• Un élément qui me semble manquer dans les critiques des gouvernements occidentaux et les retards à prendre des décisions, c’est le fait qu’il s’agit de démocraties et que l’acceptabilité des décisions gouvernementales y est un élément très important.

    On évoque des mesures qui consistent, grosso modo, à éteindre instantanément une énorme part de l’économie et imposer des sacrifices lourds (pas seulement des restrictions de mouvement) à toute la population, et il me semble bien que c’est le genre de décision qu’on ne peut prendre, dans une démocratie, que si la population est prête à les accepter.

    Donc : je suis à peu près persuadé que l’acceptabilité des mesures de containment, puis de social distancing, ça a déjà été théorisé dans la documentation de la lutte contre les épidémies (OMS, CDC par exemple…). Ne serait-ce que parce que c’est le type de considération qui est au cœur des processus néo-libéraux imposés depuis quatre décennies.

    Je serais vraiment très intéressé de savoir si de tels documents sont disponibles en ligne.

    • Et pour que ces décisions soient acceptables aux yeux de la majorité, c’est à dire pour qu’ils prennent au sérieux la dangerosité de la situation de leur propre chef, et pas suite à la décision de gouvernements autoritaires et coercitifs, il n’est pas impossible qu’il faille qu’il y ait eu quelques centaines de morts (en Italie). Contre-exemple : le Québec où les gens semblent obéir avant qu’il y ait eu beaucoup de morts...

      #coronavirus

    • Oui, je pense ça aussi.

      Je me demande s’il n’y a pas plus généralement une stratégie de décisions successives, chacune justifiée par le fait que les gens « ne jouent pas le jeu » de la précédente. Jeudi on annonce qu’on va fermer les écoles et on « invite » à limiter ses activités. Samedi on « constate » que, de manière très prévisible, les gens sont sortis faire du shopping, « donc » on se dit obligé de décréter la fermeture de tous les lieux. En ce moment on « constate » que les gens continuent à s’agglutiner dans les lieux publics au soleil, « donc » on va être obligé de décréter le confinement avec contrôles de police.

      Si jeudi soir Macron avait balancé illico la fermeture de tout, avec confinement obligatoire et contrôles de police, ça aurait hurlé au fascisme. En y allant progressivement, alors que le confinement était certainement décidé dès le début, on fait comme si c’étaient « les gens », irresponsables et indisciplinés, qui forcaient la main au gouvernement en matière de sécurité sanitaire.

      Si on regarde Twitter, on se rend compte que c’est désormais « les gens » qui réclament des mesures fortes, parce que « les cons ça ne comprend que ça », mesures que les mêmes auraient sans doute jugées scandaleuses la semaine dernière.

    • https://seenthis.net/messages/830959

      Un gros laboratoire biotechnologique de recherche sur les virus, Wuxi Pharmatech inc, est situés à Wuhan en Chine, ville d’où est partit l’épidémie. Ce Labo est financé par le milliardaire George Soros, grand spéculateur de la haute finance. Que le Coronavirus surgisse en même temps que le krach financier ne peut pas être une coïncidence.

      @lukas dit ceci, mais à vrai dire j’en sais rien. Bonne nuit tout le monde.

    • Ouh là aussi.

      Vanderling, ce que je dis n’a rigoureusement rien à voir avec ce genre de théorie farfelue : je ne prétends pas que les mesures de confinement sont illégitimes (au contraire), ni qu’elles auraient été décidées avant la pandémie (qui, donc, lui servirait de prétexte).

      Je me contente de dire que, dans une démocratie, on ne peut pas imposer des mesures aussi sévères (même si elles sont légitimes et nécessaires) si le public ne les accepte pas. Et que donc, dans la mise en place des mesures, cet aspect est forcément pris en compte. Et, comme on a des organisations spécialisées qui, en plus, produisent des études et de la théorie là-dessus, je demande si des textes à ce sujet existent.

      Un des aspects étant que la notion d’acceptabilité est largement prise en compte, par ailleurs, dans les mesures de déréglementation néolibérale. (Quelqu’un se souvient du document sur l’effet de cliquet à exploiter pour la mise en place de ces politiques, produit il me semble par l’OCDE, il y a une vingtaine d’années il me semble ? Toute la logique de ce document reposait sur l’idée que, puisque les populations étaient hostiles à ces politiques, il fallait un processus progressif et irréversible pour les mettre en place.)

