• Catastrophe nucléaire : les populations sacrifiées
    Visio-conférence avec Bruno CHAREYRON et Akiko MORIMATSU
    Samedi 30 mars 2024 à 14h
    Organisée par Nos Voisins Lointains 3.11

    Sur inscription :
    NVL | Framaforms.org
    https://framaforms.org/nvl-1707062468

    Deux sujets principaux seront discutés dans cette conférence : la contamination de
    l’environnement par les radiations, et la violation des droits humains.
    Le discours officiel est que l’être humain peut cohabiter avec les radiations. La responsabilité de la radioprotection est désormais transférée de l’État aux individus.
    Chacun doit se débrouiller dans un environnement contaminé selon le principe de « résilience » individuelle.
    Dans ce contexte, il nous semble important de revenir sur le terrain et d’écouter les voix des victimes. Ce sont des voix de résistance et non de résilience.
    Après la diffusion d’une courte vidéo d’extraits de témoignages, nous bénéficierons des interventions en direct de Bruno Chareyron (conseiller scientifique de la CRIIRAD) et d’Akiko Morimatsu (coprésidente de la coordination nationale des plaignants en procès contre TEPCO et l’État Japonais). Mme Morimatsu a également plaidé auprès du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, pour leur droit fondamental à vivre avec leur famille dans un environnement sain. Un temps d’échanges avec les intervenants sera enfin proposé.

    #nucléaire #Fukushima

  • Halte au nucléaire
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#nucleaire

    Quatre vidéos pour prendre conscience du danger du nucléaire et s’opposer à la relance de la filière en France : « Le Sacrifice » et « Controverses nucléaires » de Wladimir Tchertkoff à propos de la catastrophe de Tchernobyl, témoignage de Mizue Kanno dans « Projet Mieruka Fukushima » et « Risques sanitaires »...

    #nucléaire #anarchisme #libertaire #Fukushima #Tchernobyl

  • Fukushima : le chef de l’AIEA peine à rassurer sur le rejet des eaux de la centrale
    https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20230705-fukushima-le-chef-de-l-aiea-peine-%C3%A0-rassurer-sur-le-rejet-des-eaux

    Quelque 1,3 million de tonnes d’eau stockée sur le site bientôt arrivé à saturation de la centrale nucléaire ravagée par la catastrophe du 11 mars 2011 à déverser dans l’océan, soit l’équivalent de 500 piscines olympiques. Mardi, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a validé l’opération. Elle assure que ces rejets en mer seront sans danger pour la santé et pour l’écosystème. Les pays voisins ne décolèrent pas. Et au Japon même, la décision ne fait pas l’unanimité.

    https://s.rfi.fr/media/display/5c232a1c-bfe0-11ed-a5f5-005056a90321/w:980/p:16x9/AP23068156220178.webp
    Le rejet devrait commencer cet été et se poursuivre pendant 30 à 40 ans !
    #nucléaire #fukushima #eau #contamination

  • ☠️ ☢️ Message à toutes les personnes qui continuent de se préoccuper du sort des habitants de Fukushima...

    Nouveaux réacteurs, redémarrage et prolongation de ceux existants... Au Japon, le gouvernement s’est engagé à relancer le nucléaire, ravivant la colère des habitants et des victimes de Fukushima. Contre les verdicts iniques des procès civils, et contre la décision du gouvernement japonais de rejeter les eaux radioactives de Fukushima dans la mer, Ruiko MUTO, déléguée de la partie plaignante au procès pénal intenté contre les dirigeants de TEPCO, appelle à la mobilisation (...)

    🛑 ☠️ ☢️ 🌍 #Fukushima #écologie #mer #environnement #contamination #pollution #radioactivité #nucléaire #danger... #antinucléaire !

    🏴 ★ #Anticapitalisme #antiproductivisme #décroissance #anarchisme

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://www.sortirdunucleaire.org/Message-a-toutes-les-personnes-dans-le-monde-qui

  • https://www.ouest-france.fr/environnement/nucleaire/nucleaire-le-relachement-des-eaux-usees-de-fukushima-ulcere-les-nations

    Nucléaire. Le relâchement des eaux usées de Fukushima ulcère les nations du Pacifique

    Le Japon doit bientôt déverser dans l’océan Pacifique plus de 1 000 réservoirs d’eaux usées résultant du refroidissement des réacteurs de Fukushima, frappés par le séisme du 11 mars 2011. Les nations insulaires, déjà victimes des tests atomiques américains, britanniques et français, disent leur exaspération d’être le « dépotoir nucléaire » du monde.

    Le 13 janvier, le gouvernement du Premier ministre japonais Yoshihide Suga a validé le relâchement des eaux de Fukushima dans l’océan Pacifique pour ce printemps ou cet été. Il s’agit de la quantité phénoménale d’eau – 1,3 million de tonnes – qui a été nécessaire pour refroidir la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, frappée par le tremblement de terre du 11 mars 2011.

    #fukushima #océan_pacifique #nucléaire #contamination

  • Le Petit Livre des grands dangers du #nucléaire (ebook gratuit)
    http://carfree.fr/index.php/2023/02/08/le-petit-livre-des-grands-dangers-du-nucleaire-ebook-gratuit

    Synthèse de plus de 150 documents, ce petit livre aborde les principes fondamentaux de l’énergie nucléaire, de la radioactivité et de ses risques sur la santé, avant de détailler les Lire la suite...

    #Destruction_de_la_planète #Livres #accident #critique #destruction #énergie #france #fukushima #monde #risque

  • Rentrer ou pas à #Futaba, près de #Fukushima : le dilemme des anciens habitants

    La dernière des 11 municipalités évacuées en 2011 à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima accueille de nouveau des habitants sur 10 % de son territoire. La levée de l’#interdiction_de_résidence, présentée comme un pas vers la #reconstruction, ne déclenche pas l’enthousiasme.

    Lorsque Shinichi Kokubun, 72 ans, emménagera dans son logement HLM tout neuf, il pourra apercevoir au loin les ruines de son ancienne maison, qui fut détruite à 80 % par le tremblement de terre de mars 2011. Devant l’ampleur des travaux, il a préféré la laisser pour s’installer dans un trois pièces du projet immobilier flambant neuf actuellement en construction près de la gare de Futaba.

