• Peter Frase : « On ne peut pas tout résoudre par des bricolages technos »

    Dans Four Futures : Life After Capitalism (Quatre futurs : la vie après le capitalisme), publié à l’automne 2016, l’intellectuel américain Peter Frase soutient que le développement de l’automatisation et de la robotisation, associé à une pénurie croissante des ressources dans un contexte de changement climatique, va tout bouleverser. En imaginant à quoi ce monde post-capitaliste pourrait ressembler, il déploie les outils de la science sociale et de la fiction spéculative pour explorer selon deux axes, raréfaction des ressources et hiérarchie des pouvoirs, les quatre scénarios d’un futur plus ou moins pessimiste.

    @sinehebdo #futurs

  • #Rome menacé par la plus grave #crise_hydrique de son histoire moderne
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/07/25/rome-menacee-par-la-plus-grave-crise-hydrique-de-son-histoire-moderne_516456

    Selon le quotidien La Repubblica, la ville connaîtrait sa #sécheresse la plus grave depuis 200 ans. Le syndicat agricole Coldirelli estime le déficit de #précipitations à 72 % en juillet, par rapport à la même période de 2016, mais aussi à 74 % en juin, et 56 % en avril et mai. Depuis décembre 2016, dans le Latium, 250 mm de précipitations sont tombés, contre une moyenne de 420 mm sur la même période durant les vingt-cinq dernières années.

    […] Un chiffre est particulièrement éclairant : plus de 44 % de l’eau empruntant le réseau romain n’arrive pas à destination. Un résultat catastrophique, à comparer avec les données milanaises : dans la capitale lombarde, le taux de déperdition n’est que d’un peu plus de 16 %.

    Détenue à 51 % par la commune de Rome, qui cherchait avant tout ces dernières années à en tirer le plus de dividendes possible pour combler un déficit abyssal (plus de 15 milliards d’euros de #dettes), l’ACEA n’a même pas initié une réflexion sur l’amélioration de la tuyauterie, qui pourrait pourtant permettre d’importantes économies. Une erreur partagée par toutes les équipes qui se sont succédé au Capitole et qu’il serait malhonnête d’attribuer à la seule Virginia Raggi, arrivée aux commandes de la ville à l’été 2016.

    #eau #gestion #fuite #réseaux #maintenance

  • Un troisième pouce pour étendre ses capacités naturelles
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/un-troisieme-pouce-pour-etendre-ses-capacites-naturelles

    La designer Dani Clode (@daniclode), récemment diplômée du Royal College of Arts, nous propose de nous doter d’un troisième pouce (vidéo). Un moyen de montrer que les prothèses peuvent être plus que des substituts et devenir de véritables attributs, souligne le magazine Dezzen. « Étymologiquement, « prothèse » signifie « ajouter », ce qui ne (...)

    #A_lire_ailleurs #Futurs #bodyware #wearable

  • Dans le sud du #Malawi, dans les camps d’« #initiation_sexuelle » pour fillettes

    Les hyènes du Malawi, ou le terrible « apprentissage » du sexe (1/5). Les familles envoient leurs filles à peine pubères dans des camps de « vacances » pour qu’elles apprennent « les choses de la vie ».

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/07/23/dans-le-sud-du-malawi-dans-les-camps-d-initiation-sexuelle-pour-fillettes_51
    #femmes #filles #viol #culture_du_viol

  • Fonts from the Future ?⚡️ | Alphabettes
    http://www.alphabettes.org/fonts-from-the-future

    Dear Leader has chosen His favorite typeface of 2116. Conceived, designed, and distributed exclusively by the Ministry of Truth, we are pleased to announce that with this release, we have leapt across a major technological hurdle amongst our news sources: the time-consuming task of editing conflicting stories. Propa saves journalists precious time by automatically replacing incorrect words with truthier words—taking advantage of simple OpenType technology.

    Our news sources have all agreed to use Propa, and they are very enthusiastic to do so because they no longer have the tedious task of choosing words. The Ministry happily serves the fonts, so we are able to continue to add words all the time, bettering our languages. When we make our language better, we make our Country better.

    #typo #futur

  • Arabic Funk
    Dror, Entre Les Oreilles, le 19 juillet 2017
    http://entrelesoreilles.blogspot.ca/2017/07/elo288-arabic-funk.html
    http://www.drorlist.com/Tadamon/WorldSkipTheBeat100717.mp3

    Emission de radio World Skip The Beat, sur CKUT (90.3 FM à Montréal), le 10 juillet 2017 de 12h à 14h, avec Mostafa et Dror : funk arabe, pop-funk, jazz-funk et disco funk, des années 1970 et 1980...

    01) Abadane (Never) - Hourya (Freedom) - Algérie (1970)
    02) Al Zman Saib (Difficult Times) - Fadoul - Maroc (1971)
    03) Sid Redad - Fadoul - Maroc (1975)
    04) Nisyan (Forgetfulness) - Ahmed Fakroun - Libye (1977)
    05) Do You Love Me - Bandale Family - Liban (1978)
    06) Egypt Strut - Salah Ragab - Egypte (1973)
    07) Les Vacances De L’Inspecteur Tahar (Inspector Tahar’s Holiday) - Ahmed Malek - Algérie (1973)
    08) Le Silence des Cendres (The Silence of the Dead) - Ahmed Malek - Algérie (1976)
    09) Abu Ali - Ziad Rahbani - Liban (1978)
    10) Shish Kebab (Disco Belly Dance) - Ihsan Al Munzer - Liban (1980)
    11) Sah (Good) - Al Massrieen (The Egyptians) - Egypte (1980)
    12) Mafatshe Leh (Don’t Look for Him) - Al Massrieen (The Egyptians) - Egypte (1980)
    13) El Disco - Khamis Henkesh - Egypte (1983)
    14) Sahranin (Night Owls) - Ahmed Fakroun - Libye (1983)
    15) Track 1 - Ibrahim El Hassan - Soudan (1984)
    16) Sala Min Shaaraha A-Thahab (Gold Streamed Down from Her Hair) - Salah Ben Al Badiya - Soudan (1970s)
    17) Laylat Wadaa (Farewell Night) - Zedan Ibrahim - Soudan (1970s)
    18) Helwa Eyounik (Your Eyes are Beautiful) - Abu Araki Al Bekhet - Soudan (1970s)
    19) Lela - Hakim et James Brown - Egypte et USA (2004)

    #Musique #Funk #Disco #Jazz #Musique_arabe
    #Musique_et_politique #Histoire #Entre_les_oreilles #shameless_autopromo

  • Miroir Social - #Harcèlement moral, #maltraitance au #travail : les risques d’altération de la prévention qu’apporterait une instance unique
    http://www.miroirsocial.com/actualite/14840/harcelement-moral-maltraitance-au-travail-les-risques-d-alteration-de-

    Les écarts de langage, les attitudes menaçantes, les changements d’humeur déconcertants allant du ton doucereux à l’injure, les ordres et les contre-ordres sur le même sujet à quelques heures d’intervalles, les convocations impératives pour des motifs futiles, le rabaissement devant les collègues, les attitudes de mépris, les objectifs irréalistes, le manque de respect pour le travail produit, l’absence d’émotions et de sensibilité même devant quelqu’un qui souffre. Les atteintes à la dignité. De tels scenarii reviennent souvent dans les témoignages. La personne malmenée subit nombre d’agressions perpétrées de manière parfois soudaines et directes, parfois sournoises. Toutes ces dimensions ruinent les apports du travail. À ce régime, on en fait vite une maladie.

