• Formation des enseignants : silence, on « réforme » (Libération)
    https://www.liberation.fr/debats/2020/12/23/formation-des-enseignants-silence-on-reforme_1809386

    La réforme Blanquer de la formation initiale des enseignant·es : scientisme, normalisation, management, disparition de l’esprit critique, entretien d’embauche, conformité idéologique.

    La refonte de la formation des professeurs, dont le principe a été arrêté par la loi Blanquer en 2019, est censée remplacer une formation trop théorique par plus de « professionnalisation ». La part des disciplines critiques y est condamnée au profit d’une logique managériale.

    #éducation #formation_initiale #enseignant·e

  • Une nouvelle génération des #Campus_d'excellence avec les acteurs des territoires

    Former aux métiers d’#excellence et de demain dans des secteurs porteurs : c’est l’objectif du dispositif « Campus des métiers et des qualifications d’excellence ». Les 23 premiers locataires des Campus des métiers ont été choisis, le 6 février 2020.

    Parcours de formation, des espaces d’#innovation et de vie, avec des possibilités de #mobilité à l’international c’est ce que propose la nouvelle génération de ces Campus d’excellence. Cette initiative se construit avec les acteurs économiques d’un #territoire pour former les jeunes aux #métiers_de_demain.

    Le Campus est un lieu de #formation et d’innovation au plus près des #entreprises. Il repose sur le tryptique :
    – Soutenir le développement d’une #filière_porteuse_d’avenir ;
    – Maintenir des #compétences dans un territoire ;
    -Améliorer l’excellence de la #formation.

    Chaque campus réunit, à l’échelle d’une région :

    – des #établissements_scolaires (#lycées généraux, technologiques et professionnels) ;
    – des établissements d’#enseignement_supérieur (#universités, écoles, etc.) ;
    – des centres de formation d’apprentis (#CFA) ;
    – des organismes de #formation_initiale ou continue (#Greta, etc.) ;
    – des #laboratoires_de_recherche ;
    – des #entreprises ;
    – des associations.

    Un financement du #Programme_Investissement_d'Avenir (#PIA) « #Campus_des_métiers » doté de 80 millions d’euros permet de financer la première vague de 20 à 30 projets. Les #subventions du PIA pourront atteindre au maximum 50% des dépenses éligibles du projet, le reste étant pris en charge par les partenaires. Les #partenaires_privés contribuent à hauteur de 30% ce qui garantit leur implication dans le projet.

    L’appel à projets reste ouvert jusqu’au 31 juillet 2020 avec deux dernières vagues de sélection les 16 mars et 1er juin 2020.

    Les quatre ministres qui portent le projet - Muriel Pénicaud, Jean-Michel Blanquer, Frédéric Vidal et Agnès Pannier-Runacher - étaient réunis pour présenter la première vague des lauréats.

    https://www.gouvernement.fr/une-nouvelle-generation-des-campus-d-excellence-avec-les-acteurs-des-te

    Comme une #baffe... en ce moment de lutte notamment contre la #LPPR : https://seenthis.net/messages/820330
    #France #enseignement #ESR

  • « On va faire baisser le #chômage, mais augmenter la pauvreté laborieuse »
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/270218/va-faire-baisser-le-chomage-mais-augmenter-la-pauvrete-laborieuse

    Le gouvernement l’a promis, il fera tout dans ses futures réformes pour favoriser une meilleure « employabilité » des jeunes, des demandeurs d’emploi, des salariés. Décryptage avec le sociologue Dominique Glaymann.

    #Economie #emplois_aidés #employabilité #formation_initiale #formation_professionnelle #politique_de_l'emploi #responsabilisation

  • Désenchantés, les profs des écoles débutants baissent vite les bras (VousNousIls)
    http://www.vousnousils.fr/2017/10/10/desenchantes-les-profs-des-ecoles-debutants-baissent-vite-les-bras-etude

    Selon l’étude, la socialisation professionnelle des profs des écoles suit 3 phases : d’abord, les étudiants en ESPE adhèrent aux idéaux de l’institution (réussite de tous, bienveillance) ; ensuite, nommés à mi-temps, les PE en herbe rencontrent des difficultés, se sentent peu accompagnés et « voient que leurs collègues ont baissé les bras » ; enfin, une fois titularisés, ils se retrouvent « dans des postes souvent difficiles, fractionnés sur plusieurs classes », avec des prescriptions institutionnelles leur paraissant incompatibles avec leurs contraintes.

