• #Muffins à la crème et aux framboises
    https://www.cuisine-libre.org/muffins-a-la-creme-et-aux-framboises

    Dans un grand bol mélanger les 5 premiers ingrédients. Faire un puits au centre du mélange et réserver. Dans un bol moyen mélanger le beurre et le sucre à l’aide d’un batteur électrique. Ajouter les œufs un a un en mélangeant bien après chaque. Ajouter ensuite la #Crème_sure et la vanille. Mélanger encore jusqu’a ce que le mélange soit complètement homogène. Verser dans le mélange précédent.

    Ajouter les framboises et mélanger. Remplir aux trois quarts 12 moules à muffin graissés et farinés et cuire a 175°C… #Framboise, Muffins, Crème sure / #Sans viande, #Végétarien, #Four

  • Appel de Migrant Solidarity Network : non aux #déportations vers l’Ethiopie !

    Nous demandons à Karine Keller Suter, Cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) et Mario Gattiker, Secrétaire d’Etat aux Migration (SEM), ainsi qu’aux autorités compétentes la #suspension du vol spécial vers l’Ethiopie prévu le 27.01.2021 et l’annulation du renvoi forcé des requérant.e.s d’asile éthiopien.ne.s résidant en Suisse

    NON aux déportations vers l’Éthiopie ! Non au vol spécial du 27 janvier !

    Lundi S.A. a été arrêté et placé en détention à la prison de Frambois en vue d’une expulsion vers l’Éthiopie alors qu’il se rendait au Service de la population vaudoise (SPOP) pour renouveler son papier d’aide d’urgence. En période de COVID, de telles interventions se font loin des regards et loin du bruit !

    Dans le contexte de cette arrestation, on apprend que le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) organise une #expulsion_collective par vol spécial[1] de Suisse vers l’Éthiopie le 27 janvier 2021, et ceci malgré la guerre, la crise et la pandémie qui frappent ce pays.

    En Éthiopie, la situation ne fait qu’empirer !

    Alors même que la situation politique se détériore en Éthiopie, nombreuses sont les voix qui s’élèvent pour dénoncer cette pratique et demander « un arrêt immédiat des #renvois_forcés en Éthiopie »[2] , dont l’OSAR – Organisation Suisse d’Aide aux Réfugiés –, la Confédération en profite pour y organiser un vol spécial. De manière plus cynique, pourrait-on dire, qu’elle en profite justement avant que des mesures diplomatiques ne soient prises qui l’en empêcherait ?

    Selon des haut-e-s-responsables de l’ONU et de l’UE, il existe des « rapports concordants à propos de violences ciblant certains groupes ethniques, d’assassinats, de pillages massifs, de viols, de retours forcés de réfugiés et de possibles crimes de guerre »[3] (Josep Borrell, Haut représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, 15/01/2021).

    En avril 2018 déjà, on apprenait que le gouvernement suisse avait signé un accord secret de réadmission avec l’Ethiopie prévoyant la transmission aux services secrets éthiopiens des données personnelles des personnes renvoyées de force[4] les jetant droit dans la gueule du loup. Cet accord avait déjà été dénoncé à l’époque par Amnesty International et Human Rights Watch. Mais le gouvernement persiste et signe !

    Pourtant, depuis l’entrée en fonction du premier ministre Abiy Ahmed en 2018, et la mise en œuvre de nombreuses réformes, les tensions entre son gouvernement et le Front de libération du peuple du Tigré (Tigray People’s Liberation Front TPLF), le parti au pouvoir dans la région du Tigré n’ont cessé d’augmenter. En septembre 2020, le gouvernement central a pris la décision d’annuler les élections régionales en raison du COVID 19, mais celles-ci ont eu lieu malgré tout dans la région du Tigré. Le conflit s’est alors amplifié entraînant des centaines de morts et blessés - suite aux attaques aériennes lancées par l’armée éthiopienne - et, selon Amnesty International, des massacres de civils[5].

    Lors d’un reportage audio de la RTS[6], les experts interrogés compare cette guerre ethnique actuelle avec le génocide d’ex-yougoslavie, expliquant que celui-ci sera long et violent, les soldats étant entraînés au combat. Les réseaux internet sont coupés rendant l’accès aux informations impossible dans certaines regions du pays, tout comme l’accès de l’aide humanitaire.

    S.A. n’a pas pu accepter de retourner volontairement en Éthiopie

    Les autorités vaudoises et fédérales sont aveugles aux vies humaines touchées par l’exécution mécanique d’ordres et envoient sans sourciller des personnes au cœur d’une guerre civile naissante. Ces expulsions vers l’Éthiopie mettent délibérément en danger l’intégrité des personnes concernées, elles doivent être impérativement empêchées !

    Cela fait plus de 7 ans que S.A. vit dans le canton de Vaud. Jusqu’à ce jour il partageait une chambre dans un foyer d’aide d’urgence avec sa sœur - et son enfant - elle aussi en Suisse depuis près de dix ans. Malgré ces difficultés, c’est ici qu’S.A. tisse des liens et exerces ces activités depuis de nombreuses années. Or, selon les informations qui nous sont parvenues, S.A. se trouve actuellement dans un état critique. Déjà traumatisé, affaibli psychiquement et affecté physiquement, la violence de son arrestation et l’absurdité de cette décision d’expulsion ne font qu’aggraver sa situation, le confrontant encore une fois aux décisions « administratives » aberrantes des autorités vaudoises et fédérales et à leurs conséquences bien réelles et destructrices. Quand cet acharnement de l’État et ces procédures d’expulsion meurtrières s’arrêteront-t-elles ?

    Nous ne cesserons de dénoncer cet entêtement absurde, irresponsable et inhumain des autorités et exigeons la libération immédiate de S.A. et de tous ses compatriotes de Frambois et d’ailleurs ! Nous ne cesserons d’exiger l’arrêt total des expulsions et un droit de rester pour toutes et tous.

    A lire également l’Appel de Migrant Solidarity Network : Le vol spécial prévu pour l’Éthiopie ne doit pas décoller https://migrant-solidarity-network.ch/2021/01/22/aufruf-der-geplante-sonderflug-nach-aethiopien-darf-nicht [7]

    [1] Par vol spécial on entend des déportations forcées, sous la contrainte, lors desquelles les personnes concernées se font ligoter de la tête (casque) aux pieds et aux mains. Elles restent entravées ainsi durant un long vol, encadrées par une dizaine de policier par personne, avant d’être remises par les autorités suisses et européennes aux autorités policières/migratoires du pays vers lequel l’expulsion est opérée.

