• « Sanglier. Géographies d’un animal politique » de R. Mathevet et R. Bondon. – Émilie Dardenne – X
    https://twitter.com/dardenne_emilie/status/1725867862059802935

    J’ai lu avec beaucoup de plaisir et d’intérêt "Sanglier. Géographies d’un animal politique" de R. Mathevet et R. Bondon.

    Je partage quelques points saillants et extraits de ce livre qui propose une géographie du point de vue sanglier.

    Qu’avons-nous fait aux sangliers ? Et que nous font-ils ? D’après les auteurs, les sangliers ont été « cynégétiquement appropriés », c’est-à-dire que nous les appréhendons par la pratique de la chasse et pour la pérennité de cette dernière.

    Les auteurs ont choisi de se mettre à hauteur de sanglier en explorant d’une part, ce qu’il vit depuis son corps en mouvement, ce qui peut composer le quotidien de l’un d’entre eux dans un environnement désormais "trop humain" ; d’autre part, en observant le monde à travers les yeux des sangliers, tout en gardant des yeux humains, et ainsi en se demandant comment un sanglier explore son territoire, interagit avec ses congénères, communique et fait ses choix. Les auteurs essaient de ne pas séparer deux versants qui le sont bien souvent, entre une approche individualisée, proche des éthiques animales, et une approche collective, écosystémique, proche des éthiques environnementales.

    Les sangliers font des dégâts, ils ne dévient pas leur course lorsqu’un véhicule les rencontre. Mais que vivent-ils vraiment ? Comment existent-ils dans ces paysages si totalement anthropisés ? Il n’est pas facile de répondre à ces questions tant le discours sur les sangliers est façonné par les chasseurs, vétérinaires, épidémiologistes, gestionnaires d’espaces protégés, personnalités politiques. Les auteurs s’emploient, pour leur part, à regarder les sangliers, et à les dire autrement. Ils constituent donc une géographie du point de vue sanglier.

    L’espèce, jugée proliférante, ne pourrait, selon les chasseurs, gestionnaires d’espaces protégés, etc, être contrôlée autrement que par la chasse. Toutefois, les raisons de l’accroissement des sangliers laissent songeur et l’argumentaire cynégétique, peine à convaincre.

    Pourquoi ? Parce que les chasseurs nourrissent très souvent d’une main… Et régulent de l’autre ! Bien que l’agrainage soit encadré par la loi et seulement autorisé sous certaines conditions, il reste, dans les faits, une technique très répandue et étonnamment mal documentée. On atteint, comme bien souvent dans les relations anthropozoologiques, un paradoxe dont l’espèce humaine est responsable. Ici, les chasseurs, historiquement responsables, se retrouvent aussi les principaux gestionnaires d’une espèce qu’ils ont contribué à faire proliférer.

    Aujourd’hui, seulement 1,6 % de la population française pratique la chasse, contre 4,3 % en 1984. Plus urbains et plus âgés, les chasseurs résident de moins en moins sur leurs lieux de chasse. Ils sont plus souvent retraités, inactifs, cadres moyens ou supérieurs.

    « Pour beaucoup d’observateurs critiques, les solutions les plus évidentes consisteraient à revenir au plus près de conditions identifiées comme naturelles : ne plus nourrir, ni abreuver les animaux, ne plus réaliser de lâchers, encore moins d’effectuer des croisements entre les espèces sauvages et domestiques. »

    « la politisation du sanglier permet d’en faire un enjeu public, au-delà des instances du monde cynégétique. Cela donne aussi la possibilité d’envisager les dimensions éthiques, sociales, éthologiques de l’espèce, autant d’éléments souvent éclipsés par le discours biologique, technique, gestionnaire et, surtout, cynégétique. »

    « Le sanglier... est un animal dont l’altérité s’est dissoute, dont l’identité s’est réduite à une dimension cynégétique, laquelle a fait de l’assistance et de la violence de la battue des horizons indépassables. Politiser autrement les animaux est plus simple qu’il n’y paraît

    Lorsqu’on parle du sanglier comme une composante de la biodiversité et non plus comme un gibier ou nuisible, on crée du désordre dans l’ordre cynégétique établi. Lorsqu’on narre le parcours d’un individu, on dérange le discours porté par la biologie de la conservation. »

    Les auteurs concluent de façon critique, sur l’idée que le modèle économique dominant, qui ne cesse de fragiliser et de menacer les milieux que nous habitons et partageons, ne pourra être contré qu’en comprenant mieux les rapports humains/non-humains, de manière zoopolitique, et en considérant un faisceau de dominations que subissent conjointement les êtres humains, les autres animaux et la nature.

  • Aujourd’hui au boulot j’entends une voix lointaine qui fredonne

    Jukebox babe
    Jukebox babe
    AhAhAh

    J’interpelle direct

    Qui c’est qui chante du #Alan_Vega ?

    et j’entends au loin

    Qui c’est qui connaît Alan Vega

    C’était Marcello, dont j’ignorais qu’il traînait au #Gibus dans les années 80.

  • Juan Antonio Salado Twitter
    https://twitter.com/jantsalado/status/1562389069006618624

    Nube de levante sobre #Gibraltar 🚂

    nuage lenticulaire sur le rocher de Gibraltar
    par temps d’Est ( levante )

    le tweet contient une brève vidéo - dont est extraite l’image fixe ci-dessus - et plusieurs tweets en suite sur les nuages orographiques, avec d’autres vidéos - impressionnantes - sur l’impact de l’onde en aval sur les avions en approche sur l’aéroport de Gibraltar et une vue du sommet du phénomène

  • La #marchandisation des #frontières - Comment la #militarisation de l’UE alimente les réseaux de trafic entre l’#Afrique_du_Nord et l’#Espagne

    Ces dernières années ont été marquées par de très nombreuses traversées du nord du Maroc vers le sud et vers le Sahara occidental. De manière concomitante, les personnes impliquées dans les trafics illégaux ont également étendu leurs réseaux vers le sud. Cependant, ce changement n’est pas seulement d’ordre géographique mais aussi, et de manière substantielle, de nature. Jusqu’en 2019, où la militarisation des frontières du nord a atteint un pic, les traversées était organisées de manière relativement décentralisée ou collective : un groupe d’ami·es se rassemblait pour acheter un canot pneumatique pour traverser le détroit de Gibraltar, ou bien des groupes plus importants organisaient le passage des barrières de Ceuta et Melilla. L’hyper sécurisation des frontières du nord, orchestrée par l’Union européenne, a privé les voyageur·ses de ces modes d’organisation horizontaux. Désormais, ils doivent compter sur des réseaux de trafic de plus en plus centralisés. Ainsi, cette militarisation a non seulement favorisé des organisations qui sont plus verticales, mais elle a aussi diminué le nombre d’itinéraires possibles pour les voyageur·ses. Cela débouche sur une demande accrue vers une offre réduite d’itinéraires, et, en conséquence le marché est inondé de services de maigre qualité : des voyages avec un mauvais équipement ou dans des conditions météo dangereuses. Ce qui augmente le taux de décès. Ce phénomène est illustré, entre autres, par la prévalence actuelle des canots pneumatiques sur la route de l’Atlantique. Les membres d’Alarm Phone Maroc signalent également la hausse du prix d’un voyage, qui est passée d’environ 200 à plusieurs milliers d’euros, voire jusqu’à 5000 euros. Le fait que des personnes soient prêtes à payer ces sommes est révélateur autant de leur désespoir que de l’absurdité du discours de l’Union européenne : qui choisirait de payer 2000 euros s’iel pouvait avoir un visa pour 200 euros, soit un dixième ? Ces personnes ne « choisissent » pas de payer des passeurs – iels n’ont pas d’autre solution.

    Une autre représentation erronée est celle selon laquelle le cœur du problème serait les « passeurs ». Comme le montre cette analyse sur plusieurs régions, ce type de trafic des frontières ne serait pas possible sans une corruption d’état bien enracinée. Il faut donner de l’argent à des auxiliaires de police marocains qui patrouillent le long de la côte. Pour certaines traversées (notamment, les dénommés « Voyages VIP »), des personnes de la Marine marocaine sont payées pour ne pas faire d’interception. Des fonctionnaires espagnols, également, ont la réputation de recevoir de l’argent en sous-main, en particulier aux frontières des enclaves de Ceuta et Mellila – secteur où le trafic a quasiment disparu ces deux dernières années car le Covid-19 a provoqué la fermeture des frontières terrestres. Les réseaux du trafic s’étendent de chaque côté des frontières. Ils impliquent la population locale, des entreprises et les autorités sur les deux rives de la Méditerranée. Et n’oublions pas que le principal bénéficiaire du trafic aux frontières a toujours été et sera toujours l’économie europénne. Sans la main-d’œuvre bon marché des exilé·es, qui cultiverait les champs au sud de l’Europe, qui nettoierait les toilettes, qui garnirait les rayons des entrepôts ?

    Aussi, à Alarm Phone, nous faisons une analyse plus nuancée des « passeurs » et de leur rôle. Au fil des ans, nous avons rencontré des personnes très différentes impliquées dans le trafic aux frontières : celles qui gagnent de l’argent en organisant des voyages en bateau parce qu’elles n’ont pas d’autre source de revenus stables, celles qui organisent même gratuitement des voyages par bateau pour des personnes vulnérables (par exemple des femmes et des enfants), mais aussi celles qui exploitent avec brutalité les besoins d’autrui pour s’enrichir. Voici pourquoi nous utilisons des termes plus nuancés que celui de « passeurs ». Dans les communautés des voyageur·ses, les organisateurs sont appelés « Chairman ». En effet, il s’agit souvent de personnes qui, outre leur rôle d’organisateurs, jouissent d’une forte reconnaissance au sein de leur communauté, et gèrent une sorte d’agence de voyage. Ce sont bien des trafiquants, et nous n’hésiterions pas à les nommer ainsi et à dénoncer des pratiques d’exploitation si nous les rencontrions. Mais il y a toujours eu des agents de voyage qui font de leur mieux pour offrir un service indispensable. C’est pourquoi nous utilisons dans ce rapport les trois désignations (trafiquant, agent de voyage, Chairman), selon le contexte.

    Le rapport qui suit met en évidence le fonctionnement du trafic des frontières dans différentes régions en Méditerranée occidentale et sur la route Atlantique. Nous espérons qu’il montrera comment le vrai problème du commerce des frontières ne réside pas dans les trafiquants individuels et les agents de voyage. Si le commerce des frontières est florissant, c’est lié à deux facteurs étroitement associés, a) des politiques frontalières racistes de l’Union européenne, qui ne permet pas d’itinéraire légal, militarise les frontières et pousse les migrant·es à avoir recours à des réseaux centralisés et souvent basés sur l’exploitation, b) les structures capitalistes qui permettent aux fonctionnaires d’état et aux populations locales de s’enrichir et aux économies européennes de prospérer.
    2 Nouvelles des régions
    2.1 La Route de l’Atlantique
    Le commerce des frontières entre le Sahara occidental, le Maroc et les Îles Canaries.

    Au cours des dernières années, le commerce sur la Route de l’Atlantique a explosé. C’est une conséquence directe de la fermeture des itinéraires plus au nord. Les trafiquants et les agents de voyage qui auparavant travaillaient dans le nord se sont désormais installés dans le Sahara occidental : « Aujourd’hui, il y a beaucoup plus de “Chairmans” qu’en 2019. En raison des gros changements à Tanger et Nador, les Chairmans qui y travaillaient sont maintenant ici [au Sahara occidental] et des intermédiaires sont eux aussi devenus des Chairmans, explique A. d’Alarm Phone Maroc.

    Ces trafiquants et ces agents de voyage ont également déplacé leurs réseaux de recrutement. De nombreux passagers qui quittent le Sahara occidental ou le sud du Maroc n’y vivent pas, en fait : iels sont dans des camps et des quartiers habités par des migrant·es, à Tanger, Casablanca, Nador, etc. et ne se déplacent vers le sud que quelques jours avant leur départ. Le recrutement pour les passages se fait de bouche à oreille. En général, ce sont des Sub-saharien·nes fraîchement arrivé·es en avion de leur pays d’origine, des personnes vivant dans les villes mentionnées ci-dessus, ou bien des voyageur·ses marocains, surtout ceux et celles des régions les plus pauvres. Les trafiquants et les agents de voyage,quant à eux, ne vivent pas non plus près des lieux de départ, mais résident ailleurs.

    Le pic énorme de la demande, depuis 2020, a provoqué une forte hausse des bénéfices des trafiquants. Lors d’un entretien exceptionellement accordé au journal La Vanguardia, un agent de voyage marocain nous a dit qu’il gagnait € 70 000 en deux mois seulement. L’augmentation de la demande, cependant, a également pour conséquence la vente par des opérateurs douteux de services d’une qualité encore inférieure à ceux qui sont sur le marché, et qui sont déjà peu adéquats et dangereux. Comme l’explique B., militant d’Alarm Phone, « en même temps, les passagers sont plus souvent plumés par des organisations malhonnêtes, et ces voyages mal préparés provoque de nombreux décès et la disparition de bateaux ».

    Selon un agent de voyage, il faut verser environ €20 000 par voyage pour le carburant et l’équipement, alors que celui-ci doit être fourni par les agents de voyage (bateau en bois, coque en fibre ou en aluminium, dispositif de navigation, etc.). Il faut souvent y ajouter €10 000 pour la corruption de fonctionnaires. A., militant de Laayoune, explique comment les trafiquants collaborent avec des autorités de l’état susceptibles d’être corrompues :

    « Les bateaux qui partent d’ici, Laayoune ou Tarfaya, vous devez payer les garde-côtes, la police militaire. Si vous ne le faites pas, vous ne pouvez pas trouver un lieu de départ, puisqu’il y a un poste de contrôle tous les deux kilomètres. Les Marocains qui travaillent avec les trafiquants [sub-sahariens] vont s’arranger pour que les policiers soient payés et donc ne regardent pas quand des migrants embarquent ».

