• À propos du livre Le communisme primitif n’est plus ce qu’il était (II) : le communisme primitif et le rôle de la femme dans l’émergence de la solidarité
    http://fr.internationalism.org/revue-internationale/201304/6967/a-propos-du-livre-communisme-primitif-nest-plus-ce-quil-etait-i

    Quel est donc, selon Darmangeat, le rôle et la situation des femmes dans les sociétés primitives ? Nous ne voulons pas reprendre ici toute l’argumentation de son livre, étayée par de solides connaissances ethnographiques et des exemples parlants. Nous nous limiterons donc à un résumé de ses conclusions. Un premier constat peut sembler évident, mais ne l’est pas en réalité : la division sexuelle du travail est une constante universelle de toute société humaine jusqu’à l’avènement du capitalisme. Le capitalisme demeure une société fondamentalement patriarcale, basée sur l’exploitation (qui inclut l’exploitation sexuelle, l’industrie du sexe étant devenue l’une des industries les plus rentables des temps modernes). Néanmoins, en exploitant directement la force de travail des ouvrières, et en développant le machinisme au point où la force physique ne joue presque plus de rôle dans le monde du travail, le capitalisme a détruit la division du travail dans la société entre rôles féminins et masculins ; il a donc jeté les bases pour une véritable libération de la femme dans la société communiste.

    Et le livre en question chez Smolny : http://www.collectif-smolny.org/article.php3?id_article=1538

    #livres #édition #théorie #communisme #genres

  • Aux larmes, etc.
    http://www.cqfd-journal.org/Aux-larmes-etc

    Un siècle plus tard, alors que la virilité a subi de plein fouet les tranchées de 1914-1918, que les hommes font un peu moins la guerre et que les femmes sont un peu plus indépendantes, sur le front des larmes rien de nouveau. Lorsqu’on montre des photos de bébés en pleurs à des enfants de cinq ans, la majorité d’entre eux attribuent les larmes des bébés filles à la peur ; celles des bébés garçons, à la colère. Ainsi, si tous les enfants de la fin du XXe siècle braillent encore, ils intègrent aussi très rapidement les limites dans lesquelles leur sexe les y autorise – la faiblesse est déjà du côté des filles ; l’indignation, du côté des garçons. En grandissant, ces derniers cessent bien évidemment de pleurer, puisque un-bonhomme-ça-ne-pleure-pas, tandis que les filles apprennent à s’en servir pour mettre fin à un débat houleux, reprendre la main dans une situation délicate ou amadouer un contrôleur SNCF.

    #histoire #genres

  • fluides bouillants
    http://www.vacarme.org/article2242.html

    le parti pris de l’expérimentation #Beatriz_Preciado est philosophe. Depuis le Manifeste contra-sexuel où elle fait l’éloge du gode, jusqu’à Pornotopie où elle érige l’imaginaire Playboy en matrice de la sexualité contemporaine, elle développe une pensée à la fois aiguisée et rentre-dedans qui reformule les bouleversements du monde occidental en articulant les questions du sexe et du genre à celles de la colonisation, du capitalisme et de l’industrie pharmaceutique. Sa force est d’être démonstrativement (...)

    #entretien #genres_et_sexualités #entretien_réalisé_par

  • Le travail politique avec les femmes et en tant que femmes dans les conditions présentes : interview avec Silvia Federici
    http://ecologie-et-emancipation.over-blog.com/article-le-travail-politique-avec-les-femmes-et-

