• A #Genève, une maison accueille des pensionnaires #Alzheimer précoce. Une première en Suisse.

    https://www.rts.ch/play/tv/12h45/video/a-geneve-une-maison-accueille-des-pensionnaires-alzheimer-precoce--une-premiere-

    #Maison_Hemma. La maison des personnes actives à la mémoire fragile

    La maison Hemma a ouvert ses portes en septembre 2023. Elle est habitée par des personnes qui sont au milieu de leur vie active et qui rencontrent des problèmes de mémoire. Hemma est une villa double spacieuse et confortable. Elle peut accueillir jusqu’à 8 personnes. Chaque habitant dispose de sa propre chambre aménagée à son goût. Les habitants utilisent ensemble les pièces communes, c’est à dire les cuisines, les salles de bain, les salons ou la salle de loisirs. Les habitants peuvent accueillir leurs familles et leurs amis quand ils veulent. Des espaces privatifs sont prévus à cet effet. La maison Hemma dispose également d’un grand jardin. Bref : il y a tout ce qu’il faut pour se sentir bien chez soi.

    https://maisonhemma.ch
    #Hemma

    #démence_sénile #maison_de_retraite #EHPAD #vieillesse #Suisse #reportage

  • Les faiseurs de quartiers : quand la #Suisse allie les métiers de la ville et du travail social
    https://metropolitiques.eu/Les-faiseurs-de-quartiers-quand-la-Suisse-allie-les-metiers-de-la-vi

    En Suisse romande, des coordinateurs·trices de #quartier accompagnent les nouveaux projets urbains. Ces acteurs hybrides, alliant #urbanisme et travail social, favorisent la cohésion sociale et bousculent les dynamiques professionnelles. En Suisse romande, de nombreux grands projets urbains sortent actuellement de terre. Dans le contexte spécifique de la mise en service de ces quartiers, une nouvelle figure professionnelle émerge, celle des coordinateur·rices de quartier, se situant à la croisée #Essais

    / Suisse, #Genève, urbanisme, #métier, #participation, quartier

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_lehec_gaberell.pdf

  • Mémoires. Genève dans le monde colonial

    Comment Genève a-t-elle traversé l’époque coloniale ? En quoi le Musée d’ethnographie est-il un acteur culturel majeur du contexte colonial ? Quels sont les futurs des collections qui y sont conservées ? Peut-on saisir aujourd’hui quelle est la véritable identité d’un objet, parfois des siècles après son entrée dans les collections muséales genevoises ?

    Autant de questions auxquelles cette exposition participative tente de répondre. De nombreux-ses partenaires ont accepté de construire avec le MEG un propos aligné avec l’actualité de la réflexion décoloniale. Nous les remercions d’avoir pris ce risque et de nous avoir accordé leur confiance. Un fil rouge relie toutes les histoires de cette exposition, celui de la #responsabilité du Musée envers les collections et de son engagement à tisser sur le long terme des relations respectueuses et apaisées avec leurs héritières et héritiers culturel-le-s.

    https://colonialgeneva.ch

    L’expo est super bien faite (je l’ai visitée hier) et tout a été mis en ligne sur ce site. C’est super !

    #exposition #musée #MEG #Genève #Genève_coloniale #Suisse #Suisse_coloniale #colonialisme_suisse #colonialisme #décolonial #objets

    –-

    ajouté à la métaliste sur le #colonialisme_suisse :
    https://seenthis.net/messages/868109

    ping @cede @reka

  • #Incendie des #Tattes : quelles conséquences #10_ans après ?

    #Steve et #Aliu, sinistrés de l’incendie des Tattes, témoignent 10 ans après

    Steve : "10 ans après, ma situation est mauvaise. Ma santé est mauvaise. J’ai mal, vraiment mal. Chaque jour j’ai mal. Je ne peux pas travailler, je dépends de l’aide sociale. Je n’ai rien reçu en compensation de l’état, seulement l’aide sociale. Au début à l’hôpital ils ont commencé par me dire que je ne remarcherai jamais. Une personne handicapée, qu’est-ce que le gouvernement doit faire pour l’aider ? Moi je n’ai rien reçu. J’ai demandé l’AI mais je ne reçois rien. Partout ils me disent non. On ne peut pas vivre toute sa vie avec si peu."

    Aliu : "J’ai eu des fractures de la colonne vertébrale. J’ai fait une semaine d’hospitalisation, ils ont dit que ce n’était pas grave. Mais en sortant j’ai senti mon pied gauche comme cassé. Une semaine après je ne pouvais plus marcher. Alors ils ont vu que je ne pouvais plus rester debout, ma colonne était cassée. Avec un faux pas je pourrais être handicapé. J’ai fait une demande AI et ils m’ont accepté à 50%. Mais avec le droit suisse je n’ai pas le droit de toucher cet argent car je n’ai pas travaillé 3 ans avant l’incendie. Aujourd’hui j’ai encore des séquelles dans la tête et partout. Je fais des cauchemars. J’ai le permis F et je suis coincé à l’aide sociale, donc je ne peux pas faire de regroupement familial. Je ne peux pas voir mes enfants."

    Incendie des Tattes : quelles conséquences 10 ans après ?

    Pas besoin de refaire encore une fois l’histoire détaillée de la catastrophe des Tattes, survenue dans la nuit du 16 au 17 novembre 2014. Nous ne rappelons que 2 dates :

    – La nuit du 16 au 17, avec la mort d’un requérant pris au piège d’un système anti-incendie déficient, les défenestrations pour échapper aux flammes, le délai anormalement long pour envoyer les pompiers, l’abandon des sinistrés à leur triste sort, certains terrorisés quittant rapidement la Suisse, d’autres lamentablement « indemnisés » à hauteur de 500 CHF pour les torts subis, et d’autres encore reconnus aujourd’hui comme invalides à 100% mais sans droit à toucher l’assurance invalidité,
    - Après 10 ans d’abandon, les 4-5-6 mars 2024, un procès en appel qui incrimine enfin le principal responsable de ce grave accident : l’Hospice général sous les traits de M. C. Hauswirth, responsable incendie de nombreux foyers pour requérant-es d’asile, tâche impossible à assumer pour une seule personne. Deux Protectas sont aussi accusés de ne pas avoir fait exactement ce qu’il aurait fallu, encore qu’on ne voie pas comment ils auraient pu le faire, avec un système anti-incendie qui dysfonctionnait.

    Mais l’état ne se laisse pas accuser, même quand ses fautes sont évidentes, et rebelotte : M. Hauswirth (et les Protectas) font recours au Tribunal fédéral. Autant dire que la justice devrait nous promener encore… quelques années. Intolérable, pour les personnes gravement atteintes dans leur santé physique et psychologique, sans parler de leurs difficultés administratives et financières pour survivre chez nous.

    Le Collectif Solidarité Tattes, né début 2015 pour soutenir les sinistrés, continue et continuera de :

    - Dénoncer le traitement injuste et discriminatoire des réfugié-es qui sont tellement mal considéré-es que les mesures élémentaires de sécurité n’étaient pas prises à leur égard, au Foyer des Tattes, en 2014 ;
    - Dénoncer une justice fantôme qui se fait attendre plus de 10 ans, sans réparation, sans excuse, sans indemnités ;
    - Demander au Conseil d’état genevois de reconnaître une fois pour toutes sa responsabilité dans la catastrophe des Tattes et de faire le nécessaire pour que les victimes soient elles aussi reconnues, en accédant à un permis de séjour valable, à une rente AI le cas échéant.

    JUSTICE POUR LES SINISTRES DES TATTES, VITE !

    Message reçu via la mailing-list de Solidarité Tattes, 15.11.2024

    #Genève #Suisse #Foyer_des_Tattes #incendie_des_Tattes

    https://seenthis.net/tag/incendie_des_tattes

  • Un train pour la Suisse

    Un parcours mythique à travers la Suisse, deux voyages et entre eux, 150 années et des différences par milliers.

    En juin 1863, une jeune femme anglaise nommée Jemima entreprend le voyage d’une vie pour découvrir la Suisse. Le guide n’est autre que Thomas Cook, inventeur du voyage organisé à cette occasion.