    Ceux et celles qui peuvent payer plus, pour ce qu’on appelle un voyage VIP (en général entre € 3000 et € 5000), peuvent embarquer pour une traversée grâce à des « cadeaux » plus importants, et éviter ainsi d’être interceptés non seulement près des côtes mais aussi plus loin en mer. Le voyageur ou la voyageuse ordinaire paye habituellement entre € 2000 et € 2500 pour une place sur un bateau. S’iel veut acheter plusieurs essais en un seul paiement (la version dite « garantie », le prix est plus élevé, € 3000 ou plus.

    En outre, le réseau de corruption entre les trafiquants bien rémunérés et des fonctionnaires est dense, et s’étend bien au-delà des départs de bateau. Quand des trafiquants sont arrêtés, ils encourent en général une peine entre 5 et 20 ans de prison. Mais la règle est différente pour les riches. Les trafiquants peuvent verser un gros “cadeau” et quitter la prison après quelques mois seulement. Cela signifie que les agents de voyage qui purgent vraiment leur peine de prison ne sont le plus souvent que du menu fretin. Il est intéressant de noter ce que l’agent de voyage de Dakhla interviewé par La Vanguardia en dit :

    « Pour la police et pour nous, les « trafiquants », la migration est intéressante. Nous gagnons de l’argent ensemble. Tous les deux ou trois mois, ils arrêtent un trafiquant pour montrer qu’ils font leur travail, mais je n’ai pas peur, j’ai de bons contacts ».

    Bien sûr, ces réseaux ne se limitent pas à la police (militaire) et aux trafiquants. Récemment un salarié de Caritas Meknès a été accusé d’avoir participé au trafic et d’avoir reçu sur son compte en banque personnel de substantielles sommes d’argent au cours des dernières années. Inutile de le préciser, la corruption flambe des deux côtés de la Méditerranée, avec des résidents locaux qui font partie des réseaux de trafic actifs dans les Îles Canaries. Ceci est bien illustré par le cas des bateaux et des moteurs abandonnés dans le port d’Arguineguin, Grandes Canaries. Une fois que les bateaux ont été remorqués au port par Salvamento Maritimo, les moteurs et le carburant sont volés et revendus pour € 300, puis ré-exportés vers la Mauritanie et le Sénégal par des petites entreprises espagnoles, par exemple des sociétés de matériel électronique, puis revendus dans les pays de départ jusqu’à €4000. Début octobre, un réseau de ce type, qui impliquait des travailleurs locaux du port d’Arguineguin ainsi que des habitants des villes voisines a été démantelé par les autorités espagnoles, lors de la découverte d’un conteneur avec 52 moteurs. Pendant longtemps, les autorités locales ne se sont pas préoccupées de ces bateaux et moteurs abandonnées, et ont laissé s’installer une espèce de cimetière de bateaux. L’automne dernier, le Ministre de l’intérieur a sous-traité avec une société la destruction de ces bateaux. Depuis, un peu plus 100 de ces bateaux ont été détruits pour la somme de € 60 000.

    Si nous abordons le commerce des frontières sur la route de l’Atlantique, nous ne pouvons pas ignorer les bateaux qui transportent de la drogue. Ils représentent une part très lucrative du modèle économique associé aux réseaux de trafic au Maroc et en Espagne. Ces navires, cependant, qui arrivent en général à Lanzarote, ne contactent jamais Alarm Phone : en conséquence, nous ne les intégrerons pas dans cette analyse.
    Traversées & Sauvetages : un mur invisible en Atlantique

    Cette nouvelle année a vu une augmentation supplémentaire des traversées et des arrivées. En tout, pour la région Ouest Méditerranée et Atlantique, 7430 personnes ont réussi à traverser en janvier et février. Pour mémoire, il y a eu 3915 arrivées sur la même période en 2021. Ce bond des arrivées est encore plus net sur la Route des Canaries, où l’arrivée de 5604 personnes, jusqu’à maintenant pour cette année, constitue une hausse de 119% par rapport aux deux premiers mois de 2021.

    Comme ces chiffres le montrent, les voyages jusqu’aux Îles Canaries représentent 3/4 de toutes les arrivées en Espagne. La route de l’Atlantique est toujours l’itinéraire le plus meurtrier vers l’Europe, avec une estimation de plus de 4404 décès et personnes disparues en 2021, selon le collectif Caminando Fronteras. Des naufrages importants continuent à se produire, pour les mêmes raisons que nous avons expliquées en détail dans nos rapports précédents. Par exemple, des bateaux se perdent en mer et disparaissent complètement (comme les 52 personnes qui ont quitté Tarfaya le 4 janvier ou les 60 personnes qui sont également parties la première semaine de janvier) ou par chance, sont secourus dans des lieux très éloignés (par exemple le bateau gambien avec 105 survivants et 17 décès, qui a été secouru à 800 km au sud des Canaries après 19 jours en mer en décembre ou les 34 personnes qui ont quitté Dakhla le 3 novembre, dont seulement 20 ont survécu aux trois semaines en mer). Une autre raison est que de nombreux bateaux rencontrent des problèmes peu après avoir quitté les côtes marocaines ou sahariennes. Ceci tient au choix des organisateurs, qui utilisent du matériel défectueux ou tout simplement ne prennent pas en compte les conditions météo. Par exemple, nous voyons de nombreux cas de canots pneumatiques percés ou de pannes de moteur.

    Ces deux problèmes sont liés à l’indifférence des autorités. Dans plusieurs cas, Alarm Phone a alerté les autorités marocaines rapidement, mais les opérations de secours ont été retardées de plusieurs heures avec pour conséquence de terribles tragédies. Nous portons le deuil des 45 personnes (43 par noyades, 2 à l’hôpital) lorsque la marine marocaine n’a pas réagi au naufrage de 53 personnes le 16 janvier et celui des quatre personnes que l’on a laissé se noyer le 6 février, parce que MRCC Madrid a délégué la responsabilité du sauvetage à Rabat, qui ne l’a pas organisé assez tôt.

    Ce cas met en évidence une orientation politique très troublante concernant l’Atlantique : la création d’un mur invisible en mer. Alarm Phone constate une tendance : de plus en plus d’opérations SAR sont déléguées aux autorités marocaines, bien que les bateaux soient dans la zone de chevauchement des deux zones SAR. En considérant que les bateaux qui relèvent à la fois de la responsabilité des autorités espagnoles et marocaines sont le problème de Rabat, l’état espagnol, en fait, applique une politique d’interception « où cela est possible ». Ceci peut être une réaction à la hausse du stock de téléphones satellites des agents de voyage. Depuis l’été dernier, de plus en plus de bateaux en ont été équipés. Avec un téléphone satellitte, les voyageur·ses en mer peuvent appeler les autorités et Alarm Phone et donner leur position GPS exacte. Cependant, dans plusieurs cas, quand la position GPS donnée est dans la zone SAR dont le Maroc revendique aussi la responsabilité dans le cadre de leur occupation du Sahara Occidental, des interceptions ont été organisées conjointement par les autorités espagnoles et marocaines.

    La création de ce mur invisible n’est pas la seule évolution inquiétante. La route de l’Atlantique est également en train de s’étendre vers le nord. Certaines communautés marocaines ont commencé à organiser des départs depuis des villes aussi lointaines qu’Al Jadida (près de Casablanca). Cela représente un voyage de 650 km vers le sud jusqu’à Lanzarote. De même, pendant cette période, certains sauvetages ont eu lieu très au nord des Canaries, comme celui de 35 personnes à 210 km au nord-est de Lanzarote, le 18 janvier.

    Les bateaux partent également toujours de plus loin au sud, mais moins souvent qu’à la fin de 2020. En 2021, 55% de tous les bateaux qui sont arrivés aux îles Canaries étaient partis du Sahara occidental, 26% du sud du Maroc, par exemple de Tan-Tan ou Guelmim. Cela correspond également à une baisse du pourcentage des voyages en provenance des pays du Sud. Maintenant, seulement un cinquième de toutes les arrivées sont des bateaux partant de la Mauritanie, de la Gambie, du Sénégal. La plupart des départs se font entre Boujdour et Tan-Tan, ce qui explique la très forte proportion d’arrivées vers la partie est des îles Canaries. Lanzarote, Fuerteventura et Gran Canaria reçoivent la quasi-totalité des arrivées. La moitié des voyageur·ses sont des ressortissant·es marocain·es, suivie par la Guinée, le Sénégal, la Côte d’Ivoire. Pour les voyageur·ses marocain·es, les expulsions ont repris après la réouverture des frontières par le Maroc début février.

    Les services d’accueil à Lanzarote sont connus pour être saturés. L’acheminement d’un plus grand nombre de bateaux secourus vers le port d’Arguineguin, à Gran Canaria, et le transfert des migrant·es vers Fuerteventura ne changent pas faire grand-chose à la situation. Jusqu’à très récemment, à leur arrivée dans le port d’Arrecife, les voyageur·ses étaient conduit·es dans un bâtiment industriel situé à quelques kilomètres de la ville et se voyaient attribuer un espace dans cet ancien entrepôt industriel. Les gens étaient retenus pour en quarantaine pendant 72 heures, et testés pour le Covid-19. Les conditions de détention étaient inhumaines : pas de lits convenables, pas d’intimité, pas de douches et pas d’espace sécurisé pour les mineur·es et les femmes. Des militant·es et des défenseur·ses des droits de l’homme ont fait campagne contre la “nave de la vergüenza“, l’”entrepôt de la honte”, et se sont plaints des conditions inhumaines auprès des autorités et d’un médiateur, qui ont à leur tour demandé la fermeture de cet espace. Au moment où nous finalisions ce rapport, le ministère de l’Intérieur a annoncé que la “nef” avait été vidée et que les nouveaux·elles arrivant·es seraient conduit·es au centre d’hébergement temporaire (CETI en espagnol) situé juste en face. Reste à savoir si cela se traduira par un changement significatif et un hébergement décent.

    2.2 Tanger, Ceuta et le détroit de Gibraltar : Une diminution des départs

    L’augmentation des traversées vers les îles Canaries s’est accompagnée d’une diminution des tentatives depuis Tanger, une route autrefois très fréquentée. Il y a environ 5 ans, tous les un ou deux mois, on entendait encore parler de Boza (arrivée) de 1 à 2 bateaux. Mais depuis le Covid-19 et, ajouté à cela, la fermeture des frontières, on n’entend plus beaucoup parler de Boza à Tanger.

    Sur la période de ce rapport, Alarm Phone n’a observé que 3 cas autour de Tanger. Le 5 novembre, sept personnes en détresse à l’Est de Tanger sont rentrées au Maroc de manière autonome. Le 9 novembre, un bateau avec 13 personnes à bord (dont 1 femme) a été intercepté par la Marine Royale, et le 12 décembre, 3 autres personnes ont été interceptées. Le seul cas du début de l’année 2022 s’est cependant avéré être un Boza. Le 10 janvier, Alarm Phone a été informé que 3 personnes étaient parties de Fnideq, près de Ceuta, dans un kayak en plastique. De l’eau pénétrait dans l’embarcation. Alarm Phone a informé les autorités mais a perdu le contact avec le bateau. Le lendemain, le syndicat CGT Salvamento Maritimo a annoncé que trois Marocains avaient été secourus et emmenés à Algeciras.

    L’une des principales raisons de la rareté des départs et de la rareté encore plus grande des réussites réside dans le fait que les autorités marocaines ont renforcé la sécurité et intensifié la militarisation de la frontière. Les personnes subsahariennes en exil vivent dans un état d’insécurité au Maroc car les attaques contre les personnes perçues comme migrant·es sont fréquentes. K., militant·e d’Alarm Phone à Tanger, rapporte :

    “La vie quotidienne est pleine de problèmes et vous êtes soumis à une répression massive. Les violations quotidiennes des droits de l’homme et les arrestations arbitraires vous laissent dans un état constant de panique ou d’anxiété. Mais la réalité est que, même face à toutes ces politiques, les gens ne désespèrent pas et cherchent toujours des moyens de voyager, mais la situation devient de plus en plus difficile pour les personnes en déplacement”.

    Cela entraîne une perte d’espoir et pousse de nombreuses personnes à se rendre à Laayoune, où les attaques et les arrestations ne sont pas aussi fréquentes et où il est encore possible d’effectuer la traversée.

    Les Marocain·es travaillant dans les associations qui organisent la continuité des voyages dans le nord du pays ne sont plus très actif·ves, en raison du renforcement de la sécurité et de la militarisation des frontières. Dans le Nord, ce ne sont plus que des petits groupes de personnes qui organisent le voyage, peut-être en raison d’un manque de demande. Parfois, ceux qui tentent de passer en Europe sont interceptés par la Force Auxiliaire (police militaire) sur terre ou par la Marine Royale en mer. Lorsque des personnes sont en détresse ou en danger en mer, la Marine Royale est contactée, mais il arrive souvent qu’elle n’arrive pas à temps.

