• Domestication de la nature

    Quelques données tirées de « Domesticated nature : shaping landscapes and ecosystems for human welfare » de P. Kareiva et al, publié dans Science
    (PDF : http://faculty.washington.edu.sci-hub.org/timbillo/Readings%20and%20documents/ABRIDGED%20READINGS%20for%20PERU/kareiva_etal_2007.pdf)

    roughly 50% of the world’s surface area has been converted to grazed land or cultivated crops ... More than half of the world’s forests have been lost in that land conversion ... Global maps of human impact indicate that, as of 1995, only 17% of the world’s land area had escaped direct influence by humans ...

    In South America, rangelands maintain 10 times as much herbivore biomass as natural ecosystems ... As of 1999, barley, maize, rice, andwheat occupied almost 40%of global cropland ...

    Before the 1970s, large jellyfish were relatively uncommon in fishing nets. Now, the tonnage of jellyfish caught outweighs that of commercial fish landings by a factor of three ...

    As of 2006, over 14% of Earth’s land area has been designated as a natural protected area, but most of this landscape is under human influence and use. Indeed, land set aside as wilderness areas represents only 1% of Earth’s land surface ...

    #domestication #agriculture #nature #humain #histoire #forêt #sauvage #civilisation

  • Cancellation of flawed Papua New Guinea land leases halted | Pacific Beat | ABC Radio Australia
    http://www.radioaustralia.net.au/international/radio/program/pacific-beat/cancellation-of-flawed-papua-new-guinea-land-leases-halted/1414719

    In June last year, prime minister Peter O’Neill and his cabinet ordered the cancellation almost 30 leases identified by a commission of inquiry.

    The leases cover millions of hectares of land, most of which has been leased without landowner consent.

    Court action by leaseholders reluctant to relinquish their titles has left some landowers powerless as logging companies continue their activities.

    #peuples_autochtones #papouasie_nouvelle_guinée #forêt #industrie_du_bois #terres

  • Une forêt sous-marine de 10 000 ans en Mer du Nord
    Divers discover underwater forest off Norfolk coast
    http://www.bbc.com/news/uk-england-norfolk-30944708

    A submerged prehistoric forest, discovered 200 metres off the Norfolk Coast, is about 10,000 years old, according to geologists.

    Discovered by divers, the forest is part of a prehistoric Doggerland which once spread all the way to Germany.

    The forest was discovered by volunteer Sea Search diver Dawn Watson, who came across “an enormous wave of black stuff”.

    It was only later she realised it was the remains of a forest of “probably oak trees” that had been knocked flat.

    Doggerland was home to hunter gatherers and would have consisted of a landscape of salt marshes, spits, hills and estuaries.

  • un #film d’#Antoine_Boutet, France, 2014, 110’

    Le #Nan_Shui_Bei_Diao – Sud Eau Nord Déplacer – est le plus gros projet de transfert d’#eau au monde, entre le sud et le nord de la #Chine. Sur les traces de ce #chantier national, le film dresse la cartographie mouvementée d’un territoire d’ingénieur où le ciment bat les plaines, les #fleuves quittent leur lit, les #déserts deviennent #forêts, où peu à peu des voix s’élèvent, réclamant justice et droit à la parole.

    http://vimeo.com/112066386

  • #Bolabola. le #bois qui saigne

    Une journée de #pillage ordinaire s’achève à #Antanandavehely, paisible village accroché au flanc oriental de la péninsule de Masoala, la plus grande aire naturelle protégée de #Madagascar, dans le nord-est de la grande île de l’océan Indien. La nuit tombe en contrebas sur le fleuve encore écrasé de soleil et les derniers radeaux chargés de bois de rose se pressent sur les berges assoupies. Elles n’attendent que le retour des hommes pour retrouver une atmosphère de fête, les effluves de bière, les jeux de dés et le rire des prostituées.

    Au milieu des troncs aux reflets rouge sang et des visages sombres aux traits tirés par la fatigue, Blandine contrôle la pesée sur une antique balance. Sac à main rempli de billets sous le bras, la jeune femme, parée de bijoux et d’une petite robe noire, est l’intermédiaire des « barons » de la côte. Elle offre cent euros pour un rondin de deux mètres et de 120 kg en moyenne. Une fortune dans ce pays de misère.

    Le bois de rose, outre l’étrange couleur et la senteur florale qui lui donnent son nom, possède une texture d’une pureté et d’une densité qui en font l’un des bois précieux et les plus convoités par la Chine, où les rêves des nouveaux riches n’ont pas de prix. À Shanghaï ou à Pékin, débourser quelques centaines de milliers de dollars pour dormir dans la réplique d’un lit des empereurs Ming ou Qing n’a rien d’incongru. C’est même devenu depuis quelques années une fantaisie très prisée.

    http://www.lemonde.fr/planete/visuel/2015/01/24/ecocide-episode-1-le-bois-qui-saigne_4527270_3244.html
    #forêt #photographie
    cc @albertocampiphoto

  • La #forêt n’est pas une marchandise - Reporterre
    http://www.reporterre.net/La-foret-n-est-pas-une-marchandise

    Mais pour les Amis de la Terre, ces chiffres masquent une réalité plus complexe. De nombreux rapports alertent déjà sur le déficit de bois en Europe : il irait de 230 Mm3 (1) à 400 Mm3 de bois à l’horizon 2020 (2). Sur le banc des accusés : le développement des usages énergétiques du bois pour le chauffage, la production d’électricité et peut-être demain d’agrocarburants. En mai 2014, les Amis de la Terre Europe ont publié un rapport alarmant (3) : il estimait qu’à l’horizon 2030, presque 40 % de l’espace productif forestier européen pourrait être mobilisé pour ce type d’usage.

    #bois

  • What is Ecosia ?
    https://www.ecosia.org/what

    Ecosia is the search engine that plants trees. Use Ecosia to help the environment just by searching the web.

    There are all kinds of problems in our modern world that need fixing. At Ecosia, we want to do our share to find and support innovative solutions to as many of these problems as we can. As part of our vision to end deforestation, we want to plant one billion new trees by the year 2020.

    Aider les arbres grâce à la publicité ... Peut être intéressant à installer chez madame Michu ?

    #forêt #arbres #google #moteur_de_recherche

  • France : le décret qui offre gratuitement des terres | Anarchie Verte
    http://anarchieverte.ch40s.net/2015/01/france-le-decret-qui-offre-gratuitement-des-terres

    Une loi d’avril 1987 permet d’offrir des terres aux squatteurs qui occupent illégalement la forêt domaniale de l’ État français.

    Cette loi, exactement un décret inter-ministériel modifiant le Code du Domaine de l’ État, décret n° 87-267du 14 avril 1987 (lire le Journal Officiel du 16 avril 1987 page 4316), constate l’existence de droits d’usage collectifs aux occupants illégaux, là où ils se sont installés sans rien demander à personne.