  • Number of Nigerian Refugees Spiral as Herdsmen Disputes Surge

    Long-standing tensions between herdsmen and farmers have flared up again.

    At least 6,000 people and 2,000 cattle fleeing conflict in Nigeria’s #Taraba state have been trapped under difficult humanitarian conditions in Cameroonian border villages. Dozens of the refugees are reported to have died and Cameroon medical staff are calling for assistance to care for the survivors.

    https://www.voanews.com/a/number-of-nigerian-refugees-spiral-as-farmer-cattle-rancher-disputes-surge/3934591.html
    #conflits #Nigeria #réfugiés #asile #migrations #frontières #Cameroun #agriculteurs #bergers #agriculture #pastoralisme #élevage #Fulani

  • Les blousons noirs : Les rebelles sans cause sur France 3 - tous les replay sur france.tv
    https://www.france.tv/documentaires/societe/13937-les-blousons-noirs-les-rebelles-sans-cause.html
    /images/Place_Holder_Web_800X800.png

    Au cours des années 50 et 60, en France, un phénomène nouveau inquiète la population. Des hordes de jeunes, vêtus de vestes en cuir, amateurs de rock’n’roll et de grosses cylindrées, sèment le désordre et se révoltent contre l’ordre établi. Les faits divers de la presse relatent les actions de ces « blousons noirs » qui semblent avoir perdu tous leurs repères moraux, se moquent de tout et ne croient en rien. Patrick, Jean-Pierre et Gérard ont fait partie de ces jeunes voyous. Ils reviennent sur leur jeunesse, passée à flirter avec la délinquance juvénile et racontent pourquoi ils ont adopté cette attitude de révolte.

    dispo 4 jours. J’ose #masculinité même si je ne suis pas tout à fait sûr de mon coup, et plus sûrement #violence...

  • Creative Commons : Community Activities Fund Application Form
    https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeOrNfq3Kh4w0_GIjUMA3Qv6y41IilkMcW04BOh1WpFY_fI-w/viewform
    https://lh3.googleusercontent.com/NzY4XbrNjVovJM-drJzdQdnuz2G28p7VFWiP8DCXm8dUQSfKlCx--t9LDviab

    The #Creative_Commons Community Activities #Fund provides small amounts of funding resources to CC Community Members for everyday activities that support projects aligned with the Creative Commons Strategy. These grants are meant to provide quick support for activities, projects and events. For kickstarting projects, facilitate travel and mentorships, and support the organization of CC-themed events around the globe.

    Un simple formulaire à remplir pour demander une petite somme (de 0 à 1000$) à la fondation Creative Commons, pour soutenir un projet ou événement contribuant aux communs.

  • From the Pentagon Papers to Trump: How the government gained the upper hand against leakers
    http://theconversation.com/from-the-pentagon-papers-to-trump-how-the-government-gained-the-upp

    A 2007 Pew Research Center report found nearly 60 percent of Americans felt the U.S. government criticized news stories about national security because it had something to hide. That same study showed 42 percent of Americans thought leaks harmed the public interest. By 2013, 55 percent of Americans believed Edward Snowden’s leaks about National Security Agency surveillance programs did more harm than good.

    Such a dramatic change in public opinion raises questions about whether the public today will even defend the media’s right to access and publish leaked information.

    #fuites

  • Pardonnez-moi mais ce que j’entends, je vois et je lis concernant le résultat des élections britanniques me laisse pantois. En effet, je n’arrive pas à comprendre comment il est possible que Mme May ait perdu, qu’elle fut écrasée en conduisant “la pire campagne électorale de ces dernières décennies” quand le score de 42,4% réussi par son parti, a été sensiblement supérieur aux résultats obtenus par le même parti Conservateur aux élections précédentes – qu’il avait gagné (!) – de 2015 (36,9%) et 2012 (36,1%).

    Comment une telle affirmation est-elle possible quand, à une seule exception près, ces 42,4% sont le meilleur résultat obtenu par le parti Conservateur à toutes les élections depuis 1970 ? (1) Alors, que se passe-t-il quand la totalité des médias britanniques, les chaînes BBC et Skynews en tête, mais aussi la presse écrite et électronique internationale ignorent et oublient ce “détail”… de taille, et imputent toute la responsabilité du résultat des élections à cette “pauvre” Mme May ?

    L’explication est simple : ils maltraitent la réalité et violent la vérité afin d’éviter – à tout prix – de nommer en public l’incontestable triomphateur des élections britanniques de 2017, Jeremy Corbyn ! Et ceci pour deux raisons. La première concerne les médias eux-mêmes et leurs fameux “ténors”, à savoir ce qu’ils disaient de Corbyn tout au long de ces deux dernières années et durant toute la campagne électorale : que Corbyn est un politicien insignifiant, extrémiste et sans talent qui mène le parti Travailliste à un désastre historique, puisqu’il s’adresse uniquement à un petit auditoire d’extrême gauche avec un discours sorti tout droit de la naphtaline du 19eme siècle et n’ayant pas le moindre rapport avec les inquiétudes, les désirs et la réalité de la société et du monde moderne, etc, etc, etc. Et tout ça parsemé d’adjectifs extrêmement insultants pour sa personne et de photomontages qui le présentaient soit comme un bouffon du roi soit comme un fou à lier (!), d’autant plus que – tenez-vous bien – … “Corbyn a l’habitude de manger ses haricots froids !”

    Ce 40% triomphal réussi par Corbyn n’a pas seulement démenti toutes ces célébrités de la presse britannique et internationale, ces “politologues” et autres fumistes de renom en service commandé. En réalité, il les a humilié et ridiculisé en semant la confusion dans leurs rangs, car il a porté un terrible coup à leur crédibilité qui est aussi celle de leurs patrons. En faisant donc porter toutes les responsabilités au bouc émissaire nommé Theresa May, tous ces grands pontes n’ont rien fait d’autre que d’essayer de se dégager de leurs énormes responsabilités.

    La vérité qu’on nous cache : ce n’est pas Mme May qui a perdu, c’est Jeremy Corbyn qui a triomphé !, par Yorgos Mitralias Blog de Paul Jorion.
    http://www.pauljorion.com/blog/2017/06/15/la-verite-quon-nous-cache-ce-nest-pas-mme-may-qui-a-perdu-cest-jeremy-corbyn-qui-a-triomphe-par-yorgos-mitralias/#more-96055

    #Angleterre #Elections #Médias #Merdias #May #Corbyn #politologues #fumistes #bouc_émissaire

  • Technologie : peut-on se défaire des #promesses et des mythes ?
    http://www.internetactu.net/2017/06/14/technologie-peut-on-se-defaire-des-promesses-et-des-mythes

    Le dernier livre de Jean-Gabriel Ganascia a de nombreux mérites, le principal est certainement sa très grande clarté. Dans Le mythe de la Singularité, le spécialiste de l’Intelligence artificielle et président du comité d’éthique du CNRS réfute et démonte pas à pas le cadavre de la Singularité et bien des (...)

