Familial Similarity and Heritability of #personality Traits and Life #satisfaction Are Higher Than Shown in Typical Single-Method Studies
▻https://psycnet.apa.org/fulltext/2025-98376-001.html
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Familial Similarity and Heritability of #personality Traits and Life #satisfaction Are Higher Than Shown in Typical Single-Method Studies
▻https://psycnet.apa.org/fulltext/2025-98376-001.html
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Socio-economic #status is a social construct with heritable components and genetic consequences | Nature Human Behaviour
▻https://www.nature.com/articles/s41562-025-02150-4
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#SES #sociology #inheritance #epigenetics #inequality #wealth #genetics
Fin de partie pour #23andMe, en passe d’être vendue - Next
▻https://next.ink/brief_article/fin-de-partie-pour-23andme-en-passe-detre-vendue
(...)
Pour les usagers installés dans des zones où la loi protège les données personnelles, il est encore possible de supprimer ses informations et données #génétiques pour éviter qu’elles ne soient transmises à un futur acheteur.
C’est en tout cas ce que recommande le procureur général Bonta aux clients installés en Californie – l’État américain a passé une loi similaire au Règlement européen sur la protection des données (#RGPD).
#ADN
Habitual #caffeine intake, #genetics and cognitive performance
▻https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/02698811241303601
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Epigenetic signatures of intergenerational exposure to #violence in three generations of Syrian refugees
▻https://www.nature.com/articles/s41598-025-89818-z
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#epigenetics #heredity #genomics #genetics #trauma #methylation #DNA
To Identify Suspect in Idaho Killings, F.B.I. Used Restricted Consumer DNA Data - The New York Times
▻https://www.nytimes.com/2025/02/25/us/idaho-murders-bryan-kohberger-dna.html
As investigators struggled for weeks to find who might have committed the brutal stabbings of four University of Idaho students in the fall of 2022, they were focused on a key piece of evidence: DNA on a knife sheath that was found at the scene of the crime.
At first they tried checking the DNA with law enforcement databases, but that did not provide a hit. They turned next to the more expansive DNA profiles available in some consumer databases in which users had consented to law enforcement possibly using their information, but that also did not lead to answers.
F.B.I. investigators then went a step further, according to newly released testimony, comparing the DNA profile from the knife sheath with two databases that law enforcement officials are not supposed to tap: GEDmatch and MyHeritage.
It was a decision that appears to have violated key parameters of a Justice Department policy that calls for investigators to operate only in DNA databases “that provide explicit notice to their service users and the public that law enforcement may use their service sites.”
It also seems to have produced results: Days after the F.B.I.’s investigative genetic genealogy team began working with the DNA profiles, it landed on someone who had not been on anyone’s radar: Bryan Kohberger, a Ph.D. student in criminology who has now been charged with the murders.
The case has shown both the promise and the unregulated power of genetic technology in an era in which millions of people willingly contribute their DNA profiles to recreational databases, often to hunt for relatives. In the past, law enforcement officials would need to find a direct match between DNA at the crime scene and that of a specific suspect. Now, investigators can use consumer DNA data to build family trees that can zero in on a person of interest — within certain policy limits.
Image
A large group of people sits in a gymnasium with a University of Idaho “Vandals” emblem on the wall.
Genetic technology, which millions of people are using to track down relatives, led to a breakthrough in the murder case that shook the University of Idaho.Credit...Rajah Bose for The New York Times
While some companies have allowed users to choose whether their DNA information may be used to help criminal investigations, the decision by the authorities to skirt those limits could mean that the companies’ privacy assurances are essentially meaningless.
In the Idaho case, according to the recent testimony, a preliminary report produced by Othram said the closest match it was working with shared 70.7 centimorgans of DNA with the crime scene sample. Mr. Kramer said that was a low match, typically representing two people who would perhaps share a great-great grandparent.
To enhance the family tree, Othram hoped to expand the DNA data available by approaching someone on the tree — one of four brothers — to see if they would be willing to contribute their DNA to help determine whether the team was on the right path. The identity of the brothers was not disclosed in the publicly available records, though their last name was not Kohberger.
Matthew Gamette, the director of forensic services for the Idaho State Police, testified that the brother was not interested in participating and had asked not to be contacted again. Othram was eventually asked to stop its work on Dec. 10, with the F.B.I. expected to take over the genealogy search.
But Ms. Murphy, the law professor, noted that many people’s DNA could be shed at what might later become the scene of a crime, and that the widening tools had the potential to bring innocent people under extensive scrutiny or false charges, without clear rules.
She says there are growing calls for legislation and legal review to establish mandatory parameters for the use of genetic genealogy.
“If this is a method that we want to use as a society, we should be able to come up with rules we can agree on, then expect people to follow them,” she said.
« #Carte_du_QI » : le député d’extrême droite #Alexandre_Allegret-Pilot partage une théorie raciste
Le député Alexandre Allegret-Pilot (UDR) a diffusé sur X une carte dont sont friands les partisans de la théorie d’une #hiérarchisation_intellectuelle_des_races. Interrogé par Mediapart, il dit la trouver « intéressante » et dénonce un « procès d’intention ».
Le rythme est difficile à suivre. Sur son compte X public, le député d’extrême droite Alexandre Allegret-Pilot publie une dizaine de messages par jour, parfois plusieurs fois par heure. Aux photos de paysages montagneux et d’églises se mélangent diverses invectives contre la gauche, moqueries des questions de justice sociale et critiques des « bien-pensants ».En général, ses publications ne touchent pas grand monde – le compte d’Alexandre Allegret-Pilot, élu en juillet 2024 sous la bannière Rassemblement national (RN) et les Républicains d’Éric Ciotti, n’est suivi que par 2 000 internautes. De temps en temps cependant, la popularité d’un message s’envole. C’est le cas d’une publication du 26 décembre, qui a touché près de 400 000 personnes en trois jours.
On y voit une carte du monde censée représenter le « #Quotient_intellectuel (#QI) moyen par pays en 2024 », écrit le député, ajoutant que « les six premiers pays sont asiatiques ». Cette illustration n’est pas anodine ; il s’agit d’une carte régulièrement partagée par les tenants d’une idéologie raciste, qui supposent une #hiérarchie_raciale du QI dans le monde.
Le continent africain et le Moyen-Orient y apparaissent en rouge, symbolisant, selon l’échelle et le gradient de couleur sélectionné, une infériorité supposée du quotient intellectuel des populations de ces régions du monde, par rapport aux Européens ou à la Chine et au Japon. Le QI est une unité de mesure obtenue avec un test psychologique, censée représenter de manière abstraite le niveau d’intelligence d’une personne.
Interrogé par Mediapart, le député Allegret-Pilot assure ne pas voir de problème dans cette représentation : « L’objet de ma publication se limite à mon commentaire, à savoir constater la performance des pays asiatiques. [...] Je ne m’intéresse pas à savoir qui partage quoi et m’en tiens à communiquer les informations ou représentations graphiques que je trouve intéressantes. »
Des données contestées qui soutiennent une idéologie raciste
La « carte du QI » a émergé au milieu des années 2000, après la publication de l’essai controversé IQ and Global Inequality (non traduit en français) du psychologue Richard Lynn et du chercheur en sciences politiques Tatu Vanhanen (▻https://en.wikipedia.org/wiki/IQ_and_Global_Inequality). La méthodologie et les conclusions des deux auteurs, qui déduisent un lien entre #génétique et #intelligence, ont été largement critiquées par la communauté scientifique.
#Richard_Lynn s’est d’ailleurs vu retirer en 2018 son titre de professeur émérite par l’université d’Ulster (Irlande du Nord) à cause de vues qualifiées de « sexistes et racistes ». Il avait aussi théorisé l’idée selon laquelle les femmes seraient plus bêtes que les hommes, car elles auraient un cerveau de taille plus petite.
« Il est important que les personnes qui voient cette carte aient conscience des différents facteurs qui peuvent nourrir ces différences [de QI]. L’hypothèse génétique n’est nullement démontrée, et il existe des hypothèses mieux étayées par les données », explique à Mediapart le chercheur en sciences cognitives Franck Ramus. Ce directeur de recherche au CNRS a consacré un billet de blog à cette « carte mondiale des QI » en 2019, alors qu’une partie de la fachosphère s’était donné pour mission de la partager un maximum – Libération s’en était alors fait l’écho.
« Tout le problème réside dans l’interprétation qu’on donne à cette carte. L’erreur est de penser qu’elle décrit quelque chose de définitif, de parfaitement objectif qui décrirait des différences intrinsèques entre les peuples de différents pays », ajoute Franck Ramus.
Le chercheur a envoyé publiquement son article au député Alexandre Allegret-Pilot, qui lui a simplement répondu, samedi, « Article qui confirme la pertinence des données. Merci », suivi d’une émoticône en forme de cœur. La publication souligne à l’inverse que les méthodes utilisées sont contestables, notamment parce que « les scores représentés n’ont pas été obtenus avec des tests comparables sur des échantillons représentatifs de la population dans chaque pays ».
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La #fachosphère et la « #cartosphère »
C’est en référence à cette carte que certains internautes ont commencé à détourner l’émoji « planisphère », notamment sur le web français à la fin des années 2010. Alors que le chirurgien Laurent Alexandre demande le retrait de la « carte du QI » du site Wikipédia car elle serait « un encouragement aux thèses extrémistes et ségrégationnistes », des opposants décident au contraire de s’en emparer et de la diffuser massivement, sous forme d’illustration ou d’émoticône.
Cette pratique est courante au sein de la fachosphère, pour qui les images simples et les symboles facilement identifiables sont à la fois des signes de ralliement et une manière efficace et peu coûteuse de propager des théories xénophobes. Le geste « OK » est par exemple considéré comme un signe haineux, tandis que le symbole « enseigne de barbier » est utilisé par des internautes français pour signifier leur satisfaction lorsqu’un homme racisé décède.
