• Remise en cause des lois foncières et semencières : qui tire les ficelles des changements en #Afrique ?
    http://www.grain.org/fr/article/entries/5122-remise-en-cause-des-lois-foncieres-et-semencieres-qui-tire-les-ficelles-

    Une bataille fait rage autour du contrôle des ressources en Afrique : la terre, l’eau, les semences, les minéraux, les minerais, les forêts, le pétrole ou les sources d’énergie renouvelables. L’agriculture est l’un des principaux théâtres de cet affrontement. Des gouvernements, des entreprises, des fondations et des organismes de développement font pression pour commercialiser et industrialiser l’agriculture africaine.

    Une grande partie des acteurs clés sont bien connus.1 Tous sont déterminés à aider l’industrie agroalimentaire à devenir le principal producteur de produits alimentaires du continent. Pour ce faire, ils ne se contentent pas d’injecter des quantités d’argent considérables dans des projets de transformation d’exploitations agricoles sur le terrain : ils sont également en train de changer les lois africaines pour les adapter à la stratégie de l’agrobusiness.

    La privatisation des terres et des semences est essentielle à l’épanouissement de ce modèle d’entreprise en Afrique. En ce qui concerne les terres agricoles, cela se traduit par des efforts en faveur de la délimitation officielle des exploitations agricoles, de leur enregistrement et de la délivrance de titres de propriété. Cela veut également dire qu’il faut permettre aux investisseurs étrangers de louer ou posséder des terres agricoles sur une longue durée. En ce qui concerne les semences, cela signifie qu’il faut que les gouvernements exigent une inscription des semences dans un catalogue officiel afin de les commercialiser. Cela signifie également l’introduction de droits de propriété intellectuelle sur les variétés végétales et la criminalisation des agriculteurs qui les ignorent. Dans tous les cas, l’objectif est de transformer ce qui a longtemps été un bien commun en quelque chose que les grandes entreprises peuvent contrôler et dont elles peuvent tirer profit.

    #terres #semences #foncier #eau #agrobusiness #BM #nouvelle_alliance_G8

  • EHLG, 10 ans | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/ehlg-10-ans

    Euskal Herria n’est pas à libérer mais à construire. ELB, le syndicat des #paysans basques, y prend toute sa part. On ne peut pas dire qu’il avance masqué. Dès sa création, il ne cesse de réclamer une chambre d’#agriculture couplée à la création d’un département #Pays_Basque.

    Devant l’échec de l’institution propre à Iparralde, désirant répondre concrètement aux besoins immédiats d’une agriculture spécifique, il travaille à la mise en oeuvre d’un contre-pouvoir à la chambre d’agriculture départementale. Son ambition paraît inatteignable.

    Voilà pourtant dix ans qu’elle a pris corps et prospère. Elle est fondée sur la solidarité avec Hegoalde et le monde citadin, sur le respect de la terre fécondant une #agriculture_paysanne jusqu’alors inconnue. Euskal Herriko Laborantza Ganbara, outil original que se donnent les paysans basques, est de même nature que celui mis au service de l’euskara par l’ikastola. Touchant à notre identité profonde, l’élan populaire suscité est irréversible. L’adversaire en est conscient.

    Enfermés dans des schémas de pensée élaborés pour d’autres, préfets et administrateurs civils s’y déchaînent en serviteurs surannés d’une république décalée, d’un pouvoir coupé du réel. L’émergence d’une contre-société basque leur est insupportable. Toute une panoplie répressive se met donc en place : menaces aux maires et à leurs subventions traduites devant le tribunal administratif, déductions fiscales des donateurs rendues illégales, perquisition du siège d’Ainhice-Mongelos et des domiciles de ses dirigeants, procès au pénal de son président Michel Berhocoirigoin…

    Heureusement l’acharnement politique anti-basque se heurte à l’Etat de droit. Les uns après les autres les procès tournent à la déroute de ceux qui les ont lancés. Cette escalade liberticide touche à son paroxysme par la relaxe de Michel Berhocoirigoin par la Cour d’appel de Pau dans une fête collective faisant de lui un juste au sens de la résistance au nazisme. En dix ans, Laborantza Ganbara a mobilisé des dizaines de milliers d’heures de bénévoles, des salariés, des associations, des cabinets d’avocats, des militants anonymes, des élus, des syndicats … bref, un #mouvement_social s’est levé pour accompagner notre chambre d’agriculture alternative.


