• #Djazirat_al_Mawt, l’île de la mort

    Depuis l’instauration en 1995 du #visa dit « Balladur », les Comoriens n’ont d’autre possibilité que d’emprunter des barques pêcheurs, les #kwasa_kwasa pour se rendre à Mayotte. Des milliers sinon des dizaines milliers sont morts lors de cette traversée.

    #Jazirat_al_Mawt, l’#île_de_la_mort, c’est ainsi que les navigateurs venus d’Oman ou du Shiraz ont baptisé l’île de #Mayotte parce que ceinte d’une barrière de corail sur laquelle tant et tant de boutres et d’esquifs se sont abîmés.

    Depuis l’instauration en 1995 du visa dit « Balladur », les ressortissants comoriens n’ont d’autre choix que d’emprunter les kwasa kwasa, ces barques de pêcheurs à fond plat, pour rallier Mayotte où le PIB par habitant est dix fois supérieur à celui des Comores. Ils viennent trouver du travail, rejoindre de la famille ou bénéficier de soins.

    Entre 5000 et 10 000 personnes sont mortes dans les traversées de 1995 à 2012 selon la dernière estimation produite. Le décompte a cessé depuis. “C’est une #hécatombe” confie Jean Lhuillier, le directeur des pompes funèbres de Mayotte qui est régulièrement réquisitionné par la police pour récupérer des corps échoués sur les plages ou accrochés aux branches des arbres de la mangrove.

    Pour empêcher ces passages, les gouvernements français successifs ont investi des centaines de millions d’euros sans jamais parvenir à y mettre un terme malgré les drones, les radars, les hélicoptères ainsi que les patrouilles maritime et terrestre de la Police aux frontières aux effectifs toujours plus nombreux.

    “La mission est belle” confie un policier de la PAF aux commandes de son bateau semi-rigide destiné à intercepter les kwasa kwasa au large de Mayotte quand bien même sait-il qu’une fois renvoyées aux Comores, la plupart de ces personnes tenteront à nouveau la traversée.

    “Ça ne me dérange pas d’accueillir dix fois la même personne” abonde une responsable du centre de rétention administrative (CRA) de Mayotte. Lorsqu’ils embarquent sur le ferry qui les ramène vers l’île comorienne d’Anjouan, les personnes expulsées fredonnent une chanson d’amour d’un artiste mahorais : “ne t’en fais pas, je reviendrai”.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/djazirat-al-mawt-l-ile-de-la-mort-1452799
    #mourir_aux_frontières #France #Mayotte #migrations #réfugiés #Comores #visa_Balladur #mourir_en_mer #décès #militarisation_des_frontières
    #podcast #audio

    • Max Milo Éditions :

      Quels sont les faits qui permettent d’affirmer que l’État islamique cherche à créer une guerre civile en France ; que le président syrien Bachar al-Assad a utilisé des armes chimiques ; que Vladimir #Poutine tente de déstabiliser nos #démocraties ; que le #terrorisme a frappé la #France, non pas pour ce qu’elle fait, mais pour ce qu’elle est ; que le #génocide au Darfour a fait 400 000 victimes ?… Littéralement aucun, mais ces affirmations suffisent à asseoir la politique étrangère des pays occidentaux. L’auteur, ex-agent du service de renseignement stratégique suisse, passe ainsi en revue les principaux conflits contemporains, que les pays occidentaux ont géré à coups de #fake_news, ces trente dernières années.

  • L’opération dans toute la France pour contrôler les sans-papiers, symbole de la « tolérance zéro » voulue par Bruno Retailleau
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/06/19/operation-nationale-contre-les-sans-papiers-bruno-retailleau-prone-la-tolera

    L’opération dans toute la France pour contrôler les sans-papiers, symbole de la « tolérance zéro » voulue par Bruno Retailleau
    Par Julia Pascual
    « Ne venez pas en France, nous n’accepterons rien, c’est la tolérance zéro. » Planté au-dessus des quais de la gare du Nord, à Paris, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, martèle, jeudi 19 juin, un discours martial devant les micros des télés et radios conviées pour orchestrer la mise en scène d’une vaste opération nationale de contrôle d’identité. Etalée sur deux jours, les 18 et 19 juin, et intitulée de façon pléonastique « lutte contre l’immigration irrégulière et clandestine », elle aurait mobilisé pas moins de 4 000 policiers, gendarmes, douaniers et militaires de « Sentinelle » dans le but d’interpeller des « clandestins » aux abords des gares et dans les trains. A titre de comparaison, quelque 5 400 effectifs de forces de l’ordre avaient été requis à Paris en prévision de troubles éventuels, le 31 mai, lors de la finale de la Ligue des champions.
    S’il était encore trop tôt, jeudi en début de soirée, pour connaître les premiers résultats de ce déploiement d’envergure, le ministère de l’intérieur expliquait, dans son instruction aux préfets diffusée le 12 juin, et dont Le Monde a obtenu copie, qu’une première opération nationale de contrôle a eu lieu les 20 et 21 mai, cette fois dans les bus internationaux à bas coût. Selon la Place Beauvau, alors que près de 900 bus ont été contrôlés, 759 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés. Des « résultats significatifs », souligne Bruno Retailleau, dans son instruction. Interrogés sur les suites des interpellations, les services du ministère de l’intérieur précisent que 245 obligations de quitter le territoire ont été prononcées, ainsi que 34 placements en rétention, et 72 réadmissions.
    « C’est de l’esbroufe et de l’intimidation », dénonce Vincent Souty, avocat au barreau de Rouen et membre du Syndicat des avocats de France, qui souligne le fait que les centres de rétention administrative sont réservés en priorité aux personnes qui troublent l’ordre public. « Ça fait du chiffre de manière stupide », s’indigne l’avocate Cécile Madeline. Un de ses clients, un Algérien, a été arrêté mercredi alors qu’il rentrait chez lui. « Il n’a rien à faire dans un centre de rétention. Il est vendeur sur les marchés. Il a un appartement, une femme, trois enfants scolarisés et ne présente aucune menace pour l’ordre public. »
    L’opération décidée par le ministre est inédite dans sa forme. « Depuis vingt-cinq ans que je fais du droit des étrangers, je n’avais jamais vu ça, témoigne Henri Braun, avocat parisien et membre du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti). Pour moi, c’est un appel à une grande rafle pour mettre sur pied un climat de terreur. » « Attention ! Risque de rafle de personnes sans papiers (…) Prenez les transports le moins possible », mettaient en garde des petites affiches collées aux abords de la gare du Nord, dès mardi 17 juin, traduites en plusieurs langues. Un contexte qui n’est pas sans faire écho aux opérations d’arrestations massives menées aux Etats-Unis par l’administration de Donald Trump contre des immigrés sans papiers.Quatre organisations , dont le Syndicat des avocats de France, le Gisti et le Syndicat de la magistrature, ont déposé, mercredi 18 juin, devant le Conseil d’Etat, un recours en urgence demandant la suspension de l’instruction de Bruno Retailleau. La requête a été rejetée dans la soirée de jeudi pour défaut d’urgence, étant donné que l’opération avait touché à sa fin. Une requête au fond devait également être déposée dans les prochains jours, alors que le ministre explique dans son instruction vouloir que ces opérations « soient régulièrement organisées ». « C’est illégal, affirme Vincent Souty. Le déploiement de contrôles systématisés et généralisés pendant deux jours porte atteinte à la liberté fondamentale d’aller et venir et à la liberté personnelle. En outre, on demande aux policiers de contrôler les étrangers, mais sur quoi vont-ils se fonder pour cela ? Il s’agit de contrôles au faciès généralisés. C’est discriminatoire. »
    Au ministère de l’intérieur, on explique que les contrôles ont été déployés soit en s’appuyant sur des réquisitions judiciaires de parquets, soit sur une base administrative dans les zones frontalières – dont les gares avec des destinations internationales font partie.Dans son instruction, Bruno Retailleau défend le caractère « dissuasif » de sa manœuvre, dans un contexte où, écrit-il, « les tentatives de départ vers le Royaume-Uni depuis les côtes françaises sont en forte progression depuis le début de l’année ».
    Plus de 16 000 personnes ont réussi à rejoindre les côtes britanniques, en traversant la Manche à bord de canots pneumatiques de piètre facture depuis le début de l’année. Cela représente 4 000 traversées de plus qu’en 2024 à la même époque, soit un niveau record. Reste que la grande majorité des personnes qui parviennent au Royaume-Uni demandent et obtiennent l’asile. Mais le ministre français, sous la pression des autorités britanniques et qui martèle depuis son arrivée au gouvernement qu’il veut réduire l’immigration, le répète : « Les clandestins ne sont pas les bienvenus en France. » Interrogé, mercredi, sur Europe 1, il s’enorgueillissait du fait que 47 000 étrangers sans papiers avaient été interpellés depuis le début de l’année. Un chiffre qui ne dit rien des expulsions qui ont ensuite été menées à leur terme.