    Des personnes en exil à Tanger nous ont dit que les prix pour les voyages depuis le Nord-Ouest sont variables, mais il est évident que la militarisation de la région a entraîné une augmentation massive des prix, et la professionnalisation du commerce frontalier. Pour les petits bateaux auto-organisés, chaque personne contribue entre 150 et 250 euros, mais le prix peut atteindre 500 à 750 euros. Les prix dépendent de la taille et de la qualité du matériel. Mais en raison de la militarisation massive de la zone frontalière de Tanger, il est désormais presque impossible d’organiser des voyages entre ami·es. Les gens continuent à faire la traversée, mais, en raison de l’augmentation de la surveillance des frontières, les voyageur·ses sont devenu·es dépendant·es de structures centralisées et paient entre 4000 et 6000 € pour le voyage. Ce prix est exorbitant, et montre que non seulement les voyageur·ses doivent rassembler eux-mêmes des sommes importantes, mais aussi qu’il permet à toutes les personnes impliquées dans ce trafic de réaliser de gros profits. Le prix représente un bon salaire pour les trafiquants, bien sûr, mais ils ne sont pas les seuls à en tirer profit. Lorsqu’il s’agit de corrompre la Marine Royale, pour les grands groupes, les chiffres sont énormes. Les chiffres qui nous ont été rapportés sont de l’ordre de 30 000 à 50 000 € pour les bateaux à moteur, mais les pots-de-vin peuvent atteindre 70 000 à 100 000 €.

    Il est clair que les gains réalisés grâce à cette augmentation absurde de l’action de l’armée et de la police se font au détriment des voyageurs : “C’est un non-sens absolu. C’est devenu un gagne-pain pour de nombreuses personnes. L’UE et le Maroc ont fait de l’exil un commerce vraiment rentable” commente K. de Tanger.
    2.3 Nord-est du Maroc : La répression continue dans la région de Nador

    Les forêts autour de Nador restent soumises à de fréquentes descentes de police, à la répression de l’État et à la violence envers les personnes Noires. Dans le cadre de cette répression, de nombreux·ses intermédiaires subsaharien·nes ont été arrêté·es ces dernières années.

    Les conditions de vie dans les camps sont loin d’être sûres. Le 24 janvier, elles ont entraîné la mort de 3 enfants. Ils sont morts étouffés après que leur abri de fortune en bâche ait pris feu dans la forêt de Gourougou (nord-ouest du Cimetière Sidi Salem, Nador). Leur mère, Happiness Johans, est décédée à l’hôpital quelques jours plus tard. En réaction, l’AMDH Nador a écrit une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur pour demander que les personnes en exil soient autorisé·es à louer des maisons à Nador.

    Nador est non seulement un point de rassemblement pour les communautés de voyageur·ses subsaharien.nes, mais aussi un point de départ pour les ressortissant·es marocain·es qui se rendent en Espagne. Ils et elles souffrent également de la répression. Les arrestations et les expulsions inhumaines de mineur·es marocain·es à Nador continuent. L’AMDH de Nador rapporte que le 1er janvier, près de 80 mineur.es et jeunes non accompagné·es ont été embarqué·es de force dans des bus et emmené.es à Casablanca. Aucun·e d’entre eux·elles n’était originaire de cette ville.

    Les ressortissant·es marocain·es continuent de se rendre en Espagne continentale par voie maritime, mais ils et elles s’organisent très différemment des voyageur·ses subsaharien·nes. La région du Rif ne fait pas exception. Plutôt que des équipes professionnelles, ce sont des ami·es qui se réunissent pour planifier et organiser la traversée. Ils et elles mettent en commun leurs ressources pour obtenir l’équipement nécessaire et, dans certains cas, pour soudoyer les officiers militaires qui surveillent les zones de départ. Les ami·es et les membres de la famille peuvent également fournir un soutien matériel pour le voyage. Comme nous ne disposons pas d’autres informations concrètes sur la manière dont les ressortissant·es marocain·es parviennent à surmonter le système frontalier, et de même pour d’autres communautés, par exemple les ressortissant·es syrien·nes et yéménites, nous pouvons seulement décrire la manière dont les voyageur·ses subsaharien·nes passent par Nador.
    Le commerce frontalier autour de Nador : Les prix ont augmenté de façon spectaculaire

    Le système établi autour du passage vers l’Europe via Nador a connu des changements fondamentaux au fil des ans. Les prix ont augmenté de façon spectaculaire pour les voyages à partir de cette région. Un membre local d’Alarm Phone, qui vit dans les forêts de Nador depuis 2001, se souvient que jusqu’en 2010, on pouvait obtenir une place dans un bateau pour seulement 300 €. Puis, entre 2010 et 2014, un nouveau système a vu le jour dans les forêts : le système “garantie” Les gens voyagent désormais avec “garantie”. Ils et elles effectuent un paiement unique plus élevé, mais sont assuré·es d’avoir autant de tentatives de traversée qu’il en faut pour atteindre l’Europe. Il s’agit peut-être d’une réponse aux taux d’interceptions élevés, tant sur terre que sur mer. Il faut désormais souvent plusieurs tentatives pour réussir la traversée. Le prix de la “garantie” est passé à 1500 euros. Vers 2018, les prix sont montés jusqu’à 3 500 € et, pour une femme avec des enfants, jusqu’à 4 500 €.

    Pour comprendre comment les prix sont déterminés dans les forêts, il faut savoir que les négociations se font par le biais d’intermédiaires au sein des communautés subsahariennes. Ces intermédiaires rencontrent régulièrement les président·es des différentes communautés subsahariennes. Ils travaillent également avec des organisateur·ices de départs marocain·es. L’agent·e marocain·e demande aux intermédiaires une somme par tête pour organiser les bateaux. Cette somme est payée par le ou la futur·e passager·e, qui doit également verser une commission à l’intermédiaire.

    L’agent·e et l’intermédiaire négocient le prix par tête. Les voyageur·ses uni·es pourraient exercer une grande influence sur les agent·es dans ces négociations, car les Marocain·es n’ont aucun autre lien avec leurs client·es potentiel·les. Mais la loi de l’offre et de la demande favorise les trafiquant·es. Les possibilités de voyage, les places dans les canots pneumatiques, se font rares depuis quelques années maintenant et certaines communautés subsahariennes ont accepté de payer des sommes plus élevées aux trafiquant·es marocain·es afin de s’assurer une place. Cela a entraîné une hausse des prix au niveau mondial. Il s’agit d’une activité très rentable pour les agents de voyage.

    Nous savons que, face aux hausses de prix exorbitantes, les communautés ont tenté d’organiser elles-mêmes leurs voyages afin d’exercer une pression pour faire baisser les prix. Néanmoins, contrairement à la situation d’un Etat où la loi aurait permis à un syndicat de maintenir les prix à un niveau abordable, la criminalisation du commerce a mis les acheteur.euses à la merci d’un marché absolument non réglementé. Dans un contexte où le client se voit menacé de ne pas partir ou d’être tabassé s’il ne règle pas le montant d’avance, c’est le vendeur qui détient tout le pouvoir. Il n’est pas surprenant que des tentatives de négociations collectives au sein de groupes de client.es disparates aient échoué. Aujourd’hui, un.e candidat.e à la traversée est susceptible de payer jusqu’à 2600 euros d’avance au passeur et 900 euros à l’intermédiaire pour une place dans un bateau, aux côtés de 59 autres voyageur.euses.

    Les chefs des communautés ainsi que les intermédiaires ont toujours eu accès à une liste de personnes vivant dans les forêts et n’ayant pas les moyens de payer pour le voyage, c’est-à-dire souvent des mères seules, mais aussi d’autres personnes n’étant pas en mesure de rassembler assez d’argent. Les chefs notent également les noms de “celles et ceux qui ne posent pas problème” dans les camps, c’est-à-dire des personnes qui suivent les codes et les règles destinées à assurer la sécurité de la communauté dans ces camps. Progressivement, au fil des années, des places gratuites ont été libérées pour ces personnes à bord des bateaux. Les prix ayant aujourd’hui atteint de tels montants, pouvant aller jusqu’à 3500 euros pour une place, cette forme de solidarité n’est plus réalisable. La situation des personnes sans moyens financiers est désormais sans espoir. L’unique moyen qu’il leur reste d’atteindre l’Espagne est de passer par-dessus les barrières de Melilla – option qui, mises à part quelques rares exceptions, n’est envisageable que pour des hommes.

    Autour de Noël et du Nouvel An, de nombreuses tentatives collectives pour franchir les barrières de Melilla ont eu lieu. Ces tentatives ont été reçues violemment par les autorités espagnoles et marocaines. D’après le Ministre des affaires étrangères espagnol, plus de 1000 personnes ayant essayé de franchir les barrières de Ceuta et de Melilla ont été interceptées dans cette courte période. Les barrières frontalières de Melilla sont de plus en plus militarisées. La présence d’unités militaires armées y est désormais permanente. Néanmoins, le 2 mars, alors que nous rédigions le présent rapport, 2500 personnes sont parvenues à organiser une tentative pour franchir ces barrières. 500 d’entre elles environ ont réussi à rejoindre Melilla. C’est un énorme Boza. En terme d’arrivées, il s’agit de l’une des tentatives les plus fructueuses aux frontières de Melilla. Bienvenue en Espagne !
    Les cas Alarm Phone de ces derniers mois : 27 personnes ont disparu sans laisser de traces

    Pendant la période que couvre ce rapport, 16 embarcations en partance du Nord-Est du Maroc ont contacté l’Alarm Phone. 7 des 8 bateaux partis en novembre et en décembre entre Temsamane/Al Hoceïma et Nador sont bien arrivés à Motríl et à Almería. Seul un bateau, transportant 15 personnes, a été intercepté par la Marine Royale. Durant la toute première semaine de janvier, Alarm Phone a été impliqué dans deux cas : un bateau parti de Tazaghine a dû retourner au Maroc, un autre, parti de Nador avec 13 personnes à son bord, a été secouru jusqu’à Almería.

    Le 8 janvier, on informe Alarm Phone qu’un bateau transportant environ 36 personnes est parti de Nador pendant la nuit. Le MRCC Rabat confirmera plus tard l’interception du bateau. Nous déplorons le fait qu’une autre embarcation, ainsi que les 27 personnes qui étaient à son bord, parties de Nador quelques heures seulement après la première, aient disparu sans laisser de traces​​​​​​​. 9 des passager.es étaient des femmes.

    En février, deux bateaux qui avaient contacté Alarm Phone après leur départ d’Al Hoceïma ont été secourus et amenés en Espagne. Un autre bateau a été intercepté par la Marine Royale. Le 12 février, on informe Alarm Phone de la disparition en mer d’Alborán d’un bateau transportant 7 personnes, après être parti de Bouyafar à l’aube. Ce n’est qu’après deux jours et une grande pression exercée par les proches des passager.es ainsi que par Alarm Phone qu’il a été possible de découvrir que les voyageur.euses avaient été secouru.es, emmené.es à Motril et immédiatement placé.es en détention. Comme nous l’avons tweeté à propos de ce cas, “nous condamnons le silence des autorités qui relève d’un racisme structurel à l’encontre des personnes en mouvement. #LibertéDeMouvement.”
    2.4. Oujda et la frontière algérienne : les traversées deviennent plus dangereuses

    La situation à Oujda et à la frontière entre l’Algérie et le Maroc reste dangereuse et a empiré ces dernières semaines. Les quatre dernières mois ont été le théâtre d’arrestations de personnes, mineur.es y compris, qui mendiaient, ainsi que de refoulements répétés à la frontière.

    Bien des personnes ayant pour volonté de traverser la frontière qui sépare le Maroc de l’Europe doivent d’abord passer par l’Algérie. Puisque cette frontière est fermée depuis longtemps – y compris pour des personnes ayant des documents officiels leur permettant de voyager entre ces deux pays – traverser cette frontière est évidemment très difficile pour des personnes ne bénéficiant pas d’une telle permission. “Difficile” signifie presque toujours que cela coûte cher. Historiquement, les hommes devaient payer entre 150 et 200 euros, parfois même 250 euros, pour pouvoir traverser cette frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc. Les femmes devaient payer entre 300 et 400 euros et les personnes malades et/ou handicapées (physiques) devaient payer 500 euros.

    Le 5 janvier dernier, le Maroc a officiellement établi une zone militaire à la frontière avec l’Algérie. Jusqu’alors, le Maroc était divisé en deux zones militaires, Nord et Sud. La création de cette troisième zone est due au conflit qui n’a cesse de s’intensifier entre le Maroc et l’Algérie. La frontière a été renforcée et équipée tant matériellement qu’en ressources humaines. En conséquence, traverser la frontière est également devenu plus coûteux et, récemment, le nombre de personnes qui la traversent a drastiquement baissé. Les prix ont doublé, voire triplé dans certains cas. Pour des hommes physiquement valides, le prix minimal est désormais de 250 euros, le double pour des femmes, et le triple pour des personnes (physiquement) handicapées ainsi que pour des femmes enceintes. On dit que les prix vont parfois jusqu’à 1000 euros. Ils dépendent des aptitudes physiques, plus particulièrement de la capacité à courir et de l’endurance. Désormais, traverser cette frontière est, en fait, surtout lié au transport de drogues et se fait en coopération avec les forces militaires marocaines qui, en échange, en profitent financièrement. On conseille aux personnes qui traversent d’avoir de l’argent et un smartphone sur elles afin de pouvoir payer leur sortie de prison si elles devaient être découvertes pendant la traversée.

