• Statement of the Board of the German Association of Social and Cultural Anthropology (GASCA) on Academic Freedom in Germany

    As the Executive Board of the German Society of Social and Cultural Anthropology (GASCA), we would like to voice our grave concern over the fact that researchers working in Germany are finding their fundamental rights to academic freedom and freedom of expression increasingly restricted. Both, research and international academic exchange are at risk of being impaired if renowned researchers who work internationally and who come to Germany with different political commitments and persuasions are told that they cannot freely pursue their work or make public statements in Germany.

    We emphasize the absolute necessity of combating antisemitism, racism and islamophobia in Germany and worldwide. However, this cannot be achieved through the surveillance of academics, their academic work or statements they make as private persons, as has now been brought to our attention in several cases from Germany, Austria and Switzerland. We are concerned to see how academics, in particular those who come to Germany from contexts where political discussions are held differently, and/or those who are precariously employed, have to fear for their reputation or feel restricted in their freedom of expression when they comment on the Israel/Palestine conflict. Disputes over the Israel/Palestine conflict cannot be understood exclusively by means of theories of critiques of antisemitism. It is necessary and legitimate to take into account the historical, political, religious, cultural, economic, ethnic and nationalist dimensions of the conflict. The marginalization of academics who exercise their academic freedom and freedom of opinion as enshrined in German Basic Law must not become the vehicle through which debates are shaped in this country; on the contrary, these acts of marginalization prevent necessary debates.

    The terror, war and destruction in Israel/Palestine and the immeasurable suffering on all sides has provoked an intensification of political positioning and polarized public debate. This is particularly true of debates on social media platforms such as Facebook and X (formerly known as Twitter). These intensifications can become problematic if they reduce complex discussions to a few characters and are instrumentalized for simplistic, often tendentious attacks. We are seeing our public sphere shaped by reductionist judgements of socially complex conflict dynamics and indiscriminate accusations of antisemitism that lead increasingly to the breakdown of conversations. This is why we insist that one of the core tasks of universities, research institutes and cultural institutions must be to maintain spaces for difficult discussions in highly polarized social moments. Linked to these tasks is the responsibility to take a stand against all forms of antisemitism, racism and islamophobia, all of which destroy the foundations of democratic coexistence and cooperation. If universities and research institutions do not succeed in cultivating spaces for discussion, including also discussions where we might disagree with each other, and if they cannot counter hasty condemnations with open debates, they contribute to destroying trust in democratic publics and play right into the hands of extremist populism.

    We are deeply concerned over the attacks that renowned and internationally respected intellectuals such as Masha Gessen and Ghassan Hage are facing in Germany. As social and cultural anthropologists in Germany, we are convinced that debates in academic and civil society circles need to renew their commitment to discussion, dissent, and cooperation across difference in order to enable constant shifts in perspective and to challenge epistemic and political certainties. We urge universities and research institutions to commit themselves to building and maintaining spaces for discussion and encounter, which welcome plurality and contradiction. Only in such spaces can variously positioned, carefully reasoned and empirically founded perspectives be developed and mutually criticised, in order for us to learn from each other.

    https://www.dgska.de/stellungnahme-des-vorstands-zur-wissenschaftsfreiheit-in-deutschland
    #liberté_d'expression #Allemagne #liberté_académique #libertés_académiques #recherche #université #Autriche #Suisse #Israël #Palestine #peur #réputation #marginalisation #réseaux_sociaux #Masha_Gessen #Ghassan_Hage

  • #Gaza : le #droit_international comme seule boussole

    Le 7 octobre, le #Hamas a lancé une attaque sans précédent sur le sud d’Israël, semant la terreur et perpétrant de nombreux #crimes_de_guerre contre des #civils israéliens. En réponse à cette attaque, Israël a lancé une #opération_militaire d’une violence inédite sur la #bande_de_Gaza, alliant déplacements forcés de population et frappes indiscriminées, également constitutifs de crimes de guerre. Si rien ne peut justifier les crimes de guerre, quel que soit le camp, cette séquence s’inscrit cependant dans un contexte qu’il est indispensable de prendre en compte pour comprendre ce qu’elle représente et les conséquences dévastatrices qu’elle peut avoir.

    La bande de Gaza est, avec la Cisjordanie, l’une des deux composantes du #Territoire_palestinien_occupé. Après la Guerre des Six Jours, elle a, comme la Cisjordanie, fait l’objet d’une colonisation par Israël, avant que ce dernier ne l’évacue unilatéralement en 2005. L’année suivante, le Hamas gagnait les élections législatives à Gaza. L’UE exclut tout contact avec le Hamas compliquant la formation d’un gouvernement palestinien. S’en suit une guerre intra palestinienne entre Fatah et Hamas dans la bande de Gaza, qui se termine en 2007 par la prise de contrôle du territoire par le Hamas. Depuis cette date, un blocus est exercé par Israël sur Gaza, imposant ainsi une punition collective à 2,3 millions de Palestiniens et de Palestiniennes, à laquelle s’ajoutent depuis 2009 des bombardements réguliers et indiscriminés, qu’ils ne peuvent fuir. En conséquence de ces sévères restrictions à la liberté de mouvement des personnes et des biens, 97% de l’eau courante à Gaza est impropre à la consommation, le taux de chômage est de 47%, et 80% de la population dépend de l’aide internationale (données Oxfam).