    #Articles #Futurs #innovation #RD #singularité

  • In the first few decades following their self-titled 1981 debut EP, Bronx sister act ESG had been hiding in plain sight. The Scroggins’ minimalist funk-punk tracks—like the intergalactically-minded “UFO” and the kiss-off “Moody”—were beloved by intrepid crate-diggers, and were liberally sampled in songs by Notorious B.I.G., Ice Cube, Big Daddy Kane, and almost 500 others. Their low-key ubiquity eventually led to a career-spanning 2000 compilation A South Bronx Story. Arriving just as New York City was in the throes of a post-punk revival, the compilation put them on the map for a new generation of listeners, and eventually led to a proper reunion of the Scroggins family for a string of New York shows.

    ESG’s minimalist approach put the band’s grooves front and center while also giving vocalist Renee Scroggins room to simmer; the taut 2002 EP Step Off sticks with that musical idea, and the band’s thrilling vitality remains marvelously intact. On the sprawling “Sensual Intentions,” a deceptively simple bass line—by Nicole Nicholas, Renee Scroggins’s daughter—struts opposite jittery guitars; when the two finally entwine, the song’s mounting tension boils over. “Six Pack” gets its flirtatious feel from Valerie Scroggins’s daughter, guitarist Christelle Polite, whose flinty, abstract riffing darts around Renee’s beckoning vocals; on “Step Off,” Renee tells off a thickheaded pursuer with an insistent bass line by her side. ESG’s combination of the funky and the firm are in fine form throughout the record, which asserts their place in the post-punk canon and, even today, demonstrates the myriad ways that their approach to funk was utterly singular.

    —Maura Johnston

    https://www.discogs.com/fr/ESG-A-South-Bronx-Story/release/44007
    http://www.chronicart.com/musique/esg-a-south-bronx-story

    #ESG #Funk_minimaliste #post_punk #Dub #House_music #Bronx #sisters

  • The political ‘migration crisis’ and the military-humanitarian response

    J’aimerais ici mettre en avant ce passage:

    Looking at the images produced by the new ‘frontline journalists’ (read: soldiers on the ships), we see how most of the photographs trigger sympathy for the soldiers and pity for the migrants. The images draw us into a community of witnesses. A community in which the spectator is positioned as the possible saviour, while the rescued bodies are the ‘other’. Border control is redefined within a moral imagination that puts emphasis on human vulnerability. The soldiers’ activities are depicted as similar to the recurring type of imagery of aid delivery, with just rescued, grateful migrants receiving food parcels and water. Quite revealingly, women with their tiny, innocent babies are the most commonly represented subjects.

    The extent to which the legitimacy of this military-humanitarian operation (which costs €9 million per month) depends on how it is described and explained through media, becomes evident through the analysis of the official video of the operation. As you can see, while in the first part of the video we are invited to witness the dramatic ‘emergency’, feeling the pressure to be concerned or upset in response to the horrifying images; in the second part, the high-adrenaline spectacle pivots on the soldiers challenging the waves to resolve the catastrophe. And, what about the happy ending of the final frame that presents us with an intensely moralistic context that reframes the operation as humanitarian benevolence? Outside of any historical or political framework, of course. The issue of migration flows is here construed as a journey without destination, as a tragic game of fate. As protagonists of a crisis that comes from nowhere, migrants are depicted at the same time as subjects who are forced to put themselves in danger – departing on unsafe boats – and as subjects at risk (of death and trafficking) who need to be saved.
    To sum up, speaking the language of combatting human smuggling and potential terrorists, while rescuing lives and protecting migrants’ human rights, Mare Nostrum performs the spectacle of the ‘humanitarian battlefield’. It is one spectacle, but different publics understand it differently. Like the different light refractions of the same kaleidoscope, the national spectacle of surveillance, policing, and border control is also the cosmopolitan spectacle of rescue and salvation. #Mare_Nostrum speaks different languages to different political constituencies: to migrants and citizens, to smugglers and transnational activists, to right-wing government coalition members and NGOs.

    http://blogs.lse.ac.uk/eurocrisispress/2016/03/28/the-political-migration-crisis-and-the-military-humanitarian-response
    #photographie #images #sauvetage #mer #Méditerranée #asile #migrations #réfugiés #humanitarisme #spectacle
    cc @albertocampiphoto

  • #Full_Fridge Tribute session mixed by #Snooba
    http://www.radiopanik.org/emissions/mix-delivery/full-fridge-tribute-session-mixed-by-snooba-

    Opportunity Makes a Thief. Under the ’’Fooding’’ Radio Panik’s thema, Full Fridge top manager aka Cloudnumber’s sent to us some lover Tips still fresh from FULL FRIDGE back catalogue that Snooba were eager to cook for you. Therefore, the performance of a unfair independent company relies on its ability to mobilize collective intelligence and knowledge. Taking a arty dose of inspiration from seminal kraut & #IDM electronic composers, Iconoclastic contribution builds from the hypnotic futuristic groove & trouble batty bass into a molecular peak time anthem. That results a kaleidoscopic musical exploration as a truly unique proposition, a myriad of different sub electronic genres deformed under an oblique lens to create sun-drenched space music travel. (...)

    #Cuisine_moléculaire #alimentation2017 #electronica #Mix #Cuisine_moléculaire,alimentation2017,electronica,Mix,Full_Fridge,IDM,Snooba
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/mix-delivery/full-fridge-tribute-session-mixed-by-snooba-_03685__1.mp3

  • Sci-fi doesn’t predict the future. It influences it.
    http://www.slate.com/articles/technology/future_tense/2017/05/sci_fi_doesn_t_predict_the_future_it_influences_it.html

    Predicting the future is a mug’s game, anyway. If the future can be predicted, then it is inevitable. If it’s inevitable, then what we do doesn’t matter. If what we do doesn’t matter, why bother getting out of bed in the morning? Science fiction does something better than predict the future: It influences it.

    If some poor English teacher has demanded that you identify the “themes ” of Mary’s Frankenstein, the obvious correct answer is that she is referring to ambition and hubris. Ambition because Victor Frankenstein has challenged death itself, one of the universe’s eternal verities. Everything dies: whales and humans and dogs and cats and stars and galaxies. Hubris—“extreme pride or self-confidence” (thanks, Wikipedia!)—because as Victor brings his creature to life, he is so blinded by his own ambition that he fails to consider the moral consequences of his actions. He fails to ask himself how the thinking, living being he is creating will feel about being stitched together, imbued with life force, and ushered into the uncaring universe.

