• DHS describes the ‘border calculus’

    The testimony from last week’s hearing on the Secure Border Initiative, which I mentioned in this recent post, is now online on the House Homeland Security Committee website. Looking through the prepared remarks, I found a very interesting chart in the testimony by DHS officials Greg Giddens and Deborah Spero that conceptualizes the DHS strategy for border security in a way that I’ve seen discussed but never illustrated (click picture to enlarge):


    http://www.hlswatch.com/2006/11/20/dhs-describes-the-border-calculus
    #border_calculus #frontières #complexité #ligne #USA #Etats-Unis #visual_complexity (a suggéré @reka) #fragmentation #complexité

    C’est Victoria Hattam qui nous a montré cela à la conférence #BorderWalls à Montréal

    Victoria Hattam a intégré cela dans une conférence qu’elle appelle « Fragmented by design »

  • Observatory of Symbolic Violence. Exploratory Mission Colombia

    Symbolic Violence is at the same time a root cause of conflict and an impact of it. It can lead to discrimina- tion and exclusion and to the use of physical violence. Understanding, monitoring, reducing and preventing symbolic violence is there- fore a key issue for sustain- able peace building. PRO- TECTION, ADVOCACY and CAPACITY BUILD- ING are our main aims.
    n Colombia, all spaceshave been affected by dif-ferent forms of violenceduring decades of conflict.Our observatory will betargeting in particular ruralareas, affected by displace-ment of population, pres-ence of fighting groups,forced changes of lifestylesand an overall stigmatisa-tion of different popula-tions.

    http://architecture.brookes.ac.uk/research/cendep/media/report-colombia-en.pdf
    #Colombie #violence_symbolique #violence #fragmentation_de_l'espace #Brigitte_Piquard #conflit #guerre

  • L’irrésistible processus de fragmentation du Yémen | Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/international/240416/lirresistible-processus-de-fragmentation-du-yemen?onglet=full

    L’irrésistible processus de fragmentation du Yémen
    24 avril 2016 | Par Laurent Bonnefoy

    Un nouveau cycle de négociations impliquant l’Arabie saoudite et les rebelles houthis s’est ouvert mi-avril à Koweït. Mais plus d’un an après le début de la guerre au Yémen, les dynamiques contradictoires sur le terrain rendent illusoire, pour l’instant, tout type de règlement politique.

    En dépit de son coût humain et politique terrible, la guerre au Yémen est trop fréquemment négligée, voire oubliée. Fin mars 2016, le premier anniversaire de son déclenchement ne pouvait raisonnablement être célébré par personne tant ce conflit, et l’intervention de la coalition menée par l’Arabie saoudite qui le structure, sont des échecs patents. Cet anniversaire a cependant coïncidé avec l’entame d’une nouvelle phase, censément plus constructive.

    Après deux rencontres organisées à Genève, un troisième round de négociation s’est officiellement ouvert à Koweït le 17 avril 2016 sous l’égide de l’ONU. Une semaine plus tôt, un cessez-le-feu a été prononcé. Certes, les représentants de la rébellion houthiste (chiite), cible de l’offensive saoudienne au Yémen, ont traîné les pieds et retardé de plusieurs jours leur arrivée à la table des négociations pour protester contre la poursuite de bombardements aériens par la coalition. Malgré tout, pour la première fois depuis le début de la guerre, l’optimisme semble de mise. Mais ces négociations ne sont-elles pas trop déconnectées des réalités de terrain ? Cet effort n’arrive-t-il pas trop tard alors que le pays, la société et l’État sont déstructurés, si ce n’est même détruits ?

    L’approche diplomatique dorénavant privilégiée par les représentants des belligérants se fonde sur quatre dynamiques. Depuis quelques semaines, celles-ci ont transformé un conflit longtemps apparu figé, marqué par le laisser-faire de la communauté internationale et par une impasse militaire.

    La position fragilisée de l’Arabie saoudite

    Le premier changement concerne l’Arabie saoudite et les pressions internationales, même timides, qui s’exercent sur son gouvernement. Depuis le début de la guerre, les « bavures » se sont multipliées. L’ensemble des belligérants fait montre d’un mépris évident pour les civils dont au moins 5 000 ont été tués en un an. Chaque partie peut ainsi renvoyer ses adversaires à ses crimes. Le blocus houthiste autour de Taëz est par exemple fréquemment comparé à celui sur Gaza dans les médias du Golfe. Par quatre fois, des institutions de santé dans lesquelles opérait du personnel médical de Médecins sans frontières ont été touchées par des bombes saoudiennes, sans compter les mariages ou campements de réfugiés.

    Si les manquements des rebelles et de leurs alliés pro-Saleh (fidèles à l’ancien président yémenite, mis à l’écart en 2012) peuvent à bon droit être dénoncés, la responsabilité de la coalition – souvent réduite à son commandement saoudien – est d’une autre nature. La dimension asymétrique du conflit, l’échelle et la fréquence des « dommages collatéraux » et l’alliance nouée avec les grandes puissances occidentales placent l’Arabie saoudite en première ligne. États-Unis, Grande-Bretagne et France, principaux pourvoyeurs en armement des pays de la coalition, se trouvent de fait engagés sur le terrain yéménite, ne serait-ce que par l’intermédiaire des formateurs militaires. Ils voient dès lors leur laisser-faire critiqué par les médias, les partis d’opposition et les acteurs humanitaires. Aux États-Unis, dans une correspondance privée rendue publique, le secrétaire d’État, John Kerry, s’est ému de l’intransigeance des Saoudiens et de leurs alliés au Yémen mais la critique reste feutrée. Campagnes de grandes ONG françaises dénonçant la situation humanitaire, scandale lié à la décoration par le président Hollande du prince héritier saoudien Muhammad bin Nayef en mars 2016 et vote par le Parlement européen d’une résolution appelant au boycott des ventes d’armes à l’Arabie saoudite ont sans conteste fragilisé la position saoudienne et favorisé des inflexions politiques. Pour répondre à cette situation, le gouvernement saoudien, soucieux de son image, a signé des contrats avec des agences de communication en Europe.