    L’ État constate que les deux conditions sont remplies :

    Bon j’ai pas vérifié hein, prenez pas vos sacs à dos tout de suite :)

    #squat #forêt #primitivisme

    • il s’agit d’un groupe socialement viable : des hommes, des femmes, des enfants, des familles, ce qui signifie que la loi ne s’adresse pas à un ou des individus, mais s’adresse à un groupe, à une « communauté d’habitants », dit exactement la loi. Cette communauté se donne un nom, et c’est à cette communauté ainsi auto-désignée que l’État « constate l’existence de droits d’usage collectifs ».

      il faut que cette « communauté d’habitants » tire sa subsistance que de la nature environnante, de façon traditionnelle, et non par des moyens modernes, industriels. En clair, vivre écologiquement, avec des moyens très simples, artisanaux, donc en ayant un mode de vie qui se caractérise par une faible empreinte écologique. Donc l’écosystème est habité de telle sorte que les autres espèces vivantes, animales et végétales, puissent elles aussi s’épanouir.

    • Si une personne plus douée que moi avec legifrance arrive à s’y retrouvée ...

      Perso je trouve pas de JO du 16/4/1987, et le décret décret n° 87-267du 14 avril 1987 me renvoie sur un texte qui parle de ce genre de cession mais en Guyanne et plutôt pour des agriculteurs ...

    • Décret n°87-267 du 14 avril 1987 modifiant le code du domaine de l’Etat et relatif aux concessions domaniales et autres actes passés par l’Etat en Guyane en vue de l’exploitation ou de la cession de ses immeubles domaniaux

      Qui plus est… l’essentiel est

      Abrogé par DÉCRET n°2014-930 du 19 août 2014

      (avec une notule pour les COM St-Barth’ et St-Martin qui ont un statut spécial depuis 2003 et dont je ne vois pas trop le lien que ces collectivités peuvent avoir avec la Guyane, …)

  • For you, @odilon !

    “Rubber in a Rice Bowl”

    The reportage addresses the topic of the current rubber boom and how it affects livelihoods and food security through the voices of the local population. It further raises the question as to how the local community takes part in the process of the agrarian transition driven by large scale rubber companies and to what extent it can benefit from the transformation.

    http://www.rubberinaricebowl.ch

    Trailer :
    https://www.youtube.com/watch?v=gFs4z93gxoo


    #caoutchouc #terres #accaparement_des_terres #agriculture #Cambodge #transition_agraire #film #documentaire #déforestation #forêt

    • La lutte contre la malédiction des #concessions au Cambodge

      Le groupe #Pheapimex est bien connu au Cambodge et à l’étranger pour le volume de ses investissements qui lui permettent d’accéder sans contrainte à des forêts, des terres et des réserves d’eau, mais aussi pour ses propriétaires, que l’on appelle « le couple puissant » en raison de leur poids politique et financier. (1) L’article ci-dessous, rédigé en 2013, décrit l’avancée de la concession économique de terres sur les provinces de #Pursat et de #Kampong_Chhnang. La concession est devenue tristement célèbre pour ses énormes dimensions, pour la destruction écologique qu’elle a provoquée et pour ses conflits avec les communautés locales au sujet des terres agricoles, des pâturages, des forêts et des réserves d’eau.

      En 2016, après 16 années de lutte, les communautés concernées de la province de Kampong Chhnang ont remporté la victoire. La Pheapimex est convenue de rendre 170 000 hectares (sur les près de 176 000 hectares de la concession) à leurs ayants droit. D’après les habitants de la région, l’entreprise était dans une situation critique à cause de la chute du prix du manioc, de la rébellion des travailleurs des plantations et des tensions grandissantes entre ses employés et les communautés concernées. Les travailleurs des plantations n’était pas payés avec régularité et ils avaient commencé à saboter les activités de l’entreprise en volant des pièces des machines. En général, le gouverneur de la province avait soutenu les revendications des communautés qui réclamaient les terres et les forêts.

      La Pheapimex n’a pas encore quitté la province de Pursat, quoique, là aussi, ses activités semblent avoir beaucoup diminué. À la différence des dernières années, il n’y a maintenant que cinq sites de travail avec 20 ou 30 travailleurs, et personne ne s’occupe des maniocs qui ont déjà été plantés. En 2016, les travailleurs ont commencé à réclamer à l’entreprise les salaires impayés et, aux dernières nouvelles, des activités de sabotage auraient également démarré. La concession de Pursat s’étend sur 130 000 hectares, dont près de 30 000 ont été défrichés. On ne sait pas encore si l’entreprise va garder toutes les terres jusqu’à la fin de la durée de la concession, ou si elle va rendre aux communautés les terres en litige, comme elle a décidé de faire dans la province de Kampong Chhnang.

      La situation concernant la concession de la Pheapimex à Kampong Chhnang représente une victoire décisive pour les communautés locales, et elle pourrait finir par se reproduire à Pursat. Néanmoins, l’entreprise et ses propriétaires sont loin d’être vaincus dans le pays. La Pheapimex fait maintenant partie d’une joint-venture dans la province de #Mondulkiri, avec l’entreprise chinoise de plantation #Wuzhishan_LS et la société minière chinoise #Cambodia_International_Investment_Development_Group (#CIIDG). (2) Les propriétaires de la Pheapimex sont aussi les propriétaires de la #Shukaku Ltd, responsable du grand projet immobiliser du lac Beung Kak, et ils sont très impliqués dans la concession minière accordée à l’#Alex_Corporation à Mondulkiri. (3) Ils ont aussi des liens avec la #Sinohydro (Cambodia) United Ltd, qui avait obtenu le contrat pour le projet hydroélectrique, maintenant annulé, d’#Areng_Valley dans les montagnes Cardamom. La concession minière de la CCIDG inclut les terres du groupe indigène Phnong, lequel a manifesté des inquiétudes au sujet des conséquences pour les forêts sacrées et les cimetières. Les Phnong – qui représentent près de la moitié de la population de la province – ont déjà subi des violations de ce genre dans la concession de la #Wuzhishan LS, où leurs sites traditionnels ont été profanés par les activités de l’entreprise. Avec l’aide d’un réseau de plus en plus large d’activistes pour les droits communautaires, ils s’apprêtent à arrêter les opérations de l’entreprise avant que leurs domaines ancestraux ne soient perturbés ou profanés.

      En 2017, les concessions continuent d’être une malédiction au Cambodge, mais la lutte des peuples continue également. Comme les pousses de bambou qu’un habitant de Krang Skea, dans la province de Kampong Chhnang, mentionnait dans le bulletin du WRM de 2013, leurs luttes pour mettre fin à cette malédiction, pour récupérer la terre, la forêt et l’eau et pour restaurer les écosystèmes endommagés deviennent de plus en plus fortes.

      Cambodge : la malédiction des concessions

      Article publié pour la première fois dans le Bulletin 193 du WRM.

      « L’entreprise avait promis d’augmenter la couverture forestière, mais elle a planté des maniocs ; le manioc n’est pas un arbre ; une plantation de maniocs n’est pas une forêt » (Habitant d’Ansar Chambor, Pursat, Cambodge.

