it/etfe9

    #psychiatrie #folie #fous

    • Bronner, spécialisé police, se refait une beauté humano mais nous la joue à l’envers :

      L’étude de l’Irdes montre qu’une trentaine d’hôpitaux, sur les 220 qui accueillent des patients sans consentement en France, ne pratiquent plus la contention.

      La pratique de la contention s’est à nouveau développée depuis les années 90, précédant de peu la publication du « Livre noir de la psychanalyse » qui est venu lui aussi marquer une déshumanisation des réponses à la souffrance psychique (c’est la notion basale de relation thérapeutique qui tombe à la trappe, sous couvert de sécurité, de « critique » de la psychanalyse, ou de « neurologie »). Que 15% des hostos avec hospit sous contrainte ne la pratiquent pas, ce serait au mieux une baisse de la hausse.

      #barbarie

    • https://www.youtube.com/watch?v=UC8QwFFUtxE


      Bérurier Noir| Pavillon 36
      Des infirmiers-charcutiers
      Viennent pour te casser la tête
      Tu te masturbes d’vant la télé
      Ils te camisolent comme une bête
      Des psychiatres-policiers
      Viennent pour t’électrocuter
      Tu peux crier, tu peux pleurer
      Il n’y a que les murs pour t’écouter

      Pavillon 36, j’veux pas être oublié
      Pavillon 36, ma pensée rectifiée
      Pavillon 36, ma tête a explosée
      Pavillon 36, tout électrocuté

      Au pavillon des oubliés
      Ça sent la merde et le vomi
      Un pauv’gars lobotomisé
      Tape dans ses mains et dans sa pisse
      Un autre juste déconnecté
      Prostré, sans mots, reste accroupi
      Ici, vous êtes bien à Villejuif
      Quartier des crimes thérapeutiques

      Pavillon 36, top-secret médical
      Pavillon 36, je suis un animal
      Pavillon 36, électrocannibale
      Pavillon 36, la mort ultrabrutale

      Non ce n’est pas la Thaïlande
      Il y a des quoi avoir les glandes
      Au pavillon des oubliés
      Les malades ont des chaînes aux pieds
      Alors messieurs les pisse-copies
      Qu’attendez-vous pour dénoncer
      Vous qui voulez de l’éxotisme
      L’enfer est là sous notre nez

      Pavillon 36, j’veux pas être oublié
      Pavillon 36, ma pensée rectifiée
      Pavillon 36, ma tête a explosé
      Pavillon 36, tout électrocuté !

      Sous les coups de bottes ferrées
      Des piqûres à l’eau dans les fesses
      Plus pouvoir s’asseoir ni bouger
      Les électrochocs font le reste
      Si pour vous c’est pas d’la torture
      Alors Pinochet est une fée
      C’est vrai qu’ici il y a des ordures
      Qui finissent par d’venir députés

      Pavillon 36, top-secret médical
      Pavillon 36, je suis un animal
      Pavillon 36, électrocannibale
      Pavillon 36, la mort ultrabrutale

      Non ce n’est pas en Sibérie
      C’est dans la banlieue de Paris
      Qu’on applique la démocratie
      A grands coups de lobotomie
      Non ce n’est pas en Thaïlande
      Excusez-moi j’ai envie d’rendre
      Pour te guérir on te détruit
      Quelle pourriture la psychiatrie...

    • Psychiatrie : il faut abolir la contention des malades
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/01/13/psychiatrie-il-faut-abolir-la-contention-des-malades_6495660_3232.html

      Alors que plus personne ne lui prête la moindre vertu thérapeutique, la contention continue d’être utilisée avec des justifications qui vont du manque de personnel à la sécurité des patients ou des soignants.

      (...) l’hospitalisation contrainte, à la demande d’un tiers ou d’un représentant de l’Etat (...) ne concerne pas moins de 75 000 adultes par an (...)

  • Hauts-de-Seine : Un trentenaire décède pendant sa garde à vue au commissariat de Bagneux
    https://www.20minutes.fr/faits_divers/4128680-20241211-hauts-seine-trentenaire-decede-pendant-garde-vue-commissa

    Un homme de 34 ans, souffrant de troubles mentaux graves et placé sous curatelle renforcée, est décédé mardi dans les locaux du commissariat de Bagneux (Hauts-de-Seine), au cours d’une garde à vue pour des infractions présumées à la législation sur les stupéfiants.

    L’information a été confirmée par le parquet de Nanterre, qui a immédiatement ouvert une enquête pour déterminer les causes de la mort. Celle-ci a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

    La garde à vue avait commencé dimanche, mais elle avait été suspendue lundi après un premier malaise, nécessitant une hospitalisation temporaire. Après avoir passé plusieurs examens médicaux, réalisés dans divers établissements, le trentenaire avait été jugé apte à poursuivre la mesure. Cependant, lors d’un deuxième malaise survenu mardi après-midi, alors qu’il était seul dans sa cellule, les secours ont été appelés mais n’ont pas pu le sauver.

    #folie #drogue #police #the_end

  • Folle dans mon genre | Anne Querrien
    https://www.cairn.info/revue-multitudes-2024-1-page-139.htm

    Nous sommes tous censés être normaux, et personne ne l’est vraiment. Les circonstances se chargent d’entraîner certains dans l’abîme, dans l’enfermement. Les autres disent qu’iel était déjà comme cela avant, légèrement, il y avait des signes prémonitoires. La barrière entre fou et non fou se construit. Les médicaments, les médecins, vont remplacer le moral par le chimique. Cela ira mieux. Cela permettra de vivre ensemble. Le manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux, DSM, viendra à leur secours pour prescrire les médicaments presque automatiquement.

    7 « Schizophrène affectif » : n’est calmé, « contenu », que par l’association des médicaments contre la schizophrénie et contre la psychose maniaco-dépressive. Effets secondaires cardiaques importants. Petites natures s’abstenir. Crises répétitives certaines. Genre plutôt masculin, mais pas toujours. Ont des problèmes d’attachement trop importants à leur maman. « Psychose de la protestation », dit un historien de la psychiatrie (Metzl), qui observe qu’on appelle et qu’on enferme comme « schizophrènes » les hommes noirs qui luttent pour les droits civiques.

    8
    « Si l’homme n’est pas fou c’est qu’il n’est rien. Le problème c’est de savoir comment il soigne sa folie. Si vous n’êtes pas folle, comment voulez-vous que quelqu’un soit amoureux de vous ? Pas même vous, vous comprenez. Ce qui ne veut pas dire que si vous ne savez pas être folle alors on va vous foutre à l’hôpital psychiatrique, parce que les fous qu’on met dans les hôpitaux psychiatriques, c’est des types qui ratent leur folie. »
    (Tosquelles)

    #folie #normalité

  • Elle a dardé un doigt pointu vers sa poitrine et a dit : « apporte-lui un pain... » Elle parlait d’elle-même à la troisième personne... Une schizophrénie qu l’homme adopte pour fuir une douleur intense... pensant qu’ainsi la douleur touchera l’autre et non lui-même...

    Saadawi, p. 98

    #folie #solidarité

    • En ce lundi, l’#armée_israélienne affirme avoir frappé, via les airs et au sol, plus de 600 cibles dans #Gaza ces vingt-quatre dernières heures. Dans le détail : « des dépôts d’armes, positions de lancement de missiles antichar, caches du #Hamas » et « des dizaines » de chefs du mouvement islamiste tués. Des chars israéliens sont postés à la lisière de #Gaza_City et le principal axe routier nord-sud est coupé. C’est vendredi en fin de journée que l’État hébreu a lancé son opération d’envergure, annoncée depuis près de deux semaines déjà. Mêlant #incursions_terrestres localisées – surtout dans le nord de l’enclave palestinienne – et #bombardements intensifiés. Samedi, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a prévenu : la #guerre sera « longue et difficile ».

      Vendredi, 17 h 30. La #bande_de_Gaza plonge dans le noir. Plus d’électricité, plus de réseau téléphonique, ni de connexion internet. Le #black-out total. Trente-six heures de cauchemar absolu débutent pour les Gazaouis. Coupés du monde, soumis au feu. L’armée israélienne pilonne le territoire : plus de 450 bombardements frappent, aveugles. La population meurt à huis clos, impuissante. Après avoir quitté Gaza City au début de la riposte israélienne (lire l’épisode 1, « D’Israël à Gaza, la mort aux trousses »), Abou Mounir vit désormais dans le centre de la bande de Gaza, avec ses six enfants. Ce vendredi, il est resté cloîtré chez lui. Lorsqu’il retrouve du réseau, le lendemain matin, il est horrifié par ce qu’il découvre. « Mon quartier a été visé par des tirs d’artillerie. L’école à côté de chez moi, où sont réfugiées des familles, a été touchée. Devant ma porte, j’ai vu tous ces blessés agonisants, sans que personne ne puisse les aider. C’est de la pure #folie. Ils nous assiègent et nous massacrent. Cette façon de faire la guerre… On se croirait au Moyen-Âge », souffle le père de famille, qui dénonce « une campagne de #vengeance_aveugle ». L’homme de 49 ans implore Israël et la communauté internationale d’agir urgemment. « La seule et unique solution possible pour nous tous, c’est la #solution_politique. On l’a répété un million de fois : seule une solution politique juste nous apportera la paix. »

      Toujours à Gaza City avec sa famille, la professeure de français Assya décrit ce jour et demi d’#angoisse : « On se répétait : “Mais que se passe-t-il, que va-t-il nous arriver ?” On entendait les bombardements, boum, boum, boum… Ça n’arrêtait pas ! Ma petite-fille de 1 an, la fille de mon fils, quand il y avait de grosses explosions, elle pleurait. Alors nous, on faisait les clowns pour lui faire croire que c’était pour rire. Et elle se calmait… Chaque matin, c’est un miracle qu’on soit encore là… » Chaque jour aussi, Assya demande si nous, journalistes, en savons plus sur un cessez-le-feu.