    Many critics panned Frankenstein when it was first published, but the crowds loved it, made it a best-seller, and packed the theaters where it was performed on the stage. Mary had awoken something in the public imagination, and it’s not hard to understand what that was: a story about technology mastering humans rather than serving them.

    In 1999, Douglas Adams—another prodigious predictor of the present—made a keen observation about the relationship of young people to technology:

    I’ve come up with a set of rules that describe our reactions to technologies:

    1. Anything that is in the world when you’re born is normal and ordinary and is just a natural part of the way the world works.

    2. Anything that’s invented between when you’re fifteen and thirty-five is new and exciting and revolutionary and you can probably get a career in it.

    3. Anything invented after you’re thirty-five is against the natural order of things.

    Internet social networks were already huge before Facebook: Sixdegrees, Friendster, Myspace, Bebo, and dozens of others had already come and gone. There was an adjacent possible in play: The internet and the web existed, and it had grown enough that many of the people you wanted to talk to could be found online, if only someone would design a service to facilitate finding or meeting them.

    A service like Facebook was inevitable, but how Facebook works was not. Facebook is designed like a casino game where the jackpots are attention from other people (likes and messages) and the playing surface is a vast board whose parts can’t be seen most of the time. You place bets on what kind of personal revelation will ring the cherries, pull the lever—hit “post”—and wait while the wheel spins to see if you’ll win big. As in all casino games, in the Facebook game there’s one universal rule: The house always wins. Facebook continuously fine-tunes its algorithms to maximize the amount that you disclose to the service because it makes money by selling that personal information to advertisers. The more personal information you give up, the more ways they can sell you—if an advertiser wants to sell sugar water or subprime mortgages to 19-year-old engineering freshmen whose parents rent in a large Northeastern city, then disclosing all those facts about you converts you from a user to a vendible asset.

    #Science_fiction #SF #futur

  • Macron Leaks : les dessous d’une incroyable machination financière, par Mediapart - Chroniques du Yéti
    http://yetiblog.org/index.php?post/2458

    Ce qui était, au choix, un coup-fourré des « milieux d’extrême-droite » ou une « manœuvre russe » deux jours avant le second tour de la présidentielle devient une vraie information trois semaines avant les législatives : on connaît désormais les combines de l’incroyable machination financière qui a amené le produit marketing #Macron à la présidence de notre République. Toutes ces révélations étaient bien contenues dans les Macron Leaks. Mediapart les relaie aujourd’hui (les intertitres sont de mes soins).

    #banques-d'affaires #campagnes_électorales #fundraising

    Et no paywall. Merci qui ? Merci Yéti !

    • Dès avril 2016, alors qu’Emmanuel Macron est encore ministre, #Christian_Dargnat, ancien directeur général de BNP-Paribas Asset Management, organise et préside l’association de financement d’En Marche ! (AFCPEM) :

      Dans cette petite équipe soudée, on trouve #Emmanuel_Miquel, capital-risqueur chez Ardia et trésorier de la même association, mais aussi deux de ses anciens camarades de HEC : #Stanislas_Guerini, directeur de l’expérience client chez Elis, délégué du mouvement à Paris et aujourd’hui candidat aux législatives dans la capitale ; et #Cédric_O, un jeune directeur d’usine du groupe #Safran, ancien du cabinet de Moscovici à Bercy.

      Parmi les donateurs :

      La banque Rothschild, où a travaillé Emmanuel Macron pendant quatre ans, lui apporte un soutien sans réserve. Fin septembre, Olivier Pécoux, directeur général de Rothschild – dans les faits il est le dirigeant opérationnel de la banque –, organise pour En Marche ! une rencontre de donateurs potentiels sur les Champs-Élysées. Déjà contributeur pour un montant de 7 500 euros au mouvement, M. Pécoux n’avait toujours pas été remboursé des frais engagés pour l’événement sept mois plus tard. L’a-t-il été depuis ? Il n’a pas répondu aux sollicitations de Mediapart.

      Cinq autres associés-gérants de cette banque, interlocuteur privilégié de l’État dans des opérations capitales menées par le ministère des finances, ont aussi directement soutenu En Marche !. Il s’agit de Laurent Baril (don maximal de 7 500 euros), de Cyril Dubois de Mont-Marin (7 500 euros), de Cyrille Harfouche (7 500 euros), d’Alexandre de Rothschild (2 500 euros) et d’Arnaud Joubert (7 500 euros). Florence Danjoux – compagne de Vincent Danjoux (autre associé de la banque) – fait aussi partie des premiers donateurs (7 500 euros). Tout comme Luce Gendry (3 000 euros), associée-gérante jusqu’en 2016.

      Le 19 mai 2016, un cadre de Rothschild, Philippe Guez, a aussi organisé une récolte de dons dans son appartement du XVIe arrondissement. Y étaient conviés une dizaine d’invités – chefs d’entreprise, avocats, family office et investisseurs dans l’immobilier –, en compagnie de Christian Dargnat et d’Emmanuel Macron. « Tous ont été informés d’une contribution de 7 500 euros », précise alors l’hôte de l’événement.

      #Emmanuel_Macron
      #Conflit_d'Intérêt
      #EnMarcheVersLeFN

  • portrait de l’artiste en travailleur | TANX
    http://tanx.free-h.fr/bloug/archives/9983

    Sur son petit piédestal, l’artiste, le créateur, le scientifique, le professeur, le journaliste, clame à la face du monde qu’il est exceptionnel et mérite un traitement de faveur et pleure que sa situation est insoutenable, le sel de la terre est triste comme un caillou et il trépigne d’être traité comme les autres et le dit sans même rougir.

    C’est un piège, et le piège est monté d’un part par nos exploiteurs et d’autre part par nous-mêmes : à aucun moment on ne décide de laisser tomber cette singularité en toc pour enfin constater qu’avant d’être intellectuel ou créatif, on est un prolétaire (quand on en est un, évidemment, mais là on entendra pas l’artiste bourgeois se plaindre de ses conditions de travail, pardi, he). Si ces métiers-là ont essuyé les plâtres des statuts ultra-précaires rêvés du patronat, nous n’avons jamais envisagé que ça puisse être une incroyable occasion à une solidarité de classe. Plutôt qu’alerter les autres travailleurs sur le recul des droits sociaux – ce qu’on vit déjà, n’ayant aucune couverture sociale en dehors de la santé – pour soutenir les luttes, et y participer pleinement, on n’a eu de cesse de rappeler notre singularité.

    En oubliant au passage que le capitalisme est un empêchement à nos ambitions intellectuelles et artistiques. La perte de sens dans beaucoup de domaines, tout aussi singuliers et autrement indispensables (chez les soignants par exemple, ou à l’inspection du travail), mène des cohortes de travailleurs à la dépression, à l’alcool, aux drogues légales ou non, et au suicide.
    Exactement comme les travailleurs de domaines moins prestigieux. L’ouvrier sur une chaine de montage ne mérite pas plus cette vie de merde que nous, nous ne méritons aucun traitement de faveur, nous devons rejeter l’exploitation pour ce qu’elle est, et non pas uniquement quand elle nous touche, nous.

