• Récits de rescapés du génocide des Tutsi en préfecture de Gikongoro

    Sous la direction de Florence Prudhomme et Michelle MullerAvec la collaboration d’Odette MukantagaraClassiques Garnier, 2024 Trente ans ont passé depuis le début du Génocide des Tutsi, en avril 1994 au Rwanda. En 2004, pour accompagner les rescapé·es vers la reconstruction de soi, nous avons construit avec et pour elles et eux une Maison de quartier à Kigali

    En 2004, pour accompagner les rescapé.es vers la reconstruction de soi, nous avons construit avec et pour elles et eux une Maison de quartier à Kigali. Dix ans plus tard, nous avons créé au sein de cet espace un Atelier de mémoire, qui a donné naissance à deux publications : Cahiers de mémoire, Kigali 2014 et Cahiers de mémoire, Kigali 2019 (Classiques Garnier).

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/11/recits-de-rescapes-du-genocide-des-tutsi-en-pr

    #international #rwanda #genocide #tutsi

  • France : second exportateur mondial d’armes ! Les autorités se dérobent à leurs obligations de contrôle démocratique et de transparence. Jusqu’à quand ?
    https://www.obsarm.info/spip.php?article644

    Selon le dernier communiqué du Sipri, la France s’élève au rang de deuxième exportateur d’armes au monde après les États-Unis. L’augmentation des exportations d’armes est faramineuse : plus de 47 % entre les périodes 2014-2018 et 2019-2023. Alors que la contestation monte contre les ventes d’armes et de composants à double usage à Israël et à la Russie, le gouvernement fait traîner la mise en place de la Commission parlementaire d’évaluation de la politique d’exportation d’armement. (...) #Armements

    / Transferts / exportations, #Contrôle_des_exportations, #Biens_à_double_usage, #Droit_international_humanitaire, #Actions_contre_la_guerre, La (...)

    #Transferts_/_exportations #La_une
    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/cp_france_second_exportateur_2024-02-11.pdf

  • SAINTE SOLINE, AUTOPSIE D’UN CARNAGE

    Le 25 mars 2023, une #manifestation organisée par des mouvements de défense de l’environnement à #Sainte-Soline (#Deux-Sèvres) contre les #megabassines pompant l’#eau des #nappes_phréatiques pour l’#agriculture_intensive débouche sur de véritables scènes de guerre. Avec près de 240 manifestants blessés, c’est l’une des plus sanglantes répressions de civils organisée en France depuis le 17 octobre 1961 (Voir en fin d’article le documentaire de Clarisse Feletin et Maïlys Khider).

    https://www.off-investigation.fr/sainte-solineautopsie-dun-carnage
    Vidéo :
    https://video.off-investigation.fr/w/9610c6e9-b18f-46b3-930c-ad0d839b0b17

    #scène_de_guerre #vidéo #répression

    #Sainte_Soline #carnage #méga-bassines #documentaire #film_documentaire #violences_policières #violence #Gérald_Darmanin #résistance #militarisation #confédération_paysanne #nasse
    #off_investigation #cortège #maintien_de_l'ordre #gaz_lacrymogènes #impuissance #chaos #blessés #blessures #soins #élus #grenades #LBD #quads #chaîne_d'élus #confusion #médic #SAMU #LDH #Serge_Duteuil-Graziani #secours #enquête #zone_rouge #zone_d'exclusion #urgence_vitale #ambulances #évacuation #plainte #justice #responsabilité #terrain_de_guerre #désinformation #démonstration_de_force #récit #contre-récit #mensonge #vérité #lutte #Etat #traumatisme #bassines_non_merci #condamnations #Soulèvements_de_la_Terre #plainte

    à partir de 1h 02’26 :

    Hélène Assekour, manifestante :

    « Moi ce que je voudrais par rapport à Sainte-Soline c’est qu’il y ait un peu de justice. Je ne crois pas du tout que ça va se faire dans les tribunaux, mais au moins de pouvoir un peu établir la vérité et que notre récit à nous puisse être entendu, qu’il puisse exister. Et qu’il puisse même, au fil des années, devenir le récit qui est celui de la vérité de ce qui s’est passé à Sainte-Soline ».

    • question « un peu de vérité », il y avait aussi des parlementaires en écharpe, sur place, gazé.es et menacé.es par les quads-à-LBD comme le reste du troupeau alors qu’ils protégeaient les blessés étendus au sol ; personne n’a fait de rapport ?

      Il y a eu une commission d’enquête parlementaire aussi, je crois, qui a mollement auditionné Gérald ; pas de rapport ?

  • A Gaza, de nouveaux témoignages sur le « massacre de la farine »
    Posted on mars 9, 2024 | Clothilde Mraffko | Le Monde – Aurdip
    https://aurdip.org/a-gaza-de-nouveaux-temoignages-sur-le-massacre-de-la-farine

    (...) Le 28 février, Saleh un nom d’emprunt a vent d’une de ces distributions sur la côte. Il hésite à y aller : « A chaque fois, les gens essuient des tirs » en attendant les convois, explique le père de famille de 37 ans, joint par téléphone à Gaza, toujours inaccessible aux journalistes étrangers. Trois jours plus tôt, au moins dix Palestiniens avaient été tués au rond-point Al-Nabulsi. Les Nations unies ont répertorié une quinzaine d’épisodes où des Gazaouis ont été pris pour cible lors d’une distribution – avec, presque toujours, des morts.