      Plus de 8 000 Gazaouis ont péri, mais leurs suppliques résonnent dans le vide jusqu’à présent. Elles sont pourtant de plus en plus pressantes, face à la #situation_humanitaire qui se dégrade dramatiquement. Ce samedi, des entrepôts des Nations unies ont été pillés. « C’est le signe inquiétant que l’ordre civil est en train de s’effondrer après trois semaines de guerre et de #siège de Gaza. Les gens sont effrayés, frustrés et désespérés », a averti Thomas White, directeur des opérations de l’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens. Assya confirme : l’un de ses cousins est revenu avec des sacs de sucre, de farine, des pois chiches et de l’huile. Quand elle lui a demandé d’où ça venait, il lui a raconté, le chaos à Deir Al-Balah, dans le sud de l’enclave. « Les gens ont cassé les portes des réserves de l’UNRWA, ils sont entrés et ont pris la farine pour se faire du pain eux-mêmes, car ils n’ont plus rien. La population est tellement en #colère qu’ils ont tout pris. » Depuis le 21 octobre, seuls 117 camions d’#aide_humanitaire (lire l’épisode 2, « “C’est pas la faim qui nous tuera mais un bombardement” ») ont pu entrer dans la bande de Gaza dont 33 ce dimanche), via le point de passage de Rafah au sud, à la frontière égyptienne. L’ONU en réclame 100 par jour, pour couvrir les besoins essentiels des Gazaouis. Le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan a averti : « Empêcher l’acheminement de l’aide peut constituer un #crime. […] Israël doit s’assurer sans délai que les #civils reçoivent de la #nourriture, des #médicaments. »

      Les corps des 1 400 victimes des attaques du 7 octobre sont dans une #morgue de fortune. Beaucoup ont subi des sévices, ont été brûlés. L’#horreur à l’état pur

      En écho à cette situation de plus en plus dramatique, Israël a intensifié sa guerre de la #communication. Pas question pour l’État hébreu de laisser le Hamas ni les Palestiniens gagner la bataille de l’émotion au sein des opinions. Depuis une dizaine de jours, les autorités israéliennes estiment que les médias internationaux ont le regard trop tourné vers les Gazaouis, et plus assez sur le drame du 7 octobre. Alors Israël fait ce qu’il maîtrise parfaitement : il remet en marche sa machine de la « #hasbara ». Littéralement en hébreu, « l’explication », euphémisme pour qualifier ce qui relève d’une véritable politique de #propagande. Mais cela n’a rien d’un gros mot pour les Israéliens, bien au contraire. Entre 1974 et 1975, il y a même eu un éphémère ministère de la Hasbara. Avant cela, et depuis, cette tâche de communication et de promotion autour des actions de l’État hébreu, est déléguée au ministère des Affaires étrangères et à l’armée.

      Un enjeu d’autant plus important face à cette guerre d’une ampleur inédite. C’est pourquoi, chaque jour de cette troisième semaine du conflit, l’armée israélienne a organisé des événements à destination de la #presse étrangère. Visites organisées des kibboutzim où les #massacres de civils ont été perpétrés : dimanche dans celui de Beeri, mercredi et vendredi à Kfar Aza, jeudi dans celui de Holit. Autre lieu ouvert pour les journalistes internationaux : la base de Shura, à Ramla, dans la banlieue de Tel Aviv. Elle a été transformée en morgue de fortune et accueille les 1 400 victimes des attaques du 7 octobre, afin de procéder aux identifications. Dans des tentes blanches, des dizaines de conteneurs. À l’intérieur, les corps. Beaucoup ont subi des sévices, ont été brûlés. L’horreur à l’état pur.

      Mais l’apogée de cette semaine de communication israélienne, c’est la convocation générale de la presse étrangère, lundi dernier, afin de visionner les images brutes des massacres. Quarante-trois minutes et quarante-quatre secondes d’une compilation d’images des GoPro embarquées des combattants du Hamas, des caméras de vidéosurveillance des kibboutzim, mais aussi des photos prises par les victimes avec leurs téléphones, ou par les secouristes. Le tout mis bout à bout, sans montage. Des images d’une violence inouïe. Une projection vidéo suivie d’une conférence de presse tenue par le porte-parole de l’armée israélienne, le général Daniel Hagari. Il le dit sans détour : l’objectif est de remettre en tête l’ignominie de ce qui s’est passé le 7 octobre dernier. Mais également de dire aux journalistes de mieux faire leur travail.

      Il les tance, vertement : « Vous ! Parfois, je prends trente minutes pour regarder les infos. Et j’ai été choqué de voir que certains médias essayent de COMPARER ce qu’Israël fait et ce que ces vils terroristes ont fait. Je ne peux pas comprendre qu’on essaye même de faire cette #comparaison, entre ce que nous venons de vous montrer et ce que l’armée fait. Et je veux dire à certains #médias qu’ils sont irresponsables ! C’est pour ça qu’on vous montre ces vidéos, pour qu’aucun d’entre vous ne puisse se dire que ce qu’ils font et ce que nous faisons est comparable. Vous voyez comment ils se sont comportés ! » Puis il enfonce le clou : « Nous, on combat surtout à Gaza, on bombarde, on demande aux civils d’évacuer… On ne cherche pas des enfants pour les tuer, ni des personnes âgées, des survivants de l’holocauste, pour les kidnapper, on ne cherche pas des familles pour demander à un enfant de toquer chez ses voisins pour les faire sortir et ensuite tuer sa famille et ses voisins devant lui. Ce n’est pas la même guerre, nous n’avons pas les mêmes objectifs. »

      Ce vendredi, pour finir de prouver le cynisme du Hamas, l’armée israélienne présente des « révélations » : le mouvement islamiste abriterait, selon elle, son QG sous l’hôpital Al-Shifa de Gaza City. À l’appui, une série de tweets montrant une vidéo de reconstitution en 3D des dédales et bureaux qui seraient sous l’établissement. Absolument faux, a immédiatement rétorqué le Hamas, qui accuse Israël de diffuser « ces mensonges » comme « prélude à la perpétration d’un nouveau massacre contre le peuple [palestinien] ».

      Au milieu de ce conflit armé et médiatique, le Président français a fait mardi dernier une visite en Israël et dans les territoires palestiniens. Commençant par un passage à Jérusalem, #Emmanuel_Macron a réaffirmé « le droit d’Israël à se défendre », appelant à une coalition pour lutter contre le Hamas dans « la même logique » que celle choisie pour lutter contre le groupe État islamique. Il s’est ensuite rendu à Ramallah, en Cisjordanie occupée, au siège de l’Autorité palestinienne. « Rien ne saurait justifier les souffrances » des civils de Gaza, a déclaré Emmanuel #Macron. Qui a lancé un appel « à la reprise d’un processus politique » pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas. Tenant un discours d’équilibriste, rappelant que paix et sécurité vont de pair, le Président a exigé la mise en œuvre de la solution à deux États, comme seul moyen de parvenir à une paix durable. Une visite largement commentée en France, mais qui a bien peu intéressé les Palestiniens.

      Car si les projecteurs sont braqués sur Israël et Gaza depuis le début de la guerre, les Palestiniens de #Cisjordanie occupée vivent également un drame. En à peine trois semaines, plus de 120 d’entre eux ont été tués, selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne. Soit par des colons juifs, soit lors d’affrontements avec les forces d’occupation israéliennes. Bien sûr, la montée de la #violence dans ce territoire avait commencé bien avant la guerre. Mais les arrestations contre les membres du Hamas, les raids réguliers menés par l’armée et les attaques de colons prennent désormais une autre ampleur. Ce lundi matin encore, l’armée israélienne a mené un raid sur le camp de Jénine, au nord de la Cisjordanie, faisant quatre morts. Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, plus de 100 véhicules militaires et deux bulldozers sont entrés dans le camp. Déjà, mercredi dernier, deux missiles tirés depuis les airs en direction d’un groupe de personnes avait fait trois morts à #Jénine.

      À chaque mort de plus, la colère monte derrière les murs qui encerclent les Territoires. À Gaza, mais aussi en Cisjordanie

      À chaque mort de plus, la colère monte derrière le mur qui encercle les territoires palestiniens. Du sud, à Hébron, au nord, à Naplouse, en passant par Jénine et Ramallah, les #manifestations ont émaillé ces trois dernières semaines, s’intensifiant au fil du temps. À chaque fois, les Palestiniens y réclament la fin de l’#occupation, la mise en œuvre d’une solution politique pour un #accord_de_paix et surtout l’arrêt immédiat des bombardements à Gaza. Ce vendredi, quelques milliers de personnes s’étaient rassemblés à Ramallah. Drapeaux palestiniens à la main, « Que Dieu protège Gaza » pour slogan, et la rage au ventre. Yara était l’une d’entre eux. « Depuis le début de la guerre, le #traitement_médiatique en Europe et aux États-Unis est révoltant ! L’indignation sélective et le deux poids deux mesures sont inacceptables », s’énerve la femme de 38 ans. Son message est sans ambiguïté : « Il faut mettre un terme à cette agression israélienne soutenue par l’Occident. » Un sentiment d’injustice largement partagé par la population palestinienne, et qui nourrit sa colère.

      Manal Shqair est une ancienne militante de l’organisation palestinienne Stop The Wall. Ce qui se passe n’a rien de surprenant pour elle. La jeune femme, qui vit à Ramallah, analyse la situation. Pour elle, le soulèvement des Palestiniens de Cisjordanie n’est pas près de s’arrêter. « Aujourd’hui, la majorité des Palestiniens soutient le Hamas. Les opérations militaires du 7 octobre ont eu lieu dans une période très difficile traversée par les Palestiniens, particulièrement depuis un an et demi. La colonisation rampante, la violence des colons, les tentatives de prendre le contrôle de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem et enfin le siège continu de la bande de Gaza par Israël ont plongé les Palestiniens dans le #désespoir, douchant toute perspective d’un avenir meilleur. » La militante ajoute : « Et ce sentiment s’est renforcé avec les #accords_de_normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes [les #accords_d’Abraham avec les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan, ndlr]. Et aussi le sentiment que l’#Autorité_palestinienne fait partie de tout le système de #colonialisme et d’occupation qui nous asservit. Alors cette opération militaire [du 7 octobre] a redonné espoir aux Palestiniens. Désormais, ils considèrent le Hamas comme un mouvement anticolonial, qui leur a prouvé que l’image d’un Israël invincible est une illusion. Ce changement aura un impact à long terme et constitue un mouvement de fond pour mobiliser davantage de Palestiniens à rejoindre la #lutte_anticoloniale. »

      #7_octobre_2023 #à_lire

    • Ma petite-fille de 1 an, la fille de mon fils, quand il y avait de grosses explosions, elle pleurait. Alors nous, on faisait les clowns pour lui faire croire que c’était pour rire.

      C’est exactement ce qu’on faisait ma femme et moi à notre fils de 4 ans en 2006 au Liban.