    Riyad accepte les discussions directes

    La seconde dynamique concerne la relation entre les houthistes et le pouvoir saoudien. Riyad, niant la légitimité politique des houthistes et dénonçant leur collusion avec l’Iran, avait depuis le déclenchement de la guerre refusé de les considérer en tant qu’interlocuteurs directs. Les Saoudiens ont néanmoins engagé des pourparlers avec eux depuis février 2016. Ces discussions ont abouti à des échanges de prisonniers et ont conduit à une sécurisation de la frontière, limitant les incursions houthistes en territoire saoudien. En échange, le leadership houthiste a envoyé des signaux moins ambigus qu’habituellement au sujet de sa relation avec l’Iran. Début mars 2016, sur sa page Facebook, Yusuf al-Fayshi, membre du comité révolutionnaire et proche du leader rebelle Abdulmalik al-Houthi, a publié un texte remarqué dans lequel il demandait explicitement aux Iraniens de se tenir éloignés du conflit yéménite.

    Une alliance en péril entre les rebelles et l’ancien président

    L’objet des discussions directes entre Saoudiens et houthistes avait également pour fonction d’amplifier une troisième dynamique : la dissolution de l’alliance entre les rebelles houthistes et l’ancien président yéménite, Ali Abdallah Saleh. Cette alliance, militaire et politique, a permis au mouvement houthiste d’asseoir sa puissance militaire et à l’ancien président de se venger de ceux qui, lors du printemps yéménite de 2011, l’avaient trahi, provoquant sa chute. Elle a, depuis le début du conflit, été considérée comme le talon d’Achille de la rébellion. Les deux anciens ennemis, qui s’étaient combattus de 2004 à 2010 dans la très meurtrière guerre de Saada, avaient établi une alliance dont chacun estimait sortir gagnant. Lors des manifestations organisées au premier anniversaire de l’offensive saoudienne, les tensions étaient palpables et coïncidaient avec des revers militaires, à Taez notamment. Chacun dénonçant « l’agression saoudienne » avait organisé son cortège en différents lieux de Sanaa, comme pour jauger ses propres forces. Toujours annoncée, la dissolution de l’alliance ne venait toutefois pas encore.
    Abderabuh Mansur Hadi, un « roi nu » face au « phénix politique » Saleh

    Le pouvoir en opération reconquête

    La quatrième dynamique concerne la volonté du président du Yémen, Abderabuh Mansur Hadi, d’élargir la base de ses partisans. « Roi nu », quasiment dépourvu de relais efficaces dans l’armée et les institutions, Hadi s’était jusqu’à présent appuyé sur des hommes originaires de provinces du Sud, mais souvent rejetés par le mouvement sudiste sécessionniste. Khaled Bahah, premier ministre et vice-président (mais aussi concurrent potentiel de Hadi), a été remplacé début avril 2016 par deux anciens proches de Saleh, Ahmed Obaid Bin Daghr et Ali Muhsin. Le profil politique du premier rend compte d’une stratégie visant à regagner le cœur des membres du parti du Congrès populaire général encore dirigé par Saleh (et dans lequel Bin Daghr avait occupé la fonction de secrétaire général, y compris après 2012 et la chute de Saleh de la présidence). Les origines du second et son rôle passé dans l’armée doivent permettre de se rapprocher des tribus du Nord et des militants du parti Al-Islah (issu des Frères musulmans.) Une telle entreprise n’est pas gagnée d’avance, considérant le passif de Hadi dans le nord du pays et auprès d’une large part des sudistes.

    La place redonnée à la diplomatie, aux négociations et à la noble politique ne peut malheureusement faire oublier la centralité des armes et de la violence. L’optimisme qui devrait découler des quatre dynamiques présentées ci-dessus n’est ainsi sans doute qu’une illusion. Quand bien même les pays de la coalition arabe cesseraient-ils de bombarder le pays et les houthistes accepteraient-ils de se conformer à la résolution 2216 du conseil de sécurité de l’ONU qui leur enjoint de laisser leurs armes, de quitter les villes et de permettre le retour du gouvernement qualifié de légitime à Sanaa, il est fort probable que la guerre se poursuive. Le conflit au cours de l’année écoulé a considérablement approfondi des fragmentations identitaires qui remettent en cause la viabilité de l’État yéménite et son avenir. L’on aimerait bien évidemment se tromper.

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    À rebours d’une l’histoire yéménite caractérisée par la coexistence et un processus de convergence des identités religieuses, le conflit a accentué une polarisation entre sunnisme et zaydisme-chiite incarné par la rébellion houthiste. Bien qu’indirectement, l’offensive de la coalition menée par l’Arabie saoudite a légitimé une lecture anti-chiite de l’inimitié qui s’est trouvée en adéquation avec l’idéologie de divers mouvements djihadistes. Des milices islamistes sunnites, parfois affiliées à Al-Qaïda, participent ainsi à l’effort de guerre et aux combats contre les houthistes tout en bénéficiant du chaos ambiant. L’Organisation de l’État islamique a fait son apparition, revendiquant 25 attentats en une année et s’engageant dans une rivalité avec les autres groupes djihadistes plus anciens. Le vide politique a en outre laissé à Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA) l’espace pour se déployer et contrôler des territoires. Or ce groupe, en dépit d’alliances nouées au niveau local avec des tribus, par exemple dans la province orientale du Hadramaout, continue d’évoluer bien loin de la politique institutionnelle. Comme l’État islamique, il restera encore longtemps rétif à toute négociation ou diplomatie et éloigné des tables de négociations. Par ailleurs, les attentats contre les mosquées zaydites revendiqués par l’Organisation de l’État islamique et une rhétorique salafiste offensive ont entraîné chez les zaydites un sentiment de fragilité et une logique de solidarité structurée autour du référent chiite. Les portraits du président syrien Bachar al-Assad et du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, dans les rues de Sanaa illustrent le développement d’un imaginaire proprement chiite, marqué par ses héros et ses luttes, bien loin de l’imaginaire national yéménite.