    #Covid-19#migrant#migration#france#immigration#migrationirreguliere#politiquemigratoire#droit#OQTF#expulsion#retention#sante

  • Trois blessés et plus de 70 migrants secourus après le naufrage de leur canot dans la Manche - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/65265/trois-blesses-et-plus-de-70-migrants-secourus-apres-le-naufrage-de-leu

    Trois blessés et plus de 70 migrants secourus après le naufrage de leur canot dans la Manche
    Par La rédaction Publié le : 19/06/2025
    Le drame a été évité de justesse. Vers 5h du matin mercredi 18 juin, un canot surchargé s’est disloqué en pleine mer, au milieu des bancs de sable, au large de Dunkerque. L’embarcation précaire a coulé, et les 76 passagers sont tombés dans l’eau. Le navire affrété par l’État, Ridens, se trouvait à proximité du canot et assurait une « surveillance étroite », indique la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar) dans un communiqué. Les autorités ont ainsi rapidement pu secourir l’ensemble des naufragés, parmi lesquels des femmes et des enfants, précise Ici Nord (anciennement France Bleu).
    Trois personnes blessées ont été soignées à bord du navire de sauvetage par un médecin bénévole, avant d’être transportées à l’hôpital. Deux migrants étaient en état d’hyperthermie sévère, et un souffrait d’une hémorragie à la jambe, affirme encore le média local.
    Aux alentours de 10h du matin, les migrants « ont été débarqués au port de Dunkerque, pour être pris en charge par les services de secours à terre », signale la Prémar.Un hélicoptère de la Marine nationale a survolé la zone à la recherche d’éventuels exilés. « Aucun autre naufragé n’étant à signaler, le Préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord a mis fin à cette opération de secours en mer ».
    Malgré de multiples mesures dissuasives et répressives mises en place par Londres et Paris depuis des années, les traversées de la Manche par les migrants ne diminuent pas. Depuis le début de l’année, un peu plus de 16 000 migrants ont atteint les côtes britanniques depuis les plages du nord de la France, selon les chiffres du Home office. C’est 42 % de plus qu’à la même période l’année dernière. « Il s’agit d’un défi sérieux qui exige des réponses sérieuses », a déclaré le Premier ministre britannique, en marge du G7 au Canada.
    Sous pression, Keir Starmer est pour l’heure critiqué pour ses résultats, alors qu’il avait « promis » lors de la campagne de « briser les gangs [de passeurs] » qui se livrent au trafic d’êtres humains vers le Royaume-Uni en organisant les traversées de la Manche. Chris Philp, député de l’opposition, a déclaré que sous la direction de Keir Starmer, la crise de la Manche était en train d’échapper à tout contrôle. « Les trafiquants rient, les bateaux continuent d’arriver et la réponse du Labour [travaillistes, ndlr] est de former une autre task force et d’organiser un sommet. C’est faible et embarrassant », a déclaré le député.
    Pour faire face à cette hausse des départs depuis les côtes françaises, la France envisage de changer de doctrine : autoriser les forces de policer à intercepter les migrants en mer. Jusqu’à présent, le droit maritime interdit aux policiers d’entrer dans l’eau et d’interpeller les bateaux. Ainsi, la France devrait « faire évoluer » le dispositif actuel « afin de pouvoir agir dans les eaux peu profondes, jusqu’à 300 mètres des côtes, et ainsi intercepter les ’taxi-boats’, tout en respectant les principes de la convention des Nations unies sur le droit de la mer », a détaillé une source au ministère de l’Intérieur.Une pratique qui inquiète les humanitaires mais aussi certains policiers eux-mêmes qui craignent de provoquer des naufrages. Avec les contrôles de sécurité renforcés, les exilés prennent de plus en plus de risques pour passer entre les mailles du filet et déjouer la surveillance des autorités. Depuis le début de l’année, au moins 15 personnes sont mortes dans ces traversées.

    #Covid-19#migrant#migration#france#manche#royaumeuni#routemigratoire#migrationirreguliere#droitmer#sante

  • Je n’ai pas de chance, les rares fois où je mets #France24 en « prime time » je tombe systématiquement sur le monsieur qui prononce « Khamas » et déroule la #propagande la plus vile.

    Exemple : pour savoir si l’Iran a ciblé volontairement ou non l’hopital c’est l’ambassadeur de l’état sioniste en France qui est interrogé.

    • Ambiance : Les menaces de Bayrou et ses proches sur la rapporteuse de la commission d’enquête Bétharram
      https://www.mediapart.fr/journal/politique/190625/les-menaces-de-bayrou-et-ses-proches-sur-la-rapporteuse-de-la-commission-d

      Le premier ministre et le président du groupe MoDem (Marc Fesneau) à l’Assemblée ont tous les deux menacé de ne pas soutenir la candidature aux municipales à Lille de la députée Violette Spillebout. La raison : celle-ci se serait montrée trop offensive dans le dossier #Bétharram.

      non seulement #bayrou est un incompétent mais il est aussi rancunier ce cumulard. R. Dati s’appuie sur Médiapart pour ce farcir l’éditocrate Patrick Cohen. Bébête Lemoine qui vient à son secours est renvoyée dans les cordes. Voilà, c’était le 1/4 d’heure people.

      https://static.piaille.fr/media_attachments/files/114/709/532/027/516/078/original/1dc697ad63b01e64.mp4


      elle a l’air à moitié défoncée la sinistre

    • Elle a appris par cœur auprès de Sarkozy que la meilleure défense c’est l’attaque. Mais bon, Sarkozy comme conseiller, il a un peu perdu du crédit ces derniers temps.

    • C vrai que cette séquence n’a rien de people @colporteur mais ce dîner débat est souvent ronflant à part l’ABC. J’aime pas trop faire ça mais je vais le faire quand même voici le Scrountch d’hier de R. Carrigos & I. Roberts de @lesjours avec les liens qui vont bien avec dans le texte mais là faut vous abonnez à leur site.

      C’est exceptionnel, rarissime et, à la réflexion, même unique : Pascal Praud nous a appris un truc. Ne nous jugez pas, nous regardons CNews pour des raisons professionnelles, hein. Et voici que, ce mercredi, allumant la #télévision vers 20 heures, nous tombons sur un Pascal Praud frétillant. Rose de plaisir, content comme un canard et l’œil qui frise. « Restez avec nous, entame-t-il son Heure des pros 2, parce que ce n’est pas si fréquent qu’il se passe à la télévision quelque chose d’extraordinairement tendu… » Israël vient-il de rayer l’Iran de la carte en direct sur la chaîne pro-Netanyahou pour que Praud exulte de la sorte ? Une personne sous OQTF aurait-elle été reconduite à la frontière sous l’œil d’une caméra de CNews ? Rima Hassan aurait-elle été filmée en train de manger un enfant ? « Vous verrez dans quelques instants un échange entre Rachida Dati et Patrick Cohen. » Ah. « Puisque #Rachida_Dati a… comment dire ? remis en place #Patrick_Cohen d’une manière qui réjouira ceux qui ont été eux-même remis en place par Patrick Cohen. » Oh. Rachida Dati, « la queen », se trémousse Praud, ouvrant son comptoir sur le sujet 36 minutes seulement après les faits, « et c’est vrai que c’est assez jubilatoire, donc restez avec nous parce que vous allez passer un bon moment, quelquefois, il se passe quelque chose de puissant, d’électrique ».

      On vous passe les #ouinouineries de Louis de Raguenel, chef du service politique d’Europe 1, racontant comment Patrick Cohen a été trop trop méchant avec lui quand #Vincent_Bolloré l’a parachuté sur la radio depuis Valeurs actuelles – heu Loulou, c’était toute la rédaction en fait, et c’est toute la rédaction qui a été virée. On vous passe les hululements d’amour de Praud : « Elle est cash », « Elle est formidable », « J’aime bien Rachida Dati parce qu’elle dit les choses » – note pour toute la vie : toujours se méfier des gens qui utilisent l’expression « dire les choses ». On vous passe Gilles-William Goldnadel et ses rances envolées : « Cette scène, elle est jouissive, ça mouche l’esprit de supériorité morale des journalistes du service public. » On vous passe la trentaine de minutes de ce paluchage général pour retenir ceci : Pascal Praud nous a appris un truc et ce truc, c’est que la ministre de tutelle du service public a sauté à la gorge d’un journaliste du service public sur le service public.

      Car en vrai, c’était pire. Venue chez C à vous défendre sa réforme de l’audiovisuel public, la ministre de la Culture a démontré en cinq minutes la véritable nature de son projet : poser une laisse à l’audiovisuel public, et une courte, pour le garder à portée de main, à portée de réprimande, à portée de claque. Elle veut, dit-elle, « un audiovisuel public fort », ce qui, à l’en croire, ne peut que passer par la création d’une holding regroupant #France_Télévisions, Radio France et l’INA. Léger souci d’indépendance en vue pour les trois sociétés, léger souci sur leurs moyens, puisque la loi prévoit aussi un plafonnement de la pub (ah tiens, Rachida Dati faisait partie du gouvernement Fillon qui, en 2008, a sucré la pub après 20 heures sur France Télévisions, un cadeau en or massif au privé, avec les mêmes arguments de « c’est pour leur bien »). Alors que, séparément, ces boîtes-là vont plutôt bien, à l’image de France Inter, première radio du pays à un niveau d’audience jamais atteint, ou de Radio France, en tête et de loin sur les podcasts. C’est, en gros, le propos de Patrick Cohen mercredi dans C à vous, qu’il avait développé le matin même sur France Inter où il chronique.

