• Des artistes et des jeunes migrants ont créé “#Checkpoint” une exposition sensationnelle

    CHECKPOINT est une exposition fabuleuse créée pour et par une cinquantaine de jeunes migrants non accompagnés. Elle a lieu jusqu’au 20 juin 2021 dans la belle maison de maître rebaptisée la #Ferme_des_Tilleuls à #Renens.

    C’est une suite poétique d’immenses #gravures, de #sérigraphies, de séquences photographiques, de #vidéos. Elle présente les œuvres créées lors de quatre ateliers réalisés entre 2019 et 2020 sous la direction artistique de #François_Burland et d’autres artistes triés sur le volet, la comédienne et metteuse en scène #Audrey_Cavelius, le “bricoleur professionnel” #Stanislas_Delarue et l’#Agence_des_Chemins_Pédestres, un collectif d’artistes créé en 2020 pour l’exposition.

    La rencontre avec les mineurs non accompagnés

    Tout a commencé en 2013, lorsque l’artiste François Burland reçoit dans son atelier du Mont-Pèlerin, et pour la première fois, deux jeunes migrants non accompagnés qui logent dans un foyer à Lausanne. Ce sera le début d’une série de collaborations artistiques avec d’autres artistes et beaucoup de mineurs non-accompagnés et jeunes adultes isolés. Le temps passé à créer des œuvres ensemble, les repas partagés durant les ateliers, l’humour et les rapports de confiance favorisent leur bien-être et facilite leur intégration.

    La jeune femme yéménite Wafa Qasem raconte :

    “Lorsque j’ai vu le travail de François pour la première fois, je n’ai rien compris, mais j’ai ressenti une familiarité avec tous ces récits d’autres migrant-e-s. On a toutes et tous le même type d’expérience. Grâce à cela, je me suis rapidement adaptée à eux, et j’ai été encouragée à collaborer, malgré mon français vacillant. Je me réjouis de progresser dans cette langue, de pouvoir comprendre les blagues échangées pendant les ateliers et je suis sûr que je serai un jour une excellente oratrice. Je peux dire aujourd’hui que je me suis retrouvée. Ma priorité est de terminer mes études universitaires en Suisse et de travailler dans le domaine des droits de l’homme.” (1)

    Dans ces ateliers, les jeunes et les artistes s’apportent mutuellement. A leur rencontre, un nouveau monde s’ouvre. François Burland le dit souvent, ces jeunes l’ont transformé.

    “J’ai des rapport très forts avec beaucoup de ces jeunes, des rapports très parentifiés. Tous ces jeunes ont bouleversé ma vie. Avant ces rencontres, moi j’étais un artiste qui pensait qu’à sa gueule.“
    L’ Association NELA

    Au fil des stages, François Burland se rend compte de leur isolement. En 2017, il fonde l’ Association NELA qui les accueille dans l’atelier. Pour eux et avec eux, des travaux artistiques collectifs prennent forme avec la collaboration d’autres artistes confirmés. L’association aide les jeunes à faire la difficile transition à la majorité tout en les accompagnant dans leurs recherches de formation et dans d’autres démarches administratives. Actuellement elle suit une centaine de jeunes.

    “Presque tous ces jeunes sont des marginaux par rapport à leur communauté. C’est souvent des jeunes qui se posent des questions, qui mettent en doute leurs propres valeurs, par rapport à leur religion, au monde dont ils proviennent. Souvent ils et elles sont embêtés dans leurs foyers et se retrouvent très isolés. Par exemple, la jeune fille érythréenne que je suis en train d’adopter, quand je l’ai rencontrée pour la première fois, cela faisait six mois qu’elle vivait enfermée chez elle dans son studio. Elle était hors des radars parce qu’elle venait de passer à la majorité. Son ancien assistant social n’a pas fait le lien et elle n’avait aucun contact avec le nouveau. Entre-temps elle a eu des ennuis de santé et une opération. Mais elle n’avait pas compris que sa situation médicale n’était pas grave, elle pensait qu’elle avait un cancer et qu’elle était foutue. Et puis son ami l’a quittée et pour couronner le tout, elle a reçu une décision négative d’asile. Elle s’est retrouvée dans une situation affreuse, elle n’avait plus envie de vivre. On a fait un bout de chemin ensemble, un vrai travail de reconstruction. Je l’ai reconstruite et elle m’a reconstruite aussi. Ça va dans les deux sens. Pour elle et une autre jeune fille que je connais aussi depuis longtemps, j’ai commencé une procédure d’adoption il y a un an. On verra ce que ça donne mais même si l’adoption ne se fait pas, nous on s’est déjà adopté.”
    Visite guidée

    Ouvert, chaleureux, bavard, doué et passionné, François Burland nous a guidé dans notre visite. Devant chacune des œuvres, il a mille choses à dire.

