(...) Se présentant comme médecin anesthésiste originaire de Belgique, Renaud Fiévet affirme que du sang a été prélevé « sur une quinzaine de manifestants ». L’homme, qui dit avoir « coordonné l’action sur le terrain », assure que les prises de sang ont été réalisées « dans le respect des protocoles », à l’initiative d’un groupe composé de deux « médecins » et d’un « docteur en biologie ».
Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris pour « violences volontaires aggravées » et « mise en danger de la vie d’autrui ».
Début mai, un groupe de street medics, des bénévoles qui apportent les premiers soins en cas de blessures pendant les manifestations, avait dénoncé ces pratiques considérées comme « dangereuses », ainsi que « l’usurpation du terme et des couleurs de street médics ».
« J’ai vu certaines personnes portant des t-shirts de street medics, faisant des prises de sang à même le sol, sans respect des normes d’hygiène, alors que l’endroit était complètement gazé. Certains portaient des gants, d’autres non », raconte Ana, une street medic du groupe « Coordination premiers secours ». (...)