    Le paysage d’aujourd’hui en est modifié. Lurrama est devenu le grand moment de rencontre des mondes paysan et urbain de ce pays. Les collectivités locales confient études et expertises à Ainhice-Mongelos dont le préfet dénonça, il y a dix ans, l’acquisition avec “l’argent de l’étranger” par le syndicat ouvrier ELA. L’agriculture paysanne, ses #circuits_courts et ses AOC, l’agro-alimentaire accroché jusqu’au fond de nos vallées, l’installation de jeunes paysans et sa nouvelle structure de financement Lurzaindia, tout cela s’articule peu ou prou, autour de l’élan impulsé il y a dix ans.
    [...]
    Laborantza Ganbara est devenu une référence, un exemple à suivre, administrant de belle manière savoir-faire et génie propre de notre peuple. Salué en cours de route pour ses lettres de noblesse par de nombreuses personnalités telles Edgar Pisani, José Bové, Gérard Onesta, Corine Lepage, Danièle Mitterrand, Stéphane Hessel … Enbata, qui pas à pas, a suivi et relaté cette belle marche de reconquête d’Euskal Herria, sera, avec tous ses amis, le 17 janvier à Ainhice-Mongelos pour fêter ces dix ans.

    #alternatives_concrètes
    cc @rastapopoulos
    liens avec
    http://seenthis.net/messages/320469
    http://seenthis.net/messages/301920
    http://seenthis.net/messages/263430
    http://seenthis.net/messages/219468

    • C’est tout frais ça vient de sortir : Portrait et évolution de l’agriculture du Pays Basque Nord, focus sur la montagne basque
      Tome 1 : https://www.scribd.com/document_downloads/253067387?extension=pdf&from=embed&source=embed
      quelques extraits de la conclusion

      Une agriculture qui résiste grâce à l’usage de la montagne...
      L’étude de l’évolution de l’agriculture de la montagne basque et du Pays Basque Nord nous montre une perte importante de fermes, d’actifs et de surfaces agricoles. Ces tendances sont inquiétantes pour l’avenir. Mais plusieurs indicateurs distinguent le Pays Basque Nord : par rapport à la France, alors que les pertes de surfaces agricoles y sont bien plus importantes, l’agriculture basque maintient nettement plus d’emplois sur ses fermes. Ce sont principalement les paysans âgés ou ayant peu d’activité qui disparaissent. Le Pays Basque Nord reste un territoire très agricole, avec un tissu dense de petites fermes et des #emplois nombreux (pour comparaison, si la surface moyenne des fermes était celle de la France, il y aurait deux fois moins de fermes au Pays Basque Nord). Cette réalité est largement due à la #montagne basque qui, non seulement, représente l’essentiel des fermes du Pays Basque Nord mais surtout perd moins de fermes, d’actifs et de surfaces que le reste du #territoire et installe plus de jeunes. En particulier les fermes ovines, très présentes en montagne, résistent mieux. La pratique de la #transhumance limite les besoins de surface autour des fermes, donc crée un tissu plus dense de fermes, une vie rurale plus dynamique. Elle permet de faire vivre, en proportion, 500 actifs de plus sur le territoire de la montagne basque. Elle maintient des espaces ouverts et une #biodiversité riche. La montagne basque est plus attractive, elle accueille plus de jeunes paysans que le reste du Pays Basque Nord. La montagne est bien le cœur de l’agriculture du Pays Basque Nord.

      … mais l’emploi agricole diminue avec l’augmentation des surfaces par exploitation
      Les surfaces agricoles disparaissent massivement à la fois par #artificialisation du #foncier, mais également par abandon de surfaces plus difficiles à travailler. Avec l’agrandissement des fermes, les terres moins productives sont abandonnées et la pratique de la transhumance diminue. Les fermes vont vers l’agrandissement (surfaces et #troupeaux) et la #spécialisation. Or ce sont les #petites_fermes qui sont les plus productives et les plus pourvoyeuses d’emplois (deux fois plus d’actifs à l’hectare dans les fermes de moins de 20 ha que dans celle de 20 à 50 ha et trois fois plus que dans celles de plus de 50 ha). Les petites fermes permettent plus facilement de maintenir des systèmes diversifiés qui font la spécificité de la montagne basque : #élevage mixte ovins-bovins et valorisation équilibrée de toute la palette des ressources herbagères (prairies, landes, estives...)

      Interpeller les politiques agricoles
      Les encouragements techniques, les politiques agricoles, l’agrandissement présenté comme un symbole de réussite, le financement de l’investissement etc. poussent à l’agrandissement des fermes. Le système d’aides agricoles notamment joue un grand rôle, avec des aides liées au nombre d’hectares, la prime ovine non plafonnée... Ce processus peut être jugé positif par certains, car il permettrait aux paysans de se sentir plus en sécurité par rapport à l’avenir. C’est oublier le poids des charges liées à l’agrandissement et à la tendance à l’intensification. Cela pose aussi des difficultés de transmission pour le paysan. Mais surtout, cette étude montre que l’agrandissement des fermes se traduit globalement pour le territoire par moins d’actifs agricoles, une moindre utilisation de la montagne, moins de #productivité moyenne à l’hectare, plus d’abandon des terres difficiles et des conditions de transmission des fermes moins favorables. Le territoire de la montagne basque dans sa globalité et avec lui le Pays Basque Nord, n’est-il pas en train de perdre de l’efficacité économique, sociale et environnementale, avec le processus d’agrandissement des fermes ?

