• A Secret Flexibility Found in Life’s Blueprints
    https://www.quantamagazine.org/20160426-one-gene-many-proteins

    For a long time, one thing seemed fairly solid in biologists’ minds: Each #gene in the #genome made one protein. The gene’s code was the recipe for one molecule that would go forth into the cell and do the work that needed doing, whether that was generating energy, disposing of waste, or any other necessary task. The idea, which dates to a 1941 paper by two geneticists who later won the Nobel Prize in medicine for their work, even has a pithy name: “one gene, one protein.”

    Over the years, biologists realized that the rules weren’t quite that simple. Some genes, it turned out, were being used to make multiple products. In the process of going from gene to protein, the recipe was not always interpreted the same way. Some of the resulting proteins looked a little different from others. [...]

    [...] Many researchers have assumed that the proteins made by a given gene probably do not differ greatly in their duties. It’s a reasonable assumption — many small-scale tests of sibling proteins haven’t suggested that they should be wildly different.

    [...] In a recent paper in Cell, however, researchers at the Dana-Farber Cancer Institute in Boston and their collaborators [...] found that in many cases, proteins made by a single gene are no more alike in their behavior than proteins made by completely different genes. Sibling proteins often act like strangers. It’s an insight that opens up an interesting new set of possibilities for thinking about how the cell — and the human body — functions.

  • Le génie génétique face au risque eugéniste

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/11/30/le-genie-genetique-face-au-risque-eugeniste_4820662_1650684.html

    En février 1975, un groupe de 150 scientifiques se réunissait à huis clos au centre de conférences d’Asilomar, près de Monterey (Californie), pour réfléchir aux techniques d’assemblage d’ADN d’espèces différentes qui venaient d’être découvertes aux Etats-Unis. De cette rencontre, il était sorti non pas un moratoire sur le génie génétique, mais un cadre rigoureux pour la sécurité des expériences et l’interdiction d’utiliser des organismes dangereux pour l’espèce humaine. C’était la première tentative d’autorégulation de la communauté scientifique. «  La convention constitutionnelle de la biotechnologie », décrit le New ­Yorker dans son édition du 16 novembre. ­Redoutant que des bactéries génétiquement modifiées ne se dispersent dans l’environnement, les chercheurs s’autocensuraient.

    Perspectives vertigineuses

    Quarante ans plus tard, alors que ces craintes ont fait place au spectre du «  bébé sur mesure  », un sommet international se tient à Washington du 1er au 3 décembre sur la modification du génome humain, à l’initiative des Académies nationales de sciences et de médecine des Etats-Unis. La communauté scientifique prend acte de l’emballement de la technologie sur l’«  édition  » du génome et des perspectives vertigineuses qu’ouvre la diffusion des expériences hors des labos traditionnels. Contrairement au huis clos d’Asilomar, elle entend cette fois associer le public à ses interrogations. Un nombre limité de journalistes seront admis à la conférence, mais les interventions seront retransmises en ligne.

    (...)

    Pour les critiques, c’est la « civilisation » ​elle-même qui est en jeu si rien n’est fait pour interdire à l’échelle de la planète les expériences sur les cellules germinales aboutissant à des modifications transmissibles aux enfants et aux futures générations, c’est-à-dire à la création d’humains génétiquement modifiés. Ceux-là, comme les membres du Center for Genetics and Society, de Berkeley, craignent le glissement de la thérapeutique à l’« augmentation » des capacités humaines dont rêvent les transhumanistes.

    Crispr-CAS9, le nouveau « jouet » de biosynthèse

    « Nous voulons être sûrs que la technologie soit utilisée pour traiter les maladies et non pour créer des surhommes », explique Marcy Darnovsky, la directrice de l’organisation, qui est également l’une des représentantes de la société civile à la conférence de Washington. « L’évolution travaille à optimiser le génome humain depuis quelque 3,85 milliards d’années, met en garde Francis Collins, le directeur du National Institutes of Health, l’institution de référence de la médecine américaine, sur le site d’informations spécialisées Stat. Croyons-nous vraiment qu’un petit groupe de bricoleurs du génome pourrait faire mieux sans entraîner toutes sortes de conséquences imprévisibles ? »

