• [Désarmer la police] Suite à la fermeture de la genmerderie de Sautron, poursuivre le mouvement | LE JURA LIBERTAIRE
    http://juralib.noblogs.org/2014/11/26/desarmer-la-police-suite-a-la-fermeture-de-la-genmerderie-de-sautro

    Ces gens-là n’ont vraiment pas le sens de l’humour
    Communiqué suite à la fermeture de la gendarmerie de Sautron et la mise en examen de 5 camarades

    Par notre action, qui fait suite à d’autres décisions populaires de #fermetures de #gendarmeries en France, comme à Millau ou à Eymoutiers, et à un appel national, nous avons voulu porter un message clair : ils ont trop blessé, mutilé, tué, et la récente mort d’un manifestant à Sivens est la goutte de sang sur laquelle nous ne passerons pas l’éponge. Nous avons souhaité rejoindre le mouvement pour désarmer la police qui depuis cet assassinat s’approfondit à un rythme régulier, de manifs en occupations, de blocages en assemblées.

    Ce mouvement fait face à une #répression inédite par son ampleur et ses formes : #interdiction des rassemblements, #arrestations_préventives, intimidation de militant.e.s, et toujours davantage de blessures et mutilations par les armes prétendues non létales.. C’est maintenant qu’il faut réagir si nous ne voulons pas que ces dispositifs répressifs restent la norme.

    C’est pourquoi vendredi 21 novembre, à la veille d’une journée nationale contre les violences policières, nous nous sommes retrouvé.e.s à une cinquantaine de personnes devant la gendarmerie de Sautron. Immédiatement, l’un d’entre nous a tenté de rassurer les gendarmes au mégaphone en expliquant le caractère pacifique de notre action, et ce que nous allions faire : fermer symboliquement la gendarmerie. Aussitôt, un des fonctionnaire a fait usage de sa gazeuse, ce qui n’a pas entamé la détermination et la bonne humeur des participant.e.s. Nous avons entrepris de cadenasser le portail, tandis qu’une porte anti-squat était scellée sur l’entrée principale. Puis, des jets de peinture évoquant le sang versé par les forces de l’ordre étaient envoyés devant l’édifice et sur sa façade. Au bout d’une dizaine de minutes, voyant que les gendarmes se faisaient de plus en plus nombreux et s’équipaient de lanceurs de balle de défense, nous avons décidé d’écourter notre rassemblement, prévu initialement pour durer plus longtemps afin de distribuer des tracts et de discuter avec les passant.e.s.

    À aucun moment nous n’avons cherché à pénétrer dans les locaux ou la cour de la gendarmerie, ni n’avons eu de gestes violents. Le convoi qui s’éloigne tranquillement est mis sous pression par une demi-douzaine de véhicules bleus marine lancés à vive allure. Se pensant dans une mauvaise série américaine, ils percutent la dernière voiture au risque d’un accident grave. Cinq personnes présentes dans la voiture sont plaquées au sol, menottées, photographiées de force.

    Face au risque de voir notre rassemblement étouffé nous n’avions pas opté pour un appel public. Ces derniers mois de nombreux rassemblements ont en effet été interdits et de nombreuses arrestations préventives ont précédé les manifestations. La plupart d’entre nous ont préféré se grimer plutôt que de servir à nouveau de cible aux opérations de fichage de la police. Cependant, nous avions voulu notre action rassembleuse, ludique, empreinte d’auto-dérision. Mais, fallait-il le vérifier encore, ces gens-là n’ont vraiment pas le sens de l’humour.

    Quelques heures à peine après, la #presse relayait les mensonges les plus osés de #Cazeneuve, ministre de l’intérieur et de ses sbires, inventant de toute pièce une « attaque de gendarmerie », habillant de leur vocabulaire belliqueux notre joyeuse équipée. Jouant sur les amalgames ils en profitent pour ressortir l’épouvantail de l’« affreu.se.x zadiste », masquant tout ce que rend possible ce territoire sans police, que ce soit en terme de vie et d’organisation commune, d’activités agricoles, d’inspiration d’autres #résistances.

    Pour les cinq personnes interpellées, la #criminalisation de notre action se traduit en conséquences judiciaires démesurées au regard des faits : après 48 heures de garde-à-vue, une juge d’instruction est nommé pour poursuivre l’enquête sur des qualifications telles que « dégradation aggravée en réunion », « refus de signalétique » et « violence en réunion sans ITT ». Le #contrôle_judiciaire est ici utilisé pour imposer une #peine avant tout jugement. Il s’agit bien d’#intimidation_politique. Ainsi les assignations à domicile sont très lourdes, deux personnes sont contraintes à rester chez elles de 19h à 7h. Quant à l’interdiction du 44, elle représente une véritable privation de liberté et une stratégie d’isolement. Cette mesure est fréquemment utilisée dans la répression de luttes d’occupation de territoire. L’instruction se veut une épée de Damoclès au dessus des camarades en contrôle judiciaire et de toutes les personnes impliquées dans le mouvement contre les #violences_policières.

  • [Fermeture de la #gendarmerie de Sautron] « Va te faire cuire un keuf » | LE JURA LIBERTAIRE
    http://juralib.noblogs.org/2014/11/21/notre-dame-des-landes-sautron-va-te-faire-cuire-un-keuf

    Se revendiquant d’un mouvement qui dénonce et s’organise contre les violences commises par la #police et la gendarmerie, notamment après les yeux crevés à répétition et la mort de #Rémi_Fraisse, une cinquantaine de personnes ont mené une action symbolique de fermeture de la gendarmerie de Sautron vers neuf heures ce matin.

    « Ceci est une action symbolique et bon enfant, pas de panique ! » scandait leur porte-voix au mégaphone, pendant que d’autres cadenassaient le portail d’entrée et scellaient les portes de la gendarmerie au moyen d’une porte anti-squat, en chantant. Leur communiqué est le suivant :

    Avis à la population

    Présence d’un danger nommé « gendarme » dans votre ville

    Suite aux récents débordements provoqués par les bandes organisées et armées nommées police et gendarmerie nationale ; Suite aux tentatives vaines mais répétées de réprimer le mouvement de révolte actuelle, et ceci malgré les centaines de manifestations et mobilisations, et blocages de lycées à travers toute la France et au-delà ; Suite aux nombreux blessés et morts causés par cette association de malfaiteurs au service de l’État. Il a été décidé : la mise en quarantaine de la gendarmerie de Sautron pour une durée indéterminée. Toute personne ou groupe encore indemne de propagande étatique, n’ayant pas encore trop visionné NCIS, Julie Lescaut ou Enquête d’Action, est appelé à appliquer des mesures similaires avec ingéniosité, et fermeté.

    Il faut croire que la maréchaussée n’a pas compris le caractère symbolique de notre action. Pourtant, dans une atmosphère bon enfant, après les sommations d’usage de notre porte-voix, nous avons simplement cadenassé le portail, et scellé l’entrée de la gendarmerie au moyen d’une porte anti-squat, et recoloré ce triste bâtiment.

    Manifestement stressés par leurs existences misérables, les hommes armés ont immédiatement gazé et menacé les personnes présentes, et fous de rage n’ont pas hésité à volontairement percuter une voiture. Malgré l’action déterminée des manifestants, 5 personnes ont été kidnappées, et sont toujours retenues en otage. Aujourd’hui, dans l’absence de revendications des kidnappeurs en uniforme, nous leur transmettons cet avertissement :

    Vous filez un mauvais coton les enfants ! Si ça continue, nous allons devoir sévir. Poil à frire.

    Allez, à demain !

    Cette #action suit un appel national à fermer les gendarmeries et les commissariats, et à perturber les infrastructures du maintien de l’ordre. Elle s’inscrit dans la mobilisation de milliers de #manifestants ces dernières semaines, et notamment lors de la journée nationale contre la police demain 22 novembre à 14h à Nantes, et partout en France.

    Master LOCK & TORDJMAN associé.e.s – Indymedia Nantes, 21 novembre 2014

     

    Dégradations sur une gendarmerie près de ND-des-Landes, cinq interpellations

    Une quarantaine de personnes, venues du site du projet contesté d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ont maculé de peinture vendredi matin la gendarmerie de Sautron (Loire-Atlantique), près de Nantes, et cinq d’entre elles ont été interpellées, a-t-on appris de source proche de l’enquête.

    Venues à bord d’une dizaine de véhicules de la « zone d’aménagement différé » (Zad) prévue pour le projet et occupée par des opposants à l’aéroport, elles ont jeté de la peinture et tagué la façade de la gendarmerie, avant de « quitter le secteur », a indiqué cette même source.