    [2] https://www.osar.ch/publications/news-et-recits/lethiopie-au-bord-de-la-guerre-civile

    [3] https://www.mediapart.fr/journal/international/210121/en-ethiopie-la-france-partagee-entre-business-et-defense-des-droits-humain
    https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/91459/we-need-humanitarian-access-tigray-urgent-first-step-towards-peace-ethio

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/11/13/ethiopie-l-onu-craint-de-possibles-crimes-de-guerre-apres-le-massacre-de-civ

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/11/13/ethiopie-l-onu-craint-de-possibles-crimes-de-guerre-apres-le-massacre-de-civ

    [4] https://www.lematin.ch/story/asile-l-etrange-accord-de-la-suisse-avec-lethiopie-767317721551

    [5] https://www.amnesty.org/en/latest/news/2020/11/ethiopia-over-50-ethnic-amhara-killed-in-attack-on-village-by-armed-group

    [6] https://www.rts.ch/info/monde/11744384-comment-lethiopie-sombre-dans-la-guerre-un-an-apres-le-nobel-de-la-paix

    [7] Afin de contacter l’Appel de Migrant Solidarity Network, vous pouvez leur adresser un mail à l’adresse suivante : info@migrant-solidarity-network.ch

    https://droit-de-rester.blogspot.com/2021/01/appel-de-migrant-solidarity-network-non.html
    #Ethiopie #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_éthiopiens #renvois #expulsions #vol_spécial #Suisse #résistance

    • LibrAdio | Non aux expulsions ! Non aux vols spéciaux vers l’Ethiopie

      LibrAdio consacre un sujet au risque de renvois de cinq personnes migrantes vers l’Ethiopie le 27 janvier 2021. Une interview d’Anja qui connaît bien Tahir, un homme qui risque l’expulsion, parle de son parcours migratoire : son opposition au régime sur place, les menaces qui l’ont visé mais aussi son intégration en Suisse. Elle raconte notamment que depuis dimanche celui-ci a entamé une grève de la faim et de la soif à Frambois, centre de détention administrative avant le renvoi. Dans l’interview, sont explicités les risques et les impacts humains que de telles expulsions pourraient avoir vers un pays où la vie de ces personnes sont en danger. Anja évoque une veille d’alerte qui se relaye devant Frambois pour symboliquement exiger l’annulation de ce vol spécial.

      https://www.youtube.com/watch?v=heiz_r1Ebgc&feature=emb_logo

      https://asile.ch/2021/01/26/libradio-non-aux-expulsions-non-aux-vols-speciaux-vers-lethiopie

    • Solidarité Tattes relaye ici le communiqué de presse des ami·e·s de #Tahir et #Solomon :

      Communiqué de presse – 28 janvier 2021

      Tahir expulsé : les autorités genevoises exécutent un renvoi inqualifiable !

      Une mobilisation large d’ami·e·s de Tahir a organisé une présence jour et nuit du 25 au 27 janvier devant le Centre de détention administrative de Frambois pour dénoncer le renvoi de Tahir et de 2 autres personnes vers l’Ethiopie, un renvoi organisé par vol spécial Frontex.

      Depuis plusieurs jours, Tahir était en grève de la faim et de la soif. Mardi matin 26 janvier, la police l’a contacté pour lui proposer 1’000 CHF en échange de l’acceptation de son renvoi, ce à quoi Tahir a répondu que sa vie n’était pas à vendre. Il s’agit d’une pratique inacceptable et que nous dénonçons.

      Mercredi 27 janvier vers midi, l’état de santé de Tahir s’est dégradé et il a été transféré aux urgences des HUG. Vers 18h, nous avons appris qu’il serait emmené à l’aéroport. Plusieurs dizaines de personnes se sont postées devant différentes sorties des HUG afin de lui dire au revoir, et de former une chaîne humaine symbolique contre son renvoi.

      Alors que nous étions masqués et respections les distances physiques sanitaires, les forces de police ont procédé à des contrôles de papiers et menacé de dresser des amendes. C’est à ce moment que Tahir a été sorti de son lit aux urgences pour être emmené à l’aéroport. Le mouvement s’est alors déplacé devant le Terminal 2, d’où le vol spécial devait partir. De nombreuses démarches ont été menées en parallèle pour demander aux autorités genevoises, en charge de l’exécution du renvoi, d’empêcher ce renvoi inacceptable. L’espoir a persisté jusqu’au bout, l’avocate de Tahir, Maitre Buser, ayant fait un dernier recours ce 27 janvier en fin de journée auprès du Tribunal Administratif Fédéral avec mesures d’urgence.

      A 22h, le vol spécial Frontex, mutualisé avec l’Allemagne, s’envolait vers Addis Abeba, avec escale à Athènes pour embarquer d’autres personnes déboutées. Au vu de tous les éléments questionnant la légitimité du renvoi de notre ami, nous sommes extrêmement choqués que le Canton n’ait pas usé de son pouvoir pour renoncer à l’exécution de ce renvoi.

      Nous dénonçons tout particulièrement que :

      Tahir ait été arraché de son lit d’hôpital aux urgences pour être mis de force dans l’avion
      Aucun test PCR n’a été effectué au départ de la Suisse, alors que cette dernière doit le réaliser avant tout départ
      Les autorités genevoises n’ont rien fait pour empêcher ce renvoi, alors que son exécution relevait de leur compétence

      Nous avons appris ce jeudi matin que Tahir est bien arrivé à Addis Abeba.

      Le contact avec lui ne sera pas rompu.

      Les ami·e·s de Tahir

    • Suite au #vol_spécial du mercredi 27.01 qui a eu lieu malgré toutes les protestations et la grande mobilisation, vous trouverez ci-dessous des nouvelles de Solomon et la manière dont les derniers jours avant son expulsion ce sont déroulés :

      Un plan de vol pour l’Éthiopie a été remis à Solomon il y a cinq mois. Plan de vol qu’il a refusé. Sa vie était en Suisse. Il travaillait dans un atelier de mécanique vélo, était engagé dans le foyer dans lequel il vivait, apprécié de tout le monde. C’était évident qu’il ne pouvait pas accepter de partir. Suite à son refus, il a continué à recevoir, comme auparavant, l’aide d’urgence (qu’il devait renouveler tous les 2-3 mois). Puis, rien d’autre, la vie continuait. Pas d’assignation à résidence l’obligeant à rester à la maison en attendant que la police l’emmène, pas d’ordonnance pénale, rien. Rien n’indiquait qu’il allait être arrêté prochainement dans les locaux du service de la population (SPOP).

      Mardi 19 janvier 2021. Au matin, Solomon va renouveler son papier d’aide d’urgence (action qu’il devait faire régulièrement pour garder son droit au logement à l’EVAM entre autres). La personne au guichet lui demande de patienter dans la salle d’attente. 10 minutes plus tard, deux policiers pénètrent dans les locaux du SPOP et l’embarquent. Menottes aux poignets, sans aucune explication. Solomon se sent traité comme un criminel. Sans que personne ne lui explique ce qui lui arrive, il est emmené en voiture. Pendant le trajet, Solomon demande à joindre son patron pour le prévenir qu’il ne sera pas au travail l’après-midi. C’est la seule demande qui lui est consentie. Il va changer plusieurs fois de véhicule - voitures et fourgonnettes - il est complètement déboussolé et ne comprend pas pourquoi tout ce cirque pour le transporter qui sait où. Ce n’est qu’en arrivant sur place qu’il apprend qu’il a été emmené à Genève, à la prison de Frambois, où il passera la nuit.

