• Countdown per la grande #baraccopoli migranti di Messina

    Bocche cucite in Prefettura a Messina, ma alla fine qualcuno si lascia andare e tra i denti conferma che a breve prenderanno il via i lavori di realizzazione di una baraccopoli all’interno del Centro di “prima accoglienza” per richiedenti asilo nell’ex caserma “#Gasparro” di #Bisconte_Messina, dove da quasi quattro anni sono stipati sino a 200 giovani migranti alla volta. “Al Ministero dell’Interno la decisione è stata presa da tempo e non ci sono più spazi di manovra per bloccare l’iter del progetto”, ci spiegano. “Nonostante le diverse prese di posizione contro l’istituzione di un hotspot in città, non sono state esercitate pressioni di alcun genere a Roma per ottenere lo stop al progetto. Opporsi oggi è una battaglia del tutto persa in partenza”.

    http://www.meltingpot.org/Countdown-per-la-grande-baraccopoli-migranti-di-Messina.html
    #Italie #logement #hébergement #campement #migrations #asile #réfugiés #Sicile #caserne

  • Comment couper court à la réunionite ? Sandrine Foulon,
    https://soundcloud.com/alterecoplus/comment-couper-court-a-la-reunionite
    https://www.alternatives-economiques.fr/couper-court-a-reunionite/00079355
    Chroniqueuse dans l’émission « On n’arrête pas l’éco » sur France Inter, Sandrine Foulon, journaliste à Alternatives Economiques, explique le poids de la réunion dans la vie des salariés.

    #Audio #réunion #gaspillage en entreprise #bêtise institutionnelle #management

  • Requiem for a dream : Taranis News va ralentir les publications jusqu’à septembre | Gaspard Glanz
    http://taranis.news/2017/06/requiem-for-a-dream-taranis-news-va-ralentir-les-publications-jusquen-sept

    La France ne chérie plus sa liberté. Elle se satisfait du médiocre et du prêt-à-penser. Elle s’enflamme un million de fois plus pour une faute d’arbitrage dans un match de foot, que contre l’interdiction de donner de la nourriture et de l’eau à des réfugiés. Elle accepte que ses libertés lui soient arrachées simplement pour ne plus ressentir l’angoisse en regardant un journal de 20h. Oui, ça coupe l’appétit de voir la misère, de savoir qu’en bas de chez soi des gens souffrent, dorment et meurent dans la rue, sont pourchassés et traités comme des chiens. Oui, c’est dur de voir ses enfants se faire tirer dessus par sa propre police. Oui, ce n’est pas facile d’accepter de vivre dans un pays qui devient raciste et qui l’assume. Un pays qui frappe ses citoyens sans raison, qui ruine les vies d’innocents, (...)

  • Démolir et reconstruire le Parlement européen ? RTBF avec Belga - 12 Juin 2017
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_le-parlement-europeen-examine-la-possibilite-de-reconstruire-ses-batimen

    Le président et les vices-présidents du Parlement européen, réunis en bureau, examinent lundi soir la possibilité de détruire et reconstruire les bâtiments du Parlement à Bruxelles, qui ne répondent plus aux normes de sécurité. La réunion du bureau, lundi soir à Strasbourg - où se trouve l’autre siège du Parlement -, permettra au président et aux vices-présidents d’entendre des experts et de discuter entre eux.
    . . . . . . . . . .

    A première vue, ce batiment date de 1995
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_L%C3%A9opold

    #union_européenne #gaspillage insensé #immobilier #délire #destruction

  • „Restauration 1900“ am Kollwitzplatz in Prenzlauer Berg: Das letzte DDR-Lokal muss schließen | Berliner-Kurier.de
    http://www.berliner-kurier.de/berlin/kiez---stadt/kollwitzplatz-das-letzte-ddr-lokal-ist-dicht-27036428


    Schade, schade, Schwaben gehen nicht in die Kneipe. Ende mit dem 1900. War nett da, aber vorbei is vorbei.

    Der Wirt hat aufgegeben. Nach etwa 30 Jahren bleibt das Ost-Berliner Traditionslokal „Restauration 1900“ am Kollwitzplatz in Prenzlauer Berg geschlossen. „Das 1900 ist Geschichte“, sagt Thomas Jähnke. „Ich hätte gern weitergemacht“, sagt der 51-jährige Gastronom. „Aber es kommen zu wenig Gäste und die Kosten sind zu hoch.“ Unter diesen Bedingungen überlebt kein Betrieb.

    Die Husemannstraße ist keine Vorzeigestraße mehr

    Das Ecklokal an der Husemannstraße eröffnete Ende der 80er Jahre, als die Gründerzeithäuser der Husemannstraße zur 750-Jahr-Feier Berlins aufwendig saniert worden waren. Nach der Wende kamen viele Touristen in den berühmten Prenzlauer-Berg-Kiez. Sie besuchten den Kollwitzplatz, spazierten durch die Husemannstraße und speisten im „1900“, das sich auf Altberliner Küche spezialisiert hatte: Eisbein, Blutwurst, Königsberger Klopse. Die Wirte verdienten damals gut in der Nachwendezeit.

    „Doch die Husemannstraße ist längst keine Vorzeigestraße mehr“, sagt Jähnke. Im Viertel dominieren heute Cafés und Imbisse sowie indische und asiatische Restaurants.

    Bis jetzt möchte niemand das Lokal übernehmen

    Im „1900“ fehlten vor allem abends die Gäste. „Es gab gute Tage, aber leider auch zu viele schlechte“, sagt der Wirt. Dabei besuchten auch internationale und prominente Gästen das Restaurant. Der Linken-Politiker Gregor Gysi war dort zu Gast und Thomas Gottschalk kam zum Eisbein-Essen.

    Einige Gastronomen haben sich das „1900“ schon angeschaut, doch niemand wollte das Lokal übernehmen. Es ist 250 Quadratmeter groß, doch der 70 Quadratmeter große Gastraum hat nur 40 Plätze.