    • Ce Labo est financé par le milliardaire George Soros, grand spéculateur de la haute finance.

      Oui, moi aussi, je suis confronté à ça. Je suis fatigué de répéter que ça prouve juste que Soros finance (au moins…) un labo en Chine et qu’à peu près toutes les firmes pharmaceutiques en font autant (finançant labos, usines, …) pour l’excellente raison que c’est moins cher là-bas.

      Jusqu’à maintenant, je me suis retenu de rappeler à mes interlocuteurs que l’évocation de Soros comme tireur de ficelles maléfique a un bon gros relent d’anti-sémitisme version Protocoles des Sages de Sion et épigones… Et d’ailleurs, les réseaux qui propagent ça sont parfois bien proches de ces grands classiques.

    • Ouh là là ! Lukas Stella a récidivé plusieurs fois, des fois qu’on aurait pas bien compris.
      https://seenthis.net/messages/830976
      https://seenthis.net/messages/830530
      j’avais pas vu celui là @arno
      https://seenthis.net/messages/828219

      George Soros comme tireur de ficelles maléfique a un bon gros relent d’anti-sémitisme version Protocoles des Sages de Sion et épigones… Et d’ailleurs, les réseaux qui propagent ça sont parfois bien proches de ces grands classiques.

      Je pense à ça des que j’entends parler de ce sulfureux milliardaire @simplicissimus
      https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Soros#cite_ref-6

      Depuis les années 1990, #George_Soros est régulièrement pris à partie par les sphères d’extrême droite comme « la figure emblématique du riche Juif qui cherche à influencer la marche du monde ».

      C’est moins le cas concernant l’extrême droite française, hormis quelques sites tels que Égalité et Réconciliation d’Alain Soral. Cependant, Alain Soral est régulièrement mis de coté par la plupart des militants d’extrême droite français.

      En 2016, le Front national publie un communiqué pour s’indigner du soutien de George Soros à la Ligue des droits de l’homme. En mai 2018, Valeurs actuelles lui consacre sa une en le présentant comme « le milliardaire qui complote contre la France » et « le militant de la subversion migratoire et de l’islamisme ». Mediapart estime que les propos du magazine reprennent « tous les poncifs de l’antisémitisme [...], dans une prose qui fleure bon les années 1930 », et juge cette focalisation sur George Soros « calquée sur les orientations prises par le premier ministre hongrois Viktor Orbán » ; le journal en ligne considère également qu’« il pourrait bien être l’ennemi commun capable de fédérer les extrêmes droites européennes ».

      en cherchant Coronavirus sur son site, j’ai juste trouvé ceci :
      L’Europe doit reconnaître la Chine pour ce qu’elle est.
      https://www.georgesoros.com/2020/02/11/europe-must-recognize-china-for-what-it-is
      avec cette conclusion :
      Only the Chinese political leadership can decide Xi’s future. The harm caused by his mishandling of the coronavirus outbreak has become so visible that the Chinese public, and even the Politburo, must recognize it. The EU should not knowingly facilitate his political survival.

  • Who’s Afraid of George Soros? – Foreign Policy (10/10/2017) http://foreignpolicy.com/2017/10/10/whos-afraid-of-george-soros

    BUCHAREST, Romania — Last winter, in the middle of anti-corruption demonstrations, a television broadcaster accused George Soros — the Hungarian-born, Jewish-American billionaire philanthropist — of paying dogs to protest.

    The protests in Bucharest, sparked by dead-of-night legislation aimed at decriminalizing corruption, were the largest the country had seen since the fall of communism in 1989. Romania TV — a channel associated with, if not officially owned by, the government — alleged the protesters were paid.

    “Adults were paid 100 lei [$24], children earned 50 lei [$12.30], and dogs were paid 30 lei [$7.20],” one broadcaster said. 

    Some protesters responded by fitting their dogs with placards; others tucked money into their pets’ coats. One dog stood next to a sign reading, “Can anyone change 30 lei into euro?” Another dog wore one that read: “#George_Soros paid me to be here.”

    “The pro-government television, they lie all the time. In three sentences, they have five lies,” investigative journalist Andrei Astefanesei told Foreign Policy outside a gyro shop in Bucharest. “I told you about that lie, that Soros paid for dogs. ‘If you bring more dogs in the street, you get more money.’” He laughed.