      Mercredi 20 janvier. Solomon est ramené à Lausanne pour comparaître devant le tribunal des mesures de contrainte et d’application des peines. Là, Solomon rencontre pour la première fois, et qui fut aussi la dernière, l’avocat qui lui a été attribué (qui était, en fait, le stagiaire de l’avocate censée s’occuper de sa situation), accompagné d’un interprète anglais, langue que Solomon ne parle pas. Lorsqu’il le fait remarquer au procureur, ce dernier lui répond : "On va faire avec". Sous-entendu par-là que Solomon ne connaîtra pas le contenu du jugement, à part quelques éléments qu’il a compris en français et de bribes d’anglais. Oui, malgré le fait qu’il ait précisé qu’il ne parlait pas anglais, l’ensemble du jugement lui a été traduit dans cette langue.

      Ensuite, Solomon est ramené à Frambois, au sous-sol, dans une pièce avec toilettes et lavabo. Il y est placé en isolement jusqu’au mardi suivant. Il n’est autorisé à voir personne, mesure COVID. Il reçoit les appels seulement quand le personnel de la prison est disponible pour les lui transférer. Impossible non plus de lui rendre visite.

      Plus aucune nouvelle de sa supposée avocate jusqu’au lundi 25 janvier, date à laquelle il reçoit un appel pour lui dire qu’elle passera mardi. Or, mardi, personne ne vient.

      Dans la nuit de mardi 26 à mercredi 27, ses ami.es, son équipe de foot, viennent devant la prison de Frambois depuis Lausanne, pour être là au cas où Solomon serait emmené de nuit à l’aéroport. Iels veillent toute la nuit jusqu’au petit matin, avant de retourner à Lausanne pour le travail. Deux heures plus tard, on apprend que la police vaudoise est arrivée à Frambois avec l’intention de ramener Solomon dans le canton de Vaud. Il est dit aux personnes encore postées devant la prison en soutien aux incarcérés, que le vol n’aurait "peut-être pas lieu".

      Les ami.es de Salomon appellent Frambois pour savoir où il a été transféré. Les gardiens leur répondent qu’ils ne peuvent pas donner cette info, qu’ils doivent appeler le service de la population (SPOP) vaudois. Lorsque ses ami.es appellent le SPOP, on leur dit que seule l’avocate peut avoir accès à ces informations. Sa sœur ne compte pas. Son avocate n’en a rien à faire de lui, mais plusieurs personnes essaient de l’appeler tout de même puisqu’elle semble être la seule à avoir droit à cette information si confidentielle. On pense qu’il a été emmené à nouveau dans les locaux de la police cantonale de la Blécherette. Le pourquoi du comment les policiers ont procédé ainsi reste un mystère. L’avocate attend la journée du mercredi 27 janvier, le jour du vol spécial, pour faire une demande de réexamen, qui bien sûr arrivera trop tard. Elle laisse encore cette journée s’écouler avant de lâcher qu’elle ne sait pas où se trouve Solomon, sans avoir pris la peine de passer un coup de fil à la réception de la police cantonale.

      Mercredi 27 janvier. Dans la soirée, Solomon est transféré depuis Lausanne vers l’aéroport de Genève (matin à Frambois, après-midi à Lausanne, retour à Genève le soir). Il aura dû d’abord subir la torture psychologique de la police de la Blécherette. Affaibli par sa grève de la faim et cherchant à trouver du repos, Solomon est réveillé à maintes reprises par les policiers qui entrent dans sa cellule, lui enlèvent la couverture, puis repartent. Il est ensuite déshabillé, et plaqué contre le mur pour une fouille intégrale - lors de laquelle les policiers se foutent de lui.

      "Ils m’ont humilié jusqu’au bout"

      A nouveau menotté, il est embarqué dans une voiture. Personne ne lui dit où il va. Une fois arrivé à l’aéroport de Genève, il est contraint de se diriger vers l’avion, encadré par deux policiers. Quand Solomon monte dans l’avion, les policiers précisent qu’il a un certificat médical. Dans l’avion, ils étaient 7 Ethiopiens de Suisse, 3 des cantons romands et 4 des cantons germanophones, plus de 40 policiers. Pendant le trajet, un des policiers lui tend une enveloppe en lui disant que c’est de l’argent auquel il a droit, une somme d’un peu plus de 1000 .-. Solomon signe une sorte de reçu, attestant qu’il a bien reçu l’argent, un papier écrit à la main. Arrivé à Addis Abeba, il ouvre l’enveloppe dans laquelle il n’y a plus qu’une centaine de francs, le policier lui a donc dérobé 1000.-. « J’aimerais comprendre pourquoi il a fait ça ».

      Solomon a pu sortir de l’aéroport et il va « bien », il atterrit.
      [Témoignage recueilli par les ami.es de Solomon]

      Reçu via la mailing-list de la Coordination asile de Genève, 30.01.2020

    • La Coordination asile.ge condamne le vol spécial de Genève vers l’Éthiopie du 27 janvier. Elle appelle les autorités genevoises à réagir.

      Dans la nuit du 27 au 28 janvier dernier, un avion spécialement affrété pour le renvoi de demandeurs d’asile déboutés s’est envolé de l’aéroport de Cointrin vers l’Éthiopie. À son bord se trouvait notamment #Tahir_Tilmo, demandeur d’asile qui avait été attribué au canton de Genève et dont l’exécution du renvoi dépendait de la police genevoise. Tahir Tilmo avait été arrêté et était détenu à Favra puis à Frambois pour des raisons administratives depuis le 7 septembre dernier. Cet universitaire avait appris le français, participait à diverses activités organisées au sein de l’université genevoise, et était décrit comme une personne bien intégrée. Une pétition, signée par plus de 1000 personnes et demandant au Conseil d’État de le soutenir, avait été déposée. Le Conseil d’État n’y avait pas répondu. Une forte mobilisation citoyenne a eu lieu pour essayer d’éviter l’exécution du renvoi. En vain.

      Quatre jours avant le vol spécial, Tahir Tilmo s’était mis en grève de la faim et de la soif. Le 27 janvier, sur l’avis d’un médecin généraliste qui l’a examiné à #Frambois, il a été conduit au service des urgences des #HUG. Il y était entravé par des liens aux pieds – comme si dans son état il pouvait échapper aux deux policiers qui le flanquaient ! Après quelques examens, la police est venue le chercher aux urgences pour le transférer à l’aéroport. Comment se fait-il qu’un homme en grève de la faim et de la soif, se plaignant de douleurs importantes, ait pu être considéré comme apte à subir le choc d’un vol spécial ? Les médecins qui l’ont jugé apte à être renvoyé connaissaient-ils les conditions violentes dans lesquelles se déroule un renvoi forcé ? La police a-t-elle forcé la main au personnel soignant des HUG ? Trois demandeurs d’asile déboutés sont déjà morts au cours de telles opérations : quel(s) risque(s) les autorités genevoises ont-elles fait courir à Tahir ? La Coordination asile.ge exige des réponses à ces questions qui sont du ressort des autorités genevoises, pour éviter de futurs décès.