    Plus d’un siècle et demi plus tard, l’écrivain voyageur Diccon Bewes décide de s’aventurer sur leurs traces et de redécouvrir ce qu’ils ont vu. S’aidant du carnet de voyage retrouvé de la jeune femme, il parle de la Suisse d’hier et d’aujourd’hui, des différentes manières de voyager et de ce que le voyage a changé en Jemima et en lui.

    https://mobile.payot.ch/Detail/un_train_pour_la_suisse-diccon_bewes-9782940481101

    Quelques citations :

    « Voici l’un des premiers facteurs de succès des tours organisés par Thomas Cook : les femmes célibataires pouvaient voyager avec un groupe sans craindre pour leur sécurité ou leur réputation »

    (p.24)

    Thomas Cook « apprécie la facilité avec laquelle on voyage dans le ’pays des libertés’ » :

    « Il n’y a pas de passeports, pas de bureaux de douane, pas de péages, pas de gendarmes ; aucune de ces ridicules restrictions visant à protéger les gens de tous les dangers qu’ils peuvent encourir, et qui sont si ennuyeuses en France et en Allemagne »

    (p.63)

    « L’ouvrage The smell of the Continent , au titre tout à fait pertinent, évoque de manière distrayante les voyages et déplacements des Anglais en Europe après la chute de Napoléon, et consacre toute une partie au thème des #toilettes. Il révèle par exemple que de nombreux hôtels avaient une chambre portant le numéro 00 ou 000 : des toilettes communes et, par conséquent, assez dégoûtantes. Certains gérants d’hôtel commencèrent à installer des water closet (ou WC, un terme toujours utilisé dans toute l’Europe et particulièrement en Suisse, où il dépasse la barrière des langues), après y avoir été ’poussés par les plaintes constantes de la clientèle anglaise’, bien que ces toilettes n’aient pas l’air engageantes, en témoigne une critique cinglante datant de 1863 : ’Dans un #hôtel de, disons 60 chambres, il n’était pas inhabituel de ne trouver que quatre WC qui, dans certains cas, était dégoûtants ou ne fonctionnaient pas, tout simplement.’ »

    (p.98)

    « Le gouvernement suisse prit une décision capitale : il commissionna un rapport indépendant sur l’avenir du système de transports suisse, non seulement dans le but d’apporter une solution pratique à un problème politique, mais aussi pour trouver le moyen de faire évoluer l’#économie par le biais de l’unification nationale »

    (p.150)

    Sur le « #lieu_d'origine » (#Heimatort en allemand) en Suisse, et qui est noté sur chaque carte d’identité/passeport suisse :

    « Jusqu’en 2012, la commune était responsable de votre bien-être, même si vous n’y aviez jamais habité, elle devait vous venir en aide si besoin ; aujourd’hui, cette responsabilité revient à la commune de résidence »

    (p.203)

    Sur le #drapeau suisse :

    « Seuls les Suisses pouvaient délibérer pendant des années [de 1847 à 1889] sur un aussi petit détail que les dimensions d’une croix. Pourtant, il aura fallu une décision du Parlement pour régler le différend, spécifiant qu’une croix suisse devait avoir des bras d’égale longueur, mais un sixième plus long que large »

    (p.215)

    Sur Interlaken :

    « En 1870, 244 attelages de chevaux (dont 35 omnibus) effectuaient le court trajet [du port sur le lac de Thoune] jusqu’à Interlaken. La seule alternative à ce mode de transport consistait à longer à pied la même route, c’est-à-dire affronter la tempête de sable générée par les calèches et ’patauger jusqu’aux chevilles dans les excréments de chevaux’. »

    (p.223)

    Ce que apparemment John Ruskin pensait des Suisses :

    « On leur prêtait les traits de héros romantiques ou d’ignobles mercenaires ; en réalité, ils n’étaient ni héroïques ni vils, mais sincères, obstinés, un entêtement que l’on a d’ailleurs pu observer à plusieurs occasions ; fiers, sans qu’ils laissent pour autant leur fierté les entraîner dans des querelles légères ou inutiles ; vous ne trouverez chez eux ni passion ni humour fin, juste une capacité de discernement infaillible et une droiture constante. On ne peut les persuader d’accomplir leurs obligations, mais ils les connaissent ; ils n’expriment pas verbalement leur amitié, mais ne vous font jamais défaut quand vous êtes dans le besoin. »

    (pp. 257-258)

    « Quand on pense que les hommes découpaient 100 tonnes de #glace par jour sur la langue de ce #glacier [mer de glace sous le mont Blanc] et les transportaient jusqu’à Interlaken pour les vendre à des clients situés à Paris ou à Vienne ; un marché qui n’a pas survécu à la Première Guerre mondiale et à l’invention de la glace artificielle »

    (p.275)

    « Depuis le #col_de_Brünig, la route descend tout le temps jusqu’à #Lucerne, passant devant une enfilade de petits lacs. Le premier, le #lac_de_Lungern, était autrefois beaucoup plus grand, mais une solution bien inspirée pour pallier au manque de terres arables et aux vagues d’émigrations rurales, fit baisser le niveau d’eau de 18 mètres. Après cinquante ans de travaux et de discussion (qui divisa les habitants de #Lungern en deux camps : ’les Mouillés’ et ’les Secs’), un tunnel de 420 m vit le jour pour déplacer des milliers de litres d’eau et libérer ainsi des acres de terrains. Il y eut quelques effets secondaires imprévus, comme des glissements de terrain, mais le village gagna ainsi des terres agricoles dans une région demeurée sinon inhospitalière. »

    (p.302)

    Sur le monument du Lion de Lucerne :

    « Selon le consensus général, il s’agit d’un hommage à la lutte des Suisses pour leur indépendance. Si seulement... Tout poignant et majestueux qu’il soit, le monument du Lion est dédié à des hommes qui se sont vendus pour de l’argent et à des républicains morts pour un monarque autocrate. Il rappelle le courage et l’honneur sacrifiés au nom d’une cause perdue et de l’appât du gain, et c’en est d’autant plus triste »

    (p.311).

    « En 1977, le gouvernement helvétique a proposé une nouvelle loi sur l’#heure_d'été, qui prévoyait que la Suisse ferait comme les autres pays européens, en particulier ses voisins comme la France et l’Italie, et passerait à l’heure d’été entre mars et octobre. Les fermiers n’ont pas apprécié (ou du moins leurs vaches) et ils exigèrent un référendum sur la question. Ce furent les vaches qui eurent le dernier mot : en mai 1978, les Suisses votèrent contre l’instauration de l’heure d’été. »

    (pp.336-337)

    « Genève avait été la capitale de l’#horlogerie suisse jusqu’au milieu des années 1600, grâce à Calvin qui avait banni la #bijouterie, obligeant ainsi les artisans de la ville à se tourner vers une nouvelle profession. »

    (p.344)

    « A l’époque où Cook est venu, #Neuchâtel n’était pas suisse depuis longtemps. Célèbre, d’après ce qu’on dit, pour abriter des gens qui y parlaient le plus beau français de Suisse, Neuchâtel était autrefois une anomalie politique, parce qu’elle faisait partie de la Prusse. Pendant des années, elle fut à la fois un canton au sein de la Confédération suisse et une principauté appartenant à la Prusse, une configuration bizarre née de l’enchevêtrement qu’était l’Europe des siècles passés. A la mort de Marie d’Orléans, la princesse de Neuchâtel, en 1707, le peuple dut élire un nouveau souverain parmi les nombreux prétendants au trône. Il choisit Frédéric Ier de Prusse, parce que, pour lui, il était plus important d’être protestant que de parler français. Napoléon prit brièvement le contrôle du canton, avant que celui-ci redevienne une principauté prusienne en 1815, même si Neuchâtel était alors devenu le 21ème canton de Suisse.
    Cette situation helvético-prusienne perdura jusqu’en 1848, à la suite d’une révolte sans effusion de sang, survenue à Neuchâtel, qui donna lieu à une nouvelle république. »

    (pp.346-347)

    « Le #chemin_de_fer a réuni la Suisse en un #marché_unique, psychologiquement et économiquement. Les produits pouvaient à présent parvenir à leurs consommateurs rapidement et à moindre coût, qu’il s’agisse de montres pour l’étranger ou de carottes pour les citadins. Or, c’est le tourisme qui a permis de financer les #voies_ferrées. En dehors des plaines densément peuplées, seules quelques lignes auraient été viables sans les revenus issus du tourisme »

    (p.356)

    « Dès le début, le tourisme a mis de l’huile dans les rouages des trains, et ceux-ci ont assuré l’unité de la Suisse. Ainsi s’amorçait un cercle vertueux : les touristes assuraient la rentabilité des voies ferrées et finançaient de nouvelles lignes, ce qui amenait de nouveaux touristes, ce qui permettait à son tour de lever de nouveaux fonds pour construire de nouvelles lignes, tout en faisant bénéficier l’économie tout entière de l’amélioration des transports et de l’extension des marchés »

    (p.357)

    #livre #Suisse #train #Thomas_Cook #tourisme_de_masse #tourisme #Junior_United_Alpine_Club #guides_de_voyage #John_Murray #Genève #Calvin #Jean_Calvin #Henri_Dunant #Croix-Rouge #Chamonix #mont_Blanc #Henri_Gaze #Louis_Favre #Gothard #iode #Röstigraben #Porrentruy #Interlaken #Trümmelbach #vallée_de_Lauterbrunner #Wengeralp #Kleine_Scheidegg #Jungfraujoch #John_Ruskin #neutralité #mercenaires #Lion_de_Lucerne #Guillaume_Tell #Kulm #histoire #économie

  • La #double_vie de l’#abbé_Pierre à #Genève

    L’abbé Pierre séjournait régulièrement dans la Cité de Calvin. Il avait ses habitudes dans un hôtel proche du quartier chaud des Pâquis où une célèbre prostituée a révélé l’avoir croisé. Dans le même temps, la RTS a pu déterminer qu’il entretenait une liaison avec une femme de sa communauté.