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« Cette carte n’a été validée par aucune étude scientifique sérieuse, elle a été faite pour propager une vision raciste du monde, a commenté la journaliste scientifique britannique Angela Saini, autrice du livre Superior : The Return of Race Science (non traduit en français) en 2020 au micro de FranceInfo (▻https://en.wikipedia.org/wiki/Superior:_The_Return_of_Race_Science). Le racisme et le suprémacisme blanc reviennent en force aujourd’hui. Ces #idéologies se tournent toujours vers la science pour se légitimer. Parce que la #science, c’est censé être objectif. »
Auprès de Mediapart, le député Alexandre Allegret-Pilot parle d’un « procès d’intention », et assure ne pas y voir de problème. « Toutes les cartes ont des #biais et critiques : je publie régulièrement des cartes et graphiques (aucun n’étant exempt de biais et critiques potentiels) mais celle-ci semble déclencher une réaction toute passionnelle et sans lien avec son objet. »
Les #réseaux_sociaux comme terrain de jeu de l’#extrême_droite
Il est vrai que le député, désormais affilié à l’Union des droites pour la République (UDR), le parti d’Éric Ciotti, partage de nombreuses cartes et graphiques, le plus souvent sans citer de sources. Des heures annuelles travaillées par habitant dans le monde au taux de production industrielle en Suisse, de l’augmentation du nombre de célibataires sans enfant aux États-Unis au pourcentage d’hommes chez les assistant·es maternel·les… Tout est envoyé pêle-mêle, sans, visiblement, aucun besoin d’approfondir.
L’élu de la 5e circonscription du Gard comptait, au cours de la campagne des législatives surprises de cet été, parmi les « brebis galeuses », selon l’expression de Jordan Bardella, que le Rassemblement national a laissées se présenter sous sa bannière, malgré la découverte de leurs nombreuses casseroles.
Midi Libre, par exemple, avait retrouvé des tweets dans lesquels Alexandre Allegret-Pilot assurait que la « parité est une régression » ou avait suggéré un « aller simple » en avion à Rima Hassan, candidate LFI aux européennes. Il n’avait pas contesté leur authenticité, mais estimait être « victime d’une cabale malhonnête ».
Ces publications exhumées n’ont pas empêché celui qui se définit comme « montagnard et entrepreneur » – et qui fait aussi l’objet d’une enquête du Parquet national financier pour avoir potentiellement signé un arrêté illégal alors qu’il était en poste à Bercy, une histoire rocambolesque révélée par Le Monde – de l’emporter avec 51,58 % des voix, face au député sortant Michel Sala (LFI).
Par écrit, Alexandre Allegret-Pilot assure à Mediapart qu’il « soutient la lutte contre le racisme et le sexisme » mais qu’il est « critique (parfois moqueur) envers tous les militants racistes et sexistes (y compris misandres donc) ».
En octobre 2024, Marine Le Pen aurait demandé à tous les nouveaux collaborateurs parlementaires des député·es RN de faire connaître « leurs éventuels anciens tweets problématiques, photos compromettantes sur les réseaux sociaux ou engagements trop radicaux », selon La Lettre, ce qui n’a pas empêché plusieurs médias comme Mediapart, Les Jours ou StreetPress de mettre au jour certains de leurs propos xénophobes, racistes ou sexistes. Confronté·es à ces écrits, pour la plupart mis en ligne sur les plateformes comme Facebook ou X, certain·es député·s RN ont choisi de prendre la défense de leurs collaborateurs et collaboratrices.
Alexandre Allegret-Pilot a quant à lui décidé de laisser en ligne sa publication de la « carte de QI », qui a engendré plus de deux cents réponses en soixante-douze heures. Une partie des internautes lui indique que cette représentation est « raciste », certain·es lui rappellent qu’elle n’a « aucun sens scientifiquement ». « Les conclusions, elles sont où, monsieur le député ? », lui lance un abonné. « Épousez une Japonaise », lui rétorque ce dernier. Dimanche 29 décembre, X a finalement restreint l’accès au post en France, à la suite de signalements d’utilisateurs du réseau social.
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/301224/carte-du-qi-le-depute-d-extreme-droite-alexandre-allegret-pilot-partage-un
#racisme #QI #cartographie #visualisation
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#Charlotte_Delbo et les du convoi 31000 : enquête sur les #traces d’un #camp_nazi oublié
Le taxi s’engagea sur un chemin juste à côté de la route principale qui partait du musée d’Auschwitz vers le sud et passa devant une rangée de bungalows avec des jardins un peu en pagaille en ce mois de novembre. Il s’arrêta devant une paire de grilles rouillées, à moitié ouvertes, dont le cadenas pendait. À l’intérieur, on pouvait apercevoir des serres délabrées et envahies par la végétation.
En sortant du taxi, j’ai poussé les grilles et je suis entrée. Je me suis approchée des serres, en essayant d’imaginer les travailleurs du camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau, situé à proximité, qui ont construit et travaillé de force à cet endroit à partir de 1943.
Il s’agissait des vestiges du sous-camp de #Rajsko, l’un des 40 #camps_de_concentration satellites d’#Auschwitz.
Ce fut autrefois une #station_botanique expérimentale nazie destinée à soutenir l’usine #IG_Farben en cultivant et en extrayant le #latex d’une espèce de #pissenlit russe (#Taraxacum_kok-saghyz afin de répondre aux besoins de plus en plus importants des nazis en matière de #caoutchouc de guerre. Le camp était l’enfant rêvé de #Heinrich_Himmler, l’un des principaux architectes des programmes génocidaires d’Hitler.
Malgré les intentions de Himmler, Rajsko ne produisit pas de caoutchouc et fut liquidé par les nazis en 1945. La station botanique s’est dégradée avant d’être transformée en jardinerie commerciale privée. Elle a été largement oubliée et il était très difficile d’en retrouver l’emplacement – même le personnel du service clientèle auquel j’ai parlé au musée d’Auschwitz n’en avait aucune connaissance.
Une grande partie du village de Rajsko a été déboisée pour permettre aux SS d’établir cette station de recherche botanique ainsi qu’un SS #Hygiene_Institut. Il s’agissait d’une clinique où l’on examinait le sang et d’autres fluides corporels pour y déceler les signes du #typhus (une des principales causes de mortalité dans les camps), du #paludisme et de la #syphilis.
Plus tard, le célèbre médecin nazi #Josef_Mengele, qui s’intéressait à la #génétique_raciale, a mené des expériences sur des jumeaux roms et sinti à l’Institut d’hygiène SS. À partir de mai 1944, les sujets des expériences de Mengele ont également été prélevés sur les rampes de déchargement d’Auschwitz.
Malgré ce passé, il n’y avait pas de panneaux indicateurs, de guides ou de centres d’accueil à Rajsko. Ce camp de concentration a été largement oublié en tant que site historique. Il n’a pas été facile de le retrouver. Après être entrée, je suis tombée sur les deux vieux propriétaires de la #jardinerie, penchés sur des brouettes et des pots de fleurs. Comme je ne parle pas polonais et qu’ils ne parlent pas anglais, nous avons communiqué par l’intermédiaire de leur fils anglophone, que la femme a appelé sur son portable.
J’ai expliqué ce que je recherchais et, par son intermédiaire, j’ai pu jeter un coup d’œil. Le fils, un homme d’une trentaine d’années, est arrivé peu de temps après, de retour de son service de nuit et prêt à se coucher. Je n’ai pas retenu son nom, mais il a eu la gentillesse de m’emmener, à travers un mur de buissons envahissants, jusqu’au bâtiment central du site, à partir duquel les serres s’étendent en rangées ordonnées vers le nord et le sud. Le bâtiment est fermé à clé et inaccessible.
Là, une #plaque écrite en polonais est apposée sur le mur, masquée par les arbres. Il s’agit de la seule information et #commémoration de Rajsko en tant que #camp_de_travail_forcé nazi. On peut y lire :
« De 1942 à 1945, le #jardin_de_Rajsko a été un lieu de #travail_forcé pour les prisonniers et les prisonnières du camp de concentration d’Auschwitz. »
La chasse au #convoi 31000
Je me suis rendue à Rajsko à la fin de l’année 2023 dans le cadre d’un voyage de recherche doctorale aux archives d’Auschwitz. J’étais sur la piste du #convoi_31000. Il s’agit du seul transport vers Auschwitz-Birkenau composé uniquement de 230 femmes déportées de France pour leur #activisme_politique, et non en tant que juives.
Mais seuls des instantanés ont été conservés dans les archives.
Ce que nous savons, c’est que le groupe était composé de femmes issues de toute la société, parmi lesquelles des enseignantes, des étudiantes, des chimistes, des écrivaines, des couturières et des femmes au foyer. Il y avait une chanteuse de l’Opéra de Paris, une sage-femme et une chirurgienne-dentiste. Ces femmes courageuses ont distribué des tracts antinazis, imprimé des journaux subversifs, caché des résistants et des Juifs, transporté des armes et transmis des messages clandestins.
La plus jeune était #Rosie_Floch, une écolière de 15 ans qui avait griffonné « V » comme victoire sur les murs de son école, tandis que la plus âgée, une veuve sexagénaire nommée #Marie_Mathilde_Chaux, avait hébergé des membres de la Résistance française. La Gestapo et la police française ont traqué toutes ces femmes et les ont emprisonnées au #Fort_de_Romainville, dans la banlieue de Paris, avant de les mettre dans un train – le convoi 31000 – à destination d’Auschwitz en 1943.
Je cherchais en particulier des traces des personnes et des lieux que Charlotte Delbo mentionne dans sa littérature. Delbo était une participante non juive à la Résistance française et fait l’objet de ma recherche doctorale, qui examine comment les représentations vestimentaires de Delbo révèlent toutes sortes d’histoires extraordinaires et oubliées sur l’expérience des femmes pendant l’occupation de la France et l’Holocauste.
