• Face à la hausse du #coût des #arrêts_de_travail, la #Caisse_nationale_d’assurance_maladie préconise de revoir le « système »

    Avec un #déficit annoncé plus élevé que les 11,4 milliards d’euros prévu et avant le vote du budget, la #Cnam affiche sa combativité. D’ici décembre, la Caisse va notamment contacter 30 000 à 40 000 salariés en arrêt depuis plus de dix-huit mois pour vérifier si leur absence se justifie toujours.

    La Caisse nationale d’#assurance_maladie devance l’appel. A quelques semaines de l’ouverture des débats parlementaires sur le financement de la Sécurité sociale pour 2025, son directeur général, Thomas Fatôme, remet sur le tapis la question du coût des arrêts de travail, trop « dynamique » à ses yeux. Lundi, lors d’un point presse au siège de la Cnam, il s’est spontanément « mis à la disposition du gouvernement et des parlementaires pour discuter de cette problématique », estimant que le système actuel est « questionnable en termes de #soutenabilité_financière et d’#équité ».

    Une façon d’orienter le prévisible tir à vue de Bercy et des parlementaires. Pour cause, le déficit de la branche maladie de la #Sécu devrait en fin d’année être encore plus élevé que les 11,4 milliards annoncés en juin. Alors que Bercy recherche activement près d’une quinzaine de milliards d’économies, l’#assurance_maladie est clairement en ligne de mire.

    « Des échanges, pas de contrôles »

    Or pour la Cnam, le coût des arrêts de travail a des allures de puits sans fond. En 2023, les #indemnités_journalières (IJ) versées aux assurés (hors Covid) ont atteint 15,8 milliards d’euros, moitié plus qu’en 2015. Un emballement que la Cnam peine à contenir. Et ce n’est pas faute d’y mettre du sien. En 2023, la campagne de vérification des prescriptions des médecins généralistes, la vérification de 1,2 million d’arrêts en cours, et les demandes d’explications réclamées à 900 entreprises de plus de 200 salariés présentant un taux d’absentéisme « atypique » ont certes permis de modérer la hausse du nombre d’arrêts (+ 1,8 % par rapport à 2022) mais pas leur coût (+ 6,1 %). Surtout, en l’absence de nouvelles mesures, le dérapage menace de se poursuivre pour la Cnam, avec un renchérissement des dépenses pour IJ de l’ordre de 8 % sur le premier semestre…

    Malgré cet échec relatif, la Cnam affiche sa combativité. Pour preuve, elle lance une série d’« actions » d’ici à décembre pour limiter la facture. Sa première cible : les assurés sociaux. D’ici la fin de l’année, 30 000 à 40 000 salariés en arrêt depuis plus de dix-huit mois devraient être contactés par ses services pour « #faire_le_point », et donc vérifier si l’#absence se justifie toujours. La situation de ceux en arrêt depuis plus de quatre ans sera aussi réexaminée. De même, les salariés qui ont cumulé plus de deux arrêts de travail en six mois (hors affections de longue durée et maternité) devraient recevoir un courrier de la Cnam leur proposant un « #accompagnement » mais aussi leur rappelant les règles entourant la délivrance des arrêts. A toutes fins utiles.

    Les médecins ne sont pas oubliés : quelque 7 000 généralistes, parmi les plus prescripteurs d’arrêt, vont être conviés à un « #entretien_confraternel ». « Il s’agit d’#échanges, pas de #contrôles », insiste Fatôme, peu soucieux de rallumer la guerre avec les syndicats de praticiens. L’occasion tout de même d’un petit coup de pression : la liste de leurs patients en arrêt depuis plus de dix-huit mois leur sera communiquée, tout comme les référentiels d’arrêts admis par pathologie : « Une gastro c’est trois jours, une grippe cinq jours… » glisse le DG de la Cnam.

    Equipe cyber en chasse

    Les entreprises sont aussi dans le collimateur : un nouveau millier d’entre elles vont devoir fournir des explications sur l’#absentéisme de leurs troupes, et le cas échéant seront invitée à intégrer un #programme_national_de_prévention. En parallèle, la lutte contre la #fraude s’intensifie. Les arrêts de travail sur papier, qui représentent encore 30 % du total, étant susceptibles d’être contrefaits, la Cnam enjoint aux médecins d’utiliser désormais un formulaire Cerfa sécurisé, donc non falsifiable ni photocopiable. Lequel deviendra obligatoire à compter de juin 2025. En outre, une équipe cyber va engager la chasse en ligne aux faux sites de délivrance d’arrêt de travail.

    Cet activisme de la Cnam la dédouane. Sans forcément apporter de solution pérenne à ses problèmes de gros sous. Car le coût des arrêts de travail dépend largement de facteurs qui lui échappent. Ainsi de la hausse des #salaires (et donc des indemnités journalières) à commencer par le smic qui a suivi l’inflation, de la baisse du #chômage et du vieillissement de la population active suite aux reports successifs de l’âge légal de la #retraite. Tout au plus, la Cnam peut espérer contrer l’augmentation tendancielle de la durée moyenne des IJ pour une même classe d’âge, et le recours plus systématique qu’autrefois aux arrêts de travail. d’où sa volonté de réviser les règles. Et d’abord pour les durcir, même si au passage ce pourrait être l’occasion de revenir sur certaines iniquités comme la moindre indemnisation des salariés en contrat depuis moins de six mois. Mais encore faudrait-il que cette dérive du coût des arrêts de travail ne soit pas le signe financièrement tangible d’une dégradation continue de l’#accès_aux_soins et de la santé physique et psychique de la population.

    https://www.liberation.fr/societe/face-a-la-hausse-du-cout-des-arrets-de-travail-la-caisse-nationale-dassur
    #vérification #maladie #France

  • L’Allemagne rétablit des contrôles à l’ensemble de ses frontières terrestres contre l’immigration irrégulière
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/10/l-allemagne-retablit-des-controles-a-l-ensemble-de-ses-frontieres-terrestres

    L’Allemagne rétablit des contrôles à l’ensemble de ses frontières terrestres contre l’immigration irrégulière
    Par Elsa Conesa (Berlin, correspondante) et Philippe Jacqué
    Pourrait-on encore voir des images comme celles de l’été 2015, montrant des Allemands en liesse à l’arrivée des premiers réfugiés syriens ? Neuf ans plus tard, ce sont les interrogations sur la capacité du pays à intégrer les réfugiés qui accaparent une grande partie du débat public, alors que l’Allemagne a été frappée ces dernières années par plusieurs attentats meurtriers perpétrés par des personnes radicalisées. Dernier en date : l’attaque au couteau, dans la nuit du 23 au 24 août, à Solingen, dans l’ouest de l’Allemagne, par un réfugié syrien de 26 ans sous le coup d’une mesure d’expulsion, qui a fait trois morts et huit blessés. Une tentative d’attentat contre le consulat israélien a également été déjouée à Munich le 5 septembre.
    Alors que des scrutins régionaux ont été dominés par une forte poussée de l’extrême droite, le gouvernement d’Olaf Scholz multiplie les mesures de fermeté. Lundi 9 septembre, la ministre de l’intérieur, Nancy Faeser (SPD), a annoncé son intention de restaurer, à partir du 16 septembre, des contrôles temporaires à l’ensemble des frontières terrestres de l’Allemagne, dans le cadre du renforcement de la lutte contre l’immigration illégale. Les réfugiés entrés illégalement pourront être refoulés, a-t-elle indiqué. Les mesures, présentées comme temporaires, ne dureront dans un premier temps que six mois. Mme Faeser a dit avoir informé la Commission européenne de son initiative.
    Les contrôles aux frontières intérieures sont en principe proscrits au sein de l’Union européenne, mais la révision du code Schengen, début 2024, permet, en cas de menaces prévisibles pour l’ordre public ou la sécurité, de les mettre en place pour une durée de six mois, après l’avoir notifié à la Commission, aux Etats membres et au Parlement européen. Ils peuvent être prolongés par périodes de six mois pour une durée n’excédant pas deux ans.
    Des contrôles temporaires sont déjà en place depuis un an aux frontières allemandes avec la Pologne, la République tchèque, l’Autriche et la Suisse. Ceux-ci seront durcis et complétés par des contrôles aux frontières française, luxembourgeoise, néerlandaise, belge et danoise, a annoncé Mme Faeser. La police fédérale se verra dotée de postes et de moyens supplémentaires. « Ce sont des contrôles intelligents, précise le député Nils Schmid (SPD), on ne va pas arrêter chaque voiture, ni fermer les frontières comme au temps du Covid. La police des frontières va observer plus attentivement les passages. » Des mesures additionnelles visant à accroître le nombre des migrants refoulés aux frontières allemandes sont en cours de discussion avec l’opposition et devaient être annoncées mardi.
    L’Allemagne estime ces dispositions nécessaires pour « la protection de la sécurité intérieure contre les menaces actuelles du terrorisme islamiste et de la criminalité transfrontalière ». Nancy Faeser a rappelé que les contrôles effectués jusqu’à présent avec la Pologne, la République tchèque, la Suisse et l’Autriche avaient déjà permis de refouler plus de trente mille personnes depuis octobre 2023. L’Autriche a toutefois déjà fait savoir qu’elle n’accueillerait pas de migrants refoulés par l’Allemagne.
    Le gouvernement d’Olaf Scholz multiplie les mesures volontaristes en matière d’immigration dans un contexte électoral difficile pour sa coalition. A l’approche d’un nouveau scrutin régional dans le Brandebourg, le 22 septembre, qui devrait, comme en Saxe et en Thuringe le 1er septembre, être dominé par l’extrême droite, la nervosité de l’exécutif allemand, fragilisé, est grande. Celui-ci se trouve non seulement sous la pression des conservateurs de la CDU/CSU, mais aussi de l’extrême droite (AfD) et du nouveau parti de gauche (BSW) mené par la députée Sahra Wagenknecht, très offensive sur l’immigration. Dans un entretien au Taggespiegel paru le 7 septembre, Olaf Scholz vantait son bilan, estimant avoir opéré « grâce à des lois de grande envergure (…) le plus grand tournant de ces vingt dernières années dans la gestion de l’immigration irrégulière ».
    Cinq jours après l’attaque de Solingen, le 29 août, la coalition présentait un dispositif visant à renforcer à la fois le contrôle de l’immigration, en particulier du droit d’asile, avec une restriction des prestations sociales pour certains réfugiés, et celui des armes, sujet remis au cœur des débats par la tuerie. Le lendemain, il annonçait l’expulsion de vingt-huit réfugiés afghans, tous condamnés pour des crimes commis en Allemagne, pour la première fois depuis le retour au pouvoir des talibans, en août 2021. « L’Allemagne avait jusqu’en 2015 une culture d’accueil et d’ouverture en matière d’immigration, rappelle Hans Vorländer, professeur de sciences et d’histoire politiques à l’université de Dresde et président du Conseil d’experts indépendants sur l’intégration et la migration. Il y a eu une bascule après l’attaque du marché de Noël à Berlin en 2016. Depuis, les gens s’opposent à l’immigration non contrôlée, qu’ils sont deux tiers à vouloir restreindre. »
    Depuis 2015, l’Allemagne a accueilli plus de deux millions de personnes, auxquelles s’ajoutent 1,2 million de réfugiés ukrainiens, rappelle le chercheur, soit plus de trois millions de personnes. « Cela a posé des difficultés en matière de logement, d’éducation, d’intégration sur le marché du travail, et a représenté un effort considérable pour l’administration allemande, décrypte-t-il. Les gens en sont conscients et considèrent qu’il faut restreindre l’accès, pour intégrer ceux qui sont déjà là. »