    « Mon ancien voisin, lui, est retourné chez lui. Moi, je vais devoir attendre octobre 2023 pour rentrer mais je peux bien patienter un an de plus », dit en souriant le septuagénaire. Plus de onze ans qu’ils attendent. En mars 2011, les 7 000 habitant·es de Futaba ont fui leur ville, dans la peur et la panique, chassé·es par la menace de la centrale nucléaire de #Fukushima_Daiichi, qui se trouve à trois kilomètres de là. Maisons, affaires, souvenirs, ils ont tout abandonné, contraints de recommencer leur vie ailleurs.

    Mais depuis le 31 août dernier, 10 % du territoire de Futaba a été déclaré habitable par les autorités. Une décision qui entre dans le projet de #revitalisation de la région mis en place après le #tremblement_de_terre. La commune, sur laquelle se trouve en partie la centrale nucléaire endommagée, était la dernière des 11 municipalités évacuées en 2011 à être encore frappée, sur 96 % de son territoire, d’une interdiction totale de résidence. 

    Depuis la réouverture partielle, une vingtaine de personnes se sont réinstallées. Le 1er octobre, le lotissement de #Shinichi_Kokubun, baptisé « Le village de la communauté », a ouvert une première tranche de 25 logements qui a accueilli ses résident·es. D’ici à un an, il comptera 86 habitations, auxquelles s’ajouteront trois bâtiments de vie commune et un service de consultations médicales.

    « Nous voulons passer la barre des 2 000 habitants à Futaba dans les cinq ans », explique Naoya Matsubara, fonctionnaire qui s’attelle au projet de reconstruction de la ville. Un pari qui est loin d’être gagné : selon une enquête réalisée cette année, moins de 11 % des 5 562 ancien·nes résident·es toujours en vie se disent prêt·es à revenir vivre à Futaba. Il faut dire qu’au-delà des logements, il n’y a rien. Pas de commerces, de supermarchés, de médecins ni d’écoles…

    En guise de restauration, une camionnette vient le midi, en semaine, pour proposer quelques plateaux-repas et snacks. La ville vit au rythme des engins de chantier. En plus d’être aux portes de la #zone_interdite, celles et ceux qui viendront vivre ici seront cerné·es d’immeubles et d’habitations toujours en cours de #décontamination et de démolition, qui ponctuent le paysage.

    Fin août, le gouverneur de Fukushima, Masao Uchibori, déclarait que « les étapes du chantier de décontamination à venir, ainsi que le traitement des maisons et des terres de ceux qui ne souhaitent pas rentrer, n’ont pas encore été définis ». 

    Le retour n’est-il pas prématuré ? « Au Japon, lorsqu’il s’agit de construire des bâtiments, ils sont très efficaces, explique Trishit Banerjee, étudiant à l’université du Tohoku, investi dans le tourisme dans la préfecture de Fukushima, en particulier Futaba. Mais l’aspect communautaire n’est pas suffisamment réfléchi. C’était la même chose en 1995, après Kōbe. » 

    Les beaux bâtiments donnent « l’impression que la reconstruction va vite. Mais lorsque l’on creuse, on se rend compte que les besoins des résidents n’ont pas été pris en compte ». À une heure d’ici, dans le quartier de #Nakoso, dans la ville d’#Iwaki, 237 personnes évacuées, parmi lesquelles 131 venaient de Futaba, vivent dans une HLM.

    Shinichi Kokubun y réside depuis quatre ans. Lors d’une réunion de consultation tenue en 2020, les personnes évacuées avaient émis de nombreuses inquiétudes à propos du « village de la communauté », par exemple son manque d’accessibilité.

    « Beaucoup d’anciens résidents sont âgés aujourd’hui. Les allées sont trop étroites dans le nouveau lotissement », se désole Shinichi Kokubun. Il bondit à la sirène de l’ambulance. « Les secours viennent souvent ici. Je vais vérifier si quelqu’un a besoin d’aide », dit en s’éclipsant quelques minutes celui qui prête volontiers main-forte à la communauté.

    L’abnégation de Shinichi Kokubun est désarmante : « Il ne me reste plus beaucoup d’années à vivre : autant me rendre utile. » Dans le nouveau lotissement, il espère simplement pouvoir aider. « Je n’ai pas besoin de grand-chose, confie-t-il. Je suis veuf, mes deux fils sont grands. Mes parents sont décédés. Je n’ai pas de petits-enfants. Je peux vivre n’importe où et je ne pense pas aux risques pour ma vie. » 

    Une population discriminée

    Né à Motomiya, un peu plus au nord de la préfecture, il s’installe à Futaba, à l’époque pour travailler dans la centrale. En 2011, il s’apprêtait à prendre sa retraite quand la catastrophe frappe. Ce jour-là, comme les 165 000 personnes évacuées de la préfecture de Fukushima, il ne l’oubliera jamais. Il était à Tokyo – « c’était la panique ». Il remue alors ciel et terre pour rentrer chez lui et retrouver sa famille.

    Une fois à Futaba, l’ordre d’évacuer tombe : les heures de bouchons sur les routes pour fuir la radioactivité, les nuits en centres d’évacuation. « C’était le chaos, la nuit on ne pouvait pas dormir. » De cette expérience tragique, il veut en tirer un enseignement pour l’avenir : « Je suis sûr que je peux aider à la prévention de catastrophes. »

    Le 11 mars 2011, le tremblement de terre du Tohoku fait près de 20 000 morts, dont 1 614 dans la préfecture de Fukushima, auxquels s’ajoutent 196 personnes disparues. Depuis, la préfecture a déclaré 2 333 décès supplémentaires parmi les personnes évacuées (chiffre de mars 2022), dus aux conséquences de la catastrophe.

    La femme de Shinichi Kokubun, décédée en 2015, en fait partie, confie-t-il sans s’étendre. Problèmes de santé mais aussi suicides sont élevés chez les évacué·es : comme les hibakusha, les survivants de la bombe atomique avant eux, ils ont souffert et souffrent toujours d’une #discrimination sévère.