      Depuis 2000, les habitants de plus de 111 villages se battent contre la concession gigantesque de 315 028 hectares de terres dans les provinces cambodgiennes de Pursat et Kampong Chhnang. Le contrat de concession permet à Pheapimex – une entreprise cambodgienne puissante – d’occuper des terres agricoles, forestières et communales pour y installer des monocultures d’acacias et de maniocs. Propriété de Choeung Sopheap et de son mari le sénateur Lao Meng Khin, membre du Parti Populaire Cambodgien (PPC) au pouvoir, le groupe Pheapimex est considéré par beaucoup comme un groupe quasiment intouchable en raison des relations étroites qu’il entretient avec le Premier ministre Hun Sen, et des dons d’argent qu’il fait au PPC.

      La loi actuelle limite la taille de chaque concession de terres à 10 000 hectares, mais Pheapimex a signé son contrat en 1997, avant l’approbation des lois réglementant les concessions économiques de terres. Ses objectifs initiaux étaient d’établir une plantation d’eucalyptus et des usines de cellulose et de papier en partenariat avec le Chinese Farm Cooperation Group et avec le soutien financier de l’Export-Import Bank of China. Pheapimex est également l’associée cambodgienne de l’entreprise chinoise de plantations Wuzhishan. Depuis l’instauration de la loi sur les concessions, elle collabore avec des intermédiaires et d’autres entreprises qui ont acquis des terres aux conditions de la loi actuelle. Mais toutes ces actions font partie de la grande opération de Pheapimex.

      En 2002, l’entreprise a commencé à supprimer des forêts et des terres agricoles, à construire des routes et des canaux et à préparer une pépinière de jeunes pousses dans la commune d’Ansar Chambor (district de Krakor, Pursat). En guise de protestation, les habitants du village ont bloqué les routes et présenté leurs doléances au cabinet royal à Phnom Penh, la capitale du pays. Même si le gouvernement n’y a pas répondu favorablement, la mobilisation locale a permis d’interrompre les opérations à Ansar Chambor pendant une courte période. Néanmoins, l’entreprise a de son côté continué à délimiter, entourer et défricher des terres dans d’autres zones. En 2008, la pépinière d’Ansar Chambor fonctionnait totalement et l’entreprise Pheapimex avait déjà commencé à expulser les habitants d’autres terres de sa concession, à bloquer l’accès des populations locales à la forêt, à planter des maniocs et des acacias et à construire des camps de travail.

      Depuis, les opérations de l’entreprise ont augmenté et se sont accélérées ; des tracteurs et des pelleteuses sont en action sur toute la zone de la concession. Si l’expansion est clairement planifiée, les communautés concernées ne reçoivent aucune information sur les plans de l’entreprise et la plupart du temps elles sont prises de court. L’entreprise déploie plusieurs stratégies pour garantir la « coopération » locale, des pots de vin et des fraudes jusqu’à l’intimidation, la violence et l’incarcération. En 2010, Pheapimex a organisé une cérémonie de « donation de cadeaux » à Ansar Chambar : les habitants ont reçu du riz, des pâtes instantanées et des krumahs (foulards traditionnels) comme preuve des bonnes intentions de l’entreprise. Dans la foulée, des représentants du gouvernement ont salué les efforts menés par Pheapimex pour faire prospérer la région et demandé aux communautés qui venaient de bénéficier de la générosité de l’entreprise d’y rétribuer en coopérant.

      Des fonctionnaires du district et de la commune ont dit aux communautés concernées que Pheapimex ne peut être contestée ni arrêtée dans son travail, et que les habitants des villages doivent accepter tous les accords que l’entreprise est disposée à offrir. Pheapimex utilise régulièrement son propre service de sécurité armé ainsi que la police communale et la police militaire pour « protéger » ses terres quand il y a des protestations locales. Même si la police locale sympathise avec les communautés affectées, les ordres sont avant tout de protéger l’entreprise.

      Appauvrissement des personnes

      « Avant la plantation, 100 hectares de terres agricoles et forestières faisaient vivre des centaines de familles, et aujourd’hui des milliers d’hectares sont donnés à une seule entreprise et ça ne nourrit même pas totalement une famille » Habitant de Psach Latt, Pursat, Cambodge.

      Des témoins des communautés affectées affirment que la concession de Pheapimex vole le patrimoine et les richesses naturelles du peuple cambodgien, appauvrit les communautés situées sur les zones de la concession et des alentours, supprime les options de subsistance pour les générations futures. Les zones concédées à Pheapimex incluent des fermes, des pâturages, des marécages, des forêts, des bosquets, des lacs et des bassins hydrographiques, qui constituent un système d’infrastructure naturelle dont dépendent les populations rurales et qui fournit les aliments nécessaires à leur survie quotidienne et à leur bien-être. Dans certaines zones, la plantation bloque l’accès entre les villages et les forêts et pâturages. Dépouillées de leurs pâturages, des familles ont commencé à vendre leurs vaches et leurs buffles, symboles d’un type de richesse traditionnel dans les campagnes cambodgiennes.

      La déforestation pour la concession détruit la biodiversité et les écosystèmes locaux, la forêt primaire, les sources d’eaux, les poissons et les animaux sauvages. Des arbres d’une grande valeur économique (comme les Knyung Beng, Neang Nun, Chheu Krom, Khnong et Phchel) sont en train de disparaître, l’habitat de la faune sauvage n’existe plus et les bassins hydrographiques ont été très réduits. L’entreprise a recouvert des lacs, bloqué des ruisseaux et construit des canaux pour dévier l’eau vers ses pépinières et ses plantations. Certains ruisseaux ont complètement séché. Des habitants craignent que cela ait un impact sur la pêche, en particulier dans le lac Tonle Sap. Les ruisseaux apportent de la nourriture aux poissons du lac, et beaucoup d’entre eux vont dans la rivière plus haut pour frayer. Si les ruisseaux et les lacs sont bloqués, la santé générale et la qualité des poissons vont diminuer. En outre, l’agriculture est devenue plus difficile : les habitants ne parviennent pas à cultiver leurs légumes et à produire commercialement parce que l’accès à l’eau est sous le contrôle de l’entreprise. Sans couverture forestière, l’eau de pluie s’écoule plus rapidement, l’érosion du sol n’est pas contenue et les quelques ruisseaux restants sont de moins en moins profonds.

      Les forêts et les bois sont d’importants réservoirs de nourriture et de médicaments pour les communautés touchées, mais aussi des sources de combustible, de matériaux de construction et de produits forestiers non ligneux (PFNL) comme les champignons, pousses de bambous et de calamus, miel, lianes, résines, racines, herbes sauvages et fruits. Les forêts ont également des valeurs culturelles et religieuses importantes pour ces communautés. Malgré tout, l’entreprise a déboisé des forêts sacrées et spirituelles qui sont la scène de rites traditionnels pour la paix, de bonnes récoltes, la prospérité et la santé. Plus de 6 000 hectares de forêts communautaires ont été perdues dans les communes d’Ansar Chambor et de Kbal Trach (Pursat). Des habitants de Kbal Trach estiment que la perte de revenu pour chaque famille, seulement avec les PFNL, est supérieure à un million de riels (245 US$) par récolte.