    Romania TV was fined for its false claims about Soros. But the idea — that roughly half a million Romanians, and their dogs, came to the streets because Soros made them do it — struck a responsive chord. It’s similar to the idea that Soros is personally responsible for teaching students about LGBTQ rights in Romanian high schools; that Soros manipulated the teenagers who led this year’s anti-corruption protests in Slovakia; and that civil organizations and what’s left of the independent media in Hungary wouldn’t exist without Soros and his Open Society Foundations.

    The idea that the 87-year-old Soros is single-handedly stirring up discontent isn’t confined to the European side of the Atlantic; Soros conspiracies are a global phenomenon. In March, six U.S. senators signed a letter asking Secretary of State Rex Tillerson’s staff to look into U.S. government funding going to Soros-backed organizations.

    “Our skepticism about Soros-funded groups undermining American priorities goes far beyond Eastern Europe,” said a spokesperson for Utah Sen. Mike Lee, who led the initiative, when asked if there was some specific piece of evidence of Soros-funded activity in Eastern Europe that prompted the letter or if concerns were more general.

    Soros has even been linked to former NFL quarterback Colin Kaepernick, who knelt during the national anthem to protest police brutality. “Congrats to Colin Kaepernick for popularizing the hatred of America. Good work, bro,” Tomi Lahren, a conservative commentator, tweeted during the controversy. “Your buddy George Soros is so proud. #istand.”

    On Twitter, Soros has also been held responsible for the recent Catalan independence referendum and the mass shooting in Las Vegas.

    But one of the places in which suspicion of Soros is most obvious is Central and Eastern Europe. There, Soros is not unlike the Mirror of Erised in Harry Potter, except that while the fictional mirror shows what the viewer most desires, Soros reflects back onto a country what it most hates.

    In Romania, where the head of the ruling party said Soros wants to do evil, the billionaire is not to be trusted because he’s Hungarian. In Hungary, where Prime Minister Viktor Orban has reportedly declared that Soros will be a main campaign theme in next year’s general election, he’s a traitor. And everywhere, he is Jewish, his very name a nod to the anti-Semitism that runs deep throughout the region.

    Now, Soros’s effectiveness as a bogeyman for conservative governments will be put to the test, literally. This week, Hungary is holding a “national consultation,” essentially a referendum designed to condemn Soros and his views on immigration. The government-funded questionnaire will be open to the country’s adult citizens and is meant to solicit their views on the Hungarian-born Holocaust survivor.

    “George Soros has bought people and organizations, and Brussels is under his influence,” Orban said in a radio interview Friday in the run-up to the consultation. “They want to demolish the fence, allow millions of immigrants into Europe, then distribute them using a mandatory mechanism — and they want to punish those who do not comply.”

    Soros declined an interview for this article, but a spokesperson for the Open Society Foundations, the main conduit for Soros’s philanthropic efforts, chalked up the backlash to his outspokenness. “He’s a man who stands up for his beliefs,” Laura Silber, a spokeswoman for the foundation, told FP. “That’s threatening when you’re speaking out against autocrats and corruption.”

    Blame and hatred of Soros are, to borrow from Karl Marx and Friedrich Engels, a specter haunting Central and Eastern Europe. But how did an 87-year-old billionaire thousands of miles away become the region’s most famous ghost?

    #conspirationnisme

    • George Soros lègue 18 milliards de dollars à sa fondation
      http://www.latribune.fr/economie/international/george-soros-legue-18-milliards-de-dollars-a-sa-fondation-754607.html

      Open Society Foundations (OSF) a reçu 18 milliards de dollars (15,2 milliards d’euros) de ce grand donateur du parti démocrate américain, a indiqué à l’AFP une porte-parole. « Cette somme reflète un processus en cours de transfert des actifs » de M. Soros, « qui prévoit de laisser la vaste majorité de sa fortune à Open Society Foundations », a-t-elle souligné.

      Cette donation fait d’Open Society Foundations la deuxième plus riche ONG aux Etats-Unis après la Fondation Bill et Melinda Gates, qui dispose de 40 milliards de dollars pour promouvoir les problématiques de santé publique et de développement à travers le monde, d’après la National Philanthropic Trust.

