• [Rennes] Manifestation : sanctionner les entraves au droit international par le gouvernement voyou d’Israël
    https://nantes.indymedia.org/posts/147914/rennes-manifestation-sanctionner-les-entraves-au-droit-internation

    Manifestation : sanctionner les entraves au droit international par le gouvernement voyou d’IsraëlSamedi 14 juin, rendez-vous à 15 heures place de la République à #Rennes. Le gouvernement voyou d’Israel réalise ouvertement de nombreuxes violations du droit international avec la complicité de la #France et la commission européenne : Violation de la convention de…

    #Gaza #Palestine #Local

  • Image de profil carrée
    UN News@UN_News_Centre
    10:58 PM · 12 juin 2025
    #BREAKING
    https://x.com/UN_News_Centre/status/1933267689222316538

    UN General Assembly ADOPTS resolution that demands an immediate, unconditional and permanent ceasefire in the war in #Gaza.
    In favor: 149
    Against: 12
    Abstain: 19


    https://pbs.twimg.com/media/GtRYmCBWQAA86we?format=jpg&name=large
    .

    L’Assemblée générale de l’ONU adopte une résolution exigeant un cessez-le-feu à Gaza
    12 juin 2025 | | ONU Info
    https://news.un.org/fr/story/2025/06/1156376

    Le texte a été adopté par 149 voix pour, 12 contre [ (Argentine, États-Unis, Israël, Fidji, Hongrie, Micronésie, Nauru, Palau, Papouasie Nouvelle-Guinée, Paraguay, Tonga, Tuvalu] et 19 abstentions.

    Présentée par une vingtaine de pays devant les 193 membres de l’Assemblée générale des Nations Unies, la résolution exige un cessez-le-feu, condamne fermement le recours à la famine comme arme de guerre et appelle à la fin du blocus israélien de l’aide humanitaire.

    Bien que les résolutions de l’Assemblée ne soient pas contraignantes, elles ont un poids politique et moral.

    Le 4 juin, le Conseil de sécurité avait rejeté un projet de résolution sur Gaza en raison du veto des Etats-Unis, membre permanent du Conseil.

    Alors que la famine menace la bande de Gaza, des morts et des blessés continuent d’être signalés parmi les civils désespérés qui tentent d’accéder à la nourriture dans les sites de distribution soutenus par Israël et les États-Unis et qui fonctionnent indépendamment de l’ONU. (...)
    #IsraelONU

  • Deux manifestantes suisses ont été expulsées du Caire

    Deux Suissesses venues participer à la #marche_mondiale_pour_Gaza ont été arrêtées et expulsées d’#Egypte. Alors que 7000 manifestants sont attendus, les autorités multiplient les #interpellations et #intimidations en vue d’empêcher l’initiative.

    Ces derniers jours au Caire, il vaut mieux se faire tout petit. Et espérer se fondre dans la masse des 10 millions d’habitants de la capitale et des 43’000 touristes en moyenne qui entrent quotidiennement sur le sol égyptien.

    Depuis l’annonce de la tenue d’une #marche_humanitaire à destination de Gaza réunissant 7000 personnes du monde entier, le régime est sur les dents. Et le petit jeu de chat et de la souris entre militants pacifistes et les autorités égyptiennes a commencé. Et autant dire que le matou, féru d’un contrôle total sur sa population, ne goûte que modérément à la venue de milliers de manifestants prêts à converger vers Gaza via le Nord-Sinaï.

    Plusieurs Français ont ainsi été interpellés dans leur hôtel ou à leur arrivée à l’aéroport du #Caire, a déclaré à l’AFP Catherine Le Scolan-Quéré, porte-parole de la délégation française. Une dizaine de militants se trouvent actuellement retenus dans un local à l’aéroport du Caire, selon Coralie Laghouati, une infirmière de 39 ans, arrivée mercredi midi au Caire avec deux amies pour participer à la marche. « Mes amies ont été interceptées sans explication », a-t-elle dit à l’AFP.

    Certaines sont expulsées…

    Des Suissesses aussi, Carole Fumeaux et Sandra Modiano, racontent avoir été fouillées à la douane malgré des papiers en règle. Arrivées à minuit dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 juin, elles ont été détenues pendant plusieurs heures dans une cellule avec une cinquantaine de personnes. Le contenu de leur téléphone a été inspecté par les douaniers.

    Sans eau, sans la moindre information, durant de longues heures, elles ont finalement été contraintes de payer pour un vol retour pour Genève. Sans quoi, les deux amies auraient été transférées dans une cellule du centre-ville.

    En récupérant leurs bagages, elles ont constaté que le nombre de personnes dans la cellule était passé à 75, et que l’atmosphère était devenue très tendue. « Plusieurs policiers et des gardes s’invectivaient, raconte Sandra. L’expérience a été pénible à vivre. Les douaniers montraient une attitude méprisante à notre égard. Ils ignoraient toutes nos questions ».

    « On a été transbahutées d’un endroit à l’autre, sans savoir ce qui allait nous arriver. On ne nous a donné aucun motif pour justifier notre renvoi, ajoute Carole. Nous voulions juste participer à une marche pacifique dont l’objectif était l’ouverture d’un corridor humanitaire pour la population gazaouie », se désolent les deux femmes.

    ... D’autres sont passés sans encombres

    Celles et ceux qui ont réussi à passer la douane sans encombres sont priés par les organisateurs de faire profil bas. Pas de sortie en groupe, pas de mention de la marche en public, pas de keffieh, T-shirts avec inscription, etc. Un dress code, un seul : le look touriste.

    Marc*, un Genevois d’une cinquantaine d’année, est arrivé le 11 juin. Incognito, « en parfait touriste, dit-il. Je rencontre des gens, je me réfugie dans les cafés climatisés. Je me sens bien, je me sens prêt, j’écoute et j’essaie de comprendre la situation en échangeant avec des locaux. »

    Des Egyptiens qui se montrent sceptiques quant à la possible tenue de cette marche tant le régime réprime toute manifestation ou slogan propalestinien. Eux ne manifesteront pas. « Ils me disent : on a même pas le droit de lever le petit doigt. Vous pensez vraiment que vous, vous allez pouvoir le faire ? » Marc est au courant des arrestations et intimidations. Mais pas de quoi freiner ses ardeurs. « J’observe, j’attends et je me prépare. »

    Consciente des risques

    Au moment où nous lui parlons, Julia* est en escale à Zurich. Elle devrait atteindre le Caire dans la journée. Autour d’elle, elle remarque la présence de marcheuses et marcheurs. « On reste discret, mais évidemment on se repère les uns les autres. Je me suis préparée à répondre à des questions ou à passer quelques heures en garde à vue. Je suis sereine avec cette idée. Les autorités égyptiennes ne me font pas peur même si une détention n’est jamais très agréable. »

    La jeune femme regrette de pas avoir pris un billet plus tôt. « Evidemment que les autorités sont sur les dents, à la veille de la marche. Et puis, on me dit que j’ai une tête ou du moins la dégaine à me faire arrêter. » Ce qui l’inquiète ? « Savoir si on pourra marcher. Et surtout dans quelles circonstances… »

    *Prénoms d’emprunt

    https://www.blick.ch/fr/suisse/marche-pour-gaza-deux-suissesses-expulsees-du-caire-id20955431.html

    #marche_pour_Gaza #marche #Gaza #caravane #Caravane_Soumoud

  • How Syria’s HTS is quietly dismantling the Palestinian cause

    Via https://diasp.eu/p/17684889

    https://thecradle.co/articles-id/29627 - 2025-03-25

    Under Ahmad al-Sharaa’s direction, #Syria’s new Islamist leaders are systematically sidelining Palestinian factions, favoring the US-backed #PA, dismantling #Iran-linked groups, and reshaping refugee dynamics in alignment with a broader US-backed strategy to neutralize the Palestinian resistance.

    #Palestine #Gaza #HTS #USA #Israel

    • On trouve aussi une traduction de cet article en FR (2025-04-10)

      Comment HTS en Syrie démantèle discrètement la cause palestinienne

      https://investigaction.net/comment-hts-en-syrie-demantele-discretement-la-cause-palestinienne

      Sous la direction d’Ahmad al-Sharaa, les nouveaux dirigeants islamistes syriens écartent systématiquement les factions palestiniennes, favorisent l’Autorité palestinienne soutenue par les États-Unis, démantèlent les groupes liés à l’Iran et remodèlent la dynamique des réfugiés conformément à une stratégie plus large soutenue par les États-Unis visant à neutraliser la résistance palestinienne.

      Depuis la chute du gouvernement syrien le 8 décembre, la direction de la nouvelle administration intérimaire, dirigée par Ahmad al-Sharaa, est devenue de plus en plus claire. Politiquement, militairement et juridiquement, Damas semble maintenant alignée sur la vision de longue date de Washington de démanteler la cause palestinienne.

      Cet alignement prend forme sur trois fronts principaux : premièrement, l’Autorité palestinienne (AP), les factions de résistance telles que le #Hamas, le Jihad islamique palestinien (#JIP) et d’autres factions issues de l’Organisation de libération de la Palestine (#OLP). Deuxièmement, l’Office de secours et de travaux des Nations unies (#UNRWA), chargé spécifiquement d’aider les réfugiés palestiniens dans la région, et troisièmement, les camps qui hébergent les réfugiés palestiniens et les Syriens déplacés.

      Deux événements soulignent cette évolution. Tout d’abord, la #Turquie et le #Liban ont empêché les Palestiniens détenteurs de documents syriens de retourner en #Syrie au même titre que les ressortissants syriens. Deuxièmement, les médias américains ont révélé l’existence de pourparlers entre #Washington et #Damas sur la possibilité pour la Syrie d’absorber des dizaines de milliers de personnes déplacées de Gaza, en échange d’un allègement des sanctions ou d’un accord politique plus large, en particulier à la suite des massacres de la côte du début de l’année.
      Front 1 : L’AP et les factions de la résistance

      Plus de quatre mois après le début de la transition vers une nouvelle gouvernance, une chose est claire : l’ancien chef d’#Al-Qaïda, Ahmad al-Sharaa, aujourd’hui président de la Syrie, tient le Hamas à distance. Malgré les demandes répétées de Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas à l’étranger, de se rendre à Damas, les autorités intérimaires ont tergiversé, dans le but d’éviter une confrontation directe avec Israël ou les États-Unis.

      Cette nouvelle posture syrienne a lieu au milieu d’un génocide en cours contre le peuple palestinien et de l’objectif de l’État d’occupation d’éliminer sa résistance islamique.

      The Cradle a appris que la communication entre le Hamas et les nouvelles autorités est largement canalisée par des intermédiaires turcs. Ankara faciliterait la réinstallation de plusieurs responsables militaires du Hamas à Idlib, le bastion des militants de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) de Ahmad al-Sharaa.

      En revanche, Ahmad al-Sharaa – qui a rencontré le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa en janvier – a officiellement ouvert des canaux avec la mission diplomatique de l’AP à Damas, la reconnaissant comme le représentant officiel du peuple palestinien.

      La délégation en visite comprenait de hauts responsables du Fatah et de l’OLP, notamment le fils de Mahmoud Abbas, qui est arrivé pour récupérer des propriétés précédemment détenues par des factions anti-Fatah sous le gouvernement de l’ancien président syrien Bachar al-Assad.