    On passe d’abord devant l’installation “AUTRES” créée par les jeunes avec l’artiste Audrey Cavelius. Dans une pièce sombre, des dizaines de photographies défilent. Ce sont les jeunes projetés dans des versions toutes autres. Les images défilent sur fond de musique et François Burland explique à la vitesse du défilé, qui est qui et pourquoi ils ont choisi tel ou tel déguisement.

    Puis on se trouve devant les trois immenses fresques appelées “CARTOGRAPHIE DES MERVEILLES”. Elles ressemblent à ce premier beau projet intitulé “GEOGRAPHIES PERDUES” créé en 2020 au CAIRN à Meyrin avec cinq jeunes migrants mineurs non-accompagnés (MNA). Les cartographies sont sensationnelles. Sur un fond blanc, elles ressemblent à d’immense découpages qui racontent en rouge les merveilles de 56 jeunes.

    Autour des images, quelques belles écritures racontent les chemins parcourus à travers les déserts, les montagnes, les mers, les souvenirs de parfums, les souvenirs d’enfance et aussi les dangers sur le chemin de l’exil. Et le résultat n’est pas sombre, il est gai, esthétique et frais. On peut les admirer des heures, revenir et découvrir à chaque fois un nouveau détail, un message original.

    “Au départ, ce projet de cartographie des merveilles ne leur disait rien du tout. Alors, je leur ai proposé de réfléchir à leurs merveilles à eux. Chacun a choisi parmi 1500 images que j’avais présélectionnées, les jeunes les ont découpées, assemblées et collées. Ce qui est sympa c’est qu’avec le découpage d’image on ne peut pas savoir l’âge des gens, ça gomme toutes les différences.“

    Et puis on entre dans une autre petite pièce sombre où se trouve le merveilleux théâtre d’ombre réalisé dans le cadre de l’atelier “TOURMENTE” de Stanislas Delarue qui a réuni François Burland et les jeunes. Ce théâtre fait de mobiles qui tournent est digne d’un rêve, avec ses formes projetées qui représentent des traumatismes et des espoirs.

    Un moment de grâce

    L’exposition Checkpoint nous interroge sur l’existence des frontières réelles et imaginaires. Les lois administratives construisent des murs entre les citoyens mais l’art comme le théâtre et le cinéma conduisent à des moments de grâce, des élévations nobles au-delà des lois et des préjugés qui nous divisent.

    https://blogs.letemps.ch/jasmine-caye/2021/03/21/des-artistes-et-des-jeunes-migrants-ont-cree-checkpoint-une-exposition

    #art_et_politique #exposition #migrations #MNA #asile #réfugiés #mineurs_non_accompagnés #Suisse #photographie

    ping @reka @isskein

  • L’artiste palestinien Khalil Rabah explore les « géographies vaincues »
    India Stoughton, The National, le 26 février 2018
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/03/05/lartiste-palestinien-khalil-rabah-explore-les-geographies-vainc

    Quatre cartes, chacune un patchwork de broderies complexes et colorées, accueillent les visiteurs à la Galerie Sfeir-Semler de Beyrouth pendant les six semaines à venir. Étendues sur le sol, on trouve : une carte de la Mer morte, capturée dans de riches nuances de bleu et de pourpre ; une carte de la Bande de Gaza dans des tons vifs de rouge et d’orange ; et une carte de la Cisjordanie dans des tons de terre, verts e bruns. Une quatrième carte est accrochée à une barre de métal dépassant du mur de la galerie.

    Intitulées « Hide Geographies », un jeu de mots [intraduisible sur les deux sens en anglais de « hide »] évoquant à la fois les espaces cachés et la peau des animaux traqués, elles représentent des « géographies vaincues » comme l’artiste palestinien Khalil Rabah l’exprime poétiquement. Les quatre cartes font partie des œuvres exposées dans les « Nouveaux sites des départements du musée », ou « quatre lieux pour visiter le ciel », la dernière exposition de Rabah. Chaque carte correspond à l’un des « départements » dans lesquels son travail est disposé.

    Les œuvres font toutes partie d’un ambitieux projet sur lequel Rabah travaille depuis plus de vingt ans, le Musée palestinien d’histoire naturelle et de l’humanité [The Palestinian Museum of Natural History and Humankind].