      Mais c’est vrai que tant qu’à avoir un #emploi_fictif de ministre de la Culture en attendant les municipales à Paris, autant que ça serve. Que ça serve à atomiser le service public qui fait des méchantes enquêtes et ne fait rien qu’à dire du mal, tout en faisant plaisir à ses amis des médias Bolloré. À Complément d’enquête qui a révélé récemment que Rachida Dati, alors députée européenne, a touché 299 000 euros de GDF-Suez, elle n’a pas répondu, alors Anne-Élisabeth Lemoine y va, et Patrick Cohen suit. Normal. Et c’était parti pour cinq minutes de cassage de gueule du journaliste par la ministre. Elle brandit une enquête de Mediapart témoignant d’« une gestion humaine agressive » pratiquée par Cohen, du temps où il dirigeait la matinale de France Inter, entre 2010 et 2017 : « Monsieur Cohen, avez-vous harcelé vos collaborateurs ? Est-ce que c’est vrai, monsieur Cohen ? », « Vous pourriez aussi tomber sous le coup de ce délit. Il suffirait que je fasse un article 40 pour dénoncer suite à ce papier de Mediapart. Je peux saisir le tribunal. » L’animatrice de C à vous Anne-Élisabeth Lemoine se prend une balle perdue, collée au même mur par Rachida Dati : « De la même manière, on a dit qu’à C à vous, l’ambiance est épouvantable, que vous pleurez toute la journée. » Les cinq minutes se sont terminées par ces mots de Patrick Cohen : « Ce n’est pas très reluisant ce que vous faites, madame Dati, c’est déshonorant. » Après l’échauffourée, la présidence de France Télévisions y est allée de son communiqué de « soutien aux équipes de C à vous », suivie de celle de Radio France dénonçant « des attaques personnelles », mais sans jamais, ni l’une, ni l’autre, mentionner le nom de Rachida Dati.

      « Déshonorant », voilà qui est poliment dit, il est sympa avec Rachida Dati en fait, Patrick Cohen. On pourrait préférer inédit, violent, scandaleux, dégueulasse, liberticide, rachidadatiesque. On se contentera d’un sobre : contre-productif. Parce que si voulez notre avis (et même si vous ne le voulez pas, vous allez l’avoir), à quelques jour de l’examen de la loi qui commence le 30 juin, aller prouver par l’exemple que, oui, cette réforme est une mise sous tutelle et que, oui, elle fout en l’air l’indépendance du service public, et ce, sur les antennes mêmes qu’on prétend protéger, c’est pas malin-malin : c’est même complètement con, Madame la ministre.

      #balles_perdues

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  • « La situation se détériore » : en marge du G7, l’amer constat de Keir Starmer sur les traversées de la Manche - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/65225/la-situation-se-deteriore--en-marge-du-g7-lamer-constat-de-keir-starme

    « La situation se détériore » : en marge du G7, l’amer constat de Keir Starmer sur les traversées de la Manche
    Par Charlotte Boitiaux Publié le : 18/06/2025
    Malgré de multiples mesures dissuasives et répressives mises en place par Londres et Paris depuis des années, les traversées de la Manche par les migrants ne diminuent pas. Au contraire. Critiqué et sous pression de l’opposition dans son pays, Keir Starmer, le Premier ministre britannique a reconnu, en marge du G7, que la situation migratoire « se détériorait ».
    En marge du sommet du G7 au Canada, le Premier ministre britannique Sir Keir Starmer a admis, mardi 17 juin, que la crise des petits bateaux dans la Manche se « détériorait ». Un constat d’échec d’autant plus dur à formuler que l’homme fort de Londres avait « promis » de « briser les gangs [de passeurs] » qui se livrent au trafic d’êtres humains vers le Royaume-Uni en organisant les traversées de la Manche.
    Pour Keir Starmer, « la migration devrait être une priorité clé compte tenu de la détérioration de la situation dans la Manche », et la France et le Royaume-Uni devraient continuer à « travailler en étroite collaboration » pour « trouver des moyens novateurs de faire avancer les choses ». Comprendre : enrayer les traversées illégales entre les deux pays. Les deux dirigeants, français et britannique, ont convenu de se focaliser sur cette question migratoire lors du prochain sommet entre le Royaume-Uni et la France. Le président français est attendu du 8 au 10 juillet à Londres pour une visite d’État.
    16 000 arrivées sur les côtes britanniques
    Car pour l’heure, les traversées ne cessent pas, au contraire. Depuis le début de l’année, un peu plus de 16 000 migrants ont atteint les côtes britanniques depuis les plages du nord de la France, selon les chiffres du Home office. C’est 42 % de plus qu’à la même période l’année dernière. « Il s’agit d’un défi sérieux qui exige des réponses sérieuses », a encore déclaré Keir Starmer aux journalistes présents au sommet canadien.
    Mardi 17 juin, plusieurs tentatives de traversées ont eu lieu simultanément au départ de la Picardie et du Pas-de-Calais. La semaine dernière, une centaine de migrants ont été interceptés dans la Manche. Le samedi 31 mai, 1 195 migrants ont débarqué au Royaume-Uni à bord de 19 embarcations. Un tel nombre d’arrivées en une seule journée n’avait pas été atteint depuis septembre 2022 (où 1 305 personnes avaient été débarquées).
    Sous pression, le premier ministre travailliste est pour l’heure critiqué pour ses résultats. Chris Philp, député de l’opposition, a déclaré que sous la direction de Keir Starmer, la crise de la Manche était en train d’échapper à tout contrôle. « Les trafiquants rient, les bateaux continuent d’arriver et la réponse du Labour [travaillistes, ndlr] est de former une autre task force et d’organiser un sommet. C’est faible et embarrassant », a déclaré le député.Comme ses prédécesseurs, le Premier ministre a fait de la lutte contre l’immigration irrégulière sa priorité. Les accords se sont multipliés ces dernières années. En 2023, le précédent gouvernement conservateur avait finalisé un accord pour donner à la France près de 500 millions d’euros sur trois ans pour militariser davantage la frontière française et empêcher les migrants de faire la traversée.
    Dernier rendez-vous officiel en date : en février 2025. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur français, et Yvette Cooper, son homologue britannique, ont prolongé jusqu’en 2027 leur traité contre l’immigration clandestine, par lequel les Britanniques financent une partie des contrôles menés côté français.
    Pour faire face à cette hausse des départs depuis les côtes françaises, la France envisage de changer de doctrine : autoriser les forces de policer à intercepter les migrants en mer. Jusqu’à présent, le droit maritime interdit aux policiers d’entrer dans l’eau et d’interpeller les bateaux. Ainsi, la France devrait « faire évoluer » le dispositif actuel « afin de pouvoir agir dans les eaux peu profondes, jusqu’à 300 mètres des côtes, et ainsi intercepter les ’taxi-boats’, tout en respectant les principes de la convention des Nations unies sur le droit de la mer », a détaillé une source au ministère de l’Intérieur.
    Interrogé par InfoMigrants en décembre 2023, le procureur de la République de Saint-Omer avait émis des réserves au sujet de ces interceptions maritimes. « Le préfet a donné des consignes extrêmement claires aux forces de l’ordre sur le fait de ne jamais mettre en péril la vie des migrants », avait-il dit. Mais des dérives existent. Le 13 juin, France Info relatait l’interception violente dans la Manche, vers Gravelines, d’un canot de migrants. Des policiers, entrés dans l’eau avec leurs boucliers et leurs casques, ont lancé des gaz lacrymogène vers des exilés pour empêcher leur small boat de partir. Un photographe britannique, présent lors de la scène, a vu une famille avec enfants au milieu des fumées, contrainte de rebrousser chemin vers la plage. Les syndicats de police y ont vu une opération « exceptionnelle ». « Nos collègues sont juste très engagés, surtout qu’il y a quelques jours, on nous reprochait d’avoir laissé partir un bateau soi-disant sans rien faire », a justifié un responsable syndical de la police.
    En 2021, Priti Patel, alors ministre de l’Intérieur britannique, avait déjà pressé la France de mettre en place ce genre d’opérations. Mais ce projet avait été rapidement abandonné suite au refus de la France de mener des pratiques contraires au droit maritime international.
    Particulièrement dangereuses, les traversées de la Manche dans ces frêles embarcations pneumatiques provoquent régulièrement des drames. L’année 2024 a été la plus meurtrière recensée depuis 2018 : 78 personnes sont mortes dans une vingtaine de naufrages recensés, selon l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim). Avec les contrôles de sécurité renforcés, les exilés prennent de plus en plus de risques pour passer entre les mailles du filet et déjouer la surveillance des autorités. Depuis le début de l’année, au moins 15 personnes sont mortes dans ces traversées.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#manche#routemigratoire#politiquemigratoire#mortalite#securite#sante#trafic

