• Top du tas de #fumier, les cons qui croient que le monde ne va pas tourner sans eux

    "Anti-écolo, anti-FNSEA : la #Coordination_rurale de mon cul, le syndicat qui attise la colère agricole

    Courtisée par l’extrême droite, la Co. ru. est un des acteurs de la mobilisation en cours. Elle se bat contre la mondialisation et les mesures écologiques, avec des méthodes parfois violentes. Les appels à bloquer Paris lundi se multiplient. (...)) #OMG

    Vous étiez où, les #culs_terreux, avec les #Gilets_Jaunes ?

     :-D :-D :-D Au boulot, les #bouseux #politique #agricole #France #souveraineté #nombril #seenthis #vangauguin

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/280124/anti-ecolo-anti-fnsea-la-coordination-rurale-le-syndicat-qui-attise-la-col

  • #José_Vieira : « La #mémoire des résistances face à l’accaparement des terres a été peu transmise »

    Dans « #Territórios_ocupados », José Vieira revient sur l’#expropriation en #1941 des paysans portugais de leurs #terres_communales pour y planter des #forêts. Cet épisode explique les #mégafeux qui ravagent le pays et résonne avec les #luttes pour la défense des #biens_communs.

    Né au Portugal en 1957 et arrivé enfant en France à l’âge de 7 ans, José Vieira réalise depuis plus de trente ans des documentaires qui racontent une histoire populaire de l’immigration portugaise.

    Bien loin du mythe des Portugais·es qui se seraient « intégré·es » sans le moindre problème en France a contrario d’autres populations, José Vieira s’est attaché à démontrer comment l’#immigration_portugaise a été un #exode violent – voir notamment La Photo déchirée (2001) ou Souvenirs d’un futur radieux (2014) –, synonyme d’un impossible retour.

    Dans son nouveau documentaire, Territórios ocupados, diffusé sur Mediapart, José Vieira a posé sa caméra dans les #montagnes du #Caramulo, au centre du #Portugal, afin de déterrer une histoire oubliée de la #mémoire_collective rurale du pays. Celle de l’expropriation en 1941, par l’État salazariste, de milliers de paysans et de paysannes de leurs terres communales – #baldios en portugais.

    Cette #violence étatique a été opérée au nom d’un vaste #projet_industriel : planter des forêts pour développer économiquement ces #territoires_ruraux et, par le même geste, « civiliser » les villageois et villageoises des #montagnes, encore rétifs au #salariat et à l’ordre social réactionnaire de #Salazar. Un épisode qui résonne aujourd’hui avec les politiques libérales des États qui aident les intérêts privés à accaparer les biens communs.

    Mediapart : Comment avez-vous découvert cette histoire oubliée de l’expropriation des terres communales ou « baldios » au Portugal ?

    José Vieira : Complètement par hasard. J’étais en train de filmer Le pain que le diable a pétri (2012, Zeugma Films) sur les habitants des montagnes au Portugal qui sont partis après-guerre travailler dans les usines à Lisbonne.

    Je demandais à un vieux qui est resté au village, António, quelle était la définition d’un baldio – on voit cet extrait dans le documentaire, où il parle d’un lieu où tout le monde peut aller pour récolter du bois, faire pâturer ses bêtes, etc. Puis il me sort soudain : « Sauf que l’État a occupé tous les baldios, c’était juste avant que je parte au service militaire. »

    J’étais estomaqué, je voulais en savoir plus mais impossible, car dans la foulée, il m’a envoyé baladé en râlant : « De toute façon, je ne te supporte pas aujourd’hui. »

    Qu’avez-vous fait alors ?

    J’ai commencé à fouiller sur Internet et j’ai eu la chance de tomber sur une étude parue dans la revue de sociologie portugaise Análise Social, qui raconte comment dans les années 1940 l’État salazariste avait pour projet initial de boiser 500 000 hectares de biens communaux en expropriant les usagers de ces terres.

    Je devais ensuite trouver des éléments d’histoire locale, dans la Serra do Caramulo, dont je suis originaire. J’ai passé un temps fou le nez dans les archives du journal local, qui était bien sûr à l’époque entièrement dévoué au régime.

    Après la publication de l’avis à la population que les baldios seront expropriés au profit de la plantation de forêts, plus aucune mention des communaux n’apparaît dans la presse. Mais rapidement, des correspondants locaux et des éditorialistes vont s’apercevoir qu’il existe dans ce territoire un malaise, qu’Untel abandonne sa ferme faute de pâturage ou que d’autres partent en ville. En somme, que sans les baldios, les gens ne s’en sortent plus.

    Comment sont perçus les communaux par les tenants du salazarisme ?