    Reconnaître les aspects de l’expérience en tant que femmes qui constitue une base de subordination aux hommes, tout en étant en même temps confrontées aux différences de pouvoir entre les femmes elles-mêmes est aujourd’hui, comme par le passé, l’un des principaux défis faisant face aux féministes et aux militants de tout mouvement social . Dans le même temps, l’identification contient de nombreux risques. Le plus insidieux, peut-être, est l’idéalisation des relations entre femmes, ce qui nous expose aux plus âpres désillusions. C’est un problème auquel les femmes de ma génération étaient particulièrement vulnérables, tellement le féminisme nous est d’abord apparu comme la terre promise, notre « chez nous » tant attendue, comme un espace de protection dans lequel rien de négatif ne pourrait jamais nous arriver. Nous avons découvert que faire un travail politique auprès des femmes, en tant que femmes, ne nous épargne pas des luttes de pouvoir et des actes de « trahison » que nous avons si souvent rencontrés dans les organisations dominées par les hommes. Nous venons de mouvements avec toutes les cicatrices que la vie dans le capitalisme a imprimé sur nos corps et nos âmes, et ceux-ci ne disparaissent pas automatiquement parce que nous travaillons parmi des femmes. La question n’est cependant pas de s’enfuir du féminisme. Cette question du sexe et du genre est une leçon politique dont on ne peut renoncer. Nous ne pouvons pas s’opposer à un système qui a construit son pouvoir en grande partie sur la division raciale et de genre en luttant comme désincarnés, en tant que sujets universels. La question est plutôt de savoir quelles sont les formes d’organisation et les moyens de la responsabilité que nous pouvons construire qui pourraient empêcher les différences de pouvoir entre nous d’être reproduites dans notre lutte.

    #communisme #féminisme #genres

  • Lutte des femmes dans les luttes actuelles
    http://realitesducommunisme.noblogs.org/post/2013/03/07/lutte-des-femmes-dans-les-luttes-actuelles

    La notion de « patriarcat », même si elle demeure opérante afin d’expliquer encore les reliquats des modes de vie antérieurs et leurs effets sur la vie des femmes, est néanmoins de moins en moins efficace lorsqu’il s’agit de comprendre la situation actuelle. Et cette situation est liée à la nécessité, pour le capital dans sa phase actuelle de restructuration (depuis la fin des années 70), à la présence des femmes au sein des deux sphères conjointes mais néanmoins séparées, la sphère privée et la sphère publique. Il y a pour le capital d’une part, la nécessité de maintenir la femme dans la sphère privée (entretien et reproduction de la force de travail, principalement masculine), ce qui est entré en résonance il fut un temps avec l’ancien patriarcat, et d’autre part, la nécessité d’ouvrir la sphère publique aux femmes (besoin de la main-d’oeuvre féminine pour des travaux sous-payés, à mi-temps, et afin d’assurer un complément de revenu aux familles qui ne pourraient sans cela pas faire face aux frais relatifs aux « besoins » des familles dites « modernes », notamment aux crédits de plus en plus présents dans les budgets, cette tendance vers une sous-prolétarisation des femmes étant liée à la contradiction entre les classes mais aussi aux antagonismes apparaissant entre les différentes segmentations du prolétariat, du fait des niveaux inégales de formations). Cette « ouverture » vers la sphère publique ne se fait qu’à la condition de nier son identité de femme et d’entrer en concurrence avec les autres « individus » (hommes et femmes) composant cette sphère. Indispensables en deux lieux à la fois, elles concentrent en elles deux contradictions qui démontrent leur nature conjointe dans le sujet de la femme « moderne » ; être femme et (sous-)prolétaire.

    #communisme #communisation #théorie #genres

  • Utérus versus Mélanine
    https://sites.google.com/site/theoriecommuniste/travail-en-cours-1/utrus-versus-mlanine

    Quelle particularité apporte l’utérus aux personnes qui en sont pourvues ?

    La possibilité de se dupliquer ! Une personne hystériphore peut se multiplier rien moins que ça ! Une personne ‘à utérus’ n’est pas une ; elle est potentiellement plusieurs voire beaucoup ! Une telle personne est potentiellement éternelle comme le montre très bien les babouchka, les poupées russes.

    S’approprier une personne noire comme esclave n’apporte qu’une force de travail mortelle, s’approprier une personne à utérus c’est s’approprier un travailleur immortel et des tas d’autres travailleurs à venir, évidement une porteuse noire d’ utérus ça fait les 2 ; c’est un esclave qui se multiplie !