    « Je n’avais pas vu de la farine blanche depuis deux mois. Le sac [de 25 kilos] se négocie autour de 1 000 dollars. J’ai décidé d’y aller avec des amis. Nous sommes partis tôt, avant le crépuscule, on s’est trouvé un endroit, vers la mer. On a allumé un feu parce qu’il faisait froid », se souvient Saleh. Ce soir-là, ils étaient nombreux, arrivant par petits groupes à mesure que la nuit avançait. « Des gens étaient sur la plage, d’autres sur la route goudronnée, certains avaient pris refuge dans les immeubles détruits autour », décrit le journaliste Mohammed Qreiqea, qui s’est rendu sur place vers une heure du matin, puis est reparti.

    D’où venait cette aide ? L’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens et principal pourvoyeur pour les Gazaouis aujourd’hui, n’y participait pas. Le Cogat, bureau de l’armée israélienne chargé des Palestiniens dans les territoires occupés, assure qu’elle émanait d’Etats et d’organisations internationales. Les Israéliens « ont aidé à coordonner des convois avec des prestataires privés », a expliqué au Monde Shimon Freedman, le porte-parole du Cogat pour les médias internationaux. Selon M. Qreiqea, les camions appartiennent à plusieurs grandes familles gazaouies qui travaillaient déjà dans le transport avant la guerre.

    « Il est mort dans mes bras »

    Vers 4 heures du matin, le 29 février, alors que l’obscurité enveloppe encore l’enclave, le convoi arrive au checkpoint placé sur la route côtière Al-Rachid. Selon le Cogat, il était composé de trente-trois camions. Wissam Shamaly, lui, n’en a compté que « onze ou douze ». Une demi-heure plus tard, les camions sont autorisés à continuer leur route, accompagnés par les chars. « Quand l’aide est arrivée au barrage, les gens ont couru afin de s’en emparer. Les chars israéliens, depuis le checkpoint, ont alors commencé à tirer sur tout le monde », affirme le Gazaoui de 27 ans, qui se terre alors sur la plage attenante « pendant une heure, une heure et demie ». (...)

    #Génocide

  • Biden’s pier for Gaza is a hollow gesture that will change almost nothing
    https://www.jonathan-cook.net/blog/2024-03-08/biden-pier-gaza-hollow-gesture

    No, Biden doesn’t care about Palestinian suffering, or about the fact that, while he’s been busy eating ice cream, many, many tens of thousands of children have been murdered, maimed or orphaned – and the rest starved. He cares about the polls. His timetable for helping Palestinians is being strictly dictated by the schedule of the presidential election. He needs to look like Gaza’s saviour when Democrats are deciding who they are voting for.

    He and the Democratic party are betting voters are dumb enough to fall for this charade. Please don’t prove them right.

    #genocide_joe

  • La pollution des générateurs provoque une forte hausse des cancers du poumon au Liban - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1370477/la-pollution-des-generateurs-provoque-une-forte-hausse-des-cancers-du


    La pollution bien visible au-dessus de Beyrouth, comme une chape de plomb. Photo d’archives João Sousa

    Une étude bientôt publiée par des chercheurs de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) a révélé que « le taux de polluants carcinogènes dans l’atmosphère », résultant de la dépendance généralisée aux générateurs électriques privés alimentés au diesel, « a doublé depuis 2017 », selon la députée et scientifique Najat Saliba, qui a dirigé la recherche. Et les conséquences sur la santé pourraient être dévastatrices. Alors que le ministère de la Santé estime une augmentation des taux de cancer de 10 à 15 % depuis 2016, les chefs de département d’oncologie des hôpitaux ont estimé pour L’Orient Today une hausse beaucoup plus élevée, de 30 % ces dernières années.
    Les oncologues ajoutent que le cancer du poumon représente le plus grand nombre de cas. À l’instar des chercheurs de l’AUB, ils accusent les polluants atmosphériques toxiques provenant des générateurs électriques qui fonctionnent souvent 24h/24 pour pallier le manque d’électricité publique fournie par l’État en raison de la crise financière qui sévit dans le pays depuis 2019. Largement répandus au Liban, ces générateurs sont installés sur les places publiques, dans les parkings, montés sur des camions, sur les toits, dans les quartiers résidentiels, dans les cours des hôpitaux et devant les magasins. Une étude de 2006 avait révélé que 370 000 générateurs au diesel fonctionnaient alors à travers le Liban, émettant plus de 40 substances toxiques – comme le dioxyde d’azote et le dioxyde de soufre. Un nombre qui a très probablement augmenté depuis.

    Patients plus jeunes, cancers plus agressifs

    Le Liban se classe au premier rang des pays d’Asie occidentale en termes d’incidence du cancer dans la population, avec un taux de 242 cas pour 100 000 habitants en 2018, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a ainsi enregistré 28 764 cas de cancer au cours des cinq dernières années, dont 11 600 cas rien qu’en 2020, selon un rapport de l’OMS publié en 2021.

    Il n’y a pas de cause unique pour le cancer, selon le Dr Kanaan. Bien que des facteurs comme le « tabagisme, l’alcool et l’obésité » puissent conduire au cancer, ils sont aggravés par la pollution qui « non seulement augmente les taux de cancer, mais les rend également plus agressifs, avec des patients se présentant devant leur médecin au troisième voire même quatrième stade » de la maladie, la rendant plus difficile à traiter.