      Aider les productions de qualité, l’usage de la montagne et les fermes les plus efficaces en terme économique, social et environnemental
      Les exploitations de moins de 20 ha sont celles qui ont le plus disparu entre 2000 et 2010 alors qu’elles emploient plus d’actifs, ont une productivité à l’hectare supérieure, exploitent de manière plus harmonieuse l’ensemble de l’espace et contribuent ainsi au maintien de territoires vivants et attractifs. L’essentiel des aides de la #PAC [http://seenthis.net/messages/263430 ] étant lié à la surface, les petites et moyennes fermes en bénéficient le moins alors qu’elles contribuent le plus à la performance économique sociale et environnementale. C’est pourquoi il nous paraît indispensable de renforcer les politiques aidant les petites et moyennes fermes, en particulier via le second pilier de la PAC, en établissant une priorisation des efforts financiers pour les petites fermes. Concernant les aides aux investissements, les planchers minimum, souvent trop importants pour des petites structures, doivent être abaissés et des choix pertinents réalisés sur les matériels à aider. Ces politiques d’aides doivent être conditionnées au maintien et à la création directe de l’emploi agricole. Concernant la filière ovin lait, il est indispensable de réserver les aides aux paysans engagés dans l’AOP Ossau-Iraty, dont la majeure partie se concentre dans la montagne et peut ainsi y transhumer. Cette valorisation de toutes les surfaces, particulièrement en montagne, présente un intérêt économique mais aussi environnemental et sociétal en contribuant à l’entretien des paysages. Pour les ovins comme pour les bovins, la pratique de la transhumance mérite d’être soutenue. Par ailleurs au niveau de la production, on ne peut que recommander de rechercher un certain optimum dans l’amélioration de la productivité qui mette en valeur tous les potentiels de chaque exploitation et réduise la dépendance aux intrants extérieurs pour permettre aux paysans de mieux vivre de leur métier. Il semble aussi pertinent de s’engager dans la voie de la recherche de valeur ajoutée par le biais de la transformation et de la commercialisation par les circuits courts, dans des démarches individuelles comme collectives. Le programme Leader pourrait participer à la structuration collective de la valorisation des produits de la montagne basque. Ces propositions sont certainement plus complexes que les recettes toutes faites qui encouragent à produire toujours plus en essayant de se soustraire aux conditions du milieu. Tenir compte de l’efficacité économique des systèmes de production ainsi que du milieu naturel et social dans lequel on vit, pour contribuer à l’enrichir dans le cadre d’un intérêt général et bénéfique à tous, est une des conditions fondamentales de l’agriculture paysanne. Dans ce domaine, il reste encore beaucoup à faire mais cela est un gage pour garantir un avenir à notre territoire

      et le tome 2 https://www.scribd.com/document_downloads/253066025?extension=pdf&from=embed&source=embed

      lien avec http://blog.ecologie-politique.eu/post/Pourtant,-que-la-montagne-est-belle%E2%80%A6
      cc @aude_v @odilon @nicolasm @tastybud

  • Si les Sénégalais nourrissaient le #Sénégal, alors vive le consommer local
    http://www.lequotidien.sn/new/index.php/the-star/item/1574-si-les-senegalais-nourrissaient-le-senegal-alors-vive-le-consommer-

    Jusqu’aujourd’hui, le Sénégal ne produit que 52% de ses besoins nationaux en céréales. La facture des importations est lourde pour combler le déficit. Félicitations au Président de la République et à son gouvernement pour cette volonté d’inverser la tendance à travers l’initiative « zéro importation de #riz à l’horizon 2017 » : des sommes immenses sont annoncées pour permettre à ce rêve de devenir réalité. Des retombées positives indéniables sont attendues pour la balance commerciale du pays, pour les revenus des acteurs et aussi sur l’apaisement du climat social, pourvu que ces acteurs soient des nationaux, des agriculteurs, ou mieux, des #paysans qui constituent quand même un effectif très important des actifs du pays.
    En effet, c’est à ce niveau que se trouve la grande crainte pour de nombreux Sénégalais ayant un regard critique sur les orientations du pays. Est-ce que le programme de production de riz profitera aux Sénégalais autant que l’oignon l’a été ?
    En novembre 2013, suite à la publication du classement Doing business qui nous classait 178ème sur 189 pays, nous avions alerté l’opinion pour dire : ce n’était que de la combine avec la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (#Nasan). Cette alliance également appelée Nouvelle alliance G8 (#Nag8), où le Sénégal est signataire avec quelques autres pays africains, promeut l’ouverture de nos économies aux #multinationales. On le sait, ces dernières ne sont motivées que par le gain : l’environnement et la stabilité sociale étant négligés et non considérés.

