• Enseignement en anglais : le vrai débat est ailleurs, sur la Toile- Ecrans
    http://www.ecrans.fr/Enseignement-en-anglais-le-vrai,16485.html

    En effet, une question émerge ailleurs et demande à la France et aux pays francophones, pour y répondre, de produire des contenus numériques en français. La révolution numérique produit déjà pour tous les étudiants de la planète, beaucoup de contenus en ligne. En anglais, bien sûr. De bons produits : des vidéos soignées avec un son de qualité et une pédagogie souvent exigeante. L’ensemble des sciences en particulier est concerné par MinutePhysics, MinuteEarth ou la Kahn Academy.

    #science #francophonie

  • L’éditorial de juin.

    Contre la langue unique, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, #2013/06)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/06/HALIMI/49153

    « Si nous n’autorisons pas les cours en anglais, nous nous retrouverons à cinq à discuter de Proust autour d’une table »

    #Langue #Culture #Éducation #Université #Francophonie #Normalisation #Mondialisation #Identité_culturelle #France

  • Le mur des cons français : un « BUZZ » hilarant !
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1735

    Le Syndicat de la magistrature -SM- affiche les « têtes » à qui faire payer le règne qu’ils ont eu. Dépliés sous les yeux de la France grâce à Antlantico (le site d’informations), sur un mur des locaux d’un syndicat des salariés de la justice, sont placardés les portraits de personnalités qui, se sentant traquées, crient à l’injustice faite par des juges... Ce qui prête à croire que le morveux exécute le réflexe de se moucher ! Tel le potache du collectif de louveteaux-scouts, de la colonie de justiciers ou (...)

    #Régions #France #francophonie #Pays #actualité #censure #presse #dictature #expressions #liberté #Fr #discrimination #racisme #intégration

  • Fini le #français à l’école pour les petits espagnols ?
    http://fr.myeurop.info/2013/04/15/fini-le-francais-a-l-ecole-pour-les-petits-espagnols-7733

    Christelle Granja

    Dans la région de Valence, l’enseignement du français est délaissé au profit de l’anglais. C’est la première cible des réductions et réorganisations d’effectifs annoncées par le ministère de l’Education. Repéré sur El Pais.

    Les jeunes espagnols auront-ils pour longtemps encore la (...)

    #REVUE_DU_WEB #crise #éducation #enseignants #francophonie #suppression_de_postes

  • Geneviève #Fioraso, ministre de l’#enseignement_supérieur et de la #recherche (ESR) en bonne voie pour devenir la prochaine titulaire de la déshonorante carpette anglaise avec sa loi autorisant - systématisant- les cours en #anglais sous prétexte d’#internationalisation. On va vers une baisse des taux de réussite et une baisse encore plus importante du #français dans la recherche mais également de manière indirecte dans tous les autres secteurs (commerce par exemple). Cela montre le peu d’attachement à la #francophonie qui est pourtant dynamique démographiquement.

    Professeur au #collège_de_France, Antoine Compagnon, a aussitôt bondi : « Je l’invite à franchir les quelque deux ou trois cents mètres qui séparent son bunker ministériel des amphis du Quartier latin pour découvrir le monde réel, lui répond-il dans nos colonnes. En anglais, on parle de friendly fire pour désigner le genre d’action que vient de mener la ministre. Car Mme Fioraso nous tire dans le dos alors que nous montons au front. »

    [...]

    Les associations de défense de la langue française tempêtent avec leurs petits moyens. Régis Ravat, président de l’association Francophonie avenir, se désole de constater « l’anglicisation progressive de notre pays, encouragée par la droite comme la gauche. La ministre Fioraso dit "langue étrangère" dans sa loi mais c’est d’une totale hypocrisie. Tout le monde sait qu’elle veut dire "anglais". Maintenant, même pour un CAP de carrossier, on impose de parler anglais. Au nom, paraît-il, d’une ouverture vers le monde... Je dirais au contraire qu’on s’enferme. On se tourne vers le seul monde anglosaxon. »

    Même l’#Académie_française s’est offusquée de ce texte rédigé, dit-elle, en des termes trop vagues. « Il ne paraît ni opportun, ni même possible d’adopter pareille disposition de loi dont la valeur symbolique serait d’autant plus grande qu’elle serait plus vague et qui inaugurerait de véritables franchises linguistiques dans les universités françaises », jugent les membres de l’Académie dans une déclaration commune datée du 21 mars. L’article 2 de la loi Fioraso autorise l’enseignement en langue étrangère dans le cadre d’« un accord avec une institution étrangère » ou « d’un programme européen ». L’Académie alerte « sur les dangers d’une mesure qui se présente comme d’application technique, alors qu’en réalité elle favorise une marginalisation de notre langue ».

    Source : http://www.liberation.fr/societe/2013/04/12/l-universite-francaise-va-t-elle-parler-anglais_895729

    • Et dans le même genre avec l’absurdité du tout anglais à la #commission européenne :

      Une maîtrise imparfaite d’une langue peut donc déboucher sur une catastrophe, notamment dans le domaine financier où les marchés sont à l’affut, comme a pu le tester Dijsselbloem. Plus personne n’osant, à Bruxelles, reconnaître qu’il ne maitrise qu’imparfaitement cette langue, c’est un véritable règne de terreur linguistique qui s’est imposé. « Alors que des services entiers de la Commission ne comptent pas un seul anglophone de naissance, on parle et on écrit uniquement anglais, un anglais appauvri qui appauvrit la pensée », reconnaît un fonctionnaire européen. « Il faut voir ce qui sort de nos services », poursuit notre interlocuteur. Et ce, même si une majorité de fonctionnaires desdits services parlent mieux le français que l’anglais, par exemple : « il suffit qu’il y ait une seule personne qui ne parle pas français pour que l’on travaille tous en anglais ». Recourir à un interprète ou à un traducteur est presque devenu une marque de manque de savoir-vivre… Pourtant, les institutions communautaires devraient s’interroger : mal maitriser une langue, qui plus est comprise par une minorité de la population européenne, n’est-ce pas là un des facteurs de l’incapacité de l’Union à communiquer clairement ? N’y a-t-il pas un lien entre l’appauvrissement de la pensée européenne et la réduction à la portion congrue de son dictionnaire linguistique ?