      Ce vol spécial était l’un des premiers à destination de l’Éthiopie, suite à la signature d’un accord entre la Suisse et le gouvernement éthiopien en 2018. Cet accord a été signé au moment où l’élection d’un nouveau premier ministre dans le pays africain donnait l’illusion d’une stabilité retrouvée. Mais depuis la situation a beaucoup changé, et une guerre a éclaté au nord du pays. Selon les observateurs avertis, l’Éthiopie risque de sombrer dans une guerre civile sur fond de divisions ethniques. La Coordination asile.ge se joint à l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés pour demander aux autorités fédérales la suspension immédiate des renvois forcés vers l’Éthiopie, en raison de l’instabilité politique qui prévaut dans ce pays et qui génère des situations de violence.

      De manière générale, la Coordination asile.ge exprime son opposition aux vols spéciaux de niveau 4, qui équivalent en soi à des formes de mauvais traitement. En autorisant que de telles opérations se déroulent à Genève, les responsables politiques genevois faillissent à protéger les droits humains et l’image de notre cité. Il existe une contradiction majeure entre d’une part l’émotion qu’un tel renvoi suscite au sein de la population genevoise doublée de l’expression d’une certaine indignation par des responsables politiques jusqu’au Conseil d’État, et d’autre part la construction en ce moment même d’un centre de renvoi et de nouvelles places de détention administrative au Grand-Saconnex, en un complexe dévolu à la multiplication d’opérations de ce type. La Coordination asile.ge demande aux autorités genevoises de manifester auprès des autorités fédérales leur intérêt à mettre en œuvre sur le territoire cantonal une politique de refuge, d’accueil et d’intégration plutôt que d’exclusion et de renvoi forcé.

      https://coordination-asile-ge.ch/la-coordination-asile-ge-condamne-le-vol-special-de-geneve-ver

    • Éthiopien renvoyé, et en plus détroussé !

      Dans l’avion du retour, Solomon, l’Éthiopien du canton de Vaud expulsé, s’est fait barboter les 1000 francs de son aide au retour. Malaise.

      La Coordination asile de Lausanne a relayé sur le site Asile.ch l’histoire de Solomon A., l’Éthiopien renvoyé de force dans son pays le 27 janvier avec six autres de ses compatriotes. Elle raconte les étapes de son renvoi depuis qu’il a reçu un plan de vol il y a cinq mois. : « Plan de vol qu’il a refusé, est-il précisé. Sa vie était en Suisse. Il travaillait dans un atelier de mécanique vélo, était engagé dans le foyer dans lequel il vivait, apprécié de tout le monde. C’était évident qu’il ne pouvait pas accepter de partir. »

      Le mardi 19 janvier, Solomon est allé renouveler son papier d’aide d’urgence pour garder son droit au logement. C’est là que deux policiers sont venus l’appréhender par surprise pour le renvoi. Il est amené au centre de Frambois sur Genève, puis le lendemain à Lausanne devant le Tribunal des mesures de contraintes. Puis retour à Frambois, où il est placé dans une cellule en sous-sol à l’isolement. Le 26 janvier ses amis viennent le soutenir devant le centre, car ils craignent qu’il soit expulsé durant la nuit. On leur dit que ce ne sera peut-être pas le cas, qu’il a été transféré dans le canton de Vaud.
      « Plaqué contre le mur »

      En fait, le vol spécial est prévu pour le lendemain. Ses amis dénoncent les traitements qu’on lui a fait subir lors de sa dernière incarcération en terre vaudoise : « Affaibli par sa grève de la faim et cherchant à trouver du repos, Solomon est réveillé à maintes reprises par les policiers qui entrent dans sa cellule, lui enlèvent la couverture, puis repartent. Il est ensuite déshabillé, et plaqué contre le mur pour une fouille intégrale. »

      Finalement, le 27 janvier, il est à nouveau transféré à Genève direction l’aéroport. « Dans l’avion, ils étaient sept Éthiopiens de Suisse, trois des cantons romands et quatre des cantons germanophones, plus de 40 policiers », racontent ses amis qui ont recueilli son témoignage après le vol. Ils expliquent aussi que durant le trajet : « un des policiers lui tend une enveloppe en lui disant que c’est de l’argent auquel il a droit, une somme d’un peu plus de 1000 francs. Solomon signe une sorte de reçu, attestant qu’il a bien reçu l’argent, un papier écrit à la main. Arrivé à Addis Abeba, il ouvre l’enveloppe dans laquelle il n’y a plus qu’une centaine de francs… »
      « Quelqu’un se sert… »

      1000 francs ont donc disparu… Dans son témoignage, il accuse le policier, mais comment savoir ? Renseignement pris, l’autre Éthiopien de Genève expulsé par le même avion, Tahir, a bien reçu lui son aide au retour en bonne et due forme. Alors que s’est-t-il passé avec Solomon ? Aldo Brina, spécialiste des questions d’asile au Centre social protestant de Genève, observe : « Depuis le temps que je travaille dans l’asile, il y a des problèmes avec les aides au retour, mais on ne peut rien prouver, rien n’est établi. J’ai souvent entendu ce même récit de la part des personnes renvoyées à qui on avait subtilisé de l’argent. Est-ce qu’ils mentent ou est-ce qu’il y a anguille sous roche ? Ce serait quand même étonnant qu’ils inventent tous la même chose, alors je pencherais plutôt pour la deuxième option. Mais encore une fois, je n’ai aucune preuve. Quelqu’un se sert… Ce peut-être en Suisse ou dans le pays du retour… »

      La Coordination asile Lausanne va en tout cas demander des explications aux autorités vaudoises.

      https://www.lematin.ch/story/ethiopien-renvoye-et-en-plus-detrousse-259136891094

    • Renvoi de Tahir : les associations interpellent les autorités genevoises

      A Genève, la coordination Asile.ge interpelle le Conseil d’Etat pour le renvoi de l’éthiopien Tahir. Par le passé, le Conseil d’Etat s’est opposé aux renvois forcés et il aurait dû agir.

      L’affaire de l’éthiopien renvoyé par avion la semaine dernière continue de faire des remous à Genève. Ce matin (me) la coordination asile.ge envoyait un communiqué. Pour elle, le renvoi forcé de Tahir alors qu’il était hospitalisé est inadmissible. Le requérant d’asile débouté était en grève de la faim et de la soif depuis plusieurs jours, d’où son hospitalisation. Asile.ge estime que le Conseil d’Etat genevois aurait dû agir même si la compétence en matière de renvois relève de la Confédération. Les explications d’Aldo Brina.

      Asile.ge s’interroge sur la légalité de ce renvoi par vol spécial alors qu’il était souffrant. Ecoutez Aldo Brina.

      Renvois annulés dans le passé

      Asile.ch rappelle que les autorités genevoises ont déjà stoppé des renvois par le passé. Pour la coordination Genève doit pratiquer une politique de refuge, d’accueil et d’intégration plutôt que d’exclusion.

      Plus de 1000 Genevois avaient signé une pétition demandant de surseoir au renvoi, rappelle le collectif d’associations. Sans succès, malgré l’émotion suscitée par ce cas dans la population. La pratique du renvoi risque de se multiplier à l’avenir avertit Aldo Brina.