    #Covid-19#migrant#migration#allemagne#frontiere#immigration#schengen#refoulement#sante#pologne#autriche#suisse#tchekoslovaquie#france#luxembourg

  • France : les médecins étrangers à l’hôpital public attendent toujours le décret censé régulariser leur situation - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/59728/france--les-medecins-etrangers-a-lhopital-public-attendent-toujours-le

    France : les médecins étrangers à l’hôpital public attendent toujours le décret censé régulariser leur situation
    Par RFI Publié le : 10/09/2024
    Alors que les tractations ont commencé en vue de la formation d’un gouvernement en France, les dossiers brûlants s’accumulent sur les bureaux des ministères. La situation de l’hôpital public est particulièrement préoccupante.
    Début septembre, les hôpitaux publics ont alerté sur leur situation financière : d’après la Fédération hospitalière de France leur déficit continue de s’aggraver et devrait dépasser deux milliards d’euros en 2024. Dans le même temps, le manque de personnel soignant continue de provoquer des fermetures de lits. D’après les dernières estimations, 15 000 postes de praticiens hospitaliers sont toujours vacants et autant d’infirmiers ou d’infirmières. Deux chiffres d’apparence sans rapport, mais qui pourraient expliquer l’incertitude dans laquelle sont abandonnés les médecins étrangers.
    À l’hôpital, presque un médecin sur trois a été formé hors de France et pour la moitié d’entre eux, dans un pays extérieur à l’Union européenne (UE) : dans le jargon, on les appelle les « Padue », pour praticiens à diplôme hors Union européenne. Dans de nombreux hôpitaux, ils sont devenus indispensables. « Dans mon service d’oncologie, nous sommes trois pour tout le département où je travaille », explique Zaïneb*, radiothérapeute et diplômée de la faculté de médecine de Casablanca au Maroc. « J’ai mes propres patients, j’encadre même un interne. » Pourtant, les Padhue ne sont pas reconnus comme des médecins à part entière.
    Pour cela, ils doivent passer un « examen de validation des compétences », censé garantir la qualité de leur formation. Un examen qui porte mal son nom puisque dans les faits, il s’agit d’un concours avec à chaque fois un nombre limité d’élus. Tous les ans, des médecins en poste qui exercent parfois depuis des années en France, échouent. « J’ai eu 13,5 à l’examen l’an dernier. Le seuil en oncologie était de 13,95, donc je n’ai pas été retenue pour une histoire de virgule », raconte Zaïneb. Dans certaines spécialités, le recrutement est même encore plus sévère. « L’an dernier, ils avaient annoncé 37 postes en ophtalmologie et ils n’ont retenu que 17 candidats. Je connais des gens qui ont eu 15 sur 20 et qui n’ont pas eu le concours. Des médecins qui ont exercé pendant plusieurs années, au service de la population et qui se voient refuser le droit d’appartenir au corps médical français alors qu’ils ont eu une excellente note, je ne comprends pas. »
    Sous la pression des hôpitaux, le gouvernement d’Élisabeth Borne avait promis de ne pas laisser les Padhue ayant échoué à l’examen sans solution. Une loi a été votée fin 2023 prolongeant leur autorisation de travail pour 13 mois renouvelables. Sauf que le décret d’application n’a jamais été publié. « On se retrouve dans une impasse avec un certain nombre de médecins qui ont quitté leur poste, ce qui entraîne des fermetures de consultation et des fermetures de lit. Un certain nombre sont même rentrés dans leur pays d’origine, s’alarme Christophe Prudhomme, porte-parole des médecins urgentistes de France et responsable de la CGT santé. Un collègue est rentré chez lui au Rwanda parce qu’il n’a pas eu l’autorisation de rester en France alors qu’il avait été responsable d’une réanimation en Auvergne pendant toute la période Covid-19. C’est quand même un problème ! »
    L’explication est peut-être à trouver du côté des finances publiques. Si tous les Padhue voyaient leurs diplômes reconnus, il faudrait les payer comme des médecins français. Or aujourd’hui un Padhue à son arrivée en France est payé 1 700 euros brut, soit beaucoup moins qu’un médecin français et même moins qu’un interne. Même quand ils bénéficient d’un droit temporaire d’exercer, ils restent largement sous-payés : Zaïneb gagne cinq fois moins que ses collègues français."Et cela reste un statut précaire. Que deviendrons-nous dans deux ans ?, s’inquiète-t-elle. L’idée n’est pas de créer un appel d’air et de dépouiller les pays qui forment ces médecins qui viennent ensuite exercer en Europe", souligne Christophe Prudhomme. « Mais ceux qui sont là et qu’ils souhaitent rester, ils bossent ici, ils restent ici’ c’est le slogan de la CGT. Surtout que ce sont des travailleurs indispensables pour maintenir l’hôpital public à flot ».
    Le médecin urgentiste a une explication plus cynique encore pour expliquer les réticences de l’exécutif à régulariser la situation des médecins étrangers. « Les Padhue assurent leur service dans des hôpitaux de petite taille que le gouvernement veut fermer, accuse-t-il. Donc en faisant fuir les Padhue, n’ayant aucun médecin pour les remplacer, cela permet d’accélérer les fermetures de services et d’hôpitaux de proximité. » Autant dire que la position du nouveau gouvernement sur ce dossier sensible est très attendue.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#PADHUE#migrationqualifiee#systemedesante

  • Une nouvelle application pour Framaspace : #ownershiptransfer
    https://framablog.org/2024/09/10/une-nouvelle-application-pour-framaspace-ownershiptransfer

    Encore des nouveautés sur Framaspace ? Et oui ! En ce moment, on gâte les utilisateur⋅ices de ce service, avec l’intégration de pas mal de fonctionnalités comme les applications Forms et Tables, mais aussi l’app « Intros » qu’a développée Val, notre #stagiaire estival … Lire la suite­­

    #Dégooglisons_Internet_2014-2017_ #Frama.space #Framasoft #Outils_émancipateurs #Developpement #framaspa #intros #Nextcloud #OT #Stage #stages

  • Devant le tribunal, le Pr Didier Raoult recule à la dernière minute
    https://www.lepoint.fr/sante/devant-le-tribunal-le-pr-didier-raoult-recule-a-la-derniere-minute-06-09-202

    Ce jeudi, l’IHU et les hôpitaux de Marseille lançaient une alerte contre le Pr Raoult. Aujourd’hui, ce dernier fait volte-face dans une procédure judiciaire qu’il a enclenchée il y a trois ans.

    Par Olivier Hertel
    Publié le 06/09/2024 à 15h42, mis à jour le 07/09/2024 à 11h08

    Coup de théâtre ce matin au sein de la 11e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Marseille. Le Pr Didier Raoult s’est retiré à la dernière minute. Pourtant, il poursuivait pour diffamation et injure publique depuis plus de trois ans, Alexander Samuel, docteur en biologie et professeur de mathématiques dans un lycée de Grasse. Rappelons qu’hier, il faisait l’objet d’un signalement à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) par l’Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM).

    Ce désistement est pour le moins surprenant, car quelques jours avant l’audience, l’ancien directeur de l’IHU Méditerranée Infection, aujourd’hui à la retraite, demandait encore 30 000 euros à Alexander Samuel : 20 000 euros pour préjudice moral et 10 000 euros pour frais d’avocat. Contacté par téléphone, son avocat, Me Brice Grazzini, n’était pas en mesure d’expliquer ce revirement tardif : « Un désistement n’a pas à être motivé. M. Raoult n’a pas à donner d’explications à sa décision. »

    Le conseil d’Alexander Samuel, Me Mokhtar Abdennouri, a pour sa part quelques hypothèses plausibles : « Cette manœuvre permet d’esquiver le débat et de voir le tribunal reconnaître que la procédure est abusive, le tout afin de tenter de ne pas avoir à payer les frais d’avocat demandés par mon client. »

    Ses précédents déboires judiciaires ont peut-être conduit l’ancien chercheur marseillais à stopper les frais. En mai dernier, il avait effectivement dû payer 2 000 euros pour frais d’avocat à Guillaume Limousin, lui aussi professeur de mathématiques, qu’il poursuivait là encore pour diffamation et injure publique.