    Ce #blocus est l’un des aspects du régime d’#apartheid qu’Israël impose à l’ensemble du peuple palestinien, c’est-à-dire un régime institutionnalisé d’#oppression et de #domination systématiques, établi dans l’intention de maintenir la #domination d’un groupe racial sur un autre, l’intention de le maintenir et qui comprend l’existence d’actes inhumains commis comme partie intégrante de ce régime, tels que l’ont récemment qualifiés de nombreux rapports Amnesty, Human Rights Watch et des Rapporteurs spéciaux de l’ONU.

    En décembre dernier, un gouvernement d’#extrême_droite a pris le pouvoir en Israël, renforçant ce régime d’apartheid et intensifiant la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Au cours de l’année 2023, avant le 7 octobre, plus de 200 Palestiniens et Palestiniennes avaient déjà été tués par l’#armée_israélienne ou les colons, surtout en Cisjordanie mais aussi à Gaza. La #violence des colons a augmenté, autorisée et alimentée par le gouvernement israélien, menant à de nombreuses attaques sur des villages palestiniens. Sous les jougs conjugués d’ordres d’#expulsion et de la violence exercée par les colons, des communautés palestiniennes entières de la #zone_C ont été déplacées de force. Au sein de la société israélienne, mais aussi parmi les responsables politiques israéliens, les appels à la haine et au meurtre des Arabes palestiniens sont de plus en plus fréquents.

    Face à cette exacerbation de la violence, la communauté internationale, et l’UE en particulier, n’a réussi qu’à condamner, par des formules creuses et répétitives les multiples violations du droit international commises par Israël, sans jamais prendre de #sanctions.

    Tout cela, c’était avant le 7 octobre et l’attaque meurtrière du Hamas, qui tue plus de 1000 #victimes_civiles israéliennes et prend en #otages entre 120 et 200 personnes. Dans plusieurs lieux, des #meurtres_collectifs ont lieu, sans aucun doute constitutifs de crimes de guerre. Ces faits choquent l’opinion publique internationale et entraînent de nombreux messages de soutien à Israël de la part des responsables politiques, entre autres européens. Certains, tel le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, prennent la peine d’appeler à une réponse « proportionnée ». D’autres, comme la Présidente de la Commission européenne, se contentent d’apporter leur soutien sans faille à Israël, sans même rappeler les obligations qui lui incombent au regard du droit international.

    Depuis le début de la réponse militaire israélienne, les officiels israéliens multiplient les déclarations déshumanisant les Palestiniens, punissant collectivement la population de Gaza pour les crimes commis par le Hamas :

    Lundi 9 octobre, #Yoav_Gallant, le Ministre israélien de la Défense a déclaré : « J’ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas de carburant, tout est fermé. Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence ».

    Mardi 10 octobre, le chef de la Coordination de l’administration civile dans les territoires (COGAT), le général #Ghassan_Alian a annoncé opérer un #blocus_complet sur la bande de Gaza, coupant le territoire en #électricité et en #eau, ne lui promettant que des dommages, et déclarant à l’adresse du Hamas : « Vous avez voulu l’enfer, vous aurez l’enfer ! ».

    Jeudi 12 octobre, le ministre israélien de l’Energie #Israël_Katz a déclaré : « Aucun interrupteur électrique ne sera allumé, aucune pompe à eau ne sera mise en route et aucun camion de carburant n’entrera tant que les Israéliens enlevés ne seront pas rentrés chez eux (…). Et personne ne peut nous faire la morale ».

    Vendredi 13 octobre, le gouvernement israélien a ordonné une #évacuation de toute la population du nord de la Bande de Gaza, soit 1,1 million de Palestiniens, vers le sud de la Bande de Gaza. Il s’agit d’un #déplacement_forcé de la moitié de la population de Gaza, déjà coupée d’électricité, d’eau et de carburant. Les organisations humanitaires ont tout de suite dénoncé l’impossibilité que cela puisse se passer sans conséquences catastrophiques. Depuis vendredi, plusieurs organes et responsables de l’ONU, l’UNRWA, l’OMS, le chef de l’aide humanitaire de l’ONU sont sortis de leur réserve habituelle et tirent la sonnette d’alarme. MSF multiplie également les déclarations pour dénoncer l’insoutenabilité de la situation sanitaire. Les témoignages qui nous viennent de Gaza sont glaçants : rationnement en eau des enfants, un boulanger qui ne peut plus faire de pain faute d’électricité, les cadavres qui ne trouvent plus de place dans les morgues, ou qui pourrissent sous les décombres.

    Depuis le début de l’attaque militaire israélienne contre Gaza, quelques 2778 Palestiniens sont morts, 9 938 personnes sont blessées, dans un système de santé qui s’est totalement effondré
    (données du 16 octobre).