      En raison de l’augmentation des familles, les nouvelles générations ont besoin de terres pour cultiver. Mais elles ne sont déjà plus disponibles. Le Premier ministre Hun Sen a lancé en 2012 la Directive 01BB, qui prévoit de donner aux villages des titres de propriétés de terres dans et autour des concessions économiques, à raison de 5 hectares de rizières et champs par adulte ; dans la réalité, la plupart des villages concernés par la concession de Pheapimex reçoivent beaucoup moins. Quoi qu’il en soit, même la limite de 5 hectares ignore les besoins futurs de terres de ceux qui seront adultes dans quelques années.

      Désespérés, plusieurs habitants se font embaucher à la plantation, qui paie peu (600 000 riels ou 147 US$/mois) et de manière irrégulière. Sans compter la précarité des conditions de travail. Désormais, beaucoup de familles doivent survivre avec le salaire d’un membre de la famille qui travaille à la plantation, une ressource insuffisante pour soutenir toute une famille qui vivait avant des aliments et du revenu obtenus des rizières, potagers, forêts et ruisseaux. Résultat : une croissance de l’endettement total et de l’émigration, et des familles qui éclatent avec le départ de ses membres en ville ou dans le pays voisin, la Thaïlande, pour trouver du travail.

      Continuer la lutte

      Depuis qu’ils ont pris connaissance de la concession, des habitants des communautés affectées tentent de défendre leurs terres, leurs forêts, leurs moyens de subsistance et leur vie de différentes manières. Ils ont organisé des protestations devant les administrations des communes, des districts et des provinces, bloqué la circulation sur la route 5 pour obtenir le soutien du public, arrêté les machines défrichant les forêts et les terres, déposé des plaintes auprès des autorités à tous les niveaux. Ils ont réalisé des cérémonies de prière pour la justice dans les villages, sur les pagodes et en face des bureaux du gouvernement. Ils ont consacré des arbres sur leurs lieux sacrés (au moins 1000 dans l’un de ces lieux), mais cela n’a pas empêché l’entreprise de les couper.

      Mobiliser et organiser les personnes des huit grands districts concernés par la concession sont de grands défis pour les habitants locaux qui tentent d’alimenter leur famille et de boucler leur fin de mois. La concession n’est pas seulement énorme en termes de tailles, elle l’est aussi en termes d’argent et de pouvoir politique. Ceux qui protestent sont qualifiés d’« incitateurs », emprisonnés sur de fausses accusations et obligés de payer de grosses amendes. Beaucoup sont épuisés et découragés, néanmoins d’autres croient au changement sur le long terme. Les récentes élections nationales ont montré une diminution du soutien général au PCC et semblent indiquer un affaiblissement de la masse du parti là où les conflits de terres sont plus intenses.

      Comme le dit un habitant de Krang Skea (Kampong Chnang), « on est comme le bambou, qui commence avec une pousse ; on doit attendre jusqu’à ce qu’il y ait plus de pousses et que le bambou soit plus grand ».

      https://wrm.org.uy/fr/les-articles-du-bulletin-wrm/section1/la-lutte-contre-la-malediction-des-concessions-au-cambodge
      #accaparement_de_terres #terres

  • #Belo_Monte, Brazil: The tribes living in the shadow of a megadam | Environment | The Guardian
    http://www.theguardian.com/environment/2014/dec/16/belo-monte-brazil-tribes-living-in-shadow-megadam

    Belo Monte is already an undeniable fact. The vast construction site is like something out of Mordor – an immense wall of stone, steel and concrete that towers above a blasted plain teeming with trucks, bulldozers and cranes. The turbine housings, which are half-complete, resemble the jagged ramparts of a fort. Here and there by the side of the road, felled trees are tied up in bundles, like captured prisoners. And as night falls, the usual Amazonian chorus of insects, frogs and birds is drowned out by engines, alarms and clanking earth movers.

    #grand_barrage #énergie #peuples_autochtones #pêche #biodiversité #forêt

  • Tropical Forests Soak Up Much More Carbon than We Thought | Motherboard
    http://motherboard.vice.com/read/tropical-forests-soak-up-much-more-carbon-than-we-thought

    The authors warn, however, that while the CO2 fertilization effect dominates over positive climate feedbacks right now, in the future, accelerated ecosystem carbon losses due to droughts—which will slow forest growth and increase the frequency of wildfires—are likely to come out on top.

    And, of course, this sink will only continue to work in our favor so long as we protect our planet’s tropical forests from decimation. For now, we can thank our forests for helping buffer us against the consequences of our fossil fuel appetite, but at the end of the day, we’ve still got to get our act together.

    #climat #co2, #carbone #foret, #déforestation #Foret_tropicale

  • Restored Forests Breathe Life Into Efforts Against Climate Change - NYTimes.com
    http://www.nytimes.com/2014/12/24/science/earth/restored-forests-are-making-inroads-against-climate-change-.html

    In the battle to limit the risks of climate change, it has been clear for decades that focusing on the world’s immense tropical forests — saving the ones that are left, and perhaps letting new ones grow — is the single most promising near-term strategy.

    That is because of the large role that forests play in what is called the carbon cycle of the planet. Trees pull the main greenhouse gas, carbon dioxide, out of the air and lock the carbon away in their wood and in the soil beneath them. Destroying them, typically by burning, pumps much of the carbon back into the air, contributing to climate change.

    Over time, humans have cut down or damaged at least three-quarters of the world’s forests, and that destruction has accounted for much of the excess carbon that is warming the planet.

    #foret #climat #co2

  • A quoi ressemblerait la Terre sans #microbes ?
    http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2014/12/21/a-quoi-ressemblerait-la-terre-sans-microbes

    En l’absence des #procaryotes, toute la #chaîne_alimentaire imploserait.

    Commençons par le bas. Sans les #bactéries, qui jouent un rôle essentiel dans la fixation de l’#azote par les #plantes, la #photosynthèse cesserait dans l’année qui suivrait. L’humanité pourrait néanmoins parer le coup en nourrissant ses cultures avec des engrais azotés que l’on sait produire à bas coût. Mais pourrait-on également apporter ces compléments à toutes les grandes zones végétales sauvages du monde, à toutes les #forêts tropicales, à la #taïga, à la #savane, etc. ? On en doute. Passons à l’étage supérieur, celui des #herbivores et en particulier des ruminants qui nous fournissent leur #viande et leur #lait. Si nous ne voulons pas dire « adieu, veaux, vaches, moutons, chèvres », il faudra là encore, expliquent Gilbert et Neufeld, avoir recours au talent des chimistes humains pour que ces animaux se passent des services des bactéries et archées qui aident notre bétail à digérer la #cellulose des plantes.

