#frais_d'inscription

    • L’interdiction de tout rassemblement sur un campus à propos d’une question proprement interne à l’université et sous prétexte de Vigipirate : voilà une manière simple et efficace de neutraliser la contestation contre cette mesure universitaire raciste qui consiste, rappelons-le, à appliquer à une partie des étudiant·es extra européen·nes des frais d’accès à l’université d’un montant largement supérieur à ceux applicables aux ressortissant·es européen·nes.

      Insistons un peu : cette interdiction de rassemblement est une mesure terrifiante dans ce qu’elle dit du président de l’université de Pau et de ses positions sur l’Université conçue comme un lieu de libertés dont il devrait, au contraire être le premier gardien. Est-ce de la bêtise ? Est-ce une perte de tout repère quant à ses fonctions d’universitaire ? Est-ce un défaut de culture et de références historiques en matière de libertés publiques ? Est-ce une petite montée d’autoritarisme, telle que nombre de présidents d’université en connaissent régulièrement depuis la LRU ? Est-ce un peu de tout cela pris ensemble ? La question que nous posions il y a quelques mois à propos du président de l’université de Nice se pose à nouveau, de manière plus spectaculaire encore : comment, en fait, un collègue, certainement bon dans son domaine de spécialité académique, peut-il sombrer dans des décisions aussi caricaturales et des argumentations aussi grossières dès qu’il sort de sa spécialité ? Qu’est-ce rend possible de telles dissociations chez nos présidents d’établissement ? Comment peuvent-ils projeter des réflexions fines, subtiles, étayées lorsqu’ils se trouvent sur le terrain scientifique et, dans le même temps, sombrer dans les pratiques les plus indignes de l’intelligence dès qu’ils se placent sur le terrain administratif ?

      Encore un petit effort, Laurent Bordes, et vous franchirez le seuil suivant : si la menace sécuritaire est telle qu’un minuscule rassemblement d’universitaires à Pau contre les frais d’inscription différenciés doive être interdit, alors vous fermerez bientôt les établissements aussi. Tou·tes ces étudiant·es remuant·es que l’on réunit dans des amphis bondés au moment même où le gouvernement « élève la posture du plan Vigipirate », n’est-ce pas excessivement dangereux, au fond ?

      Tout comme la mesure préfectorale d’interdiction de distribution de repas dans le Nord de Paris a été suspendue hier par le juge administratif, il ne fait aucun doute que cette décision du président Bordes est illégale et qu’un référé-liberté aurait prospéré… si on lui avait laissé le temps de prospérer. En interdisant la veille à 16h36 un rassemblement pour le lendemain à 11h, le président a annihilé toute intervention en urgence du juge. Aucun référé n’est plus possible, et nous devons donc le croire sur paroles : se réunir sur le campus de l’université de Pau pour protester contre les frais d’inscription différenciés entre étudiant·es selon leur nationalité, c’est un danger pour la sécurité publique. Peut-être même est-ce la preuve qu’il y a, parmi les personnels et les étudiant·es de Pau, de dangereux terroristes en puissance.

      Fermez le ban, rentrez dans vos amphis ou connectez-vous sur Zoom. Et rendez votre rapport Hcéres.

  • RUSF 38 : Des étudiant·es invisibilisé·es et empêché·es d’étudier
    https://academia.hypotheses.org/52741

    Le blog Academia publie ci-dessous le communiqué de presse du Réseau université sans frontières 38 (RUSF 38) concernant la situation des étudiant·es étranger·es pour cette rentrée 2023. ------------------------- La mixité sociale dans les amphis s’éloigne encore un peu plus chaque … Continuer la lecture →

    #Enseignement #Libertés_académiques_:_pour_une_université_émancipatrice #étudiantes_étrangères #étudiants_étrangers #frais_d'inscription_étudiants #Parcoursup

  • "Réponse surréaliste de @VidalFrederique qui nous prend pour des imbéciles manifestement"
    Simon Grivet dixit sur twitter (https://twitter.com/SimonGrivet/status/1483444320027951117)


    https://twitter.com/LCP/status/1483442388374859779

    Vidal défend le Président en demandant de « chercher dans le discours du Président à quel moment il évoque l’augmentation des #droits_d'inscription »...

    Le discours de #Macron largement commenté sur seenthis ici :
    https://seenthis.net/messages/944115
    #Emmanuel_Macron

    –-

    Vidal dit aussi (en réponse à je ne sais pas qui) :
    « Vous réclamez plus de #logements, vous auriez pu le faire. Nous l’avons fait et nous avons rénové 100% des logements des #CROUS »

    –-> il va y avoir probablement des réponses en image ici :


    https://twitter.com/Academia_carnet/status/1483672311823802370

    #ESR #MESRI #Vidal #Frédérique_Vidal #mensonge #facs #université #frais_d'inscription #droits_d'inscription #discours #même_pas_honte #née_avant_la_honte

  • Internet access deal allows Chinese government censorship in our UK university (virtual) classrooms

    1. Introduction

    We are a group of academics with many years of experience of teaching on China, including Hong Kong, in the fields of law, political sociology, labour relations, human rights, and gender politics. We are deeply concerned that, in their eagerness to maintain fee income from Chinese international students as near to pre-Covid levels as possible, some UK universities have signed up to a China-based system for providing access to online teaching to students who choose to study for their UK degrees from their homes in the PRC. We are concerned this system potentially endangers our students and invites censorship of the curriculum in our universities.
    2. UK HE and the Great Fire Wall of China

    As has been widely reported, many UK universities that have become dependent on steep international fees from Chinese students faced a sharp fall in their incomes this academic year if applicants failed to enroll on their courses (see #USSBriefs94). In the event, the fall has apparently been less precipitous than forecasted, although reliable data is not yet available, due in part to last minute marketing of courses to students in China. But a significant proportion of these students are joining courses from their homes in China, due to a variety of factors, including worries among students and parents about the UK’s shambolic approach to coronavirus control and late issuance of letters students need to apply for UK visas. The Chinese Ministry of Education has announced that, unlike in the past, it will recognize UK degrees that involve online study.

    But studying online for a UK degree from inside China presents specific challenges. The ‘Great Fire Wall’ restricts access to the internet outside China, imposing mechanisms to filter content and block ‘blacklisted’ sites, including major platforms such as Google, Youtube, Facebook, Twitter; news providers such as the Guardian and the New York Times; and transnational activist networks, among others. The ‘virtual private networks’ (VPNs) that UK universities routinely provide to their staff and students to access much of their content from off campus are blocked as part of a generalized Chinese government ban on VPNs and other forms of encrypted communication. Students in China joining some UK university courses (such as pre-sessional English programmes) during the summer reported significant connection problems.
    3. Over the wall: the Alibaba ‘solution’

    In this context, institutions representing UK universities are rolling out a dedicated service to enable students studying for UK degrees from China to access their course materials. This has been piloted over the summer at a number of UK HEIs, and is a joint project by promoters of all things digital in UK HE Jisc and Ucisa, the British Council (which is involved in marketing UK HE) and Universities UK. The service provides access to UK universities’ online platforms for students within China via a government-approved VPN enabled by Chinese internet and e-commerce giant Alibaba. UK universities want to ensure that students in China can have reliable access to course materials, including recorded lectures, readings and live activities, and are able to participate in their courses, posting comments on discussion boards and submitting assignments.

    From the publicly available information, this service, which has been piloted in a number of UK universities over the summer, and is now being rolled out at some of our institutions, will allow students to access their UK university’s content via a login to a dedicated Alibaba Cloud service on its Cloud Enterprise Network. Although the documentation on the Alibaba service describes this being routed via the company’s ‘virtual private cloud’ on servers in locations outside China, this does not mean that Chinese government surveillance and censorship mechanisms would be avoided, because all traffic would initially be routed through Alibaba’s servers in China.
    4. Censorship, surveillance and students at risk?

    As well as claiming that it will provide ‘fast and reliable access’ to course materials, the documentation states that the Alibaba ‘solution’ would be ‘fully legal and compliant with Chinese laws and regulations’. These laws allow for extensive censorship of public content on social media and news websites, as well as of personal communications, based on broad and vague criteria. While parameters for what is forbidden are set by the authorities, responsibility for deleting and blocking related content, activity and users rests with social media platforms and services, including Alibaba. China’s 2016 Cybersecurity Law makes companies that fail to carry out these responsibilities subject to massive fines, prosecution and even cancellation of business licenses. This legal responsibility implies that Alibaba could face legal sanctions if it failed to block course content on prohibited topics such as protests in Hong Kong or the detention camps in Xinjiang.

    The Alibaba scheme could also put students at risk, as their engagement with their courses can be monitored through Chinese government electronic surveillance systems. This is the case not only for students studying for their degrees remotely from China, but also potentially other students who are in the UK but in the same courses, whose engagement could potentially be monitored via the access of the students joining course activities remotely. This is no idle fear in a context where there have been significant tensions among students over support for the 2019 protests in Hong Kong, for example.