    La façade de la gendarmerie, où a été inscrit à un angle « Va te faire cuire un keuf », a été barbouillée de peinture orange et une grosse flaque de peinture rouge était présente devant l’entrée du bâtiment, dont le pas de la porte était obstrué par une plaque en fer, a constaté un photographe de l’AFP.

    Les services de l’identité criminelle de la gendarmerie étaient en train d’effectuer des prélèvements, sous les yeux de badauds.

    Un dispositif de sécurité a été mis en place et plus d’une trentaine de gendarmes ont été déployés.

    « À ce stade, cinq #interpellations ont eu lieu ce matin », a déclaré la source proche de l’enquête.

    La maire divers droite de cette commune de la banlieue nantaise, Marie-Cécile Gessant, s’est dite « indignée » par cet acte « inadmissible, intolérable ».

    Selon elle, un groupe de personnes est d’abord passé par la mairie avant de « foncer sur la gendarmerie », recouvrant « toute la façade de peinture » et lançant des fumigènes.

    « C’est la première fois que la gendarmerie est visée. (…) Heureusement, il n’y a pas eu d’atteinte humaine, mais on ne doit pas vivre avec la peur au ventre sous prétexte que quelques hurluberlus viennent casser », a affirmé Mme Gessant, demandant à l’État de prendre « ses responsabilités sur ce problème de Zad » car « on ne peut pas continuer à tolérer des gens qui ne respectent pas la loi ».

    La gendarmerie est « un bâtiment communal et bien entendu nous allons déposer plainte », a-t-elle ajouté.

    Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer, 21 novembre 2014)

    • Les gendarmes donnent leur version (après une pub...) :
      http://www.lemonde.fr/economie/video/2014/11/21/degradations-d-une-gendarmerie-pres-de-notre-dame-des-landes_4527502_3234.ht

      un post qui suit l’"article" du Monde :

      On attend avec impatience la réaction indignée du député #EELV vert caméléon F de Rugy pour condamner la violence, apporter son soutien aux zadistes. et réclamer une réponse ferme du ministre de l’intérieur.

      inspiré par l’appel à la fermeté policière de Larrouturou ? http://seenthis.net/messages/309672

    • Bonjour,

      Hier, vendredi 21 novembre, une soixantaine de personnes se sont retrouvés à Millau (12) faisant écho à l’appel de L’Assemblée Populaire du Plateau de Millevaches à « bloquer la sortie des uniformes globalement inutiles, malfaisants et régulièrement assassins qui peuplent les commissariats et les gendarmeries ».

      Vous trouverez ci-dessous le récit et les photos de la journée.
      A Millau comme partout : désarmons la police !

      ........................

      Le cortège s’est d’abord rendu au commissariat de police où ses occupants n’ont guère semblés apprécier notre venue. Notre présence les empéchant de sortir un fourgon qui nous étaient sans doute destiné, ils s’en servirent pour bloquer le portail qui nous séparait
      d’eux en collant le véhicule à celui-ci. Excellente idée ! nous qui ne trouvions nulle prise à nos chaînes pour sceller leur enfermement, nous encadenassâmes donc le portail au fourgon !

      Quelque excés de paranoia ayant conduit les autorités locales (mairie et force de l’ordre) à vider une partie du centre ville en bloquant la circulation par crainte d’eventuels « débordements », nous décidames de
      quitter ce vide et d’aller communiquer notre colère en rejoignant le marché hebdomadaire.

      lecture du tract appelant au rassemblement y fut faite :

      –-----
      VU l’ Appel de l’Assemblée populaire du plateau de Millevaches à bloquer les commissariats et les gendarmeries ;
      VU l’Appel de la ZAD pour faire du 22 novembre une date nationale et internationalecontre les violences policières ;
      VU que notre nombre grossit de jour en jour et qu’il nous est indispensable d’agir ;
      ENFIN VU que Millau a déjà été témoin de violences policières et qu’il s’agit de la sous-préfecture de l’Aveyron ;

      Empêchons les de nuire ! Bloquons les commissariats et les gendarmeries
       ! Désarmons la police !

      Considérant que nous ne les laisserons pas aménager nos vies et transformer notre monde en désert ;
      Considérant qu’il existe une sinistre continuité entre l’abattage d’une forêt et celui d’un Homme ;
      Considérant que les forces de police n’ont de légitimité que celle de l’ordre politique et économiquequ’elles consitent à maintenir ; que pour protéger ces grands projets inutiles le bras armé de l’Etat s’est
      vue offrir un permis de tuer ;
      Considérant que la strétégie d’en blesser un pour en effrayer cent vise essentiellement à dissuader quiconque d’agir et à établir comme normal le fait que lutter puisse se payer d’un oeil, d’un nez, d’une mâchoire voire désormais d’une vie ;
      Considérant que la mort de Rémi Fraisse n’est en effet pas une bavure mais la conséquence logique d’une telle stratégie ;
      Considérant que l’assassinat de Rémi au Testet n’est pas une exception, qu’il y a eu Nabil à Millau en 2012 et qu’il y en aura d’autres si nous ne faisons rien ;
      Considérant que la police a continué à utiliser des grenades offensives notamment le premier novembre à Toulouse et à Nantes ;
      Considérant que la solidarité est notre plus belle arme ;

      Nous, réunis ici et là-bas, nous appelons tous et chacun à s’organiser et lutter ensemble. Inversons le rapport de force dès maintenant !

      –-----------

      Nous reprîmes ensuite notre route, et pour ne pas faire de jaloux, le cortège prit la direction de la gendarmerie où affiches et cadenas furent également posés.

      « Ils sont bloqués à nous la liberté ! »

  • Grenades, flashballs, militarisation du maintien de l’ordre, comment se protègent les « zadistes » ? - Basta !
    http://www.bastamag.net/Grenades-flashballs-militarisation

    « On ne veut pas devenir un bataillon de martyrs », expliquent-ils, après la mort de Rémi Fraisse, le militant écologiste, tué par une grenade offensive lancée par un gendarme, alors qu’il participait à la « zone à défendre » contre le projet de barrage de Sivens. Face à la guerre psychologique, aux violences policière et à l’emploi de plus en plus courant d’armes « non létales », des « zadistes » racontent comment ils tentent de se protéger de manière non-violente.

    #police #maintien_de_l’ordre #crs #gendarmes_mobiles

  • REMI FRAISSE - COMMENT LE POUVOIR A RÉÉCRIT SA MORT (site Alencontre) - Filpac CGT
    http://www.filpac.cgt.fr/spip.php?article8525

    L’article est de #Mediapart, mais je choisi cette version dont on est sûr qu’elle ne deviendra pas payante.

    Accusé d’avoir trop tardé à réagir après la mort de Rémi Fraisse, Bernard Cazeneuve se défend donc en expliquant ne pas avoir voulu interférer avec une enquête judiciaire en cours. C’est pourtant bien son ministère qui, selon nos informations, a validé le communiqué trompeur de la préfecture du Tarn, qui le dimanche 27 octobre à 9 h 55, fait croire à la France entière que « le corps d’un homme a été découvert dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn) » , sans plus de détails.

    Alors que l’État sait déjà que le jeune #manifestant a très probablement été tué par l’explosion d’une #grenade offensive. Et que la dépouille du jeune homme, recueillie par les #gendarmes quelques instants après son décès, a déjà fait l’objet d’une première expertise médico-légale pendant la nuit.

    Cet élément de langage surréaliste, digne d’une série policière américaine, est repris en fin de journée, à 19 h 40, par un communiqué du ministère de l’intérieur : « Le corps d’un jeune homme a été découvert vers 2 h 00. Les secours ont malheureusement constaté son décès. » Pourquoi ne pas avoir écrit, tout simplement, qu’un homme avait perdu la vie lors d’affrontements avec les forces de l’ordre ?
    (...)
    Le ministère de l’intérieur prend langue avec celui de la justice, tôt dimanche 26, pour demander un communiqué du procureur d’Albi, qui n’arrive pas. La justice ne semble pas vouloir de la patate chaude. L’intérieur s’impatiente. « Par conséquent je demande au préfet, qui est sur place, en contact avec la gendarmerie de bien vouloir lui-même communiquer cette mort pour qu’on ne puisse pas nous reprocher de l’avoir cachée », explique Cazeneuve sur France Inter.

    C’est donc vers 7 h 30 du matin, selon l’entourage de Bernard Cazeneuve, que son ministère se résout à contacter la préfecture du Tarn pour lui demander de communiquer sur la mort de #Rémi_Fraisse. Comment la demande a-t-elle été formulée ? Qui a l’idée d’inventer la découverte fortuite d’un corps sur le site du barrage ? Ni la préfecture, ni le ministère ne s’en sont à ce jour expliqués. Aujourd’hui, place Beauvau, certains conviennent du bout des lèvres qu’avec le recul, ce communiqué était pour le moins incomplet et maladroit.