      La nuit de la chute du gouvernement Assad, le secrétaire général du Front populaire-Commandement général (#FPLP-CG), Talal Naji, et le chef d’état-major de l’Armée de libération de la Palestine (APL), Akram al-Rifai, ont cherché refuge à l’ambassade de l’Autorité palestinienne. L’ambassadeur palestinien Samir al-Rifai aurait reçu une sévère réprimande de la part d’Abbas pour leur avoir accordé un refuge. Quant au reste des chefs de faction, chacun d’eux est resté chez lui.

      Le lendemain de l’entrée des forces d’#HTS à Damas, elles ont lancé une vague de fermetures visant les bureaux des factions palestiniennes. Ceux qui appartenaient au Fatah al-Intifada, au mouvement Al-Sa’iqa aligné sur le Baas et au FPLP-CG ont été fermés, leurs armes, leurs véhicules et leurs biens immobiliers saisis.

      Le Front démocratique pour la libération de la Palestine (#FDLP), qui avait fait profil bas pendant la guerre syrienne, a été autorisé à poursuivre ses activités, bien que sous observation.

      Les 11 et 12 décembre, plusieurs chefs de faction se sont réunis à l’ambassade de Palestine en présence du chef de l’APL, Rifai, pour discuter de leur avenir. Ils ont tenté d’organiser une réunion officielle avec Ahmad al-Sharaa par l’intermédiaire du ministère syrien des Affaires étrangères. Au lieu de cela, un messager d’HTS – identifié comme provenant de Basil Ayoub – est arrivé à l’ambassade et a exigé la divulgation complète de tous les actifs appartenant à la faction, y compris les biens immobiliers, les dépôts bancaires, les véhicules et les armes. Aucun engagement politique ne sera possible, a-t-il dit, tant qu’un inventaire complet n’aurait pas été fourni.

      Les factions se sont exécutées en rédigeant une lettre déclarant que leurs avoirs avaient été acquis légalement et qu’elles étaient prêtes à limiter leurs activités à des activités politiques et médiatiques, en plein alignement avec la nouvelle posture de la Syrie. Le sort de la lettre à Ahmad al-Sharaa et sa réponse sont inconnus.
      Campagne de décapitation : arrestations, confiscations et règlements

      Il s’en est suivi une décapitation systématique de la structure des factions palestiniennes en Syrie.

      Début février, le secrétaire général du Fatah al-Intifada, Abou Hazem Ziad al Saghir, a été arrêté à son domicile. Après des heures d’interrogatoire et une descente dans son bureau – où des documents l’auraient relié au Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran (#CGRI) – il a été relâché.

      Une semaine plus tard, il a été de nouveau arrêté et séquestré dans un nouveau lieu de détention situé derrière le stade des Abbassides. Un règlement financier a été conclu : 500 000 $ en échange de sa libération et de son expulsion vers le Liban. À la demande du comité, le Comité central du mouvement a publié une déclaration mettant fin aux fonctions de Saghir et le renvoyant du mouvement. Cependant, Saghir publia une contre-déclaration depuis le Liban, transférant le secrétariat général du mouvement là-bas et renvoyant ceux qui avaient pris la décision de le destituer.

      La faction baasiste palestinienne, Al-Sa’iqa, n’a pas été mieux lotie. Son secrétaire général, Muhammad Qais, a été interrogé et dépouillé des biens du groupe. Bien qu’il n’ait pas commandé pendant la bataille de Yarmouk et qu’il ait donc échappé à une punition plus sévère, le HTS a ordonné la suppression du terme « Baas » de tous les documents officiels. Une déclaration a rapidement été publiée dans les territoires occupés, dénonçant Qais comme un « vestige du régime », ce qui laisse supposer une scission interne croissante.

      HTS a également sévèrement réprimé le FPLP-CG, dont le secrétaire général, Talal Naji, a été placé en résidence surveillée et interrogé à plusieurs reprises. Tous les bureaux, les véhicules et les armes du groupe ont été confisqués, leur siège fermé et ses membres battus et humiliés. Leur station de radio, Al-Quds Radio, a été saisie, et leur hôpital Umayyah serait le prochain sur la liste.

      Le « Front Nidal » – une faction dissidente du Front de lutte populaire palestinien (FLPP), un groupe de gauche au sein de l’OLP – a été la plus controversée de ses transactions. Au début des événements, Khaled Mechaal a été en mesure de servir de médiateur pour le secrétaire général du Front, Khaled Abdul Majeed, et de le protéger, lui et son organisation. Cependant, en février, Abdul Majeed s’est enfui aux Émirats arabes unis.

      Sa résidence personnelle et ses véhicules – qui appartiendraient à des particuliers – ont été saisis, ainsi que 50 millions de livres syriennes (moins de 5 000 dollars) d’actifs. Forcé de démissionner par HTS, il a remis l’autorité à un comité central opérant à partir de Damas et de Beyrouth.

      Le FDLP (Front démocratique pour la libération de la Palestine) a jusqu’à présent échappé au poids de ces purges, et ses bureaux et ses véhicules n’ont pas été touchés par la nouvelle administration , peut-être parce qu’elle n’avait aucun lien avec l’Iran ou le Hezbollah. Le bureau principal du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP – différent du FPLP-CG) dans le quartier de Taliani à Damas reste ouvert mais inactif, tandis que le reste de ses bureaux ont été fermés.

      À l’heure actuelle, le JIP, dont les combattants sont en première ligne à Gaza pour combattre Israël depuis le 7 octobre 2023, reste dans ses bureaux syriens. Le représentant de la faction n’a pas été convoqué pour être interrogé, bien qu’Israël ait bombardé un appartement utilisé par le secrétaire général du groupe, Ziad al-Nakhala.

      Cependant, des figures clés de l’armée du JIP se sont réinstallées à Bagdad la nuit où Damas est tombée aux mains d’ HTS. Leurs activités à l’intérieur de la Syrie semblent s’être réduites en grande partie à l’organisation de funérailles pour les soldats tués au combat dans le sud du Liban, bien qu’exclusivement à l’intérieur des camps de réfugiés palestiniens.

      Le camp de Yarmouk, à Damas, avait déjà été le théâtre d’une série de manifestations au cours des premiers jours de février, notamment des rassemblements exigeant la fermeture des sièges des organisations pro-régime et l’obligation de rendre des comptes aux personnes impliquées dans l’arrestation et le meurtre des résidents du camp. Les événements ont dégénéré en une tentative d’incendie du quartier général des Brigades Qods du JIP, des jeunes et des enfants lançant des pétards sur le bâtiment. Entre-temps, une manifestation a éclaté pour protester contre la décision de rouvrir les bureaux des brigades Al-Sa’iqa dans le camp d’Al-A’edin.
      Front 2 : Les camps de réfugiés palestiniens en Syrie

      La répression contre les groupes politiques a créé un vide de leadership dans les camps palestiniens de Syrie. Les conditions de vie, déjà désastreuses, se sont encore détériorées. Début février, des manifestations ont éclaté dans plusieurs camps contre les attaques brutales d’Israël contre le camp de Jénine en Cisjordanie occupée, à la suite de la visite de la délégation de l’AP et de la reconnaissance officielle de l’autorité de Ramallah par le gouvernement syrien. Beaucoup craignaient que ce changement n’accélère les plans de réinstallation permanente des réfugiés. Dans le même temps, les habitants disent qu’ils ont été contraints de participer à des rassemblements publics en soutien à la présidence autoproclamée d’Ahmad al-Sharaa.

      Le 24 février, le Comité de développement communautaire de Deraa a commencé à collecter des données personnelles détaillées auprès des résidents du camp sous prétexte d’améliorer les prestations de services. Un recensement similaire a été lancé quelques jours plus tôt à Jaramana, mais l’objectif et les bailleurs de fonds de ces efforts restent flous.

      C’est dans ce vide qu’est entré le Hamas. Par l’intermédiaire d’organisations affiliées comme l’Autorité de développement de la Palestine, le Hamas a commencé à distribuer de la nourriture et de l’aide financière, souvent par l’intermédiaire d’agents intégrés à HTS. Cet effort est intervenu alors que les services autrefois offerts par le JIP – y compris le transport, les cuisines collectives et le soutien médical – ont été interrompus. Même le siège de l’Association d’amitié palestino-iranienne à Yarmouk a été repris et réaffecté par des éléments d’HTS.

      D’autres acteurs, tels que la Fondation Jafra et la Croix-Rouge palestinienne, continuent d’opérer malgré des contraintes importantes. Leurs efforts ont été insuffisants pour répondre à la demande, d’autant plus que l’économie locale continue de s’effondrer. La plupart des réfugiés dépendent d’un travail informel et, avec la paralysie d’une grande partie de l’économie, la survie quotidienne est devenue précaire.

      Une proposition de règlement, transmise par le biais de la médiation turque, est particulièrement préoccupante. Il offrirait aux Palestiniens en Syrie trois options : la naturalisation syrienne, l’intégration dans une nouvelle « communauté » affiliée à l’AP sous la supervision de l’ambassade, ou la classification consulaire avec renouvellement annuel de la résidence. La quatrième option implicite est le déplacement, à l’image de ce qui est arrivé aux Palestiniens en Irak après l’invasion américaine.
      Front 3 : L’#UNRWA, mis à l’écart et miné

      Bien que les nouvelles autorités syriennes n’aient pas ouvertement pris pour cible l’UNRWA, leur manque de coopération en dit long. L’UNRWA ne semble plus être considérée comme la principale institution responsable des affaires palestiniennes en Syrie.

      Dans le camp de Khan Eshieh, un comité local travaillant avec la nouvelle administration a demandé au gouvernorat de Damas de préparer un plan municipal pour réhabiliter l’infrastructure du camp. L’implication est claire : les autorités syriennes se préparent à reprendre la gestion du camp de l’UNRWA, sur le modèle jordanien.

      Pendant ce temps, le ministère de l’Immigration et des Passeports a recommencé à délivrer des documents de voyage aux réfugiés palestiniens en janvier, une décision bureaucratique qui a révélé l’intention du nouveau gouvernement de réaffirmer son contrôle. À peu près au même moment, l’Association des réfugiés arabes palestiniens à Damas a suspendu ses activités à la suite d’un cambriolage qui aurait perturbé le paiement des pensions des réfugiés retraités.

      Malgré des ressources limitées, le Hamas et le JIP restent un sujet de préoccupation pour l’État occupant. Un récent rapport du Yedioth Ahronoth a affirmé que les deux groupes tentent de reconstruire une capacité militaire en Syrie, avec l’intention de cibler les colonies près du plateau du #Golan occupé et du nord de la #Galilée. Bien que le rapport n’ait reconnu aucun mouvement de troupes confirmé au sud de Damas, il a averti que la planification opérationnelle est en cours.

      Un examen attentif du comportement de Ahmad al-Sharaa et du nouveau régime de Damas ne révèle aucune dissolution apparente des activités de ces deux organisations, comme le prétendent les Israéliens. Il ne s’agit que de mesures temporaires en attendant un « grand accord » avec les Américains, dont l’une des dispositions sera le statut officiel et populaire des Palestiniens. A moins que le pays ne sombre dans le chaos, l’un des résultats attendus sera une intervention militaire terrestre israélienne claire sous le prétexte d’éloigner les Palestiniens de la frontière.