    Repression in China is targeted, and depends on identifying people regularly accessing content or online activities seen as problematic (particularly those engaging in any form of collective action national or local authorities find problematic), and focusing monitoring on such ‘suspect’ people. Using the Alibaba Cloud service, UK universities will not be able identify what kinds of monitoring and censorship happen when and to whom. Given the Chinese government’s demonstrated AI capacities, this monitoring could include automated profiling of student use of materials or interaction with the teaching to infer political reliability or political inclinations. By providing the Alibaba service to their students, UK universities could be complicit in enabling such profiling, and in our view this would be a failure in our duty of care to our students.
    5. China and the chilling effect

    There are broader concerns about the potential chilling effects for teaching of China-related material in UK universities, both short term and long term. This is not an idle concern: in recent years, controversies have erupted as the Chinese government has sought to pressure academic publishers to censor ‘politically sensitive’ content, including Cambridge University Press. It also comes in the context of the newly passed National Security Law in Hong Kong, which criminalizes a broad range of previously acceptable speech, and exerts extraterritorial powers that have raised deep concerns among scholars working on China-related issues. In such an environment, content deemed potentially offensive to the Chinese government may be at risk from (self-)censorship, either because teachers opt to eliminate it or because institutions decide that certain ‘problem’ courses are no longer viable. Documentation for staff at a number of universities offering this service has made vague references to ‘problematic’ content that may result in some teachers preemptively removing any China-related material from their courses.

    Some institutions have effectively started justifying such censorship of courses for Chinese students studying remotely, asking teachers to provide ‘alternatives’ to ‘problematic’ China related content for these students. Such moves presume that all Chinese students will be offended by or want to avoid such content; in our view this is a mistaken assumption based on stereotyped notions of Chinese students. Some of our students from China choose to study at UK universities precisely because they will encounter a different range of approaches and opinions to those they have encountered in universities in mainland China, and some specifically want to hear about alternative analysis of developments in their own country at a time when such debate is being closed down at home. Pro-government, nationalist students may be vocal, but there are many others with a variety of viewpoints. One indication of this in the UK context is a finding from a representative sample of mainland Chinese students studying for undergraduate and postgraduate taught degrees at UK universities. The Bright Futures survey, conducted in 2017–18, found that 71% of respondents said they ‘never’ participated in activities of the Chinese Students Association (which is supported and funded by the Chinese authorities) and a further 22% said they participated once a month or less.
    6. Alternative solutions and academic freedom

    Given the concerns outlined above, we do not believe that UK universities have done enough to find alternatives to the Alibaba service that might mitigate some of the risks we describe. Other academic institutions, including joint-venture universities with campuses in China, have apparently negotiated exceptions to the ban on foreign VPNs. For obvious reasons, these universities do not publicize the ad hoc solutions they have been able to find, as these would technically be violations of Chinese law. In the current context other possibilities for UK HE might include approaching the Chinese Ministry of Education to negotiate access for students in China to UK university VPNs, or to a collectively managed joint UK-university ‘VPN concentrator’ located in China. Another part of a solution could be a joint-UK university project to mirror UK university server content in locations nearer to China (such as Singapore, South Korea or Japan) that would allow for faster access to content via VPNs. These solutions could address some of the key surveillance concerns, but would nonetheless still be subject to censorship demands by Chinese authorities.

    Universities should not plead that they cannot consider alternatives on cost grounds, since the Alibaba service is reportedly costly (although rates have not been made public), with prices likely reaching £100,000 per institution annually depending on data volume. With a model of payment by data volume, UK universities are in the invidious (and likely unworkable) position of distinguishing between ‘study-related’ and other usage of the service. More importantly, no saving of expenditure or maintaining of pre-Covid income levels can justify the ‘costs’ of exposing our students to the risk of persecution as a result of taking UK university courses, or of inviting Chinese government censorship into our university systems.

    Unfortunately, there is little sign that the leaders of the sector are considering the complexity of the risks involved. On 15 October 2020, UUK issued a report entitled ‘Managing risks in internationalisation: security related issues’. Deplorably, this report suggests that universities are, or should become, guardians of UK national security, but fails to recognise the nature of the risks to academic freedom that staff and students in the UK are actually facing. The report certainly makes no mention of the concerns we outline above, despite UUK being a co-sponsor of the Alibaba scheme. Addressing itself exclusively to ‘senior leaders’ in universities, the report also suggests a top-down, managerial approach to addressing the risks of academic internationalisation, without giving sufficient thought to the need to involve academic staff. Self-governance is an important dimension of academic freedom. One reason we are publishing this piece is that we have had little or no say in how our institutions are making policy in this area, despite the evident relevance of our expertise, and the gravity of the concerns we raise. At this moment, we believe UK universities need to commit to strong defense of academic freedom, ensure that this applies equally to staff and students and prevent this key value of our universities being undermined by ‘technical’ or market considerations.

    https://medium.com/ussbriefs/internet-access-deal-allows-chinese-government-censorship-in-our-uk-universi

    #Chine #UK #Angleterre #censure #université #distanciel #enseignement #taxes_universitaires #frais_d'inscription #Great_Fire_Wall #internet #étudiants_chinois #VPN #Jisc #Ucisa #Alibaba #Alibaba_cloud #surveillance #liberté_académique

    ping @etraces

  • « Augmentation des frais d’inscription des étudiants étrangers : c’est l’avenir de notre modèle social qui est en jeu »

    La décision prochaine du Conseil d’Etat sur l’augmentation des droits d’inscription pour les non-Européens est cruciale, estiment les économistes David Flacher et Hugo Harari-Kermadec dans une tribune au « Monde », car elle marquera la poursuite ou l’arrêt d’une politique de « marchandisation délétère ».

    L’enseignement supérieur global est en crise. En Australie, le pays le plus inséré dans le marché international de l’enseignement supérieur, les universités prévoient de perdre jusqu’à la moitié de leurs recettes. A l’échelle nationale, la perte de tout ou partie des 25 milliards d’euros qui rentraient en Australie grâce à l’accueil d’étudiants étrangers (le troisième secteur à l’export) pourrait déstabiliser toute l’économie du pays.

    Aux Etats-Unis, les pertes de recettes en 2020-2021 pourraient représenter 20 milliards d’euros, selon l’American Council on Education (une association de l’enseignement supérieur). Au Royaume-Uni, les pertes envisagées sont de l’ordre de 2,8 milliards d’euros. Cambridge a récemment annoncé que ses programmes de licence seront intégralement enseignés à distance, mais cette mise en ligne est coûteuse et ne pourra être assumée que par une petite minorité d’établissements.
    Fort endettement étudiant

    Si la pandémie a frappé une économie mondiale déjà bien mal en point, l’enseignement supérieur « payant » est particulièrement touché : les échanges internationaux d’étudiants – les plus profitables – sont en berne et la fermeture des campus réduit fortement l’attractivité de diplômes hors de prix. Expérience étudiante sur le campus et contenus pédagogiques ne peuvent plus justifier (si tant est qu’ils l’aient pu) des droits de scolarité pouvant atteindre 70 000 dollars (62 000 euros) par an. Les procès se multiplient aux Etats-Unis, intentés par des étudiants cherchant à récupérer une partie des sommes versées pour cette année. Plus proche de nous, les écoles de commerce françaises ont été obligées de recourir au chômage partiel pour encaisser le choc.

    Perspectives d’emploi catastrophiques

    On aurait tort de reprocher aux étudiants de négocier leurs frais d’inscription : les perspectives d’emploi sont catastrophiques, le taux de chômage atteignant des niveaux inédits outre-Atlantique. L’endettement étudiant, qui se monte en moyenne à 32 000 euros aux Etats-unis et 60 000 euros en Angleterre, assombrit un futur professionnel déjà peu amène, et pèse sur les revenus des diplômés pendant vingt ans en moyenne. A l’échelle macroéconomique, l’endettement étudiant total dépasse 1 300 milliards d’euros aux Etats-Unis, 133 milliards d’euros au Royaume-Uni.

    Le
    modèle des universités payantes fait donc
    les frais d’une politique délétère en période
    « normale », et carrément mortifère en ces
    temps agités. C’est pourtant ce modèle que
    le gouvernement français et ses conseillers
    essayent de promouvoir depuis 2018.
    En France, les prochaines semaines seront
    déterminantes pour l’avenir de notre modèle
    social. La décision attendue du Conseil
    d’Etat [qui examine depuis vendredi 12 juin
    le recours des organisations contre l’augmentation
    des droits d’inscription pour les
    étrangers extraeuropéens]
    représentera un
    soulagement doublé d’une révolution ou,
    au contraire, la porte ouverte à une descente
    progressive aux enfers pour de nombreuses
    familles.

    De quoi s’agitil
     ? Alors que le plan Bienvenue
    en France (annoncé le 19 avril 2019) prévoyait
    une forte augmentation des droits de
    scolarité pour les étudiants extraeuropéens
    (2 770 euros en licence et 3 770 euros
    en master, contre 170 et 243 euros), un ensemble
    d’organisations a obtenu que le Conseil
    constitutionnel soit saisi. Ce dernier a
    rendu une décision le 11 octobre 2019 selon
    laquelle « l’exigence constitutionnelle de gratuité
    s’applique à l’enseignement supérieur
    public » tout en considérant que « cette exigence
    [de gratuité] ne fait pas obstacle, pour
    ce degré d’enseignement, à ce que des droits
    d’inscription modiques soient perçus en tenant
    compte, le cas échéant, des capacités financières
    des étudiants ».

    Basculer du bon côté, celui de la gratuité

    Le Conseil d’Etat doit désormais interpréter
    cette décision en précisant ce que « modique
     » signifie. Si cette notion a vraisemblablement
    été introduite pour préserver les
    droits d’inscription habituels (170 et
    243 euros), certains comptent bien s’engouffrer
    dans la brèche. Les enjeux sont
    d’une ampleur inédite : pourraton
    discriminer
    les populations étrangères en leur
    faisant payer des tarifs plus élevés au motif
    qu’elles ne seraient pas contribuables fiscaux
    de leur pays d’accueil ? Le Conseil
    d’Etat pourra garder à l’esprit que ces étudiants
    nous arrivent formés aux frais de
    leur pays d’origine, et qu’ils rapportent, par
    les taxes qu’ils payent, bien plus qu’ils ne
    coûtent (le solde est positif de 1,65 milliard
    d’euros). Seratil
    mis un terme aux velléités
    d’élargissement des droits d’inscription à
    tous les étudiants et à des niveaux de tarification
    toujours plus élevés ? La note d’un
    conseiller du candidat Emmanuel Macron,
    annonçait l’objectif : 4 000 euros en licence,
    8 000 euros en master, jusqu’à 20 000 euros
    par an dans certaines formations.