    Les ingénieurs forestiers décrivent les paysans de ces territoires comme des « primitifs » qu’il faut « civiliser ». Ils se voient comme des missionnaires du progrès et dénoncent l’oisiveté de ces montagnards peu enclins au salariat.

    À Lisbonne, j’ai trouvé aussi une archive qui parle des baldios comme étant une source de perversion, de mœurs légères qui conduisent à des enfants illégitimes dans des coins où « les familles vivent presque sans travailler ». Un crime dans un régime où le travail est élevé au rang de valeur suprême.

    On retrouve tous ces différents motifs dans le fameux Portrait du colonisé d’Albert Memmi (1957). Car il y a de la part du régime un vrai discours de colonisateur vis-à-vis de ces régions montagneuses où l’État et la religion ont encore peu de prise sur les habitants.

    En somme, l’État salazariste veut faire entrer ces Portugais reculés dans la modernité.

    Il y a eu des résistances face à ces expropriations ?

    Les villageois vont être embauchés pour boiser les baldios. Sauf qu’après avoir semé les pins, il faut attendre vingt ans pour que la forêt pousse.

    Il y a eu alors quelques histoires d’arrachage clandestin d’arbres. Et je raconte dans le film comment une incartade avec un garde forestier a failli virer au drame à cause d’une balle perdue – je rappelle qu’on est alors sous la chape de plomb du salazarisme. D’autres habitants ont aussi tabassé deux gardes forestiers à la sortie d’un bar et leur ont piqué leurs flingues.

    Mais la mémoire de ces résistances a peu été transmise. Aujourd’hui, avec l’émigration, il ne reste plus rien de cette mémoire collective, la plupart des vieux et vieilles que j’ai filmés dans ce documentaire sont déjà morts.

    Comment justement avez-vous travaillé pour ce documentaire ?

    Quand António me raconte cette histoire d’expropriation des baldios par l’État, c’était en 2010 et je tournais un documentaire, Souvenirs d’un futur radieux. Puis lorsqu’en 2014 un premier incendie a calciné le paysage forestier, je me suis dit qu’il fallait que je m’y mette.

    J’ai travaillé doucement, pendant trois ans, sans savoir où j’allais réellement. J’ai filmé un village situé à 15 kilomètres de là où je suis né. J’ai fait le choix d’y suivre des gens qui subsistent encore en pratiquant une agriculture traditionnelle, avec des outils de travail séculaires, comme la roue celte. Ils ont les mêmes pratiques que dans les années 1940, et qui sont respectueuses de l’écosystème, de la ressource en eau, de la terre.

    Vous vous êtes aussi attaché à retracer tel un historien cet épisode de boisement à marche forcée...

    Cette utopie industrialiste date du XIXe siècle, des ingénieurs forestiers parlant déjà de vouloir récupérer ces « terres de personne ». Puis sous Salazar, dans les années 1930, il y a eu un débat intense au sein du régime entre agrairistes et industrialistes. Pour les premiers, boiser ne va pas être rentable et les baldios sont vitaux aux paysans. Pour les seconds, le pays a besoin de l’industrie du bois pour décoller économiquement, et il manque de bras dans les villes pour travailler dans les usines.

    Le pouvoir central a alors même créé un organisme étatique, la Junte de colonisation interne, qui va recenser les baldios et proposer d’installer des personnes en leur donnant à cultiver des terres communales – des colonies de repeuplement pour résumer.

    Finalement, l’industrie du bois et de la cellulose l’a emporté. La loi de boisement des baldios est votée en 1938 et c’est en novembre 1941 que ça va commencer à se mettre en place sur le terrain.

    Une enquête publique a été réalisée, où tout le monde localement s’est prononcé contre. Et comme pour les enquêtes aujourd’hui en France, ils se sont arrangés pour dire que les habitants étaient d’accord.

    Qu’en est-il aujourd’hui de ces forêts ? Subsiste-t-il encore des « baldios » ?

    Les pinèdes sont exploitées par des boîtes privées qui font travailler des prolos qui galèrent en bossant dur. Mais beaucoup de ces forêts ont brûlé ces dernière décennies, notamment lors de la grande vague d’incendies au Portugal de 2017, où des gens du village où je filmais ont failli périr.

    Les feux ont dévoilé les paysages de pierre qu’on voyait auparavant sur les photos d’archives du territoire, avant que des pins de 30 mètres de haut ne bouchent le paysage.

    Quant aux baldios restants, ils sont loués à des entreprises de cellulose qui y plantent de l’eucalyptus. D’autres servent à faire des parcs d’éoliennes. Toutes les lois promues par les différents gouvernements à travers l’histoire du Portugal vont dans le même sens : privatiser les baldios alors que ces gens ont géré pendant des siècles ces espaces de façon collective et très intelligente.