    Pour rappel, 70% de la population de Gaza sont des #réfugiés, c’est-à-dire que leurs familles ont été chassées de leurs maisons par les Israéliens lors de la #Nakba (mot arabe qui signifie la « catastrophe » et qui désigne, pour les Palestiniens, l’exil forcé de 700 000 d’entre eux, lors de la proclamation de l’État d’Israël en 1948). Ils attendent depuis de pouvoir exercer leur #droit_au_retour, consacré par la Résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies. Même si un #corridor_humanitaire était mis en place, nombreux sont celles et ceux qui refuseraient de partir, estimant que quitter la Palestine signifierait ne jamais y revenir. C’est en effet le sort subi par tous les populations palestiniennes déplacées depuis la Nakba de 1948.
    Ce qui se risque de se passer à Gaza est qualifié par de nombreuses voix palestiniennes, dont PNGO, le réseau des ONG palestiniennes mais aussi la Rapporteuse spéciale des Nations Unies Francesca Albanese, comme du #nettoyage_ethnique, comme une nouvelle Nakba. Par ailleurs, pour les principales organisations palestiniennes de défense des droits humains (Al Haq, Al Mezan, PCHR), il devient évident « qu’Israël impose délibérément au peuple palestinien des conditions de vie susceptibles d’entraîner sa destruction physique totale ou partielle ». Ces organisations « appellent les États tiers à intervenir de toute urgence pour protéger le peuple palestinien contre le #génocide ». Ce constat rencontre celui de la Fédération internationale des droits humains (FIDH) qui qualifie l’#ordre_d’évacuation des 1,1 million de Palestiniens du nord de la bande de Gaza de « tentative de déplacement forcé et illégal de civil⋅es pouvant refléter une intention génocidaire ». Cette qualification est également appuyée par un historien spécialisé dans l’étude de l’Holocauste et du génocide, Raz Segal. Selon lui, « l’assaut contre Gaza peut également être compris en d’autres termes : comme un cas d’école de génocide se déroulant sous nos yeux ».

    Pendant ce temps, la situation en Cisjordanie et à #Jérusalem-Est se détériore aussi. Comme le fait remarquer Yehuda Shaul, le fondateur de l’ONG Breaking the Silence, et directeur du think tank israélien Ofek, « les crimes de guerre du Hamas sont l’occasion pour la droite israélienne de faire avancer son programme messianique au-delà de la réponse de l’armée israélienne à Gaza. De la reconstruction des colonies à Gaza à l’intensification de la prise de contrôle du Haram al Sharif [l’Esplanade des mosquées]-Montagne du Temple, en passant par les pogroms en Cisjordanie ». En Cisjordanie, 55 Palestiniens ont été tués par les colons et par l’armée en une semaine.

    En Israël même, la situation de la population palestinienne et de celles et ceux qui défendent leurs #droits devient très difficile. Suite à l’attaque du Hamas et les appels à la #revanche partout dans la société israélienne, les Palestiniens d’Israël (18% de la population) craignent de sortir de chez eux. Les Israéliens et Israéliennes du « camp de la paix » vivent aussi des moments compliqués, d’une part parce que de nombreuses victimes du Hamas étaient des militants et militantes pour la paix, d’autre part parce que la défense de la population civile palestinienne de Gaza et la nécessité d’une réponse israélienne mesurée n’est même plus audible dans l’opinion publique actuelle en Israël.

    "En refusant systématiquement d’obliger Israël à respecter le droit international et en laissant les violations impunies, la communauté internationale porte une responsabilité écrasante dans la situation désespérée que nous connaissons aujourd’hui."

    Face au drame qui se déroule sous nos yeux, la boussole de la Belgique et de l’Union européenne doit plus que jamais rester le droit international et la protection de la vie, de la dignité et des droits humains. Pour l’UE et la Belgique, la priorité doit aujourd’hui être de mettre tout en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu, la protection de toutes les populations civiles, et un accès à l’aide internationale pour la population gazaouie actuellement en urgence humanitaire absolue. Elles doivent également appeler à la libération de tous celles et ceux qui ont été illégalement privés de leur liberté, les otages retenus par le Hamas, comme les prisonniers politiques palestiniens arrêtés dans le cadre de la répression de la résistance à l’occupation. L’UE et la Belgique doivent en outre exiger d’Israël la levée du siège de la bande de Gaza, et cela dans une perspective de levée du blocus et d’une reconnexion du territoire avec le reste du territoire palestinien occupé. Elles doivent également s’attaquer aux causes structurelles du présent conflit en adoptant des mesures contraignantes contre Israël afin qu’il mette fin à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid contre le peuple palestinien, à commencer par la fin du commerce avec les colonies israéliennes. Enfin, la Belgique, pionnière historique de la lutte contre l’impunité en matière de crimes de guerre, doit apporter un soutien politique et financier à l’enquête en cours à la Cour pénale internationale sur la situation en Palestine et encourager le procureur de la Cour pénale à en faire une priorité afin que tous les criminels de guerre soient rapidement tenus responsables.

    https://www.cncd.be/gaza-le-droit-international-comme-seule-boussole
    #à_lire #Israël #Palestine #7_octobre_2023 #histoire

  • red. sur X :

    As mainstream media and Israel’s allies rush to underscore their uncompromising support for the occupying power in the face of the historic ongoing offensive by Palestinian armed resistance groups, listen to Palestinian revolutionary #Ghassan_Kanafani arguing that anything else than a liberation struggle is the “conversation between the sword and the neck.”

    https://twitter.com/redstreamnet/status/1710629170047320221

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1710628848998428672/pu/vid/avc1/480x600/C7LcDM33DQRbHXqQ.mp4?tag=12

  • Pour ma compile #coronavirus et #musique :
    https://seenthis.net/messages/832339

    Ghassan Rahbani - Lessa Faker
    https://www.youtube.com/watch?v=ogr6zveGGms

    بتتذكر من فترة، من فترة مش من زمان
    كنّا نسافر من بلدنا لأي مكان
    بتتذكّر؟ أيه بتذكّر أيه مش من زمان
    كنا ناكل بالمطاعم ونشرب كمان
    ونغني بحبك يا وطني بحبك يا لبنان
    لِسّة فاكر كان زمان مش من زمان