    La fragmentation est également géographique, entre Nord et Sud. L’unification de 1990 a toujours été contestée, donnant lieu en 1994 à un conflit et depuis 2008 à un puissant mouvement populaire qui dénonce la domination politique, économique et symbolique exercée par le Nord. La prise par les houthistes de la ville d’Aden, en mars 2015, a été l’événement déclencheur de la guerre, précipitant le mouvement sudiste dans un conflit qui initialement ne le concernait guère. Les destructions dans l’ancienne capitale du Sud et l’occupation de la ville pendant cinq mois ont approfondi un ressentiment qui sera bien difficile à dépasser. Le mouvement sudiste a poursuivi son déploiement, accru son armement (grâce à des équipements fournis par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis), sans pour autant se rapprocher du président Hadi. À Aden, d’impressionnantes manifestations réclamaient la sécession. Au Hadramaout, province orientale « sudiste », les velléités indépendantistes étaient elles aussi profondes mais s’accordaient mal avec celles d’Aden. Dès lors, c’était bien une fragmentation en de multiples entités qui se dessinait et non un retour en arrière à la situation pré-1990 où Nord et Sud se faisaient face.

    Le Yémen avant sa réunification en 1990. © Mediapart/ Mnmazur/CC-BY-SA-3.0 Le Yémen avant sa réunification en 1990. © Mediapart/ Mnmazur/CC-BY-SA-3.0

    La troisième source d’inquiétude concerne la résilience du clan de l’ancien président Saleh. Phénix politique, Saleh, au pouvoir pendant plus de 33 années, sort renforcé de l’épreuve de force qu’il a engagée contre Hadi, le parti Al-Islah et la communauté internationale dès son éviction en 2012. S’appuyant sur sa fortune personnelle (qu’un panel d’experts de l’ONU a – sans doute exagérément – estimée à 60 milliards de dollars) restée considérable en dépit de sanctions internationales, il a entretenu ses réseaux clientélistes, en particulier dans l’armée et via son alliance avec les houthistes. Si chacun hors du pays (et particulièrement parmi les puissances régionales) souhaite se débarrasser de Saleh et si à l’intérieur il ne peut apparaître comme une alternative viable, force est de reconnaître qu’aucune solution ne peut se passer de son assentiment. Lors d’une apparition publique le 25 mars 2016, il bravait la coalition régionale, ses propres ennemis et pointait du doigt implicitement les renoncements à venir des houthistes, expliquant être matériellement en mesure de poursuivre le combat plusieurs années encore. Il se plaçait au centre du jeu militaire comme diplomatique, fixant ses conditions pour la paix. Chacun devrait prendre ses menaces au sérieux et considérer que cette résilience de Saleh est une bien mauvaise nouvelle pour la paix.

    #yémen

  • RFC 7739 : Security Implications of Predictable Fragment Identification Values

    Le protocole #IPv6 a un mécanisme de fragmentation des paquets. L’en-tête d’un fragment contient un champ « Identification » qui, avec les deux adresses Source et Destination, identifie de manière unique un paquet fragmenté (tous les fragments de ce paquet ont le même identificateur), et permet donc le réassemblage à la destination. La façon la plus simple d’affecter ces identificateurs est d’avoir, dans chaque machine, un compteur global incrémenté à chaque paquet qu’on fragmente (section 1 du RFC). Une telle façon de faire mène à des identificateurs prévisibles : un observateur qui se connecte à cette machine peut prévoir quel sera l’identificateur du paquet suivant. Cela a de sérieuses conséquences en terme de sécurité. Ce #RFC explore ces conséquences, et propose des solutions.

    http://www.bortzmeyer.org/7739.html

    #fragmentation_IP

  • Citations tiré du #livre « Le ventre de l’Atlantique » de #Fatou_Diome :

    « Mais combien de kilomètres, de journées de labeur, de nuits d’insomnie me séparent encore d’une hypothétique réussite qui, pourtant va tellement de soi pour les miens, dès l’instant que je leur ai annoncé mon départ pour la France ? J’avance, les pas lourds de leurs rêves, la tête remplie des miens. J’avance, et ne connais pas ma destination. J’ignore sur quel mât on hisse le drapeau de la victoire, j’ignore également les grandes eaux capables de laver l’affront de l’échec »

    Fatou Diome, Le ventre de l’Atlantique, Editions Anne Carrière, 2003, p.14.

    « Il y a des musiques, des chants, des plats qui vous rappellent soudain votre condition d’exilé, soit parce qu’ils sont trop proches de vos origines, soit parce qu’ils en sont trop éloignés. Dans ces moments-là, désireuse de rester zen, je deviens favorable à la mondialisation, parce qu’elle distille des choses sans identité, sans âme, des choses trop édulcorées pour susciter une quelconque émotion en nous. La nostalgie est mon lot, je dois l’apprivoiser, garder dans mes tiroirs à reliques la musique de mes racines tout comme les photos de ceux des miens à jamais couchés sous le sable chaud de Niodior ».

    Fatou Diome, Le ventre de l’Atlantique, Editions Anne Carrière, 2003, p.37.