    Depuis le début de la pandémie, Didier Raoult n’a pas été en veine dans les nombreuses procédures judiciaires qu’il a engagées à l’encontre de ses contradicteurs. Il a, par exemple, perdu en première instance contre l’infectiologue Karine Lacombe, le directeur général des hôpitaux de Marseille François Crémieux, tandis que le parquet de Marseille a classé sa plainte visant la microbiologiste néerlandaise Elisabeth Bik. Alors en activité à la tête de l’IHU, il bénéficiait de la protection fonctionnelle de l’Institut qui lui permettait de couvrir ses frais d’avocat.

    En 2022, le rapport très sévère de l’Igas concernant le fonctionnement de l’établissement, s’étonnait d’ailleurs des conditions dans lesquelles l’IHU lui avait accordé un budget de 95 400 euros TTC pour cette protection juridique. Or, selon Me Brice Grazzini, la protection fonctionnelle de l’IHU ne couvre pas les indemnités.

    Malgré son désistement, les débats de ce matin ont dû se concentrer autour de la condamnation éventuelle de Didier Raoult à payer de sa poche les 5 400 euros de frais d’avocat que lui demandait Alexander Samuel. Le résultat sur ce point sera connu le 18 octobre 2024.

    Effectivement, la conclusion de cette procédure ne s’annonçait pas sereine pour le Pr Raoult, et ce, depuis le début. Pour rappel, il s’agissait d’une plainte avec constitution de partie civile pour diffamation et injure publique à laquelle s’étaient associés l’IHU et le Pr Éric Chabrière, l’un des plus virulents soutiens du microbiologiste marseillais sur X (anciennement Twitter).

    Mais pour que cette plainte soit enregistrée, la justice exige une consignation, c’est-à-dire le dépôt d’une certaine somme d’argent de la part des plaignants, afin de limiter les risques de procédures abusives. Il était alors demandé 3 000 euros chacun aux Pr Raoult et Pr Chabrière et 6 000 euros à l’IHU.

    Éric Chabrière n’a jamais payé cette consignation. Il a donc été automatiquement écarté de la procédure. L’IHU et Didier Raoult ont payé, mais après la date butoir fixée par le juge. « Or, les textes et la jurisprudence prévoient qu’un retard équivaut à une absence de paiement. De fait, l’action aurait dû être interrompue à cette date. Mais elle a été maintenue », explique Me Mokhtar Abdennouri, qui comptait bien exploiter cette irrégularité pour obtenir la relaxe d’Alexander Samuel.

    D’autres éléments vont se révéler défavorables à Didier Raoult, qui poursuivait le jeune prof de mathématiques pour s’être contenté de traduire sur son blog un article très critique à l’encontre des travaux de l’IHU. L’article original avait été rédigé par le biologiste allemand Leonid Schneider, un expert reconnu de la fraude scientifique. Ce dernier était aussi poursuivi par Raoult, mais, premier mauvais signal pour le chercheur marseillais, la justice a abandonné l’idée de le poursuivre car ce dernier réside à l’étranger. Et en octobre 2023, c’est l’IHU qui se désiste, en annonçant se désolidariser du Pr Raoult, désormais seul face au juge. Il n’ira donc pas jusqu’au bout en décidant de se rétracter in extremis.

    Il renonce ainsi aux 30 000 euros qu’il réclamait à Alexander Samuel. « Le procès n’ayant pas vraiment eu lieu, il n’est donc pas possible de déclarer injurieux ou diffamatoires les propos visés par la plainte », précise Me Mokhtar Abdennouri. Entre autres celui-ci : « Raoult a organisé un essai clinique illégal avec de vrais patients pour prouver que la chloroquine était efficace. » CQFD

  • A new application for #framaspace : #ownershiptransfer
    https://framablog.org/2024/09/10/a-new-application-for-framaspace-ownershiptransfer

    Still more features on Framaspace ? Yes ! At the moment, we’re spoiling the users of this service, with the integration of quite a few features like the Forms and Tables applications, but also the ‘Intros’ app developed by Val, our summer … Lire la suite­­

    #Dégooglisons_Internet_2014-2017_ #Frama.space #Framasoft #Outils_émancipateurs #Developpement #English #intros #Nextcloud #OT #Stage #stages #stagiaire

    • L’ultima spiaggia dell’unione Europea

      Nel Nord della Francia tra Calais e Dunkirk centinaia di persone tentano ogni giorno di attraversare la manica e raggiungere le coste dell’Inghilterra.

      I fratelli di Mohamed hanno corso durante tutta la marcia e una volta arrivati di fronte alla spiaggia si sono precipitati verso le dune di sabbia per raccoglierne a manciate e gettarsele addosso. A pochi metri di distanza, poco più di 50 persone disposte a semicerchio, commemorano il loro fratello minore, Mohamed, morto a soli dieci mesi, e #Dina_Al_Shaddadi, entrambe vittime della frontiera tra Francia e Inghilterra. Sono state le famiglie dei due a organizzare una “marche blanche” a Calais (la città francese più prossima all’Inghilterra). Hanno chiesto ai partecipanti di vestirsi di nero e portare dei fiori, e così è stato fatto.

      Mohamed è morto alla Caritas per un arresto cardiaco, un giorno dopo il rientro da un tentativo di attraversamento della frontiera. Dina invece è morta in mare.

      Il 27 di luglio si era aperta una finestra di passaggio per tentare la traversata. Il vento era buono, il tempo pure e Dina Al Shaddadi e la sua famiglia avevano deciso di provare per la quinta volta. Dina e sua sorella, Nour, sono salite per prime sulla barca, erano sicure di avercela fatta, l’Inghilterra era a un passo. Il gommone ha cominciato in fretta a riempirsi di persone che pur non avendo comprato un biglietto sono salite. Nour e Dina sono state schiacciate dalla massa di persone accalcate sull’imbarcazione. Nour ha provato a richiamare l’attenzione, a suggerire a chi era con loro di chiamare i soccorsi, ha cercato di impedire che si avviasse il motore e si arrivasse al largo. Solo quando il volto di Dina è sbiancato e il collo è diventato blu le persone intorno a lei hanno capito che la situazione era grave e hanno chiamato il 112. Era troppo tardi.

      Dalla Brexit il numero di persone che hanno tentato di attraversare per mare il confine è aumentato notevolmente, così come è cresciuto il numero di vittime. Non ci sono abbastanza barche per tutti, il viaggio ha un costo molto alto – si parla di duemila euro per un tragitto che per vie legali costerebbe 40£ – e chi non paga un biglietto ai “passeur” (i trafficanti) prova a saltare all’ultimo dentro la barca, come è successo a Dina e Nour, compromettendo la sicurezza di tutti, anche la propria.

      Per contrastare gli “sbarchi irregolari” i governi di Francia e Inghilterra hanno avviato degli accordi bilaterali per bloccare le partenze dalle Coste francesi: il litorale di Calais è altamente militarizzato, il porto è circondato da filo spinato e le pattuglie della polizia monitorano le spiagge di Boulogne, Calais e Grand Synthe.

      Di notte migranti e polizia giocano a nascondino: i primi si confondono nelle dune di sabbia e tra la vegetazione, quando non vedono uomini in divisa all’orizzonte corrono portando in alto il gommone, una volta entrati in acqua accendono il motore e salgono, molto velocemente, per partire e godere dell’immunità: la polizia in acqua non li può toccare.

      Ma l’attenzione della polizia non riguarda soltanto la costa, tocca anche la città di Calais. Dopo lo smantellamento della giungla nel 2016, dove abitavano circa 10.000 persone, i campi si sono dispersi e frammentati in diversi luoghi della città. Ogni 48 ore almeno venti –ma spesso molti di più – uomini della Police Nationale in tenuta anti-sommossa operano degli sfratti nei campi: portano via alcune tende, al cui interno si trovano spesso i pochi averi di chi vive in quei rifugi di fortuna, a volte arrestano qualcuno, e poi passano al campo successivo.

      Una mattina mentre la polizia sta sgomberando il campo cosiddetto “Unicorn”, accanto all’ospedale di Calais, Nassim (nome di fantasia) li guarda e dice: «Io ero come loro». Sua madre è siriana, suo padre turco, dopo il 2011 è scappato da Damasco, ha attraversato il confine ad Ovest ed è andato a vivere con la sua famiglia nella città natale del padre, vicino a Gaziantep nella Turchia dell’Est. Lì ha deciso di arruolarsi nell’esercito: «Ho cominciato il periodo di addestramento e mi hanno spedito a presidiare il confine con la Siria, ma non ho resistito, sono dovuto scappare via non potevo sopportare il modo in cui il corpo militare turco agiva su quel confine».

      Così è andato via, ha attraversato l’Europa a piedi lungo la rotta balcanica per arrivare in Germania dove ha imparato il tedesco e ha cominciato un processo di integrazione. Dopo un anno il governo tedesco gli ha fatto sapere che la sua domanda d’asilo non era stata accettata, Nassim se n’è dovuto andare da un posto che aveva cominciato appena a chiamare casa per la terza volta.

      È partito per Calais all’inizio di luglio, nel campo si annoia, dice che non c’è nulla da fare, vuole andare in Inghilterra e ricominciare la sua vita che è in pausa da mesi. Lui, a differenza di altri che arrivano a Calais e decidono di restare in Francia, è certo di dover partire. In poco più di un mese ha tentato sette volte la traversata senza mai riuscirci. A volte è colpa del tempo, quando piove o c’è troppo vento è bene non avventurarsi in mare; altre volte è stata la polizia a fermarlo. L’ultimo tentativo lo ha sfiancato, è tornato al campo stanco e insofferente, e nonostante di norma sfoderasse un inglese perfetto ha preferito usare Google traduttore per parlare con i volontari. Ha detto: «Sono troppo stanco per pensare». La polizia aveva sorpreso lui e altri compagni sulla spiaggia all’alba mentre trasportavano un gommone, che è stato subito confiscato, e in seguito alle proteste di alcuni di loro gli agenti della Police Nationale hanno usato gas e manganelli.