    #Berlin #Prenzlauer_Berg #Kollwitzplatz #DDR #Geschichte #Gastronomie

  • Pas de mouchard au CCL Indymedia Lille -13/05/17
    https://lille.indymedia.org/spip.php?article30832

    À Martine Aubry, maire de Lille
    À Philippe Monloubou, président du directoire d’Enedis

    Madame, Monsieur,

    Nous avons bien reçu le mail des relations clients d’EDF du 25 avril 2017 indiquant que vous envisagez de changer le compteur électrique de notre local pour le remplacer par un mouchard du nom de Linky. Sans doute est-ce là une de ces bourdes qui font la poésie de la gestion algorithmique des banques de données. La gestion rationalisée et déshumanisée de l’existence dans laquelle vous nous empêtrez a encore quelques limites. De savoir que des gestionnaires de votre trempe sont aussi mal équipé.es, nous a un temps réjouit. Nous avons appris à nous méfier du progrès technicien qui, sous ses apparats dépolitisés et écologiques, s’impose et transforme le monde avec l’air anodin d’un changement de matériel. Malgré notre incrédulité à ce que vous osiez nous informer de la pose imminente d’un mouchard dans notre local, il nous semble important de vous rappeler quelques banalités.

    L’installation de mouchards dans le foyer de chaque individu est un projet politique détestable. L’espionnage des habitudes privées de chacun.e à des fins policières et commerciales, permis par votre gadget connecté nous révulse. Vous avez beau jeu de nous expliquer que cette modernisation de nos vieux compteurs n’est destinée qu’à la réduction de notre facture d’électricité et à l’effort national pour un capitalisme soutenable. Si une autre fin du monde est possible, ce sera bien sans nous. Nous tenons à vous signifier que nous ne participerons pas à la gestion de la catastrophe et ne croyons aucunement au pouvoir régulateur de l’État. L’existence de l’État est une condition du développement capitaliste, responsable de l’écocide en cours. L’édiction de normes encadrant le développement industriel n’est qu’une manière de museler les mécontentements dus aux ravages de celui-ci afin de permettre à la catastrophe d’advenir. En ce sens, peu importe les quelques garanties que vous pourriez concéder pour nous rassurer, nous avons appris qu’il vaut mieux parfois vivre contre son temps que de céder à la marche forcée de l’histoire que vous écrivez.

    Vous aurez beau nous montrer que vous maîtrisez la sécurité des données que vous collectez sur chacun.e d’entre nous. Nous savons qu’il y a toujours une âme détraquée pour s’atteler à toutes les ignominies que la technique permet. Et il n’est pas ici question de droite ou de gauche. Ce que vous nommez « effacement diffus » permettant de couper unilatéralement et à distance certains équipements électriques aurait fait pâlir d’envie n’importe quel technocrate soviétique.

    Nous refusons votre logique gestionnaire et, quand bien même notre facture se verrait réduite, nous ne sommes pas prêt.es à sacrifier notre vie et le peu de liberté qu’il nous reste pour quelques euros. Vous ne nous achèterez pas comme cela. Face à un flic, il est encore possible de refuser de parler. Lorsque vous menacez de transformer insidieusement nos prises électriques en espionnes, ce n’est plus le moment de nous interroger si il reste des innocent.es dans ce monde. Alors que le spectacle de la vie quotidienne s’expose instantanément sur les écrans et que de nombreux individus se font volontairement les auxiliaires des services de police, nous sommes encore archaïquement attaché.es à la liberté de pouvoir nous réunir à l’abri des regards indiscrets.

    Le Centre Culturel Libertaire n’est pas une habitation mais un lieu d’activité et d’organisation anarchiste. L’espionnage massif des individus est un projet abject et l’ampleur de votre projet inédite. L’installation d’un mouchard dans un local politique a toutefois un autre sens et s’inscrit dans une longue histoire. En effet, la surveillance de groupes subversifs aspirant à un monde libéré de l’emprise de la marchandise et de l’État n’a rien de nouveau. Nous connaissons nos ennemis et vous connaissez notre existence. Cependant, l’indiscrétion dont vous faites preuve en nous informant de la pose prochaine de ce dispositif de contrôle et de surveillance dans notre local nous laisse quelque peu pantois.es.

    Que nous soyons dépendant.es de vous pour avoir accès à l’électricité est une compromission que nous acceptons. Notre inscription dans la cité en est depuis longtemps tributaire. Tant bien que mal, nous nous accommodons de l’existence d’un compteur, cet instrument de mesure du travail nécessaire à fournir l’énergie que nous consommons. Nous consentons à envoyer régulièrement de l’argent à EDF en échange de la fourniture d’électricité. Veuillez bien croire que nous ne vous laisserons pas vous immiscer davantage dans nos activités.

    Seul un algorithme peut annoncer calmement et sans rire l’installation d’un mouchard dans un local anarchiste : vous n’espérez tout de même pas que nous allons accepter l’installation de celui-ci. Par la présente lettre, nous tenons cependant à vous signifier, au cas où votre cynisme dépasserait notre entendement, que nous sommes fermement déterminé.es à empêcher au moindre de vos sous-traitants d’avoir accès à notre compteur. Nous vous serions reconnaissant.es de bien vouloir les en avertir.

    Ni amitié ni salutation,
    Quelques membres du CCL,
    Lille, le 12 mai 2017

    Pour toute correspondance, écrire à :
    Centre Culturel Libertaire
    4, rue de Colmar
    59000 Lille

    #Lille #martine_aubry #philippe_monloubou #Enedis #EDF #linky #surveillance #mouchard #espionage #gaspillage #électricité #flicage #anarchiste #nationnal_libéralisme #CCL

  • Invite #gasper #piano
    http://www.radiopanik.org/emissions/le-gant-de-toilette/invite-gasper-piano

    Le Gant de Toilette reçoit un spécial guest,

    Bruxellois originaire de Slovénie, Gasper Piano est un guitariste, compositeur, performer, actif sur les scènes independantes les plus diverses et pour les arts performatifs comme la danse, le thêatre, les arts visuels....