    « Le tiers-monde ne peut voir les plaies de l’Europe, les siennes l’aveuglent ; il ne peut entendre son cri, le sien l’assourdit. Avoir un coupable atténue la souffrance, et si le tiers-monde se mettait à voir la misère de l’Occident, il perdrait la cible de ses invectives. Pour Madické, vivre dans un pays développé représentait en soi un avantage démesuré que j’avais par rapport à lui, lui qui profitait de sa famille et du soleil sous les tropiques. Comment aurais-je pu lui faire comprendre la solitude de l’exil, mon combat pour la survie et l’état d’alerte permanent où me gardaient mes études ? N’étais-je pas la feignante qui avait choisi l’éden européen et qui jouait à l’éternelle écolière à un âge où la plupart de mes camarades d’enfance cultivaient leur lopin de terre et nourrissaient leur progéniture ? Absente et inutile à leur quotidien, à quoi pouvais-je servir, sinon à leur transvaser, de temps en temps, un peu de ce nectar qu’ils supposaient étancher ma soif en France ? Le sang oublie souvent son #devoir, mais jamais son droit. Il me dictait sa loi. Ayant choisi un chemin complètement étranger aux miens, je m’acharnais à tenter de leur en prouver la validité. Il me fallait ’réussir’ afin d’assumer la fonction assignée à tout enfant de chez nous : servir de sécurité sociale aux siens. Cette obligation d’assistance est le plus gros fardeau que traînent les émigrés. Mais, étant donné que notre plus grande quête demeure l’amour et la reconnaissance de ceux que nous avons quittés, le moindre de leurs caprices devient un ordre »

    Fatou Diome, Le ventre de l’Atlantique, Editions Anne Carrière, 2003, pp.44-45.

    « En Europe, mes frères, vous êtes d’abord noirs, accessoirement citoyens, définitivement étrangers, et ça, ce n’est pas écrit dans la Constitution, mais certains le lisent sur votre peau ».

    Fatou Diome, Le ventre de l’Atlantique, Editions Anne Carrière, 2003, p.176.
    #xénophobie

    « La #gauche reste notre mère à nous, les humbles, mais c’est une mère qui trop souvent nous refuse son lait et se contente d’exhiber ses beaux seins »

    Fatou Diome, Le ventre de l’Atlantique, Editions Anne Carrière, 2003, p.178.

    « L’#exil, c’est mon #suicide_géographique. L’ailleurs m’attire car, vierge de mon histoire, il ne me juge pas sur la base des erreurs du destin, mais en fonction de ce que j’ai choisi d’être : il est pour moi gage de liberté, d’autodétermination »

    Fatou Diome, Le ventre de l’Atlantique, Editions Anne Carrière, 2003, p.226.

    « Partir, c’est mourir d’#absence. On revient, certes, mais on revient autre. Au retour, on cherche, mais on ne retrouve jamais ceux qu’on a quittés. La larme à l’œil, on se résigne à constater que les masques qu’on leur avait taillés ne s’ajustent plus. Qui sont ces gens que j’appelle mon frère, ma sœur, etc.? Qui suis-je pour eux ? L’intruse qui porte en elle celle qu’ils attendent et qu’ils désespèrent de retrouver ? L’étrangère qui débarque ? La sœur qui part ? Ces questions accompagnent ma valse entre les deux continents »

    Fatou Diome, Le ventre de l’Atlantique, Editions Anne Carrière, 2003, p.227.

    « Je cherche mon pays là où on apprécie l’être-additionné, sans dissocier ses multiples strates. Je cherche mon pays là où s’estompe la #fragmentation_identitaire »

    Fatou Diome, Le ventre de l’Atlantique, Editions Anne Carrière, 2003, p.254.

    #identité #migrations #ceux_qui_restent #devoir #responsabilité

  • Le redécoupage du Soudan du Sud menace-t-il la paix ? - Afrique - RFI

    http://www.rfi.fr/afrique/20151006-le-redecoupage-soudan-sud-menace-il-paix/?ns_mchannel=fidelisation&ns_source=newsletter_rfi_fr_afrique&ns_campaign=email&

    Le président sud-soudanais Salva Kiir s’est attiré les foudres de son principal opposant, l’ex-vice-président Riek Machar, en multipliant par trois le nombre d’Etats que compte la fédération. Or, l’accord de paix signé le 26 août et l’accord de partage du pouvoir sont basés sur une fédération comprenant dix Etats. Riek Machar accuse le président Kiir de violer l’accord de paix et de vouloir faire dérailler le processus.

    #soudan #soudan_du-sud #frontières #fragmentation #dislocation

  • Fragmentation des écosystèmes : ses effets seront pires que prévus
    http://www.cnrs.fr/inee/communication/breves/b117.html

    La #fragmentation d’un #écosystème naturel consiste en la division du paysage (bois, plaines, forêts…) en fragments plus petits et isolés, séparés par des paysages transformés par l’homme (champs agricoles, villes, canaux...). Une étude à grande échelle menée par un consortium international de chercheurs, comprenant Jean Clobert de la Station d’Ecologie Expérimentale du CNRS à Moulis, révèle que ce processus est une véritable bombe à retardement. Ces travaux montrent que la division des habitats naturels aura des effets négatifs à long terme non prévus jusque-là, non seulement sur la biodiversité des écosystèmes, mais aussi sur leur fonctionnement. Contrairement à ce que pensaient les biologistes jusqu’à maintenant, les conséquences les plus visibles des fragmentations en cours ne seront détectables que dans 15-20 ans…

    #territoire

  • Marseille, encore un peu définie par sa division nord-sud

    http://www.lamarseillaise.fr/marseille/politique/37501-a-marseille-la-gauche-tient-tete-au-front-national

    OK, la division nord-sud n’explique pas tout à Marseille (voir bientôt à ce sujet les travaux de géographie urbaine de Gwenaëlle Audren, Marseille vue par le prisme de la carte scolaire et l’évitement, qui montrent que les choses sont plus fines et que la ville est complètement fragmentée), mais il reste quelques fondamentaux quand même - les résultats d’hier, par exemple. Ooooh la belle division nord-sud !!