    Pour basculer du côté de la gratuité de l’enseignement
    supérieur, plutôt que de celui
    de sa délétère marchandisation, il faudrait
    que le Conseil d’Etat retienne une notion de
    modicité cohérente avec la jurisprudence :
    le juriste Yann Bisiou indique ainsi qu’une
    « somme modique est une somme d’un montant
    très faible, qui n’a pas d’incidence sur
    la situation économique du débiteur ; elle est
    anecdotique. Pour les personnes physiques,
    elle est de l’ordre de quelques dizaines
    d’euros, rarement plus d’une centaine, jamais
    plusieurs milliers ». Le Conseil d’Etat
    préféreratil
    les arguments fallacieux de
    ceux qui tremblent dans l’attente de cette
    décision car ils ont augmenté leurs droits
    de scolarité au point d’en dépendre furieusement
     : Sciences Po (14 500 euros par an
    pour le master), Dauphine (6 500 euros en
    master), Polytechnique (15 500 euros pour le
    bachelor), etc.
    Si le Conseil d’Etat venait à respecter le cadre
    fixé par le Conseil constitutionnel, c’est
    l’ensemble de leur modèle qui serait remis
    en cause et c’est un retour à un véritable service
    public de l’éducation auquel nous assisterions.
    Une révolution indéniablement salutaire,
    qui appellerait des assises de l’enseignement
    supérieur. Après un Ségur de la
    santé, c’est à un « Descartes de l’enseignement
    supérieur » qu’il faudrait s’attendre,
    celui d’une refondation autour d’un accès
    gratuit à l’éducation de toutes et tous, sans
    discrimination.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/06/18/augmentation-des-frais-d-inscription-des-etudiants-etrangers-c-est-l-avenir-

    #rebelote
    #taxes_universitaires #France #éducation #université #études_supérieures #frais_d'inscription

    voir aussi cette métaliste :
    https://seenthis.net/messages/739889

    • #Rebelote pour le projet d’#augmentation des #frais_d'inscription à l’#université en #France (arrrghhh).

      Ici une vidéo d’explication d’un avocat du SAF (syndicat des avocat·es de France) :

      #Juan_Prosper : le combat contre « #Bienvenue_en_France » continue !

      « A partir du moment où les digues tombent, où on explique que 2770 euros c’est parfait pour un·e étudiant·e étrangèr·es, on pourra très certainement revenir plus tard en nous disant que si c’est parfait pour un·e étrangèr·es, on peut aussi l’appliquer pour un·e étudiant·e français·e, alors même que le principe du financement d’un service public, du financement de l’enseignement supérieur, repose sur l’impôt. »

      « Si on considère qu’il y a un principe de gratuité, que c’est un service public, ce n’est pas pas à l’usagèr·es de financer le fonctionnement du service public. »

      https://www.youtube.com/watch?v=lsfdzYkSgkc&feature=youtu.be

    • La bombe de la dette étudiante a-t-elle explosé ?

      Tribune de David Flacher et Hugo Harari-Kermadec parue dans Le Monde du 18 juin 2020 sous le titre « Augmentation des frais d’inscription des étudiants étrangers : c’est l’avenir de notre modèle social qui est en jeu » (https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/06/18/augmentation-des-frais-d-inscription-des-etudiants-etrangers-c-est-l-avenir-)

      La décision prochaine du Conseil d’Etat sur l’augmentation des #droits_d’inscription pour les non-Européens est cruciale, estiment les économistes David Flacher et Hugo Harari-Kermadec dans une tribune au « Monde », car elle marquera la poursuite ou l’arrêt d’une politique de « #marchandisation délétère ».

      L’enseignement supérieur global est en crise. En Australie, le pays le plus inséré dans le marché international de l’enseignement supérieur, les universités prévoient de perdre jusqu’à la moitié de leurs recettes. A l’échelle nationale, la perte de tout ou partie des 25 milliards d’euros qui rentraient en Australie grâce à l’accueil d’étudiants étrangers (le 3e secteur à l’export) pourrait déstabiliser toute l’économie du pays. Aux États-Unis, les pertes de recettes en 2020-2021 pourraient représenter 20 milliards d’euros selon l’American council on education. Au Royaume-Uni, les pertes envisagées sont de l’ordre de 2,8 milliards d’euros. Si Cambridge a récemment annoncé que ses programmes de licence seront intégralement enseignés à distance, cette mise en ligne est coûteuse et ne pourra être assumée que par une petite minorité d’établissements.

      Si la pandémie a frappé une économie mondiale déjà bien mal en point, l’enseignement supérieur « payant » est particulièrement touché : les échanges internationaux d’étudiant-es – les plus profitables – sont en berne, en même temps que la fermeture des campus réduit fortement l’#attractivité de diplômes hors de prix. L’expérience étudiante sur le campus et le contenu pédagogique ne peuvent plus justifier – si tant est qu’ils l’aient pu – jusque 70 000 dollars de #frais_de_scolarité par an. Les #procès se multiplient aux États-Unis, les étudiants cherchant à récupérer une partie des sommes versées pour cette année. Plus proche de nous, les #écoles_de_commerce françaises ont été obligées de recourir au #chômage_partiel pour encaisser le choc.

      On aurait tort de reprocher aux étudiants de négocier leurs #frais_d’inscription : les perspectives d’emploi sont catastrophiques. Le chômage atteignant des niveaux inédits outre atlantique. L’#endettement étudiant, qui atteint en moyenne 32 000 € aux Etats-unis et 60 000 € en Angleterre, assombrit un futur professionnel déjà peu amène, et pèse sur les revenus des diplômés pendant 20 ans en moyenne. A l’échelle macroéconomique, l’#endettement_étudiant total dépasse 1 300 milliards d’euros aux Etats-Unis, 133 milliards d’euros au Royaume-Uni.

      Le modèle des universités payantes fait donc les frais d’une politique délétère en période « normale » et carrément mortifère en ces temps agités. C’est pourtant ce modèle que le gouvernement français et ses conseillers essayent de promouvoir depuis 2018.

      En France, les prochains jours seront déterminants pour l’avenir de notre modèle social. La décision attendue de la part du Conseil d’État représentera un soulagement doublé d’une révolution ou, au contraire, la porte ouverte à une descente progressive aux enfers pour de nombreuses familles.

      De quoi s’agit-il ? Alors que le plan « Bienvenue en France » (annoncé le 19 avril 2019) prévoyait une forte augmentation des droits de scolarité pour les étudiants extra-européens (2770 euros en licence et 3770 euros en master, contre respectivement 170 et 243 euros), un ensemble d’organisations a obtenu la saisie du #Conseil_constitutionnel. Ce dernier a rendu une décision le 11 octobre 2019 selon laquelle « l’exigence constitutionnelle de #gratuité s’applique à l’#enseignement_supérieur_public » tout en considérant que « Cette exigence [de gratuité] ne fait pas obstacle, pour ce degré d’enseignement, à ce que des droits d’inscription modiques soient perçus en tenant compte, le cas échéant, des capacités financières des étudiants. ».

      Le dernier round a eu lieu le 12 juin : le Conseil d’État doit désormais interpréter cette décision en précisant ce que « #modique » signifie. Si cette notion a vraisemblablement été introduite pour préserver les droits d’inscription usuels (170 et 243 euros), certains comptent bien s’engouffrer dans la brèche.

      Les enjeux sont d’une ampleur inédite : pourra-t-on discriminer les populations étrangères en leur faisant payer des tarifs plus élevés au motif qu’ils ne seraient pas contribuables fiscaux de leur pays d’accueil ? Le Conseil d’État pourra garder à l’esprit que ces étudiants nous arrivent, formé aux frais de leurs pays d’origine, et qu’ils rapportent, par les taxes qu’ils payent, bien plus qu’ils ne coûtent (le solde est positif de 1,65 milliards). Sera-t-il mis un terme aux velléités d’élargissement des frais d’inscription à tous les étudiants et à des niveaux de tarification toujours plus élevé ? La note d’un conseiller du candidat Emmanuel Macron annonce l’objectif : 4000 euros en licence, 8000 euros en master et jusqu’à 20000 euros par an dans certaines formations. Pour basculer du bon côté, celui de la gratuité de l’enseignement supérieur, plutôt que de celui de sa délétère marchandisation, il faudrait que le Conseil d’État retienne une notion de modicité cohérente avec la #jurisprudence : le juriste Yann Bisiou indique ainsi qu’une : « somme modique est une somme d’un montant très faible, qui n’a pas d’incidence sur la situation économique du débiteur ; elle est anecdotique. Pour les personnes physiques, elle est de l’ordre de quelques dizaines d’euros, rarement plus d’une centaine, jamais plusieurs milliers ». Le Conseil d’État préfèrera-t-il des arguments fallacieux de ceux qui tremblent dans l’attente de cette décision pour avoir augmenté leur frais de scolarité au point d’en dépendre furieusement : Sciences Po (14 500 € par an), Dauphine (6500 € en master), CentraleSupélec (3500 €), Polytechnique (15 500 € pour la Bachelor), etc. Si le #Conseil_d’État venait à respecter le cadre fixé par le Conseil constitutionnel, c’est l’ensemble de leur modèle qui serait remis en cause et c’est un retour à un véritable #service_public de l’éducation auquel nous assisterions. Une révolution en somme, indéniablement salutaire, qui appellerait des assises de l’enseignement supérieur. Après un Grenelle de l’environnement, un Ségur de la santé, c’est à un « Descartes de l’enseignement supérieur » qu’il faudrait s’attendre, celui d’une refondation autour d’un accès gratuit à l’éducation de toutes et tous, sans discrimination.

      https://acides.hypotheses.org/2446

  • Le #Conseil_constitutionnel acte la #gratuité de l’enseignement supérieur

    La plus haute juridiction a précisé que les #droits_d’inscription universitaires doivent rester « modiques ». Il avait été saisi par des associations étudiantes opposées à l’#augmentation des frais pour les #étudiants_étrangers.