    Le sommet intervient à un moment de grande agitation dans le milieu de la biosynthèse. Excitation devant les promesses offertes depuis 2012 par le nouveau « jouet » : ​Crispr-CAS9, l’outil qui révolutionne l’ingénierie génétique en permettant d’effectuer en quelques jours des modifications qui prenaient une thèse de doctorat entière. Un nom abscons (Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats) pour une technologie qui revient à insérer ou éliminer un gène comme un simple copier-coller. Fébrilité à l’idée de ne pas en être alors que les chercheurs font miroiter la possibilité d’éradiquer le paludisme, d’éliminer la stérilité masculine, de greffer des organes de cochons modifiés sur les humains (un chercheur a aussi agité la possibilité de modifier le génome de l’éléphant pour ressusciter le mammouth). Et vertige devant les possibilités de dérapages.

    « Dans la communauté, il y a une crainte ​de perte de contrôle », explique Eleonore Pauwels, du projet sur la biologie de synthèse du Woodrow Wilson Center, un institut de politiques publiques financé par le gouvernement américain. Les scientifiques occidentaux s’inquiètent des intentions des ​Chinois (craintes renforcées depuis que l’université Sun Yat-sen a annoncé des expériences sur des embryons humains, certes non viables, en avril 2015). « La Chine fait énormément de séquençage de plantes, d’animaux, d’êtres humains. Elle est vue comme un acteur qui pourrait ne pas jouer le jeu », ajoute l’analyste. Selon les débats préparatoires à la conférence, un millier de laboratoires chinois travaillent déjà avec la technique Crispr. Grande différence avec Asilomar, Pékin est d’ailleurs associé à la conférence, par l’intermédiaire de l’Académie chinoise des sciences.

    Kit pour modification génomique

    Autre source d’inquiétude : la dispersion potentielle de la technique. Crispr-CAS9 (CAS9 est la protéine associée) est réputé être accessible à tout étudiant en biologie. « Que le monde soit prêt ou pas, les organismes synthétiques − virus augmentés de la grippe ou embryons génétiquement modifiés − existent déjà. Même s’ils sont détruits, les instructions pour les créer se trouveront inévitablement sur Internet », s’inquiète le magazine Nature. Sur la plateforme de financement participatif Indiegogo, on trouve un projet de kit pour modification génomique. « Et si vous aviez accès à des outils de biologie de synthèse comme Crispr ? », invite le site, une initiative de Josiah Zayner, un docteur en biologie moléculaire qui collabore à la NASA et entend « démocratiser la science pour que tout le monde y ait accès ».

    Ces « laboratoires communautaires » ne sont pas sans susciter l’inquiétude du FBI. L’un de ses agents, Edward You, de l’unité biologie du directorat des armes de destructions massives, est bien connu du milieu. On pouvait le croiser début novembre à la conférence organisée par SynBioBeta, l’organisation financée par l’industrie des biotechnologies, à San Francisco. Il était venu assurer auxchercheurs que « le gouvernement est là pour les aider » à limiter les « risques potentiels » et à opérer « en toute sécurité ».

    A l’inverse, les financiers salivent à la perspective de pommes qui ne noircissent pas ou de pesticides rendus inoffensifs pour l’homme, en attendant de pouvoir le faire plus ouvertement à propos de modifications du génome humain. Ils viennent de remporter une victoire : après dix-neuf ans d’efforts, le saumon génétiquement modifié pour grossir à vitesse accélérée vient d’être approuvé pour la consommation humaine aux Etats-Unis − premier animal dans ce cas. D’après Paul Berg, l’un des instigateurs d’Asilomar, c’est la différence avec les années 1970. A l’époque, relevait-il dans un texte de 2008 publié par Nature, les chercheurs étaient principalement issus d’institutions publiques. Maintenant, beaucoup de scientifiques choisissent le privé, où le principe de précaution n’est pas tout à fait le même. « On n’a pas arrêté le développement de l’électricité parce qu’il y avait un risque d’incendies », insistait le bio-entrepreneur Michael Flanagan. « Notre travail, c’est de préserver le droit à l’innovation », ajoutait Catherine Barton, ingénieure environnementaliste chez DuPont, le géant de l’agrotechnologie.