    #géographie-électorale #départementales #Marseille #fragmentation-urbaine #géographie-urbaine

  • Ten years since Arafat’s death: Lost hope as the illusion of temporary #occupation fades - Middle East Israel News | Haaretz
    http://www.haaretz.com/news/middle-east/1.625283

    On Wednesday evening, as young Palestinians were sparring with the Israel Police in East Jerusalem neighborhoods, a documentary about the life of #Yasser_Arafat was being shown at the Mahmoud Darwish Museum in #Ramallah. The museum’s Galilee Hall was filled with members of the PLO and Fatah — high-ranking and lower-ranking, well-known and not so well-known, old and young. There were more men than women. They applauded when, on-screen, Arafat declared the establishment of a Palestinian state on November 15, 1988.

    The people in attendance, like the rest of the residents of the Palestinian Authority’s de facto capital, followed Wednesday’s events in East Jerusalem, “the capital of the Palestinian state,” 10 to 15 kilometers away. They “followed” the demonstrations and clashes as opposed to “participated” or “expanded” them to other areas of the occupied West Bank.

    This is because the identifying feature of Palestinian society today is the split into local units, where dramatic incidents that take place in some units — war in Gaza, mass arrests in Hebron, conflicts with the Palestinian police in Jenin — don’t affect the rest. The mental distance between one geographic unit and the next is several times greater than the physical distance — not only when it comes to Gaza and Jerusalem, where Israel’s policy of closure and movement restrictions cut people off physically from the West Bank, or in the villages behind the separation barriers such as Bart’aa, Nabi Samwil and Nuaman.

    The common objective reality — a foreign rule that the Palestinians experience as a colonialist system working to displace and dispossess them — is broken down into separate components with ostensibly different experiences for each.

    The choice of the anniversary of Arafat’s death to discuss the changes in Palestinian society contains the assumption that the presence or absence of the late PLO chairman had an effect on these changes. There is no doubt that Arafat, in going to #Oslo or signing the agreement for gradual progress toward a goal never explicitly defined with the occupying state, had a hand in creating the geographic #fragmentation that so profoundly affected the societal fragmentation (the West Bank’s temporary division into areas A, B and C, which became permanent).

    But in Arafat’s defense, let it be said that Israel began fragmenting Palestinian society in the territories that it occupied in 1967 even before the #Madrid Conference or the Oslo talks. The regime of movement permits that Israel created cut Gaza off from the rest of Palestinian society in January 1991; with East Jerusalem this process began in March 1993. Since then, the political, economic, religious and cultural Palestinian capital has undergone a process of withering, withdrawal and return to the un-national and segregating spheres of influence of the extended families.

    The sociologist Jamil Hilal says that had it not been for Arafat’s death, the political split between Gaza and the West Bank never would have happened, and two competing Palestinian governments would not have been created. If that’s true, this is an area where Arafat’s absence had a direct effect on the negative and far-reaching developments in Palestinian society.

    Hilal told Haaretz it’s very likely Arafat would not have agreed to hold the 2006 Palestinian election, based on the belief that the vote would have legitimized the occupation (which, according to the Oslo Accords, was supposed to have ended in 1999). Without an election, the deep sociopolitical split in Palestinian society never would have happened. With an election under Arafat, Hilal believes Fatah would have won because Arafat would have risen above the internal splits and rivalries.

    The geographic fragmentation has been complemented over the years by a process of atomization, or – in Hilal’s words - individualization.

    “The spread of individualism means that more and more Palestinians are legitimating, promoting, and protecting their personal interests and concerns above the collective interests and concerns of the community. This is the outcome of a number of factors,” Hilal wrote in an article asking what was stopping the third intifada. The article was published in May on the website of Al-Shabaka, an independent think tank of Palestinians without borders — in Palestine, in the diaspora and in exile.

    The PA (under Arafat and even more strongly after his death) adopted a neoliberal economic regime in which, Hilal writes, “the private sector was granted the determining role in shaping the Palestinian economy and the PA’s dependency on external aid and on Israeli tax transfers was cemented. This dependency has made the PA vulnerable to political pressure and made the employees of its large public sector wary of any change that could jeopardize their sources of livelihood.”

    The adoption of neoliberal thinking is not surprising, says Hilal: The PA was established at the peak of a global neoliberal era and was supported from the start by the World Bank, International Monetary Fund, donor countries and NGOs that themselves relied on donations from abroad.

    Another "factor related to the process of individualization has been the decline in the influence and credibility of political organizations and the buildup of the PA bureaucracy [and also that of Hamas] and formal institutions under the illusion that this would soon lead to an independent Palestinian state,” writes Hilal.

    “The largely egalitarian political culture ‘of brothers and comrades’ and the relatively easy access to leaders by the rank and file that existed before the Oslo Accords has been replaced by pseudo-state institutions with their rigid hierarchical structures and discourse. There are now ministers, director generals, and other civilian and military ranks, each with its own special privileges and job description.”

    Economic gaps have widened among the regions, cities, villages, refugee camps and extended families. Hilal told Haaretz that before the Oslo Accords, when the number of workers in Israel was high and movement into Israel was unrestricted, workers’ salaries were even higher than those of the middle class.

    In recent years, the middle class that is dependent on the PA, its security agencies and the private sector, which is motivated by profit, has expanded. The main interest of this class — represented by fairly strong professional associations, unlike the workers and the farmers, who are not organized properly — is not to rock the boat, not to break the status quo.