  • Plus de 4 000 membres des forces de l’ordre mobilisées mercredi et jeudi pour mener des contrôles dans les gares et les bus à la recherche de « clandestins », annonce Bruno Retailleau
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/06/18/bruno-retailleau-annonce-le-deploiement-de-4-000-membres-des-forces-de-l-ord

    Plus de 4 000 membres des forces de l’ordre mobilisées mercredi et jeudi pour mener des contrôles dans les gares et les bus à la recherche de « clandestins », annonce Bruno Retailleau
    Le Monde avec AFP
    Quelque 4 000 forces de l’ordre seront mobilisées mercredi 18 juin et jeudi 19 juin, lors d’opérations de contrôle nationales dans les gares et les bus contre l’immigration illégale, a annoncé mercredi le ministre de l’intérieur. « Dans ces quarante-huit heures, on va mobiliser 4 000 gendarmes, des policiers, des douaniers, des forces Sentinelle pour interpeller des clandestins », a détaillé Bruno Retailleau sur les médias réactionnaires Cnews et Europe 1. « Depuis le début de l’année, nous en avons interpellé 47 000 », a affirmé le ministre, qui a fait de la lutte contre l’immigration son thème de prédilection.Dans une note adressée notamment aux préfets, consultée par l’Agence France-Presse (AFP), le ministre de l’intérieur a donné des instructions pour que soit menée une opération nationale de contrôle « des trains à destination des pays voisins et des grandes métropoles françaises, en arrivée comme en départ ».
    Celui qui est aussi le chef de file des Républicains a vanté dans ce document une « augmentation conséquente d’interceptions d’ESI [étrangers en situation irrégulière] ces dernières semaines (+ 28 %) » et une « opération nationale de contrôle des flux », menée les 20 et 21 mai, ayant débouché sur plus de 750 interpellations. Mercredi, le ministre de l’intérieur a déclaré avoir « réintroduit de façon beaucoup plus serrée qu’avant » le contrôle aux frontières, avec une « force frontière » composée de policiers, de gendarmes, de douaniers et de militaires. « Ce que je veux dire, c’est que les clandestins ne sont pas les bienvenus en France, de la façon la plus ferme et la plus définitive », a-t-il insisté.
    La mesure a été dénoncée à gauche et par les associations de défense des migrants. « Le ministre de l’intérieur lance une grande campagne de discrimination raciale et d’abus de pouvoir. Ce n’est pas écrit comme ça, mais on le sait (et comme il en est très fier, il le dit à tout le monde) », a dénoncé, sur X, l’association Utopia 56. Le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) a dénoncé « une opération xénophobe prenant pour bouc émissaire les plus précaires parmi les précaires. »
    Au moment où le premier ministre, François Bayrou, doit célébrer, au mont Valérien, le 85e anniversaire de l’appel du général de Gaulle, la députée communiste des Hauts-de-Seine, Elsa Faucillon, a souligné : « L’appel du 18 juin de Retailleau : organiser une chasse aux étrangers dans les trains ! ». Le député France insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis Thomas Portes a dénoncé « une grande traque aux étrangers dans les gares et les trains de tout le pays », précisant que cela lui « rappel[ait] les heures sombres de notre pays ».
    Plusieurs syndicats (CGT, Solidaires et FSU) ont fustigé ce dispositif. Ces opérations « s’apparentent à des rafles », ajoute leur communiqué, déplorant une « escalade nauséabonde visant des travailleurs et travailleuses qui se rendent sur leur lieu de travail et qui aujourd’hui et demain, un peu plus que d’habitude, le feront la peur au ventre ».Depuis qu’il a été nommé Place Beauvau, M. Retailleau occupe le terrain médiatique pour se positionner en pourfendeur d’une société multiculturelle. Il multiplie les annonces contre les migrants et les associations d’aide à ces derniers. Moins d’un an après la promulgation de la loi Darmanin sur l’immigration, le ministre de l’intérieur a annoncé une nouvelle loi sur le sujet en 2025. Le 23 janvier, M. Retailleau a diffusé une nouvelle circulaire visant à durcir les critères de régularisation, en demandant aux préfets de privilégier les travailleurs dans les métiers en tension et d’exiger sept années de présence en France pour tous les autres. Depuis sa prise de fonction à Matignon, François Bayrou va dans le même sens, exprimant la nécessité de maîtriser l’immigration et réclamant un débat sur le droit du sol.

    #Covid-19#migrant#migration#france#immigration#politiquemigratoire#etranger#frontiere#xenophobie#sante

  • Récit « Je n’avais jamais vu ça de la part de la police » : près de #Dunkerque, des migrants interceptés dans l’eau à coups de #bombes_lacrymogènes

    Plusieurs agents armés, munis de boucliers et de casques lourds, se sont retrouvés au milieu des vagues à #Gravelines, le 13 juin. Si les syndicats de police y voient une opération « exceptionnelle », les associations craignent un changement de méthode pour empêcher les traversées de la Manche.

    Spray au poivre à la main, de l’eau jusqu’à la taille, le policier asperge plusieurs migrants. Objectif : empêcher le petit groupe de monter à bord d’une embarcation en direction de l’Angleterre. La scène se déroule sur la plage de Gravelines (Nord), à quelques kilomètres de Dunkerque, vendredi 13 juin au petit matin. Peu après 5 heures du matin, raconte à franceinfo, clichés et métadonnées à l’appui, le photographe britannique Dan Kitwood, qui a assisté à l’intervention. « C’est vite devenu assez chaotique, avec les gens qui criaient et les enfants qui pleuraient », relate-t-il. Arrivé une heure plus tôt sur les lieux, il remonte le fil de cette opération d’#interception rare, les forces de l’ordre n’ayant pas pour habitude d’intervenir aussi loin dans l’eau avec des équipements aussi lourds.

    « Peu avant 5 heures, les premiers migrants sont sortis des dunes. Ils étaient une trentaine, avec au moins cinq enfants, dont deux en bas âge », raconte-t-il, en se basant sur ses photos. Parmi eux, une poignée d’hommes n’a pas de gilet de sauvetage. Ils sont les seuls à cacher leur visage. « Probablement membres d’un réseau de passage plus large », se dit le photojournaliste. Dix minutes plus tard, une embarcation apparaît sur le rivage et s’approche du groupe de migrants dans l’eau. Depuis les dunes, une dizaine de policiers surgit alors. Ils font partie d’une compagnie d’intervention, reconnaissables aux bandes bleues sur leur casque. Certains courent droit dans la mer, jusqu’à être à moitié immergés, « avec l’intention de sortir [les migrants] de l’eau », explique Dan Kitwood.

    Afin de tenir les agents éloignés, certains hommes les éclaboussent. « Il y a aussi eu une altercation avec un policier muni d’un bouclier qui avait du mal à rester stable dans l’eau plus profonde, avec tout son équipement », relate le photographe. « C’est à ce moment-là qu’un autre agent a sorti son spray devant les personnes les plus agressives », ajoute-t-il. Finalement, les policiers, « qui n’ont rien pu faire », sortent de l’eau, déstabilisés par le courant et le trop grand nombre de migrants. Une famille « prise dans le gaz » est aussi contrainte de regagner la #plage, où d’autres migrants venus faire diversion sont chassés à coup de grenades #lacrymogènes.

    « C’était dangereux pour tout le monde »

    Malgré cette intervention musclée dans l’eau, la moitié du groupe parvient à prendre la mer ce matin-là. Pour Dan Kitwood, familier de la crise migratoire dans le Nord de la France, les policiers « n’ont pas fait un usage disproportionné de la force, et n’ont pas été trop agressifs ». « Ils ont tenté quelque chose de nouveau, et ça n’a pas fonctionné ». Reste que la tactique d’entrer dans l’eau avec autant d’équipement est inédite. « Je n’avais jamais vu ça de la part de la #police », assure le photographe, qui estime que « c’était dangereux pour tout le monde », migrants comme policiers. « Vous pouvez imaginer ce qu’il se passerait si un agent venait à glisser et se retrouver sous l’eau, avec le poids de son bouclier ou de quelqu’un sur lui... »

    Depuis 2018 et l’augmentation continue des traversées de migrants par bateau vers le Royaume-Uni, face à une frontière parmi les plus surveillées et sécurisées au monde, les forces de l’ordre ont renforcé leur présence sur les côtes françaises afin d’empêcher les départs et de gêner les passeurs à terre. « Chaque jour, 1 200 effectifs sont mobilisés » sur les 150 km de littoral entre Dunkerque et Le Touquet, rappelait le 27 février le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, cité par ICI Nord (Nouvelle fenêtre). Sur ces agents, « 730 sont financés par le Royaume-Uni », ajoutait-il, en vertu du #traité_de_Sandhurst signé entre les deux pays il y a sept ans.