  • Hauts-de-Seine : une violente interpellation filmée à Bagneux, enquête ouverte pour « refus d’obtempérer aggravé »
    Article rédigé par franceinfo avec AFP
    France Télévisions
    Publié le 14/08/2023 08:47 Mis à jour il y a 11 minutes

    https://www.francetvinfo.fr/france/ile-de-france/hauts-de-seine/hauts-de-seine-une-violente-interpellation-filmee-a-bagneux-enquete-ouv
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/VF64duCOm8C-UQ13mmI7shy_FRI/1500x843/2023/08/14/64d9cd7f6db71_080-hl-nguyonnet-2088167.jpg
    Le parquet de Nanterre a annoncé, le 13 août, qu’"une enquête avait été ouverte à Bagneux suite à des faits notamment de refus d’obtempérer aggravé", après la diffusion d’une vidéo d’une violente interpellation à Bagneux (Hauts-de-Seine). (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

    Une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux montre une violente interpellation à la frontière entre les villes de Bagneux et de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

    Dans cette vidéo, une voiture avec un gyrophare percute un homme noir en short et tee-shirt. Deux autres hommes – l’un en uniforme siglé police et l’autre en civil – se précipitent sur lui alors qu’il se relève, le font chuter et l’immobilisent, visage appuyé contre le pavé. L’homme en uniforme lève le bras, comme s’il allait frapper, au moment où la vidéo s’arrête.

    Le parquet a ajouté qu’une personne avait été placée en garde à vue, sans préciser s’il s’agissait de l’homme à terre sur les images. « Après expertise psychiatrique », cette personne « a fait l’objet dimanche d’une hospitalisation d’office », a précisé le ministère public, sans livrer de détails sur l’état de santé de l’homme.

    L’homme interpellé n’est « pas blessé », selon la préfecture

    Le journal Le Parisien a révélé les faits. Ces images devenues virales sur internet avaient été visionnées près d’un million de fois sur Twitter, dimanche soir. L’AFP a pu les géolocaliser et confirmer qu’elles ont bien été tournées à la frontière entre les villes de Bagneux et de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

    La préfecture des Hauts-de-Seine, sollicitée par l’AFP, a annoncé que l’homme qui circulait à deux roues avait « refusé d’obtempérer, grillé un feu puis percuté une voiture de police ». Selon Le Parisien, le conducteur serait ensuite descendu de son deux-roues avant d’être rattrapé par la police. La préfecture a assuré que l’homme interpellé était « un peu agité, peu cohérent » mais n’était « pas blessé ». Selon cette même source, deux policiers ont été blessés et se sont vu prescrire un et sept jours d’incapacité totale de travail (ITT). La préfecture n’a souhaité faire « aucun commentaire » sur les circonstances de l’interpellation.

    • @kamilabderrahmn
      https://twitter.com/kamilabderrahmn/status/1691019570767679489

      « Mon frère n’est pas en hôpital psychiatrique, il est sorti libre de garde à vue après avoir été percuté par un véhicule de police. On a essayé de déposer plainte contre les policiers dans 3 commissariats différents, aucun n’a accepté de prendre notre plainte. »

      L’article du parisien a partagé de nombreuses fake news selon la famille du jeune percuté par le véhicule de la BAC de Bagneux. Voici leur témoignage ⤵️

      D’après la soeur de la victime, l’homme ne circulait pas en scooter mais en voiture. Il a grillé un feu rouge et s’en est suivie une chasse avec un véhicule de la BAC. Le jeune homme a abandonné sa voiture et dans sa course à pied s’est fait percuter par le véhicule de la BAC pour l’arrêter.
      Il n’a aucunement foncé sur un véhicule de la police nationale comme il a été dit dans le parisien. Il n’était ni en défaut de permis ou d’assurance, il a juste paniqué et s’est enfui.

      A l’hôpital, les policiers ont minimisé les faits et n’ont pas dit pas voulu dire comment le jeune a été blessé. Ils ont essayé de le faire passer pour un fou et ont demandé a ce qu’il soit vu par un spécialiste afin d’etre placé en psychiatrie. Après auscultation, le psychiatre a refusé de présenter son dossier a l’hôpital psychiatrique tant il ne présentait aucun trouble de cet ordre la.

      La famille était sans nouvelle depuis plus de 24h !
      Sa soeur déclare que son frère a été transporté du commissariat de Bagneux vers celui d’Antony, puis vers le commissariat de Chatenay.

      Le jeune homme est ressorti libre hier de garde à vue. Il a eu l’épaule déboîtée, de multiples contusions et douleurs sévères du à la violence de son interpellation.

      La famille devrait saisir le procureur dans la journée par l’intermédiaire de leur avocat.

  • Dans la Sarthe, la psychiatrie publique désertée par les médecins s’effondre | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/040823/dans-la-sarthe-la-psychiatrie-publique-desertee-par-les-medecins-s-effondr

    Faute de médecins, l’établissement public de santé mentale de la Sarthe est contraint de fermer de nombreux lits. Seuls les malades les plus graves sont hospitalisés, parfois au mépris de leurs droits. Les autres se dégradent, faute de soins. Parmi des soignants désemparés, les arrêts maladie se multiplient.

    Caroline Coq-Chodorge

    4 août 2023 à 18h59

    AuxAux urgences du Mans, il existe depuis une année environ un « patio » dédié aux patient·es psychiatriques. C’est une hyperbole : ce patio est en réalité « un morceau de couloir, qui donne sur une baie vitrée, sans aucune intimité. Les patients sont sur des brancards, parfois de simples fauteuils, séparés par des paravents. Il y a des toilettes, mais pas de salle de bains, ce n’est pas du tout décent. Ils y restent, dans l’attente d’un lit d’hospitalisation, pendant des jours. Un patient y est resté deux semaines », raconte la docteure Gabrièle Mugnier, cheffe du pôle de psychiatrie d’urgence de l’Établissement public de santé mentale (EPSM) du Mans.

    https://jpst.it/3krUu

  • Opinion | Exploitation minière des fonds marins : la menace se concrétise | Les Échos
    https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/opinion-exploitation-miniere-des-fonds-marins-la-menace-se-concretise-19605

    Dès aujourd’hui [10/07/2023], une entreprise peut demander à l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) une licence provisoire d’exploitation commerciale des grands fonds. Cette aberration, rendue possible par une faille dans les procédures de l’AIFM, intervient alors que les négociations sur le cadre réglementaire de ces activités n’ont pas encore abouti.

    Les entreprises minières, la canadienne The Metal Company en tête, se frottent les mains et pourraient bien imposer l’exploitation de ce patrimoine commun à toute l’humanité au mépris de l’esprit du multilatéralisme.

    Negotiators Just Missed a Deadline to Regulate Deep-Sea Mining
    https://gizmodo.com/negotiators-missed-deadline-regulate-deep-sea-mining-1850640271

    In the summer of 2021, the Pacific Island nation of Nauru gave the ISA notice that a subsidiary of the [Canadian] firm [The Metals Company], which Nauru is backing as a state sponsor, intended to submit an application to begin deep-sea mining.

    In announcing The Metals Company’s plan to become the first, Nauru activated the “two-year rule,” an obscure legal provision that obligates the ISA to finalize mining regulations within that time frame, or consider any applications if the deadline passes before the rules are done.

    #folie

  • Le Double de Dostoïevski : une histoire de #folie
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/07/04/le-double-de-dostoievski-une-histoire-de-folie

    Sur l’échelle d’épaisseur des romans russes, Le Double de Dostoïevski est une nouvelle : un peu plus de deux cents pages, ça fait moins peur. Mais en matière de #littérature, on ne peut pas se fier à l’épaisseur pour déterminer la difficulté d’accès : personnellement, et pour rester chez Dostoïevski, j’ai trouvé Crime et Châtiment beaucoup plus […]

    #Bibliothèque #Portrait #Russie
    https://0.gravatar.com/avatar/cd5bf583a4f6b14e8793f123f6473b33bb560651f18847079e51b3bcad719755?s=96&d=

  • 25-Jähriger vor Gericht: Er schlug eine Richterin bewusstlos und riss ihr Haare aus
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/landgericht-berlin-25-jaehriger-vor-gericht-er-schlug-eine-richteri

    22.5.2023 von Katrin Bischoff - Der Staatsanwalt wirft dem Beschuldigten zehn Taten vor. Er soll in Berlin auch zum Sturm auf die Generalstaatsanwaltschaft aufgerufen haben.

    Die Vorwürfe, die der Staatsanwalt an diesem Montag am Landgericht Berlin verliest, hören sich schon ein wenig bizarr an. Er wirft Savvas V. Störung des öffentlichen Friedens, versuchte Nötigung, Bedrohung, gefährliche Körperverletzung und Missbrauch von Notrufen vor. Savvas V. ist 25 Jahre alt, er ist nicht Angeklagter, sondern Beschuldigter. Die Staatsanwaltschaft geht davon aus, dass er psychisch krank ist. Sie strebt die Unterbringung in einem psychiatrischen Krankenhaus an.

    Savvas V. werden insgesamt zehn strafbare Handlungen vorgeworfen, die er zwischen September 2012 und Juli 2021 im Zustand der Schuldunfähigkeit begangen haben soll. So habe er laut Antragsschrift am 7. September 2021 gegen 0.50 Uhr eine Mail an 287 Adressaten geschickt – darunter Behörden, Politiker, Vereine und Privatpersonen. Darin soll er unter anderem zum Sturm auf die Generalstaatsanwaltschaft in Berlin aufgerufen und gefordert haben, die Generalstaatsanwältin im Livestream zu foltern.

    Am 24. September 2021 soll er die Polizei angerufen und gefordert haben, einen Beamten der Wache sofort zu entlassen. Andernfalls würde er den Polizisten töten. Savvas V. hatte den Beamten zuvor in einem Fernsehbeitrag gesehen, in dem gezeigt wurde, wie die Polizei in der Corona-Pandemie das Alkoholverbot in Parks durchsetzte.
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    Einer Richterin Haare ausgerissen

    Bei einer Anhörung in einem psychiatrischen Krankenhaus soll Savvas V. eine Richterin angegriffen, ihr auf den Kopf geschlagen und Haare ausgerissen haben. Die Juristin habe dadurch kurzzeitig das Bewusstsein verloren. Zudem soll der Beschuldigte Pflegepersonal attackiert und Mitarbeiter des Bezirksamts Reinickendorf bedroht haben.