    The sociologist Hunaida Ghanem, who runs MADAR, the Palestinian Forum for Israeli Studies, described the Palestinian hierarchical structure as follows: “There is a small elite that established [the new Palestinian city of] Rawabi, and there are those who got rich from the Oslo process. There is the middle class of Ramallah, who live in a bubble and in an illusion that their situation is good because they live on bank loans. And there is the majority of the people, who don’t live in a bubble and suffer from the existing reality.”

    As Ghanem told Haaretz, “The middle class chases personal security and car loans — not even in Tel Aviv and New York do you see cars like the ones here in Ramallah. This is a middle class under occupation that lives in nonprofits, academia, the schools, the government ministries. It used to be the avant-garde of national action, of resistance and the national project. Now it is busy with repaying debts. Those who work in nonprofit organizations are busy with pleasing the donors.”

    The reality of the separate units, created when the Oslo process began, calls to mind the PLO’s experience in Jordan and Lebanon. There, too, it worked in a scattered Palestinian society that lacked space and territorial contiguity, but the common experience of being a refugee nation and the struggle overcame the lack of contiguity. So maybe that is why Arafat wasn’t worried by the imposed geographic fragmentation into areas A, B and C in 1995. He saw it as something that would end no later than 1999.

    “Arafat and many others in the Palestinian community bought the temporariness that Israel sold,” said Ghanem. “But Israel created the largest settlements under the umbrella of temporariness. Arafat, as a Ben-Gurionist, believed in his ability to maneuver what existed toward a defined goal: the establishment of a state in the West Bank and Gaza.”

    Arafat, said Ghanem, symbolized for the Palestinians hope, various possibilities and an alternative — if a given method failed. “During Arafat’s time, when people said ‘peace process,’ people trusted in his ability to lead to a breakthrough. They believed it wouldn’t be a static situation.” Today, without him, Palestinian society has lost its hope and horizon.

    Palestinians are well aware of the internal contradiction; this, too, is a prominent feature. On the one hand, as Hilal puts it, the Israeli occupation provides all the objective and unifying conditions for a third intifada. On the other, the reality of Oslo (which is part of those objective conditions) created subjective conditions of social stratification, economic disparities and discipline-imposing security agencies that are subject to the will of the donor countries. All this prevents or delays the next uprising.

  • Aux Etats-Unis, une application pour éviter les quartiers chauds - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2014/08/12/aux-etats-unis-une-application-pour-eviter-les-quartiers-chauds-fait-pole

    Depuis vendredi, une application disponible sur l’Apple Store fait débat outre-Atlantique. Baptisée « Sketchfactor » et pour l’instant uniquement disponible aux Etats-Unis, elle permet à ses utilisateurs de localiser sur une carte des lieux où ont pu être observées des situations louches ou douteuses (sketchy, en anglais), afin d’en avertir la communauté. Ainsi, lors d’une balade à pieds, il sera possible d’éviter les zones peu recommandables de la ville et de choisir un itinéraire moins « craignos ».

    #NTIC
    #urbanité
    #fragmentation spatiales

  • Coin Joli : Ils ripostent pour désenclaver l’école
    http://www.lamarseillaise.fr/marseille/societe/27020-ils-ripostent-pour-desenclaver-l-ecole

    Drôle : d’un côté la Ville de #Marseille finance la recherche sur les ensembles résidentiels fermés...
    http://bit.ly/1fGNlWI

    Le précédent programme « Les enclaves résidentielles à Marseille. Logiques spatiales, dynamiques, formes et représentations »mené par l’équipe de recherche du LPED avait permis une circonscription précise du phénomène de la fermeture résidentielle à Marseille (Plus de 1000 résidences relevées sur le terrains et rentrées sous SIG) ainsi qu’une compréhension de ses dynamiques géohistoriques, politiques et juridiques (cf. rapport de recherche ici).

    Cette nouvelle étude, effectuée à la demande de la Ville de Marseille , vise d’une part à actualiser ce corpus de résidences et surtout, l’étendre aux autres types de fermetures (non résidentielles) à Marseille. Plus que la question de la fermeture, c’est celle de son impact sur l’espace et les pratiques qui sont posées.

    Les fermetures à répétition qui marquent l’espace marseillais depuis maintenant plus de 15 ans retranchent aujourd’hui des parties importantes de voirie à la trame viaire générale. Ce phénomène a un impact sensible sur l’accessibilité de certains points de la ville entre eux tout en accentuant les détours et l’usage du « tout-voiture ». Marseille est donc confrontée à une profonde « crise de la rue » posant de réels problèmes du point de vue de l’écologie urbaine et de la structuration de son territoire .

    ...tandis que de l’autre, elle continue tranquillement de laisser ces mêmes-rues se fermer :

    Les parents d’élèves de l’école primaire Coin Joli ont attaqué les propriétaires en justice contre la fermeture du lotissement. Les parents d’élèves de l’école communale attaquent en justice la fermeture du lotissement.

    (...)

    Malgré les sollicitations restées sans réponse auprès de la mairie et de l’association des propriétaires, cette dernière a voté la fermeture complète du lotissement Coin Joli avec l’enclavement total de la rue située devant l’entrée de l’école primaire fréquentée par quelques 240 élèves. Pour le représentant des parents d’élèves de Coin Joli, « il suffirait que la municipalité soit moins hypocrite et prenne ses responsabilités en décidant que les voies d’accès à l’école redeviennent publiques ».