    Ce n’est là que le début des problèmes. Il faudrait par exemple penser à donner à tous les animaux du monde (et notamment au #phytoplancton) de la vitamine B12 qui nous est fournie grâce à l’activité bactérienne. Cette dernière joue aussi un rôle important dans le recyclage de la biomasse. Ainsi, sans les bactéries, le #phosphore qui existe en quantité limitée à la surface de la planète et qui est contenu dans les êtres vivants, ne pourrait plus, une fois ceux-ci passés de vie à trépas, être restitué à la nature et viendrait progressivement à manquer, en particulier dans les #océans qui cesseraient de produire de la vie en quelques décennies, sauf à se dire que nos chimistes joueraient de nouveau les pompiers et ensemençant toutes les mers du globe en phosphore...

    Même en imaginant que nous puissions, par notre chimie, empêcher la chaîne alimentaire de s’effondrer complètement, il est un domaine où l’absence de bactéries finirait par se faire cruellement sentir : celui de l’#oxygène que nous respirons. Sa production serait déjà bien entamée par la disparition prévisible d’une bonne partie des écosystèmes végétaux, terrestres ou marins, mais le phénomène serait aggravé parce qu’une partie de cet oxygène provient directement des #cyanobactéries ! Nous pourrions vivre sur les réserves probablement pendant plusieurs centaines de millénaires, calculent nos deux biologistes, mais celles-ci finiraient par s’épuiser.

    Il est de toute manière fort probable qu’avant d’arriver à l’asphyxie finale, l’humanité n’aura pas survécu à des périodes prolongées de famine et de guerres pour la nourriture dignes de certaines fictions apocalyptiques. Les auteurs soulignent que, même si la disparition subite des bactéries n’entraînait pas dans la foulée celle des plantes et animaux, « la survie à long terme des eucaryotes serait douteuse ». Bel euphémisme. Cette expérience de pensée a le mérite, en décortiquant la multitude de processus dans lesquels les #micro-organismes sont impliqués, de mettre en lumière à quel point ces minuscules êtres, que l’on regroupe un peu par dédain sous le terme de « microbes », sont en réalité les véritables maîtres de la #vie sur #Terre.

  • Ils défendaient la #forêt, ils ont été assassinés. A Lima, leurs femmes témoignent - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6658

    L’arrivée à la COP20 des familles des quatre leaders indigènes Ashaninka assassinés en septembre dans la région Ucayali, au Pérou, à la frontière avec le Brésil, rappelle que, partout dans le monde, les défenseurs des droits et de l’environnement subissent menaces et persécutions.

    En choisissant de lancer leur appel aux dirigeants réunis à Lima pour décider de l’avenir du climat, ces femmes montrent qu’un accord juste et équitable ne pourra se faire sans prendre en compte les communautés affectées par le pouvoir des multinationales.

    Assassinés pour avoir lutté contre la #déforestation illégale de l’#Amazonie

    Au milieu des préfabriqués vombrissant au rythme de l’air conditionné dans l’enceinte du Pentagonito (le petit Pentagone !), quartier général militaire où se tient la COP 20, Julia Pérez Gonzales, Ergilia Rengifo Lopez et Diana Rios Rengifo, en costume traditionnel, bercent leurs nourrissons et racontent les conditions de vie de la communauté Alto Tamaya-Saweto, une communauté Ashaninka vivant dans la forêt Amazone à la frontière avec le Brésil.

    « Il faut que l’on reconnaisse que nous sommes les gardiens de la forêt. Que lorsque l’on demande de la protection, ça n’est pas seulement pour nos vies, mais pour celle de la planète, pour l’environnement de tous », explique Diana. Et Julia d’illustrer ironiquement : « Ici, vous avez votre air artificiel, mais le nôtre est naturel. Tout le monde parle du changement climatique, mais qui pollue ? Les entreprises qui détruisent les arbres ! »

    #climat #terres #entreprises_criminelles

  • Avec Center Parcs, deviens gardien de la forêt... - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6641

    Devenir « gardien de la #forêt ». C’est l’animation que propose sans rire et sans honte la société Center Parcs pour éduquer les enfants au respect de la #nature. Au même moment, les travaux pour le Center Parcs de #Roybon détruisent des centaines d’hectares de zones humides. Le #greenwashing atteint des sommets de #cynisme .

    #administration_du_désastre #déménagement_du_territoire
    http://seenthis.net/messages/273520

    • Pour un homme des villes, vivre physiquement et spirituellement, c’est retourner à la nature. Accablés de vêtements et d’artifices, nous nous étendons nus sur le sable. Ce sont les hommes de l’auto et de l’avion qui escaladent à pied les montagnes. La sympathie pour les sociétés indigènes aboutira tout au plus à un folklore pour touristes plaqué sur un abîme d’uniformité. On enfermera les derniers hommes sauvages, comme les derniers grands mammifères, dans des réserves soigneusement protégées, où ils joueront le rôle du primitif devant un public de civilisés. Le parc national n’est pas la nature, mais un parc, un produit de l’organisation sociale : le jardin public de la ville totale. C’est la terre entière qui devrait devenir un parc national ; tandis que la masse humaine irait vivre sous cloche dans quelque autre planète.

      Les passionnés de la nature sont à l’avant-garde de sa destruction : dans la mesure où leurs explorations préparent le tracé de l’autostrade, et où ensuite pour sauver la nature ils l’organisent. Ils écrivent un livre ou font des conférences pour convier l’univers à partager leur solitude : rien de tel qu’un navigateur solitaire pour rassembler les masses. L’amoureux du désert fonde une société pour la mise en valeur du Sahara. Cousteau, pour faire connaître le « monde du silence », tourna un film qui fit beaucoup de bruit. Le campeur passionné par les plages désertes fonde un village de toile. Ainsi, réaction contre l’organisation, le sentiment de la nature aboutit à l’organisation.

      En réalité il n’y a probablement pas de solution au sein de la société industrielle telle qu’elle nous est donnée. L’organisation moderne nous assure le superflu en nous privant du nécessaire.

      http://seenthis.net/messages/273520

  • How a small British garden became a mature food forest : TreeHugger
    http://www.treehugger.com/lawn-garden/how-small-british-garden-became-mature-food-forest.html
    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=ickryyOZ-7k

    Many years ago I picked up a book called The Permaculture Garden, by Graham Bell. I was more than a little hooked by the practical tips and inspiring visions of urban and suburban gardens turned into food forests.

    #permaculture #forêt_comestible

  • La micro-ferme, modèle agricole pour le 21ème siècle ?
    http://www.consoglobe.com/micro-ferme-cg

    La micro-ferme, comme on le devine aisément à son appellation, est une ferme de petite surface. Généralement, moins d’un hectare. Il s’agit d’un agrosystème à la fois naturel et très productif, qui fonctionne avec un recours minimal aux énergies fossiles.

    #agriculture #biointensive #micro_ferme

    La ferme du Bec Helloin qui doit valider un modèle sans intrant ça me parait bizarre, il me semblait qu’ils avaient bien boosté leurs sols avec du fumier

    • Bon je vais troller un peu ... :)

      A propos de modèle, je me suis posé la question de savoir si tout ces modèles ne finissent pas par être happés par la tendance de #commodification, bref la tendance business. Ca a certainement sa part d’utilité, mais je trouve qu’il y a un certain élitisme à travers tous ces nouveaux modèles, un peu comme dans les courants pédagogiques alternatifs.