    Pente glissante

    Au printemps, Jennifer Doudna a plaidé, dans le magazine Science, pour un moratoire temporaire sur les expériences sur le génome de l’embryon, une initiative qui ne fait pas l’unanimité car elle pourrait conduire à limiter les financements. Dans le New Yorker, la biologiste fait part de ses états d’âme. « Quand j’aurai 90 ans, est-ce que je serai satisfaite de ce que nous avons accompli avec cette technologie ? Ou est-ce que je souhaiterai n’avoir jamais découvert comment elle
    fonctionne ? »

    La communauté scientifique est divisée quant à l’évaluation des risques par rapport aux bénéfices. Les uns soulignent qu’aucun des scénarios de cauchemar des années 1980 ne s’est réalisé et que les techniques qui effrayaient l’opinion, comme la fertilisation in vitro, sont aujourd’hui monnaie courante. Marcy Darnovsky réfute cet argument. « La fertilisation in vitro ne modifiait pas l’être humain pour des générations. »

    La bioéthicienne craint « la stratification sociale » qu’entraînerait inévitablement un laisser-faire généralisé sur le génome : seuls les plus fortunés pourraient avoir accès à l’« amélioration » de leur progéniture. Pour le professeur Paul Knoepfler, du département de biochimie de l’université de Californie à Davis, la pente est glissante. « Il y a déjà des exemples de chiens et de cochons aux muscles génétiquement renforcés. Cela pourrait être une tentation irrésistible pour certains parents. Si nous allons sur ce terrain, il sera difficile de conserver la confiance du public. »

    Mais la technologie Crispr est « très séduisante », reconnaissent les chercheurs. Pour Eleonore Pauwels, tel est l’enjeu du sommet de Washington : « Parviendrons-nous à contrôler notre hubris devant la tentation de transformer − et contrôler − une mécanique aussi complexe que le génome humain ? »

  • Le génome d’un vieil Éthiopien chamboule l’histoire des migrations d’Homo sapiens
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/10/08/le-genome-d-un-vieil-ethiopien-chamboule-l-histoire-des-migrations-d-homo-sa

    L’Afrique, berceau de l’homme moderne, est généralement considérée comme une terre d’#émigration. C’est d’#Afrique qu’#Homo_sapiens a commencé, il y a 125 000 à 60 000 ans, son irrésistible conquête du reste du monde. Avant lui, en étaient déjà sortis les ancêtres d’Homo erectus, et on soupçonne plusieurs épisodes migratoires hors d’Afrique plus ou moins réussis dans la préhistoire humaine. Mais on évoque bien plus rarement des mouvements de populations dans le sens inverse.

    La description du génome complet d’un Éthiopien vieux de 4 500 ans suggère pourtant que les Africains vivant aujourd’hui tiennent une part importante de leur hérédité (jusqu’à 7 %) d’ancêtres ayant pratiqué l’agriculture au Moyen-Orient. Ces travaux, publiés dans Science vendredi 9 octobre, et dirigés par Andrea Manica (université de Cambridge) donnent accès pour la première fois au #génome entier d’un Africain ancien. Un exploit, car le climat chaud et humide empêche généralement la préservation de l’ADN sur ce continent. Mais la grotte de Mota, dans l’ouest de l’Ethiopie, a fait exception.

  • Des Chinois tentent de modifier le #génome d’embryons humains - Le Monde
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/118185513948

    Hervé Morin pour le Monde revient sur la tentative chinoise de modifier le génome de l’embryon humain pour prévenir le développement de maladies. Malgré cet échec, il souligne, en se reportant au très complet article de la Technology Review, combien la manipulation génétique se rapproche, malgré les mises en gardes de chercheurs qui en appellent à un moratoire de crainte de modifier l’hérédité humaine elle-même. L’expérience chinoise a échouée et met en défaut la technique si prometteuse dite CRISPR-Cas9. Mais elle pointe surtout l’inefficacité du moratoire.  

