Créé il y a moins de 2 ans, Munchery livre déjà près de 15000 personnes chaque jour en repas de qualité restaurant, prêts à réchauffer, avec plus de 700 livreurs et une gigantesque cuisine de 7000 m² en cours de construction. Cette startup a déjà levé plus de 185 millions de dollars en 18 mois.
Amazon multiplie les expériences de livraison alternative : alcools en moins de 2 heures, paniers fermiers depuis des fermes de proximité, et depuis quelques semaines, une nouvelle offre de livraison express « Flex » en réponse à UberEats, qui mobilise des contractuels à la demande pour livrer des sandwiches en moins de 15 minutes.
Cet été, Impossible Foods, une startup développant des steaks hachés sans viande, encore au stade de prototype, aurait refusé une proposition d’achat par Google estimée à 300M$
HelloFresh a, elle, levé 75M€ fin septembre en complément des 193M$ déjà levés depuis 2012. Cette startup, qui annonce livrer 4 millions de repas par mois dans 7 pays, est valorisée à 2,6M€. Elle rejoint ainsi FoodPanda dans le top 4 des « eurocorns », et permet à Rocket Internet, actionnaire de ces deux startups de livraison de repas à domicile, d’être leader mondial de cette activité.
En septembre, Izettle, plateforme technologique suédoise de gestion de points de vente de restauration, a levé 67M$ pour développer un système de financement dédié aux restaurants. Avec 175M$ de fonds levés et une valorisation supérieure à 500M$, elle entre dans le Top 3 des startups fintech européennes.
La Chine fait aussi l’objet d’une frénésie d’investissement food sans équivalent : sur le seul mois de septembre, Ele.me, qui emploie déjà plus de 10.000 personnes pour livrer des repas à domicile, a levé 630M$ et est valorisé plus de 3Md$ quand Jiuxian a levé 80M$ pour étendre sa marketplace de livraison d’alcool.
La FoodTech est donc devenue en quelques mois un sujet d’investissement majeur : selon les analyses de 33entrepreneurs, plus de 7 milliards de $ ont été levés en 18 mois. Et à cela s’ajoutent les investissements en AgTech, qui d’après les chiffres les plus récents se sont élevés à 2,5Md$ sur le seul 1° semestre 2015.
Innovations biotechnologiques mises à part, je suis pas certain qu’on va assister à une « révolution » ou à de véritables améliorations. Sans compter le probable coût écologique.