      Quando il gruppo è tornato al campo si sono fatti vedere curare le ferite da alcuni studenti di medicina inglesi volontari a Calais, poi sono spariti nella boscaglia, dove avevano lasciato le tende. Alcuni le hanno trovate al loro posto, Nassim no. Ne aveva bisogno per riposarsi in vista del giorno successivo, quando avrebbe tentato di nuovo, l’Inghilterra per lui è l’unica soluzione.

      https://scomodo.org/lultima-spiaggia-dellunione-europea
      #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #frontières #décès #Calais #France #Manche #marche_blanche #campement #Unicorn

  • Deux nouveaux migrants disparus dans la Manche - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/59722/deux-nouveaux-migrants-disparus-dans-la-manche

    Deux nouveaux migrants disparus dans la Manche
    Par La rédaction Publié le : 09/09/2024
    Deux migrants sont portés disparus dans la Manche après un incident en mer samedi. Ces exilés ont sauté à l’eau pour porter secours à une autre personne tombée dans la Manche, mais n’ont pas été retrouvés, contrairement à la première qui a pu être secourue par les forces françaises.
    Les drames dans la Manche se succèdent. Samedi 7 septembre, deux personnes se sont noyées dans cette zone maritime en tentant d’atteindre le Royaume-Uni. Elles ont disparu en mer alors qu’elles voulaient venir en aide à un migrant tombé dans l’eau.
    Retour sur les évènements. En début de matinée samedi, un exilé contacte le Cross (centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) Gris-Nez pour signaler « qu’une personne est tombée à l’eau précédemment », indique la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord (Premar) dans un communiqué.
    Les sauveteurs parviennent à localiser la personne, qui est « consciente », et la prennent en charge à bord de leur patrouilleur.
    « En parallèle, 57 personnes présentes à bord de l’embarcation demandent assistance » auprès des forces françaises, précise le communiqué. Une quinzaine d’exilés du même canot refuse en revanche « l’assistance proposée par les moyens français et poursuivent leur route sous une surveillance adaptée ». En clair, les autorités continuent d’observer à distance l’embarcation et se tiennent prêtes à intervenir en cas d’accident.
    En raison « des risques encourus par les migrants en cas d’actions contraignantes pour les obliger à embarquer sur les moyens de sauvetage de l’État (chute à la mer, choc thermique, trauma divers) », les sauveteurs n’interceptent jamais les migrants dans la Manche et ne les forcent pas à être secourus. L’opération se fait uniquement sur demande de personnes à bord du canot de migrants.
    Une fois l’opération de sauvetage terminée, des personnes secourues ont informé les secours « que deux personnes » étaient « tombées à mer » pour « venir en aide à la première personne tombée à l’eau ».Des recherches sont alors menées par des moyens maritimes, aéronautiques et terrestres « pour tenter de retrouver d’autres éventuelles personnes à la mer », mais « les deux autres personnes signalées comme potentiellement tombées à l’eau n’ont pas pu être relocalisées et récupérées », a résumé la Premar.
    Les opérations de recherche sont rapidement interrompues, et une enquête a été ouverte par le parquet de Boulogne-sur-Mer.
    Quelques heures plus tard, en début d’après-midi, 65 exilés ont été secourus par les forces françaises après avoir demandé de l’aide. Ils ont ensuite été déposés au port de Dunkerque.Le même jour, d’autres départs ont été observés. Selon les données du Home office (équivalent du ministère de l’Intérieur), 357 personnes réparties dans six bateaux sont parvenues à atteindre les rives britanniques. Le lendemain aussi, deux embarcations, avec 55 personnes à bord, ont rejoint le Royaume-Uni.

    #Covid-19#migrant#migration#royaumeuni#france#manche#routemigratoire#migrationirreguliere#sante#mortalite#dunkerque#boulognesurmer

  • Le président de la République a annoncé ce jour, après des semaines de simulacre et près de deux mois depuis l’issue des législatives, la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre.

    Ce faisant, il a réaffirmé son mépris total à l’endroit des millions de Françaises et de Français qui se sont déplacé-es massivement aux urnes. Le Président a délibérément choisi de tourner le dos à la logique de nos institutions en refusant de nommer la coalition arrivée en tête, alors que celle-ci avait affirmé sa volonté de rechercher des compromis texte par texte à l’Assemblée nationale. Faisant fi du vote des électeurs et des électrices, le président de la République a fait le choix de désigner un Premier 1ninistre tributaire du soutien du Rassemblement national, issu d’un parti qui a fait 5,41 % aux élections et qui ne s’est pas engagé contre l’extrême droite entre les deux tours des élections législatives.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/09/07/nomination-du-premier-ministre-face-a-lincomprehension-et-leffarement-lurgence-dun-changement-profond-dorientation-politique-sur-les-questions-migr/#comment-62206

    #france

  • GAME ONLY on LinkedIn : #jeuvideo #france #competitivité #fiscalité
    https://fr.linkedin.com/posts/game-only_jeuvideo-france-competitivit%C3%A9-activity-72388132985513451

    Dans un récent rapport intitulé « Revue de dépenses : les aides aux entreprises », l’Inspection Générale des Finances recommande la suppression du Crédit d’Impôt Jeu Vidéo (CIJV). Game Only s’associe au SNJV pour exprimer sa ferme opposition à une telle proposition.

    #jeux_vidéo #jeu_vidéo #cijv #snjv #inspection_générale_des_finances #subvention

  • Une discrète arrivée au pouvoir - Mon blog sur l’écologie politique
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Une-discrete-arrivee-au-pouvoir

    Le profil très à droite du Premier ministre choisi pour cela l’annonce, c’est bel et bien dans les rangs du RN que le gouvernement va trouver l’appoint pour sa majorité. Et ce ne sera pas une si franche rupture avec la période précédente qui vit des ministres macronistes reprendre au RN des éléments de langage et des lambeaux de son programme et le RN voter régulièrement avec le gouvernement.

    […]

    Mais avait-elle gagné les élections ? Arriver en tête de nombre de siège dans une Assemblée divisée en deux assure une victoire électorale. Quand l’Assemblée est divisée en trois, les choses sont moins simples car une alliance s’impose pour aller chercher une majorité. 180, ce n’est pas la moitié de 577. C’est celui qui arrive à créer une alliance qui emportera l’Assemblée. Ni le RN gagnant en nombre de votes ni le NFP gagnant en nombre de sièges mais celui qui est au milieu et choisit ses alliances.

    […]

    Mais je ne crois pas qu’on peut faire vivre un front républicain, celui qui refuse que le RN soit de près ou de loin dans le gouvernement, si on reste si confus dans nos constats et nos revendications. Dans la manif d’hier (samedi 7 septembre), les slogans étaient en ordre dispersé. Beaucoup de colère contre Macron, évidemment, mais rien de très clair n’en ressortait.

    Macron n’a pas fait de coup de force, la Ve République permet au président français de ne pas choisir un·e Premier·e ministre dans les rangs de la coalition arrivée en tête (3). Cette disposition n’était pas utilisée, maintenant elle l’est, il est grand temps de changer de Constitution. Mais avant cela, il faut éclaircir la situation.

    #politique #France #extrême_droite #élections #Aude_Vidal

  • Mitterrand colonialiste, pionnier de la #Françafrique : révélations | Thomas Deltombe, Julien Théry
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2024/mitterrand-colonialiste-pionnier-de-la-francafrique-revelations-thomas-del

    L’historien Thomas Deltombe revient sur les révélations de son livre consacré à l’action farouchement colonialiste de François Mitterrand lorsqu’il était ministre de la IVe République : le futur président a posé les bases de la Françafrique

    #Anticolonialisme #Histoire

  • « Le progrès technique n’allait pas de soi » - François Jarrige - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=46jaSOhmH5w

    François Jarrige est historien des techniques et de l’environnement, spécialiste de la révolution industrielle.
    Dans cette conférence il parle : de l’arrivée des machines et de l’idée de « progrès technique » au 19e siècle, des nombreux débats que cela a engendré tout au long du 20e siècle, et de la nouvelle forme que prend ce débat depuis les dernières décennies.

    🔶 SOMMAIRE
    00:00 Contexte
    04:51 Arguments pour disqualifier la critique de la technique
    11:10 19e siècle : L’imaginaire du progrès technique
    41:07 20e siècle : Des débats sans cesse étouffés
    55:50 21e siècle : La nouvelle ère du débat sur la technique

  • « Accueillir les Palestiniens de Gaza qui ne peuvent pas recevoir de soins dont ils ont besoin est un impératif humanitaire pour la France »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/07/accueillir-les-palestiniens-de-gaza-qui-ne-peuvent-pas-recevoir-de-soins-don