    Le ministre qui ne savait rien

    Bernard Cazeneuve et le général Favier, nommé au poste de DGGN par Manuel #Valls en 2013, affirment ne pas avoir eu accès aux PV d’enquête soumis au secret de l’instruction. « Les PV n’ont jamais été portés à ma connaissance », répète Bernard Cazeneuve en boucle sur France Inter. C’est possible, mais cela semble hors propos.

    Le ministre de l’intérieur est l’homme le mieux informé de la République. Lui-même et le DGGN, autorité hiérarchique des gendarmes, disposent d’autres sources d’information. Les gendarmes rendent directement compte à leur hiérarchie et au préfet, qui dirige le dispositif de maintien de l’ordre. La place Beauvau est l’un des ministères les plus centralisés et hiérarchisés, où le moindre incident remonte immédiatement, que ce soit par mail ou par téléphone.

    Dès 01 h 45, la nuit du drame, sur le journal de bord du Groupement tactique gendarmerie (GTG), les gendarmes mobiles ont ainsi indiqué : « Un opposant blessé par OF », c’est-à-dire une grenade offensive. Moins de quinze minutes plus tard, à 01 h 59, le journal du GTG indique ceci : « Opposant blessé serait décédé. Hémorragie externe au niveau du cou. » Le ministère de l’intérieur prétend ne pas avoir pris connaissance de ce document.

    Selon nos informations, le compte-rendu d’intervention de deux pages rédigé dès le lundi 27 par le lieutenant-colonel L., responsable du dispositif de Sivens, sur deux pages, est ainsi adressé à pas moins de sept destinataires en plus de la justice : à savoir la Direction générale de la gendarmerie nationale, (DGGN, Direction des opérations et de l’emploi), à la région de gendarmerie d’Aquitaine (RGAQ), au groupement du Tarn (GGD81) aux archives, ainsi qu’aux trois escadrons de gendarmes mobiles représentés à Sivens (28/2, 33/2 et 47/3).(...)

    Quant au journal de bord cité plus haut, il a dû, lui aussi, être transmis à la chaîne hiérarchique, donc au DGGN, avant d’être remis aux enquêteurs de la section des recherches de Toulouse.(...)

    La politique de l’autruche

    Sur France Inter, Bernard Cazeneuve reste dans le #déni : « La grenade offensive, qui vous dit qu’elle a été tirée sur un groupe de manifestants ? Ce n’est pas ce que disent les rapports qui m’ont été communiqués, qui disent que les règles d’usage de cette grenade ont été respectées et que la grenade a été tirée à côté du groupe. » Preuve que le ministre a bien reçu quelques rapports sur cette affaire.(...)
    Des « blessés » mis en avant

    « Il y a eu de nombreux blessés à Sivens dont on ne parle pas », insiste le ministre de l’intérieur sur France Inter, tout à son rôle de premier flic de France. Or selon nos informations, pour la nuit du 25 au 26 octobre, on ne comptera officiellement que six blessés chez les CRS (postés sur la zone jusqu’à 21 heures pour certains, et minuit pour d’autres), dont une ITT de 30 jours pour une blessure à la main, mais aucun chez les gendarmes mobiles, suréquipés et surentraînés, malgré la violence des assauts subis et le nombre de projectiles reçus entre minuit et trois heures du matin.

    Des consignes de prudence ou de fermeté ?

    Le lieutenant-colonel L., commandant du GTG, entendu comme témoin dès le 26 octobre à 4 h 30 du matin, affirme sur PV : « Je tiens à préciser que le préfet du Tarn, par l’intermédiaire du commandant de groupement, nous avait demandé de faire preuve d’une extrême fermeté vis-à-vis des opposants par rapport à toutes formes de violences envers les forces de l’ordre. »

    Depuis ces révélations, le préfet du Tarn, tout comme le ministre de l’intérieur et le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) nient avoir donné ces consignes. (...)
    Dès lors, les enquêtes judiciaire et administrative devront déterminer d’où venaient ces consignes d’extrême fermeté. Le patron de la gendarmerie, sur RTL, préfère dire que les gendarmes mobiles avaient « une mission à assurer (…) : rester sur ce secteur qu’ils doivent défendre et bien sûr être en mesure de se protéger s’ils font l’objet d’agression. Ils ont fait l’objet d’agression, ils se sont défendus. On est dans cette logique-là ». Les consignes d’apaisement, de prudence ou de modération semblent toutefois démenties par les faits. Selon nos informations, plus de 700 grenades ont été utilisées à Sivens dans la nuit où Rémi Fraisse a été tué, dont 42 offensives .(...)
    Pourquoi défendre cette « zone de vie » dans la nuit du 25 octobre ?

    Le 21 octobre, lors d’une réunion de préparation présidée par Yves Mathis, directeur de cabinet du préfet du Tarn, ce dernier avait promis que « les gendarmes ne ser(aie)nt pas placés au milieu des manifestants pour éviter les provocations » . Il n’y a plus rien à protéger sur le chantier : les engins ont été retirés. Mais après l’incendie, le vendredi soir, du seul Algeco et d’un groupe électrogène laissés sur place, et le caillassage des trois vigiles qui étaient sur place, la préfecture considère le pacte rompu, et les préoccupations matérielles reprennent le dessus. Il faut protéger la zone déboisée pour éviter que les zadistes ne s’y réinstallent et ne retardent à nouveau le début des travaux comme à Notre-Dame-Des-Landes.

    « J’ai décidé de laisser sur place les forces de l’ordre pour protéger le chantier », déclare le préfet le 9 novembre dans La Dépêche du Midi. « À ce moment-là c’était la meilleure solution, une voie médiane que j’assume. A posteriori, bien sûr que ce n’était pas une bonne décision, mais pouvait-on demander aux vigiles qui gardaient le chantier de revenir alors que le vendredi soir ils avaient été attaqués ? C’était l’assurance que le chantier ne pourrait pas reprendre le lundi ou le mardi. »

    C’est d’ailleurs avec cette mission que le préfet #Thierry_Gentilhomme a été nommé le 1er septembre 2014. Il arrive tout droit du ministère de l’intérieur où il a occupé, sous Guéant puis Valls et Cazeneuve, le poste de directeur de l’évaluation de la performance et des affaires financières et immobilières et de haut fonctionnaire adjoint chargé du développement durable ( sic ).

    L’une de ses premières déclarations dans la presse du Tarn, dix jours après son arrivée, est d’ailleurs pour le projet de barrage au Testet : « Il n’y a pas d’ambiguïté, c’est un problème d’ordre public dans un État de droit qui demande le respect des procédures. Les violences sont inacceptables. Des décisions ont été rendues. Le dossier a fait l’objet de toutes les procédures nécessaires. Tout le monde a pu s’exprimer. Le chantier doit démarrer. » Fermez le ban.

    En deux mois, pourquoi aucune alerte n’a fonctionné au ministère de l’intérieur ?

    Plusieurs faits graves auraient pu alerter le ministère de l’intérieur avant la mort de Rémi Fraisse sur deux mois de tension et de harcèlement des gendarmes sur la Zad. Une vingtaine de #plaintes liées à des violences supposées des gendarmes ont été déposées par des opposants au barrage depuis début septembre auprès de la justice : expulsions sans décision de justice, mise en danger de la vie d’autrui et destruction de biens personnels, tirs de #Flashball, #tirs_tendus de grenades, interpellations violentes, etc. Ces faits sont documentés par de nombreuses vidéos mises en ligne par des militants.

    Dès le 3 septembre, un conseiller général divers gauche du Tarn, Jacques Pagès, est jeté dans un talus par des gendarmes mobiles. Le 7 octobre, lors de l’expulsion de Gazad, une jeune opposante Elsa Moulin est grièvement blessée à la main par une grenade lancée par un gendarme du Psig dans une caravane. Le 10, c’est un zadiste qui affirme avoir été blessé à la main par un tir de Flashball et fait l’objet selon son avocate de 45 jours d’ITT. Malgré les rapports que chaque policier ou gendarme doit rédiger après l’usage de ces armes, aucune enquête administrative n’est ouverte avant la mort de Rémi Fraisse.

    Et c’est une ex-ministre, Cécile Duflot, qui le 20 octobre, de retour du Testet, alerte le préfet du Tarn, puis le président de la République ainsi que le ministre de l’intérieur. Ce dernier affirme avoir ensuite donné des « consignes d’apaisement ». Mais il faudra attendre le drame de la mort de Rémi Fraisse le 26 octobre pour qu’une enquête administrative sur le maintien de l’ordre à Sivens, englobant tous ces faits, soit confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Elle doit être rendue au ministre de l’intérieur début décembre 2014.

