A Marseille, le narcobanditisme, ses fusillades devenues courantes et ses victimes, directes ou « collatérales »
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/13/a-marseille-le-narcobanditisme-poursuit-sa-moisson-de-victimes-directes-et-c
Une jeune femme de 24 ans a été tuée par une « balle perdue » alors qu’elle était chez elle. Quarante-quatre personnes ont été tuées depuis le début de l’année dans des affaires liées au trafic de drogue dans la cité phocéenne.
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Le narcobanditisme, ses fusillades – une tous les trois jours –, ses #morts – quarante-quatre, avec la jeune femme de Saint-Thys, auxquels il faut ajouter 109 #blessés à mi-septembre –, ses violences subies par les petites mains du #trafic et endurées par des populations prises en otage, envahissent, ces jours-ci, l’actualité marseillaise. La procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, a créé la surprise en inventant, dans un récent communiqué, le terme « narchomicide », afin de qualifier les 94 #assassinats et tentatives liés à des guerres de la drogue ou des #vendettas entre leurs barons, commis depuis le 1er janvier.
Dans ce contexte de haut niveau de violences, le nombre des victimes collatérales, telle la jeune femme de la cité Saint-Thys, ne peut qu’augmenter. Depuis le début du phénomène, il y a une quinzaine d’années, des « balles perdues » ont régulièrement tué ou blessé des passants. « Aujourd’hui, les chefs, les leaders des équipes du #narcobanditisme se tiennent loin de #Marseille, parfois à l’étranger et ne sont pas présents sur les plans stups, explique-t-on au palais de justice. Les équipes adverses se rabattent sur des attaques des points de deal pour semer la terreur, empêcher qu’un nouveau n’ouvre et on tire un peu dans le tas. » A l’image de cartels sud-américains, les trafics et les règlements de comptes se préparent et s’ordonnent aussi depuis la prison.
Il faut à cela ajouter l’inexpérience des auteurs, « des jeunes gens de 17 à 20 ans qui peuvent être recrutés sur les réseaux sociaux et s’immiscent dans ce système de “contrats”, analyse un spécialiste du narcobanditisme marseillais. Ces nouveaux tueurs à gages apprennent au dernier moment sur qui ils doivent tirer, comme dans un monde virtuel proche du jeu vidéo. Sans compter de grossières erreurs dans la manipulation des #fusils_d’assaut, qui sont de véritables armes de destruction massive. »
La liste des victimes collatérales s’allonge donc inexorablement, associant des prénoms et des lieux. Marwane, 15 ans, tué par des tirs de fusil d’assaut le 26 juin 2022 alors qu’il rentrait chez lui avec des amis dans le quartier Griffeuille, à Arles (Bouches-du-Rhône). Trois mises en examen ont eu lieu en mars, un Arlésien, un Marseillais et un homme originaire de Sarcelles (Val-d’Oise), impliqués, selon le parquet, dans un réseau de trafic de stupéfiants actif à Arles. Sarah, 19 ans, touchée par une balle en pleine tête, le 11 octobre 2020, à l’entrée de la cité du Moulin de Mai, à Marseille (3e), alors qu’elle se trouvait dans une voiture avec son petit ami et une copine. « C’était un gros bébé, elle est partie pour rien, je ne sais même pas à qui m’en prendre », pleure sa mère devant le juge d’instruction. En septembre 2022, quatre hommes âgés de 18 à 22 ans ont été mis en examen.
« Que chacun joue sa partition »
Djamel Dahmani, l’entraîneur adjoint de l’Aubagne FC, un club de foot de National 2, est toujours en colère. Le 23 décembre 2022, alors qu’il rendait visite à ses amis d’enfance de la cité HLM Méditerranée, à Marseille (14e), Adel Santana Mendy, 22 ans, un joueur prometteur, était pris dans une fusillade et décédait à l’arrivée des secours. « Adel était né dans un quartier difficile, il n’a jamais eu de problèmes avec qui que ce soit. C’était un beau sportif de haut niveau, la vie lui tendait les bras », témoigne Djamel Dahmani. Pour cet éducateur sportif, « il faut en finir avec ces dégâts collatéraux et il faut donc que chacun joue sa partition, l’Etat en premier lieu, pour accompagner les parents et les jeunes ».