    L’écho devrait parvenir bien au-delà de nos frontières. Vendredi 11 octobre, le Conseil constitutionnel a rendu publique une décision très attendue entérinant le #principe_de_gratuité à l’université. L’annonce risque de constituer un sérieux revers pour le gouvernement qui avait décidé en novembre 2018 d’augmenter les droits d’inscription universitaires pour les étudiants étrangers extracommunautaires. Cette réforme avait entraîné une large contestation chez les étudiants, les enseignants ou encore les présidents d’université.
    « Le Conseil constitutionnel déduit de façon inédite du treizième alinéa du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 que l’exigence constitutionnelle de gratuité s’applique à l’enseignement supérieur public », indique l’institution.
    En juillet, celle-ci avait été saisie d’une question prioritaire de constitutionnalité, à la suite du #recours de plusieurs organisations étudiantes – l’Union nationale des étudiantes en droits, gestion, AES, sciences économiques, politiques et sociales (Unedesep), l’association du Bureau national des élèves ingénieurs et la Fédération nationale des étudiants en psychologie. Une démarche à laquelle s’étaient associés d’autres syndicats étudiants et enseignants.
    Les associations avaient attaqué, devant le Conseil d’Etat, l’arrêté du 19 avril 2019, qui fixe les nouveaux droits d’inscription pour les étudiants étrangers extra-européens, à hauteur de 2 770 euros en licence (contre 180 euros pour les étudiants français et européens) et 3 770 euros en master (contre 243 euros). La juridiction administrative avait décidé de surseoir à statuer, le 24 juillet, jusqu’à ce que le Conseil constitutionnel tranche la question de #constitutionnalité soulevée.
    « La Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction »
    Le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 du prévoit en effet que « la Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction » et que « l’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’Etat », défendaient les associations étudiantes. Mais il n’avait jamais été, jusqu’ici, précisé si l’enseignement supérieur était concerné par ce principe, au même titre que l’enseignement primaire et secondaire, ni de quelle manière. C’est chose faite. La plus haute juridiction précise, pour la première fois, comment cette obligation de gratuité s’applique dans un monde universitaire particulier, puisque y sont pratiqués des droits d’inscription. « Cette exigence ne fait pas obstacle, pour ce degré d’enseignement, à ce que des droits d’inscription modiques soient perçus, écrivent les juges constitutionnels. En tenant compte, le cas échéant, des capacités financières des étudiants. » Prochaine
    étape sur le terrain juridique : le Conseil d’Etat devra examiner de nouveau cet arrêté au regard de l’exigence de gratuité fixée par le Conseil constitutionnel.
    Ce dernier, en revanche, n’a pas jugé inconstitutionnelles les dispositions contestées de la loi de finances de 1951, qui prévoient que le pouvoir réglementaire fixe les montants annuels des droits perçus par les établissements publics d’enseignement supérieur et acquittés par les étudiants. « Il juge qu’il appartient aux ministres compétents de fixer sous le contrôle du juge les montants de ces droits. »

    Sept universités ont mis en place des droits « différenciés »
    La stratégie « #Bienvenue_en_France », dans laquelle figure cette augmentation des droits, a été annoncée par le gouvernement en novembre 2018, avec l’objectif de développer l’attractivité de la France, et d’atteindre 500 000 étudiants internationaux à l’horizon – contre 324 000 actuellement.
    Seules sept universités (sur environ 75 établissements) ont mis en place dès cette rentrée des droits « différenciés » pour les étudiants extracommunautaires. La majorité des établissements ont choisi d’utiliser la possibilité d’exonération ouverte par un décret de 2013. Chaque université peut dispenser de droits d’inscription 10 % de ses étudiants. Un dispositif utilisable, si les établissements le décidaient, en faveur des étudiants extracommunautaires.
    L’inquiétude demeure de savoir si ce quota permettra encore aux universités qui le souhaitent d’exonérer leurs étudiants étrangers, l’an prochain. Encore plus en 2021.

    https://www.lemonde.fr/education/article/2019/10/11/le-conseil-constitutionnel-acte-la-gratuite-de-l-enseignement-superieur_6015
    #enseignement_supérieur #justice #université #frais_universitaires #taxes_universitaires #frais_d'inscription

    • Reçu par mail d’une amie juriste :

      Malheureusement, je pense qu’il faut rester prudent.e.s, le conseil constitutionnel n’a pas jugé inconstitutionnelle la disposition sur la hausse des frais d’inscription, il s’agit d’ailleurs de ce qu’ils appellent « une décision de conformité » (à la Constitution). Le Conseil constitutionnel fait seulement une sorte de rappel sur le principe de gratuité. Et en effet, la chose un peu bonne et nouvelle, c’est qu’il l’étend à l’enseignement supérieur mais par ailleurs, et toute de suite après, il fait une réponse toute pourrie en remplaçant ’gratuit’ par ’modique’... sans dire ce qu’il en advient.
      Il explique aussi qu’il n’y a pas vraiment de droits méconnus ... (quid du droit à l’éducation...?!)... laissant (selon moi) une certaine marge de manœuvre..
      Bref, c’est super mal rédigé et plein d’incertitudes planent !

      Donc, maintenant tout va se jouer devant le Conseil d’État qui prendra la mesure de cette décision QPC ou pas pour répondre au recours de l’union nationale des etudiant.e.s.

  • L’#arrêté officialisant la hausse des frais d’inscription dévoilé

    Le texte de l’arrêté officialisant la #hausse des frais d’inscription est connu. On sait donc qui devra payer l’an prochain, et certain∙es étranger∙es déjà présent∙es en France depuis plusieurs années pourraient être concerné∙es. Le texte sera discuté lundi 11 mars par les syndicats lors du CNESER. Ils voteront contre (comme souvent) et le gouvernement n’en tiendra aucun compte (comme toujours). Néanmoins, c’est l’occasion de faire connaitre notre opposition en étant nombreux∙ses dans les rues pour manifester, dès le 11 (https://www.facebook.com/events/329289177722831/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%22[%7B%5C%22surface%5C%22%3A%5C%22pag) lors de la marche funèbre devant le ministère et également le mardi 12 (https://www.facebook.com/events/390771665047418/?acontext=%7B%22source%22%3A5%2C%22action_history%22%3A[%7B%22surface%22%3) partout en France.

    https://universiteouverte.org/2019/03/08/le-decret-officialisant-la-hausse-des-frais-dinscription

    Pour télécharger l’arrêté :
    https://universiteouvertedotorg.files.wordpress.com/2019/03/cneser-19-03-11-projet-arrc3aatc3a9-droits-dinscription.docx

    #frais_d'inscription #taxes_universitaires #université #France #Bienvenue_en_France #loi

    v. aussi métaliste sur le sujet :
    https://seenthis.net/messages/739889

  • Frédérique Vidal : « La hausse des frais d’inscription ne s’appliquera pas aux doctorants étrangers »

    La ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal annonce au JDD l’abandon de l’un des volets de sa mesure controversée sur la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers. Et promet que les tarifs vont rester stables pour les étudiants français et européens.

    https://www.lejdd.fr/Societe/Education/frederique-vidal-la-hausse-des-frais-dinscription-ne-sappliquera-pas-aux-docto
    #frais_d'inscription #taxes_universitaires #France #doctorants #doctorants_étrangers #doctorat

    v. métaliste sur le sujet :
    https://seenthis.net/messages/739889

  • Frais d’inscription des étudiants étrangers : des #ajustements à l’étude

    Les nouveaux tarifs devraient bien s’appliquer en septembre. Mais un rapport propose notamment de ne pas augmenter les droits des nouveaux doctorants extra-européens.

    Comment éteindre l’incendie déclenché par l’augmentation des droits d’inscription des étudiants étrangers, décidée par le gouvernement en novembre ? A partir de la rentrée de septembre 2019, les nouveaux étudiants extra-communautaires devront s’acquitter de 2 770 euros pour s’inscrire en licence (contre 180 euros actuellement) et 3 770 euros en master et doctorat (contre 243 euros et 380 euros). Les organisations syndicales étudiantes et enseignantes, de même que les présidents d’université, s’opposent à l’application de cette mesure.

    Il y a un mois, un comité de cinq personnalités indépendantes a été nommé par le ministère de l’enseignement supérieur, pour évaluer la mise en œuvre de cette mesure. Il a rendu un rapport, lundi 18 février, qui propose plusieurs évolutions, sans pour autant toucher au principe de la hausse des droits.

