• Mort de #Nahel : « Ils sont rattrapés par le réel »

    #Ali_Rabeh, maire de #Trappes, et #Amal_Bentounsi, fondatrice du collectif Urgence, notre police assassine, reviennent dans « À l’air libre » sur la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, et les révoltes qui ont suivi dans de nombreuses villes de France.

    https://www.youtube.com/watch?v=euw03owAwU8&embeds_widget_referrer=https%3A%2F%2Fwww.mediapart.fr%2

    https://www.mediapart.fr/journal/france/290623/mort-de-nahel-ils-sont-rattrapes-par-le-reel
    #violences_policières #banlieues #quartiers_populaires #naïveté

    • « #Emmanuel_Macron ne comprend rien aux banlieues »

      Ali Rabeh, maire de Trappes (Yvelines), a participé à l’Élysée à la rencontre entre le chef de l’État et quelque 200 maires, le 4 juillet, pour évoquer la révolte des quartiers populaires. Il dénonce sans langue de bois l’incapacité du Président à comprendre ce qui se joue dans les banlieues et son manque de perspectives pour l’avenir.

      Vous avez été reçu mardi 4 juillet à l’Élysée par le président de la République avec des dizaines d’autres maires. Comment ça s’est passé ?

      Ali Rabeh : Le Président a fait une introduction très courte pour mettre en scène sa volonté de nous écouter, de nous câliner à court terme, en nous disant à quel point on était formidable. Puis ça a viré à la #thérapie_de_groupe. On se serait cru aux #alcooliques_anonymes. Tout le monde était là à demander son petit bout de subvention, à se plaindre de la suppression de la taxe d’habitation, de la taille des LBD pour la police municipale ou de l’absence du droit de fouiller les coffres de voiture… Chacun a vidé son sac mais, à part ça et nous proposer l’accélération de la prise en charge par les #assurances, c’est le néant. La question primordiale pour moi n’est pas de savoir si on va pouvoir réinstaller des caméras de surveillances en urgence, ou comment réparer quelques mètres de voiries ou des bâtiments incendiés. Si c’est cela, on prend rendez-vous avec le cabinet du ministre de la Ville ou celui des Collectivités territoriales. Mais ce n’est pas du niveau présidentiel.

      Quand on parle avec le président de la nation, c’est pour cerner les #causes_structurelles du problème et fixer un cap afin d’éviter que ça ne se reproduise. Et là-dessus on n’a eu #aucune_réponse, ni #aucune_méthode. Il nous a dit qu’il avait besoin d’y réfléchir cet été. En fait, Emmanuel Macron voulait réunir une assemblée déstructurée, sans discours commun. Il a préféré ça au front commun de l’association #Ville_&_Banlieue réunissant des maires de gauche et de droite qui structurent ensemble un discours et des #revendications. Mais le Président refuse de travailler avec ces maires unis. Il préfère 200 maires en mode grand débat qui va dans tous les sens, parce que ça lui donne le beau rôle. En réalité, on affaire à des #amateurs qui improvisent. Globalement ce n’était pas à la hauteur.

      Le Président n’a donc rien évoqué, par exemple, de l’#appel_de_Grigny ou des nombreuses #propositions déjà faites par le passé sur les problématiques liées aux #banlieues et qui ne datent quand même pas d’hier ?

      Non. Il a fait du « Macron » : il a repris quelques éléments de ce qu’on racontait et il en fait un discours général. Il avait besoin d‘afficher qu’il avait les maires autour de lui, il nous a réunis en urgence pendant que les cendres sont brûlantes, ce qu’il a refusé de faire avant que ça n’explose. Et ce, malgré nos supplications. Pendant des mois, l’association Ville & Banlieue a harcelé le cabinet de Mme Borne pour que soit convoqué un Conseil interministériel des villes conformément à ce qu’avait promis le Président. Cela ne s’est jamais fait. Macron n’a pas tenu sa parole. On a eu du #mépris, de l’#arrogance et de l’#ignorance. Il n’a pas écouté les nombreuses #alertes des maires de banlieue parce qu’il pensait que nous étions des cassandres, des pleureuses qui réclament de l’argent. C’est sa vision des territoires. Elle rappelle celle qu’il a des chômeurs vus comme des gens qui ne veulent pas travailler alors qu’il suffirait de traverser la route. Emmanuel Macron n’a donc pas vu venir l’explosion. Fondamentalement, il ne comprend rien aux banlieues. Il ne comprend rien à ce qu’il s’est passé ces derniers jours.

      A-t-il au moins évoqué le #plan_Borloo qu’il a balayé d’un revers de main en 2018 ?

      Je m’attendais justement à ce qu’il annonce quelque chose de cet acabit. Il ne l’a pas fait. Il a fait un petit mea-culpa en disant qu’à l’époque du rapport Borloo, sur la forme il n’avait pas été adroit mais il affirme que la plupart des mesures sont mises en œuvre. Il prétend, tout content de lui, qu’il y a plus de milliards aujourd’hui qu’hier et que le plan Borloo est appliqué sans le dire. C’était #grotesque. J’aurais aimé qu’il nous annonce une reprise de la #méthode_Borloo : on fait travailler ensemble les centaines de maires et d’associatifs. On se donne six mois pour construire des propositions actualisées par rapport au rapport Borloo et s’imposer une méthode. Lui a dit : « J’ai besoin de l’été pour réfléchir. » Mais quelle est notre place là-dedans ?

      Dans ses prises de paroles publiques, le Président a fustigé la #responsabilité des #parents qui seraient incapables de tenir leurs enfants. Qu’en pensez-vous ?

      Qu’il faut commencer par faire respecter les mesures éducatives prescrites par les tribunaux. Pour ces mamans qui n’arrivent pas à gérer leurs enfants dont certains déconnent, les magistrats imposent des éducateurs spécialisés chargés de les accompagner dans leur #fonction_parentale. Or, ces mesures ne sont pas appliquées faute de moyens. C’est facile après de les accabler et de vouloir les taper au porte-monnaie mais commençons par mettre les moyens pour soutenir et accompagner les #familles_monoparentales en difficulté.

      Le deuxième élément avancé ce sont les #réseaux_sociaux

      C’est du niveau café du commerce. C’est ce qu’on entend au comptoir : « Faut que les parents s’occupent de leur môme, faut les taper aux allocs. Le problème ce sont les réseaux sociaux ou les jeux vidéo… » Quand on connaît la réalité c’est un peu court comme réponse. On peut choisir d’aller à la simplicité ou on peut se poser la question fondamentale des #ghettos de pauvres et de riches. Pour moi l’enjeu c’est la #mixité_sociale : comment les quartiers « politique de la ville » restent des quartiers « #politique_de_la_ville » trente ans après. Or personne ne veut vraiment l’aborder car c’est la montagne à gravir.

      Vous avez abordé cette question lors de votre intervention à l’Élysée. Comment le Président a-t-il réagi ?

      Il a semblé réceptif quand j’ai évoqué les ghettos de riches et les #maires_délinquants qui, depuis vingt-deux ans, ne respectent pas la #loi_SRU. Il a improvisé une réponse en évoquant le fait que dans le cadre des J.O, l’État prenait la main sur les permis de construire en décrétant des opérations d’intérêt national, un moyen de déroger au droit classique de l’#urbanisme. Il s’est demandé pourquoi ne pas l’envisager pour les #logements_sociaux. S’il le fait, j’applaudis des deux mains. Ça serait courageux. Mais je pense qu’il a complètement improvisé cette réponse.

      En ce moment, on assiste à une #répression_judiciaire extrêmement ferme : de nombreux jeunes sans casier judiciaire sont condamnés à des peines de prison ferme. Est-ce de nature à calmer les choses, à envoyer un message fort ?

      Non. On l’a toujours fait. À chaque émeute, on a utilisé la matraque. Pareil pour les gilets jaunes. Pensez-vous que la #colère est moins forte et que cela nous prémunit pour demain ? Pas du tout. Que les peines soient sévères pour des gens qui ont mis le feu pourquoi pas, mais ça ne retiendra le bras d’aucun émeutier dans les années qui viennent.

      Vous avez été dans les rues de Trappes pour calmer les jeunes. Qu’est-ce qui vous a marqué ?

      La rupture avec les institutions est vertigineuse. Elle va au-delà de ce que j’imaginais. J’ai vu dans les yeux des jeunes une véritable #haine de la police qui m’a glacé le sang. Certains étaient déterminés à en découdre. Un jeune homme de 16 ans m’a dit « Ce soir on va régler les comptes », comme s’il attendait ce moment depuis longtemps. Il m’a raconté des séances d’#humiliation et de #violence qu’il dit avoir subies il y a quelques mois de la part d’un équipage de police à #Trappes. Beaucoup m’ont dit : « Ça aurait pu être nous à la place de Nahel : on connaît des policiers qui auraient pu nous faire ça. » J’ai tenté de leur dire qu’il fallait laisser la justice faire son travail. Leur réponse a été sans appel : « Jamais ça ne marchera ! Il va ressortir libre comme tous ceux qui nous ont mis la misère. » Ils disent la même chose de l’#impunité des politiques comme Nicolas Sarkozy qui, pour eux, n’ira jamais en prison malgré ses nombreuses condamnations. Qui peut leur donner tort ?

      Il se développe aussi un discours politique extrêmement virulent sur le lien de ces #violences_urbaines avec les origines supposément immigrées des jeunes émeutiers. Qu’en pensez-vous ?