    Exposition de Khalil Rabah à la Galerie Sfeir-Semler, #Beyrouth, jusqu’au 7 avril, et beaucoup plus de photos là :
    http://www.sfeir-semler.com/beirut/current-exhibition.html

    #Palestine #Liban #Khalil_Rabah #artiste #géographie

  • Géographie des objets

    Les objets font-ils de la géographie à notre place ?
    Jouets, ustensiles, gadgets, ordures, vestiges… En apprenant à les regarder, en interrogeant le rapport que nous entretenons avec eux, nous découvrons tout un monde. Un monde intérieur parfois, un monde social toujours : l’objet est signe, témoin et condensé des systèmes de valeur, qu’ils soient hégémoniques ou coopératifs.
    L’objet est composé – de matières, de transports, d’habiletés et surtout de rapports sociaux ; tout cela entre dans sa production. Il est aussi recomposé, selon la place qu’on lui assigne et selon ses déplacements. Il nous cache des choses : à nous de nous demander si nous préférons les ignorer ou plutôt entrevoir quel monde ces choses nous réservent.
    Et, contrairement à nous, l’objet ne se décompose pas facilement, il survit à sa mort sociale. On peut décréter qu’un objet n’est plus bon à rien ou qu’il n’est pas à sa place. En retour, il parle pour nous quand c’est notre tour d’être décrétés inutiles ou indésirables – en tant que réel, il résiste.

    Serge Weber
    Le retour au #matériel en géographie [Texte intégral]
    Travailler avec les objets. Une introduction
    Ian COOK et al
    Fabrication critique et web 2.0 [Texte intégral]
    Les #géographies_matérielles de followthethings.com
    Critical making with web2.0: on the material geographies in/of followthethings.com
    Alejandra Lazo et Francisco Ther
    L’univers du voyage [Texte intégral]
    Géographie matérielle et sensorielle des mobilités dans l’archipel de Quinchao, Chiloé, Chili
    The univers of travel: sensory and material geography of mobilities in the archipelago of Quinchao, Chiloe
    Dominique Chevalier
    Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt [Texte intégral]
    Quels objets pour signifier la #Shoah?
    Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt: which objects to tell the Shoah?
    Emmanuelle Petit
    Faire avec l’espace [Texte intégral]
    Pour une lecture micro-géographique des #artefacts du #souvenir
    Doing with space: what can be learned from a micro-geographic reading of graves markers
    Mathieu Petite
    Controverses en montagne autour d’un #chorten, d’une #télécabine et des #croix [Texte intégral]
    L’effet social des objets
    Controversies in mountain regions about a chorten, a gondola lift and crosses: the social effect of the objects
    Jean Estebanez
    Des animaux-objets ? [Texte intégral]
    Réification, résistance et (re)qualification dans les #zoos occidentaux
    Animals as things? Commoditization, agency and (re)definition in western zoos
    Tristan Bruslé et Marie Morelle
    Le #lit, un objet entre contrainte et réaffirmation de soi [Texte intégral]
    Le camp de travailleurs migrants au Qatar, la prison au Cameroun
    The bed: somewhere between constraint and self-reassurance in migrant labour camps in Qatar and prisons in Cameroon
    Olivier Thomas
    Les objets et la condition de migrant [Texte intégral]
    Une recherche auprès des exilés à Cherbourg et sur les côtes de la Manche
    The objects and the condition of “illegal immigrants”: a research on refugees in Cherbourg and other French cities on the English Channel
    Pierre Desvaux
    Tribulations de fin de vie d’une #bouteille_en_plastique au Caire [Texte intégral]
    End-of-life patterns of a plastic bottle in Cairo
    Stéphanie Messal
    Des objets et des #déchets loin d’être en reste [Texte intégral]
    Waste and objects which are not outdone
    Claire Tollis
    Danse avec les déchets [Texte intégral]
    Un collectif citoyen nettoie le parc de la Chartreuse
    Into the wild… the trashed wild! A group of citizens cleans up the Chartreuse protected area


    http://gc.revues.org/3311

    #objets #géographie #matérialité #migrations

  • #parution #revue Ce quatrième numéro des #Carnets_de_géographes, coordonné par Yann Calbérac et Marianne Morange est consacré aux #géographies_critiques. En vous souhaitant bonne lecture !

    CARNETS DE DEBATS

    Yann Calbérac et Marianne Morange
    Géographies critiques : "à la française" ?

    Entretien avec Anne Clerval et Serge Weber
    Retour sur la création du colloque "#Espace et #rapports_sociaux de #domination : chantiers de recherche"

    Entretien avec Bernard Bret
    Retour sur un parcours de recherches

    CARNETS DE RECHERCHES

    Nicolas Bautès et Clément Marie dit Chirot
    Pour une #géographie_sociale de l’action

    Frédéric Barbe
    Géographie de la #littéracie.
    Close et distant reading au #Mali

    Anne Clerval et Mathieu Van Criekingen
    La #gentrification, une approche de géographie critique

    Cécile Gintrac
    Géographie critique, #géographie_radicale : comment nommer la #géographie_engagée ?

    Sabine Planel
    « Une petite expérience de méthode »
    #Foucault, #échelles, #espace et #justice à #Tanger_Med (Maroc)

    Camille Vergnaud
    Qu’est-ce que cela signifie être enseignant-chercheur "critique" ?