      Au moins, à l’issue de cette chronique, vous aurez tous, moi y compris, appris un nouveau mot : « template ». Thank you, Luke !

      Source : http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2013/04/template-jai-dit-template-comme-cest-template.html

  • Déni linguistique : l’atout négligé de la #francophonie | Le nouvel Economiste
    http://www.lenouveleconomiste.fr/deni-linguistique-latout-neglige-de-la-francophonie-18064

    Aux yeux de certaines élites, souvent les plus médiatiques, le français apparaît ringard et dépassé. Sans doute y a-t-il là un certain parisianisme toujours prompt à l’autodérision et à la collusion avec des modes culturelles étrangères considérées par définition comme supérieures. Sans doute faut-il y voir là aussi cet autodénigrement systématique et mortifère qui prévaut chez nous. Pourtant aujourd’hui la langue française est en plein boom. Une étude récente montre que le nombre de locuteurs de notre langue explose : quelque 150 millions d’hommes et femmes avaient le français pour langue maternelle ou de travail en 1960, le nombre s’élevait à 400 millions au début de notre décennie et il pourrait se situer, en fonction des projections réalisées, entre 850 millions et 1,2 milliard en 2060 ! Il faut y voir là la conséquence de l’émergence démographique de l’Afrique sur la scène mondiale. Vingt-neuf Etats ont le français comme langue officielle ou co-officielle, dont l’immense majorité se situe en effet outre-Méditerranée.

  • Débat sur la « défense de la langue française » dans les milieux académiques (Suite)

    Nathalie Lemarchand, Professeure à l’université de Paris 8 a envoyé un extrait du « bilan » linguistique de la réunion de l’Union géographique internationale spécialement écrit pour le Comité National Français de Géographie :

    Les principaux enseignements

    Un constat : l’effacement de la langue française

    Notre candidat à un poste de vice-président, Yves Boquet, n’a pas été élu lors du vote intervenu le mardi 28 après-midi. Vladimir Kolossov est devenu le nouveau président de l’UGI (47 voix sur 48 votants) : ont été élus Dieter Soyez (2ème mandat), Jarkko Saarinen (Finlande), Joose Droogleever-Fortuijn (Pays-Bas), R.-B. Singh (Inde). Ce résultat, qui en a surpris beaucoup dans la salle, nous a évidemment tous déçus.

    [...]

    L’Anglais est devenu la langue hégémonique alors que le Français est la deuxième langue officielle de l’UGI. Lors de la cérémonie d’ouverture, les projections officielles étaient bien dans les deux langues, Dieter Soyez s’est exprimé en Français, comme la collègue japonaise présentant la conférence régionale de Kyoto en 2013 lors de la cérémonie de clôture, mais en quasi-totalité, les papiers et les interventions ont été rédigés et présentés en Anglais.

    Nous devons donc être en mesure d’affronter cette question linguistique. Les collègues francophiles rencontrés (en particulier les Roumains, les Tunisiens, le Polonais, les Italiens, les très rares Africains francophones) ont tous regretté l’effacement de la langue française.

    On comprend l’importance de ce problème : selon des collègues suédois, Yves Boquet n’a pas été élu parce que la géographie française apparaît trop enfermée dans sa langue, isolée du reste de l’actuelle communauté, peu visible voire ignorée. Comme l’a souligné Monique Fort, il faut entendre ces arguments.

    Que faire ?

    D’abord, notre brochure et nos posters auraient dû être présentés aussi en Anglais, la grande majorité des visiteurs ne lisant pas la langue française et ne s’y intéressant pas du tout (les autres comités ont présenté leurs brochures en deux langues ou uniquement en Anglais). A contrario, l’affiche rédigée en Anglais et annonçant la 8ème conférence de géomorphologie, qui aura lieu en France en 2013, a été très appréciée.

    Ensuite nous interroger collectivement, avec nos collègues francophones et francophiles, sur le devenir des géographies francophones. Une piste a été suggérée par Louis Dupont lors de nos tables rondes, distinguer le problème de la production du savoir géographique de celui de la diffusion.

    En termes de diffusion, nous devons faire un effort de visibilité en langue anglaise, faute de quoi nous serons de plus en plus marginalisés. En termes de conditions et de modalités de la production du savoir, il nous faut rapidement mettre en œuvre le projet présenté par Nathalie Lemarchand lors des derniers conseils du CNFG, en nous positionnant non pas comme des Français frileusement repliés sur eux-mêmes mais comme un vecteur de réflexion sur les géographies autres qu’anglophones.

    Ceci suppose que nous agissions avec les Québécois, les Belges et tous ceux pour qui l’hégémonie de l’Anglais (ou plutôt d’un sabir international dérivé de l’Anglais) impose des normes uniformisantes et dangereuses pour toute pensée libre et critique.)

    #francophonie #français #anglais #géographie #ugi

  • Un débat intéressant sur la "défense de la langue française" dans les milieux académiques

    Tout commence par un message tout neutre, tout classique, l’annonce en anglais d’une conférence organisée à Nice, donc en France, sur la liste de géographes [géotamtam]

    Gabriel Vatin, doctorant en géomatique au Centre de recherche sur les Risques et les Crises à Sophia-Antipolis poste cette annonce :

    Dear colleagues,

    The Institute MINES-TELECOM, the University of Nice-Sophia Antipolis and its partners are setting up the next international conference OCOSS (Ocean & Coastal Observation: Sensors and observing systems, numerical models & information Systems), in Nice (French Riviera) on 2013, October, 28th-31st. [...]
    You will find more information about the conference at :

    http://2013.ocoss.org

    Réponse immédiate d’un ancien professeur belge, Michel Vandenbroucke :

    Bande de Schnocks ! Quand vous déciderez-vous à vous exprimer en français devant un lectorat francophone ?! C’est une question de principe mais surtout de bienséance.