C’est le sens d’une initiative de l’association Conscience et d’une cinquantaine d’habitants des #quartiers_nord qui, par le biais d’une procédure de référé liberté, avaient demandé au tribunal administratif d’enjoindre au préfet des Bouches-du-Rhône de prendre en urgence tout une série de mesures à même de mettre fin aux violences à Marseille, comme la réouverture des services publics dans les quartiers prioritaires de la ville, le redéploiement d’une véritable police de proximité ou encore « d’investir massivement dans les transports en commun en vue de désenclaver les quartiers nord de la ville ».
Les juges administratifs ont pris des gants pour rejeter, le 7 septembre, cette requête, au motif que « les mesures sollicitées sont d’ordre structurel et ne peuvent être mises en œuvre à très bref délai ». Conscience vient de déposer un nouveau référé liberté : « Cette fois-ci, nous mettons en demeure le préfet de prendre toutes mesures nécessaires pour mettre un terme à la situation de violence et à la recrudescence des homicides », explique Capucine Edou, vice-présidente de l’association.
La multiplication de ces assassinats ou tentatives d’assassinat étouffe le travail d’enquête policier. Au rythme actuel, le nombre des nouvelles saisines des différents groupes de la brigade criminelle approchera les 120 à la fin de l’année. Contre 100 en 2022, ce qui était déjà un record. Avec un nouveau dossier tous les trois jours, la #police_judiciaire ne peut plus faire face, déplorent les juges chargés de la lutte contre le narcobanditisme. Selon un récent décompte, la police judiciaire marseillaise aurait à interpeller 300 personnes identifiées au terme d’enquêtes, mais elle n’y parvient pas , laissant les victimes dans une interminable attente de la mise en examen de personnes suspectées d’avoir blessé ou tué.
Dix années de guerre civile (#Barta, 6 février 1944)
Quand le 6 février 1934, sous prétexte de lutter contre la « corruption », les #bandes_fascistes faillirent s’emparer du Palais Bourbon, une grande émotion s’empara des ouvriers et des milieux populaires de Paris et de province.
La veille encore de soi-disant chefs répétaient : « La France n’est pas l’Allemagne ». Mais en Allemagne aussi les ouvriers avaient été bernés par de pareils leaders qui leur disaient, en présence des bandes de Hitler, que « l’Allemagne n’est pas l’Italie ».
Malgré l’échec en ce qui concerne le but principal, la tentative fasciste du colonel de la Rocque et des différentes ligues paramilitaires ouvrait en France une époque de guerre civile qui ne pouvait se terminer que par la victoire du capitalisme sur les masses réduites à l’impuissance et à un niveau de vie inférieur ("vaincre la crise") ou par la victoire du socialisme, c’est-à-dire l’expropriation des capitalistes par le prolétariat.
L’entrée en scène des bandes fascistes pour soutenir le capitalisme ouvrit la série des gouvernements extra-parlementaires, les gouvernements des décrets-lois et des mesures anti-démocratiques, qui eurent ce caractère sans exception de Doumergue, en passant par Léon Blum, jusqu’à Daladier et Reynaud.
Au coup fasciste les masses prolétariennes ripostèrent par la #grève_générale_du_12_février, qu’elles imposèrent à la direction capitularde de la #CGT et de la #SFIO, et au #PC qui avait manifesté seul le 9 février. Par une politique instinctive et par une volonté puissante de combat, les masses prolétariennes réalisaient ainsi l’unité prolétarienne de combat, par dessus la tête des vieilles organisations.