    D’ailleurs si on a libéré les noirs de l’esclavage, les femmes noires sont restées femmes.

    #communisme #communisation #théorie #genres

  • Histoire critique du MLF par #Incendo
    http://incendo.noblogs.org/genresetclasses/sur-le-mlf-des-anees-1970

    La seconde moitié du XXe siècle a vu en France une important et rapide modification de la « condition féminine » : entrée massive dans le monde du travail salarié, acquisition de droits politiques et familiaux, du droit à la contraception et à l’avortement, etc. Cette évolution, similaire dans la plupart des pays industrialisés, est aujourd’hui généralement présentée comme un « progrès » et parfois, spécialement en ce qui concerne la libéralisation de la contraception et de l’avortement, comme une « victoire ». Des « conquêtes » qui auraient été arrachées par la lutte des femmes, voire par le Mouvement de libération des femmes (#MLF). Pourtant, un simple coup d’œil à la chronologie montre que, trois ans avant la naissance de ce groupe, c’est un gouvernement de droite qui légalise la pilule… Expliquer cette évolution comme le simple résultat d’une lutte ayant opposé des femmes à un Etat réactionnaire et patriarcal n’est pas satisfaisant. Il convient donc, avant d’aborder le MLF, de revenir sur le contexte très particulier dans lequel il apparaît et qui l’explique.

    #communisation #communisme #féminisme #théorie #histoire #genres

  • Critique d’Incendo dans la revue Courant alternatif
    http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1274

    Porter un regard distancié et critique sur le féminisme (comme sur n’importe quel autre courant de pensée) a bien sûr son utilité ; et il n’est pas faux de dire que toutes les « avancées » (avortement, contraception… ou autres) obtenues par des mouvements sociaux, sur la base de revendications nées des évolutions économiques, satisfont en partie le capitalisme pour un profit maximal – de même que, quand un rapport de forces sur le terrain économique et social permet d’arracher quelque chose, le pouvoir n’a de cesse de le récupérer pour lui ôter son aspect subversif… Mais, d’une part, que le capitalisme ait pu choisir d’améliorer la « condition féminine » pour favoriser l’industrialisation puis la tertiarisation des emplois ne signifie en rien que le résultat aurait été le même en l’absence du mouvement de libération des femmes. D’autre part, si on pousse plus loin ce type de raisonnement déterministe, pourquoi ne pas attendre tout simplement que les évolutions économiques entraînent les changements sociaux – que, par exemple, les « conditions » soient remplies pour que surgisse un nouveau mouvement des femmes ? (La renaissance de ce mouvement, dit #Incendo, « ne dépend évidemment pas de l’énergie ou du volontarisme de quelques-unes mais des conditions de ce début de XXIe siècle qui restent à étudier ».)

    #communisme #communisation #théorie #genres

  • Intime
    https://sites.google.com/site/theoriecommuniste/la-revue/intime

    Il y a un mode particulier d’assignation pour les femmes à ce qu’elles sont par la manière dont elles sont appropriées sexuellement dans le couple par un homme particulier. Elles peuvent sortir ce faisant de leur appropriation potentielle et toujours présente par tous les autres hommes ou au moins la tenir à distance : le désir (désir « d’avoir un mec », puis et donc de « construire » un couple, une famille comme lieu de la reproduction de la force de travail et de la « race des travailleurs », etc., dans tout couple « normalement » constitué, ce qui était lien affectif réapparaît rapports « économiques ») et la crainte (celle d’appartenir à tous, c’est-à-dire de ne pas être « sujet social » mais seulement « femme ») construiraient alors une assignation affective au couple (ce qui construit la forme de l’affect dans cette relation de désir/crainte). Cette assignation est alors un mécanisme de contrainte dans lequel agissent en permanence tous les hommes sur toutes les femmes (c’est-à-dire chaque femme), les hommes dominant l’ensemble d’un espace social sexué, et dont la résultante est le couple comme norme autour de laquelle vont se distribuer toutes les autres pratiques. Il s’agit d’un mode d’introduction dans la sphère privée, cette introduction étant nécessaire et présupposée par la reproduction générale des rapports de classes et hommes/femmes, d’où l’intime comme lieu de production de sujets normés et assignation/intégration à ces normes ; d’où aussi remise en cause de ces sujets, dès lors que le capital a un problème avec les femmes, et avec le travail.