    Sciée en deux, la #plaque de l’abbé Pierre, sur la vigne à #Farinet, à #Saillon (VS), laisse deviner le désarroi de ceux qui furent ses amis autrefois. L’association de la Vigne de Farinet assume pleinement cet acte, décidé après les révélations sur les accusations de violences sexuelles à l’encontre du célèbre religieux.

    Sept semaines après les premières annonces, l’abbé Pierre, mort en 2007 à l’âge de 94 ans, est visé par 17 nouveaux témoignages l’accusant de violences sexuelles sur une période allant des années 1950 aux années 2000.

    « Cette brisure marque ce qui s’est passé dans bien des cœurs des Suisses et d’autres personnes. Il y a quelque chose qui s’est brisé. Il y a une figure emblématique qui est tombée de son piédestal », explique le coprésident de l’Association de la Vigne à Farinet, dimanche dans le 19h30 de la RTS.

    Client du quartier chaud des Pâquis

    En Suisse, bien avant ces accusations d’agressions, la vie sexuelle de l’abbé Pierre avait déjà défrayé la chronique. Lors de ses nombreux séjours à Genève, le religieux logeait dans un établissement situé à deux pas du quartier chaud des Pâquis, l’hôtel International & Terminus. Il a fréquenté à l’époque la #maison_close d’une célèbre prostituée de la place : #Grisélidis_Real. Cette dernière l’a révélé publiquement en direct à la télévision, le 15 mai 1990, dans l’émission Ciel, mon mardi ! sur TF1.

    Elle voulait mettre le clergé face à ses responsabilités. « La patronne nous avait dit : venez regarder par le trou de serrure de la salle de bains, il y a quelqu’un qui attend son tour. C’était quelqu’un d’extraordinaire, qui a fait beaucoup de bien à l’humanité. Jamais j’en ai parlé, mais aujourd’hui, je ne peux plus me taire. C’était un abbé, c’était l’abbé Pierre et je l’ai vu », a affirmé Grisélidis Réal devant un Christophe Dechavanne médusé.

    Selon son fils, un travailleur social qui a œuvré pour défendre les victimes d’abus, ce témoignage lui a coûté extrêmement cher. « A la suite de cette émission, elle m’a dit, si c’était à refaire, je ne suis pas sûr que je le referais. Parce que les réactions ont été très violentes. On lui a craché à la figure dans la rue. Elle a reçu beaucoup de lettres d’insultes et de menaces », détaille Igor Schimek.

    Liaison avec une femme à Genève

    Ces révélations sont restées sans suite. L’abbé Pierre, Henri Grouès de son vrai nom, a poursuivi ses allées et venues à Genève. Le Pôle enquête de la RTS a pu déterminer qu’il entretenait une liaison avec une femme de la communauté. Cette dernière l’accompagnait, en secret, lors de certains de ses déplacements.

    L’abbé rencontrait d’autres femmes dans le même temps. Une personne qui l’a côtoyé à Genève a expliqué à la RTS qu’il avait pour habitude de mettre en garde celles qui l’approchaient, redoutant de potentiels dérapages.

    Contactée par la RTS, la communauté des chiffonniers d’Emmaüs Genève conteste avoir eu connaissance de ces faits. Toutefois, son président annonce qu’il va demander la semaine prochaine à son comité que soit retirée toute référence à l’abbé Pierre.

    Emmaüs international, la maison mère, a depuis juillet mandaté un cabinet spécialisé pour traiter les accusations d’agressions sexuelles visant l’abbé Pierre. A ce jour, deux personnes se sont annoncées pour des faits s’étant produits en Suisse.

    https://www.rts.ch/info/regions/geneve/2024/article/la-double-vie-de-l-abbe-pierre-a-geneve-28631634.html

    #prostitution #toponymie

    • Selon [le] fils [de Grisélidis], un travailleur social qui a œuvré pour défendre les victimes d’abus, ce témoignage lui a coûté extrêmement cher. « A la suite de cette émission, elle m’a dit, si c’était à refaire, je ne suis pas sûr que je le referais. Parce que les réactions ont été très violentes. On lui a craché à la figure dans la rue. Elle a reçu beaucoup de lettres d’insultes et de menaces », détaille Igor Schimek.

  • À #Genève, un musée met en débat la restitution d’œuvres

    Le musée d’ethnographie de Genève met au jour ses errements passés, dans une exposition stimulante consacrée au rôle joué par la ville suisse dans le monde colonial. Et envisage, sur un registre apaisé, la restitution de pans de sa collection.

    La manœuvre n’est pas si fréquente : à Genève, un vénérable musée a décidé de faire en grand son autocritique, et d’égratigner la légende de ses pères fondateurs. À travers l’exposition « Mémoires. Genève dans le monde colonial », le musée d’Ethnographie (MEG), inauguré en 1901, interroge ses collections sous le prisme colonial. Il pose aussi de manière subtile l’enjeu des restitutions, non sans écho avec le film de Mati Diop Dahomey, qui sort en salles mercredi 11 septembre.

    Sur le parcours conçu dans l’immense sous-sol sombre du musée, une vitrine est consacrée à l’un des glorieux donateurs de l’établissement, le peintre suisse Émile Chambon (1905-1993), qui avait amassé un millier de pièces d’Afrique et d’Océanie : il surgit dans un autoportrait de 1931, portant le casque et l’uniforme de son oncle, qui fut administrateur colonial en Afrique équatoriale française. C’est de cet oncle qu’il avait hérité les premiers artefacts africains de sa collection.

    Un artiste contemporain, Mathias Pfund, a inversé les bordures du cadre de cette peinture malaisante, l’un des cœurs malades de cette exposition : une discrète intervention, qui signale que quelque chose s’est déréglé. Face aux objets personnels de Chambon, qui traduisent sa fascination pour l’Afrique, ont été rassemblés, dans une autre vitrine, certains de ses dons au musée : des statues de cuivre ou de fer qui représentent des gardiens de reliquaires kotas, sur les territoires du Gabon et de la République du Congo.

    Lorsque des missionnaires ont arraché ces figures au XIXe siècle, ils se sont débarrassés, en les brûlant ou en les cachant en forêt, des corbeilles d’os qu’elles surveillaient. Depuis, le MEG les a exposées comme de simples statues africaines. Cette fois, le musée a sculpté de nouvelles urnes funéraires glissées au pied de leurs gardiens, avec l’aide de visiteurs réguliers du MEG d’origine kota, pour tenter de rendre à ces objets une forme d’intégrité.

    « Dans l’exposition, les objets n’illustrent pas les discours. Les propos historiques viennent étoffer, dans un deuxième temps, l’histoire de ces objets. C’est pourquoi il y a beaucoup de choses que nous ne disons pas, sur le colonialisme à Genève et en Suisse, parce que les objets de notre collection ne le racontent pas », précise la Française Floriane Morin, commissaire de l’exposition.
    Le colonialisme suisse

    La Suisse, puissance coloniale ? L’affirmation peut surprendre, en particulier depuis la France. Dans l’exposition, une carte interactive relaie les conclusions d’un rapport de 2022 sur « l’héritage raciste et colonial dans l’espace public genevois ». « L’État suisse n’a pas conquis de territoires ni administré directement de colonies, explique Fabio Rossinelli, l’un des historiens qui ont travaillé sur l’exposition, rattaché aux universités de Lausanne et de Genève. Mais des sociétés suisses se sont formées spontanément, en Égypte ou encore au Brésil, qui étaient reconnues par le corps consulaire, et entretenaient des relations avec Berne. »

    Il poursuit, soucieux de « ne pas dédouaner l’État de ses responsabilités » : « L’État était bien présent, mais plutôt un peu à l’arrière-plan, en cachette. Prenez la Société de géographie de Genève [fondée en 1858 – ndlr]. C’était une société privée. Des collaborations avec l’État avaient lieu, des subventions étaient au besoin octroyées. On voulait favoriser l’intégration du pays dans le monde impérial et colonial. » Beaucoup des missionnaires suisses partis à cette époque, soutenus par cette société, ont rapporté des objets qui constituent le socle des collections actuelles du MEG.

    Quant à l’implication de la Suisse dans la traite négrière, elle est, là encore, bien réelle. D’après l’historienne Béatrice Veyrassat, la participation suisse à la traite, d’une manière « active » (des commerçants suisses qui recourent à l’esclavage dans leurs plantations aux Amériques) ou « indirecte » (via des investissements dans des compagnies maritimes dotées de bateaux négriers) « est estimée entre 1 % et 2 % de l’ensemble des Africain·es déplacé·es vers les Amériques ».