    J’ai fait ce film avec en tête les forêts au Brésil gérées par les peuples autochtones depuis des siècles, TotalEnergies en Ouganda qui déplace 100 000 personnes de leurs terres pour du pétrole ou encore Sainte-Soline, où l’État aide les intérêts privés à accaparer un autre bien commun : l’eau.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/021223/jose-vieira-la-memoire-des-resistances-face-l-accaparement-des-terres-ete-

    #accaparement_de_terres #terre #terres #dictature #histoire #paysannerie #Serra_do_Caramulo #communaux #salazarisme #progrès #colonisation #colonialisme #rural #modernité #résistance #incendie #boisement #utopie_industrialiste #ingénieurs #ingénieurs_forestiers #propriété #industrie_du_bois #Junte_de_colonisation_interne #colonies_de_repeuplement #cellulose #pinèdes #feux #paysage #privatisation #eucalyptus #éoliennes #loi #foncier

  • Acque sporche: allevamenti intensivi e inquinamento al tempo della crisi climatica
    https://irpimedia.irpi.eu/allevamenti-intensivi-inquinamento-acque-lombardia

    Nel Bacino Padano, il sistema di allevamenti intensivi e le pratiche di irrigazione dei campi minacciano la qualità delle acque dei fiumi e delle falde, mentre i parametri della Direttiva Nitrati dell’UE sono spesso disattesi Clicca per leggere l’articolo Acque sporche: allevamenti intensivi e inquinamento al tempo della crisi climatica pubblicato su IrpiMedia.

  • Pourquoi les Insoumis ne réclament-ils pas le retour du masque ? L’introuvable #gauche Covid
    https://www.lejdd.fr/Societe/pourquoi-les-insoumis-ne-reclament-ils-pas-le-retour-du-masque-lintrouvable-ga

    Chaque semaine, le journaliste Vincent Glad signe une chronique sur le site du JDD consacrée au suivi de l’épidémie de #Covid-19. Ce vendredi, il revient sur les impasses de la gauche en France concernant les politiques à adopter face au virus. 

    2 avril, Cirque d’hiver, à Paris. Philippe Poutou réunit ses soutiens pour une grande réunion publique. Cela fait deux semaines que la France a fait tomber le masque en lieux clos. La sixième vague passe presque inaperçue alors que la campagne présidentielle se déroule dans une ambiance de fin de pandémie, totalement démasquée. Pourtant, ce jour-là, une jeune femme s’avance sur scène et s’adresse au public du NPA : « Même si ce n’est plus obligatoire, on va vous demander de garder le masque parce que l’on n’est pas égaux devant la maladie, parce que c’est toujours le Covid et qu’il est important qu’on soit tous en forme pour affronter cette campagne »

    La consigne est respectée dans la salle. L’air de rien, Philippe Poutou fait ce soir-là un geste fort en articulant pensée de gauche et lutte contre la pandémie. Nos vies valent plus que leur déni, aurait-il pu ajouter sur scène. Pendant ce temps, les hologrammes de Jean-Luc Mélenchon font face à des salles de militants non masqués. La protection collective face à la pandémie n’est plus un sujet à la France Insoumise.

    #paywall ...

    edit #Adrien_Quatennens (lâcheté confuse incarnée) #LFI #Barbara_Stiegler

    • Pourquoi les Insoumis ne réclament-ils pas le retour du masque ? L’introuvable gauche Covid
      Vincent Glad
      9-11 minutes

      2 avril, Cirque d’hiver, à Paris. Philippe Poutou réunit ses soutiens pour une grande réunion publique. Cela fait deux semaines que la France a fait tomber le masque en lieux clos. La sixième vague passe presque inaperçue alors que la campagne présidentielle se déroule dans une ambiance de fin de pandémie, totalement démasquée. Pourtant, ce jour-là, une jeune femme s’avance sur scène et s’adresse au public du NPA : « Même si ce n’est plus obligatoire, on va vous demander de garder le masque parce que l’on n’est pas égaux devant la maladie, parce que c’est toujours le Covid et qu’il est important qu’on soit tous en forme pour affronter cette campagne ».

      La consigne est respectée dans la salle. L’air de rien, Philippe Poutou fait ce soir-là un geste fort en articulant pensée de gauche et lutte contre la pandémie. Nos vies valent plus que leur déni, aurait-il pu ajouter sur scène. Pendant ce temps, les hologrammes de Jean-Luc Mélenchon font face à des salles de militants non masqués. La protection collective face à la pandémie n’est plus un sujet à la France Insoumise.