    Le Dr Maroun Sadik, chef du service d’oncologie à l’hôpital Geitaoui à Beyrouth, affirme lui que le nombre de patients se rendant dans ses cliniques d’oncologie a augmenté d’au moins 30 % par rapport à la période pré-2020. Depuis, le taux d’occupation des patients subissant des séances de chimiothérapie à l’hôpital a augmenté jusqu’à 40 %. L’oncologue ajoute qu’environ 30 à 40 % de ces cas ont été diagnostiqués avec un cancer du poumon, certains malades ayant moins de 50 ans.

    « La moyenne d’âge des patients qui nous ont consultés au cours des trois dernières années a diminué : nous avons commencé à voir des personnes de moins de 50 et 40 ans dans nos cliniques », ajoute le Dr Fadi Nasr, chef du service d’oncologie à l’hôpital Hôtel-Dieu de Beyrouth. Celui-ci observe également que 30 à 40 % de ces patients ont été diagnostiqués avec un cancer du poumon. Cette pathologie se classe au troisième rang en termes de prévalence au Liban, après le cancer de la vessie et le cancer du sein, selon des chiffres de 2020 publiés par l’OMS.

    Le ministère de la Santé a cessé d’analyser et de publier des données sur les taux de cancer en 2016. Ghada Gebran, conseillère du ministre sortant de la Santé Firas Abiad, indique que le ministère est en train de reprendre la collecte de données et de publier les résultats. Selon elle, les médecins du ministère estiment que l’augmentation des taux de cancer depuis 2016 jusqu’à présent se situe entre 10 et 15 %, moins que l’augmentation de 30 % estimée par les oncologues des hôpitaux de Beyrouth.

    Une raison potentielle à cet écart : plusieurs oncologues de divers hôpitaux nous ont affirmé qu’un grand nombre de patients cancéreux qu’ils rencontrent ne sont pas enregistrés sur la plateforme de suivi du cancer du ministère de la Santé. Cela est dû à des pénuries généralisées des médicaments que la plateforme est censée fournir gratuitement aux patients atteints de cancer.

    #cancer #pollution #générateurs #électricité #Liban #Beyrouth

  • Arundhati Roy on Gaza: N̶e̶v̶e̶r̶ Again
    https://scroll.in/article/1064867/arundhati-roy-on-gaza-never-again

    The richest, most powerful countries in the western world, those who believe themselves to be the keepers of the flame of the modern world’s commitment to democracy and human rights, are openly financing and applauding Israel’s genocide in Gaza. The Gaza strip has been turned into a concentration camp. Those who have not already been killed are being starved to death. Almost the entire population of Gaza has been displaced. Their homes, hospitals, universities, museums, infrastructure of every kind has been reduced to rubble. Their children have been murdered. Their past has been vaporised. Their future is hard to see.

    #génocide #gaza #sionisme #états-unis #genocide_joe « #nos_valeurs »

  • Les États-Unis ont discrètement approuvé des centaines de ventes d’armes à Israël depuis le 7 octobre
    http://www.juif.org/diplomatie-moyen-orient/247256,les-tats-unis-ont-discretement-approuve-des-centaines-de-ventes.php

    Les États-Unis ont discrètement approuvé et livré plus de 100 ventes militaires étrangères distinctes à Israël depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, a rapporté mercredi le Washington Post, citant les commentaires faits par des responsables américains aux membres du Congrès lors d’un récent briefing classifié.

    Les ventes comprennent des milliers de munitions à guidage de précision, de bombes de petit diamètre, de destruction de bunkers, d’armes légères et d’autres aides meurtrières, selon le rapport.

    Ce chiffre à trois chiffres, qui n’a pas encore été annoncé, est la dernière indication de l’implication massive de Washington dans le conflit.

    Seules deux ventes militaires étrangères approuvées à Israël ont été rendues publiques depuis le début du conflit : pour 106 millions de dollars de munitions de chars et 147,5 millions de dollars de composants nécessaires à la fabrication d’obus de 155 mm. Ces ventes ont suscité un examen public parce que l’administration Biden a contourné le Congrès pour approuver les paquets en invoquant une autorité d’urgence.

    Dans le cas des 100 autres transactions, selon le Washington Post, les transferts d’armes ont été traités sans aucun débat public, car chacun d’entre eux relevait d’un montant spécifique qui exige que le pouvoir exécutif en informe individuellement le Congrès.

    […]

    Le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, a déclaré que l’administration Biden avait « suivi les procédures spécifiées par le Congrès lui-même pour tenir les membres bien informés et les informe régulièrement, même lorsque la notification formelle n’est pas une exigence légale ».

    Il a ajouté que les responsables américains ont « engagé le Congrès » sur les transferts d’armes vers Israël « plus de 200 fois » depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et la guerre qui a suivi.

    Le président Joe Biden a cherché à approuver un important programme d’aide à Israël, mais les démocrates et les républicains se sont affrontés sur la législation.

    Le mois dernier, la Chambre des représentants n’a pas réussi à approuver un projet de loi républicain qui aurait fourni 17,6 milliards de dollars à Israël.

    #génocide
    #états-unis
    #génocidaires
    #genocide_joe

    • U.S. floods arms into Israel despite mounting alarm over war’s conduct - The Washington Post
      https://www.washingtonpost.com/national-security/2024/03/06/us-weapons-israel-gaza

      “That’s an extraordinary number of sales over the course of a pretty short amount of time, which really strongly suggests that the Israeli campaign would not be sustainable without this level of U.S. support,” said Jeremy Konyndyk, a former senior Biden administration official and current president of Refugees International.

      […]

      When asked about surge of weapons into Israel, some U.S. lawmakers who sit on committees with oversight of national security said the Biden administration must exercise its leverage over the government of Israel.