      Source : The Cradle

      #Moyen-Orient #Palestine #Gaza

  • Migliaia di persone partite dalla #tunisia nel #convoglio_sumud verso Gaza
    https://radioblackout.org/2025/06/migliaia-di-persone-partite-dalla-tunisia-nel-convoglio-sumud-verso-g

    Rompere l’assedio via terra, in totale continuità con l’iniziativa della Freedom Flottilla, per raggiungere il valico di #rafah e fare pressione affinché l’esercito israeliano faccia passare gli #AIUTI_UMANITARI già presenti a Rafah per la popolazione di Gaza è l’obiettivo del convoglio partito da Tunisi e organizzato dal Coordination of Joint Action for Palestine, Coordinamento […]

    #L'informazione_di_Blackout #global_march_to_gaza #palestina
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/06/March-to-Gaza-Tunisia-SUMUD-2025_06_12_2025.06.12-10.00.00-escopo

  • #Nantes marche pour #Gaza
    https://nantes.indymedia.org/events/147808/nantes-marche-pour-gaza

    Nantes marche pour Gaza et contre le blocus humanitaire. Le 15 juin, une marche internationale se tiendra en Égypte vers la frontière avec Gaza. À Nantes, nous marcherons pour porter la même voix : Briser le blocus humanitaire ! Départ : Préfecture de Nantes Boucle de 10km à pied…

    #Palestine

  • Pendant que le Président allemand va expliquer sur Fox News qu’il est très copain avec Trump, et que l’antisémistime, en Allemagne, est un phénomène importé, l’Office fédéral de protection de la Constitution classifie comme « mouvement extrémiste » « lié à l’étranger » une association juive pour la paix au Proche-Orient (Jüdische Stimme).

    Auslandsbezogener Extremismus. - Bundesamt für Ver­fas­sungs­schutz
    https://www.verfassungsschutz.de/DE/verfassungsschutz/der-bericht/vsb-auslandsbezogener-extremismus/2024-auslandsbezogener-extremismus_artikel.html

    L’extrémisme laïc pro-palestinien se compose de diverses organisations, mouvements, réseaux et individus. Ce qui unit ces groupes et personnes, c’est l’hostilité envers Israël, dont ils ne reconnaissent pas le droit à l’existence et contre lequel ils mènent des actions contraires à l’entente entre les peuples. Ils recourent souvent à des récits antisémites.

    De nombreux extrémistes pro-palestiniens soutiennent l’appel du mouvement « Boycott, Désinvestissement et Sanctions » (BDS). Après l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, des groupes proches du BDS, ou soutenant le mouvement et ses revendications, ont souvent participé à des rassemblements hostiles à Israël. Par ailleurs, ils ont intensifié leurs revendications pour mettre fin à ce qu’ils qualifient d’« apartheid israélien », ainsi que leurs appels au boycott des entreprises et produits liés à Israël.

    Certaines de ces organisations sont désormais considérées comme des mouvements extrémistes avérés. On peut citer notamment « BDS-Berlin » et « BDS-Bonn », ainsi que les groupes « Jüdische Stimme für gerechten Frieden in Nahost e.V. » (« Voix juive pour une paix juste au Proche-Orient ») et « Palästina Spricht » (« La Palestine parle »).

    • [...]

      Säkularer propalästinensischer Extremismus

      Der säkulare propalästinensische Extremismus besteht aus verschiedenen Organisationen, Bewegungen, Netzwerken und Einzelpersonen. Was diese Gruppierungen und Personen eint, ist die Feindschaft gegenüber Israel, dessen Existenzrecht sie nicht anerkennen und gegen das sie in völkerverständigungswidriger Weise agitieren. Hierbei bedienen sie häufig auch antisemitische Narrative.

      Vielfach unterstützen propalästinensische Extremisten den Aufruf der Bewegung „Boykott, Desinvestitionen und Sanktionen“ (BDS). Nach dem Terrorangriff der HAMAS auf Israel am 7. Oktober 2023 beteiligten sich BDS-nahe beziehungsweise die Bewegung und ihre Forderungen unterstützende Gruppierungen vielfach an israelfeindlichen Versammlungen. Ferner intensivierten sie ihre Forderungen nach dem Ende einer behaupteten „israelischen Apartheid“ sowie die Aufrufe zum Boykott von Unternehmen und Waren mit Bezug zu Israel. Einige dieser Gruppierungen werden nun als gesichert extremistische Bestrebungen bewertet. Zu nennen sind hierbei „BDS-Berlin“ und „BDS-Bonn“ sowie die Gruppierungen „Jüdische Stimme für gerechten Frieden in Nahost e.V.“ („Jüdische Stimme“) und „Palästina Spricht“.

      [...]

    • Comme on pouvait s’y attendre, Merz n’a pas expliqué davantage les chiffres donnés par la journaliste, car il aurait alors dû indiquer que ces chiffres s’expliqueraient en premier lieu par la liste des organisations classées « antisémites », entre autres des organisations juives allemandes, établie et élargie par l’Office fédéral de protection de la Constitution /Bundesamt für Verfassungsschutz, et que la prétendue augmentation de l’antisémitisme pourrait donc être attribuée à des élargissements récents.

      #Gaza #Palestine #Israël #antisémitisme #Allemagne #statistique

      https://www.youtube.com/watch?v=J7LBxGadsZ0

  • Le #génocide se poursuivra-t-il indéfiniment ?
    https://lvsl.fr/le-genocide-se-poursuivra-t-il-indefiniment

    Alors que les Gazaouis agonisent sous les bombes, un basculement silencieux s’opère : les États-Unis négocient directement avec le Hamas, marginalisent #Israël et redessinent leur stratégie au Moyen-Orient. Déclin de l’unipolarité américaine, montée en puissance des États du Golfe, isolement de #Netanyahou, fissures au sein des élites israéliennes : l’architecture régionale vacille. Le soutien à Israël, jadis […]

    #International #Gaza #Isolationnisme #Militarisme #Palestine #Pivot_asiatique #Trump

  • Après l’abordage du Madleen, le vent tourne-t-il contre Israël ?
    https://frustrationmagazine.fr/madleen

    Dans la nuit du 8 au 9 juin, le navire Madleen, affrété par la Freedom Flotilla Fleet, une coalition d’organisations visant à briser le blocus de Gaza par l’armée israélienne, a été intercepté illégalement par cette dernière : les grands médias français ne le disent pas mais le navire a été arrêté dans les eaux […]

    #Décrypter_-_International #Édito

  • Manifestations anti-expulsions : Trump déploie les militaires à Los Angeles
    https://www.dakaractu.com/Manifestations-anti-expulsions-Trump-deploie-les-militaires-a-Los-Angeles

    Manifestations anti-expulsions : Trump déploie les militaires à Los Angeles
    Donald Trump a ordonné l’envoi des militaires de la Garde nationale à Los Angeles après deux jours de manifestations parfois violentes contre les expulsions d’immigrés, un déploiement rare, attendu dimanche contre l’avis du gouverneur démocrate de Californie.
    Le gouvernement de Washington dénonce « l’anarchie » à Los Angeles, tandis que les autorités locales parlent d’une décision « incendiaire » de Donald Trump. Elle intervient après deux jours de manifestations et d’incidents provoqués par des manifestants opposés aux expulsions de migrants, principalement latino-américains, dans cette ville où vit une forte population de même origine. « Nous devons défendre notre peuple » a déclaré à l’AFP une femme, refusant de donner son nom, dont les parents sont des immigrés.
    Un photographe de l’AFP a vu des incendies, des tirs de feux d’artifice lors d’affrontements, ou encore un manifestant tenant un drapeau mexicain devant une voiture calcinée sur laquelle avait été inscrit un slogan contre l’agence fédérale Immigration and Customs Enforcement (ICE). Samedi, le président américain républicain, dont un des principaux objectifs politiques est de réduire fortement l’importante immigration aux Etats-Unis, a décidé « le déploiement de 2.000 gardes nationaux pour remédier à l’anarchie qu’on a laissé prospérer », a annoncé la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, traitant les dirigeants californiens démocrates d’"incapables".
    Le gouverneur régional Gavin Newsom, a pour sa part dénoncé une initiative « délibérément incendiaire » qui « ne fera qu’aggraver les tensions ».Le président Trump a salué dimanche sur Truth Social le « fantastique travail » de la Garde, même si le déploiement effectif de cette force de réserve n’a pas encore été constaté sur place par l’AFP.
    La maire de Los Angeles a par ailleurs dit sur X que la Garde n’était pas encore déployée."Tout le monde a le droit de manifester pacifiquement, mais soyons clairs : la violence et la destruction sont inacceptables, et les responsables devront rendre des comptes", a-t-elle par ailleurs prévenu sur X.
    Une telle décision de déploiement de la Garde nationale est très rare. Force armée de réserve, elle a été récemment principalement mobilisée lors de catastrophes naturelles, comme lors des mégafeux à Los Angeles début 2025. Elle est aussi occasionnellement déployée en cas de troubles civils, mais presque toujours avec l’accord des autorités locales. Sa dernière intervention en Californie pour des troubles civils remonte à 2020, à la suite des violentes émeutes provoquées par la mort de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier à Los Angeles.
    Donald Trump avait prévenu dès samedi que « si le gouverneur de Californie (...) et la maire de Los Angeles (...) ne peuvent pas faire leur travail, ce que tout le monde sait, alors le gouvernement fédéral interviendra et résoudra le problème », dont le foyer est le quartier de Paramount. Les raids de la police sont « une injustice », et les personnes arrêtées « des êtres humains comme des autres », a dénoncé auprès de l’AFP Fernando Delgado, 24 ans, un habitant.
    Les manifestations ont commencé après que des membres de l’ICE s’étaient rassemblés samedi près d’un grand magasin de bricolage, où des travailleurs viennent traditionnellement proposer leurs services pour la journée. Des manifestants ont jeté des objets sur les forces de l’ordre et tenté d’empêcher un autocar de quitter les lieux. Les agents les ont repoussés à l’aide de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Des manifestants s’en sont également pris à un car de l’US Marshals Service qui sortait d’une autoroute voisine, conduisant les autorités à fermer les bretelles d’accès.
    « Nous épluchons les vidéos pour identifier les auteurs. Vous amenez le chaos, on apporte les menottes », a répliqué sur X le directeur adjoint de la police fédérale (FBI), Dan Bongino. « L’administration Trump applique une politique de tolérance zéro à l’égard des comportements criminels et de la violence, en particulier lorsque cette violence vise des agents des forces de l’ordre qui tentent de faire leur travail », a également martelé Mme Leavitt. Le ministre de la Défense, Pete Hegseth, a menacé de faire aussi appel à l’armée régulière basée non loin. Si nécessaire, les « Marines de Camp Pendleton seront également mobilisés. Ils sont déjà en état d’alerte », a-t-il déclaré sur les médias sociaux.
    Une déclaration à portée symbolique, selon la professeure de droit Jessica Levinson, relevant que l’engagement de militaires américain à des fins domestiques est restreint légalement en absence d’insurrection. « Quant à la Garde nationale, elle ne pourra rien faire de plus que de fournir un soutien logistique et en personnel ».