      Compétence fédérale

      Le porte-parole de Mauro Poggia, Laurent Paoliello, rappelle que les autorités genevoises ne sont pas compétentes en matière d’asile. Il renvoie au Secrétariat d’Etat aux migrations, le SEM.

      https://www.radiolac.ch/actualite/renvoi-de-tahir-les-associations-interpellent-les-autorites-genevoises

    • La coordination de l’asile demande la suspension des renvois

      Le renvoi par la force de sept ressortissants éthiopiens la semaine dernière choque les milieux de l’asile.

      L’expulsion de sept Éthiopiens dans un avion spécial mercredi dernier au départ de Cointrin continue à faire des vagues. Tahir Tilmo résidant à Genève et Solomon Arkisso dans le canton de Vaud étaient détenus à la prison genevoise de Frambois et avaient entamé une grève de la faim et de la soif le week-end précédent. Tous deux étaient en Suisse, craignant pour leur vie là-bas pour des raisons politiques. Une forte mobilisation n’a pas empêché leur renvoi.

      L’attitude du Département genevois de la sécurité, de l’emploi et de la santé a été même critiquée sèchement par le conseiller d’État Antonio Hodgers : « Il aurait pu en être autrement, comme nous avons été plusieurs à le préconiser. En cette période de fortes restrictions des libertés (de réunion, de commerce, d’accès à la culture, etc.), l’État doit être attentif à ne pas perdre son humanité et tomber dans une dérive autocratique qui consiste à exercer le pouvoir de manière froide et désincarnée ».

      Ce mercredi, c’est la Coordination asile.ge qui dénonce ces renvois, notamment celui de Tahir Tilmo : « Cet universitaire avait appris le français, participait à diverses activités organisées au sein de l’université genevoise, et était décrit comme une personne bien intégrée. Une pétition signée par plus de 1000 personnes et demandant au Conseil d’État de le soutenir, avait été déposée. Le Conseil d’État n’y avait pas répondu. »
      Un des premiers vols avec le nouvel accord

      La coordination ajoute : « En autorisant que de telles opérations se déroulent à Genève, les responsables politiques genevois faillissent à protéger les droits humains et l’image de notre cité. Il existe une contradiction majeure entre d’une part l’émotion qu’un tel renvoi suscite au sein de la population genevoise, doublée de l’expression d’une certaine indignation par des responsables politiques jusqu’au Conseil d’État »,

      La coordination constate que ce vol spécial était l’un des premiers à destination de l’Éthiopie, suite à la signature de l’accord entre la Suisse et le gouvernement éthiopien en 2018. Mais aujourd’hui la situation a changé et l’Éthiopie est retournée dans une période de troubles graves : « Cet accord a été signé au moment où l’élection d’un nouveau premier ministre dans le pays africain donnait l’illusion d’une stabilité retrouvée. Mais depuis la situation a beaucoup changé, et une guerre a éclaté au nord du pays ».

      Face aux risques de voir le pays plonger dans une guerre civile, la Coordination asile.ge se joint à l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) pour demander aux autorités fédérales « la suspension immédiate des renvois forcés vers l’Éthiopie en raison de l’instabilité politique qui prévaut dans ce pays et qui génère des situations de violence ».

      De son côté, Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) estime que la situation actuelle permet des renvois forcés en Éthiopie.

      https://www.lematin.ch/story/la-coordination-de-lasile-demande-la-suspension-des-renvois-395551064023

    • Un renvoi indigne et honteux pour Genève

      Cinq personnalités genevoises interpellent les autorités du canton sur leur non intervention face au renvoi de Tahir Tilmo, l’un des requérants d’asile éthiopiens déboutés, expulsés de Suisse par vol spécial.1 Ce dernier résidait à Genève.

      En novembre 2020, en Ethiopie, les tensions entre le gouvernement central et les dirigeants de la région du Tigré ont dégénéré en conflit ouvert. Celui-ci a atteint son paroxysme suite à la décision du gouvernement central de repousser, sans succès, les élections régionales prévues en septembre 2020 à cause de la pandémie de coronavirus. On dénombre des centaines de morts et de blessés. Plus de 100 000 personnes sont en fuite.

      En dépit de cette situation, soulignée par de nombreuses organisations internationales comme Amnesty, deux jeunes Ethiopiens1 sont arrêtés en vue de leur renvoi et détenus à Genève, à la prison de Frambois. Craignant pour leur vie, ils entament une grève de la faim et de la soif. Dans la nuit du 27 au 28 janvier, ils sont placés de force à bord d’un vol spécial de Frontex à destination d’Addis Abeba.

      Tahir, un Ethiopien d’une trentaine d’années, était arrivé à Genève en 2015, et était en détention administrative depuis septembre 2020. Les membres de sa famille, engagés dans le Front de libération oromo, ont été incarcérés, torturés ou assassinés. Son compatriote Solomon résidait dans le canton de Vaud depuis sept ans et avait été interpellé dix jours plus tôt à Lausanne, alors qu’il se rendait au Service de la population pour percevoir son aide d’urgence.

      L’état de santé de Tahir se dégradant, il a été transféré aux urgences des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Plusieurs dizaines de personnes – parmi lesquels ses ami·e·s et des membres des associations Solidarité Tattes, Stop Renvoi et 3ChêneAccueil – étaient venues former une chaîne humaine symbolique contre ce renvoi. Les forces de police ont effectué des contrôles d’identité et menacé de verbaliser. De multiples démarches ont été tentées par ses ami-e-s, son avocate, des associations et des relais politiques.

      Les autorités responsables n’ont pas renoncé à ce renvoi inacceptable. Les proches des deux requérants éthiopiens ont demandé à plusieurs reprises de pouvoir leur dire au revoir. Sans succès. De nombreuses questions douloureuses demeurent sans réponse. Pourquoi les autorités, notamment cantonales, ne sont-elles pas intervenues pour empêcher ce renvoi ? Les HUG ont-ils pu délivrer un certificat médical assurant du bon état de santé de Tahir alors que celui-ci était aux urgences, sans même consulter son médecin ou son psychiatre à Frambois ? Pourquoi aucun des quatre Ethiopiens venus de Suisse n’avait-il fait le test PCR, alors que les trois venus d’Allemagne l’avaient effectué ?

      Les autorités genevoises, qui ont pourtant procédé à l’arrestation de Tahir et demandé son placement en détention, cherchent peut-être à s’abriter derrière la compétence du Secrétariat d’Etat aux migrations. Elles disposent cependant d’une responsabilité et d’une marge de manœuvre qui leur sont propres. Genève est le siège de nombreuses organisations internationales et le siège européen des Nations unies. Les autorités étaient – en tous cas moralement – tenues d’intervenir pour empêcher ce renvoi. La communauté internationale a établi depuis longtemps un ensemble de normes visant à garantir que le retour des réfugiés se déroule de manière à protéger leurs droits. Le non-refoulement des demandeurs d’asile vers un pays où leur vie est danger est considéré comme l’un des principes les plus stricts du droit international. Mauro Poggia, conseiller d’Etat en charge du Département de la sécurité, de l’économie et de la santé, ne s’est pas opposé à ce renvoi. Les autres conseillers-ères d’Etat doivent manifester leur désaccord et dénoncer la politique inacceptable de renvois que la Suisse met en œuvre de manière toujours plus inhumaine.