      Quand Robert Ménard a frontalement dit, dans cette réunion des maires, que le problème provenait de l’#immigration, le président de la République n’a pas tiqué. Une partie de la salle, principalement des maires LR, a même applaudi des deux mains. Il y a un #glissement_identitaire très inquiétant. Culturellement, l’extrême droite a contaminé la droite qui se lâche désormais sur ces sujets. Ces situations demandent de raisonner pour aller chercher les causes réelles et profondes du malaise comme l’absence d’#équité, la concentration d’#inégalités, d’#injustices, de #frustrations et d’#échecs. C’est beaucoup plus simple de s’intéresser à la pigmentation de la peau ou d’expliquer que ce sont des musulmans ou des Africains violents par nature ou mal élevés.

      Comment ces discours sont-ils perçus par les habitants de Trappes ?

      Comme la confirmation de ce qu’ils pensent déjà : la société française les déteste. Dans les médias, matin, midi et soir, ils subissent continuellement des #discours_haineux et stigmatisant de gens comme Éric Zemmour, Marine le Pen, Éric Ciotti, etc. qui insultent leurs parents et eux-mêmes au regard de leur couleur de peau, leur religion ou leur statut de jeune de banlieue. Ils ont le sentiment d’être les #rebuts_de_la_nation. Quotidiennement, ils ont aussi affaire à une #police qui malheureusement contient en son sein des éléments racistes qui l’expriment sur la voie publique dans l’exercice de leur métier. Ça infuse. Les jeunes ne sont pas surpris de l’interprétation qui est faite des émeutes. En réalité ils l’écoutent très peu, parce qu’ils ont l’habitude d’être insultés.

      D’après vous, que faut-il faire dans l’#urgence ?

      Il faut arrêter de réfléchir dans l’urgence. Il faut s’engager sur une politique qui change les choses sur dix à quinze ans. C’est possible. On peut desserrer l’étau qui pèse sur les quartiers en construisant des logements sociaux dans les villes qui en ont moins. Moi, je ne demande pas plus de subventions. Je veux que dans quinze à vingt ans, on me retire les subventions « politique de la ville » parce que je n’en aurai plus besoin. C’est l’ambition qu’on doit porter.

      Et sur le court terme ?

      Il faut envoyer des signaux. Revenir sur la loi 2017 car cela protégera les policiers qui arrêteront de faire usage de leurs armes à tort et à travers, s’exposant ainsi à des plaintes pour homicide volontaire, et cela protégera les jeunes qui n’auront plus peur de se faire tirer comme des lapins. Il faut aussi engager un grand #dialogue entre la police et les jeunes. On l’a amorcé à Trappes avec le commissaire et ça produit des résultats. Le commissaire a fait l’effort de venir écouter des jeunes hermétiquement hostiles à la police, tout en rappelant le cadre et la règle, la logique des forces de l’ordre. C’était très riche. Quelques semaines plus tard le commissaire m’a dit que ses équipes avaient réussi une intervention dans le quartier parce que ces jeunes ont calmé le jeu en disant « on le connaît, il nous respecte ». Il faut lancer un #cercle_vertueux de #dialogue_police-population, et #jeunesse en particulier, dans les mois qui viennent. La police doit reprendre l’habitude de parler avec sa population et être acceptée par elle. Mettons la police autour de la table avec les jeunes, les parents du quartier, des éducateurs, les élus locaux pour parler paisiblement du ressenti des uns et des autres. Il peut y avoir des signaux constructifs de cet ordre-là. Or là on est dans la culpabilisation des parents. Ça ne va pas dans le bon sens.

      https://www.politis.fr/articles/2023/07/emmanuel-macron-ne-comprend-rien-aux-banlieues
      #Macron #ignorance

    • Entre Emmanuel Macron et les banlieues, le #rendez-vous_manqué

      En 2017, le volontarisme du chef de l’Etat avait fait naître des #espoirs dans les #quartiers_populaires. Malgré la relance de la #rénovation_urbaine, le rejet du plan Borloo comme son discours sur le #séparatisme l’ont peu à peu coupé des habitants.

      Il n’y a « pas de solution miracle ». Surtout pas « avec plus d’argent », a prévenu le chef de l’Etat devant quelque 250 maires réunis à l’Elysée, mardi 4 juillet, sur l’air du « trop, c’est trop » : « La santé est gratuite, l’école est gratuite, et on a parfois le sentiment que ce n’est jamais assez. » Dans la crise des violences urbaines qui a meurtri 500 villes, après la mort du jeune Nahel M. tué par un policier, le président de la République a durci le ton, allant jusqu’à rappeler à l’ordre des parents. Une méthode résumée hâtivement la veille par le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, sur France Bleu : « C’est deux claques, et au lit ! »

      L’urgence politique, dit-on dans le camp présidentiel, est de rassurer une opinion publique encore sous le choc des destructions et des pillages. « Une écrasante majorité de Français se raidit, avec une demande d’autorité forte, confirme Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos. Déjà sous Sarkozy, l’idée dominait qu’on en faisait trop pour les banlieues. Les dégradations réactivent cette opinion. Emmanuel Macron est sur une crête difficile à tenir. »

      Ce raidissement intervient sur fond de #fracture territoriale et politique. « L’opposition entre la France des quartiers et celle des campagnes nous revient en pleine figure. Si on met encore de l’argent, on accentuera la fracture », pense Saïd Ahamada, ex-député de la majorité à Marseille. « Les gens en ont ras le bol, ils ne peuvent plus entendre que ces quartiers sont abandonnés », abonde Arnaud Robinet, maire de Reims, qui abrite sept #quartiers_prioritaires_de_la_politique_de_la_ville (#QPV), et membre du parti d’Edouard Philippe.

      (#paywall)

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/07/06/entre-emmanuel-macron-et-les-banlieues-le-rendez-vous-manque_6180759_823448.

  • Malgré le cessez-le-feu, peu de laissez-passer médicaux pour les Gazaouis Par Aaron Boxerman
    De nombreux traitements, dont la chimiothérapie, sont indisponibles à Gaza ; Tsahal (l’armée israeliene) déclare que seuls les cas "urgents" sont autorisés en Israël au vu de la situation sécuritaire.

    En dépit d’un cessez-le-feu fragile ayant mis fin aux combats entre Israël et les terroristes du Hamas, de nombreux Gazaouis autorisés à entrer en Israël pour un traitement médical n’ont toujours pas pu le faire mercredi.


    Israël délivre des permis aux Gazaouis, qui sont ensuite orientés vers des hôpitaux en Israël et en Cisjordanie pour des traitements qui ne sont pas disponibles dans l’enclave.

    L’armée israélienne a fermé les points de passage entre Israël et Gaza pendant la guerre de 11 jours du mois dernier. Suite au cessez-le-feu, le ministère de la Défense a annoncé que les Gazaouis cherchant à se faire soigner en Israël seraient à nouveau autorisés à entrer.

    Mais des responsables israéliens ont par la suite précisé que seuls les Gazaouis ayant besoin d’un traitement « vital » seront autorisés à rentrer à l’heure actuelle.

    « Au vu de la situation actuelle, les seuls patients pouvant entrer en Israël depuis Gaza sont ceux qui ont besoin de soins médicaux vitaux et ceux dont la vie est en danger immédiat », a déclaré l’agence de liaison de l’armée avec les Palestiniens, connue sous son acronyme COGAT.

    Salwa, une résidente de Gaza atteinte d’un cancer, détient un permis d’entrée de trois mois qui lui permet d’entrer et de sortir d’Israël pour subir des séances de chimiothérapie à l’hôpital Augusta Victoria de Jérusalem.

    Depuis la guerre, Salwa – dont le nom a été changé pour protéger son identité – a tenté à plusieurs reprises d’entrer en Israël, mais a été refoulée. Sa dernière séance de chimiothérapie était prévue pour le 23 mai, mais elle l’a manquée en raison des nouvelles restrictions.

    « Chaque jour, nous les appelons ou nous nous rendons au poste de contrôle, pour nous entendre dire que nous ne pouvons pas passer aujourd’hui non plus. C’est terrible de la voir se détériorer lentement et de savoir que nous ne pouvons rien y faire », a déclaré le mari de Salwa, qui a demandé l’anonymat, lors d’un appel téléphonique depuis le nord de la bande de Gaza.

    Le mari de Salwa a démenti l’idée que la chimiothérapie de sa femme n’était pas « urgente ». « Ce sont des traitements complexes, et ils doivent être entrepris à temps. Si elle ne reçoit pas son traitement, son état pourrait se détériorer davantage », a-t-il déclaré.

    Israël et l’Égypte bloquent l’enclave côtière depuis 2006, imposant des restrictions strictes à la circulation des personnes et des biens pour empêcher les terroristes du Hamas de constituer une menace encore plus grave pour la sécurité.

    Les groupes de défense des droits de l’homme déplorent l’impact que les restrictions ont eues sur la population civile de Gaza. De nombreux hôpitaux de Gaza sont mal équipés et de nombreuses procédures médicales – telles que la chimiothérapie pour les patients atteints de cancer – ne sont tout simplement pas disponibles dans l’enclave.

    Au cours de la récente série de combats entre Israël et le groupe terroriste Hamas, Israël a fermé tous les points de passage avec la bande de Gaza. Seules quelques exceptions ont été faites pour que des convois d’aide spécifiques pénètrent dans l’enclave côtière pendant les combats. Des terroristes palestiniens ont bombardé ces convois, blessant un soldat.

    Dans le même temps, les autorités israéliennes ont accepté beaucoup moins de dérogations de Gazaouis cherchant des soins d’urgence depuis les récentes violences.