    Pourquoi la gendarmerie répète-t-elle que la grenade offensive n’a jamais tué, malgré le précédent de 1977 ?

    Le 29 octobre, #Denis_Favier, patron de la gendarmerie nationale, affirme sur BFMTV que la grenade offensive « n’est pas une arme qui tue, c’est une arme qui déclenche un effet assourdissant ». Il souligne que la gendarmerie n’a « jamais eu de problème en maintien de l’ordre avec des grenades offensives », alors qu’il s’agit d’une « munition régulièrement engagée ».

    C’est passer sous silence la mort en 1977 de #Vital_Michalon lors d’une manifestation contre la centrale nucléaire Superphénix de Creys-Malville (Isère). Selon sa famille qui a pris la parole dans plusieurs médias, ce jeune professeur de physique de 31 ans avait été tué par une grenade offensive. « Il y a 37 ans, nous avions dit : « Plus jamais ça ! » », s’est indigné son frère Emmanuel Michalon dans Le Parisien. « Nous avions demandé, par un appel aux députés et une pétition, l’interdiction des grenades offensives contre les manifestations. Cet appel est resté lettre morte. »

    Pourtant, le général Denis Favier l’assure, 37 ans après les faits, il n’y a « pas de certitude » sur le lien entre la grenade offensive et la mort de Vital Michalon. Dans la nuit du 26 octobre, le patron de la gendarmerie indique à Bernard Cazeneuve « qu’une grenade offensive avait été lancée mais que la gendarmerie considérait qu’elle n’était pas à l’origine de la mort pour des raisons qui tiennent au fait qu’aucune grenade offensive n’a occasionné la mort de manifestants au cours des dernières années », selon le récit du ministre sur France Inter.

    Même après l’annonce par le procureur de Sivens de la piste de la grenade offensive le mardi 28 octobre, les gendarmes nient la réalité, persuadés, de bonne ou de mauvaise foi, que les grenades offensives seules ne peut tuer. « Les spécialistes se montrent catégoriques : elles ne peuvent tuer, sauf improbable concours de circonstances, écrit Le Monde le 29 octobre. Dans l’hypothèse où l’une de ces grenades aurait provoqué la mort de Rémi Fraisse, tous les experts évoquent une combinaison avec un autre élément comme un fumigène, une cartouche de gaz ou même peut-être un aérosol. »

    « Le ministère n’a d’abord rien dit, car ils cherchaient si l’autopsie et les analyses ne pourraient pas révéler la présence d’autres engins explosifs, auquel cas la grenade n’aurait été que le facteur déclencheur », décrypte aujourd’hui un haut responsable policier.

    Comment le pouvoir a organisé son irresponsabilité politique

    Fidèle à sa gestion de crise déjà entrevue dans d’autres dossiers, l’exécutif a pris soin de ne jamais trop communiquer pour ne surtout pas dégager de responsabilité politique, quitte à apparaître comme foncièrement inhumain et insensible à la mort d’un jeune homme de 21 ans. Après les développements de l’enquête judiciaire laissant entrevoir le #mensonge_d’État du pouvoir, c’est le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve qui a été laissé seul en première ligne, par #François_Hollande et Manuel Valls.

    De sources informées et recoupées, l’intervention du président de la République est survenue face au refus de son premier ministre de s’exprimer. Façon de lui forcer la main et de l’impliquer dans un dossier très délicat, où Valls aimerait ne pas apparaître du tout, lui qui a, à plusieurs reprises, affirmé qu’il ne céderait pas à Sivens comme son prédécesseur, Jean-Marc Ayrault, l’avait fait à Notre-Dame-des-Landes.

    Impossible d’imaginer pourtant, sauf à admettre une grave défaillance au sommet de l’État, que l’Élysée et Matignon n’aient pas été mis immédiatement au courant de la mort du militant écologiste. Surtout depuis que Bernard Cazeneuve a indiqué avoir été informé de ce décès dans la nuit.

    Impossible également que la mort d’un homme dans un contexte de manifestation, le premier depuis Malik Oussekine en 1986, sous un gouvernement de droite, n’ait pas immédiatement alerté les plus hautes autorités de l’État. À moins de considérer comme intelligent le fait de se draper dans l’inhumanité et le mépris. « Il est quand même étonnant de constater, avec le recul, que les réseaux écolos sont plus fiables que ceux des autorités en termes d’information », explique un dirigeant écolo.

    Difficile enfin d’imaginer que Manuel Valls, ancien ministre de l’intérieur qui connaît personnellement le patron de la gendarmerie, Denis Favier, pour l’avoir eu comme collaborateur place Beauvau (comme « conseiller gendarmerie »), ne se soit pas tenu personnellement au courant. Malgré tout, François Hollande et Manuel Valls n’ont réagi que deux jours après la mort de Rémi Fraisse, en promettant la vérité mais aussi en ciblant les écologistes et Cécile Duflot, accusés d’instrumentaliser l’affaire.

    Alors que les raisons de la cause du décès de Rémi Fraisse et le déroulé des faits ont été immédiatement connus des services de l’État, pourquoi avoir attendu si longtemps ? Comment expliquer dans ce contexte dramatique une communication si martiale notamment de la part de Manuel Valls ( « à la Clemenceau » , dit un ministre), qui a contribué à entretenir la confusion entre les militants, pour la plupart pacifiques, anti-barrage et les « casseurs » ? Comment ces deux jours ont-ils été gérés au sommet de l’État ?

    À toutes ces questions, l’exécutif oppose un lourd silence. L’Élysée, interrogée jeudi matin, s’en tient aux propos du chef de l’Etat sur TF1 le 6 novembre. « L’important est de respecter la mémoire de Rémi Fraisse et de faire toute la lumière, assure-t-on dans l’entourage de Hollande. La divulgation progressive des procès-verbaux dans la presse ne change pas notre vision des choses. » Au château, on estime que « Bernard Cazeneuve est précis, factuel » dans ses explications. Et on fait bloc derrière ce proche de François Hollande : « Le ministre de l’intérieur exprime la position de l’exécutif. »

    À Matignon, on refuse aussi de revenir sur le déroulé du week-end du drame, malgré une série de questions précises adressées aux services de Manuel Valls. « À moins qu’elles ne concernent que très directement Matignon, merci de les envoyer au ministère de l’intérieur, pleinement compétent », nous répond-on d’abord. Nos questions concernant « très directement » le rôle du premier ministre, elles ne recevront toutefois aucune réponse, autre que : « Le ministère de l’intérieur est pleinement compétent. »

    « C’est la “technique #Fouks ” dite du bathyscaphe, s’agace Cécile Duflot : on se terre en eau profonde et on attend que ça passe. » Une façon, aussi, de dresser un discret cordon de sécurité entre Matignon et la place Beauvau, alors que la défense du ministre de l’intérieur ne convainc pas, hormis ceux, très nombreux dans les rangs socialistes, qui ne veulent pas voir qu’il y a eu un dysfonctionnement. « Il ne désavoue pas Cazeneuve, mais sans plus », explique d’ailleurs un député ayant récemment rencontré Valls.

    Seul devant la presse, après les révélations de Mediapart et du Monde de mercredi, Bernard Cazeneuve organise sa défense, et se charge lui-même de convaincre les rares dirigeants PS dubitatifs, le plus souvent anciens leaders étudiants ou investis dans les réseaux de défense des droits de l’Homme. Jeudi midi, il a ainsi reçu à déjeuner les parlementaires David Assouline, Daniel Goldberg, Régis Juanico, Pascal Cherki, Fanélie Carré-Conte, ainsi que la secrétaire nationale du PS aux libertés publiques du PS, Marie-Pierre de La Gontrie, et Laura Slimani, la présidente du Mouvement des jeunes socialistes (#MJS).

    Visiblement « affecté » et voulant « rattraper le coup », aux dires d’un participant, le ministre leur annonce son intention d’interdire l’usage des grenades offensives (ce qu’il fera quelques heures plus tard), puis évoque, pour la fin de l’année, d’autres mesures sur le rapport police-citoyens, en se gardant bien de s’engager sur le #récépissé_de_contrôle_d’identité, une promesse de Hollande enterrée par Valls ministre de l’intérieur, malgré le soutien à la mesure de Jean-Marc Ayrault. Visiblement, Cazeneuve n’est pas en situation d’imposer, à l’inverse de son prédécesseur, sa vision de l’ordre républicain à son premier ministre.