      Interrogé il y a quelques jours sur France Inter, le coordinateur du parti Adrien Quatennens a botté en touche : « Faut-il remettre le masque dans les transports ? Je laisse les scientifiques nous faire leurs recommandations. Ce n’est pas la parole politique qui peut décider de cela ». La réponse peut étonner alors que la question de l’obligation du port du masque est précisément politique. Les scientifiques ne font qu’estimer le risque d’une vague non contrôlée et le gain attendu des mesures de restriction, mais in fine, c’est bien au politique qu’il revient de trancher entre libertés publiques et protection de la santé.
      Lutte des classes immunitaires

      Force est de constater que la gauche française n’a pas développé de réflexion politique autour du Covid-19 et de la santé publique. La pandémie était la grande absente des programmes présidentiels - aussi bien à gauche qu’à droite d’ailleurs. Mélanie Heard, responsable du pôle santé chez Terra Nova, regrette ce rendez-vous manqué : « C’est incompréhensible que la notion de solidarité ait disparu du discours de gauche sur la pandémie. Je l’explique pour bonne part par une mauvaise compréhension du processus de contagion et des efforts collectifs qu’il impose ».

      Lire aussi - La hausse des cas de Covid-19 ne perturbe pas la saison des festivals

      La gauche avait pourtant un boulevard avec le Covid-19 : la situation actuelle ressemble d’une certaine manière à une lutte des classes immunitaires, entre personnes bien portantes qui ne craignent plus grand-chose de la maladie et personnes immunodéprimées, qui doivent parfois se retirer d’une société qui les a comme abandonnés en laissant circuler le virus. En période de reprise épidémique, la défense des précaires de l’immunité aurait pu être un cheval de bataille de la gauche.

      Il est même possible de faire une lecture politique des débats actuels entre médecins « rassuristes » et « précautionneux » : « le parti “rassuriste” ne puise-t-il pas ses racines dans un certain individualisme, une forme de néolibéralisme ? “N’empiétez pas sur mes libertés retrouvées, cessez d’agiter les arguments de la peur pour maintenir le peuple sous votre joug sanitaire, enfermiste et liberticide”, disent-ils implicitement », écrivent l’épidémiologiste Antoine Flahault et la journaliste Laure Dasinieres. Au contraire, les « précautionneux », assurent-ils, défendent un idéal de justice sociale où chacun doit œuvrer pour protéger les plus faibles et les plus fragiles.
      Les impasses de la gauche

      Pourquoi la gauche française ne perçoit-elle pas la pandémie sous cet angle ? Il faut lire le pamphlet Santé publique Année Zéro co-écrit par l’influente philosophe Barbara Stiegler, membre du Parlement de l’Union Populaire, pour comprendre la grille de lecture qui s’est largement imposée à gauche. « Au nom de la santé publique, le gouvernement a continuellement remis en cause les libertés individuelles et collectives en inventant sans cesse de nouvelles restrictions », écrit-elle dans ce livre cosigné avec François Alla, qui critique sévèrement les mesures de confinement.

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      En faisant du virus un marqueur des inégalités sociales, la conclusion est qu’il ne faudrait pas tant lutter contre la circulation virale que contre ces inégalités sociales
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      « La plupart du temps, on n’était pas malade et on ne mourait pas du seul fait d’avoir contracté un virus. On était malade et on mourait, le plus souvent, de sa position dans la société », écrivent-ils dans une formule qui résume les impasses de la gauche sur le sujet. En faisant du virus un marqueur des inégalités sociales, la conclusion est qu’il ne faudrait pas tant lutter contre la circulation virale que contre ces inégalités sociales. Alors qu’il est tout à fait envisageable de lutter sur les deux fronts.

      La gauche, et singulièrement la France Insoumise, s’est abritée derrière de nombreux constats judicieux – inégalités sociales face au virus, manque de moyens à l’hôpital, absence de démocratie sanitaire, atteintes aux libertés du pass sanitaire - pour ne pas aborder frontalement la question des choix collectifs à faire pour lutter contre un virus qui a tué 150 000 personnes en France. Éviter ces décès et la cohorte de séquelles du Covid suppose un certain nombre de mesures de restrictions – qui en plus d’être coercitives souffrent d’être « macronistes » - un dilemme que la gauche française n’a jamais réussi à résoudre.
      La gauche Covid est marginale en France, mais elle existe