    Avec Nantes, Genève fut aussi, à partir des années 1670, l’un des centres de production des « indiennes », ces tissus fabriqués à partir de coton importé des comptoirs d’Inde (les collections suisses d’indiennes sont accrochées au château de Prangins, on ne voit que des reproductions frustrantes dans l’exposition genevoise). Ces indiennes pouvaient servir de monnaie d’échange des Européens contre des êtres humains mis en esclavage dans les ports africains, lors du commerce triangulaire. En 1785, pas moins de 20 % de la population active à Genève travaille pour une dizaine d’« indienneries ».
    Objets éclatés

    À bien des endroits, l’exposition est coupante et inconfortable, en particulier lorsqu’elle revient de manière très précise sur le travail problématique des équipes passées du MEG. Alors que Genève organise une « exposition nationale suisse » en 1896, dotée en son sein d’un « village noir », dans la sinistre tradition des zoos humains, le MEG achète à l’époque 85 artefacts fabriqués par ces captifs africains, majoritairement venus du Sénégal et de Gambie. Mais les experts du musée gomment ensuite leur origine et les font passer pour des objets fabriqués en Afrique de l’Ouest.

    Autre silence complice : une sublime coiffure de femme faite de cuir et de fer, attribuée à une femme d’origine herero, rapportée de Namibie par un couple de collectionneurs en 1906. Au même moment se déroule, de 1904 à 1908, le génocide des Herero (et des Nama), premier génocide commis par l’Allemagne. « La datation de ces objets laisse peu de doutes quant au contexte génocidaire et d’extrêmes violences qui a rendu leur acquisition possible », tranche un cartel de l’exposition.

    Une vitrine montre encore un ustensile aux allures de fouet, utilisé pour repousser les mouches, dans le Ghana du XIXe siècle. Ce chasse-mouches, peut-être détenu par un roi, avait aussi valeur de talisman coranique. À une date inconnue, des employés du musée l’ont éventré pour lui retirer sa charge magique, constituée notamment d’une lame de couteau – disparue – et de cinq feuillets de prières, retrouvés des décennies plus tard dans un tiroir du musée. « Comment perdre l’intégrité d’un objet au musée ? », s’interroge un cartel.

    L’exposition revient aussi sur l’essor de l’anthropologie telle qu’elle est enseignée à Genève à partir de 1860, discipline qui s’est distinguée en justifiant l’impérialisme occidental et en décrétant la supériorité européenne. C’est le point d’ancrage morbide des premières collections d’objets amassées à Genève, qui, là encore, alimenteront les réserves du MEG. Dans les années 1920, Eugène Pittard, fondateur du musée, tire aussi profit du trafic de restes humains dans les colonies britanniques.
    « Ramatriement »

    Floriane Morin assume cette approche « incisive » vis-à-vis de l’histoire de son musée, « parce qu’elle est la seule condition à la possibilité d’une réparation ». Mais est-il encore possible de décoloniser un musée construit sur des mensonges aussi lourds ? Même si le MEG s’est doté d’un nouveau bâtiment en 2014, en forme de pirogue blanche spectaculaire et facile à reconnaître dans le paysage genevois, ne faudrait-il pas plutôt fermer ses portes à jamais ?

    L’un des espaces les plus originaux de l’exposition prouve en tout cas que le musée a encore des choses à dire, et des chantiers à mener. « Nous ne parviendrons pas à décoloniser notre musée, à redéfinir l’institution, sans engager des relations sur le temps long, avec des personnes qui sont le plus à même [originaires des pays et populations concernés – ndlr] de reconsidérer ces collections et de réfléchir à leur avenir », avance encore Floriane Morin.

    Cinq « capsules » ont été aménagées, comme autant de cocons qui posent la question de la restitution d’objets aux populations qui les réclament. Dans ces salles, des registres de paroles se mêlent – juridiques, historiques, administratifs, intimes, mais aussi depuis le Nord et les Suds –, pour restituer le dialogue entretenu au fil des décennies entre le MEG et des populations autochtones.

    Ici, des objets déjà restitués à une communauté autochtone du Canada – un « ramatriement » plutôt qu’un rapatriement, précise le cartel – sont représentés par de simples silhouettes de papier noir sur le mur. On prend des nouvelles de leur vie d’après, réintégrés à des cérémonies rituelles. Ailleurs, un réseau de huit musées suisses négocie directement avec le Nigeria, pour le retour de biens originaires de l’ancien royaume du Bénin.

    L’histoire de deux mâts-totems est sans doute la plus emblématique. Achetés en 1955 par un collectionneur suisse dans une ville du sud-est de l’Alaska, les deux immenses totems aux motifs d’oiseaux ont été plantés dans le jardin du musée suisse pendant trente-quatre ans. Stockés par la suite dans des entrepôts dans un souci de protection, ils ont été remplacés par des copies. Mais ils sont restés des emblèmes de ce quartier de Genève au fil des années. L’exposition donne la parole aux descendants du sculpteur de ces mâts, qui disent leur sensation de manque et l’importance qu’ils revêtent encore pour eux, mais décrit aussi l’attachement de générations de Genevois·es à ces objets aux pouvoirs manifestement actifs des deux côtés de l’Atlantique.

    « Il y a une histoire qui se crée après la restitution, insiste Floriane Morin. Les restitutions ne sont pas la fin de quelque chose. Rendre un objet n’est pas fermer la porte, mais entamer une nouvelle histoire avec des personnes qui nous font confiance, cela crée plein de choses, déclenche de nouveaux projets, et c’est aussi ce que nous avons voulu raconter dans cette exposition. »

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/100924/geneve-un-musee-met-en-debat-la-restitution-d-oeuvres

    #Suisse #Suisse_coloniale #colonialisme_suisse #MEG #exposition
    #oeuvres_d'art #art #décolonial #Afrique #pillage #musées #colonisation #Emile_Chambon #Océanie #héritage #Société_de_géographie_de_Genève #missionnaires #objets #traite_négrière #indiennes #tissus #industrie_textile #coton #esclavage #exposition_nationale_suisse #village_noir #zoo_humain #ramatriement #réparation #mensonges

    ping @reka @cede

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    ajouté à la métaliste sur le #colonialisme_suisse :
    https://seenthis.net/messages/868109

  • #Incendie du foyer des #Tattes. La #responsabilité de l’État était engagée

    « Ce jour-là, j’étais dans le foyer. J’y pense encore aujourd’hui. Merci aux avocates et à Solidarité Tattes de n’avoir pas lâché. Vous avez montré que la justice peut être rendue et qu’elle peut donner de la dignité à toutes les personnes. Merci encore. »

    Le 4 juin 2024, la salle d’audience du Palais de justice était pleine pour entendre le #verdict de la Cour d’appel dans l’affaire de l’incendie du foyer des Tattes survenu le 17 novembre 2014. Un jugement reconnaissant enfin la responsabilité de l’État de Genève en la personne du coordinateur de sécurité incendie de l’Hospice général, condamné pour homicide et lésions corporelles par négligence. Celui-ci avait été disculpé par le Tribunal de police en première instance. Les juges d’appel ont confirmé les condamnations de deux agents de sécurité et d’un résident du foyer. 10 ans après le sinistre, les victimes voient donc enfin un début de justice rendue.

    150 personnes vivaient dans cet immeuble du foyer d’hébergement des Tattes lorsqu’un feu s’est déclaré dans l’une des chambres. Un système d’alarme non relié à la centrale des pompiers, des portes coupe-feu qui se sont révélées être un piège fatal pour Fikre, un jeune demandeur d’asile mort asphyxié par la fumée, des habitants non formés aux comportements à adopter en cas de sinistre… 40 personnes se sont défenestrées, dont 10 gardent de lourdes séquelles et des handicaps.

    Sur les marches du Tribunal, les trois avocates des victimes, Laïla Batou, Sophie Bobillier et Magali Buser, ont insisté sur le rôle déterminant joué par la société civile, en particulier Solidarité Tattes, association née suite à cette tragédie, dans cette procédure sinueuse. Une mobilisation essentielle tant les méandres de la justice auraient poussé à baisser les bras. Viviane Luisier, l’une des chevilles ouvrières de Solidarité Tattes, a rappelé par ailleurs que nombre de victimes du sinistre ne sont plus là pour entendre ce verdict. Et d’appeler le canton et la Confédération à octroyer des permis B à celles résidant encore sur notre territoire et la réparation qui leur est due, ainsi qu’à leurs familles.

    La procédure civile pour l’octroi des dédommagements se poursuivra. Les avocates s’attendent néanmoins à un recours de l’État et que l’affaire soit portée au Tribunal fédéral. Quel qu’en soit le résultat, l’audience publique, malgré une acoustique difficile, a au moins permis à certaines des victimes et à leurs amis présents de voir que la justice est aussi là pour défendre les droits des plus faibles.

    https://asile.ch/2024/08/19/incendie-du-foyer-des-tattes-la-responsabilite-de-letat-etait-engagee
    #justice #procès #appel #asile #migrations #réfugiés #Suisse #Genève #incendie_des_tattes

    voir aussi :
    4-5-6 mars 2024 : #Procès en #appel concernant l’#incendie des #Tattes
    https://seenthis.net/messages/1039035

  • #Scholars_at_risk, un réseau d’institutions universitaires qui défend la #liberté_académique

    Plus de 60’000 ukrainiens et ukrainiennes résident en Suisse aujourd’hui et parmi eux/elles, une poignée de chercheurs/euses, doctorant-es poursuivent leurs recherches dans l’une de nos universités. Tout ceci dans le cadre d’un réseau international baptisé Scholars at risk. L’interview de Marianne Halle, déléguée à l’intégration à l’UNIGE.

    https://www.rts.ch/audio-podcast/2024/audio/forum-des-idees-scholars-at-risk-un-reseau-d-institutions-universitaires-qui-def
    #audio #podcast
    #Université_de_Genève #UNIGE #Suisse #Genève #université #recherche #universités-refuge

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    Ajouté à la métaliste des villes-refuge :
    https://seenthis.net/messages/759145

  • Deux morts en moins de deux mois dans le même commissariat de Genève

    Vu depuis la France, on a tendance à imaginer que la Suisse serait un havre d’apaisement, relativement épargné par les violences d’État que nous connaissons. Rien n’est plus faux, comme en témoignent ces deux affaires.