    Recontrons, découvrons, explorons, échangeons, papotons et surtout, écoutons ....

    https://gasperpiano.bandcamp.com

    #sound #performance #dance #art
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/le-gant-de-toilette/invite-gasper-piano_03417__1.mp3

  • Je vis #écolo et ça ne me coûte pas plus cher !
    https://reporterre.net/Je-vis-ecolo-et-ca-ne-me-coute-pas-plus-cher

    Sans compter que les produits bio sont plus nourrissants à quantité équivalente que ceux de l’industrie — si vous en doutiez, exemple concret à Langouët, une petite ville bretonne dont Reporterre vous avait déjà parlé. La cantine est passée en bio il y a une dizaine d’années. Résultat des courses, le prix du repas a baissé. « Nous n’avons plus de #gaspillage, nous achetons moins de pain, car il est plus nourrissant, et moins de viande, car elle tient mieux à la cuisson », indique le maire, dans à l’AFP.

  • Mexique
    Chronique de ces journées de pillage et de révolte
    Quelle suite ?

    Noticias de abajo

    http://lavoiedujaguar.net/Mexique-Chronique-de-ces-journees

    On se souviendra des jours comme ce 4 janvier 2017, jour de fureur et d’adrénaline. Ce sont des jours particuliers, parce que, à la différence de ceux que nous chérissons individuellement, comme un bel anniversaire, des vacances à la plage ou un Jour des morts très coloré, ceux-là resteront dans la mémoire de tous ou de beaucoup d’entre nous comme des jours extraordinaires.

    Voilà quelques jours qu’ici au Mexique, comme on l’appelle, on annonçait une augmentation du prix de l’essence de 14 puis 20 pour cent, « suite à la montée des prix internationaux », selon les termes de Peña Nieto. Jamais il n’a été dit que cette augmentation était due à la réforme énergétique que son gouvernement avait promue. Ça n’avait rien de nouveau pour les habitants de ce pays. Le prix de l’essence augmente chaque année, tout comme celui de toutes les autres marchandises (...)

    #Mexique #gasolinazo #pillages #marchandises #aliénation #révolte #spectacle

  • Une gigantesque fresque était cachée dans les murs de la gare de Lausanne

    Le chantier de l’aile ouest de la gare de Lausanne a été officiellement lancé vendredi. Une carte thématique de la Suisse, fraîchement redécouverte, a été présentée à la presse.
    La fresque se trouvait dans le bâtiment Voyageurs, dans l’un des cafés de la gare qui a été fermé il y a un an pour les travaux. Sur cette carte de la Suisse, chaque région et chaque ville a eu le droit à une représentation de sa spécialité : des poissons à Lausanne, du jambon à Fribourg, de la fondue au Val-de-Travers on encore des abricots en Valais. On notera que des bouteilles de vin figurent dans chaque canton romand, sauf dans le Jura, où c’est une mousse qui trône.


    http://www.rts.ch/info/regions/vaud/8231815-une-gigantesque-fresque-etait-cachee-dans-les-murs-de-la-gare-de-lausann

    #cartographie #cartographie_culinaire #gastronomie #gare_de_Lausanne #fresque

  • Haro sur le gâchis alimentaire ! une enseigne danoise se spécialise dans les #invendus

    Acheter à moindre coût des produits délaissés par la clientèle des #supermarchés : voilà qui fait saliver les habitués de #Wefood, une chaîne d’un nouveau genre installée à Copenhague.
    S’y vendent exclusivement des produits dont la date de péremption est dépassée ou l’emballage abîmé. Quant aux profits, ils sont reversés à une organisation caritative.

    http://www.courrierinternational.com/sites/ci_master/files/styles/image_original_765/public/afp/cb73ba43b1d109710af3ec628c3bb3259f9cdefb.jpg?itok=ZWgOJ_eh
    http://www.courrierinternational.com/depeche/haro-sur-le-gachis-alimentaire-une-enseigne-danoise-se-specia
    #Danemark #gaspillage #alimentation

  • Osons causer #2 : pourquoi les politiques ne vont jamais en #Prison ?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/231116/osons-causer-2-pourquoi-les-politiques-ne-vont-jamais-en-prison

    Vidéo dans l’article Les trois vidéastes du collectif Osons Causer, « blabla d’intérêt général », rejoignent les live hebdomadaires de Mediapart. Au menu de cette deuxième chronique : ceux qui échappent à la prison.

    #France #Gaston_Flosse #Patrick_Balkany #politique

  • Souffrir de faire souffrir AL - La Brique 2 novembre 2016

    http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/832-souffrir-de-faire-souffrir

    Chaque année, des affaires de maltraitance sont révélées concernant des personnes âgées « accompagnées » en maisons de retraite. De manière assez systématique, le personnel est pointé du doigt, sans toujours réincrire ces histoires de violence dans le contexte délétère qui les ont rendues possibles. Que savons-nous des conditions de vie et de travail en maisons de retraite ? Bien souvent prises dans la spirale du rendement, soignantes et soignées ont en commun d’être invisibles. Pour en savoir plus, La Brique donne la parole à Alice, ancienne aide-soignante (AS) en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Il s’agit tant d’un témoignage personnel que l’expression d’une parole collective destinée à rendre visible l’envers du décor. 

    « J’ai fait la toilette de Madame Oiseau avec Pauline, chouette fille. Elle bosse comme une dingue, vit seule avec ses filles à élever. Elle est crevée à cause du manque de sommeil. Elle travaille dans la maison depuis vingt ans. Encore une fille qui n’a pas le diplôme, qui avant faisait tout, mais s’est retrouvée faisant fonction aide-soignante. Aujourd’hui, elle est payée comme une femme de ménage en faisant le boulot d’une AS. C’est dur. Pauline parvient à peine à toucher Madame Oiseau. Pourtant, elle l’adore. Les escarres sont importantes et creusent le corps, elles sont infectées dans le bas du dos, aux talons. Elle souffre, se crispe de douleur. Faire ses soins est éprouvant. Le directeur hésite encore à faire appel à l’équipe mobile de soins palliatifs. La situation traîne et Madame Oiseau reste des journées entières sans soin ».
     