      Dans une tribune publiée sur AOC, des intellectuels répondent fermement à Barbara Stiegler et François Alla : « Les défenseurs des libertés auraient-il accepté une augmentation significative de la mortalité pour pouvoir circuler plus librement pendant les deux mois de confinement, alors même que la protection de la population fait partie du préambule de la constitution de 1946 et qu’il est du ressort de l’État d’agir ? (…) Le contrôle de la circulation du virus a précisément permis d’épargner les populations les plus à risques, qui auraient sans doute été encore plus durement touchées si l’on avait appliqué de simples mesures sélectives à leur seule intention, en laissant circuler le virus en population générale. »

      La gauche Covid est marginale en France, mais elle existe. Elle trouve son incarnation la plus visible dans les percutantes chroniques de Christian Lehmann dans Libération, qui dénonce à longueurs de colonnes une société devenue « eugéniste », vivant allégrement avec le virus en faisant peu de cas de ses éléments les plus fragiles. « On a démasqué plein (de darwinistes sociaux) à gauche : individualistes aliénés au libéralisme au point de vivre en petits rentiers de leur “capital” santé, tout en se croyant sincèrement d’une gauche universaliste. (…) La gauche est censée penser le collectif, tout le collectif, y compris les plus vulnérables, avant de penser l’individu. Car elle sait qu’il n’y a pas de liberté de tous sans égalité entre chacun », peut-on lire dans une récente chronique.
      Autodéfense sanitaire

      À l’extrême-gauche émerge un embryon de mouvement d’ « autodéfense sanitaire », qui tente de « sortir (le camp des luttes) du déni » face à la pandémie. Puisque l’État « validiste » ne protège plus contre le virus, il revient à la population de s’auto-organiser contre le virus en continuant à porter des masques FFP2, en aérant dès que possible et en informant sans relâche sur les risques afin que la pandémie ne disparaisse pas du paysage. Les militants de l’autodéfense sanitaire dénoncent le « covidonégationnisme » des gouvernements qu’ils comparent souvent au climato-scepticisme. Le « Zéro Covid solidaire » apparaît comme un objectif souhaitable.

      Lire aussi - Covid-19 : « Le port du masque seul ne peut pas suffire à freiner l’épidémie »

      Si le recours à des mesures autoritaires du type confinement séduit peu du côté de la gauche radicale, le masque aurait pu être un objet plus consensuel, un étendard de la lutte collective contre la contamination. On porte le masque pour se protéger mais avant tout pour protéger les autres, un menu sacrifice au service de la protection des plus fragiles. Le masque a d’ailleurs pris un poids politique considérable, tant aux États-Unis qu’au Brésil, où Joe Biden et Lula en ont fait un symbole, le brandissant comme un emblème face au laxisme sanitaire de Donald Trump et Jair Bolsonaro.
      Plus facile d’avoir Bolsonaro que Macron en face

      Au Brésil, contrairement à la France, les lignes de fractures sur le Covid recoupent les lignes politiques. « La gauche est du côté de la protection de la population, de la santé, de la science. Face à elle se dresse une droite pro-business qui veut surtout que les gens aillent travailler et qui dédramatise à cet effet la maladie. Les mots d’ordre pour les manifestations anti-Bolsonaro étaient toujours “venez avec masque et gel” et il y avait des stands qui en distribuaient, un peu comme les stands de merguez en France », explique Barbara Serrano, co-fondatrice du collectif « Du côté de la science », qui suit de près la situation au Brésil.

      Si la gauche française n’a pas su articuler une pensée cohérente sur le Covid-19, c’est aussi parce que l’opposition ne s’appelle pas Jair Bolsonaro mais Emmanuel Macron. Tantôt ferme, tantôt laxiste face au virus, le président de la République n’a pas permis de dégager un discours d’opposition cohérent défendant les valeurs collectives de la gauche. En matière de santé publique, l’anti-macronisme n’est pas forcément la meilleure des boussoles

      (mode lecture de Firefox)

    • Interrogé il y a quelques jours sur France Inter, le coordinateur du parti Adrien Quatennens a botté en touche : « Faut-il remettre le masque dans les transports ? Je laisse les scientifiques nous faire leurs recommandations. Ce n’est pas la parole politique qui peut décider de cela ». La réponse peut étonner alors que la question de l’obligation du port du masque est précisément politique. Les scientifiques ne font qu’estimer le risque d’une vague non contrôlée et le gain attendu des mesures de restriction, mais in fine, c’est bien au politique qu’il revient de trancher entre libertés publiques et protection de la santé.

      Je ne voie pas l’ambiguité qui est dénoncé ici par le JDD. Laisser les scientifique dire si le port du masque est utile ou pas et suivre leurs recommandation me semble etre la bonne chose à faire.