    Au cours du déjeuner, Cazeneuve martèle un message clair à des convives incrédules mais acquis à sa cause : il n’est coupable d’aucune faute, car il a décidé de laisser faire la justice, c’est le préfet qui a décidé de renvoyer les gendarmes sur le site, sans qu’il en ait été informé, et c’est normal. Quand il lui est demandé comment il était possible qu’on ne lui communique pas les PV de l’expertise médico-légale, rapporte un autre présent, Cazeneuve aurait juste répondu : « Parce que nous ne sommes plus sous la droite, qu’un procureur est désigné et qu’on laisse faire la justice de façon indépendante. »

    À la sortie d’un repas ayant duré plus de deux heures, les avis de trois des participants oscillent entre « un mec sincère mais clairement pas au courant de tout, qui a trop fait confiance aux flics » et « un symbole du manque d’appréciation de ce gouvernement des dangers sur le terrain, à Sivens ». « Si tout semble avoir correctement fonctionné institutionnellement, il est évident qu’il restera une faute politique lourde, celle de ne pas avoir pris la mesure d’un manifestant mort », explique un parlementaire tentant de résumer l’opinion commune de ceux quittant la table de Beauvau.

    Avec les écologistes, l’épisode risque d’acter une rupture profonde, même si les parlementaires font encore officiellement partie de la majorité. La secrétaire nationale du mouvement, Emmanuelle Cosse, constate l’impuissance de leurs protestations, non sans amertume. « Trois semaines après la mort de Rémi Fraisse, la colère ne passe pas. Les demandes d’explications non plus, écrit-elle dans un communiqué ce vendredi. On a voulu mettre la réaction des écologistes sur le compte de la sensiblerie ou, pire, d’une envie de “récupération”. Il s’agit pourtant de demander la vérité et de répondre à de simples questions. »

    Ce jeudi, lors d’un petit déjeuner prévu de longue date avec les deux coprésidents du groupe EELV à l’assemblée, Barbara Pompilli et François de Rugy, l’intention de Manuel Valls n’était visiblement pas celle de s’attarder sur le sujet. « Il a surtout essayé de nous faire passer des messages, sur la transition écologique, la prochaine conférence de l’Onu sur le climat à Paris en 2015 ou la réforme territoriale, explique Rugy. Comme s’il fallait passer à autre chose. On lui a répondu qu’on ne pouvait traiter de sujets de travail en commun que les uns après les autres, ou au moins en parallèle avec le règlement de l’affaire de Sivens. »

    Aux yeux de Cécile Duflot, qui ne décolère pas elle non plus de la gestion du dossier par le gouvernement, l’affaire aura au moins le mérite de « montrer que s’il n’y avait pas eu d’écolos à l’Assemblée, il se serait passé la même chose qu’avec Vital Michalon à Creys-Malville il y a 37 ans : un militant écologiste pacifique meurt à cause d’une grenade policière dans l’indifférence générale, avant que l’affaire ne soit étouffée… ». (Pour information, article publié sur Mediapart, le 14 novembre 2014)

    http://i0.wp.com/paris-luttes.info/chroot/mediaslibres/ml-paris/ml-paris/public_html/local/cache-vignettes/L614xH338/10446136_751522258217283_1549405653657690886_o-0014a-f9313.jpg?resize=614%2C3

    Mais rassurez vous, EELV votera la loi de finances qui est une loi de guerre sociale contre la population, Mediapart continuera à nous servir sa prose républicaine en prenant soin de distinguer « manifestants » et « casseurs ». La vie est ailleurs.

  • « Ça se fait pas » - Paris-luttes.info
    http://paris-luttes.info/ca-se-fait-pas-2064

    L’année dernière mon fils en 6ème a appris en #éducation civique que l’éducation nationale enseignait aussi aux enfants du voyage et que dans sa grande bonté républicaine elle allait jusqu’à envoyer des enseignant-e-s dans les camps de #Rroms. Il n’a donc pas vraiment compris ce qui se passait lorsque deux jeunes scolarisé-e-s Léonarda et Katchik ont été #arrêté-e-s, puis renvoyé-e-s dans leurs pays d’origine.
    « ça se fait pas » m’a-t-il dit.

    Quelques élèves du collège avaient organisé un sit-in dans la cour à la fin d’une récré, les meneurs/euses de cette action ont pris quelques heures de colle bien méritées, de la graine de #casseurs sans doute ("casseur" est un mot exclusivement masculin, les jeunes filles éprouvent certainement une répugnance "naturelle" à caillasser du gendarme).

    Pour revenir à mon fils, cette année une partie de son cours de géographie est consacrée au développement durable, à la dégradation de l’environnement. Il y a fort à parier que #Rémi_Fraisse ait eu le même genre de cours que mon fils, qu’il ait pris au sérieux le discours citoyen et écolo dont on l’a certainement abreuvé depuis l’école, qu’il ait cru que défendre un territoire contre la mainmise des potentats locaux et contre les grands projets inutiles était la moindre des choses. Évidemment mon fils n’a absolument pas compris comment il était possible que les #gendarmes tuent un jeune qui défendait des idées écologiques. J’ai évité de lui dire que ces dernières années les flics et les gendarmes tuaient presque 15 jeunes par an, essentiellement dans les quartiers, sans parler de celles et ceux qui perdent des yeux ou sont blessé-e-s. Ce serait difficile de le lui expliquer alors que dans ses cours d’éducation civique on lui parle d’intégration et d’égalité.

    En ce moment des flics à cheval chargent des lycéen-ne-s dans le 93, à Saint-Denis. Là encore des graines de casseurs. Car sans doute le secret de l’ordre réside dans l’anticipation : aller chercher les manifestant-e-s chez eux avant qu’ils/elles ne partent (c’est ce qui s’est passé il y a dix jours à Montreuil où les contrôles ont commencé dès les stations de métro Mairie de Montreuil et Croix de Chavaux) peut-être même avant qu’ils/elles ne pensent à y aller, interdire les AG dans les facs (comme à Rennes), faire en sorte que les étudiant-e-s se croisent dans la plus grande fluidité sans que jamais ils/elles ne se parlent, #interdire les #manifestations ou les autoriser mais au dernier moment de telle façon que l’on ne sache jamais si une manif va avoir ou non lieu, dire le mot "casseur" dès qu’il y a un tag sur un mur, une vitre de banque cassée (oh le pauvre commerçant !), ne jamais dire le mot "casseur" quand il s’agit de paysans de la FNSEA ou de personnes avec des bonnets rouges qui brûlent des préfectures ou incendient des portiques.

    Quant à nous, enseignant-e-s, peut-être vaudrait-il mieux que l’on ne parle jamais de tri sélectif, d’environnement, de cycle de l’eau, taire qu’une partie de l’océan est bourrée de particules de plastique, taire la dégradation de tous les écosystèmes et la fin d’une multitude d’espèces, taire la pauvreté, les exploitations et les oppressions diverses, taire tout ça, revenir à l’essentiel : #lire (mais sans comprendre) #écrire (mais sans plaisir) #compter (au service du #capital), ah oui et puis passer à l’ère numérique parce que c’est l’économie de demain. Cela suffira bien. À trop enseigner le reste, on risque d’envoyer nos élèves se faire tuer par les forces de l’ordre.

  • [saintGirons] « L’État tue, Que crève l’État » | LE JURA LIBERTAIRE
    https://juralib.noblogs.org/2014/11/11/saintgirons-letat-tue-que-creve-letat

    « État Assassin », « L’État tue », « Que crève l’État », « Stop aux mensonges d’État » ou encore « Flics assassins »… le message est clair. C’est en tout cas celui qui a été distillé pendant la nuit à travers des inscriptions sur la mairie, le cinéma ou la sous-préfecture de Saint Girons. La #gendarmerie a ouvert une enquête.

    #fraisse #ariege

  • A 2 h 03, un #gendarme s’écrie : « Il est décédé, le mec ! Là, c’est vachement grave… Faut pas qu’ils le sachent ! »
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/11/12/a-2-h-03-un-gendarme-secrie-il-est-decede-le-mec-la-cest

    Le 2 novembre 2014, plusieurs milliers de personnes se sont réunies sur le site du projet de barrage de Sivens pour une marche blanche en hommage à #rémi_fraisse. Photo : Ulrich Lebeuf / M.Y.O.P | ULRICH LEBEUF / M.Y.O.P/ULRICH LEBEUF … Continue reading →

    #ACAB #CAPITALISME #LUTTES #capitalisme #f4 #flics #france #gendarmerie #grenades #luttes #occupation_policière #zad

  • Révélations sur les conversations des #gendarmes lors de la mort de Rémi #Fraisse
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/11/12/revelations-sur-les-conversations-des-gendarmes-lors-de-la-mort-de-remi-frai

    L’enquête sur la mort de Rémi Fraisse, le jeune #manifestant de 21 ans, tué par une #grenade_offensive lancée par un gendarme lors des affrontements entre des opposants au projet de barrage de #Sivens (Tarn) et des #militaires, dans la nuit du 25 au 26 octobre, se révèle de plus en plus embarrassante pour les autorités.