    Ancienne aide-soignante, j’ai travaillé pendant trois années dans un EHPAD. Cet extrait de mon journal raconte une scène aussi fréquente qu’éprouvante. Après un certain temps j’ai ressenti le besoin de transcrire la dureté de ce quotidien où, du côté des soignantes comme des soignées, se côtoient des souffrances de toutes sortes. Aujourd’hui, je suis tiraillée entre l’urgence de témoigner des conditions déplorables dans lesquelles notre société accompagne nos vieilles1 durant les derniers moments de leur vie, et l’inconfort de parler d’une maltraitance à laquelle j’ai moi-même participé, malgré moi. Car, si des aides-soignantes ont une pratique maltraitante, c’est bien souvent parce que l’institution les y contraint.
     
    Les vieilles, pompes à fric
    La France compte sept millions d’habitant.es de plus de 75 ans et 10 % d’entre eux.elles – soit environ 700 000 – vivent en maison de retraite où sont généralement hébergées les personnes les plus fragiles, âgées, malades et dépendantes. Les EHPAD sont des maisons de retraite médicalisées. Une formule technocratique pour euphémiser ce qu’on appelait autrefois hospices, asiles ou mouroirs. On y concentre, recluse, la vieillesse dépendante, celle qui va mal et qu’on refuse de voir2.
     
    Le budget des EHPAD est tripartite. L’agence régionale de santé (ARS) finance les soins et une grosse partie du salaire des soignantes. Le département, lui, finance la dépendance et la petite partie restante des salaires. C’est aux particuliers de payer le reste de la note, c’est-à-dire l’hébergement, qui finit dans les poches des promoteurs immobiliers et des actionnaires. Quant à l’État, il se désinvestit et délègue aux collectivités territoriales la gestion financière des EHPAD. Faute de budget, celles-ci freinent des deux pieds lorsqu’il s’agit d’ouvrir de nouveaux EHPAD publics, ou des EHPAD privés à but non lucratif.
     
    Résultat, il reste les EHPAD à but lucratif. Fédérés en grands groupes cotés en bourse, ces établissements sont les seuls capables de rafler les appels d’offre. C’est qu’ils ont su rendre la santé des vieux rentable en réalisant des économies d’échelle sur le matériel, en externalisant les services d’entretien des locaux et de restauration, en payant les plus petits salaires possibles, en programmant des taux de dépendance optimums (plus la dépendance est élevée, plus la rentabilité est forte). En bref, les groupes profitent de la faiblesse de l’offre et de la forte demande pour proposer des tarifs d’hébergement prohibitifs, aux frais des familles3.
     
    Parallèlement, la mesure du soin a été rendue possible par l’usage de nouveaux outils. La médicalisation et la standardisation des soins en cours depuis les années 1970 permet aux collectivités publiques de contrôler de près les coûts de la dépendance. Puisque les collectivités territoriales ont un oursin dans la poche et que l’État regarde ailleurs, le prix de l’hébergement ne cesse de s’élever en EHPAD : de 1500 euros par mois pour une chambre en province à 6000 euros à Paris ou en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. L’ARS fixe le budget du soin et en contrôle la qualité. Selon l’État et les collectivités territoriales, la privatisation permettrait de maintenir serrées les dotations en soin tout en garantissant le développement d’une offre de services apparemment conforme à des normes exigeantes. Pourtant, le secteur privé facture aux client.es des services chers (restauration, blanchiment, ménage, loisirs, kits d’hygiène, etc.) qui répondent mal aux besoins des résidentes et sont directement financés par les particuliers.
     
    Sans surprise, les EHPAD privés à but lucratif enregistrent les plus forts taux de remplissage et de dépendance pour une rentabilité maximale. Les ratios soignantes/soignées sont au plus bas, la charge de travail énorme pour des soignantes souvent privées du matériel et de la moindre marge de manœuvre.
     


     
    L’usine
    Ces entreprises du grand âge, toujours soucieuses de réduire leurs coûts, optimisent partout où elles le peuvent : protections hygiéniques comptées, toilettes minutées, temps de repas étriqués, pauses grignotées, budgets d’animation réduits, cadence soutenue… La liste est longue et témoigne de l’effet désastreux de la privatisation de la prise en charge des personnes âgées changées en matière première.

    Les soignantes ne sont pas en reste puisque dans la plupart des EHPAD, c’est l’usine... Les journées de onze heures s’enchaînent. On vient souvent travailler sur ses jours de congés ou de repos, les heures supplémentaires ne sont pas payées. Pendant ce temps, les pointeuses comptent tous les jours rigoureusement notre temps de présence. L’énorme turnover et le non remplacement des absentes mettent celles qui restent à rude épreuve.
     
    En plus de ces conditions de travail dégradées il faut encore supporter la soumission à un personnel d’encadrement malveillant. Le chef, qu’on ne voit jamais dans les étages, nous regarde de haut et nous parle comme à des gamines mal élevées. Il reste sourd à nos problèmes préférant nous parler « du budget », sa seule obsession. Il faut également supporter la pression exercée par la cadre, celle qu’on doit supplier pour un jour de repos, pour quelques toilettes en moins, pour le remplacement d’une fille en arrêt. Celle qui nous demande sans cesse s’il ne reste pas quelque chose à faire, des ongles à couper, qui ne supporte pas de nous voir prendre du temps avec une personne. Celle qui nous dit que si ça ne va pas c’est la faute de la génération Y, que les filles n’ont plus la vocation, qui nous répète que Pôle emploi leur envoie n’importe qui.
     
    Éthique et performance : des injonctions contradictoires
    En EHPAD, la norme, c’est l’injonction contradictoire. Une collègue m’a dit un jour : « On est obligé de maltraiter ». C’est que les soignantes sont en permanence rappelées à des contraintes médicales et éthiques qu’elles ne peuvent satisfaire prises sous les feux de l’impératif de rendement. D’un côté, on demande aux soignantes de bien prendre soin des résidentes. L’éthique des soins gériatriques responsabilise excessivement les agentes qui les prodiguent. Assignées à la sollicitude permanente, responsables du bonheur d’individus privés de la liberté d’aller et venir, sommées de mettre au travail leur propre vulnérabilité pour donner le meilleur d’elles-mêmes à des sujets fragiles et déracinés, « nous sommes dévouées ». De l’autre, pas le droit de s’asseoir pour faire un brin de causette. Pour les boss, le « prendre soin » possède une valeur principalement quantitative : un maximum de soins pour un minimum de coûts. Il faut faire vite, mais ne rien oublier, sous peine d’une observation orale ou écrite, voire d’un avertissement pour maltraitance.
     