      Laurence Fehlmann Rielle, conseillère nationale, PS/GE.

      Emmanuel Deonna, député au Grand Conseil genevois, PS.

      Wahba Ghaly, conseiller municipal, Vernier, PS.

      Marc Morel, pour la Ligue suisse des droits de l’homme, Genève.

      Julie Franck, maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Genève, pour les ami·e·s de Tahir.

      https://lecourrier.ch/2021/02/03/un-renvoi-indigne-et-honteux-pour-geneve

  • Harm Reduction in Immigration Detention

    It seems to be an inexorable quality of immigration detention that it causes the individual to experience pain or injury. From a human rights perspective, is it possible to talk about “best practices”?

    This Global Detention Project Special Report systematically compares conditions and operations at detention centres in five European countries—Norway, France, Germany, Sweden, and Switzerland—to identify practices that may be used to develop “harm reducing” strategies in detention. Commissioned by the Norwegian Red Cross as part of its efforts to promote reforms of Norway’s detention practices, the report addresses several key questions:

    In what ways has the Norwegian system met or exceeded internationally recognised standards? In what ways has it fallen short, especially when compared to detention practices of peer countries? And what are the key reform priorities going forward that may help reduce the harmful impact of detention?

    In Norway’s Trandum Detention Centre, multiple reports have highlighted an overzealously punitive and restrictive detention regime where detainees consider themselves to be “treated as criminals” even though they are not serving criminal prison sentences. Despite repeated recommendations from relevant experts, including the country’s Parliamentary Ombudsman, many important reforms have not been implemented.

    To complete the study, GDP researchers sought to assess Trandum in a comparative context that would highlight conditions and procedures in other European countries. The analysis of centres in Norway, France, Germany, Sweden, and Switzerland reveals that Trandum has embraced a carceral model for immigration detention to a much greater extent than centres elsewhere in Europe, falling short of standards provided in international law and promoted by national and regional human rights bodies.

    The report highlights several key areas for promoting reforms, both at Trandum and in other facilities across Europe, including: placing immigration detainees in the custody of social welfare institutions rather than public security agencies; reforming operating rules on everything from food preparation to electronic communications; and shedding detention centres of carceral elements, including the aspect of guards and staff members and the internal layout and regime of detention centres. Many of these suggestions have been highlighted by the Norwegian Red Cross in a statement urging the country’s authorities to reform its immigration detention system.

    https://www.globaldetentionproject.org/harm-reduction-immigration-detention
    #détention_administrative #rétention #asile #migrations #réfugiés #Europe #rapport #Norvège #France #Suisse #Allemagne #Suède #Frambois #Trandum #Toulouse #Ingelheim #Märsta

  • Expulsé de #Suisse, puis torturé au Cameroun

    #Requérant_d'asile #débouté, #Geordry a été renvoyé dans son pays d’origine à bord d’un vol spécial, après un séjour au centre de #Frambois à #Genève. Le réalisateur #Fernand_Melgar a retrouvé sa trace.

    http://www.climage.ch/data/dataimages/upload/LMECC_Geordry2---Cameroun.jpg

    http://www.rts.ch/pages-speciales/moments-forts/5681274-expulse-de-suisse-puis-torture-au-cameroun.html

    #témoignage #migration #torture #renvoi #expulsion

    Tiré du #film « Le monde est comme ça » (Suite de : « #Vol_spécial ») :
    http://climage.ch/films/le-monde-est-comme-ca

    cc @reka

  • #La_Forteresse, #film de #Fernand_Melgar, maintenant disponible online gratuitement

    Des femmes, des hommes et des enfants, Roms, Togolais, Géorgiens, Kosovars ou Colombiens, affluent chaque semaine aux portes de la #Suisse. Ils fuient la guerre, la dictature, les persécutions ou les déséquilibres climatiques et économiques. Après un voyage souvent effectué au péril de leur vie, ils sont dirigés vers l’un des cinq #Centres_d'enregistrement_et_de_procédure, #Vallorbe.

    En face, des hommes et des femmes, d’origines diverses eux aussi, gèrent l’#accueil des #requérants et leur séjour. C’est à eux qu’incombe la lourde tâche d’appliquer la loi la plus restrictive d’Europe en matière d’asile et de décider du bien-fondé des demandes.
    LA FORTERESSE nous plonge au cœur de ce tri quotidien d’êtres humains. Une démarche inédite, qui saisit sur le vif et avec un profond respect des bribes de destins, des échanges forts qui marquent la vie du Centre. Avec une densité narrative proche de la fiction, le film suit ses « personnages » dans leur douleur, leur incertitude et leur joie. Inévitablement, le film pose la question du rapport que l’on entretient à l’autre en tant que citoyen, mais surtout en tant qu’être humain.

    Documentaire | 2008 | Suisse | 100’ | V.O. française avec s-t english, deutsch, italiano

    http://www.youtube.com/watch?v=2Jnx9veezzg&feature=youtu.be

    site du film : http://www.laforteresse.ch/fr/accueil

    #migration #asile #documentaire #open_source #Forteresse

    à voir, @Reka, si tu ne l’as pas encore vu...

    cc @wizo

    • Opening The Fortress. The Work of Public Gaze on the Swiss Asylum Reality

      The Fortress (La Forteresse) is a 2008 documentary film by Fernand Melgar that reports the Swiss asylum reality from a distant but committed point of view. The documentary describes the life of asylum seekers awaiting in a federal centre the decision to grant them—or not—refugee status. It subtly raises the issue of the role that “textual realities”, grasped from the spectator’s point of view, play in the production of public discourses. Most of all, it subtly poses the question of the (Swiss) spectator as an actor of the asylum policy, in the context of a semi-direct democracy. After evoking the notion of sensible experience for linking spectatorship to politics, we look at how the documentary invites its model spectator to accept the film’s moral premises. Furthermore, focusing on the Swiss public sphere, we deliver an account of the reception by empirical spectators, notably by a group of leftist activists that tend to subvert Melgar’s intentions. This two-fold analysis leads us to exhibit that, in a context of discursive struggles, The Fortress generates an original space of deliberation and experience, which appeals to the public to exercise their political agency on asylum policy without being constricted by an antagonist framework.

      http://www.tandfonline.com/eprint/ujmttyyAqresJfd2HMDv/full

    • #Faire_au_mieux″. Le traitement des demandeurs d’asile et des expulsables en Suisse filmé par Fernand Melgar

      Entre 2008 et 2011, le documentariste suisse Fernand Melgar a amené sa caméra dans deux centres suisses de détention pour demandeurs d’asile. Il en résulte deux films très intenses et pleins d’idées pour les sciences sociales, politiques et juridiques : La Forteresse (2008) et Vol spécial (2011). Claire Rodier, directrice du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), livre son regard de spécialiste des politiques européennes d’immigration et d’asile sur le contraste entre l’humanité des traitements et l’inhumanité des dispositifs.