    #médecine #santé #bodyware

  • Que peut on faire avec le #génome du café ? -New Scientist
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/97801563329

    Toute la presse en a parlé : on a séquencé le génome du café, dans sa variété robusta. Le New Scientist, lui, pose la question suivante : à quoi cela va-t-il servir ? Il existe selon la revue américaine plusieurs raisons de vouloir “hacker” le génome du café. Tout d’abord, cela pourrait accélérer la création de nouvelles variétés, plus résistantes au réchauffement climatique. La plante est en effet très sensible aux changements de température. Ainsi, la culture de l’arabica, un café haut de gamme hybride de robusta et d’autres espèces, voit sa culture repoussée vers les montagnes au fur et à mesure du réchauffement, et il existe de moins en moins de terres susceptibles d’accueillir ces caféiers. D’où l’intérêt de modifier les gènes du café pour le protéger contre la catastrophe climatique. Ensuite il deviendrait (...)

    #Biologie_synthétique

  • #Business, #éthique, #légalité... Le #séquençage de l’#ADN en questions
    Le Monde.fr | 18.08.2014 à 13h21 • Mis à jour le 18.08.2014 à 14h29 |
    Par Alexandre Léchenet
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/08/18/le-sequencage-du-genome-comment-ca-marche_4472313_4355770.html

    Illumina, une société américaine, propose de séquencer le #génome des humains pour 1 000 dollars, comme l’explique son président dans une interview au Monde (lien abonnés). Un procédé qui nécessite aujourd’hui quelques heures de calculs, pour un coût très modique, suscitant de nombreuses interrogations scientifiques et éthiques. En 2003, le premier séquençage complet avait coûté 2,7 millliards de dollars. Ce séquençage permet notamment aux particuliers de prévenir certaines maladies génétiques ou prédispositions à des maladies.

    Qu’est-ce que l’ADN ?
    L’acide désoxyribonucléique (ADN) est présent dans chaque cellule vivante. Cette molécule a la forme d’une double hélice. L’ensemble de l’ADN dans une cellule rassemble toute l’information permettant à l’organisme qui la contient de se développer et de se gérer.

    L’ADN est constitué de quatre molécules différentes – appelées bases : l’adénine, la thymine, la guanine et la cytosine (les lettres A, T, G, C) – qui s’assemblent deux à deux. Une suite particulière de ces couples de protéines forment un gène, la base de l’information pour chaque caractéristique de l’organisme.

    700 MO
    L’ADN est organisé en différents chromosomes, dont le nombre varie en fonction des espèces. Chez l’humain, il y en a 23 paires. A titre de comparaison, la pomme de terre possède 48 chromosomes et le moustique, six. L’ADN humain est composé de trois milliards de paires de bases, soit environ 700 mégaoctets d’informations. Autant de données qu’un film compressé ou qu’un bon vieux CD-rom. On estime aujourd’hui le nombre de gènes à 50 000 chez les humains. Ces gènes peuvent être codants, c’est à dire qu’ils sont à l’origine d’une caractéristique ou non codants. Les gènes non-codants semblent néanmoins nécessaires à l’organisation du génôme.

    Qu’est-ce que le séquençage ?
    L’ensemble de l’information contenue dans l’ADN est appelé génome. Le séquençage est la lecture de la succession des lettres qui constituent le génome. Il permet de regarder des gènes ou des morceaux de gènes, ou la totalité du génome.

    Pour réaliser ce séquençage, on extrait l’ADN d’un échantillon biologique : un cheveu, de la salive, du sang, etc. On place cet ADN dans une machine spéciale, un séquenceur, qui déchiffre l’ADN. Ensuite, cet ADN est comparé avec le génome de référence de l’humain pour l’organiser. En effet, seul 0,1 % du génome varie d’un humain à un autre. C’est cette liste de différences qui servira de base à l’identification.

    Comment le coût du séquençage a-t-il évolué ?
    2,7 MILLIARDS
    Le premier séquençage, le projet Génome humain, financé par des fonds publics, a duré près de quinze ans et coûté 2,7 milliards de dollars (2 milliards d’euros). Il s’est terminé en avril 2003, grâce à plusieurs donneurs différents. En mai 2007, pour la première fois, le génome humain d’un seul individu est entièrement séquencé. Il s’agit de celui de James Watson, biologiste à l’origine de la découverte de la structure de l’ADN avec Francis Crick.

