Pas d’accord, bicoz :
J’y vois un petit quelque chose de magritien, dans la mesure où le Copyheart est une « non-licence » (ou plutôt une « Ceci-n’est-pas-une licence »), qui marque une volonté, non pas d’aménager ou de renverser le copyright (démarche des licences libres ou du copyleft), mais de sortir du droit tout court.
L’aspect déclaratif est donc éminemment sympathique, mais il faut faire gaffe au fait que ce genre de démarche peut tout aussi bien s’avérer totalement contreproductive : parce que si tu n’as pas une licence qui tient la route juridiquement, la personne qui « copie » ton travail est dans une incertitude juridique totale (c’est-à-dire dans l’illégalité).
En affichant une licence telle que les CC, tu explicites clairement les droits que tu donnes aux gens qui vont copier, réutiliser, remixer ou non, redistribuer, dans cadre commercial ou non, ou ce que tu produis. C’est clair. Sans une telle licence, tu ne transmets en réalité pas grand chose à l’usager.
Question qui opposait à l’époque les tentants du freeware et du logiciel libre.
Si tu me mets un petit cœur en bas de ton billet, avec la mention « zy-vas, tu peux copier », en réalité tu ne me donnes pas grand chose. Je peux modifier ? Je peux annoncer qu’on peut encore re-copier ? Je peux l’utiliser ans un cadre marchand ? Je peux le mélanger avec des contenus propriétaires ? Je peux omettre de te citer comme auteur ? Puisque tu ne me le dis pas, hé bien tout simplement je n’ai le droit à rien.
Je préfèrerais ajouter le CC0, que je découvre dans cet article :
►http://creativecommons.org/publicdomain/zero/1.0