    #communisation #communisme #théorie #genres

  • Incendo hors série sur le rapport entre genres et classes est sorti.
    http://incendo.noblogs.org

    A l’origine, Incendo est un journal avignonnais créé en 2007 principalement pour relayer l’info sur les luttes locales. Depuis quelques années, notre équipe mène un travail de réflexion sur le rapport hommes/femmes dans le mode de production capitaliste, dont voici le fruit aujourd’hui.

    Première main : « La lutte contre la patriarcat d’abord ! »
    Deuxième main : « Abattre le Capital c’est plus important ! »
    Ultime main : « Au lieu de lutter contre le patriarcat ou contre le capitalisme on ferait mieux de lutter pour le communisme, ça serait plus simple, non ? »

    Le texte Capitalisme, genres et communisme est une sorte de résumé et donne envie d’en lire plus :

    Selon Friedrich Engels, dont les thèses ont eu une grande influence sur le mouvement socialiste, la domination masculine trouve son origine dans l’apparition de la propriété privée (la sédentarisation et l’agriculture permettant la constitution de surplus appropriables). Cependant, les découvertes en ethnologie remettent en cause cette vision, car on trouve des formes de domination masculine dans certaines sociétés primitives (y compris chez des chasseurs-cueilleurs), pourtant égalitaires sur le plan économique (c’est-à-dire qui ignorent la richesse et la pauvreté).

    http://incendo.noblogs.org/genresetclasses/capitalisme-genres-et-communisme

    #théorie #genres #communisme #incendo #communisation

    • INCENDO veut-il "détruire (les autres) hommes et (surtout) les femmes" ?

      Un livre douteux : INCENDO spécial « Genres & classes »

      Ce qui suit mérite je crois d’être diffusé, car on trouve des publicités pour un numéro "INCENDO genres & classes" sur de nombreux sites militants et depuis peu dans des librairies - kiosques. Même si cet ouvrage pourrait paraitre à priori intéressant, il semble cacher un bien triste jeu, et casse bien du sucre sur le dos des Anarchistes, des bourgeoises, de la "déconstruction" (grosso modo, de tout le monde sauf INCENDO). En bref, sous couvert d’une "synthèse des réflexions" INCENDO hait les femmes, insulte tous celleux qui n’adhèrent pas à la "Communisation".

      Pour se faire un avis, voir la version gratuite :
      http://incendo.noblogs.org/post/2012/11/02/lire-tous-les-articles-en-ligne

      Sous couvert d’une "synthèse des réflexions" INCENDO hait les femmes, insulte tous cellux qui n’adhèrent pas à sa "Communisation". Ce type de position est souvent qualifié de "masculinisme", dont une définition courante est "qui ne considère que le point de vue masculin". C’est le cas d’INCENDO qui est "andocentré" et "hétérocenté" selon l’avis de féministes l’ayant lu.

      Ainsi son titre, pour faire simple "sexe et argent" (puisque selon INCENDO les "classes" ne seraient QUE économiques), les oublis de INCENDO sont au moins aussi parlants que ses articles. A cet égard, la pesée du glossaire (27 entrées, 1 = nulle + 11 plus ou moins genres + 15 économie-communisme) indique bien de quoi INCENDO veut parler. D’économie, point-barre.