    Selon le groupe de défense des droits de l’homme Physicians for Human Rights-Israel, seulement 7 % des demandes urgentes ont été acceptées par les autorités israéliennes entre le 25 et le 31 mai. Avant l’escalade actuelle, le taux d’acceptation était d’environ 66 %.

    Lundi, Ahmad Abd al-Harati, 62 ans, habitant de Gaza, est décédé après que son transfert vers les urgences de l’hôpital al-Makassed de Jérusalem-Est lui ait été refusé. Abd al-Harati souffrait d’une tumeur à la langue et à la gorge, selon PHR-I.

    Un certain nombre de groupes de défense des droits de l’homme, dont PHR-I, ont demandé à la Cour suprême de revoir la nouvelle politique. La date d’une audience n’a pas encore été fixée.

    #Gazaouis #génocide #santé #soins #chimiothérapie interdite #israël #Égypte #ghetto #ghettos #racisme #Palestine #Gaza #ségrégation
    Source : https://fr.timesofisrael.com/malgre-le-cessez-le-feu-peu-de-laissez-passer-medicaux-pour-les-ga

    • L’armée israélienne recommande d’épaissir les pièces fortifiées dans la périphérie de Gaza
      Face au "développement des capacités" des terroristes gazaouis, le chef de la Défense passive veut que des plaques d’acier plus épaisses soient placées sur les fenêtres des abris

      Le chef du commandement du front intérieur de Tsahal a déclaré mardi, aux chefs municipaux des communautés proches de la bande de Gaza, qu’il recommanderait que des plaques d’acier plus épaisses soient placées au-dessus des fenêtres des abris anti-bombes, dans les maisons situées à proximité de l’enclave côtière.


      Selon un communiqué de Tsahal, suite à la recommandation du général de division, Uri Gordin, les plaques d’acier dans les communautés situées dans un rayon de sept kilomètres de la frontière, seront remplacées par des plaques d’au moins 32 millimètres d’épaisseur, en raison du « développement des capacités » des terroristes palestiniens dans la bande de Gaza.
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      La suite : https://fr.timesofisrael.com/larmee-recommande-depaissir-les-pieces-fortifiees-dans-la-peripher

  • Dominique Eddé : « Le #Liban, c’est le monde à l’essai »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/08/16/dominique-edde-le-liban-c-est-le-monde-a-l-essai_6049067_3232.html

    Ce qui s’est passé dans le port de la ville, le 4 août, est le produit d’une #faillite générale, monumentale, qui engage certes et avant tout nos gouvernants criminels, mais aussi le monde entier. Pourquoi le monde entier ? Parce que nous vivons le bon à tirer d’un processus de #décomposition engagé il y a plusieurs décennies dans cette partie du monde. Parce que nous tardons tous à comprendre que le mal est partout dans l’air, à l’image du coronavirus. Le désarroi des Libanais découvrant brusquement qu’ils sont en deuil, sans toit, peut-être bien sans pays, est le raccourci foudroyant du mal qui a dévasté l’Irak, la Syrie, la Palestine…

    • Ce qui s’est passé dans le port de la ville, le 4 août, est le produit d’une faillite générale, monumentale, qui engage certes et avant tout nos gouvernants #criminels, mais aussi le monde entier. Pourquoi le monde entier ? Parce que nous vivons le bon à tirer d’un processus de décomposition engagé il y a plusieurs décennies dans cette partie du monde. Parce que nous tardons tous à comprendre que le mal est partout dans l’air, à l’image du coronavirus. Le désarroi des Libanais découvrant brusquement qu’ils sont en deuil, sans toit, peut-être bien sans pays, est le raccourci foudroyant du mal qui a dévasté l’Irak, la Syrie, la Palestine...

      Nous nous obstinons à ignorer qu’il n’est plus une plaie, plus un pays, plus une partie du corps, plus une partie du monde qui puisse se penser isolément. Les dictatures arabes, les armées islamistes, la brutalité et l’#impunité de la politique israélienne, les grandes et moyennes puissances prédatrices, les solidarités morbides – Nord et Sud confondus –, le règne sans bornes de l’argent, les intérêts communs des ennemis déclarés, le #fanatisme religieux, les trafics d’armements, tout cela est en cause dans le port de Beyrouth. Le langage de la #géopolitique peut encore informer, trier, analyser. Mais il ne peut plus voir au-delà de ce dont il traite . Il est prisonnier de la convention selon laquelle on peut fabriquer et vendre des armes d’un côté et fabriquer la paix de l’autre. Le #clivage est si profond, le #mensonge si bien organisé, que nous pouvons encore feindre la #cohérence. Mais jusqu’à quand ?

      Outre l’effondrement économique et social, nous vivons sous la menace d’un grand danger psychiatrique. Les têtes sont elles aussi au bord de la #faillite. Si rien ne change, au rythme où elles sont menées, elles ne tiendront qu’à l’une de ces deux conditions : perdre la raison ou se robotiser. Les autres, celles qui préfèrent la liberté à la fusion, se cognent déjà un peu partout aux barreaux de l’extrême solitude. Et ce constat qui vaut pour le #Liban vaut bien au-delà. La #fusion, c’est le #fascisme, la #dictature, le pouvoir entre les mains d’une poignée d’hommes ou de #machines.

      Bocal explosif

      A force d’avoir tout vu, tout entendu, tout encaissé, durant les cinquante dernières années, les Libanais sont sans doute mieux armés que d’autres pour traiter avec la #folie. Mais à trop tirer sur la corde, elle risque de se rompre d’un moment à l’autre. Les habitants de ce pays peuvent se serrer les coudes comme ils peuvent s’entre-tuer . Ils peuvent remonter la pente comme ils peuvent s’écraser à jamais. Ils n’en peuvent plus d’être si solidaires et si divisés à la fois . Ils ne pourront s’en sortir que par eux-mêmes, certes, mais, comme tous les grands blessés, ils ne pourront s’en sortir par eux-mêmes sans secours. Ils n’y parviendront que si cette partie du monde sort du #piège dans lequel elle est enfermée. Enfermée par elle-même et par les puissances étrangères. Il y a, ici, un #cercle_vicieux qui sabote toutes les énergies positives.

      Avec un million et demi de réfugiés – plus d’un quart de la population – sur leur sol, les Libanais sont entassés dans un bocal explosif. Pris en otage par leurs chefs de communautés respectives, ils sont animés, pour la plupart, par une égale envie d’en finir mais aussi, compte tenu de leurs réflexes ataviques et de l’absence d’Etat, par une égale incapacité à franchir le pas. Ils ne savent plus qui ils sont. Ils n’en peuvent plus de repartir à zéro. Le Liban était pris en tenaille par la Syrie et Israël. Il l’est à présent par Israël et le Hezbollah. Que s’est-il passé le 4 août à 18 heures ? Deux déflagrations successives se sont produites sur le lieu d’un gigantesque dépôt de nitrate d’ammonium à proximité d’un hangar dont on nous dit qu’il abritait des armes. La criminalité des pouvoirs libanais qui ont endossé cet effroyable stockage est flagrante, indiscutable. Sera-t-elle déterminée, jugée, punie ? Pourquoi le récit séquencé de l’horreur ne nous a-t-il pas encore été livré ? Quelle est l’origine de la première explosion ? Qu’y avait-il dans ce dépôt ? Qui protège qui de quoi ?

      « Raisonnements circulaires »

      Lors de sa visite au Liban, le 6 août, le président Emmanuel Macron a rencontré une vingtaine de personnes issues de la « société civile », dont j’étais. Cette brève rencontre se tenait à l’ambassade de France au terme d’une table ronde entre lui et les chefs de guerre qui s’était tenue dans la pièce à côté.

      A l’issue de l’entretien, il nous a dit notamment cette petite phrase qui, depuis, a fait son chemin : « Je suis frappé par vos raisonnements circulaires. Aussi bien dans la pièce à côté (celle des mafieux) que dans celle-ci (celle où nous nous trouvions) ». J’aurais aimé que la comparaison fût évitée, mais c’est vrai me suis-je dit, sur-le-champ, il a raison, nous sommes prisonniers de raisonnements circulaires. Nous n’arrivons pas à nous organiser. L’opposition commence à peine à s’unir. Puis, tel un souvenir que l’on tarde à s’approprier, la phrase m’a révélé son sens à retardement. Le mot « circulaire » qui évoque le cercle vicieux, la quadrature, l’enfermement, m’est apparu comme « un déplacement » au sens freudien du terme, comme une projection. Le cercle n’était pas dans nos raisonnements mais dans le sujet. Je dirais même que nous avons ici une capacité obligée et quasi inhumaine à penser la complexité.

      C’est elle, c’est la réalité qui tourne en rond. C’est la donne. Le pays. La région. Le manège du monde. La règle du jeu. C’est le jeu qui impose le cercle. La rotation, telle qu’elle est, rejette de tous côtés la moindre velléité de solution. Le Liban est dans l’œil du cyclone. Tout œil extérieur est désormais obligé de comprendre que pour rompre cette spirale infernale, c’est au cyclone qu’il faut s’en prendre. Par « s’en prendre » je veux dire décider, de la base au sommet, d’un coin du monde à l’autre, que la paix régionale est préférable à la guerre. Rien que ça ? L’utopie ou la mort ? Oui. A petite et à grande échelle, je ne vois rien d’autre . « Paix régionale » signifiant l’exact contraire du sordide arrangement qui vient de se faire entre Mohammed Ben Zayed [le prince héritier d’Abou Dhabi] et Benyamin Nétanyahou [le premier ministre israélien] sous la houlette de Donald Trump [le président américain].