    Savvas V. fühle sich angegriffen von staatlichen Institutionen, er habe Angst vor Polizeigewalt, sagt Pamela Pabst, die Anwältin des Beschuldigten. Zudem habe es ihr Mandant als Unrecht angesehen, als er in ein psychiatrisches Krankenhaus eingewiesen worden sei. Der Besuch der Richterin habe ihn „total in Panik“ geraten lassen. Sie hatte ihm erklärt, dass er noch länger in der Klinik bleiben müsse.

    Nach ihren Angaben, die der Beschuldigte dann auch bestätigt, wolle Savvas V. gerne als Personenschützer arbeiten und für die Menschen, die er beschützen würde, auch sterben. Dafür jedoch hätte er einen Bildungsgutschein bekommen müssen, der ihm vom Jobcenter vorenthalten worden sei.

    „Ich bin kein böser Typ“, beteuert Savvas V. an diesem ersten Prozesstag. Er habe die Mail nur an so viele Menschen versendet, um öffentliche Aufmerksamkeit zu bekommen. Die Richterin will er „vor lauter Angst“ geschlagen haben. „Es tut mir furchtbar leid“, sagt der 25-Jährige. Und auf die Frage, warum er gedroht habe, den Polizisten umzubringen, antwortet Savvas V.: Der Beamte habe in dem Fernsehbericht einen Mann von hinten angegriffen. „Es gibt niemanden, der die Polizei kontrolliert“, sagt er. Das wolle er gerne machen.

    Der Prozess wird Ende Mai fortgesetzt.

    #Berlin #justice #folie #iatrocratie

  • #Julie_Bindel : La folie transgenriste de l’Amérique du Nord atteint aujourd’hui un nouveau niveau scandaleux
    https://tradfem.wordpress.com/2023/03/22/la-folie-transgenriste-de-lamerique-du-nord-atteint-aujourdhui-un

    http://tradfem.files.wordpress.com/2023/03/photo-flanagan.webp?w=705 Aussi exaspérante que puisse être l’idéologie transgenre de ce côté-ci de l’Atlantique, les États-Unis nous rappellent constamment que les choses pourraient être bien pires. La lieutenante-gouverneure démocrate du Minnesota, Peggy Flanagan, vient d’apporter un soutien total à un décret visant à protéger l’accès à ce que le lobby transgenriste qualifie de « soins d’affirmation du genre », tels que les opérations de « changement de sexe » et la prescription aux jeunes de bloqueurs de puberté. « Lorsque nos enfants nous disent qui ils sont, a-t-elle déclaré, il est de notre devoir, en tant qu’adultes, de les écouter et de les croire. C’est ce que signifie être un bon parent. »
    On ne saurait être plus loin de la vérité. La tâche la plus importante d’un parent est de protéger son enfant contre des décisions propres à des adultes, en particulier lorsque les preuves des effets irréversibles des bloqueurs de puberté se multiplient. Elon Musk s’est particulièrement insurgé contre cette politique, affirmant qu’il devrait être hors de question pour nous d’autoriser « avant l’âge de 18 ans au moins, des opérations chirurgicales graves et irréversibles ou des médicaments stérilisants que les jeunes pourraient regretter plus tard ».

    Traduction : #TRADFEM
    Source : Yahoo.com News
    #folie_transgenriste #féminisme_radical

  • A bord de l’« Adamant » avec Nicolas Philibert et ses « vedettes »
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/03/19/a-bord-de-l-adamant-avec-nicolas-philibert-et-ses-vedettes_6166150_3246.html

    https://www.youtube.com/watch?v=253LdaJPcGU

    Jeudi 16 mars, le cinéaste, récompensé par l’Ours d’or à la Berlinale, présentait son documentaire aux patients et aux soignants qu’il a filmés pendant sept mois dans ce centre psychiatrique de jour à Paris.
    Par Jacques Mandelbaum

    « Sur l’Adamant », de Nicolas Philibert. LES FILMS DU LOSANGE

    Ce n’est évidemment pas tous les jours qu’un documentaire revient d’un grand festival bardé d’or. C’est ce qui arrive aujourd’hui, au retour de la Berlinale, à Nicolas Philibert et à son film Sur l’Adamant, qui a damé le pion à des compétiteurs plus attendus. Philibert, cinéaste qui cultive l’irrespect et l’humilité, est ainsi l’homme de toutes les surprises, après le coup de Trafalgar d’Etre et avoir en 2002, son documentaire qui avait attiré plus d’un million de spectateurs en salle.
    Ce n’est pas tous les jours non plus qu’une présidente de jury, en l’occurrence Kristen Stewart, s’exprime comme elle l’a fait en remettant au lauréat sa récompense, samedi 25 février : « Depuis des milliers d’années, on tourne en rond pour essayer de définir ce qui peut être considéré comme de l’art, qui est autorisé à le faire, ce qui en détermine la valeur. (…) Ce film que nous avons vu place la réflexion, le sentiment, le son et l’image relatifs à ces questions à un niveau profond, à un niveau humaniste, qui nous a tous touchés au sein du jury. C’est la preuve cinématographique de la nécessité vitale de l’expression humaine, et c’est magistralement réalisé. (…) Les paramètres invisibles établis par l’industrie et l’académisme ne tiennent absolument pas la route face à ce film, à cette œuvre, peu importe le nom qu’on lui donne. (…) C’est pourquoi je suis honorée et bouleversée de remettre l’Ours d’or de cette année à Sur l’Adamant et à tous ses producteurs. »

    Il y a quelque chose de beau et de touchant à voir cette icône planétaire de 32 ans rendre un tel hommage à un documentariste français de 72 ans, en dynamitant joyeusement les cloisonnements de genre, de génération ou de nationalité au nom d’une idée du #cinéma entendu comme art spirituel et maison commune. Sur l’Adamant est, de fait, un film magnifique et chaleureux, libre et poétique, qui lui-même décloisonne les catégories de la normalité et de la folie, résistant tant qu’il peut aux déterminismes et aux cases, où un certain ordre social gagne à ranger les gens.

    Trilogie annoncée

    L’Adamant est un hôpital de jour destiné à des patients atteints de troubles psychiques, élégant bâtiment de bois en forme de péniche arrimée sur la Seine, quai de la Rapée, à Paris, depuis 2010. On pratique ici la #psychiatrie institutionnelle, soit une médecine fondée sur la rupture avec l’enfermement asilaire, sur la participation collective aux initiatives et aux activités, sur l’approfondissement et l’humanisation des relations entre soignants et patients. On aura noté que le président Emmanuel Macron a salué le film, qui n’en constitue pas moins le parfait contre-exemple d’une psychiatrie française qui semble laissée à l’abandon par les pouvoirs publics.


    « Sur l’Adamant », de Nicolas Philibert. LES FILMS DU LOSANGE
    Nicolas Philibert a consacré sept mois de tournage à ce projet devenu, en cours de route, une trilogie annoncée, et dont le premier volume sort le 19 avril. Il n’était évidemment pas question pour lui, après la première internationale à Berlin et sa vente sur vingt-cinq territoires, de ne pas en réserver la primeur aux gens qu’il a si longtemps côtoyés, écoutés, filmés. Ce fut chose faite, en deux temps. Une projection, samedi 11 mars, au Cinéma du Panthéon. Salle pleine comme un œuf. Rires. Joie. Emotion palpable. Ovation debout. On ne saurait rien ajouter.

    Deuxième round, le jeudi 16 mars, à bord de l’Adamant, pour un débat autour du film. Autre paire de manches. Premièrement, comme dans le film, on ne sait pas au juste qui est qui, ni de quel côté d’une barrière qui s’estompe ici à dessein. Deuxièmement, comme dans le film, la parole est libre, non encadrée, circulante, dépenaillée, à fleur de peau et, parfois, d’une intrigante fantaisie. Troisièmement, comme dans le film, du niveau dans l’échange. On tente de rattraper les noms à la volée.

    Les « normaux » et l’« anormalité »

    Laurent endosse le costume du contradicteur : « Le film est très poétique, mais il manque les tenants et les aboutissants. On ne sait rien des maladies de chacun. On ne voit pas tout. Vous montrez l’étrangeté des gens, mais pas la souffrance. » A l’inverse, Damien tient à exprimer sa reconnaissance : « Vous avez cherché à montrer une atmosphère. Je me reconnais complètement dans cette atmosphère, qui est justement celle de ce lieu. Et je vous en remercie. » Witold, non dénué d’impétuosité, intervenant généralement tout à trac, la joue plus professionnel : « L’Ours d’or, c’est une consécration ? », « Avez-vous employé des zooms ? », « La question de la couleur a une importance. Ce n’est pas du Technicolor ? »
    Le contraire de Frédéric, l’une des « vedettes » du film, possible réincarnation de Jean Eustache, avec son col impérial et sa fascination pour la radicalité des seventies. Fin érudit, amateur de destinées crépusculaires, mise soignée, lunettes de soleil, main dans la poche de sa veste, Frédéric discerne un « esprit Nouvelle Vague » dans le film, et fait preuve d’un sacré humour quand il aborde la question de l’image qu’il lui renvoie de lui-même : « J’attendais le choc, et j’ai eu le choc… »
    A l’écoute de chaque question, scrupuleux dans ses réponses, Nicolas Philibert avoue, sans une once de démagogie, qu’il « [s]e sen[t] plutôt bien ici », qu’il « aime les gens et la manière dont les choses s’y disent ». A quoi l’un de ses voisins, Alain, rétorque : « C’est sûr, quand on voit les normaux dans quel état d’anormalité ils sont, on se pose des questions. » Un homme qui parle d’or.

    #folie #soin

  • Enseignante tuée à Saint-Jean-de-Luz : quatre questions sur l’expertise psychiatrique et la responsabilité pén
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/professeure-poignardee-par-un-eleve-a-saint-jean-de-luz/enseignante-tuee-a-saint-jean-de-luz-quatre-questions-sur-l-expertise-p

    Qu’est-ce la folie ? Le destin d’un jeune assassin de 16 ans dépend entièrement de l’appréciation des psychiatres.

    L’adolescent mis en examen dit qu’une voix qui lui a suggéré d’assassiner sa professeure. Le procureur estime malgré tout qu’il pourrait être responsable de ses actes, en vertu notamment d’une expertise psychiatrique, contestée par son avocat.