    En plus de démanteler les campements, policiers et gendarmes ont souvent été aperçus sur les plages pour barrer la route des migrants ou pour lacérer les boudins des canots gonflables. Comme le révélait Le Monde(Nouvelle fenêtre) et plusieurs médias étrangers dans une enquête en mars 2024, des bateaux de gendarmerie ont expérimenté des techniques d’interception en mer, autorisées par les directives préfectorales, qui imposent toutefois la plus grande #prudence. Mais au bord des plages, la zone grise demeure et les interceptions dans l’eau avec un tel équipement ne font pas partie des méthodes habituelles des forces de l’ordre, observent plusieurs acteurs locaux.

    La crainte d’un « #changement_de_doctrine »

    « Nous avions déjà eu des témoignages d’opérations #dans_l'eau, mais jamais aussi profondément », explique à franceinfo Charlotte Kwantes, responsable plaidoyer et communication de l’association Utopia56, qui apporte une aide humanitaire aux migrants du secteur. « On se demande désormais jusqu’où le gouvernement français va aller, sous pression du Royaume-Uni », déplore-t-elle, en faisant référence aux récentes déclarations du Home Office, le ministère de l’Intérieur britannique, qui a par exemple appelé (Nouvelle fenêtre) le 31 mai à « exhorter les Français à apporter les changements nécessaires à leur politique opérationnelle » afin que les autorités puissent intervenir « dans les eaux peu profondes le plus rapidement possible ».

    Pour Charlotte Kwantes, « difficile de ne pas faire le rapprochement » entre les méthodes vues à Gravelines et le « changement de doctrine » réclamé par #Bruno_Retailleau fin février lors de sa visite (Nouvelle fenêtre) dans la région. Le ministre de l’Intérieur préconisait alors des interceptions en pleine mer, et ce, jusqu’à 300 mètres des côtes. « Ils veulent rendre la #mer infranchissable, mais c’est impossible. Et ça passera forcément par des moyens violents », juge Charlotte Kwantes.

    L’annonce ne passe pas non plus chez les sauveteurs du littoral, très souvent sollicités pour intervenir sur des naufrages. « On court vers des drames, les interceptions d’embarcations fragiles sont extrêmement dangereuses (...) encore plus si les personnes à bord ont reçu du gaz lacrymogène ou sont blessées au moment du départ », alerte un bénévole local de la Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM), qui préfère rester anonyme pour évoquer « cette situation très tendue ».

    « Très difficile d’adapter les moyens »

    Contactées par franceinfo, ni la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar) ni la préfecture du Nord n’ont réagi. Mais aux yeux des syndicats de police, les agents photographiés dans la mer le 13 juin se trouvaient dans les clous. « C’est vrai que ça peut impressionner, cet équipement lourd dans l’eau, reconnaît Marc Hocquard, délégué général adjoint de l’Unsa Police. Mais il faut voir ce que les collègues se prennent comme projectiles lorsqu’ils interviennent sur ces situations. »

    Pour repousser les forces de l’ordre, les passeurs et certains migrants jettent des pierres « et emportent avec eux des barres de fer », assure-t-il. Un constat partagé par Julien Soir, délégué du syndicat Alliance dans les Hauts-de-France. « Ce matériel n’est peut-être pas le plus adapté, mais c’est tout ce que les collègues ont pour se protéger », justifie-t-il, sans écarter les risques de chute ou de noyade pour les agents. « L’intervention de Gravelines reste de l’ordre de l’exceptionnel », insiste-t-il.

    Pour les deux responsables syndicaux, la situation sur les côtes du Nord et du Pas-de-Calais a atteint « un niveau de violence très élevé ». « Mais il n’y a pas de changement de doctrine pour l’instant, ni de groupe de travail sur ce sujet » au sein de la police, réfute Marc Hocquard. « Nos collègues sont juste très engagés, surtout qu’il y a quelques jours, on nous reprochait d’avoir laissé partir un bateau soi-disant sans rien faire », justifie-t-il.

    De là à équiper les policiers de nouveaux moyens, voire de renforcer les brigades maritimes, il y a encore du chemin, prévient Julien Soir. « Selon la météo, il peut y avoir 50 personnes ou alors 1 000 qui tentent de traverser sur une journée, rappelle-t-il. C’est très difficile d’adapter les moyens face à un tel delta. » Surtout que, face aux forces de l’ordre, « les réseaux font sans cesse évoluer leurs techniques pour trouver un moyen de passer... »

    https://www.franceinfo.fr/monde/europe/migrants/recit-je-n-avais-jamais-vu-ca-de-la-part-de-la-police-pres-de-dunkerque-d
    #Calais #violence #violences_policières #frontière #Manche #migrations #réfugiés #France #Angleterre #UK #militarisation_des_frontières

    ping @karine4 @isskein

    • Louis Witter, 13 juin

      https://x.com/LouisWitter/status/1933568565023477981

      Cette image de Jack Taylor, photojournaliste pour le Times, a été prise ce matin sur les côtes françaises, non loin de Calais.

      Pour la première fois, des policiers français empêchent directement dans l’eau le départ de bateaux d’exilés, contrevenant ainsi au droit de la mer.

      #police

    • French plans to stop #small_boats will lead to more deaths, says charity

      French charity to challenge new Channel migrant interception plans in European courts.

      Plans by French police to enter the sea to stop small boats carrying UK-bound asylum seekers willcause more deaths and be challenged in the European courts, a French charity has said.

      Arthur Dos Santos, the coordinator of the refugee charity Utopia 56, said there would be an increase in the number of people who would take “desperate” measures to reach the UK.

      The official, based in Calais, said the charity was examining the possibility of a legal challenge in the European courts to stop the tactics.

      Government sources have told the Guardian that French police would be authorised to tackle boats within 300 metres of the shore and in nearby waterways.

      The strategy aims to be ready in time for the Franco-British summit, which begins on 8 July. This coincides with the state visit to London of Emmanuel Macron, the French president.

      Over the past few days, French police have waded into the sea to stop asylum seekers from boarding boats, increasing speculation that police are already using the tactic.

      In one incident this week at Gravelines beach near Dunkirk, officers were shown waist-deep in water, using CS gas, riot shields and batons, as they attempted to force a boat to return to the beach.

      Dos Santos said the French plan to harden its tactics against asylum-seekers and smugglers would result in more deaths.

      “When police enter the sea, it will cause more deaths, more people will drown as they try to get away before being caught and forced back to the beach. There will be more violence, as some people fight back, and the people attempting to reach England will find other ways to try to get to the UK. This will not stop them, but it will make the crossings much more dangerous,” he said.

      The scheme is intended to give the French authorities the power to halt dinghies that “taxi” up to beaches from nearby waterways. Until now, guidelines prevent French police from intervening offshore unless it is to rescue passengers in distress. In practice, the policy means officers can stop boats leaving the beach by puncturing them, but are restricted once they are in the water.

      Dos Santos said the tactic would face legal challenges in the European courts, with lawyers examining human rights laws and the UN convention on the law of the sea.

      “This policy will be taken to the European courts. We will look very closely at this, as will other organisations,” he said.

      A British charity that operates in France told the Guardian two weeks ago it planed to explore possible legal challenges to stop the tactic.

      Steve Smith, the chief executive of Care4Calais, said: “When the last Tory government tried to do pushbacks in the Channel, Care4Calais initiated a legal challenge and won. Any attempt to introduce interceptions in French waters must face the same level of resistance.”

      In 2024, 73 people died trying to cross the Channel in small boats, more than in the previous six years combined. Nine people this year have so far been reported dead or missing in the Channel.

      Nearly 17,000 people have crossed in small boats so far in 2025, according to Home Office figures, higher than at the same point in 2022, the overall record year for crossings. On Wednesday, Downing Street acknowledged that the situation in the Channel was “deteriorating”.

      The French police union Unity has expressed concern that officers could face legal action if people die during an intervention.

      https://www.theguardian.com/uk-news/2025/jun/20/french-plans-to-stop-small-boats-will-lead-to-more-deaths-says-charity
      #mortalité

  • Sans titre
    https://nantes.indymedia.org/tumbles/148353/148353

    APPEL A SOLIDARITE PARTOUT OPERATIONS DE RAFLES MASSIVES DE PERSONNES IMMIGREES DANS TOUTE LA #France annoncées par Retailleau, ces mecredi 18 juin et jeudi 19 juin 2025 Vigilance maximale dans les transports (gares, trains, bus…) << 4 000 forces de l’ordre mobilisées pour contrôler les gares et trains en deux…

    #anti-racisme #Immigration/sans-papierEs/frontieres #Solidarité #Urgence

  • Dix ans de contrôle à la frontière franco-italienne : les associations dénoncent une « mise en danger » constante - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/65172/dix-ans-de-controle-a-la-frontiere-francoitalienne--les-associations-d