    بتتذكّر هاك المَحل لبّسنا القوام
    وبلا زُغرا حتى الحذاء كان شغل الطليان
    لِسّة فاكر كان زمان، مش من زمان
    ما خلّينا مطعم يعتب ولا سهرة كمان
    سوشي ياباني أكلنا يا سلام سلِّم يا سلام
    وغير سيارة من الشركة ما بتركب المدام
    لِسّة فاكر كان زمان لأ مش من زمان

    ولما عملوا المهرجان وغنّينا كمان
    بتتذكر قديش عزفنا ورقصنا تمام
    ولما كان عودك يا حبيبي كان عودك رنّان
    كان معك مصاري كتير وبتحوّل كمان

    وأموالك نهبُن زعيمك وبتحبّو كمان
    وزعيمك باقي حرامي بفضلك تمام
    لِسّة فاكر كان زمان لأ مش من زمان

    #Liban #Ghassan_Rahbani

  • Antigone au pays du Cèdre

    #Wadad_Halwani

    Présidente du Comité des familles de personnes disparues ou kidnappées

    Porte-parole des familles des disparus de la #guerre_civile, cette femme libanaise est parvenue au vote d’une loi décisive grâce à son acharnement, trente six ans après le début de son combat. Aujourd’hui, son fils Ghassan numérise les #archives de cet engagement.

    Autour d’une table d’un blanc immaculé, des mères, des épouses et des sœurs de disparus de la guerre civile libanaise brandissent le portrait jauni de leur bien-aimé, des dizaines de journalistes ajustent leur caméra et jouent des coudes, des députés et des dirigeants d’ONG s’installent sur les rares chaises encore inoccupées, leurs discussions recouvertes par un chant sur les 17 000 disparus estimés du conflit ayant duré de 1975 à 1990, émis par une enceinte crachotante. Soudain, le silence tombe sous les cerisiers du jardin Khalil Gibran, au cœur de Beyrouth : une femme menue aux yeux pétillants, coiffée d’un foulard jaune marqué du slogan « Notre #droit_de_savoir », pose la feuille de son discours devant les micros placés sur la table.

    En cette journée d’automne, pour la première fois en trente-six ans d’une lutte acharnée pour obtenir la vérité sur le sort des disparus, la voix de Wadad Halwani n’est pas rendue inaudible par le tumulte de l’impunité : elle fait écho à l’adoption, le 13 novembre 2018, de la #loi sur les #victimes de #disparition_forcée. Le texte prévoit la mise en place d’une commission indépendante chargée d’enquêter sur le sort des disparus, d’exhumer les corps des fosses communes et d’identifier les dépouilles grâce à une banque de données #ADN.

    Son timbre n’a pas la couleur du triomphalisme mais la mesure sobre des efforts réalisés pour parvenir à ce moment historique. « Aujourd’hui, je suis parmi vous, et cela me ramène à notre première rencontre le 17 novembre 1982 sur la corniche Mazraa. Vous aviez répondu à mon appel lancé à la radio après l’enlèvement de mon mari. Nous étions des centaines de femmes. Nous ne nous connaissions pas : c’est notre tragédie commune qui nous réunissait », dit-elle à l’adresse des membres du comité des familles de disparus et de kidnappés qu’elle a fondé en 1982.

    Le 24 septembre 1982, son mari Adnan était enlevé devant ses yeux et ceux de leurs fils Ziad et Ghassan, âgés de 6 et 3 ans. Deux hommes l’avaient emmené, soi-disant pour l’interroger sur un accident de la route : « Il y en a pour cinq minutes », assurèrent-ils. Adnan n’est jamais revenu. « Tu n’es ni resté ni parti », scande le chant en l’honneur des disparus qui s’élève du jardin Khalil Gibran, lieu symbolique où ces familles au deuil gelé protestent depuis le 11 avril 2005.

    À l’écart de la foule rassemblée, #Ghassan_Halwani, aujourd’hui âgé de 39 ans et père d’une fillette, tend l’oreille. Personne ne sait mieux que lui déceler les émotions voilées derrière le discours solennel de sa mère. « Nous n’avons pas laissé la porte d’un responsable entraver notre route, nous nous sommes confrontés aux dirigeants de la guerre qui misaient sur le renouveau par leurs destructions », clame-t-elle.

    Et son fils de se remémorer : « Un soir, j’étais dans la cuisine et j’ai entendu ma mère partir d’un grand rire. Je l’ai vue plongée dans la lecture d’un vieil article évoquant l’une de leurs manifestations. Ce jour-là, elles s’étaient rendues devant la demeure du premier ministre de l’époque, mais il s’était éclipsé par la porte de derrière ! »

    Coupures de journaux, communiqués de presse, reportages vidéo et photographies, Wadad archive depuis 1982 tous les documents liés au combat qui l’anime. « Des visages de disparus habitaient notre maison. Cela suscitait ma curiosité d’enfant, les âges, les coupes de cheveux ; je savais que c’était mêlé à un drame, sans en connaître toutes les dimensions », poursuit le fils cadet. Pendant les bombardements israéliens de juillet 2006, ils doivent déménager en urgence, sans pouvoir tout emporter. Pour Ghassan, c’est la prise de conscience : « Impossible de jeter ces visages ! Je comprends soudain qu’un canapé peut brûler, mais que perdre les archives de Wadad, c’est une perte absolue. »