    On ne veut pas d’eux en ville, on ne veut pas leur dire bonjour. Comme si l’exposition à la #radioactivité était honteuse, voire contagieuse. Dans le nouveau Futaba, « va-t-on devenir une attraction ? », s’inquiète Shinichi Kokubun, qui craint l’étiquette de village de la zone interdite. « À Tchernobyl, on ne peut pas approcher si près. Futaba va attirer du tourisme macabre, je le crains. » 

    Pour Katsuyoshi Kuma, 71 ans, rentrer à Futaba dans les conditions actuelles, c’est hors de question. « Ce n’est pas que l’on ne veut pas rentrer, c’est plutôt que l’on ne peut pas décemment le faire. » Pour cet enfant du pays, l’ensemble est pensé à l’envers : avant d’installer des gens, il faut d’abord réfléchir à leurs conditions de vie. « Comment va-t-on survivre ? Et ceux qui ne veulent pas d’une HLM, où vont-ils aller ? » 

    La maison de Katsuyoshi Kuma se trouve dans la partie de la ville où l’interdiction de résider n’a toujours pas été levée. Sa maison risque de rester inaccessible encore un certain temps, si ce n’est toujours. « La zone qui a été rouverte concentrait autrefois plus de 60 % de la population. Nous, nous vivions dans la montagne. » Futaba, c’était le quotidien d’une « petite ville de campagne ». « Il y avait pas mal d’agriculteurs. » 

    Les habitant·es qui travaillaient la terre « ne veulent plus revenir ». Désabusé, Katsuyoshi Kuma rêve néanmoins de « rentrer un jour pour cultiver des légumes et du riz sur [s]on lopin de terre ». En attendant, il ne retournera pas vivre à Futaba. « Si je ne peux pas retourner dans ma maison, cela ne m’intéresse pas. » 

    Il vit aussi à Nakoso, mais pas dans le quartier des personnes évacuées. Il préfère s’en éloigner un peu mais pas trop : comme autrefois, lorsque du haut de ses montagnes il continuait de garder un œil bienveillant sur sa communauté, sans trop s’y mêler.

    La zone devrait-elle rester condamnée ? La menace de la radioactivité est-elle pleinement levée ? Cette ville dont la centrale assurait autrefois l’emploi d’une grande partie des habitant·es parviendra-t-elle à recréer un bassin économiquement viable ?

    Dans la mairie, une centaine de fonctionnaires travaillent à relancer la machine. Ils comptent aussi sur de nouveaux arrivants, originaires d’autres régions du Japon, qui veulent participer à l’effort de reconstruction. Sur la question de la radioactivité, les autorités locales se veulent rassurantes.

    « Je comprends la peur, avoue Naoya Matsubara. Mais en 2011, les doses de radioactivité étaient très élevées, cela n’a plus rien à voir avec aujourd’hui. » Shinichi Kokubun et Katsuyoshi Kuma ont décidé de faire confiance. Malgré ce qu’ils ont vécu, ils ne sont pas contre le nucléaire. Pour eux, la décontamination est « un chantier qui fonctionne et il n’y a pas de raisons de croire que l’on nous ment ».

    Trishit est plus tourmenté. « C’est une peur que je garde dans un coin de ma tête… Mais que faire ? Abandonner ? Est-ce que l’on devrait empêcher les gens de rentrer chez eux si c’est leur vœu le plus cher ? » Il poursuit : « Il faut garder espoir. » 

    Ce redémarrage à zéro, l’étudiant, débordant d’optimisme, le perçoit aussi comme une « occasion de réfléchir à notre lieu de résidence, de repenser la ville selon les besoins des citoyens, de façon durable ». Si la communauté se reconstruit ainsi, « ce sera une expérience humaine incroyable ».

    Katsuyoshi Kuma boit son café glacé. Il se redresse et sans un mot, il tire sur son tee-shirt, découvrant sa gorge et une large cicatrice. « J’ai été opéré de la thyroïde il y a quatre ans. Tout de suite, j’ai pensé à la centrale. Y a-t-il un lien ? » À l’époque, il contacte Tepco. « Un employé, qui est resté anonyme, m’a dit d’aller au tribunal. » 

    Pourtant, Katsuyoshi Kuma ne fera rien. « C’est compliqué pour moi, ce type de procédure. Je me suis résigné. La cause, je ne la connaîtrai jamais... » Mais il affirme : « Je ne suis pas le seul. D’autres ont vécu la même chose que moi. On ne saura jamais vraiment à quelles doses nous avons été exposés lorsque nous avons évacué. C’est vrai que nous aussi nous sommes des #hibakusha. » Depuis le 11 mars 2011, « nos vies ont été bien sombres ».

    https://www.mediapart.fr/journal/international/041222/rentrer-ou-pas-futaba-pres-de-fukushima-le-dilemme-des-anciens-habitants#a

    #nucléaire #retour #catastrophe_nucléaire #IDPs #déplacés_internes #habitabilité

    –—

    voir aussi ce fil de discussion, qui traite aussi des questions des retours :
    https://seenthis.net/messages/767195

  • Pour « sauver le climat », préparons un holocauste nucléaire Chez Renart - Tomjo - vendredi 23 septembre 2022
    https://chez.renart.info/?Pour-sauver-le-climat-preparons-un-holocauste-nucleaire

    Ne soyez plus « écologiste », encore moins anti-nucléaire : c’est ringard. Soyez pour la science, les industriels et le progrès ; soyez « pour le climat ».
Ce vendredi, à Lille et partout en France, les jeunes de Fridays for future associés aux Jeunes écologistes d’EELV appellent à la grève, « pour le climat ». Nul doute que leur couverture médiatique dépassera leur mobilisation véritable, et que les organisations politiques ne se ruent pour les récupérer. Que « nos dirigeant.es successifs n’aient pas été à la hauteur de la crise à surmonter », comme dit leur tract, c’est indiscutable. Que « les leaders économiques et politiques [...] investissent massivement pour la transition écologique », c’est malheureusement ce qu’ils font déjà. Non seulement ils ne régleront pas le « problème du climat », mais ils vont y ajouter d’autres calamités, notamment la dictature de la technocratie nucléaire sur notre survie. Voyez donc ci-dessous cette liste de dirigeants « engagés pour le climat », et plus que jamais anti-écologistes.


    Dans les manifestations en marge des COP auxquelles nous avons assisté, à Copenhague en 2009 et Paris en 2015, nous relevions toujours un malentendu derrière le slogan commun « Changeons le système, pas le climat ». Il y avait celles et ceux réclamant de nos dirigeants un « accord ambitieux » ; et ceux, dont nous faisions partie, manifestant pour bloquer sinon annuler ces rendez-vous de pollueurs.
    
Nous n’avons pas besoin d’eux pour inventer une vie désirable. Comme ils n’ont pas plus besoin de nos manifestations pour poursuivre la destruction industrielle du monde. Être « pour le climat » signifie combattre les diktats des scientifiques et les plans gouvernementaux de la prétendue « décarbonation », de la nucléarisation de l’industrie et de la numérisation de tout. Le « système », ce n’est pas eux qui le changeront, mais nous – sans eux et contre eux.