    Dix ans de contrôle à la frontière franco-italienne : les associations dénoncent une « mise en danger » constante
    Par La rédaction Publié le : 16/06/2025
    Une centaine de personnes était rassemblée dimanche, à l’appel d’Amnesty International, pour mettre en lumière les violations des droits des exilés depuis le rétablissement des contrôles entre la France et l’Italie. Depuis dix ans, le rétablissement de ces contrôles a engendré des formes de « mise en danger » et de « contrôles discriminatoires », sans faire baisser les arrivées puisque celles-ci repartent à la hausse ces dernières semaines.
    « Nous profitons de la journée mondiale des réfugiés le 20 juin pour commémorer les dix ans de la fermeture des frontières et dénoncer les violations des droits des personnes migrantes, leur mise en danger et les contrôles discriminatoires », introduit Christine Poupon, représentante d’Amnesty International dans les Alpes-Maritimes, auprès de l’AFP. Il y a dix ans, en juin 2015, les autorités commençaient à instaurer un contrôle systématique à la frontière franco-italienne - dont la légalité, déjà à l’époque, était contestée.
    Cette réintroduction du contrôle aux frontières intérieures a été officialisée en novembre 2015, initialement dans l’optique de la COP21 qui se tenait cette année-là. Puis, au motif des attentats du 13 novembre 2015. Depuis lors, la France reconduit ce dispositif tous les six mois. Pour rappel, ce type de contrôle est autorisé par le code Schengen « en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure d’un État ».
    Le 7 mars 2025, le Conseil d’État, saisi par des associations, a jugé que ces contrôles étaient bien conformes au nouveau règlement Schengen et proportionnés face aux menaces pesant sur la France. Les contrôles sont actuellement en vigueur jusqu’au 31 octobre.
    « Grâce à la pression que nous avons exercée, nous avons obtenu des avancées, notamment pour les mineurs non accompagnés qui ne sont plus renvoyés systématiquement en Italie mais, quand leur minorité est reconnue par la police aux frontières, remis à l’Aide sociale à l’enfance », note Christine Poupon. « Récemment, nous avons pu observer aussi que certains migrants étaient relâchés avec une convocation pour se rendre à la plate-forme des demandeurs d’asile à Nice ».
    L’une de ces avancées avait été obtenue sur le plan juridique. Le 2 février 2024, le Conseil d’État avait annulé un article du code des étrangers (Ceseda) qui permettait aux forces de l’ordre de prononcer des refus d’entrée aux étrangers arrivés aux frontières françaises en situation irrégulière, sans leur laisser la possibilité de demander l’asile. Le Conseil d’État s’était alors appuyé sur un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de septembre 2023 : selon les juges européens, la France était jusque-là dans l’illégalité et devait se conformer à la directive « retour » qui prévaut en UE.
    Mais ce répit a été de courte durée. Avec l’application du nouveau code Schengen, les règles changent. Cette révision publiée en mai 2024 renforce la possibilité de contrôles aux frontières intérieures. Auparavant d’une durée maximum de deux ans, ceux-ci peuvent désormais s’étendre sur une période de trois ans. Surtout : le nouveau code prévoit une procédure de « transfert » autorisant un État membre à renvoyer une personne arrêtée dans la zone frontalière vers l’État membre d’où elle provient. À la condition que ces transferts s’opèrent dans le cadre d’une coopération bilatérale.
    Sur le terrain franco-italien, les associations constatent depuis l’hiver dernier que les refoulements ont bel et bien repris. « On a recueilli plusieurs témoignages de personnes qui ont exprimé leur volonté de demander l’asile mais soit elles ont été totalement ignorées, soit les conditions d’entretien étaient inadaptées, parfois sans interprète », détaillait alors à InfoMigrants Isabelle Lorre, coordinatrice du programme Migration frontière transalpine à Médecins du Monde.
    Ces contrôles constants, ainsi que la récente reprise des refoulements, n’empêchent pas les arrivées. Bien au contraire : ces dernières semaines, les associations constatent une hausse importante de celles-ci. Côté italien, quelque 1 687 passages ont été recensés par le refuge Fraternita Massi sur la commune italienne de Oulx au mois de mai, contre 369 en 2024. Soit une augmentation de 357 % sur un an. En 2023, le refuge avait enregistré 876 arrivées à la même période.
    Côté français, la préfecture des Hautes-Alpes contactée par Infomigrants affirme qu’au mois de mai, « 1 004 ESI [étrangers en situation irrégulière, ndlr] dont 425 majeurs et 579 MNA [Mineurs non- accompagnés, ndlr] ont été interpellés » à la frontière, contre 291 l’année dernière à la même période.Depuis le début de l’année, la préfecture décompte 1 437 majeurs et 1 197 « individus se déclarant mineurs non accompagnés » interpellés à la frontière, soit au total 2 634 interceptions.Ces arrivées saturent les rares places d’accueil disponibles. Au niveau du point de passage du col de Montgenèvre, ces places se concentrent pour la plupart aux Terrasses Solidaires de Briançon. « On a accueilli deux fois plus de personnes au premier trimestre 2025 qu’à la même période l’année dernière », y relève Émile Rabreau, chargé de communication à l’association Refuges Solidaires qui gère l’accueil des exilés.
    Pour rappel, sur toute l’année 2024 dans les Alpes-Maritimes, 15 000 personnes en situation irrégulière avaient été interpellées le long des 100 kilomètres de frontière avec l’Italie. Un chiffre en large baisse par rapport à l’année précédente, puisque 42 000 personnes avaient été interpellées en 2023, toujours selon la préfecture.
    Face à cette situation compliquée, des militants se sont rassemblés dimanche dans la ville frontalière de Vintimille (Italie), à l’appel d’Amnesty International, pour dénoncer les violations de droits dont sont victimes les exilés depuis la « fermeture des frontières » de 2015. Ce rassemblement s’est tenu au niveau du mémorial créé fin 2022 par des citoyens solidaires au niveau du pont Saint-Ludovic, face à la mer. Ce pont marque la frontière entre l’Italie et la France : Vintimille d’un côté, Menton de l’autre. Une première stèle y avait été déposée pour Ahmed Zia Safi, âgé de 16 ans, renversé sur l’autoroute non loin de là, le 7 novembre 2022.
    Quarante-huit personnes sont décédées entre 2016 et 2025, selon une base de données de citoyens solidaires et de chercheurs rendue publique par la Ligue des droits de l’Homme de Nice mi-février. Elles venaient d’Érythrée, du Soudan, de Libye, du Tchad, du Népal, du Bangladesh ou encore d’Afghanistan. Les plus jeunes avaient 16 ans.
    La région la plus mortifère est celle de ce passage Vintimille-Menton. Face aux contrôles quasi systématiques dans les trains entre ces deux villes, les exilés tentent des voies alternatives dangereuses. Par exemple, la marche le long de la voie ferrée, de l’autoroute ; ou, la montée dans des camions. Mais aussi le passage par la montagne : entre 7 et 10 heures de marche - si l’on ne se perd pas -, sur des chemins escarpés. Le surnom de cette voie-là dit toute sa dangerosité : « Le sentier de la mort ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#italie#alpesmaritimes#routemigratoire#migrationirreguliere#frontiere#sante

  • Des enfants français devenus majeurs dans les camps syriens demandent leur rapatriement
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/16/des-enfants-francais-devenus-majeurs-dans-les-camps-syriens-demandent-leur-r

    Des enfants français devenus majeurs dans les camps syriens demandent leur rapatriement
    Le Monde avec AFP
    Une délégation française composée d’associations, d’un élu et d’avocats, de retour de camps en Syrie où sont détenues des familles françaises de djihadistes présumés de l’organisation Etat islamique (EI), a relayé la volonté d’une vingtaine d’enfants et de mères d’être rapatriés en France, lundi 16 juin.
    Depuis la défaite de l’EI en Syrie, il y a plus de cinq ans, les forces kurdes contrôlent plusieurs camps et prisons dans la région, où sont retenues des dizaines de milliers de personnes soupçonnées de liens avec l’organisation djihadiste. Parmi elles figurent environ 120 enfants et une cinquantaine de femmes françaises, selon la délégation, qui était composée notamment d’Amélie Morineau, présidente de la commission libertés et droits de l’homme du Conseil national des barreaux (CNB) et de l’eurodéputé (Les Ecologistes) Mounir Satouri.
    Le groupe s’est rendu dans le camp Roj ainsi que dans les centres Orkesh et Houri et dans la prison d’Alaya. Ils sont revenus « avec des demandes de consentement » à rentrer, qui ont été filmées, de cinq jeunes détenus ainsi que de quatre mères demandant le rapatriement de leurs enfants âgés de 6 à 16 ans et, pour trois d’entre elles, leur retour à elles aussi, a déclaré Marie Dosé, lors d’une conférence de presse. Les dernières demandes ont été refusées par les autorités françaises, selon elle.
    « Ça suffit, ce cauchemar », témoigne notamment dans une vidéo prise par la délégation et diffusée lundi Adem, 22 ans, dont le nom de famille n’a pas été donné, emmené de force en Syrie quand il avait 11 ans. Selon Matthieu Bagard, président du pôle expertise Syrie de l’ONG Avocats sans frontières France, leur séjour en Syrie est la preuve que les conditions sécuritaires actuelles « n’empêchent pas non plus les rapatriements effectués par un très grand nombre d’autres pays », dont l’Allemagne et la Russie. Et ce, y compris depuis que les nouvelles autorités islamistes ont renversé le président Bachar Al-Assad et pris le pouvoir en décembre. « Les soldats-enfants, en droit international, sont des victimes de guerre », a rappelé Marie Dosé, annonçant avoir déposé, en France, le 10 avril, auprès du doyen des juges d’instruction, une plainte pour détention arbitraire et traitement inhumain et dégradant.
    En février, l’administration kurde a annoncé, en coordination avec l’ONU, son intention de vider d’ici à la fin 2025 les camps du nord-est de la Syrie des déplacés syriens et irakiens, y compris les proches présumés de djihadistes. La France, frappée par des attentats djihadistes fomentés par l’EI, notamment en 2015, a cessé les rapatriements à l’été 2023 après avoir mené quatre opérations en un an, malgré plusieurs condamnations internationales dont celle, en 2022, de la Cour européenne des droits de l’homme.