    En 2015, il commence un travail minutieux de restauration et de numérisation des milliers de documents conservés par sa mère afin de les publier sur un site Internet en juin 2019, avec l’aide de bénévoles. Rania, la plus assidue, souligne : « Nous n’avons pas d’histoire officielle sur la guerre au Liban. Dans notre pays, les manuels d’histoire cessent en 1943. Wadad et Ghassan ont décidé de transformer ces archives familiales en trésor national », dit-elle. Plus de trois décennies après le début de sa quête de vérité et malgré les innombrables entraves rencontrées, Wadad Hal­wa­ni garde espoir : « Nous pardonnons le passé en échange d’un sursaut moral que nous devons réaliser ensemble », dit-elle, appelant quiconque détient des informations sur les disparus à les divulguer à la future commission d’enquête.

    https://www.la-croix.com/JournalV2/Antigone-pays-Cedre-2019-01-21-1100996760
    #Liban #fosses_communes #disparus #disparitions #cadavres #identification

  • #Ghassan_Hage : « Les réfugiés sont traités comme des déchets non recyclables »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/231017/ghassan-hage-les-refugies-sont-traites-comme-des-dechets-non-recyclables

    On ne peut pas être antiraciste sans être écologiste, et inversement. La façon dont les sociétés occidentales traitent « l’autre » relève d’une volonté de domestication dont il faut sortir, explique l’anthropologue libano-australien Ghassan Hage dans un livre fondateur, Le Loup et le musulman.

    #Culture-Idées #Anthropocène #Ecologie #islamophobie #racisme

  • La seconde vie de Ghassan Kanafani
    As’ad AbuKhalil - 12 juillet 2017 – The Electronic Intifada – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://chroniquepalestine.com/seconde-vie-ghassan-kanafani

    (...) La publication, en 1992, de ses lettres d’amour à l’écrivaine syrienne Ghada Samman (qui n’avait jamais publié aucune de ses lettres à Kanafani) a donné une nouvelle image de Kanafani. Ces lettres d’amour sont citées largement par les femmes arabes sur les médias sociaux, et sa passion romantique pour Samman est devenue le thème de légendes d’amour, dans la tradition de Romeo et Juliette – ou de Qays et Layla pour les Arabes.

    Je n’ai jamais connu Ghassan Kanafani : il a été assassiné quand je n’avais que 12 ans. Mais, je dois en avoir entendu parler tout petit, car j’ai l’impression de l’avoir toujours connu. Mon oncle, Naji AbuKhalil, a travaillé avec Kanafani à Al-Hurriya, la revue du Mouvement nationaliste arabe. La revue était le quartier général des intellectuels d’avant-garde qui rédigeaient des articles sur les arts, la littérature et la politique. Ce sont eux qui ont fait découvrir aux lecteurs arabes les écrivains de la gauche française et qui ont abordé la cause palestinienne dans un langage marxiste qui contrastait nettement avec le langage usé et stéréotypé des marxistes arabes orthodoxes qui ne se sont jamais remis de leur adhésion servile au soutien soviétique du plan de partition des Nations Unies pour la Palestine de 1947.(...)

    #Ghassan_Kanafani

  • Dans son dernier numéro, la revue Al Adaab publie un dossier à l’occasion de l’assassinat de #Ghassan_Kanafani avec une rare photo du cortège funèbre (Wadih Haddad est à droite en keffieh et lunettes noires) :

    عن غسّان كنفاني : غصّةٌ تُتِمّ عامَها الخامسَ والأربعين (ملفّ) | الآداب
    http://al-adab.com/article/%D8%B9%D9%86-%D8%BA%D8%B3%D9%91%D8%A7%D9%86-%D9%83%D9%86%D9%81%D8%A7%D9%86%

  • Le #cinéma à l’ombre de l’histoire libanaise

    Comment vivre avec la connaissance du passé, et comment accéder à la vérité historique ? Ces deux questions ne peuvent que nous poursuivre dans l’univers cinématographique de #Ghassan_Salhab, figure de proue de la génération de cinéastes libanais de l’après-guerre, producteur et penseur d’images habitées par la guerre. Son dernier film, La Vallée (2014) est sorti dans les salles françaises le 23 mars.


    http://orientxxi.info/lu-vu-entendu/le-cinema-a-l-ombre-de-l-histoire-libanaise,1261
    #Liban
    cc @albertocampiphoto

  • Voici un texte de l’écrivain palestinien Ghassan Kanafani (1936-1972) assassiné par le Mossad. « La terre des oranges tristes » est l’une de ses premières histoires, qui dépeint l’influence de l’expulsion sur les Palestiniens lors de la prise de leur pays par les troupes israéliennes en 1948. Aujourd’hui, les oranges tristes sont aussi celles de Partner Communication...
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    La terre des oranges tristes
    Ghassan Kanafani
    http://www.aurdip.org/ghassan-kanafani-la-terre-des.html

    Lorsque nous avons dû quitter Jaffa pour Acre, il n’y a eu aucune sensation de tragédie. Cela ressemblait à un voyage annuel pour passer les fêtes dans une autre ville. Notre séjour à Acre ne semblait pas étonnant : peut-être même, étant jeune, m’en suis-je réjoui car ce déplacement me faisait rater l’école… Pourtant, la nuit de la grosse attaque sur Acre, la situation devenait plus claire. Ce fut, je pense, une nuit cruelle, passée entre le silence rigide des hommes et les invocations des femmes. Mes pareils, toi et moi, étions trop jeunes pour comprendre le sens de toute cette histoire. Cette nuit là cependant, certains filaments de cette histoire s’éclairèrent. Au matin, alors que les Juifs se retiraient en menaçant et fulminant, un gros camion stationnait devant notre porte. Des choses légères, principalement de la literie, étaient jetées dans le camion, rapidement et hystériquement.