Née en 1913 dans la banlieue de Paris au sein d’une famille ouvrière d’origine italienne, Delbo a travaillé comme assistante du célèbre directeur de théâtre et acteur Louis Jouvet et s’est inscrite aux #Jeunesses_communistes. Pendant les premières années de l’occupation nazie de la France, elle a aidé son mari #Georges_Dudach à produire des textes clandestins et à traduire des émissions radiophoniques en provenance du Royaume-Uni et de Russie.
Delbo et son mari ont été arrêtés par une division spéciale de la police française en mars 1942, et son mari a été exécuté par la #Wehrmacht à #Paris en mai de la même année. Elle a été détenue dans deux prisons à Paris avant d’être déportée à #Auschwitz-Birkenau en janvier 1943, puis transférée à Rajsko en août de la même année, avant d’être finalement transférée au camp de concentration de #Ravensbrück dans le nord de l’Allemagne en janvier 1944.
Delbo a été évacuée par la Croix-Rouge suédoise en avril 1945 et rapatriée à Paris où elle a passé les 40 années suivantes à écrire sur son expérience et sur d’autres périodes d’oppression, ainsi qu’à travailler comme traductrice pour l’ONU et pour le sociologue Henri Lefebvre. Elle est décédée en mars 1985.
L’œuvre de Delbo comprend de la prose, de la poésie et du théâtre, ainsi que des textes documentaires. Elle est importante parce que son langage attire l’attention sur des histoires négligées ou cachées, notamment celle des déportés non juifs à Auschwitz. Elle s’intéresse à des lieux peu connus comme Rajsko, aux femmes membres de la Résistance française et à la façon dont les enfants vivent l’héritage de la guerre.
Elle est l’un des auteurs les plus brillants et les plus stimulants à avoir survécu à Auschwitz, mais la plupart de ses écrits restent relativement méconnus.
Son ouvrage le plus célèbre est Auschwitz et après, qui donne un aperçu de son séjour à Rajsko. Dans un autre ouvrage, Le Convoi du 24 janvier, Delbo écrit la biographie de chaque femme du convoi. Il s’agit d’une compilation de souvenirs, de recherches et de correspondances menée par une équipe de survivantes. Les histoires racontées mettent en évidence l’hétérogénéité des femmes du convoi, les destructions causées à la vie des femmes elles-mêmes et de leurs familles et la complicité de la police française avec les nazis. Dans un passage du Convoi du 24 janvier, Delbo écrit :
« Sur les 230 qui chantaient dans les wagons au départ de Compiègne le 24 janvier 1943, quarante-neuf sont revenues après vingt-sept mois de déportation. Pour chacune, un miracle qu’elle ne s’est pas expliqué. »
Les mensonges nazis dans les archives d’Auschwitz
Le matin suivant ma visite à Rajsko, j’étais assise dans l’un des baraquements en briques surplombant la tristement célèbre porte « Arbeit Macht Frei » (« Le travail rend libre ») d’Auschwitz I. C’est là que se trouvent les archives du musée d’Auschwitz, et l’archiviste Szymon Kowalski m’a présenté l’histoire de la collection.
Depuis le Royaume-Uni, j’avais commandé à l’avance des documents concernant Delbo et d’autres membres de son convoi auprès de Wojciech Płosa, responsable des archives. Je n’avais aucune idée du nombre de jours de travail qu’il me faudrait pour parcourir ce matériel et le relier aux textes de Delbo. J’espérais avoir suffisamment de temps pendant ma visite de quatre jours.
J’ai été stupéfaite d’apprendre de la bouche de Kowalski qu’à peine 5 % des archives du système d’Auschwitz ont survécu, dont seulement 20 à 30 % concernent des femmes. Des recherches antérieures ont également mis en évidence la question des #trous_noirs dans les #archives.
La perte de 95 % des archives est due à deux systèmes politiques différents qui ont tenté successivement de contrôler l’information sur le passé nazi. Tout d’abord, les SS ont détruit des tonnes de documents à l’approche de l’Armée rouge soviétique en janvier 1945. Ensuite, les Soviétiques ont confisqué les documents après la libération du camp et les ont ramenés à Moscou. Certains ont été remis en circulation dans les années 1990 pendant la perestroïka, mais les autres sont restés en Russie.
Quelle chance avais-je alors de retrouver Delbo et les femmes dont elle parle dans ses livres si un pourcentage aussi infime des dossiers contenait des références à des femmes ?
Heureusement pour moi, Płosa avait déjà commencé à affiner ma recherche. Une grande pile de registres pesait sur le bureau devant moi, chacun avec des signets aux pages pertinentes.
Les archives contenaient deux références à Delbo et les deux mentions attestaient de sa présence à Rajsko. La première mention plaçait Delbo à l’infirmerie de Rajsko entre le 4 et le 8 juillet 1943, souffrant d’une « magen gryppe » (grippe intestinale). En revanche, je n’ai pas pu lire la seconde mention. Elle semblait faire référence à des tests biologiques subis par Delbo à l’Institut d’hygiène SS, mais le volume se trouvait dans le département de conservation et n’était pas disponible pour consultation.
Pourtant, j’ai vu sur la liste du Dr Płosa que ce volume indisponible contenait également les dossiers de 11 autres femmes du convoi de Delbo, dont certaines étaient membres du groupe de travail envoyé à Rajsko.
Après avoir creusé un peu plus, j’ai commencé à tirer des conclusions de ces 12 mentions dans le registre de l’Institut d’hygiène SS. La proximité des numéros de page contenant des références à ces femmes suggère que des tests de routine ont été effectués sur elles pendant qu’elles étaient en quarantaine à Auschwitz-Birkenau avant leur transfert à Rajsko. Les SS ne voulaient que des femmes en bonne santé pour travailler avec les précieux pissenlits dans les serres et les laboratoires de Rajsko (dans l’intérêt de la santé des plantes, pas de celle des travailleuses).
Plus tard, à mon hôtel, j’ai recoupé les noms des femmes figurant dans le registre de l’Institut d’hygiène SS avec l’affirmation de Delbo selon laquelle toutes les femmes du convoi 31000 transférées d’Auschwitz-Birkenau à Rajsko ont survécu à la guerre. La plupart des prisonnières qui ont été contraintes de rester à Birkenau y sont mortes quelques semaines après leur arrivée en janvier 1943. En fait, au mois d’août de cette année-là, il ne restait plus que 57 prisonnières en vie sur les 230 présentes à l’origine. Seules 17 furent transférées à Rajsko. Parmi elles, cinq semblent être mortes avant la fin de leur séjour en quarantaine. Les 12 autres, dont Delbo, ont survécu à Rajsko.
Delbo attribue la survie de son groupe au transfert à Rajsko et à la période de quarantaine qui l’a précédé. Ce sous-camp dans lequel les travailleurs forcés étaient exécutés semblait, paradoxalement, sauver des vies.
Retrouver #Raymonde_Salez
Le lendemain, j’ai examiné le registre des certificats de décès des prisonnières et j’ai vu qu’un membre du convoi de Delbo, Raymonde Salez, était enregistrée comme décédée le 4 mars 1943 à 10h20 de « grippe bei körperschwäche » (grippe et faiblesse générale du corps), le certificat étant signé par un certain « Dr Kitt ». Kowalski m’avait déjà expliqué que les dates, heures et causes de décès étaient fabriquées sur les certificats de décès et qu’aucune mention d’Auschwitz n’était faite afin de dissimuler au grand public la raison d’être du camp.
N’ayant pas le droit de prendre des photos, j’ai noté avec diligence tous les détails du certificat de décès de Raymonde Salez, au cas où ils seraient utiles. Bien que ce nom ne me soit pas familier, je savais que Delbo avait consigné les noms et surnoms de toutes les femmes de son convoi dans Le Convoi du 24 janvier, ainsi que dans certains de ses autres ouvrages, et je voulais voir si le nom de Salez était mentionné quelque part. De retour à mon hôtel plus tard dans la soirée, j’ai commencé ma recherche de Raymonde Salez.
J’ai sursauté lorsque j’ai réalisé que Salez était une femme que j’ai appris à connaître grâce à la pièce de Delbo Les Hommes et à ses monologues de survivants Mesure de nos jours. Dans ces textes, Delbo désigne Salez par son nom de guerre, « Mounette », mais la biographie qu’elle consacre à cette femme dans Le Convoi du 24 janvier indique que son vrai nom est Raymonde Salez.
La pièce de Delbo, Les Hommes, se déroule dans un autre site moins connu de l’Holocauste, le camp de détention de la Gestapo du Fort de Romainville, en banlieue parisienne. C’est là que les femmes du Convoi 31000 ont été détenues juste avant leur déportation à Auschwitz-Birkenau. Dans cette pièce, #Mounette apparaît comme une jeune femme blonde, jolie, les joues roses, qui porte de la lingerie luxueuse en soie framboise empruntée pour jouer dans un spectacle de théâtre que les prisonnières montent dans le camp de détention. Elle est décrite comme « tout à fait mignonne » et son fiancé la voit « avec des anglaises et des petits nœuds dans ses beaux cheveux ».
Jeune, jolie et dynamique, Mounette s’engage dans la Résistance française et est arrêtée en juin 1942. Elle est déportée à Auschwitz avec le reste du convoi 31000 le 24 janvier 1943. Six semaines plus tard, la voici dans les archives. Morte.
J’ai pleuré en réalisant qui était vraiment cette personne. Je connaissais si bien le personnage de Mounette, mais la découverte des archives l’a fait revivre.