    Carte : https://a.tiles.mapbox.com/v3/mapper.hef83132/page.html?secure=1#17/43.26509/5.40111

    #gated_communities #ensembles_résidentiels_fermés #marseille_trop_puissant #fragmentation_urbaine

    • Les aventures de Coin-Joli, la suite :

      http://bit.ly/1qvqKWu

      « L’affaire est extrêmement simple », a plaidé un Me Candon visiblement agacé par l’attitude de sa consoeur qui l’a coupé tout au long de l’audience. Nul besoin pour lui de longues démonstrations dans la mesure où le lotissement est régi par un cahier des charges en vigueur depuis 1928. Or celui-ci stipule, cite l’avocat, que « le sol des rues et places sera perpétuellement ouvert à la circulation publique et que la propriété privée de ces voies n’est que provisoire, celles-ci devant revenir à la Ville de Marseille sur simple demande de sa part. » En attendant la décision du tribunal, rendue dans les prochains jours, les riverains regrettent : « A Coin-Joli, il n’y a plus d’enfants. C’est sûr que c’est calme. C’est mort. »

      #incurie_municipale (ou #incurie_communautédecommunesque ?)

  • Je prends mon billet chez Ryanair

    J’ai fait il y a quelque mois une expérience live, je l’avais mise de côté pensant en écrire un peu plus long sur la compagnie. Entre temps, deux livres sont sortis et expliquent très bien ce que je voulais dire.

    Voilà comment on achète un billet d’avion sur le site de Ryanair dont l’ergonomie défie l’imagination.

    Réalisé sans trucage

    –— --- ---

    Sur la page d’accueil, on est tout de suite dans (la bonne) ambiance :

    https://dl.dropbox.com/s/7l8skb2qn1dt8sw/1-calendrier.png

    La nana explosée en bikini m’annonce que les tarifs (et surtout) les équipages sont « très chauds ». Des stewards et des hôtesses, objets sexuels livrés aux passagers, ça s’annonce plutôt bien.

    L’appétissante baigneuse me propose le « calendrier du personnel de cabine ». Vu l’image, ça fait envie, mais si je clique ça fait pervers. Mais vu que c’est un calendrier « de charité » , je clique quand même :

    https://dl.dropbox.com/s/mhrycbxlcn29cul/calendrier.png

    Pas mal. Six, rien que pour moi, et j’imagine qu’il y en a plein d’autres dedans. J’achète : 10 euros plus 6 euros pour la poste, soit 16 euros pour me rincer l’oeil. Vais-je tenir 3 semaines ?

    Retour à la réservation. Billet Paris-Oslo. Je clique :

    https://dl.dropbox.com/s/923d4m2r6f60syt/paris-oslo.png

    Oslo ? L’aéroport de Rygge est à deux heures de bus de la capitale norvégienne mais Ryanair me dit Oslo (je ne sais pas encore qu’il va falloir dépenser 25 euros pour le bus).

    Je coche la case qui prouve que j’ai lu les conditions générales de vente

    http://www.ryanair.com/fr/termes-et-conditions#regulations-tableoffees

    Une heure de lecture ou j’apprends au détour d’un tableau l’intérêt de ne pas me planter dans l’orthographe de mon nom, sinon c’est 15 euros la correction (et 60 à l’aéroport, une babiole). je clique :

    https://dl.dropbox.com/s/r1drzkug1luwi7o/hotel-oslo.png

    Ah tiens, des hôtels à des prix écrasés. Je scroll down puis up puis down again mais rien, pas l’ombre d’une trace d’un truc qui ressemble à un formulaire de réservation.

    Annuler les hôtels, impossible.

    Une bonne minute pour comprendre que c’est une nouvelle fenêtre, suffit juste de la fermer... La fenêtre initiale de réservation est juste en dessous. Déjà des envies de meurtre.

    https://dl.dropbox.com/s/6w2ip7u9nl0usry/robot.png

    Ryanair, qui n’a peur de rien, veut que les passagers prouvent qu’ils sont bien des êtres humains et pas des robots. Mais dès qu’ils arriveront à l’aéroport, ils comprendront très vite qu’ils ne sont que des robots, et pas des êtres humains. Du bétail, des « tags » à charger dans les avions. « Tetown supreme » et hop, je clique :

    https://dl.dropbox.com/s/t1ldg6gg4qbi6rj/4.1.png
    https://dl.dropbox.com/s/fmx0abcwe8jv7yk/4.2.png

    Et je trouve enfin mon bonheur, un billet aller retour au prix d’un billet de bus, soit 28 euros. 44 euros avec mon calendrier sexuel. Excellent deal, je jubile et je clique sur le bouton jaune :

    Je remplis les cases, je coche les options. J’aurai une grosse valise, ce sera 50 euros en plus (dommage, je sais pas voyager léger, une valise de moins de 15 kilos c’était « que » 30 euros, mais y a pas assez de kilos pour mes petites affaires). Je serai pressé, je le sais, j’aime pas faire la queue, je prends l’option « priorité à l’embarquement » pour 10 euros. Et comme je suis distrait je prends l’option « rappel par SMS » pour 2 euros, c’est pas cher.

    https://dl.dropbox.com/s/swr3vs14qmllzgi/11-pas%20assurance%20souhaitee.png
    https://dl.dropbox.com/s/eha43awt4bp7ltw/6-sms.png

    L’assurance ? Nan... Là, c’est trop de chez trop. Je refuse. Le problème c’est qu’il n’y a pas de bouton pour refuser. Je scroll down and up again, je regarde partout. Je trouve pas. Les envies de meurtres s’accentuent, mais finalement :

    https://dl.dropbox.com/s/nglkyltny0xx4kt/10-au%20milieu%20de%20la%20liste%20detail.png

    En plein milieu de la liste. Malins, chez Ryanair.

    Je peux donc payer mon billet qui ne coûte plus 28, mais 92 euros (en fait 105 euros parce que j’ai pris le bus pour aller de Paris à Beauvais).

    https://dl.dropbox.com/s/swr3vs14qmllzgi/11-pas%20assurance%20souhaitee.png

    Je coche une deuxième fois la case certifiant que j’ai bien lu les conditions de ventes (je me retape quand même 45 minutes de cette prose indigeste au cas où j’aurai raté des trucs à la première lecture).