    Ce qui relie l’ouvrier, le soignant et l’artiste prolétaire c’est le statut social, et ça n’est pas dire que tous les boulots sont les mêmes, mais que nous sommes tenus par la même obligation de remplir le frigo, de payer un loyer ou des crédits. Les métiers intellectuels et créatifs sont prestigieux, et nous le savons puisque notre activité est la première chose que nous mettons en avant. Pourquoi choisir cet angle d’attaque quand on parle de conditions de travail, si ça n’est pour appuyer l’idée qu’on est au dessus de la plèbe ? Se situer au dessus de la masse est à la fois une absurdité et dans un sens une réalité, sauf que cette réalité nous la renforçons au lieu de la combattre et de chercher à la détruire. Parce que l’idée que l’accès aux arts est une question de bon vouloir uniquement est une idée largement répandue y compris chez nous, créateurs. Cette idée est merdique. Relire Bourdieu que j’ai pas lu d’ailleurs. Non : relire Lucien Bourgeois.

    • Tout à fait d’accord avec toi @aude_v
      C’est pour ca que je ne peu pas me revendiqué prolétaire comme Tanx et que je préfère dire travailleuse pauvre puisque je bénéficie de nombreux privilèges de ma classe même si mes revenus sont très faibles.

    • D’un point de vue personnel, je me sens à l’autre bout du spectre social : je suis née prolo, j’ai grandi prolo et j’ai accédé à l’éducation et la « création » comme prolo.

      Du coup, en lisant le texte de Tanx, je me sens une fois de plus marginalisée et illégitime. Parce que c’est bien ça qui caractérise le prolo qui sort de son parcours de prolo : son #illégitimité (qui se traduit aussi, parfois, par un gros complexe de la #fumiste, aussi appelé syndrome de l’#impostrice — même si je poste beaucoup).

      Le prolo est héréditaire, son statut de classe est d’ailleurs son seul héritage, bien collant( y a pas un truc qui s’appelle le sticky floor ?). Et l’incapacité à rester à sa place est sanctionnée non seulement par les bourgeois (la figure du #parvenu) que par les autres prolos (celle de l’ingrat qui pète plus haut que son cul).

      D’un autre côté, ce texte me fait mieux comprendre mon perpétuel pas de côté, mon non-casisme.

      Effectivement, bien qu’adhérant à un syndicat de caste (donc d’artistes), je me rend compte que ma vision est souvent assez contraire à celle des autres. Je ne veux pas de statut particulier, mais bien le fait de retrouver un statut général : sécu générale, impôts comme les autres et protection sociale convergente avec le modèle salarial itou.

      Je me rend bien compte que dans ma #corporation, il n’y a précisément aucune homogénéité de #caste, entre ceux qui se plaignent de ne pas pouvoir sortir assez de revenus du (im)pot commun, les dilettantes et ceux qui créent à « l’abri » du RSA.
      Pas les mêmes besoins, pas les mêmes attentes, mais effectivement, un profond désir de distinction, de n’être pas mélangés avec la plèbe, parce qu’on n’est pas à l’usine quand même !

      Comme sur les bancs de la fac, où les vrais prolos étaient plus rares que les poils sur le cul d’un hipster, ou même ensuite, dans le monde du travail, tu te rends compte que prolo est un état permanent et acquis comme une grosse tâche de naissance sur la gueule : pas le réseau, pas les moyens, pas la love money qui file le petit coup de pouce indispensable de ceux qui se sont fait tout seuls !
      Ce que ça peut me faire rire, le mythe des 3 gus dans un garage.
      Ils avaient déjà un garage, les cons !

      Du coup, je rejoins plutôt @mad_meg sur les privilèges de classe qui prédominent sur les revenus et le capital financier.

      En fait, pour conclure prématurément, avec le texte de Tanx, je me sens juste niée une fois de plus…#anomalie #reproduction_sociale

    • Je sais très bien faire la distinction entre la figure rhétorique du prolétaire — celui qui n’a que le revenu de SON travail — et le prolo, cette construction sociale du travailleur populaire qui n’est pas arrivé à entrer dans la vaste fumisterie qu’est la classe moyenne où l’on se donne les moyens de croire qu’on échappe à sa condition en mimant le mode de vie des bourgeois.

      De manière intellectuelle, on pourrait parler du lumpenprolétariat, mais concrètement, c’est le prolo, même si dans le prolo, il y en a une bonne mesure qui a cru à la France des proprios et qui s’est endettée à la toque pour pour son Sam Suffit tout poucave qui, sans qu’il le sache, ne vaut déjà même plus le prix de ses matériaux bruts.
      Ceci le renvoyant une fois de plus à son statut de prolo…

    • Rgngngngn. J’ai le sentiment que le truc est mal posé. J’ai tendance à penser que l’art n’est pas un secteur d’activité, qu’être artiste, c’est pas un métier. Je crois d’ailleurs que ce n’est pas à soi de décider si on est artiste ou pas. Si l’art est à part, c’est pas au-dessus de ceci ou en-dessous de cela, c’est une qualité transversale qui peut être contenue dans n’importe quel geste, parole ou production de la part de n’importe qui sans distinction social, racial, sexuel, historique ou géographique.
      Après il y a des métiers : peintre, graphiste, photographe, sculpteurice, architecte, auteurice...
      Après les conditions d’exercice : indépendant·e (ou freelance comme on dit) ou ouvrier·e pour le compte d’un·e autre professionnel·le (cabinet, agence), d’une industrie, d’une institution, d’un pouvoir politique (ne pas oublier que les « artistes » ont souvent servis et servent encore la cause du pouvoir). Il y a des ouvrier·es dessinateurices comme il y a des ouvrier·es agricoles ou ébénistes. On peut exercer avec un certain talent ou pas. Enfin, je dis ça mais je ne sais pas, je réfléchis tout haut. Qu’est-ce que l’art, vaste question n’est-ce pas ?
      Perso j’ai jamais été à l’aise avec le mot « artiste » et j’ai longtemps résisté à me l’attribuer malgré le fait que c’est ainsi que les gens me voient que je le veuille ou non. Il faut croire que j’ai la tête de l’emploi. Par paresse j’ai finalement adopté ce terme parce que comme ça que l’Insee m’enregistre dans son catalogue et c’est obligatoire de figurer dans un catalogue. Et aussi parce que pour moi « artiste » ça ne veut pas dire grand chose, cette espèce de flou (artistique) m’arrangeait bien mais je me rend compte qu’il va falloir que je trouve autre chose :)
      Enfin, sur le niveau de vie, je sais pas si ça m’intéresse de savoir dans quelle autre case je dois me situer, prolo, travailleuse pauvre, classe moyenne plutôt basse, ça m’est complètement égal. Tout ce que je sais c’est qu’on mal barré.

    • Attention, Tanx, de ce que je comprends, parle spécifiquement de travail prolétaire, elle ne parle pas ici de statut dû à tel capital culturel (ou à son manque).