      En dehors de l’analyse économique, pas de salut selon INCENDO. La question des genres n’est ici qu’un paravent, un faire valoir, voire un baume de bonne conscience. A preuve, si besoin est, la volonté assez contradictoire avec l’empathie féministe annoncée en surface par INCENDO, de ne pas dresser dans son ouvrage « un tableau des « inégalités » entre hommes et femmes dans cette société, que l’on peut aisément trouver, notamment dans la presse militante ou bourgeoise, au mois de mars de chaque année. »

      Pourquoi « inégalités » entre guillemets ? ne serait-ce qu’un fantasme féminin ? Pourquoi ne même pas citer les tardives enquête ENVEFF, éditées hors « presse » par des instances étatiques ? Et quel est le but sournois de cette opposition « presse militante ou bourgeoise » plaçant ces deux media dos-à-dos et semble t’il érigeant au-dessus INCENDO ? Ceci fait penser à la critique « ni-ni » décortiquée des 1954 et qui propose que « toute liberté finit toujours par réintégrer une certaine cohérence connue, qui n’est rien d’autre qu’un certain a priori. Aussi, la liberté du critique, ce n’est pas de refuser le parti (impossible !), c’est de l’afficher ou non ... n’en déplaise à nos Ni-Ni, toujours adeptes d’un univers bipartite dont ils seraient la divine transcendance

      Sur la haine d’INCENDO, l’article de "synthèse" use de généralisations à l’emporte pièce, sans jamais balayer devant sa porte. Ainsi, on lit
      http://incendo.noblogs.org/genresetclasses/capitalisme-genres-et-communisme
      ... pour les anarchistes "...c’est le déni qui domine...Dans ce désert, tant pratique que théorique... les conceptions des anarchistes n’ont finalement que peu évolué, alors que l’apparition et la diffusion de la théorie des genres auraient dû provoquer un regain de réflexion." Puis INCENDO continue avec "Pour les anarchistes, il n’y a généralement pas de question féminine en soi, puisque celle-ci est englobée dans le problème plus général de la libération humaine. » INCENDO enfonce alors le clou « Néanmoins, le fort décalage entre la théorie et les pratiques des militants anarchistes est particulièrement frappant (des Milieux libres à la Révolution espagnole) ; la misogynie affichée de certains théoriciens (Proudhon en tête) n’y est sans doute pas pour rien."

      Autre exemple cette phrase dans l’illustration de l’une des premières pages : "l’inéluctable marche des femmes prolo vers le communisme…un terrain glissant pour les bourgeoises". Au paradis d’INCENDO ne s’applique pas l’adage anarchiste : "si l’innocent a besoin d’aide, alors le coupable encore plus" ?

      Ce qui pourrait être rigolo, si INCENDO n’était pas si triste, c’est cette manière systématique de dénoncer chez les autres, EXACTEMENT tout ce qu’INCENDO fait et dit. Vaguement évoquer les violences faites aux femmes, une fois tous les lustres, comme « la presse bourgeoise ». Mettre en avant des images de femmes selon son propre goût, comme les affiches des partis éligibles ou de syndicats institutionnels. Etaler sa bonne pensée féministe, comme certains « pro-féministes ». Ne parler et ne penser qu’à l’argent, comme les patrons ou les représentants d’état. Considérer passéiste tel terme comme « patriarcat », mais répéter à vau-l’eau de vielles rengaines comme « prolétaires » (qui excluent notamment les jeunes personnes, les handicapés bénéficiaires de pensions, etc.) Un florilège…

      "INCENDO écrit comme si on était encore en 1970. Et ça, c’est...Bizarre ! Ils et elles sont comme un conservatoire où auraient été préservés les thèmes et les conflits des années 70. Ce qu’on voit, qui suinte comme de la sueur, c’est le déni que l’oppression des femmes soit politique, et le refus que les femmes mènent une lutte autonome et sans les hommes. Bien visibles dans des phrases tautologiques comme : "les genres ne sont pas des classes...mais des genres !" Alors même que l’analyse de l’exploitation économique des femmes (analyse documentée dans leur historique, certes partial et biaisé, mais pas complètement faux) a précédé la notion de genre, qui n’aurait pas pu émerger sans cette analyse, et qu’ils ne pourraient donc pas utiliser... La production d’INCENDO est en même temps difficilement datable, même au carbone 14, en raison de l’hétérogénéité du vocabulaire, par exemple "genre" dans une analyse dont l’idéologie se situe avant l’émergence de ce concept... Ma première réaction me rappelle les années 1970 et qu’il y a des marxistes orthodoxes, c’est-à-dire bornés."

