• Michel Abhervé » Blog Archive » Les comptes extraordinaires de Tonton Gattaz : 100 milliards = 7 % de taux de chômage

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/abherve/2013/09/20/les-comptes-extraordinaires-de-tonton-gattaz-100-milliards-

    Les comptes extraordinaires de Tonton Gattaz : 100 milliards = 7 % de taux de chômage

    Nous avons relevé à la suite de Désintox comment le nouveau patron du MEDEF (voir Les comptes extraordinaires de Tonton Gattaz : 30 milliards = 100 milliards) faissait passer un chiffre du rapport Gallois de 30 milliards à 100 milliards d’euros, excusez du peu

    Non content de répéter cette totale invention, alors que cela a pourtant été mis en évidence, le même rajoute à son riche imaginaire une autre affirmation, tout autant produit de sa fertile imagination

    Il affirme en effet tranquillement à Yves Calvi, dans son émission Mots croisés sur France 2 ,que si cette baisse des charges de 100 milliards d’euros était effectuée, le chômage passerait à 7 % et affirme, tranquillement que cela est écrit dans des rapports sérieux, comme le rapport Gallois.

    Mais, il se trouve que le rapport Gallois ne dit rien de tel, et ne donne absolument aucune indication sur le lien entre baisse des charges et baisse du chômage

    Nous attendons avec impatience la prochaine invention extraordinaire de Pierre Gattaz, et on lui suggère, après Les histoires extraordinaires de Tonton Gattaz : l’ISF empêche le développement des entreprises de taille intermédiaire, par exemple ”Si on supprimait l’impôt sur les sociétés, il n’y aurait plus de Français au dessous du seuil de pauvreté” ou “Si on supprimait tous les fonctionnaires, il ferait tout le temps beau“

    A suivre avec attention

    #Gattaz
    rapport #Gallois
    baisse des #charges
    baisse du #chômage
    #ISF

  • Et si le problème de l’industrie c’était… l’Euro ? | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/472

    Et si le problème de l’industrie c’était… l’Euro ?
    13 novembre 2012

    Par Jacques Sapir

    Le débat engagé à la suite de la publication, la semaine dernière, du « Rapport Gallois » (rapport de Louis Gallois sur la competitivité) a contribué à porter la lumière sur la situation de l’industrie française. Deux récentes notes de l’INSEE, la première portant sur l’évolution de la production (INSEE-Industrie) et la seconde sur l’évolution des investissements dans l’industrie (INSEE-Invest), confirment que la situation s’est largement dégradée et qu’elle continuera à le faire dans un avenir prévisible. La montée actuelle du chômage en témoigne. De juin 2012 à juin 2013 le chômage devrait s’accroître de 500 000 à 600 000 personnes. Même en admettant que soient crées 100 000 emplois-jeunes sur la période (ce qui me paraît optimiste) nous devrions avoir une hausse minimale de 400 000 chômeurs, pour arriver à 3,4 millions en juin 2013. Cette hausse va continuer, peut-être sur un rythme un peu moins rapide en raison de l’impact progressif du crédit d’impôts décidé par le Premier Ministre, pour la fin de 2013. Les enquêtes de l’INSEE, qui ont été citées, annonçant une chute de l’investissement, et le contexte international (et européen) restant déprimé, il est hautement probable que l’on soit, en incluant la création supplémentaire de 50 000 emplois-jeunes pour le deuxième semestre, aux environs de 3,7 millions de chômeurs au 31 décembre 2013. Pour l’année 2014, le chômage devrait continuer à augmenter, sans doute entre 300 000 et 400 000 personnes, toujours en incluant l’effet positif pour les entreprises du crédit d’impôts, mais en lui soustrayant l’effet dépressif des mesures prises pour financer ce même crédit d’impôts. Ainsi, en incluant les créations d’emplois-jeunes et les effets positifs des mesures annoncées la semaine dernière, on aboutira à un nombre de chômeur qui sera autour de 4 millions. Il faut ajouter que ces calculs sont sous réserve qu’il n’y ait pas de choc exogène supplémentaire, comme il pourrait en survenir en provenance des Etats-Unis si Démocrates et Républicains n’arrivent pas à trouver un accord sur la question de la dette et du budget. D’une manière plus générale, on constate un approfondissement du mouvement de désindustrialisation. Cela aura des conséquences importantes sur la répartition des revenus si rien n’est fait, car un pays désindustrialisé se caractérise par une structure sociale fortement polarisée entre des revenus élevés, mais en petit nombre, et une grande masse de revenus très faibles.

    #UE #Sapir #Euro #Crise #Gallois

  • Les dessous d’une annonce : Jean-Marc Ayrault et le “crédit d’impôt”.
    http://russeurope.hypotheses.org/432

    Les dessous d’une annonce : Jean-Marc Ayrault et le “crédit d’impôt”.

    Le Premier Ministre, M. Jean-Marc Ayrault a procédé mardi 6 novembre à des annonces qui ont été considérées comme importantes à la suite de la remise par Louis Gallois de son rapport sur la compétitivité de l’industrie française. La rapidité de la réaction a pu surprendre. En fait, ces mesures avaient été préparées depuis le mois de septembre, et le gouvernement avait déjà procédé à des « fuites » pour préparer l’opinion[1]. Ces mesures s’intègrent dans la stratégie du gouvernement qui continue d’espérer une reprise de la croissance à partir de l’été 2013.

    Les mesures présentées par J-M Ayrault et leurs effets sur la croissance.

    Ces mesures, en effet, consistent en un crédit d’impôts pour les entreprises de 20 milliards d’euros (10 milliards en 2013 et 5 milliards en 2014 et 2015), crédit d’impôts qui sera financé à hauteur de 10 milliards (en réalité plutôt 7 milliards…) par des hausses de TVA intervenant en 2014, et par des contractions de dépenses (normalement de 5 milliards par an mais en réalité plus élevées pour atteindre les 13 milliards manquants) en 2014 et 2015. En fait, cela revient à redonner aux entreprises les 10 milliards d’impôts que avaient été prélevées par la loi de finances 2013, et il n’y aura que 10 milliards d’argent frais, répartis en 2014 et 2015.

    L’impact de ces mesures sera le plus élevé en 2013 car il sera plus que compensé par les hausses d’impôts et les baisses de dépenses budgétaires en 2014 et 2015.

    #Sapir #Ayrault #Gallois