    Le message n’est pas très fin, et suppose une posture que nous connaissons bien : le rejet de l’anglais (en particulier) sous prétexte de défendre becs et ongles la langue française. Voilà une position très réductrice, très étroite, et pourquoi ne pas le dire, très rétrograde. Vouloir défendre "notre" langue contre "une autre" langue nous ramène quelques fragrances de la période coloniale. C’est aussi tellement réducteur, à l’heure où nous travaillons presque partout de manière "multiculturelle".

    A Arendal, en Norvège, dans le centre affilié au PNUE où je travaillais, il y avait 40 personnes et 20 nationalités. Nous communiquions indifféremment en anglais, norvégien, espagnol parfois et même en français. On entendait parler le russe, le letton, parfois des langues africaines ou de minorités arctiques. Je me souviens de l’atmosphère comme un beau "ballet de langues". Les cultures, les mentalités, les langues se mélangeaient en un joli bouquet.

    A Goldsmith, d’où je reviens juste, les étudiants qui participaient à notre séminaire venaient de Syrie, de Tunisie, de Norvège, de Zambie, du Canada, de Chine, de Corée, d’Italie, d’Israël... Outre que ce mélange est magnifique et d’une richesse inouïe, il suppose au moins une langue de communication commune. Mais l’expérience montre que tous ces étudiants, en général, parlent au moins couramment trois langues...

    Pour en revenir aux messages postés sur [géotamtam], Il n’en fallait pas plus pour déclencher des réactions que j’ai trouvé très intéressantes et qui méritent d’être portées à la connaissance d’un public plus large. Ces réflexions sont au coeur d’une problématique importante : comment le savoir [la connaissance] peut et doit se transmettre auprès du plus grand nombre. Dans quelle(s) langue(s), dans quelle forme (simplifiée ou synthétisée pour que ce soit accessible aux non-académiques), etc...

    Stéphane Rosière, professeur à l’université de Reims est le premier à tirer :

    Le mal est en la matière très profond. On peut citer Geneviève Fioraso, notre ministre : "si nous n’autorisons pas les cours en anglais, nous n’attirerons pas les étudiants de pays émergents comme la Corée du Sud et l’Inde. Et nous nous retrouverons à cinq à discuter de Proust autour d’une table, même si j’aime Proust…"

    Le mouvement d’anglicisation de nos échanges s’accélère prodigieusement, la langue n’étant considéré que comme un outil, rien de plus. Il y a certainement des moyens de ne pas accélérer ce nivellement.

    Et de poster cette image :

    https://dl.dropbox.com/s/t3ic0ipx6nh4m4a/proust.png

    Kamala Marius-Gnanou, maître de conf à Bordeaux ajoute :

    En tout cas, beaucoup de mes étudiants français (géographes et aménageurs) vont en Inde pour des stages et sont encore confrontés au problème de la langue (anglaise) non maîtrisée. Certes en Inde, l’anglais indien est un outil avant tout ! Mes étudiants se plaignent d’avoir trop peu de cours en anglais en géo (à Bordeaux)... En revanche, les étudiants de l’EHESS, des Ecoles de commerce et de Sciences Po maîtrisent de mieux en mieux l’anglais et soutiennent leur projet (mémoire, projet professionnel etc..) en anglais. Sinon, il y a dix fois moins d’étudiants indiens que d’étudiants chinois en France !!! La ministre a donné de mauvais exemples...

    Maxime Forriez, docteur en géographie précise :

    Ecrire français dans un réseau français ne me semble pas aberrant.
    Ecrire anglais dans un réseau français pour toucher d’hypothétiques relations anglophones me paraît plus surprenant. Il existe d’autres réseaux pour cela, me semble-t-il ?

    A mon tour de vous livrer, une petite méditation sur la magnifique langue de Shakespeare. L’anglais n’est qu’un outil, certes, mais est-ce le bon outil ? Pour des raisons purement historiques, l’anglais s’est imposé en tant que langue vernaculaire internationale, et il n’a toujours pas débouté le français. Question : pourquoi ? La raison est simple ; la langue française est beaucoup plus riche en vocabulaire que la langue anglaise. Nombreuses idées en français sont purement et simplement intraduisibles en anglais.

    Récemment,un juriste m’expliquait que, lors d’un jugement à la cour internationale de la Haye, les juges étaient obligés de rendre plusieurs fois le même jugement. Non pas parce qu’ils sont incompétents, ou qu’il y a eu un appel, mais parce que, par habitude, ils utilisent l’anglais lors d’un premier procès, et que, systématiquement, le jugement rendu est intraduisible dans la langue officielle, le français. Pourquoi ? Simplement parce qu’un mot anglais peut être traduit par trois ou quatre mots en français, parfois même beaucoup plus, les juges, qui maîtrisent les deux langues parfaitement, sont donc obligés, pour trouver le bon terme français, de rendre un second jugement en langue française, donc refaire toute l’analyse de l’affaire jugée.

    La traduction française effectuée, il devient alors très facile de la traduire en n’importe quelle autre langue.

    Cela tend à montrer que l’imprécision de la langue anglaise permet de commercer idéalement, car elle permet de « noyer le poisson » lors d’une négociation, personne ne parlant vraiment de la même chose. On reste dans le flou, et c’est ce qu’il faut pour arriver à un consensus acceptable.