    « Accueillir les Palestiniens de Gaza qui ne peuvent pas recevoir de soins dont ils ont besoin est un impératif humanitaire pour la France » Tribune
    Belkis Wille, Directrice adjointe de la division Crises, conflits et armes de Human Rights Watch
    En juin, je me suis rendue à Doha, au Qatar, pour m’entretenir avec des patients palestiniens et des membres de leur famille évacués de Gaza. Les professionnels de santé qui les soignaient nous ont dit qu’il s’agissait des cas de traumatismes les plus complexes qu’ils aient jamais vus. D’autres pays dotés, comme la France, de systèmes de santé solides et sophistiqués et des capacités nécessaires, devraient accueillir les Palestiniens de Gaza qui ne peuvent pas recevoir les soins dont ils ont besoin à Gaza ou en Egypte. Il s’agit d’un impératif humanitaire.
    Depuis plus de dix mois que dure la campagne militaire israélienne à Gaza, plus de 40 000 Palestiniens ont été tués et plus de 93 000 ont été blessés, selon le ministère de la santé de Gaza. Le système de santé de Gaza est au bord de l’effondrement, avec seulement 16 des 36 hôpitaux fonctionnant encore partiellement, un grave manque de médicaments et de carburant et 500 travailleurs de santé tués.
    Malgré les allégations de l’armée israélienne selon lesquelles le Hamas aurait installé des bases dans les hôpitaux, aucune preuve avancée ne justifie de priver ces structures de soins et les ambulances de leur statut de protection en vertu du droit international humanitaire. A Doha, j’ai rencontré Malak Shahin, une Palestinienne de Gaza, qui m’a raconté comment une explosion a frappé l’immeuble voisin de celui où elle s’abritait avec sa famille, le 11 octobre 2023. Il a fallu quarante minutes aux secouristes pour retrouver sa fille Shahad, âgée de 17 ans, qui était inconsciente. Le fils de Malak Shahin, médecin, lui a fait un massage cardiaque « pendant au moins dix minutes, mais cela n’a servi à rien », selon les dires de Malak.
    « Les ambulanciers ont enveloppé son corps pour le préparer pour les obsèques et nous l’avons emmenée pour l’enterrer. J’ai ouvert la housse pour la voir une dernière fois et j’ai alors vu ses yeux s’ouvrir et je l’ai entendue faire un bruit. » Shahad a été réanimée et évacuée vers le Qatar, où elle est soignée pour de graves pertes de mémoire et d’importantes lésions cérébrales.
    Shahad est l’une des 470 personnes blessées à Gaza qui sont à Doha pour recevoir des soins spécialisés de haut niveau. J’ai également rencontré Jehad Arafat, un artiste de 29 ans, qui s’était réfugié dans une école près de l’hôpital Nasser à Gaza en février. Il était sorti chercher de l’eau quand un sniper lui a tiré dessus depuis une hauteur. « Je me suis soudain rendu compte que ma jambe droite était passée par-dessus mon épaule gauche. » Il raconte que le tireur a continué à viser les personnes qui tentaient de le secourir. Finalement, un ami lui a lancé une corde et l’a traîné jusqu’à ce qu’il soit en sécurité puis l’a transporté jusqu’à l’hôpital Nasser.
    Jehad a été opéré trois fois. Mais le 15 février, une munition a percé le toit de l’hôpital, blessant à nouveau ses deux jambes et lui arrachant deux doigts. Il a été évacué vers Doha le 22 mars et a subi de multiples interventions chirurgicales à la jambe.
    Depuis octobre 2023, les autorités israéliennes n’ont autorisé qu’une petite partie des personnes ayant besoin d’un traitement médical à quitter Gaza. Fin juillet, moins de 5 000 mille personnes avaient été évacuées vers l’Egypte, dont très peu d’hommes de moins de 60 ans. Les forces israéliennes ont fermé le point de passage de Rafah le 7 mai, empêchant presque tous les autres Palestiniens ayant besoin de soins vitaux de quitter Gaza.
    Cependant, même si les arrivées de blessés ont de fait été stoppées, le système de santé égyptien est mis à rude épreuve par le nombre de cas pris en charge. En avril, nous avons visité des hôpitaux dans le nord du Sinaï et constaté que des milliers de patients de Gaza ne pouvaient obtenir les soins dont ils avaient besoin en Egypte.
    Si certains gouvernements ont tenté de renforcer l’assistance médicale à l’intérieur de Gaza, seuls quelques pays, dont le Qatar, les Emirats arabes unis, l’Espagne, la Turquie, la Jordanie, l’Italie, la Belgique et la Norvège accueillent des patients de Gaza.
    Les commissaires européens à la santé et à la gestion des crises ont appelé les Etats membres de l’Union européenne (UE) à évacuer de Gaza davantage de personnes ayant besoin de soins. En comparaison, en janvier 2024, plus de 3 000 patients ukrainiens avaient été transférés dans des hôpitaux européens.
    Les évacuations médicales ne portent que sur les conséquences des hostilités en cours. Pour agir sur les causes, il est indispensable que les gouvernements fassent pression sur le gouvernement israélien pour qu’il mette fin à toutes ses attaques illégales contre les civils et les structures de santé, et pour qu’il cesse de bloquer délibérément l’acheminement de l’aide. Ils devraient aussi pousser Israël à évacuer les Palestiniens de Gaza qui ne peuvent pas obtenir les soins dont ils ont besoin vers l’Egypte – en garantissant qu’ils pourront rentrer chez eux s’ils le souhaitent. La France a déployé un navire militaire au large des côtes égyptiennes pour y soigner des blessés pendant deux mois et a accueilli sur son sol quatorze enfants de Gaza pour les soigner, mais il faut faire plus. Le gouvernement français devrait travailler d’urgence avec les autorités palestiniennes et avec son ambassade en Egypte pour identifier d’autres Palestiniens de Gaza gravement blessés ayant besoin de soins et faire le nécessaire pour qu’ils puissent être soignés en France. Belkis Wille (Directrice adjointe de la division Crises, conflits et armes de Human Rights Watch)

    #Covid-19#miigrant#migration#palestine#gaza#israel#morbidité#sante#humanitaire#france#qatar#EAU#espagne#turquie#jordanie#Italie#belgique#norvege

  • Migrants : « Le gouvernement doit faire la lumière sur les pratiques à l’œuvre à la frontière franco-britannique »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/06/migrants-le-gouvernement-doit-faire-la-lumiere-sur-les-pratiques-a-l-uvre-a-

    Migrants : « Le gouvernement doit faire la lumière sur les pratiques à l’œuvre à la frontière franco-britannique »
    Collectif
    Après le naufrage le 3 septembre dans la Manche d’un bateau emmenant des migrants vers le Royaume-Uni, entraînant la mort de douze personnes, un collectif rassemblant des députés de gauche, des artistes, dont la romancière Annie Ernaux, le chanteur JoeyStarr ou l’actrice Corinne Masiero, ainsi que des intellectuels demande la création d’une politique d’accueil inconditionnel.
    Il faut venir à Calais pour s’en rendre compte. Murs, barbelés, grillages, blocs de béton ont remplacé les terrains forestiers dans cette ville où la pauvreté sévit durement et où les habitants vivent dans une prison à ciel ouvert. Bienvenue en absurdie, où l’arsenal répressif est poussé à l’extrême pour décourager les personnes en situation de migration à s’installer. A Calais, les pires dispositifs sont à l’œuvre pour lutter obstinément contre les « points de fixation » : destruction et vol de biens, détournement des procédures judiciaires, entrave à l’accès à l’eau et à l’aide alimentaire, construction de clôtures, installation de rochers, harcèlement et intimidations.
    Depuis la signature des accords du Touquet en 2003, visant à partager la gestion du contrôle des flux migratoires entre la France et le Royaume-Uni, la frontière britannique s’est déplacée à Calais où la police française est devenue le bras armé de la politique migratoire britannique. Cette technique visant à rendre les territoires situés sur le littoral de la Manche aussi inhospitaliers que possible n’a eu pour effet que de militariser encore plus la frontière. Non seulement cette militarisation n’a pas empêché la hausse des traversées, mais elle les rend plus dangereuses. Pressurisées à Calais, de plus en plus de personnes en situation d’exil tentent à la hâte la traversée en partant du bas du littoral, ce qui augmente la durée de la traversée et les risques de naufrage.
    Les conséquences sont dramatiques. Le 3 septembre, douze personnes sont mortes dans la Manche et deux autres sont portées disparues au large de Wimereux, près de Boulogne-sur-Mer. Ainsi, 2024 devient l’année la plus meurtrière à la frontière, selon Utopia 56. Depuis le début de l’année, trente-cinq personnes sont mortes en mer (noyades, chocs thermiques, piétinements…).
    Cette situation humanitaire désastreuse nourrit à la fois les réseaux mafieux qui tirent parti de cette misère humaine, mais également les partis d’extrême droite qui voient dans cette désertion de la puissance publique, une occasion d’engranger des voix. Les voix de celles et ceux qui se sentent abandonnés face à la gestion de cette misère humaine, sommés de gérer à leur petite échelle les conséquences des dérèglements du monde.
    Cette réalité quotidienne ne fait malheureusement plus la une des journaux, malgré les alertes répétées des associations installées à Calais comme Utopia 56, qui font face à l’horreur sur le terrain et à la surdité au sommet de l’Etat. Tout comme la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) et la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui ont condamné à plusieurs reprises la France, ces associations dénoncent des atteintes intolérables aux droits fondamentaux dont sont victimes les personnes exilées aux frontières françaises.
    Le 23 mars, le collectif de journalistes d’investigation Lighthouse Reports, dans une enquête publiée dans les grands quotidiens Le Monde, The Guardian et Die Welt, a révélé les techniques inhumaines opérées par les forces de police et de gendarmerie françaises en mer en dehors de tout cadre juridique pour empêcher les traversées, quitte à mettre en danger la vie d’autrui : perçage de la coque des bateaux, lancement de filet pour paralyser l’hélice, manœuvre pour faire chavirer les embarcations…
    L’enfer vécu par les exilés n’a eu d’égal que l’absence de réactions publiques. Nous sommes-nous habitués à l’innommable ? Quand les représentants de la loi deviennent illégalité, peut-on encore parler d’Etat de droit en France ?
    Face aux violences répétées par les forces de l’ordre à l’encontre des personnes exilées, face aux violences engendrées pour toutes les personnes vivant sur le littoral, nous devons, aujourd’hui, regarder la réalité en face. Les accords du Touquet, qui auraient dû être révisés, ne permettent pas le respect de l’Etat de droit à la frontière franco-britannique.Ce sont essentiellement les associations sur place, impressionnantes de solidarité, qui luttent contre ces conditions d’existence indignes en donnant aux personnes exilées des moyens de subsistance auxquels toute personne a droit : de l’eau, de la nourriture, un toit, même s’il s’agit de tentes systématiquement lacérées lors des opérations d’évacuation.
    A cette crise de l’humanité s’ajoute un déni de réalité. Ce n’est pas en construisant des murs plus hauts, en armant mieux la police, en pratiquant la politique dite « du zéro point de fixation » que les personnes en situation d’exil cesseront de fuir leur pays pour des raisons politiques, économiques, climatiques. Le repli sur soi ne fermera pas nos frontières. Mais le non-accueil, lui, aggrave la situation. En mettant tout le monde en situation de vulnérabilité : personnes exilées, associations et habitants.
    Nous, citoyens, élus de la nation, appelons le gouvernement à organiser une politique de l’accueil inconditionnel, à garantir le respect de la dignité de la personne humaine, et à faire la lumière sur les pratiques à l’œuvre à la frontière franco-britannique. Réaffirmons les valeurs de solidarité et de fraternité qui sont les marques de notre histoire.Sont signataires de cette tribune : Ariane Ascaride, actrice ; Arthur Delaporte, député (Parti socialiste) du Calvados ; Annie Ernaux, écrivaine, Prix Nobel de littérature 2022 ; Jean-François Coulomme, député (La France insoumise) de Savoie ; Elsa Faucillon, députée (Parti communiste français) des Hauts-de-Seine ; Charles Fournier, député (Les Ecologistes) d’Indre-et-Loire ; Robert Guédiguian, réalisateur de cinéma et producteur ; Corinne Masiero, actrice ; Danielle Simonnet, députée (groupe Ecologiste et social) de Paris ; JoeyStarr, chanteur et acteur.