      Ce que donnent à voir les films de Fernand Melgar de la façon dont les pays européens traitent les migrants qu’ils ne veulent pas accueillir est loin de l’imagerie installée dans nos esprits par les reportages télévisés et les rapports alarmistes des ONG. Lui-même issu d’une famille de réfugiés espagnols, le réalisateur a obtenu l’accord des directeurs de centres dans lesquels il est resté plusieurs mois avant de commencer à filmer. On n’y voit pas de colonnes d’exilés anonymes, contraints à marcher des centaines de kilomètres en quête d’une terre d’accueil, parfois traqués par des hommes en armes et des chiens. On ne frémit pas au spectacle de boat people dénutris et prostrés, rescapés de naufrages auxquels leurs compagnons d’infortune n’ont pas survécu. On est loin des campements misérables et insalubres où s’entassent des demandeurs d’asile dans le Pas-de-Calais ou en Grèce. Dans La Forteresse et dans Vol spécial, les personnes ont un visage, un nom, une nationalité, une histoire. Elles sont nourries, soignées, bien logées, disposent d’espaces pour faire du sport, lire, se réunir, chanter, prier. Les représentants des autorités (gardiens, travailleurs sociaux, policiers, fonctionnaires chargés des entretiens d’asile) les traitent avec respect et, parfois, avec une empathie perceptible.

      Pourtant, un sentiment d’effroi domine après le visionnage des deux documentaires. Il provient du contraste entre le traitement « humain » des occupants des centres, où ils sont amenés à passer de longs mois, et l’inhumanité doublée d’absurdité des dispositifs conçus par la politique suisse pour les y placer.

      Le centre de détention de Frambois, dans la banlieue de Genève, est destiné à préparer les expulsions d’étrangers qui ont le plus souvent passé des années en Suisse où ils ont l’essentiel de leurs attaches ; sauf exception, ils n’en sortiront que pour prendre l’avion à destination de leur pays d’origine. L’alternative qui leur est offerte est de partir « volontairement » sur un vol commercial, – sachant que le caractère « volontaire » de cette option est très relatif compte tenu du contexte – ou, s’ils refusent, sous contrainte, par « vol spécial ». Dans le centre d’enregistrement de Vallorbe, où a été tourné La Forteresse, sont placés, le temps de l’examen de leur demande, les requérants d’asile qui sollicitent l’admission en Suisse. Seul le premier est un centre fermé. Dans le second, il n’est besoin ni de grilles ni de barreaux pour éprouver la même impression d’étouffement en observant, sous la caméra de Fernand Melgar, évoluer ses occupants pris dans la nasse d’une procédure bureaucratique qui formate les histoires singulières pour les adapter aux exigences institutionnelles.

      À Frambois, l’impasse s’ajoute à l’étouffement : le passage par le centre n’est le plus souvent qu’un sas aseptisé avant d’être rejeté comme un élément indésirable, puisque presque la totalité de ses occupants seront finalement expulsés de Suisse. Telle est une des finalités affichées de ce dispositif, qui tranche avec le langage euphémisé utilisé par le personnel : « moi, je dis pensionnaires, je ne dis pas détenus » ; à un expulsé qui a accepté de partir volontairement, ce qui lui épargne les menottes et la camisole de contention : « tu pars libre, parce que tu es un homme libre, tu es un être humain » ; à un groupe de cinq occupants du centre, dont on a accompagné la vie quotidienne tout au long du film, au moment où une brigade de policiers vient les chercher pour les conduire à l’avion : « vous allez voir, tout va bien se passer, ils vont vous chouchouter ; allez, bonne chance ! ». Le malaise ressenti par le spectateur est d’autant plus grand que le réalisateur montre très concrètement les atteintes à la dignité humaine que recouvrent les termes « vol spécial » : expulsés contraints à la position assise par des sangles plastifiées, bouches fermées par des bandes adhésives, casque de contention… au point que, par trois fois, des personnes ont trouvé la mort.

      Quand on sait que le centre accueille vingt-cinq détenus, dont certains pourront y passer plus d’un an, pour un coût de 350 euros par jour et par personne, on comprend cependant que sa fonction première est moins l’efficacité de la politique d’éloignement de la Suisse que le message dissuasif qu’il envoie aux étrangers en situation irrégulière. De longue date pionnière dans la rationalisation de la « gestion » des étrangers, la Suisse, non membre de l’Union européenne, s’inscrit à cet égard dans la logique de ses voisins : sur le territoire de l’UE, la détention administrative d’étrangers pour des durées pouvant aller jusqu’à 18 mois, concerne chaque année, selon le réseau Migreurop, près de 500 000 personnes dont moins de la moitié sont effectivement éloignées.

      http://icmigrations.fr/2019/12/09/defacto-014-05
      #Vol_spécial #film #film_documentaire #Melgar #Frambois

  • L’administration vaudoise met en oeuvre une stratégie
    de déshumanisation à petits pas

    par GRAZIELLA DE COULON ET PAULINE MILANI*

    Paru dans Le Courrier, le 12 janvier 2013 :

