Tear Gas in Plaza de La Dignidad, Forensic Architecture, December 2020
▻https://vimeo.com/492560553
Évaluation de la toxicité des gaz lacrymos, a benchmark methodology.
Tear Gas in Plaza de La Dignidad, Forensic Architecture, December 2020
▻https://vimeo.com/492560553
Évaluation de la toxicité des gaz lacrymos, a benchmark methodology.
remarquable boulot, à voir !
merci @najort
#forensic_architecture #gaz_CS
#gaz_lacrymogènes
#violences_policières
#armes_chimiques
#Calais : et #ratonnades
Les récentes images de #violences_policières nous rappellent celles vues à Calais lors du démantèlement de la jungle, ou, plus récemment encore, contre les réfugiés encore sur place.
Le 15 Janvier 2018, lors de la visite d’Emmanuel Macron à Calais, deux associations d’aides aux réfugiés ont porté plainte contre X pour « destruction et #dégradation_de_biens ». Condamnés à dormir dehors, les réfugiés sont victimes de violences policières dénoncées depuis des mois par les associations : un jeune érythréen de 16 ans a perdu son oeil lors d’une opération de police...
Un nationaliste repenti, des bénévoles à bout de souffle, des réfugiés épuisés : ils témoignent d’une histoire qui se répète désespérément, en plus grave et en plus rude.
Patricia, qui participe bénévolement aux maraudes de Salam, témoigne de son incompréhension face à la #haine que certains habitants de Calais expriment à l’égard de ces réfugiés. Critiques venant de gens qui, parfois, connaissent eux aussi de grandes difficultés et doivent faire face à une autre forme de #misère.
Romuald avait dans un premier temps trouvé sa place dans une association « anti-migrant » fréquentée par la sphère de l’extrême droite.
« Qu’on gère l’immigration, qu’on ferme les #frontières, je suis pour, mais de là à gazer un mec parce qu’il n’est pas de la même couleur de peau, il y a tout un monde. Romuald, aujourd’hui bénévole pour l’#association_Salam. »
Il quitte ce groupe, en désaccord avec sa radicalité. Quelque temps plus tard, Patricia l’a incité à se rendre à une maraude, puis à rejoindre l’association Salam dont il est aujourd’hui un des membres actifs.
« Pour qu’un calaisien puisse gagner sa vie, il a intérêt à investir dans les barbelés ou les clôtures. Ici c’est grillagé dans tous les coins. Romuald »
Youssef, lui, est membre d’#Utopia_56, une association venant en aide aux migrants de Calais. Il raconte les #dispersions, les #gaz_lacrymogènes et les violences policières.
« On n’est pas équipés pour faire la guerre. Eux, ils ont des armes. »
▻https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/calais-maraudes-et-ratonnades
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Minute 25’10, témoignage d’un migrant, Abeba d’Ethiopie :
« Je suis dubliné, je suis l’esclave de mes #empreintes »
#empreintes_digitales
Ce que les gaz lacrymogènes font à nos utérus | StreetPress
▻https://www.streetpress.com/sujet/1600421388-ce-que-gaz-lacrymogenes-font-nos-uterus-femmes-police-manife
C’est notamment au Bahreïn que Physicians for Human Rights, une organisation de professionnels de santé qui luttent pour le respect des droits humains, a travaillé sur les violences du gouvernement contre sa propre population. En août 2012, à la suite d’émeutes violemment réprimées dans le petit pays du Moyen-Orient, certains villages ont été saturés pendant des semaines de gaz lacrymogènes. Dans le très long rapport écrit sur le sujet, on peut notamment lire le témoignage d’une infirmière de l’hôpital de Salamniya :
« Il y a tellement, tellement de fausses couches. On pense que le nombre de fausses couches a augmenté même si nous ne pouvons tenir des comptes officiels. Ce que je veux savoir, c’est ceci : Quel est ce gaz… Et quelles complications va-t-il causer à l’avenir ? »
L’organisation a également recensé des cas d’augmentation de fausses couches en Palestine, en Corée, en Turquie. Selon Rohini Haar, membre de Physicians for Human Rights, il est cependant compliqué d’affirmer avec certitude que toutes ces fausses couches sont directement liées au gaz lacrymogène.
Alors comment en avoir le coeur net ? Les industriels entretiennent une véritable omerta sur le sujet. Nobel Sport et SAE Alsetex, les deux sociétés françaises qui produisent des grenades lacrymogènes n’ont pas donné suite aux demandes de StreetPress. Elles ont également toujours refusé de communiquer la composition de ce produit pourtant respiré par des millions de personnes en France. Des études scientifiques, bien que peu nombreuses et encore parcellaires apportent quelques éléments de réponse.
L’UTILISATION DU GAZ LACRYMOGENE CS : SES EFFETS TOXIQUES A PLUS OU MOINS LONG TERME
Alexander SAMUEL
Docteur en Biologie
André PICOT
Président de l’ATC-Paris Directeur de recherche honoraire du CNRS Expert français honoraire auprès de l’Union européenne pour les Produits chimiques en Milieu de Travail (SCOEL, Luxembourg).
►http://www.atctoxicologie.fr/images/Gaz_lacrymo_CS_DossierV7.pdf
Voir aussi : ▻https://seenthis.net/messages/875632
#gaz_lacrymogènes #Gaz_CS #répression #violences_policières #droit_de_manifester
Migrations : #affrontements à Lesbos et Chios entre policiers et habitants
Des affrontements ont eu lieu mardi entre des centaines d’habitants de Lesbos et de Chios et des #forces_anti-émeutes, qui ont fait usage de #gaz_lacrymogènes sur fond de controverse autour de nouveaux #camps_fermés pour les migrants sur ces îles de la mer Egée.
Des affrontements ont eu lieu mardi entre des centaines d’habitants de Lesbos et de Chios et des forces anti-émeutes, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes sur fond de controverse autour de nouveaux camps fermés pour les migrants sur ces îles de la mer Egée.
Habitants et autorités locales se sont rassemblés sur les ports de ces îles et dans des villages situés à proximité des terrains désignés pour la construction de nouveaux camps pour protester contre l’arrivée d’environ un millier de policiers des forces anti-émeutes en provenance de Grèce continentale pour renforcer la #sécurité sur ces îles, selon une source policière.
Des gaz lacrymogènes et des #grenades_assourdissantes ont été lancés par les forces de d’ordre contre des groupes de personnes qui leur jetaient divers objets, selon un photographe de l’AFP.
Deux femmes ont été hospitalisées pour des problèmes respiratoires après ces incidents, selon la même source.
Le gouvernement a de nouveau réitéré mardi sa détermination à construire ces nouveaux camps fermés pour remplacer les camps insalubres et surpeuplés sur les îles.
« Les nouveaux camps seront construits, les vieux camps débordés (de demandeurs d’asile) vont fermer », a affirmé Stelios Petsas, lors de son point presse hebdomadaire.
Le gouvernement avait tenté à plusieurs reprises de convaincre les autorités locales de la nécessité de ces nouveaux camps mais ces dernières y sont opposées.
« Le dialogue avec les autorités locales ne peut pas servir d’alibi pour ne pas continuer les travaux (...) nous demandons aux habitants de nous faire confiance », a souligné Stelios Pepas.
– « Pas de retour en arrière » -
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis avait récemement indiqué que le projet de construction des nouveaux camps serait mis en oeuvre malgré l’opposition qu’il suscite dans la population des îles.
« Les travaux vont commencer immédiatement et seront menés à bien. Il n’y aura pas de retour en arrière », avait-il déclaré.
Plus de 38.000 migrants sont actuellement entassés dans des camps installés sur les îles de Lesbos, Samos, Chios, Leros et Kos en mer Egée dont la capacité totale officielle est de 6.200.
Les travaux de construction de nouveaux camps sur Lesbos et Chios, avec une capacité officielle de 7.000 personnes chacun, doivent débuter cette semaine.
Autorités locales et habitants ont fait savoir qu’après cinq ans en première ligne de la crise migratoire qui affecte l’Europe, ils ne sont plus disposés à accepter sur leurs îles des milliers de demandeurs d’asile.
Des habitants ont menacé de bloquer l’accès des sites des futurs camps pour entraver leur construction.
Le gouvernement conservateur arrivé au pouvoir en juillet 2019 a annoncé que les camps existant à #Lesbos, #Samos et #Chios seraient fermés dans le courant de 2020 et remplacés par de nouvelles installations.
L’objectif est de diminuer la #surpopulation sur les îles en transférant des milliers de migrants vers d’autres parties de la Grèce, mais actuellement le gouvernement est dans l’impasse car sur le continent les communautés locales s’opposent aussi à cette mesure.
Le Haut commissaire de l’ONU pour les réfugiés Filippo Grandi a appelé vendredi à des actions urgentes pour remédier à la situation « choquante et honteuse » dans laquelle les migrants doivent vivre dans les centres d’accueil actuels sur les îles.
Le HCR a également appelé le gouvernement à transférer les demandeurs d’asile, qui ont droit, en Grèce continentale.
▻https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/250220/migrations-affrontements-lesbos-et-chios-entre-policiers-et-habitants
#résistance #hotspot #Grèce #île #Lesbos #asile #migrations #réfugiés #Chios
–-> Commentaire reçu via la mailing-list Migreurop :
Des véritables scènes de #guérilla ont lieu sur les îles et plus particulièrement à Lesbos et Chios où la population locale s’affronte aux #CRS envoyés sur place pour dégager les routes des #barricades et permettre ainsi que la construction des centres fermés pour les nouveaux arrivants – des #CRA qui ont été présentés par le gouvernement Mitsotakis tantôt comme des centres de #détention complétèrent fermés, tantôt comme des centres partiellement fermés avec autorisation de sortie possible dans la journée. La #violence des affrontements et la détermination de la population de mettre en échec le plan gouvernemental est telle que le président de la commune de #Karava – où le centre fermé de Lesbos devrait être construit- a parlé d’une véritable #guerre.
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voir aussi les affrontements d’une semaine auparavant (début février 2020) :
▻https://seenthis.net/messages/823843
Riot police clash with locals over migration centers on the islands (videos)
Extensive clashes erupted overnight on islands of Lesvos and Chios and continue on Tuesday, with local authorities and residents trying to prevent the arrival of riot police, water canons and excavating machines to be used to build new closed migration centers.
The forces arrived by ferries chartered by the government.
▻https://www.keeptalkinggreece.com/2020/02/25/greece-islands-lesvos-chios-police-migration-centers
Μάχες στην Καράβα
Στην Καράβα, στην είσοδο του δρόμου που οδηγεί στην επιταγμένη έκταση στου Καβακλή γίνονται από τις 6,30 το πρωί πραγματικές οδομαχίες. Εκατοντάδες Αστυνομικοί επιτέθηκαν ρίχνοντας μεγάλες ποσότητες χημικών στους συγκεντρωμένους πολίτες.
Στον κεντρικό δρόμο έχουν στηθεί οδοφράγματα με αυτοκίνητα του Δήμου δυτικής Λέσβου.