    Cette réflexion me rappelle un problème de traduction (ou d’interprétation) lors de la publication de la résolution 242 du conseil de sécurité des Nations unies en novembre 1967 : il y avait une ambiguïté entre le texte anglais et français qui mentionaient, en français "le retrait « des » territoires occupés" et "from occupied territories (c’est-à-dire "de" territoires occupés)" en anglais. Les israéliens n’ont pris en compte que la version anglaise parce qu’elle leur permettrait (éventuellement) de garder certains territoires acquis et "colonisés".

    Anne-Laure Amilhat Szary, professeure à l’université de Grenoble se scandalise, et avec juste raison :

    Qu’une manifestation scientifique ait lieu en Anglais n’a rien d’exceptionnel si on veut attirer d’autres collègues que nationaux ou québécois, ou membres des cercles de la francophonie ! Il est injuste de discréditer les collègues qui s’engagent sur ce terrain difficile de l’ouverture internationale.

    La discussion sur l’empire de la langue anglaise dégage des relents de regrets du pouvoir que le Français avait pu jouer dans des circonstances analogues par le passé. Personne ne nous empêche de penser en Français. Les Américains tiennent la « pensée française » et autre « French theory » en haute estime d’ailleurs. Il existe d’autres langues qui passent les frontières, l’espagnol en Amérique Latine, l’Arabe .... mais la majorité des publications se font en Anglais, ce qui nous permet de prendre connaissance de la façon dont la science se fait hors de l’Hexagone

    La langue ne doit pas être le véhicule d’un aplanissement de la pensée. C’est difficile du fait des barrières culturelles et des périmètres protégés que nous connaissons moins, dont nos mandarins n’ont pas les codes, mais pas impossible... Ce n’est pas en refusant ce dialogue que nous serons les plus constructifs. Il me semble essentiel de transmettre cette ouverture à nos étudiants.

    Stéphane Rosière tient à préciser ensuite :

    Bien sûr une manifestation en anglais banal et désormais l’utilité de telles manifestations n’est pas à démontrer. j’ai aussi intégré des cours en anglais dans la maquette du diplôme que je dirige.
    Tout l’enjeu me semble-t-il est de savoir à partir de quand nous décidons de faire une croix sur notre langue (le jour où nous disons : à quoi bon un appel à communication en français par exemple ?). C’est ce point d’inflexion, ce « seuil » à partir duquel nous considérons que notre culture n’est plus un vecteur de communication et de culture, qu’elle est inutile (no tool). C’est ce seuil qui me fait réfléchir et m’inquiète, c’est vrai.

    Et si les Américains tiennent la « french theory » en haute estime, c’est uniquement parce qu’elle est traduite en anglais, ils n’ont que faire du texte original.

    J’avais mis en exergue la citation de Fiorasso car elle relève à mon avis d’une pensée qui a passé ce seuil, qui est purement commerciale, c’est une stratégie d’attraction qui est celle d’une entreprise, mais la pensée et la langue ne sont évidemment pas seulement des outils de marketing et de rayonnement.

    Et puis, il y a ce malaise à s’attaquer à Proust, comme autrefois un président dont j’ai oublié le nom qui s’en prenait à la Princesse de Clèves, mais Proust est plus précieux que notre ministre, et son mépris qu’elle étale dans cette phrase haineuse et stupide me rappelle les propos de Goering vis-à-vis des intellectuels (sic !). L’anglais devient là clairement le masque (la justification) de la déculturation et de rien d’autre.

    Virginie Mamadouh, de l’université d’Amsterdam, s’insurge aussi avec juste raison contre l’usage exclusif du français sur une liste prétendument francophone, et s’exprime avec nuance :

    On croit halluciner en lisant certaines des dernières contributions à propos de l’usage de l’anglais sur [géotamtam].

    Les questions de politesse, ça se discute ; et même une police linguistique (plutôt intolérante et contraire aux idées de la libre circulation de l’information scientifique) pourrait se défendre, bien qu’à mon avis on doivent plutôt se réjouir des efforts faits par les géographes francophones ces dernières années pour ouvrir leurs travaux et leurs colloques aux autres (surtout à ceux qui parlent autre chose que le français et l’anglais dans la vie de tous les jours).

    Mais l’appropriation exclusive de [géotamtam] - liste française ? que les francophones hors de France se le disent ! Le statut intouchable du français comme langue des institutions internationales ?
    Ou les qualités intrinsèques du français ? (plus de vocabulaire ? plus précis ? intraduisible ?)

    On aimerait en rire.

    Si vous vous inquiétiez des effets néfastes du « sabir international dérivé de l’anglais » dans lequel vos étudiants prennent l’habitude de s’exprimer, pensez-vous vraiment qu’il serait plus pratique et bénéfique pour les miens de devoir impérativement manier deux langues au lieu d’une pour communiquer avec d’autres géographes dans des rencontres internationales ?

    Tant que les Français ne comprendront pas la différence entre français et francophone, ils auront peu de leçons à donner aux anglophones britanniques ou américain en matière de respect de la diversité linguistique. Celle-ci n’est d’ailleurs ni une condition nécessaire, ni une condition suffisante à la diversité culturelle et à la pluralité de la pensée et des approches géographiques en l’occurrence.

    Cela dit, tout à fait d’accord pour discuter des effets du statut hégémonique de l’anglais dans les échanges internationaux, et pour promouvoir le plurilinguisme, mais nous risquons d’attendre encore longtemps les étudiants de géographie qui se mettraient au néerlandais pour faire un séjour Erasmus chez nous...

    Camille Schmoll, maîtresse de conférences à l’université de Paris VII rappelle :

    Certains d’entre nous travaillent, communiquent, enseignent en anglais, sans être forcément des traîtres à la nation, à la discipline ou à la langue...