      Par exemple, en permaculture, combien coûte un PDC (Permaculture Design Course) ? Quel est le prix d’une certification en permaculture ?

    • Ben c’est pas il te « semblait », c’est écrit noir sur blanc dans le même article. Mais donc sans contradiction entre les deux :

      Pour enrichir les sols, le couple mise sur un apport massif de fumier décomposé et de compost. Il teste également des solutions innovantes comme le biochar, un charbon de bois microporeux incorporé au sol, associé à des micro-organismes efficaces.

      Le soleil est la source d’énergie presque exclusive de la ferme qui n’a plus recours ni aux énergies fossiles ni à aucun intrant biologique extérieur.

    • Pour le côté business, il y a ça de base dans la permaculture car il s’agit aussi de former des consultants qui peuvent mettre en place des design chez des clients. Pareil pour les micro-fermes, c’est pas des jardiniers qui veulent faire du fric, mais des agriculteurs qui choisissent de faire moins et mieux, mais la contrainte rentabilité est là de base.

      Pour les prix des PDC c’est cher, mais ça me choque pas par rapport au prix des autres stages. Ce qui me choque plus en France c’est le niveau des formations, ou le foutage de gueule sur certains stages (+ de 1000€ et plus de 40 stagiaires, la bétaillère de luxe)

      Perso je yrouve ça cool de pouvoir gagner de l’argent en faisant une activité qui va dans le bon sens. Mais faut pas que ça vire au Ponzi non plus.

    • Disons je n’ai pas été vraiment surpris par le vocable employé de consultant pour désigner des formateurs en permaculture qui dispensent des enseignement sur le design ; on retrouve ces mêmes termes dans le monde de la technologie, notamment en informatique. En même temps la permaculture est une méthode australienne si je ne me trompe.

      En faite j’ai simplement été surpris de voir qu’il y avait des certifications en permaculture (et certaines pour devenir à son tour consultant je suppose), exactement comme dans l’informatique. C’est vrai que ça m’a surpris, au début du moins.

      Sinon ; tu as raison, y a pas de mal à gagner de l’argent, tant qu’on va dans le bon sens.

    • De la permaculture et du logiciel libre ou du partage de la connaissance, même problématique. Et ceux qui veulent se faire formateur de permaculture ou se faire payer pour expliquer, pourquoi pas. Mais une certification en permaculture, c’est juste ridicule.

    • D’autre part, il me semble qu’il faut environ 4 hectares à un groupe de 6 personnes (2 adultes 4 enfants) pour être autonome, ce qui n’est évidemment pas équivalent à « viable économiquement ».

      Des études menées notamment à la ferme biologique du Bec Hellouin démontrent que 1000m2 cultivés en maraichage diversifié permettent de créer une activité de plein temps économiquement viable.

      Ah oui, avec des stagiaires gratos ou des woofers, et en revendant à 5€ le kilo de tomates ?
      Même si je suis admirative de leur démarche (bon en même temps en permaculture depuis 2008 c’est jeune uh uh), je doute très très fort de ce qui est écrit ici :

      A noter que les premiers résultats de l’étude ont été encourageants. Au cours de l’année 2012-2013 marquée par des conditions climatiques défavorables, les 1000m2 cultivés ont permis de dégager un revenu de 32 000 euros pour une charge de travail de 1400 heures pour une personne.

    • Et apparemment encore moins si on n’est pas regardant sur la diversité :

      A more down-to-earth approach to efficient food raising is presented in David Duhon’s book One Circle: How to Grow a Complete Diet in Less Than 1,000 Square Feet ($9 postpaid from Ecology Action, Willits, CA). Duhon examines and gives complete growing information for 14 crops with high potential for use in “minimal area” gardens. Six of these—potatoes, sunflowers, onions, turnips, parsnips and garlic—could conceivably provide a woman’s complete, balanced diet for one year from just a 550-square-foot garden! (Duhon’s other “wonder crops” are collards, filberts, leeks, parsley, peanuts, soybeans, sweet potatoes and wheat.)

    • Une question me vient. Sous les climats tempérés, comment on fait pour se nourrir l’hiver lorsqu’on dispose de la surface agricole suffisante pour soi et sa famille. Dans mon imaginaire, l’hiver on ne peut rien produire, non ? A moins qu’avec un système de serres, ou autres.
      Ceux qui recherchent l’autosuffisance sous climat tempérés font des réserves pour tout l’hiver, c’est ça ? Des réserves sous forme de conserve (des confits par ex) je suppose.

    • En hiver il a des poireaux, des choux, des épinards, des bettes, des panais, mâche... ce qui se conservent hors de terre : patates, carottes, courges et autres cucurbitacées et les légumes de l’été que tu as mis en conserve :)

    • Plusieurs interrogations subsistent
      – Combien de m2 est nécessaire pour nourrir un groupe de 6 et EDIT : sur toute une année. La notion d’un seul individu à nourrir m’est impensable ce qui fait qu’une surface pour une personne me parait absurde, et le temps de travail s’en trouve d’autant accru.
      Comparez avec un appartement de 100m2 pour 1 ou pour 6 où la cuisine sert à tous.
      – Que veut dire nourrir une personne ? est-ce qu’elle mange de la viande et donc fait-elle de l’élevage sur sa parcelle ?
      – la plus cruciale et mensongère porte sur le rapport de 32000 euros, je vais dire à tout mes potes qui font de la permaculture depuis 20 ans qu’en fait ils sont hyper riches, je sens qu’on va bien rigoler !

    • Non, ce n’est pas stupide d’estimer la surface nécessaire par personne, c’est une moyenne pour connaître les besoins d’une population. Pas seulement d’une famille de 6. Pourquoi 6 plutôt que 3 ou 7 ou 13 ?
      Par contre, ce n’est pas comparable avec une surface habitable, là je ne vois pas du tout.
      Sur le rapport des 32 000 euros, j’ai aussi quelques doutes :)

    • Pour les chiffres fournis par @koldobika et moi même, tu multiplies par 6 pour 6 personnes (moins s’il y a des enfants). Je suis pas sûr de comprendre ta cuisine partagée, car tu ne partages pas tes besoins alimentaires. Ensuite, on peut se demander le nombre de m² dont peut s’occuper une personne sous ce régime d’intensité d’utilisation (et donc combien une personne peut elle nourrir
      d’autres personnes en plus d’elle même), là je ne sais pas.

      Nourrir une personne, pour ces deux chiffres, prend en compte tous les besoins nutritionnels (donc pas que calories), et sont pris en compte les éventuelles doses à ne pas dépasser (pas trop de patates pour ne pas s’intoxiquer notamment). Les deux solutions sont végétaliennes, celle fournit par @koldobika prend en compte la éncessité de faire pousser assez de matière organique pour faire du compost pour ne pas épuiser la fertilité, alors que celle que je donne veut être la plus productive par unité de surface.