      Elle utilise bien le terme dans son sens de base, celleux qui n’ont que leur force de travail. Et dit justement que même si on pense qu’on est supérieur (parce qu’on aurait tel capital cultu, ou tel prestige dû à une activité plus reconnue), bah non, on est tous dans une certaine même merde.

      Et que donc il y a matière à se reconnaitre comme faisant partie d’une même classe, à partir de ça (classe pour soi). Mais sans oublier que le préambule, elle l’introduit rapidement, est la mort de l’artiste, en tant qu’artiste séparé (donc l’acceptation de ne pas avoir de prestige particulier).

      http://lafeteestfinie.free.fr/a_mort.htm

    • Bien d’accord avec toi @odilon, « artiste » c’est une étiquette fourre-tout (comme « intermitent du spectacle »).
      Me revient à l’esprit cette phrase de Gérard Lauzier (en substance) « l’art est pour les jeunes bourgeois ce que le sport est pour les classes populaires, l’espoir d’arriver rapidement »
      Le parallèle est juste en ce sens que dans ces deux catégories quelques elu·es sont élevé·es au rang d’idoles inatteignables, ce statut (et les revenus astronomiques qui vont avec) participant pleinement au maintien du status-quo de la domination.

    • @rastapopoulos « Elle utilise bien le terme dans son sens de base, celleux qui n’ont que leur force de travail. »
      Du coup je ne suis vraiment pas prolétaire puisque je n’ai pas que ma force de travail pour moi, je suis propriétaire de mes outils de production (c’est à dire papier, encre et plume) et j’ai eu une stagiaire la semaine dernière ce qui fait de moi une patronne. A mon avis le mot prolétaire est trop précis et c’est pas étonnant que peu d’artistes (même chez les très pauvres) ne se reconnaissant pas dans cette catégorie.

      Par rapport au mot artiste, c’est peut être mon coté bourgeois mais je ne me sent pas du tout être une artisane, même si j’ai une maîtrise technique du dessin ce que je fait n’est pas de l’artisanat. Et je ne dit pas ca en méprisant les artisans mais l’art c’est pas la même chose. J’ai un diplôme d’artisanat et l’artisanat ca m’avais juste rendu dépressive car la liberté de création est proche de zéro et le peu de créativité on y a accès de toute façon après des années de brimades hiérarchique et de tâches fastidieuses et répétitives. Dans l’artisanat si on a la chance de faire de la création c’est en général près de la retraite et à destination de très grands bourgeois qui ont les moyens de se payé non seulement un objet fait à la main, mais en plus sur mesure pour leur satisfaction de riche d’exception.

      Si il n’y a plus de statu d’artiste je ne voie pas comment je pourrais continuer mes grands dessins ni de quel droit je les montrerait et dans quel cadre ou dans quelles conditions.
      C’est d’ailleurs ce que pense paul emploi et la caf qui me presse de me chercher un « vrai travail » dans le nettoiement.

    • Bé oui, ça me parait « naturel » que dans le cadre capitaliste et bourgeois actuel, en restant dans cette manière de vivre, bah t’es obligée « d’être artiste », d’avoir ce statut, pour faire ce genre de choses. Ça n’est pas trop le sujet de départ, il me semble, vu que Tanx se place dans un cadre où elle critique ce mode de vie, et où elle ne cherche pas le status quo mais à changer les choses. La mort de l’artiste (selon la brochure qu’elle met en lien), ce n’est pas la mort de l’art ou de l’œuvre, c’est la mort de l’artiste en tant que séparation, d’après ce que je comprenais (je ne l’ai pas encore lu en entier, je le dis).

      Et non tu n’es pas vraiment propriétaire de moyen de production, il me semble, puisque pour produire, tu dois toi travailler, passer des heures de travail (en créant de la valeur donc). Tu ne payes pas des gens pour ça qui le font, et tu n’as pas de machine qui le fait tout seul.

      C’est vraiment dommage que Tanx ne soit plus là pour participer. :)

    • Merci @rastapopoulos j’ai peu de culture politique sur les questions marxistes d’où mes incompréhension et maladresses sur le sujets. Il faut que je me mette à ces lectures.

      Les artistes ne sont pas une categorie homogène d’un point de vue des classes. Il y a des artistes prolétaires et des artistes milliardaires. la plus part des gens sacralisent les artistes quant ils ont les revenus de Koons ou alors quant ils sont morts. A part ca l’artiste qui ne vie pas de son art est l’objet d’un parfait mepris y compris de la part de personnes prolétaires.

      Au XIX ème il y avait des artistes solidaires des prolétaires. Le plus célèbre etait Courbet. Je pense que la plus part des artistes du XIXÈME ont été oubliés et de préférence celleux qui etaient solidaires des prolétaires et qui se sont engagés.

      L’art des classes dominantes (masculine, blanche, hétéro, religieuse puis issue de la noblesse et ensuite de la bourgeoise) ne laisse pas de place aux artistes des autres classes, sexes et races. C’est même à mon avis la fonction principale de l’art de figer et hiérarchise ses catégories et donner ses « lettres de noblesse » a la classe dominante de son époque. C’est pour ça entre autre que les femmes n’y sont toujours pas les bienvenus, y compris avec les artistes engagés auprès des prolétaires.

      Tous les artistes ne sont pas « séparés », seuls ceux de la classe dominante (et donc deja séparés) le sont. Les artistes prolétaires ne sont pas séparés des prolétaires, mais leur art est souvent dévalorisé comme etait de l’art populaire, de l’art brut, de l’art amateur, de l’art feminin... Pour ces artistes la pas besoin de séparé l’œuvre de l’artiste, ce privilège est réservé aux artistes des classes dominantes.

      Un artiste « séparé » c’est un artiste de la classe dominante dont la production artistique sert a l’édification de cette classe.

      Pour le côté sacralisé de l’artiste, à mes yeux c’est en lien avec le culte des #grand_homme qui veux que l’histoire sacralise les gros trouduc. Les peteux qui se prennent pour le mâle alpha et se comportent comme tel sont toujours très appréciés et ont un boulevard devant eux. Il n’y a qu’à voire comme les médias bossent dur sur la postérité de Polansky.

      Vouloir que les artistes soient solidaires des classes proletaires me semble impossible, seul les artistes proletaires peuvent l’être et il me semble qu’illes le font deja.