    Les personnes qui souhaitent traverser sont souvent exploitées mais, n’ayant aucune autre option, elles ne peuvent pas l’éviter. Des femmes sont souvent violées dans la zone frontalière et tombent enceintes ou contractent des maladies sexuellement transmissibles. De nombreuses personnes meurent pendant la traversée. D’autres meurent après l’arrivée du fait des épreuves vécues. Cela est particulièrement courant en hiver en raison du manque de vêtements appropriés au climat ou parce qu’elles glissent sur le sol détrempé et tombent dans le fossé inondé de la frontière et s’y noient. Lorsque quelqu’un meurt en traversant la frontière, la personne qui mène le groupe ne peut appeler personne à l’aide sous peine d’être envoyée en prison. Même après la traversée, presque personne n’a le courage de recenser les morts qui ont eu lieu dans la zone frontalière : des personnes disparaissent sans que leur mort n’ait été consignée où que ce soit. Après avoir traversé la frontière, particulièrement en hiver, les personnes souffrent des conséquences physiques de ce parcours dangereux. La traversée peut durer de 2 à 3 jours, mais va parfois jusqu’à une semaine.

    Alors même que traverser la frontière devenait plus dangereux, les conditions de logement des personnes changeaient aussi. Alors qu’auparavant les personnes vivaient en plus grands groupes plus ou moins en auto-gestion, il est aujourd’hui plus courant de louer son propre petit espace dans un appartement bondé. Lorsque la police découvre qu’un grand nombre de personnes habitent dans un même appartement, elle s’y introduit de force et arrête les personnes sans papiers pour les déporter en Algérie en pleine nuit. A la fin de l’année dernière, par exemple, la police a arrêté 20 personnes à leur domicile. Nous avons été informé.es que sept personnes bénéficiant des papiers qu’il fallait ont été relâchées, que sept autres personnes ont été emmenées à la zone frontalière durant la nuit et que trois personnes ont été arrêtées pour privation de liberté et traffic d’êtres humains.

    Le début d’année a vu le nombre de rafles aux domiciles des personnes augmenter. Ces rafles se concentrent au niveau des quartiers habités par les migrant.es : Andalous et Ben Mrah, quartiers où les descentes de police sont de plus en plus fréquentes. En janvier, 16 personnes ont été arrêtées pour privation de liberté à Sidi Yahya, un autre quartier d’Oujda, et sont actuellement poursuivies en justice.

    En conséquence des mesures de contrôle liées au Covid-19, le “pass sanitaire”, l’attestation de vaccination en vigueur au Maroc, a été introduit de sorte que les personnes qui n’en bénéficient pas ne puissent pas faire leurs courses ou utiliser les transports en commun. L’accès au vaccin est variable. Il nous a été rapporté que des personnes sans titre de séjour ont pu être vaccinées au Maroc tant qu’elles étaient en mesure de montrer un passeport en règle. Néanmoins, le pass sanitaire n’est pas accessible à des personnes venant de traverser la frontière algérienne ou pour des personnes n’ayant pas les bons passeports. Cela signifie qu’elles ne peuvent pas voyager facilement. Le coût des transports est doublé, au moins, car les conducteurs cachent les personnes pour échapper aux contrôles.
    2.5. L’Algérie et les départs pour l’Espagne

    La tendance que nous avions remarquée dans les précédents rapports s’est poursuivie dans la période couverte par ce rapport. De novembre 2021 à mars 2022, le nombre de départs de jeunes hommes, de familles et de femmes parties des rives algériennes n’a cessé d’augmenter, en conséquence du retour de bâton du mouvement social de 2019, de la désillusion qui lui a succédée et des difficultés économiques dont la grande majorité de la population algérienne a fait l’épreuve et qui n’ont fait qu’empirer en contexte de pandémie.

    Sur le plan politique, les militant.es et les syndicalistes algérien.nes, ainsi que toute personne ayant été engagée dans le hirak, font toujours face à une répression impressionnante. Récemment, plusieurs organisations et de nombreux individus ont publié une déclaration dénonçant la criminalisation par les autorités algériennes des partis politiques, des syndicats et des bases d’organisations politiques. La répression ne mène pas seulement à l’exil d’un grand nombre de personnes algériennes. Elle rend également difficile l’obtention d’informations sur le terrain concernant la situation des voyageur.euses, car la menace de criminalisation force le silence de nombreux.ses citoyen.nes et militant.es.

    Dans un article publié par le site français Mediapart, un homme algérien résidant en Espagne demande : “Pourquoi on est autant à fuir l’Algérie ?,Tebboune [le président algérien] va se faire soigner en Allemagne et moi, je dois rester mourir ici ?”

    La défaillance du système de santé pousse de nombreuses personnes à quitter le pays. D’après un article du site algérien algeriepartplus, “les ressortissant.es algérien.nes sont les plus nombreux.ses à demander un visa pour avoir accès à un traitement dans les hôpitaux français”.

    Dans cette optique, il n’est pas surprenant que le nombre de départs depuis novembre soit resté très élevé et ait compté quelques pics pendant la période. Par exemple, la période entre le 30 décembre et le 4 janvier a vu le nombre de départs exploser, ce que les médias algériens ont largement documenté. Près de 40 bateaux sont partis de la côte algérienne en direction de la péninsule espagnole. D’expérience, nous savons que le nombre de départs augmente autour des périodes de fêtes nationales (par exemple autour de l’Aïd au Maroc). La Croix Rouge a recensé le passage de 312 personnes à ses bureaux d’Almeria. La moitié d’entre elles était arrivée au cours des 24h précédentes, entre le 31 décembre et le 1er janvier, d’après un article d’Infomigrants.

    Si de nombreux bateaux rejoignent avec succès les côtes espagnoles, bien d’autres ont un destin tragique. D’après l’ONG Caminando Fronteras, pas moins de 169 harragas algériens ont été portés disparus en 2021 et les corps sans vie de 22 d’entre eux ont été retrouvés par le Salvamento Maritimo. Entre le 1er et le 5 janvier, 30 Algérien.nes sont mort.es dans leur tentative pour entrer en Europe. Nos pensées vont, comme toujours, aux familles et aux proches des défunt.es.

    Notre emploi du mot “tragique” ne doit pas dissimuler où est la responsabilité de ces crimes : d’une part, le fait que les structures politiques algériennes n’offrent aucune perspective sociale et économique, d’autre part le refus délibéré des pays européens de permettre une route migratoire régulière ainsi que la militarisation des frontières que ces mêmes pays mettent en place. Combinés, ces facteurs forcent les gens à inventer et à risquer des chemins chaque fois plus dangereux vers un futur vivable.
    Le soutien porté par à Alarm Phone aux Algérien.nes qui voyagent vers l’Espagne

    Ces derniers mois, Alarm Phone a porté assistance à six bateaux partis d’Algérie en direction de l’Espagne (le 5 novembre, le 20 et le 30 décembre, le 11 et le 13 février). L’un d’entre eux transportait 9 personnes parties de Capdur (Béjaïa) le soir du 30 décembre et a finalement échoué sur l’île du Congrès (Espagne). Elles ont été finalement refoulées jusqu’à Nador, au Maroc.

    Les voyageur.euses algérien.nes ne font pas seulement face aux risques en mer. Une fois arrivé.es en Europe, le risque de déportation est désormais de plus en plus grand. A la mi-novembre, une entrevue entre les ministres de l’Intérieur algériens et espagnols a eu pour issue la décision du gouvernement algérien de débloquer l’équivalent de 6,4 millions d’euros pour financer le rapatriement des harragas algériens en 2022. Depuis lors, les déportations ont dramatiquement augmenté. Le 20 février, une trentaine d’Algérien.nes a été déportée d’Espagne vers Oran ou Ghazaouet. Le 1er février déjà avait eu lieu une déportation au cours de laquelle 40 Algérien.nes ont été expulsé.es de force dans le port d’Almeria. D’après l’un de nos contacts à Oran, le risque d’arrestations et de poursuites judiciaires pour les personnes déportées de force vers l’Algérie est très élevé. Cela fait partie intégrante de la dure criminalisation des harragas par l’Etat algérien dont il était déjà question lors d’un précédent rapport. La procédure de déportation ajoute donc un nouveau risque à la liste de ceux que les personnes en mouvement connaissent déjà et nourrit la corruption en Algérie puisque le seul moyen pour les personnes déportées de sortir de prison est de soudoyer quelqu’un.
    Un commerce frontalier florissant

    Il est clair que le déchaînement général et continu des politiques répressives à l’encontre des personnes en mouvement a créé les conditions propices au développement d’un commerce frontalier prolifique géré par des organisations clandestines en constante expansion. Dans un article intitulé “Algérie : Le trafic de migrants vers l’Espagne a généré près de 60 millions d’euros en 2021” Jeune Afrique met en avant une enquête menée en 2021 par la police espagnole montrant que “ces réseaux disposent aujourd’hui d’une flotte de « bateaux-taxis », des embarcations dotées de puissants moteurs de 200 à 300 chevaux permettant de gagner rapidement les côtes espagnoles et d’effectuer plusieurs rotations par semaine.”

    En Algérie, les organisations illicites impliquées dans le business des frontières sont devenues de plus en plus puissantes et structurées. En 2020, les observateurs.rices avaient déjà noté un changement dans le mode opératoire des voyageurs et voyageuses lié au rôle croissant des organisations criminelles dans l’organisation des traversées. Historiquement, l’exil des personnes algériennes était organisé de manière autonome. Des groupes d’une dizaine de personnes mettaient en commun leurs ressources pour financer un bateau et un moteur, puis préparaient correctement leur voyage avant de prendre la mer. Au cours des trois dernières années, la militarisation et la répression contre les voyageurs et voyageuses ont augmenté. Cela est allé de pair avec la corruption de la police des frontières. Cela a rendu possible le développement de puissantes organisations du marché noir. Celles-ci dominent désormais le marché. Nos contacts à Oran nous disent que l’organisation du passage clandestin telle qu’elle s’est développée en Algérie repose largement sur des pratiques systématiques de corruption au sein de la police des frontières. En outre, les départs autonomes sont désormais très difficiles, voire impossibles, car les trafiquants surveillent avec attention les côtes et les plages, à l’affût des départs de bateaux qui ne font pas partie de leur flotte.

    Ce phénomène est, selon Mediapart, particulièrement notable dans la région d’Oran, région à partir de laquelle la majorité des départs ont eu lieu au cours des derniers mois. Un pêcheur d’Oran raconte que “la marine n’arrive plus à faire face à la situation. Même quand elle tente de les stopper, [les passeurs] arrivent à leur échapper car leurs embarcations sont plus rapides. […] Certains jours, j’ai compté jusqu’à 11 bateaux de passeurs au mouillage”. Selon la chercheuse Nabila Mouassi, également citée dans l’article de Mediapart, “la mafia travaille sur un pied d’égalité avec l’État.”

    Quant au prix du passage, “tou.te.s les adolescent.e.s d’Oran et des villages alentours peuvent vous le dire”, affirme un contact local à Oran. Il varie de 750 à 4000 euros, selon le type de bateau, la qualité du moteur, la fourniture d’un GPS/téléphone satellite, etc.

    3 Naufrages et personnes disparues

    Au cours des quatre derniers mois, nous avons recensé plus de 200 décès et plusieurs centaines de personnes disparues dans la région de la Méditerranée occidentale. Alarm Phone a été témoin d’au moins dix naufrages et de cas de décès dus à un retard des secours ou à une absence d’assistance. Ces cas de “laissé.es pour compte” sont des évènements si courants qu’ils doivent être considérés comme faisant partie intégrante du régime mortel des frontières.

    Malgré tous les efforts déployés pour recenser les mort.e.s et les disparu.e.s, nous pouvons être sûr.e.s que le nombre réel de personnes qui sont mortes en mer en tentant de rejoindre l’UE est bien plus élevé. Nous voulons nous souvenir de chacun et chacune d’entre elles et eux et commémorer chaque victime inconnue afin de combattre le système politique qui les a tué.e.s.

    Le 8 novembre 2021, un bateau avec des ressortissant.es gambien.nes et sénégalais.es est parti de Gambie pour tenter d’atteindre les îles Canaries. C’était un groupe d’environ 165 personnes. Après deux jours, leurs proches ont perdu le contact avec elleet eux. Aucune nouvelle des voyageurs et voyageuses depuis. 35 des passager.e.s étaient originaires de Gunjur. Le village reste sous le choc et dans la confusion. (source : AP)

    Le 11 Novembre, quatre corps sans vie sont repêchés et trois personnes sont déclarées disparues. Les personnes décédées se sont noyées à proximité de la côte de Oued Cherrat, Skhirat, Maroc.

    Le 14 Novembre, un bateau est retrouvé, à environ 40 miles au sud de Gran Canaria, Espagne, avec sept corps sans vie à bord. Le bateau avait passé au moins six jours en mer. Une huitième personne est morte après le secours dans le port de Arguineguin, Gran Canaria, Espagne

    Le 15 Novembre, deux personnes meurent dans une embarcation à la dérive au Sud de Gran Canaria, Espagne. Il y a 42 personnes survivantes.

    Le 18 Novembre, un corps sans vie est rejeté sur la côte à Nabak, 16km au Nord de Dakhla, au Sahara Occidental.

    Le 18 novembre, un bateau avec deux corps sans vie et 40 survivant.es est retrouvé à la dérive à 216 km au sud de Gran Canaria, en Espagne.

    Le 19 novembre, un corps sans vie est retrouvé après le chavirement d’un bateau à moteur dans les alentours de la côte de Sarchal, Ceuta, Espagne.

    Le 20 novembre, Mutassim Karim est porté disparu alors qu’il tentait de rejoindre Melilla, en Espagne, à la nage. L’ONG AMDH pointe du doigt la Guardia Civil comme responsable du décès et demande l’ouverture d’une enquête sur cette disparition.