      “You ask a lot of Americans about arm transfers to Israel right now, and they look at you like you’re crazy, like, ‘why in the world would we be sending more bombs over there?’” Rep. Joaquin Castro (D-Tex.), a member of the House Intelligence and Foreign Affairs committees, said in an interview.

      “These people already fled from the north to the south, and now they’re all huddled in a small piece of Gaza, and you’re going to continue to bombard them?” Castro said, referring to Israel’s planned offensive in Rafah, where more than 1 million displaced Palestinians have sought shelter.

  • Women’s voices from the frontlines of health and humanitarian action
    https://redasadki.me/2024/03/07/womens-voices-from-the-frontlines-of-health-and-humanitarian-action

    GENEVA, Switzerland, 8 March 2024 – The Geneva Learning Foundation (TGLF) is sharing a collection of stories titled “Women inspiring women”, shared by 177 women on the frontlines of health and humanitarian action. Download: The Geneva Learning Foundation. (2024). #Women_inspiring_women: #International_Women’s_Day 2024 (1.0). The Geneva Learning Foundation. https://doi.org/10.5281/zenodo.10783218 The collection is a vibrant tapestry of women’s voices from the frontlines of health and humanitarian action, woven together to showcase the resilience, passion, and leadership of women who are making a difference in the face of war, disease, and climate change. TGLF reached out to women in its global network of more than 60,000 #health_workers, inviting them to share their heartfelt advice and vision (...)

    #Global_health #gender #global_health #HRH #IWD2024

  • 2,200 #Frontex #emails to #Libya

    Frontex has shared locations of migrant boats with Libya’s coast guard more than 2,000 times in three years – despite watching them whip, beat and shoot at passengers

    It has long been known that European countries provide support and funding to the Libyan Coast Guard to carry out a controversial mission: intercepting Europe-bound migrants whom EU member states and agencies cannot apprehend directly without breaching international laws.

    Numerous media and NGO reports have detailed the abuse and violence practised by the Libyan Coast Guard against migrants during sea interception and inside the detention centres they are taken to after being brought back to Libya.

    Lighthouse Reports has previously established suspicious patterns of collaboration between EU border agency Frontex and the Libyan Coast Guard, including direct links between Frontex aerial assets spotting boats and their subsequent interception by the coast guard.

    Despite the reports of abuse and torture, Frontex has withheld public criticism of the Libyan Coast Guard. And until now, the extent to which Frontex has shared information with the coast guard, and its internal knowledge of the abuse migrants face after they are intercepted, was unknown.
    METHODS

    Following the publication of Lighthouse investigation Frontex and the Pirate Ship in December, the EU Committee on Civil Liberties, Justice and Home Affairs (LIBE) sent a letter to Frontex Executive Director Hans Leijtens questioning the agency’s collaboration with Libyan actors, including militia, in eastern and western Libya.

    Lighthouse Reports and Der Spiegel gained access to the director’s response to the LIBE Committee’s questions. The email included all Serious Incident Reports (SIRs) relating to the Libyan Coast Guard.
    STORYLINES

    The SIRs reveal three incidents of Frontex aerial surveillance assets witnessing Libyan Coast Guard officers beating people in overcrowded boats at sea. In a separate incident, the agency’s surveillance drone recorded a Libyan officer shooting at a wooden boat to force it to stop.

    The letter from Leitjens meanwhile reveals that Frontex gave away the location of migrant boats to the Libyan Coast Guard approximately 2,200 times, usually via email, in the last three years – despite being aware of the regular instances of violence they commit.

    When confronted with these facts by our team, Frontex said: “The decision to share information about vessels in distress with the Libyan rescue coordination centre, alongside other national centres, is taken with a heavy heart”

    The SIRs contain parts of Frontex’s human rights officer’s recommendations for the agency. The measures proposed range from increasing the sharing of coordinates with NGO rescue ships to involving UN agencies in following the fates of those returned to Libya. Frontex did not comment on whether these recommendations were implemented.

    https://www.lighthousereports.com/investigation/2200-frontex-emails-to-libya

    #partage #localisation #migrations #asile #externalisation #frontières #contrôles_frontaliers #gardes-côtes_libyens #géolocalisation #SIRs #surveillance_aérienne #drones

  • Bandes dessinées - Slava Après la chute - DARGAUD
    https://www.dargaud.com/bd/slava/slava-apres-la-chute-bda5432330

    Slava
    1. Après la chute
    Pierre-Henry Gomont (Scénario, Dessin, Couleurs)
    2022

    Les années 1990, quelque part en Russie.
    L’URSS a cessé de vivre. Son utopie appartient au passé, tout juste bonne à figurer dans les livres d’histoire.
    Dans un décor qui fait la part belle à l’immensité des espaces russes autant qu’aux vestiges de l’architecture soviétique, deux maraudeurs se livrent à une activité pour le moins douteuse : mettre la main sur toutes sortes de babioles susceptibles d’intéresser de riches investisseurs.
    L’un, Dimitri Lavrine, est un trafiquant sans scrupules. Selon lui, tout s’achète et tout se vend. L’autre, Slava Segalov, est un artiste qui a renoncé à ses rêves de gloire et tente de se faire une place dans ce monde nouveau qui s’ouvre à eux. Il suit Dimitri à contrecoeur, déchiré entre son éthique et la dette qu’il a contractée envers ce dernier.
    Au moment où commence cette histoire, ils sont occupés à récupérer, dans un bâtiment à l’abandon, tout ce qui peut se monnayer. Mais rien ne va se passer comme prévu...
    À travers la destinée tragi-comique de deux pieds nickelés emportés dans la tourmente de l’Histoire, Slava est une saga en trois tomes qui brosse le portrait d’un pays déboussolé, qui amorce une transition incertaine, et annonciateur de la Russie d’aujourd’hui.