    Dans son édition du 19 novembre dernier, le Courrier a révélé un rapport sur l’aide d’urgence censé rester confidentiel, établi par le Service de la population du canton de Vaud (SPOP) et l’Etablissement vaudois d’accueil aux migrants (EVAM). Ce rapport nous incite à une réflexion critique sur la migration et sur la politique migratoire suisse et cantonale.
    « Pour comprendre la migration, il faudrait observer pourquoi des humains (femmes, enfants, hommes) quittent leur terre, leur maison, leur famille, leurs amis etc. Il faudrait observer ce qui leur arrive. Il faudrait analyser les négociations des matières premières, le pillage, la destruction des ressources mondiales, les guerres, la réorganisation du marché mondial du travail, le dumping salarial et la désindustrialisation. Il faudrait comprendre ce qu’il y a de commun entre les multinationales de nos régions et le pillage des ressources mondiales. En résumé, il faudrait analyser pourquoi les pauvres n’ont d’autres choix de vie que la migration vers les pays
    les plus riches. »1
    En Suisse et en Europe en général, on évite de se pencher sur la réalité socio- économique et politique du monde quand il s’agit de lutter contre l’arrivée de migrant-e-s. Et on se repose sur la notion de « faux réfugiés »2 pour se débarrasser par n’importe quel moyen d’humains à la recherche d’un espoir de vie. Les migrant-e-s deviennent alors des « êtres humains jetables,
    sans droit et sans voix » (Hanna Arendt). Leur sort jongle entre criminalisation, refus, mise à l’écart, maltraitance, déni des droits, renvois par la force s’il le faut.
    « Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde ». Rassurons- nous, toute la misère du monde n’est pas sur une barque au milieu de la mer pour rejoindre la Suisse. Une toute petite minorité de la misère du monde est arrivée en Suisse et on se doit de la respecter.
    Le rapport sorti de l’ombre grâce à des personnes courageuses met en évidence, une fois de plus, des pratiques administratives qui empirent la politique d’asile déjà en vigueur, bien loin du respect des migrant-e-s. C’est une vraie guerre que le canton entend mener aux personnes déboutées de l’asile encore présentes sur le territoire vaudois. Les autorités concernées se défendent en disant qu’il ne s’agit que de propositions et non de décisions. Peu importe le statut de ce rapport. Il est à parier que, sans cette fuite, toutes les mesures proposées auraient été mises en place dans l’ombre et le silence. La population concernée par ces mesures, un peu moins de mille personnes sur le canton de Vaud, trouve peu de soutien. Sans droit, sans voix, enterrées dans des abris PC, ces personnes sont désormais tellement indésirables que la gauche même ne souhaite plus s’emparer de leur défense. Dans le silence médiatique et politique qui les entoure, des membres de l’administration cantonale peuvent se permettre d’envisager des solutions drastiques pour abaisser les statistiques de l’aide d’urgence, et de l’écrire noir sur blanc.
    Ce qui en ressort est la volonté de réduire le nombre des personnes à l’aide d’urgence par des mesures de dissuasion inhumaines et au mépris du respect de leur dignité. Il nous semble important de souligner que les personnes déboutées de l’asile sont des personnes dans la détresse et dans l’impossibilité de subvenir à leurs besoins en raison de l’interdiction de travailler qui les frappe. Selon la Constitution suisse, elles ont donc droit à l’aide d’urgence que les cantons sont chargés de distribuer et qui est bien en dessous de ce qui est considéré comme digne pour toute personne suisse : un logis, la nourriture et l’assurance d’être soignés si besoin.
    Comme ce droit ne peut pas leur être refusé, il s’agit ici, par une série de durcissements des conditions de vie imposées, de dissuader les personnes concernées de le revendiquer...
    L’administration cantonale ayant un certain pouvoir décisionnel, plusieurs mesures ont déjà été prises. On a ainsi ouvert, sous prétexte de manque d’autres locaux salubres, des abris de la protection civile, cette spécialité suisse souvent transformée en cave, dans lesquels le Suisse moyen, même en cas d’explosion atomique, ne résisterait pas plus d’un jour. Les migrants par contre peuvent y dormir pendant des mois, enterrés comme des rats, dans
    une promiscuité dangereuse, avec l’obligation de se promener dehors toute la journée, été comme hiver !
    Le groupe de travail EVAM/SPOP a réfléchi à aller encore plus loin dans la négation de l’humanité des migrante-s : plus de remise systématique du papier attestant de l’aide d’urgence (seul papier qui prouve encore l’existence administrative des migrant-e-s concerné-e-s) ; convocation tous les jours ou tous les deux jours à la police des étrangers (SPOP) pour « dynamiser » les gens ; logement dans des abris PC pour tous, familles, enfants, hommes, femmes, et si possible le plus loin possible des villes ; réduction de l’accès aux soins... et ce n’est un extrait du catalogue. Toutes les mesures envisagées dans le rapport s’apparentent à une violence délibérément exercée sur les personnes déboutées.
    A cela s’ajoute, et c’est grave, la volonté des autorités cantonales en
    charge de l’asile d’assouplir le règlement voté par le parlement vaudois, le 18 décembre 2007, qui interdit toute arrestation dans les locaux du SPOP, le désir de mettre à l’écart les autorités médicales, les juristes indépendants, les associations de défense des migrant-e-s.
    Les autorités cantonales sont conscientes de franchir la ligne rouge mais sont prêtes à oeuvrer de manière stratégique pour éviter toute contestation possible, comme on peut le lire dans d’autres documents de l’EVAM. L’administration cantonale met en oeuvre une stratégie de déshumanisation à petits pas, en infligeant des mesures à un groupe en faveur duquel personne, même dans la gauche traditionnelle, n’ose intervenir, pour ensuite l’appliquer à tous les autres.
    Il en a été ainsi pour le centre d’aide d’urgence de Vennes, que les député-e-s vaudois-e-s ont visité en mai 2008, et dont ils ont qualifié les conditions de vie qui y régnaient d’« inhumaines » sur le long terme, « spartiates », « limites du point de vue salubrité »3. A l’époque, le centre de Vennes abritait une centaine d’hommes célibataires. Quatre ans après, certains y vivent toujours. La plupart ont cependant été relogés dans des abris PC pour faire place à des familles avec des enfants en bas âge, certains en âge scolaire.
    L’expérience nous montre que la stratégie de l’EVAM et du SPOP s’avérera gagnante tant que personne n’osera s’y opposer frontalement. Or EVAM et SPOP veulent régner seuls sur le sort des débouté-e-s de l’asile, faisant leur propre loi grâce à un renforcement des effectifs de police, et de l’augmentation des places à la prison administrative de Frambois, afin de renvoyer par la force toute personne qui ne serait pas assez dégoûtée par ces nouvelles conditions de vie et qui persisterait dans son choix de rester en Suisse.
    Nous dénonçons comme ignoble et inacceptable cette volonté du Canton d’appliquer toujours plus la seule politique du refus, de la maltraitance, en déniant la valeur de tout être humain dont il est de son devoir de s’occuper. On a froid dans le dos lorsqu’on pense aux auteurs du rapport qui, à l’unanimité, ont approuvé ces mesures. Cela nous rappelle d’autres moments de l’histoire qu’on aimerait
    oublier.
    Il est du devoir de tou-te-s de réagir à cette montée du déni d’humanité émanant des membres de l’administration. Il faut commencer par briser le silence autour de la réalité vécue par les migrant-e-s et accepter d’entendre leurs cris assourdis par le béton des abris PC ; il faut refuser d’entrer dans des faux débats sur les coûts de l’asile pour revenir à la question des droits des êtres humains ; il faut avoir le courage de revendiquer les valeurs fondamentales qui unissent les gens et de les défendre.
    C’est pourquoi nous demandons au Conseil d’Etat vaudois de renoncer à ces mesures, de dénoncer le concordat le liant à la prison administrative de Frambois et de s’engager dans une voie innovante en matière d’accueil des réfugiés, à l’image du village italien de Riace4.

    * Membres du collectif Droit de rester.
    1 Caloz-Tchopp, de Coulon, Tafelmacher, « One world » Une
    philosophie générale d’ouverture à un seul monde, 2012.
    2Tafelmacher, Maillard, « Faux réfugiés ? » La politique suisse
    de dissuasion de l’asile 1979-1999, Ed. En bas, 1999.
    3 La Liberté, 21 août 2008.
    4 Riace, un village italien qui accueille les migrants. www.riace.it

    #migration #asile #vaud #suisse #frambois #déboutés #collectif_droit_de_rester #evam #spop #réfugiés

  • La Suisse, Berlusconi et les migrant(e)s forcé(e)s
    https://www.lereveil.ch/contrib/la-suisse-berlusconi-et-les
    « Pourquoi Habtom Ande ne voulait-il pas déposer une demande d’asile en Italie ? Il avait entendu parler du sort réservé aux réfugié·es statutaires, celui qu’il a enduré jusqu’à sa fuite vers la Suisse : pas d’accès au logement, aux sanitaires de base, aux soins médicaux ou aux droits sociaux primordiaux, et donc l’obligation de mendier.
    Aujourd’hui, les autorités fédérales refusent de prendre en compte la demande d’asile de HabtomAnde, au motif qu’il a le statut de réfugié en Italie. En se basant sur les accords de Dublin, elles entendent l’expulser vers l’Italie et l’ont donc placé sous mesures de contrainte. Il est actuellementn au centre de rétention de #Frambois, à côté de l’aéroport de Genève. »
    #expulsions #migration