    • Ce journaliste tristement fameux n’aime pas la LFI. Il n’empêche. La citation de Quatennens est d’une lâcheté et d’un confusionnisme écœurants. Depuis mars 2020, la question est tranchée (masque par précaution). Depuis avril 2020, la démonstration a été faite pour ce qui est du covid : aérosol donc protection respiratoire. C’est trop compliqué pour la LFI ? Dire « les scientifiques » c’est se foutre du monde. Faut-il demander à Raoult, Delfraissy, Stiegler, Blaché ? avec « la » science supposée trancher vient le grand homme, mécaniquement (et peu importe que ce soit pour la LFI une femme - du chef- ici, la Stiegler noyeuse de poisson) .

      Quand Quatrennens dit ce qu’il dit, il apporte de l’eau au moulin de la désinformation, la légitime.

      Est-ce qu’il y a des moments depuis 2020 ou, grâce à la vaccination, grâce aux infections, l’abandon du port du masque dans les lieux clos a été justifiée ? Personnellement j’en doute. 2voidemment il n’y a au aucun débat public con transitoire là dessus. Et la LFI avec ses positions cheloues y est elle aussi pour quelque chose.
      Il s’agit d’avoir une position politique, ni de se cacher derrière « la » science (la japonaise, la coréenne, celle du Kérala, du Vietnam ? celle de l’Italie qui tient le masque, elle, celle de l’Australie, non, ici, c’est la science sous influence GBD, avec ses déclinaisons et effets divers).

      Mais d’où la politique devrait-elle découler de « la » science !! Que les politiques - LFI compris- commencent par tenir compte des données disponibles pour prendre des décisions (puisque ça marche comme ça), faire des propositions. Et qu’ils argumentent ! y compris à partir de ces données. Qu’on nous dise que l’on préfère « faire tourner l’économie », ou bien que le critère décisif est la capacité hospitalière (avis de salopards partagé par La REM et LFI, par delà leur opposition). Le gouvernement par la science (suivre des recommandations) c’est la destruction de toute démocratie. On voit d’ailleurs comment ils choisissent de n’en pas suivre les avis (y compris ceux de leur propre comité scientifique) tout en s’en revendiquant. Double arnaque.

      C’est bien connu, on nous gouverne pour notre bien et quand c’est au nom de la science, cela devient irréfutable.
      C’est (à raison !) ce genre d’évidence qui a été refusé de si mauvaise manière ici, et là aussi la LFI était là, coté comploto et hydrochloroqine, et dommage pour les « traitements qui marchent ». C’est pas mal de revenir à la bouillabaisse pourrie du consensus pour le faire oublier. tout en continuant à n’avoir rien à dire, rien appris, rien à proposer.

      Pourtant, l’article le pointe, l’espace existait pour un contre discours, fondé sur des connaissances épidémiologies et médicales, mais aussi sur des pratiques sociales (que tant de monde ai fabriqué des masques dès mars 2020, par exemple, ou l’expérience d’act up comme appropriation collective de questions de santé, ou m^me celle du Mlac, la aussi contre l’État et le pouvoir médical, non seulement parce que c’est juste mais parce que c’est né-ce-ssai-re !) qui sache encore que la médecine est une science sociale où le non pharmaceutique - ce que les premiers concernés peuvent mettre en oeuvre eux-mêmes sans dépendre du pourvoir médical (la pandémie relance nécessairement ça, et on a vu avec quels délires à la clé) est souvent décisif.

      LFI porte une lourde responsabilité, avec les syndicats, les intellectuels (si ça existe) dans ce désastre où triomphent la désappropriation et la déresponsabilisation collective.

      Quatennens est une bouse. Effectivement digne d’être un homme d’État.

      [et, bien sûr, merci @sombre j’était content de voir Glad jouer au con, et réussir à l’être dans divers passages de son papier]

      edit un exemple de ce qu’un LFI à l’électoralisme moins affirmé pourrait non seulement, appliquer, défendre mais promouvoir

      #fumier

  • Condamné pour l’odeur du fumier et de ses vaches, un agriculteur du Cantal soutenu par son village
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/cantal/condamne-odeur-du-fumier-ses-vaches-agriculteur-du-cant

    L’odeur du fumier et des vaches d’un agriculteur du Cantal continue d’incommoder ses voisins
    A Lacapelle-Viescamp, petit village du Cantal, une partie de la population se mobilise pour venir en aide à un éleveur condamné à déplacer son troupeau de vaches ainsi que le stockage de fumier. Incommodé par l’odeur, un couple de voisins avaient saisi la justice. Vendredi 12 janvier, un huissier a dressé un premier constat.

    #paysan #vaches #fumiers #bruit_et_odeur

    Je ne sais pas quel tag mettre, dans la même veine, il y avait la mare des grenouilles et les cloches du village.