    #foncier #terres #agriculture #oignons #femmes #souveraineté_alimentaire

  • Cuba, le pays où l’agroécologie est vraiment appliquée - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6694

    Concrètement, l’agroécologie cubaine, ça ressemble à quoi ?

    Beaucoup d’#agriculture_urbaine : Cuba compte plus de 380 000 exploitations agricoles urbaines, qui produisent plus de 1,5 million de tonnes de légumes. Ces exploitations fournissent 70 %, et parfois plus, des légumes frais à La Havane.

    Et puis surtout, il y a le mouvement « Campesino a campesino » (De paysan à paysan). Le paysan est acteur de l’innovation technique et sociale. C’est lui qui teste l’#agroécologie sur ses terres. Il y a aussi des ateliers de formation, des échanges de semences et des forums régionaux et nationaux de partages des savoir-faire.

    L’agroécologie produit 65 % de l’alimentation du pays, alors qu’elle ne couvre que 25 % des terres agricoles. Ce mouvement agroécologique est justement au coeur de notre documentaire. Nous voulons filmer ces échanges, ces pratiques, ce mouvement social qui pourrait en inspirer d’autres.

    La question sous-jacente est de savoir si l’agroécologie est un choix conjoncturel sur le court terme qui a été appliqué dans un temps particulier de crise, ou si c’est un choix structurel qui pourrait installer une vraie souveraineté alimentaire pour le pays ?

    Quelle différence entre l’agroécologie cubaine et française ?

    C’est une question complexe. À Cuba, le gouvernement peut définir un choix politique et organiser les règles du jeu de l’économie. Nous, on est dans des pays d’économie de marché, et où on a des gouvernants qui disent : « J’aimerais bien pouvoir faire çà, mais si je décide d’aller dans tel sens, on aura la fuite des capitaux, si je décide de favoriser les entreprises locales, je suis en désaccord avec l’Organisation mondiale du commerce ».

    Cuba se crée des marges de manœuvres et c’est quelque chose d’important dont nous pourrions nous inspirer.

    En France, on a une concentration rapide et forte des terres, une diminution du nombre de paysans. À Cuba, il y a eu une redistribution des terres extraordinaire : en dix ans, plus de un million et demi d’hectares ! À l’échelle française, ça voudrait dire les Midi-Pyrénées et l’Aquitaine.

    En France, le discours ambiant prétend que les deux agricultures peuvent très bien cohabiter, qu’on peut très bien avoir une agriculture paysanne et puis une agriculture plus intensive, plus exportatrice. Mais c’est très compliqué de parler d’agroécologie et en même temps d’avoir des discours sur la compétitivité avec tout ce qu’il y a derrière, à savoir la main-d’œuvre pas chère dans les fermes, l’agriculture industrielle.

    Est-ce que nous voulons une agroécologie paysanne à taille humaine avec une multitude de paysans ou une agroécologie intensive de supermarché avec une main mise de quelques agromanagers qui pourront choisir comment ils veulent nous nourrir ? Ce sont deux projets de société très différents.

    #souveraineté #agrobusiness #foncier
    cc @nicolasm @odilon

  • Who owns Angola’s land? A problem that needs quick resolution
    http://farmlandgrab.org/post/view/24179-who-owns-angolas-land-a-problem-that-needs-quick-resolution

    As people displaced during the civil war return to the countryside, the land issue is one of Angola’s biggest challenges

    Land became state-owned after independence in 1975. But since the end of the civil war in 2002 – and with land reform in 2004 – things have started to change. Foreign companies now invest in infrastructure, minerals, diamonds, oil and land. But the risk is that the rural population gets left behind as large areas are leased to foreign farming and mining companies, instead of providing for those who fled to the cities during the war but are now returning to the countryside. “#Angola needs less bureaucracy when it comes to protect rural land that’s been in the possession of families without any legal papers,” says Quivienguele. “It requires strong leadership that can stir Angola into a sustainable future.”

    #terres #foncier #ressources_naturelles

  • Au #Chili, la lutte des #Indiens #Mapuches pour récupérer leurs terres - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6434

    Les Indiens « mapu-che » (« gens de la terre ») réclament la restitution de leurs sols et la fin de la répression dont ils font l’objet. A 700 km au nord, dire que le sujet ne passionne pas les différents pensionnaires de La Moneda, le palais présidentiel, relève de l’euphémisme. En réaction, une partie de la communauté mapuche (1) se radicalise. C’est pourquoi la région connaît une escalade de violences sans précédent.

    Pour l’historien chilien Martin Correa, la situation est bien plus nuancée : « Les colons ont reçu des terres qui ont été prises aux Mapuches ». A la fin du XIXe siècle, l’Etat chilien a en effet proposé aux Européens en quête d’exil – Allemands et Suisses, principalement – de peupler les cinq millions d’hectares « vides » de l’Araucanie.