      Autre perle, le glossaire vaut son pesant de (mauvaises) cacahuètes, notamment sur le "pro-féminisme" qui est pris tout dans le même sac, avec un "Bref, l’essentialisme est, avec le pro-féminisme, le pire produit du sexisme". Très fin : dire qu’il a fallu de 2007 à 2012 pour en arriver là.

      Mais en fait, pour INCENDO la réponse est posée AVANT la question : obsédée par ses connaissances techniques (on se demande ce que les véritables "leçons de mathématiques » économétriques font dans un spécial genre et classes ?) INCENDO ne fait que vendre un raisonnement binaire et excluant :
      "UN seul mal sur terre = le capital
      UNE seule solution = la communisation.

      la "Définition pro-féministe : homme [...selon une Définition féministe serait une ] excroissance cancéreuse du féminisme, homme qui a mieux compris le sexisme que les féministes, et qui a surtout bien compris que, pour se taper des féministes, il valait mieux s’écraser un peu (en société)" ou en "Note entomologique : le pro-féministe peut aller jusqu’à une vénération/exaltation du féminin qui confère à l’essentialisme (ou du moins à la connerie).. ". Encore une fois, INCENDO est fort brillant et n’aide pas la sacro-sainte "convergence des luttes" si chère aux communisateurEs.

      On retrouve dans INCENDO tous les vieux arguments injustement critiques à l’égard des femmes (ce "spécial genre" est par ailleurs très hétéro-normé et binaire H vs F) matraqués depuis les années 1960 par les "purs communistes gaulois" dont Alzon et sa tristement célèbre "Femme boniche Femme potiche" (vertement critiqué par C. Delphy), qui est d’ailleurs cité en tête de la bibliographie très sélective d’INCENDO.

      Mieux vaut rire d’INCENDO qu’en pleurer, de l’avis de certaines féministes : http://seenthis.net/messages/94945

      Autre extrait d’INCNDO, sa "Note 1 : La « déconstruction » est une idée (et une pratique) que l’on rencontre actuellement dans une partie du mouvement féministe …De là, le personnel prend une importance surdimensionnée par rapport au structurel, parfois jusqu’à devenir le seul terrain d’action. « A cause de l’importance démesurée accordée à l’expérience subjective, la politique de la subjectivité devint une intériorité, c’est-à-dire un changement personnel sans changement de la société ».

      Tel le crapaud de la fable, INCENDO laisse entendre que LUI, il lutte pour de vrai et efficacement. Mais, pour avoir pas mal avoir été parmi des militants divers, je constate à l’inverse d’INCNDO et depuis belle lurette que :
      – les militants les plus actifs et persévérants sont les moins "mononeuroniques" (pas juste 100% antikapital, ou pur nanard....)
      – les plus vivables dans le quotidien et dans les luttes idem ;
      – les moins déprimés / déprimants.
      Certes, ce n’est que mon expérience, mais elle est souvent partagée par ... les filles ayant quitté ces chapelles, par les pédés – goudoux – transEs et autres, lasséEs voire casséEs par le vocabulaire - humour assez beauf de pas mal de groupes, dont INCENDO est un exemple typique.

      Enfin, quelques questions reliant « argent & sexe » qu’INCENDO a pris soin de ne pas aborder :
      Quid des aspects très virils du capital / communisme classique...rien dans INCENDO....
      Quid du sexisme / violence militant....ou les filles sont exploitées (au sens marxiste) pour pas un kopek... rien dans INCENDO…
      Quid des prostituées (qui reçoivent des sous pour des services sexuels) … rien dans INCENDO…
      Quid des homosexuels (dont on n’entend quasi pas parler, sauf s’illes sont devenus riches / éluEs peut être pour échapper à méchanceté des hétérosexuels).... rien dans INCENDO…
      Quid des handicapéEs (dont certainEs aimeraient peut être bien acheter des services sexuels ?)... rien dans INCENDO…
      Quid des rapports entre contraception et argent... rien dans INCENDO…
      Rien notamment sur la contraception "masculine", ou sur le retard en France sur le nombre de vasectomies, alors qu’elles se comptent en millions aux USA et Chine pays très marqués par l’économie de marché..., rien dans INCENDO…
      Rien non plus dans INCENDO sur les personnes raciséEs, et par exemple les luttes des femmes de ménage, leur viol par des édyles, etc.