    #Covid-19#migrant#migration#france#politiquemigratoire#frontiere#calais#accueil#sante

  • La Manche, une frontière toujours aussi meurtrière pour les migrants
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/06/la-manche-une-frontiere-toujours-aussi-meurtriere-pour-les-migrants_6305695_

    La Manche, une frontière toujours aussi meurtrière pour les migrants
    Par Service infographie
    Depuis le début de l’année, les naufrages et les drames se succèdent dans la Manche : cinq personnes, dont deux adolescents, mortes en janvier ; une petite fille noyée dans un canal alors que l’embarcation sur laquelle elle se trouvait remontait vers la mer, en mars ; cinq migrants morts après avoir essayé de traverser la Manche à bord d’une embarcation chargée de 112 personnes, en avril ; six personnes mortes dans trois accidents distincts, en juillet…
    Le 3 septembre, dix femmes et deux hommes, principalement érythréens, sont morts dans le naufrage de leur embarcation au large du cap Gris-Nez, portant à trente-sept le nombre de migrants ayant perdu la vie dans la traversée de la Manche depuis janvier. 2024 est ainsi devenue l’année la plus meurtrière depuis le début des traversées de ce bras de mer de 40 kilomètres à bord d’embarcations de fortune.
    Comme le montrent les statistiques collectées par l’Organisation internationale pour les migrations, dans le cadre du Projet migrants disparus, les drames de la migration ne sont pas nouveaux dans ce secteur.Depuis 2014, au moins 280 migrants sont morts ou ont disparu en tentant de rejoindre les côtes britanniques depuis l’Europe continentale, et notamment depuis Calais. Un pic des morts avait été atteint en 2019, année précédant le Brexit, les passeurs faisant croire aux migrants qu’il serait impossible d’arriver au Royaume-Uni après sa sortie de l’Union européenne (UE), prévue le 31 janvier 2020.
    Initialement, les décès étaient principalement imputables à des accidents : migrants tombés des camions dans lesquels ils cherchaient à se dissimuler ou encore percutés par des voitures sur la voie rapide menant au port des ferrys (d’où partent pour l’Angleterre au moins cinquante bateaux par jour, soit un transit quotidien de 5 000 à 6 000 camions) ou pour accéder au tunnel sous la Manche (vaste espace de 650 hectares, difficile à contrôler).
    Le verrouillage croissant mis en place par les autorités françaises et britanniques pour empêcher l’accès à ces deux sites frontaliers a eu pour effet de dissuader les tentatives d’intrusion, passées de plus de 15 000 en 2016 à 127 en 2023.
    Mais il a aussi poussé les exilés à tenter de plus en plus la traversée par voie maritime, à bord de petites embarcations : près de 136 000 personnes ont traversé la Manche sur des small boats à partir de la France, depuis que le Royaume-Uni a commencé à comptabiliser ces arrivées, en 2018.Des traversées particulièrement périlleuses qui, comme l’a rappelé le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord, à la suite du naufrage du 3 septembre, se déroulent dans l’une des zones maritimes « les plus fréquentées au monde, avec plus de 600 navires de commerce » par jour, « particulièrement dangereux y compris quand la mer semble belle » et où les conditions météorologiques sont d’ailleurs « souvent difficiles ».
    La géographie des morts aux frontières a donc changé, se déplaçant en mer. Avant le naufrage du 3 septembre, l’accident le plus meurtrier s’était produit le 24 novembre 2021 : au moins vingt-sept migrants avaient péri dans le chavirement de leur embarcation, après de nombreux appels à l’aide ignorés par les secours français, qui n’étaient pas intervenus, attendant que le bateau passe dans les eaux britanniques.
    Entre Londres et Paris, la question migratoire reste sensible, particulièrement depuis la sortie du Royaume-Uni de l’UE. En déplacement à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), le 3 septembre, Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur démissionnaire, a fustigé l’attrait pour le Royaume-Uni, « où on peut travailler sans des papiers et où on a peu de chance d’être expulsé » et réclamé un traité migratoire entre Londres et l’UE pour freiner les départs clandestins. Depuis le protocole de Sangatte de 1991, qui a mis en place les prémices d’une politique d’externalisation de la frontière britannique, et les accords du Touquet de 2003 et de Sandhurst de 2018, qui ont créé des bureaux de contrôles conjoints, la coopération entre Paris et Londres se concentre sur le volet sécuritaire, avec le transfert d’argent britannique à la France pour renforcer les contrôles à Calais. Conclu en novembre 2022, le dernier accord prévoit une augmentation de 40 % des agents français patrouillant la côte de la Manche en échange de près de 72 millions d’euros. Des travaux supplémentaires sont aussi en cours, financés par Londres, pour empêcher l’accès en amont du port de Calais et du tunnel dans une zone déjà largement verrouillée. Une politique qui n’a, jusqu’à présent, pas arrêté les morts à cette frontière.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#routemigratoire#mortalite#migrationirreguliere#externalisation#frontiere#sante#manche

  • Le successeur de Wauquiez à la Région a lui aussi été épinglé pour son mésusage de l’argent public
    https://www.mediapart.fr/journal/france/060924/le-successeur-de-wauquiez-la-region-lui-aussi-ete-epingle-pour-son-mesusag

    L’élu savoyard Fabrice Pannekoucke a été propulsé, jeudi 5 septembre, à la tête de la deuxième plus grande région de #France. Il avait été mis en cause pour un emploi fantôme par la chambre régionale des comptes en 2019.

    #Auvergne-Rhône-Alpes

  • Scandale des eaux et des forages : Nestlé reconnaît sa responsabilité mais pourrait échapper à un procès
    https://www.mediapart.fr/journal/france/060924/scandale-des-eaux-et-des-forages-nestle-reconnait-sa-responsabilite-mais-p

    Au terme des enquêtes visant Nestlé pour des forages illégaux et le traitement frauduleux des eaux minérales, le procureur d’Épinal a, selon une information de Mediapart, opté pour une procédure de justice négociée. La multinationale échappera ainsi à un procès si le juge valide mardi l’accord.

    #France #A_la_Une,_eaux,_Entreprises,_Fraude,_Nestlé

  • Sans titre
    https://anarchism.space/@gorekhaa/113090826920641547

    #ACRACY PLEASE SPREAD THIS !This is what happens when authoritarism and corruption are ruling the ecological game in #france... Defending the Earth against ecocides might kill you !#EarthFirst #Emergency #GAMEOVERVIDÉOS. Autoroute A69 : deux opposants hospitalisés après une chute suite à l’intervention des gendarmeshttps://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn/albi/videos-autoroute-castres-toulouse-deux-ecureuils-hospit

    ##ACRACY ##EarthFirst ##GAMEOVER

  • #Thomas_Deltombe. « #Mitterrand était un ardent défenseur de l’Empire »
    https://afriquexxi.info/Thomas-Deltombe-Mitterrand-etait-un-ardent-defenseur-de-l-Empire

    Dans son nouveau livre, L’#Afrique d’abord !, le chercheur Thomas Deltombe met en pièces la légende d’un #François_Mitterrand #anticolonialiste. Au contraire, il démontre, archives à l’appui, que l’ancien président français fut, durant sa première vie #politique, dans les #années_1950, un grand défenseur de l’#Empire et que son #réformisme servait avant tout un projet #néocolonial.

  • Un enseignant de la Toulouse School of Economics suspendu après avoir appelé au boycott d’Israël
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/04/un-enseignant-de-la-toulouse-school-of-economics-suspendu-apres-avoir-appele

    Benoît Huou a évoqué en introduction de son cours un courrier de lecteurs de la revue « The Lancet » qui évaluait, début juillet, à 186 000 le nombre de Palestiniens morts sous les coups de l’armée israélienne.
    Par Soazig Le Nevé

    Un enseignant contractuel de la Toulouse School of Economics (TSE) a été suspendu à titre conservatoire après s’être exprimé sur la situation au Proche-Orient dans un cours de mathématiques, mardi 3 septembre.
    En introduction de son cours, Benoît Huou a évoqué durant plusieurs minutes un texte publié dans « la revue de référence internationale en termes de santé », The Lancet, qui, le 5 juillet, avait évalué à « près de 200 000 morts » le nombre de décès parmi les Palestiniens face aux attaques de l’armée israéliennes depuis la fin 2023.
    « Tout le monde y passe, des enfants aux personnes âgées, de mon vivant, j’ai 35 ans, j’ai jamais vécu une telle boucherie, une telle guerre à sens unique », a notamment déclaré l’enseignant devant 200 étudiants, selon un enregistrement diffusé sur le réseau X par le compte pro-Israël Sword of Salomon, qui en avait fait un « signalement ».

    « La situation n’a pas commencé le 7-Octobre, et il est malhonnête de dire que le responsable de ce qui se passe actuellement c’est le Hamas », a poursuivi Benoît Huou, appelant au boycott d’Israël. « Je ne veux pas parler de ce qui s’est passé le 7-Octobre, mais rien, absolument rien ne justifie de massacrer une population civile comme c’est en train de se passer », a ajouté l’enseignant tout en dénonçant « le soutien tacite » du gouvernement français.