    Selon des informations du Monde, les gendarmes ont tout de suite eu conscience de la gravité de la situation face à laquelle ils se trouvaient. C’est ce que révèle un procès-verbal daté du 29 octobre auquel nous avons eu accès, qui retranscrit les conversations des militaires sur place, enregistrées par la caméra d’un gendarme qui filme les affrontements.

    Lors de cette nuit, les militaires, équipés de jumelles à vision nocturne, voient un manifestant s’effondrer juste après le jet d’une grenade offensive, entre 1 h 40 et 1 h 50 du matin. A 1 h 53, un militaire ordonne : « Stop pour les F4 ! Il est là-bas le mec. OK, pour l’instant, on le laisse. » Les F4 désignent les grenades #lacrymogènes instantanées (GLI), dont l’usage a été aussi suspendu depuis par Beauvau.

    « IL EST DÉCÉDÉ LE MEC ! LÀ, C’EST VACHEMENT GRAVE »

    Au milieu des cris, un autre gendarme tente de se rassurer : « C’est bon, il va se relever ! Il va se relever, c’est bon ! » Rémi Fraisse ne se relève pas. Sept minutes passent. A 2 heures, « On y va ! », un peloton fait une sortie pour récupérer le blessé. Sur procès-verbal, les enquêteurs de la section de recherches de Toulouse relèvent alors que le chef de l’unité demande à un de ses hommes « de soutenir ceux qui sont allés chercher le manifestant », sans préciser en quoi cela consiste.

    Les militaires ramènent le corps inerte de Rémi Fraisse. « Il respire ou quoi ? », s’inquiète le supérieur. L’infirmier de l’escadron tente alors les gestes de premiers secours. A 2 h 03, un gendarme s’écrie : « Il est décédé, le mec ! Là, c’est vachement grave… Faut pas qu’ils le sachent ! »

    Cette dernière phrase prononcée dans le feu de l’action vise les manifestants, selon la thèse avancée par le service de #communication_de_la_gendarmerie, contacté mardi 11 novembre. « Il fallait éviter que ceux qui agressaient les gendarmes ne redoublent d’ardeurs en apprenant la mort de Rémi Fraisse. » En aucun cas, affirme-t-on, il ne s’agirait d’une volonté d’étouffer l’affaire, la gendarmerie avançant pour preuve que le #parquet a été avisé dans les minutes suivantes et une enquête judiciaire diligentée dans l’heure.

    Les rentranscriptions des conversations des gendarmes au moment du décès de Rémi Fraisse jettent cependant une nouvelle ombre dans un dossier où les autorités ont – au minimum – failli dans leur communication. Le ministre de l’intérieur, #Bernard_Cazeneuve, a notamment été critiqué pour être resté silencieux pendant plus de quarante-huit heures.

    Un article de médiapart retraçant la chronologie des faits démontrait déjà que l’on avait bien affaire une politique délibérée d’#occultation des faits (premiers constats médicaux sur le corps deux heures après concluant à l’effet dune grenade, etc)
    http://seenthis.net/messages/309739

    #parole_de_flic #mensonge_d'état

  • A 2 h 03, un #gendarme s’écrie : « Il est décédé, le mec ! Là, c’est vachement grave… Faut pas qu’ils le sachent ! »
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/11/12/a-2-h-03-un-gendarme-secrie-il-est-decede-le-mec-la-cest

    Le 2 novembre 2014, plusieurs milliers de personnes se sont réunies sur le site du projet de barrage de Sivens pour une marche blanche en hommage à #rémi_fraisse. Photo : Ulrich Lebeuf / M.Y.O.P | ULRICH LEBEUF / M.Y.O.P/ULRICH LEBEUF … Continue reading →

    #ACAB #CAPITALISME #LUTTES #capitalisme #f4 #flics #france #gendarmerie #grenades #luttes #occupation_policière #zad

  • Intouchables #gendarmes, par Cyril Lemieux - Libération
    http://www.liberation.fr/chroniques/2014/11/07/intouchables-gendarmes_1138764

    De ce point de vue, l’attitude de Manuel #Valls a de quoi rassurer les forces de l’ordre. Ses propos, comme la très forte probabilité que l’enquête en cours n’aboutira à aucune poursuite pénale, leur démontrent que l’Etat contribue à placer quasi exclusivement du côté des professionnels qu’ils sont, et non pas du côté des profanes qu’ils administrent, le pouvoir de définir ce que sont les erreurs qu’eux-mêmes peuvent commettre. L’objectif - permettre aux forces de l’ordre de travailler sereinement - semble être atteint. Cependant, c’est au prix d’un message assez étrange adressé à la population. Un message qu’on pourrait formuler ainsi : « Il est vrai que les gens chargés de votre sécurité peuvent porter atteinte à votre intégrité physique et même, vous ôter la vie, ou l’ôter à votre enfant ou à l’un de vos proches. Mais cela ne veut pas dire qu’ils commettent ce faisant une erreur. Sachez en tout cas que vous n’êtes pas les mieux placés pour savoir s’ils en commettent vraiment une ». Pas sûr qu’un tel message contribue à créer, entre les forces de l’ordre et la population, un climat aussi serein que ça.

    #impunité #état

    • La tribune de Cyril Lemieux date probablement d’avant la sortie du papier de Mediapart (http://seenthis.net/messages/309739) établissant avec précision la chronologie : mort de Fraisse, au vu et au su des gendarmes responsables (qui ne l’ont pas pas « trouvé dans la forêt », contrairement à ce que l’on nous a raconté), premières et rapides constatations médicales, fausses déclarations initiales du procureur et de deux ministres (faut enquêter, la vérité viendra, etc).
      Autant de signaux du fumée, de falsifications et de manœuvres dilatoires qui ont été assez assez efficaces pour masquer en partie les responsabilités et émonder - provisoirement ? - l’émotion populaire.

      Quant à ce centrement de l’article sur la définition de l’"erreur" par ses acteurs eux mêmes, c’est faire accroire à la possibilité d’une police régulée, correcte, plus professionnelle, etc. Mais pour l’heure, les « comités d’usagers de cette institution » qui viennent en contrebalancer la propagande, les énoncés, ce sont les famille et amis de victimes, les asso et collectifs qui s’opposent à la police et à son monde.

      Cazeneuve déclarant « ce n’est pas une bavure » le dit pour couvrir les troupes. Il est néanmoins plus proche du vrai que notre sociologue.

      Les tribunes de presse servent souvent d’alibi à des organes ultra #doxiques et donnent le plus souvent l’impression (comme ce fut le ças de celle de Morin dans Le monde, sur le même thème avec ses « saboteurs idiots », http://seenthis.net/messages/308811) qu’on ne présente un point de vue critique que si il charrie avec lui ce qu’il faut de légitimation de l’existant ou des fables qui se racontent à sont sujet. Ersatz de pluralisme.

      #flics_porcs_assassins

  • Innovation – La cession du #logiciel GENDEXIF, une première pour la #gendarmerie
    http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/fre/Sites/Gendarmerie/Actualites/2014/Septembre/Innovation-La-cession-du-logiciel-GENDEXIF-une-premiere-p

    Pour permettre la poursuite du développement de GENDEXIF, très performant dans le traitement des métadonnées de localisation, la gendarmerie propose la cession de son logiciel, selon les conditions précisées dans la pièce jointe.

  • #Madagascar : des affrontements entre voleurs de #zébus et gendarmes font 15 morts

    Des affrontements entre une bande armée de « #dahalos », les #voleurs_de_zébus, et les forces de l’ordre ont fait 15 morts, dont deux #gendarmes, près d’Amboasary Sud, dans le sud-est de Madagascar, a annoncé dimanche 17 août la gendarmerie.


    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/08/17/madagascar-des-affrontements-entre-voleurs-de-zebus-et-gendarmes-font-15-mor

    #police #affrontements #conflit

  • La gendarmerie démantèle une plateforme illégale d’échange de bitcoins
    http://www.nextinpact.com/news/88573-la-gendarmerie-demantele-plateforme-illegale-dechange-bitcoins.htm

    C’est une première en Europe, les gendarmes français de la section de recherches de la région Midi-Pyrénées ont démantelé une plateforme d’échange de bitcoins, considéré comme « illégale ».

