• Christophe Castaner présente les mesures contre l’ #agribashing dans des fermes du Finistère
    https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/christophe-castaner-presente-les-mesures-contre-l-agribashing-dans-des-fe

    Lutter contre les intrusions dans les élevages et l’agribashing de façon générale : c’est l’objectif des trois dispositifs mis en place par l’Etat auprès des agriculteurs, notamment la cellule Déméter lancée fin octobre. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner l’a présentée officiellement ce vendredi lors d’un déplacement dans le Finistère, dans des exploitations porcine et laitière, à Saint-Pabu et Kernilis.
    Une cellule pour coordonner l’action des gendarmes

    Le fonctionnement de la cellule Déméter, lancée fin octobre au sein de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DDGN), a été détaillé. « Elle s’occupe à la fois de coordonner les enquêtes judiciaires sur le terrain mais aussi des renseignements pour mieux connaître les mouvements plus radicaux animalistes et antispécistes », explique le colonel Bertrand Pallot qui l’anime.

    « Jusque là, il y avait des enquêtes locales et pas forcément coordonnées, ajoute le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Il y a aussi un renforcement des moyens dans le judiciaire, qui permettra de lier des faits semblant distincts mais dont les auteurs sont au cœur du système. Cela constituerait des associations de malfaiteurs sur lesquelles on devrait enquêter ».
    Des observatoires de l’agribashing

    Le ministre de l’Intérieur a signé par ailleurs une convention avec les Jeunes Agriculteurs et la FNSEA pour _" mettre en place des mesures de prévention et d’intervention au plus près des territoires_, département par département", précise Christophe Castaner. Des observatoires départementaux viennent également d’être lancés pour lutter contre l’agribashing.

    Appliquons la loi, et veillons s’il est nécessaire à la faire évoluer.

    « Il y a une montée en pression : le fait d’être suivi sur les routes, harangué dans son champ... Au-delà des intrusions, il y a nombre de manifestations négatives vis-à-vis de notre métier », estime Jean-Alain Guivanach, président de la FDSEA du Finistère.
    41 intrusions dans des élevages finistériens

    « Les atteintes au monde agricole sont nombreuses : ce sont près de 1.000 incidents qui se sont produits contre le monde agricole au nom de la cause animale cette année », indique Christophe Castaner. Selon la FDSEA du Finistère, 41 élevages du département ont subi des intrusions cette année, contre 16 en 2018 et 8 en 2017.

    _"_La cellule Déméter a permis de recenser dans le Finistère 12 éleveurs victimes d’intrusions depuis un an sur leurs exploitations, précise le colonel Nicolas Duvinage. Parmi eux, huit n’ont pas souhaité porter plainte car ils étaient tellement traumatisés qu’ils voulaient tourner la page au plus vite". Trois autres éleveurs ont été victimes de tentatives de repérages , trois autres ont subi des menaces et injures en raison de leur profession.

    « Le signalement des intrusions est important mais ne suffit pas, constate Jean-Alain Guivanach. Une cellule comme Déméter est un signe positif de la volonté de travail des services de gendarmerie ». Reste la question des intrusions sans effraction : aujourd’hui, _" c’est mal condamné_, ce qui nous pousse à demander une évolution de la législation ", précise le syndicaliste. Selon Christophe Castaner, des discussions sont en cours à ce sujet avec la Garde des Sceaux.

    #clientélisme #bouchers

  • « Les femmes ont été traitées comme des machines » : cinq questions sur le #xénoféminisme
    https://usbeketrica.com/article/cinq-questions-sur-le-xenofeminisme

    Pourquoi une telle confiance en la technologie ?

    A cette question que nous leur posons par mail, en ajoutant que celle-ci a longtemps exclu les femmes, et continue parfois de reproduire les stéréotypes sexistes, les membres de Laboria Cuboniks ont une réponse ferme : « Les femmes et la technologie sont des alliées de longue date. L’une des leçons que nous tirons du cyberféminisme est qu’historiquement, les femmes ont été traitées en tant qu’”infrastructure” facilitant une économie qui les a largement exclues. Pour le dire succinctement, elles ont été traitées comme des machines - des machines reproductives, des machines à écrire, des machines à effectuer du travail domestique, des machines à produire du capital social masculin. Au début du XXe siècle, on parlait d’“ordinateurs” pour parler des dactylographes, souvent des femmes. Le travail féminin et le travail des machines ont été invisibles et imperceptibles. Et nous ne commençons qu’aujourd’hui à rectifier les récits autour du rôle des femmes dans les développements scientifiques et technologiques : la contribution des femmes à l’informatique par exemple est absolument fondamentale. Il est important de ne pas être pessimiste sur la place que vont occuper les femmes dans un futur technologique. Nous tentons de le promouvoir dans le manifeste à travers l’idée d’une raison non-genrée (“Prétendre que la raison ou la rationalité est “par nature” l’affaire du patriarcat revient à s’avouer vaincu.e.s”, y lit-on, ndlr). La technologie n’est pas fondamentalement hostile aux femmes. Mais elle n’est pas fondamentalement émancipatrice non plus. Le risque existe. Il faut le considérer pour les évolutions à venir, comme celles de l’intelligence artificielle. »