      Le Liban, c’est le monde à l’essai. S’il se vide de son #sens, de ses #différences, de sa jeunesse, il sera le signe avant-coureur d’une catastrophe bien supérieure à celle qui se vit actuellement sur son sol. Il est trop tard pour défendre souveraineté et territoires à coups de #murs, de #ghettos et de frontières physiques. Il n’est plus d’autre issue que d’activer à l’échelle de la planète un coup de théâtre hissant la pulsion de vie au-dessus de la pulsion de mort . Le sujet du jour – au Liban aujourd’hui et partout ailleurs dans un second temps –, c’est la #santé_mentale, c’est l’avenir de l’être. Livré à la réalité telle qu’elle est, l’inconscient collectif ne sera pas moins inflammable, à terme, qu’un hangar de nitrate d’ammonium. Il suffira, pour mettre le feu, du largage d’un missile, réel ou symbolique, physique ou verbal. Ce ne seront plus des morceaux de villes mais des morceaux de pays qui partiront en fumée.

  • À hauteur de taudis
    https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/11/13/hauteur-taudis-desmond

    C’est qu’aux États-Unis les loyers ne sont pas plus accessibles dans les ghettos et ce n’est pas nouveau. « Quand les taudis ont commencé à apparaître à New York au milieu du XIXe siècle, le loyer des pires taudis était de 30 % supérieur à celui que l’on payait dans les beaux quartiers. Dans les années 1920-1930, les loyers des logements délabrés dans les ghettos noirs de Milwaukee et de Philadelphie dépassaient ceux des meilleurs logements dans les quartiers blancs. » Peu à peu, sans que cela soit au centre de l’enquête, s’établit une compréhension des conséquences de la politique américaine du logement : la dérégulation totale du marché locatif par le lobby immobilier, jamais démentie depuis Reagan ; la destruction méthodique des aides sociales par des coupes budgétaires ou par des « contreparties » de travail forcé pour les bénéficiaires ; l’indigence des systèmes d’inspection sanitaire, de justice, de police, d’éducation, de santé, qui place chaque acteur dans une impuissance totale, etc. Les personnes rencontrées par Matthew Desmond lui fournissent la matière (sur)vivante d’un tableau atroce, qui donne chair aux réformes néolibérales des dernières décennies – malgré la prudence de l’auteur qui se refuse à conclure formellement sur la possibilité de généraliser les résultats de l’enquête.

  • ‘Everybody hates us’: on Sofia’s streets, Roma face racism every day

    After racism marred the football, Romany people tell of the abuse they suffer and of anti-Gypsy campaigns at the highest levels

    A wry smile crept across Steffan Stefanov’s face as he scanned the internet, digesting news of England’s now notorious football match against Bulgaria. It wasn’t that he was belittling the racist abuse that was directed against the black English players, but rather the use of two words littering media reports about it.

    “Bulgaria and racism,” he proclaimed. “The two go hand-in-hand. It’s our reality, we live it every day. I’m sorry for the England players who were targeted but, in truth, this was pretty minor for us.”

    Twenty four hours after the England team and their fans departed Sofia, it felt disturbing to stroll around the Bulgarian capital in bright autumnal sunshine speaking with Stefanov and other members of the Roma community. There was unanimous agreement among them that the racial abuse on display in the stadium last Monday night was just a snapshot of the vilification they face every day, which blights their lives. Such is their fear that none of them wanted to be photographed.

    A taxi driver by profession, Stefanov, 43, pinches his cheek to indicate his dark complexion as he explains what it is like navigating the streets of the city in which he was born in his bright yellow cab looking for customers.

    “They don’t like this,” he said, pinching my cheek, this time to indicate our shared skin colour. “People stop me, look inside and then shout tsiganin [a pejorative term for Gypsy which is also a synonym for lazy or criminal] or blackie. Go away, we don’t want to get inside your stinking cab. I’ve been attacked, spat at and abused,” he said. “This behaviour against the Roma has become part of our society.”

    Stefanov’s friend, Miroslav Angelo, lived in Plumstead, south-east London, for five years, where he worked in construction. “Being in London was like heaven for me,” he said. “So many people of different races and nobody was bothered about me being Roma.

    “I felt as if a weight had been lifted off me but Bulgaria feels like prison. We’re blamed for everything because everybody hates us.”

    Angelo, 37, revealed that he returned to Bulgaria to look after his elderly parents but dreams of returning to London where he wants to raise his seven-year-old son. Uncertainty over whether he will be able to do this post-Brexit means that his plans are in the balance.

    “There is no future for the Roma in Bulgaria and things are only going to get worse,” he said. “The England players are lucky because they were able to leave. I want to join them because I don’t want my son to be treated like a third-class citizen.”

    The perpetrators of the abuse directed against England players have been identified as members of a group calling itself the Lauta Army, a neo-Nazi hooligan gang that follows Lokomotiv Plovdiv, a team from the country’s second-biggest city. It plays in Bulgaria’s top division in a stadium called Lauta Park. Dressed in black hoodies, the gang gave Nazi salutes and made monkey noises, which prompted Monday’s game to be halted twice, with England players threatening to walk off the pitch at the Vasil Levski Stadium.

    The hooligan gang is well organised and has its own website and runs boxing classes and a gymnasium. It also enjoys connections with other neo-Nazis within European football. Two years ago, it celebrated its 25th anniversary by taking over a Black Sea resort for three days with far-right groups from Italian club Napoli, Spartak Moscow and Bulgarian club Levski Sofia.

    The Lauta Army is just one of many neo-Nazi groups within Bulgarian football who have emerged as the ugly, public face of what the Roma community maintains is visceral intolerance and racism in a country underpinned by elected extreme rightwing politicians.

    While racist abuse of players inside stadiums attracts attention outside Bulgaria, within the country it is the Roma who are the principal targets of thugs in black and men in suits. The Roma community makes up just under 5% of the country’s population of almost 7 million and is its biggest minority group.

    The government of prime minister Boyko Borissov is propped up by a grouping of three small rightwing populist parties known collectively as the “United Patriots”. They are made up of the National Front for the Salvation of Bulgaria (NFSB), the Bulgarian National Movement and the Attack party.

    Krasimir Karakachanov, head of the Bulgarian National Movement, holds three portfolios – deputy prime minister, minister for defence and minister for public order and security. His “Roma integration strategy,” or “concept for the integration of the unsocialised Gypsy (Roma) ethnicity” to give it its formal name, is due to be presented to the Bulgarian parliament and could soon become law.

    It defines Roma as “asocial Gypsies,” a term used by the Nazis, and calls for limits on the number of children some Roma women can have; the introduction of compulsory “labour education schools” for Roma children and forced work programmes for sections of the community. It also depicts the Roma as “non-native Europeans” left over from the Ottoman empire.

    His party’s manifesto also calls for the creation of “reservations” for Roma based on the model used for Native Americans or Indigenous Australians, claiming that they could become “tourist attractions”.

    Earlier this year, following violence between Bulgarian Roma and non-Roma, Karakachanov declared: “The truth is that we need to undertake a complete programme for a solution to the Gypsy problem.”

    His predecessor as deputy prime minister Valeri Simeonov described the Roma as “arrogant, presumptuous and ferocious humanoids”. He was also chair of Bulgaria’s National Council for Cooperation on Ethnic and Integration Issues at the time.

    Following elections in 2017, which saw the trio of far-right parties emerge as key players in Bulgaria’s government, campaigners claim that hate crimes and rhetoric against the Roma have intensified.

    Incidents include anti-Roma riots; demolition of Roma homes deemed “illegal”; police raids and deaths in custody; and members of the community in rural areas killed while out collecting firewood.

    Zvezdomir Andronov, leader of the Bulgarian National Union, an ultra-right party which is not represented in parliament, was recently a guest on one of the country’s most popular political talk shows, where he said: “Gypsies, Turks, Armenians and Jews are guests in Bulgaria and if they are good guests, they can live peacefully here.”

    Jonathan Lee, spokesman for the European Roma Rights Centre, said: “Unfortunately, racist chanting and offensive gestures from the terraces is not even close to as bad as it gets in Bulgaria. Last Monday night, Europe was confronted with what for most Roma in the country is the everyday. Rising anti-Gypsyism, decline of the rule of law, and increasingly fascist political rhetoric is nothing new – it just rarely gets such a public stage.”

    Lee added: “This is an EU member state where violent race mobs are the norm, police violence is sudden and unpredictable, punitive demolitions of people’s homes are the appropriate government response, random murders of Romany citizens only a fleeting headline, and the rights and dignity of Romany citizens are routinely denied on a daily basis.”

    The events of Monday night have also exposed the deep fault lines within Bulgarian society, with some of its white citizens viewing things very differently from their Roma counterparts. One local journalist shouted “exaggerated, exaggerated,” as the chairman of England’s Football Association revealed details of the racist abuse during a post-match press conference.

    Another blamed England manager Gareth Southgate for initially raising fears about racism, which he insisted, incited some Bulgarians to respond.

    Sitting in a cafe in Sofia, football fan Robert Cvetanov added: “You cannot say the whole of Bulgaria is racist just because of what a small group of people did in the stadium. There is good and bad in every country.” When asked about the situation of the Roma he replied: “That’s not a race problem, it’s a law and order one.”

    The repercussions of Bulgaria’s encounter with England continue to be felt. Police have so far identified 16 suspects and made 12 arrests for their part in the racial abuse that took place. Uefa, European football’s governing body, has initiated an inquiry and charged Bulgaria with racist behaviour by its fans.