    Les scientifiques et leur monde
    D’abord, il y a les méga-simulateurs informatiques du #GIEC. Ce dernier propose dans son dernier rapport une alliance de sobriété individuelle, d’énergies renouvelables, de « mobilités électriques », de technologies de captage et stockage du CO2, de nucléaire, et de solutions de type « écologie industrielle » (efficacité énergétique des bâtiments, économie circulaire, etc). Rien de particulièrement audacieux, comme nous le verrons.

    Le climatologue #jean_jouzel, prix Nobel, vice-président du GIEC, chercheur au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), spécialiste du tritium, et coordinateur de la Conférence citoyenne pour le climat, considère que « très peu de scénarios atteignent l’objectif des 2°C sans nucléaire ». Alors va pour l’atome, comme ta collègue du CEA-GIEC.

    La twittosse #valérie_masson-delmotte, paléo-climatologue et égérie française du GIEC, chercheuse elle aussi au CEA, considère que « Le nucléaire est une technologie mature qui peut fournir de l’électricité bas carbone à grande échelle », que les « technologies numériques », les « véhicules électriques », les navires à « hydrogène » mais encore les « formes urbaines compactes » peuvent « soutenir la décarbonation ». Comme n’importe quel Conseil régional, n’importe quelle agence d’urbanisme de province.

    Le youtubeur #jancovici, polytechnicien, ancien membre de la Fondation Nicolas Hulot et co-auteur en 2007 du « Pacte écologique » pour les candidats à la présidentielle, dirige le lobby nucléariste Shift Project, grâce aux financements de Bouygues, Vinci, Veolia, SNCF, Alstom, SPIE, BNP, et bien sûr EDF, l’exploitant des 58 réacteurs français. Niant les effets des radiations de #Tchernobyl sur les 800 000 liquidateurs et les millions d’habitants des zones contaminées, il répète depuis l’accident de #Fukushima : « Même si tous les 20 ans se produit un accident similaire, le nucléaire évitera toujours plus de risques qu’il n’en crée. » Calculette en main et le regard sur sa calculette.

    Les ordures nucléaristes au garde-à-vous
    #emmanuel_macron, mobilisé « pour le climat » après un été de sécheresses et avoir jeté les recommandations pourtant fort peu ambitieuses du « Conseil citoyen pour le climat », vient d’annoncer l’accélération des implantations d’usines solaires et éoliennes et 16 milliards d’euros pour des usines de microprocesseurs, après avoir subventionné trois usines de batteries pour voitures électriques, et proposé un plan de construction de quatorze usines atomiques. Sobriété, informatique et nucléaire, ses ambitions supposément avant-gardistes ne vont guère plus loin que celles de Giscard d’Estaing à l’époque des chocs pétroliers.

    Ailleurs aux U.S.A., #joe_biden, militant « pour le climat », vient de signer en août 2022 un plan de 369 milliards de dollars pour la fabrication d’usines nucléaires, éoliennes, solaires, mais aussi de voitures électriques et de batteries. Diriez-vous de la première puissance industrielle mondiale qu’elle est écologiste ?

    Son concurrent #xi_jinping promettait quant à lui, en 2020, que la Chine atteindrait la « neutralité carbone » en 2060 en multipliant la production nucléaire par quatre, éolienne par 3,4, et solaire par 6. Coût annoncé : 15 000 milliards de dollars en trente ans. Le chef du Parti communiste chinois nous avait déjà ébahi par un plan d’ingénierie du climat. Rien n’est impossible pour qui applique le socialisme scientifique.

    Le prince saoudien #mohammed_ben_salmane, égorgeur de journalistes et d’opposants, a débloqué en 2021, dix milliards de dollars pour contrôler les nuages par « ensemencement » chimique, et développer les technologies de stockage du carbone. Riche en uranium autant qu’en pétrole, son royaume s’est également lancé dans la production nucléaire (avec EDF notamment), et la construction d’une #smart_city d’un million d’habitants entièrement connectée et électrique : The Line  [1]. Bienvenue chez vous.

    Les Shadoks du CO2
    #Arcelor-Mittal #Dunkerque, le plus gros pollueur français, s’engage lui aussi « pour le climat » en investissant dans l’« acier vert ». Les hauts fourneaux seront en partie électrifiés à l’uranium, et une partie des fumées sera captée à la gueule des cheminées. Un procédé chimique qui, en plus des rejets d’oxydes d’azote et d’ammoniac, consomme beaucoup d’énergie, sépare le CO2 des autres polluants, puis le liquéfie. Le CO2 liquide est ensuite transporté par bateaux propulsés au fuel, ou dans des milliers de kilomètres de gazoducs, pour être enfin stocké sous le sol de la Mer du nord, avec risques d’écocide insoupçonnés en cas de fuite.

    Le Plan France Relance de Macron soutient le Plan « Acier vert » d’Arcelor-Mittal à hauteur de 1,7 milliard d’euros. Quant à la technocratie française, l’#ADEME, le #CNRS et le #BRGM (Bureau de recherche géologique et minière) soutiennent les industriels (Arcelor-Mittal, Eiffage, EDF, TOTAL, Saint-Gobain, etc) au sein du « CLUB CO2 », le lobby du captage-stockage.

    Les défenseurs de la « planification écologique » (EELV et la France insoumise) contre les irresponsables du secteur privé doivent se résoudre au fait que l’État est malheureusement déjà au chevet des pollueurs, et des nucléaristes, mobilisés comme eux « pour le climat ».

    Les techies « pour le climat »
    #elon_musk, première fortune mondiale et militant lui aussi « pour le climat », a reçu depuis 2010 plus de 5 milliards de dollars de subventions d’État pour ses voitures électriques Tesla, ses usines éoliennes Solar City, et ses voyages vers mars. Il remettra aussi 100 millions de dollars, et le prix « #Xprize », à des « solutions » préservant le climat. Écoutez Elon Musk, il voit loin, dans le temps, et dans l’espace.

    #jeff_bezos, patron d’Amazon, engage sa fortune « pour le climat », via notamment sa fondation Bezos Earth Fund , pour inventer des navires, des autobus et des camions de livraison électriques. Il finance aussi depuis 2017 des start-up de l’agriculture verticale, connectée et décarbonnée, pour produire au plus près des consommateurs une alimentation fraîche et bas carbone.

    #bill_gates s’est engagé à alimenter ses usines Microsoft en énergies renouvelables d’ici 2030. Il est aussi un « philanthrope » généreux qui abonde le Breakthrough Energy Venture (avec Bezos et Zuckerberg, le patron de Facebook) en faveur de l’hydrogène, de l’éolien, et des « électrocarburants ».