Greek authorities scramble to calm tensions over migrant detention camp
Violent scenes underscore resistance to construction of camps on Lesbos and other Aegean islands.
▻https://i.guim.co.uk/img/media/0a3a32e2d7ffa272c231fa2a1d7693d1aa205945/0_192_5760_3456/master/5760.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=156e24b0d279963a566c9f
Greek authorities are desperately trying to contain mounting tensions over government plans to construct migrant detention camps on the north Aegean islands after a night of clashes between residents and riot police on Lesbos and Chios.
Security forces used teargas and stun grenades to disperse crowds gathered at sites designated for the controversial facilities. In Chios, a local mayor and a priest were rushed to hospital after collapsing as a result of the toxic fumes.
With islanders voicing dismay at the scale of the violence, local unions hit back with debilitating protest strikes on Tuesday. “Nobody should go to work, nobody should go to school, no shop should open,” Lesbos’s central labour force announced.
’I get a lot of love’: how hope survives in the hell of Moria
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“We call on all workers, the people of Lesbos, bodies and associations to stand against government plans to turn our island, and other Aegean islands, into a vast prison of human souls.”
At least two people were taken to hospital later on Tuesday after more violence erupted at roadblocks set up to prevent bulldozers and other machinery reaching plots expropriated by the government for the facilities.
Caught up in the clashes, Yiannis Bournous, an MP with the opposition Syriza party on Lesbos, deplored what he described as “an unprovoked and violent attack of riot police against protesting citizens”, likening the confrontation to an assault on democracy.
Demonstrations are planned for later in the day. Leftwing, pro-immigrant supporters also declared they would rally in solidarity in Athens.
Local authorities said they would step up opposition with a general strike Wednesday. “Not even the junta did such things,” said Konstantinos Moutzouris, governor of the north Aegean region, referring to the military dictatorship in power in Athens between 1967-74. It was appalling, he said, that riot police should use such force against people who were at the coal face of the refugee crisis.
The tumult underscored the resistance the centre-right administration now faces in its quest to construct “closed” facilities to accommodate the ever-growing numbers crossing over from Turkey in a bid to enter Europe via Greece’s outlying isles.
More than 43,000 people are currently stranded on Lesbos, Samos, Chios, Leros and Kos, the main gateways to the country. Over 20,000 are on Lesbos, the island long on the frontline of the influx, with most forced to endure the unsanitary and vastly overcrowded conditions of the infamous open-air camp of Moria, a short drive from Mytilene, its capital.
The vast majority of those entering the EU from the war-torn Middle East, Asia and Africa came via the islands last year with an overwhelming 99% applying for asylum, according to Greek immigration authorities.
Hamstrung by a containment policy determined by Brussels, they are forced to remain on the islands until asylum requests are processed by a system already buckling under the pressure. Holding facilities on the outposts were originally designed to host no more than 5,400 people.
Government officials, clearly shamed by international criticism of the camps, say the new detention centres will finally put an end to the woeful images that have emerged from Greece. Constructed to host around 5,000 people each, expectant asylum-seekers will share the installations with those scheduled for deportation.
By fast-tracking the asylum process, the administration argues the detention centres will help accelerate what is needed most: decongestion of the isles. Locals, who have already borne the brunt of migratory flows, fear the facilities will ultimately become permanent.
On Tuesday the administration of the prime minister, Kyriakos Mitsotakis, vowed to forge ahead with the scheme despite the protests and mounting expressions of consternation from the opposition.
Describing the current camps as “public health bombs”, the government spokesman insisted the new installations would ultimately be in the interest of the islands. As he spoke defence department bulldozers driven by soldiers could be seen clearing some of the land.
“We are asking local residents to understand that these closed facilities will benefit the country and their communities,” the government spokesman Stelios Petsas told Open TV. “We will build these closed centres but also close the existing open ones. That is the government’s promise.”
International aid groups also expressed alarm over the rising tensions following Monday night’s clashes.
“It has reached an explosive point for both locals who have shown remarkable solidarity towards refugees and asylum seekers living in the conditions that they live,” said Nikolas Panagiotopoulos area manager of the International Rescue Committee.
“There is an urgent need for de-escalation. We firmly believe that more dialogue is needed between local government and central government for a sustainable solution,” he told the Guardian. “It is clear the north-east Aegean islands cannot shoulder this responsibility. The EU needs to step up in solidarity because Greece cannot cope on its own.”
▻https://www.theguardian.com/world/2020/feb/25/clashes-over-greeces-migrant-detention-camp-plans-continue
Police and protesters clash on Greek islands over new migrant camps
Teargas used against demonstrators on Lesbos and Chios who want migrants moved to the mainland.
▻https://i.guim.co.uk/img/media/a0d7a1510621342ba7d8b8b47f9274696a4cf9a4/0_188_4928_2955/master/4928.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=af3450ab469077828676ff
Clashes have broken out on the Greek islands of Lesbos and Chios, where residents tried to prevent the arrival of riot police and excavating machines to be used to build new migrant detention camps.
Police fired teargas to disperse the crowds that gathered early on Tuesday to try to prevent officers from disembarking from government-chartered ferries.
On Lesbos, protesters set fire to bins and used municipal rubbish trucks to try to block the port area.
Police on Chios also used teargas and flash grenades. At least three people were treated in hospital for breathing difficulties caused by the extensive use of teargas, local officials said.
▻https://i.guim.co.uk/img/media/afb80ca0f792e510c7c41eced0c9bf1b45625093/0_186_5568_3341/master/5568.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=5b59bf2d879c7ecb6496c3
The government says it will press ahead with plans to build the new facilities and has promised to replace existing camps where severe overcrowding has worsened in recent months.
Many island residents as well as local authorities argue the migrants and asylum seekers should be moved to the Greek mainland.
The standoff between police and protesters continued later on Tuesday near the areas where the new camps will be built, as police cordoned off areas around roadblocks set up over the past few days by demonstrators on the two islands.
“We understand that there is a problem of trust that was created over the previous years,” the government’s spokesman, Stelios Petsas, told state-run TV. “But the closed facilities will be built and we are calling on the public to support this.”
Petsas said the government also had to act due to heightened concerns over the coronavirus outbreak, arguing that proper health checks could not be carried out at existing overcrowded camps.
Greece is the busiest entry point for illegal migration in the European Union, with most arrivals occurring on eastern Greek islands from the nearby Turkish coast. Under a 2016 agreement, backed and funded by the EU, the movement of migrants is restricted to those islands until their asylum claims are processed.
Nearly 60,000 migrants and refugees arrived on Greek islands last year, almost double the number recorded in 2018, according to the United Nations’ refugee agency.
▻https://www.theguardian.com/world/2020/feb/25/police-and-protesters-clash-on-greek-islands-over-new-migrant-camps
Riot police withdraws from Lesvos & Chios after raging against locals and cars (videos)
Eight riot police squads departed from the island of Lesvos on Thursday morning after an unprecedented use of violence against people and …parked cars.
The squads embarked ferry “Nisos Rodos” at 9 o’ clock in the morning. Loaded were also police buses, machinery and equipment that was transferred to the islands last Monday night in order to facilitate operations in Kavakli-Karava where the new closed migration center is to be constructed.
The ferry on an extraordinary schedule is to transfer to Athens also riot police forces from the island of Chios at 12 o’ clock noon.
Locals see in the withdrawal a “huge defeat for the government,” however, they are still in rage about the extensive use of violence committed by the riot police during the two days they stayed on the islands.
The violence was not only against protesting locals but against vehicles as well.
Several videos uploaded on social media, show fully equipped riot police to shoot at parked vehicles, smash windshields and destroy car mirrors.
Citing locals, state broadcaster ERT TV reported that riot police have destroyed more than 100 vehicles on the island of Lesvos.
At the same time, they set six forest fires by launching flash grenades in the area of the site.
They have apparently also used teargas expired 40 years ago!
Despite the withdrawal of the “official troublemakers,” the atmosphere is still tense on Lesvos and Chios, where authorities and trade unions of public and private sector have declared a 24-hour strike for the second consecutive day.
The Prime Minister has summoned the mayors of the islands to Athens today to discuss ways out of the crisis. However, he excluded the Regional Governor of the Aegean Region, Kostas Moutzouris, who used vulgar expressions against him during a live interview with a TV channel on Wednesday night.
PS We always thought that “troublemakers” were the anarchists in Exarchia. Apparently, every riot cop has the right to damage private property in the name of “institutionalized violence.”
▻https://www.keeptalkinggreece.com/2020/02/27/riot-police-lesvos-chios-violence-cars
#Grève générale dans les îles grecques contre de nouveaux camps de migrants
Le gouvernement veut remplacer les camps actuels, surpeuplés, par des installations plus petites. Les élus et la population locale s’opposent vigoureusement à cette décision.
Les îles grecques de Lesbos, Chios et Samos, proches de la côte turque, menaient mercredi 26 février, une grève générale pour protester contre la construction de nouveaux camps pour les migrants. Pour le deuxième jour de suite à Lesbos, les manifestants ont fait face à la police antiémeute près de la ville de Mantamados, proche du site prévu pour la construction d’un camp de 7 000 personnes.
De petits groupes ont jeté des pierres vers la police, qui a répondu avec du gaz lacrymogène et des grenades aveuglantes. « Nous sommes en temps de guerre. [La police] a les armes, nous avons nos cœurs et nos âmes », a déclaré le père Stratis, un prêtre local.
Le gouvernorat local a appelé à une grève de vingt-quatre heures, rejetant les projets du gouvernement de construire de nouveaux camps pour remplacer les installations actuelles surpeuplées, dans lesquelles les demandeurs d’asile vivent dans des conditions épouvantables. Plus de 38 000 migrants s’entassent dans les camps des îles de Lesbos, Samos, Chios, Leros et Cos, officiellement prévus pour 6 200 personnes.
« Les criminels devraient partir »
Les habitants des îles se plaignent depuis longtemps des problèmes d’insécurité et de santé publique que causent, selon eux, les migrants et s’opposent aux projets de construction de nouveaux camps du gouvernement. La père Staris fait valoir :
« Nous nous battons également pour ceux qui veulent partir pour un endroit meilleur. Nous voulons qu’ils partent. Nous accepterons les réfugiés de guerre, mais les criminels devraient partir. »
Au niveau national, le gouvernement conservateur, arrivé au pouvoir en juillet, a annoncé que les camps de Lesbos, Samos et Chios seraient fermés cette année pour être remplacés par de nouvelles installations, plus petites, qui devraient être opérationnelles à la mi-2020. Après des semaines de pourparlers infructueux avec les autorités locales, le gouvernement a envoyé lundi par bateau des engins de chantier et la police antiémeute, provoquant l’indignation.
Les partis d’opposition ont dénoncé une décision antidémocratique, et les responsables locaux une tentative « barbare » de « transformer de force Lesbos et Chios en prisons ». L’Etat avait déjà mis en colère les insulaires dans le courant de février en annonçant que des terres pourraient être réquisitionnées pour une période de trois ans pour construire les nouveaux camps.