    Première piste, présentée comme prioritaire : le retrait des doctorants du champ d’application de la mesure. « Les doctorants sont en grande partie des salariés ; les doctorants étrangers, qui représentent environ 45 % des doctorants, contribuent largement à l’activité scientifique dans les unités de recherches », soulignent-ils. Au niveau international, les universités sont en compétition pour attirer les meilleurs, constatent les auteurs. Et à ce titre, elles pratiquent soit la gratuité des droits, soit une politique systématique de financement des années de doctorat.
    Les inégalités territoriales « renforcées »

    La seconde proposition d’ajustement vise à « doter les universités de capacités d’exonération suffisantes ». Le sujet est sensible : une quinzaine d’universités ont déjà annoncé qu’elles n’appliqueraient pas la hausse des droits. Actuellement, une université peut exonérer de droits – hors boursiers – 10 % de ses étudiants. D’après les calculs du comité, toutes les universités (hormis celle de La Rochelle) peuvent déjà, avec ce taux, exonérer l’intégralité de leurs nouveaux étudiants extra-communautaires à la rentrée 2019. Mais les choses se compliqueront les années suivantes, quand les rangs grossiront, chaque nouvelle « promo » s’ajoutant à la précédente. Les auteurs du rapport préconisent donc de porter ce taux à 15 %. « Cela donnera aux établissements la possibilité de décider en toute autonomie de la politique qu’ils veulent mener », estime l’un des auteurs, Christophe Strassel, professeur associé à l’université de Lille.

    La ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, doit se prononcer dans les jours qui viennent sur ces pistes, après avoir échangé avec les organisations syndicales. La FAGE, premier syndicat étudiant, a déjà réagi : si l’organisation salue les propositions concernant l’accueil des étudiants étrangers, elle refuse la « demi-mesure » de ces ajustements. « La politique d’exonération va très rapidement renforcer un enseignement supérieur à double vitesse, de très fortes inégalités territoriales, et n’est de toute façon pas tenable à plus d’un an de mise en œuvre », juge l’organisation, qui appelle à poursuivre la mobilisation pour le retrait de la mesure.

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    Baisse des inscriptions des étudiants étrangers non-européens en France

    Les inscriptions des étudiants étrangers extra-européens en première année de licence sont en baisse de 10 % par rapport à l’an dernier, a annoncé Campus France, l’agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, le 5 février. Celles-ci ont été clôturées le 1er février, dans la majorité des 42 pays relevant de la plate-forme « Etudes en France », gérée par le ministère des affaires étrangères. Si plusieurs pays connaissent une hausse du nombre de candidats, comme le Sénégal (+11,34 %), la Russie (+8,95 %), et la Chine (+8,62 %), d’autres enregistrent une forte baisse, comme l’Algérie (-22,95 %), le Vietnam (-19,72 %) ou la Tunisie (-16,18 %).

    Plusieurs universités françaises se sont déjà émues de voir les candidatures s’effondrer à la suite de l’annonce du plan gouvernemental d’attractivité des étudiants internationaux, « Bienvenue en France », qui prévoit notamment l’augmentation des droits d’inscription pour les étudiants extracommunautaires, fortement contestée dans la communauté universitaire.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/18/frais-d-inscription-des-etudiants-etrangers-des-ajustements-a-l-etude_542501
    #taxes_universitaires #frais_d'inscription #France

    Métaliste :
    https://seenthis.net/messages/739889

  • La #science pour le plus grand nombre, pas pour l’argent

    Partout dans le monde, l’Enseignement Supérieur et la Recherche sont actuellement soumis à la doctrine de choc du néolibéralisme, où la #connaissance est perçue comme un simple moyen d’améliorer la #compétitivité de l’économie, comme une source possible de bénéfices et comme un outil de contrôle pour les gouvernements. Ce programme néolibéral pour la science est mis en œuvre par un nouveau mode de gestion publique dans lequel les étudiants, les enseignants et les chercheurs doivent devenir des entrepreneurs de leur capital cognitif et de leur réputation. Loin des idéaux coopératifs de la science et de l’enseignement, les universités et les institutions de recherche sont gérées comme des entreprises, en concurrence les unes avec les autres pour attirer les « meilleurs » étudiants et chercheurs. Les groupes de recherche et les collectifs de travail sont presque systématiquement écrasés. Les gestionnaires scientifiques sont censés chercher des #fonds et des #subventions pour employer une masse toujours plus grande de personnel précaire, dont les bas salaires contrastent avec les revenus de plus en plus élevés d’une nouvelle élite de gestion incarnée par les présidents et les vice-présidents d’université. La souffrance au travail affecte la plupart de ces nouveaux #prolétaires_intellectuels. D’un autre côté, la folie de l’#évaluation, la pression pour « #publier_ou_périr » et la #privatisation de l’#édition_scientifique conduisent à un nombre croissant de publications, ce qui menace à la fois la qualité de la #recherche et la transmission ouverte du savoir. Cette guerre matérielle dans laquelle l’#austérité va de pair avec la privatisation s’accompagne d’une guerre idéologique orwellienne où les mots, écrits dans un langage pauvre et mensonger, perdent leur sens. Le désir de reconnaissance de chacun conduisant à la servitude de tous, les valeurs de #compétition et d’#utilitarisme gagnent du terrain dans nos communautés scientifiques, où les individus sont de plus en plus isolés et craignent d’être exclus du jeu.

    Heureusement, des #résistances sont apparues, tant dans les pays où l’application de ces politiques était la plus développée (Grande-Bretagne ou Chili) que dans les pays où elles sont encore moins avancées (France, Allemagne ou Canada, notamment la région du Québec). Partout, les #mobilisations proposent des #alternatives à ces politiques néolibérales, très proches les unes des autres tant en termes de valeurs que de mesures concrètes. Plus important encore, nous sommes tous d’avis que le savoir fait partie du patrimoine commun de l’humanité et que sa valeur dépend de son #partage avec le plus grand nombre. Les autres composantes de l’alternative à la science néolibérale découlent de ce principe.

    Premièrement, l’université doit être libre. Mais la lutte pour l’abolition effective des #frais_d'inscription exige aussi que l’on reconnaisse aux étudiants le droit à une allocation financière substantielle qui garantirait leur autonomie en leur donnant les moyens de faire face à la nourriture, au logement et d’avoir du temps pour étudier.

    Deuxièmement, les universitaires et les chercheurs doivent non seulement avoir des salaires et des retraites décents, mais aussi se voir accorder des postes à part entière avec de solides garanties d’#indépendance. C’est une condition nécessaire si nous voulons éviter les #conflits_d'intérêts entre l’éducation, la science et les pouvoirs de l’argent et de la politique.

    Ils doivent également bénéficier de crédits à long terme, sans passer une grande partie de leur temps à demander un nombre croissant de subventions et de #projets par le biais de procédures bureaucratiques épouvantables ou à justifier constamment l’utilisation scientifique des fonds qui leur sont alloués. Ce n’est qu’à ce prix qu’ils pourront revendiquer leur droit au temps, sans lequel aucun progrès intellectuel réel, aucune science libre et aucune éducation libre, solide et cohérente n’est possible.

    Enfin, la #démocratie doit être au cœur des universités et des institutions de recherche. Le débat critique avec les citoyens et la collégialité des décisions doivent remplacer la gestion de haut en bas venant de bureaucrates zélés et incompétents qui ne s’intéressent qu’à stimuler la concurrence et la soi-disant « excellence ».

    L’urgence sociale et écologique à laquelle le monde entier est actuellement confronté représente un intérêt général commun qui devrait nous pousser à nous unir si nous voulons relever tous ces défis. Un développement massif des connaissances scientifiques est aujourd’hui nécessaire pour assurer la #transition_écologique de nos sociétés et échapper à la catastrophe imminente. Les investissements publics représentant 3% du PIB des nations doivent être consacrés aux services publics de la recherche et de l’enseignement supérieur. Nous devons également riposter de manière organisée  : il est temps de construire une alternative mondiale dans laquelle les universitaires et les scientifiques, les étudiants et les citoyens défendent les trois piliers de l’enseignement supérieur et de la recherche  : l’indépendance de la production scientifique et intellectuelle, la libre critique et la gratuité de la #transmission_des_connaissances.

    Nous, signataires de cet appel, membres de la communauté académique et de la recherche ou du mouvement social dans son ensemble, nous venons du monde entier. Nous nous engageons ensemble à promouvoir les valeurs de la critique, de la collégialité et de la #coopération dans le domaine scientifique et universitaire. Nous défendons des universités et des institutions de recherche bien dotées et libres d’intérêts privés. Nous luttons contre les #conditions_de_travail précaires et nous promouvons un système alternatif de publication scientifique dans lequel la connaissance est libre et ouverte. Nous appelons à la constitution d’un réseau de #solidarité_internationale et au développement du #savoir_pour_tous.

    https://www.linternationaledessavoirspourtous.org/p/la-science-pour-le-plus-grand-nombre.html?lang=en
    #université #critique #résistance #néo-libéralisme #précarisation #publish_or_perish #tribune #pétition

    • Academic-Led Publishing Panel: Why Academic-Led and Why Now?