    Adrien Mangiavillano, géographe, explique avec beaucoup de toucher :

    Même si on considère le français comme plus précis, ce qui reste à prouver, car il est probable que c’est notre maitrise de l’anglais et de ses subtilités qui nous échappe, une démarche qui consiste à se priver systématiquement de 75% à 90% de l’auditoire scientifique mondial pour exposer des travaux aussi brillants et fondamentaux soient-ils ne peut que résulter d’une stratégie qui évoque une question bien connue de philo :

    peut-on avoir raison tout seul ?

    Sans chercher à y répondre et au delà des questions linguistiques (même en français, il est aisé de se rendre incompréhensible), il me semble tout de même que l’on peut voir ici une forme d’autosatisfaction bien pratique pour générer des vérités, ce qui est tout de même problématique dans une démarche scientifique. Au delà, c’est la relation à autrui, le faire « sans » dont il est question. Mais c’est peut-être, en fait, l’objectif initial.

    Oui, je trouve aussi très infantile et prétentieux de dire que la langue anglaise est moins riche que la langue française, ou telle langue moins riche que telle autre, nous savons bien que chaque langue recèle ses propres trésors, ses propres subtilités, et nous, qui prétendons parler un très bon anglais, n’en connaissons en fait pas un centième. Une simple promenade dans Londres à écouter les gens nous le prouve : parfois, nous n’en comprenons pas un mot.

    Enfin, Frédéric Dobruszkes, maître de conférences à l’Université Libre de Bruxelles (actuellement en poste au Royaume-Uni) termine par trois remarques :

    1. Il n’est guère intéressant d’opposer les langues. Rien n’empêche d’organiser, si cela s’y prête, des événements multilingues (voir email récent annonçant le colloque sur le vin au Brésil, en trois langues) ou de publier dans plusieurs langues selon les contextes. Pour ma part, je publie en français sur la politique des transports urbains, afin de contribuer au débat bruxellois et belge, et en anglais sur les dynamiques spatiales du transport aérien, vu le public scientifique beaucoup plus large intéressé par ces questions.

    2. Que telle ou telle langue soit plus riche qu’une autre, c’est à voir. Je crois savoir qu’il existe tout de même une littérature anglo-saxonne, des prix Nobel de littérature décernés à des Anglo-Saxons, etc. De toute façon, l’anglais scientifique est généralement pauvre et basique. Mais ce n’est pas pour cela que les idées véhiculées ne sont pas potentiellement intéressantes. Je conseille la lecture de quelques articles de Geoforum, Area ou Transactions of the Institute of British Geographers, parmi d’autres, à ceux qui en doutent. De même, il y avait au colloque annuel de l’Association des géographes américains (AAG) 2012 de New York, où j’ai croisé plusieurs géographes français, plus de 5 000 papiers présentés et plus de 8 000 participants. J’ai du mal à penser que malgré une langue supposément moins riche, il n’y avait rien d’intéressant et, surtout, de complémentaire aux approches plus françaises dans tout cela.

    3. A Oxford, la moitié de mes collègues directs ne sont pas britanniques mais viennent de Turquie, Grèce, Brésil, Portugal, Pays-Bas, Emirats Arabes Unis, Canada anglophone, Chine, USA et Japon, sans parler des visiteurs qui défilent du Chili, de Norvège, etc. Jusqu’à preuve du contraire, les élites intellectuelles de ces pays apprennent aujourd’hui l’anglais plutôt que le français. On peut le regretter, et la domination du champ scientifique par quelque langue que ce soit (l’allemand, le français, etc.) est d’office dommage. Il n’empêche, dialoguer avec ces collègues d’horizon divers est enrichissant, comme peut l’être tout événement scientifique où l’on confronte des approches différentes, selon les langues et/ou les orientations épistémologiques.

    Vaste et intéressant débat qu’il faut nourrir...

    #anglais #français #francophonie #monde-académique #science #savoir #connaissance

    • Et voici les dernières contributions, qui ne manquent pas de piquant

      Henri Chamussy, célèbre (et souvent fort drôle) géographe aujourd’hui à la retraite mais qui reste très actif (il est le co-auteur d’un livre sur le Liban qui vient de sortir) :

      Géotamtam qui est un réseau socio-professionnel joue bien son rôle - et de mieux en mieux - comme diffuseur d’information ; mais comme plateforme d’échanges d’idées, malgré une ou deux tentatives timides, il ne joue pas son rôle comme lieu de discussions, voire comme lieu de polémiques ; il faudrait plus souvent qu’il y ait ce que nos ancêtres clercs universitaires médiévaux appelaient une disputatio (mais ils n’avaient pas de querelles linguistiques ; tout se faisait en latin !)

      Cette disputatio sur les langues est assez para-scientifique, mais elle est importante en ces temps d’internationalisation.

      [...]

      J’ai été choqué par le fait que certains parlent de géotamtam comme d’un réseau francophone, voire français. Il serait bon qu’il devienne un réseau international, cela nous apporterait beaucoup, et alors il nous faudra nous faire, résigner, réjouir (rayez la mention inutile...) à ce qu’il soit au minimum bilingue (français et anglais).

      J’ai été, pendant plus de 10 ans, responsable des échanges Erasmus et franco-canadiens à l’IGA. Beaucoup d’étudiants renonçaient à partir à cause de leur nullité en langues, et j’étais obligé de mettre un numerus clausus aux départs au Québec, dont le succès - outre l’exotisme du Canada - résidait en ce que les gens là-bas, comme chacun sait, parlent français. D’ailleurs, preuve par neuf, j’avais peu de demandes pour McGill, comme par hasard.

      [...]

      Confronter plusieurs manières d’exprimer la géographie est un exercice absolument captivant et très instructif. Je me souviens de la réflexion de notre collègue Roy Bradshaw (Nottingham) à qui j’avais donné un article qui abordait des questions épistémologiques et didactiques, que j’avais écrit en anglais, et que je lui demandais de vérifier et de corriger ; sa réponse a été :

      "It’s very difficult, Henri ; anyway, we, french and english, we don’t think in the same way."