    Le 3 janvier 2024 et le 22 février 2024, deux personnes ont été retrouvées mortes en cellule de #garde_à_vue dans le même commissariat de Genève, à moins de deux mois d’intervalle, alors qu’elles étaient toutes deux âgées d’une vingtaine d’années.

    La première victime est présentée comme étant « en situation irrégulière » et a été retrouvée sans vie dans sa cellule du vieil Hôtel de police, situé boulevard Carl-Vogt à Genève. La seconde, née en 2003, avait été arrêtée pour un simple vol et n’est pas ressortie vivante du même commissariat.

    Après chacun des deux décès, les autorités ont répondu avec les mêmes mots : « Malgré les efforts déployés tant par le personnel de la Brigade de sécurité et des audiences (BSA) que par le service mobile d’urgence-réanimation (SMUR), le médecin n’a pu que constater le décès. Le Ministère public a ouvert une enquête ». Celui-ci « indiquait alors que les premiers éléments de l’enquête accréditaient l’hypothèse d’un suicide ». La mort brutale d’une personne sous la surveillance de la police ne mérite pas simplement les « hypothèses » d’un magistrat dépendant du pouvoir.

    Presque deux mois après le premier décès, comment est-il possible qu’aucun rapport d’autopsie sur la cause de la mort n’ait été établi ? Ce silence complice est peut-être la cause de ce second décès. Car non, on ne meurt pas brutalement, sans raison, à 20 ans, dans la cellule d’un commissariat.

    Ce n’est d’ailleurs pas les premières affaires de ce type en Suisse. En 2017, arrêté à tort, un ressortissant gambien de 23 ans, Lamin F., avait trouvé la mort dans une cellule du centre de police de la Blécherette, à Lausanne. Le parquet Vaudois avait alors classé l’affaire. Une affaire qui s’ajoute à celles d’« Hervé, un Congolais mort en 2016 à Bex, Mike Ben Peter, un Nigérian mort en 2018 à Lausanne, et Nzoy, un Suisse d’origine sud-africaine mort en 2021 à Morges ».

    La Suisse fait face récemment à une hausse des dénonciations de violences policières. Une augmentation de 120% des plaintes a été enregistrée en 2022. Sans surprise, le taux de classement sans suite est extrêmement élevé, comme en France, et seules 10% des plaintes aboutissent à une condamnation pénale. En comparaison, en 2020-2021, ce serait 8% des personnes dépositaires de l’autorité publiques mises en cause en France pour des violences volontaires qui seraient condamnées selon les chiffres de Politis.

    La Suisse a d’ailleurs été épinglée par un rapport de l’ONU accablant sur le racisme et les violences policières. Le rapport du groupe de travail pour l’ONU rendu en octobre 2022 conclut ainsi que « Des garçons et des hommes d’origine africaine n’ayant pas fait l’objet d’une accusation pénale ou d’une suspicion individuelle ont signalé de façon systématique que la police renforçait les stéréotypes raciaux négatifs dans l’espace public. Le profilage racial, les contrôles de police, les fouilles invasives dans la rue, les fouilles à nu publiques, les fouilles anales, les insultes et “l’humour” raciste, la violence et une habitude d’impunité ont été décrits comme étant de routine ».

    Un autre fait méconnu : les policiers suisses utilisent aussi des armes dites « non-létales », tirant des balles en caoutchouc, et ont éborgné plusieurs habitants ces dernières années, comme en France. Les LBD utilisés par les policiers français ont d’ailleurs été conçus par une firme Suisse : Brügger & Thomet.

    Un rapport d’Amnesty international pointe également « l’usage disproportionnée de la force » ainsi que les pratiques violentes et discriminatoires de la police Suisse. En 2018, Mike Ben Peter, un Nigérian de 40 ans a été tué par la police suite à un plaquage ventral. Il est transporté inconscient aux urgences et décédera le lendemain.

    https://contre-attaque.net/2024/02/25/deux-morts-en-moins-de-deux-mois-dans-le-meme-commissariat-de-geneve

    #violences_policières #Genève #Suisse #décès

  • 4-5-6 mars 2024 : #Procès en #appel concernant l’#incendie des #Tattes

    Non, ce n’est pas fini. Oui, ça fera 10 ans cette année.

    Et C. Hauswirth, responsable en 2014 de la sécurité incendie de tous les #CHC (#centres_d’hébergement_collectifs) du canton n’est toujours pas déclaré coupable ni condamné.

    Et les sinistrés (une quarantaine, dont 1 mort et 2 personnes gravement lésées dans leur santé physique et psychique) ne sont toujours pas dédommagés et n’ont toujours pas tous reçu un permis B. Parmi eux, Ayop Aziz, vous vous rappelez ? Maudet avait essayé de l’expulser vers l’Espagne quelques mois après la catastrophe où Ayop s’était gravement blessé en sautant du 3ème étage pour échapper aux flammes. Il est toujours là, avec une balafre sur le front et un « papier blanc » qui ne donne droit qu’à l’aide d’urgence (10 fr. par jour pour vivoter dans notre ville).

    (Pour rappel de ce qui s’est dit au procès de décembre 2022, voir : Procès des Tattes : 8 ans pour rendre l’injustice : https://solidaritetattes.ch/4-5-6-mars-2024-proces-en-appel-concernant-lincendie-des-tattes)

    « La lenteur de la #justice »… on se dit que c’est normal, il y a tellement de cas à traiter, les fonctionnaires ne peuvent pas faire mieux, ne peuvent pas aller plus vite. Mais la lenteur de la justice, ce n’est pas un problème de désorganisation dans les institutions qui doit susciter notre compréhension : c’est une volonté politique malhonnête qui permet à la justice de ne pas s’appliquer.

    Car comment rendre justice dans l’affaire des Tattes, après tellement d’années, pour obtenir les témoignages de personnes qui ont quitté la Suisse pour la plupart d’entre elles ? Comment rendre justice aux plaignants de Giffers qui ont subi les violences des Protectas, alors qu’après plusieurs années ils ont disparu dans d’autres pays européens, vivant dans la rue pour plusieurs d’entre eux ? Comment rendre justice, après plusieurs années, en ce qui concerne le suicide d’Ali Reza, décédé en 2019, alors que sa famille vit à l’autre bout du monde et que ses amis sont dispersés en Suisse et ailleurs ?

    4-5-6 mars 2024 : 10 ans pour rendre l’injustice.

    Réservez déjà ces dates pour venir soutenir les personnes incriminées et les avocates qui les défendent !

    reçu le 29.01.2024, via la mailing-list de #Solidarité_Tattes

    #asile #migrations #réfugiés #Suisse #Genève #incendie_des_tattes

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    sur l’incendie des Tattes, voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/910972

    • Interview par Solidarité Tattes de Me Laïla Batou

      À la suite du procès, Viviane Luisier de Solidarité Tattes a interviewé Me Laïla Batou, avocate de cinq parties plaignantes au procès de l’incendie du Foyer des Tattes, afin d’avoir son impression sur les suites de cette affaire.

      Sol. Tattes : Cette semaine se terminait le procès des responsables de l’incendie du Foyer des Tattes devant la Cour d’Appel. Pourquoi s’agit-il d’une affaire d’intérêt public ?

      Me Laïla Batou : Il y a un enjeu humanitaire, car elle interpelle sur la façon dont Genève traite les personnes les plus vulnérables, mais aussi un enjeu démocratique, dans le fait que l’Etat se retrouve à juger l’un de ses agents. Cette procédure met en jeu la séparation des pouvoirs.

      Sol. Tattes : Dix ans après les faits, est-ce que la situation n’est pas complètement embourbée ?

      Me L.B. : Pas du point de vue de la procédure. Au contraire, on commence enfin à y voir plus clair dans le déroulement des faits et les responsabilités qu’ils révèlent. Il a été difficile d’amener le fonctionnaire en charge de la sécurité du Foyer (ci-après : le Coordinateur incendie) sur le banc des accusés. Mais c’est sur ses manquements que se sont focalisés les débats d’appel.

      Sol. Tattes : Pourquoi n’était-il pas en cause depuis le début ?