▻https://www.lemonde.fr/international/article/2020/02/26/greve-generale-dans-les-iles-greques-contre-de-nouveaux-camps-de-migrants_60
Des habitants de l’île grecque de Lesbos incendient un centre d’accueil pour migrants inoccupé
Des habitants de l’île grecque de Lesbos ont mis le feu dimanche soir à un centre d’accueil inoccupé de migrants près de la plage de #Skala_Sykamineas après l’avoir bloqué, a constaté un photographe de l’AFP. Ce centre, autrefois géré par le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU, avait été fermé fin janvier. Il accueillait auparavant les migrants avant qu’ils soient conduits vers un centre d’hébergement sur l’île.
▻http://www.rfi.fr/fr/ticker/habitants-l-%C3%AEle-grecque-lesbos-incendient-centre-d-accueil-migrants-inoccup
Επεισόδια στη Μόρια
Συγκρούσεις ανάμεσα σε 500 αιτούντες άσυλο που θέλουν να πορευτούν στη Μυτιλήνη και διμοιρίες των ΜΑΤ.
Εξέγερση αυτή τη στιγμή στον καταυλισμό του Κέντρου υποδοχής και Ταυτοποίησης της Μόριας. Περίπου 500 αιτούντες άσυλο για άγνωστους λόγους ξεκίνησαν από τον καταυλισμό με σκοπό να κατεβούν στην πόλη της Μυτιλήνης. Περίπου 200 μέτρα μετά την είσοδο του ΚΥΤ δυο διμοιρίες ΜΑΤ τους σταμάτησαν ενώ δέχθηκαν επίθεση με πέτρες. Οι αστυνομικές δυνάμεις απάντησαν κάνοντας χρήση χημικών και χειροβομβίδων κρότου λάμψης. Οι συγκεντρωμένοι αρνούνται να επιστρέψουν στον καταυλισμό.
▻https://www.youtube.com/watch?v=GqcyTiyrZjA&feature=emb_logo
–-> Des incidents ont lieu en ce moment au centre d’accueil et d’identification de #Moria. Environ 500 demandeurs d’asile sont partis du campement en se dirigeant vers la vile de Mytilène. A 200m de la sortie du camp, deux escadrons de CRS les ont arrêtés tandis qu’ils recevaient de jets de pierre. Les forces de l’ordre ont répondu par des gaz chimiques et de grenades assourdissantes. Les manifestants refusent de rentrer au camp.
Fire wrecks Greek refugee camp after unrest over woman’s death
Iraqi woman, 47, dies after going to hospital with fever but testing negative for Covid-19
A fire ripped through one of Greece’s largest migrant camps, leaving widespread damage and many people homeless after the death of an Iraqi woman sparked unrest.
The blaze late on Saturday at the Vial refugee camp on #Chios island destroyed the facilities of the European asylum service, a canteen, warehouse tents and many housing containers, Greek migration ministry secretary Manos Logothetis said.
“A large part of the camp’s administrative services was destroyed,” said Logothetis, adding that no injuries were reported.
Patel refuses to take children from Greek camps threatened by Covid-19
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The UN refugee agency’s spokesperson in Athens Boris Cheshirkov said the damage was still being evaluated but that many camp residents were likely to have been left homeless.
“Authorities are still assessing the damages but a few hundred people are likely affected because their shelters have burned down. We have donated tents to the authorities which can quickly be put into use and we will assist in replacing the warehouse tents,” he said.
At least three vehicles outside the camp were also gutted.
A police source in Athens said two Afghans and an Iraqi had been arrested in relation to the unrest, which erupted after a 47-year-old asylum seeker from Iraq died in the camp on Saturday.
“We managed to restore order at around 1am ... There were many people who took part in the incidents,” another police source on Chios said.
The Iraqi woman had been taken with a fever to a hospital earlier this week. At the time, a test for coronavirus had returned negative, state news agency ANA reported.
Migrant camps in Greece have been under quarantine in recent weeks, with authorities trying to keep their residents away from locals.
The virus has so far killed 110 people in Greece with 67 more in intensive care.
According to official figures there have been coronavirus cases in two camps on the mainland but no cases have been reported in island camps so far.
Like all Greece’s island camps, Vial is overcrowded with more than 5,000 people living in a space intended for around 1,000.
Around 100,000 asylum seekers are stranded in Greece after other European states closed their borders in 2016.
There are more than 36,000 people in camps on islands close to Turkey that were originally built for just 6,100.
The migration ministry has said it will begin moving hundreds of elderly and ailing asylum seekers out of the island camps to protect them from coronavirus.
A scheme to gradually relocate 1,600 unaccompanied minors from war-torn countries to other European nations also began this week.
►https://www.theguardian.com/world/2020/apr/19/fire-wrecks-greek-migrant-camp-after-iraqi-death-sparks-unrest
#Vial #hotspots #hotspot
ΒΙΑΛ : Τρεις συλλήψεις - Άγνωστα τα αίτια θανάτου της 47χρονης
Στην Αστυνομική Διεύθυνση Χίου κρατούνται τρία άτομα που συνελήφθησαν κατά τη διάρκεια των χθεσινών επεισοδίων. Άγνωστο παραμένει ακόμα αν θα υπάρξει επίσημο πόρισμα για την αιτία θανάτου από την ιατροδικαστική υπηρεσία του Νοσοκομείου Χίου.
Φωτιές, πετροπόλεμος, τραυματισμοί και συλλήψεις, σημειώθηκαν χτες το βράδυ και μέχρι τις πρώτες πρωινές ώρες στη ΒΙΑΛ, σε επεισόδια μεταξύ προσφύγων που διαμένουν στο ΚΥΤ και αστυνομικών δυνάμεων.
Το καζάνι στη ΒΙΑΛ που έβραζε μέρες τώρα, έσκασε και η έκρηξη άφησε πίσω του οικογένειες που πλέον δεν έχουν « πού την κεφαλήν κλίναι » να τριγυρνούν ξυπόλητες στα χωράφια γύρω από το ΚΥΤ χωρίς ούτε μια αλλαξιά ρούχα ή έστω μια κουβέρτα, την Υπηρεσία Ασύλου κατεστραμμένη από τη φωτιά , δύο καμένα αυτοκίνητα εκ των οποίων το ένα ήταν περιπολικό, σκηνές και αυτοσχέδιες κατασκευές με όλα τα υπάρχοντα των ενοίκων τους να έχουν γίνει στάχτη, μία καντίνα ολοσχερώς κατεστραμμένη και εκατοντάδες ανθρώπους σε απόγνωση.
Τα επεισόδια ξεκίνησαν γύρω στις εννιά το βράδυ όταν οι πρώτες φλόγες τύλιξαν την Υπηρεσία Ασύλου. Η Πυροσβεστική ώστόσο ήταν αδύνατο να επέμβει αφού ταυτόχρονα ομάδες προσφύγων επιδόθηκαν σε πόλεμο με τις αστυνομικές δυνάμεις που απάντησαν με δακρυγόνα, μετατρέποντας την περιοχή σε κόλαση.
Σε λίγη ώρα όλη η περιοχή είχε μετατραπεί σε πεδίο μάχης , αφού οι συγκρούσεις μεταξύ αστυνομικών και αιτούντων άσυλο είχαν εξαπλωθεί περιμετρικά του ΚΥΤ , μέσα στα χωράφια όπου έχουν κατασκηνώσει περίπου 4.500 άνθρωποι.
Η ένταση είχε ξεκινήσει νωρίς το μεσημέρι όταν σε κοντέινερ που έχει στήσει εκεί η Περιφέρεια Βορείου Αιγαιου για ιατρικούς σκοπούς, βρέθηκε νεκρή μια 47χρονη γυναίκα από το Ιράκ.
Η γυναίκα είχε παραμείνει εκεί επί τριήμερο περισσότερο για προληπτικούς λόγους, αφού μόλις τη Πέμπτη είχε επισκεφθεί το Νοσοκομείο με συμπτώματα που θεωρήθηκαν ύποπτα για κορονοϊό. Το δείγμα ωστόσο που ελήφθη και εξετάστηκε στο Ινστιτούτο Παστέρ, κατέληξε αρνητικό και έτσι η γυναίκα επέστρεψε στη ΒΙΑΛ, έχοντας λάβει οδηγίες για φαρμακευτική αγωγή μιας και όπως έγινε γνωστό έπασχε από διαβήτη αλλά και από καρδιακές αρρυθμίες.
« Η ίδια τις τελευταίες ημέρες ήταν πολύ νευτρική και αναστατωμένη. Παραπονιόταν ότι δεν αισθάνεται καλά και δεν έτρωγε το φαγητό της. Ωστόσο ακολουθούσε πιστά την φαρμακευτική αγωγή, αφού κοντά της ήταν ο σύζυγος ενώ είχε και τη βοήθεια μελών μιας ΜΚΟ με ιατρική ειδίκευση » δήλωσαν στην ΕΦ.ΣΥΝ. άνθρωποι που είναι σε θέση να γνωρίζουν.
Αυτό όμως δεν στάθηκε αρκετό και έτσι το μεσημέρι του Σαββάτου, η γυναίκα μεταφέρθηκε νεκρή στο Νοσοκομείο Χίου, με το θάνατο της να γίνεται αφορμή για όλα τα παραπάνω.
Σύμφωνα με πληροφορίες, η γυναίκα βρέθηκε νεκρή έχοντας τροφή στο στόμα της, γεγονός που οδήγησε αρχικά στην υπόθεση ότι ο θάνατος της ήταν αποτέλεσμα πνιγμού ωστόσο εξίσου πιθανά θεωρούνται και τα σενάρια είτε της καρδιακής ανακοπής, είτε κάποιας πνευμονικής εμβολής.
Δυστυχώς όμως άγνωστο παραμένει ακόμα, αν θα υπάρξει επίσημο πόρισμα για την αιτία θανάτου από την ιατροδικαστική υπηρεσία του Νοσοκομείου Χίου, αφού η διοίκηση δεν έχει απαντήσει ακόμα σε σχετικό ερώτημα της ΕΦΣΥΝ.
Το βέβαιο είναι ότι αν η γυναίκα είχε παραμείνει νοσηλευόμενη στο Νοσοκομείο, σίγουρα οι πιθανότητες να ζούσε ακόμη θα ήταν περισσότερες.
Τέλος, να σημειωθεί ότι στην Αστυνομική Διεύθυνση Χίου κρατούνται τρία άτομα που συνελήφθησαν χτες κατά τη διάρκεια των επεισοδίων.
►https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/239861_bial-treis-syllipseis-agnosta-ta-aitia-thanatoy-tis-47hronis
Fin avril 2020, autre incendie...