    #Covid-19#migrant#migration#france#syrie#mineur#rapatriement#droit#sante

  • [Communiqué de presse] en réaction aux décrets de dissolution du 12 juin 2025

    Le Syndicat de la magistrature exprime sa profonde inquiétude après la publication des décrets de dissolution des deux organisations Jeune garde et Lyon Populaire, tandis que la procédure annoncée de dissolution d’Urgence Palestine n’a toujours pas été officiellement abandonnée.

    Publié le 16 juin 2025

    Les libertés d’association et d’expression sont régulièrement entravées, particulièrement depuis l’adoption de la loi dite « séparatisme » en 2021, alors même que l’inutilité des procédures de dissolution au nom de soi-disant objectifs d’hygiène démocratique est largement démontrée.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/07/31/depot-du-recours-contre-la-dissolution/#comment-67479

    #france

  • Une centaine de migrants tentant d’atteindre le Royaume-Uni secourus dans la Manche en vingt-quatre heures
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/14/une-centaine-de-migrants-secourus-dans-la-manche-en-vingt-quatre-heures_6613

    Une centaine de migrants tentant d’atteindre le Royaume-Uni secourus dans la Manche en vingt-quatre heures
    Le Monde avec AFP
    Une centaine de migrants tentant de gagner le Royaume-Uni à bord d’embarcations clandestines ont été secourus dans la Manche en vingt-quatre heures, ont annoncé samedi 14 juin les autorités françaises. En tout, 99 candidats à l’exil ont été secourus dans plusieurs opérations distinctes entre jeudi soir et vendredi soir, explique la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar), dans un communiqué. La nuit de jeudi à vendredi a été marquée par de nombreux départs d’embarcations de migrants, souligne la Premar. Selon le décompte des autorités britanniques, 919 migrants ont traversé la Manche vendredi, sur quatorze embarcations.
    L’une des opérations de sauvetage menées vendredi portait sur une embarcation qui prenait l’eau au large de Dunkerque, détaille la Premar. Un patrouilleur de service public a récupéré à son bord 63 personnes. Les seize autres occupants du canot ont refusé dans un premier temps d’être secourus alors que l’embarcation continuait de se dégonfler. Ils ont finalement été récupérés par deux autres navires et ramenés sur les côtes françaises.
    En début de soirée vendredi, alors que le département du Pas-de-Calais était classé en vigilance orange aux orages et que les conditions météorologiques se sont dégradées, neuf occupants d’une embarcation ont été secourus. Dans la soirée de jeudi, « une embarcation flottante mais sans moteur » avait aussi été repérée à la dérive et les trois personnes qui se trouvaient à bord récupérées.
    Depuis le début de l’année, au moins quinze personnes sont mortes dans la Manche, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) à partir de chiffres officiels. En 2024 elles étaient 78, un record depuis l’apparition en 2018 des traversées de la Manche en « small boats », ces embarcations clandestines précaires souvent surchargées.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#manche#routemigratoire#migrationirreuguliere#sante

  • Les risques nucléaires augmentent avec l’émergence d’une nouvelle course aux armements – Parution du nouveau « SIPRI Yearbook »
    https://www.obsarm.info/spip.php?article699

    (Stockholm, 16 juin 2025) - L’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) publie aujourd’hui son évaluation annuelle de l’état des armements, du désarmement et de la sécurité internationale. L’une des principales conclusions du « SIPRI Yearbook 2025 » fait état de l’émergence d’une nouvelle course aux #Armements_nucléaires dangereuse, à un moment où les régimes de contrôle des armements sont gravement affaiblis. Les arsenaux nucléaires mondiaux s’agrandissent et se (…) Armements nucléaires

    / #Armes_nucléaires, #Prolifération_nucléaire, #Stratégies_nucléaires

    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/wnf_2025_pr_fre.pdf

  • Meurtre d’une AED : l’Etat, les politiciens et les syndicats versent des larmes de crocodiles
    https://nantes.indymedia.org/posts/148043/meurtre-dune-aed-letat-les-politiciens-et-les-syndicats-versent-de

    Une AED (assistante d’éducation), surveillante de 31 ans est décédée après avoir été poignardée à mort par un élève de 14 ans dans un collège de Haute-Marne. Nos condoléances vont en premier lieu à sa famille et ses amis, que nous assurons de notre peine sincère. Nous pensons aussi à…

    #Education #France #Global

    • La France a plusieurs fois condamné le programme iranien en cours et a pris toutes les mesures diplomatiques en ce sens.

      Dans ce contexte, la France réaffirme le droit d’Israël à se protéger et à assurer sa sécurité.

      Pour ne pas mettre en péril la stabilité de toute la région, j’appelle les parties à la plus grande retenue et à la désescalade.

      C’est aussi le même guignol qui ne peut se prononcer sur la qualification de « génocide », mais là en deux lignes il te dit qu’Israël avait le droit de bombarder l’Iran. Le gars se découvre soudainement une compétence en droit international…

    • https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/lfi-outree-par-la-reaction-de-la-france-aux-attaques-d-israel-en-iran

      « C’est Israël qui a attaqué l’Iran, pas l’inverse », rappelle le député de La France insoumise Aurélien Taché. Sa collègue Aurélie Trouvé, ex-porte parole d’Attac désormais présidente de la commission des Affaires économiques à l’Assemblée nationale, estime que « la réaction du gouvernement français est en-dessous de tout ». « Contrairement à bien d’autres États, le gouvernement justifie “le droit d’Israël à se défendre contre toute attaque” », déplore-t-elle

      Son collègue Pierre-Yves Cadalen qualifie le communiqué du ministre de « honte absolue ». « Faut-il vous rappeler que la légitime défense préventive n’existe pas en droit international ? », interroge-t-il, reprochant au chef du Quai d’Orsay « d’abaisser la France au Proche et Moyen-Orient ». Christophe Bex regrette, lui, « qu’en vingt ans, la France soit passée de Dominique de Villepin (qui tenait tête aux États-Unis) à Jean-Noël Barrot (qui invente la légitime défense préventive pour Israël) ».

    • Trump to Axios : Israel’s attack could help me make deal with Iran
      https://www.axios.com/2025/06/13/trump-iran-nuclear-deal-israel-attack

      What he’s saying: Asked whether Israel’s strike jeopardized his nuclear diplomacy, Trump told Axios: “I don’t think so. Maybe the opposite. Maybe now they will negotiate seriously.”

      “I gave Iran 60 days, today is day 61,” Trump continued. “They should have made a deal.”
      He argued that after Israel’s crippling strikes, Iran now has a stronger incentive to cut a deal. “I couldn’t get them to a deal in 60 days. They were close, they should have done it. Maybe now it will happen.”
      Trump said it had been “a big day yesterday,” and noted that Israel used “great American equipment” during the attack.

      Ça peut aider à prendre conscience de ce que l’administration US est capable de faire pour ramener à la « raison » quelques nations un peu trop éloignées de leur doctrine. Ceci dit, les États-Unis n’en sont pas à leur coup d’essai sauf que, avant, ça échappait aux investigations de la presse. Maintenant, ça déballe tout en direct ...

    • Ce soir, journal de 20h, ça te dit que l’Iran allait avoir la bombe, c’est l’AIEA qui le dit, et surtout tu as Macron qui lit un document qui dit que la France défendra Israël.
      Ils ont décidé qu’il y avait une opportunité de reprendre la main après les défaites de Syrie et du Sahel. Et apparemment, le régime iranien est plus efficace à mater ses femmes qu’à se défendre contre ce pays sans foi ni loi. Constater que c’est une fois de plus les plus vicieux qui l’emportent est désespérant...

    • E.M. (à prononcer hum hum) affirme :

      La France participera à la défense d’Israël en cas d’attaque de l’Iran si elle est « en situation de le faire ».

      La France « ne partage pas » l’approche israélienne, mais les frappes « ont eu des effets recherchés depuis longtemps ».

      https://www.lemonde.fr/international/live/2025/06/13/en-direct-attaques-d-israel-contre-l-iran-plusieurs-explosions-entendues-a-t

      On se souviendra des plaintes de diplomates français court-circuités par la présidence depuis un moment déjà. Nos dirigeants bien de chez nous se sont formés à HEC et en jouant à des jeux vidéos.

      edit On sait que Téhéran n’est pas un "centre urbain" mais une base des psadarans. Préparons nous à défendre Israël !