      This panel serves as an introduction to Academic-Led Publishing Day, focusing on the “what” and “why” behind the event. Panelists briefly share how they are involved in academic-led publishing and answer the questions: “Why do you believe more academic-led publishing initiatives are needed? And why is now the time for both scholarly institutions and individual scholars to get involved in academic publishing?” Moderated by Cheryl Ball, editor of Kairos, this roundtable included Rebecca Kennison, Open Access Network Co-Founder Virginia “Ginny” Steel, Norman and Armena Powell University Librarian, UCLA Library Brian Cody, Co-Founder and CEO of Scholastica Max Mosterd, Head of Operations and Analytics for Knowledge Unlatched Mike Taylor, open-access advocate and paleontologist with the University of Bristol Hugh Thomas, Editor-in-Chief for Algebraic Combinatorics

      https://www.youtube.com/watch?v=O4D6OVD4QoE&feature=youtu.be

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      Academic-Led Publishing Day

      Academic-Led Publishing Day is a global digital event to foster discussions about how members of the scholarly community can develop and support academic-led publishing initiatives. Academic-Led publishing refers to scholarly publishing initiatives wherein one or more academic organizations control decisions pertaining to copyright, distribution, and publishing infrastructure. The goal of Academic-Led Publishing Day is to create an open dialogue about academic-led publishing programs and funding models - both current and potential - and to raise awareness about the roles and capabilities of different stakeholders in this space. The day will consist of virtual and in-person events, social media discussions, and a collection of blog posts and relevant resources.

      https://academicledpublishingday.com
      #alternative

  • Des milliers d’étudiants étrangers privés d’études en France

    Outre une perte d’attractivité des universités françaises, l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants extra-européens risque d’entraîner un effacement du champ de recherches et de formation dédié à la Méditerranée, estiment François Castaing et Pascale Froment, professeurs à l’université Paris-VIII.

    L’annonce du gouvernement d’augmenter les frais d’inscription des étudiants étrangers [hors Union européenne] a été affichée en moins de quarante-huit heures sur tout le réseau Campus France. Une diligence rare, souvent constatée lorsqu’il s’agit de sélectionner et d’exclure, socialement et géographiquement…

    Différentes voix se sont exprimées à ce sujet, hélas difficilement audibles dans un contexte politique et médiatique fort troublé. Il n’en reste pas moins que la question soulevée par la décision d’un barrage financier à la liberté d’étudier dans les universités françaises ne peut être éludée ; il en va d’un choix de société à long terme.

    L’université Paris-VIII Vincennes-Saint-Denis, située en Seine-Saint-Denis (93), accueille actuellement près de 30 % d’étudiants étrangers, soit deux fois plus que la moyenne des universités françaises (14 %). Cette attractivité de Paris-VIII n’est pas sans rapport avec les choix assumés d’être une « université-monde », même si d’autres logiques interviennent qui ont aussi à voir avec son « territoire » d’insertion dans l’un des départements français les plus pauvres et stigmatisés. Cette attractivité est clairement menacée par la hausse des frais d’inscription compte tenu du profil de nos étudiants, avec à la clé un effacement probable du champ de recherche et de formation dédié à la Méditerranée.A

    Depuis vingt-cinq ans, l’actuel master « Méditerranée, Maghreb, Europe » peut s’enorgueillir d’avoir défendu – contre vents et marées – un espace d’enseignement et de recherche axé sur la Méditerranée, occidentale au départ puis élargie à l’ensemble du bassin. Une Méditerranée appréhendée non pas dans l’opposition de deux rives mais bien comme un espace de circulations, d’échanges, de transformations, un espace pluriel, complexe, commun, pour ne pas dire partagé.
    Métissage intellectuel et social

    Contre tout enfermement dans des catégories et assignations culturalistes, le pari d’une approche transdisciplinaire a largement contribué à un décloisonnement de la pensée, indispensable pour l’intelligibilité de cet espace, et à la rencontre d’étudiants issus d’horizons géographiques, linguistiques, disciplinaires multiples.

    Venus de France, d’Espagne, d’Italie, de Grèce, mais aussi de Turquie et de Mauritanie en passant par le Liban et Israël et, bien sûr, des pays du Maghreb, les étudiants de ce master ont été formés scientifiquement sur la base d’un métissage intellectuel et social ouvrant à une compréhension partagée de la richesse et de la complexité de l’espace méditerranéen.A

    Par leurs diplômes, puis leurs projets, ils se sont pour beaucoup insérés professionnellement ici mais aussi ailleurs… Ce faisant, ils sont devenus de subtils passeurs de ces rencontres et de ces proximités culturelles. La connaissance fine des nombreux enjeux que cristallise la Méditerranée dans ses géométries variables ne peut se concevoir sans la participation des étudiants des rives sud et est.

    Nous connaissons bien ces étudiants qui sont les nôtres, leur situation universitaire, certes, mais aussi leurs conditions de vie, leurs « galères », tant en amont de leur arrivée (la course d’obstacles et les exigences croissantes pour espérer obtenir un visa) qu’au quotidien de leur vie d’étudiant, sur les plans économiques (travailler pour financer les études), social (des conditions d’hébergement difficiles), de la santé ou encore familial.

    Pour l’écrasante majorité, ils ne pourront passer le cap des frais d’inscription. Ce sont assurément des milliers de jeunes interdits d’études. Et c’est aussi, pour la France, se priver de la construction de savoirs croisés, co-construits, indispensables sur cet espace et à partir de cet espace.

    Bien au-delà de notre master et de l’université Paris-VIII, il y a là le risque imminent d’une désertification progressive du champ des études méditerranéennes et d’une méconnaissance pour la société française de cet espace, des tensions et des contradictions mais aussi des richesses et des potentiels qui le traversent, avec tous les dangers que cela représente. Une menace régulièrement rappelée par nombre d’universitaires, comme en témoignait déjà Misère de l’historiographie du « Maghreb » post-colonial (1962-2012), de l’historien Pierre Vermeren (Publications de la Sorbonne, 2012).Lire aussi Comment la France a délaissé les études sur le Maghreb

    Ce cynique « Bienvenue en France » [du nom de la stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux, présentée par Edouard Philippe en novembre 2018] – sic – combine alors tristement une vision à courte vue, très libérale en son essence, dans la lignée de l’immigration choisie de 2006, et un message pour le moins inquiétant de fermeture à l’égard d’une partie de cette Méditerranée à laquelle nous appartenons. Visions qui se rapprochent dangereusement de celles des Viktor Orban ou Matteo Salvini par une volonté, si peu masquée, de tarir le flux d’étudiants en provenance de cette région, très largement francophone, à l’instar des autres flux migratoires transitant par la Méditerranée.

    Ce sera, nous l’espérons, tout à l’honneur des universités françaises, et de Paris-VIII, que d’affirmer une résistance à cet « air du temps » délétère – qui s’installe dans la durée – en défendant une politique d’ouverture aux étudiants de Méditerranée et d’Afrique et, au-delà, gage d’une connaissance désoccidentalisée, mieux partagée des « fluidités » méditerranéennes et, plus largement, d’une reconnaissance de l’altérité.

    https://mondafrique.com/des-milliers-detudiants-etrangers-prives-detudes
    #frais_d'inscription #université #France

    • https://www.univ-lyon2.fr/universite/presse-medias/cp-l-universite-lumiere-lyon-2-s-engage-a-exonerer-les-etudiant-es-etrang

      (Je crois que Clermont-Freand a pris la même décision.)

      Le Gouvernement a annoncé à l’automne dernier l’augmentation des droits d’inscription des étudiant.es extracommunautaires de 170€ à 2 770 € en licence et, respectivement, de 243€ et 380€ à 3 770 € en master et en doctorat.

      La Commission recherche, le Comité technique, le Conseil académique et le Conseil d’administration de l’Université Lumière Lyon 2 se sont clairement prononcés en décembre dernier contre l’augmentation des droits d’inscription pour les étudiant.es étranger.es extra-communautaires.

      Cette mesure, inscrite dans une stratégie intitulée paradoxalement « Bienvenue en France », remet en cause le principe d’une université française ouverte à tou.tes ainsi que la stratégie internationale de la France en matière d’accueil des étudiant.es étranger.es, de développement de la Francophonie et d’attractivité de la recherche française.

      Si l’amélioration de l’accueil des étudiant.es étranger.es est évidemment une nécessité, l’augmentation des droits d’inscription ne paraît ni pertinente, ni juste car elle concerne des étudiant.es parmi les plus fragiles et bat en brèche le principe d’égalité de traitement entre usager.es du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche.

      Le triplement annoncé des bourses et des exonérations ne permettra pas de couvrir tous les besoins. De nombreux/ses étudiant.es devront renoncer à leurs projets de formation en France en raison du niveau des frais d’inscription. Cette éviction concernera en premier lieu les régions du monde les plus pauvres et, plus généralement, les étudiant.es les moins fortuné.es.

      Afin de permettre au plus grand nombre de poursuivre leurs études en France, l’Université Lumière Lyon 2 exonérera à la rentrée universitaire 2019/2020 l’ensemble des étudiant.es étranger.es de ces frais complémentaires et leur appliquera uniquement les droits en vigueur pour l’ensemble des étudiant.es français.es.

  • Hausse des frais universitaires : des doctorants passent sous la barre du smic

    Le gouvernement a annoncé une nouvelle stratégie concernant l’attractivité de l’enseignement supérieur français auprès des étudiants internationaux, intitulée « Bienvenue en France », qui se matérialise surtout par une forte hausse des frais universitaires pour l’intégralité des étudiants non européens.

    http://lirelactu.fr/source/le-monde/ee1951ef-9bb7-48ad-b8fd-73a4d31e08e1
    #paupérisation #pauvreté #smic #taxes_universitaires #augmentation #frais_d'inscription #université #France #études_universitaires #doctorat #doctorants

  • Universities watchdog threatens fines over grade inflation

    Proportion of degrees that are first class rose from 16% to 27% in six years, OfS finds.

    The higher education watchdog has issued a stark warning to universities that they will be fined or even removed from the official register if they fail to tackle spiralling grade inflation at degree level.

    Research by the Office for Students reveals for the first time the scale of the problem, which is virtually sector-wide with 84% of universities seeing significant unexplained increases in the number of first-class degrees awarded.