    Quant aux patrons de Google, #larry_page et #sergeï_brin, ils investissent, « pour le climat », dans la viande synthétique, la recherche de minerais dans l’espace, les voitures volantes, et les dirigeables à l’hélium.

    Les industriels et les dirigeants ne sont pas sourds aux revendications des jeunes pour le climat. Ils les devancent, et parfois les financent, quand elles appuient leur politique industrielle.

    Le climat contre l’écologie ?
    Inutile d’en rajouter des volumes. Même la reine d’Angleterre , pendant la COP26 à Glasgow, fustigeait les inactions gouvernementales, cependant que le roi #charles_III soutient Greta Thunberg et les militants d’Extinction-Rebellion [2]. Lesquels militants d’X-R doivent leur efficacité médiatique aux subsides du Climate Emergency fund, abondé par des industriels du renouvelable et du « biométhanol » à destination des navires de fret. Leurs intérêts mutuels sont bien compris.

    Quand l’écologie politique s’est constituée de manière autonome contre les vieilles boutiques de la gauche, progressistes et étatistes, il ne s’agissait pas seulement de défendre « l’ #environnement » ou la « qualité de la vie », mais de la « réinventer ». L’opposition au nucléaire, que l’ #union_européenne inclut désormais dans les « énergies propres » [3], marque l’origine du seul mouvement réellement révolutionnaire issu de mai 68. Non pas contre les « pollutions », mais contre la société industrielle. Ce mouvement ne combattait pas seulement l’atome par crainte de la radioactivité ou de l’explosion, mais parce qu’une société nucléaire ne peut être que techno-totalitaire. Issue du règne des polytechniciens des Mines, l’industrie nucléaire soumet la survie de millions de personnes, et pour des milliers d’années, à l’expertise des spécialistes et des forces armées.

    Faites un geste pour le climat, balancez vos smartphones et déconnectez #greta_thunberg.

    Tomjo

    Lire aussi :
    Le sens du vent, Arnaud Michon, L’Encyclopédie des nuisances, 2010.

    Le soleil en face,
    Frédéric Gaillard, L’échappée, 2012.

    L’enfer vert,
    Tomjo,
    L’échappée, 2013.
 Notre bibliothèque verte, Renaud Garcia, Service compris, 2022.

    Notes *
    [1] The Good life, 15 janvier 2021.
    [2] Infodurable.fr, 9 septembre 2022.
    [3] Le Monde, 6 juillet 2022.

  • “Contre la résilience” : causerie avec Thierry Ribault à Grenoble
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1703

    Nous accueillons Thierry Ribault pour une causerie autour de son dernier livre, Contre la résilience - A Fukushima et ailleurs (L’Echappée, 2021). Avec l’accélération de l’effondrement, la technocratie invoque la résilience comme solution à chaque manifestation de la Crise (accident nucléaire, pandémie, terrorisme, sécheresse, etc). Il s’agit de nous adapter au pire sans jamais remonter aux causes, comme en témoigne la loi française votée en 2021, “portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets”. Le mot lui-même vient de l’anglais resilience, issu du latin resilire : « sauter en arrière », d’où « rebondir, résister ». Quand la société industrielle détruit le monde et chasse les humains de leur propre vie, il revient à chacun de trouver en soi les moyens de (...)

    #Faits_divers

  • Qui est Jean-Marc Jancovici ? L’enquête de Reporterre
    https://reporterre.net/Qui-est-Jean-Marc-Jancovici-L-enquete-de-Reporterre

    Tout ça mérite largement un seen dédié, tout de même.

    [1/3] « On ne parle pas assez du génie de Jean-Marc Jancovici »
    https://reporterre.net/On-ne-parle-pas-assez-du-genie-de-Jean-Marc-Jancovici

    « Meilleur expert mondial du CO2 », « gourou », « génie absolu »… Qui est vraiment Jean-Marc Jancovici, polytechnicien au franc-parler et brillant vulgarisateur, adulé par certains et agaçant nombre d’experts ? Portrait d’un ingénieur concepteur du bilan carbone, nucléariste engagé dans la lutte contre le changement climatique, et prospère patron de PME

    [2/3] Jean-Marc Jancovici : « Je ne suis pas un scientifique »
    https://reporterre.net/Jean-Marc-Jancovici-Je-ne-suis-pas-un-scientifique

    Jean-Marc Jancovici parle du climat, de l’énergie, de l’économie, mais en dehors du bilan carbone, il n’est pas un expert ni un scientifique, et il le reconnaît. Si plusieurs de ses constats, repris de la pensée écologiste, sont exacts, il multiplie erreurs et argumentations discutables sur l’énergie et le nucléaire.

    [3/3] Jean-Marc Jancovici, polytechnicien réactionnaire
    https://reporterre.net/Jean-Marc-Jancovici-polytechnicien-reactionnaire

    Selon le brillant vulgarisateur, nucléariste et prospère patron de Carbone 4, le changement climatique ne se résoudra pas « sans l’usage de la contrainte », la démocratie se réduirait au vote et le capitalisme n’aurait rien à se reprocher dans le désastre actuel.

    Et la tribune Jancovici… une imposture écologique ?
    https://reporterre.net/Jancovici-une-imposture-ecologique

    Pour les auteurs de cette tribune, parmi lesquels Attac et le réseau Sortir du nucléaire, l’industrie d’État qu’est le nucléaire tente d’imposer ses « avantages » pour préserver le climat, au prix d’informations souvent tronquées, approximatives ou mensongères. Au centre de ce travail de réhabilitation, les auteurs désignent Jean-Marc Jancovici et ses réseaux.

    #Jean-Marc_Jancovici #nucléaire #écologie #critique #expert #expertise #démocratie #capitalisme #climat #réchauffement_climatique #Shift_Project #Carbone_4 #CO2 #technocratie #élitisme

    • Et n’oublions pas que ce Jancovici avait été critiqué dès 2012 pour a peu près les mêmes raisons suite a ses ignobles déclaration lors de #Fukushima.

      Bertrand Louart, Jean-Marc Jancovici, l’écolocrate nucléariste, 2012

      https://sniadecki.wordpress.com/2012/06/14/jancovici-nucleariste

      Ardent promoteur du nucléaire, quelques jours à peine après la déclenchement de la catastrophe de Fukushima, le 15 mars 2011, il se fend d’un “Message à la Presse” pour faire savoir qu’en somme tout va bien, que ce n’est pas si grave, et que quand bien même, cet accident industriel majeur est de toute façon moins pire que le tremblement de terre et le tsunami en termes de nombre de morts. Ses premiers commentaires concernent donc non pas les victimes de l’accident nucléaire, puisque selon lui elles n’ont pas droit à l’existence, mais bien évidemment les anti-nucléaires.