      L’OSF est un réseau de 39 entités aux opérations interconnectées à travers le globe et fait la promotion de ses valeurs dans plus de 120 pays. La première a ouvert ses portes en 1984 en Hongrie, pays d’origine de M. Soros. La dernière a vu le jour en 2016 en Birmanie. George Soros en est le président et ses fils Alexander et Jonathan sont membres du conseil d’administration. D’autres de ses enfants sont également impliqués.

      Le milliardaire américain d’origine hongroise, connu pour ses paris financiers risqués, avait donné jusqu’à ce jour 12 milliards de dollars (10,2 milliards d’euros) de sa fortune à des oeuvres caritatives. Depuis des décennies, il donne environ entre 800 et 900 millions de dollars à des associations chaque année d’après des chiffres mentionnés par le New-York Times. C’est en 1979 que le financier avait fait son premier don en attribuant des bourses d’études à des élèves noirs sud-africains en plein Apartheid, rappelle OSF sur son site internet. Selon le président de la Ford Foundation, Darren Walker interrogé par le quotidien américain :

      "il n’y a aucune organisation caritative dans le monde, y compris la Ford Foundation, qui a plus d’impact que l’Open Society Foundations durant ces deux dernières décennies. [...] Parce qu’il n’y a aucun endroit dans le monde où ils ne sont pas présents. Leur empreinte est plus importante et plus conséquente que n’importe qu’elle organisation de justice sociale dans le monde".

      v/ @hadji

    • Soros turns antisocial: Billionaire says Facebook & Google manipulate users like gambling companies
      https://www.rt.com/news/417065-soros-social-media-blame

      Soros, whose investment fund owned over 300,000 shares in #Facebook until last November, said social media platforms are deliberately engineering “addiction to the services they provide.” Facebook and Google deceive their users by “manipulating their #attention and directing it towards their own commercial purposes,” he said.

      In this respect, online platforms have become similar to gambling companies, Soros asserted. “#Casinos have developed techniques to hook gamblers to the point where they gamble away all their money, even money they don’t have.

      “Something very harmful and maybe irreversible is happening to human attention in our digital age,” he said. Social media companies “are inducing people to give up their autonomy,” while the power to shape the public’s attention “is increasingly concentrated in the hands of a few companies.”

      The billionaire financier, whom the Hungarian government has labeled a “political puppet master,” then struck an even gloomier tone by offering a full-on dystopian conspiracy theory.

      In future, there could be “an alliance between authoritarian states and these large, data-rich IT monopolies,” in which tech giants’ corporate surveillance would merge with “an already developed system of state-sponsored surveillance,” he said.

      That “may well result in a web of totalitarian control the likes of which not even Aldous Huxley or George Orwell could have imagined,” he said, referring to the British authors of two famous dystopian novels.

      Last year, some tech corporations fell out of favor with Soros when his investment fund sold 367,262 shares in Facebook, although he chose to keep 109,451 of the network’s shares. Soros’ fund also offloaded 1,700 shares in Apple and 1.55 million in the owners of Snapchat. It also reduced its stake in Twitter by 5,700 shares, while still holding 18,400 shares in the social media service.

      Soros was not the only Davos speaker to launch a verbal attack on Big Tech. American entrepreneur and Salesforce CEO Marc Benioff said on Tuesday that Facebook should be regulated just like a tobacco company.

      “I think you’d do it exactly the same way you regulate the cigarette industry. Here’s a product, cigarettes, they are addictive, they are not good for you,” Benioff said. “Maybe there is all kinds of different forces trying to get you to do certain things. There are a lot of parallels.”

  • It’s no surprise that the far right are mobilising against George Soros – he’s the biggest threat to their global domination | The Independent
    http://www.independent.co.uk/voices/george-soros-caused-refugee-crisis-breitbart-muslim-takeover-biggest-

    Influential financial analysts Zerohedge claim George Soros “singlehandedly created the European refugee crisis”; xenophobic rag Breitbart says Soros’s funding of Black Lives Matter was part of an agenda to swing the US presidential election; and Donald Trump’s favourite crank Alex Jones says “Soros is behind the Muslim takeover of the West”. In August, hackers thought to be linked to the Russian government stole thousands of documents from Soros’s foundation’s servers and put them online, placing at risk many of the brave individuals the foundation funds.

    #extrême-droite #george_soros