    Les professeurs des écoles débutants se rapprocheraient alors de leurs collègues démobilisés, et seraient à nouveaux déçus, face aux pratiques de ces derniers – évaluations des difficultés des élèves insuffisantes, quasi-absence de différenciation, manque d’indulgence envers les enfants en difficulté…

    Démobilisés, manquant de ressources et d’accompagnement, les profs des écoles débutants finiraient par se concentrer, comme leurs collègues, « sur les élèves sur lesquels le rendement du travail est meilleur »

    #éducation #école #formation_initiale #Institution #démobilisation #décrochage_enseignant #accompagnement #professionnalité

  • Je suis un des 434 instituteurs stagiaires qui n’ont pas fini l’année scolaire (NouvelObs.com)
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1635694-je-suis-un-des-434-instituteurs-stagiaires-qui-n-ont-pas-f

    Le nombre d’enseignants stagiaires démissionnaires dans le premier degré a triplé depuis 2012, selon un récent rapport du Sénat.

    #école #formation_initiale #recrutement #témoignage

  • Enseigner : un métier à risque perçu comme un métier de fonctionnaire » (VousNousIls)
    http://www.vousnousils.fr/2016/03/04/enseigner-un-metier-a-risque-percu-comme-un-metier-de-fonctionnaire-5848

    Au colloque sur le bilan de la formation des enseignants en juin 2015, mon intervention s’appelait « formation des enseignants : les illusions perdues ». Dans ce domaine, c’est toujours la question du rapport entre théorie et pratique dans la formation qui revient et n’est pas résolue. Déjà à l’époque des Ecoles normales, on disait que la formation était trop théorique. Aujourd’hui, on ne fera croire à personne qu’on fait de la formation professionnelle à 200 dans un amphi. On fait de la formation de masse pour préparer au concours. Et même si on a augmenté la part des stages dans la formation, la formation théorique déconnectée du terrain domine. Celle sur la laïcité par exemple, ne répond pas aux besoins pratiques…
    […]
    La gestion de classe est le point sensible. Certains sont en tête au concours et c’est la catastrophe dans leur classe. Comment réagir, poser sa voix, organiser la classe, gérer un enfant qui pète un câble : aucun concours ne permet de recruter là-dessus.
    […]
    C’est un métier à risque. Le grand malentendu vient de là. Socialement, c’est un métier de ‘fonctionnaire’, or le cœur du métier c’est le risque. On a beau préparer des heures et des heures, rien ne se passe jamais comme prévu.

    #éducation #enseignant.e.s #métier #formation_initiale

  • Marcel Gauchet : « Nous demandons à tort à l’école de faire tout ce que nous sommes incapables de faire » (L’Opinion)
    http://www.lopinion.fr/27-aout-2015/marcel-gauchet-nous-demandons-a-tort-a-l-ecole-faire-tout-que-nous-sommes-i

    Historien et philosophe, Marcel Gauchet regrette la pauvreté des débats sur l’éducation et affirme que l’on a tort de demander à l’école tout ce que la société est incapable de faire. Une utopie dangereuse.
    […]
    « L’hystérisation du débat public n’est pas un problème propre à la France, mais chez nous, elle est particulièrement vive dans le domaine de l’éducation, en raison du rôle central de l’école dans notre système républicain. Si cette question est particulièrement brûlante, c’est aussi parce qu’elle se pose dans un monde où les gouvernements ont l’impression qu’ils n’ont plus de leviers de changement à leur disposition. Le dernier lieu où l’on pense pouvoir agir, c’est l’école.
    […] C’est le règne d’une utopie : celle de la transformation de la société par l’école. Or, il n’existe pas de magie scolaire. Nous demandons à tort à l’école de faire tout ce que nous sommes incapables de faire par ailleurs. Elle n’est que le reflet de la société et ne peut fonctionner à rebours de ce qui s’y passe. »
    […]
    L’erreur fondamentale a été de revenir une fois de plus à cette question du collège qui défraie la chronique depuis des années, en fait depuis la création du collège unique. Vincent Peillon avait pourtant fait le bon diagnostic : l’important, c’est ce qui se passe avant.
    […]
    Les mesures envisagées sont bricolées, ponctuelles, résultent de compromis chaotiques avec les syndicats d’enseignants, les associations de parents d’élèves et les normes internationales. Au final ne restent que désorientation et désorganisation. Il n’y a plus de direction visible ni de philosophie claire à laquelle les enseignants comme les parents pourraient se référer.
    […]
    Ce gouvernement socialiste a en plus une exigence à lui, par rapport à une politique qui est soupçonnée de flirter avec le « libéralisme », horresco referens, il a besoin de « marqueurs de gauche ». Le maître mot sera donc l’Egalité avec un grand E. Mais tout cela, c’est de la communication. Le fond des problèmes, à commencer par celui des moyens de l’égalité vraie, passe derrière.
    […]
    L’idée d’un enseignement pluridisciplinaire, avec deux ou trois professeurs qui travaillent ensemble sur des disciplines connexes, est donc pertinente. Mais tout est dans l’exécution. Donner 20 % d’autonomie aux collèges, c’est aussi une bonne idée. Cependant, rien n’est dit de la gouvernance du système en pratique.
    […]
    Tout repose sur la formation des enseignants, c’est vraiment le principal sujet, c’est là-dessus qu’il faudrait porter tous les efforts. Or, nous sommes aujourd’hui dans un système démentiel. Le ministère de l’Éducation nationale confie à un autre, le secrétariat d’état à l’Enseignement Supérieur, la formation d’enseignants sur laquelle il n’a aucune prise. Ce sont les universités qui doivent l’organiser, or cela ne les intéresse pas ; pour elles, c’est un problème marginal. Les efforts sont faits dans le vide : vouloir que le collège soit plus juste sans s’en donner les moyens ne sert à rien. Il faudrait établir un cahier des charges précis pour le métier d’enseignant, qui est très difficile parce qu’il est polyvalent : il faut être à la fois savant, acteur de théâtre et psychologue. »