      Eh oui , Descartes contre Hume... A Leeds, j’ai organisé avec les collègues un staff seminar sur ce problème et j’y ai découvert des tas de choses, comme par exemple que le mot « problématique » n’existait pas en anglais (il paraît que les choses ont changé), que le mot « informatique » n’existait pas (on disait « computer science », mais ça n’a pas le même contenu conceptuel), qu’il ne faut pas traduire « épistémologie » par « epistemology » (extension du concept plus étroite, plus technique), mais par « philosophy of science », et que, comble et peut-être origine d’une grave méprise, il ne faut pas traduite « artificial intelligence » par « intelligence artificielle », le mot « intelligence » ayant le plus souvent en anglais le vieux sens français d’"information".

      Et plus récemment encore, à l’occasion de la soutenance de thèse d’une étudiante libanaise, nous avons eu une discussion passionnante sur des concepts intraduisibles, prolongée la semaine dernière à Beyrouth : le patrimoine (heritage en anglais, mais pas tout à fait avec la même extension) n’a qu’un équivalent très approximatif en arabe : « tourass », et la discussion a continué sur un autre concept, dont Ibn Khaldoun est peut-être à l’origine, « umran », intraduisible en français, mais dont l"équivalent presque judicieux est le mot anglais « settlement » (essayez de le traduire correctement en français... et dites-moi le résultat !).

      Ces discussions ont été fort enrichissantes, elles ont permis de dégager la charge des concepts derrière les mots, de dégager des mentalités collectives (et soit dit en passant, de m’éloigner définitivement du nominalisme et de régler pour mon compte la Querelle des Universaux ; qui disait du concept que ce n’était qu’un « flatum vocis » ?)

      [...] Il faut être absolument bilingue, si possible trilingue, et nos étudiants ne les sont pas assez (pour le dire politiquement incorrect : les étudiants anglophones non plus, du moins ceux à qui j’ai eu affaire ; ce sont, toujours dans le cadre de mon expérience (mais qui porte sur plusieurs centaines d’étudiants en géographie de 15 nationalités), les Allemands qui maîtrisent le mieux plusieurs langues, ainsi que les Suédois - pour ces derniers, l’anglais, rarement le français !)

      Il serait bon, voire obligatoire que dans tous les Instituts de géographie il y ait un enseignement (d’un module au moins) qui soit fait en anglais, et un autre éventuellement dans une autre langue, allemand, espagnol au choix, et que nos étudiants fréquentent les lieux où l’on apprend des langues (à l’Université Saint Joseph de Beyrouth, il y a un Institut Confucius et des étudiants libanais, tous trilingues, apprennent le mandarin).

      [...]

      Et à tous, salve (c’est du latin...)

      Nous terminerons par un deuxième message du géographe qui a été à l’origine de cette discussion passionnante, Michel Vandenbroucke, cette fois plus modéré même s’il continue de montrer quelques signes d’irritation... :

      Ma mauvaise humeur est venue du fait que l’information véhiculée par Géotamtam était rédigée dans la seule langue anglaise, alors que le lectorat est en majorité francophone. Je pense qu’il y a là quelque chose d’inconvenant et, à la limite, de cuistre.

      Je suis tout à fait d’accord pour que Géotamtam s’exprime aussi en anglais et même, si l’opportunité s’en présente, dans une autre langue par exemple en italien, en espagnol ou en allemand.

      Une des convenances voudrait, à mon avis, que l’on fasse un effort, au sein de l’Union Européenne, pour s’adonner aussi à la pratique des langues de voisinage.

      Je ne rechigne pas à m’attaquer à un texte en anglais que je pense dans l’ensemble maîtriser assez bien. Je ne prône aucunement la primauté du français ni ne prétend à sa supériorité.

      Mais nom d’une pipe ne peut-on tout de même recevoir en France, d’un groupe francophone quelque chose qui soit aussi rédigé en français !

    • En même temps, on peut entendre la crainte (justifiée ou non) de certains chercheurs ? Il y a un paquet de travaux qui ne sont publiés qu’en anglais. Pour reprendre l’exemple du latin cité plus haut, c’était la langue pratiquée par l’Église (et non comprise par les illettrés) pour asseoir son autorité. Pour le dire un peu vite, n’est-ce pas une façon de limiter l’accès au savoir que de le limiter à une seule langue... c’est une question, hein.

    • Les échanges ont continué (un peu) aujourd’hui, avec encore des idées intéressantes : Gabriel Vatin, auteur du « message originel » si je puis dire écrit :

      Comment se retrouver initiateur d’un buzz sans le vouloir ? C’est drôle de recevoir tant de courriels, tous très intéressants, sur un débat auquel je n’avais pas du tout pensé. Et maintenant, on en parle sur la toile :

      http://94.seenthis.net/tag/person:gabriel%20vatin

      [...]

      bravo à toutes et à tous pour vos messages riches en anecdotes et vos points de vue si variés !

      [...]

      Selon moi, une liste de diffusion francophone est un outil de partage d’événements, que ceux-ci soient organisés en français ou dans autre langue. C’est pour cela que j’ai diffusé cette information sur Géotamtam, après tout !

      Je vous promets de faire mes prochaines annonces en français, même si l’évènement organisé est en anglais ! Quitte à ce que l’orateur ait une mauvaise surprise au moment de prendre la parole devant le public...

      Mon point de vue sur le sujet : l’anglais est pour moi, comme pour la majorité des chercheurs, une langue fondamentale pour me faire lire. Certes, le monde de la recherche francophone peut écrire en français, pour écrire, mais si l’on cherche à se faire lire et avoir les échanges les plus intéressants, l’anglais est assez important. Après tout, quelle déception quand je trouve un article qui semble intéressant... mais écrit en russe !