Mais lorsque j’ai comparé l’acte de décès de Salez avec le texte de Delbo, j’ai constaté une divergence : Delbo indique que la mort de Mounette est survenue le 9 mars à la suite d’une dysenterie, alors que les nazis ont enregistré la mort de Salez le 4 mars, à la suite d’une grippe et d’un épuisement. Delbo a expliqué comment les détenus se souvenaient de dates et de détails clés à Auschwitz afin de pouvoir témoigner plus tard. Cette divergence semblait être la preuve des mensonges nazis (rappelons que dissimuler leurs crimes et supprimer les preuves était une procédure opérationnelle standard).
En même temps, bien que le certificat de décès de Salez semble contenir des informations falsifiées, il est important car c’est la seule trace documentée à Auschwitz-Birkenau de sa présence, car il n’existe pas de photographie d’elle en prisonnière.
▻https://www.youtube.com/watch?v=6iIHqGjpzYg
Il reste donc des questions sans réponse perdues dans les archives et ces lacunes attirent l’attention sur la façon dont Salez et tant d’autres personnes ont perdu la vie et ont disparu sans laisser de traces. Néanmoins, cette trace historique est précieuse, étant donné qu’il ne reste qu’un faible pourcentage de documents sur les femmes à Auschwitz.
Les références à Mounette et à Salez se trouvent dans les ruines des archives et démontrent à quel point le #musée_d’Auschwitz est inestimable, à la fois pour sauvegarder l’histoire et pour mettre en lumière la corruption de celle-ci par les nazis.
L’examen des références à Mounette dans la littérature de Delbo a permis de mettre en lumière cette ambiguïté. La littérature de Delbo contient également des instantanés de Mounette, qui autrement aurait disparu sans laisser de traces ; elle enregistre des fragments non seulement de son incarcération et de sa mort, mais aussi de sa vie avant qu’elle ne soit consumée par l’Holocauste. Comme l’écrit Delbo :
« Chère petite Mounette, comme elle est fine, comme elle est douée, si curieuse de tout, avide de tout apprendre. »
Le bloc de la mort
Le troisième jour de mon voyage, j’ai visité le centre d’extermination et le camp de travail forcé d’
. J’ai été bouleversée par l’ampleur du site, les rangées de baraquements qui semblaient interminables. J’ai été stupéfaite par le nombre considérable et incompréhensible de victimes d’Auschwitz-Birkenau, par l’étendue de leur anonymat, par l’énorme absence qui remplit l’endroit.Ma visite s’est concentrée, non pas sur les chambres à gaz où les juifs entrants ont été assassinés, mais sur les baraquements où les femmes du convoi de Delbo ont été logées : les blocs 14 et 26 de la zone BIa.
Au bloc 26, j’ai été confrontée à l’horreur : le bloc 25 adjacent était le bloc de la mort. C’est là que les femmes mouraient de faim. Le bloc 26 voisin de Delbo avait une rangée de fenêtres donnant sur l’unique cour fermée du bloc de la mort, ce qui signifie qu’elle et ses camarades de baraquement ont été témoins des personnes laissées pour mortes, criant au secours, empilées à la fois mortes et vivantes dans des camions pour être transportées vers les fours crématoires.
Le bloc de la mort figure dans de nombreux chapitres très durs d’Aucun de nous ne reviendra, le premier volume d’Auschwitz et après, de façon particulièrement choquante dans « Les Mannequins » et de façon plus touchante peut-être dans « La jambe d’Alice ». Elle y décrit la mort de sa camarade, la chanteuse d’opéra parisienne Alice Viterbo, qui portait une prothèse de jambe.
Lors d’une « sélection » au début du mois de février 1943, quelques jours seulement après l’arrivée des femmes et au cours de laquelle elles étaient forcées de courir, Alice a fait partie des femmes qui sont tombées et elle a été abandonnée par ses camarades. Elle est alors emmenée au bloc de la mort. À travers la fenêtre grillagée, Alice supplie qu’on lui donne du poison. Alice meurt le 25 ou le 26 février, Delbo ne sait pas exactement, mais elle sait que « La plus longue à mourir a été Alice ». Sa prothèse de jambe est restée dans la neige derrière le bloc pendant plusieurs jours.
#Alice_Viterbo, une Italienne née en Égypte en 1895, était chanteuse à l’Opéra de Paris jusqu’à ce qu’elle perde une jambe dans un accident de voiture, après quoi elle a quitté la scène et ouvert une école de chant et d’expression orale. Delbo rapporte que la raison de l’arrestation de Viterbo est inconnue mais qu’elle pourrait avoir été impliquée dans un réseau de résistance. Viterbo a fait un effort « surhumain » pour courir lors de la sélection d’Auschwitz-Birkenau, étant déjà debout à l’appel depuis 3 heures du matin.
Combien d’autres femmes attendent d’être redécouvertes ?
Il m’a suffi de quatre jours pour découvrir l’existence de Salez, de Rajsko et des mensonges nazis à propos du camp et de ces travailleuses. Qui sait combien d’autres femmes sont oubliées, leur histoire attendant d’être retrouvée ?
Mon voyage dans les ruines du complexe du camp d’Auschwitz renforce encore la valeur de la littérature de Delbo. Elle apporte un témoignage sur des personnes, des lieux et des expériences qui se sont perdus dans l’histoire. Elle met également en évidence les lacunes et les mensonges de l’histoire. Et elle nous rappelle celles qui, comme Salez, ont disparu sans laisser de traces, leur mort n’ayant pas été commémorée par une tombe. En représentant ces oubliées, la littérature de Delbo se souvient de leur existence. Les quelques fragments qui restent de leur vie sont précieux et soulignent encore plus ce que nous avons perdu avec leur disparition.
▻https://www.youtube.com/watch?v=69iCBeHQ0Sw
En visitant les lieux dont parle Delbo dans sa littérature saisissante et dépouillée, j’ai pris conscience de l’horreur de ce qu’elle et les autres femmes de son convoi ont vécu, du décalage entre ce qu’elles ont vécu et #ce_qui_reste sur le site, et du défi que représente la manière de le représenter par des mots ; d’essayer de combler le fossé d’incompréhension avec tous ceux d’entre nous qui n’étaient pas là.
C’est une lacune que Delbo a elle-même ressentie, comme elle l’a exprimé dans Auschwitz et après :
Ce point sur la carte
Cette tache noire au centre de l’Europe
cette tache rouge
cette tache de feu cette tache de suie
cette tache de sang cette tache de cendres
pour des millions
un lieu sans nom.
De tous les pays d’Europe
de tous les points de l’horizon
les trains convergeaient
vers l’in-nommé
chargés de millions d’êtres
qui étaient versés là sans savoir où c’était
versés avec leur vie
avec leurs souvenirs
avec leurs petits maux
et leur grand étonnement
avec leur regard qui interrogeait
et qui n’y a vu que du feu,
qui ont brûlé là sans savoir où ils étaient.
Aujourd’hui on sait
Depuis quelques années on sait
On sait que ce point sur la carte
c’est Auschwitz
On sait cela
Et pour le reste on croit savoir.
▻https://theconversation.com/charlotte-delbo-et-les-femmes-du-convoi-31000-enquete-sur-les-trace
#WWII #seconde_guerre_mondiale #déboisement #oubli #déportation
Radio Canada Des tests de paternité vendus au Canada qui identifiaient le mauvais père D’après des renseignements fournis par Jorge Barrera, de CBC News
« [Nos tests de paternité prénataux] n’étaient pas si fiables », admet à la caméra cachée le propriétaire de la compagnie Viaguard Accu-Metrics, de Toronto, qui a vendu de tels tests d’ADN en ligne pour 800 $ à 1000 $ de 2014 à 2020, selon une enquête de CBC.
Harvey Tenenbaum, qui dirige toujours le laboratoire de Toronto à l’âge de 91 ans, a confié à la caméra cachée d’un journaliste de CBC qui se faisait passer pour un client, qu’il se « méfie de ce test maintenant ».
Grâce à un kit maison visant à prélever quelques gouttes de sang de la femme enceinte et un échantillon buccal d’ADN de l’homme, le test devait permettre de confirmer l’identité du père avant la naissance de l’enfant.
C’est arrivé. Un père blanc se fait tester et le bébé est noir.
Une citation de Harvey Tenenbaum, propriétaire du laboratoire
À la caméra cachée, M. Tenenbaum se dit conscient des conséquences possibles d’une erreur : “Si on identifie le mauvais père, la mère peut avoir un avortement.”
Questionné par CBC, il assure publiquement que les tests étaient, au contraire, « précis » et « parfaits ». Il a cessé de les vendre, ajoute-t-il, parce que l’un des éléments était devenu trop coûteux.
La vie chamboulée d’une mère
“Je hais le nom Viaguard”, lance Corale Mayer, 22 ans, de North Bay, en Ontario.
Lorsqu’elle est tombée enceinte en 2019, à l’âge de 19 ans, elle n’était pas sûre de qui était le père et a commandé un test de Viaguard, renvoyant ensuite les échantillons demandés par la poste.
Un premier test erroné de la compagnie, raconte-t-elle, lui a fait croire que le père n’était pas l’homme avec qui elle était. Un deuxième test, lui aussi erroné a-t-elle appris après la naissance de sa fille, indiquait que le père était plutôt un autre homme, qui ne voulait rien savoir d’avoir un enfant.
Ça a été extrêmement traumatisant.
Une citation de Corale Mayer, mère
Elle a lancé un groupe dans les médias sociaux qui compte des dizaines d’autres personnes qui soutiennent que leur vie a aussi été chamboulée par des tests de paternité erronés de Viaguard.
La faute du test ?
Sika Richot a travaillé comme réceptionniste pour Viaguard durant près de trois mois en 2019.
Elle soutient que le laboratoire lui demandait de questionner les femmes qui commandaient un test de paternité sur leur cycle menstruel et sur les dates auxquelles elles avaient eu des relations sexuelles avec les différents pères possibles, des questions qui n’ont rien à voir avec un test d’ADN.