    Alors que je me tenais adossé au vieux mur de la maison, j’ai vu ta mère monter dans le camion, puis ta tante, puis les petits, et puis ton père a commencé à vous mettre, toi et tes frères et sœurs, dans la voiture et au-dessus des bagages. Puis il m’a empoigné dans le coin où je me tenais et, me soulevant au-dessus de sa tête, il m’a déposé dans la galerie métallique en forme de cage au-dessus de la cabine du pilote, où j’ai retrouvé mon frère Riad assis tranquillement. Le véhicule a démarré avant que j’aie pu trouver une position confortable. Acre disparaissait peu à peu dans les virages de la route qui grimpait vers Rass El-Naqoura [Liban].

    Le temps était quelque peu couvert et une sensation de froid s’infiltrait dans mon corps. Riad, le dos appuyé contre les bagages et les jambes sur le rebord de la galerie en métal, était assis très tranquillement, regardant au loin. J’étais assis en silence, le menton entre les genoux et les bras enlacés. L’un après l’autre, les vergers d’orangers disparaissaient et le véhicule grimpait en haletant sur un terrain humide… Dans le lointain, le bruit des tirs de canon résonnait comme un adieu.

    Rass El-Naqoura se dessina à l’horizon, drapé dans une brume bleutée, et le véhicule s’arrêta soudain. Les femmes émergèrent des bagages, descendirent et traversèrent vers un marchand d’oranges assis sur le bord de la route. Tandis qu’elles revenaient avec les oranges, nous parvint le bruit de leurs sanglots. Alors seulement les oranges me sont apparues clairement : chacun de ces fruits gros et sains était quelque chose qu’il fallait chérir. Ton père descendit d’à côté du chauffeur, prit une orange, la contempla en silence, puis se mit à pleurer comme un enfant sans défense.

    A Rass El-Naqoura, notre véhicule se trouvait parmi beaucoup d’autres semblables. Les hommes commencèrent à remettre leurs armes aux policiers qui étaient là dans ce but. Puis ce fut notre tour, je vis des pistolets et des mitrailleuses jetés sur une grande table, je vis la longue file de gros véhicules entrant au Liban, laissant les routes tortueuses de la terre des oranges loin derrière, et alors moi aussi je pleurai amèrement. Ta mère contemplait encore silencieusement les oranges, et tous les orangers que ton père avait abandonnés aux Juifs brillaient dans ses yeux. Comme si tous ces beaux arbres qu’il avait achetés un par un se reflétaient dans son visage… Et dans ses yeux, les larmes, qu’il ne pouvait s’empêcher de cacher face à l’officier du bureau de police, brillaient.

    Quand, dans l’après-midi, nous avons atteint Saïda, nous étions devenus des réfugiés.

    #Ghassan_Kanafani #Palestine #1948 #Nakba #Orange

  • #Israel transforms #jerusalem’s suburbs into a “big prison”
    http://english.al-akhbar.com/node/22648

    Perhaps Israeli prisons can not accommodate more Palestinians, and so Israeli authorities have now chosen to imprison Palestinians inside their villages, especially in the suburbs of Jerusalem. That is part of the collective punishment inflicted on villages, whose residents dared to rise up against the occupation and the discriminatory policies it imposes on Palestinians – such as preventing them from praying at #Al-Aqsa_mosque, repeatedly storming the mosque, and turning a blind eye on violence and murder of Palestinians at the hands of fanatical Israeli settlers.

    #al-Ram #Articles #Ghassan_and_Uday_Abu_Jamal #Hay_al-Thawri #Palestine #Sur_Baher #west_bank

  • How far can #Lebanon’s anti-corruption initiatives go ?
    http://english.al-akhbar.com/content/how-far-can-lebanon%E2%80%99s-anti-corruption-initiatives-go

    A protestor in Beirut demonstrating against the endemic corruption holds a sign in Arabic saying "A person steals a loaf of bread and they go to jail, a person steals a country and they become a leader.’ (Photo: Marwan Tahtah) A protestor in Beirut demonstrating against the endemic corruption holds a sign in Arabic saying "A person steals a loaf of bread and they go to jail, a person steals a country and they become a leader.’ (Photo: Marwan Tahtah)

    #Lebanon has witnessed the emergence of several new anti-corruption initiatives in recent months, raising awareness about the magnitude of the issue in the country. But these campaigns, while aiming for laudable goals, do not seem to be fully prepared for the tasks they chose (...)

    #Articles #Dany_Haddad #European_Union #Ghassan_Moukheiber #Lebanese_Transparency_Association #Nadine_Moussa #Sakker_al-Dekkeneh

  • Remembering #Ghassan_Kanafani through the watch and the Volkswagen
    http://english.al-akhbar.com/content/remembering-ghassan-kanafani-through-watch-and-volkswagen

    Palestinian writer and activist, Ghassan Kanafani. (Photo: Archive) Palestinian writer and activist, Ghassan Kanafani. (Photo: Archive)

    Forty two years have passed since the martyrdom of the writer and militant Ghassan Kanafani by the #Mossad in #Beirut. But the author of Men in the Sun transcends time as the spiritual essence of our positive anxiety. He is here as a masked boy in the streets of #Nazareth, in his portrait over the gate of Akka, ringing the clock’s bell with the fists of men marching on #Palestine's time.