      Jean-Yves Puyo, de l’université de pau ajoute :

      Je suis partisan moi aussi de la diversité linguistique. C’est ce que nous essayons de faire au sein de la commission Histoire de la Géographie de l’UGI, avec mon président (Espagnol) et mon vice-président (Anglais). Ainsi, lors des sessions « régionales » que nous co-organisons, nous prônons bien sûr l’usage les deux langues officielles de l’UGI (l’Anglais mais aussi le Français, si, si) et la langue du pays qui nous accueille.

    • Une réaction tardive en forme de proposition, qui vient de Charlotte Prieur (enseignante à l’université de paris IV)

      Comment aider nos étudiants géographes à mieux maîtriser la langue anglaise ?

      L’UFR de géographie et aménagement de Paris IV, organise depuis plusieurs années maintenant des cours de géographie en anglais pour les étudiants, plutôt que de laisser ce soin aux UFR d’anglais (la versification shakespearienne retenant peu l’attention de nos étudiants géographes).

      On se doute que la plupart des universités sont désormais fortement incitées à le faire et que les collègues en charge de ces cours rencontrent les mêmes types de difficultés que nous : niveaux très hétérogènes des étudiants, pas de manuel d’anglais de spécialité géographie, développer la pratique orale dans des classes souvent fournies, quête d’une revue de géographie en anglais qui serait accessible à nos étudiants (à Paris Sorbonne, on penche pour Focus on Geography plus que pour Geographical)...

      Il existe en même temps de belles opportunités : magnifiques conférences en ligne de géographes anglophones, manuels de premier cycle anglophones assez époustouflants (Introducing Human Geographies par exemple), et mise à disposition des mooc (massive open online courses) qu’il faut apprendre à sélectionner et utiliser à bon escient.

      Que ceux qui sont intéressés par ces questions n’hésitent pas à s’inscrire en envoyant un message à geographyinenglish@googlegroups.com

  • #Francophonie #Université Extrait d’un article de #RFI datant de juillet.

    Un point de vue que partage Abdou Diouf, le secrétaire général de l’OIF. Dans une interview donnée ce week-end au quotidien québécois Le Devoir, il a haussé le ton, dénonçant le désintérêt des Français pour la défense de leur propre langue. « En gros, les universitaires et les intellectuels se moquent de la Francophonie. C’est la nouvelle trahison des clercs. Et les hommes d’affaires s’en moquent encore plus. Quand vous leur en parlez, vous les ennuyez. On a l’impression que seule la mondialisation les intéresse. »

    Pour l’ancien président sénégalais, les élites françaises ont leur part de responsabilités dans le recul de l’usage de la langue au sein des organisations internationales. A l’Otan et au CIO comme à l’ONU, le français est théoriquement la langue de travail au côté de l’anglais. Dans les faits, 90% des documents produits, par exemple à Genève par les Nations unies, le sont d’abord en anglais.

    Pour Abdou Diouf, il n’est donc pas normal de voir que les Français sont les premiers à ramer à contre-courant. « Ils s’expriment en anglais quand leurs homologues hispaniques parlent en espagnol, et ceux arabes, en arabe, par exemple à l’Unesco », s’indigne celui qui quittera ses fonctions en 2014 après douze ans passés à la tête de l’OIF.

    http://www.rfi.fr/france/20120702-francophonie-france-peu-encline-defendre-langue-oif-abdou-diouf

  • SudOnLine - Le Portail de Sud Quotidien SENEGAL | Pourquoi parler français encore… ?
    http://www.sudonline.sn/pourquoi-parler-francais-encore-_a_10632.html

    Le Président Macky Sall, au cours de son dernier séjour aux Etats-Unis, se serait exprimé en anglais, lors d’une rencontre avec des décideurs économiques américains. C’est en tout cas ce que rapporte la presse. Image caricaturale pour un francophile de son envergure. En tout cas, dans la galaxie des cultures qui se complètent ou qui s’affrontent dans l’échiquier mondial, la langue joue un rôle déterminant. Autant elle peut décloisonner un pays et une culture, autant elle peut les cloisonner dans des ghettos où ne peuvent prospérer ni une culture dynamique, ni une économie compétitive, ni des connaissances universelles.

    #francophonie #langue #sénégal

  • La #Francophonie en #France, un objet médiatique non identifié | Anne-Laure Camus
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-10-12-Francophonie

    A l’occasion du XIVe Sommet de la Francophonie qui se tient à Kinshasa (République démocratique du Congo), du 12 au 14 octobre, on peut être tenté de prendre les paris, puisqu’ils sont dans l’air du temps. Non pas sur la présence de tel ou tel chef d’Etat, même si l’on sait que la conférence est (...) / #Afrique, République démocratique du Congo, France, #Culture, #Information, #Langue, #Médias, #Presse, Francophonie, Organisation internationale - La valise diplomatique

    #République_démocratique_du_Congo #Organisation_internationale #La_valise_diplomatique

  • Geneviève Fioraso est-elle candidate pour le prix de la carpette anglaise ?

    François Hollande a prévu de créer 60 000 postes dans l’éducation pendant son quinquennat, dont 5 000 dans l’enseignement supérieur. Les mille postes pour 2013 font partie de ces 5 000 postes. « Ce ne seront pas forcément des postes d’enseignants-chercheurs, mais des postes d’encadrants », notamment pour les langues étrangères, a-t-elle indiqué.

    La ministre souhaite lever « les dispositions réglementaires qui bloquent [les cours en anglais à l’université, afin d’attirer] des étudiants étrangers de qualité ». « Il y a trop peu de cours en anglais, il faut pouvoir le faire », a-t-elle ajouté.

    http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2012/09/18/enseignement-superieur-mille-postes-affectes-en-2013-a-la-reussite-en-licenc

    Il manque suffisamment de postes dans l’enseignement supérieur pour que cette volonté de Madame la ministre ne soit pas justifiée. Le fait que l’anglais soit (malheureusement) la langue de communication internationale ne justifie pas que l’on rende obligatoire des cours dans celle-ci. De plus, les États membre de l’Organisation internationale de la #Francophonie fournissent amplement leurs contingents. De plus, vouloir attirer encore plus d’étudiants étrangers sans mettre d’avantages de moyens dans l’#Université ne sert à rien.