    Le 23 novembre, un bateau avec 34 personnes est retrouvé par un navire marchand à 500 km au sud de Gran Canaria. 14 personnes sont mortes et seules 20 personnes survivent après 3 semaines en mer.

    Le 25 novembre, une femme tombe à l’eau alors qu’un bateau de 58 personnes est intercepté par la marine marocaine au large de Laayoune, au Sahara occidental. Une autre personne était morte avant l’interception.

    Le 26 novembre, deux personnes meurent et quatre sont portées disparues après qu’un dinghy/zodiac ait chaviré au sud de Gran Canaria, en Espagne.

    Le 27 novembre, la mort de deux personnes est confirmée après qu’un bateau transportant 57 personnes ait chaviré pendant une opération de secours au sud-est de Fuerteventura, sur les îles Canaries, en Espagne. Quatre personnes sont toujours disparues.

    Le 27 novembre, deux corps sans vie sont retrouvés en mer, à Punta Leona et à El Desnarigado-Sarchal, à Ceuta, en Espagne.

    Le 30 novembre, cinq mineurs – Ahmed, Tarik, Yahya, Alae et Brahim – sont portés disparus dans le détroit de Gibraltar, au Maroc. Ils avaient quitté Ceuta deux semaines plus tôt dans un radeau sans moteur avec la péninsule pour cap. Nous sommes toujours sans nouvelle.

    Le 1er décembre, au moins 40 personnes perdent la vie après le naufrage d’un bateau au large de Tarfaya, au Maroc.

    Le 2 décembre, la dépouille d’un bébé est retrouvée à bord d’un bateau au large des côtes de Fuerteventura. Le bébé faisait partie d’un groupe de presque 300 personnes qui voyageaient dans cinq bateaux différents en direction de Fuerteventura en Espagne. L’Alarm Phone a été informé qu’un sixième bateau avait fait naufrage non loin de la plage de Tarfaya. 22 personnes ont été déclarées disparues et 13 personnes ont été retrouvées mortes.

    Le 6 décembre, un bateau avec 56 personnes à son bord arrive à Gran Canaria, en Espagne. Un bébé, deux femmes et un homme meurent avant d’avoir atteint l’île.

    Le 6 décembre, les dépouilles de trois personnes s’échouent sur le rivage, sur la plage de Beni Chiker, à Nador, au Maroc, très probablement après une tentative de traverser la frontière de Melilla.

    Le 6 décembre, un bateau transportant 20 personnes est secouru au sud de La Gomera, îles Canaries, Espagne. On y retrouve un corps mort.

    Le 8 décembre, 29 personnes meurent après qu’un bateau ait chaviré en Atlantique, au large de Laayoune, au Sahara occidental. 31 personnes survivent au naufrage.

    Le 9 décembre, un corps est retrouvé à 50km au nord de Dakhla, au Sahara occidental.

    Le 12 décembre, un corps mort échoue sur la plage de Fnideq au Maroc. Il semble s’agir du corps d’une personne ayant tenté d’atteindre Ceuta à la nage.

    Le 13 décembre, un corps est retrouvé près de la plage de Sarchal, à Ceuta, en Espagne.

    Le 14 décembre, un corps échoue sur la plage municipale de Tanger au Maroc.

    Le 14 décembre, un corps est retrouvé près de la Corniche de Nador au Maroc. La personne est probablement décédée au cours de sa tentative pour traverser la frontière de Melilla en Espagne.

    Le 17 décembre, un corps est retrouvé sur un bateau de 60 personnes au Sud-est de Gran Canaria, dans les îles Canaries, en Espagne.

    Le 18 décembre, 17 personnes meurent en mer entre la Gambie et les îles Canaries, en Espagne. Un bateau composé de 105 survivant.es est retrouvé à 800kms au sud de Tenerife. Le bateau avait quitté la Gambie 19 jours plus tôt.

    Le 18 décembre, 35 personnes meurent dans le naufrage d’un bateau transportant 52 personnes, au large de Boujdour, au Sahara occidental.

    Le 20 décembre, deux corps sont retrouvés près de la frontière algérienne à Touissite, Jerada, au Maroc.

    Le 21 décembre, un corps est retrouvé à Playa de los Muertos, à Almeria, en Espagne.

    Le 21 décembre, un bateau de 15 personnes fait naufrage au large de la côte d’Arzew en Algérie. Seules huit personnes ont survécu.

    Le 23 décembre, trois personnes meurent et trois disparaissent après qu’un bateau de 10 personnes ait chaviré à 3kms au large de Chlef, Mostaganem, en Algérie.

    Le 23 décembre, deux corps sont retrouvés à Ras Asfour, à Jerada, au Maroc (près de la frontière algérienne).

    Le 30 décembre, un corps sans vie est rejeté sur la plage de Ténès, Chlef, Algérie.

    Le 30 décembre, un corps sans vie est retrouvé près du port de Beni Haoua, Chlef, Algérie.

    Le 31 décembre, deux corps sans vie sont découverts sur la côte de Cherchell, Tipaza, Algérie.

    Le 31 décembre un corps sans vie est repêché en mer près de BouHaroun, Tipaza, Algérie.

    Le 31 décembre, six survivants et trois corps sans vie sont repêchés après un naufrage à 35 miles nautiques de la côte d’Almeria, Espagne.

    Le 03 janvier 2022, trois personnes meurent et dix personnes disparaissent dans deux naufrages au large de Cabo de Gata, Almería, Espagne.

    Le 04 janvier, deux bateaux avec 103 survivant·es et deux corps sans vie sont trouvés par des navires de la marine américaine lors de manœuvres dans l’Atlantique. Les survivant·es sont transféré·es à la Marine Royale.

    Le 04 janvier, Alarm Phone est informé de la disparition d’un bateau avec 52 personnes à bord. Le bateau était parti avec 23 hommes, 21 femmes et huit enfants de Tarfaya, au Maroc.

    Le 04 janvier, Alarm Phone est informé d’un cas de détresse avec 63 personnes à bord au large de Tarfaya, Maroc. Cinq personnes meurent en mer avant l’arrivée des secours et six personnes doivent être soignées à l’hôpital.

    Le 07 janvier, après plusieurs jours de dérive, un bateau est secouru à 26 km des côtes d’Alicante, en Espagne. Cinq personnes peuvent être secourues, au moins 12 personnes sont portées disparues.

    Le 07 janvier, Alarm Phone est informé de la disparition d’un bateau qui avait quitté Ain-El Turk, Algérie, le 03 janvier avec 12 personnes à bord. Le bateau semble avoir sombré en emportant tou.tes les passager·es.

    Le 08 janvier, Alarm Phone est témoin du naufrage d’un bateau avec 27 personnes à bord au large de Nador, au Maroc. Cinq corps en décomposition sont retrouvés près de Malaga, en Espagne, 15 jours plus tard. 22 personnes sont portées disparues.

    Le 9 janvier, Alarm Phone Maroc est informé qu’un bateau avec 12 personnes à bord a fait naufrage au large des côtes algériennes. Seules deux personnes ont survécu, dix personnes sont toujours portées disparues.

    Le 11 janvier, un corps sans vie est retrouvé dans l’eau au large de Rocher Plat, Tipaza, Algérie.

    Le 12 janvier, un corps en décomposition est rejeté sur le rivage à Plage Gounini, Tipaza, Algérie.

    Le 13 janvier, un bateau avec 60 voyageur·ses est perdu. Il était parti une semaine auparavant à destination des îles Canaries, en Espagne.

    Le 14 janvier, dix personnes meurent dans un naufrage au large des côtes algériennes. Seules trois personnes peuvent être sauvées après 12 jours de dérive.

    Le 16 janvier, Alarm Phone est informé d’un cas de détresse avec 55 personnes à bord. Lorsque les secours arrivent enfin, deux personnes sont déjà décédées et dix seulement peuvent être sauvées. 43 personnes sont toujours portées disparues. Le naufrage a eu lieu près de Tarfaya, au Maroc. Il est rapporté que deux personnes sont décédées à l’hôpital.

    Le 16 janvier, le corps d’un jeune homme est rejeté sur la côte orientale de Fuerteventura. Le jour suivant, le corps d’une jeune femme est également retrouvé.

    Le 17 janvier, une personne est retrouvée sans vie dans l’un des deux canots pneumatiques secourus au sud-est de Gran Canaria, en Espagne.

    Du 16 au 25 janvier, cinq corps sans vie sont rejetés sur le rivage sur différentes plages autour de Málaga, en Espagne :

    Le 16 janvier, un corps mort est retrouvé sur la plage de Cabo Pino, à l’est de Marbella, en Espagne.
    Le 17 janvier, deux corps morts sont retrouvés sur la plage de Las Verdas, à Benalmádena, en Espagne.
    Le 23 janvier, un corps est retrouvé flottant près de la plage de La Caleta, Malaga, Espagne.
    Le 24 janvier, un corps est retrouvé flottant à côté de la plage de Nerja, Espagne.

    Comme 17 personnes ont disparu lors de leur traversée vers Almeria entre le 16 et le 25 janvier, nous supposons que ces corps font partie des personnes qui se sont noyées dans les différents naufrages de cette période.

    Le 18 janvier, le corps sans vie d’une personne qui voyageait dans un bateau avec neuf autres hommes est repêché au large de Carboneras, Almeria, Espagne.

    Le 24 janvier, il n’y a toujours aucune trace d’un bateau avec 43 personnes qui avait quitté Nouadhibou, Mauritanie, le 5 janvier. Parmi ces personnes qui tentaient de prendre la route des îles Canaries, sept femmes et deux enfants

    Le 25 janvier, 19 personnes meurent et neuf personnes survivent à un naufrage à 77 km au sud-est de Lanzarote, en Espagne.

    Le 1er février, au moins deux personnes meurent lorsqu’un bateau pneumatique chavire à 100 km au large de Plage David, Ben Slimane, Maroc. Le nombre de personnes disparues n’est pas clair. Le bateau transportait environ 50 personnes, mais seules sept d’entre elles ont été secourues.

    Le 01 février, Alarm Phone Maroc rapporte qu’une personne est décédée pendant l’opération de sauvetage d’un bateau avec 58 personnes au large de Tarfaya, au Maroc.

    Le 02 février, au moins un homme meurt et un autre est évacué par hélicoptère vers un hôpital après qu’un bateau avec environ 50 personnes à bord, chavire à 35 km au sud de Morro Jable, Fuerteventura, îles Canaries, Espagne.

    Le 05 février, Alarm Phone Maroc découvre le naufrage d’un bateau transportant 58 personnes, survenu au large de Tarfaya, au Maroc. Huit personnes n’ont pas survécu à la tragédie selon les recherches d’Alarm Phone.

    Le 6 février, Alarm Phone est alerté du naufrage d’un bateau pneumatique transportant 52 personnes à 75 miles nautiques au sud-ouest de Boujdour, Sahara Occidental. En raison des conditions météorologiques difficiles et du mauvais état du bateau, les personnes à bord sont en grand danger. Le téléphone d’alarme informe immédiatement les autorités mais les secours sont retardés pendant des heures. Quatre personnes sont mortes avant l’arrivée du navire de sauvetage.

    Le 7 février, un bateau avec 68 personnes à bord fait naufrage à 85 km au sud de Gran Canaria, îles Canaries, Espagne. 65 personnes sont secourues mais trois personnes avaient sauté du bateau pneumatique et ont perdu la vie avant le début des opérations de sauvetage.

    Le 13 février, les restes d’une personne sont rejetés sur la plage de Targha, Chefchaouen, Maroc.

    Le 22 février, 40 personnes sont secourues après neuf jours de dérive au large de la côte de Sidi Ifni, au Maroc. Trois personnes étaient déjà décédées.

    Le 23 février, Alarm Phone est informé d’un naufrage avec 87-94 personnes au large de la côte d’Imtlan, Sahara Occidental. Trois corps sans vie sont récupérés à bord après quatre jours en mer, 47 personnes sont secourues, mais 37-44 personnes sont toujours portées disparues.
    4 Journée internationale de lutte : CommémorActions 2022 à l’occasion du 6 février

    Le travail de Alarm Phone consiste principalement à soutenir par téléphone les personnes en détresse pendant leur traversée. Mais dans la plupart des cas, le travail va bien au-delà. En plus de documenter les refoulements illégaux et l’absence d’assistance de la part des autorités, nous finissons parfois par soutenir les familles dans la recherche de leurs proches disparu.e.s. Lorsqu’un bateau disparaît, les proches restent souvent sans information pendant des mois, ne reçoivent pratiquement aucun soutien de l’État et se sentent livré.es à eux et elles -mêmes dans la tentative de retrouver leurs proches. C’est souvent le cas en Gambie, point de départ habituel des bateaux sur la route de l’Atlantique. Malheureusement, Alarm Phone n’est pas vraiment en action dans cette région mais certain.es de nos camarades activistes qui y vivent nous ont parlé d’un cas dans lequel iels se sont retrouvé.es impliqué.es fin janvier :

    Le 8 novembre 2021, un bateau avec des ressortissant.e.s gambien.ne.s et sénégalais.e.s est parti de Gambie pour rejoindre les îles Canaries. C’était un groupe d’environ 165 personnes, dont 8 femmes. Après deux jours, leurs proches ont perdu le contact avec elle et eux et n’ont plus de nouvelles depuis. Alarm Phone a rencontré plusieurs familles à Gunjur, en Gambie. Elles sont toujours désespérément à la recherche d’un groupe de 35 jeunes de leur village qui faisaient partie des passager.es du bateau. Jusqu’à aujourd’hui, elles n’ont reçu aucun soutien des gouvernements dans leur tentative de retrouver leurs proches.