    #découverte #soviétisme
    #Tchiatoura #Géorgie

  • UN experts condemn ‘flour massacre’, urge Israel to end campaign of starvation in Gaza | OHCHR
    https://www.ohchr.org/en/press-releases/2024/03/un-experts-condemn-flour-massacre-urge-israel-end-campaign-starvation-gaza

    KUNA : Des experts onusiens condamnent le « massacre de farine » à Gaza - Politique - 05/03/2024
    https://www.kuna.net.kw/ArticleDetails.aspx?id=3140775&language=fr

    GENEVE, 5 Mars (KUNA) — Un groupe de rapporteurs spéciaux des Nations unies a condamné mardi ce qu’ils ont appelé le « massacre de farine » perpétré par les forces d’occupation dans la bande de Gaza le 29 février contre un groupe de civils alors qu’ils tentaient d’obtenir une aide humanitaire, ce qui a coûté la vie à plus de 112 personnes et blessant 760 autres.

    C’est ce qui ressort d’une déclaration commune publiée par un groupe d’experts onusiens à Genève, dans laquelle ils ont dénoncé les opérations qu’ils ont qualifiées de « systématiques » par les forces d’occupation consistant à cibler et à tirer sur des Palestiniens alors qu’ils tentaient d’obtenir de l’aide humanitaire.

    Ils ont indiqué que plus de 14 incidents ont été documentés au cours desquels des civils ont été directement visés alors qu’ils tentaient d’obtenir de l’aide à partir de camions ou de parachutages, entre la mi-février et la fin du même mois.

    Les experts ont accusé les forces d’occupation de mener une politique de « famine délibérée » contre les Palestiniens depuis le 8 octobre dernier en empêchant l’entrée de l’aide dans la bande de Gaza.

    De même, ils ont évoqué la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ), dans laquelle elle a reconnu la possibilité que les forces d’occupation commettent un génocide et des crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza, contraignant l’entité occupante à fournir les services de base et à ne pas empêcher l’entrée de l’aide humanitaire, soulignant que le non-respect de ces mesures entraîne une aggravation de la situation.

    Les experts ont également renouvelé leur précédent appel à la communauté internationale pour qu’elle interdise la vente d’armes à l’entité occupante et lui impose des sanctions afin de garantir le respect du droit international humanitaire, appelant les pays à déployer les efforts nécessaires pour atténuer les souffrances de la population civile de Gaza.

    Les experts ont, enfin, dénoncé l’utilisation de l’aide humanitaire comme moyen de pression dans les négociations politiques, réitérant leur appel à un cessez-le-feu global et permanent. (Fin)(A.K.) (G.K).

    #génocide
    #sionisme
    #gaza

  • How children visualise cities of today and tomorrow

    How do children see urban inequalities and the transformation of cities? What would they change in their neighbourhoods? What kind of cities do they wish for? periferiasdibujadas is an ongoing project that works collaboratively with other groups to createspaces for children in different places across Europe to research, narrate and intervenein their urban contexts. The children’s images explore issues affecting cities today,such as access to housing, racism, gentrification and the impact of tourism, and showtheir visions for more liveable and just cities.

    https://padlet.com/periferiasdibujadas/how-children-visualise-cities-of-today-and-tomorrow-vjw8kyzgxbka5io0
    #enfants #enfance #villes #cartographie #cartoexperiment #cartographie_sensible #cartographie_participative #quartiers #periferiasdibujadas #tourisme #racisme #gentrification #habitat #Albayzín #Grenade #Espagne

    ping @reka

  • Australian PM First Western Leader Referred to ICC as ’Accessory to #Genocide in #Gaza'
    https://www.commondreams.org/news/australian-pm-icc

    The 92-page document compiled by the legal team lays out a number of specific ways Albanese and other Australian officials have acted as an accessory to genocide, including:

    – Freezing $6 million in funding to the United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East amid a humanitarian crisis based on unsubstantiated claims by Israel;

    – Providing military aid and approving defense exports to Israel, which could be used by the Israel Defense Forces (IDF) in the course of the prima facie commission of genocide and crimes against humanity;

    – Ambiguously deploying an Australian military contingent to the region, where its location and exact role have not been disclosed; and

    – Permitting Australians, either explicitly or implicitly, to travel to Israel to join the IDF and take part in its attacks on Gaza.

    “The Rome Statute provides four modes of individual criminal responsibility, two of which are accessorial,” Omeri explained in a statement.

    Along with Albanese, U.S. President Joe Biden, British Prime Minister Rishi Sunak, and German Chancellor Olaf Scholz are among the Western leaders who have repeatedly defended Israel’s actions in Gaza—despite the genocidal intent expressed in numerous public statements by Israeli leaders.

    Biden was sued in federal court in January for alleged “complicity in the Israeli government’s unfolding genocide.” That case is still making its way through the U.S. appeals process.