Le personnel compilait ensuite ces renseignements dans un cycle d’ovulation pour réduire le nombre de pères potentiels, affirme Mme Richot. “[Tenenbaum] allait toujours dire : ’’Celui-ci est le père biologique, c’est certain’’”, soutient-elle.
Le Dr Mohammad Akbari, directeur de recherche au laboratoire de génétique moléculaire de l’Hôpital Women’s College, à Toronto, affirme que le genre de test que Viaguard disait utiliser est fiable normalement, mais qu’il faut plus que quelques gouttes de sang de la mère pour confirmer l’ADN du fœtus.
Il faut au moins 10 ml de sang d’une veine de la mère pour un test adéquat.
Une citation de Le Dr Mohammad Akbari, expert dans les tests d’ADN
Dans certains cas, comme l’illustre une poursuite contre Viaguard en Californie, les clients devaient se rendre à un laboratoire pour le prélèvement de sang. Cette poursuite s’est conclue par un règlement à l’amiable.
Santé Canada indique par courriel qu’elle ne réglemente pas les tests commerciaux d’ADN comme ceux de Viaguard.
La compagnie n’offre plus de tests de paternité prénataux, mais continue à vendre des tests d’ADN postnataux, tout comme des tests pour déterminer la race des chiens, notamment.
D’après des renseignements fournis par Jorge Barrera, de CBC News
#ADN #Tests #identité #enfants #fœtus #laboratoires #maternité #paternité #femmes #hommes #famille #médecine #génétique
Des gènes, des #synapses, des #autismes. Un voyage vers la diversité des personnes autistes. Un voyage vers la #diversité des personnes autistes
Plus de 650 000 en France, près de 80 millions dans le monde : c’est le nombre de personnes qui pourraient être concernées par l’autisme.
Ce livre expose, pour la première fois, les découvertes du généticien Thomas Bourgeron, chercheur à l’Institut Pasteur. Ses travaux ont révolutionné notre compréhension de l’autisme en démontrant sa part #génétique. Cet ouvrage réunit le bilan des immenses progrès scientifiques dans la connaissance de l’autisme aujourd’hui.
Avec son équipe, l’auteur nous emmène dans une enquête passionnante, au cœur de l’ADN, à la recherche des gènes associés à l’autisme (ou plutôt à la diversité des personnes autistes !). Grâce à la génétique, Thomas Bourgeron a identifié dans l’autisme le rôle majeur des synapses, ces zones permettant la communication entre les neurones.
L’auteur propose une approche de l’autisme reposant avant tout sur des données scientifiques solides. Il défend aussi l’idée qu’il faut travailler avec les personnes autistes et leurs proches pour développer de nouvelles pistes d’accompagnement personnalisé, pour améliorer leur qualité de vie et leur autonomie.
▻https://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences/genetique/des-genes-des-synapses-des-autismes_9782415003906.php
Kevin Bird, La Loterie génétique est un échec, 2021
▻https://sniadecki.wordpress.com/2024/02/03/bird-loterie-genetique
Au cours de la dernière décennie, la génétique et la théorie de l’évolution se sont débattues avec leur histoire, mêlant des personnalités qui ont posé les bases de leur discipline tout en promouvant des croyances racistes, sexistes et eugénistes nauséabondes. Biologiste de l’évolution, nous avons publié un article qui critique le projet de la génétique comportementale, tant sur le plan scientifique que sur les plans éthique et politique. Il s’appuie en particulier sur une lecture critique de The Genetic Lottery, le dernier ouvrage de Kathryn Paige Harden, figure centrale de la frange progressiste de ce champ. Dans celui-ci, elle se donne pour mission a priori impossible de montrer que, en dépit de tous ses antécédents en termes d’abus, la génétique comportementale a non seulement un intérêt scientifique, mais est également un atout dans la lutte pour la justice sociale.
Dans cette mission, elle échoue par deux fois.
Modification du génome humain | Les questions qui fâchent | ARTE - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=hWInN83Ems0
Est-il possible de modifier notre patrimoine génétique ? La science a connu des avancées majeures, telles que le séquençage de l’ADN humain ou le système CRISPR/Cas9. S’il est devenu possible de guérir des maladies congénitales et de traiter à titre préventif les prédispositions à certaines pathologies, ces innovations ne sont pas sans danger et risquent fort d’être utilisées à mauvais escient.
Ainsi, dans les parcours de procréation médicalement assistée, les ovocytes de meilleure qualité pourraient bientôt être sélectionnés au détriment des autres. Est-il souhaitable que les parents puissent intervenir dans le patrimoine génétique de leur descendance ? Quid de l’avortement lorsqu’il y a suspicion de handicap ? Ainsi, des questions fondamentales émergent, notamment sur les frontières entre santé et handicap et sur les acteurs chargés de définir ces limites.
Le psychologue Bertolt Meyer s’entretient les parents d’un petit garçon qui pourrait bénéficier d’ une toute nouvelle thérapie génique. Il rencontre également le médecin et chercheur Selim Corbacioglu, qui fonde de grands espoirs sur la thérapie génique par CRISPR/Cas9 tout en appelant à la prudence. Un médecin chinois a récemment été condamné pour avoir modifié le patrimoine génétique de deux jumelles et en Europe, des patients ont développé des effets secondaires graves, dont des cancers. Alena Buyx, présidente du Conseil d’éthique allemand, fait le point sur les pratiques qu’il serait souhaitable d’autoriser à l’avenir.
LE MEILLEUR DES MONDES - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=Zo8F4Ze-L_0
Festival des Utopiales à Nantes.
Tout comme la presque désormais possible réintroduction de dinosaures ou de mammouths sur Terre, la volonté de créer un humain parfait grâce à la manipulation génétique n’est pas une idée très originale en science-fiction. Mais depuis la naissance de Lulu et Nana en 2019, fillettes rendues « résistantes au HIV » par la thérapie génique embryonnaire, il ne s’agit plus d’une simple idée. De l’assemblage des premiers génomes synthétiques bactériens aux USA à celle du premier génome synthétique de levure en passant par le lancement du programme Human Genome Write se pose la question essentielle de la limite. Jusqu’où est-il souhaitable que nous réécrivions notre génome ?
Avec : Guy-Franck Richard, Betty Piccioli,
Guillaume Lecointre
Modération : Éric Picholle
Jusqu’où est-il souhaitable que nous réécrivions notre génome ?
Il est donc souhaitable que nous (qui au juste ?) réécrivions notre génome... et moi qui n’en savait rien !
#génome_humain, #génétique, #technoscience, etc.
L’essor des tests génétiques pour sélectionner les embryons est alarmant
▻https://reveil.courrierinternational.com/#/edition/58/article/189124
Nature (Londres)
De plus en plus de sociétés proposent aux futurs parents d’analyser leurs embryons. Le but : évaluer les risques de maladies des enfants à naître. Mais ces tests génétiques ne sont pas encore validés scientifiquement, et ils ouvrent la voie à de profonds bouleversements sociétaux, s’inquiète dans cet éditorial la revue de référence “Nature”.
L’apparition d’entreprises qui proposent aux futurs parents des tests génétiques complexes sur leurs embryons, à la veille d’une fécondation in vitro (FIV), préoccupe aussi bien les généticiens que les spécialistes de la bioéthique. Ces sociétés se disent capables de prédire les risques de nombreuses maladies courantes — y compris celles favorisées par des dizaines, voire des milliers de gènes. Les couples ayant recours à la FIV ont dès lors la possibilité de sélectionner un embryon ayant a priori moins de chances d’être atteint de telles maladies.
L’inquiétude des chercheurs est justifiée. La sélection des embryons en fonction de ces critères n’est pas encore fondée sur des faits scientifiques. En outre, faire appel à des tests génétiques complexes pour trier des embryons a des conséquences sociétales qui n’ont pas encore été pleinement prises en compte. Certains scientifiques sont radicalement opposés à de telles pratiques, tandis que d’autres reconnaissent qu’il pourrait y avoir des avantages à collecter de nouvelles données, même s’ils sont conscients qu’il faut strictement réglementer ce type de procédure. Une étude, publiée dans la revue Nature Medicine le 21 mars, explique une partie de la méthodologie utilisée pour déterminer ce qu’on appelle les “scores de risque polygénique”. Si ce travail a le mérite d’attirer l’attention sur ces pratiques, il n’apaise pas pour autant les craintes des scientifiques.
Dans certains pays, les autorités sanitaires réglementent l’utilisation des tests génétiques simples dans le cadre d’une FIV, mais ce n’est pas le cas partout. Ces tests ont pour but de réduire le risque pour les parents de transmettre une maladie héréditaire à leur enfant. Ils sont employés, typiquement, pour prévenir l’apparition de terribles maladies causées par les mutations d’un seul gène. Ainsi, au Royaume-Uni, des tests portant sur plus de 6 000 affections héréditaires, notamment la maladie de Tay-Sachs et des cancers du sein provoqués par les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2, ont reçu l’aval de la Human Fertilisation and Embryology Authority [“Autorité pour la fécondation et l’embryologie humaines”] (HFEA).
Mais les maladies les plus courantes, comme le diabète de type 2, sont liées à des mutations portant non pas sur un seul, mais sur de nombreux gènes — parfois même des milliers. Pour comprendre le rôle de la génétique dans ces affections, des chercheurs ont analysé les séquences ADN de milliers de sujets atteints de la maladie et les ont comparées avec l’ADN de personnes non atteintes, afin de repérer les variants associés à un risque plus élevé de contracter l’affection. Cette information est ensuite convertie en un score de risque global, qui permet d’évaluer la probabilité qu’a un individu de présenter tel ou tel trouble.