    Selon le Comité International de la Croix-Rouge (ICRC), seulement “13 % des personnes qui se sont noyées en route vers l’Europe en Méditerranée et dans l’océan Atlantique entre 2014 et 2019 ont été retrouvées ou enterrées en Europe du Sud.” Étant donné que les funérailles sont une étape importante dans le processus de deuil, ne pas pouvoir enterrer les parents et ami.es perdu.es ou rester dans l’incertitude quant à leur sort empêche les gens de trouver comment surmonter leur chagrin. Malgré cela, ça peut donner d’autant plus de force pour sortir de sa supposée impuissance, passer à l’action ensemble et commémorer publiquement les personnes disparu.e.s tout en dénonçant le régime frontalier meurtrier et les responsables de ces morts.

    C’est pourquoi, chaque année depuis le massacre de Tarajal en 2014, des milliers de personnes à travers le monde descendent dans la rue le 06 février, Journée Mondiale de Lutte, en réponse à l’appel à l’action pour organiser des “commémorActions” décentralisées et locales. Ce sont des actions pour commémorer les personnes qui sont mortes, ont disparu ou ont été forcées de disparaître au cours de leurs voyages à travers les frontières. Cette année, de telles commémorations ont eu lieu au Cameroun, en Gambie, en Tunisie, au Mali, au Maroc, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal, en Turquie, au Mexique, en France, en Allemagne, en Grèce, à Malte, en Serbie, en Slovénie, en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni et ailleurs.
    Vous pouvez trouver une collection de vidéos et de photos sur les médias sociaux (#CommemorActions). En parallèle, notre projet sœur “Missing at the Borders ” recueille des images de toutes les villes où des actions commémoratives ont eu lieu. Voici quelques images des événements que les activistes d’Alarm Phone ont (co-)organisés le 6 février 2022 :

    En septembre 2022, une autre grande #commémorAction aura lieu en Tunisie. Nous espérons vous voir là bas, ou à l’une des nombreuses manifestations dans la lutte quotidienne contre l’inhumaine politique migratoire des puissants. Continuons à commémorer les personnes, pas les chiffres, et luttons ensemble pour la liberté de circulation pour toutes et tous !

    https://alarmphone.org/fr/2022/03/31/la-marchandisation-des-frontieres
    #asile #migrations #réfugiés #commémoration #morts_aux_frontières #décès #morts #route_atlantique #Atlantique #Sahara_occidental #Maroc #Canaries #mur_invisible #Tanger #Ceuta #Détroit_de_Gibraltar #Gibraltar #Nador #Oujda #Algérie #commerce_frontalier #naufrages #disparitions

  • England’s travel green list sends Madeira flight bookings soaring | Coronavirus | The Guardian
    http://www.theguardian.com/world/2021/may/10/england-travel-green-list-sends-madeira-holiday-flight-bookings-soaring
    https://i.guim.co.uk/img/media/8bf7ec2f420f7feb6da36f30aad165cdf576afaa/0_168_6000_3600/master/6000.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    England’s travel green list sends Madeira flight bookings soaring. Portugal is only major European ‘sun and sand’ destination on list of countries for quarantine-free travel. Yet after months of lockdown it seems that not even the reputation of its international airport is deterring people in England from looking to Madeira, which has had the biggest jump in popularity among destinations on the government quarantine-free travel “green list”.
    Daily booking volumes recorded by Skyscanner for flights to the Atlantic archipelago jumped by 625% on Friday after Portugal became the only major European “sun and sand” destination for which self-isolation would not be necessary on a return for people in England.With the country now hoping to welcome tourists back from next week, the Portuguese government is expected to outline its plan for the reactivation of the sector on Thursday.
    Other figures provided to the Guardian by Skyscanner for economy-class return flights from the UK, showed that planned travel to Gibraltar went up by 335%. The other major choice was Israel, for which the daily booking volume was up by 290%. The green light for quarantine-free travel to the country with the world’s highest vaccination rate is also being seen as a lifeline for the airline industry.

    #Covid-19#migrant#migration#angleterre#sante#circulation#frontiere#tourisme#portugal#madere#israel#gibraltar#listeverte

  • Cartes sensibles ou subjectives

    Cartographie sensible ou subjective
    Pour Quentin Lefèvre, la cartographie sensible (ou #cartographie_subjective) peut se définir comme un média de restitution de l’#expérience du territoire ou encore comme la "#spatialisation_sensible de données sensibles".
    http://quentinlefevre.com/cartographie-sensible

    Cartographie sensible, émotions et #imaginaire
    #Elise_Olmedo cerne les contours théoriques et méthodologiques de la cartographie sensible, en décrit les étapes de création et s’interroge sur ses impacts, son utilité et ses limites, à partir d’une expérimentation faite sur le terrain au Maroc, à Marrakech, au printemps 2010.
    http://visionscarto.net/cartographie-sensible

    Cartographier les #interstices de la #ville
    En faisant remonter à la surface les éléments du #paysage, l’artiste scénographe #Mathias_Poisson délivre des informations sur l’#ambiance des lieux, qui sensorialisent la carte. Élise Olmedo rend compte de cette #expérience_urbaine subjective dans ce beau billet.
    http://www.strabic.fr/Mathias-Poisson-Cartographier-les-interstices-de-la-ville

    Cartes et cartographie des ressentis et représentations d’individus
    La cartographie d’objets tels que des #ressentis (une gêne) ou des représentations de l’#espace_vécu (un risque) relatés par des individus mobilise des bagages conceptuels et techniques nombreux, nécessitant une mise au point sémantique et méthodologique. Aurélie Arnaud discute l’état de la recherche dans ce domaine dans la revue M@ppemonde.
    https://journals-openedition-org/mappemonde/4666

    Et si les cartes permettaient aussi d’explorer l’#invisible ?
    C’est ce que propose l’atelier pédagogique de la BNF "Les cartes de l’invisible".
    http://c.bnf.fr/JtG

    L’#Otletosphère
    Cette cartographie relationnelle des personnalités et institutions liées à #Paul_Otlet cherche à mettre en visibilité la forte implication de l’auteur au sein des organisations pacifistes internationales ainsi qu’au sein des institutions bibliographiques et documentaires.
    http://hyperotlet.huma-num.fr/otletosphere/117

    Pour une pratique féministe de la #visualisation de données
    #Donna_Haraway, dans son essai fondateur sur les #savoirs_situés, offre une critique brillante non seulement de la représentation visuelle mais de la préférence extrême et perverse donnée aux yeux sur le corps dans la pensée occidentale.
    http://visionscarto.net/visualisation-donnees-feministe
    #feminisme

    Nouvelles cartographies – Lettres du #Tout-Monde
    Ce projet de création expérimental et ouvert à tou.te.s a été lancé par des artistes et journalistes associés au #Labo_148. Quelle sera la cartographie du monde après la crise sanitaire ? Que redéfinit-elle ? Quelles urgences « à rêver un autre rêve, à inventer d’autres espoirs » s’imposent ? Le “Tout-Monde” selon #Edouard_Glissant, est cette inextricabilité de nos devenirs, et en cela, il invite à une poétique active de la #mondialité, de rencontres des imaginaires. Voir notamment l’expérience de Paul Wamo Taneisi : “Je porterai moi-même ma carte géographique”
    http://www.labo148.com/category/nouvelles-cartographies

    #Cartographies_traverses
    « Cartographies traverses » est un dispositif de recherche-création qui regroupe des productions visuelles et sonores traitant des expériences migratoires contemporaines.
    http://visionscarto.net/cartographies-traverses

    Re-dessiner l’expérience, art, sciences, conditions migratoires
    #Sarah_Mekdjian et #Marie_Moreau utilisent la cartographie avec des migrants "pour un autre partage du sensible". Le projet débouche sur l’élaboration d’une très belle carte sensible (à voir).
    http://www.antiatlas-journal.net

    Cartes de migrants
    L’artiste camerounais #Jean_David_Nkot réalise des portraits avec des cartes afin de "représenter les nombreux lieux qui se bousculent dans la tête des migrants" : https://wepresent.wetransfer.com/story/jean-david-nkot

    Cartes d’ici et d’ailleurs
    Favoriser l’inclusion sociale des personnes migrantes en France à travers des ateliers de #cartographie_participative et sensible (CartONG) : tel est l’objectif global du projet “Cartes d’ici et d’ailleurs”, soutenu par la Fondation de France et mis en oeuvre par #CartONG.
    http://veillecarto2-0.fr/2018/12/21/carte-sensible-un-outil-dinclusion-sociale

    #Guerilla_Cartography
    L’objectif de Guerrilla Cartography est d’utiliser l’#art pour promouvoir une #cartographie_collaborative et engagée. Le site rassemble plusieurs atlas originaux et artistiques sur l’#eau, la #nourriture, les migrants.
    http://www.guerrillacartography.org

    Plateforme Art & Géo de Cartes Sensibles
    Proposé par le polau-pôle des arts urbains et #Crévilles, ce site regroupe des cartes artistiques et géographiques qui rendent compte d’un territoire existant en assumant un regard sensible et/ou subjective. Il est conçu comme un outil de ressource et de partage pour chercheurs, artistes et curieux.
    http://polau.org/pacs

    L’art est dans la cARTe
    #Ghislaine_Escande est artiste peintre et plasticienne. Avec ses cARTes, elle redessine le Monde et nous fait voyager.
    http://neocarto.hypotheses.org/10407

    Carte sensible du festival de #Glastonbury
    Le plan du célèbre festival de musique et d’arts de Glastonbury au Royaume-Uni selon The Word Magazine.

    La carte subjective du musicien #Nick_Cave
    Il s’agit d’une affiche de 2006 pour le concert de Nick Cave à Manchester en Angleterre. Elle contient plus de 50 énigmes basées sur les paroles de ses chansons. Voir cette vidéo qui revient sur le sens de cette carte subjective.
    http://www.davidrumsey.com/luna/servlet/s/3ypdis

    Médier les récits de vie. Expérimentations de #cartographies_narratives et sensibles
    Article de Sarah Mekdjian et Élise Olmedo paru en 2016 sur le site de M@ppemonde.
    http://mappemonde.mgm.fr/118as2
    #cartographie_narrative

    Cartographier une année de sa vie
    #Nicholas_Felton est un artiste designer qui traduit les données de la vie quotidienne en objets et en expériences significatives. Il est l’auteur de plusieurs rapports annuels qui résument les événements de l’année en cartes et graphiques rendant compte de son expérience subjective.
    http://feltron.com/FAR08.html

    Cartographie du #confinement en période d’épidémie
    L’artiste britannique #Gareth_Fuller (https://fullermaps.com/artworks/quarantine-maps) raconte en 14 cartes l’expérience de survie que représente la #quarantaine. Un grand nombre de cartes décrivant différents vécus en mode confiné sur Citylab (www.citylab.com/life/2020/04/neighborhood-maps-coronavirus-lockdown-stay-at-home-art/610018/). Le confinement en croquis, vu de France : géographie politique, sociale et culturelle du monde post-Covid19 par #Jérôme_Monnet (Cybergéo : https://journals.openedition.org/cybergeo/34804). Une manière de décaler le regard sur le monde peut être d’utiliser (et d’admirer au passage) les très belles oeuvres de #street-art (https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/street-art/coronavirus-tour-du-monde-des-plus-belles-oeuvres-de-street-art-face-a-) produites dans le contexte de la pandémie. #Virginie_Estève a proposé un projet cartographique à ses élèves de 4e : cartographier leur espace vécu de confinement et aborder le paysage sensible depuis leur fenêtre. La preuve que l’on peut continuer à faire de la géographie et travailler à distance, moyennant quelques aménagements ( voir ce Genialy : https://view.genial.ly/5e80c8155ad5150d93dab237/guide-geographie-du-confinement). Julien Dupont (Kobri), professeur d’histoire-géographie en collège à Vaulx-en-Velin et auteur de fictions radiophoniques et cartographiques, a mis en ligne sur son site Kartokobri (https://kartokobri.wordpress.com) ses cartes quotidiennes du confinement. #SCOPIC (http://www.revuesurmesure.fr/issues/battre-aux-rythmes-de-la-ville/explorations-sensibles-de-notre-1km) s’est interrogée sur l’expérience du kilomètre autour de nos habitats. Pour d’autres liens, consulter le billet "Faire de la géographie en période de confinement" (https://cartonumerique.blogspot.com/2020/03/geographie-et-confinement.html).