    Au préalable, la guerre dite de « Pacification » (1861-1883) avait achevé d’écraser les foyers de la résistance mapuche, alors territoire indépendant. Les autochtones ont donc dû se contenter des miettes laissées par l’Etat central, le plus souvent dans des conditions de pauvreté extrême.

    #terres #foncier #colonisation #agrobusiness #peuples_premiers

  • Women in #Tanzania set for equal land rights – let’s make sure it happens | Jennifer Duncan and Scholastica Haule | Global development | theguardian.com
    http://www.theguardian.com/global-development/poverty-matters/2014/oct/15/women-tanzania-equal-land-rights

    Women in Tanzania have until now had tenuous rights to the land they rely on to feed their families. Though Tanzania’s Land Act and Village Land Act (both passed in 1999) provide for women’s ownership of land, customary practices regarding marriage and inheritance continue to discriminate heavily against women. The current constitution upholds equal rights to property for men and women, but does not clarify whether the law or custom take precedent when there is a conflict. And such a conflict exists in communities across the nation, undermining women’s rights.

    In Tanzania, as in much of Africa, customary practices often require women to access land through their fathers, brothers, husbands or other men who control the land.

    This makes women vulnerable and decreases agricultural productivity. When women lose their connection to this male relative, either through death, divorce or migration, they can lose their land, home and means of supporting themselves and their families.

    The new constitutional language would override customary practices that weaken women’s rights to land, according to local news reports.

    #femmes #foncier #droit_foncier

  • Hautes terres
    Ancrés dans la terre - Terra eco
    http://www.terraeco.net/Ancres-dans-la-terre,56658.html

    Le point de départ est l’amitié de la réalisatrice pour Vanilda et Antonio, un couple de « #sans-terre » qui luttent pour obtenir une propriété agricole. Dans leur campement d’occupation perdu dans la montagne, ils ont construit de grandes et belles cabanes, cultivent des haricots et du maïs, et investissent tout ce qu’ils ont pour gagner la maîtrise de leurs conditions d’existence. Lorsque vient enfin l’acte de propriété, les paysans décident de fonder une #communauté politique, dont l’enjeu est le partage démocratique des ressources naturelles essentielles, comme l’eau, par exemple. Ce récit de libération individuelle et de construction d’un #collectif est conté avec justesse par une réalisatrice qui travaille seule, pour pouvoir « empoigner la réalité comme un cheval au galop ». —

    http://vimeo.com/99056202


    #documentaire #Brésil #foncier

  • #Sénégal : #Accaparement du #foncier, et des espaces cultivables ménace contre l’autosuffisance alimentaire
    http://farmlandgrab.org/post/view/23944-senegal-accaparement-du-foncier-et-des-espaces-cultivables-menac

    L’Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le développement (CICODEV-Africa), en partenariat avec plusieurs partenaires techniques et financiers, a tenu hier, 12 septembre un point de presse, à la fondation Rosa Luxembourg. Cette rencontre a pour but de révéler l’importance des terres pour le développement durable d’un pays et, par la même occasion, informer de la tenue d’un Forum foncier mondial qui aura lieu du 11 au 17 mai 2015 à Dakar. Environ cinq cents (500) invités sont attendus lors de ce forum dont trois cents (300) venant de l’extérieur.

    Selon le directeur exécutif de l’Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le développement, Amadou C. Kanouté le phénomène de l’accaparement des #terres est réelle au Sénégal ces dix dernières années. « Nous avons constaté l’ampleur de l’accaparement des terres, particulièrement de l’espace cultivable. 16,45% de ce dernier s’est vu affectés à 17 entreprises privées nationales, en plus des étrangers ».

    A titre d’exemple depuis 2000 et de partout l’on fustige l’occupation anarchique des terres. Récemment le foncier a occasionné un soulèvement des populations de Ndiael dans la région de Saint-Louis qui ont manifesté contre l’implantation du projet Sen huile Sen éthanol. L’immobilier aussi n’est pas sans intérêts. A en croire la coalition internationale pour l’accès à la terre, par la voix de son représentant, Madiodio Niass, « le foncier est une variable très importante dans le développement durable et la paix ». Ce qui explique sa convoitise dans notre pays.

  • AGTER - FRANCE. Quelques traits marquants de l’évolution des structures agraires au XXe siècle
    http://www.agter.org/bdf/fr/corpus_chemin/fiche-chemin-132.html
    Un dossier bien foutu sur l’évolution des structures paysannes et politiques agricoles en France. En fin d’article, plusieurs liens donnent accès à d’autres articles en rapport avec l’#agriculture et les #organisations_agricoles #paysannerie #foncier

    L’agriculture et la #ruralité ont connu en France des transformations radicales au cours du 20ème siècle. La première moitié du siècle, profondément marquée par les deux guerres mondiales, se caractérise par une croissance régulière mais limitée de la production agricole, sans changement important dans la #structure_agraire et les dynamiques rurales depuis la fin du 19ème. C’est cependant durant cette période que se préparent les innovations techniques et sociales qui favoriseront, après la Seconde guerre mondiale et durant toute la seconde moitié du siècle, des bouleversements majeurs de l’agriculture.