À mesure que les études génétiques vont continuer à échantillonner plus largement et plus en profondeur certaines populations, on peut espérer que les scores de risque polygénique vont s’affiner, ce qui à terme pourrait servir à orienter les stratégies de traitement et de prévention. Mais il existe un consensus [chez les scientifiques] quant au fait que ces scores ne sont pas encore prêts à être utilisés à des fins autres que celle de la recherche.
Dans la dernière étude en date, les chercheurs – qui, pour la plupart, travaillent pour des sociétés de FIV ou de tests génétiques – ont découvert qu’ils étaient capables de déduire la bonne séquence génomique sur des régions utilisées pour calculer les scores de risque polygénique concernant 12 maladies – dont le diabète, certains types de maladies cardiaques et plusieurs cancers et maladies auto-immunes –, avec une précision de l’ordre de 97 % à 99 %. Les auteurs affirment que cette technique – qui a fait l’objet d’un examen collégial – confirme la faisabilité de l’évaluation des régions génomiques nécessaires au calcul du score de risque polygénique pour un embryon. Mais cette capacité technique n’est pas la seule source de préoccupation et de débat quant à l’utilisation des scores de risque polygénique dans la sélection des embryons en vue d’une FIV.
Il y a bien d’autres inquiétudes concernant cette pratique. L’une d’entre elles est le fait que les scores ont été mis au point sur la base d’études d’association pangénomique [une analyse des variations génétiques portant une vaste population] faisant largement appel à des échantillons d’ADN prélevés sur des personnes d’ascendance européenne. Même si une diversification de ces bases de données est en cours, les scores actuellement disponibles ne sont pas fondés sur un sous-ensemble d’individus suffisamment divers. Même parmi les Blancs européens, les scores de risque polygénique ne sont parfois prédictifs qu’au sein de petits sous-groupes de cette population — peut-être, pour une part, du fait qu’on connaît mal les interactions entre le rôle de la génétique et celui de l’environnement dans l’apparition de telle ou telle maladie.
La possibilité d’un effet boomerang
En outre, les scientifiques ne savent pas encore dans quelle mesure la sélection d’embryons présentant un risque relatif plus faible de contracter une maladie ne pourrait pas accroître les prédispositions à d’autres affections. Les variations génétiques peuvent avoir un certain nombre d’effets – un phénomène connu sous le nom de pléiotropie –, et une séquence d’ADN associé à une caractéristique bénéfique pourrait aussi augmenter le risque de présenter un caractère défavorable.
Bon nombre de ces scores polygéniques sont utilisés pour prédire le risque d’affections qui se déclarent plus tard dans la vie, sans qu’il soit possible de prendre en compte les changements dans l’environnement qui pourraient se produire avec le temps. Un enfant né aujourd’hui ne sera sans doute pas atteint de maladie cardiaque ou de diabète avant plusieurs décennies, et il n’y a aucun moyen de savoir quels traitements ou mesures de prévention existeront d’ici là, ou quelles modifications seront intervenues dans l’environnement.
L’évaluation des risques polygéniques est déjà proposée directement aux consommateurs (et pas seulement pour la FIV) dans certains pays, notamment les États-Unis et le Japon. Difficile de savoir dans quelle mesure ces personnes sont prévenues des incertitudes et des risques liés à cette technique. Or les scores de telles évaluations pourraient avoir des conséquences néfastes. Ils pourraient donner lieu à la destruction d’embryons viables ou inciter des femmes à subir de nouveaux cycles de stimulation ovarienne afin d’obtenir davantage d’ovocytes.
Il faut un vrai débat de société
Pour l’instant, les futurs parents ayant recours à la FIV ne devraient pas se voir proposer des scores de risque polygénique en dehors d’essais cliniques rigoureux. Les associations professionnelles devraient insister sur cette question auprès de leurs membres – comme certaines l’ont déjà fait – et publier des directives sur la manière de conseiller les couples participant à de tels tests, afin d’éviter de leur donner de faux espoirs ou de leur inspirer des peurs excessives quant à la santé de leurs enfants. Des conseillers en génétique doivent être formés à cette fin.
De tels tests exigent un vrai débat de société. Du fait de leur nature complexe, les scores de risque polygénique ouvrent la voie à une évaluation non seulement des risques de maladies, mais de caractères génétiques comme la taille ou l’intelligence. Pour l’heure, on ne connaît pas encore suffisamment la part de l’inné dans ces caractéristiques pour mettre au point des tests pertinents, qui permettraient aux futurs parents de sélectionner leurs embryons. Mais ces données ne tarderont pas à être disponibles, et la technologie va évoluer rapidement. Jusqu’où peut-on aller ? Il est grand temps de débattre sur cette question.
Éditorial
Cet article a été publié dans sa version originale le 21/03/2022.
Mais quand les critiques anti-indus alertaient sur « la reproduction artificielle de l’humain » (résumé trop rapide : « pas de PMA pour personne » plutôt que « PMA pour toutes et tous », pas juste pour tel ou tel groupe), c’était que de l’anti-féminisme et pas de fond utile à débattre derrière (long historique de débat et d’engueulade rien que sur seenthis à ce sujet en cherchant « reproduction artificielle » par exemple).
On peut même renvoyer à un article plus ancien de votre serviteur
▻https://blog.mondediplo.net/2010-12-08-Un-code-barre-pour-identifier-les-embryons
Qui est Christian Vélot et sa pseudo-précaution et ses arguments faux, relayé par le CRIIGEN.
Au passage Christian Vélot est un des prochains héros du film « Liberté » d’un obscur corse vegan Magà Ettori, le prochain film culte chez les anti-sanitaires qui va bientôt sortir, et qui n’interviewe apparemment presque que des gens « plutôt de gauches », des soignants, etc, tous anti-sanitaires et racontant beaucoup de bêtises sur le vaccin soi disant expérimental.
Au passage bis : encore des gens « plutôt de gauche » qui racontent n’importe quoi et qui s’allient avec des complotistes et même FranceSoir (cela dit : comme souvent dans les milieux écolos qui se focalisent sur la critique des effets physiques possibles même quand ya aucune forte preuve - des ondes, des OGM, etc - au lieu de se focaliser sur les critiques sociales et politiques de ce que ça provoque comme perte d’autonomie, etc).
Par Lignes de crêtes :
▻https://www.lignes-de-cretes.org/debunk-interview-de-christian-velot-sur-france-soir-le-30-juin-202
Par l’AFP :
▻https://factuel.afp.com/http%253A%252F%252Fdoc.afp.com%252F9H9237-1
Par La Tronche en Biais :
►https://www.youtube.com/watch?v=fLnav5tqOho
#Chrisian_Vélot #mensonge #CRIIGEN #génétique #ADN #ARN #pédagogie #debunk
Bill Gates finance le lobby des « nouveaux OGM » en Europe Source : Marie Astier et Magali Reinert pour Reporterre

Reporterre révèle aujourd’hui que la Fondation Bill et Melinda Gates a versé 1,3 million d’euros pour exercer des pressions sur la Commission européenne. L’enjeu : contourner une décision de la Cour de justice européenne sur les « nouveaux OGM ». Nous détaillons les ruses et méthodes de ce lobbying, en partenariat avec plusieurs journaux européens.
Des échanges intenses avec la Commission européenne — discussions, événements « scientifiques » —, une ribambelle de nouvelles task forces et autres groupes de travail... et, surtout, 1,5 million de dollars (1,3 million d’euros) ▻https://www.gatesfoundation.org/about/committed-grants?q=genome%20editing déboursé par le milliardaire américain Bill Gates. Le lobbying en faveur des « nouveaux OGM » ou organismes issus des « nouvelles techniques d’édition du génome » préfèrent dire leurs défenseurs — vrombit au cœur des instances de l’Union européenne. Les grandes firmes de l’agrochimie et certains chercheurs en biotechnologies cherchent ardemment à faire échapper à la réglementation sur les OGM ces organismes obtenus par les nouvelles techniques biotechnologiques.
Reporterre analyse la mécanique de ce lobbying aussi discret qu’efficace grâce à un ensemble de documents dévoilés aujourd’hui par l’association Corporate Europe Observatory (CEO) ▻https://crisprfiles.corporateeurope.org/s/XAtCx2fStSF4STb . Celle-ci les a obtenus via des procédures officielles déposées auprès de la Commission européenne et des gouvernements belge et allemand en s’appuyant sur les lois de transparence et de liberté de l’information. L’ONG les a intitulés les « Crispr files » , du nom de la désormais célèbre méthode d’édition du génome, Crispr-Cas9 [1] et en publie une analyse détaillée ici. Reporterre , ainsi que d’autres médias européens dont Der Spiegel en Allemagne, La Libre Belgique, El Diario en Espagne, Domani en Italie et EU Observer, a eu accès à ces « Crispr files » en avant-première.
On y apprend que, afin de peser sur le processus de décision politique, Bill Gates, via sa Fondation Bill et Melinda Gates, a versé une forte somme — 1,3 million d’euros — « pour un dialogue avec un large éventail de parties prenantes européennes sur l’édition du génome » à Re-Imagine Europa ▻https://reimagine-europa.eu , un groupe de réflexion européen créé en 2018 par Valéry Giscard d’Estaing. Quelques mois après ce chèque, l’organisation a créé un groupe de travail ad hoc, « la task force sur l’agriculture durable et l’innovation » ▻https://reimagine-europa.eu/re-imagine-europa-announces-task-force-on-sustainable-agriculture-a , présidé par un ancien commissaire à la Recherche et à l’Innovation, Carlos Moedas. Son objectif avoué : « Travailler sur la façon dont les nouvelles technologies pourraient nous aider à réaliser cette vision d’un nouveau système agricole plus durable. » Mais surtout agir au sein des institutions européennes pour que la réglementation stricte sur les OGM ne s’applique pas, ou beaucoup plus légèrement, sur ces nouvelles technologies.