    Le coût du séquençage n’a ensuite cessé de diminuer, pour atteindre récemment 1 000 dollars (750 euros), facilitant l’accès au séquençage complet à une part plus importante de la population. En 2013, il se réalisait en quelques heures seulement. Par ailleurs, il est également possible de faire des séquençages non pas sur l’ensemble du génôme, mais sur un nombre ciblé de gènes. Ces séquençages sont donc moins coûteux.

    Parallèlement, des projets de séquençage génomiques de populations plus larges ont été lancés. Ainsi, au Royaume-Uni, le projet Genomic England prévoit de séquencer les génomes de 100 000 Britanniques, dont une importante partie souffre de maladies héréditaires ou de cancers. L’institut génomique de Pékin répertorie de son côté le génome de « surdoués », dont le QI dépasse 160. Le biologiste américain Craig Venter, à la tête d’une entreprise privée qui a également réalisé un séquençage global, recense de son côté les gènes de la longévité.

    Quel est l’intérêt du séquençage ?
    Le premier séquençage finalisé en 2003 a notamment servi de base de comparaison aux suivants. Il a permis d’identifier les gènes humains et de les cartographier. Le séquençage permet de comprendre et de poser un diagnostic, mais également d’identifier des mutations génétiques.

    Aujourd’hui, le séquençage peut être réalisé pour des individus ou des fœtus. Il permet d’identifier une mutation ou un gène impliqué dans une maladie. Il permet également d’évaluer les prédispositions génétiques d’une personne pour certaines maladies ou d’en savoir plus sur sa « généalogie génétique ».

    Des entreprises proposent des analyses génétiques ciblées. Mais demain, elles pourraient, en proposant un séquençage intégral, constituer des bases de données sur les gènes de leurs clients, permettant de mener des projets de recherche, ou éventuellement d’être vendues à des laboratoires.

    La découverte de gènes à l’origine de maladies peut justifier un suivi médical particulier, ou des opérations préventives, comme la mastectomie en prévention d’un cancer du sein, médiatisée par l’actrice Angelina Jolie. Mais qu’est-ce que cela changera de se savoir prédisposé à Alzheimer, maladie pour laquelle il n’existe aucun traitement préventif ?

    Et sur les fœtus et les embryons ?
    Le séquençage chez le fœtus, dont une partie de l’ADN circule dans le sang de la mère, permet d’éviter l’amniocentèse et de dépister certaines maladies et mutations génétiques, comme la trisomie 21. Ce type de diagnostic prénatal peut même être réalisé avant l’implantation de l’embryon dans l’utérus.

    Ce séquençage pose d’importantes questions éthiques. En mars 2014, dans Le Monde, Laurent Alexandre, président de DNAvision, expliquait que les séquençages seront bientôt accessibles facilement en début de grossesse. « Le séquençage intégral de l’ADN de l’enfant va bouleverser notre rapport à la procréation, puisque des milliers de maladies pourront être dépistées systématiquement pendant la grossesse », s’alarme-t-il, mettant en garde contre un « toboggan eugéniste ».

    Est-ce possible en France ?
    En France, il est illégal pour un particulier de demander son séquençage génomique. Le code civil, modifié par la loi de bioéthique de 2004, stipule que « l’’examen des caractéristiques génétiques d’une personne ne peut être entrepris qu’à des fins médicales ou de recherche scientifique », ainsi que pour les enquêtes criminelles ou la recherche de paternité. Le code de la santé publique ajoute que cet examen médical ne peut être effectué que par « des praticiens agréés à cet effet par l’Agence de la biomédecine ». De plus, les tests en France ne sont possibles que lorsqu’ils ciblent une maladie ou une mutation spécifique.

    Sur la question du diagnostic fœtal, le Comité national d’éthique s’inquiète de « la stigmatisation du handicap et de son poids économique et social, du relatif rejet de la différence, voire de l’affirmation d’un "droit" à la bonne santé de l’enfant à naître », qui pourraient encourager les parents à utiliser les outils de diagnostic génétique « sans discernement ». Le comité préconise également que les tests prénataux soient décidés selon plusieurs critères, « au premier rang desquels devraient figurer la particulière gravité et l’incurabilité de la maladie au moment du diagnostic ».