L’histoire des années qui suivirent peut se résumer ainsi : les masses, et non seulement les masses ouvrières mais l’immense majorité de la population pauvre des villes et des campagnes, voulaient en finir avec un régime qui les vouait à la misère et à l’insécurité. Mais leur poussée se heurta à la politique des organisations ouvrières officielles (CGT, #CGTU, SFIO, #SFIC) qui, elles, s’accrochèrent au cadavre pourrissant du #parlementarisme. Les masses entrèrent en lutte d’une façon décisive en juin 1936. Mais au lieu de pousser la lutte, à travers les étapes nécessaires jusqu’au renversement de la bourgeoisie, le parti « communiste » donna le signal de la retraite sur la base des #accords_Matignon : « il faut savoir finir une grève », tel est le « bolchévisme » qu’enseigne Thorez aux travailleurs de France au moment-même où la révolution espagnole se transformait en LUTTE ARMEE.
Toute l’histoire de la #classe_ouvrière montre que si l’on n’ose pas aller jusqu’au bout, toute demi-victoire mène à une grande défaite. Juin 1936 fut une demi-victoire que le #Front_Populaire (alliance des partis ouvriers avec les agents « démocratiques » de l’#impérialisme : Daladier, Sarraut, Cot, etc...) transforma en une grande défaite. A juin succédèrent les #fusillades_de_Clichy en 1937, quand le « socialiste » #Dormoy fit tirer sur les manifestants ouvriers. La #grève_générale de novembre 1938 à laquelle les masses participèrent avec dévouement sous le coup des sanctions impitoyables prises par le #gouvernement_Daladier, échoua parce qu’à la tête des organisations se trouvaient les mêmes chefs bons à encaisser les cotisations, mais non à se battre contre la bourgeoisie.
Mais c’est la guerre impérialiste à l’extérieur qui permit à la bourgeoisie de porter le coup décisif aux masses. De novembre 1939 à juin 1940 #Daladier et Reynaud introduisirent le système des camps de concentration, de la chasse à l’étranger, des emprisonnements, des tortures et de la peine de mort contre les militants de la classe ouvrière adversaires de leur politique, montrant ainsi ce que cachait véritablement l’écran du parlementarisme : l’Etat bourgeois, c’est-à-dire « des hommes armés et des prisons » (Engels).
Après juin 1940, avec l’#Occupation, ce système prit une ampleur exceptionnelle, sa violence décupla, centupla le nombre des victimes. Mais en aurait-il été autrement si #Reynaud était resté au pouvoir derrière des troupes se battant sur le front ?
L’agonie du #capitalisme arrivé au stade impérialiste, ne laisse pas d’autre issue aux masses qu’une guerre civile menée jusqu’au bout, jusqu’au renversement du capitalisme. Sans cette volonté du prolétariat d’aller jusqu’au bout dans sa guerre civile contre la bourgeoisie c’est la bourgeoisie qui mène jusqu’au bout sa #guerre_impérialiste à l’extérieur et sa #guerre_civile à l’intérieur contre le #prolétariat.
A BAS LA GUERRE IMPERIALISTE !
VIVE LA GUERRE CIVILE CONTRE LA BOURGEOISIE !
#lutte_de_classe #fascisme #extrême_droite #émeutes_fascistes
6 février 1934 : l’extrême droite dans la rue
#archiveLO (4 février 1984)
6 février 1934 : le radical #Édouard_Daladier présente à la Chambre des députés son nouveau gouvernement. C’est le prétexte à une violente manifestation d’extrême-droite devant le Parlement... | #archiveLO (4 février 1994)
Février 1934 en France : le réveil ouvrier | #archiveLO 18 février 2009
▻https://journal.lutte-ouvriere.org/2009/02/18/fevrier-1934-en-france-le-reveil-ouvrier_19400.html
#6_février_1934 #éphéméride #lutte_de_classe #12_février_1934 #1934
6 et 12 février 1934 : la classe ouvrière riposte au danger fasciste | #archiveLO (05 février 2014)
▻https://journal.lutte-ouvriere.org/2014/02/05/6-et-12-fevrier-1934-la-classe-ouvriere-riposte-au-danger-fa
#6_février_1934 #éphéméride #lutte_de_classe #12_février_1934 #émeutes_fascistes
#États-Unis : tueries de masse par jour et par État et nombre de morts — une infographie plutôt impressionnante dans Libé ce matin.