    Pourquoi un élève a-t-il poignardé mortellement sa professeure d’espagnol, Agnès Lassalle, en plein cours dans un lycée de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), mercredi 22 février ? Le mystère de son geste reste entier, mais l’élève a été mis en examen pour « assassinat » et placé en détention provisoire vendredi. Le procureur de Bayonne, Jérôme Bourrier, avait requis la veille cette mise en examen, en évoquant les résultats d’une expertise psychiatrique menée en garde à vue : le suspect « apparaît accessible à une responsabilité pénale ».

    L’avocat de l’adolescent, Thierry Sagardoytho, conteste cette appréciation et reproche à l’expert d’avoir négligé certains éléments. Son client « ne reconnaît pas être l’auteur conscient et lucide de ce drame », a rappelé le conseil, samedi sur franceinfo. L’état psychologique de l’adolescent devrait être la clé de ce dossier.
    Que sait-on de l’état psychologique de l’adolescent ?

    Les éléments de l’enquête dévoilés par le procureur, jeudi, décrivent un passage à l’acte méthodique : l’adolescent a verrouillé la porte de la salle de classe avant de frapper mortellement l’enseignante d’un unique coup « fluide » avec un couteau qu’il avait dissimulé dans un rouleau d’essuie-tout. Décrit comme « sidéré », il s’est ensuite rendu dans une salle de classe voisine, où deux autres enseignants l’ont convaincu de déposer son arme. C’est là qu’il aurait affirmé, selon les propos rapportés par Jérôme Bourrier, que « quelqu’un aurait pris possession de son corps » et déclaré : « J’ai ruiné ma vie, tout est fini. »

    En garde à vue, cet élève de seconde a expliqué entendre « une petite voix » : « un être qu’il décrit comme égoïste, manipulateur, égocentrique, qui l’incite à faire le mal et qui lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat », a détaillé le procureur. Son avocat, de son côté, affirme que le jeune garçon parle de lui-même « à la troisième personne ». « Lorsqu’il raconte les faits, à mon sens, ce n’est pas lui qui agit. (...) Je m’interroge sur une possible dissociation de personnalité », a expliqué Thierry Sagardoytho à la sortie du tribunal, vendredi. Sur franceinfo samedi, il soulignait un autre point éloquent à ses yeux : son client « a perçu des indices de dangerosité sur sa personne à travers des regards, à travers des choses anodines ».

    Un examen psychiatrique a été mené par un médecin lors de sa garde à vue. L’expert a observé « une forme d’anxiété réactionnelle pouvant perturber son discernement » mais « aucune maladie mentale de type schizophrénie, état maniaque, mélancolie », aucun « retard mental, ni aucune décompensation psychiatrique aigüe ».

    Des éléments de contexte complexifient encore le tableau psychologique du mis en cause. L’adolescent avait tenté de se suicider à l’aide de médicaments en octobre dernier, a révélé le procureur. Depuis, il était suivi par un psychiatre et traité avec des antidépresseurs. Il avait été « beaucoup affecté » par des faits de harcèlement dans son précédent établissement. Aux enquêteurs, il a aussi dit s’être disputé avec un camarade la veille des faits. Selon « des propos un peu fluctuants » tenus au médecin auteur de l’expertise, il « aurait voulu commettre les faits en la présence de ce garçon (...), comme pour le punir » a relaté le procureur. Mais il a aussi reconnu « une forme d’animosité » envers sa victime, possiblement liée à de mauvais résultats dans sa matière.
    Quels sont les critères importants pour évaluer la responsabilité ?

    Une personne « atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes » n’est pas « pénalement responsable » de ceux-ci, détaille l’article 122-1 du Code pénal. C’est en vertu de ce principe que la question de l’état psychiatrique de l’adolescent se pose et peut déterminer l’avenir judiciaire de cette affaire. Une personne n’est jugée que si elle aurait pu ne pas commettre les actes qui lui sont reprochés, résume à franceinfo la psychiatre Magali Bodon-Bruzel, experte près la Cour d’appel de Paris. Elle rappelle que le discernement peut aussi être considéré comme « altéré », auquel cas le mis en cause est bien jugé, mais « la justice doit en tenir compte et adoucir la peine ».

    Pour un expert chargé d’évaluer le discernement d’un mis en cause, il s’agit avant tout de déterminer s’il présente une « perte de la réalité », s’il « fait des choses en lien avec sa propre réalité intérieure, qui n’est pas la réalité extérieure », explique cette médecin. Lors de l’examen, le mis en cause est interrogé de manière à rechercher « son état mental au moment des faits » et y étudier d’éventuels « signes cliniques » d’une pathologie. « Il n’y a pas que les déclarations », ajoute Magali Bodon-Bruzel : chez les malades, on observe également des signes dans le comportement, tels que « des troubles du cours de la pensée ». C’est la raison pour laquelle il n’existe qu’un risque très faible, selon elle, qu’un mis en cause réussisse à se faire passer pour atteint d’une maladie psychiatrique : « Je ne dis pas que ça n’existe pas, mais c’est exceptionnel. »
    Est-il habituel d’évaluer cette question si tôt ?

    Après la mise en examen de l’adolescent, vendredi, son avocat Thierry Sagardoytho a vivement critiqué l’examen psychiatrique à ses yeux « sommaire » et « vraiment pas sérieux » dont les résultats avaient été évoqués la veille par le procureur : « Dans une affaire de cette gravité, quand on n’est pas certain ou quand on ne sait pas, on se tait. »

    Mais il n’est pas inhabituel qu’un procureur demande une expertise psychiatrique avant une mise en examen, « pour déblayer le terrain », explique à franceinfo Magali Bodon-Bruzel. Et cette évaluation se fait rarement sur le long terme : « On peut voir la personne plusieurs fois si on estime que c’est nécessaire, mais, en principe, en une heure, le psychiatre a réussi à établir si elle présente une maladie, des symptômes et quelle est la prise en charge nécessaire. »

    Les constatations faites lors de cet entretien ont, par ailleurs, davantage de poids que les éléments de l’enquête que la justice peut choisir de communiquer à un expert, ajoute la psychiatre. Ce que semble déplorer l’avocat du mis en cause de Saint-Jean-de-Luz, qui affirme que l’expert a rendu son rapport « sans consultation du dossier psychiatrique antérieur, sans considération des médicaments que ce gamin prenait et sans considération de ce qu’il a pu déclarer aux policiers. »
    L’appréciation de sa responsabilité peut-elle évoluer ?

    « Les vérités d’aujourd’hui risquent fort de ne pas être celles de demain », a ajouté l’avocat de l’élève mis en examen. Le procureur a reconnu cette possibilité au moment où il évoquait, jeudi, les conclusions du premier examen : « L’adolescent apparaît accessible à une responsabilité pénale », mais « sous réserve des expertises qui devront être ordonnées et d’une possible altération de son discernement », a-t-il immédiatement ajouté.

    D’autant que, si le procureur requiert la mise en examen, c’est à un juge d’instruction que revient la décision de renvoyer ou non le mis en cause en procès. Celui-ci pourra demander d’autres expertises. De même, « les parties ont le droit de contester les rapports » et de demander au juge d’instruction une contre-expertise, ajoute Magali Bodon-Bruzel. Il arrive que les conclusions de plusieurs experts divergent, forçant le juge à trancher sur la tenue ou non d’un procès.

    Dans l’affaire de Saint-Jean-de-Luz, le procureur a mis en examen l’adolescent pour assassinat, ce qui implique la préméditation du geste. Mais, sans se prononcer sur ce dossier précis, Magali Bodon-Bruzel rappelle qu’une préméditation n’exclut pas la possibilité d’être déclaré pénalement irresponsable. Certaines pathologies abolissent le discernement du malade sans lui retirer sa capacité à planifier ses actes : « Un paranoïaque délirant, par exemple, est quelqu’un qui raisonne juste, mais en partant d’un faux postulat. »

    Enseignante tuée à Saint-Jean-de-Luz : l’élève mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire
    https://www.lefigaro.fr/faits-divers/enseignante-tuee-a-saint-jean-de-luz-l-eleve-mis-en-examen-pour-assassinat-

    Publié le 24/02/2023

    En garde à vue, l’élève de seconde qui a poignardé sa professeure avec un couteau de cuisine « a mis en avant une petite voix qui lui parle », avait déclaré jeudi le procureur de la République.

    L’élève qui a poignardé à mort sa professeure d’espagnol mercredi dernier à Saint-Jean-de-Luz a été mis en examen ce vendredi pour assassinat et placé en détention provisoire mais son avocat s’interroge sur son degré de responsabilité pénale.

    Les « motivations personnelles » de l’adolescent de 16 ans, inconnu des services judiciaires, « ont besoin d’être sondées, appréciées, testées par des psychiatres », afin de déterminer si son discernement était « entier », ou « au contraire aboli, ou éventuellement altéré », a déclaré à la presse Me Thierry Sagardoytho à la sortie du tribunal judiciaire de Bayonne.

    Examens psychiatriques

    En garde à vue, l’élève de seconde qui a poignardé sa professeure Agnès Lassalle, 52 ans, avec un couteau de cuisine caché dans un rouleau de papier essuie-tout, « a mis en avant une petite voix qui lui parle », avait déclaré jeudi le procureur de la République à Bayonne, Jérôme Bourrier.

    Selon les premières déclarations de l’adolescent, qui a été placé en détention dans un établissement pénitentiaire pour mineurs selon un communiqué du parquet, elle « l’incite à faire le mal et lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat », avait ajouté le magistrat.

    Jérôme Bourrier avait également indiqué qu’un premier examen de l’élève en garde à vue avait révélé « une forme d’anxiété réactionnelle pouvant perturber son discernement » et « des éléments de dépression évoluant depuis une année », mais « aucune maladie mentale de type schizophrénie, état maniaque, mélancolie ou retard mental, ni décompensation psychiatrique aiguë ».

    « L’adolescent apparaît accessible à une responsabilité pénale sous réserve des expertises qui devront être ordonnées et d’une possible altération de son discernement », avait ajouté le procureur.

    « Ravagé » par son geste

    Pour l’avocat, cette expertise « fait totalement l’impasse sur la tentative de suicide » de l’adolescent en octobre 2022, évoquée par le procureur, « et les prescriptions médicales dont il était l’objet ». Cette tentative de suicide « questionne considérablement au regard de ce qui lui est aujourd’hui reproché », a-t-il poursuivi. « La prise en charge était-elle adaptée ? Des signes avant-coureurs ont-ils été décelés ? Visiblement non. »

    « Lorsqu’il raconte les faits, à mon sens ce n’est pas lui qui agit. Lorsqu’on parle à la troisième personne de soi-même, je m’interroge sur une possible dissociation de personnalité », ajoute Me Sagardoytho. L’adolescent « est évidemment ravagé par le geste qu’il a commis et qui lui est reproché », a également souligné l’avocat dressant le portrait d’un « garçon brillant dans les disciplines scientifiques, visiblement moins à l’aise dans la langue espagnole ». Selon le procureur, l’adolescent a admis en garde à vue « une forme d’animosité à l’égard de sa professeure » mais aussi évoqué des « faits de harcèlement » subis dans son précédent établissement, un collège public de la ville, et « une dispute » la veille avec un autre élève.