  • Google lance une vaste étude scientifique pour mieux détecter les maladies
    http://www.atelier.net/trends/articles/google-lance-une-vaste-etude-scientifique-mieux-detecter-maladies_430677

    Le moteur de recherche va établir le profil moléculaire d’un corps humain en parfaite santé. L’occasion d’enrichir sensiblement sa base de données.

    Une approche big data de la médecine.

    #Big_data #Biologie #Google #Génome_humain #Maladie #Médecine #Pathologie_humaine #Quantified_self #Recherche_scientifique

  • FANTOM5 releases atlas of human gene expression | RIKEN
    http://www.riken.jp/en/pr/press/2014/20140327_1

    FANTOM, a large international consortium led by RIKEN releases today the first comprehensive map of gene activity across the human body, and provides the first holistic view of the complex networks that regulate gene expression across the wide variety of cell types that make up a human being. These findings will help in the identification of genes involved in disease and the development of personalized and regenerative medicine.

    After many years of concerted effort to systematically analyze the expression of genes in all human cells and tissues, RIKEN and the FANTOM consortium publish the findings today in two landmark Nature reports, and 16 related articles in ten other scholarly journals (ref.1,2,3).

    The papers published in Nature describe maps of promoters and enhancers – short regions of DNA that influence the activity of genes - encoded in the human genome, and their activity across the vast wealth of human cell types and tissues of the human body. Together with the other studies published by FANTOM5, this data provides the first complete view of the networks regulating transcription across all cell types.

    La liste des papiers sur le site du projet FANTOM avec les liens (derrière #paywall)

    #génome #cancer

  • Sans titre
    http://www.technologyreview.com/news/514396/marketing-to-the-big-data-inside-us

    Portez-vous des variants génétiques associés à l’intolérance au lactose ? Alors Lactaid a un coupon de réduction pour vous... Contrôler la place de marché du génome, tel est l’enjeu de Miinome : https://angel.co/miinome : vendre votre information génétique à des publicitaires !

    Tags : internetactu2net internetactu fing #ADN #marketing (...)

    #genome

  • La Cour suprême américaine libère les gènes
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2013/07/03/la-cour-supreme-libere-les-genes_3439918_1650684.html

    Quelles sont les conséquences à court terme ? Myriad Genetics n’a plus le monopole des tests BRCA1 et BRCA2 aux États-Unis. Plusieurs laboratoires hospitaliers ou industriels ont déjà fait savoir qu’ils commercialiseront bientôt des tests incluant ces gènes, ce qui va conduire à une baisse de leur prix et à la possibilité pour les patientes de bénéficier d’un second avis diagnostique.

    Pourtant, Myriad Genetics conservera probablement l’avance que lui donnent son réseau commercial et les informations engrangées au cours de quinze années de monopole, informations qu’elle tient secrètes et qui peuvent être décisives pour l’interprétation de mutations de ces gènes. Le maintien d’un secret industriel sur des bases de données issues de l’analyse des patients a fait lui aussi l’objet de protestations solennelles récentes, notamment de la Société européenne de génétique. Un autre combat commence.

    • #ADN

      A la suite d’une féroce bataille juridique qui a conduit les parties jusqu’à la Cour suprême des Etats-Unis, cette dernière vient de rendre un jugement historique en assimilant l’isolation des #gènes à un processus de découverte et non d’invention. La Cour a rappelé son jugement de 1980 sur la #brevetabilité de la bactérie « Chakrabarty », obtenue en laboratoire par croisement entre deux bactéries. Ce nouveau micro-organisme capable de digérer les pollutions pétrolières était brevetable, car absent de la nature et né de l’ingéniosité de l’homme. La Cour a opposé l’invention de cette bactérie à la découverte des séquences génétiques par Myriad Genetics, arguant que, « dans ce cas, Myriad n’a rien créé ».