      Me L.B. : Au lendemain du drame, tout le monde est tombé sur les occupants de la chambre qui a pris feu. C’étaient les coupables idéaux : l’un et l’autre avaient des petits casiers judiciaires, ils étaient ivres au moment des faits et avaient cuisiné et fumé dans une chambre alors que c’était interdit par le règlement du foyer. Et pourtant, on pouvait légitimement s’étonner qu’un départ de feu puisse avoir de telles conséquences : deux asphyxies dont une mortelle, et une quarantaine de défenestrations… N’y avait-il pas un problème plus structurel ? La procureure Viollier, alors en charge du dossier, a accepté de se poser la question.

      Deux explications se sont alors affrontées : la nôtre, qui mettait en cause la sécurité du foyer, et celle du responsable de cette sécurité, pour qui les victimes avaient cédé à la panique pour des raisons « culturelles ». Rapidement, nous sommes parvenus à montrer que les agents de sécurité présents sur le site s’étaient comportés de façon complètement erratique, et que c’est ce qui avait donné cette ampleur au drame. Il a fallu plus de temps pour faire entendre que ces agents n’avaient peut-être pas été correctement instruits et formés, ce qui était de la responsabilité du Coordinateur incendie.

      Sol. Tattes : Quelles ont été les étapes de cette prise de conscience ?

      Me L.B. : Aussi étonnant que cela puisse paraître, après quatre incendies dévastateurs sur le site dont il était responsable, le Coordinateur incendie a d’abord été entendu comme témoin par le Ministère public. La Procureure Viollier a toutefois décidé de faire expertiser le bâtiment, et elle a eu le bon sens de confier cette tâche à des experts non-genevois. L’expertise, livrée en 2017, arrivait à la conclusion que vu son utilisation, notamment son extrême densité de peuplement, le bâtiment était si dangereux que se posait la question de sa fermeture immédiate !

      La responsabilité du Coordinateur incendie ne pouvait plus être écartée d’un revers de main. Il a donc été réentendu en procédure, non plus en qualité de témoin cette fois-ci, mais en qualité de « personne appelée à donner des renseignements », soit un possible futur prévenu. Les déclarations qu’il a faites à ce moment-là étaient particulièrement accablantes pour lui : il en ressortait que les procédures qu’il avait mises en place pour gérer l’apparition d’un sinistre étaient extrêmement confuses, même à ses propres yeux.

      Sol. Tattes : Il a donc été mis en prévention ?

      Me L.B. : Pas du tout. Malgré les conclusions de l’expertise et malgré ses déclarations complètement aberrantes, la nouvelle Procureure en charge du dossier l’a tout simplement sorti de la procédure. Elle a renvoyé en jugement les deux occupants de la chambre d’où était parti le feu et deux agents de sécurité qui avaient eu le réflexe d’éteindre le feu avant d’évacuer le bâtiment.

      Nous avons dû saisir l’autorité de recours pour forcer la Procureure à mettre en accusation le Coordinateur incendie.

      Ce n’était là qu’une étape. Car au procès de première instance, la Procureure a pour ainsi dire plaidé son acquittement dans son réquisitoire, ce qui est pour le moins inhabituel. Plus inhabituel encore : l’un des plaignants, soit l’Hospice général lui-même, présent au procès pour demander l’indemnisation de son dommage matériel, a lui aussi plaidé en faveur de ce prévenu – qui n’était autre que son propre agent !

      Sol. Tattes : Et alors, le résultat des courses ?

      Me L.B. : Le juge ne s’est pas senti contraint d’examiner sérieusement la violation, par le Coordinateur, de son devoir de diligence. Il n’a pas daigné constater que les mesures prises par le Coordinateur sur ce site à hauts risques étaient gravement insuffisantes, voire qu’elles avaient accru le danger pour les résidents. Le juge n’a pas non plus tenu compte de la désinvolture que trahissaient les déclarations confuses et contradictoires du Coordinateur tout au long de la procédure.

      C’est ainsi qu’il a condamné les deux agents de sécurité qui avaient privilégié l’extinction sur le sauvetage, et le résident de la chambre d’où le feu est parti. Il a en revanche été contraint d’acquitter l’autre résident accusé, qui n’avait fait que passer la soirée dans la chambre qui a brûlé.

      Sol. Tattes : Pourquoi dites-vous que les mesures prises par le Coordinateur ont accru le danger pour les résidents ?

      Me L.B. : Pour prévenir le risque incendie, il y a trois axes d’intervention : le constructif, le technique et l’organisationnel.

      S’agissant du constructif, le Coordinateur a fait installer des portes coupe-feu en métal qui, en cas d’incendie, ne peuvent plus s’ouvrir sans clé dans le sens de l’entrée, même avec des outils de force. Or, il a omis d’équiper ces portes de serrures SI. S’agissant du technique, il a fait installer une centrale de détection d’incendie, mais cette dernière n’était pas, ou pas encore, raccordée au SIS. Autrement dit, pour être alertés, et ensuite pour accéder au bâtiment, les pompiers dépendaient de « quelqu’un » sur le site.

      C’est une situation assez dangereuse. En tous cas, cela suppose que ce « quelqu’un » soit défini avec précision, qu’il sache exactement ce qu’il doit faire et qu’il développe des réflexes : c’est l’axe organisationnel.

      Or, les agents de sécurité présents sur le site pensaient tous que la centrale de détection avertissait directement les pompiers ! Ils ignoraient aussi que les pompiers n’avaient pas de clés permettant d’accéder aux étages.

      Sol. Tattes : Mais cela n’explique pas pourquoi les résidents se sont défenestrés…

      Me L.B. : Les agents de sécurité ont manifestement paniqué à la vue du feu. Ils ont cherché à l’éteindre avant que les pompiers aient été alertés et avant d’évacuer le bâtiment, et pour cela ils ont ouvert la chambre en feu. La fumée a envahi le chemin de fuite, bloquant les résidents encore endormis dans leurs chambres. La plupart ont été réveillés en sursaut alors que le bâtiment était déjà sens dessus-dessous. Personne n’avait jamais pris la peine de leur dire ce qu’il fallait faire en cas de feu, ni même de leur fournir le numéro de téléphone des pompiers. Personne n’était là pour leur dire quoi faire, et ils n’avaient aucune instruction à remobiliser pour calmer la panique.

      Sol. Tattes : Le Coordinateur incendie pouvait-il s’attendre à un tel mouvement de panique ?

      Me L.B. : Evidemment. D’abord, parce que les risques liés à la panique en cas d’incendie sont notoires, ce qu’il savait en tant qu’expert. Ensuite et surtout, parce que des personnes s’étaient déjà défenestrées lors de l’incendie de 2011, avec un bilan de 13 blessés dont cinq graves.

      Sol. Tattes : Mais était-il vraiment en mesure de le prévenir ?

      Me L.B. : Bien entendu. Il avait constaté depuis 2011 qu’il devait installer des consignes sur le comportement à adopter en cas d’incendie dans tous les bâtiments, et ne s’est jamais exécuté. De même, il connaissait depuis 2013 son obligation légale de procéder à deux exercices d’évacuation pour entraîner son personnel et les résidents. Non seulement il n’en a organisé qu’un seul, en avril 2014 ; mais en plus il en a exclu un bâtiment entier : celui des hommes célibataires en cours de procédure d’asile ou déboutés, dont il craignait qu’ils prennent d’assaut les bus TPG ou n’investissent le magasin IKEA situé à proximité. Le premier juge n’aurait jamais dû recevoir cet argument : le Coordinateur n’est pas garant des intérêts d’IKEA ou des TPG, c’est à la police de s’en occuper. Lui, son travail, c’est de protéger la vie et la sécurité de tous les résidents du Foyer, sans distinction de sexe ou de statut légal.

      Sol. Tattes : Et maintenant, que va-t-il se passer ? Quels sont vos pronostics ?

      Me L.B. : C’est un dossier sensible, et une page sombre de l’Histoire de Genève, mais Genève peut faire mieux, si elle accepte de se remettre en question sur la base des faits tels qu’ils se sont réellement produits. Ce n’est pas facile, pour l’Etat, d’admettre que l’Etat a fauté, mais ce dossier ne permet pas vraiment de tirer une autre conclusion. Personnellement, je continue de croire à la séparation des pouvoirs.

      reçu le 09.03.2024, via la mailing-list de #Solidarité_Tattes

    • Procès de l’incendie des Tattes : l’État reconnu coupable ! Enfin !

      Notre combat continue : permis B et indemnisations pour les sinistrés !
      Sans votre soutien, le travail acharné des avocates et notre persévérance, l’affaire aurait été classée il y a longtemps déjà. MERCI !

      Le coordinateur de la sécurité incendie de l’Hospice général a enfin été déclaré coupable !

      Mais pourquoi la justice a-t-elle tellement tardé à être rendue, comment peut-elle encore être rendue dix ans après la catastrophe ? Beaucoup de temps s’est écoulé entre l’incendie et le verdict. Pendant toutes ces années, on a cherché à présenter l’histoire de telle sorte que le principal responsable, le coordinateur incendie de l’Hospice général, en sorte blanchi. Comme le rappelle une des avocates, si cet incendie avait eu lieu dans un grand magasin et avait fait des victimes suisses, le coordinateur incendie du lieu aurait immédiatemment été entendu en tant que prévenu. Or dans le procès des Tattes, il a fallu attendre des années et se battre pour que ce soit le cas !