    Marwan Abdel-Al

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    #Culture_&_Society #Articles #Lebanon

  • Modern day #Slavery still present in #Lebanon
    http://english.al-akhbar.com/content/modern-day-slavery-still-present-lebanon

    An Ethiopian woman cleans a Beirut office building. (Photo: Marwan Tahtah) An Ethiopian woman cleans a Beirut office building. (Photo: Marwan Tahtah)

    It should not be “ordinary” that a migrant #domestic_worker is beaten, humiliated, and then raped, supposedly to discipline her, without much outrage. But this is exactly what happened a few days ago when an Ethiopian woman working in Lebanon as a domestic worker was beaten and violated.

    Mohamed Nazzal

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    #Culture_&_Society #Articles #Ethiopia #Ghassan_Bassil #Kousba

  • Mohammad Ballout décrit comment les diverses composantes de l’opposition syrienne mènent, à la fois, un combat contre le régime d’Assad et une lutte interne pour la prise du pouvoir. Ces affrontements respectifs et concomitants retardent leur unification et, dans l’immédiat, la formation d’un gouvernement intérimaire. Ils se nourrissent, financièrement, politiquement et militairement, de forces extérieures venues d’Occident, du Qatar ou d’Arabie saoudite, chacune ayant son propre agenda (inclusion et protection des minorités pour les uns, islamisme pour les autres, etc.)

    http://www.al-monitor.com/pulse/security/2013/04/syrian-opposition-formation.html

    Sectarianism, Saudi-Qatar Jostling Prevail in Syrian Opposition
    By: Mohammad Ballout Translated from As-Safir (Lebanon)

    The Syrian opposition finds itself at a standstill, following the moment of rapture when the National Coalition appropriated Syria’s seat at the Arab League.

    The pace of consultations within the coalition points to a lack of urgency in moving forward toward the next step of forming an “interim government,” following the appointment of Ghassan Hito as its head. The task of forming the government is hindered by an American and Qatari insistence on nominating people who would help restructure and expand its level of representation and legitimacy, so that posts and ministries are more equitably divided. It also awaits a Qatari-Saudi consensus on the manner in which Hito’s government would be run, and the nature of that government: technocratic or political.

    The Saudis have put all their media and financial potential at the service of the Syrian opposition, with the aim of reducing Qatar’s monopoly over the opposition, to the point of encouraging and enlisting secularists in their fight with Doha. Furthermore, the Americans, in the last few days, have also requested that the formation process be put on hold, as a result of it becoming a great point of contention between the different political and military Syrian opposition factions.” (…)

    #Syria #National_Coalition #Arab_League #Ghassan_Hito #Qatar #Saudi_Arabia #Muslim_Brotherhood #Burhan_Ghalioun #Georges_Sabra #National_Council #Khatib #Friends_of_Syria #Lakhdar_Brahimi # Organization_of_the_Islamic_Conference #recognizing_the_Syrian_opposition #Syrian_revolution #interim_government

  • La Coalition Nationale syrienne vient de se voir attribuer le siège jusque-là occupé par le régime de Damas à la Ligue arabe et dispose même aujourd’hui d’une ambassade à Doha. Un gouvernement provisoire est désormais attendu. Sous la conduite Ghassan Hitto, il serait formé d’hommes d’affaires, d’économistes et de technocrates. Tout en jugeant positifs ces développements, Yezid Sayigh (Carnegie Endowment for International Peace) met en garde contre la propension de l’opposition syrienne à trop délaisser ce qui fait l’essence de la mission des gouvernants : une administration efficace, la fourniture des services de base aux citoyens, la résolution des conflits et la sécurité dans les zones qu’elle contrôle, au profit des ambitions de telle ou telle de ses composantes. Il rappelle que l’opposition n’a pas encore réglé définitivement un certain nombre de questions : négocier ou pas avec Assad, gouvernement provisoire ? Gouvernement transitoire ? Gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes ? Gouvernement installé en Syrie ou à l’extérieur ? Programme de gouvernement ? Yezid Sayigh fait valoir que l’opposition syrienne a amplement démontré son incapacité à s’organiser et que le seul exemple de bonne gouvernance dans les zones libérées est à mettre au crédit des islamistes qui se sont organisés dans la ville de Raqqa (250.000 habitants).

    http://carnegie-mec.org/2013/03/28/syrian-opposition-s-very-provisional-government/fu0z

    Carnegie Middle East Center/ Carnegie Endowment for International Peace
    The Syrian opposition’s very provisional government
    Yezid Sayigh

    March 28, 2013
    “The Syrian National Coalition of Revolutionary and Opposition Forces (National Coalition) formally took up Syria’s seat in the Arab League this week. The outgoing chairman of the coalition, Moaz al-Khatib, who had announced his resignation only days before, represented the coalition, and the provisional prime minister, Ghassan Hitto, sat behind him. This recognition is an important diplomatic gain. But it will prove ephemeral unless the National Coalition and its provisional government can follow up speedily by delivering effective administration, basic services, dispute resolution, and security in the liberated areas, which it claims now extend over 100,000 square kilometers and include 10 million inhabitants”.