    CARNETS DE TERRAIN

    Camille Schmoll et Nathalie Bernadie-Tahir
    la voix des chercheur(-e)s et la parole du #migrant
    Ce que les coulisses du terrain maltais nous enseignent
    #Malte

    Karine Ginisty
    A la recherche de la #justice et de l’#injustice en ville
    Récit d’un terrain critique à #Maputo

    Thomas Radovcic
    #Inégalités et pouvoirs au centre-ville du #cap
    Une nécessaire lecture critique
    #Le_Cap

    Roman Stadnicki
    Enquête « géophotographique » aux marges des villes du #golfe arabique… ou comment dépasser la critique

    VARIA

    Rémi de Bercegol
    Au fin fond de l’#Uttar_Pradesh… Observations personnelles sur quelques péripéties vécues et l’empirisme qu’elles ont induit

    CARNETS DE LECTURES

    Yann Calberac
    Hérodote (1977-4 ET 1978-1), « L’enquête et le terrain »

    Martine Drozdz, Cécile Gintrac et Sarah Mekdjian
    Actualités de la géographie critique, retour sur la dernière conférence internationale de géographie critique (Francfort et Berlin, 16-20 août 2011)

    Marianne Morange
    Naudier D. et Simonet M. (dir.), 2011, Des sociologues sans qualités ? Pratiques de recherche et engagements, Paris, La Découverte

    Marianne Morange et Amandine Spire
    Compte-rendu de la table ronde « Justice spatiale dans les villes du Sud » Colloque CNFG « La ville compétitive, à quel prix ? », 19 janvier 2012, Université de Paris-Ouest Nanterre

    CARNETS DE SOUTENANCES

    Maud Balestrat
    Système d’indicateurs spatialisés pour la #gouvernance_territoriale : application à l’occupation des sols en zone périurbaine languedocienne

    Sophie Bantos
    Les sociétés ultramarines face aux risques de montée du niveau marin. Quelles stratégies d’adaptation ? Exemples des iles de Wallis et Futuna, Mayotte et Lifou
    #mer

    Laurent Beauguitte
    L’Assemblée générale des #Nations _unies de 1985 à nos jours : acteur et reflet du #Système-Monde. Essai de géographie politique quantitative

    Ansoumana Bodian
    Approche par modélisation #pluie-débit de la connaissance régionale de la ressource en #eau : application au haut bassin du #fleuve #Sénégal

    Séverine Bouard
    Les politiques de #développement à l’épreuve de la territorialisation. Changements et stabilités dans une situation de #décolonisation négociée, la province nord de la #Nouvelle-Calédonie

    Marie Chabrol
    De nouvelles formes de gentrification ? Dynamiques résidentielles et commerciales à #Château­‐Rouge (#Paris)

    Ludovic Falaix
    Des vagues et des hommes : la glisse au cœur des résistances et contestations face à l’institutionnalisation des territoires du #surf en #Aquitaine

    Sylvanie Godillon
    La #rénovation_urbaine, une opportunité de réduire les inégalités socio-spatiales d’être impliqué dans un accident dans les espaces publics

    Gaële Lesteven
    Les stratégies d’adaptation à la #congestion_automobile dans les grandes #métropoles : Analyse à partir des cas de #Paris, #São_Paulo et #Mumbai

    Lydie Ménadier
    Paysages de #fromages : sensibilités au #paysage, pratiques des #agriculteurs et #ancrage_territorial des #AOC fromagères de moyennes montagnes d’#Auvergne et de #Franche-Comté

    Olivier Thomas
    Des émigrants dans le passage. Une approche géographique de la condition de #clandestin à #Cherbourg et sur les côtes de la #Manche

    #migration

    http://www.carnetsdegeographes.org/archives/sommaire_04.php

    #géographie_critique
    cc @reka

  • La Guyane ou la chronique d’une mondialisation migratoire

    Émigrer … Immigrer … Ce processus recouvre quatre temps : quitter, franchir la limite qui qualifie l#’étranger, puis #entrer et, enfin, #circuler. Aventure humaine aux déterminants multiples (politiques, économiques, familiaux, environnementaux), individuelle ou collective, choisie ou contrainte, elle mobilise l’ascendance et la descendance. Elle s’inscrit dans un dessein dépassant les individus dans le temps et construisant des #géographies_multipolarisées entre #pays_d’origine, d’accueil et de relais, structurées entre elles par des faisceaux de #relations (commerciaux, fiduciaires, affectifs, politiques).

    Voici une #carte résumant la situation :

    http://www.histoire-immigration.fr/des-dossiers-thematiques-sur-l-histoire-de-l-immigration/la-guyane-ou-la-chronique-d-une-mondialisation-migratoire

    #migration #Guyane #Piantoni #photo #photographie #recherche

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