• #FreeMoussa : une soirée de soutien le 4 mars 2016 - Communiqué - @s_assbague

    Soutenu par plusieurs associations et personnalités, le Comité pour la libération de Moussa Tchantchuing a décidé de dédier une soirée de soutien à l’humanitaire français.
    Elle aura lieu le vendredi 4 mars 2016, à partir de 19h, dans une salle mise à disposition par la municipalité de Montreuil. Au programme :

    • projection d’un court documentaire retraçant le parcours de Moussa,

    • interventions d’élus, de journalistes et d’acteurs associatifs (notamment

    d’humanitaires travaillant auprès des Rohingyas)

    • prestations musicales d’artistes tels que Médine, Mokobé, Nekfeu, Youkoff...

    Près de 600 personnes sont attendues pour cet événement dont l’objectif principal est de sensibiliser le grand public à la détention arbitraire de ce militant des droits humains ainsi qu’aux causes qui lui tiennent à cœur. « Le 4 mars, cela fera 73 jours que Moussa est incarcéré au Bangladesh. Cette soirée, c’est notre manière de continuer à faire parler de lui et de mobiliser toutes les bonnes volontés pour sa libération » précise Kamdem Tchantchuing, le petit frère tout juste revenu d’un voyage sur place.

    Cette mobilisation est d’autant plus importante que, outre l’opacité de la justice bangladaise, les conditions de détention et l’état de santé de Moussa inspire de vives inquiétudes.

    Rappel des faits :

    Le 22 décembre dernier, alors qu’il effectuait une mission humanitaire au Bangladesh, Moussa Tchantchuing était interpellé et placé en détention à Cox’s Bazar, dans le sud du pays. Les autorités bangladaises lui reprochent alors de ne pas les avoir informées de son travail auprès de la minorité Rohingya et d’utiliser son nom de conversion au détriment de son nom officiel, à savoir Maxime Puemo Tchantchuing. Malheureusement, ce qui aurait dû passer par de simples vérifications auprès des associations concernées et des services consulaires français s’est transformé en de terribles accusations d’ « activités suspectes ». Des accusations injustes et infondées visant un homme qui a passé ces dernières années à tenter d’améliorer le quotidien des plus démunis, en France comme à l’étranger. Tous ses proches, tous les bénévoles et bénéficiaires qu’il a croisés parlent de ce jeune français de 28 ans comme un homme dévoué et rigoureux, un homme au « cœur grand et lumineux » qui passait le plus clair de son temps à organiser des maraudes à Paris ou à plaider la cause des Rohingyas, minorité considérée par l’ONU comme la plus persécutée au monde, au Bangladesh, en Birmanie ou en Malaisie.

    Son histoire, popularisée par les associations avec lesquelles il travaille, a suscité une belle et grande vague de mobilisation sur les réseaux sociaux, notamment avec le hashtag #FreeMoussa. La pétition réclamant sa libération immédiate a, quant à elle, récolté près de 386 000 signatures en quelques jours et permis une intervention rapide des services consulaires français. Moussa Tchantchuing a ainsi reçu la visite de M. Bernard Regembal, consul de France au Bangladesh.

    Pour autant, un mois après son incarcération, Moussa Tchantchuing n’a toujours pas retrouvé le chemin de la liberté. Pire encore, alors que la Cour de Cox’s Bazar avait fini par statuer en faveur de sa libération, on apprenait, le 13 janvier dernier, l’annulation de cette ordonnance. Une annulation d’autant plus surprenante que c’est par une simple que la libération de l’humanitaire français a été remise en cause. D’après les avocats, ce revirement serait dû à une implication directe du Ministère de la Justice bangladaise.

    À ce jour, toutes les demandes de remise en liberté ont été rejetées. Le comité de soutien, les associations humanitaires proches de Moussa et ses avocats sont déterminés à tout mettre en œuvre pour le faire sortir le plus rapidement possible.

    Contacts presse :

    Fatiha Khettab – 06 65 96 65 86

    George Tchantchuing – 06 99 05 82 30