    Politiser le soin
    Des luttes collectives voient le jour. Partout, des revendications se formulent : dans les couloirs, durant le repas, dans les chambres, les salles de repos, etc. La presse se fait parfois l’écho de formes plus politisées de mobilisations, de débrayages d’une heure et de journées de grève. En janvier 2016 le département du Nord a baissé de 3 % le budget des EHPAD. En réaction, l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA) a lancé un appel à la grève d’une heure le 1er avril 2016. La forte mobilisation a forcé la rencontre de directeurs d’EHPAD du Nord avec des représentant.es du département. Fin septembre 2016, une dizaine de soignantes de l’EHPAD de Coudekerque-Branche pousse la porte de Force Ouvrière et menace de faire grève si la direction ne répond pas à leurs revendications. À suivre.
     
    Partout en France, les salariées des EHPAD se syndiquent pour renverser les rapports de force. Les journaux locaux relaient plus régulièrement les revendications des soignantes et les directions se voient obligées d’ouvrir le dialogue, au moins pour la forme. Mais rien n’est gagné. Après des mois de lutte, les salariées de la maison de retraite intercommunale de Semblançay-La Membrolle (composée de deux EHPAD) située près de Tours obtiennent une réunion réunissant des agents de l’ARS, du conseil départemental d’Indre-et-Loire, la directrice de l’EHPAD, le président du conseil d’administration des deux établissements et des représentants syndicaux CGT et SUD. Les salariées doivent s’estimer heureuses, elles ont obtenu un audit censé mesurer la gestion, les effectifs et l’organisation de l’établissement4. Mais cette démarche, une nouvelle fois comptable, peut-elle déboucher sur quelque chose ?
     


     
    Des alternatives au règne de l’actionnariat  
    Malgré son coût prohibitif, l’EPHAD apparaît comme la solution incontournable alors même qu’il est en voie de ne devenir accessible qu’aux familles aisées. Quand bien même on a les moyens, trouver une place en EHPAD n’est pas chose facile : il faut souvent attendre des mois, voire des années, pour que la liste d’attente se tarisse et que s’ouvrent les portes de l’institution. L’insuffisance des aides accordées par les régions et les départements est criante en comparaison de l’épuisement d’aidantes esseulées face à l’aggravation d’une démence, la survenue d’une maladie ou une perte d’autonomie. Leur isolement social les oblige à faire la navette entre l’hôpital et le domicile. La vieille meurt souvent sur le chemin5.
     
    Dans ce contexte, la place réservée à d’autres modèles d’accompagnement s’avère réduite. Et pourtant, il existe des alternatives : dans le Nord, l’association de développement gérontologique du valenciennois a ouvert une maison de retraite communautaire composée de petites unités de vie de 17 à 35 studios. À Montreuil, c’est la « maison des Babayagas », une « anti-maison de retraite » autogérée, citoyenne, solidaire, écologique et féministe qui a ouvert ses portes en 20136. Ici, pas de loyers exorbitants : « Les Babayagas sont locataires de l’Office des HLM de Montreuil, qui réalise la construction pour des loyers modulables de 250 à 700 euros en fonction de leurs ressources »7. Quand on sait que neuf vieux.vieilles sur dix ne vivent pas en EHPAD, voilà une initiative qui mérite de se développer.
     
    Nouvelles solidarités
    Pour conclure ce papier, je voudrais dire à quel point j’aime mon métier. Comme la plupart de mes collègues, j’ai choisi de travailler auprès des personnes âgées. Après avoir travaillé une année à domicile, j’ai pensé que travailler dans un environnement adapté, tout en étant mieux formée, me permettrait d’être une meilleure soignante. Je n’ai pas trouvé, en EHPAD, le cadre sécurisant que j’y attendais. Entre le maintien à domicile – où le soin est reclus dans la sphère privée et domestique des familles – et l’EHPAD – où le soin est privatisé pour rendre productive la vieillesse improductive – il faut créer de nouveaux lieux de vie. En attendant, je salue le courage et la détermination de celles et ceux qui ont la force de rester et de se battre au quotidien sur le terrain pour défendre leurs conditions de travail. Celles-ci font la qualité de vie des résidentes en EHPAD.
     
    AL

    Et comme plus d’info ne tue pas forcément l’info, vous pouvez continuez à vous documenter en allant voir l’article paru dans Bastamag le 7 octobre 2016 : Dans les maisons de retraite, manque de moyens et conditions de travail dégradées rendent la situation « explosive » http://www.bastamag.net/Dans-les-maisons-de-retraite-manque-de-moyens-et-conditions-de-travail
     
    1. Avec plus de trois quarts des résidents qui sont des résidentes et plus de 90 % des soignants qui sont des soignantes, je choisis de féminiser ces termes.
    2. Les prénoms ont été changés.
    3. Pour ne citer que les trois plus gros EHPAD français côtés en bourse, le groupe Korian occupe la tête du classement avec 23900 lits et 288 établissements. Suivent Orpéa (19275 lits, 222 établissements) et DomusVi (15043 lits, 187 établissements).
    4. « La Membrolle et Semblançay : pas de réponses concrètes pour les salariés des EPHAD », La Rotative, 02 septembre 2016.
    5. « La fin de vie des personnes âgées », Observatoire National de la Fin de Vie, 2013.
    6. « La maison des Babayagas, l’antimaison de retraite à Montreuil », Juliette Harau, Le Monde, 22 février 2016.
    7. « La maison des Babayagas, un projet pour vieilles qui décoiffe… », Danielle Michel-Chich, Mediapart, 27 novembre 2012.