    En soixante ans, on assiste en effet à une métamorphose des structures agraires qui se traduit notamment par la division par cinq du nombre d’actifs agricoles et la multiplication par trois de la taille moyenne des exploitations. Cette fiche esquisse à grands traits les principales étapes qui ont conduit à ces transformations.

  • Au #Cambodge, le pouvoir laisse les conflits fonciers dégénérer
    http://www.lecourrier.ch/123289/au_cambodge_le_pouvoir_laisse_les_conflits_fonciers_degenerer
    via @cdb_77

    Om Sophy, la porte-parole de leur mouvement, motive ses camarades en chantant leurs revendications au micro. « Justice, justice, justice ! », crie-t-elle, alors que ceux qui la suivent reprennent en chœur ses formules. Cette femme dynamique de 35 ans, mère de quatre enfants, espère conduire les protestataires jusqu’à la Cour de justice de Kampong Chhnang pour faire valoir leurs droits. La société KDC a saisi de force 512 hectares de rizières, plantations et terrains constructibles à Lor Peang. Elle est dirigée par l’épouse du ministre cambodgien de l’Energie et des Mines.

    #foncier #terres #oligarchie #paysannerie

  • Cairobserver — Millions of meters of land
    http://cairobserver.com/post/95640115209/millions-of-meters-of-land

    According to Egypt’s current president, the country has received more than $20 billion in “aid” from Gulf countries, namely, Saudi Arabia (a trailblazer in promoting democracy and freedoms in the region), the United Arab Emirates, and Kuwait. $20 billion is a lot of money but where did it go? Furthermore, what qualifies that sum of money as “aid?” To put the number into perspective, this Gulf “aid” is about four times the annual revenue of the Suez Canal. That sum of money could have paid for completing the third metro line and building the entire fourth metro line in Cairo with some spare change to do a tram line somewhere. That sum of money is also about 12 times the annual US aid to Egypt. However, just like the US aid is not as philanthropic as it sounds (most of the money is actually military contracts and Egypt ends up spending more than the “aid” money annually for US military equipment and maintenance), Gulf “aid” isn’t the gift to the Egyptian people that it purports to be. Where has this money actually gone and what impact on the lives of Egyptians, particularly those living in cities, has this money made? This is not a Marshall Plan type of aid, resulting in specific development projects that actually impact the economy, provide sustained jobs and services. To put it bluntly, what are Gulf backers of the regime getting for their money? (besides the political clout they buy in Egypt, for example see the size of the new Saudi embassy in Cairo)

    One possible answer is land. Lots of land. Millions of square meters of Egyptian land.

    #Egypte #corruption #foncier #immobilier #Golfe #Emirats #Arabie_Saoudite

  • De Notre-Dame-des-Landes à la vallée d’Humbligny : quelles possibilités d’instituer des lieux en biens communs ?
    http://scinfolex.com/2014/07/09/de-notre-dame-des-landes-a-la-vallee-dhumbligny-quelles-possiblites-dinst

    La semaine dernière est paru un article sur le site de Libération qui montre que les opposants au projet d’aéroport occupant le site de Notre-Dame-Des-Landes sont déjà en train d’imaginer la suite, en se référant au vocabulaire des biens communs. Source : S.I.Lex

  • UK investment treaty with Colombia ’threatens fragile peace process’ | Global development | theguardian.com
    http://www.theguardian.com/global-development/2014/jul/09/uk-investment-treaty-colombia-human-rights

    British companies will be able to sue the Colombian government in the international courts for the first time under a controversial investment treaty that critics say will make it harder for the Latin American country to carry out land reform – a key component of its ongoing peace process.

    The UK-Colombia bilateral investment treaty (BIT), to be ratified by parliament on Thursday, gives investors broad protections and the ability to mount claims at private tribunals if they argue they have been treated unfairly.

    “It’s very bad for Colombia. It will give total power to the transnationals by promoting investors interests, while ignoring the wider society,” said Enrique Daza, director of Colombian NGO Cedetrabajo, which works on the impact of trade agreements in the country.

    Lizzie McLeod, senior policy adviser at UK NGO Traidcraft, which has protested against the treaty’s ratification in Britain, said it could allow British companies to challenge the Colombian government over its land reform programme. “It could threaten the return of 5 million internally displaced people, a critical part of Colombia’s fragile peace process,” she said. “The investment treaty undermines democratic processes and the prospects of peace for the sake of UK profits.”