      "Le ministre de la défense israélien estime que l’Iran a franchi des « lignes rouges » en tirant des missiles sur des centres urbains israéliens" (même source que supra).

      #France #Israël

    • Francesca Albanese, UN Special Rapporteur oPt sur X :
      https://x.com/FranceskAlbs/status/1933645099172266365

      On the day Israel, unprovoked, has attacked Iran, killing 80 people, the president of a major European power, finally admits that in the Middle East, Israel, and only Israel, has the right to defend itself.

      Le jour où Israël, sans provocation, a attaqué l’Iran, tuant 80 personnes, le président d’une grande puissance européenne a finalement admis qu’au Moyen-Orient, Israël, et lui seul, avait le droit de se défendre.

  • 🐷 #Gérald_Darmanin 🐷 : LE BEURRE, L’ARGENT DU BEURRE ET LA SCHNECK DE LA CRÉMIÈRE… 🖕
    https://nantes.indymedia.org/posts/147880/%f0%9f%90%b7-gerald-darmanin-%f0%9f%90%b7-le-beurre-largent-du-beu

    Sur les ondes puantes de la propagande national, notre Gérald Darmanin (وزیر) candidat à la présidentielle 2027, a encore éjaculer son mépris à la gueule de celles et ceux qui galèrent. « Plein de gens ne bossent pas, il faut les forcer à aller travailler », a-t-il osé, avant de proposer tranquillement de…

    #chômeur·euse·s #faveurs_sexuelles #immigration #présidentielle_2027_🏴 #France #Global

  • [Rennes] Manifestation : sanctionner les entraves au droit international par le gouvernement voyou d’Israël
    https://nantes.indymedia.org/posts/147914/rennes-manifestation-sanctionner-les-entraves-au-droit-internation

    Manifestation : sanctionner les entraves au droit international par le gouvernement voyou d’IsraëlSamedi 14 juin, rendez-vous à 15 heures place de la République à #Rennes. Le gouvernement voyou d’Israel réalise ouvertement de nombreuxes violations du droit international avec la complicité de la #France et la commission européenne : Violation de la convention de…

    #Gaza #Palestine #Local

  • L’annulation du concert de Médine à Saint-Quentin est une censure politique inacceptable

    Sous « le prétexte fallacieux de l’intérêt général », un concert de Médine prévu à Saint-Quentin a été annulé arbitrairement par la municipalité. De nombreuses personnalités artistiques et politiques, des militants et des associations dénoncent « une atteinte grave à la liberté d’expression et un acte de censure politique inadmissible dans une démocratie. » Ils et elles demandent la reprogrammation du concert.

    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/130625/lannulation-du-concert-de-medine-saint-quentin-est-une-censure-polit

    #france

  • #Freedom_Flottila: aggiornamenti a seguito dell’assalto alla nave umanitaria da parte dell’Idf
    https://radioblackout.org/2025/06/freedom-flottila-aggiornamenti-a-seguito-dellassalto-alla-nave-umanit

    Dall’ufficio stampa della Freedom Flottilla: L’aggiornamento diramato dall’ufficio stampa della Freedom Flottila di Adalah sull’udienza del Tribunale di Detenzione per i volontari della Madleen del 10 giugno riportava che “otto dei dodici volontari internazionali della Madleen sono comparsi oggi davanti al Tribunale di Revisione della Detenzione israeliano presso il centro di detenzione di Ramleh. Altri […]

    #L'informazione_di_Blackout #france_insoumise #palestina
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/06/Freedom-Flottila-2025_06_12_2025.06.12-09.00.00-escopost.mp3

  • Quarante-huit heures pour quitter la France : une Franco-Algérienne sous le coup d’une OQTF incompréhensible
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/06/11/quarante-huit-heures-pour-quitter-la-france-une-franco-algerienne-sous-le-co

    Quarante-huit heures pour quitter la France : une Franco-Algérienne sous le coup d’une OQTF incompréhensible
    Par Simon Roger
    Dans la file d’attente du poste de douane de l’aéroport Roissy - Charles-de-Gaulle, le 2 juin vers 9 heures, Soraya (le prénom a été modifié à sa demande) pensait déjà aux retrouvailles avec ses parents, quelques heures plus tard à Alger, la ville où elle a grandi et où elle retourne fréquemment. Mais c’est à un tout autre scénario que cette femme de 58 ans, qui possède la double nationalité algérienne et française, a été confrontée, jusqu’à la notification, le 2 juin au soir, d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) assortie d’une interdiction de retour sur le territoire français (IRTF) d’un an.
    Elle n’a pas bénéficié du délai de départ volontaire, généralement fixé à trente jours, et est sommée de quitter la France sous quarante-huit heures. Pour étayer cette mesure d’OQTF, la Préfecture de police de Paris indique dans le courrier remis à Soraya – dont Le Monde a pris connaissance – qu’elle ne « justifie pas d’une résidence effective et permanente dans un local affecté à son habitation principale ». L’intéressée vit pourtant en France depuis 1993, elle y a obtenu son certificat de nationalité française quatre ans plus tard, y a fondé une famille et jouit d’une situation professionnelle stable.
    Contactée par Le Monde, la Préfecture de police n’a pas donné suite à nos questions. « Elle se contente de cocher des cases, de reproduire des phrases stéréotypées, alors que ses services ont à leur disposition les informations nécessaires pour vérifier les éléments qui semblent poser problème », déplore Samy Djemaoun, l’avocat de Soraya. Cette dernière aurait également, d’après la préfecture, « contrefait, falsifié ou établi sous un autre nom que le sien un titre de séjour ou un document d’identité et de voyage ».
    « Ces mots sont forts, mais surtout ils ne correspondent pas à la réalité des faits », réagit Me Djemaoun. La « contrefaçon » dénoncée renvoie à une erreur d’état civil et non à un acte intentionnel : « Je suis française par ma mère, qui elle-même avait obtenu la nationalité par son père, car elle était mineure au moment où il avait engagé la démarche. L’administration s’est rendu compte, bien plus tard, que ma mère était majeure, à un mois près, quand la nationalité française lui a été accordée, détaille Soraya. Par conséquent, ma mère aurait dû engager elle-même la demande pour que je puisse bénéficier, à mon tour, de la naturalisation. »
    Une procédure est diligentée contre Soraya et aboutit en 2001 à une décision de justice constatant l’extranéité. La mère de famille la conteste par voie d’avocat. Dès lors, elle n’aura plus aucune nouvelle de ce dossier. Elle poursuit sa vie normalement, jusqu’à cette journée du 2 juin où elle est retenue tout l’après-midi dans une cellule de la direction de la police aux frontières (PAF) de Roissy, avant que son mari ne soit autorisé à venir la chercher à 19 heures.
    « Dans ces locaux, on m’appelle par mon nom de jeune fille, on me demande de retirer mes bagues, mon soutien-gorge et mes chaussures, et je rejoins la cellule n° 3 dans l’attente de mon audition par un officier de police judiciaire », témoigne Soraya, qui vit depuis dans l’angoisse d’un contrôle d’identité, alors que sa carte d’identité et ses passeports français et algérien lui ont été confisqués.
    Dans la matinée du 2 juin, elle a déjà dû faire face aux questions et remarques d’une fonctionnaire qui lui répète qu’elle est en situation irrégulière, qu’elle risque d’être placée en centre de rétention administrative et que la seule option qui lui reste est de prendre l’avion pour Alger car elle dispose d’un billet d’avion et d’un passeport algérien en règle. « Mais ma vie est ici, se justifie Soraya. J’y ai un mari, deux grands garçons et une fille qui est encore petite. »En près de vingt-cinq ans d’existence de ce côté-ci de la Méditerrannée, elle a obtenu à trois reprises le renouvellement de son passeport, et a vu aussi sa carte d’identité renouvelée. Elle a toujours circulé sans entrave hors de France. Et a donc été considérée comme une citoyenne française de bonne foi… jusqu’au 2 juin.
    L’avocat de Soraya va déposer un recours devant le tribunal administratif compétent afin de contester l’OQTF et l’IRTF qui lui ont été notifiées. L’exécution de l’OQTF sera dans ce cas-là suspendue jusqu’à ce que le juge statue sur le recours. Il a six mois pour le faire. Pour Me Djemaoun, sa cliente ne peut être éloignée puisqu’elle est éligible à un titre de séjour : elle démontre une présence continue sur le sol français depuis dix ans, est parent d’enfant français et son conjoint est un Français. « Ce que fait Bruno Retailleau, cette façon de lâcher la bride aux forces de police, peut expliquer certaines décisions et certains comportements », avance le mari de Soraya. « Le contexte est particulier en ce moment, reconnaît cette dernière. Mais j’ai connu un autre contexte, particulier lui aussi, lorsque nous sommes arrivés en France en 1993. L’Algérie basculait dans une guerre civile terrible. La France, à l’époque, nous a offert la possibilité de construire notre vie. »

    #Covid-19#migrant#migration#france#algerie#OQTF#politiquemigratoire#sante#droit