    But for the Roma community there is a far bigger game at play that requires more than just the attention of footballing and legal authorities if they are to take their rightful place within Bulgarian society. “The eyes of the world have been opened,” said Stefanov. “It’s just that most of Bulgaria does not see it and until that happens, nothing will change for the Roma.”

    https://www.theguardian.com/world/2019/oct/20/bulgaria-sofia-racism-roma-everybody-hates-us-anti-gypsy-abuse
    #Bulgarie #football #racisme #xénophobie #Roms #Sofia #néo-nazis #extrême_droite

  • Immigration : Faure (PS) évoque le sentiment d’une « colonisation à l’envers » dans certains quartiers

    « Il y a des endroits (...) qui donnent le sentiment que l’on est dans une forme de “colonisation à l’envers” », a déclaré le premier secrétaire du PS, #Olivier_Faure, jeudi sur France inter, répondant à une question sur le « racisme anti-blanc ». Des propos nuancés par l’intéressé.

    Ce sont des #mots rares dans la bouche d’un socialiste. « Il y a des endroits où il y a des regroupements qui se sont faits, génération après génération, et qui donnent le sentiment que l’on est dans une forme de “colonisation à l’envers” », a affirmé Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), jeudi matin sur France inter, en reprenant les termes d’une « concitoyenne ».

    Interrogé sur la « discrimination antiblanche » dont un auditeur dit avoir souffert à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), le député socialiste de Seine-et-Marne a concédé que la gauche avait « souvent évité la question pour ne pas avoir à y répondre ». Aujourd’hui, il remarque une « crise identitaire profonde chez un certain nombre de concitoyens ».

    « Il existe des endroits où le fait de ne pas être issu de l’immigration peut poser problème à des gens qui sont issus de ces quartiers et qui peuvent se sentir exclus », estime le numéro un du PS. « Il y a des endroits où il y a des regroupements qui se sont faits, génération après génération, et qui donnent le sentiment que l’on est dans une forme de “colonisation à l’envers”. C’est ce que m’a dit un jour une de nos concitoyennes, qui ne votait plus à gauche car elle avait l’impression d’être “colonisée”. Ce message-là, je l’entends. »
    Marine Le Pen applaudit

    Mais selon Olivier Faure, les causes de cette « #crise_identitaire » sont sociales. « La difficulté ne tient pas aux étrangers », souligne-t-il, « mais à la politique du #logement, à la façon dont on a conçu les politiques. On a créé des #ghettos où la #mixité_ethnique n’existe plus ». « La question, c’est comment est-ce qu’on organise les choses, comment on ne laisse pas le terrain s’organiser tout seul, car ça donne le sentiment de #regroupements qui ne sont pas maîtrisés », a-t-il poursuivi.

    Alors que le PS est souvent jugé, par une partie de la droite et le Rassemblement national (RN, ex-FN), comme trop timoré sur la question de l’immigration, ce discours a été applaudi par des cadres du RN. « Une étincelle de lucidité ? Tardive....mais qui fera grand bruit ! », a écrit le vice-président du parti à la flamme, Louis Aliot, sur Twitter. Sur son compte privé, Marine Le Pen a salué cette déclaration avec le symbole d’une bouteille de champagne.

    « À chaque fois, on cherche à instrumentaliser les propos, c’est le jeu politique », explique au Figaro Olivier Faure, presque résigné par ces réactions. Sa déclaration n’implique « aucun revirement » dans le ton ou le programme du PS sur l’immigration, assure-t-il. « Je n’ai fait que répéter ce que j’entends parfois. La “#colonisation”, ce n’est pas une expression de ma part, elle ne correspond ni à ma pensée, ni à ce que je suis. »

    Le premier secrétaire du PS veut montrer qu’il « entend cette exaspération qui monte », tout en voulant « combattre ces discours-là en proposant des solutions : non pas le rejet des étrangers, mais le rejet des #ghettos_urbains, à travers la mixité ». Il plaide en faveur d’un meilleur accueil des étrangers, et non d’une limitation de l’immigration. Pourtant, selon une étude publiée lundi par la Fondation Jean Jaurès, proche du PS, un sympathisant socialiste sur quatre pense qu’il y a « trop d’immigrés en France ».

    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2018/10/25/25002-20181025ARTFIG00343-immigration-faure-ps-evoque-le-sentiment-d-une-co
    #racisme_anti-blancs #colonisation_à_l'envers #anti-blancs #vocabulaire #terminologie #no_shit #communautarisme #banlieues #quartiers_populaires

  • Frontières en tous genres. Cloisonnement spatial et constructions identitaires

    Beaucoup de groupes ne préexistent pas aux frontières qui semblent les séparer. Ce sont les frontières, qui, par leurs inscriptions, leurs représentations, leurs usages, cloisonnent l’espace, différencient et souvent opposent les groupes concernés. L’ouvrage présente l’originalité de montrer ce processus de cloisonnement à l’œuvre à différentes échelles : de la distinction des genres de part et d’autre de la limite entre l’espace domestique et l’espace public à la distribution des « races » par continents, en passant bien sûr par la détermination des nations par des frontières interétatiques.


    http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4482

    Table des matières :

    #frontières #identité #construction_sociale #géographie_politique #ressources_pédagogiques #livre #altérité #performativité #cloisonnement #genre #espace_public #femmes #ghettos #ségrégation #quartiers_réservés #gated_communities #apartheid #bonne_frontière #mauvaise_frontière #Afrique_du_Sud #essentialisme #frontières_communautaires #paysage #identités_collectives #mondialisation #globalisation #continents #civilisations #aires_culturelles #nature #géographie_culturelle

  • Outre-mer. Mayotte, entre grève générale et climat de « guerre civile » | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/outre-mer-mayotte-entre-greve-generale-et-climat-de-guerre-civile-651860

    Alors que 84 % de la population vivent sous le seuil de pauvreté, et à la veille d’une nouvelle mobilisation d’ampleur, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, s’est contentée hier d’annoncer des mesurettes sécuritaires et de lutte contre l’immigration.

    À Mayotte, on les appelle les chats sauvages. Ce sont 3 000 enfants et adolescents abandonnés à leur sort et à une « une délinquance de survie ». Ce sont eux qui sont aujourd’hui montrés du doigt et désignés comme les principaux responsables de l’insécurité qui règne à Mayotte, à l’origine de la grève générale lancée le 20 février, et contre laquelle la population est appelée ce matin à descendre massivement dans les rues. « Ce ne sont pas des mineurs isolés mais bien abandonnés », explique Salim Nahouda, le secrétaire général de la CGT Mayotte. « Ces mômes, ils cherchent à survivre, rappelle le syndicaliste, mais on ne peut pas les laisser faire la loi, car la situation est intenable. Les bandes armées menacent à chaque coin de rue. Mayotte est devenue une zone de non-droit. Il est temps que le gouvernement prenne les choses au sérieux. » « La République n’abandonne pas Mayotte, n’abandonnez pas la République », avait osé dimanche le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, appelant les élus à assurer la rentrée des classes comme préalable à toute négociation avant l’arrivée de la ministre des Outre-mer, hier. Non seulement la rentrée n’a pas eu lieu, mais les barrages se sont démultipliés, assure le responsable de la CGT, qui en dénombre une dizaine sur les 374 km2 qui composent Mayotte.
    Une île ravagée par la pauvreté et désertée par les services publics

    Quant à « la République qui n’abandonne pas Mayotte », les Mahorais n’en voient pas beaucoup la couleur. Devenue le dernier département français par référendum en 2011, Mayotte est loin de bénéficier des mêmes droits que le reste du territoire, ravagée par la pauvreté et désertée par les services publics. « Mayotte est de loin le département le plus pauvre et le plus inégalitaire de France, rappelle le sociologue Nicolas Roinsard, maître de conférences à l’université Clermont-Auvergne. 84 % de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté. Alors que 60 % des habitants ont moins de 25 ans, les politiques sociales envers la jeunesse sont quasi inexistantes, dans un contexte où le taux de chômage avoisine les 40 %. Chaque année, ils sont près de 4 000 à sortir du système scolaire pour seulement 2 000 offres d’emploi recensées par Pôle emploi. La mission locale de Mayotte compte un conseiller pour 600 jeunes, contre 150 dans l’Hexagone. Une fois sortis du système scolaire, et bien avant pour les mineurs isolés, les jeunes sont rapidement confrontés à des enjeux de survie économique. Dans ces conditions, l’enfance en danger devient une enfance dangereuse. » Pour le chercheur, « il n’y a pas de secret : l’insécurité sociale crée de l’insécurité civile ». Et celle-ci est loin d’être le seul fait des Comoriens, assure Nicolas Roinsard : les statistiques de la préfecture et de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) démontrent que cette délinquance juvénile touche aussi les Mahorais, contrairement à ce que laisse entendre le mouvement actuel. « Il règne un climat de guerre civile », s’inquiète de son côté Éric Decombe, fonctionnaire territorial et militant de la CFDT, qui vit à M’tsapéré, dans la banlieue de Mamoudzou. « En bas de chez moi, les Mahorais survivent dans des conditions inhumaines. Ce sont des favelas sans eau potable ni toilettes. La situation va mal tourner si le gouvernement continue de diviser les Mahorais et de ne pas répondre aux urgences sociales. »