►https://seenthis.net/messages/848111
L’utilisation massive de #gaz_lacrymogènes inquiète les #scientifiques du monde entier
▻https://m.reporterre.net/L-utilisation-massive-de-gaz-lacrymogenes-inquiete-les-scientifiques-d
L’utilisation massive des #gaz #lacrymogènes pour #réprimer les #foules est alarmante : aspergés en grande quantité, de manière répétée, ou dans des milieux confinés, ils se révèlent dangereux comme le montrent plusieurs #études_scientifiques.
[...]
« De nombreux rapports indiquent que l’utilisation et le mauvais usage de ces produits chimiques peuvent causer des blessures graves », indiquent les auteurs. Sur plus de 5.000 cas, ils relèvent notamment deux #morts (un pour des problèmes pulmonaires et un dû à l’impact de la grenade). 58 cas « d’#incapacité_permanente » sont aussi signalés, dont 14 personnes avec des #symptômes_psychiatriques_persistants, et 23 avec des problèmes respiratoires chroniques. 8 % des problèmes de santé documentés « étaient sévères et ont nécessité une intervention médicale professionnelle », indiquent-ils encore. « Nos recherches démontrent qu’il y a un sévère risque de mauvais usage » des #armes_chimiques en #manifestation, concluent-ils. « Elles peuvent potentiellement porter atteinte aux libertés en causant des blessures, en intimidant les communautés et en menant à une escalade de la violence. »
Alexander Samuel : « Les gaz lacrymo empoisonnent »
Emilien Urbach, L’Humanité, le 5 novembre 2019
▻https://www.humanite.fr/alexander-samuel-les-gaz-lacrymo-empoisonnent-679765
Alexander consulte la littérature scientifique. Le composant lacrymogène utilisé en France est le 2-Chlorobenzylidène malonitrile. Comme il est considéré comme arme chimique, son emploi est interdit dans le cadre de conflits armés. Pas pour le maintien de l’ordre. Pour le biologiste, le verdict est clair, cette molécule, une fois présente dans le sang, libère du cyanure. Plusieurs études, depuis 1950, l’affirment. Aucune ne dit le contraire. Mais ce poison est également présent dans les cigarettes et dans une multitude d’aliments. Sa dangerosité est donc une question de dosage. Comment le mesurer ?
#gaz_lacrymogènes #violence_policière #violence_politique #gilets_jaunes #cyanure
Les résultats des premiers prélèvements confirment bien la présence importante de cyanure, mais n’en donnent pas le dosage précis. Le 8 juin, à Montpellier, l’équipe perfectionne son protocole. Alexander, les trois médecins et quelques complices se font eux-mêmes cobayes de leur expérience. Ils testent leur sang avant la manifestation puis après. Les résultats sont édifiants. La communauté scientifique considère l’empoisonnement au cyanure à partir de 0,5 mg par litre de sang et sa dose mortelle à 1 mg. Parmi les personnes testées, deux affichent des taux voisins de 0,7 mg par litre.
How Tear Gas Works: A Rundown of the Chemicals Used on Crowds - Scientific American
▻https://www.scientificamerican.com/article/how-tear-gas-works-a-rundown-of-the-chemicals-used-on-crowds
Long-term effects from any kind of tear gas are not well known, Haar says, particularly if they are related to infrequent and brief exposure. However, Haar studied residents of the Aida and Dheisheh camps in the West Bank, #Palestine, where people reported chronic breathing difficulty, rashes and pain, which the residents attributed to weekly tear gas exposure. “And there’s evidence that [tear gas] can cause emotional trauma, which would have long-term impacts,” Haar says.
Une autre fin du monde est possible
Au bord de la route, prés de chez moi :
Plus de banquise, moins de banquiers !
#Dijon #graffitis #graffiti #street-art #art_de_rue #Dijon #alternative #alternatives #fin_du_monde #lacrymo #gaz_lacrymogènes #violences_policières
Ajouté à la métaliste :
►https://seenthis.net/messages/745557
On l’ajoute aussi à la troisième compilation :
►https://seenthis.net/messages/680147
#effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène
Les #gaz_lacrymogènes : dangereux pour la #santé, mais... silence d’#État !
►https://reporterre.net/Les-gaz-lacrymogenes-dangereux-pour-la-sante-mais-silence-d-Etat
L’usage de ces gaz lacrymogènes a été interdit en temps de guerre par la Convention internationale sur les armes chimiques de #Genève, en 1993. Quoique bannie des conflits militaires, cette arme reste curieusement autorisée contre les manifestants #civils, pour mater des #conflits intérieurs, en situation de guerre sociale « domestique ». En France, en avril 2015, le Défenseur des droit relevait dans un rapport que « la police allemande n’utilise pas de gaz lacrymogène, considérant que des personnes non agressives ou non violentes pourraient en subir les effets indûment ».
Un article paru en 2016 dans les Annales de la New York Academy of Sciences explique que des études prouvent que le gaz lacrymogène peut « occasionner des dégâts durables, pulmonaires, cutanés et oculaires, avec des risques élevés de complications pour les individus affectés par des morbidités chroniques ». L’étude souligne que par manque de financement public, très peu de recherches épidémiologiques ont été menées sur le spectre des effets sanitaires occasionnés par cette arme antiémeute. Ce qui « handicape la connaissance médicale des effets à long terme et le développement de traitements et contre-mesures ». L’article qui s’attache principalement aux lacrymogènes utilisés aux États-Unis fait état de grenades type composées de 45 % d’agent CS, de 30 % de chlorate de potassium, de 14 % de résine époxy, de 7 % anhydride maléique, 3 % d’anhydride méthylnadique, et de 0,03 % de mélange résiduel. Rien ne dit que les fabricants français Nobel Spsrt et Alsetex livrent le même cocktail, mais on serait en droit de la savoir.
Le CS est très certainement un des principaux composants des grenades utilisées par le maintien de l’ordre français. Cf. ▻https://www.vice.com/fr/article/4wz7gq/un-guide-des-armes-anti-emeutes-de-la-police-francaise-182
Ben Nobel, c’est de la dynamite ! quand même…
Ça ne m’avait pas échappé. N’empêche… de ce point de vue c’est un des #peacewashing les plus réussis (le plus réussi).
►https://www.monde-diplomatique.fr/2018/05/FEIGENBAUM/58627
"Dispersion et démoralisation
Une demande similaire émane en 1935 de la Sierra Leone, où les administrateurs coloniaux sont confrontés à des grèves pour des augmentations de salaire. Puis c’est au tour de Ceylan, le futur Sri Lanka. Instruction est donnée au nouveau secrétaire d’État aux colonies britannique, Malcolm MacDonald, d’élaborer une politique globale du gaz lacrymogène. À cette fin, il dispose d’une liste recensant les lieux où cette arme a fait la preuve de son efficacité : en Allemagne, où elle a servi contre les grévistes de Hambourg en 1933 ; en Autriche, où elle a excellé contre les communistes en 1929 ; en Italie, où elle vient d’être incorporée à l’équipement de base des forces de l’ordre ; ou encore en France, où son usage est déjà banalisé.
Durant cette période, le gaz lacrymogène devient pour les États un moyen privilégié de faire obstacle aux demandes de changement. Sa fonction bifide, à la fois physique (dispersion) et psychologique (démoralisation), paraît idéale pour contenir les tentatives de résistance aux mesures impopulaires. Comme, de surcroît, on peut désormais gazer en toute légalité des manifestants pacifiques ou passifs, les autorités n’ont plus à s’inquiéter des luttes collectives non violentes. Le « lacrymo » s’est imposé comme une arme multifonction capable non seulement de stopper une manifestation, mais aussi de saper toute forme de désobéissance civile.
Cette fonction politique a perduré jusqu’à aujourd’hui. Alors que l’usage de toutes les armes chimiques est interdit par les traités internationaux dans le cadre des guerres, les forces de l’ordre restent, au niveau national, plus que jamais autorisées à déployer du gaz toxique sur les individus ou les cortèges de leur choix. Un policier peut ainsi arborer un atomiseur de gaz lacrymogène à sa ceinture, tandis qu’un militaire n’en a pas le droit. L’acceptation quasi unanime de cette incohérence contribue pour beaucoup à la florissante prospérité de l’industrie du maintien de l’ordre — et aux larmes des contestataires du monde entier."
ARTE Reportage | France : retour à Calais
►https://asile.ch/2017/05/07/arte-reportage-france-retour-a-calais
Il existe une légende qui circule parmi les migrants : la jungle de Calais existe toujours, la France a fait croire à sa disparition pour décourager ceux qui souhaitent y transiter pour se rendre en Angleterre.
#mourir_aux_frontières #campement #résistance #jungle #Calais #solidarité #morts #décès #association_Salam #in/visibilité #invisibilité #Secours_Catholique #CRS #police #hygiène #dissuasion #douche #frontières #France #frontière_mobile #Utopia_56 #reportage #vidéo #film #aide_humanitaire #nourriture #L'auberge_des_migrants #errance #cache-cache #le_chat_et_la_souris #démantèlement #délit_de_solidarité #campement_diffus #destruction #migrations #asile #réfugiés
Nombre de migrants, présence de squats… Le point sur la situation à Calais
Combien les réfugiés sont-ils actuellement à Calais ? Quel est leur profil ? Y a-t-il des squats ou de nouvelles « jungles » dans la ville ? Les réponses, qui constituent de précieux indicateurs sur la situation actuelle, ne sont pas toujours évidentes.
▻http://www.lavoixdunord.fr/166575/article/2017-05-22/nombre-de-migrants-presence-de-squats-le-point-sur-la-situation-calais
A Calais, les migrants reviennent, la brutalité policière aussi
« L’essentiel est de tarir les flux d’arrivées. » C’est ainsi que le ministre de l’intérieur justifie l’envoi de renforts policiers à Calais, pour interdire les distributions bénévoles de nourriture aux migrants. Ces derniers reviennent à proximité de l’ancienne « jungle » pour tenter de passer en Angleterre. Reportage.
►https://www.mediapart.fr/journal/france/080617/calais-les-migrants-reviennent-la-brutalite-policiere-aussi
#dissuasion
A Calais, les réfugiés sont chassés la nuit et traqués le jour
Depuis son arrivée à Calais, Christian ne dort pas plus de 3h par nuit. Entre les lacrymos et l’interdiction des distributions de nourriture, compliqué de survivre. StreetPress te raconte l’histoire de ces réfugiés coincés aux portes de l’Angleterre
Visite des services du #Défenseur_des_droits le lundi 12 juin à Calais
Le Défenseur des droits dénonce une nouvelle fois les conditions de vie inhumaines que subissent les exilés à Calais
Calais : délit de solidarité, trente personnes poursuivies en un an et demi
Les poursuites à l’encontre des aidants solidaires à la frontière franco-italienne ont acquis une forte visibilité. Ceci s’explique notamment par une dynamique collective forte, une action publiquement assumée et une coordination du soutien. Ces éléments ont manqué à la frontière franco-britannique. Pourtant au moins trente personnes ont été soit poursuivies, soit enfermées en rétention et expulsées du territoire, pour leur engagement solidaire, pendant la seule durée du bidonville de Calais, soit en avril 2015 et novembre 2016. Ceci sans compter les « simples » placement en garde-à-vue, les multiples contraventions visant les véhicules des bénévoles et d’autres formes d’entrave et d’intimidation.