La suite : ▻https://reporterre.net/Bill-Gates-finance-le-lobby-des-nouveaux-OGM-en-Europe
Notes
[1] Les « ciseaux génétiques » Crispr-Cas9 permettent d’intervenir sur l’ADN de manière chirurgicale.
[2] « Une centaine d’OGM et/ou leurs produits dérivés sont autorisés pour l’importation et l’utilisation en alimentation humaine et animale », indique précisément le site du ministère de l’Agriculture.
[3] Plus précisément, la lettre est adressée à l’association européenne Epso (European Plant Science Association) qui a relayé la tribune envoyée par EU-Sage
Photos : . chapô : Bill Gates en 2018 à Bruxelles. © JOHN THYS / AFP . En croisant données satellitaires, biomasses, algorithme, l’outil Atfarm de Yara Digital Farming entend aider les agriculteurs à épandre et moduler leurs apports d’engrais azotés avec la plus grande précision. Capture d’écran d’une vidéo promotionnelle. . Crispr-Cas9. National Human Genome Research Institute /Ernesto del Aguila III, NHGRI / Flickr
#bill_gates #santé #philanthrocapitalisme #agriculture #philanthropie #gates #fondation_gates #ogm #agriculture #alimentation #semences #santé #agrobusiness #multinationales #génétique #science #nature_/_ecologie #ogm_ #agrochimie #Crispr_files #UE #reimagine-europa #union_européenne
The disease-resistant patients exposing Covid-19’s weak spots - BBC Future
▻https://www.bbc.com/future/article/20210219-the-covid-resistant-patients-e-the-viruss-weak-spots
Mayana Zatz, director of the Human Genome Research Centre at the University of São Paulo has identified 100 couples, where one person got #Covid-19 but their partner was not infected. Her team is now studying them in the hope of identifying genetic markers of resilience. “The idea is to try and find why some people who are heavily exposed to the virus do not develop Covid-19 and remain serum negative with no antibodies,” she says. “We found out that this is apparently relatively common. We received about 1,000 emails of people saying that they were in this situation.”
Zatz is also analysing the genomes of 12 centenarians who have only been mildly affected by the coronavirus, including one 114-year-old woman in Recife who she believes to be the oldest person in the world to have recovered from Covid-19. While Covid-19 has been particularly deadly to the older generations, elderly people who are remarkably resistant could offer clues for new ways to help the vulnerable survive future pandemics.
But while cases of remarkable resilience are particularly eye-catching for some geneticists, others are much more interested in outliers at the other end of the spectrum. Over the past couple of months, studies of these patients have already yielded key insights into exactly why the #Sars-CoV-2 virus can be so deadly.
[...]
While many of these answers are coming too late to make much of a difference during the current pandemic, understanding what makes people unusually resilient or vulnerable will almost certainly save lives during future outbreaks. As the Sars, H1N1, Ebola, and Mers epidemics of the past 20 years have shown us, it is inevitable that novel viruses will continue to spill over from nature, making it all the more vital to develop new ways of identifying those most at risk, and ways to treat them.
312 suspects belges identifiés après un échange de données ADN avec le Royaume-Uni
▻https://www.lesoir.be/349494/article/2021-01-18/312-suspects-belges-identifies-apres-un-echange-de-donnees-adn-avec-le-royaum
Depuis le 21 décembre dernier, la Belgique échange de façon automatique ses données ADN avec le Royaume-Uni, en matière de recherche judiciaire. Depuis lors, 312 suspects belges identifiés outre-Manche, rapportent les titres Sudpresse lundi. Depuis la mise en connexion des deux banques de données, ce sont très exactement 2.180 correspondances qui ont été obtenues. « Dans environ 16 % des 2.180 correspondances obtenues, soit 312, un profil génétique de traces non identifié a pu être associé à une (...)
Je n’ai pas confiance... A mon avis le rapport erreurs d’analyse/affaires résolues ne peut être que très mauvais. Sans compter qu’il ne faudra pas longtemps pour que les pros de la criminalité ne commencent à ensemencer leurs scènes de crime avec des « mix » d’ADN... SI on cible pas très précisément les cas d’usage, des humain-e-s vont morfler injustement (convocations, interrogatoires,...)
Pflanzen züchten mit Epigenetik - Lyssenkos Geist
▻https://diasp.eu/p/12273404
Pflanzen züchten mit Epigenetik - Lyssenkos Geist
Die Menschheit braucht dringend neue Nutzpflanzen, angepasst an eine sich verändernde Welt. Kann die noch junge Epigenetik dabei helfen? Ähnliche Ideen verfolgte zu Sowjetzeiten bereits Trofim Lyssenko. Pflanzen züchten mit Epigenetik - Lyssenkos Geist
▻https://www.deutschlandfunk.de/pflanzen-zuechten-mit-epigenetik-lyssenkos-geist.740.de.html?dram:ar
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Sur snth on y trouve déjà un petit trésor des articles autours des sujets de #épigénétique et #ADN depuis 2014
Inside China’s unexpected quest to protect data privacy
▻https://www.technologyreview.com/2020/08/19/1006441/china-data-privacy-hong-yanqing-gdpr
A new privacy law would look a lot like Europe’s GDPR—but will it restrict state surveillance?
Late in the summer of 2016, Xu Yuyu received a call that promised to change her life. Her college entrance examination scores, she was told, had won her admission to the English department of the Nanjing University of Posts and Telecommunications. Xu lived in the city of Linyi in Shandong, a coastal province in China, southeast of Beijing. She came from a poor family, singularly reliant on her father’s meager income. But her parents had painstakingly saved for her tuition; very few of her relatives had ever been to college.
A few days later, Xu received another call telling her she had also been awarded a scholarship. To collect the 2,600 yuan ($370), she needed to first deposit a 9,900 yuan “activation fee” into her university account. Having applied for financial aid only days before, she wired the money to the number the caller gave her. That night, the family rushed to the police to report that they had been defrauded. Xu’s father later said his greatest regret was asking the officer whether they might still get their money back. The answer—“Likely not”—only exacerbated Xu’s devastation. On the way home she suffered a heart attack. She died in a hospital two days later.
An investigation determined that while the first call had been genuine, the second had come from scammers who’d paid a hacker for Xu’s number, admissions status, and request for financial aid.
For Chinese consumers all too familiar with having their data stolen, Xu became an emblem. Her death sparked a national outcry for greater data privacy protections. Only months before, the European Union had adopted the General Data Protection Regulation (GDPR), an attempt to give European citizens control over how their personal data is used. Meanwhile, Donald Trump was about to win the American presidential election, fueled in part by a campaign that relied extensively on voter data. That data included details on 87 million Facebook accounts, illicitly obtained by the consulting firm Cambridge Analytica. Chinese regulators and legal scholars followed these events closely.
In the West, it’s widely believed that neither the Chinese government nor Chinese people care about privacy. US tech giants wield this supposed indifference to argue that onerous privacy laws would put them at a competitive disadvantage to Chinese firms. In his 2018 Senate testimony after the Cambridge Analytica scandal, Facebook’s CEO, Mark Zuckerberg, urged regulators not to clamp down too hard on technologies like face recognition. “We still need to make it so that American companies can innovate in those areas,” he said, “or else we’re going to fall behind Chinese competitors and others around the world.”
In reality, this picture of Chinese attitudes to privacy is out of date. Over the last few years the Chinese government, seeking to strengthen consumers’ trust and participation in the digital economy, has begun to implement privacy protections that in many respects resemble those in America and Europe today.
Even as the government has strengthened consumer privacy, however, it has ramped up state surveillance. It uses DNA samples and other biometrics, like face and fingerprint recognition, to monitor citizens throughout the country. It has tightened internet censorship and developed a “social credit” system, which punishes behaviors the authorities say weaken social stability. During the pandemic, it deployed a system of “health code” apps to dictate who could travel, based on their risk of carrying the coronavirus. And it has used a slew of invasive surveillance technologies in its harsh repression of Muslim Uighurs in the northwestern region of Xinjiang.
This paradox has become a defining feature of China’s emerging data privacy regime, says Samm Sacks, a leading China scholar at Yale and New America, a think tank in Washington, DC. It raises a question: Can a system endure with strong protections for consumer privacy, but almost none against government snooping? The answer doesn’t affect only China. Its technology companies have an increasingly global footprint, and regulators around the world are watching its policy decisions.
November 2000 arguably marks the birth of the modern Chinese surveillance state. That month, the Ministry of Public Security, the government agency that oversees daily law enforcement, announced a new project at a trade show in Beijing. The agency envisioned a centralized national system that would integrate both physical and digital surveillance using the latest technology. It was named Golden Shield.
Eager to cash in, Western companies including American conglomerate Cisco, Finnish telecom giant Nokia, and Canada’s Nortel Networks worked with the agency on different parts of the project. They helped construct a nationwide database for storing information on all Chinese adults, and developed a sophisticated system for controlling information flow on the internet—what would eventually become the Great Firewall. Much of the equipment involved had in fact already been standardized to make surveillance easier in the US—a consequence of the Communications Assistance for Law Enforcement Act of 1994.
Despite the standardized equipment, the Golden Shield project was hampered by data silos and turf wars within the Chinese government. Over time, the ministry’s pursuit of a singular, unified system devolved into two separate operations: a surveillance and database system, devoted to gathering and storing information, and the social-credit system, which some 40 government departments participate in. When people repeatedly do things that aren’t allowed—from jaywalking to engaging in business corruption—their social-credit score falls and they can be blocked from things like buying train and plane tickets or applying for a mortgage.
In the same year the Ministry of Public Security announced Golden Shield, Hong Yanqing entered the ministry’s police university in Beijing. But after seven years of training, having received his bachelor’s and master’s degrees, Hong began to have second thoughts about becoming a policeman. He applied instead to study abroad. By the fall of 2007, he had moved to the Netherlands to begin a PhD in international human rights law, approved and subsidized by the Chinese government.