    • Le peintre-graveur libertaire, Germain Delatousche (1898-1966), connut une période de purgatoire après sa mort, mais grâce à quelques ventes publiques et leurs répercussions sur Internet, il réapparut peu à peu dans l’espace public, donnant l’image d’un peintre du Vieux-Paris, d’un peintre également de la misère. Pauvre et handicapé, il occupait un atelier à la Butte-aux-Cailles et organisa, des années durant, avec l’aide de l’association qu’il avait fondée, « Les Compagnons », des expositions de groupes accueillies d’abord par des auberges, des cafés, puis par des galeries. Il a côtoyé les #écrivains_prolétariens et les milieux anarchistes aux journaux desquels il a fourni maintes illustrations, tandis que plus de cinquante livres furent ornés de ses #bois_gravés. Notre recueil présente environ 200 d’entre eux, reproduits à leur format original. Germain Delatousche fut principalement soutenu par un mécène amateur d’art, de musique et de poésie, Jean-Daniel Maublanc, par ailleurs industriel, éditeur et critique, qui lui a consacré en 1941 une belle monographie dont nous reprenons de larges extraits accompagnés de textes de ses amis Lucien Bourgeois, René Virard, Georges Turpin, Henry Poulaille, Treno – du Canard Enchaîné.

      http://www.pleinchant.fr/titres/TypeType/Delatousche.html

      Tanxxx est dans la suite de Frans Masereel, Lynd Ward, Myron Waldman, William Gropper, Milt Gross ...
      #linogravure
      Où est la ligne de séparation entre l’ouvrier et l’artiste dans une oeuvre de Robert Tatin, où du facteur cheval ?
      #Art_Brut

    • Ce que dit wiki sur l’artiste

      Un artiste est un individu faisant (une) œuvre, cultivant ou maîtrisant un art, un savoir, une technique, et dont on remarque entre autres la créativité, la poésie, l’originalité de sa production, de ses actes, de ses gestes. Ses œuvres sont source d’émotions, de sentiments, de réflexion, de spiritualité ou de transcendances.

      Le Dictionnaire historique de la langue française publié sous la direction d’Alain Rey donne d’autres origines de ce mot au Moyen Âge, mais avec des significations différentes, qui pour certaines ne sont plus d’usage, comme « étudiant des arts libéraux à l’université ». Il a aussi été utilisé à la place d’artisan ou pour indiquer qu’un objet a été « fait avec habileté et méthode, avec art ».

      ...

      Un étudiant ou un enseignant de la faculté des arts était appelé un artiste4. Il terminait ses études en obtenant la maîtrise ès arts.

      Les sept arts libéraux sont représentés par sept femmes décrites par Martianus Capella.

      En parallèle se développe le système des neuf Muses venues de la tradition homérique qui en fait les filles de Zeus et que Platon décrit comme les médiatrices entre le dieu et le poète ou tout créateur intellectuel. Cependant il n’y a aucune Muse pour les arts manuels comme la peinture, la sculpture ou l’architecture.

      Cet enseignement ne fait aucune place aux activités manuelles qui étaient souvent pratiquées dans l’Antiquité par des esclaves. L’esclavage et le servage disparaissant au cours du Moyen Âge, des hommes vont développer leurs techniques ou artifex5 dans les arts manuels ou mécaniques. Le développement de la société urbaine à partir du XIIe siècle va transformer leur travail qui d’abord itinérant va pouvoir s’exercer dans une ville où ils peuvent se regrouper en corporations, appelées Arti en Italie. Ce sont des artisans.

      Le peintre, le sculpteur, l’orfèvre exercent une activité manuelle. Ils ne vont que progressivement se détacher de la condition inférieure due ces activités. Ils sont alors pour la plupart anonymes. Pour les clercs, c’est parce qu’ils créent de la beauté à partir de la matière brute qu’ils reproduisent l’acte divin de la Création de Dieu, que saint Thomas d’Aquin décrit comme un artifex mundi. Cependant, pour saint Thomas d’Aquin, l’exécutant d’une œuvre doit la réaliser conformément aux règles définies par son commanditaire ecclésiastique.

      Au XIIe siècle, le moine Théophile écrit une somme des arts mécaniques du Moyen Âge : Schedula de diversis artibus. Pour lui la beauté de la création et la belle âme du créateur sont indissociables.

      Progressivement, les chroniqueurs vont montrer les qualités morales des créateurs des œuvres. Pour Hugues de Saint-Victor les arts mécaniques sont trop souvent méprisés et doivent acquérir un statut de science. Il les groupe en sept sciences mécaniques en reprenant la division des arts libéraux. Dans le second ensemble qu’il appelle l’ armatura, il a placé l’architecture, la peinture, la sculpture et les arts mineurs. Dans son De divisione philosophiae, Dominique Gundissalvi soutient l’égalité des arts libéraux et des arts mécaniques. Dans le Defensor pacis, Marsile de Padoue distingue les arts mécaniques servant aux nécessités matérielles de ceux qui sont de l’ordre du plaisir et de l’agrément : la peinture, la sculpture et l’architecture. Il considère que ces derniers ont un statut intermédiaire entre les arts manuels et les arts libéraux6.

      ...

      Les caractères utilisés à propos des artistes sont particulièrement variables dans l’histoire et n’ont pas de définitions universelles (de même que pour l’art, un « faux concept8 » anhistorique). Ils ont comme origine une expérience, une appréciation personnelle, un regard9 et sont la conséquence d’un intérêt collectif propre à une culture10. De plus, la notion d’artiste – ou son absence – et l’imaginaire qui l’accompagne, est liée à l’idée de sujet et d’altérité chez un groupe humain, à une époque déterminée.

      Certains usages traditionnels distinguent l’artiste de l’artisan11 en se fondant sur la condition d’auteur, ou d’interprète, du premier12. Soit un producteur de créations de l’esprit13 en opposition aux travailleurs manuels, aux exécutants14 anonymes, à ce qui est utile ou fonctionnel.

      J’appelle artiste celui qui crée des formes... et artisan celui qui les reproduit, quel que soit l’agrément ou l’imposture de son artisanat. Malraux, Les Voix du silence,1951, p. 308.

      Depuis le XVIIIe siècle, ces activités concernent principalement les accomplissements de l’humanité différents des sciences et du droit15, qui ne prétendent ni « dire le vrai », ni établir des règles. Cependant, pour l’anthropologue Lévi-Strauss16, la démarche de l’artiste relève à la fois de celle du bricoleur17 et du scientifique. (j’aime bien cette définition)

      Statut

      Dans l’Antiquité gréco-romaine ceux que l’on nomme aujourd’hui artistes « ont cherché à s’élever au-dessus de cette condition commune [...] en écrivant des traités sur leur art » (Agnès Rouveret18). Aristote, évoquant « ceux qui furent exceptionnels19 », les caractérisait par leur mélancolie20. Plus tard, du XIIIe siècle au XVe siècle européen, le statut social de l’artiste se résume essentiellement à celui de simples artisans ou domestiques de cour21.

      Mais, au cours de la Renaissance italienne, l’image des artistes est façonnée par des personnalités telles que Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange, dont l’influence sur leurs contemporains dépasse ce qui a précédé, ainsi que par l’apport de théoriciens comme Castiglione, Dante, Cennini, Ghiberti et Alberti22 inscrivant le « pouvoir créateur de l’esprit humain23 » au cœur de la culture humaniste.
      Points de repères notables

      En 157124, un fait marquant est le décret pris par Côme de Médicis exemptant les peintres et sculpteurs florentins d’appartenir à une corporation. Cela est, huit ans après la fondation de l’Accademia del Disegno par Giorgio Vasari25, un des prémices de la fin du système médiéval des guildes d’artistes et de leurs accès au rang d’hommes de science26.