▻https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2017/06/18/calais-delit-de-solidarite-trente-personnes-poursui
Calais : aspects du délit de solidarité
Avec des périodes plus ou moins tendues, des priorités qui peuvent varier, la #répression de la solidarité s’est installée de manière permanente dans le paysage calaisien.
▻https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2017/06/21/calais-aspects-du-delit-de-solidarite
Accueil des migrants, loi antiterroriste : le Défenseur des droits passe à l’offensive
Ce matin, Guillaume Erner reçoit le Défenseur des droits, #Jacques_Toubon.
Calais: Administrative court holds that conditions for migrants must be improved, but finds no legal obligation to open reception centre
The Administrative Court of Lille ruled this Monday that conditions for migrants sleeping rough in Calais must be improved. However, the ruling that followed an action brought by eleven non-governmental organisations working in the area but finds no legal obligation to open a reception centre in Calais.
The judgment outlines steps to be implemented by local authorities within ten days after its issuance. These steps include: the improvement of information of minors on their rights; the installation of several toilet facilities and water dispensers; the cessation of hindrances to organisations offering services to migrants in the region, including the serving of meals; and the transfer of migrants towards reception and orientation centres (#CAO). For each day of delay, a fine of 100 € will have to be paid.
▻https://www.ecre.org/calais-administrative-court-holds-that-conditions-for-migrants-must-be-improve
Le verdict de la cour de Lille ici:
Accueil des migrants à Calais
Dans ces conditions, le juge des référés a ordonné les mesures suivantes :
– renforcement des maraudes, à destination des mineurs, afin de procéder à un recensement et d’améliorer l’efficacité du dispositif de mise à l’abri déjà mis en œuvre par le département du Pas-de-Calais, en lien avec France Terre d’Asile ;
– création, selon des modalités qui restent à déterminer entre l’ensemble des acteurs concernés, de plusieurs points d’eau et de sanitaires, et renforcement du dispositif d’accès à des #douches, réservé jusqu’à présent aux personnes malades et en particulier à celles atteintes de la gale ;
– obligation de laisser les associations continuer à distribuer des #repas dans les conditions déjà fixées par le juge des référés (ordonnance du 22 mars 2017) ;
– organisation de départs vers les centres d’accueil et d’orientation (CAO), pour une mise à l’abri d’urgence.
Ces mesures doivent commencer à être exécutées dans un délai de dix jours.
▻http://lille.tribunal-administratif.fr/Actualites/Communiques/Accueil-des-migrants-a-Calais
#justice #mineurs #MNA #mineurs_non_accompagnés #enfants #enfance #transfert #toilettes #eau #repas #migrerrance
The Calais Jungle: Mediations of home
▻https://pure.uva.nl/ws/files/14573958/Necsus_The_Calais_Jungle_Mediations_of_home.pdf
Calais after the jungle: migrant dispersal and the expulsion of humanitarianism
Eight months after their eviction from the Calais jungle, migrants are still a substantial presence in the city of Calais. What has happened to them over the course of those months, however, has been largely unexplored (by those in the UK at least). To gain a better sense of what has been happening on the ground, we set up the project “Mapping the dispersal of refugees evicted from Calais” at Swansea University with funding from cherish-de.uk. Our aim is to investigate how migrants’ lives – both on and off the move – are controlled and governed away from the ‘border spectacle’ and declared ’humanitarian emergencies’ that receive so much attention in the press.
▻https://www.opendemocracy.net/beyondslavery/martina-tazzioli/calais-after-jungle-migrant-dispersal-and-expulsion-of-humanitarianis
Après l’impossibilité de distribuer de la nourriture, après l’interdiction à des douches... voici l’interdiction pour la distribution de #bois :
Ce matin, la police nous a interdit de distribuer du bois sur un lieu de distribution, et a empêché les migrants de se réchauffer en éteignant leur feu de bois. L’argument : bois = décharge publique Il fait 5° aujourd’hui.
Intervention de CRS sur un campement aujourd’hui. Un jeune réveillé à coups de pied et de gaz dans le visage. Un CRS jette des cailloux sur les exilés. Insultes, menaces. Et petit cadeau en repartant : urine sur les tentes. La grande classe.
Migrants. À Calais, la #distribution_de_repas par l’État est un fiasco
Presque une semaine après la mise en place du dispositif, les acteurs de terrain dénoncent un système inadapté.
Pensant couper l’herbe sous le pied des associations, qu’il accusait au passage d’user de « mensonges » et de « manipulations », Emmanuel Macron avait annoncé, lors de sa venue à Calais, le 16 janvier, que l’État prendrait bientôt « à sa charge » la distribution des repas aux exilés. Depuis mardi 6 mars, le nouveau dispositif est en place. L’association la Vie active, qui s’en charge pour le compte de l’État, a été dotée de deux #food_trucks afin de rester mobile pour éviter, selon Michel Tournaire, sous-préfet de Calais, les « #points_de_fixation ». Mais le compte n’y est pas. Là où les bénévoles distribuaient quotidiennement plus de 1 200 repas, le prestataire officiel n’en prévoit que 350. Les associations de solidarité permettaient jusqu’ici aux exilés de s’approvisionner trois fois par jour dans cinq lieux différents. Le nouveau dispositif ne prévoit que deux endroits, encadrés par un important dispositif policier et entourés de fils barbelés, pour seulement deux repas quotidiens. La mise en place du nouveau dispositif s’accompagne, en outre, du démantèlement des infrastructures sanitaires – toilettes et points d’eau – précédemment mises en place.
Les exilés se débrouillent grâce aux solidaires
« Personne ne se déplace pour aller chercher ses repas, indique au téléphone, Messay, un jeune exilé éthiopien présent à Calais depuis quatre mois. Je m’excuse de dire ça mais le lieu de distribution ressemble à un camp de concentration. » En fin de compte, les exilés se débrouillent grâce aux solidaires qui continuent de leur apporter à manger en cachette. « On apporte des sacs avec de l’huile et de quoi cuisiner soi-même », explique Laurent Caffier, un citoyen solidaire régulièrement présent sur les campements de fortune du Calaisis. « Chaque fois qu’il y a quelque chose de nouveau, il y a de la méfiance. Il faut un temps d’adaptation », tempère Stéphane Duval, le responsable de la #Vie_active. Mais pour les associations comme Salam ou l’Auberge des migrants, présentes sur le terrain depuis de nombreuses années, les raisons sont ailleurs. « Les exilés ne comprennent pas que l’État leur distribue des repas alors qu’il continue de casser leurs abris, explique Christian Salomé, président de l’Auberge des migrants, qui a adressé, hier, un nouveau courrier au préfet. Comment veut-il gagner la confiance des gens quand, comme ça s’est passé mardi à l’entrée de Marc (village limitrophe de Calais), les CRS profitent qu’ils soient en train de manger pour détruire leur campement ? » En fin de compte, la distribution des repas par l’État pourrait bien n’être que le cache-sexe d’une logique gouvernementale toujours aussi hostile aux exilés, visant, en sus, à disqualifier les véritables acteurs de la solidarité.
▻https://www.humanite.fr/migrants-calais-la-distribution-de-repas-par-letat-est-un-fiasco-651756
#asile #migrations #réfugiés #destruction #confiance #fixation #ancrage
Des clôtures posées sur le lieu de distribution de repas aux migrants
Des clôtures sont actuellement érigées sur le #terrain_vague situé au bout de la #rue_des_Verrotières (#zone_industrielle des Dunes), propriété de la communauté d’agglomération Grand Calais. C’est là que se déroulent, chaque soir, les distributions de repas aux migrants.
▻http://lvdnena.rosselcdn.net/sites/default/files/dpistyles_v2/ena_16_9_extra_big/2017/06/14/node_177985/28884262/public/2017/06/14/B9712303905Z.1_20170614171511_000%2BGV698ER7D.2-0.jpg?itok=lt838e
▻http://www.lavoixdunord.fr/177985/article/2017-06-14/des-clotures-posees-sur-le-lieu-de-distribution-de-repas-aux-migrants
#calais #clôtures #barrières #frontières #France #asile #migrations #réfugiés
via @isskein
Calais mayor bans distribution of food to migrants
Natacha Bouchart says handing out of meals poses security threat, as city tries to stop establishment of new refugee camp
▻https://www.theguardian.com/world/2017/mar/02/calais-mayor-bans-distribution-of-food-to-migrants?CMP=share_btn_tw
#solidarité #nourriture #délit_de_solidarité #nourriture #Calais #asile #migrations #réfugiés #campement
Recent police attacks on distributions
In the last weeks the police have started to include attacks on support infrastructure in their campaign of violence and intimidation against people on the move in this city. Volunteers and supporters in Calais have been reporting police attacks during food distributions, traffic stops and fines when going out in association vehicles to do distributions, threats to seize vehicles, poisoning of water supplies, and the destruction of donations. This is in addition to the police violence which takes place daily in the jungles, at the parkings, and in the streets for which volunteers are not often present.
▻https://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/2017/07/25/recent-police-attacks-on-distributions
Teargas, cold, no toilets: plight of refugees in Calais revealed
As woods in northern France once again house hundreds of people, many report police aggression and sparse supplies
Calais : la France doit fournir de l’eau potable et des services d’assainissement aux migrants (experts de l’ONU)
16 octobre 2017 – Trois experts des droits de l’homme de l’ONU exhortent la France à mettre en œuvre des mesures à long terme afin de fournir de l’eau potable et des services d’assainissement aux migrants résidant à Calais et dans d’autres régions de la côte nord du pays.
Distribution hivernale pour les migrants de Calais et état des lieux sur les destructions des abris
Nous sommes en décembre, et malgré la trêve hivernale,
les exilés de Calais sont dépossédés quotidiennement des biens leur permettant de se protéger du froid.
Cette stratégie de harcèlement et d’épuisement n’est en réalité qu’un choix politique qui relève de la #maltraitance_institutionnelle. Cela n’est plus supportable.
▻https://www.secours-catholique.org/sites/scinternet/files/comm_presse/cp_destructions_des_abris.pdf
#destruction #couvertures #froid #hiver
Essay: Life After the Jungle, the Route That Will Not Close
On the anniversary of the demolition of the Calais Jungle camp, Behzad Yaghmaian reflects on the stories of the migrants who continue to flock to the area and who are taking riskier and more expensive journeys across the English Channel to the U.K.
►https://www.newsdeeply.com/refugees/community/2017/10/25/essay-life-after-the-jungle-the-route-that-will-not-close
The Jungle ‘#Performance’: Recreating a Refugee Camp on the Fly
Since the Calais Jungle was demolished in 2016, asylum seekers have returned, although any shelter they erect is destroyed. This leaves them performing a shadow camp in an absurd game with the police.