    #Lille #presse #La_Brique #luttes_sociales #EPHAD #maltraitance #Babayagas #maison_de_retraite #ARS #vieux

  • La séance du dimanche : « Les gangsters et la République » (2/3) Petits arrangements entre amis
    https://quartierslibres.wordpress.com/2016/10/30/la-seance-du-dimanche-les-gangsters-et-la-republique-23-p

    Proxénétisme, braquage et jeux sont les trois domaines de prédilection des bandits français. De la grande époque des maisons closes, quand la Mondaine fermait les yeux en échange de précieux renseignements, à celle des cercles de jeu parisiens, généreusement octroyées au Milieu corse par l’Etat au lendemain de la Libération, en passant par le Marseille Defferre-Guérini, comment policiers, gens du « milieu » et hommes politiques se croisent-ils et se servent-ils sans oublier de se renvoyer l’ascenseur ? Une enquête étayée par de très nombreux témoignages de malfrats, d’historiens, de politiques et de représentants de la loi. Source : Quartiers (...)

  • Contre le grand #gaspillage #électronique, elles et ils rendent sexy le #recyclage
    https://reporterre.net/Contre-le-grand-gaspillage-electronique-elles-et-ils-rendent-sexy-le-rec

    Chaque année, on fiche à la poubelle en France 40 millions d’appareils électroniques [1]. Des ingénieurs - ou pas - ont décidé de combattre ce phénomène d’#obsolescence pour augmenter la durée de vie des objets. Reporterre dresse le portrait de ces hackers de l’inutile.

    #informatique #écoconception #réparabilité

  • "Quand la radio trompe l’oreille : petite #histoire des #Faux-semblants radiophoniques. Episode 3 : « Plateforme 70 ou l’âge atomique »."
    http://syntone.fr/quand-la-radio-trompe-loreille-petite-histoire-des-faux-semblants-radiophoni

    Quand la fiction fait l’évènement en passant pour le réel : retour, sous forme de feuilleton, sur près d’un siècle de faux-semblants radiophoniques. Nous plongeons ici au cœur des années 1940 avec deux pièces : « Plateforme 70 ou l’âge atomique » et le monstre marin imaginé par des GIs sur la radio de l’armée états-unienne d’occupation au Japon.

    #Fiction_radiophonique #André_Malraux #Arthur_Bartick #Arthur_Thompson #Bernard_Gandrey-Réty #Claude_Bourdet #Gaston_Defferre #James_B._Teer #Jean_Nocher #La_Chaîne_parisienne #Pierre_Meyers #Samy_Simon #Wilton_Cook #WVTR #création_sonore #critique_des_médias

  • Eine Art „Grill Royal des kleinen Mannes“ in Schöneberg
    http://www.morgenpost.de/gastronomie/article208334099/Eine-Art-Grill-Royal-des-kleinen-Mannes-in-Schoeneberg.html


    Wird probiert und dann berichtet.

    Eine Art „Grill Royal des kleinen Mannes“ ist das Schöneberger Steakhaus Doree. Abends und besonders am Wochenende geht es hier hoch her. In einem irritierend unattraktiven Ambiente im Erdgeschoss eines Sozialbaus aus den 70er-Jahren speisen mittags und abends an die hundert Gäste zu „50 Prozent Rabatt – Preise wie vor 20 Jahren“, wie die auf allen Tischen liegende Speisekarte verkündet.

    Die Mehrzahl der Gäste hat Steak auf dem Teller. Nicht die 250-Gramm-Filet-Version für 9,99 Euro, sondern die XL-Variante: Hüftsteak und Rumpsteak von 400 bis 800 Gramm, zwischen 9,50 und 22 Euro. Wohlgemerkt, laut Aussage des Besitzers argentinische Steaks. Beilagen werden extra berechnet, ebenfalls zu Discountpreisen. Die Kellner, in klassischem Schwarz-Weiß gekleidet, duzen die meisten Gäste salopp. Die Bestellung wird schnell aufgenommen und ruckzuck zu Tisch gebracht. Punktgenau gegrillt kam das 250-Gramm Filet, die Portion Brokkoli mit Zwiebeln war ein bisschen zu weich, aber wer will bei 1,49 Euro dafür groß meckern? Besser als die Pommes waren die Mexican Potatoes für 1,39 Euro. Auf die Frage, wie sie Steaks so günstig anbieten können, antwortete der Kellner: „Man muss die richtigen Lieferanten kennen.“ Die Kundschaft jedenfalls freut’s.

    Restaurant Doree Dominicusstraße 37/ Feurigstraße, Schöneberg, Tel. 788 57 46, täglich 12–24 Uhr

    Selber essen macht schlau, in diesem Fall. Man weiß ja nie, wer genau mit wem verwandt ist und darum Gutes oder Schlechtes berichtet.

    #Gastronomie #Restaurant #Berlin #Schöneberg #Feurigstraße #Dominikusstraße

    • Geschafft, Test erfolgreich absolviert. Pizza € 3,- auf Aldi-Tiefkühlniveau, kleines Rindersteak €5,- war OK, Getränke billig aber nicht sehr billig, Salat mit Remoulade zum Davonlaufen, Grillteller billig und riesig wie früher beim Jugo, Fleischzubereitung nach dem Zufallsprinzip, Kellner ahnungslos und freundlich unprofessionell. Sehr zu empfehlen für Bauarbeiter mit Riesenhunger, wer nuancierte Geschmackserlebnisse sucht bleibt besser weg. Immerhin, sind wir am nächsten Morgen ohne Lebensmittelvergiftung aufgewacht.

      Wir verkaufen demnächst T-Shirts mit dem Aufdruck „I survived Doree“. Qualität hat eben ihren Preis. Aber lustig wars.