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#politiquemigratoire#ICE#expulsion#gardenationale#losangeles#sante

  • Rassemblement de soutien à la #freedom_flotilla
    https://nantes.indymedia.org/events/147595/rassemblement-de-soutien-a-la-freedom-flotilla

    En soutien à la freedom flotilla, et les 12 personnes à bord arrétées illégalement près des côtes de #Gaza par l’armée israelienne, rassemblement à 18h au mirroir d’eau pour exiger leur libération, la fin du blocus et de l’occupation de Gaza et du massacre en cours. En soutien à la…

    #Palestine #Nantes

  • Khrys’presso du lundi 9 juin 2025
    https://framablog.org/2025/06/09/khryspresso-du-lundi-9-juin-2025

    Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière. Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer … Lire la suite­­

    #Veille #Claviers_invités #GAFAM #Internet #Revue_de_web #Revue_hebdo #Surveillance #veille #webrevue

  • Ferat Kocak : Neuköllner Politiker ruft zur Revolution vor dem Reichstagsgebäude auf
    https://www.berliner-zeitung.de/panorama/ferat-kocak-neukoellner-politiker-ruft-zur-revolution-vor-dem-reich

    Voilà un texte à ne pas réciter si tu veux garder l’estime de tes collègues membres du Bundestag et de la presse bourgeoise . #ROFL #scandale

    https://www.youtube.com/watch?v=u01Jyw9XbLA

    8.6.2025 von Marcus Weingärtner - Der Neuköllner Politiker Ferat Kocak, Mitglied des Deutschen Bundestags, posiert in einem Video eines Rapsongs des linken Musikers Dahabflex vor dem Reichstag – mit fragwürdigem Text.

    Er wirkt kampfesbereit und aggressiv: In einem Video vor dem Reichstagsgebäude rappt der Linken-Politiker Ferat Ali Kocak textsicher einen Song des Rappers Dahabflex mit Titel „Rot“.

    Eindeutige Passagen

    Ausschnitt aus dem Stück: „Riechst du den Dampf der Pyrotechnik, nieder mit euren Führungsketten... alle zusammen auf die Barrikaden, Widerstand hisst die roten Fahnen...“

    Sehr geehrte Damen und Herren, Sie sehen hier Ferat Ali Kocak,
    46 Jahre alt, Mitglied des Deutschen Bundestages. pic.twitter.com/55sRuf1SId
    — Vorzimmerdame 🇭🇷 (@Vorzimmerdame2) June 8, 2025

    Bei dem Song handelt es sich um ein Stück des Rappers Dahabflex mit recht eindeutigen Passagen, unter anderem mit Sätzen wie: „Jedes Bullenschwein ist eine Missgeburt ... Free Kongo Free Kurdistan und Free Gaza....“ oder „Kurdistan her biji hau den Nazi“.

    Bei X macht das Video des in Kreuzberg geborenen Politikers, in sozialen Medien als „Der Neuköllner“ bekannt, jedenfalls die Runde – und stößt auf wenig Verständnis.

    Voici le texte complet pour votre cours d’allemand, á apprendre par coeur, on ne sait jamis quand ca peut servir ;-)

    Ferat Koçak, politicien allemand
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Ferat_Ko%C3%A7ak

    Militant antifasciste, il est élu député de Berlin lors des élections régionales de 2021, il est réélu en février 2023.

    Lors des élections fédérales du 23 février 2025, il est élu député au Bundestag dans la circonscription de Berlin-Neukölln (de) avec 30% des voix. Cette victoire symbolise, pour Die Linke, la première circonscription ouest-allemande remportée par le parti de gauche.

    Dahabflex & Erzin, Rot

    Intro

    Dashje w samoj djemokratitschjeskoj, dashje w samoj
    Swobodnoj rjespublikje, poka ostajetsja gospodstwo
    Kapitala, poka sjemlja ostajetsja w tschastnoj
    Sobstwjennosti, gosudarstwom wsjegda uprawljajet
    Njebol’schoje mjen’schinstwo, wsjatoje na djewjat’ djesjatyh
    Is kapitalistow ili is bogatyh

    Part 1: Dahabflex

    Dahabflex, Erzin Baba
    FFM bis Sankt Petersburg
    Bei mir kriegst du besten Beyda-Kurs
    Aus ’ner Gorbatschow wird ’ne Molotow
    Ausm Bullenauto ein Haufen Schrott
    Bullenschweine raus aus unsrer Gegend
    Hier herrscht Anarchie, spuck’ auf eure Rеgeln
    Siamo tutti antifascisti
    Ganzer Block ist auf Regеnjacke
    Schirme hoch gegen Tränengase
    Riechst du den Dampf der Pyrotechnik?
    Nieder mit euren Führungsketten
    Da-Da-Dahabflex kommt wie Mao und Stalin
    Kūrdistān, her bijî, hau den Nazi
    Alle zusammen auf die Barrikaden
    Widerstand, hisst die roten Fahnen

    Hook: Dahabflex

    A-Anti-Anticapitalista
    A-Anti-Anticapitalista
    A-Anti-Anticapitalista
    A-Anti-Anticapitalista

    Part 2: Erzin

    Schwarz maskiert wie die Antifa
    Und der Weg zum Frieden ist radikal
    Kūrdistān, Anarchie, Partisan
    Chill’ im Schwarzen Block, nicht in Sansibar
    Jedes Bullenschwein ist ’ne Missgeburt
    Hau’ ’nem Rechten aufs Maul, auf ’ne linke Tour
    Klassenkampf, Serdîlla, dann Intifada
    Free Kongo, free Kūrdistān und free Gaza
    Antifaschista auf jeder Sprache
    Molotows als Antwort auf Tränengase
    Fick die USA, fick die Emiraten
    Bullenwagen versperr’n wieder jede Straße
    Steine fliegen, Helme krachen
    Barrikaden, Straßenschlachten
    Wir tanzen im Nebel der Repression
    One solution: revolution

    [Hook: Dahabflex]
    A-Anti-Anticapitalista
    A-Anti-Anticapitalista
    A-Anti-Anticapitalista
    A-Anti-Anticapitalista
    A-Anti-Anticapitalista
    A-Anti-Anticapitalista
    A-Anti-Anticapitalista
    A-Anti-Anticapitalista

    #Allemagne #politique #gauche

  • Un gang de pillards au service d’Israël dans Gaza par Jean-Pierre Filiu (historien, chroniqueur dans Le Monde)

    https://www.lemonde.fr/un-si-proche-orient/article/2025/06/08/un-gang-de-pillards-au-service-d-israel-dans-gaza_6611156_6116995.html

    Plutôt que de favoriser une alternative palestinienne au Hamas dans la bande de Gaza, l’armée israélienne préfère soutenir et armer la milice d’un gangster notoire, responsable de nombreux pillages de l’aide humanitaire

    • « La guerre d’anéantissement d’Israël à Gaza est bien pire que la Nakba » (1h)

      https://www.youtube.com/watch?v=U2JX25YVja4

      Jean-Pierre Filiu a passé un mois à Gaza. Il publie « Un historien à Gaza », un récit qui mêle son témoignage, les voix des habitantes et habitants de Gaza et l’analyse de la guerre menée par Israël dans l’enclave. Il est l’invité d’« À l’air libre ».

    • https://arenes.fr/livre/un-historien-a-gaza

      Présentation de l’éditeur :

      Un témoignage de première main.

      « Vous avez voulu l’enfer, vous aurez l’enfer. »

      C’est en ces termes que l’armée israélienne a déclenché sa guerre contre la bande de Gaza après les attentats du 7 octobre 2023. Une guerre qui, malgré sa violence, sa durée et ses répercussions planétaires, se déroule à huis clos. Aucun journaliste ou reporter étranger n’a accès à l’enclave palestinienne. Tout ce que nous savons de Gaza est raconté de l’extérieur.

      Pourtant, en décembre 2024, Jean-Pierre Filiu a réussi à se rendre dans la bande de Gaza pour y vivre pendant un peu plus d’un mois. Il connaît intimement ce territoire, sa géographie et son peuple, dont il parle la langue. Sur place, l’historien s’est fait enquêteur. Il nous permet de renouer avec les humbles et les sans-grade de ce territoire abandonné du monde. Leur combat quotidien pour la survie et pour la dignité nous offre une formidable leçon d’humanité, car ce qui se déroule dans cette prison à ciel ouvert a et aura une valeur universelle.

      « Le territoire que j’ai connu et arpenté n’existe plus. Ce qu’il en reste défie les mots. »

      Jean-Pierre Filiu verse l’intégralité de ses droits sur ce livre à Médecins sans frontières (MSF) pour son action à Gaza.

    • Au début du livre, une citation d’un article de Haaretz :

      Comme #Samson aveuglé dans le Livre des Juges de la #Bible, Netanyabou a choisi de faire s’écrouler les toits de Gaza sur la tête de tout le monde - Palestiniens et Israéliens - juste pour assouvir sa #vengeance. Les Israéliens connaissent bien leur Bible et ils en aiment les histoires. Comment se fait-il, dès lors, que nous ayons oublié Samson après le 7-Octobre ? Son histoire est pourtant celle d’un héros juif kidnappé à Gaza, où il fut détenu par les Philistins dans une sombre captivité, et gravement torturé. Pourquoi Samson n’est-il pas devenu un symbole après le 7-Octobre ? Pourquoi ne voyons-nous pas son image partout, sur des insignes, des graffitis ou les réseaux sociaux ? La réponse est que le message de Samson est par trop effrayant. « Laissez-moi me venger, a dit Samson, même si mon #âme périt avec les Philistins. » Depuis le 7-Octobre, nous sommes devenus tellement proches de Samson à tellement d’égards - l’hubris, l’aveuglement, la vengeance, le suicide - qu’il est juste trop terrifiant de se rappeler le héros vaniteux qui a sacrifié son âme rien que pour prendre sa revanche sur les Philistins.

      Yuvalk Noah Harari, « From Gaza to Iran, the Netanyahu government is endangering Israel’s survival », Haaretz, 18 avril 2024

  • Les présidents en chansons : de Gaulle ("tu le regretteras"... ou pas).

    « De Gaulle bénéficie, tout au long de ses présidences et jusqu’à sa mort, d’une grande popularité. Pour la grande majorité des Français, il reste avant tout l’incarnation de la Résistance. En outre, ses deux mandats se déroulent dans un contexte économique très favorable, caractérisé par une croissance exceptionnelle et une situation de plein emploi.
    Pour toutes ces raisons, il est difficile de déboulonner la statue du commandeur. Nous nous contenterons juste de rappeler que la pratique gaulliste du pouvoir, très verticale, repose sur l’usage de la censure et suscite à l’époque de vives critiques. La tendance à la nostalgie ne doit pas non plus occulter les fortes tensions sociales dont la crise de mai 68 constitue assurément l’acmé. »
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2025/06/les-presidents-en-chansons-de-gaulle-tu.html

    • Israel-Gaza-militia-groups-arming

      It is one of those things that should be recorded and replayed for eternity: Israel, in order to guard some misplaced sense of security, happily backs Palestinian groups in order to divide themselves. Hamas, seen now as an existential monster, was tolerated and even supported for lengthy stints in efforts to undermine the various factions in the Palestinian Liberation Organisation represented by Fatah.

      In his 2008 work, Hamas vs. Fatah, Jonathan Schanzer, writes how the Egyptian Muslim Brotherhood, the inspirational font for Hamas, was seen as an opportunity by the Israelis when taking root in Gaza. “By the late 1970s, the Israelis believed that they had found Fatah’s Achilles’ heel.” Israeli strategy permitted the Brotherhood to thrive, going so far as to allow the cleric Sheikh Ahmed Yassin to operate a network of welfare, medical and education services. These had been sorely neglected by Fatah in the Gaza Strip. This approach effectively licensed the emergence of fundamentalism, seen, curiously enough, as more manageable than the military adventurism of the PLO.

      The First Intifada in 1987 spurred on the creation by Yassin and his followers of Harakat al-Muqawama al-Islamiya (“Islamic Resistance Movement”). The 1988 charter of the organisation we know as Hamas, more youthful, and leaner, and hungrier than their Fatah rivals, made its purpose clear: “There is no solution for the Palestinian question except through jihad”.