Most people associate asylum seekers in Calais with the notorious “Jungle.” It was a place of solidarity that appealed to the imagination, with its makeshift schools, mosques, restaurants and a church built by asylum seekers with the help of international volunteers. However, the Jungle was also rat-infested and filthy; it was a threatening, lawless place where people-smuggling networks thrived.
These conditions prompted one scathing headline after another, until French authorities razed the camp to the ground in October 2016. Its estimated 8,000 residents were sent to processing centers across France. With the disappearance of the Jungle, the issue of migrants at the Calais border largely disappeared from public discussion. The illusion that the problem had been solved was celebrated – and that illusion has endured.
In early 2017, just three months after the demolition of the Jungle, asylum seekers started to return to Calais. For the past year, there have been 400–700 migrants living informally in the area at any given time. Yet the Jungle has not reappeared.
There is no physical camp in Calais. Newcomers play an absurd game of cat and mouse with authorities, building makeshift shelters that are then destroyed by police. In response, volunteer humanitarians reclaim the camp in the only way they can: They publicly “perform” a recreation of the protective space that the Jungle provided for asylum seekers, challenging the police’s attempts to criminalize everybody involved.
In the early days of his presidency, France’s Emmanuel Macron committed to addressing the Calais migrant problem head-on. He would not allow the Jungle to be reestablished. Instead, a zero tolerance policy was introduced: Any attempted informal settlement would be systematically destroyed.
In August 2017, the authorities carried out 26 camp demolitions in Calais: 103 shelters were dismantled and 31 tonnes of material destroyed. Such massive action requires manpower, and in January 2018 Macron boasted of 1,130 police officers stationed in the area. That is close to two officers per asylum seeker.
Killing the Camp
Sleep has become a political matter in Calais; shelter is a constant uncertainty. The threat of destruction forces migrants to hide as best they can. They rest in sleeping bags in dark nooks under bridges, or in scattered encampments on the fringes of the city, out of sight in forests or on industrial waste sites.
Asylum seekers build shelters out of tarp and blankets, nestled in bushes. But police drones and constant detection operations make concealment nearly impossible. Migrants report that their makeshift shelters can be destroyed at any time of day or night. Shelters are slashed with knives, sleeping bags are tear-gassed, possessions are confiscated.
These interventions often go beyond destroying sleeping arrangements: Migrants complain of being tear-gassed at close quarters by police, of being intimidated, chased and beaten. The psychological effect is devastating. It is impossible to rest when you feel constantly under threat. The chance of hitching a lift unnoticed to the U.K. aboard a lorry only seems sweeter to the migrants suffering dehumanizing violence at the hands of the authorities.
The French police have been repeatedly condemned for the excessive use of violence in Calais over the past year. Human Rights Watch and the Refugee Rights Data Project are among the watchdogs that have gathered testimonies and incriminating footage.
The state itself recognized some of these accusations following an investigation by the national police watchdog (IGPN) in a report published in October 2017. Such violent policing isn’t restricted to Calais, and is characteristic of what is emerging across France as Macron’s way of pushing through his “efficient” neoliberal policies.
Performing the Camp
Despite the prevailing conditions, twice every day the camp is “performed” in Calais. Several organizations that formerly had a presence in the Jungle have adapted to the asylum seekers’ new, transitory situation. They have made their aid provisions mobile: Warm meals, water, clothing and items for rebuilding shelters are distributed from vans, which also offer Wi-Fi, electricity, information and legal aid.
The battered vans pull up at five sites around the city for 90-minute windows twice daily, despite being barely tolerated by the authorities. In these instances, humanitarian acts of care associated with the camp are performed by volunteers and fellow asylum seekers who take on the role of aid workers.
When distribution time is up, hoodies are pulled back up and asylum seekers disappear in groups of four or five. Just as quickly as the camp had emerged, it vanishes. Humanitarians and asylum seekers part ways until the next distribution comes around and the camp may again be recreated.
These brief moments humanize a group whose humanity is under attack. The “performance” of the camp offers a counternarrative to that of the asylum seeker as criminal. It makes the migrants’ life in Calais visible as a humanitarian crisis, challenging the policing that treats them as criminals.
A Race to the Bottom
Two years ago, the closure of the Jungle seemed like a step forward. Conditions in the makeshift camp were awful. Rebuilding a camp at the border is not a solution, but constantly chasing migrants and undermining their dignity is a dangerous alternative, which only deepens the breach of trust between asylum seekers and states across the European Union.
Instead of taking unified structural action, countries across Europe are engaged in a race to deter migrants from settling in their respective lands. Securitization supersedes the humanitarian imperative. If France wants to solve its “Calais problem,” it should take up its humanitarian responsibility and design an asylum process that does not criminalize newcomers, nor threaten them with a forced return to their first country of entry. Until then, the sight of Dover will keep drawing uninvited guests to Calais.
Moments such as those in which the camp is “performed” remind us of the duty of care that should drive European policies to respond to this ongoing crisis. On the ground, the absurdity of the situation is blatantly clear to everyone: those building the camp; those destroying it; and those “performing” it.
Septembre 2020
Calais : sur instruction de Gérald Darmanin, le préfet interdit la distribution de repas aux migrants par les associations non-mandatées
►https://seenthis.net/messages/875665
Actions à la CAF et à la Direccte à Caen : des gardes à vue incompréhensibles pour les manifestants- France 3 Basse-Normandie
▻http://france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie/calvados/caen-la-mer/des-gardes-vue-incomprehensibles-pour-les-manifestants-
De son côté, la préfecture dénonce « un déroulement aujourd’hui volontairement présenté par certains de façon erronée, notamment vis-à-vis de l’action des forces de l’ordre à l’occasion des débordements constatés ». " Parmi les 1000 personnes alors présentes, il a néanmoins été constaté qu’un groupe d’une cinquantaine de personnes, dont certaines avaient le visage dissimulé et étaient porteuses de bâtons, cherchait manifestement à en découdre avec les forces de l’ordre, sans lien aucun avec une quelconque revendication politique et sociale mais dans une volonté manifeste de provoquer des
violences, comme ce fut le cas hier dans d’autres villes du territoire national.Un premier moment de tension a été provoqué vers 11h40 sur le Pont Churchill par ce groupe." Puis toujours selon la Préfecture, « la police a constaté que des individus appartenant au groupe précité s’engouffraient dans les locaux de la Caisse d’Allocation Familiales. Afin d’éviter des dégradations au sein de ces locaux, similaires à la mise à sac du siège de la section
locale du parti socialiste du Calvados le 10 mai dernier, la police a alors fait usage de #gaz_lacrymogènes pour stopper le flux d’entrée dans la #CAF et en a défendu l’accès, essuyant de fait des coups de la part des pseudo-manifestants. » Des affrontements filmés par nos équipes sur place.
Quant à la manifestation survenue à la #DIRECCTE d’Hérouville, la préfecture relève que « des personnes y ont arraché le drapeau national, collé des affiches sur les façades extérieures (...) Il a été constaté que ces personnes étaient majoritairement les mêmes que celles qui avaient provoqué le matin des tensions sur le pont Churchill et avaient envahi la #CAF, répétant un mode opératoire similaire à celui utilisé le 10 mai dernier lors de la mise à sac des locaux du PS. »
Wieder Tränengas gegen Flüchtlinge
Rund um die Flüchtlingscamps an der griechisch-mazedonischen Grenze wächst die Anspannung wieder an. Die mazedonische Polizei setzte am Vormittag Tränengas gegen Hunderte Migranten ein, die sich am Grenzzaun versammelt hatten.
Migrant crisis: Greece brands Macedonian reaction ’deplorable’
Greece has condemned the action of Macedonian police to disperse hundreds of migrants at the border between the two countries.
Macedonian police use tear gas on migrants at Greek border
Greece on Sunday condemned as “dangerous and deplorable” the use of teargas by the Macedonian police against crowds of migrants gathered on the Greek side of the border at Idomeni, an outpost where thousands are waiting for shuttered borders to reopen.
▻http://www.reuters.com/article/us-europe-migrants-greece-teargas-idUSKCN0X70CD
Au camp de migrants d’Idomeni, une pluie de #gaz_lacrymogènes depuis la Macédoine
D’importants incidents ont eu lieu, dimanche 10 avril dans la matinée, dans le camp d’Idomeni, en Grèce, à la frontière avec la Macédoine, où plus de 11 000 personnes vivent depuis plus d’un mois dans des conditions extrêmement difficiles.
Vu de Grèce. Macédoine : la répression des réfugiés est intolérable
Près de 300 personnes ont été blessées, le 10 avril, dans le camp grec d’Idomeni, à la frontière entre la Grèce et la Macédoine. Les Macédoniens rejettent la faute sur les autres et nient toute responsabilité, s’indigne la presse grecque.
▻http://www.courrierinternational.com/article/vu-de-grece-macedoine-la-repression-des-refugies-est-intolera
Lacrimogeni contro i profughi a Idomeni, feriti donne e bambini
I disperati di Idomeni hanno tentato una rivolta contro la polizia al confine greco-macedone, ma sono rimasti gravemente intossicati dai lacrimogeni oppure feriti con pallottole di gomma.
“We Are in Europe, We Have Rights” – Field Report from Idomeni
“Crossing the Border is forcing people to pay for smugglers.” says a young woman from Syria, who has been in Idomeni for weeks now. “I am stuck in a place where people used to spend a few hours or one day maximum and then they crossed. Now, I have been here for 22 days.”
Refugees stuck in Idomeni: Questions but no answers
Thousands stuck at a makeshift camp across Greek-Macedonian border are clueless about what is going to happen next.
▻http://www.aljazeera.com/blogs/europe/2016/03/refugees-stuck-idomeni-questions-answers-160327183144246.html
Stuck in no-man’s-land: These are the people Europe forgot
The refugees and migrants fleeing war and poverty had come to Greece, seeking a way to western Europe — and a chance to begin again.
They thought they would just be passing through this border town. And then, one by one, the borders began closing. First Austria, then the Balkan states said they wouldn’t let refugees through.
Idomeni, immagini dal campo
Vita quotidiana nel campo improvvisato di Idomeni, alla frontiera tra Grecia e Macedonia, dove più di 10mila rifugiati e migranti vivono nella speranza che il confine venga riaperto.
▻http://www.balcanicaucaso.org/Media/Gallerie/Idomeni-immagini-dal-campo
Macedonia police deploy tear gas on refugees at Idomeni
Macedonian police have deployed a battery of nonlethal force on refugees at Idomeni. Refugees who’ve been stuck at the crossing for over a month tried to break the fence blocking their journey toward northern Europe.
▻http://www.dw.com/en/macedonia-police-deploy-tear-gas-on-refugees-at-idomeni/a-19177170
Idomeni: Macedonian police fire tear gas and rubber bullets at refugees trying to break through Greek border
Macedonian police have fired tear gas at more than 500 people attempting to break through a border fence at the Idomeni camp in Greece.