      Les avocates ont dû entreprendre une enquête longue et méticuleuse pour retrouver la vérité. Un grand salut à elles pour leur travail qui a mené au verdict d’aujourd’hui.

      La justice peut donc encore être rendue dans ce pays et ce canton, tant mieux. La honte de l’Etat doit être immense, parce qu’il a causé :

      La mort de Fikre,
      Les dommages physiques et psychiques chez les victimes,
      Les dommages aux proches des sinistrés aussi.

      Donc aujourd’hui, la justice a été de notre côté, c’est une victoire et nous nous en réjouissons ! Mais nous n’oublions pas que trop de procès ne tournent pas en faveur des droits humains, que trop de procès n’ont pas lieu parce que les personnes n’osent pas ou ne peuvent pas demander justice.

      En ce qui concerne les victimes de l’incendie des Tattes, le combat n’est pourtant pas encore fini. Nous réclamons, dès maintenant, et vite :

      - Les dédommagements qui doivent être donnés aux sinistrés. Faible consolation, mais consolation tout de même pour des personnes qui vivent dans la plus grande précarité.
      - Les permis B pour toutes les victimes encore sur notre territoire. Et pour ceux et celles qui ne verraient pas le rapport entre un incendie et une autorisation de séjour, nous irons leur expliquer : les victimes de l’incendie des Tattes ont droit à la réparation et à la protection.

      Solidarité Tattes

      reçu le 05.06.2024, via la mailing-list de #Solidarité_Tattes

  • [The Locomotion] #cyril_yeterian (Bongo Joe, #yalla_miku)
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/cyril-yeterian-bongo-joe-yalla-miku

    Cyril Yeterian, vous le connaissez peut-être comme le patron du label #bongo_joe, mais également comme membre des groupes #cyril_cyril et Yalla Miku, avec son comparse Cyril Bondi (déjà interviewé pendant l’été). Ces derniers jouaient en septembre dernier au festival Forest Sounds, où j’ai pu enregistrer une interview en deux temps, avant et après le DJ set du patron de label.

    Avec lui, j’ai encore pu parler une nouvelle fois de #genève (la ville dont The Locomotion parle le plus après Bruxelles) mais aussi du label, des ses groupes, de l’appellation world music et de l’industrie musicale dans un monde post-covid.

    The Locomotion : épisode 23

    Yalla Miku - Hyper Tigre Cyril Cyril - La ville Varnish la Piscine - Shopping, Amaury Lefèvre Cyril Cyril - Petit Destin Ndox électrique - Wali Namalé Derya (...)

    #genève,bongo_joe,cyril_yeterian,yalla_miku,cyril_cyril
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/cyril-yeterian-bongo-joe-yalla-miku_17132__1.mp3

  • [The Locomotion] Cyril Yétérian sur l’appellation world music - #cyril_yeterian (Bongo Joe, #yalla_miku)
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/cyril-yeterian-bongo-joe-yalla-miku/#17133

    Cyril Yétérian sur l’appellation world music

    Cyril Yeterian, vous le connaissez peut-être comme le patron du label #bongo_joe, mais également comme membre des groupes #cyril_cyril et Yalla Miku, avec son comparse Cyril Bondi (déjà interviewé pendant l’été). Ces derniers jouaient en septembre dernier au festival Forest Sounds, où j’ai pu enregistrer une interview en deux temps, avant et après le DJ set du patron de label.

    Avec lui, j’ai encore pu parler une nouvelle fois de #genève (la ville dont The Locomotion parle le plus après Bruxelles) mais aussi du label, des ses groupes, de l’appellation world music et de l’industrie musicale dans un monde post-covid.

    The Locomotion : épisode 23

    Yalla Miku - Hyper Tigre Cyril Cyril - La ville Varnish la Piscine - (...)

    #genève,bongo_joe,cyril_yeterian,yalla_miku,cyril_cyril
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/cyril-yeterian-bongo-joe-yalla-miku_17133__0.mp3

  • [The Locomotion] #cyril_bondi parle de ses collaborations - Cyril Bondi (La Tène, Cyril Cyril)
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/cyril-bondi-la-tene-cyril-cyril/#16844

    Cyril Bondi parle de ses collaborations

    Après Edi Pou en septembre, c’est le deuxième épisode de The Locomotion qui invite le batteur d’un duo emblématique de la ville où il réside. Ici, double bonus puisque Cyril Bondi est investi dans deux duos de #genève : avec Cyril Yeterian, il forme Cyril Cyril et maintenant Yalla Miku (deux formations dont on a parlé uniquement dans la version longue de l’épisode dispo chez Radio Campus Paris) mais avec d’incise il forme le collectif INSUB., Diatribes et maintenant #la_tène.

    La Tène jouera justement à La Source le lundi 13 novembre pour distiller ses drones lancinants d’avant folk à l’occasion d’une des soirées d’anniversaire de Goute Mes Disques. Avec Acte Bonté en première partie qui étaient déjà la première partie (...)

    #interview #interview,genève,la_tène,cyril_bondi
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/cyril-bondi-la-tene-cyril-cyril_16844__0.mp3

  • [The Locomotion] Agenda du 9 novembre - #cyril_bondi (La Tène, Cyril Cyril)
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/cyril-bondi-la-tene-cyril-cyril/#16777

    Agenda du 9 novembre

    Après Edi Pou en septembre, c’est le deuxième épisode de The Locomotion qui invite le batteur d’un duo emblématique de la ville où il réside. Ici, double bonus puisque Cyril Bondi est investi dans deux duos de #genève : avec Cyril Yeterian, il forme Cyril Cyril et maintenant Yalla Miku (deux formations dont on parlera dans un épisode prochain) mais avec d’incise il forme le collectif INSUB., Diatribes et maintenant #la_tène.

    La Tène jouera justement à La Source le lundi 13 novembre pour distiller ses drones lancinants d’avant folk à l’occasion d’une des soirées d’anniversaire de Goute Mes Disques. Avec Acte Bonté en première partie qui étaient déjà la première partie de nos invités précédents.

    J’ai #interviewé Cyril Bondi cet été quand (...)

    #interview,genève,la_tène,cyril_bondi
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/cyril-bondi-la-tene-cyril-cyril_16777__0.mp3

  • [The Locomotion] #cyril_bondi (La Tène, Cyril Cyril)
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/cyril-bondi-la-tene-cyril-cyril

    Après Edi Pou en septembre, c’est le deuxième épisode de The Locomotion qui invite le batteur d’un duo emblématique de la ville où il réside. Ici, double bonus puisque Cyril Bondi est investi dans deux duos de #genève : avec Cyril Yeterian, il forme Cyril Cyril et maintenant Yalla Miku (deux formations dont on parlera dans un épisode prochain) mais avec d’incise il forme le collectif INSUB., Diatribes et maintenant #la_tène.

    La Tène jouera justement à La Source le lundi 13 novembre pour distiller ses drones lancinants d’avant folk à l’occasion d’une des soirées d’anniversaire de Goute Mes Disques. Avec Acte Bonté en première partie qui étaient déjà la première partie de nos invités précédents.

    J’ai #interviewé Cyril Bondi cet été quand j’étais en vacances à Genève où il m’a reçu dans son espace de travail au (...)

    #interview,genève,la_tène,cyril_bondi
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/cyril-bondi-la-tene-cyril-cyril_16778__1.mp3

  • [The Locomotion] #orchestre_tout_puissant_marcel_duchamp
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/orchestre-tout-puissant-marcel-duchamp

    L’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp est un ensemble de #genève composé de 12 musiciens aux influences aussi éclectiques que le free-jazz, le krautrock, le post-punk, les brass bands et la pop de chambre. En 2021, ils ont sorti leur dernier album We’re Ok, But We’re Lost Anyway.

    Avec Vincent Betholet (le chef et contrebassiste de l’Orchestre), Liz Moscaro (la chanteuse principale et violoniste) et Gilles Poizat (qui joue du buggle), on a parlé de gouvernance non démocratique, de leur bilan carbone, de composition et de mélodies vocales, de Genève et de la Suisse.

    C’est la fin de la première saison de The Locomotion avec un dernier épisode monté loi du studio. C’est aussi la fin de l’arc narratif autour de la release party de Phoenician Drive à la Brasserie IllegaaL, avec également Typhon. (...)

    #interview #interview,genève,orchestre_tout_puissant_marcel_duchamp
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/orchestre-tout-puissant-marcel-duchamp_16326__1.mp3

  • [The Locomotion] Agenda du 24 août - #orchestre_tout_puissant_marcel_duchamp
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/orchestre-tout-puissant-marcel-duchamp/#16327

    Agenda du 24 août

    L’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp est un ensemble de #genève composé de 12 musiciens aux influences aussi éclectiques que le free-jazz, le krautrock, le post-punk, les brass bands et la pop de chambre. En 2021, ils ont sorti leur dernier album We’re Ok, But We’re Lost Anyway.