  • Il n’y a pas qu’Hergé et la ligne claire dans la vie, il y aussi Charlie Schlingo et la ligne « crade ». Ceux qui ne parviendront pas, ce week-end, faute de place, à aller voir la rétrospective du créateur de Tintin au Grand Palais pourront toujours sur rabattre sur la plus modeste exposition que le Point Ephémère (Paris-10e) consacre au père de #Josette_de_Rechange, dans le cadre du festival Formula Bula (du 30 septembre au 2 octobre). Le choc risque d’être brutal au début, mais l’affaire en vaut la peine. Aussi underground soit-il, l’art de #Schlingo doit se lire comme un hommage – déguisé, certes – à la bande dessinée populaire de jeunesse.
    Mort brutalement en 2005, le dessinateur est devenu l’objet d’un culte inversement proportionnel au succès qui l’a toujours fui. Protégé par des éditeurs et patrons de presse de renom (Professeur Choron, Georges Wolinski, Jean-Pierre Dionnet…), Schlingo a porté à son sommet un genre commercialement suicidaire qu’aucun rayonnage de librairie ne proposera jamais : la #crétinerie_poétique. A travers les aventures pathétiques de ses personnages tous plus stupides les uns que les autres (Désiré Gogueneau, Tamponn Destartinn, Marcel Schlingdejnou, Kokott Dunouga…), il a mis en exergue la médiocrité de l’existence – la sienne en particulier, une vie digne d’un gag de #bande_dessinée qui finit par devenir drôle tellement il ne l’est pas.

    « Roi de la lose »

    Comment ne pas se destiner à raconter des âneries quand, à votre naissance, un fonctionnaire d’état civil inverse les lettres de votre patronyme en les recopiant bêtement sur un buvard à peine sec ? Son père n’y ayant vu que du feu, il arrive ainsi au monde, en 1955, sous le nom difficilement prononçable de Jean-Charles Ninduab. Il le quittera 49 ans plus tard à la suite d’un accident domestique tout aussi gaguesque, en chutant dans son appartement, après avoir buté contre son chien appelé « La Méchanceté ». Schlingo tenait mal sur ses jambes, la polio étant passée par là pendant son enfance.

    Son pseudonyme – déclinaison du verbe « schlinguer » (puer) – vient d’ailleurs des odeurs de chaussettes qu’il avait l’habitude de sentir, gamin, à force de rester par terre pendant les réunions familiales. L’enfant s’en délectait. Les émanations olfactives traverseront plus tard ses histoires, au point d’être représentées sous la forme d’onomatopées dignes de Zazie dans le métro (« schlingdéflouflou », « puduku »…). D’autres obsessions reviendront également souvent chez lui, comme le bonheur de flatuler et le goût des saucisses (autres références à l’enfance), mais aussi l’addiction à l’alcool ou les déboires sentimentaux qui rythmaient son quotidien d’artiste désœuvré – de « roi de la lose » comme il aimait s’appeler.

    Cette abolition des différences entre l’enfance et l’âge adulte, Schlingo l’a mise en scène à travers des #histoires_délirantes et un dessin débridé, en se jouant des codes de la bande dessinée tout en déclamant un amour invétéré pour celle-ci. Ses histoires sont truffées de clins d’œil aux héros de ses jeunes lectures : Popeye, Pepito, Mickey, Tintin… Autant de mythes qu’il revisite par le truchement d’un #humour où dominent les interjections inventées de toutes pièces (« #Gaspation », « #Trahiture », « #Sonnlegroin »…) mais aussi et surtout une bêtise absolue.

    « Son humour est tellement con qu’il confine à l’absurde, analyse Jean-Pierre Dionnet, qui le publia dans #Métal_Hurlant. Ses personnages me font penser au Bourvil du Petit Bal perdu : ils peuvent s’émerveiller devant des chaussettes qui puent ou devant une tranche de jambon. Et s’ils s’ennuient eux-mêmes dans le récit, celui-ci va alors subitement prendre une toute autre direction. Schlingo est un artiste équivoque : il est très drôle et en même temps pas drôle du tout ; il aime les choses vulgaires, mais il n’est lui-même jamais vulgaire ; il est à la limite du mauvais goût mais aussi très proche d’une poésie qui tourne au noir. Schlingo a réinventé une sorte de dadaïsme tout en étant l’héritier d’Alfred Jarry, Pierre Dac, Alphonse Allais et Charles Trenet. » Ajoutons George Herriman, le créateur de Krazy Kat, et Nikita Mandryka, le père du Concombre masqué.

    Chanteur et batteur dans un groupe de rock (les #Silver_d’argent), fondateur d’un cercle littéraire ayant pour objectif d’écrire les poèmes les plus idiots du monde (la Nouvelle Poésie), auteur de BD pour enfants à la demande de Professeur Choron (pour le magazine #Grodada), Schlingo « aurait-il connu plus de succès aujourd’hui à l’heure des auteurs de BD multimédia de type Joann Sfar ? », s’interroge Dionnet. Les visiteurs du Point éphémère se poseront eux-mêmes la question devant cette installation présentant une centaine d’originaux et de documents.
    Le souvenir du dessinateur est en tout cas resté très présent dans le milieu du 9e art. Chaque année pendant le Festival d’Angoulême est décerné un « #Prix_Schlingo » à un auteur ayant une « communauté d’esprit » avec lui. Sa création en revient à #Florence_Cestac (Grand Prix d’Angoulême 2000), auteure d’une biographie délicieuse de Schlingo avec Jean Teulé en 2009 : Je voudrais me suicider mais j’ai pas le temps (Dargaud). Tout un programme.

    « Charlie Schlingo for Ever ». Au Point éphémère, 200, quai de Valmy, Paris 10e, jusqu’au 2 octobre, dans le cadre du festival Formula Bula. www.formulabula.fr

    LeMonde 30/09/2016
    http://formulabula.fr

    GRODADA - 1991 à 1995
    Un jour, la petite fille de CHORON, Charlotte (fille de Michèle BERNIER) demande à son grand-père que SCHLINGO lui fasse un dessin ; celui-ci s’exécute et lui dessine l’hippopotame GRODADA ; voyant la réaction ravie de la petite, CHORON décide aussitôt de lancer un journal pour enfants ; il estime que la presse est sinistrée dans ce créneau et qu’il a un énorme potentiel : faire rire les enfants.
    Flanqué de ses fidèles SCHLINGO et VUILLEMIN il se lance (une nouvelle fois) dans la production d’un mensuel luxueux dans lequel il croit énormément. Mais manquant de moyens financiers à long terme, il ne produira malheureusement que 13 numéros et 3 hors série (rédaction 10 rue des Trois-Portes à Paris – Edité par France-Images S A)
    Il refera une nouvelle tentative en 1995 (2 numéros édités par la NSP à Paris), mais nouvel échec

    http://www.harakiri-choron.com/articles.php?lng=fr&pg=114&mnuid=605&tconfig=0

  • In Mariendorf gibt es jetzt eine Brauerei für Craft Beer - Tempelhof-Schöneberg - Berliner Morgenpost
    http://www.morgenpost.de/bezirke/tempelhof-schoeneberg/article208244951/In-Mariendorf-gibt-es-jetzt-eine-Brauerei-fuer-Craft-Beer.html

    „Stone Brewing World Bistro & Gardens“ - hinter diesem Namen verbirgt sich eine Brauerei, in der man 65 Craft-Biere probieren kann.