▻http://www.independent.co.uk/news/world/europe/idomeni-macedonia-police-tear-gas-refugee-border-greece-a6977141.html
A Idomeni, « les gens deviennent fous » : le récit poignant d’un photographe
Bulent Kilic s’est confié sur le blog de l’AFP, détruit par ce qu’il a vu dans le camp de réfugiés d’Idomeni.
▻http://www.lesoir.be/1185764/article/actualite/monde/2016-04-19/idomeni-gens-deviennent-fous-recit-poignant-d-un-photographe?platform=hootsui
A Idomeni, des migrants poussés à la folie
Coincées à la frontière entre la Grèce et la Macédoine dans des conditions inhumaines, de nombreuses personnes perdent la raison, raconte un photographe de l’AFP. Et les plus exposés sont, sans surprise, les enfants.
La nuit à #Calais, les #CRS arrosent la « #jungle » de #lacrymogènes
Une #vidéo, mise en ligne par les militants de « No border », montre des jets massifs de #gaz_lacrymogènes des forces de l’ordre sur des cabanes où vivent femmes et enfants.
A second night of clashes ! / Une seconde nuit d’affrontements 06/01/2015
At midnight on the 6th of January, refugees put logs and metal poles on the highway to block traffic and make it possible to access the backs of lorries going to the UK. Rapidly the police reduced the traffic on the motorway, temporarily closing the entire road. However people continued to gather on the edge of the Jungle to fight the police.
Le paradis c’est exactement ici
Tu vas dans un sens qui plaît à la #sécurité_israélienne : direction les #territoires_occupés. Tu passes moins d’heures au #checkpoint. La route traverse la ville de #Qalandyia, le chauffeur t’indique le #camp_de_réfugiés. Des personnes vivent ici depuis 1948 –une vie de déterré- d’autres viennent d’arriver. C’est de là que descendent les gamins qui lancent parfois des pierres. Il y a 2 mois, en réaction à la mort d’un gamin assassiné, il y a eu des jets de gravats contre les miradors. Comme punition collective, les israéliens ont posé des blocs de béton. Résultat : le checkpoint est plus lent à passer ; le chaos interminable aux heures de pointe. La frustration des gens augmente et le ras-le-bol devant les discriminations, les tracasseries des soldats, éreinte. La ville est prise dans un étau, le mur l’a entouré. C’est invivable. Pourtant, ils tiennent.
#Ramallah Dream
Tu montes vers Ramallah. Paysage d’une ville nouvelle. Ramallah récolte des capitaux étrangers grâce à la politique économique de l’ancien premier ministre #Salam_Fayyad. Une grande partie de l’aide des pays donateurs y arrive. La ville est en plein(e) boom (bulle) économique. Les grues des immeubles en construction sont nombreuses, les immeubles de plus de 10 étages légion. Jolis cafés, boutiques coquettes, restaurants sélects ; tiens, même un hôtel Mövenpick – Ouvert en 2010, les israéliens ont immédiatement interdit l’importation des célèbres glaces de l’enseigne – enfin de vraies raisons sécuritaires !- Pas un diplomate suisse pour protester contre l’outrage, on achètera quand même votre technologie militaire, soyez sans crainte- Ramallah en jette par son dynamisme, mais on peut penser, comme certains analystes, que les israéliens contrôlent stratégiquement ce développement. Laisser grandir Ramallah lui laisser des attributs, ne serait-ce pas en faire de facto la petite capitale des territoires occupés ? Multiplier simultanément, pour les palestiniens de #Jérusalem_Est les entraves, les vexations, tout faire pour les décourager puis les chasser facilement, délégitimiser l’idée de deux états avec Jérusalem pour capitale ? Au droit au retour que demandent les Palestiniens les israéliens répondent par les expulsions devant le mur qui déblaie les paysans devant soi et avale la terre. #Israël tient la #Palestine à la gorge, laisse passer un peu d’air, serre plus fort au besoin. Lis Benjamin Barthe : "Ramallah Dream" (éd.Découverte 2011). Tu ouvres grand les yeux. La résistance de ce peuple est hallucinante.
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Un modèle de #colonisation
De fait, israël est partout. Ton shawarma vient d’israël, ton halva, ton agneau ton poulet, ton boeuf, tes aubergines, tes carottes, viennent d’israël, ton jus d’orange, ton café, ton chocolat, tes glaçons viennent d’israël. Ton Mars ton lait ton Kit et Kat viennent d’israël. Tout ce qui entre est d’israël, sujet au bon vouloir du prince. En sens inverse, tout ce qui vient des territoires occupés est étiqueté israël, en violation encore du droit international. Si israël ne reverse pas aux Palestiniens mensuellement le produit des taxes qu’elle perçoit à son compte, c’est la banqueroute immédiate pour l’Autorité Palestinienne. La dépendance économique est totale. La sujétion militaire aussi : en deux minutes, les forces d’israël seront au palais présidentiel, feront tomber Abbas, si elles le veulent. Les policiers Palestiniens ne sont pas armés. La Palestine, c’est la cour d’une prison. Certains sont dans la cour, d’autres dans des cellules d’autres dans le placard de leur cellule. Certains dans un sac dans le placard. La #résistance de ce peuple est hallucinante.
Pour un clic ou pour un rien
#Facebook est la fenêtre de la prison derrière laquelle des gamins agitent des mouchoirs. Le 8 novembre, 30 palestiniens ont été arrêté, dont un grand nombre des jeunes filles, parce qu’elles tapotaient des slogans entre deux mots d’amour sur le net. La plus forte armée du monde fracasse les portes des maisons pour sortir du lit des kids de 12 ans qui pourraient être tes fils et tes filles si tu avais oublié de leur mettre le contrôle parental, et qui ont écrit Fuck Israël sur leur mur virtuel – les gros terroristes !-. Un mur virtuel face au gros mur et aux "raisons sécuritaires" qui cassent leur vie pour vrai. L’armée israélienne pourchasse les gamins, les prend en photo et les arrête pour un clic ou pour un rien. Elle les tue aussi. Arbitrairement, par ennui, stratégie ou accident.
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Le paradis c’est exactement ici
Fadwah t’emmène de nuit à Jéricho avec ses filles. Elle te montre sur les collines les colonies illégales : ici Ariel, ici Ma’ale Adumim, ici encore une colonie et une autre, comme de petits Los Angeles sur la terre colonisée, toujours en hauteur, toujours au-dessus. Comme à Hébron où les soldats sont sur les toits avec les colons, et balancent sur les palestiniens en-dessous d’eux tous ce qui leur tombe sous la main ou leur urinent dessus. Plus loin un camp militaire ; là où il y a de grosses lumières ; c’est une source d’eau accaparée. Là une prison, ici une route barrée, et derrière ces murs un centre militaire délivrant des autorisations de passage au compte-gouttes. Ce territoire est mité, bouffé par les installations d’occupations militaires et les colonies illégales en regard du droit international. Mais Israël pisse à la raie du droit international. Trop de radicalisme rend con, pas assez de radicalisme complice. L’écoeurement monte. Tu te demandes comment ils font pour respirer dans cet espace confiné, résister. Dans la voiture monte une clameur sur une chanson de Faïrouz, voix fortes. أنا لحبيبي وحبيبي إلي Je suis à mon amour et mon amour est à moi. Les filles tapent dans les mains, il faut bien se lâcher, sinon on devient dingues ici. Tu lis cette inscription sur le T-shirt de l’une d’elle –humour palestinien-
« Paradise is just where you are ». Le paradis c’est exactement là où tu te tiens.
Retiens bien la leçon.
C’est quand que le Dalaï Lama ou Frère François viennent faire une visite à Ramallah ?
Texte de Sylvain Thévoz.
▻http://commecacestdit.blog.tdg.ch/archive/2013/11/10/temp-ef443a12c178d312f37f79c259d0ce66-249638.html
... suite... toujours sur le blog de Sylvain Thévoz...
Rouages de la #domination
Avant le passage du checkpoint de #Qalandyia. Une femme te dit : tu vas aller sur ma terre. Moi je n’ai plus le droit d’y aller. Tu viens de l’autre bout de l’Europe et tu peux voyager avec facilité. Je n’y ai plus accès. Elle habite à 10 kilomètres de chez elle, de l’autre côté du mur. Un jour, elle a pu obtenir une autorisation pour le franchir. Elle s’est rendue avec une amie sur son terrain pour voir sa maison. Des personnes lui ont demandé ce qu’elle faisait là. Elle a dit qu’elle admirait la nature. Elle ne pouvait pas dire pourquoi elle était là. On l’aurait chassée. Des gamins habitent à 20 km de la mer Méditerranée. Ils n’y sont jamais allé. Des vieux ne l’ont plus revue depuis 60 ans.
Pendant le passage de Qalandyia. Tu comprends petit à petit le tourbillon administratif et ses complexités. 1) Les résidents des #Territoires_occupés ont une #carte_orange, ils ne peuvent entrer dans le bus et passent à pieds le checkpoint, leurs automobiles ont des #plaques_vertes, et ne sortent pas des territoires. 2) Les résidents « permanents » de #Jérusalem ont des #cartes_d’identité_bleues, leurs automobiles ont des #plaques_jaunes, elles peuvent entrer dans les territoires occupés. Obtenir toute pièce administrative est un chemin de croix.
Un seul peuple, régi arbitrairement par le découpage d’un #mur et l’occupation. La #séparation du mur impose des statuts complètement différent. L’ordre administratif impose à des familles d’être séparées, de ne plus pouvoir se voir ; à des villageois de perdre l’usage de leurs champs. Ce dernier est juste de l’autre côté du mur, mais il faut un détour de 45 kilomètres, franchir un checkpoint, pour y rentrer, à des heures spécifiques, étriquées, et toujours au risque des brimades, refus, pertes de temps imposée. Tu lis René Backmann, un mur en Palestine (Folio, 2009). Lire, comprendre, avoir bien visible devant les yeux ces rouages de domination. Ici, ça malaxe et broie de vies. Le soleil brille, l’air est si doux. Des chats jouent dans la rue.
Passage de Qalandyia. Les #militaires_israéliens montent à trois dans le #bus, gilet pare-balle et arme en bandoulière. Ils contrôlent les documents de chacun-e-. Avec rudesse. Une jeune soldate demande du menton à un homme de retirer la casquette de sa tête, ce qu’il fait. Il la remet. Elle lui demande de la retirer une deuxième fois, ce qu’il fait encore. Il te glisse doucement : « they are crazy ». Ils demandent à une femme au fond du bus de sortir. Elle ne veut pas. La soldate insiste pour qu’elle sorte. Elle gagne du temps. Les passagers du bus la soutiennent. Les #soldats vont parler au chauffeur du bus et s’en vont. Le chauffeur du bus se lève. Il demande à la femme de sortir. Elle y est obligée, prend son enfant sous le bras. Les soldats l’entourent à 4. Le bus repart. Un homme engueule le chauffeur du bus durant le reste du voyage.