  • Sur les traces des « retournés volontaires » de Géorgie, ces déboutés du droit d’asile qui ont dû renoncer à la France dans la douleur
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/01/immigration-sur-les-traces-des-retournes-volontaires-de-georgie_6219437_3224

    Sur les traces des « retournés volontaires » de Géorgie, ces déboutés du droit d’asile qui ont dû renoncer à la France dans la douleur
    Par Julia Pascual (Tbilissi, envoyée spéciale)
    C’est un bloc d’immeubles parmi les centaines qui composent le paysage de Roustavi, une ancienne ville industrielle du sud-est de la Géorgie. Dans ce pays du Caucase où vivent 3,7 millions d’habitants, les cités ouvrières ont poussé pendant l’ère soviétique, et Roustavi a pris son essor autour d’un combinat métallurgique alimenté par l’acier azerbaïdjanais. Depuis, l’URSS s’est disloquée et les usines ont fermé. Voilà une dizaine d’années, attirés par un parc immobilier plus abordable que celui de la capitale, Tbilissi, Davit Gamkhuashvili et Nana Chkhitunidze sont devenus propriétaires d’un des appartements de la ville, au septième et dernier étage d’un immeuble que le temps n’a pas flatté. Le parpaing des façades se délabre, des tiges de fer oxydé crèvent le béton des escaliers et l’ascenseur se hisse aux étages dans un drôle de fracas métallique.
    Fin septembre 2023, Davit, 47 ans, et Nana, 46 ans, sont revenus ici après dix mois passés à Béthune, dans le Pas-de-Calais. Ils ont retrouvé leur trois-pièces propret et modeste, où ils cohabitent avec leur fils et leur fille adultes, leur gendre et leur petite-fille. Le couple de Géorgiens avait nourri l’espoir d’obtenir en France les soins que Davit, atteint d’un diabète sévère, ne trouvait pas dans son pays. Migrer, c’était sa seule option après qu’il a été amputé d’un orteil. Il souffrait d’un ulcère au pied et son médecin géorgien « ne proposait rien d’autre que couper et couper encore », se souvient-il.
    Pour venir en France et laisser à leurs enfants un peu d’argent, sa femme et lui ont vendu leur voiture et un terrain qu’ils possédaient à la campagne. Dans le Pas-de-Calais, le couple a été hébergé dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA), et Davit a pu se faire soigner. Mais l’isolement social, la barrière de la langue, le sentiment d’être des « mendiants » leur ont donné le « mal du pays ». Déboutés de leur demande d’asile, Davit et Nana se sont retrouvés en situation irrégulière et ont été priés de partir. Las, ils ont renoncé à la France dans la douleur. A Roustavi, Nana replonge avec un soupçon de nostalgie dans le souvenir des amitiés qu’elle a nouées avec des bénévoles du CADA, des plats géorgiens qu’elle leur a fait découvrir, comme le khatchapouri, un pain farci au fromage, de la petite fête qui avait été organisée pour leur départ.
    Dans le français rudimentaire qu’elle s’est efforcée d’acquérir, Nana répétait « stop », « fini », « stress » alors que nous la rencontrions, dans les couloirs de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le jour de son vol retour vers la Géorgie. Ce matin de septembre 2023, ils étaient une cinquantaine, comme elle, à devoir embarquer pour Tbilissi dans le cadre d’un retour volontaire aidé, un dispositif adressé aux étrangers en situation irrégulière et mis en place par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Il a l’avantage d’être beaucoup moins onéreux que les retours forcés, qui mobilisent des moyens importants, de l’interpellation des personnes à leur expulsion, en passant par leur placement en rétention et la phase éventuelle de contentieux juridique. En 2023, plus de 6 830 personnes ont souscrit à des retours volontaires aidés, toutes nationalités confondues. Avec plus de 1 600 retours aidés, les Géorgiens ont été les premiers bénéficiaires du programme.
    Juste avant d’embarquer, au milieu des touristes et des voyageurs d’affaires du terminal 2 de Roissy, Nana et Davit avaient reçu chacun, des agents de l’OFII, une petite enveloppe contenant 300 euros. Leurs billets d’avion avaient également été pris en charge. Pour encourager les départs, la France propose aussi aux personnes volontaires une aide sociale, le financement d’une formation ou encore une aide à la création d’entreprise, plafonnée à 3 000 euros en Géorgie. Avec 605 aides accordées en 2023, les Géorgiens sont, là aussi, les premiers récipiendaires de ce programme de réinsertion économique.Nana Chkhitunidze a obtenu la prise en charge d’une formation en cuisine, qu’elle suit aujourd’hui avec enthousiasme après ses heures de ménage. A son retour à Roustavi, elle a dû retrouver un emploi pour entretenir sa famille. Elle gagne aujourd’hui 600 laris (210 euros) par mois. Pas de quoi payer les consultations chez le diabétologue ni chez le cardiologue que les médecins français ont recommandées à Davit. Diminué physiquement, Davit Gamkhuashvili ne peut plus travailler dans le bâtiment. Il est fier de rappeler qu’il a, par le passé, rénové plusieurs églises du pays, dont la grande cathédrale de la Sainte-Trinité, à Tbilissi. Mais, depuis son amputation, ce n’est désormais plus envisageable. Il se pique trois fois par jour à l’insuline et veille à ce que l’ulcère au pied ne reprenne pas. Il lui reste des boîtes d’antalgiques prescrits en France. Ici, ils ne sont pas pris en charge. L’OFII lui a financé vingt séances de kinésithérapie, à hauteur de 2 100 laris.
    (...) Grâce à l’aide de l’OFII, Nini Jibladze a suivi une formation en manucure, un secteur porteur dans son pays. Elle a même pu s’acheter quelques équipements, comme un sèche-ongles et un stérilisateur, mais, plutôt que de lancer son affaire, elle a dû parer à l’urgence et accepter un poste de commerciale pour une société de vente de chocolats, payé 1 000 laris par mois. Khvtiso Beridze, lui, se plaint de ses douleurs au bras, résultat de deux accidents anciens qui ont abîmé ses nerfs. En France, il a été opéré deux fois, mais il faudrait qu’il subisse une nouvelle intervention. « J’ai peur de me faire opérer ici, reconnaît-il. Et je n’ai pas les moyens de me payer la rééducation à 40 laris la séance. » Anastasia, elle, doit continuer d’être suivie, mais trouver un angiologue ou un radiologue pédiatrique pour réaliser une IRM à 700 laris relève de la gageure. En outre, la famille a encore une dette de plus de 6 000 euros à rembourser, contractée pour financer son départ en France, à l’automne 2021. (...) Sa mère, Irma, avec laquelle le couple cohabite, compte les devancer. Elle s’y prépare sans états d’âme. « Dans notre immeuble, toutes les femmes ont migré, assure cette célibataire de 52 ans. Si quelqu’un en Géorgie se nourrit et s’habille correctement, c’est qu’il a quelqu’un à l’étranger qui lui envoie de l’argent. » Elle-même a déjà travaillé à Samsun, en Turquie, il y a quinze ans. « Je partais trois mois faire la plonge ou le ménage et je revenais, se souvient-elle. Ça valait le coup. A l’époque, on avait 100 dollars avec 120 livres turques. Aujourd’hui, ce n’est plus intéressant, il faut 3 000 livres turques pour 100 dollars. » Si Irma repart, ce sera en Grèce. Elle y a des amies qui promettent de l’aider à trouver un travail d’aide à domicile ou de femme de ménage pour au moins 1 000 euros par mois. « Ça pourra payer les dettes et les études des enfants », calcule la grand-mère.