      INCENDO préfère recopier maladroitement des pages et des pages de technique économétrique (qui ne changeront rien à rien, notamment au sexisme militant).

    • TC vs INCENDO - COMBAT COMUNISATEUR SUR LE TERRAIN DU SEXISME :

      Enfin ! diront certainEs, les non-mecs vont savoir, grâce à Théorie Communiste alias TC, qui ILLES sont, ce dont ILLES souffrent exclusivement, ainsi que ce qu’ILLES doivent penser et dire.

      La rumeur l’avait annoncée, INCENDO spécial genres « allait s’en prendre plein la g… » de TC. Voilà qui est fait. A l’approche des fêtes, TC nous offre une « critique d’INCENDO par Théorie Communiste » (cf. http://dndf.org/?p=11934).

      Pourtant, INCENDO avait été prévenuE. Puisque TC avait déjà imposé au monde ébahi sa lumière salvatrice : selon TC « C’est du SURTRAVAIL QUE VIENNENT LES HOMMES ET LES FEMMES, leur distinction donc leur contradiction ; c’est du même surtravail que viennent les classes et leur contradiction ….Quatre éléments, deux contradictions, une dynamique : celle du capital comme contradiction en procès. » (SIC).

      C’est donc non sans une certaine insolence que INCENDO avait fait ce que TC dénomme un « MPC » (ce qui veut dire « Marcher sur le Pré-Carré » de TC). Qu’on se le tienne toutEs pour dit, pas touche mon MPC, sauf licence exclusive concédée par TC. Autrement posé, TC interdit à quiconque d’autre de coupler le mot sacré « communisation » avec le verbiage des « genres ».

      Mais TC dans sa mansuétude toute virile, ne manquera pas de le répéter aux oublieuSes. Car TC est comme Jean Gabin, il dit « Je sais ». Quitte à distribuer comme un maître d’école les bon points et les blâmes. D’aucunEs sont d’ailleurs remémorés dans cette « critique d’INCENDO par TC » que ces dernièrEs avaient été contraints de rappeler à l’ordre par une condescendante « réponse aux Américaines », ce que les femmes doivent écrire.

      Pour celleux qui n’auront pas le temps de lire cette (longue, ma version imprimée fait 31 pages) « critique d’INCENDO par TC », entre la sapin et les marrons, quelques joyaux tout justes tirés du feu.

      Après avoir critiqué les contradictions historiques de INCENDO et « plein [de ses] ambiguïtés et non-dits », TC affirme que le mode de production capitaliste (à ne pas confondre avec le MPC) est « le premier mode de production fondé sur l’exploitation du travail qui a un problème avec le travail ». Tiens donc ? doit-on comprendre que les Césars de la Rome antique n’ont pas de problème avec les Spartacus ? sur le même registre « Dans le mode de production capitaliste, les sphères publique et privée sont radicalement séparées, l’exclusion des femmes hors de l’espace public est fondamentalement plus radicale que dans les modes de production antérieurs ».

      Sans vouloir blasphémer à l’endroit de TC, je croyais avoir lu d’une anthropologue (sans doute une « bourgeoise » diront en cœur TC et INCENDO) que de l’autre côté du globe, dans une population qui devait bien se nourrire et donc « produire », le groupe des femmes n’avaient pas le droit de marcher sur le même chemin « public » que le groupe des hommes, et toujours rester dans une position inférieure à ce dernier groupe. Sous peine de mort. Ma mémoire doit défaillir, quand je remémore des cérémonies de culte regroupant tout le « public » d’un clan, où toute femme regardant, ou parlant alors au mâle prêtre, était tuée et / ou violée.