    Et poum. ça m’avait échappé, mais si je perds ma carte d’embarquement que j’ai généré et imprimé moi-même à la maison sur mon imprimante à moi et sur mon temps à moi, ça sera 60 euros pour la faire refaire à l’aéroport. Ce qui met la ramette papier de 500 feuilles à environ 30 000 euros.

    Maintenant, payer.

    Mais Ryanair ne veut pas je paye. Ryanair m’explique qu’en refusant l’assurance, je prends un très gros risque (pour ma santé) et je perds une très grande chance (de gagner beaucoup d’argent).

    https://dl.dropbox.com/s/y3a44rodc4w2qy4/assurance.png

    – Regrettent profondément...
    – Voulez-vous vraiment prendre ce risque...
    – Tomber malade à l’étranger peu coûter très cher...
    – Ceux qui ont présenté un dossier ont reçu environ 2 200 euros...
    – En comparaison du prix de l’assurance, 15,50 euros...

    Très convaincant. Allez hop, moi je dis que, face à ces menaces épouvantables, une assurance s’impose. Le principe de précaution joue à fond, je ne compromets jamais la sécurité.

    Je clique sur le bouton vert, je rajoute l’assurance

    Le « non merci je cours le risque » en gris pâle non encadré ;
    le « oui couvrez mes vacances » en vert brillant entouré...

    Décidément très malins, chez Ryanair.

    Je vais enfin pouvoir payer mon billet - désormais à 122,50 euros - et conclure.

    https://dl.dropbox.com/s/hgawkx3cqrevmp3/8-sac-souple.png

    Mais non. Ryanair ne veut décidément pas que je paye. Voici maintenant « le bagage de cabine approuvé ». Autant le prendre, « approuvé », ça veut dire aucun problème à l’aéroport, pas de risque d’être débarqué ou de payer une surtaxe. Allez hop, allons-y pour la valise souple.

    Maintenant, payer le billet – logiquement passé à 171,5 euros :

    https://dl.dropbox.com/s/exnu24bz2o4rego/9-location-voiture.png

    Je résiste une minute à une terrible envie de foutre mon ordinateur par la fenêtre. Je choisis plutôt d’ « annuler la location de la voiture »

    https://dl.dropbox.com/s/cyv03xggbjh5etu/hotel%20res%20fin%20res.png

    Finalement paiement, grosses gouttes se sueurs : frais de carte visa : + 5 euros mettant le billet à 176,50 l’aller simple mais sans location de voiture...

    ... Et Ryanair revient par la fenêtre et m’explique qu’il souhaite vraiment que je prenne une chambre d’hôtel .

    C’est vrai qu’avec son personnel de bord super chaud, on sait jamais, je pourrai bien conclure, et une chambre serait alors fort utile.

    –— --- ---

    https://dl.dropbox.com/s/n841op9i22wzto9/ryanair%20londres%20stansed.jpg

    « Solitude »

    Photo : Ph. Re. Londres Stansed, 2011

    Deux livres :

    https://dl.dropbox.com/s/sknf60p8eztr8a2/ryanair%20livre%201.jpg

    Christian Fletcher, Ryanair : low cost mais à quel prix, Editions Altipresse, 2013

    https://dl.dropbox.com/s/42gc0h0hfzs2rrx/ryanair%20peur..jpg

    François Nénin, Ces avions qui nous font peur, Flammarion, 2013.

    #ryanair #transports_aérien #internet #ergonomie #manipulation #travail

  • Un samedi après-midi dans une #Gated_Community

    Quelques enfants jouent au base-ball un samedi après-midi, près de #Los_Angeles. La scène serait banale si elle n’avait pas lieu dans une « gated community », où un #grillage de #barbelés et des #barrières protègent l’entrée du #quartier contre les intrusions. Les gated communities sont des #quartiers_résidentiels enclos, protégés par des systèmes de #sécurité et de #contrôle d’accès, dont l’#espace_public est #privatisé. Mais elles impliquent une #fragmentation de la #ville en #communautés socialement homogènes (voire autosuffisantes pour un certain nombre de services), qui visent une certaine forme d’indépendance politique, véritable voie vers une #sécession_urbaine.

  • RFC 6864 : Updated Specification of the IPv4 ID Field

    Le champ ID (internet identification field) de l’en-tête des paquets #IPv4 sert à plusieurs usages mais le plus connu est pour identifier les fragments d’un même datagramme original, afin de réassembler ce datagramme. La norme officielle de ce champ pose des contraintes qui ne peuvent tout simplement pas être respectées avec les réseaux modernes. Donc, toutes les mises en œuvre d’IP violaient la norme, avant que ce RFC 6864 ne les ramènent dans la légalité en changeant la norme, par le relâchement de ces contraintes. Par ailleurs, cet excellent RFC, très bien écrit, est une lecture très recommandée pour celui ou celle qui veut comprendre les détails de la #fragmentation dans IPv4.

    http://www.bortzmeyer.org/6864.html

    #IP

  • Fragmentation of Information and Leadership

    http://www.umb.edu/gri/section_by_section_commentary/problems_in_global_governance_today/fragmentation_of_information_and_leadership

    Even as relevant sources of expertise and capacity have multiplied and global risks and challenges have become more interconnected, our methods for assessing and responding to them remain highly fragmented among different ministries, countries, industries, professional and academic disciplines, specialized international organizations, etc. This fragmentation makes it more difficult for all of these institutions to remain confident that the information on which they base decisions is comprehensive, consistent and current. It creates a bias within the international system for partial and reactive responses to global challenges that require a more integrated and proactive approach.

    #fragmentation #institutions #pouvoir #division #marketing