    #Syrian_National_Coalition_of_revolutionary_and_Opposition_Forces #National_Coalition #al_Khatib #Ghassan_Hitto #governance #provisional_government #transitional_government #Qatar #Raqqa

  • Portrait de Ghassan Hitto, nouveau premier ministre par interim de l’opposition syrienne. Citoyen américain, sa nomination - à laquelle le Qatar a grandement contribué – est perçue comme un renforcement du poids des Frères musulmans au sein de la Coalition nationale syrienne. Hostile au dialogue avec le régime d’Assad, il ne pouvait de fait que recueillir l’assentiment du Qatar, de la Turquie et des Frères musulmans. Sa nomination pourrait signifier l’échec de ceux qui considèrent aujourd’hui, par conviction, par calcul ou par résignation, qu’un dialogue avec le régime d’Assad est nécessaire pour mettre un terme aux affrontements.

    Muslim Brotherhood Holds Sway Over Syrian Opposition
    By: Hassan Hassan for Al-Monitor. Posted on March 21, 2013

    Read more: http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2013/03/syria-ghassan-hitto-muslim-brotherhood.html#ixzz2OHff7DbF

    « Ghassan Hitto, a naturalized US citizen from Damascus, was selected on Monday, March 18, by members of the opposition Syrian National Coalition to become the interim prime minister. Little known among Syrians, his appointment is by far the clearest indication of the Muslim Brotherhood’s monopoly over the opposition’s political and military bodies. At least nine figures suspended their membership in the National Coalition in protest, including the coalition’s spokesman, Walid Buni, and Vice President Suhair Attasi, who then retracted her suspension a day later. Hitto is not known to be a member of the Muslim Brotherhood, but he is ideologically close to it. A Syrian close to Hitto told me that he is “100% supported and trusted by the Brotherhood.” His brother is a member who was jailed for many years, his acquaintance said, which is why Hitto fled Syria. The source located Hitto in terms of independence somewhere between Moaz al-Khatib, the coalition’s president who proved to be independent, and the Brotherhood. »

    #Syria #Ghassan Hitto # Syrian National Coalition # Muslim Brotherhood #rejection of dialogue with the regime #negociated political solution #Qatar #interim government #Osama Kadi #Moaz al-Khatib

  • A Istanbul, le 19 mars, le Qatar impose la formation d’un « gouvernement provisoire » syrien et la nomination d’un « premier ministre », Ghassan Hitto (un citoyen américain), au détriment de celui qui avait été précédemment choisi par ce même Qatar et l’Arabie saoudite (Asaad Mustafa, ancien ministre de l’Agriculture syrien). La prochaine étape pourrait être l’admission de ce gouvernement provisoire au sein de la Ligue arabe (Réunion à Doha le 26 mars) au siège jadis occupé par la Syrie d’Assad. Ce « coup » diplomatique prend à contrepied l’Arabie saoudite, une partie de l’opposition syrienne qui a gelé sa participation aux travaux de la Coalition nationale des forces de la révolution et de l’opposition syrienne dont le président, Moaz Khatib, s’était résolu à favoriser une solution diplomatique plutôt que l’option militaire (le « moindre des deux maux »), les Frères musulmans qui ont fini par se rallier au choix qatari par crainte de voir revenir l’Accord de Genève (30 juin 2012) qui prévoit la participation du régime d’Assad à un gouvernement transitoire et Lakhdar Brahimi, Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, qui militait pour que l’opposition syrienne accepte le maintien d’Assad pour quelque temps encore (2013, voire 2014).

    Qatar Trumps Saudi Arabia On Syrian Opposition Leader

    Mohammad Ballout Translated from As-Safir (Lebanese independent ’leftist’ newspaper)
    http://www.al-monitor.com/pulse/politics/2013/03/qatar-appoint-coalition-head-syria.html#ixzz2OFaCyaxb
    A “temporary Syrian government” for the opposition ... a Qatari coup against Saudi Arabia in the National Coalition for Syrian Revolutionary and Opposition Forces (NCR) ... and the sabotaging of the US-Russian understanding. The first fruit of the above is that 12 NCR members froze their memberships a few hours after provisional prime minister Ghassan Hitto presided over his new Syrian “government” in contravention of the deal that Qatar and Saudi brokered among the various wings in the NCR.

    #Qatar #Saudi Arabia #National Coalition for Syrian Revolutionary and Opposition Forces #Arab League #Ghassan Hitto #Asaad Mustafa #Moaz Khatib #US #Russia #Geneva Accord #Muslim Brotherhood #Syrian National Council #Mustafa al-Sabbagh #John Kerry #Sergei Lavrov #Lakhdar Brahimi

  • Article sur la couverture de la guerre à #Gaza par les télévisions libanaises

    MTV’s Distorted Gaza Lexicon
    The weeklong aggression on Gaza could not shake the monotony of Lebanese television channels, most of which stuck to their Turkish soaps, pathetic children’s programs, and cooking shows.
    ...
    The only station giving the issue its full merit had been #al-Mayadeen, the satellite news channel launched in June 2012 by former #al-Jazeera reporter #Ghassan_Ben_Jeddo.
    The great majority of local channels have failed both professionally and morally by failing to cover a crisis happening just across the Lebanese border.
    ...

    http://english.al-akhbar.com/content/mtv%E2%80%99s-distorted-gaza-lexicon