    • Nos camarades d’Aube Dorée, en Grèce, ont régulièrement réitéré leur demande légitime de récupérer la ville de Constantinople, conquise en 1453 par les barbares musulmans. Avec la Thrace, l’actuelle ville d’Istanbul est la gardienne du Bosphore : les Russes, les Grecs et plus globalement, les Européens ont pour intérêt commun de reprendre la deuxième Rome, ancienne capitale de l’Empire Romain d’Orient et coeur de l’orthodoxie.

      Plus que con #Boris_Le_Lay est #raciste #antisémite #ultranationaliste #islamophobe #enflure #fumier #saloperie
      etc...

      [...]

      Malgré les rodomontades du Ministre de l’Intérieur devenu premier Ministre, celui qui se targuait d’éradiquer les sites racistes et antisémites d’extrême-droite en est vite revenu à se contenter de poursuivre ceux qu’il qualifie d’« islam radical ». Pour le reste, comme ses prédécesseurs, il s’accommode fort bien de Fdesouche et d’Egalité et Réconciliation, comme d’un foisonnement de sites ouvertement nazis dont les auteurs sont parfaitement connus, et même pas interpellés lorsqu’ils sont condamnés à l’instar de Boris Le Lay ou du négationniste Vincent Reynouard. La puissance de frappe de certains de ces sites leur permet depuis fort longtemps de déclencher des campagnes de haine et de harcèlement contre des individus qui ne sont pas forcément des personnalités publiques et que personne ne défendra, lesquelles campagnes sont d’ailleurs relayées de plus en plus souvent par les médias traditionnels alléchés par l’audience .

      [...]
      http://lahorde.samizdat.net/2016/07/15/la-terreur-qui-n-etait-pas-terroriste

      [...]

      Gaëtan Dussausaye, le patron du Front National de la Jeunesse (FNJ), était d’ailleurs présent lors de la soirée de la Cocarde le 2 octobre dernier à la Croisette parisienne, où il y avait à boire et à manger, à tous les sens du terme. Ainsi, pour l’anecdote, sur l’une des photos de la soirée publiée sur Facebook, on peut voir Dussausaye en bonne compagnie, avec à sa gauche Pierre Charron (ne pas confondre avec le moraliste du XVIe siècle !), un responsable des traditionalistes Scouts d’Europe, et à sa droite Ruben Saura, qui a mis en émoi le petit monde nationaliste cet été. En effet, Saura est accusé par certains, dont le blogueur ultranationaliste breton Boris Le Lay, d’être l’agresseur en juillet dernier de Jérôme Bourbon, le directeur du très antisémite hebdomadaire Rivarol. Décidément, ces petits jeunes n’ont pas le respect de leurs anciens !

      [...]
      http://lahorde.samizdat.net/2015/10/12/la-cocarde-etudiante-tous-ensemble-tous-ensemble/#identifier_1_12687

  • affordance.info : Claquer la culotte des lanceurs d’alerte.
    http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2016/04/claquer-la-culotte-des-lanceurs-dalerte.html

    Cher Michel Sapin [..] Depuis l’affaire qui a fait d’elle une lanceuse d’alerte, Stéphanie Gibaud a permis à l’état français, t’a permis, nous a permis de remettre la main sur un magot de 12 milliards d’euros. Aujourd’hui Stéphanie Gibaud est en « urgence vitale », elle vit avec 400 euros par mois. Demain un autre lanceur d’alerte, celui de LuxLeaks entrera dans un tribunal pour être jugé. Edward Snowden a bien ri d’entendre le chef de l’état s’émouvoir du sort fait aux lanceurs d’alerte.

    • Je t’ai regardé répondre à la détresse de cette femme avec une invitation à venir témoigner à l’assemblée nationale et j’ai presque ressenti de la haine. Car tout est revenu. Ces 12 milliards et ses 400 euros par mois. Tout est revenu. L’impuissance assumée et presque souhaitée de l’état que tu représentes mollement, rondement. Tout est revenu. Les retraites chapeau, les parachutes dorés, les régimes de retraites particuliers de certains de nos élus, les passe-droits innombrables, selon que vous serez, puissant ou misérable. Tout. Ces 12 milliards et ses 400 euros par mois. J’ai voulu te taper dessus. Te secouer. J’ai souhaité que ta famille explose, que tu te nourrisses de quenelles froides glanées au détour d’une poubelle de supermarché, que tu ailles chercher ton RSA et ton humiliation à la fin de chaque mois. Et plus tu répétais que tu comprenais, plus tu répétais qu’il fallait agir, qu’il fallait des lois, plus tu argumentais sur le travail que tu faisais et qui allait dans le bon sens, plus tu répétais que c’était difficile, long et compliqué et plus je te haïssais.