    C’est dire si la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, était hier attendue au tournant. Fraîchement accueillie, elle s’est pour le moment contentée d’annoncer un renforcement de la sécurité dérisoire (l’arrivée de 20 gendarmes et 10 policiers supplémentaires…) et de la lutte contre l’immigration clandestine. Cette grève générale contre l’insécurité relance pourtant le débat sur la départementalisation et en dessine un premier bilan. C’est l’analyse qu’en font de nombreux Comoriens, à l’instar de l’écrivain Mohamed Nabhane, très engagé dans le Collectif de soutien aux délogés de Mayotte. En effet, en 2016, plus d’un millier de Comoriens avaient été « décasés » par des bandes violentes et xénophobes. Leurs maisons détruites et pillées, ils ont été réduits à vivre dans la rue. « Les Comoriens non mahorais sont devenus les boucs émissaires de prédilection d’extrémistes mahorais qui se veulent plus français que les Français de France, alerte l’écrivain. Des bandes organisées, opérant une sorte de “nettoyage” du paysage, font justice elles-mêmes. » Pourtant, il n’y aura pas de progrès social à Mayotte sans codéveloppement avec l’Union des Comores.
    Maud Vergnol
    Chef de la rubrique Politique

    #Mayotte #outremer #ghettos #enfance

  • Les confidences (alarmistes) de certain·es climatologues et un commentaire de Pablo Servigne :
    « Des climatologues commencent à s’exprimer publiquement (enfin !) sur leurs peurs, leur tristesse, la dépression, leur choix de faire des enfants ou pas, etc.
    Croire que ça les rend moins objectifs est une idée totalement absurde et ridicule. Et même dangereuse. »

    https://www.youtube.com/watch?v=cS9AmOO9Jc4

    #climat #effondrement #global_collapse #collapsologie

    • En quelques mots : Les résultats de leurs travaux les inquiètent au plus au point… dépression, réflexions sur la parentalité, sur où habiter pour moins subir les fortes chaleurs, sur comment s’adapter (être mobile, bilingue...)…

      Et #ineluctable peut être…

    • Je suis pas dépressive, je suis pas chercheuse, mais depuis l’âge de 5 ans je sais que nous pédalons dans le mur que les terriens ont fabriqué. Je n’ai rien d’exceptionnel, mais je me demande si nous ne nous sommes pas éloignés tout seuls de notre capacité à ressentir la vie et à transmettre l’humanité, seule moyen de la sauvegarder. Et c’est particulièrement ici quand je vois qu’il y a des spécialistes, des sachants (mais bordel, 3 passeports ça ne sauve que ta petite gueule), que ce système considèrent les autres humains comme tout juste bons à être confinés dans l’ignorance et dans le mépris

      Il y a un problème politique, dans le sens où il n’est plus possible de faire croire que le savoir (qui ne serait que scientifique ou que autoritaire) est réservé à certain·es et de persévérer dans cet égoïsme. Il faut reconnaitre la capacité humaine de chacun·e à anticiper et à percevoir la vie au lieu de perdre son temps à apprendre l’ignorance pour ne pas souffrir.

    • Tu étais précoce @touti :)

      Et oui, il y a un côté individualiste à réfléchir à se sauver en premier, mais ça a aussi je crois quelque chose d’humain si tu te sens accolé à un danger, si tu admets qu’il n’y a pas de solution pour contrer l’emballement de ces événements climatiques, que tu as un peu de moyens pour déménager. C’est certainement regrettable, surtout lorsque ça laisse les autres derrière soi, mais on peut comprendre que les gens cherchent avant tout à protéger leur famille.

      Aussi, je ne pense pas que ces scientifiques climatologues cherchent à maintenir des gens ignorants ; mais je te rejoins sur la futilité d’avoir 3 passeports si le monde s’écroule autour de toi, et permettre d’anticiper au mieux… Mais savoir ne donne pas forcément les moyens d’agir non plus. Notre société est complexe avec une énorme inertie, on va devoir s’adapter malgré nous faute d’avoir pu anticiper ensemble.

    • Notre société est complexe avec une énorme inertie ...

      Et plus nous ferons confiance à la technologie, plus nous serons vulnérables en tant qu’individu. Collectivement, nous devrons accepter de vivre contraints pour nous adapter aux menaces que font peser sur nous les dégradations (inéluctables) de l’environnement. Pour certains « solutionistes », consentir à ces contraintes est la seule planche de salut mais ça ne leur pose pas trop de problèmes éthiques car ils se sont déjà adaptés à vivre « hors-sol ».
      Depuis un bout de temps, je pense « low tech ».

      Ceci dit, je viens de lire un article que je trouve intéressant. Je ne sais pas trop ce que vaut la source (pas pris le temps de passer ça à la moulinette), mais bon ...
      https://www.buzzfeed.com/karlazabludovsky/parts-of-mexico-city-have-already-run-dry

      (Et sinon, je n’ai pas non plus les moyens de vivre avec trois passeports et d’être « mobile » en ayant plusieurs points de chute en cas de grabuge. Donc, c’est vrai que les angoisses de ces Messieurs-dames les expert·es, me laissent un peu, comment dire ... froid ?)

    • @marcimat j’essayais de dire qu’il faut se questionner sur le fait que les enfants ont un cerveau clair que notre société s’applique à détruire pour y coller du préformaté angoissé et une scientificité pompeuse qui éloigne des personnes aux grandes capacités de changement. Je suis pour qu’on écoute les enfants et pourquoi pas dans les prises de décisions politiques, mais surtout pas pour leur faire singer les adultes. Je n’étais pas précoce, il suffit d’observer et d’avoir confiance en son ressenti pour faire des déductions, un enfant de 5 ans peut le faire. Je « savais » juste que nous nous trouvions à un moment de basculement de l’humanité et je croyais que ma génération agirait. Je regardais les enfants de ma petite classe et j’espérais sincèrement que nous ne grandirions pas étriqués comme les adultes. Cette génération s’est laissé pourrir par les NT comme dit @sombre soit la télé, le sucre et un égo démesuré.

      Je ne comprends pas si il y a une stratégie à diffuser les paroles égoïstes de ces scientifiques de haut niveau qui ne peuvent anticiper que quand ils ont amassé au bout de cinquante ans les preuves que la banquise fond, y’a un sacré problème. Il n’y a donc plus que ce moyen là, je veux dire, tout d’un coup on voit ceux qui sautent du bateau avec leurs 3 passeports et il faudrait commencer à s’inquiéter maintenant ?
      Et là, tu comprends qu’il leur manque une case politique. Mais c’est pas leur spécialité.

    • Hum… l’esprit humain a une résistance naturelle au changement. C’est déjà un effort à réaliser pour accepter de modifier ses comportements, actions individuelles, même sur des trucs qui paraissent faciles (au hasard, reféminiser la grammaire…) … alors collectivement…

      Il me semble au contraire qu’il y a eu des tentatives d’actions politiques, civiles, depuis longtemps (au moins depuis le rapport « Meadows », même avant avec la peur d’un hiver nucléaire), mais tentatives tellement peu écoutées, tellement peu suivies de concret, à peine quelques belles paroles parfois de hauts dirigeants… Alors oui, on peut dire qu’on a échoué et la génération d’avant nous aussi… De là à blâmer tout le monde ou les NT je sais pas.

      Mais il y a un côté effectivement où on est assez peu à observer ou écouter de nos émotions, sensations intérieures ; on les refoule facilement… C’est dommage, il y aurait certainement plus de belles choses en écoutant autant ou plus le corps que la tête. On tolèrerait certainement moins le stress permanent et le béton…

      Toujours est-il qu’on est fichtrement dans une belle mouise :)

    • Disons que ce qui est assez inédit c’est que l’humanité se trouve confrontée à sa propre finitude et notre « civilisation » à son infinie vacuité. Maintenant, « humanité », « civilisation », qu’est-ce donc au juste ?

    • Dans le pire des cas, je ne suis pas sur que leurs passeports soient utiles. De leur vivant, peut-être mais pour leurs enfants, petits enfants ça m’étonnerais. Peut-être, aussi, seront-ils pucés comme les brebis. J’ai pas le souvenir de voir des papirs d’identity dans #Mad_Max. Je viens de lire "Saison Brune" de Philippe Squarzoni et je suis de son avis sur sa conclusion et sur les trois choses qu’il croit en restant honnête avec lui-même :
      1 - Il existe une porte par laquelle passer. Techniquement, il
      est encore possible d’éviter les conséquences les plus graves du #changement_climatique. Et de prendre les mesures d’adaptation nécessaires pour affronter les bouleversements qui sont déjà inévitables.
      2 - Cette porte n’est pas très large. Elle se referme chaque jour un peu plus. Et il nous reste peu de temps pour la franchir.
      3 - Il ne croit pas qu’on la prendra.
      Moi non plus !
      https://seenthis.net/messages/126815
      https://seenthis.net/messages/499739
      à pied, à cheval ou en voiture ces climatologues peuvent se coller leurs papiers au cul si la planète devient un désert, la signification de frontière en aura plus beaucoup. Un gourdin sera plus utile qu’un #passeport.
      https://www.youtube.com/watch?v=SMO1OutlC1U


      Léo Ferré - Poète...vos papiers !!!

    • Je crois au contraire que plus ça avance dans la merde plus la notion de frontière est prégnante, justement parce que les zones où ça se passe mieux qu’ailleurs font tout pour se murer et filtrer, puisque les conséquences climatiques, ce sont des milliers (puis millions) de réfugié⋅es climatiques, d’émeutes de la faim, de nouvelles guerres, etc. Donc que ce soit des frontières à l’échelle d’un pays ou à l’échelle d’une ville de riches plus ou moins autonomes, à mon avis les frontières ont encore de mauvais jours devant elles…

    • Bon, en tout cas, vortex ou pas, je me pèle dans ma cagna (chauffée électriquement). Il faut dire que je mets un point d’honneur à mettre EDF-ENEDIS-ERDF en faillite et mon stock de bois a drastiquement diminué avec ces vagues de froid . Dis maman, c’était comment le printemps avant ?