  • Pourquoi les installations #nucléaires ukrainiennes inquiètent ?

    Perte d’alimentation #électrique —> fusion du coeur

    #TCHERNOBYL :
    Sur les 4 lignes d’#alimentation électrique, 3 lignes d’alimentation ont été mises hors service. La seule ligne d’alimentation électrique opérationnelle est une ligne de 330 kV.
    Dans le cas de perte de cette dernière ligne, des diesels prendraient le relais mais ils ne pourraient l’assurer que pendant 48 heures.

    #ZAPORIJIA :
    La ligne électrique de 750 kV a été interrompue dimanche 6 mars probablement à cause de combats à proximité.
    En cas de perte d’alimentation électrique, la centrale peut fonctionner sept à dix jours. Ensuite, il faut réalimenter les cuves de carburant pour alimenter les diesels.

    https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nucleaire/pourquoi-les-installations-nucleaires-ukrainiennes-inquietent-les-a

    et sinon au cas où un missile venait à s’égarer :

    En cas de destruction totale de la centrale, je pense que les conséquences seraient plus graves qu’à #Fukushima et Tchernobyl réunis", expose Dmytro Gumenyuk, et "l’Europe sera totalement contaminée.
    https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nucleaire/pourquoi-les-installations-nucleaires-ukrainiennes-inquietent-les-a

  • “International Signature Campaign Against the Discharge of Contaminated Water” · Change.org

    28 août 2021 —

    Tokyo Electric Power Company (TEPCO) has decided to dump contaminated water into the ocean through a tunnel 1km offshore.
     
    A senior official from the Ministry of Economy, Trade and Industry (METI) said, "If we dumped the contaminated water on the coast, the media would take video and photos of us dumping it, but if we dumped it on the ocean floor one kilometer off the coast, we wouldn’t have to worry about that, which would make a difference in terms of rumors.

    The Japan National Federation of Fisheries Cooperatives issued a statement of firm opposition to the project (8.25).
    “Fishermen across Japan reiterate their firm opposition to the release of ALPS treated water into the ocean.”

    The South Korean government has expressed “strong regret” over Japan’s decision to release contaminated water into the ocean about 1km off the coast of the Fukushima nuclear power plant (8.25)

    The Chinese government accused Japan of “making the wrong decision to release contaminated water without regard for opposition at home and abroad, and then repeating the mistake” (8.26)

    The Taiwanese government announced that it would continue to monitor the situation from various angles across ministries and agencies to ensure the rights and interests of fishermen (Aug. 26)

    ★International signatures called for by 311 organizations (24 countries)
    Currently 78,450 signatures (from 110 countries)


    À l’occasion du 10e anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima:
    Campagne internationale de signature contre le rejet d’eau contaminée et appelant à l’arrêt des centrales nucléaires dès maintenant!

    #nucléaire #Fukushima

  • À Fukushima, l’eau contaminée va bientôt être rejetée en mer
    https://www.novethic.fr/actualite/energie/energie-nucleaire/isr-rse/a-fukushima-l-eau-contaminee-va-bientot-etre-rejetee-en-mer-149122.html

    Le #tritium est dangereux à très haute dose par ingestion ou inhalation. Mais sa durée de demi-vie - le temps qu’il faut pour baisser la #radioactivité de 50 % - est relativement courte (12,3 ans, contre par exemple 30 ans pour le Césium 137). De plus, sa nocivité est relative. Le tritium a ainsi été utilisé pendant des années, par exemple, pour rendre lumineuses les aiguilles des montres de poignets. Il n’empêche que les habitants sont inquiets. Les agriculteurs et les pêcheurs craignent que cela n’entache l’attrait pour leurs produits. La Corée du Sud exprime également de vives réserves et interdit toujours l’importation de produits de la mer issus de la région.

    10 ans après Fukushima : cinq photos pour comprendre les conséquences de la catastrophe.
    https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/10-ans-apres-fukushima-cinq-photos-pour-comprendre-les-consequences-de-la-c

    [Les monstres des abysses] Quand l’humanité noyait ses déchets nucléaires au fond de l’océan.
    https://www.novethic.fr/actualite/energie/energie-nucleaire/isr-rse/les-monstres-des-abysses-quand-l-humanite-noyait-ses-dechets-nucleaires-au-

    La gestion des déchets nucléaires est un vrai casse-tête. Lors du déploiement de l’atome civil sur la planète, la solution de l’immersion de déchets en mer a été employée par plus d’une dizaine du pays. Ce sont des milliers de tonnes de ces bombes à retardement qui reposent aujourd’hui sur le plancher océanique et souffrent peu à peu de la corrosion. Toute la semaine, Novethic sillonne les abysses à la recherche de ces monstres marins créés par les humains.

    https://youtu.be/rUDwK5IEaGw

    #Fukushima #Tepco #nucléaire

    • Après Fukushima, les « travaux en France ne nous mettent pas à l’abri d’une catastrophe », dit la #CRIIRAD
      https://twitter.com/CRIIRAD/status/1370676008437878784

      Selon Bruno Chareyron, les opérations de décontamination ont généré entre 10 et 20 millions de tonnes de sacs de terre radioactive « dont les autorités ne savent pas quoi faire ». Il ajoute : « Les autorités japonaises font tout pour banaliser la catastrophe pour faire croire que c’est réglé et organiser les Jeux Olympiques alors que rien n’est réglé. Il y a plus de 1,2 million de tonnes d’eau contaminée qui s’accumule dans les réservoirs et qu’on voudrait rejeter en mer, ce qui n’est pas légal ».

  • Fukushima : 10 ans déjà...
    https://www.sortirdunucleaire.org/Fukushima-10-ans-deja

    La date est suffisamment forte pour qu’on s’en souvienne. Cette année cela fait 10 ans déjà.
    10 ans déjà que le séisme et le tsunami qui a suivi ont dévasté la côte nippone.
    10 ans déjà que 3 des 6 réacteurs de la centrale de #Fukushima Daïchi sont entrés en fusion.
    10 ans déjà que le monde ferme les yeux, comme pour oublier la catastrophe, comme pour oublier la dangerosité…

    Pourtant elles et ils n’oublient pas.