    • Ma « presque haine » : Doux euphémisme pour se protéger des poursuites judiciaires ?
      Parce que, évidemment, dans notre société « polie », voire « policée », Haine pourrait bien se mettre à rimer avec Honte. Honte d’avoir la Haine ? Bande de #fumiers !

    • « Je suis en urgence vitale. Je vis avec 400€ par mois depuis juillet 2014. La banque refuse mes chèques, et je vais devoir quitter mon appartement si je ne veux pas que mes biens soient saisis.

      A la suite de l’émission Cash investigation, il y a une pétition qui a circulé, et une cagnotte a été lancée sur un site de crowdfunding. Je suis touchée, mais je ne sais pas si vous vous rendez compte de l’humiliation que je subis. Ce sont les citoyens, choqués, qui viennent suppléer l’État.

      On a un ministre des Finances qui dit se battre contre l’évasion fiscale, il reconnaît que j’ai aidé à rapporter 12 milliards d’euros dans les caisses de l’État, mais il dit qu’il ne peut pas m’aider. Qu’est-ce que ça veut dire ? Dans le pays des droits de l’Homme ? Quand les gens sont en état de survie, on ne peut rien faire ? Sapin me propose de venir témoigner à l’Assemblée Nationale. Mais il faut que je trouve à m’habiller, il faut que je me paye un ticket de métro pour ça ! Comment on fait ? Au bout d’un moment, vous avez des envies de vous supprimer, parce que ce n’est plus possible.

      #Stéphanie_Gibaud

  • La directive européenne #nitrates, entrée en vigueur le 12 décembre 1991, a pour but de protéger les réserves d’#eau en surface et en sous-sol en limitant l’usage des nitrates, présents dans les engrais #agricoles et les déjections animales, et en imposant des périodes d’interdiction d’épandre ces engrais qui doivent être dûment stockés.

    Elle impose aussi aux États membres de surveiller leurs eaux et de définir celles atteintes, ou susceptibles de l’être, par la pollution par les nitrates. Mais selon la Commission, vingt ans après, la France ne s’y conforme toujours pas totalement. La Commission européenne a alors poursuivi Paris, le 27 février 2012, devant la Cour de justice de l’Union pour n’avoir pas pris des mesures suffisamment efficaces et rapides contre cette pollution.

    Bruxelles avait déjà adressé une mise en garde à la France le 26 octobre 2011, à la suite de quoi Paris avait modifié sa réglementation. « Mais la lenteur des progrès et l’insuffisance des changements proposés ont conduit la Commission à transférer le dossier » à la Cour de justice, a souligné la Commission.

    « L’#agronomie ne se décide pas depuis un bureau », explique Dominique Barrau, secrétaire général du premier syndicat des agriculteurs en France. Selon lui, au nom du principe de précaution, la France s’est fixé des objectifs intenables de teneurs en nitrates, sur lesquels l’Europe demande aujourd’hui des comptes. Producteur de #lait dans l’Aveyron, il dénonce en particulier la disposition qui interdirait tout épandage de #fumier sur les terrains d’une pente supérieure à 7 % pour protéger les points de captage d’eau. Ou la capacité obligatoire de stockage du lisier et de fumier, qui vient subitement de doubler.

    Le président de la fédération d’Ile-de-France, Damien Greffin, traduit aussi l’exaspération des adhérents : « On nous a contraints à des investissements très lourds, en dizaines de milliers d’euros. Puis un nouveau ministre arrive et les règles changent : il n’y a aucune logique de continuité d’un ministre à l’autre », dénonce-t-il. Pour lui, « les nouvelles mesures édictées à l’emporte-pièce sur la protection des captages reviendraient à sortir 3 millions d’hectares de la production agricole. »

    La fédération #France nature #environnement, pour qui « l’intérêt général prévaut sur quelques agriculteurs », rappelle que « de nombreux assouplissements ont déjà été mis en œuvre ces dernières années : relèvement des seuils d’autorisation pour les élevages intensifs, suppression des enquêtes publiques pour les regroupements d’installation, augmentation des plafonds d’épandage de lisier ».
    La Fédération indique en outre qu’"un millier de captages ont été abandonnés en France ces dernières années et qu’une quinzaine de départements sont touchés par les marées vertes", concluant qu’il est « indispensable que l’État protège l’eau et applique enfin la directive européenne de 1991 ».

    Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/01/16/qu-est-ce-que-la-directive-nitrates-denoncee-par-les-agriculteurs_1817648_32

    #FNSEA #FNE #Agriculture