    Avec Vincent Betholet (le chef et contrebassiste de l’Orchestre), Liz Moscaro (la chanteuse principale et violoniste) et Gilles Poizat (qui joue du buggle), on a parlé de gouvernance non démocratique, de leur bilan carbone, de composition et de mélodies vocales, de Genève et de la Suisse.

    C’est la fin de la première saison de The Locomotion avec un dernier épisode monté loi du studio. C’est aussi la fin de l’arc narratif autour de la release party de Phoenician Drive à la Brasserie (...)

    #interview #interview,genève,orchestre_tout_puissant_marcel_duchamp
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/orchestre-tout-puissant-marcel-duchamp_16327__0.mp3

  • [The Locomotion] Est-ce que l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp redeviendra petit un jour ? - #orchestre_tout_puissant_marcel_duchamp
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/orchestre-tout-puissant-marcel-duchamp/#16328

    Est-ce que l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp redeviendra petit un jour ?

    L’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp est un ensemble de #genève composé de 12 musiciens aux influences aussi éclectiques que le free-jazz, le krautrock, le post-punk, les brass bands et la pop de chambre. En 2021, ils ont sorti leur dernier album We’re Ok, But We’re Lost Anyway.

    Avec Vincent Betholet (le chef et contrebassiste de l’Orchestre), Liz Moscaro (la chanteuse principale et violoniste) et Gilles Poizat (qui joue du buggle), on a parlé de gouvernance non démocratique, de leur bilan carbone, de composition et de mélodies vocales, de Genève et de la Suisse.

    C’est la fin de la première saison de The Locomotion avec un dernier épisode monté loi du studio. C’est aussi la fin de l’arc (...)

    #interview #interview,genève,orchestre_tout_puissant_marcel_duchamp
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/orchestre-tout-puissant-marcel-duchamp_16328__0.mp3

  • [The Locomotion] #typhon
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/typhon

    Lors de la release party de Phoenician Drive à la Brasserie Illegaal en juin dernier, j’ai eu le plaisir d’interviewer #john_silvestre qui interprétait les morceaux de son groupe Typhon en version solo.

    Tout seul au milieu de la brasserie avec son micro,une batterie, une guitare et une myriade d’effets, John arrive à traverser une tempête post-rock en solitaire. On a parlé de ses autres projets, notamment de son duo rap-noise #eckhart, le label Öhro et la différence entre Bruxelles et #genève.

    The Locomotion - Typhon

    Spare - I Dreamt I Died Somewhen Else Eckhart - The Hard Way Spare - 7 Gates Of He/aven/ll But My Heart Got 1 Key Godspeed You ! Black Emperor - The Dead Flag Blues (extrait) Vivre avec un Chien et un Fusil - Sourcils en détresse Typhon - Avant L’Aurore

    The Locomotion est une (...)

    #genève,typhon,john_silvestre,eckhart
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/typhon_16258__1.mp3

  • #Suicide de #Alireza | Une manifestation qui dénonce

    Jeudi 8 décembre des centaines de personnes solidaires se sont rassemblées en mémoire du jeune Alireza qui s’est suicidé mercredi 30 novembre 2022. Arrivé depuis plusieurs années en Suisse, celle-ci ne lui a pas donné le droit à un permis de séjour. Il venait de recevoir un jugement du TAF qui confirmait une non-entrée en matière sur sa demande et prononçait son renvoi vers la Grèce, au motif que ce pays aurait été « sûr ». La Grèce où Alireza avait passé plusieurs mois dans des conditions de vie critiques engendrant des traumatismes importants. Sa mort est un choc qui a réveillé une onde de tristesse et de colère face à une politique migratoire qui tue à coup de décisions administratives iniques.

    Plusieurs revendications importantes émergent des prises de parole des ami·es d’Alireza et des associations qui les soutiennent pour que les choses changent : L’octroi de permis B (réfugié) pour permettre l’intégration et la formation, la fin des transferts Dublin vers la Grèce, un carte d’identité cantonale pour les personnes déboutées, la fermeture des centres inadéquats. De permettre à la famille de venir en Suisse pour permettre le deuil et les démarches administratives, et de mener une enquête sur les circonstances de la mort de d’Alireza.

    https://asile.ch/2022/12/12/suicide-de-alireza-une-manifestation-qui-denonce

    #Suisse #asile #migrations #réfugiés #décès #Genève

    • Alireza, on ne t’oublie pas ! Des manifestations pour le dire

      Alireza, jeune requérant d’asile de 19 ans, s’est suicidé le 30 novembre 2022, après avoir reçu une réponse du Tribunal administratif fédéral (TAF) confirmant son renvoi vers la Grèce, pays dans lequel il avait subi de terribles violences. Rapidement intégré et bénéficiant de nombreux soutiens, il n’imaginait pas que les autorités suisses allaient rejeter sa demande, malgré la situation en Grèce et le rapport médical qui attestait des risques de suicide en cas de renvoi.

      Alireza n’est pas la seule personne venue demander protection à la Suisse et dont l’existence et les perspectives d’avenir ont été prises dans les rouages de l’asile en Suisse. Trop nombreuses sont les personnes qui ont cru pouvoir trouver un havre de paix en Suisse et à Genève, après avoir fui pour sauver leurs vies et affronté maints dangers sur les routes de l’exil. Mais elles ont rapidement vu leurs espoirs douchés et n’imaginaient pas que leur vie quotidienne allait être aussi difficile.

      Parce que les autorités suisses renvoient trop souvent des personnes vers des pays où elles savent pertinemment que leurs droits fondamentaux sont bafoués. Parce que les avis médicaux sont trop souvent ignorés dans les décisions d’asile et l’exécution des renvois par le canton. Parce que - quand elles ne sont pas déboutées – les personnes en exil reçoivent trop souvent des permis provisoires qui les plongent dans la précarité et rendent le logement, le travail, la formation et la possibilité de voyager difficiles, voire impossibles. Parce que les conditions de logement et l’encadrement qui leur sont proposées les empêchent de se construire un avenir et affectent profondément leur santé, nous vous appelons à une mobilisation.

      Reçu via la mailing-list de la Coordination asile Genève, 22.02.2023

    • Espace public genevois et héritage colonial. Les esclaves de Monsieur Gallatin. Invitation

      Madame,
      Monsieur,

      La Ville de Genève a décidé d’empoigner le sujet des hommages rendus dans l’espace public - par des monuments ou des noms de rues - à des personnalités ayant encouragé le racisme, l’esclavagisme et le colonialisme.

      Le rapport commandité par la commune auprès de MM. Mohamedou et Rodogno a été publié ce printemps : “L’idée d’effacer l’histoire n’est pas une option viable, comme celle d’invisibiliser continuellement et impunément des actions passées racistes, esclavagistes ou coloniales ne peut en être est une, affirme ce rapport. La notion même de [commémoration] dans l’espace public doit être réexaminée afin de dire l’histoire différemment et la dire entièrement.” Et, à cet effet, il est important ”d’impliquer les associations issues de la société civile, le monde associatif et les acteurs locaux, y compris les sociétés d’histoire locales ”.

      Du coup, c’est aussi le rôle des “Editions Parlez-moi de Saint-Jean”, une part intégrante de la Maison de Quartier de Saint-Jean, de lancer le débat public à partir de problématiques situées dans l’espace local, de faire émerger les questions, d’essayer de “dire l’histoire différemment et entièrement” afin de participer à l’élaboration d’une mémoire collective locale et de la réactualiser. (Pour voir les publications des éditions : https://mqsj.ch/parlez-moi-de-saint-jean#ouvrages).

      Le rapport ayant fait figurer l’Avenue De-Gallatin dans sa liste des sites et symboles genevois concernés par cette problématique, la Maison de Quartier de Saint-Jean et le Forum Démocratie participative 1203 ont décidé de consacrer un de leurs “apéros-débats” à la question des “esclaves de Monsieur Gallatin”. Vous trouverez ci-joint le flyer de cette manifestation qui renferme quelques explications supplémentaires.

      Nous espérons que cette initiative retiendra votre attention et nous nous réjouissons de vous accueillir à cet apéro-débat, jeudi prochain, 17 novembre, à 18h 30 (fin à 20 heures) à la Maison de Quartier de Saint-Jean. Nous vous remercions d’avance de bien vouloir faire circuler cette information auprès de toute personne intéressée.

      Pour la Maison de Quartier de Saint-Jean (www.mqsj.ch) :
      Pierre Varcher, membre du comité

      PS Vous pouvez consulter l’article de présentation de cet apéro-débat dans le dernier Quartier Libre, journal de la Maison de Quartier de Saint-Jean, p. 11 :


      téléchargeable :
      https://mqsj.ch/wp-content/uploads/2022/09/QL127-1.pdf

      #héritage_colonial #colonialisme #espace_public #toponymie #toponymie_politique #invisibilisation #histoire #commémoration #mémoire_collective