    Overall, the proportion of first-class honours awards has risen from 16% of all degrees awarded in 2010/11 to 27% six years later, according to OfS analysis of results at 148 universities and higher education providers.

    At the University of Surrey the proportion of firsts has more than doubled, from 23% in 2010/11 to 50% in 2016/17, while at Bradford University it has almost tripled, from 10.6% to 30.9%.

    The OfS, which is the new regulator of the higher education sector in England, called on universities to take urgent action to address the problem and warned of severe sanctions if they failed to do so.

    Nicola Dandridge, the OfS chief executive, said: “This report shows starkly that there has been significant and unexplained grade inflation since 2010-11. This spiralling grade inflation risks undermining public confidence in our higher education system.”

    According to the OfS regulatory framework, one of the conditions of functioning as a university is that “qualifications awarded to students hold their value at the point of qualification and over time”. If a university is found to be in breach of the condition, it may be fined, suspended from the register or deregistered altogether.

    Ministers have become increasingly concerned about the growing proportion of firsts and upper-class second degrees being awarded at universities. According to the latest research, the proportion of firsts and 2:1s combined has increased from 67% in 2010/11 to 78% six years later.

    The education secretary, Damian Hinds, called on the OfS to crack down on institutions found to be inflating grades. “I sincerely hope today’s figures act as a wake-up call to the sector, especially those universities which are now exposed as having significant unexplained increases,” he said.

    “Institutions should be accountable for maintaining the value of the degrees they award. I am urging universities to tackle this serious issue and have asked the Office for Students to deal firmly with any institution found to be unreasonably inflating grades.”
    Guardian Today: the headlines, the analysis, the debate - sent direct to you
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    Increases in first-class degrees among students entering university with lower A-level results are particularly striking. Graduates who achieved the equivalent of two Cs and a D were almost three times more likely to graduate with first-class honours in 2016/7 compared with six years earlier.

    There is no parallel increase in degree attainment among graduates with top A-level results, and in the main it is the institutions with lower entry tariffs where the highest unexplained increases have been found.

    Universities have defended themselves in the past, saying the sector has changed significantly with more emphasis on the quality of teaching, alongside the fact that with higher tuition fees students are working harder to achieve higher grades.

    The OfS has used statistical modelling at the individual student level to try to account for factors that might influence attainment. It concludes that a significant element of the increases cannot be explained by changes to the graduate population and attainment and therefore remains cause for concern.

    Across the sector as a whole, the OfS found that 11.6 percentage points of the increase in first-class degrees awarded between 2010-11 and 2016-17 were unexplained, though in some universities the figure is much higher. At Surrey it is 27.3 percentage points; other universities where there are relatively high unexplained increases include Huddersfield, Greenwich, Coventry and Essex.

    Dandridge said it was crucial that degrees held their value over time. She said she recognised how hard students worked for their degrees and accepted that improved teaching, student support and pre-university qualifications could explain some of the increase in grades.

    “However, even accounting for prior attainment and student demographics, we still find significant unexplained grade inflation,” she said. “This analysis may make uncomfortable reading for some universities. It shows that individual and collective steps are needed to ensure that students can be confident that they will leave higher education with a qualification that is reliable, respected and helps ensure they are ready for life after graduation.”

    Alistair Jarvis, the chief executive of Universities UK, which represents 137 universities, said the sector was already taking steps to tackle grade inflation. “It is essential that the public has full confidence in the value of a degree,” he said.

    Of the 124 universities (84% of the sample) with significant unexplained increases in the number of first-class degrees, 77 showed a statistically significant unexplained increase relative to both the sector and their own level in 2010-11. A further 28 showed a statistically significant unexplained level of attainment above that of the sector level, and 19 showed a statistically significant unexplained increase relative to their own level in 2010-11.

    https://www.theguardian.com/education/2018/dec/19/universities-watchdog-threatens-fines-over-grade-inflation?CMP=Share_An
    #université #UK #Angleterre #effets_pervers #taxes_universitaires #frais_d'inscription #it_has_begun #qualité #chantage #statistiques #chiffres #éducation

  • Ce que rapporte l’éducation gratuite - La Vie des idées

    http://www.laviedesidees.fr/Ce-que-rapporte-l-education-gratuite.html

    https://laviedesidees.fr/IMG/arton4262.png?1544526697

    Professeur au Collège de France, spécialiste des théories de la croissance et auteur de plusieurs articles et rapports sur l’enseignement supérieur, Philippe Aghion défend la nécessité d’augmenter le financement de l’université sans avoir recours à une hausse des frais d’inscription.

    La Vie des idées : Un certain nombre d’économistes défendent des frais d’inscription élevés dans l’enseignement supérieur. L’argument en leur faveur est qu’ils permettraient une meilleure sélection et orientation des étudiants et les inciteraient à de meilleurs efforts. Ils pourraient par ailleurs être progressifs pour répondre à des critères de justice sociale. Que pensez-vous de ces arguments ? Peut-on penser au contraire que des frais d’inscription faibles à l’université seraient plus efficaces d’un point de vue économique ?

    #éducation #universités #savoir #connaissance #philippe_aghion

  • Paris : les universités de la Sorbonne et de Tolbiac bloquées par des étudiants
    Mercredi 5 décembre 2018
    à 8:06
    Par Martine Bréson, France Bleu Paris et France Bleu

    Le blocus ce mercredi de Tolbiac a été voté mardi : les étudiants protestent contre l’augmentation des frais d’inscription à la faculté pour les jeunes étrangers. Le président de La Sorbonne, bloquée mardi, rappelle que vendredi dernier le conseil d’administration a déjà dit non à ce projet.

    #blocus #Tolbiac #étudiants #frais_inscription #université #faculté #étrangers #Sorbonne

  • Les étudiants africains, laissés-pour-compte de la nouvelle stratégie universitaire française, Maryline Baumard
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/11/19/les-etudiants-africains-laisses-pour-compte-de-la-nouvelle-strategie-univers

    Place aux #étudiants choisis… Baptisé « Stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux », le plan qu’a dévoilé le premier ministre français, Edouard Philippe, dans le cadre des Rencontres universitaires de la francophonie, lundi 19 novembre, vise à augmenter le nombre d’étudiants étrangers en France… ou plutôt de certains étudiants.

    Quatrième pays d’accueil avec plus de 324 000 étudiants étrangers (dont 245 000 préparent un diplôme), la France serait en « risque de décrochage » dans la bataille des cerveaux qui se joue beaucoup sur la séduction des meilleurs étudiants. Raison pour laquelle il fallait lancer une campagne de sensibilisation aux charmes de l’Hexagone, baptisée « Choose France » . C’est la première campagne de ce genre sous Emmanuel Macron, mais la guerre des talents, elle, est récurrente depuis une vingtaine d’années.

    La logique est toujours la même. L’accueil d’étudiants internationaux est vu comme un élément du soft power d’un pays, un moyen de promouvoir ses valeurs et son économie en accroissant son rayonnement. Les étudiants en mobilité rapporteraient 4,5 milliards d’euros (pour un coût de 3 milliards d’euros) et seraient ensuite des ambassadeurs de la France.

    « Etudiants indiens, russes, chinois »
    Reste que les propositions annoncées par le premier ministre semblent surtout avoir vocation à faire le ménage dans le groupe de ceux qui viennent traditionnellement et qu’on accueille davantage en sciences humaines que dans les disciplines scientifiques à haut potentiel. Déjà, le discours sur la langue française et la francophonie prononcé par Emmanuel Macron à l’Institut de France, le 20 mars, donnait quelques indices. Il précisait que « la France devra accroître le nombre d’étudiants étrangers sur son territoire et le nombre de ceux qui viennent des pays émergents doublera ». Et d’ajouter, s’il fallait être plus clair : « Etudiants indiens, russes, chinois seront plus nombreux et devront l’être. »

    L’#Afrique, elle, n’est pas citée. Ce continent est pourtant le plus présent dans les universités françaises. Selon Campus France, six pays africains sont dans la liste des dix qui envoient le plus d’étudiants en France (Maroc, Algérie, Tunisie, Sénégal, Côte d’Ivoire et Cameroun). Plus globalement, 45 % des étudiants étrangers présents en France sont originaires du continent. Difficile de parier qu’il en sera de même, demain, avec l’augmentation des frais d’inscription qui se prépare.

    Comme l’a annoncé le premier ministre, le #droit_d’étudier sera désormais fixé à 2 770 euros en licence (contre 170 euros aujourd’hui) et 3 770 euros en master et doctorat (contre 243 euros en master et 380 euros en doctorat jusqu’à présent). C’est toujours moins du tiers du coût réel de la formation, explique-t-on, mais c’est néanmoins assez dissuasif pour les moins fortunés. Même avec les 6 000 bourses d’établissement et l’augmentation du nombre de bourses d’Etat réservées aux étudiants étrangers, qui passeront de 7 000 à 15 000 et « concerneront prioritairement les étudiants en provenance du Maghreb et des pays d’Afrique », précise le détail du plan. En fait, seul un étudiant africain sur sept pourra y prétendre, puisque ces derniers sont plus de 150 000 à choisir la France.