      De même, trois personnages sont significatifs de la transformation du statut des artistes en occident, entre le Moyen Âge et la période contemporaine : Albrecht Dürer affirmant la « valeur ajoutée » qu’il apporte à l’œuvre, au-delà de la qualité des matériaux ; Nicolas Poussin, avec sa célébrité inédite, obligé de fuir ses commanditaires ; et Pierre Paul Rubens pour l’importance prise par la vie sociale et intellectuelle, autour de l’artiste, désormais concurrente de l’œuvre elle-même27.

      Avec Vincent van Gogh, la représentation que l’on se fait de l’artiste se combine avec l’ancien mythe du poète maudit28, très vivant depuis le XIXe siècle, vers une figure de l’artiste en martyr, en marginal. Cela alors que dès les années 1920, Marcel Duchamp29, tirant les conséquences de la mort d’une certaine conception de l’art30, voire du discrédit des artistes concernés, envisage que « chacun serait un artiste, mais méconnu en tant qu’artiste31 ».
      Sociétés modernes

      La sociologue Nathalie Heinich32 propose plusieurs angles pour comprendre la place des artistes dans les sociétés modernes : « conditions de travail, statut juridique, encadrement institutionnel, position hiérarchique, catégorie d’appartenance, fortune, mode de vie, accès à la notoriété, critères d’excellence, représentation qu’eux-mêmes, et les autres, se font de leur position – et jusqu’à leur caractère ou leur aspect physique... »

      La France, par le code général des impôts33 et les organismes de sécurité sociale (La Maison des artistes et AGESSA), définit administrativement une ébauche de statut professionnel social et fiscal de l’artiste actuel. En date de 2012, en France, l’artiste est un indépendant34 soumis à un régime social et fiscal original.

      Dans mon entourage perso la plupart des artistes plasticiens que je connais sont des enseignants et ils formaient une espèce de caste. Je dis formaient parce que l’un d’eux (L.) a disparu, puis l’une d’elle (S.) ce qui fait que maintenant le groupe a éclaté (et il a encore plus éclaté quand j’ai révélé mon agression par un « pote » musicien puisqu’on m’a reproché d’avoir parlé). Je me souviens que L. aimaient organiser des expo dans des lieux inhabituels. J’avais participé à la première à l’époque où je bidouillais la photo. Par la suite, il m’a exclu en organisant des expos entre anciens des beaux-arts (je viens des arts graphiques) au grand étonnement des autres mais j’ai pas cherché à m’imposer je ne sais pas si c’était pas une petite vengeance parce que j’avais mis fin à notre relation. Bref.
      Politiquement c’est un groupe situé à gauche qui participait plus ou moins aux manifestations ouvrières. Ici les artistes les plus actifs dans les manifs sont des théâtreux et les absents sont les musiciens.

      Par ailleurs, je constate que les quelques artistes plasticiens que je connais qui vivent de leur art sont des personnes qui ont trouvé deux trois pistes de travail qu’ils déclinent à l’infini. Parfois ça reste créatif, mais parfois c’est un peu ronron.

    • J’ ai emprunté à la médiathèque un #roman_graphique de Giacomo Patri - Col blanc (White collar) publié une première fois en 1940. Né du krack boursier de 1929 et de la crise économique qui l’avait suivi.

      « Le roman en images, une forme inspirée à l’origine par les films muets, est un défi pour l’illustrateur. Comme les images sont en général susceptibles d’une interprétation plus large que la prose, chaque dessin de la séquence doit fonctionner non seulement comme une composition close sur elle-même, mais aussi comme une sorte d’écriture hiéroglyphique. La page fonctionne comme un rideau que l’on lève, réservant chaque fois de nouvelles surprises visuelles. Pendant la Grande Dépression, le genre s’est épanoui avec des illustrateurs tels que Lynd Ward, Otto Nïckel et Giacomo Patri, tous auteurs de magnifiques romans en images. » Art Spiegelman.

      La préface de l’auteur à l’édition de 1975 est également très éclairante - les notes de l’éditeur sur l’édition française, aussi. Dans cette préface #Giacomo_Patri dit qu’après une large distribution de son livre à une convention de la CIO ( Congres of Industrial Organisation, le plus important syndicat américains ) "... pour la première fois, je me confrontais à la réalité. La vie est un travail et la réussir est une lutte."

      Ce « roman en images » raconte la vie quotidienne, les espoirs brisés d’une famille de la classe moyenne américaine durant la Grande Dépression. Dans un style inpsiré de l’expressionnisme allemand et du cinéma muet, Giacomo Patri a réalisé une bande dessinée sans parole qui frappe par sa force, sa beauté épurée et sa radicale modernité. Col blanc est un véritable chef-d’oeuvre oublié, un des premiers « romans graphiques » américains, où Patri réussit en images ce que Steinbeck a fait avec des mots : un puissant documentaire social, sombre et saisissant, qui est aussi un hymne à la solidarité de tous les exploités.

      des #cols_blancs comme des #cols_bleus.

      Giacomo Patri (1898-1978), illustrateur et activiste, fils d’un barbier-coiffeur italien émigré aux Etats-Unis, fonda notamment le premier syndicat des artistes de Californie.

      http://www.editions-zones.fr/spip.php?article17

    • Drame du quotidien dans le #monde_du_travail : depuis 11 ans, chaque matin, une autrice est agressée au vu et au su de tous. Contre son gré, elle reçoit en pleine face la cruelle réalité de sa vie de #travailleuse_indépendante. Jusqu’alors, la résistante réussissait le tour de force de dignement se relever et sourire de toutes ses dents à ses cyniques tortionnaires. En 2016, elle a décidé de rendre coup pour coup avec la série en deux volumes Des croûtes aux coins des yeux. Dans ce second opus, la rigolarde piétine purement et simplement le syndrome de Stockholm en chantant à tue-tête des hymnes punks et met à nu tous ces personnages en les affublant de têtes de mort (plus nu, tu peux pas). Ça cause beaucoup de style, de dessin, de bande dessinée et d’introspection, de changement de direction dans le #travail_artistique (avec le passage à la linogravure), mais aussi d’actualité et de politique : les années 2013 à 2016 auront donné matière à s’énerver. Des croûtes aux coins des yeux finira en beauté - et en ultime pied de nez avec le refus de l’autrice d’être faite « chevalier des Arts et Lettres » par le #ministère_de_la_Cuculture.
      En creux, surtout, on y lira la cartographie mentale, sociale, d’une autrice farouchement soucieuse de son indépendance et de son intégrité artistique se débattant face au monde contemporain et ses reculades sociales, sa gestion purement comptable des citoyens, de l’Art et des idées. Des croûtes aux coins des yeux est un laboratoire in vivo, bouillonnant d’idées et de spontanéité, salvateur et fort en gueule.

      http://6pieds-sous-terre.com/collection-monotreme-mini/tanx-des-cro%C3%BBtes-aux-coins-des-yeux/-u2215