Le nombre de décès par armes à feu aux Etats-Unis bat lui aussi des records : 48 830 en 2021, en hausse de 8 % par rapport à 2020, une année jugée « historique » par les autorités sanitaires. Environ 54 % de ces décès sont des suicides.
Les tueries de masse, elles aussi, font de plus en plus de victimes - près de 700 morts et 1 300 blessés l’an passé, contre 275 et 433 en 2014. Et inexorablement, leur fréquence s’accélère. Sur les 25 #massacres les plus meurtriers perpétrés aux Etats-Unis, et dont les noms restent gravés dans la mémoire collective (Parkland, Orlando, Sandy Hook, El Paso, Virginia Tech, Uvalde, Buffalo…), vingt ont été perpétrées depuis l’an 2000 et douze au cours des cinq dernières années.
#fusillade #armes #meurtre #fussillade_de_masse #violence_armée #turie_de_masse #fusillades
Plus que de jours écoulés : déjà 39 fusillades en 2023 aux USA
The U.S. has had at least 39 mass shootings in just 24 days so far this year, data shows | In the deadliest shooting of 2023, 11 people were killed when a gunman opened fire in a dance studio as people celebrated the Lunar New Year in Monterey Park, California
▻https://www.nbcnews.com/news/us-news/us-seen-least-39-mass-shootings-just-24-days-far-year-data-shows-rcna67133
#États-Unis : une vidéo choc pour dénoncer les #fusillades en milieu scolaire - Amériques - RFI
▻http://www.rfi.fr/ameriques/20190918-video-choc-fusillades-milieu-scolaire
▻https://youtu.be/b5ykNZl9mTQ
Son objectif est de former les enseignants et les élèves à la détection des signes d’un possible passage à l’acte. Car ces images font désormais partie du quotidien. Quatre-vingt-trois personnes sont mortes ou ont été blessées dans une fusillade en milieu scolaire l’année dernière, un triste record pour les États-Unis.
Depuis janvier, retour sur un massacre en série
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/250318/depuis-janvier-retour-sur-un-massacre-en-serie
Au-delà des grandes tueries qui sidèrent, les #Fusillades de masse souvent meurtrières sont quasi quotidiennes aux États-Unis, le pays le plus armé du monde. On en dénombre déjà une cinquantaine depuis le début de l’année.
#International #armes_à_feu #Etats-Unis #fusillades_de_masses #shootings
#États-Unis : depuis le début de l’année, pas plus de deux jours sans victime dans des #fusillades_de_masse
▻http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/02/15/etats-unis-depuis-le-debut-de-l-annee-pas-plus-de-deux-jours-sans-victime-da
En six semaines et demie, il ne s’est pas passé plus de deux jours aux Etats-Unis sans qu’une fusillade de masse n’ait lieu (on parle de « fusillade de masse » à partir de 4 victimes, morts ou blessés). Pour l’année en cours, le bilan est « déjà » de 82 morts et 139 blessés.
D’après les chiffres de Gun Violence Archive, source de l’article du Monde, les fusillades de masse, entre 2014 et 2017, représentent en moyenne moins de 0,6 % des incidents, mais 2,7 % des tués et 5,1 % des blessés.
Année | Incidents | Tués | Blessés | Fusillades de masse | Tués dans une FM | Blessés dans une FM |
2014 | 51863 | 12556 | 23004 | 271 | 266 | 1086 |
2015 | 53727 | 13515 | 27042 | 333 | 367 | 1328 |
2016 | 58851 | 15094 | 30626 | 383 | 456 | 1537 |
2017 | 61507 | 15592 | 31185 | 346 | 437 | 1802 |
En 2017, sur les 346 fusillades de masse, 188 ont eu pour résultat le décès d’au moins une personnes.
À elle seule, la fusillade de Las Vegas représente 13,5 % des tués (59) et 24,5 % (441) des blessés tandis que celle de Sutherland Springs en représente respectivement 6,7 % (27) et 1,1 % (20).
A Guide to Mass Shootings in America
There have been at least 94 in the past 35 years—and most of the killers got their guns legally.