    Donc le soft power c’est de former les enfants de la grande bourgeoisie chinoise et de ne plus le faire pour les Africains et Maghrébins pas assez friqués venus d’ailleurs (on en a assez qui sont de chez nous pour assurer au loin des fonctions d’encadrement ?) alors que la Chine taille des croupières au vieux modèle de la Françafrique ? Où de s’assurer que ceux qui vont racheter les barrages hydrauliques et aéroports aient pu baigner dans la ’culture française au préalable ? Est-ce qu’il faudra une collaboration avec les flics chinois pour policer les facs, à l’instar de ce qui se passe à Paris où les touristes fortunés venus d’Asie sont en butte à diverses formes de réappropriation ? Avec ce machin viennent aussi de futurs directeur de fac de banlieue issus de la gendarmerie, comme l’est le nouveau principal [edit proviseur adjoint ] du Lycée Utrillo à Stains ?

    #immigration_choisie #université #privatisation #sélection #xénophobie_d'État #frais_d'inscription

  • Démolition | Johanna Siméant
    https://blogs.mediapart.fr/johanna-simeant/blog/060118/demolition

    Ça la prenait de plus en plus. Le vertige du savoir inutile. Le train qui vous arrivait dans la gueule, bien lentement le voir et avoir le sentiment de hurler dans le vide, le sentiment que tout ce savoir, ce quart de siècle à étudier la politique, faire de la science politique, tout en se retenant, en étant bien polie, pas galvauder la science tout ça, ne pas abuser de sa position de prof pour sonner le tocsin, lui apprenait juste de quelle façon on allait détruire le monde, le sien et celui de ses concitoyens, de ces gens dont elle savait, sans tous les aimer pourtant, qu’ils partageaient la même barque. Et qu’ils allaient morfler. Source : Le Club de (...)

    • Les universités. On allait bien les mettre en crise à leur demander encore de faire plus de choses avec moins de fric – comme sélectionner à l’entrée sans dire qu’on sélectionne. Et puis ça allait commencer, elle en était sûre, par les étudiants étrangers ; dans le grand marché international de l’enseignement, elle entendait déjà les petites voix qui diraient : mais vous trouvez normal que le contribuable français paie pour l’étudiant chinois qui vient en France ? Personne dirait oui. Et puis comme ça commencerait par eux – ça commence toujours par les étrangers – personne ne se bougerait. Une fois que ça serait passé les frais d’inscription bien chers pour les Chinois on dirait la même chose pour tous les étudiants en mode « les caisses sont vides » et égalité entre les uns et les autres en fait. « Mais vous trouvez ça juste… ? » : comme on avait fait pour les retraites entre privé et public. Retarder l’âge de la retraite donc rallonger le temps de chômage des plus de 50 ans et réduire les retraites qui seraient payées aux gens. Elle aurait baffé les collègues qui chouinaient sur leurs pauvres salaires comparés aux facs US ; merde ils voulaient faire payer les étudiants comme aux US ? Dans son ancienne fac les étudiants payaient autour de 450 euros par an. Elle trouvait ça chouette, dix fois moins par an qu’à la London School, 100 fois moins par an qu’à Columbia. Et franchement elle ne trouvait pas qu’elle et ses collègues étaient 100 fois moins bons qu’à Columbia parce qu’ils étaient 100 fois moins chers. Elle trouvait ça bien qu’on soit pas endetté à vie.

      #université #fac #taxes_d'inscription #frais_d'inscription #France #sélection #tri #taxes_universitaires

  • [Recherche] Travailler sans couverture et sans contrat - Collectif PAPERA
    http://www.collectif-papera.org/spip.php?article1525

    Cela fait trois mois que je travaille officiellement sur un projet de recherche sans être couverte. Il s’agit d’un contrat que mon laboratoire a passé avec un musée. Le musée a payé son dû en juillet, l’Université fait traîner...

    J’ai commencé la recherche en septembre, me déplaçant beaucoup avec mon véhicule pour faire des entretiens et avancer. J’avais prévenu que je ne pourrais pas me permettre de rester trois ou quatre mois sans revenu, comme cela s’était passé avec d’autres, avant moi, au sein de ce laboratoire. On m’avait promis que cette fois, tout se ferait dans les temps et que je signerais mon contrat le 1er octobre.

    Le 5 octobre, étant surprise de n’avoir toujours pas été contactée pour signer ce fameux contrat, j’appelle la responsable administrative et financière de notre laboratoire qui me dit que « non, non il n’est pas prêt » "et puis là, il ne sera pas prêt avant le 15 octobre"...

    Très bien, me dis-je, il fallait s’y attendre avec cette femme connue de tous pour n’en faire qu’à sa tête et selon les têtes. Entre temps, je ne juge pas utile d’aller faire des papiers du côté de Pôle emploi puisqu’il s’agit d’une affaire de dix jours....

    Vers la mi-octobre, je rappelle la responsable de mon destin financier et moral qui me confirme que « non, non, il n’est pas prêt...et il ne sera pas prêt avant la fin novembre »...Bon, ça commence à sentir le vinaigre...Mais je n’ai pas le temps d’aller à Pôle emploi, et je sais que l’argent du musée est arrivé, le contrat devrait quand même se faire...

    Enfin, nous voici début décembre et toujours pas de contrat ! Quelques petits frais de mission m’ont été remboursés mais à peine de quoi faire manger trois poules !

    Heureusement, le Pôle emploi prend en compte les dérogations...j’espère qu’ils prendront en compte mon cas afin que je puisse au moins récupérer les trois semaines du mois d’octobre.

    Le pire c’est que ce contrat est daté au 4 novembre !!!! Mais où est-ce que se perd un contrat pendant un mois ????

    Pour cette connerie de recherche, j’ai dépensé toutes mes économies...Il ne me reste plus rien.

    Non, non, je ne suis pas masochiste...mais il se trouve qu’au sein de ce laboratoire, j’ai une thèse à finir. Sans quoi, je crois que j’aurais quitté le navire avec pertes et fracas dès la mi-octobre.

    De fait, je me retrouve dans une situation délicate : d’un côté je n’ai plus un sou, pas de contrat, pas de couverture mutuelle, pas de moyen pour payer mes frais d’inscription en doctorat...et de l’autre, je me dois de couvrir le laboratoire et donc l’Université aux yeux du musée, en fournissant les rapports attendus, en continuant de faire comme si tout allait bien.

    Le seul pouvoir qu’il me reste est de refuser de payer mon inscription à l’Université, n’en ayant de toute façon pas les moyens. Je ne comprends pas pourquoi la date limite a été aussi avancée (de mars à décembre).

    La recherche, dans ces conditions, n’a pas d’avenir !

    #précarité #salaire #travail #recherche #université #frais_d'inscription #pauvreté

  • Selon l’UNEF, 27 universités sélectionnent illégalement leurs étudiants
    http://www.lemonde.fr/education/article/2013/07/22/selon-l-unef-27-universites-selectionnent-illegalement-leurs-etudiants_34507

    Vingt-sept #universités pratiquent une #sélection_illégale des étudiants après le bac et 24 « persistent » à imposer des frais d’inscription illégaux malgré une amélioration sur ce point, a dénoncé lundi 22 juillet l’Union nationale des étudiants de France (UNEF).

    « De plus en plus d’établissements choisissent de limiter le nombre de places disponibles dans leurs licences par un processus de sélection, déplore le premier syndicat étudiant dans son rapport annuel sur les dérives des universités. Cette nouvelle tendance [est] en totale contradiction avec la loi, qui stipule que la sélection d’un bachelier pour l’accès aux premiers cycles universitaires est prohibée. »

    Un constat qui a pour conséquence de pousser les étudiants « dans les bras du privé », estime l’UNEF. Selon son rapport, seuls 32,2 % des bacheliers suivent des cours en faculté aujourd’hui contre 39,1 % en 2005, alors que la progression des étudiants dans le privé a augmenté de 32 % au cours de cette période

    #éducation #frais_d'inscription

  • Gustavo Montes: #portrait d’un prof espagnol en #colère
    http://fr.myeurop.info/2013/07/18/gustavo-montes-portrait-d-un-prof-espagnol-en-col-re-11598

    Grégory Noirot

    Economiser 3 milliards d’euros par an dans l’éducation : c’est le pari de l’austérité lancé par le gouverment Rajoy. Les coupes sèches n’épargnent ni les étudiants ni le corps enseignant espagnols. Pour myeurop, Gustavo Montes, prof d’université, partage ses coups de gueule et ses batailles. (...)

    #Portraits #Société #Politique #Espagne #austérité #Bourses #crise #étudiants #frais_d'inscription #Politique_éducative #Professeur #université

  • Ricardo Montes: #portrait d’un prof espagnol en #colère
    http://fr.myeurop.info/2013/07/18/ricardo-montes-portrait-d-un-prof-espagnol-en-col-re-11598

    Grégory Noirot

    Economiser 3 milliards d’euros par an dans l’éducation : c’est le pari de l’austérité lancé par le gouverment Rajoy. Les coupes sèches n’épargnent ni les étudiants ni le corps enseignant espagnols. Pour myeurop, Gustavo Montes, prof d’université, partage ses coups de gueule et ses batailles. (...)

    #Portraits #Société #Politique #Espagne #austérité #Bourses #crise #étudiants #frais_d'inscription #Politique_éducative #Professeur #université

  • Les facs britanniques en mal de mixité sociale
    http://fr.myeurop.info/2013/06/17/les-facs-britanniques-en-mal-de-mixite-sociale-10246

    Quentin Bisson

    L’égalité des chances est un idéal très théorique dans le système scolaire britannique. Au sein des vingt meilleures universités du pays (Russell Group), la part des étudiants issus d’une école publique est en baisse.

    Si l’on en croit le classement Pearson/ the Economist des systèmes (...)

    #REVUE_DU_WEB #Société #Étudiants #Royaume-Uni #classement_des_universités #école_privée #école_publique #frais_d'inscription #milieu_défavorisé