    Der US-amerikanischer Craft-Beer-Produzent „Stone Brewing Company“ drängt auf den deutschen Markt: Die Brauerei aus dem kalifornischen San Diego öffnete am Mittwoch offiziell die Türen seines ersten Auslandsstandortes auf dem Gelände des alten Gaswerkes in Mariendorf.

    Die Berliner Dependance auf dem Gelände des ehemaligen Gaswerks wurde nach Unternehmensangaben unter 130 Standorten in 9 Ländern ausgewählt. Grund sei die „ständig wachsende Craft-Beer-Gemeinschaft“ in der Hauptstadt, sagte Mitgründer Greg Koch.

    Im Marienpark 22, Mariendorf, täglich 12-24 Uhr. Telefon: 2124340

    Und jetzt noch was zum Lachen:

    REINHEITSVERBOT | Stone Brewing | Berlin
    http://berlin.stonebrewing.com/reinheitsverbot

    For the 500th Anniversary of the Bavarian Reinheitsgebot, Stone Brewing Celebrates Quality Beer with a “Reinheitsverbot” Event.

    "It is a fact that high quality beers can be brewed both inside and outside of the Reinheitsgebot and that cheap beers can be brewed both inside and outside of the Reinheitsgebot. It has always been our philosophy to leave the production of cheap beers to others.”
    – Greg Koch, Stone Brewing CEO & Co-founder

    BERLIN (April 20, 2016) — Despite 500 years of often misinterpreted brewing dogma, @StoneBerlin will open this summer with plans to regularly feature a “rebellious” lineup of beers, some brewed with (gasp!) unconventional ingredients. Stone, currently in construction of its 100-Hectolitre brewhouse and Stone Brewing World Bistro & Gardens restaurant, will operate knowing that the age-old convention of the Reinheitsgebot is misunderstood in defining quality beer.

    What some historians feel modern-day marketers have reinterpreted as a “purity law,” the 1516 law was originally developed to prevent price competition between bakers and brewers for wheat and rye, therefore ensuring the availability of affordable bread. Not until the 20th Century did it become a marketing tool for brewers, with the word “Reinheitsgebot” not appearing on a beer label in Germany until the 1950’s.

    #USA #Berlin #Mariendorf #Marienpark #Bier #Gaststätte #Brauerei

  • Following gas market’s liberalization, 7,000 clients will be forced to choose gas traders
    Following the liberalization of Latvia’s gas market in April 2017, approximately 7,000 Latvijas Gāze clients will have to choose their preferred gas traders, LG board member Zane Kotane announced during a virtual conference.

    This requirement will not apply to households. It is planned to keep providing them with natural gas at current prices until 3 April 2019.

    http://bnn-news.com/following-gas-market-s-liberalization-7-000-clients-will-be-forced-to-choo

    #Latvia #Latvija #gas_market_liberalization #Aigars_Kalvitis

  • Derrière la #propagande, les fantômes de Tripoli
    https://www.mediapart.fr/journal/international/100816/derriere-la-propagande-les-fantomes-de-tripoli

    Dans un essai à quatre mains, qui puise sa matière dans un photoreportage réalisé en #Lybie au début du XXe siècle, les écrivains Jérôme Ferrari et #Oliver_Rohe interrogent notre relation à l’image de #guerre et aux racolages idéologiques qu’elle véhicule.

    #International #Culture-Idées #Colonisation #Editions_Inculte #Gaston_Chérau #Jérome_Ferrari #pendus #photographie

    • Conflit connu au moins au titre des premiers usages militaires de l’aviation…

      Avion militaire — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Avion_militaire

      La guerre italo-turque est le théâtre de la première utilisation militaire de l’aviation : le 23 octobre 1911, un aviateur italien (le capitaine Carlo Piazza) survole les lignes turques pour une mission de reconnaissance et, le 1er novembre, la première bombe lancée de l’air par un avion tombe sur les troupes turques en Libye. Le 10 septembre 1912, un monoplan Nieuport est le premier avion abattu au combat, descendu par une batterie de mitrailleuses. Il faut attendre le 5 octobre 1914 pour enregistrer le premier combat aérien entre un avion français et un avion allemand, près de Reims.

      #paywall pour la suite…

  • Rooftop Winebar | ERBEN GEMEINSCHAFT
    http://gemeinschaft.erben-wein.de/rooftop


    Macht keinen schlechten Eindruck. Mehr darüber wird berichtet, wenn wir uns das selber angesehen haben.

    WINE, VIBE UND GESANG:
    DIE ERBEN ROOFTOP WINEBAR
    Berlin ist ja immer eine Reise wert, so heißt es. In diesem Sommer lohnt sich der Trip in die Hauptstadt aber ganz besonders, vor allem, wenn man ein Fan unserer Weine ist. Denn wir sind so frei und haben eine Pop-up-Bar unter freien Himmel und in luftiger Höhe für euch eröffnet: die ERBEN Rooftop Winebar!

    ERBEN Rooftop Winebar
    Thiemannstr. 1
    12059 Berlin-Neukölln
    Täglich wechselndes Programm

    Juli + August 2016
    Do + Fr 18–23 Uhr
    Sa + So 16–23 Uhr

    #Berlin #Neukölln #Thiemannstraße #Gaststätte #Club #Sommer #Alkohol