Ce genre d’article me met très mal à l’aise. Quand il est question d’émissions de gaz à effet de serre, on obtient des résultats très différents en fonction du mode de calcul. Si je comprends bien cet article, non seulement on prend en compte les émissions directes mais aussi tout ce qui est autour : usines agroalimentaires, transport... Certes, ces émissions existent mais si on fait un calcul global en mettant le transport de denrées alimentaires dans les émissions inhérentes à l’agriculture, le poste « transport » dans les émissions de GES devient minuscule. J’entends déjà les tenants du transport routier dire qu’on peut continuer parce que le transport ne pollue pas tant que ça...
Autre point important que cet article passe sous silence (comme d’habitude) : c’est que l’agriculture ne fait pas qu’émettre du carbone. Elle en stocke aussi. Par exemple, un hectare de prairie permet de stocker environ 70 t de carbone dans les 30 premiers centimètres du sol. Avec presque pas d’émissions. C’est beaucoup mieux qu’un hectare de forêt parce que la forêt, si elle stocke du carbone, en émet aussi pas mal. Donc si on fait le bilan net GES émis moins GES stockés, on est bien meilleur que ça.
Enfin bref, qu’il faille modifier notre système agricole, je suis la première à le dire, mais pas avec n’importe quel argument...
Et en matière de GES, penchons-nous un peu sur l’industrie... Etrangement, on tape toujours sur l’agriculture mais on laisse tranquille les industries... qui sont un des premiers émetteurs de GES.