    #éducation #réforme #formation_initiale #école #société

  • A Mont-Saint-Aignan, au Havre et à Evreux, le grand chantier des écoles des profs (paris-normandie.fr)
    http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/3041009/l-ecole-des-profs-quel-chantier-

    Car la grande difficulté de la réforme engagée en 2013 des IUFM est d’avoir obligé à l’intégration d’étudiants aux profils hétérogènes. Pour résumer un dispositif jugé souvent « illisible », les ESPE permettent de préparer sur deux ans un master métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF). La première année est celle de la préparation au concours. En deuxième année, on peut trouver à la fois des profs stagiaires mais aussi des étudiants qui ont échoué ou qui l’intègrent en étant déjà titulaire d’un autre master. Au menu, des enseignements transversaux jugés souvent « trop frontaux, pas assez dans l’échange ».
    […]
    « Pour les formateurs, comme pour les étudiants, la pression est très forte. Il faut tout justifier. Il est quand même paradoxal qu’au moment où l’on parle de lutter contre les inégalités scolaires on ne donne pas les moyens de former les enseignants. ».

    #éducation #enseignants #formation_initiale #ESPE

  • Rentrée 2013 dans le scolaire : mention « admissible » ? (Les déchiffreurs de l’éducation)
    http://www.cahiers-pedagogiques.com/blog/lesdechiffreurs/?p=306

    L’article du Monde du 20.12.12, explique bien comment plus de 40000 recrutements d’enseignants programmés pour la rentrée 2013, ne permettront de mettre « que » moins de 7000 nouveaux enseignants devant les élèves .
    […] En effet, les premiers des 80 000 postes supprimés depuis 2007 ont été les postes de stagiaires. Or, c’étaient ces postes qui permettaient aux nouveaux recrutés de bénéficier d’une formation professionnelle avant d’être affectés à plein temps – dans une classe. Il n’y aura donc, à la rentrée prochaine, aucune « réserve » d’enseignants formés.

    […]
    On ne saurait reprocher au ministre de prendre des mesures d’urgence pour stopper l’hémorragie du quinquennat précédent, et pour commencer à dégager des moyens supplémentaires. Les exigences de la situation ne pouvaient que conduire, du moins en partie, à continuer à affecter des recrutés sans formation professionnelle préalable devant les élèves.
    Mais il faut noter aussi que la communication du ministre n’est pas des plus limpides. Certes, de bons articles (nous avons mentionné celui du Monde) ont « déchiffré » le discours en montrant bien que 40 000 recrutements ne signifient pas 40 000 créations de postes. Mais, comme le ministère ne communique pas clairement sur ce point, on trouve ici ou là la mention que 20 000 postes ont été créés à la rentrée 2013. […]
    Enfin, il faut s’interroger sur trois questions, peu évoquées jusqu’ici et qui engagent l’avenir :
    – Quelle formation professionnelle pour les futurs enseignants ? […]
    – Quelles conséquences pour l’organisation de l’enseignement dans les écoles et les établissements ? […]
    – Quelles conséquences pour l’affectation des enseignants ? […]

    Il n’est pas question ici de nier l’effort accompli malgré un héritage et une situation difficiles, mais on est loin du compte au regard des suppressions massives de postes de ces dernières années et, s’agissant de la formation professionnelle dont les enjeux sont décisifs, les solutions sont renvoyées à plus tard.

    #éducation #institution #chiffres #formation_initiale