    Maps of Home
    "Maps of Home" est une vision nostalgique faite des souvenirs de #Janesville dans le #Wisconsin, où l’auteur a grandi et où il a dû revenir à cause de la pandémie.
    http://moriartynaps.org/maps-of-home

    Suivre ses proches en temps de guerre
    Carte dessinée à la main par ma grand-mère pour suivre les mouvements de mes grands-pères pendant la Seconde Guerre mondiale (1943-1945).
    http://www.reddit.com/comments/be814f

    #Nomadways
    Le groupe Nomadways a invité 24 artistes, éducateurs et travailleurs sociaux à découvrir et explorer l’espace à partir de leurs #émotions et à créer leurs propres cartes subjectives dans un but de construction et d’inclusion communautaires.
    http://nomadways.eu/subjective-mapping-2017-france

    Cartographie autochtone, activités extractives et représentations alternatives
    Le réseau #MappingBack a pour objectif de fournir du soutien cartographique aux membres des communautés autochtones luttant contre les industries extractives sur leur territoire. MappingBack cherche à utiliser la cartographie comme un outil de #résistance.
    http://mappingback.org/home_fr
    #peuples_autochtones #extractivisme

    #Native_land, cartographier les voix autochtones
    Le site Native Land, mis sur pied en 2015 par #Victor_Temprano, propose un outil cartographique participatif permettant une conceptualisation décoloniale des Amériques, du #Groenland, de l’#Australie et de la #Nouvelle-Zélande. Lire la présentation du site.
    http://native-land.ca
    #décolonial

    Cartographie et #langues_autochtones
    #Marlena_Myles utilise son art pour célébrer sa culture et sa langue autochtones ainsi que pour aider le public (notamment les enfants) à comprendre l’importance des traditions et de l’histoire orales autochtones. Ses cartes racontent le passé, le présent et l’avenir du peuple et de la langue du #Dakota.
    http://marlenamyl.es/project/dakota-land-map
    #histoire_orale

    Counter Mapping
    #Jim_Enote, agriculteur #zuni traditionnel dans le Colorado (Etats-Unis), collabore avec des artistes pour créer des cartes qui ramènent une voix et une perspective autochtones à la terre. Ces cartes zunis s’inspirent profondément d’expériences partagées de lieux dans une volonté de #réappropriation du territoire par les #Amerindiens.
    http://emergencemagazine.org/story/counter-mapping

    Cartographie personnelle et subjective de #Mary_Jones
    Au cours de ses dérives dans la ville de #Des_Moines, Mary Jones observe les lieux et les habitant⋅e⋅s, fait des photos, remplit des carnets d’#esquisses, prend des notes, enregistre parfois aussi des sons. Une masse de matériaux bruts qu’elle assemble ensuite en images hybrides (#collages, #superpositions, #sampling_visuels) qui composent une sorte de cartographie personnelle, subjective, voire intime de la cité et de ses marges.
    http://aris.papatheodorou.net/une-flaneuse-a-la-derive

    Cartographier les espaces vécus et les émotions (#Drusec)
    La ville telles qu’elle est vécue par les usagè.re.s de drogue marginalisés de #Bordeaux.
    http://drusec.hypotheses.org/1722

    #Queering_the_Map
    Queering the Map est un projet de cartographie généré par la communauté #queer afin de géolocaliser des moments, des souvenirs et des histoires par rapport à leur espace physique. En cartographiant ces moments éphémères, Queering the Map vise à créer une archive vivante d’expériences queer.
    http://queeringthemap.com

    Cartographie subjective des Etats-Unis par #Paul_Steinberg
    Cette série de vues subjectives des Etats-Unis et du monde a été réalisée par Saul Steinberg pour des couvertures anciennes de magazines (The New Yorker ou autres)
    http://saulsteinbergfoundation.org/essay/view-of-the-world-from-9th-avenue

    La cartographie au service des théories platistes
    La théorie de la Terre Plate perdure jusqu’à aujourd’hui. La réalisation de cartes à l’image de la #terre_plate devient un objet de promotion de ces théories.
    http://veillecarto2-0.fr/2020/09/22/la-cartographie-au-service-des-theories-platistes

    Le monde vu de...
    Une série de vues du monde à partir de #New_York, #San_Francisco et différentes villes des Etats-Unis (lire notre article sur le monde vu de la Silicon Valley).
    https://imgur.com/a/XTnSn#0

    Le monde vu par les Anciens
    Cet atlas de #Karl_Müller de 1874 reproduit "les systèmes géographiques des Anciens" et d’une certaine manière la façon dont ces systèmes de représentation de l’#Antiquité étaient eux-mêmes vus au XIXe siècle.
    http://geodata.mit.edu/catalog/princeton-r207tq824

    L’Europe vue de la Russie
    L’Europe vue de Moscou et l’Asie vue d’#Irkoutsk pendant la Guerre froide (1952).
    https://www.reddit.com/r/MapPorn/comments/epdn4c/europe_from_moscowasia_from_irkutsk_time_magazine

    Cartographie et subjectivité chez #Alexander_von_Humboldt
    En scrutant minutieusement les différentes cartes réalisées par Alexander #von_Humboldt, on remarque certaines particularités, des mentions qui, à priori, n’auraient pas lieu de s’y trouver tant elles témoignent de la subjectivité de l’auteur.
    http://visionscarto.net/Humboldt-carto-subjective

    Le monde sens dessus dessous
    Un planisphère renversé montrant la Terre vue depuis l’hémisphère sud (à télécharger en haute résolution). Consulter la page des #projections cartographiques (http://cartonumerique.blogspot.com/p/projections-cartographiques.html) pour accéder à d’autres vues renversantes de la Terre.
    https://www.digitalcommonwealth.org/search/commonwealth:9s161j433

    Cartographie ultrapériphérique, et si on changeait de point de vue
    Une carte des territoires ultramarins vus depuis l’hémisphère sud.
    http://www.une-saison-en-guyane.com/extras/carte/carto-ultraperipherie-si-on-changeait-de-point-de-vue%e2%80%89

    Projections du futur
    Les projections du futur seront probablement centrées sur les océans, comme ces deux cartes du monde en projection Mercator oblique qui représentent les continents tout autour d’un océan unique.
    http://rightbasicbuilding.com/2019/09/09/the-world-maps-of-the-future

    Carte subjective de #Paris en 2050
    Cette carte imagine Paris en 2050, lorsque les effets du #réchauffement_climatique se seront durement faits ressentir... si rien n’est fait. Voir notre article de présentation : https://cartonumerique.blogspot.com/2019/02/carto-subjective-geo-prospective.html
    http://www.deuxdegres.net/projects/paris-2050
    #changement_climatique

    Utiliser des #SIG pour cartographier les #pratiques_spatiales
    Des recherches récentes montrent l’intérêt d’utiliser les données fournies par les #réseaux_sociaux pour les cartographier et mettre en évidence des comportements des individus dans l’espace.
    http://www.gislounge.com/using-gis-to-analyze-peoples-attitudes

    Cartographie collaborative
    L’objectif de ce site est de développer un ensemble d’usages pour aider à la dissémination des pratiques collaboratives en matière de cartographie, que ce soit pour le citoyen ou au sein de structures (associations, collectivités, milieu scolaire).
    http://cartographie-collaborative.eu

    #Mapquote
    Le projet collaboratif Mapquote prend la forme d’une #carte_interactive où chaque utilisateur peut déposer une #citation de #romans où il est question de cartes.
    http://neocarto.hypotheses.org/6502

    L’usage de Google Maps dans « #Netherland »
    Netherland est une belle réflexion désabusée sur les lieux et le déplacement, l’#espace et la #séparation, le fait de pouvoir être physiquement dans un lieu et mentalement dans un autre. Google Maps n’intervient que dans deux courts passages au début et à la fin du livre (source : Spacefiction)
    http://spacefiction.fr/2009/11/01/google-maps-enters-litteraturegoogle-maps-entre-dans-la-litterature

    #Hoodmaps
    Hoodmaps permet de créer des cartes participatives pour éviter les #pièges_à_touristes et fréquenter les quartiers branchés de la ville. La typologie est assez basique, voire un peu réductrice : entre les “hipsters”, les touristes, les étudiants, les “riches”, les “costards” et les “normaux”, mais permet de rapidement identifier les différents quartiers d’une ville.
    http://hoodmaps.com

    Apprendre sur le territoire en représentant son territoire
    Carte sensible élaborée par une classe de 1re ES qui montre la vision de leur lycée. A compléter par l’interview de Sophie Gaujal pour le Café pédagogique : L’approche sensible en cours de géographie, un ingrédient du bonheur ?
    http://hal.archives-ouvertes.fr

    Cartographie ton quartier
    Les cartes postales géocartographiques permettent d’articuler géographie spontanée et géographie raisonnée. Organisé par Sophie Gaujal, en partenariat avec le Café pédagogique, la Cité de l’architecture et l’IGN, le concours Cartographie ton quartier récompense les cartes postales cartographiques réalisées par des classes.
    http://blog.ac-versailles.fr/geophotographie

    Atelier de cartographie sensible (Ehess)
    La plateforme SIG de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, met à disposition des ressources sur la cartographie sensible dans le cadre des ateliers Géomatique et humanités numériques qu’elle organise, notamment sur Gennevilliers.
    http://psig.huma-num.fr/cartes-sensibles

    #Cartes_mentales dans le nord de #Marseille
    Ce billet de #Jérémy_Garniaux relate un atelier « cartes mentales » mené à Marseille, dans les 14, 15 et 16e arrondissements, par une plate-forme culturelle hors-les-murs constituée de cinq structures culturelles du Nord de Marseille.
    http://www.mapper.fr/cartes-mentales-dans-le-nord-de-marseille

    Chicago HomeStories Project
    Le projet est né à #Chicago et commence à se diffuser dans le monde. Il s’agit d’encourager les citoyens par des #marches_civiques à en savoir plus sur leur quartier.
    http://www.nationalgeographic.org/projects/out-of-eden-walk/blogs/lab-talk/2021-04-chicago-homestories-goes-global

    Concours #cartographie_imaginaire
    Cartographier la ville de demain, son quartier dans le futur, son école ou son collège idéal...
    http://www.concourscarto.com/accueil-cci

    Concours de dessin de cartes du monde pour enfants
    Le concours #Barbara_Petchenik est un concours biennal de dessin de carte destiné aux enfants. Il a été créé par l’Association cartographique internationale en 1993 dans le but de promouvoir la représentation créative du monde sous forme graphique par les enfants.
    http://icaci.org/petchenik

    Lignes d’erre - Les cartes de #Fernand_Deligny
    Pendant des années, Deligny a dessiné et fait dessiner des cartes de ce qu’il appelle leurs #lignes_d’erre, soit les trajets « libres » des #enfants sur leur aire de séjour. Il a perçu, par l’observation, que les autistes avaient une autre façon d’être au monde, une autre manière d’incarner l’humain.
    http://culture.univ-lille1.fr/fileadmin/lna/lna60/lna60p34.pdf

    La carte sensible de #Boulogne-Billancourt
    Un projet pédagogique conduit par une équipe d’enseignants du lycée J. Prévert de Boulogne-Billancourt avec des classes de Seconde.
    http://www.cafepedagogique.net

    La "carte du Tendre" de #Nantes
    #Gwenaëlle_Imhoff et #Emilie_Arbey, professeures de français et d’histoire géographie au collège Gutenberg de Saint-Herblain ont amené leurs 4èmes à réaliser de nouvelles « Cartes du Tendre » à la manière de Madame de Scudéry pour inventer « une géographie nantaise de l’Amour ». Enjeu de ce travail créatif et collaboratif, visuel et oral : aider les élèves à s’approprier « l’espace urbain proche et pourtant trop souvent lointain ».
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/08/31082020Article637344555283464848.aspx
    http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/lettres/continuite-pedgogique-et-numerique-en-lettres-carte-du-tendre-pr

    Cartographier l’#insécurité au collège
    Professeure d’histoire-géographie au collège Molière de Beaufort en Anjou, #Anaïs_Le_Thiec lance sa classe de 5ème dans une cartographie sensible du collège. Elle les invite à libérer leur parole via une #storymap.
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/10/18102019Article637069844590338061.aspx

    Dans ma ville on traîne
    Visite guidée et habitée par le rappeur #Orelsan, qui propose une description de la ville de #Caen. L’intérêt principal est de rappeler qu’un espace géographique, avant d’être un objet d’étude, reste surtout un lieu de vie que l’on habite. Le rappeur énumère ses souvenirs d’enfant, d’adolescent, d’étudiant. Ce faisant, il raconte SA ville. Il associe chaque action passée au lieu où elle s’est déroulée.
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2020/10/dans-ma-ville-on-traine-visite-guidee.html

    Des lieux où l’on exprime ses sentiments
    Carte interactive des lieux où les étudiants ont déclaré avoir pleuré sur le campus de l’université de Waterloo aux Etats-Unis (avec les commentaires). Cela correspondrait-il aux bâtiments de sciences et de mathématiques ?
    http://www.reddit.com/r/dataisbeautiful/comments/l3t3xx/oc_an_interactive_map_of_where_students_have

    Psycho-géographie de la ville de #Gibellina
    Quand les artistes essaient de tromper les algorithmes de télédétection. C’est ce qu’a fait l’artiste #Burri avec une oeuvre d’art gigantesque couvrant les ruines de la vieille ville de Gibellina en Italie (à voir dans Google Maps)
    http://www.archdaily.com/958178/the-psycho-geography-of-the-cretto-di-burri

    Lyon-La Duchère 2030 : imaginer des scénarios prospectifs
    Ces #scénarios prospectifs sont proposés par des élèves de 2nde du Lycée La Martinière-Duchère concernant le projet d’aménagement urbain #Lyon-La Duchère 2030.
    http://canabae.enseigne.ac-lyon.fr/spip/spip.php?article1103

    #Cartographie_sonore du quartier de l’Union (#Lille - #Roubaix - #Tourcoing)
    Réalisé dans le cadre du projet de recherche Géographie et prospective piloté par l’IFE, cette expérimentation pédagogique a permis de découvrir par l’expérience spatiale un projet d’#aménagement_urbain d’envergure (son évolution, ses acteurs et ses enjeux) dans l’environnement proche des élèves, en privilégiant une géographie fondée sur l’expérience du terrain.
    http://ife.ens-lyon.fr/geo-et-prospective/projet/cartographie-sonore-du-quartier-de-lunion

    #Cartophonies
    Comment sonne le monde ? Le site « Cartophonies » a pour objectif d’explorer l’#expérience_sonore contemporaine et d’aider a les prendre en compte dans l’avenir et dans les projets de transformation. Il contribue à construire une connaissance des milieux habités, du vécu des espaces et des ambiances contemporaines, celles du passé proche comme celles du futur.
    http://www.cartophonies.fr
    #son