    Depuis l’effondrement du bloc soviétique, la migration géorgienne vers l’Europe n’a cessé de croître. « C’est un phénomène très commun, qui a connu un pic avec la libéralisation des visas en 2017 », souligne Sanja Celebic Lukovac, cheffe de mission à Tbilissi de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), une agence onusienne. Cette « libéralisation » autorise les Géorgiens à circuler comme touristes dans l’espace Schengen pendant quatre-vingt-dix jours sans visa. « La Grèce accueille probablement la plus importante diaspora, mais de nombreux Géorgiens sont aussi allés en France, en Italie, en Allemagne, en Suisse ou en Espagne, guidés surtout par des opportunités d’emploi », poursuit Sanja Celebic Lukovac.D’abord très temporaire et individuelle, la migration est devenue plus durable et familiale. Les besoins médicaux sont, en outre, souvent au cœur du projet de mobilité. En France, en 2023, les Géorgiens ont ainsi représenté 7 % des demandes de titres de séjour pour étranger malade (dont un tiers pour des cancers). Parfois, ces besoins sont dissimulés derrière des demandes d’asile, l’un des rares moyens, si ce n’est le seul, de faire durer un séjour en règle, le temps de l’instruction du dossier.
    En 2022, selon Eurostat, plus de 28 000 Géorgiens ont déposé une demande d’asile en Europe, dont près de 10 000 en France. Cela reste faible, en comparaison avec la population du continent ou avec le volume total des demandes d’asile enregistrées dans l’Union européenne, qui a dépassé 955 000 requêtes la même année. Mais, l’octroi d’une protection internationale aux Géorgiens étant très rare – environ 4 % des demandes d’asile géorgiennes en Europe connaissent une issue positive –, cette migration ne manque pas d’alimenter un discours politique virulent. Emmanuel Macron a dénoncé plusieurs fois le « détournement du droit d’asile », des propos qui visent notamment les flux en provenance de Géorgie. Les pouvoirs publics ont tenté de les réduire, au travers de textes de loi ou de mesures réglementaires. Ainsi, la loi « immigration » de 2018 a permis l’expulsion des déboutés de l’asile provenant de pays d’origine « sûrs », nonobstant un éventuel recours.
    En mai 2019, le ministre de l’intérieur de l’époque, Christophe Castaner, s’était déplacé à Tbilissi pour fustiger l’« anomalie » de la demande d’asile géorgienne et la « dette médicale » générée par ceux « qui viennent se faire soigner en France », alors même que l’état du système de soins en Géorgie « ne justifie pas cette venue ». Fin 2019, la lutte contre le « tourisme médical » avait encore occupé une place importante dans le débat sur l’immigration organisé au Parlement par Edouard Philippe, alors premier ministre. Il avait débouché sur une série de mesures imposant notamment un délai de carence de trois mois pour accéder à la protection maladie pour les demandeurs d’asile et la limitation de la durée de cette protection à six mois pour ceux qui sont déboutés de leur demande.
    « On identifie un ensemble de raisons qui incitent les gens à investir dans la migration, analyse Sanja Celebic Lukovac, de l’OIM. L’absence ou le manque d’accès aux traitements, le manque de confiance dans les soins et leur coût. » En Géorgie, où l’espérance de vie moyenne n’atteint pas 74 ans et où 15,6 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, le système de soins pâtit notamment d’une faible prise en charge du handicap et des médicaments, ce qui expose les ménages à un risque d’appauvrissement. (...)
    Une étude réalisée en 2019 par le cabinet Evalua pour l’OFII, sur un échantillon de près de 400 bénéficiaires d’aide à la création d’entreprise dans quatorze pays, dont la Géorgie mais aussi la Côte d’Ivoire ou le Mali, montrait que, trois ans après avoir quitté la France, 82 % des « retournés » ayant bénéficié de l’aide – qui peut atteindre 6 300 euros dans certains endroits – se trouvaient toujours dans leur pays. En outre, 51 % des projets financés étaient encore actifs. Zhaneta Gagiladze aime « beaucoup » son métier de coiffeuse. Elle mène sa vie avec énergie et ambition. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle veut repartir. Seule et en Israël, cette fois, où elle espère pouvoir gagner 4 000 dollars par mois comme femme de ménage. A deux reprises déjà, en 2023, elle a tenté de s’y rendre. Mais, à chaque fois, elle a été refoulée à l’aéroport de Tel-Aviv. Elle attend désormais d’avoir économisé suffisamment pour pouvoir s’acquitter des 6 000 dollars qui lui garantiront d’entrer sur le territoire, avant d’y demeurer clandestinement.Elle a du mal à comprendre qu’Israël ne donne pas de visa malgré ses besoins de main-d’œuvre. « Mon projet est juste d’y travailler deux ans, pour gagner de quoi acheter un appartement ici », dit-elle. Elle rêve aussi « d’aider [sa] fille à accomplir son rêve de retourner étudier en France », un pays qu’elle associe à une vie meilleure. « En France, elle a même été suivie par un psychologue, alors que, depuis notre retour, elle a fait une dépression », confie Zhaneta, qui répète à quel point elle est « reconnaissante » vis-à-vis de la France. A Lyon, elle a croisé des compatriotes miraculés. L’un a pu être guéri d’un cancer en Géorgie. Un autre, atteint d’une cirrhose et à qui l’on ne donnait pas un mois à vivre, a pu bénéficier d’une greffe de foie.
    Mais il y a aussi les déçus. Comme Natela Shamoyan, 58 ans, hébergée par le 115 en banlieue parisienne de 2019 à 2022 avec sa fille lourdement handicapée, pour qu’on lui dise finalement la même chose que dans son pays : il n’y a pas de traitement qui guérisse la maladie de Charcot. Grâce à l’argent de l’OFII, à son retour en Géorgie, elle a relancé dans son garage, et avec son fils de 35 ans, une petite activité de fabrication de tapis de voiture.
    Giorgi Maraneli garde néanmoins un bon souvenir de la France. Son fils avait pu être soulagé et la prise en charge était gratuite et de qualité. Aujourd’hui, il a l’impression d’être revenu à la case départ. Les projets financés dans le cadre des retours aidés ne fournissent souvent que des revenus d’appoint. Sanja Celebic Lukovac, de l’OIM, a constaté qu’avec le temps les « retournés » d’Europe reçoivent de moins en moins d’aide pour leur réinsertion. « Cela signifie qu’il y a de plus en plus de gens dans le besoin », prévient-elle.
    En France, un arrêté ministériel d’octobre 2023 a resserré les critères d’éligibilité aux retours aidés, prévoyant une dégressivité de l’aide dans le temps à partir de la notification de l’OQTF. Mécaniquement, sur les premières semaines de 2024, les demandes de Géorgiens auprès de l’OFII ont baissé, car ils sont moins nombreux à pouvoir y prétendre. S’il avait obtenu des papiers, Giorgi Maraneli avait un poste de palefrenier qui lui était destiné dans une écurie près de Bailleul. Régulièrement, sur Facebook, il prend des nouvelles des bénévoles qui avaient adouci son quotidien et avec lesquels sa famille s’est liée d’amitié. Eux lui disent que la situation en France ne s’améliore pas, évoquent la loi « immigration » promulguée le 26 janvier. Avec franchise, Giorgi leur écrit qu’il veut revenir