    • Du coup le lien précédent de @touti en rapport avec le biointensif est une approche opposée au forest_gardening (#forêt_comestible), lequel demande un gros investissement en temps au départ, mais ensuite c’est la nature qui autoproduit ce qui réduit très fortement le temps de travail avec le temps. Enfin c’est ce que j’ai compris. Vos commentaires sur ces deux approches m’intéresseraient.

      Il me semble, si j’ai compris, qu’il faille plus d’investissement au départ pour mettre en route une forêt comestible, que pour les autres systèmes de culture, mais qu’après c’est le bonheur.

    • Opposés je sais pas, différents oui,

      Biointensif :
      – forte productivité sur peu d’espace
      – premières récoltes dans l’année
      – gestion intensive
      – production d’annuelles : légumes, racines

      Forêt comestible :
      – bonne productivité par rapport au temps de gestion investi
      – le système produit bien à partir d’une décennie ?
      – productions de fruits, baies, champignons

  • • A Roybon, Zad en formation
    http://www.mediapart.fr/portfolios/roybon-zad-en-formation

    Après Notre-Dame-des-Landes et Sivens, une nouvelle Zad (zone à défendre) s’est-elle constituée ce week-end à Roybon dans l’Isère ? C’est en effet sur la forêt de Chambaran que le groupe d’habitat de loisir “Pierre et Vacances“ a jeté son dévolu pour construire un Center Parcs. Malgré l’avis négatif d’une enquête publique, le défrichage a commencé le mois dernier, entraînant des manifestations hebdomadaires des opposants au projet. Ce week-end, ils ont passé la vitesse supérieure en occupant une bâtisse et en décrétant une nouvelle Zad. Sauf que celle-ci est en dehors du site “Pierre et Vacances“ et ne devrait guère gêner les travaux.

    #Photographie #ZAD #Roybon

  • #film LE VILLAGE SOUS LA FORÊT
    De Heidi GRUNEBAUM et Mark J KAPLAN


    En #1948, #Lubya a été violemment détruit et vidé de ses habitants par les forces militaires israéliennes. 343 villages palestiniens ont subi le même sort. Aujourd’hui, de #Lubya, il ne reste plus que des vestiges, à peine visibles, recouverts d’une #forêt majestueuse nommée « Afrique du Sud ». Les vestiges ne restent pas silencieux pour autant.

    La chercheuse juive sud-africaine, #Heidi_Grunebaum se souvient qu’étant enfant elle versait de l’argent destiné officiellement à planter des arbres pour « reverdir le désert ».

    Elle interroge les acteurs et les victimes de cette tragédie, et révèle une politique d’effacement délibérée du #Fonds_national_Juif.


    « Le Fonds National Juif a planté 86 parcs et forêts de pins par-dessus les décombres des villages détruits. Beaucoup de ces forêts portent le nom des pays, ou des personnalités célèbres qui les ont financés. Ainsi il y a par exemple la Forêt Suisse, le Parc Canada, le Parc britannique, la Forêt d’Afrique du Sud et la Forêt Correta King ».

    http://www.villageunderforest.com

    Trailer :
    https://www.youtube.com/watch?v=ISmj31rJkGQ

    #israel #palestine #carte @cdb_77 @reka
    #Israël #afrique_du_sud #forêt #documentaire

    –-

    Petit commentaire de Cristina pour pour @reka :
    Il y a un passage du film que tu vas adorer... quand un vieil monsieur superpose une carte qu’il a dessiné à la main du vieux village Lubya (son village) sur la nouvelle carte du village...
    Si j’ai bien compris la narratrice est chercheuse... peut-etre qu’on peut lui demander la carte de ce vieil homme et la publier sur visionscarto... qu’en penses-tu ? Je peux essayer de trouver l’adresse email de la chercheuse...

    • Effacer la Palestine pour construire Israël. Transformation du paysage et enracinement des identités nationales

      La construction d’un État requiert la nationalisation du territoire. Dans le cas d’Israël, cette appropriation territoriale s’est caractérisée, depuis 1948, par un remodelage du paysage afin que ce dernier dénote l’identité et la mémoire sionistes tout en excluant l’identité et la mémoire palestiniennes. À travers un parcours historique, cet article examine la façon dont ce processus a éliminé tout ce qui, dans l’espace, exprimait la relation palestinienne à la terre. Parmi les stratégies utilisées, l’arbre revêt une importance particulière pour signifier l’identité enracinée dans le territoire : arracher l’une pour mieux (ré)implanter l’autre, tel semble être l’enjeu de nombreuses politiques, passées et présentes.

      http://journals.openedition.org/etudesrurales/8132

    • v. aussi la destruction par gentrification de la Bay Area (San Francisco), terres qui appartiennent à un peuple autochtone :

      “Nobody knew about us,” said Corrina Gould, a Chochenyo and Karkin Ohlone leader and activist. “There was this process of colonization that erased the memory of us from the Bay Area.”

      https://seenthis.net/messages/682706

    • La lutte des Palestiniens face à une mémoire menacée

      Le 15 mai, les Palestiniens commémorent la Nakba, c’est-à-dire l’exode de centaines de milliers d’entre eux au moment de la création de l’Etat d’Israël : la veille, lundi 14 mai, tandis que plusieurs officiels israéliens et américains célébraient en grande pompe l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem, 60 Palestiniens étaient tués par des tirs israéliens, et 2 400 autres étaient blessés lors d’affrontements à la frontière de la bande de Gaza.
      Historiquement, la Nakba, tout comme la colonisation de Jérusalem-Est et des Territoires palestiniens à partir de 1967, a non seulement eu des conséquences sur le quotidien des Palestiniens, mais aussi sur leur héritage culturel. Comment une population préserve-t-elle sa mémoire lorsque les traces matérielles de son passé sont peu à peu effacées ? ARTE Info vous fait découvrir trois initiatives innovantes pour tenter de préserver la mémoire des Palestiniens.

      https://info.arte.tv/fr/la-lutte-des-palestiniens-face-une-memoire-menacee

    • Effacer la Palestine pour construire Israël. Transformation du #paysage et #enracinement des identités nationales

      La construction d’un État requiert la nationalisation du territoire. Dans le cas d’Israël, cette appropriation territoriale s’est caractérisée, depuis 1948, par un remodelage du paysage afin que ce dernier dénote l’identité et la mémoire sionistes tout en excluant l’identité et la mémoire palestiniennes. À travers un parcours historique, cet article examine la façon dont ce processus a éliminé tout ce qui, dans l’espace, exprimait la relation palestinienne à la terre. Parmi les stratégies utilisées, l’arbre revêt une importance particulière pour signifier l’identité enracinée dans le territoire : arracher l’une pour mieux (ré)implanter l’autre, tel semble être l’enjeu de nombreuses politiques, passées et présentes.

      https://journals.openedition.org/etudesrurales/8132

    • Il y aurait tout un dossier à faire sur Canada Park, construit sur le site chrétien historique d’Emmaus (devenu Imwas), dans les territoires occupés depuis 1967, et dénoncé par l’organisation #Zochrot :

      75% of visitors to Canada Park believe it’s located inside the Green Line
      Eitan Bronstein Aparicio, Zochrot, mai 2014
      https://www.zochrot.org/en/article/56204

      Dont le #FNJ (#JNF #KKL) efface la mémoire palestinienne :

      The Palestinian Past of Canada Park is Forgotten in JNF Signs
      Yuval Yoaz, Zochrot, le 31 mai 2005
      https://zochrot.org/en/press/51031

      Canada Park and Israeli “memoricide”
      Jonathan Cook, The Electronic Intifada, le 10 mars 2009
      https://electronicintifada.net/content/canada-park-and-israeli-memoricide/8126

    • Israel lifted its military rule over the state’s Arab community in 1966 only after ascertaining that its members could not return to the villages they had fled or been expelled from, according to newly declassified archival documents.