    Elles et ils, ce sont les habitant·es de la préfecture de Fukushima, les personnes réfugié·es dans d’autres villes ou à l’autre bout du Japon, ce sont les enfants malades, les politiques de l’époque (Naoto Kan), les victimes en procès avec l’administration ou avec #TEPCO, les liquidateurs qui travaillent encore d’arrache-pied dans des conditions délétères et au péril de leurs vies en espérant nettoyer ce qui ne peut sûrement pas l’être…

    Celles et ceux qui n’oublient pas, ce sont également les pro-nucléaires qui, sous couvert de pseudo-programmes humanitaires, tentent de faire accepter la vie radioactive.

    Et malgré la propagande autour des Jeux Olympiques de Tokyo, destinés à laisser croire que l’accident appartient au passé, les conséquences de la catastrophe sont toujours à l’ordre du jour, avec le déversement prévu des eaux contaminées de la centrale dans le Pacifique.

    Pour ce dossier spécial à l’occasion des 10 ans de l’accident, nous avons fait le choix de laisser la main à nos amis japonais. Car qui mieux qu’eux peut nous parler de ce qui se vit au cœur de la catastrophe toujours en cours ?

    #nucléaire

    • analyse dimensionnelle, suite : un article tout récent assez fun :-)

      The influence of field size, goal size and number of players on the average number of goals scored per game in variants of football and hockey : the Pi-theorem applied to team sports
      Received January 28, 2020 ; accepted August 25, 2020 ;published online September 21, 2020
      https://www.degruyter.com/document/doi/10.1515/jqas-2020-0009/html

      Abstract: In this paper, we investigate the correlation between the main physical characteristics of eight variants of football and hockey (such as field size, goal size, player velocity, ball velocity, player density, and game duration) and the resulting average numbers of goals scored per game. To do so, the Pi-theorem in physics is extended to sport science and a non-dimensional parameter of interest is defined. It is based on the ratio between the duration ofthe game and the order of magnitude of the time needed to cross the midfield, which depends on the average velocity of the ball and the players, the player density and the size of the goals. An excellent correlation is found between the proposed parameter and the average number of goals scored per game during recent international competitions. Using the derived correlation, the effect of any modification of the main characteristics of football and hockey (and their variants) on the scoring pace can be assessed. For instance, it can be predicted that decreasing the length of football fields by 20 m would raise the average number of goals scored to 3.6 (±0.6) per game, versus the 2.6 goals scored during the most recent men’s World Cup

      via l’article WP sur le théorème π de Buckingham…
      https://en.wikipedia.org/wiki/Buckingham_π_theorem
      ou sa version française :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Théorème_de_Vaschy-Buckingham
      l’article est cité dans les deux entrées.

    • Je n’y connais rien en analyse dimensionnelle, j’ai donc regardé la première capsule (ça me suffit, je suis juste un fameux bricoleur qui souhaite faire en amateur, etc... cf Boris Vian) . Ça va, mon bagage scientifique fait que j’ai pigé.

      sauf un truc, où j’ai trouvé le gars assez vaseux d’ailleurs, genre sur le point de dire « oh et pi c’est comme ça un point c’est tout ».

      C’est l’histoire de la constante. Plus précisément, pour justifier cette constante (dont ils se débarrasse ensuite, en bon physicien patenté ), il parle d’un principe de similarité dont je comprends pas comment il justifie que la relation dont on fait l’hypothèse entre les dimensions peut se retrouver à être égale à une constante.

      Un sachant peut il allumer la lumière ?

    • Le peu que je connais de l’analyse dimensionnelle se résume au b-a-ba de la vérification de l’homogénéité des formules et qui m’a beaucoup servi pour alléger la charge mentale nécessaire pour retenir lesdites formules.

      La démonstration, reprise dans les articles WP cités ci-dessus, est (un peu…) abstraite. Ce que j’en comprends, c’est que les quantités sans dimension peuvent (fréquemment) être considérées comme des paramètres (fixes) décrivant le système (d’où les nombres de Reynolds, de Mach, …) et donc caractéristique du système en question.

      Ceci dit, dans l’article sur l’analyse dimensionnelle, https://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_dimensionnelle#Énergie_d'une_bombe_atomique le cas de la bombe atomique est décrit complètement et montre qu’historiquement G. I. Taylor n’a pas utilisé le raisonnement présenté mais un développement beaucoup plus long au bout duquel il a expérimentalement vérifié la relation et constaté que le rapport sans dimension ne dépendait pas de la température ce qui n’était pas forcément évident a priori.

      Autre point rigolo, dans ce même article, le constat empirique suivant, qui justifie la disparition de la constante (qui m’a aussi un peu interloqué : qu’est-ce qui garantit qu’elle n’est pas d’un ordre de grandeur élevé (ou faible) ?) :

      L’analyse dimensionnelle ne permet de trouver l’équation physique qui gouverne le phénomène, qu’à une constante numérique k près, sans dimension, et que cette méthode ne peut donc pas déterminer. Il faut faire un calcul explicite complet pour la trouver (ou une mesure expérimentale pour la déterminer). L’expérience montre cependant que, dans un système d’unités adapté au problème étudié, cette constante k est toujours de l’ordre de grandeur de 1 (au sens où π ~ e ~ 1), d’où la pertinence de l’analyse dimensionnelle pour prévoir la forme du résultat d’un calcul, ainsi que son ordre de grandeur.

      et, au début du même paragraphe https://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_dimensionnelle#«_Principe_zéro_»_de_la_physique_théorique ce « principe » provocateur :

      « Ne jamais faire de calculs avant d’en connaître le résultat ».

  • Des #chercheurs sur le #nucléaire s’inquiètent après le #licenciement d’une spécialiste de Fukushima
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/06/nucleaire-des-chercheurs-s-inquietent-apres-le-licenciement-d-une-specialist

    "Spécialiste de la catastrophe de #Fukushima, Christine Fassert a été renvoyée pour faute en juin 2020, au motif d’une « insubordination récurrente » et d’un « comportement inadapté », comme l’a révélé en septembre Le Canard enchaîné. Elle affirme que le conflit avec sa hiérarchie est lié aux résultats de ses travaux de recherche, ce que l’IRSN, l’expert public des risques nucléaires et radiologiques, bras technique de l’Autorité de sûreté nucléaire, conteste fermement.

    Socio-anthropologue, Christine Fassert est embauchée en 2012 par l’IRSN, qui vient alors de créer un #laboratoire des #sciences_humaines_et_sociales. Le projet Shinrai – « confiance », en japonais –, lancé en partenariat avec Sciences Po Paris et l’université japonaise Tokyo Tech, vise à étudier les conséquences sociales et politiques de l’accident de la centrale de Fukushima de mars 2011. En cinq ans, Christine Fassert et Reiko Hasegawa, chercheuse anciennement rattachée à Sciences Po, réalisent près de 130 entretiens au #Japon auprès des évacués rentrés ou non chez eux, de représentants du gouvernement ou d’associations.