    #transnationales #développement #pauvreté #terres #foncier #réforme_agraire #prédateurs

  • Pour un forum mondial sur l’accès à la terre en 2015 - Terre de Liens
    http://www.terredeliens.org/pour-un-forum-mondial-acces-terre-2015

    Dix ans après le Forum Mondial sur la Réforme Agraire FMRA (Valencia, 2004) et la Conférence Internationale sur la Réforme Agraire et le Développement Rural CIRADR (Porto Alegre, 2006), et dans le prolongement de l’Année Internationale des Agricultures Familiales (AIAF), nous, signataires du présent appel, soulignons la nécessité de réunir à nouveau, dans un débat ouvert, différents acteurs sociaux et institutions pour faire avancer la réflexion et améliorer l’accès des agriculteurs pauvres à la #terre, à l’eau et aux ressources naturelles.

    #foncier #réforme_agraire

  • La barbe qui cache la forêt - DEBATunisie
    http://www.debatunisie.com/archives/2014/06/01/29991767.html

    Une affaire qui sombre déjà dans l’oubli et qui mérite que l’on y prête attention :
    Un dénommé Anis Azizi a été poignardé et tué vendredi dernier près de chez lui à El Mourouj (voir ici) Ce jeune homme avait dénoncé deux mois auparavant sur internet, une sordide histoire de trafic de terrains citant les numéros des titres fonciers falsifiés. Lui-même travaillant au sein de la direction centrale de la propriété foncière, il avait de quoi mettre en fureur toute sa hiérarchie. Ce « fait divers » est une énième illustration du caractère mafieux de nos institutions étatiques. La corruption a atteint l’os au point que le système produit lui-même du terrorisme dès qu’est dévoilé son cancer...


    #Tunisie #terrorisme #corruption #foncier

  • #Tunisie - Ce nouveau code d’investissement qui fait la part belle aux impérialismes !
    http://farmlandgrab.org/post/view/23508-ce-nouveau-code-dinvestissement-qui-fait-la-part-belle-aux-imper

    Dans un rapport dressé par l’Observatoire Tunisien de l’Economie sur les amendements au projet de nouveau code d’investissement , des anomalies criantes engagent à une néo-colonisation des terres agricoles et des zones d’activités logistiques de la Tunisie.

    Petit rappel

    Durant la colonisation française, les terres « agraire » tunisiennes étaient vendues à des sommes symboliques aux colons français, qui les exploitaient directement. Avec l’indépendance, les autorités tunisiennes ont dû ardument négocier avec les autorités françaises afin que ces terres soient restituées pour préserver l’indépendance du territoire tunisien, ainsi que la sécurité alimentaire de ses citoyens. Or, ces négociations ont abouti à l’achat de la Tunisie de ses propres terres agraires, et cela à travers les protocoles du 13 octobre 1960 et du 02 mars 1963.

    En d’autres termes, les autorités tunisiennes ont dû racheter leurs propres terres agricoles dont les propriétaires étaient français, à travers un prêt accordé par l’Etat français.

    De cette amère expérience, émergera la décision interdisant aux étrangers d’acquérir les #terres agricoles en Tunisie, à travers la loi n°69-56 du 22 septembre 1969 dans son article premier : « le droit de propriété des terres à vocation agricole ne peut appartenir qu’aux personnes physiques de nationalité tunisienne, aux coopératives ou aux personnes morales publiques, étatiques ou para-étatiques ».
    ....
    Le projet de nouveau code d’investissement entrainera un bouleversement majeur concernant l’acquisition de terres agricoles par les étrangers.

    #foncier #colonialisme

  • Les entreprises françaises actives sur le marché mondial des terres agricoles
    http://farmlandgrab.org/post/view/23485-les-entreprises-francaises-actives-sur-le-marche-mondial-des-ter

    Sur fond de débat international sur l’« accaparement des terres », l’ONG Agronomes et vétérinaires sans frontières (AVSF) fait le point sur les groupes français qui achètent ou gèrent de grandes surfaces agricoles dans des pays étrangers. Un document qui permet de comprendre les diverses manières dont des firmes françaises, pas toujours connues du grand public, peuvent être impliquées sur les marchés fonciers agricoles en Amérique latine, en Afrique ou en Europe de l’Est, malgré les risques d’atteintes aux droits des communautés locales et à l’environnement.

    Le rapport, signé Yves-Roger Machart, est accessible ici (PDF).

    L’auteur précise que « la France [n’est] pas l’un des acteurs majeurs de ce mouvement [d’accaparement des terres] ». De fait, une partie de l’emprise foncière agricole des firmes françaises dans les pays du Sud, notamment en Afrique, semble d’abord une survivance de l’époque coloniale, même s’il existe aussi des acteurs se sont créés récemment, parfois spécifiquement pour surfer sur la vague de l’accaparement international des terres.