      In 2009, while surveying the ruins of a neighbour’s bungalow in Moshav Tekuma, the retired Israeli officer Avner Cohen, who had served in Gaza for over two decades, was rueful. “Hamas, to my regret,” he told the Wall Street Journal, “is Israel’s creation.” Sustenance and encouragement from the Jewish state had effectively emboldened a mortal enemy.

      Such a record should chasten wise legislators and leaders. But the only lesson history teaches is that its grave lessons are left unlearned, with disastrous, inimical mistakes made anew. Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu is proof of that contention. His various governments proudly backed the policy of division between the Gaza Strip and West Bank, defanging Palestinian Authority President Mahmoud Abbas in the latter while propping up Hamas in the former. Every now and then, the Israeli Defense Forces would keep Hamas in bloody check, a strategy that came to be called “mowing the grass”.

      Israel’s support for Hamas has come in the form of work permits (up to 3,000 granted to Gazans in 2021, rising to 10,000 during the Bennett-Lapid government), and suitcases, heavy with Qatari cash, entering the Strip through crossings since 2018. In 2019, Netanyahu was quoted as telling a Likud faction meeting that opponents of a Palestinian state should support the transfer of funds to Hamas. Five years prior, Bezalel Smotrich, the current firebrand, pro-ethnic cleansing Finance Minister, declared with candour that “The Palestinian Authority is a burden, and Hamas is an asset.”

      With Hamas now the target and sworn enemy, the PM feels that the same, failed experiment adopted at stages since the 1970s can be replicated: backing and encouraging yet another group of Palestinians to undermine any sovereign cause.

      The central figure and beneficiary of this latest folly is the shady Yasser Abu Shabab, a Rafah resident from a Bedouin family known for a spotty criminal record. Calling itself the “Anti-Terror Service” or the Popular Forces, and possessing assault rifles and equipment seized from Hamas, his “clan”, as reports have described it, has a committed record of looting humanitarian aid in Gaza. In Netanyahu’s eyes, these rapacious poachers have turned into opportunistic game keepers, partially guarding the paltry aid that is currently being sent into Gaza under the supervision of the Israeli-backed Gaza Humanitarian Foundation.

      Georgios Petropoulos, a senior United Nations official based in Gaza last year, calls Abu Shabab “the self-styled power broker of east Rafah.” For his part, Abu Shabab admits to looting aid trucks, but only “so we can eat, not so we can sell.” The looting proclivities of such groups is well noted, with the head of the UN office for the coordination of humanitarian affairs in occupied Palestinian territories, Jonathan Whittall, making a damning accusation on May 28: “The real theft of aid since the beginning of the war has been carried out by criminal gangs, under the watch of Israeli forces, and they were allowed to operate in proximity to the Kerem Shalom crossing point in Gaza.”

      On May 21, Abu Shabab’s group posted on Facebook that “92 trucks were secured and entered areas under the protection of our popular forces, and exited safely under our supervision.” Details on which organisation was behind hiring the transporting vehicles were not given.

      With rumours bubbling that the Israeli government had embarked on this latest course of action, Netanyahu came clean. “On the advice of security officials, we activated clans in Gaza that oppose Hamas,” he announced in a posted video with usual, glowing cynicism. “What’s wrong with that?” The strategy “only saves the lives of Israeli soldiers and publicising this only benefits Hamas.”

      The advice purportedly given by Shin Bet to Netanyahu to arm Gaza militias opposed to Hamas was an expedient measure, largely occasioned by the PM’s continued refusal to involve the Palestinian Authority in the strip.

      Not all Israeli lawmakers were impressed by Netanyahu’s latest effort at supposed cleverness. Yair Golan, leader of the Democrats in the Knesset, condemned him as a threat to Israeli security. “Instead of bringing about a deal, making arrangements with the moderate Sunni axis, and returning the hostages and security of Israeli citizens, he is creating a new ticking bomb in Gaza.”

      The leader of the Yisrael Beiteinu party, Avigdor Lieberman, is of the view that the transfer of weapons to Abu Shabab’s outfit was done unilaterally. “The Israeli government is giving weapons to a group of criminals and felons, identified with the Islamic State group,” he told the public broadcaster Kan. “To my knowledge, this did not go through approval by the cabinet.”

      With humanitarian aid now at the mercy of a group scorned by UN officials, humanitarian workers and certain Israeli politicians – a rare coming together of minds – the next round of errors is playing out with rich, quixotic stupidity. Israel further adds to its own insecurity, while Abu Shabab knows all too well the views of his family, expressed in chilling statement: “We affirm that we will not accept Yasser’s return to the family. We have no objection to those around him liquidating him immediately, and we tell you that his blood is forfeit.”

  • West Losing Propaganda War, Elite Scare REVEALED | Michel Collon

    via https://diasp.eu/p/17673644

    https://www.youtube.com/watch?v=PN2LxocYkCo

    Neutrality Studies: Interview with Michel Collon - 2025-05-17 - 1h

    The West’s #narrative is full of cracks, and European elites know it. And they are scared. Scared of the change that will come once they can’t dominate the journalistic space anymore. That’s why they are cracking down on social and digital media, as well as foreign news outlets.

  • Après sept ans de calvaire, relaxe totale pour les militants de #Bure
    https://reporterre.net/Apres-sept-ans-de-calvaire-relaxe-totale-pour-les-militants-de-Bure

    Trois militants #antinucléaires poursuivis suite à une manifestation à Bure ont été relaxés le 5 juin par la cour d’appel de #Nancy. Leur calvaire judiciaire pour un dossier qui « ne tenait pas la route » aura duré sept ans.

    #acharnement #persécution #gabegie #cigéo

  • We spent 24 hours in a Berlin Kneipe - The Berliner
    https://www.the-berliner.com/berlin/we-spent-24-hours-in-a-berlin-kneipe

    Rekordverdächtig. Wie schön, wenn man da immer nur für 20 Sekunden rein muss, um seinen Patienten zu checken.

    Was heute fehlt sind Orte wie Aschinger und Cafe Größenwahn vor hundert Jahren oder das noble Café Einstein in der Kurfürstenstraße (die Freßkneipe Ambrosius nebenan gibt es immer noch) und im Tero Mondo wird auch nicht mehr der Umsturz des Regimes in Athen vorbereitet. Ali Baba in der Bleibtreu ist auch weg, aber wer macht heute schon Mitternachtspause beim Italiener.

    26.5.2025 by The Berliner, Sophie Field, Ruth Weissmann, Lily Johnston, Ivona Alavanja, Jose Luis Amsler - As Berlin’s beloved Kneipen die out, we spent a full day at Bierbaum 2 to see exactly what happens when there’s no last call.

    The classic Berliner Kneipe is an endangered species these days. A year ago, German newspapers reported on the closure of one of Berlin’s longest-running cult Kneipen: Prenzlauer Berg’s Höher’s Eck, which had been around for 120 years, shuttered after the investment company who owned the property declined to renew their lease.

    In 2023, the owner of Neukölln’s beloved Kindl-Klause was forced by court order to hand over the keys to his century-old Kneipe – where “the walls [were] wood-paneled, and the oldest photo dates back to 1930” – after a long bureaucratic fight. Later that year, Mommsen-Eck in Charlottenburg, which had been serving beer since 1905, turned off its taps forever and became a coffee shop.

    There were once as many as 20,000 neighbourhood pubs in Berlin, but that number had dwindled to around just 500 by 2024, with even fewer of the round-the-clock bars still hanging on, according to a report from the Berlin Hotel and Restaurant Association (DEHOGA). In 1905, there was one Kneipe for every 157 Berliners; today, that’s fallen to one for every 4,000, and shrinking.

    So, in the spirit of documenting a beloved but dwindling culture, The Berliner spent a full 24 hours in one of Neukölln’s most notorious never-closed bars.

    10:00 am
    – 12 people in tBerliner
    – Now playing on the jukebox: Bier by Kiz X Drunken Masters

    “Kann ich noch ein Bier haben?” It’s Friday morning, the sun is out, and the bartender on duty, Nicki, is teaching a customer with rudimentary German how to get another round. Outside, Sonnenallee is bustling with people on their way to work and running errands. Not us: we’re bellying up to the bar at Bierbaum 2, where it could really be any hour of the day. The smokey 24-hour establishment doesn’t subscribe to arcane concepts like time.

    The group of English speakers just got here, Nicki says. Everyone else in the Kneipe has been here overnight; the tables are cluttered with beer-logged coasters and cigarette butts. To the right of the bar, an older German man wearing a bright orange windbreaker appears to be asleep at one of the slot machines. Nobody is using the pool table, or the electronic dart board. A sign above the bar lets customers know that, for just €1, someone will charge your phone for 30 minutes.

    “Life is suffering,” he says. “Cheers!”

    In the moments where nobody needs anything, Nicki stands at the counter, eating a breakfast of Graubrot with cream cheese and smoking a cigarette, chatting to two of the bar’s regulars – who have both been here all night, and who, we’ll later discover, will be here most of the day. There’s “Dr” Rolf, a slim 79-year-old German with a white-haired ponytail, a scruffy beard and a worn navy blue coat that he says was once issued by the German navy.

    Next to him is a man who introduces himself as Abdul Aziz. He’s a Sudanese father of six with a beaded wooden necklace on. He calls Dr Rolf “Papa”, and Nicki behind the bar “Mama”. Together the men drink their beer, communicating through garbled language and drunken expressions, grasping one another’s hands for emphasis. For long-haul Stammgäste, they’re surprisingly alert.

    In 2020, a reporter for the Wedding Weiser – a local outlet dedicated to all things Wedding – spent 11 hours at a Kneipe underneath the Ringbahn at Nettelbeckplatz called Zum Magendoktor (which Google clunkily translates to ‘The Gastroenterologist’, though it’s more likely a cheeky play on the literal translation, “stomach doctor”). The publication wrote that the Kneipe was “like a snow globe of society. It seems as if people from all walks of life have been randomly picked up, placed there, and shaken.”

    It’s by a similar principle that Dr Rolf and Abdul Aziz have come to share their bar with the pair of British-born Berliners that have just arrived. Eric is dressed head to toe in black denim; his girlfriend Sarah is also in the Berlin uniform, a long black coat and sunglasses. They’re with a German-Italian man who proclaims the couple some of his closest friends, even though they met just hours earlier. Technically, Eric’s at work right now – he shows us his active Slack status to prove it. His job is at a tech startup (for now, at least; he’s being let go at the end of the month). He and Sarah both seem hammered; they inquire about cocaine.

    Eric insists that being in Bierbaum before lunch isn’t grim, or even “that deep”. “I mean, we’re not fucking alcoholics. We just went out for a beer, and then another. We all have jobs. We’re not trash like maybe some other people here.” He gestures broadly toward Dr Rolf and Abdul Aziz. “Sometimes you’re just looking for that certain vibe of a place like Bierbaum, if you know what I mean.” Meanwhile, Dr Rolf and Abdul Aziz are trying to get Bierbaum’s jukebox to work. “Macht du Take Five, bitte? T-A-K-E und dann five,” says Dr Rolf, attempting to queue up some jazz.

    At 11 am, Eric and Sarah try to order another round. “Three beers? Absolutely not,” Nicki tells them, pointing to Srah. “That lady is wasted. I mean, look at her. She can’t even stand up straight.” Eric tries again. “Alright, but the lady only gets Coca-Cola!” A few minutes later, Nicki spots Sarah taking a sip of Eric’s beer, and the pair knows they’re busted; they leave. They’ve misunderstood the world of the Kneipe, if you ask Christoph Wulf, an anthropologist at Freie Universität. “It’s not about drunkenness, but rather the state of mild intoxication,” he once told Deutsche Welle.