    « Amalgames nauséabonds »
    Le directeur de l’école, l’économiste Christian Gollier, a annoncé la suspension de Benoît Huou au lendemain des faits, sur X. « Tenus dans un cadre professionnel par un agent public sans relation avec la matière enseignée, ces propos contreviennent à l’obligation de réserve en vigueur dans le service public, explique-t-il. TSE est un lieu ouvert de partage des savoirs en sciences sociales. Ce dossier sera instruit sur le fond dans les semaines à venir dans le cadre des processus disciplinaires en vigueur. »

    La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau, a rappelé pour sa part, toujours sur X, que « le rôle de l’enseignement supérieur est de bâtir une société meilleure », « de combattre l’antisémitisme et toutes les discriminations », « de lutter contre les fake news et les amalgames nauséabonds », et « d’agir contre les haines et de soutenir toutes ses victimes ».
    Sur le fond, le texte publié dans The Lancet ne correspond pas à un article journalistique mais à une « lettre », c’est-à-dire une contribution de lecteurs. La revue explique qu’il s’agit de « réflexions » de lecteurs sur « le contenu publié dans “The Lancet” ou sur d’autres sujets d’intérêt pour nos lecteurs » qui « ne sont généralement pas évaluées par des pairs ».

    En l’occurrence, ce texte intitulé « Compter les morts à Gaza : difficile mais essentiel », a été corédigé par Rasha Khatib, chercheuse à l’Institut de recherche Advocate Aurora, basé aux Etats-Unis, et à l’Institut de santé publique et communautaire de l’Université de Birzeit en Cisjordanie occupée ; Martin McKee, professeur de santé publique européenne à la London School of Hygiene & Tropical Medicine et membre du Comité consultatif international de l’Institut national israélien de recherche sur les politiques de santé et les services de santé ; et Salim Yusuf, professeur émérite de médecine à l’Université McMaster et à Hamilton Health Sciences, au Canada.

    « Bilan cohérent »
    Les auteurs y indiquent qu’« il n’est pas invraisemblable d’estimer que jusqu’à 186 000 décès, voire plus, pourraient être imputables au conflit actuel à Gaza ». Pour parvenir à ce chiffre, ils ont considéré que « les conflits armés ont des conséquences sanitaires indirectes au-delà des dommages directs causés par la violence » et appliqué une « estimation prudente » de quatre morts indirectes pour un mort direct, en se basant sur le chiffre de 37 396 morts enregistré le 19 juin par le ministère de la Santé de Gaza.
    Le 11 juillet, le média #France 24 avait consacré un article à cette publication « largement accusée d’être partiale, car elle s’appuie sur une méthode de calcul douteuse et des estimations hypothétiques » ou au contraire « bien accueillie par d’autres et largement partagée pour exprimer son soutien à la population de Gaza ». « Par exemple, Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens, l’a partagée sur son compte X comme preuve de ce qu’elle a décrit comme “neuf mois de génocide” se déroulant à Gaza », soulignait l’article.
    Jean-François Corty, médecin humanitaire et président de l’ONG Médecins du Monde, interrogé par France 24, avait estimé que « le bilan de 186 000 morts évoqué par “The Lancet” est cohérent avec la situation sanitaire, militaire et géopolitique due au blocus maritime, aérien et terrestre imposé à la bande de Gaza ».
    Les chiffres du ministère de la santé de Gaza sont basés sur les morts identifiés, expliquait-il, « sans prendre en compte tous les morts laissés sous les décombres des bombardements, ni les victimes indirectes décédées par manque de soins ou d’accès aux soins, ou du fait d’avoir été transportées vers un centre de santé ».

    Pour Yann Bisiou, maître de conférences en droit, « ni l’appel au boycott ni la référence au “Lancet” ne sont en eux-mêmes intolérables ». Sur X, il a estimé qu’« on peut contester les propos de ce collègue, critiquer le manque de fiabilité de ses sources ou l’absence de critique du Hamas, mais pas le sanctionner pour ces propos ».

    C’est il me semble grâce à ce contractuel que L’imMonde évoque l’évaluation du nombre de décès à #Gaza en raison de la guerre menée par #Israël.

  • Manche : Darmanin réclame un nouveau traité migratoire avec Londres, mais pourquoi ces partenariats sont-ils inefficaces ? - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/59618/manche--darmanin-reclame-un-nouveau-traite-migratoire-avec-londres-mai

    Manche : Darmanin réclame un nouveau traité migratoire avec Londres, mais pourquoi ces partenariats sont-ils inefficaces ?
    Par Charlotte Boitiaux Publié le : 04/09/2024
    Pour la 4e fois depuis 2021, Paris réclame un nouveau traité migratoire pour mettre fin aux traversées clandestines des « small boats ». Gérald Darmanin qui s’est rendu à Boulogne-sur-Mer après le terrible naufrage de mardi, tente depuis son arrivée au gouvernement en 2020 de trouver une solution pour contrer les passeurs et dissuader les migrants de traverser la Manche. En vain.
    Il est arrivé en urgence dans la soirée du mardi 3 septembre à Boulogne-sur-Mer. Le ministre français de l’Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin est venu apporter son soutien aux services de secours français après le terrible naufrage le matin même qui a fait 12 morts, en majorité des personnes de nationalité érythréenne. Face au lourd bilan des victimes qui tentaient toutes de rejoindre les côtes anglaises, le chef de la place Beauvau a appelé dans la soirée à la signature d’un nouveau traité migratoire avec Londres. Avec, comme toujours la même finalité : mettre fin à ces départs clandestins.
    Ce n’est pas la première fois que la France et son voisin britannique signent des partenariats sur l’épineux sujet migratoire. En mars 2023, un accord prévoyant le versement par les Britanniques à la France de plus de 500 millions d’euros sur quatre ans a été conclu entre les deux pays. L’enveloppe doit servir à stopper les départs en mer en militarisant davantage la frontière maritime, dans la région de Calais, notamment.
    Des centaines d’agents de police supplémentaires ont ainsi été déployés sur les plages françaises et davantage de drones ont été fournis pour aider les forces terrestres. L’accord prévoit aussi l’installation et l’utilisation d’équipements de surveillance de haute technologie (jumelles, caméras thermiques...).
    Mais, en dépit de ces forces en présence sur les plages françaises, la politique franco-britannique de dissuasion fonctionne peu, a reconnu Gérald Darmanin à mots feutrés, hier soir. Non seulement l’année 2024 est la plus meurtrière en ce qui concerne les décès en mer depuis l’apparition des « small boats », mais les départs ne cessent pas : depuis le début de l’année, 21 400 migrants ont atteint les côtes britanniques, selon le Home office. Un chiffre légèrement en hausse comparé à celui de 2023, sur la même période (21 000).
    « Ce ne sont pas les dizaines de millions d’euros que nous négocions chaque année avec nos amis britanniques et qui ne payent qu’un tiers de ce que nous dépensons, nous », qui feront cesser les départs clandestins, a notamment lâché Gérald Darmanin. Le ministre démissionnaire admet même que retenir des gens contre leur gré sur le sol français est mission impossible. « Moins de 5% (des personnes qui veulent aller en Grande-Bretagne) demandent l’asile en France », a-t-il ajouté. « Ce que ces personnes veulent, c’est partir (…) Elle vont souvent rejoindre leur famille (…) et rien ne peut résister à ce désir de vivre avec sa famille ».
    Le ministre français explique surtout le succès des traversées de la Manche suite à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE). « Les (migrants) tentent beaucoup d’aller en Grande-Bretagne parce qu’ils savent qu’ils sont sans doute non-expulsables du territoire britannique », a-t-il encore expliqué, hier, devant les caméras. Et c’est en partie vrai : le « Règlement Dublin » qui régit les expulsions de migrants entre les pays de l’UE ne s’applique pas outre Manche. On ne peut pas, en effet, renvoyer un migrant qui arrive au Royaume-Uni vers la France ou vers l’UE. « Il n’y a pas de politique d’immigration commune avec le reste de l’Union européenne (…) », a répété Gérald Darmanin.
    Quelle solution donc pour empêcher les gens d’entreprendre des traversées meurtrières ? Pour le gouvernement français, la réponse est évidente : elle est européenne et pas française. « Nous voulons négocier, et c’est ce qui a été demandé par le président de la République à Boris Johnson il y a plus de deux ans : un traité migratoire européen », a insisté Gérald Darmanin face aux médias présents. « Le nouveau gouvernement britannique (de Keir Starmer, travailliste) a évoqué un ’reset’ avec l’UE (...) », a ajouté le ministre français qui l’attend avec impatience. Car si rien ne change, « nous n’arrêtons pas, malgré tous les efforts que font les policiers et les gendarmes », les traversées, a-t-il conclu.
    Pour d’autres, comme l’élu local et maire de Portel Olivier Barbarin - cette petite commune collée à Boulogne où les corps des victimes ont été ramenés après le naufrage - la solution réside dans l’instauration de « voies légales » de passage dans la Manche. Martial Beyaert, le maire de Grande-Synthe, ville de départ de migrants propose lui, de « déplacer les services administratifs du Royaume-Uni » dans le nord de la France « pour qu’ils viennent traiter les demandes d’asile sur le sol français ». Côté ONG, mêmes arguments. On insiste depuis des années sur des voies de passages sûres et la création de lieux d’accueil. « La politique actuelle est complètement inefficace (....) et conduit à des incidents et à des drames (...) à répétition », s’indigne Charlotte Kwantes, de l’association d’aide aux migrants Utopia 56. Même son de cloche, outre-Manche. Le chef de l’association britannique Refugee Council, Enver Solomon, a appelé à « améliorer les accès légaux pour ceux qui cherchent à se mettre en sécurité », arrivant notamment d’Afghanistan, Syrie ou du Soudan.
    Le sujet des traversées de migrants dans la Manche a toujours été un thème de discorde au sein même du Royaume-Uni, où les conservateurs restés longtemps au pouvoir avant l’arrivée de Keir Starmer cet été, ont toujours été pressés d’agir davantage.
    Ainsi, depuis des années, des partenariats franco-britanniques ont été signés, des rencontres diplomatiques ont été organisées. Mais sans impact sur les traversées. En novembre 2022, un accord avait déjà été signé entre les deux pays. Une enveloppe de 72,2 millions d’euros avait été négocié pour couvrir les années 2022-2023. En contrepartie, Paris s’engageait à augmenter ses forces de sécurité de 100 policiers et gendarmes supplémentaires sur les plages d’où partent les migrants.
    En 2021, les ministres britannique et français de l’Intérieur, à l’époque Priti Patel et Gérald Darmanin, s’étaient entretenus pour convenir d’une nouvelle batterie de mesures destinées à lutter contre l’immigration illégale dans la Manche. À cette époque, une enveloppe de 63 millions avait été versée par Londres à Paris. Gérald Darmanin avait également sollicité l’aide de Frontex, l’agence européenne des garde-frontières de l’UE, pour qu’elle intervienne dans la Manche. Cette dernière a cependant déclaré à InfoMigrants à l’été 2021 que sa contribution dans le nord de la France serait limitée au déploiement d’avions de surveillance de septembre à fin octobre 2021.
    En novembre 2020, un accord avait permis un doublement des effectifs des patrouilles françaises « appuyées de drones et de radars permettant de repérer ceux qui tentent la traversée ». Sous le mandat de Boris Johnson, des mesures pour le moins farfelues avaient même été évoquées. Ainsi, en août 2020, Londres, visiblement prêt à tout pour stopper les arrivées, avait demandé à un ancien de la Royal Marine, Dan O’Mahoney de réfléchir à une solution qui rendrait la Manche « impraticable ». Ce dernier avait dévoilé au Sunday Telegraph une des méthodes qu’il envisageait de déployer pour mener à bien sa mission : l’utilisation de filets de pêche pour empêcher les canots de migrants de rejoindre les côtes de Douvres, en bloquant les hélices et ainsi immobiliser les embarcations. L’idée n’a pas fait d’émules.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#traversee#manche#politiquemigratoire#partenariatmigratoire#droit#sante