  • Tout savoir sur la #rénovation_urbaine sans s’interroger vraiment sur ses conséquences - Métropolitiques
    http://www.metropolitiques.eu/Tout-savoir-sur-la-renovation.html

    On remarque ainsi qu’aucun des auteurs ne rappelle que la rénovation urbaine, avec sa mesure phare qu’est la #démolition (suivie, certes, le plus souvent d’une reconstruction partielle), revient à détruire un patrimoine de #logements jusqu’alors accessibles aux populations les plus #modestes. Cet oubli tient au fait que la structure de l’ouvrage se révèle plus thématique et descriptive que problématique, plus attentive à déployer les logiques institutionnelles et les jeux des acteurs décisionnels qu’à interroger les conditions économiques et sociodémographiques aussi bien que les cadres d’appréhension et d’énonciation sous-tendant l’existence même de la rénovation urbaine. Il en résulte que ce volume présente et discute les modalités pratiques d’opérations de rénovation ayant abouti à la démolition de 200 000 logements très sociaux sans vraiment examiner les causes et les raisons, explicites ou non, d’un tel chantier. Ce faisant, et bien que certains contributeurs aient pu par ailleurs développer une approche critique du lexique institutionnel, il semble adopter les catégories de raisonnement de l’action publique et se rendre aux évidences proclamées par les décideurs publics : ces quartiers sont « indignes » (Fijalkow 2014) et constituent des « #ghettos » [2], les bâtiments et l’urbanisme sont « obsolètes » (Duarte 2010), la concentration de populations défavorisées est « pathogène »…

    Toutes ces affirmations, conformes au sens commun et constitutives de la doxa institutionnelle, servent de justification pour des opérations de démolition que l’on pourrait pourtant considérer comme problématiques à plus d’un titre : quelles solutions pour le logement des catégories les plus modestes pourront être proposées une fois qu’aura été démoli un parc de logements non convoités par les autres catégories, plus intégrées, de la population « éligible » au logement social ? Quelles sont les conséquences de cette politique entraînant un « manque à loger » net (comme dans le monde de l’entreprise on parle de « manque à gagner ») pour les populations modestes, sachant que les reconstructions ne s’effectuent qu’à 15 % avec des logements de type prêt locatif aidé–insertion (PLAI), c’est-à-dire destinés à la couche sociale qui résidait dans les immeubles dynamités ? Quelle est la rationalité économique et budgétaire de démolir des logements très sociaux anciens et amortis, dont le loyer d’équilibre pourrait donc être sensiblement abaissé, et qui très souvent avaient fait l’objet de plusieurs campagnes de réhabilitation afin d’en corriger les insuffisances techniques ? Une fois que l’on se sera privé de ce parc de logements très sociaux, comment compte-t-on remplir les obligations du droit au logement opposable (DALO), surtout quand on sait que, d’ores et déjà, seul un quart des ménages de la tranche des 10 % les plus pauvres réside en HLM et que la situation va empirer à cause de l’arrivée à l’âge de la retraite de salariés avec de très modestes pensions, puisqu’ils auront été victimes du chômage de masse sévissant au cours des quarante dernières années ?

  • Un reportage de @albertocampiphoto @daphne @marty
    En #Slovaquie, des #murs contre les #Roms

    En Slovaquie, où entre 7 % à 10 % de la population est rom, de plus en plus de murs sont érigés pour séparer les #ghettos de la communauté « blanche ». Outre ces barrières physiques, des murs invisibles fracturent la société slovaque : les Roms ont un accès limité à l’éducation, car leurs enfants sont forcés de fréquenter des écoles spéciales pour enfants handicapés ou des institutions dans lesquelles il n’y a pas de « Blancs ». Ils n’ont pas accès au marché du travail et sont contraints de vivre dans des conditions misérables au sein de zones marginalisées de villes et villages.


    http://www.mediapart.fr/portfolios/en-slovaquie-des-murs-contre-les-roms
    #barrières #frontières #photographie #marginalisation
    cc @reka @fil

  • Ce que « Ferguson » révèle du racisme systémique aux États-Unis
    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/etats-unis-espaces-de-la-puissance-espaces-en-crises/articles-scientifiques/Ferguson

    L’émotion suscitée par la mort du jeune Michael Brown impose ici d’en conter les faits le plus sobrement possible. Mais même ainsi, ce qu’ils nous disent de la violence du racisme systémique aux États-Unis est brutal.
    Le 9 août 2014 à Ferguson, petite ville du Missouri, s’est produite une rencontre entre Michael Brown – 18 ans, noir – et un policier blanc. Dans des circonstances confuses, ce dernier a tué l’adolescent, atteint par 6 balles dont 2 dans la tête. La victime n’était pas armée et ses mains auraient été en l’air selon certains témoignages. Son corps est resté exposé aux regards pendant plus de quatre heures sous un soleil de plomb, ajoutant ainsi à l’émoi et la colère de la population locale. Des manifestations et des protestations ont rapidement surgi. Des faits de pillages et de dégradations ont été rapportés, les premiers jours. Les manifestations ont, dès lors, été qualifiées d’émeutes par la plupart des commentateurs. La police les a réprimées violemment, exhibant un arsenal militaire. Devant l’enlisement du conflit et l’escalade de la colère, la police d’État a pris le relais. Sous les menaces du groupe Anonymous [1], le nom du policier a finalement été rendu public. Darren Wilson, 28 ans, a été suspendu. Le 24 novembre, un grand jury a décidé de ne pas inculper l’officier – qui a fini par démissionner quelques jours plus tard – ce qui a déclenché de nouvelles manifestations : une douzaine de commerces sont brûlés, une centaine de personnes sont arrêtées. Le 4 mars 2015, un rapport du ministère de la Justice (Department of Justice, 2015) fait état de pratiques racistes systématiques [2] dans le département de police de Ferguson. La mobilisation autour du mot d’ordre « Black lives matter » (les vies noires comptent) continue à mesure que d’autres Noir(e)s sont tué(e)s par des policiers (Tamir Rice, 12 ans, Tanisha Anderson, 37 ans, Aura Rain Rosser, 40 ans, Darrien Hunt, 22 ans, Dante Parker, 36 ans, Felix David, 24 ans, Akai Gurley, 28 ans, Ezell Ford, 25 ans, Freddie Gray, 25 ans, Walter Scott, 50 ans…). [...]

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/etats-unis-espaces-de-la-puissance-espaces-en-crises/articles-scientifiques/images/recoquillondoc5

    PLAN DE L’ARTICLE :
    1. Loin de l’Amérique post-raciale, Ferguson, une banlieue noire gouvernée par des Blancs
    2. La militarisation de la police et la banalité de la violence
    3. Les brutalités policières : manifestations d’un racisme institutionnalisé

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/etats-unis-espaces-de-la-puissance-espaces-en-crises/articles-scientifiques/images/recoquillondoc6

    #Charlotte_Recoquillon #Géographie #Géographie_des_États-Unis #États-Unis #Ferguson #Géographie_de_l_Amérique_du_Nord #Michael_Brown #Géographie_Urbaine #Ségrégations_Urbaines #Insécurité_Urbaine #Saint-Louis #Amérique_du_Nord #Géoconfluences #Violences #Violences_Policières #Géographie_de_la_Violence #Discriminations #Inégalités #Géographie_des_Inégalités #Géographie_de_l_Emotion #Injustice #Injustice_Spatiale #Ghettos #Racisme #Géographie_du_Racisme #Géographie_de_la_Peur

  • le 11 janvier, une parenthèse refermée... - Authueil
    http://authueil.org/?2015/03/06/2287-le-11-janvier-une-parenthese-refermee&cos=1

    Les #libertés publiques en ont quand même pris un coup, avec cette #hystérie de certains magistrats, condamnant à de la prison ferme pour des « je suis Coulibaly » et envoyant des gamins en garde à vue dans des commissariats. Les juges n’en sortent pas grandis.
    (...)

    Il existe dans ce pays, une cassure énorme, béante, et extrêmement dangereuse pour le pays. Une partie clairement identifiée de la population n’adhère pas à ce qu’une majorité considère comme étant les « fondamentaux de la Nation ».

    En juillet 2013, j’avais poussé un cri d’alarme, qui m’a valu des réactions parfois virulentes. Il y a maintenant 18 mois, je voyais déjà cette #fracture interne du pays, potentiellement porteuse d’une #violence destructrice. Je m’alarmais également que la classe #politique, et au delà, la population dans son ensemble, ne faisait pas le nécessaire pour traiter le problème. Après les attentats du 7 janvier, certains ont vu le problème et ont compris qu’un rattrapage monumental était indispensable. Il faut absolument recoudre le tissu national, en cessant d’enfermer les #classes populaires urbaines dans des #ghettos économiques, sociaux et culturels. On a vu ce qu’il peut en sortir... Or, passé les premiers jours, où certaines voix ont dit qu’il fallait un grand plan en faveur des banlieues et de l’intégration de ses habitants, plus rien. La chape de plomb est retombée, l’autruche a remis la tête dans le sable.