    For Berlin’s 24-hour Kneipen – and for party-loving Berliners writ large – the big question is always: When does night become day? How long can you go before you have to acknowledge that it’s tomorrow? Around noon, two delivery men drop off a massive fresh supply of booze – crate upon crate of Heineken, soda, and 50-litre kegs of Schultheiss. They grab two Red Bulls on their way out. A handful of older German men arrive to start drinking. It seems tomorrow, in the world of the Kneipe, has officially begun.

    For Dr Rolf, the Thursday-to-Friday shift is his weekly ritual. He lives in the neighbourhood, in the same apartment he’s been in for the last 50 years (90 square metres, €350, the dream). On Thursday nights, he starts at another Kneipe in the area, then moves to Bierbaum around 1 or 2 am. Over time, he’s developed a trick: he wears a long red scarf around his neck, which works as a conversation starter. “I have made an interesting empirical observation,” he tells us. “Whenever I wear this scarf, people seem very interested in me, like I have a captivating aura. They just come up and talk to me. If I didn’t wear it, maybe nobody would.”

    Dr Rolf was born in the aftermath of World War II, and in his telling, it was a rough childhood. He began studying to be a doctor at 29, eventually working as a neuroscientist between Berlin and Lüneburg. He was supposed to go to Harvard, he claims, but instead adopted two children from Cameroon, when he was 48. Even though both still live in the area, he rarely sees them anymore. “They never make time for their old man, won’t even drive me to the doctor,” he says sadly. He’s lonely, eager to talk about world politics, psychology, women. “I just wish I would’ve settled for a nice lady at some point, but I never felt quite ready, you know?”

    By the early afternoon, the crowd – now about 20 people – is mostly older men in work overalls, sharing a quiet Feierabendbier while smoking cigarillos. Nicki eats another Graubrot mit Wurst and complains that the guests choose terrible music. Lonely Day by System of a Down plays on the jukebox. A blonde woman named Maria walks in and orders a coffee. Setting her plastic Edeka bag aside, she settles in on the slot machines, smoking Marlboro Reds. Two hours later, we ask if she’s had any luck. Maria doesn’t look up, just keeps pushing buttons, and says in a heavy Eastern European accent: “Nothing, absolutely nothing. It’s a shit day.” She lights another cigarette.

    At 3 pm, Johanna, the evening bartender, arrives for her shift wearing a shirt that says “Vodka Bärchi”. On her way out, Nicki opens a few of the windows facing Sonnennallee to clear out some of the lingering smoke.

    4:00 pm
    – 20 people in the bar
    – Now playing on the jukebox: German rap

    Bierbaum 2 has, by now, turned from a hangover tour to something of a living room. At the counter, two silver-haired men are locked in a long game of dice later determined to be a variation of Yahtzee. At one of the high-top tables across from the bar, an elderly man exhibits stunning beer-pouring ineptitude, emptying a bottle of pilsner into a glass from such a height that it nearly overflows with foam. It’s an impressive defiance of technique for someone who looks well-practised at day drinking.

    By 5 pm, a new regular has arrived: Thorsten has his Pink Floyd hat on backwards and has accessorised his blue work overalls with a chain and what we can only hope is a purely decorative leather knife pouch. “Hast du Youtube?” he asks. He wants to show us his favourite album, ‘Earthsong and Stardance’ – epic Gregorian chants and orchestral arrangements from an Austrian New Age composer named Gandalf. Thorsten is gregarious, not a believer in personal space. And, like a good Kneipe patron, he’s convinced that we’re already friends. Maybe he knows us from a phone hotline? Doesn’t matter, he’s buying either way. And he’s emptying a bag of hard candies onto the table to share.

    Suddenly, the jukebox stops. The silence is jarring. Thorsten scrambles for some coins. He picks Pink Floyd’s Wearing the Inside Out, which he says reminds him of a former girlfriend from the 80s. This seems sweet until he adds that the girlfriend had a difficult history with drugs, often prostituting herself at Bahnhof Zoo, and Thorsten once found her passed out on the toilet with a needle in her arm. As dark as the story is, it’s not the first moment that the Kneipe has felt like a confessional. There’s something about the space that makes people who can hold their liquor all too happy to spill their life story.

    In Thorsten’s case, he’s what he calls a “Kneipenjunge” – he grew up in this environment. In the 1970s, he tells us, his grandmother worked at Kindl-Stube, a Gaststätte in Moabit. It’s a half-timbered house near a former rail yard that, as the oldest privately-run restaurant in Moabit, has changed hands multiple times since opening in 1897. At the end of WWII, according to Berliner Morgenpost, a “Mutter Busch” took over as proprietor, serving beer and pub food on the ground floor and operating a truck driver’s brothel upstairs.

    “There were three rooms for the love services, downstairs the legendary Schultheiss beer and festive food from the counter, like meatballs, lard sandwiches, and pickles,” Wolfram Ritschl, who bought the property in 1984 and now operates it as Restaurant Paris-Moskau, told the paper. Today, it’s where Angela Merkel eats steak tartare. It’s not clear if Mutter Busch is, in fact, Torsten’s grandmother, but it seems possible – using Google Street View, he points out the windows on the first floor where he remembers his grandmother living, and where the kitchen was. Torsten’s father, he says, was a long-distance truck driver who regularly moved goods between Turkey and the UK; the Moabit pub, just 400 metres from Hauptbahnhof, was long a popular watering hole for long-haul truckers.

    At 7 pm, the first non-human customer enters Bierbaum: an aged Dachshund named Chica, who parks herself with quiet dignity beside the bar. She’s still there hours later when war breaks out over the jukebox. An older couple, who have been canoodling at a high-top, have loaded up the queue with back-to-back-to-back Schlager. When they get up to clunkily waltz to the music, a grumpy-looking man jumps up and chooses a new song, using up one of their credits in what is obviously poor jukebox etiquette. Harsh words are exchanged. But the tension doesn’t last long; beer heals all wounds. In fact, the former jukebox bandit cheers along with the bar crowd when Stereoact’s deep-house remix of Kerstin Ott’s Die Immer Lacht starts playing. In the hubbub, Chica makes a break for it toward Sonnennallee. The Schlager-loving man, back at the high-top, leans to the side, lifts up a single butt cheek, and lets out a slow fart.

    10:00 pm
    – 18 people in the bar
    – Now playing on the jukebox: Les Wagonnets by Michel Jonasz

    By the time night falls, the lights inside Bierbaum 2 feel oddly bright. Dr Rolf and Abdul Aziz are still at the bar together. Abdul Aziz has turned morose. “Life is suffering,” he says. “Cheers!”

    The 1995 academic monograph Verbale Kommunikation in der Stadt dedicated several chapters to what the pair are doing right now. Conversations inside a Kneipe “do not require a shared history between the conversation partners, but they do offer the individual considerable scope for self-presentation. Since Kneipe-goers and bar patrons gladly make use of this, a field of mutual recognition arises that can include many types of people, from the taciturn oddball to the everyday philosopher to the prototypical drunk and virtuoso braggart.” Kneipen, the book adds, are “an escape space”, where social status recedes into the background in favour of mutual behavioral security. “Drinking and speaking, loud action and dull emptiness, dynamics and silence constantly alternate. But that does not mean that nothing is happening.”

    At half past 10, a mullet brigade arrives; a group of young men with moustaches and baseball caps. Two of them engage in a back-slapping bro hug for so long it feels sensual. People are playing darts. For the first time in our Bierbaum tour of duty, there are people here that appear to be on a first date. The woman has a silent, thousand-yard stare. Perhaps she expected to be wined and dined, not taken to a Kneipe where Baby B Mine by Dj Armz feat. Michael Jackson and 2pac are playing while an old man hovers his finger perpetually over the screen for TANO, the African savannah casino game.

    Dr Rolf says he’s leaving. (He stays.) A middle-aged woman in a pink top and a massive pink handbag takes shots of Futschi, a traditional Berlin Kneipe drink made of cheap brandy and cola whose name derives from the slang word “futschikato”, meaning “gone” or “broken”. Left Outside Alone by Anastacia comes on the jukebox, and the woman whose date isn’t going well finally perks up.

    At midnight, we mention, in passing, a birthday; Abdul Aziz mishears. “It’s your birthday? Happy birthday!” he says. Word spreads rapidly through the Kneipe, and everyone begins singing. Dr Rolf offers two wishes – the first is incoherent, but the second is for lasting happiness. “I will buy you 2,000 pints, if you want,” promises a man called Anis. Finally, some fake birthday respect! His circular sunglasses are stuck on his forehead, and he’s missing a front tooth. Anis is visiting Berlin from Frankfurt. “I don’t know why I came to Bierbaum,” he says, “but I’m loving it.” He teaches us his preferred drinking custom (clinking both the top and bottom of one’s glass) and then retreats across the bar, where he makes millennial-style heart-hands at us.

    By now, the bartender has changed again, to a tall man in a grey t-shirt who is more concerned with pilfering cigarettes from regulars than pouring pints. There are some new Bierbaumers: three friends wearing brightly-coloured fleeces and backpacks, as if they’ve just walked off a mountain, and a woman at the end of the bar with an industrial-sized vape whose friend is sleeping with his head on her shoulder. Abdul Aziz sings along to the reggae on the jukebox; he’s surprisingly good. “I don’t have a family. I’ve never felt like I fit in anywhere. This is my family,” he says, inviting us to the dance class he runs when he’s not at Bierbaum 2. A blonde couple makes out in the corner by the pool table. When Abdul Aziz finally leaves at 1 am, Dr Rolf goes with him.

    Nearby, at one of the tables in the smoking corner, a woman named Liz has set up camp. She’s arranged two bags of tobacco, a necklace in the shape of the sun, a metal cup and a squashed pastry, plus a small menagerie of plastic animals: a white leopard, a panda, a unicorn. With a tree branch stuck through her grey bun, she examines a book of Buddhist mantras. “I have a number of gurus, but I like the female one best,” she tells us. She takes out a small jar and paints her nails a sparkly blue.

    Strategically or not, Liz has forgotten any form of payment, so her drinks are being bought by other guests. She shoots tequila and shrieks in disgust. There’s a hole in her nose where a piercing used to be. She’s 60 years old, and has lived in Berlin for 34 of them. “But I don’t know if I’d call myself a Berliner. I could be anything, you know.” What she is, she tells us, is a polyglot mother of two and a bartender over at Bierbaum 1, near Körnerpark. (“It’s much cleaner and calmer, you should come by.”)

    She also works at a women’s shelter, and regularly hosts refugees in her home. “The way we treat refugees here is terrible,” she opines. Her 35-year-old “lover” is Algerian, and she’s fighting for his right to stay in Germany. “I was worried about the age gap, judging myself and worried if people would judge me, but then I thought, well, if it’s good enough for Madonna! Her boyfriends keep getting younger and younger and she keeps getting more…” She puffs out her cheeks, mimicking filler.

    It’s 3 am now; Robbie Williams is playing. Liz shows Anis and his friends her crystals. When they leave, she swipes their unfinished drinks. (At the Kneipe, anthropologist Wulf told DW, “you meet acquaintances, not friends”.) This is the turning point of the night: it’s leave now or stay forever. Someone falls asleep against a decorative barrel, underneath a sign proclaiming Prosecco to be just €4. Liz, barefoot, dances to John Legend.