  • Au moins 20 644 traversées de migrants dans la Manche depuis janvier 2024
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/09/04/au-moins-20-644-traversees-de-migrants-dans-la-manche-depuis-janvier-2024_63

    Au moins 20 644 traversées de migrants dans la Manche depuis janvier 2024
    Par Pierre Breteau
    Au moins douze personnes, dont dix femmes, se sont noyées, mardi 3 septembre, et cinquante et une ont été secourues à quelques kilomètres des côtes de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), alors qu’elles tentaient de traverser la Manche. Deux personnes sont toujours portées disparues. C’est le bilan le plus lourd enregistré dans la région depuis le naufrage du 24 novembre 2021, qui avait fait 21 morts.
    Ces victimes s’ajoutent à la liste de ceux qui ont déjà perdu la vie en tentant de franchir la Manche. Selon les données du Home Office, le ministère de l’intérieur britannique, au moins 20 644 personnes ont déjà effectué la traversée en 2024 pour rejoindre le Royaume-Uni en partant de la France à bord de petits bateaux (small boats, en anglais). En 2023, ils avaient été 29 393 à faire le voyage. En 2022, année record, 45 755 personnes avaient tenté leur chance, malgré les périls encourus dans le Pas-de-Calais. Un pic avait été observé lors de la semaine du 29 août au 4 septembre, avec 3 721 migrants appréhendés. Ces pics correspondent généralement à des périodes présentant les conditions météorologiques optimales pour la saison, mais les franchissements sont désormais entrepris toute l’année, y compris durant les mois les plus froids.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#traversee#manche#mortalite#sante

    • Est-il vrai que 100 milliards d’euros de TVA ont « disparu » du budget de l’Etat, comme le dit l’insoumis David Guiraud ?

      Le député LFI David Guiraud a alerté sur le transfert d’une part croissante des recettes de la TVA en dehors du budget de l’Etat pour compenser des exonérations de cotisations et des allégements fiscaux.

      Un manque à gagner de 100 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat. Le lièvre aurait été levé par le député insoumis David Guiraud en examinant les documents budgétaires liés à l’approbation du budget 2022. « Disparus. 100 milliards € de la TVA ont tout simplement disparu du budget de l’Etat. 100 mds de l’impôt qui frappe le plus les classes populaires et moyennes, aspirés par la macronie. Qui ne vont plus dans la redistribution sociale », a-t-il affirmé sur Twitter partageant l’extrait d’une de ses interventions en séance, lundi 5 juin (https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/comptes-rendus/seance/session-ordinaire-de-2022-2023/seance-du-lundi-05-juin-2023#3140442). « La TVA sur le budget, c’est 100 milliards d’euros pour l’Etat [par an]. C’est bizarre : en 2021, comme en 2022, on n’a pas collecté 100 milliards d’euros avec la TVA. On a collecté le double, quasiment deux fois plus ! Alors l’argent est parti ; il a disparu des documents financiers de l’Etat ! », avait-il assuré dans l’hémicycle.

      L’approbation des comptes par le Parlement étant encore en cours, la Direction générale des finances publiques (DGFIP), contactée par CheckNews, n’a pas souhaité communiquer le montant total des recettes liées à la TVA collectées l’année dernière. David Guiraud, contacté par CheckNews, explique son calcul : si le montant total collecté sur l’exercice 2022 ne figure pas tel quel dans le projet de loi sur l’approbation du budget et des comptes, « il est écrit noir sur blanc à la page 26 que “l’Etat a […] transféré 57,4 milliards d’euros [des recettes liées à la TVA] à la Sécurité sociale, 40,9 milliards d’euros aux collectivités territoriales” », explique le député.
      Tendance qui « remonte à plusieurs années »

      Par ailleurs, 3,6 milliards d’euros des recettes de la TVA ont été transférés dans le cadre de la suppression de la contribution à l’audiovisuel public, en 2022. Soit 101,9 milliards d’euros de TVA transférés vers d’autres budgets que celui de l’Etat. « Cela correspond au montant de 100 milliards évoqué sur Twitter », explique David Guiraud. Ainsi, si l’on ajoute les 101 milliards d’euros de TVA inscrits au budget de l’Etat, le montant global des recettes liées à cet impôt, en 2022 excède les 200 milliards d’euros. « En 2022, environ 200 milliards d’euros ont été collectés », confirme François Ecalle, président de l’association Fipeco qui s’appuie, de son côté, sur le rapport « Le compte des administrations publiques en 2022 » de l’Insee (https://www.insee.fr/fr/statistiques/7623628).

      « Ces recettes n’ont pas disparu », commente l’économiste qui rappelle que cette tendance « remonte à plusieurs années ». Le phénomène, comme le reconnaît David Guiraud auprès de CheckNews, n’est effectivement pas nouveau. A titre de comparaison, le montant total des recettes de la TVA en 2021 s’est élevé à 242 milliards d’euros (https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgfip/Rapport/2021/ra_cahier_stat_2021.pdf?v=1672394660), indique la DGFIP à CheckNews. Sur cette somme, « 29 % ont été affectés à la protection sociale et 20 % aux collectivités, proportion beaucoup plus importante que par le passé (2 %) en raison de la compensation de la suppression de la taxe d’habitation », nous précise-t-on.

      Dans le rapport général (https://www.senat.fr/rap/l21-163-1/l21-163-17.html) pour le projet de loi de finances 2022, les sénateurs observent la « fonte » de la part de la TVA qui finit dans le budget de l’Etat. « Autrefois impôt d’Etat à plus de 90 %, la TVA ne revient plus à celui-ci que pour moins des deux tiers de son produit net, en raison des transferts successifs aux administrations de Sécurité sociale (notamment pour compenser des baisses de cotisations sociales), aux régions et aux autres collectivités territoriales (notamment en lien avec la réforme de la fiscalité locale) », peut-on lire. « Malgré un rendement dynamique, la recette nette de TVA perçue de l’Etat a baissé de 33 % entre 2015 et 2021, passant de 142 à 96 milliards d’euros », analyse la Cour des comptes dans un rapport sur la TVA intitulé « La place de la taxe sur la valeur ajoutée dans les finances publiques », publié début 2023 (https://www.ccomptes.fr/fr/documents/63324).

      La lisibilité de la gestion des moyens publics en question

      Dans le détail, la TVA transférée aux collectivités permet de compenser le trou laissé dans leur budget par la suppression progressive de la taxe d’habitation sur les résidences principales et la baisse des impôts de production décidée dans le cadre du plan de relance post-Covid. Le transfert de la TVA à la Sécurité sociale vient compenser, de son côté, des baisses de cotisations, engendrées notamment par l’allègement des cotisations patronales pour certaines entreprises accordées dans le cadre du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, le CICE (https://www.liberation.fr/france/2015/09/20/cice-ou-sont-passes-les-25-milliards_1386856).

      La Cour des comptes rappelle dans son rapport sur la TVA que le montant de cette taxe affecté à la Sécurité sociale a été multiplié par quatre, en 2019, au moment de la « transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi en une réduction de six points de cotisations d’assurance maladie combinée à une extension des allègements généraux aux cotisations d’assurance vieillesse complémentaire et d’assurance chômage ». Les sommes transférées à la Sécurité sociale permettent principalement de financer les branches maladie et l’Unédic, d’après la Cour des comptes.

      D’après les magistrats financiers, cette tendance nuit, notamment, à la lisibilité des moyens publics alloués aux politiques publiques et complexifie leur pilotage. Selon la Cour des comptes, une « réflexion devrait donc être engagée pour limiter l’affectation de TVA en dehors du budget de l’Etat ».

      https://www.liberation.fr/checknews/est-il-vrai-que-100-milliards-deuros-de-tva-ont-disparu-du-budget-de-leta

  • Emmanuel Todd : « La Russie gagne la guerre et l’Europe implose »

    La défaite de l’occident, ce n’est pas la victoire de la Russie, c’est une implosion de l’occident.
    Cf. L’augmentation de la mortalité infantile aux usa

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=AISnPMPUl4c

    #France #Russie #ukraine #USA #ue #union_européenne #économie #géopolitique #désindustrialisation #inégalités #Emmanuel_Todd #Angleterre