Après le passage de Qalandyia. Dans le bus, une mère de famille qui revient de #Gaza, y travaille comme pédiatre. Gaza-Ramallah : 83 kilomètres. Des familles entière séparées. Pour aller à Gaza elle doit passer par la Jordanie, puis de là en Egypte, avant d’entrer dans la bande par le #poste_frontière. C’est comme si, pour aller à Berne, tu devais passer par Paris en avion et entrer par l’Allemagne (en beaucoup plus compliqué risqué et coûteux). Les comparaisons sont faiblardes et bancales, car tu es libre, toi.
Sa voisine enseigne à l’université Al-Quds (Jérusalem). Excédée de tout, fatiguée, mais avec une rage qui ne laisse pas place au doute. Elle vient d’aller voir sa sœur malade à Bethléem. Pour cela, il lui faut sortir de #Ramallah, passer le check-point de Qalandyia, entrer à Jérusalem, passer le checkpoint de #Bethléem, et rebelote dans l’autre sens pour rentrer chez elle. 6h minimum de déplacement pour aller de Genève à Morges. Elle parle de l’interminable attente pour avoir cette autorisation pour entrer seulement 24h en Israël. Pendant ce temps, sa sœur meurt. Elle lui parle par téléphone. Elle dit : je suis résolue, je n’arrêterai pas de lutter jusqu’à la fin de l’occupation, mais je me sens aussi comme un hamster qui se démène dans sa cage. Jusqu’à quand ?
Des gens vont à l’hôpital en Israël. Ils obtiennent des autorisations de 24h. Pour faire les examens, rester en observation, recevoir les résultats, il leur faudrait le double et plus. #Humiliations en passant aux checkpoints où il n’y a pas de contacts humains. Une voix derrière une paroi dit : tu poses tes affaires là, tu avances de quatre pas, tu lèves les mains. Tu avances de huit pas. Bien. Une voix lui crie dessus si elle ne fait pas exactement ce que la voix veut qu’elle fasse. Tu recules de huit pas ! (c’est donc cela ce qu’ils appellent processus de paix) Une voix qui la rend pareil à une chose. Une voix qui se protège d’elle-même peut-être, de sa propre humanité, derrière la cloison. Les gants en plastique sur sa peau. Elle dit : être traité comme moins qu’une chose. On prend plus soin du matériel que des gens ici.
A la sortie de Qalandyia, l’embouteillage est monstrueux. Chaos de voitures et de bus qui se poussent. On reste deux heures coincé à parler. Sa fille l’appelle, elle veut savoir quand elle sera rentrée à la maison. Elle dit : bientôt...
J’arrive.
▻http://commecacestdit.blog.tdg.ch/archive/2013/11/11/temp-f9afa4438e6215f437d22345b4dd3f28-249691.html
Photo de Sylvain, qu’il a publié sur facebook :
... suite...
Prier en athée
Comment cuisiner une bonne #colonie ? D’abord avoir une bonne casserole bien étanche, ne rien laisser sortir ni entrer que l’on ait décidé. Avoir de bonnes valves bien serrées pour pouvoir réguler la pression et un contrôle sur le feu, laisser mijoter à feu doux. Quand la pression est trop forte, ouvrez un peu les vannes ou baissez le feu doucement. Voilà, comme ça, vous pouvez aussi rajouter un peu d’huile, arroser le tout de sauce grasse, ça rend le dessus du panier plus docile et le bouillon plus digeste. Servir chaud mais pas trop. Ne jamais laisser refroidir surtout. Vous devez maintenir la #pression. Un conseil : si vous en avez les moyens, fractionnez, divisez le contenu et cuisinez-le dans quatre casseroles séparées. Il n’en sera que plus tendre à traiter. Montrez toujours bien qui est le chef et qui tient la spatule.
La colonie, une économie
Passer le checkpoint à pieds, dans les longs couloirs à bestiaux : 80mètres de tubes grillagés qui avalent tous les matins leur quota de travailleurs sous-payés et les recrache au soir après les avoir bien digérés fragmentés et malaxés dans ses entrailles durant la journée. L’économie du #mur est bonne pour Israël. Les coûts de construction, ce sont les USA qui les paient. Les gains, c’est l’économie locale qui les prend. Le #contrôle_social est maximal. Les palestiniens qui veulent obtenir un permis de travail en Israël doivent avoir au moins 35 ans, être marié, avec des enfants, n’avoir pas eu, sur trois générations, un proche qui ait tiré une pierre ou eu maille à partir avec la puissance d’occupation ; cas échéant, le permis est refusé. A la moindre incartade, il est retiré. Très bon incitatif pour se tenir à carreaux en toute occasion. Les #droits_du_travail sont régulièrement violés, il y a très peu de risques de plaintes. Si plaintes il y a, peu de chance qu’il y soit donné suite. La compétition entre travailleurs sous-payés est forte. La #main_d'oeuvre palestinienne est petit à petit remplacée par des chinois, philippins, etc., Un bon business que ce mur finalement. Pareil pour l’#eau. Les puits sont confisqués. Entourés d’une haute barrière. L’eau est ensuite revendue à ses propriétaires expropriés. Même business pour les #oliviers arrachés sur le tracé du mur. Rien à dire : une colonisation bien en place, ça rapporte. Et moins ça conteste, moins ça résiste, plus c’est rentable.
Les #bédouins sous la tente. Feu de bois pour faire cuire à manger : riz et poulet dans de larges casseroles. Tu te demandes ce que les moutons peuvent manger : pierre et terre ocre à perte de vue sans une mèche d’herbe. Grillages à perte de vue : tu te demandes comment les bédouins peuvent encore bouger. A la nuit ça chante et ça danse. Tu te demandes comment ça peut encore danser et chanter. On t’offre le thé.
Les gamins lancent des #pierres tous les jours, mettent les bouchées double le vendredi. Le déroulement est le suivant : un colon colle un gnon à un gamin ou pire.... Le gamin rentre chez lui. La nouvelle se répand. Les petits descendent dans la rue et caillassent le checkpoint pour venger leur copain. Les soldats sortent en nombre : #grenades assourdissantes et #gaz_lacrymogènes : le grand manège. Les gamins se déplacent et caillassent les soldats depuis un autre endroit. Et ça dure ainsi une partie de l’après-midi et de la nuit, à jouer au chat et à la souris dans la vieille-ville. Les marchands continuent de vendre, les passants de passer. Scènes surréalistes au milieu des étals. Une femme court avec sa poussette entre pierres et gaz pour faire son chemin. Un oiseleur, tranquille, ne bouge pas. Il reste sur sa chaise devant sa devanture, comme si de rien n’était. C’est le quotidien. Avec les pierres, les gamins lancent des insultes. Les mots fusent comme des noms d’oiseaux. Les marchands engueulent les petits quand les pierres les frôlent. C’est mauvais pour le tourisme, (pas plus de 40 personnes par jour), mauvais pour les affaires, mais c’est l’#intifada, la #résistance. Les marchands sont solidaires des petits qui zigzaguent dans le marché pour se planquer. Jets continus. Jours après jours, ça ne faiblit pas. Malgré les caméras partout, dans les coins, sur les toits, sur les tours, dans la mosquée, sur les casques des soldats. Il y a ces kids qui ramassent les pierres et à 40 mètres visent quelque part entre casque et gilet pare-balle sans parvenir à toucher. Les explosion de rages jubilatoires se paieront cash, c’est sûr. En attendant, ils font le V de la victoire. Une petite fille sur le chemin de l’école met un mouchoir devant son nez.
Prier en athée
Un soldat traverse la rue en courant. Il marche sur une pierre que les gamins ont lancé, se tord la cheville et grimace. Les commerçant rient mais se détournent pour que les soldats ne les voient pas. La rue entière trouve le soldat ridicule et lui aussi doit sentir qu’il l’est, maladroits et pataud, bêtement méchant à suer derrière des gamins sous les pierres. Mais il doit agir comme un soldat, protéger les colons qui viennent se mettre au milieu des palestiniens et les harceler pour qu’ils partent, parce que dans une écriture mythique d’un récit historiquement non attesté il se trouverait là le tombeau de quatre patriarches et matriarches. Adam, Eve, Abraham, Sarah, Isaac, Rebecca, Jacob et Léa. Sur ce point fictif, tout le monde est d’accord, c’est un lieu saint pour les trois religions. Sur ce tombeau des patri-matri-arches se trouve une mosquée, une synagogue ; et ce fût un temps une église. Aujourd’hui musulmans et juifs y prient côte à côte dans le même lieu, mais désormais séparés par des portiques de sécurité et l’armée. Tu y entres pour y prier en athée. Si cela a été possible hier pourquoi cela ne le serait-il pas demain ? Le samedi, les juifs prient dans la mosquée, mais ne prennent plus soin, dit l’imam, d’enlever leurs chaussures en entrant...
La #poésie vaincra
Le poète #Mahmoud_Darwich a sa tombe dans un musée en forme de livre à Ramallah. Dans une salle : ses affaires personnelles, lunettes, stylo, cafetière. Il en était addict au café, et pouvait dire, selon le café qu’on lui servait, à sa saveur, à qui il avait à faire. Un film passe en continu où subitement, en lisant, il se met à pleurer. Le public de l’assistance se lève, l’applaudit. Il pleure encore plus, essuie ses larmes et tout en les essuyant, doucement d’abord, puis de plus en plus fort, recommence à lire. Sur sa tombe, il n’y a pas de combat d’appropriation, non, ici c’est très calme. Il flotte un air doux, passage des oiseaux et du vent. Deux vers entêtants reviennent en boucle : « Ce siège durera jusqu’à ce que nous enseignions à nos ennemis Quelques morceaux choisis de notre poésie anté-islamique. » et : « Lui ou Moi. Ainsi débute la guerre. Mais elle s’achève par une rencontre embarrassante, Lui et Moi. »
▻http://commecacestdit.blog.tdg.ch/archive/2013/11/13/comment-tu-aimes-249762.html
Militarizing the Middle East: Arms Shipments Continue Despite Abuses
►http://www.corpwatch.org/article.php?id=15691
A mysterious ship laden with weapons is expected to dock in Port Said, Egypt, this week. The MV Schippersgracht left Southport in North Carolina, the Pentagon’s largest ammunition port, on March 3, 2012. The ship is on contract to the U.S. Navy’s Military Sealift Command, which refuses to explain what weapons are on board or what the ultimate destination of the weapons are, claiming security concerns.
Brian Wood, Amnesty International’s head of arms control, raised the alarm: “This ship of shame should not be allowed to unload its dangerous cargo in Egypt, and there is a substantial risk that this is what it plans to do,” he said in an Amnesty press release.
There is good reason to worry – the U.S. is one of the major sources of weapons that both the current and the previous regimes in Cairo have used against their citizens.
For example, a shipment for the Egyptian Ministry of Interior arrived from the US on November 26, 2011, carrying at least seven tons of “ammunition smoke” – which includes chemical irritants and riot control agents such as tear gas – from Combined Systems, Inc. of Jamestown, Pennsylvania. A U.S. State department spokesperson later confirmed that they had approved licenses for the export of such devices to Egypt.