    #Covid-19#migration#migrant#france#georgie#grece#israel#turquie#sante#soin#OFII#CADA#OQTF

  • Amanpour Confronts #CNN Brass About “Double Standards” on Israel Coverage
    https://theintercept.com/2024/03/01/cnn-christiane-amanpour-israel-gaza-coverage

    Amanpour expressed “real distress” over Israel stories being changed, while other staffers described a climate that is hostile to Arab journalists.

    #MSM #escorte_médiatique #génocidaires

  • Témoignage d’un rescapé de la distribution d’aide qui a tourné au drame à Gaza : « Tout le monde s’est précipité pour fuir les balles » – Libération
    https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/temoignage-dun-rescape-de-la-distribution-daide-qui-a-tourne-au-drame-a-g
    https://www.liberation.fr/resizer/SrOxKTCW4H7nlCiupVlAdbdjbxU=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/4CZSSE7TJRDVXHFEUITOIEI7JA.jpg

    « C’est à ce moment-là que les tirs ont commencé. Il y avait des snipers et des tanks qui ont commencé à tirer sur les gens qui attendaient l’aide. J’ai commencé à voir les gens tomber autour de moi. J’ai vu un homme se prendre une balle dans la tête. Un autre dans l’abdomen. Un troisième s’est pris une rafale dans les jambes. J’étais abasourdi, je ne comprenais pas ce qu’il se passait. J’avais l’impression qu’on était entourés. S’il y a eu un mouvement de foule, c’est à cause des tirs, parce que les gens ont eu peur. C’est vrai que tout le monde s’est précipité, mais c’était pour fuir les balles. On a essayé de se réfugier dans un bâtiment détruit tout proche avec plusieurs personnes. Ceux qui fuyaient vers la plage, ils ont été visés par les snipers et les tanks. Tout le monde était surpris. On se demandait : “Pourquoi tirent-ils ? Pourquoi est-ce qu’ils nous tuent ?” On était juste là pour la nourriture.