      Cette décision a notablement déplacé le curseur de la brevetabilité, faisant tomber dans le #domaine_public tous les #brevets qui revendiquent tout ou partie d’un #génome isolé de son environnement, qu’il soit humain ou non, qu’il soit ou non le siège de variations, mutations délétères ou polymorphismes, apparus spontanément.

  • Votre scolarité est-elle inscrite dans vos gènes ? - Technology Review
    http://www.technologyreview.com/view/515566/are-your-grades-written-in-your-genes

    Une étude publiée par Science - http://www.sciencemag.org/content/early/2013/05/29/science.1235488 - montre qu’un gène pourrait avoir des effets sur votre capacité à rester sur les bancs de l’école. Les chercheurs ont cherché des corrélations dans les données génétiques de 125 000 personnes et leur niveau d’étude. Trois variants d’ADN spécifiques (chacun étant associé à un gène différent) ont été mis en avant. Mais chacun ne pouvait expliquer que 0,02 % de la différence entre le nombre d’années où une personne (...)

    #genome #intelligence

  • Une puce à ADN pourra-t-elle un jour établir un portrait-robot ?
    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/une-puce-a-adn-pourra-t-elle-un-jour-etablir-un-portrait-robot_43997/#xtor=RSS-8

    À partir des séquences génétiques qui codent pour certains traits physiques, des chercheurs ont mis au point une micropuce à ADN en mesure de déterminer simultanément et de manière relativement fiable le sexe d’une personne, la couleur de ses yeux et celle de ses cheveux, ainsi que son origine géographique …

    Source : Futura-Sciences

    #ADN #puce_à_ADN #portrait-robot #génétique #test_ADN #justice #police_judiciaire #sexe #origine_géographique #couleur_des_yeux #couleur_des_cheveux #séquence_génétique #ADN_codant #ADN_non_codant #génome #prouver_la_culpabilité #prouver_l

  • Projet d’une licence unique permettant aux gens de distribuer leur #génome en ligne sous une licence autorisant les chercheurs à travailler sans autre formalité (avant, les autorisations de participation à une expérience médicale étaient pour une expérience spécifique).

    http://gigaom.com/cloud/open-sourcing-your-genomic-data

    Ce genre de choses a déjà été discuté ici : http://seenthis.net/messages/8909 http://seenthis.net/messages/12820

  • Bactéries du futur [1/4] | Marion Wagner
    http://owni.fr/2012/03/21/bacteries-du-futur-partie-1

    Dans leurs éprouvettes, des chercheurs préparent la #biologie et la génétique de demain. Des « biologistes-ingénieurs » qui redéfinissent le vivant, et tentent de détourner des #bactéries de leur fonction. Pour eux, la #science est sur le point de pouvoir mettre un terme au bricolage inopérant de l’évolution darwinienne. #Enquête.

    #Culture_scientifique #Science #adn #biocarburants #biologie_moléculaire #cellules #craig_venter #DIY #gène #génome #médicaments #OGM #protéines #synthèse #xénobiologie

  • Un chercheur a publié tout son #génome, sous une licence permettant à tous de le copier et de l’analyser :

    http://manu.sporny.org/2011/public-domain-genome

    Il note que la difficulté n’est plus dans le #séquençage mais dans
    l’analyse et il appelle à des idées pour permettre cette analyse.

    Il distribue le génome via le service d’hébergement #Github (qui abrite beaucoup de projets de logiciel libre) :

    https://github.com/msporny/dna

    [Tout ceci est sérieux, le reste est pour rire uniquement.]

    Des copains ont proposé un... patch :

    https://github.com/msporny/dna/pull/1

  • Open Sourcing My Genetic #Data | The Beautiful, Tormented Machine
    http://manu.sporny.org/2011/public-domain-genome

    Un certain Manu Sporny vient de mettre son #génome dans le #domaine #public :

    As an open source software developer, there are certain commits that you make to a public source code repository that leave you feeling better about the state of the world. This was certainly one of them for me:

    msporny@tao:~/work/dna$ git add ManuSporny-genome.txt
    msporny@tao:~/work/dna$ git commit -a
    [master a08b027] Added my genome into source control.
    1 files changed, 966992 insertions(+), 0 deletions(-)
    create mode 100644 ManuSporny-genome.txt

    #adn #open-source