    C’est sans doute la #faillite politique la plus retentissante, car mettre des moyens dans les services de renseignements et les forces de police, afin de protéger les synagogues ou de surveiller les djihadistes, c’est traiter le symptôme. Mais le mal profond, celui d’une déchirure, où une partie de la population a été exclue économiquement et culturellement depuis 30 ans, et le fait payer, cela, personne ne s’en occupe et les réponses du gouvernement ne sont pas à la hauteur . Ce n’est un peu plus de saupoudrage qui va régler la situation, mais un vaste élan de l’ensemble de la population qui a manifesté le 11 janvier, pour qu’elle accepte de faire les efforts pour intégrer la frange exclue de la population.

    #société #analyse

  • In Torn #Gaza, if Roof Stands, It’s Now Home - NYTimes.com
    http://www.nytimes.com/2014/08/18/world/middleeast/gaza-strip-war-leaves-another-crisis-for-displaced-gazans.html

    Many aid workers think cash grants would provide the most efficient relief: People could fix homes that are still standing, rent new spaces or offset expenses as they cram in with relatives. But the United States will not give cash directly to people because it is too complicated to determine their possible connections with Hamas, which is deemed a terrorist organization by Washington.

    “We’ll get lots of money to rebuild homes we can’t rebuild, but we won’t get the money to help these people help themselves,” said Robert Turner, director of Gaza operations for the United Nations Relief and Works Agency, which provides education, health and other services to the 70 percent of Gaza residents who are classified as refugees. “You cannot do widespread shelter construction unless construction material is free and available in the local market. Which it’s not, and is it ever going to be?”

    Turkey, Qatar and other nations have offered to send mobile homes. But Mr. Turner sees this as a wasteful step in the wrong direction. Each unit costs about $15,000, he said; the agency’s standard rental subsidy in Gaza is $150 per month, or $3,600 for two years. A permanent home can be built for $40,000.

    “There are three problems,” Mr. Turner said. “People hate them, they’re really expensive, and you set up these #ghettos.”

  • JewPop | Des photos rares d’un ghetto en Pologne, sous l’objectif du photographe de Hitler

    http://www.jewpop.com/culture/des-photos-rares-dun-ghetto-en-pologne-sous-lobjectif-du-photographe-de-hitl

    Pourquoi Hugo Jaeger, célèbre photographe allemand dans les années 30, nazi de la première heure et l’un des rares photographes admis dans le cercle restreint des intimes d’Hitler pour immortaliser le Führer, a-t-il réalisé ces photos exceptionnelles de juifs du ghetto de Kutno en Pologne ?

    #pologne #population_juive #ghettos #seconde_guerre_mondiale #génocide #nazis #Hitler

  • L’école (privée) pour tous ? (Slate.fr)
    http://www.slate.fr/story/85905/ecole-privee-pour-tous-alexandre-dumas-montfermeil

    Ce projet ressemble aussi beaucoup aux charter schools américaines. Des établissements expérimentaux conçus pour encourager la réussite scolaires dans les quartiers difficiles. Des écoles publiques qui fonctionnent sur des règles qui leur sont propres, recrutent leurs enseignants sur profil et proposent des alternatives pédagogiques.

    Elles sont très demandées par les familles, à tel point que les élèves sont parfois recrutés par tirage au sort. Hélas, les résultats en termes de « déségrégation » scolaire ne sont pas au rendez-vous. Un récent article de l’AFP nous apprenait qu’une étude venait de montrer que, dans l’Etat de New-York, l’expérience aboutit à former des #ghettos sociaux et raciaux encore plus fermés. D’après les chercheurs, en 2010, 73% de ces charter schools new-yorkaises comptaient moins de 1% d’élèves blancs et 90% moins de 10%.

    Enfin, si le projet Alexandre-Dumas semble encore isolé, voire anecdotique, ce qui peut laisser dubitatif, ce sont les moyens employés pour en faire parler.

    […]

    Certes l’enseignement de la République a aussi un beau slogan qui claque : liberté, égalité, fraternité, écrit au-dessus du portail. Dommage qu’il soit si difficile d’y croire […]. La Cour des comptes et il y a encore peu de temps Vincent Peillon s’étonnaient du fait que les élèves parisiens coûtent 50% plus cher que ceux de l’académie de Créteil où se situe Alexandre-Dumas. […]

    Au vu de cette situation, il n’est pas étonnant que l’idée que l’alternative du privé finisse par être présentée comme un droit qui devrait être accessible à tous. Le droit à échapper à l’école publique ! A l’Education nationale de gérer des ghettos de plus en plus ségrégués...

    #éducation #école_privée #éducation_prioritaire #échec_scolaire #charter_school #ségrégation #marketing

    • Concrètement, et comme je l’avais prévu, le réaménagement des horaires du primaire a conduit à privatiser du temps scolaire qui était public. Aucune dotation n’est arrivée pour les communes qui ont joué le jeu et embauché du monde pour les activités extrascolaires. Pour beaucoup d’autres, ces heures censées rompre avec les inégalités d’accès aux activités extrascolaires n’ont que les renforcer : accès payant et places limitées. Ceux qui ne peuvent payer restent en plan dans la cours de récré...

  • Les Inrocks - "Il ne faut pas juger une forme urbaine sur son destin social”
    http://www.lesinrocks.com/2013/05/10/actualite/il-ne-faut-pas-juger-une-forme-urbaine-sur-son-destin-social-11393874

    Erigés en symbole de l’échec de la politique de la ville, la présidente du Front national Marine Le Pen veut “organiser la destruction des cités”. Organisateur en 2010 d’une exposition sur les grands ensembles, Jean-Patrick Fortin, architecte-urbaniste conseiller auprès de l’Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU), explique ce qui a motivé leur construction et ce que l’on peut en sauver.

    #urbanisme #grands_ensemble #ghettos

  • Article de la Tribune sur la culture des #armes aux #États-Unis d’Amérique : http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20130104trib000740665/la-bataille-pour-reduire-l-usage-des-armes-a-feu-aux-etats-unis-est-perdue

    Pourtant, à chaque tuerie de ce type, la réponse est toujours la même. Passé le premier choc, les Américains continuent à acheter des armes à feu. Ainsi, par rapport à 2006, le commerce licite des armes légères et de petit calibre a doublé aux Etats-Unis. Il a dépassé la barre des 8,5 milliards de dollars par an, indiquait cet été un rapport du « Small Arms Survey » (SAS). Pis, les ventes de fusils et pistolets ont même tendance à s’envoler après des tueries de masse. Comme cela était prévisible, la fusillade de Newtown n’a pas fait exception. Certes, Barack Obama semble cette fois plus déterminé que jamais à encadrer le secteur. « Nous n’avons pas le droit de dire que légiférer est trop dur et que nous n’allons donc pas essayer. Quelque chose doit marcher », a lâché fin décembre le président américain. Il compte au moins interdire les fusils d’assaut, les chargeurs de grande capacité et mettre en place une vérification des antécédents des acheteurs d’armes. Mais face à de puissants #lobbys comme la National Rifle Association (NRA), et sans majorité à la Chambre des représentants, la tâche s’annonce pour le moins difficile.

    Reste la violence - voire l’#ultraviolence - de la société, qui incite également les Américains à s’équiper. On dénombre aujourd’hui 4,5 homicides volontaires aux Etats-Unis pour 100.000 personnes, soit quatre fois plus qu’en France, souligne Denis Lacorne. Cette violence est surtout présente dans les #ghettos urbains touchés par le chômage, la drogue et les gangs. On a par exemple dénombré pas moins de 513 homicides volontaires à Chicago pour la seule année 2012 (+15% par rapport à 2011), sachant que 90% des personnes tuées sont noires. Si les banlieues tranquilles de la classe moyenne sont globalement épargnées, la médiatisation désormais banale de cette violence fait le miel des fabricants d’armes, qui en écoulent environ 3 millions par an. S’en prendre à ce commerce, c’est donc s’attaquer à un pilier de la #culture américaine. Un vrai parcours du combattant.

    Par contre, à New York, on a constaté une baisse du nombre de meurtres de 19 % soit 414 dont 237 par arme à feu (ce qui donne tout de même 2,89 meurtres par arme à feu pour 100 000 habitants). Source : http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/12/28/le-nombre-de-meurtres-au-plus-bas-a-new-york-depuis-50-ans_1811259_3222.html

    Lien vers une #carte interactive du New York Times sur les meurtres dans la ville : http://projects.nytimes.com/crime/homicides/map

    #inégalités

  • #Ghettos en #Albanie : Tirana déjà comme les États-Unis ?
    http://balkans.courriers.info/article18602.html

    Au temps du communisme, le directeur de l’usine habitait à côté de ses ouvriers. Le PDG d’aujourd’hui, lui, habite avec ses amis PDG dans les nouveaux quartiers résidentiels de la périphérie, protégé de la plèbe par de hautes clôtures et des gardiens privés. Ghettos de riches contre ghettos de pauvres, le clivage s’accélère dans la capitale albanaise et risque de devenir invivable...

    Parti rendre visite à un ami, je me suis retrouvé devant une grande porte métallique, dans un quartier dit résidentiel. Au gardien, qui me lorgnait, j’ai dû gentiment expliquer qui j’étais, où j’allais, ce que je venais faire. Ce premier barrage passé, je suis entré dans ce quartier – autrefois un terrain vague des faubourgs de la ville où jouaient les enfants. Puis un autre homme, en uniforme, m’a sommé de faire demi-tour. Il était deux heures du matin, le calme régnait dans ce quartier neuf à l’air pur, et j’ai obéi sans un mot. Ce qui est foncièrement ridicule c’est que - même si personne n’a le droit de m’interdire de fouler une des rues de la ville - j’ai obéi, forcé de constater une nouvelle réalité post-urbaine.