    La nouvelle à quelques semaines maintenant, mais me semble significative de le fermeté qu’entendent avoir les autorités françaises vis à vis du bitcoin. Et ça n’a peut-être pas non plus rien à voir avec le fait que les places de marché « autorisées » ont maintenant leurs entrées dans les institutions...

    #Autorité_de_contrôle_prudentiel_et_de_résolution #Banque #Bitcoin #Finance #France #Gendarmerie_nationale_(France) #Illégalité #Monnaie

  • http://www.zdnet.fr/actualites/limux-ubuntu-vante-les-economies-de-la-migration-de-munich-39803679.htm

    Migrer de Windows vers Linux, c’est possible selon Canonical qui rappelle que la ville de Munich a déployé 14.000 postes Ubuntu et ainsi économisé plus de 10 millions d’euros. En France, la Gendarmerie en est une autre illustration, et de plus grande ampleur.

    Il faut signaler enfin que par la taille, LiMux n’est pas le plus important déploiement Linux. Sur ce terrain, la France bat en effet l’Allemagne. En octobre 2013, la gendarmerie nationale disposait de 37.000 postes sous Ubuntu (90.000 sous OpenOffice). A la fin de cet été, ce sont 72.000 PC qui devraient être passés de Windows XP à Linux.

    Et comme Munich, la Gendarmerie estime réaliser d’importantes économies en abandonnant Windows et Office : environ 2 millions d’euros par an, en tenant compte des économies sur le matériel, les licences, et le support (1 dollar par an et par machine). Le TCO par poste a ainsi été réduit de 40% par rapport à une station Windows.

    #ubuntu
    #munich
    #gendarmerie

  • Les gendarmes diffusent un hoax sur Facebook... et assument - France Info
    http://www.franceinfo.fr/societe/le-info2230/les-gendarmes-diffusent-un-hoax-sur-facebook-et-assument-1404403-2014-05-

    Mardi, sur ses comptes officiels, nos amis de la maréchaussée ont posté une liste de signes que laisseraient les cambrioleurs « lors de leurs repérages, sur la façade, le portail, la boîte aux lettres ou un endroit visible à l’extérieur des habitations ». Ainsi, une croix sur un cercle signifierait qu’il vaut mieux passer son chemin, un trait simple qu’il n’y a rien à cambrioler et un triangle qu’une femme habite seule. Des indications qui, si elles étaient déchiffrées à temps, permettraient aux citoyens d’être prévenus d’un vol imminent.

    Problème, il s’agit en fait d’un hoax, une rumeur, qui a notamment servi à stigmatiser la communauté des « gens du voyage » depuis plusieurs années, explique le journaliste David Perrotin, sur metronews.fr, citant un spécialiste des légendes urbaines.

    Cette liste de signe a été « partiellement vraie à la fin du 19e siècle et au début du 20e » mais n’est plus du tout d’actualité même si certains sites d’extrême droite n’hésite pas à s’en servir régulièrement.

    Une boulette qui ne semble pas perturber le service de communication de la Gendarmerie nationale, qui n’a pas supprimé les messages postés, pourtant partagés plusieurs dizaines de milliers de fois.

    #roms #gendarmes

  • La gendarmerie met en place un nouveau dispositif d’analyse à partir des 150000 fiches de profils dont ils disposent déjà, afin de « prévenir » les violences sur des mouvements comme celui de #NDDL, les mouvements #antinucléaires ou les bonnets rouges. C’est la division #SDAO qui est en charge de ce travail de prévention du crime.
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/03/27/01016-20140327ARTFIG00347-la-gendarmerie-possede-150000-fiches-d-analyses.p
    #preventionsituationnelle #contreinsurrection #fichage #gendarmerie #cornevin

  • #minority_report #France : prévenir les mouvements sociaux
    http://reflets.info/minority-report-france-prevenir-les-mouvements-sociaux

    C’est une bonne ou une mauvaise nouvelle, selon l’éclairage que l’on choisit : la #Gendarmerie française, a selon le Figaro « créé le 1er janvier dernier, la sous-direction de l’anticipation opérationnelle (Sdao) [qui] se présente comme une « structure complémentaire, agissant de façon transparente et interactive » avec le renseignement territorial. Relayée par une chaîne de 500 analystes répartis […]

    #A_la_Une #Technos #anticipation #conflits_sociaux #morpho_analyse #prévention_des_conflits_sociaux #prévention_sécuritaire #sécuritaire #Surveillance

  • Permis Internet : non à la pédagogie de la peur !
    http://www.sien-unsa-education.org/index.php?option=com_content

    Le SI.EN UNSA appelle les inspecteurs à ne pas promouvoir le projet de « #permis_Internet » proposé par la #Gendarmerie_Nationale et de la compagnie d’assurances #AXA. Il regrette le soutien du ministère de l’#Education_nationale à un dispositif diamétralement opposé aux démarches préconisées dans le cadre du socle commun des compétences, des connaissances et de la culture.

    Une dénonciation de la dérive #sécuritaire et #mercantile de ce dispositif.

    #police_de_l'éducation #abus_de_pouvoir

    cf http://seenthis.net/messages/239807

  • Permis internet pour les enfants
    http://www.permisinternet.fr

    Si avant de laisser circuler un enfant seul dans la rue, on lui apprend les règles de prudence indispensables (circulation routière, mauvaises rencontres, incivilités…), sur Internet, c’est la même chose. Avant de laisser un jeune utiliser Internet seul, il est indispensable de s’assurer qu’il a assimilé les règles élémentaires de vigilance, de civilité, et de responsabilité sur Internet.

    #éducation #école #internet #TICE #prévention

    – « Permis Internet » en CM2 : prévention ou dérive ?
    http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2014/03/21/permis-internet-en-cm2-prevention-ou-derive

    Pourtant, depuis que le dispositif, avec le soutien de l’institution, a commencé à se déployer sur le territoire - avec l’objectif affiché de toucher 1 million d’enfants en trois ans -, ce sont d’autres « visées » que les personnels de l’éducation nationale n’ont cessé de dénoncer. […] Les inspecteurs, agacés par une « pédagogie de la peur », y voient d’abord « une dérive sécuritaire et mercantile ».
    […]
    Concrètement, le dispositif prévoit qu’après une étape de sensibilisation aux dangers d’Internet - faite en classe par des gendarmes -, après une phase de formation dispensée par les enseignants eux-mêmes - à partir d’un « kit pédagogique » fourni par AXA -, un « permis Internet » soit remis à chaque enfant en présence du maire de sa commune mais aussi de gendarmes, de son professeur, de ses parents... et de représentants d’AXA Prévention.

    #Gendarmerie_Nationale_bonjour #AXA_Assurances #Pédagogie_de_la_peur #Neutralité_commerciale

    Le ministère de l’éducation nationale, lui, temporise, rappelant être « très vigilant à ce que l’école reste un lieu libéré de toutes pressions économiques et commerciales » ; à ce que les enseignants demeurent décisionnaires, en vertu de leur « liberté pédagogique ». Mais sans remettre en cause, pour l’heure, l’initiative.

    #MEN #Institution #faux_culs

    – Permis Internet : des inspecteurs de l’Education nationale appellent au #boycott
    http://www.lexpress.fr/education/permis-internet-des-inspecteurs-de-l-education-nationale-appellent-au-boyco

    Les thématiques : création d’un mot de passe efficace, téléchargement illégal, rencontres, cyberharcèlement, vie privée...

    – J’ai honte pour mon école ! (Tribune de blog)
    http://gingko.neottia.net/post/70124763155/jai-honte-pour-mon-ecole

    J’ai honte pour tous les professeurs des écoles, collèges ou lycées de France, incapables de répondre eux-mêmes aux préoccupations ou aux attentes de leurs élèves, incapables aussi d’intégrer dans leur enseignement et de valider les compétences du Brevet Informatique et Internet ou #B2i, aussi imparfait soit-il, qui préfèrent se décharger et faire appel à d’obscures officines qui ponctionnent les subventions publiques et amassent de l’argent en attisant la peur à propos d’Internet.

    Et aussi :
    – Le permis Internet en CM2, dérives dans l’éducation nationale
    http://ecolededemain.wordpress.com/2013/12/13/le-permis-internet-en-cm2-derives-dans-leducation-nationale
    – Permis Internet en CM2. Apprendre à ne jamais parler à des inconnus...
    http://neosting.net/permis-internet-en-cm2-apprendre-ne-jamais-parler-des-inconnus

    • Si avant de laisser circuler un enfant seul dans la rue, on lui apprend les règles de prudence indispensables (circulation routière, mauvaises rencontres, incivilités…), sur Internet, c’est la même chose.