      The documents both reveal the considerations behind the creation of the military government 18 years earlier, and the reasons for dismantling it and revoking the severe restrictions it imposed on Arab citizens in the north, the Negev and the so-called Triangle of Locales in central Israel.

      These records were made public as a result of a campaign launched against the state archives by the Akevot Institute, which researches the Israeli-Palestinian conflict.

      After the War of Independence in 1948, the state imposed military rule over Arabs living around the country, which applied to an estimated 85 percent of that community at the time, say researchers at the NGO. The Arabs in question were subject to the authority of a military commander who could limit their freedom of movement, declare areas to be closed zones, or demand that the inhabitants leave and enter certain locales only with his written permission.

      The newly revealed documents describe the ways Israel prevented Arabs from returning to villages they had left in 1948, even after the restrictions on them had been lifted. The main method: dense planting of trees within and surrounding these towns.

      At a meeting held in November 1965 at the office of Shmuel Toledano, the prime minister’s adviser on Arab affairs, there was a discussion about villages that had been left behind and that Israel did not want to be repopulated, according to one document. To ensure that, the state had the Jewish National Fund plant trees around and in them.

      Among other things, the document states that “the lands belonging to the above-mentioned villages were given to the custodian for absentee properties” and that “most were leased for work (cultivation of field crops and olive groves) by Jewish households.” Some of the properties, it adds, were subleased.

      In the meeting in Toledano’s office, it was explained that these lands had been declared closed military zones, and that once the structures on them had been razed, and the land had been parceled out, forested and subject to proper supervision – their definition as closed military zones could be lifted.

      On April 3, 1966, another discussion was held on the same subject, this time at the office of the defense minister, Levi Eshkol, who was also the serving prime minister; the minutes of this meeting were classified as top secret. Its participants included: Toledano; Isser Harel, in his capacity as special adviser to the prime minister; the military advocate general – Meir Shamgar, who would later become president of the Supreme Court; and representatives of the Shin Bet security service and Israel Police.

      The newly publicized record of that meeting shows that the Shin Bet was already prepared at that point to lift the military rule over the Arabs and that the police and army could do so within a short time.

      Regarding northern Israel, it was agreed that “all the areas declared at the time to be closed [military] zones... other than Sha’ab [east of Acre] would be opened after the usual conditions were fulfilled – razing of the buildings in the abandoned villages, forestation, establishment of nature reserves, fencing and guarding.” The dates of the reopening these areas would be determined by Israel Defense Forces Maj. Gen. Shamir, the minutes said. Regarding Sha’ab, Harel and Toledano were to discuss that subject with Shamir.

      However, as to Arab locales in central Israel and the Negev, it was agreed that the closed military zones would remain in effect for the time being, with a few exceptions.

      Even after military rule was lifted, some top IDF officers, including Chief of Staff Tzvi Tzur and Shamgar, opposed the move. In March 1963, Shamgar, then military advocate general, wrote a pamphlet about the legal basis of the military administration; only 30 copies were printed. (He signed it using his previous, un-Hebraized name, Sternberg.) Its purpose was to explain why Israel was imposing its military might over hundreds of thousands of citizens.

      Among other things, Shamgar wrote in the pamphlet that Regulation 125, allowing certain areas to be closed off, is intended “to prevent the entry and settlement of minorities in border areas,” and that “border areas populated by minorities serve as a natural, convenient point of departure for hostile elements beyond the border.” The fact that citizens must have permits in order to travel about helps to thwart infiltration into the rest of Israel, he wrote.

      Regulation 124, he noted, states that “it is essential to enable nighttime ambushes in populated areas when necessary, against infiltrators.” Blockage of roads to traffic is explained as being crucial for the purposes of “training, tests or maneuvers.” Moreover, censorship is a “crucial means for counter-intelligence.”

      Despite Shamgar’s opinion, later that year, Prime Minister Levi Eshkol canceled the requirement for personal travel permits as a general obligation. Two weeks after that decision, in November 1963, Chief of Staff Tzur wrote a top-secret letter about implementation of the new policy to the officers heading the various IDF commands and other top brass, including the head of Military Intelligence. Tzur ordered them to carry it out in nearly all Arab villages, with a few exceptions – among them Barta’a and Muqeible, in northern Israel.

      In December 1965, Haim Israeli, an adviser to Defense Minister Eshkol, reported to Eshkol’s other aides, Isser Harel and Aviad Yaffeh, and to the head of the Shin Bet, that then-Chief of Staff Yitzhak Rabin opposed legislation that would cancel military rule over the Arab villages. Rabin explained his position in a discussion with Eshkol, at which an effort to “soften” the bill was discussed. Rabin was advised that Harel would be making his own recommendations on this matter.

      At a meeting held on February 27, 1966, Harel issued orders to the IDF, the Shin Bet and the police concerning the prime minister’s decision to cancel military rule. The minutes of the discussion were top secret, and began with: “The mechanism of the military regime will be canceled. The IDF will ensure the necessary conditions for establishment of military rule during times of national emergency and war.” However, it was decided that the regulations governing Israel’s defense in general would remain in force, and at the behest of the prime minister and with his input, the justice minister would look into amending the relevant statutes in Israeli law, or replacing them.

      The historical documents cited here have only made public after a two-year campaign by the Akevot institute against the national archives, which preferred that they remain confidential, Akevot director Lior Yavne told Haaretz. The documents contain no information of a sensitive nature vis-a-vis Israel’s security, Yavne added, and even though they are now in the public domain, the archives has yet to upload them to its website to enable widespread access.

      “Hundreds of thousands of files which are crucial to understanding the recent history of the state and society in Israel remain closed in the government archive,” he said. “Akevot continues to fight to expand public access to archival documents – documents that are property of the public.”

  • Brazil - 10% of national parks and indigenous lands face mining threat - The Ecologist
    http://www.theecologist.org/News/news_analysis/2626026/brazil_10_of_national_parks_and_indigenous_lands_face_mining_threat.ht

    Legislation put forward by Brazil’s re-elected President Dilma Rousseff would open up to 10% of protected areas to mining, writes Luke Parry. The effect would be to gut nature conservation in Brazil, already in a perilous state due to underfunding and growing pressure for the development of mines, dams, farms and plantations.

    #brésil #déforestation #terres #crôacrôa #peuples_autochtones #ressources_naturelles