    Une de ses ex-camarades de troisième l’a décrit comme « un garçon timide » qui avait « deux ou trois amis mais pas beaucoup plus ». « Parfois arrogant » ou « colérique », il n’aimait « pas trop se faire reprendre par les professeurs en classe », selon elle. Jeudi après-midi dans les collèges et lycées qui ne sont pas en vacances, une minute de silence a été observée en hommage à l’enseignante, décrite comme « très dévouée » par le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, « très gentille » et « à l’écoute » par un de ses élèves. Elle « adorait ses élèves, aimait son boulot », a de son côté témoigné Stéphane, le compagnon de Mme Lassalle au micro de France Inter. « Et elle était adorée d’eux. »
    « Reprendre une vie normale »

    Sa mort a bouleversé la communauté éducative, un peu plus de deux ans après l’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie décapité par un jeune islamiste radicalisé. Vendredi matin, à 08h00, les élèves du collège-lycée Saint-Thomas d’Aquin, établissement catholique privé réputé pour son calme et ses résultats scolaires, ont à nouveau afflué à l’heure de l’ouverture du portail, sous les yeux de trois policiers postés à l’entrée. De rares élèves avaient une fleur à la main.

    « Tous les élèves reviennent aujourd’hui, dans une ambiance toujours très recueillie et un soutien toujours en place, avec la médecine scolaire et les psychologues de l’Éducation nationale. La cellule d’urgence d’aide psychologique se tient aussi à disposition, pour revenir si besoin », a fait savoir Vincent Destais, directeur diocésain de l’enseignement catholique de Bayonne. « On essaie de reprendre une vie normale et des enseignements dans la mesure du possible avec les élèves », a-t-il également déclaré à une correspondante de l’AFP. Les agressions contre des professeurs sont fréquentes en France mais l’AFP a recensé moins d’une dizaine de meurtres sur les quatre dernières décennies.

    #folie #iatrocratie #assassinat #adolescence #école #catholicisme #éducation #suicide

  • pour faire suite aux récents aperçus sur la psychiatrie et la folie suite au meurtre hier par l’un de ses élèves d’Agnès Lassalle dans un établissement dont on ne sait pas si il pâtit lui aussi du manque de psychologue scolaire

    Groupe d’Entraide Mutuelle, l’équation impossible ? Comme des Fous - Changer les regards sur la folie
    https://commedesfous.com/groupe-dentraide-mutuelle-lequation-impossible

    Le texte qui va suivre a été élaboré en avril 2016 par des animateurs, stagiaires, intervenants travaillant dans quatre Groupes d’Entraide Mutuelle de Seine-Saint-Denis et du Val d’Oise (Montreuil, Aulnay sous-bois, Saint-Denis et Arnouville). En janvier 2019, les animatrices et animateurs des GEM de Saint-Denis, Épinay-sur-Seine, Montreuil, Bobigny, Bondy, Persan et Arnouville se réunissant lors de rencontres mensuelles réactualisent ce texte à l’occasion de l’appel de la journée du 22 janvier 2019 et pour faire écho aux tentatives de constructions communes qui émanent partout en France au sein du mouvement des Gilets jaunes.
    Ce texte espère souligner les difficultés que partagent les travailleurs et travailleuses de ces différents GEM d’abord et peut-être, si d’autres personnes s’y reconnaissent, dégager des problèmes plus structuraux.

     

    Les Groupes d’Entraide Mutuelle (GEM) sont issus de la loi du 11 février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ». Il en existe aujourd’hui à peu près 500 en France (100 GEM de plus depuis 2016 [environ 600 actuellement, ndc] ) et sont financés par les ARS (Agence Régionale de Santé) à hauteur maximale de 77 000 € par an (2 000 € d’augmentation depuis 2016). Les GEM ont la particularité de relever d’une approche globale de la santé portée par le service public. Statut hybride devant s’organiser en association Loi 1901, s’inspirant des clubs thérapeutiques mais détaché de la logique hospitalière, ils naissent parallèlement à la destruction progressive des secteurs de psychiatrie (coupe budgétaire massive, diminution des nombres de lits, logique de l’urgence contre une logique de l’accueil, augmentation des pratiques de contentions…). La loi Santé, dite loi Touraine, instaurant les Groupements Hospitaliers de Territoires (GHT), s’inscrit parfaitement dans ce processus.
    De par la possibilité que les GEM offrent aux personnes qui les fréquentent d’être parties prenantes d’une collectivité active et d’y être accueillies en trouvant une place et une fonction sociale qui leur conviennent, les Groupes d’Entraide Mutuelle sont des outils très précieux. Il nous faut cependant dans le même temps être conscient·e·s des logiques actuelles qui gouvernent les modalités de prise en charge (pour ne pas dire de « gestion ») des personnes qui ont à faire avec la psychiatrie. Les GEM ne peuvent remplacer l’importance du travail effectué dans de nombreuses unités intra-hospitalières, CMP, hôpitaux de jours, CATTP… Les GEM ne peuvent remplacer non plus le travail nécessaire des services médico-sociaux (SAVS, SAMSAH, ESAT…) et des services sociaux (CCAS, 115, ASE,…).

    Clubs thérapeutiques et « groupes d’entraide mutuelle » : héritage ou rupture ?
    Marie-Odile Supligeau
    https://www.cairn.info/revue-vie-sociale-et-traitements-2007-3-page-54.htm

    Née en France, dans le contexte particulier de la Seconde Guerre mondiale, la théorisation élaborée sur la base de l’expérience de l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban, en Lozère, métamorphosera les configurations du travail thérapeutique en psychiatrie et dans les établissements socio-éducatifs. Elle diffusera, de l’après-guerre à nos jours, selon diverses vagues d’influence ou de régression.

    #soin #relations_de_soin #clinique #psychiatrie #folie #psychiatrie_institutionnelle #Gem

    • De mon expérience en territoriale, je constate que les personnes payées pour accueillir et accompagner le public le plus fragile sont elles-mêmes en situation salariale, statutaire, hiérarchique, professionnelle et psychologique très instable, au bord de la précarité. On trouve dans ces structures le plus souvent une écrasante majorité de femmes (dans les CCAS, missions locales ou les BIJ, par exemple mais j’ai vu que c’était pareil en asso), signe, comme me l’avait signalé une collègue, qu’il s’agit de secteurs professionnels mal payés.

  • À propos de l’enseignante tuée en classe par un élève de 16 ans à Saint-Jean-de-Luz.

    Le procureur annonce « qu’une enquête a été ouverte pour assassinat, c’est à dire de meurtre avec préméditation » :
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/une-enseignante-poignardee-par-un-eleve-dans-son-lycee-

    Ici ou là, on évoque le meurtre de Samuel Paty. Les ministres s’agitent et se posent devant la caméra pour réagir à chaud.

    Politiques et syndicalistes surenchérissent sur les réseaux sociaux pour savoir qui sera le plus apte à se mettre en valeur, tout en sachant faire vibrer de la corde de l’émotion.

    On apprend que l’élève est passé à l’acte parce qu’il entendait des voix. Il s’agit d’un symptôme parfaitement identifié et très connu de troubles psychiatriques. La tragédie qui touche l’enseignante, ses proches et sa famille ne doit pas faire oublier qu’un adolescent malade n’a, visiblement, pas été détecté ni pris en charge sur le plan médical. Les personnes souffrant de troubles psychiatriques mettent en danger leur entourage ainsi qu’eux-mêmes.

    Il suffirait juste de le rappeler.

    Nulle part je n’ai vu, aujourd’hui, dans cette presse putassière, de rappel sur l’alarmante augmentation des problèmes de santé mentale des mineur·es ni sur l’état de délabrement préoccupant des structures psychiatriques.

    « Face à la hausse des troubles psychiatriques chez les enfants, développer une politique de prévention est une priorité »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/02/face-a-la-hausse-des-troubles-psychiatriques-chez-les-enfants-developper-une

    « Effondrement » et « crise d’attractivité » de la psychiatrie publique
    https://www.santementale.fr/2021/06/le-risque-deffondrement-de-la-psychiatrie-publique

    • Les personnes souffrant de troubles psychiatriques mettent en danger leur entourage ainsi qu’eux-mêmes.

      sorry mais non. le danger pour l’entourage, c’est la fatigue, le désespoir, l’impuissance à y faire quelque chose, éventuellement quelques passages à l’acte qui le vise directement, mais pour l’essentiel sans ce degré de gravité que revêtent l’agression physique invalidante ou le meurtre !
      je n’ai pas la patience de chercher des données, pardon, mais la souffrance psychique fait se mettre en danger les personnes qui l’éprouve, par eux-mêmes et par d’autres (elles sont plus souvent victimes d’agressions, etc. que la moyenne). en revanche ces personnes sont moins que la moyenne de la population susceptibles de nuire dangereusement aux autres.
      sauf si on veut subito intégrer aux « personnes souffrant de troubles psychiatriques » la normopathie exaspérée qui travaille le grand nombre ou des pathologies plus particulières que l’on a du mal à ne pas attribuer à bon nombre de dominants (à quel point faut-il être psychopathe, pervers narcissique, pour être un dirigeant, à n’importe quel niveau, sachant que plus c’est haut plus cela peut devenir voyant ? ou comment dominer - les enfants, entre pairs, ou sur l’animal, femme sur enfant, mari sur femme, petit chef sur employé, etc. - suscite des dispositions « pathologiques »).

      si on ne sait pas parler depuis la folie (dit en binaire, ce n’est donné ni aux fous ni aux autres...) faut arrêter de dire (trop) des conneries à son sujet, puisque comme disait grosso modo Bonaffé (?) c’est à la manière dont les fous sont traités que l’on juge une société

      oui, il y a une destruction continue de la psychiatrie (ni lits, ni soignants, cf. suppression de la qualif infirmier psy) par l’État (et les psychiatres eux-mêmes...) depuis des décennies, c’est très voyant chez les mineurs. notre société d’abandon fabrique des fous (vivre à la rue), notre société punitive fabrique des fous (la violence de l’incarcération de masse en produit son lot). et oui, aussi, la folie n’est pas réductible à ces fabrications. mais chaque fois que des troubles psys sont mis en cause dans des crimes, c’est, encore, les fous qui en pâtissent (établissement fermés, contention).

      edit d’ailleurs, si les fous étaient dangereux, on y consacrerait du blé et du monde...
      à défaut de retrouver de la bonne doc, voilà un truc de la HAS qui dit

      La personne souffrant de troubles mentaux n’est que rarement impliquée dans une violence faite aux tiers.