      Me semble pas avoir reçu un permis de circuler dans la rue de la part des autorités

    • Et comme le rappelle le dernier article mis en lien, dans plus de la moitié des cas, la source de danger n’est ni dans la rue ni sur internet, mais au sein du cercle des proches de l’enfant (à l’intérieur pour les filles, à l’extérieur pour les garçons, car les agressions aussi sont genrées) :

      Dans ce document du CEETS […] sur les risques d’agressions sexuelles sur enfants et adultes, et puisqu’il est question dans ce permis, de la protection de l’enfance par la petite porte de la pédophilie, voici ce qu’il rappelle :
      « Il est désormais prouvé que dans au moins 60% des cas, les victimes connaissent leur agresseur. En ce qui concerne les jeunes filles, les agressions sont le plus souvent commises à l’intérieur du cercle familial (oncle, frère, père, cousin, ami...). Pour ce qui est des jeunes garçons, les agressions se déroulent plus fréquemment à l’extérieur du cercle familial (entraîneur, professeur, membre du clergé, éducateur, camarades plus âgés...). »

      #agression_sexuelle #pédophilie #genre #famille

    • Permis, certification, bientôt appellation contrôlée... Quand on fait entrer en même les flics et les assurances dans les classes, au secours. Le pire, c’est que je suis sûre que tous les gros réacs de la manif pour tous, les mêmes qui hurlent au scandale quand on envisage de parler aux enfants de leur corps, de leurs droit à l’intimité, doivent adorer l’idée...On pourra expliquer ensuite que ce sont les « mauvais » élèves qui se font agresser ??? Qu’ils l’ont bien cherché ? ("ah pourtant, il avait son permis...")

      Voir aussi la très ambivalente « certification Voltaire », de plus en plus exigée par les entreprises. Sur le papier, c’est très bien fichu (système de remise à niveau en orthographe pour les jeunes adultes, ludique, progressif, diagnostic... J’avoue que je conseille les exercices à mes étudiants). C’est juste géré par l’Oréal (entre autres), qui empoche 60 euros par candidat, pour attester un niveau d’orthographe que le bac ou le BTS ne semblent plus assurer (ce que je déplore bien sûr).
      Ou le paradoxe de demander à l’institution d’évaluer par compétences, tout en privatisant progressivement la validation réelle de ces compétences (comme si l’école était à la fois juge et partie). On en est au stade où la société civile se méfie plus de l’école que des entreprises. Et où on ne conçoit pas qu’un certificat ou une attestation ait une valeur si elle n’a pas de prix de facturation. Aïe.

    • Touché, coulé ! Le Permis Internet AXA prend l’eau
      http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/03/24032014Article635312406179197384.aspx

      Le Permis Internet Axa réussit à cumuler les erreurs grossières. La première est la visibilité commerciale de l’opération. L’idée de contacter les parents sur le thème de la sécurité via l’école quand on est une compagnie d’assurance se retourne contre Axa, les professeurs refusant ce qui est à leurs yeux le rôle de démarcheur. L’idée de faire entrer un gendarme dans la classe et de lui faire jouer le rôle « d’expert dans la prévention en milieu scolaire » frise le ridicule. Enfin la façon d’initier des enfants à Internet par les risques est particulièrement improductive, datée et décalée par rapport aux pratiques enseignantes.

    • Bon, mais pourquoi les associations de parents comme la FCPE ont-elles toujours un train de retard sur la défense des droits des enfants ? A croire qu’elles n’y ont aucun intérêt ? que ceux qui y sont défendent des intérêts personnels, que c’est fagocité par certains partis prenants. On a vu la FCPE faire la promotion de base-élèves (avant de se rétracter mais trop tard, accord était donné) puis de la carte-jeunes, incapable de se positionner contre la vidéosurveillance ou la biométrie à la cantine… bref, je ne veux pas comprendre ou j’attends qu’on m’explique clairement…

  • Nantes : un #Carrefour fermé après une action d’« anti-capitalistes »
    http://www.lefigaro.fr/societes/2013/12/31/20005-20131231ARTFIG00392-nantes-un-carrefour-ferme-apres-une-action-d-anti

    Après l’arrivée d’un important renfort de #gendarmerie portant l’effectif des forces de l’ordre sur place à plus d’une centaine d’hommes, une opération d’évacuation, un par un, des manifestants qui étaient restés bloqués dans l’hypermarché, a été menée à partir de 20h. A cette occasion, au moins l’un des manifestants a été blessé au visage. Trois militants ont été #interpellés tandis que les manifestants, restés aux abords de l’entrée huaient les gendarmes et imitaient des cris de loups.
    Plusieurs d’entre eux se sont dits « #zadistes », surnom des opposants anticapitalistes à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes situé à une dizaine de km au nord de Nantes mais ils ont souligné que leur action, visant à dénoncer la #société de consommation et à sensibiliser les clients à leur cause, n’était pas liée à l’aéroport. Vers 21h ils avaient tous été évacués du centre commercial mais plusieurs dizaines restaient devant l’entrée, face aux gendarmes.

    #autoréduction

  • La police 3.0 de Valls existe (un peu) à Milipol

    « Ça c’est un équipement intelligent [elle désigne un casque dans une vitrine] ! Vous avez vu “Zero Dark Thirty” ?

    – Ouh la non, c’est trop violent au début !

    – Bon, c’est avec ça qu’ils ont buté Ben Laden. »

    http://www.rue89.com/2013/11/22/milipol-a-cherche-police-30-valls-disneyland-espions-247717

    #milipol #shameless_autopromo #sécurité #biométrie #Valls #Bauer #police #gendarmerie #surveillance #

  • French Gendarmerie : « Open source desktop lowers TCO by 40% »
    https://joinup.ec.europa.eu/community/osor/news/french-gendarmerie-open-source-desktop-lowers-tco-40

    Using an open source desktop lowers the total cost of ownership by 40%, in savings on proprietary software licences and by reducing costs on IT management. Using Ubuntu Linux massively reduces the number of local technical interventions, says Major Stéphane Dumond. “The direct benefits of saving on licences are the tip of the iceberg. An industrialised open source desktop is a powerful lever for IT governance.”

    #gendbuntu #opensource #gendarmerie

  • Des CM2 chez les gendarmes pour une bagarre en récré
    http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/77490/date/2012-02-02/article/cm2-gendarmerie-bagarre-recre-1

    Céline Muscat, la mère d’un des enfants convoqués, travaille dans une école. Elle s’étonne des moyens déployés :

    “Les gendarmes ont fait venir les enfants chacun leur tour dans le bureau, pour leur poser des questions et trouver le coupable. Un gendarme notait. Ils avaient le devoir, dans lequel tous les enfants n’avaient pas la même version. Nous, les parents, trouvions aberrant d’envoyer des enfants à la gendarmerie alors qu’ils ont déjà été punis. Je ne pensais pas en arriver là, et les enseignants de mon école sont du même avis.”

    En 2009, un enfant de 8 ans scolarisé dans le Val d’Oise avait été auditionné pour une bagarre. La procédure faisait toutefois suite à la plainte de la mère de l’enfant frappé, pas à un signalement de l’Education nationale.

    #gendarmerie #école #bagarre

  • Les chanteurs de Brassens relaxés au tribunal
    http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/74119/date/2011-12-13/article/brassens-hecatombe-prefecture-proces

    “Il y avait des microphones ou c’était a capella ?” interroge le juge. A capella mon capitaine. Michel B. raconte : “Ça avait l’air de les inquiéter puisqu’il y avait de plus en plus de gardes mobiles autour de nous. Ce n’était pas une manifestation mais une chorale.” Les gendarmes encerclent les troubadours, leur demandent de se disperser puis les repoussent, sur ordre, jusque dans la bouche du métro Cité. Bousculade dans les escaliers ou bagarre comme à Brive-la-Gaillarde, les deux hommes sont élus fauteurs de trouble.

    #police #gendarmerie #justice #procès #Brassens

  • L’agenda de l’Intérieur | Jean Marc Manach
    http://owni.fr/2011/10/31/lagenda-de-linterieur-gueant-surveillance-sarkozy-police

    A 6 mois de la présidentielle, plus de 80 hauts gradés de la #police et de la #gendarmerie, emmenés par deux des principales figures de l’appareil #sécuritaire d’Etat, publient un Livre blanc. Extraits.

    #Enquête #Pouvoirs #Surveillance #Alain_Bauer #biometrie #biométrie_faciale #claude_guéant #fichiers #lois_sécuritaires #Nicolas_Sarkozy #politique_sécuritaire #vidéosurveillance