      Autre registre à la fois dualiste et convergeant entre TC et INCENDO : la classique « haine des femmes cachées en amour des prolétaires ». TC tente didactiquement de donner un exemple de « bourgeoise » : la « polytechnicienne ». On pourrait y voir un Hypokhâgne amoureux de technique économétrique voulant se rassurer en disqualifiant la réussite d’homologues « bourgeoisEs » technophiles.

      Sur ces polytechniciennes mises en regard des « prolétaires » ou parfois des « ouvrières » TC nous livre sa vérité : la « VRAIE contradiction par la conjonction … est un état pour l’une (la bourgeoise) est pour l’autre (l’ouvrière) une activité. ». Et après avoir fustigé l’illogisme de INCENDO, TC d’affirmer que « La femme qui est toujours telle dans toutes les situations (même la polytechnicienne) doit se scinder. » Plus loin TC assène le fonds de sa pensée « la conjonction de l’exploitation et de la contradiction entre les hommes et les femmes … n’existe pas pour la polytechnicienne. » (SIC). On peut craindre que TC signifie ainsi deux choses, toutes aussi effrayantes l’une que l’autre : que l’ouvrière serait seulement son activité vivrière, et ne serait donc pas humaine en quelque sorte / que les femmes nanties ne sont jamais exploites par le groupe des hommes. A croire qu’aucun président de fonds monétaire accusé de troussage de domestique n’a pas exploité sa conjointe pour être exonéré de cette accusation ?

      Pour terminer ce tour d’horizon, le point où l’on craint de voir converger des groupes masculinistes tels que SOSpapa et nos communisateurEs de TC (ou INCENDO avec son « Le rôle de la bourgeoisie dans l’oppression des femmes est primordial »). Nous soulignerons néanmoins une différence temporelle de perception des recherches féministes par ces deux groupes : les groupes masculinistes estiment que les féministes sont allés trop loin, et nos communisateurEs en quelque sorte pas assez (puisque les féministes n’ont pas soufflé le vent communisateur).

      Un argument classique des masculinistes est de placer en égalité leurs souffrances avec les 75.000 viols par an en France dont 12.000 au travail, les 2,5 femmes tuées chaque semaine par leurs conjoints, les énormes souffrances causées par les hommes. Pour sa part, TC est d’avis que « En un mot (si seulement…) … simplement [les hommes] sont des hommes et, il ne faut pas l’oublier, c’est TOUT AUTANT une construction sociale que d’être une femme.

      Mais comme le dit si bien TC « personne de sérieux ne critique ainsi le MPC ».

      TC y étant allé de son cadeau pour les étrennes, permettez deux petits présents, qui espérons le apporteront un peu de gaieté :

      Le premier est un pastiche du célèbre article de TC23 « Distinction de genres, programmatisme et communisation » (voir PDF « Certaines personnes enceintes sont des femmes »). Il avait permis cette introduction qui en impose d’amblée « Vu le sujet, je me sens contraint(e) de signaler que tout au long de ce texte je me suis dispensé(e) du travail fastidieux à l’écriture et à la lecture consistant à ajouter des (e). Quand c’est nécessaire, le lecteur (trice) le fera d’elle (lui)-même. » (cf. : http://meeting.communisation.net/archives/summer-meeting-2008/ateliers/article/distinction-de-genres ).

      Le second est un pastiche intitulé « JOYAUX CACHES DE L ECOMMUNISME PROVENCAL (PDF) du non moins célèbre article « Le pas suspendu de la communisation » de SIC (filiale encore plus internationale que feu Meeting, maintenant TC, de ce qui se dit) dont la soporifique substance est là :
      http://riff-raff.se/texts/fr/sic1-le-pas-suspendu-de-la-communisation

      Bonne fin du monde à toutEs :-)

      Scum Attribute.