    Extraits des Quinze priorités du premier Forum mondial de la langue française .

    La mobilité des francophones au sein de la Francophonie Il n’y a pas de francophonie sans circulation des francophones. Afin de renforcer le sentiment
    d’appartenance à la communauté francophone mondiale, de soutenir le développement économique, social et culturel des pays membres, et d’encourager la coopération et le partage des connaissances, les pays de la Francophonie doivent favoriser la mobilité des étudiants, des artistes, des chercheurs, des entrepreneurs, des professionnels, des gens d’affaires et des travailleurs au sein de l’espace francophone. Pour ce faire, ils doivent faciliter l’obtention de visas, s’appuyer sur les corps intermédiaires pour l’établissement de mécanismes d’accueil et financer des programmes d’échange.

    L’affirmation francophone dans le multilinguisme
    La promotion du français comme langue internationale doit être envisagée dans le cadre de la promotion du multilinguisme. Le français doit prendre toute sa place aux côtés des autres langues internationales pour exprimer la diversité du monde. Il doit être employé et respecté dans les institutions internationales, dans le monde des affaires, dans les milieux de travail, d’enseignement et de recherche, dans le domaine des arts et dans les industries culturelles. Le multilinguisme implique également qu’au sein même de l’espace francophone, les variétés du français soient acceptées, que le statut des langues nationales soit reconnu et que leur usage soit valorisé.

    La production et la diffusion de la recherche scientifique en français.
    Il est impérieux de renforcer la production et la diffusion de la recherche scientifique en français. Il convient de favoriser chez les chercheurs une « éthique de la publication en français » et de soumettre l’obtention de subventions de recherche à des critères de publication en français. Il faut faciliter l’accès aux publications scientifiques en langue française en améliorant les outils d’indexation existants ou en créant de nouveaux
    mécanismes de diffusion.

  • Un eldorado pour le cinéma francophone | Hugues Dorzée
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/09/DORZEE/48154

    Si Liège s’est forgé une solide réputation chez les cinéphiles, elle le doit aux frères Jean-Pierre et Luc Dardenne. Mais elle a aussi formé une nouvelle génération de réalisateurs et d’acteurs, accueille bien des tournages et dispose d’un réseau de diffusion très actif. « En termes de production, (...) / #Belgique, #Cinéma, Économie, #Francophonie - 2012/09

    #Économie #2012/09

  • « Le Monde diplomatique », partenaire du premier Forum mondial de la langue française | Anne-Cécile Robert
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-07-02-francophonie

    Le premier Forum mondial de la langue française se déroule du 2 au 6 juillet à #Québec. Très tôt partie prenante de l’événement, Le Monde diplomatique y apporte son rayonnement international. Une table ronde sur la créativité de la langue française associera notamment, le 5 juillet à 14 h 30, notre mensuel (...) / Québec, #Langue, #Francophonie, A propos du « Diplo » - La valise diplomatique

    #A_propos_du_« Diplo » #La_valise_diplomatique

  • Maeterlinck et ses royaumes | Franck Venaille
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/01/VENAILLE/47196

    Flamand d’expression française, Maeterlinck, Prix Nobel de littérature en 1911, né il y a cent cinquante ans, fait partie des artistes et écrivains qui ont su rendre manifeste l’identité de la #Belgique. / Belgique, #France, #Culture, #Idées, Identité culturelle, #Langue, #Littérature, #Francophonie - (...) / Belgique, France, Culture, Idées, Identité culturelle, Langue, Littérature, Francophonie - 2012/01

    #Identité_culturelle #2012/01

  • A #Québec, la francophonie conquérante
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/07/A/47983

    Ce n’est pas un hasard si Québec a été choisie pour accueillir le premier Forum mondial de la langue française, du 2 au 6 juillet 2012. Depuis toujours, la ville défend et promeut une francophonie dynamique et ouverte. Cependant, la capitale fait face à de nombreux défis… / #Canada, Québec, Identité (...) / Canada, Québec, Identité culturelle, #Langue, #Francophonie, Amérique du Nord - 2012/07

    #Identité_culturelle #Amérique_du_Nord #2012/07

  • Une capitale à l’offensive économique | Marina Domingo Monsonis
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/07/DOMINGO_MONSONIS/47978

    Classée en 2012 parmi les sept villes les plus « intelligentes » du monde par le prestigieux Intelligent Community Forum de New York, #Québec entend démontrer qu’une identité culturelle forte constitue un atout pour le développement économique. / #Canada, Québec, Identité culturelle, #Langue, #Tourisme, (...) / Canada, Québec, Identité culturelle, Langue, Tourisme, #Francophonie - 2012/07

    #Identité_culturelle #2012/07

  • « Avancez vers l’arrière », ou les vicissitudes de la loi 101 | André Braën
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/07/BRAEN/47976

    Le français est devenu la langue officielle de la Belle Province en 1974. Un statut renforcé en 1977 avec l’adoption de la Charte de la langue française ou loi 101. Elle aurait créé une « paix linguistique » et garanti une fois pour toutes le statut du français au #Québec. Pourtant, le malaise persiste. / (...) / #Canada, Québec, Identité culturelle, #Langue, #Francophonie - 2012/07

    #Identité_culturelle #2012/07

  • Adieu French: comparing English and French Wikipedias
    http://www.zerogeography.net/2012/05/adieu-french-comparing-english-and.html

    Even though there is three times as much content in English than French, one might assume that there are plenty of parts of the world in which people are more likely to annotate or augment space with French content.


    #wikipedia #langues #francophonie