    4:00 am
    – 40 people in the bar
    – Now playing on the jukebox: Spirit in the Sky by Norman Greenbaum

    The collective Bierbaums – there are three, all in Neukölln – are a much-memed institution in Berlin. “They
    film the next season of white lotus here”, above a photo of Bierbaum 2’s facade; “How it feels to sit at Bierbaum on Monday morning” with a Degas painting that depicts a Victorian woman looking dazed; “Bierbaum energy” and a photo of Timothee Chalamet and Larry David drinking together. It’s clear now, at 4 am, why Bierbaum inspires the public imagination in this way; the beauty of the all-hours bar is that it’s rarely the night’s first stop.

    “It’s like Hotel California,” says Klaus, at a table with his friends Paul and Chrissy, all of them in leather jackets. “Very hard to leave.” Another group in their mid-twenties, all of them in pastels – one yellow, one purple one blue – have the corner bench. Aya, the yellow one, has never been to Bierbaum before, but she loves a traditional Kneipe. “They’re old and melancholy, and they never change,” she says. “It’s like a dystopia in here – it’s like Blade Runner,” adds her friend Charlie. Presumably she means the overhead lighting, which in its oppressive wattage is the least Kneipe-y part of Bierbaum. “I like the tree, though. Very festive.”

    By 6 am, there are at least 55 people in the bar – the most we’ve seen. Candy Shop by 50 Cent plays. Sunlight filters in. A violently redheaded woman with a large cross necklace and a black leather cowgirl hat comes by and clears our glasses. Does she work here? No, she’s just a regular pitching in. This is how it’s been for the duration of our stay: the regulars consider themselves caretakers of this bar.

    There’s been another bartender shift, and a matronly woman with short hair and glasses is in charge. She commands an authority that the graveyard shift bartender either couldn’t or didn’t care to exude. At one point, she flies over to a group of men with an iPad in hand, showing them CCTV footage of one of them doing a line of coke off the table.

    An hour later, she cuts the jukebox to issue a loud verbal warning to the whole of Bierbaum: “Smoking pot is not allowed here. Going to the bathrooms together is not allowed. I don’t give a shit what you do to your bodies – but our interior stays whole! We’re going [to the bathrooms] separately. Male, female. Alone and with some decency. Like adult human beings and not like children.” Her warning does little to disturb the vibe.

    Hannes, 19, is here with his brother. They’re native Berliners, dressed in identical Adidas tracksuits and Kangol hats. “We came here from Poison. It’s karaoke. Did a lot of blow,” he tells us. He sang Green Day’s ‘Boulevard of Broken Dreams’. He and his brother “accidentally” wore the same jacket. Hannes loves a Kneipe, and claims his longest stint is 25 hours. “I just took a nap,” he says by way of explanation.

    His record, it seems, is easily topped by Liesa, a 33-year-old Bavarian who is definitely losing her voice. She claims her longest run – in this very Bierbaum – was 49 hours, a Saturday-to-Monday marathon. “I quit my job last year and decided I’d have a hot girl summer,” she explains. It helps that she lives just across the street. Liesa, who is wearing zebra-striped pants, also claims to be the “resident DJ”. (Having spent the last day here, some regulars might object to that.) “It’s the magic of Bierbaum 2. It’s where everyone goes when everything else is closed. It’s the first decision and the last decision, and the worst decision.”

    At 9:12 am – just 48 minutes shy of what we came to achieve – Liesa points to a man who is setting his backpack down near the bar, grinning, wearing a “Berlin ist Beste” t-shirt. “That’s Malik,” she says. “Everybody knows him. He’ll be here until Tuesday.”

    By José-Luis Amsler, Sophie Field, Lily Johnston, Ivona Alavanja and Ruth Weissmann.

    #Berlin #Kneipe #Gastronomie

  • Alain Gresh : « La priorité est de stopper le génocide à Gaza » - QG - Le média libre

    via https://diasp.eu/p/17670347

    #géopolitique #génocide #Gaza

    https://qg.media/2025/06/03/alain-gresh-la-priorite-est-de-stopper-le-genocide-a-gaza

    QG : Benjamin Netanyahu est totalement insensible aux alertes de ses alliés, aux menaces de sanctions. Que cherche-t-il ?

    Il faut souligner à quel point la situation est terrible. Il suffit de voir ces gens déplacés une dizaine de fois : les conséquences humaines sont incalculables. Et pourtant, il n’y a pas de plan israélien clair. La presse israélienne elle-même le dit : on a l’impression que Netanyahou mène cette guerre parce qu’il ne peut pas l’arrêter. S’il l’interrompt, il devra faire face à une commission d’enquête sur ce qui s’est passé le 7 octobre, sur la manière dont il a géré la crise, et il risquerait de faire éclater sa coalition. Alors il poursuit cette guerre, qui dépasse (...)

    • (Alors il poursuit cette guerre, qui dépasse) ... largement Gaza : elle s’étend à la Cisjordanie, au Liban, en Syrie, au Yémen. Ce que beaucoup ne réalisent pas, c’est que c’est désormais la guerre la plus longue de l’histoire d’Israël — plus longue encore que celle de 1948-1949 qui a vu la naissance de l’État d’Israël. On est pris dans un engrenage, sans voir de finalité.

      QG : Quelles issues possibles à cet engrenage infernal pour la population palestinienne ?

      Lors du cessez-le-feu de janvier dernier, des centaines de milliers de Palestiniens sont retournés chez eux — chez eux, c’est-à-dire dans des maisons détruites. Cela montre un attachement profond à la terre, et une conscience que s’ils partent, ils ne reviendront jamais. À l’inverse, les Israéliens qui ont fui le nord du pays ont mis des mois, une fois les combats terminés, à revenir — et seulement la moitié d’entre eux sont rentrés. Il y a quelque chose de très particulier dans ce lien des Palestiniens à leur terre. Et pourtant, au sens propre, on ne peut pas y vivre : il n’y a plus de nourriture. Israël mise sur ce blocus pour forcer les gens à partir. Mais partir où ? L’Égypte reste extrêmement ferme malgré les pressions américaines, tout comme la Jordanie. Installer 500.000 Palestiniens dans le Sinaï serait un facteur majeur de déstabilisation — et, de toute façon, il n’y a pas les moyens logistiques pour le faire. En Jordanie, où la majorité de la population est déjà d’origine palestinienne, ce serait une menace directe pour la stabilité du régime et du trône. On peine à voir quelle issue est envisageable. Selon les organisations internationales, des milliers d’enfants risquent de mourir de faim dans les jours à venir. La situation est insupportable et elle varie selon les zones, selon les villes. L’offensive principale se concentre pour l’instant dans le nord de Gaza, une zone qu’Israël veut annexer. Tous les témoignages des humanitaires sont clairs : ils n’ont jamais vu une situation pareille. On parle, au sens propre, d’un camp de concentration — les gens sont enfermés, sans possibilité de sortir, avec en plus une volonté d’extermination. Cette dernière, aussi délibérée, n’existait pas dans les autres expériences historiques de camps, comme celle menée par les Britanniques en Afrique australe. À l’exception évidemment de l’Allemagne nazie.

      QG : Quelles sont les responsabilités de l’Europe dans ce massacre à Gaza ? Le fléchissement dans le soutien à Israël, que l’on ressent publiquement, n’intervient-il pas trop tard ?

      Le problème, c’est qu’on en est à 18 mois de soutien quasi inconditionnel de la France et des pays européens à la politique d’extermination menée à Gaza. Il faut le dire clairement : cette politique n’aurait pas été possible sans cet aval. Si la France et l’Europe avaient pris des mesures concrètes contre Israël, cela ne se serait sans doute pas produit. Netanyahou en a conscience. La parole de la France continue d’avoir un certain poids — même si, autrefois, elle jouait un rôle d’avant-garde en Europe. Mais le fait que la France, comme d’autres pays européens, bascule vers une critique plus radicale de la politique israélienne inquiète le gouvernement de Netanyahou. La décision de l’Union Européenne de réévaluer l’accord d’association avec Israël est un signal, même si l’on sait que cet accord ne peut être annulé qu’avec l’unanimité des 27 États membres. Cela laisse entrevoir, malgré tout, la possibilité de sanctions. On entend souvent dire qu’Israël ne cède pas aux pressions, mais la vérité, c’est qu’il n’y en a pas. Il faut une vraie pression — une pression qui vient aussi de nos sociétés. La guerre du Vietnam a été arrêtée aux États-Unis quand la population s’est massivement opposée. La guerre d’Algérie a été gagnée en France quand en 1961, le FLN avait perdu militairement.
      Emmanuel Macron n’a pris aucune sanction envers Israël, refuse toujours de reconnaître un Etat palestinien et renvoie aux historiens le soin de parler de « génocide ». La France a également livré du matériel militaire à Israël, à plusieurs reprises depuis la réplique au 7 octobre octobre 2023

      QG : La critique de la politique israélienne est-elle en train d’être acceptée dans les médias ou par nos politiques ?

      Je rappelle à nouveau que depuis 18 mois, le soutien à Israël reste très fort, mais aussi que la répression contre le mouvement de solidarité avec les Palestiniens se poursuit — notamment à travers des accusations d’apologie du terrorisme. En France, comparé au Royaume-Uni, les manifestations ont été relativement limitées, en grande partie parce que les gens ont peur, et en particulier les Français musulmans. J’ai rencontré beaucoup de Français musulmans qui me disent : « Ce que vous dites, nous, on ne peut pas le dire. » Ils ne risquent pas forcément de perdre leur nationalité, mais ils peuvent perdre leur emploi — qu’ils soient musulmans ou non — ou être mis à l’écart au sein de leur environnement social ou professionnel. Il y a une peur très présente, encore aujourd’hui. En revanche, on observe un basculement dans l’opinion. Les images d’enfants, de famine, de bombardements — tout cela a un impact. Je me réjouis de voir que certaines personnes changent de position, qu’elles découvrent, 18 mois après, qu’il y a un génocide en cours ou, au minimum, des massacres à grande échelle. Mais, en même temps, elles ne vont pas toujours jusqu’au bout de leur réflexion ou de leur engagement.

      QG : Peut-on aujourd’hui militer pour une « solution à deux Etats » ou celle-ci a-t-elle perdu toute réalité ?

      Aujourd’hui, la priorité est d’arrêter le génocide et de stopper l’occupation en frappant toutes ces colonies. Il faut être très clair : on ne peut pas accepter la poursuite de la colonisation — que la Cour International de Justice a jugée totalement illégale. Et cela nécessite des sanctions, non seulement en réponse à la guerre à Gaza, mais aussi face à l’extension continue des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Cela dit, la solution à un État n’est pas non plus une perspective réaliste à échéance humaine. Les combats prioritaires aujourd’hui, au-delà de l’occupation et de la colonisation, sont ceux pour l’égalité. Sur le territoire de la Palestine, 7,5 millions de Juifs et 7,5 millions de Palestiniens vivent ensemble. La revendication fondamentale, c’est l’égalité de traitement pour tous. D’ailleurs, Amnesty International a qualifié la situation d’apartheid, ce qui souligne bien l’urgence de cette exigence. Mais à ce stade, se focaliser sur une solution politique en termes étatiques semble éloigné des enjeux immédiats. Et puis, je l’ai toujours dit : c’est aux Palestiniens et aux Israéliens de décider de leur avenir.

      QG : Que penser du tabou qui règne autour du mot « génocide », chargé de sens pour Israël notamment ?