    Dès la #publication des premiers articles, Christine Fassert affirme avoir subi des tentatives d’obstruction de sa hiérarchie, qui demande des modifications ou l’empêche de participer à plusieurs colloques. « Quand nos analyses ne correspondaient pas à ce que l’IRSN voulait entendre, ils essayaient de nous imposer des changements, assure Reiko Hasegawa. Ils nous demandaient d’enlever des phrases entières, c’était des pratiques totalement inhabituelles dans le milieu de la recherche. »

    Selon les deux chercheuses, un passage indiquant que la population japonaise a perdu confiance envers les autorités, par exemple, devait être modifié. Impossible également d’écrire que, à la suite de l’accident, les Japonais se sont prononcés lors d’un débat public en faveur de la sortie du nucléaire, et que le résultat est le même à chaque fois que les populations sont consultées à travers le monde. Parmi les sujets sensibles figureraient aussi la question du retour des évacués et celle de la dangerosité de l’exposition à de faibles doses de radioactivité, qui suscite une importante controverse scientifique. Après l’accident de Fukushima, le gouvernement japonais a fait passer la dose limite pour le public de 1 millisievert (mSv) par an au niveau du seuil de référence maximum, soit 20 mSv/an, la politique de retour dans les zones évacuées étant établie sur cette limite.

    En 2019, la publication de deux #articles de Christine Fassert est refusée. L’un porte sur la gouvernance des risques et repose sur des entretiens avec des #experts critiques du nucléaire et sur le rapport dit « Pompili », sur les fragilités du parc nucléaire français ; le second démontre que les citoyens japonais font davantage confiance à l’expertise associative qu’à l’expertise institutionnelle. « Est-ce que, en cas d’#accident en France, les citoyens feront plus confiance à la Commission de #recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (#Criirad) et à l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO), ou à l’IRSN ? La question n’est peut-être pas agréable à entendre, mais elle est réelle », assure Christine Fassert."

  • La piscine commune de combustible usé de Fukushima Daiichi - Fukushima 福島第一
    http://www.fukushima-blog.com/article-la-piscine-commune-de-combustible-use-de-fukushima-daiichi-9

    Avant la catastrophe de #Fukushima, le Japon envisageait la construction d’un nouveau centre de #stockage, les piscines de nombreux sites nucléaires approchant le maximum de leurs capacités de stockage. Même si le programme #nucléaire nippon va être amoindri, voire abandonné, il n’est pas certain que ce projet ne voie pas le jour. En effet, sortir du nucléaire ne signifie pas abandonner toutes les installations. La production d’électricité nucléaire des 40 dernières années va devoir être assumée par les générations futures durant des milliers d’années.

    Un site sous surveillance

    Tepco reste très discret sur cette piscine, voire ne communique pas. Pourtant c’est bien le lieu le plus dangereux du site nucléaire car la somme des déchets rassemblés en ce seul endroit est énorme : plus de 1000 tonnes de #combustible_usé y sont actuellement entreposées, autrement dit 6375 assemblages rassemblant plus de 400 000 barres. Le site est étroitement surveillé : lors des études géologiques, c’est toujours cet endroit précis que l’on a choisi pour faire se croiser les coupes de terrain. La construction antisismique a donc dû être très soignée, car d’une part les barres ne doivent pas s’entrechoquer, et d’autre part l’étanchéité de la piscine doit demeurer parfaite.

    #10_ans_dans_3_mois

  • À Fukushima, l’entêtement du gouvernement à rouvrir la zone d’exclusion
    https://theconversation.com/a-fukushima-lentetement-du-gouvernement-a-rouvrir-la-zone-dexclusio

    La position de l’AIEA concernant le retour des populations à résider dans la zone n’est pas plus rationnelle. Elle fait preuve ici de contradictions manifestes : elle autorise le gouvernement à la réouverture de sites, dont le taux de contamination est égal ou en deçà de 20 msv/an, ce qui représente 20 fois la norme internationale fixée par… l’AIEA et les organismes associés.

    Le 8 juin, le préfet de Fukushima M. Uchibori a soutenu publiquement cette décision en spécifiant que la réouverture n’engendrait aucun problème tant que les habitants ne revenaient pas habiter dans ces zones – alors même que les réfugiés verront leurs subventions coupées, cette mesure les contraignant, pour une partie au retour.

    Dans la plus grande incohérence, les habitants sont donc contraints sous la pression des institutions nationales et internationales de gestion du nucléaire, à retourner vivre dans des territoires encore inhabitables selon les normes de sécurité fixées par ces mêmes institutions.

    Cette position est en outre singulièrement problématique, en ce qu’elle annihile tout filet protecteur public, tout en imposant la responsabilité de la gestion de l’accident aux citoyens. Les organisations dirigeantes nationales et internationales imposent à leurs administrés d’assumer les conséquences des diverses catastrophes, détournant ainsi la définition du contrat social, pourtant au fondement de nos systèmes démocratiques.

    Tant dans la gestion des désastres naturels qu’industriels, il apparaît que la protection des habitants par les pouvoirs publics n’apparaît plus ni comme une obligation, ni comme une priorité .

  • Image à la une. #Fukushima, paysages d’un #territoire en recomposition — Géoconfluences
    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/image-a-la-une/fukushima-paysages

    Les photographies de cette image à la une montrent les paysages du département de Fukushima, entre recomposition par la transition énergétique et omniprésence des signes de la catastrophe et de ses suites. Résidents déplacés, travailleurs payés par l’entreprise énergétique à cause de laquelle ils ont perdu leur emploi, territoires interdits à la résidence et déchets nucléaires entassés témoignent d’une situation qui ne pourra pas redevenir complètement normale.

    #japon #nucléaire

  • A l’ombre du Brexit, l’effondrement de l’atome
    http://carfree.fr/index.php/2019/11/06/a-lombre-du-brexit-leffondrement-de-latome

    Business as usual… derrière les convulsions du Brexit qui déchirent le Royaume-Uni, les affaires continuent d’aller de mal en pis pour l’industrie #nucléaire du pays. Sous l’ombre portée de #fukushima, Lire la suite...

    #Destruction_de_la_planète #Fin_du_pétrole #Réchauffement_climatique #angleterre #business #énergie #japon