    #terres #foncier

  • Le Prix de la terre - #BD-enquête de Damien Brunon, Manon Rescan et Sébastien Vassant à lire sur le site
    Comment des dessous de table freinent l’installation de nouveaux paysans - Basta !
    http://www.bastamag.net/Comment-des-dessous-de-table

    On l’appelle l’#arrière-fumure, le chapeau, le droit de reprise ou le pas-de-porte. C’est un dessous de table demandé par l’agriculteur sortant, en plus du prix officiel, au nouveau paysan qui souhaite exploiter ses terres. La pratique est tolérée par la loi jusqu’à un certain niveau. Mais la pression foncière accroît le phénomène. Qui devient un frein à l’installation de nouveaux paysans, notamment dans le Nord-Pas-de-Calais. Manon Rescan et Damien Brunon ont enquêté pour la Revue dessinée.


    #foncier

  • #Chine : une #réforme #foncière révolutionnaire

    Les plus réformateurs du parti songent à #privatiser les droits à exploiter la terre pour favoriser l’urbanisation.

    Premier pas vers une privatisation totale des terres ? Rien n’est moins sur.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/11/11/20002-20131111ARTFIG00296-chine-les-grands-enjeux-de-la-reforme-fonciere.ph

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 11/11/2013

  • Les géants de l’#agroalimentaire priés de lutter contre l’accaparement des #terres
    http://farmlandgrab.org/post/view/22648-les-geants-de-l-agroalimentaire-pries-de-lutter-contre-laccapare

    Coca-Cola, PepsiCo, Associated British Foods tolèrent des matières premières issues de l’accaparement de terres agricoles.

    Dans son rapport La fièvre du sucre publié le 2 octobre, Oxfam indique que le sucre, le soja et l’huile de palme ont provoqué des acquisitions de terres agricoles à grande échelle, ainsi que des conflits fonciers, et ce, au détriment des petits producteurs alimentaires et de leur famille.

    « C’est la première fois que nous nous penchons sur les terres, et que nous ciblons l’industrie agroalimentaire, en utilisant le critère du sucre », indique Erinch Sahan, conseiller en politique du secteur privé pour Oxfam. « Leur pouvoir est immense et les trois plus grands acteurs sont en position dominante. »

    Le sucre est un ingrédient clé pour l’industrie agroalimentaire : 51 % du sucre produit se retrouve dans les aliments transformés, comme les boissons non alcoolisées, la confiserie et les crèmes glacées. De tous les aliments, le sucre est celui qui requiert le plus de surfaces agricoles. Il est produit sur 31 millions d’hectares de terres à l’échelle mondiale, soit la superficie de l’Italie. Au moins 4 millions d’hectares ont été associés à une centaine de transactions foncières de grande échelle effectuées depuis 2000.

    La demande en sucre devrait augmenter de 25 % d’ici 2020. Quelques intermédiaires dominent l’industrie, comme Bunge, Cargill, Czarnikow, ED&F, Louis Dreyfus et Sucden. Ensemble, ils représentent les deux tiers des échanges mondiaux.

    #agrobusiness #alimentation #sucre #foncier
    http://seenthis.net/messages/181077

  • Hariri Resort Threatens Beirut Fishermen | Al Akhbar English
    http://english.al-akhbar.com/content/hariri-resort-threatens-beirut-fishermen
    La main mise sur le littoral libanais continue, en contradiction avec les lois interdisant l’appropriation et la construction du littoral, au bénéfice des élites financières et au détriment des usagers - dont les pêcheurs qui y abritent leurs bateaux depuis des lustres.

    The fishermen in Beirut’s Raouche are threatened with eviction from their land. Though promised by Lebanese officials that a harbor would be built, today, Gulf money sharks, on board the Hariri ship, are threatening to swallow them. Yet the people of Daliyeh will not remain silent. They have nothing to lose except the sea.

    #Beyrouth
    #littoral
    #immobilier
    #foncier

  • How bad governance unites both ends of the Mediterranean
    http://futurechallenges.org/local/how-bad-governance-unites-both-ends-of-the-mediterranean
    Crise économique et investissements inconsidérés. Un de ces jours, on parlera du Grand Stade dans cette rubrique...

    For most people in Turkey today, words like austerity and recession fail to set any bells ringing. Nevertheless, most of them would be able to tell you a story or two from their own neighborhoods involving sudden changes of land laws, mysterious owners of new construction projects, and sidewalks that are re-built every other year. On this background, it is quite normal that the largest protests in the country’s near history took place over a controversial shopping mall project in an Istanbul park. With Turkey’s growing need for infrastructure and housing, it may not necessarily be a Spanish style construction-boom-and-bust flamenco that will send the Turkish economy down the drain. Yet, unless accountability and transparency go beyond being just buzzwords in translation, a Turkish soap opera awaits us: starting with innocence and hope, continuing with intrigues and deceit, and ending in a full scale drama.

    #Turkey
    #immobilier
    #foncier
    #corruption