      Il est très difficile de définir un génocide mais on peut tout à fait en discuter. Il y a tout de même la Cour Internationale de Justice, présidée par une juge américaine, qui a reconnu qu’il existait un risque plausible de génocide. Pourtant, dès qu’on prononce ce mot, cela déclenche un tollé. Comme s’il était inconcevable que des Juifs, ayant subi un génocide, puissent en commettre un. Par ailleurs, je remets en cause l’idée selon laquelle Israël serait l’héritier des Juifs, y compris de ceux qui ont été tués pendant la Shoah. Par exemple, le Rwanda, qui a été victime d’un génocide, mène aujourd’hui des politiques particulièrement violentes au Congo. Il n’existe aucune loi historique selon laquelle avoir été opprimé empêcherait d’être un oppresseur. L’histoire démontre plutôt l’inverse. L’historien israélien Tom Segev rappelait qu’on pouvait tirer deux leçons de l’histoire du génocide des Juifs : 1) considérer que ce que l’on a subi est tellement exceptionnel que quoi qu’on fasse, on est pardonné ; 2) considérer que ce que l’on a subi est tellement exceptionnel qu’il ne faut en aucun cas que cela se reproduise. Bien sûr, cela ne se reproduit jamais de manière identique. D’une certaine manière, on ne peut pas comparer les génocides arménien, tutsi ou juif. Mais on peut les définir. Il existe une définition précise du génocide. Pourtant, on ne verra jamais à la radio ou à la télévision un débat posant la question : “Est-ce que ce qui se passe à Gaza remplit les critères du génocide ?” Certains disent même : “L’armée israélienne n’a tué que 50.000 personnes, donc ce n’est pas un génocide.” Mais c’est une logique que l’on retrouve aussi chez une partie des négationnistes d’extrême droite qui affirmaient : “Il y a encore des millions de Juifs dans le monde, donc il n’y a pas eu de génocide.”
      Selon l’ONU, plus de 15.000 enfants ont été tués à Gaza, 497.000 personnes sont confrontés à la famine. Entre le 18 mars et le 9 avril 2025, 36 frappes israéliennes ont fait des victimes, qui étaient uniquement des femmes et des enfants

      QG : Les mandats d’arrêts émis par la Cour Pénale Internationale à l’égard de Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant (ancien ministre de la défense) ont été reçus avec beaucoup de prudence en Occident, si ce n’est avec virulence. Assiste-t-on à la fin du droit international ?

      Oui, ce qui se joue avec la Cour Pénale Internationale (CPI) est très important, parce que ce qui se passe à Gaza dépasse de loin cette seule situation. Il s’agit en réalité de l’avenir du droit international — et c’est, à mes yeux, une question fondamentale. Ce qui est en train de mourir à Gaza, c’est justement ce droit international. On a souvent comparé la situation en Ukraine à celle de la Palestine, et la différence de traitement est flagrante. On a vu la frilosité avec laquelle la France a traité la question des mandats émis par la CPI, ainsi que les mensonges d’Emmanuel Macron, qui affirme : “On n’est pas sûr de pouvoir arrêter Benjamin Netanyahou, s’il le faut”. Ce discours a pourtant été démenti par de nombreux juristes. Plus largement, c’est tout le cadre international qui est aujourd’hui remis en cause. Les Nations unies ne sont plus respectées, et l’ordre international né de la Seconde Guerre mondiale est en train de s’effondrer. La seule chose qui pourrait le refonder, c’est précisément le droit international. Mais ce que promeuvent aujourd’hui Trump et Netanyahou est un ordre mondial gouverné par la force. Un système dans lequel on négocie peut-être avec moins d’hypocrisie qu’en Europe, mais où chaque État agit selon ses intérêts, sans cadre contraignant. Par ailleurs, il y a eu récemment une campagne — très peu relayée en France — contre la CPI et son procureur, Karim Khan, qui a reçu des menaces, y compris contre sa famille. Et cela, personne n’en parle, ce qui est tout de même extraordinaire. Plus généralement, le droit international est aujourd’hui non seulement rejeté sur le plan politique, mais aussi très mal compris. Et les médias qui en parlent le font souvent avec une ignorance préoccupante.

      QG : Israël est-il finalement encore soumis au droit international ?

      Non, cela fait longtemps qu’Israël est au-dessus du droit international. Marx disait : “Un peuple qui en opprime un autre ne saurait être libre.” On voit bien, en Israël, que la poursuite de l’occupation mène à une érosion progressive des aspects démocratiques de l’État. Il suffit d’imaginer que la France ait gagné la guerre d’Algérie et continue, encore aujourd’hui, à occuper l’Algérie, 60 ans plus tard. Elle ne serait plus une démocratie. Il y a aussi un problème dans la manière dont les pays occidentaux concentrent toutes les critiques sur Benjamin Netanyahou, sans reconnaître qu’en réalité, près de 80 % de la population juive israélienne soutient la politique de ce gouvernement — pas forcément tout ce qu’il fait, car Netanyahou est un politicien manipulateur et menteur, mais ils adhèrent à sa politique d’extermination à Gaza. Même ceux qui demandent l’arrêt des bombardements le font avant tout pour obtenir la libération des otages, et non en raison des massacres subis par les Palestiniens. Il faut être clair : si Netanyahou tombe demain, la politique ne changera pas. Il ne faut pas laisser croire aux gens que cette politique va évoluer dans la situation actuelle puisqu’elle fait consensus. Il faut rappeler que toutes les décisions de la Cour suprême israélienne concernant les Palestiniens ont été prises en faveur du droit d’Israël à coloniser leurs territoires. Cette cour peut être garante des libertés, mais uniquement pour les citoyens juifs. Il ne faut pas se faire d’illusions, ni réduire la responsabilité à la seule personne de Netanyahou. Il n’est pas le seul responsable.

      Propos recueillis par Thibaut Combe

      Alain Gresh est directeur des journaux Orient XXI et Afrique XXI et a été rédacteur en chef au Monde Diplomatique pendant près de 10 ans. Il est un expert du Proche-Orient et de la situation israélo-palestinienne. Il également publié De quoi la Palestine est-elle le nom ? (Les Liens qui libèrent, 2010), Palestine 47, un partage avorté, avec Dominique Vidal (Éditions Complexe, 1994) ou L’Islam, la République et le Monde (Fayard, 2004)

    • Tous les témoignages des humanitaires sont clairs : ils n’ont jamais vu une situation pareille. On parle, au sens propre, d’un camp de concentration — les gens sont enfermés, sans possibilité de sortir, avec en plus une volonté d’extermination. Cette dernière, aussi délibérée, n’existait pas dans les autres expériences historiques de camps, comme celle menée par les Britanniques en Afrique australe. À l’exception évidemment de l’Allemagne nazie.

  • #Libye : « L’ensemble de l’appareil sécuritaire a compris que l’immigration rapporte beaucoup d’argent », rappelle un chercheur libyen

    Les ONG estiment que 20 000 migrants sont aujourd’hui détenus dans des prisons en #Libye. Ces exilés y subissent toutes sortes d’#abus : #traite, #torture, #travail_forcé, #extorsion et conditions de détention intolérables. Malgré ces faits, le gouvernement libyen reçoit toujours l’#aide de l’#Union_européenne pour retenir les migrants et les empêcher de rallier l’Europe. Après avoir accumulés les preuves depuis des années, un militant et chercheur libyen brise le silence.

    #Tarek_Lamloum a recueilli les témoignages de migrants interceptés en mer et dans le désert par les gardes-frontières. Il visite régulièrement les #centres_de_détention.

    Ce chercheur qui préside le Centre d’études de Benghazi sur les migrants et les réfugiés dénonce une #corruption généralisée au sein des services sécuritaires : « L’ensemble des appareils sécuritaires a compris que l’immigration leur rapporte beaucoup d’argent. Ces appareils sont en concurrence entre eux. Qui, parmi eux, devrait gérer les migrants ? Et il y a au moins six appareils sécuritaires qui interviennent sur ce dossier. »

    Tout le monde ferme les yeux

    Tarek Lamloum raconte les confiscations des téléphones portables, les vols d’argent des migrants, parfois même le vol de leurs habits et chaussures dès qu’ils sont interceptés en mer par les gardes-côtes.

    Les #exactions et les #vols des migrants sont devenus la norme, explique le chercheur, et les autorités libyennes et européennes ferment les yeux : « Le ministre de l’Intérieur à Tripoli est lui-même impliqué dans cette affaire, il sait très bien ce qui se passe dans les centres de détention qu’il est censé gérer. C’est lui le premier responsable des #gardes-côtes_libyens et des #gardes-frontières. C’est une première inédite : un ministère de l’intérieur qui intervient pour garder les frontières. Normalement, c’est du ressort de l’armée. »

    Malgré ces exactions, le nombre de migrants en Libye a augmenté de 4% depuis le début de l’année, estime l’Organisation internationale des migrations (OIM). En 2024, 200 000 migrants avaient franchi la Méditerranée depuis les rivages d’Afrique du Nord.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64932/libye--lensemble-de-lappareil-securitaire-a-compris-que-limmigration-r
    #business #complexe_militaro-industriel

  • Face à l’occupation d’un lycée par des élèves pro-Gaza, les méthodes musclées de la police interrogent
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/06/04/face-a-l-occupation-d-un-lycee-par-des-eleves-pro-gaza-les-methodes-musclees

    Le 6 juin 2024, une cinquantaine de jeunes sont entrés de force dans le #lycée Hélène-Boucher, à Paris, pour protester contre la guerre à #Gaza. La police a interpellé 48 élèves, mineurs pour la plupart. Arme au poing, « balayettes » et paroles déplacées… des images récupérées par « Le Monde », ainsi que des témoignages, racontent les violences subies par les lycéens pendant cette intervention.

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    Le Monde a pu consulter des vidéos et des photos de l’opération, jusque-là stockées dans les téléphones de lycéens placés sous scellés. Ces images interrogent sur la proportionnalité de la réponse apportée par l’administration et les autorités à cette action, menée presque exclusivement par des mineurs. Et illustrent la fermeté croissante de la réplique aux mobilisations lycéennes à Paris depuis quelques années, ainsi que la difficulté pour l’éducation nationale de gérer la politisation des lycéens.

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    Autre élément de ce « cocktail explosif », le recours presque systématique aux forces de l’ordre par la direction d’Hélène Boucher, au point que la police est parfois sur place avant même les participants au blocus - ce qui est arrivé le 6 mai dernier. « Il y a ces dernières années une forme de dureté qui se renforce chez certains proviseurs, qui en appellent très vite à la police, laquelle va se comporter sans vraiment prendre en compte que ce sont des mineurs », analyse Me Alice Becker, qui a accompagné plusieurs lycéens interpellés. « Cette proviseure n’a pas l’habitude de voir de bons élèves qui militent, de surcroît avec le soutien des parents, ajoute l’enseignante citée plus haut. C’est quelque chose qu’elle ne comprend pas. »

    Le récit des lycéens recueilli par Le Monde ne surprend pas le sociologue Vincent Tiberj, spécialiste de la jeunesse et de son rapport à la politique. « La doctrine d’intervention policière sur les mouvements sociaux est beaucoup plus dure depuis quelques années », rappelle-t-il, ce qui vaut aussi pour les lycéens. L’institution scolaire a par ailleurs du mal à prendre les jeunes au sérieux. « On leur a reproché de se mobiliser pour la Palestine depuis leur position confortable de lycéens parisiens ? C’est ce qu’on répondait, dans les années 1970, à la jeunesse mobilisée contre la guerre du Vietnam », rappelle Vincent Tiberj.

    https://archive.ph/LyHPD

    #police #lycéens