Over the next four years, he familiarized himself with the Western practice of law through his PhD research and a series of internships at international organizations. He worked at the International Labor Organization on global workplace discrimination law and the World Health Organization on road safety in China. “It’s a very legalistic culture in the West—that really strikes me. People seem to go to court a lot,” he says. “For example, for human rights law, most of the textbooks are about the significant cases in court resolving human rights issues.”
Hong found this to be strangely inefficient. He saw going to court as a final resort for patching up the law’s inadequacies, not a principal tool for establishing it in the first place. Legislation crafted more comprehensively and with greater forethought, he believed, would achieve better outcomes than a system patched together through a haphazard accumulation of case law, as in the US.
After graduating, he carried these ideas back to Beijing in 2012, on the eve of Xi Jinping’s ascent to the presidency. Hong worked at the UN Development Program and then as a journalist for the People’s Daily, the largest newspaper in China, which is owned by the government.
Xi began to rapidly expand the scope of government censorship. Influential commentators, or “Big Vs”—named for their verified accounts on social media—had grown comfortable criticizing and ridiculing the Chinese Communist Party. In the fall of 2013, the party arrested hundreds of microbloggers for what it described as “malicious rumor-mongering” and paraded a particularly influential one on national television to make an example of him.
The moment marked the beginning of a new era of censorship. The following year, the Cyberspace Administration of China was founded. The new central agency was responsible for everything involved in internet regulation, including national security, media and speech censorship, and data protection. Hong left the People’s Daily and joined the agency’s department of international affairs. He represented it at the UN and other global bodies and worked on cybersecurity cooperation with other governments.
By July 2015, the Cyberspace Administration had released a draft of its first law. The Cybersecurity Law, which entered into force in June of 2017, required that companies obtain consent from people to collect their personal information. At the same time, it tightened internet censorship by banning anonymous users—a provision enforced by regular government inspections of data from internet service providers.
In the spring of 2016, Hong sought to return to academia, but the agency asked him to stay. The Cybersecurity Law had purposely left the regulation of personal data protection vague, but consumer data breaches and theft had reached unbearable levels. A 2016 study by the Internet Society of China found that 84% of those surveyed had suffered some leak of their data, including phone numbers, addresses, and bank account details. This was spurring a growing distrust of digital service providers that required access to personal information, such as ride-hailing, food-delivery, and financial apps. Xu Yuyu’s death poured oil on the flames.
The government worried that such sentiments would weaken participation in the digital economy, which had become a central part of its strategy for shoring up the country’s slowing economic growth. The advent of GDPR also made the government realize that Chinese tech giants would need to meet global privacy norms in order to expand abroad.
Hong was put in charge of a new task force that would write a Personal Information Protection Specification (PIPS) to help solve these challenges. The document, though nonbinding, would tell companies how regulators intended to implement the Cybersecurity Law. In the process, the government hoped, it would nudge them to adopt new norms for data protection by themselves.
Hong’s task force set about translating every relevant document they could find into Chinese. They translated the privacy guidelines put out by the Organization for Economic Cooperation and Development and by its counterpart, the Asia-Pacific Economic Cooperation; they translated GDPR and the California Consumer Privacy Act. They even translated the 2012 White House Consumer Privacy Bill of Rights, introduced by the Obama administration but never made into law. All the while, Hong met regularly with European and American data protection regulators and scholars.
Bit by bit, from the documents and consultations, a general choice emerged. “People were saying, in very simplistic terms, ‘We have a European model and the US model,’” Hong recalls. The two approaches diverged substantially in philosophy and implementation. Which one to follow became the task force’s first debate.
At the core of the European model is the idea that people have a fundamental right to have their data protected. GDPR places the burden of proof on data collectors, such as companies, to demonstrate why they need the data. By contrast, the US model privileges industry over consumers. Businesses define for themselves what constitutes reasonable data collection; consumers only get to choose whether to use that business. The laws on data protection are also far more piecemeal than in Europe, divvied up among sectoral regulators and specific states.
At the time, without a central law or single agency in charge of data protection, China’s model more closely resembled the American one. The task force, however, found the European approach compelling. “The European rule structure, the whole system, is more clear,” Hong says.
But most of the task force members were representatives from Chinese tech giants, like Baidu, Alibaba, and Huawei, and they felt that GDPR was too restrictive. So they adopted its broad strokes—including its limits on data collection and its requirements on data storage and data deletion—and then loosened some of its language. GDPR’s principle of data minimization, for example, maintains that only necessary data should be collected in exchange for a service. PIPS allows room for other data collection relevant to the service provided.
PIPS took effect in May 2018, the same month that GDPR finally took effect. But as Chinese officials watched the US upheaval over the Facebook and Cambridge Analytica scandal, they realized that a nonbinding agreement would not be enough. The Cybersecurity Law didn’t have a strong mechanism for enforcing data protection. Regulators could only fine violators up to 1,000,000 yuan ($140,000), an inconsequential amount for large companies. Soon after, the National People’s Congress, China’s top legislative body, voted to begin drafting a Personal Information Protection Law within its current five-year legislative period, which ends in 2023. It would strengthen data protection provisions, provide for tougher penalties, and potentially create a new enforcement agency.
After Cambridge Analytica, says Hong, “the government agency understood, ‘Okay, if you don’t really implement or enforce those privacy rules, then you could have a major scandal, even affecting political things.’”
The local police investigation of Xu Yuyu’s death eventually identified the scammers who had called her. It had been a gang of seven who’d cheated many other victims out of more than 560,000 yuan using illegally obtained personal information. The court ruled that Xu’s death had been a direct result of the stress of losing her family’s savings. Because of this, and his role in orchestrating tens of thousands of other calls, the ringleader, Chen Wenhui, 22, was sentenced to life in prison. The others received sentences between three and 15 years.Retour ligne automatique
xu yuyu
Emboldened, Chinese media and consumers began more openly criticizing privacy violations. In March 2018, internet search giant Baidu’s CEO, Robin Li, sparked social-media outrage after suggesting that Chinese consumers were willing to “exchange privacy for safety, convenience, or efficiency.” “Nonsense,” wrote a social-media user, later quoted by the People’s Daily. “It’s more accurate to say [it is] impossible to defend [our privacy] effectively.”
In late October 2019, social-media users once again expressed anger after photos began circulating of a school’s students wearing brainwave-monitoring headbands, supposedly to improve their focus and learning. The local educational authority eventually stepped in and told the school to stop using the headbands because they violated students’ privacy. A week later, a Chinese law professor sued a Hangzhou wildlife zoo for replacing its fingerprint-based entry system with face recognition, saying the zoo had failed to obtain his consent for storing his image.
But the public’s growing sensitivity to infringements of consumer privacy has not led to many limits on state surveillance, nor even much scrutiny of it. As Maya Wang, a researcher at Human Rights Watch, points out, this is in part because most Chinese citizens don’t know the scale or scope of the government’s operations. In China, as in the US and Europe, there are broad public and national security exemptions to data privacy laws. The Cybersecurity Law, for example, allows the government to demand data from private actors to assist in criminal legal investigations. The Ministry of Public Security also accumulates massive amounts of data on individuals directly. As a result, data privacy in industry can be strengthened without significantly limiting the state’s access to information.
The onset of the pandemic, however, has disturbed this uneasy balance.
On February 11, Ant Financial, a financial technology giant headquartered in Hangzhou, a city southwest of Shanghai, released an app-building platform called AliPay Health Code. The same day, the Hangzhou government released an app it had built using the platform. The Hangzhou app asked people to self-report their travel and health information, and then gave them a color code of red, yellow, or green. Suddenly Hangzhou’s 10 million residents were all required to show a green code to take the subway, shop for groceries, or enter a mall. Within a week, local governments in over 100 cities had used AliPay Health Code to develop their own apps. Rival tech giant Tencent quickly followed with its own platform for building them.
The apps made visible a worrying level of state surveillance and sparked a new wave of public debate. In March, Hu Yong, a journalism professor at Beijing University and an influential blogger on Weibo, argued that the government’s pandemic data collection had crossed a line. Not only had it led to instances of information being stolen, he wrote, but it had also opened the door to such data being used beyond its original purpose. “Has history ever shown that once the government has surveillance tools, it will maintain modesty and caution when using them?” he asked.
Indeed, in late May, leaked documents revealed plans from the Hangzhou government to make a more permanent health-code app that would score citizens on behaviors like exercising, smoking, and sleeping. After a public outcry, city officials canceled the project. That state-run media had also published stories criticizing the app likely helped.
The debate quickly made its way to the central government. That month, the National People’s Congress announced it intended to fast-track the Personal Information Protection Law. The scale of the data collected during the pandemic had made strong enforcement more urgent, delegates said, and highlighted the need to clarify the scope of the government’s data collection and data deletion procedures during special emergencies. By July, the legislative body had proposed a new “strict approval” process for government authorities to undergo before collecting data from private-sector platforms. The language again remains vague, to be fleshed out later—perhaps through another nonbinding document—but this move “could mark a step toward limiting the broad scope” of existing government exemptions for national security, wrote Sacks and fellow China scholars at New America.
Hong similarly believes the discrepancy between rules governing industry and government data collection won’t last, and the government will soon begin to limit its own scope. “We cannot simply address one actor while leaving the other out,” he says. “That wouldn’t be a very scientific approach.”
Other observers disagree. The government could easily make superficial efforts to address public backlash against visible data collection without really touching the core of the Ministry of Public Security’s national operations, says Wang, of Human Rights Watch. She adds that any laws would likely be enforced unevenly: “In Xinjiang, Turkic Muslims have no say whatsoever in how they’re treated.”
Still, Hong remains an optimist. In July, he started a job teaching law at Beijing University, and he now maintains a blog on cybersecurity and data issues. Monthly, he meets with a budding community of data protection officers in China, who carefully watch how data governance is evolving around the world.
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