      Dangerosité psychiatrique : étude et évaluation des facteurs de risque de violence hétéro-agressive chez les personnes ayant des troubles schizophréniques ou des troubles de l’humeur
      https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2011-07/evaluation_de_la_dangerosite_psychiatrique_-_rapport_dorientation.pdf

      pour le reste, c’est un point d’appui récurent pour des politique du bouc émissaire censées nous unifier et nous rassurer (on est normaux, ensemble, gouvernés)

      Psychiatrie : Sarkozy veut « sécuriser »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2008/12/02/sarkozy-promet-70-millions-d-euros-aux-hopitaux-psychiatriques_1126055_3224.

      Nous refusons encore une fois la politique de la peur, Union syndicale de la psychiatrie

      https://printempsdelapsychiatrie.org/author/humapsy

      #folie #psychiatrie

    • Crime et folie, un rapprochement trop tentant
      https://www.cairn.info/magazine-les-grands-dossiers-des-sciences-humaines-2011-12-page-2.html

      La part des violences homicides directement imputables aux troubles mentaux et au terreau biologique, à défaut d’être inexistante, s’avère manifestement marginale.

      edit en entendant la nouvelle du jour je m’attendais à des déclarations sur la dangerosité des fous, mais c’est un lycéen (?) et pas un psychiatrisé, il semble qu’il n’y en ait pas encore eu. et plus simplement, la confirmation du stéréotype infuse en sous texte.

    • Développement Matérialiste des Contradictions
      du Concept de Maladie (Krankheitsbegriff)
      http://www.spkpfh.de/Developpement_Materialiste_des_Contradictions.htm
      Ces textes ne sont pas récents et n’ont jamais fait partie des discours politiques publiés à grande échelle, mais on peut y trouver une richesse de mises en question et de réflexions dialectiques profondes.

      Si nous voulons comprendre pourquoi une pierre tombe sur le sol, nous ne pouvons pas nous contenter de déclarer que d’autre corps tombent aussi, mais nous devons saisir l’essence du phénomène (la chute), c’est-à-dire la gravitation en tant que loi générale de la matière sous la détermination de la masse.

      Il en est de même pour la maladie. Pour nous, de prime abord, il était clair qu’il ne suffit pas d’y chercher des causes univoques dans le physique, selon les modèles de la médecine scientifique. Nous sommes très rapidement devenus conscients du fait qu’il est aussi insuffisant de parler simplement des causes sociales de la maladie et de simplifier le problème en imputant la « faute » de la maladie et de la souffrance au « méchant » capitalisme ; nous avons compris que, dire simplement que la société est malade, est une affirmation complètement abstraite et sans effet.

      Empiriquement nous sommes partis uniquement de trois faits :

      Il y a la société capitaliste, le travail salarié et le capital.
      Il y a la maladie et les besoins insatisfaits, c’est-à-dire l’état de manque réel et de souffrance de l’individu.
      Il y a la catégorie de l’historicité, la catégorie de la production, ou bien de manière plus générale, la catégorie du temps, de la tranformation et du devenir.

      Simplement formulé le SPK a été la plus grande concrétisation possible, dans les années 1970-1971, des contradictions du concept de maladie portées à leur plus haute généralisation possible. Or, il est nécessaire à la dialectique de s’élever à un haut niveau de généralisation pour pouvoir résoudre des problèmes concrets, puisque la généralisation théorique est en même temps la condition et le résultat du travail pratique. Il s’agissait alors pour nous dès le début de saisir les symptômes en tant que phénomènes de l’essence de la maladie.

      #maladie #iatrocratie #folie #médecine #SPK

    • @colporteur
      Tout d’abord merci pour ta contribution :-)
      Tu l’écris toi-même : « la fatigue, le désespoir, l’impuissance à y faire quelque chose » ça c’est pour l’entourage direct et intime de la personne. Généralement cet entourage a connaissance du problème. Je suis d’accord que, de ce fait, les possibilités de mise en danger telles que les agressions physiques directes sont beaucoup plus rares.

      Mais ce n’est pas ça que j’évoquais :

      L’entourage auquel je pense c’est aussi et surtout toutes les instances de socialisation (travail, scolarité, transports, loisirs, commerces, etc.) qui mettent en relation la personne malade avec d’autres qui ne savent pas forcément qu’il y a un problème psy et, de ce fait, ça peut très rapidement dégénérer de façon très violente avec un accident comme dans n’importe quelle baston. Voilà pourquoi la notion de préméditation évoquée par le juge (ci-dessus) me semble révoltante.

      Ceci étant, une personne qui entend des voix peut tout à fait être conduite à commettre le pire et c’est là qu’il faut faire attention à ce qu’on raconte. La personne ne partage pas la « rationalité sociale ordinaire » et cela peut être préjudiciable à elle comme aux autres.

      C’est tout ce qu’il faut garder à l’esprit.

      Je ne porte pas de jugement sur la normalité ; c’est pas du tout mon propos. Je demande juste qu’on prenne en compte la maladie quand on atterri sur le terrain judiciaire et là je dois reconnaître que j’entends souvent des choses avec lesquelles je suis en désaccord, dès que ça vient sur le devant de la scène médiatique, surtout quand il y a des explications politiques ou idéologiques à trouver derrière des troubles de comportement (même si ces derniers sont totalement des problèmes politiques de santé publique, mais ce ne sont généralement pas ceux-là qui sont évoqué s dans ces cas-là).

      Sinon je suis d’accord avec toi que la principale concernée par la violence reste la personne en souffrance elle-même. Son malaise psy et sa difficile socialisation.

      Sur le plan social plus global, institutionnel, c’est une catastrophe complète et je reste très dubitatif sur les théories alternatives du type anti psychiatrie qui avaient pourtant toute ma sympathie.

    • @klaus merci pour cette citation du SPK qui est, si je me souviens bien ce groupe de psy radicaux des années 70 qui theorisaient qu’il fallait faire de la maladie une arme (contre le capitalisme). Merci de confirmer.
      Voilà qui nous mettra tous d’accord, n’est-ce pas @colporteur ?

    • d’accord avec toi sur ma mauvaise reprise du terme entourage alors qu’il s’agit d’un lieu de socialisation, disciplinaire, pas de l’espacé public, ni d’une relation personnelle.
      je souscris d’autant plus à cette distinction et que les deux dernières fois que je me suis pris des pains c’était à tenter de maintenir le contact avec des personnes en crise, pour elles et pour essayer d’éviter que la violence physique dont ils faisaient montre persiste et s’aggrave (l’un d’eux a décompensé plusieurs fois depuis, à suivre le fil de telles histoires, on vérifie fort bien et de façon répétée les carences massives des institutions de soins...). c’était violent, mais il y avait même à ce moment comme une retenue pour laquelle le fait que l’on se connaisse, que ce soit dans un contexte collectif, pas assez contenant pour faire le job (aider à aller suffisamment bien) mais réel, ça a certainement joué et ils sont sont resté bien en deçà de ce qu’ils pouvaient depuis l’avantage physique et les objets dont ils disposaient. aliénés mais pas tout à fait déliés. modalité dont il ne saurait être question d’exiger des institutions en place qu’elles l’assurent à elles seules.

      amère victoire de l’anti-psychiatrie, une destruction de la psychiatrie qui s’est opérée à rebours de ce à quoi elle prétendait. comme théorie critique, l’anti psychiatrie se discute (...). mais dans les faits c’est une transformation éthique, et socio politique contre l’autre. l’anti-psychiatrie se divise en deux : avec et pour les patients (controverses et expérimentations à la clé), ou contre les patients (particularité : la logique comptable qui prévaut ne prend même pas la peine de fabriquer un discours sur le bien du patient pour couvrir ses agissements).
      pour ma part j’aime plutôt un autre vivre avec la folie qui a été porté par des courant de critiques plus internes à la psychiatrie (désaliénisme et sectorisation, l’ancrage territorial plutôt que l’asile, Bonaffé, là aussi retourné pour partie avec la suppression de dizaine de milliers de lits en institution ; psychothérapie institutionnelle, Tosquelles, Oury, etc - soigner l’hôpital disaient-ils, puis Oury formulera la notion de normopathie, mais entre emprise technocratique en constante extension, argent comme critère de réussite lucre des cliniques privée autrefois fondées pour réinventer le soin, et scléroses internes ça ne tient que bien mal).

      cet élève de lycée catho sur fonds publics (l’état persiste à entendre la voix de Dieu, en continu, il y a peu des données sont sorties sur le coût public plus élevé des places dans le privé...) avec 100% de réussite au bac a fait rater quelque chose, à tout le moins, la « communauté scolaire » (si ce n’est l’"éducation spirituelle" https://stthomasdaquin.fr/etablissement/projet-etablissement). et ça a été plus que moche.
      ça a pour effet immédiat une distribution de sucreries verbales destinées aux profs, fallacieuse compensation d’un mépris général qui ne cessera pas. faudrait qu’ils s’en occupent mais ils ont trop à faire avec pronote, l’évaluation, l’obéissance, l’inculcation, la digestion de leur dévalorisation, de leurs défaites consenties (on se souviendra de l’évitement répété de la gréve du bac), la vie privée.

      ici, ce n’est pas comme tu en évoques la possibilité, un accident, une situation qui dégénère. plutôt un épisode délirant, pour parler gros, dont on ne sait depuis combien de temps et comment il se manifestait, qui débouche sur ce passage à l’acte là.
      et oui, comme tu le dis, il aurait pu (dû, ça je ne sais pas) trouver quelqu’un à qui parler (des mois d’attente pour une consultation en CMP, peut-être ce jeune est-il d’un milieu social qui aurait pu avoir accès à de la psychiatre ou psychothérapie en libéral ? là aussi ça peut-être long).
      il n’en reste pas moins que le refus de soin, ça fonctionne des deux côtés.

      pour la justice, d’un gars venu avec un couteau, disant avoir entendu des voix, sans doute avant d’arriver, en tout cas avant de fermer la porte de la classe et de poignarder, il est logique (sauf protection, privilège) de ne pas écarter à priori la préméditation. la qualification pénale a vocation à se modifier en fonction de l’enquête, de la procédure, etc. c’est pas bien parti puisqu’il est dit en état de subir la g-à-v et a semble-t-il (enfin ?) trouvé des oreilles pour un dire qui en ces circonstances ne pourra que l’incriminer (les jeux sont faits : au mieux la justice statuera sur une « responsabilité atténuée »).

      ...

      dommage que les lycéens ne soient pas (pour l’instant ?) plus sortis sur les retraites. le gars aurait peut-être été s’enjailler avec d’autres, plutôt que de s’enfermer dans une classe pour faire un boutonnière à cette professeure.

      #école #lycée

    • Tu fais bien de me reprendre @colporteur, j’ai formulé avec mes mots maladroits (« entourage ») quelque chose qui m’a mit hors de moi. Il est parfois difficile d’exprimer avec justesse ce que l’on ressent. En me relisant dans tes messages, je me suis d’ailleurs rendu compte que j’avais laissé passé une faute d’accord impardonnable. Plus essentiellement en te lisant, non seulement, je ne pense pas que nous soyons en désaccord sur le fond (ce qui ne serait en fait pas très important si ce n’était pas le cas) mais surtout, le plus important, tes explications apportent beaucoup d’éclairages enrichissants.

      Je te remercie encore pour ces apports qui montrent que tu as une réflexion très poussée sur la problématique psychiatrique, laquelle, pour peu qu’on ne dispose pas de ressources permettant de s’enfermer pas dans un univers surprotégé, nous touche tôt ou tard par toute sa violence. Surtout si, comme c’est mon cas, on a travaillé dans des situations d’accueil du public (tout public).

      Ce matin en écoutant la radio, ça m’a – comme qui dirait - remis une pièce dans la machine. On évoquait le fait que l’adolescent de Saint-Jean-de-Luz « ne faisait l’objet d’aucun signalement », comme si la solution à mettre en place pour… pour quoi, au fait ???
      Comme si la solution consistait à ficher et à répertorier « les cas » et anticiper « les risques ». On retrouve bien là la logique policière et carcérale (enfer me ment) qui contamine l’institution psychiatrique. Pouah !

      J’aurais mieux fait, comme hier, de ne pas ALLUMER la radio et d’écouter directement de la musique pour me mettre en forme, par exemple De la Soul / My writes (hier) et, ce matin (après le flux radiophonique), Lulu / Iced honey .

      Et avec Lou Reed (qui a été confronté à la violence psy) et Metallica de te rejoindre à penser que la jeunesse aurait toutes les meilleures raisons du monde de se révolter.

      See if the ice will melt for you
      Iced honey

      https://youtu.be/6sf5euJJx6o

    • L’édito du Télégramme du jour détonne dans l’ambiance médiatique générale (évitez d’aller voir les commentaires de la dépêche AFP sur Twitter…)

      [Édito] Une professeure est morte - Débats - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/debats/edito-une-professeure-est-morte-22-02-2023-13284057.php

      Notre éditorialiste Stéphane Bugat donne son point de vue sur ce que révèle de notre société le meurtre de la professeure de Saint-Jean-de-Luz.

      La professeure d’espagnol de 52 ans, du collège privé de Saint-Jean-de-Luz, est morte après avoir été agressée à coups de couteau par un élève de 16 ans. Cette tragédie ne fait malheureusement pas exception. D’autres faits, plus ou moins similaires, furent imputés à des jeunes dont le comportement relevait évidemment de la psychiatrie.

      Mais les chaînes dites d’information, le nez sur les sondages, et les réseaux sociaux, sous le régime de l’émotion permanente, déterminent l’opinion autant qu’elles la suivent. Elles n’ont donc eu nul besoin d’en savoir davantage sur les causes, ni même sur les circonstances, pour nous abreuver de commentaires alarmistes. C’est leur pitance.

      Comment les professeurs et les parents ne sonneraient-ils pas l’alarme ? Et les politiques vont s’en mêler promptement. La pondération pouvant être interprétée comme de l’indifférence, quelques mâles déclarations et l’annonce de nouvelles lois feront office de placebo. Avant que la machine médiatique s’intéresse à autre chose. L’information sanglante se consomme fraîche.

      Un tel fait divers, s’ajoutant à d’autres, nous pourrions pourtant le considérer comme le révélateur de profonds dérèglements sociétaux. Le terrible passage à l’acte traduisant une souffrance que l’on n’a su ni saisir, ni traiter. C’est en cela que les victimes le sont d’abord de défaillances systémiques.

      La médecine psychiatrique a certes fait des progrès considérables depuis cette époque maudite où elle traitait tout, ou presque, par les électrochocs et la mise à l’écart des patients. Cependant, ce sont ses moyens qui, à elle aussi, manquent cruellement.

      Une professeure est morte. Un adolescent est devenu un meurtrier. On peut s’en indigner. Mais, au-delà de l’effroi et des effluves de notre société du spectacle médiatique, qu’avons-nous d’autre à proposer que de la compassion ?

  • Corona-Maßnahmen : Die psychisch « vulnerable Gruppe » ist jung
    https://www.telepolis.de/features/Corona-Massnahmen-Die-psychisch-vulnerable-Gruppe-ist-jung-7484267.html

    Nous le savions déjà, voilà la confirmation par des resultats d’études scientifiques : La pauvreté rend fou. Les effests néfastes des mesures anti-covid sont plus graves pour les jeunes pauvres que pour les jeunes des familles qui se portent bien.

    3.2.2023 von Claudia Wangerin - Deutlich mehr Schülerinnen und Schüler müssen in Deutschland eine Klassenstufe wiederholen. Doch das ist nicht das einzige Problem. Symbolbild: Pixabay License

    RKI-Auswertung von Studien zu psychischer Gesundheit von Kindern und Jugendlichen: Erwartbar litten vor allem schon vorher Benachteiligte. Generell reagierten die Jüngsten sensibler als Erwachsene.

    Nach und nach rücken die psychosozialen Folgen der Corona-Krise ins Licht einer kritischen Öffentlichkeit, die des „Schwurbelns“ unverdächtig ist. Ein Team des Robert-Koch-Instituts (RKI) und des Statistischen Bundesamts (Destatis) hat nun insgesamt 39 Studien zu den Folgen der Infektionswellen und der staatlichen Eindämmungsmaßnahen für die psychische Gesundheit von Kindern und Jugendlichen ausgewertet.

    Die Ergebnisse wurden im „Journal of Health Monitoring“ des RKI veröffentlicht. Sie bestätigen, was zahlreiche Berichte über die Aus- und Überlastung von Kinder- und Jugendpsychiatrien und andere Befunde in den letzten zweieinhalb Jahren vermuten ließen: Psychisch hätten sich Kinder und Jugendliche in der Pandemie im Vergleich zu Erwachsenen als vulnerabler erwiesen, heißt es in der Auswertung im Journal of Health Monitoring des RKI.

    Der überwiegende Teil der bis zur zweiten Pandemiewelle durchgeführten Studien zeigte eine relevante Verschlechterung des Wohlbefindens und der psychischen Gesundheit von Kindern und Jugendlichen.

    Aus: Journal of Health Monitoring / Veränderungen der psychischen Gesundheit in der Kinder- und Jugendbevölkerung in Deutschland während der Covid-19-Pandemie – Ergebnisse eines Rapid Reviews

    Die Belastung dieser Altersgruppe variierte laut der Auswertung mit den Pandemiewellen und den jeweiligen Corona-Maßnahmen. Dies zeige, dass Kinder und Jugendliche „sensibel auf die zum Teil drastischen Veränderungen in ihrer Lebenswelt reagieren“.

    Die Mehrzahl der hier berücksichtigten Studien bezieht sich allerdings auch auf den Pandemiebeginn bis zum Sommerplateau 2020. Erste Befunde hätten schon damals „ein hohes Ausmaß an pandemiebedingten psychischen Belastungen, Ängsten und Sorgen sowie Einbußen an Lebensqualität bei Kindern und Jugendlichen und ihren Familien“ nahegelegt, schreibt das RKI-Autorenteam.
    Eine besondere Risikogruppe unter Minderjährigen ist arm

    Am härtesten traf es in Zeiten von Homeschooling und Kontaktbeschränkungen ohnehin Benachteiligte: „Dabei erschienen Kinder und Jugendliche aus sozioökonomisch benachteiligten Familien, aus Familien mit Migrationshintergrund sowie Kinder mit vorbestehenden psychischen Störungen besonders belastet“, heißt es in der neuen Auswertung.

    Darüber hinaus hätten sich „vulnerable Gruppen“ unter den Minderjährigen „nur eingeschränkt identifizieren“ lassen. Wenig überraschend gaben in der Einzelstudie „Kind sein in Zeiten von Corona“ mehr Eltern in Familien mit hoher formaler Bildung an, dass ihre Kinder die Pandemie-Maßnahmen gut bewältigten.

    Als Kriterien für die Zugehörigkeit zu einer Risikogruppe wurden eine niedrige formale Bildung der Familien beziehungsweise der Eltern, beengte Wohnverhältnisse und Migrationshintergrund ausgemacht. Allerdings räumen die Autoren hier eine mangelhafte Differenzierung ein.

    Eine bessere Identifizierung der Risikogruppe sei für „ein zukünftiges vorausschauendes Krisen- und Pandemiemanagement“ nötig, schlussfolgert das RKI.
    Lernerfolge stark beeinträchtigt

    Die Schulschließungen und die mangelhafte Unterstützung einkommensschwacher Familien beim Homeschooling fordern inzwischen nach dem Auslaufen des „Corona-Bonus“ bei den Versetzungsregeln ihren Tribut: Nach Angaben des Statistischen Bundesamts ist auch die Zahl der Schülerinnen und Schüler, die eine Klassenstufe wiederholen mussten, im vergangenen Schuljahr 2021/2022 deutlich gestiegen.

    Sie erhöhte sich im Vergleich zum vorangegangenen Schuljahr um 67 Prozent auf 155.800. Das sorgt sicher nicht bei allen gleichermaßen für Frust und Zukunftsängste, aber eine positive Erfahrung dürfte es für die meisten nicht sein.

    #maladie #folie #covid-19 #hygiène #pauvres #iatrocratie