    Cartes et mise en récit des mobilités
    Dans le cadre d’une recherche doctorale, #Sylvie_Joublot-Ferré étudie les spatialités des adolescents en s’appuyant sur la cartographie de leurs déplacements quotidiens enregistrés sous forme de traces GPS et en analysant ces cartes comme des #récits_de_vie.
    http://www.researchgate.net
    http://www.radiobus.fm/episode/interview-de-sylvie-joublot-ferre-hepl

    Comment les enfants ont perdu le droit de se déplacer
    Carte montrant le territoire pratiqué pendant l’enfance sur quatre générations à #Sheffield.
    http://www.dailymail.co.uk/news/article-462091/How-children-lost-right-roam-generations.html

    Comment les jeunes géographes ressentent-ils le monde contemporain ?
    Un exercice de cartographie sensible proposé à des étudiants de master destinés à s’orienter vers le monde associatif donne un regard sur leurs représentations du monde. Environnement menacé, mobilités généralisées, et questionnements autour de la mondialisation émergent de ces cartes mentales, témoignant des inquiétudes d’une génération.
    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/carte-a-la-une/cartographie-emotions-monde-contemporain

    « Mais madame, je n’y suis jamais allé ! »
    Un #voyage_virtuel à #La_Réunion à travers la confection de #cartes_postales sensibles par des élèves de lycée professionnel. La #géographie_expérientielle ce n’est pas seulement du vécu, ce sont aussi (et surtout) des représentations (article extrait des Cahiers pédagogique, n° 559 "L’aventure de la géographie".
    http://www.cahiers-pedagogiques.com/Mais-madame-je-n-y-suis-jamais-alle

    Tour de la France par deux enfants (G. Bruno)
    Cet ouvrage constitue l’archétype du roman scolaire géographique. Réédité de nombreuses fois depuis sa sortie en 1877, l’ouvrage a connu un énorme succès (plus de 9 millions d’exemplaires), contribuant à façonner une image du territoire national.
    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5684551x

    Une géographie subjective à travers les romans d’aventure pour la jeunesse
    Aurélie Gille Comte-Sponville, Modernité et archaïsme des lieux dans les romans d’enquête et d’aventure pour la jeunesse pendant les Trente Glorieuses en France, thèse soutenue en 2016. L’importance des lieux correspond à la quête d’une #utopie de l’enfance éternelle, qui figerait non seulement les héros dans la perfection de leur âge, mais aussi les lieux, dans une forme d’uchronie idéalisée.
    http://www.theses.fr/2016ARTO0008

    Le #Londres des romans de #John_Le_Carré
    #Mike_Hall a été chargé de dessiner pour l’éditeur Penguin Books la carte des personnages, des lieux et des scènes de romans d’espionnage de John Le Carré.
    http://thisismikehall.com/smileyslondon

    La carte de la classe de khâgne
    Cartographie subjective de la classe khâgne par Gus (@ecsolius) : quand un khagneux dresse la carte symbolique d’une année en prépa littéraire
    http://twitter.com/ecsolius/status/1292071140047937536

    La carte des mathématiques
    La carte du "#Mathematistan" représente les rapports ambigus que l’on peut avoir les #mathématiques. Une région souvent inaccessible ?
    http://www.reddit.com/r/math/comments/2av79v/map_of_mathematistan_source_in_comments

    Cartographie de son appartement
    Géographie de mon appartement vu par Thibaut Sardier.
    http://twitter.com/tsardier/status/1326832393655816192

    Cartographie imaginaire du nourrisson
    @LittleBigData suit, en infographies et sur les réseaux sociaux, les tourments et les joies de #jeunes_parents (voir cette présentation). Le résultat est un cartographie imaginaire des premiers mois de la vie d’un enfant. Avec une magnifique carte de la première année extraite de l’ouvrage Le Bébégraphe publié par Claire Dealberto et Jules Grandin aux éditions Les Arènes en 2021.
    http://twitter.com/LittleBigData_/status/1263721598076555265

    Carte des #lieux_communs
    De "l’usine à gaz" au "terrain d’entente", @LaMineComics passe en revue tous nos lieux communs inspirés de métaphores géographiques.
    http://twitter.com/LaMineComics/status/1097068721846321152

    https://cartonumerique.blogspot.com/p/cartes-sensibles.html

    #cartographie_sensible #bibliographie #ressources_pédagogiques

    ping @visionscarto @odilon @reka

  • Gibraltar looks to post-Covid era as vaccine drive nears completion | Gibraltar | The Guardian
    http://www.theguardian.com/world/2021/mar/26/gibraltar-looks-to-post-covid-era-as-vaccine-drive-nears-completion
    https://i.guim.co.uk/img/media/840fd0ad961ccf194708b1a9c5ec1c3c9c586e29/0_315_6098_3659/master/6098.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Gibraltar looks to post-Covid era as vaccine drive nears completion. British overseas territory is positioning itself as real-time case study in relaxing restrictions
    This month Gibraltar’s health minister snapped a photo from her first dinner out in months, showing two glasses of red wine sitting prominently on the table and a face mask cast off in the background. “Operation freedom begins,” tweeted Samantha Sacramento alongside the photo.
    Operation Freedom, the name given to Gibraltar’s vaccination programme, is now closing in on its target: in the coming days the British overseas territory will become one of the first places in the world where every willing resident over the age of 16 has been fully vaccinated.“It’s pretty much mission accomplished,” said Sacramento. “It does feel much better, much easier and as if we’re getting back to normal.”More than 90% of Gibraltar’s 33,000 residents have now had two doses of the vaccine. Save for the 3% or so who declined the jab, the rest are expected to receive their second dose in the coming days, igniting hopes that the territory can turn the page on a pandemic that has killed 94 residents and infected more than 4,200.
    The vaccine drive has also stretched into neighbouring Spain, where doses have been offered to the more than 10,000 workers who cross into Gibraltar regularly. Hints of a post-Covid era have started to sprout across the territory; bars and restaurants are open until 2am, the curfew has been eliminated and mask-wearing mandates are soon to be eased to cover enclosed public spaces and public transport. The number of cases in the territory has dwindled to 15, and the hospital has zero Covid-19 patients.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#grandebretagne#gibraltar#vaccination#sante#travailleurmigrant#travailleurfrontalier#circulation#frontiere

  • Un nombre choquant de morts, mais aussi des luttes grandissantes sur place
    https://alarmphone.org/wp-content/uploads/sites/25/2021/01/Pic-Title.jpeg

    2020 a été une année difficile pour des populations du monde entier. Les voyageur.euses des routes de #Méditerranée_occidentale et de l’Atlantique n’y ont pas fait exception. Iels ont fait face à de nombreux nouveaux défis cette année, et nous avons été témoins de faits sans précédents. Au Maroc et en #Espagne, non seulement la crise du coronavirus a servi d’énième prétexte au harcèlement, à l’intimidation et à la maltraitance de migrant.es, mais les itinéraires de voyage ont aussi beaucoup changé. Un grand nombre de personnes partent à présent d’Algérie pour atteindre l’Espagne continentale (ou même la #Sardaigne). C’est pourquoi nous avons commencé à inclure une section Algérie (voir 2.6) dans ces rapports. Deuxièmement, le nombre de traversées vers les #Canaries a explosé, particulièrement ces trois derniers mois. Tout comme en 2006 – lors de la dénommée « #crise_des_cayucos », lorsque plus de 30 000 personnes sont arrivées aux Canaries – des bateaux partent du Sahara occidental, mais aussi du Sénégal et de Mauritanie. Pour cette raison, nous avons renommé notre section sur les îles Canaries « route de l’Atlantique » (voir 2.1).

    Le nombre d’arrivées sur les #îles_Canaries est presqu’aussi élevé qu’en 2006. Avec plus de 40 000 arrivées en 2020, le trajet en bateau vers l’Espagne est devenu l’itinéraire le plus fréquenté des voyages vers l’Europe. Il inclut, en même temps, l’itinéraire le plus mortel : la route de l’Atlantique, en direction des îles Canaries.

    Ces faits sont terrifiants. A lui seul, le nombre de personnes mortes et de personnes disparues nous laisse sans voix. Nous dressons, tous les trois mois, une liste des mort.es et des disparu.es (voir section 4). Pour ce rapport, cette liste est devenue terriblement longue. Nous sommes solidaires des proches des défunt.es ainsi que des survivant.es de ce calvaire. A travers ce rapport, nous souhaitons mettre en avant leurs luttes. Nous éprouvons un profond respect et une profonde gratitude à l’égard de celles et ceux qui continuent de se battre, sur place, pour la dignité humaine et la liberté de circulation pour tous.tes.

    Beaucoup d’exemples de ces luttes sont inspirants : à terre, aux frontières, en mer et dans les centres de rétention.

    En Espagne, le gouvernement fait tout son possible pour freiner la migration (voir section 3). Ne pouvant empêcher la mobilité des personnes, la seule chose que ce gouvernement ait accompli c’est son échec spectaculaire à fournir des logements décents aux personnes nouvellement arrivées. Néanmoins, beaucoup d’Espagnol.es luttent pour les droits et la dignité des migrant.es. Nous avons été très inspiré.es par la #CommemorAction organisée par des habitant.es d’Órzola, après la mort de 8 voyageur.euses sur les plages rocheuses du nord de #Lanzarote. Ce ne sont pas les seul.es. : les citoyen.nes de Lanzarote ont publié un manifeste réclamant un traitement décent pour quiconque arriverait sur l’île, qu’il s’agisse de touristes ou de voyageur.euses en bateaux. Nous relayons leur affirmation : il est important de ne pas se laisser contaminer par le « virus de la haine ».

    Nous saluons également les réseaux de #solidarité qui soutiennent les personnes arrivées sur les autres îles : par exemple le réseau à l’initiative de la marche du 18 décembre en #Grande_Canarie, « #Papeles_para_todas » (papiers pour tous.tes).

    Des #résistances apparaissent également dans les centres de rétention (#CIE : centros de internamiento de extranjeros, centres de détention pour étrangers, équivalents des CRA, centres de rétention administrative en France). En octobre, une #manifestation a eu lieu sur le toit du bâtiment du CIE d’#Aluche (Madrid), ainsi qu’une #grève_de_la_faim organisée par les personnes qui y étaient détenues, après que le centre de #rétention a rouvert ses portes en septembre.

    Enfin, nous souhaitons mettre en lumière la lutte courageuse de la CGT, le syndicat des travailleur.euses de la #Salvamento_Maritimo, dont les membres se battent depuis longtemps pour plus d’effectif et de meilleures conditions de travail pour les gardes-côtes, à travers leur campagne « #MásManosMásVidas » (« Plus de mains, plus de vies »). La CGT a fait la critique répétée de ce gouvernement qui injecte des fonds dans le contrôle migratoire sans pour autant subvenir aux besoins financiers des gardes-côtes, ce qui éviterait l’épuisement de leurs équipes et leur permettrait de faire leur travail comme il se doit.

    Au Maroc, plusieurs militant.es ont dénoncé les violations de droits humains du gouvernement marocain, critiquant des pratiques discriminatoires d’#expulsions et de #déportations, mais dénonçant aussi la #stigmatisation que de nombreuses personnes noires doivent endurer au sein du Royaume. Lors du sit-in organisé par l’AMDH Nador le 10 décembre dernier, des militant.es rassemblé.es sur la place « Tahrir » de Nador ont exigé plus de liberté d’expression, la libération des prisonnier.es politiques et le respect des droits humains. Ils y ont également exprimé le harcèlement infligé actuellement à des personnes migrant.es.

    De la même manière, dans un communiqué conjoint, doublé d’une lettre au Ministère de l’Intérieur, plusieurs associations (Euromed Droits, l’AMDH, Caminando Fronteras, Alarm Phone, le Conseil des Migrants) se sont prononcées contre la négligence des autorités marocaines en matière de #sauvetage_maritime.

    Les voyageur.euses marocain.es ont également élevé la voix contre l’état déplorable des droits humains dans leur pays (voir le témoignage section 2.1) mais aussi contre les conditions désastreuses auxquelles iels font face à leur arrivée en Espagne, dont le manque de services de première nécessité dans le #camp portuaire d’#Arguineguín est un bon exemple.

    Au #Sénégal, les gens se sont organisées après les #naufrages horrifiants qui ont eu lieu en très grand nombre dans la seconde moitié du mois d’octobre. Le gouvernement sénégalais a refusé de reconnaître le nombre élevé de morts (#Alarm_Phone estime jusqu’à 400 le nombre de personnes mortes ou disparues entre le 24 et le 31 octobre, voir section 4). Lorsque des militant.es et des jeunes ont cherché à organiser une manifestation, les autorités ont interdit une telle action. Pourtant, trois semaines plus tard, un #rassemblement placé sous le slogan « #Dafa_doy » (Y en a assez !) a été organisé à Dakar. Des militant.es et des proches se sont réuni.es en #mémoire des mort.es. Durant cette période, au Sénégal, de nombreuses personnes ont été actives sur Twitter, ont tenté d’organiser des #hommages et se sont exprimées sur la mauvaise gestion du gouvernement sénégalais ainsi que sur les morts inqualifiables et inutiles.

    https://alarmphone.org/wp-content/uploads/sites/25/2021/01/Pic-Intro2-call-out-rally.jpeg

    https://alarmphone.org/fr/2021/01/29/un-nombre-choquant-de-morts-mais-aussi-des-luttes-grandissantes-sur-plac
    #décès #morts #mourir_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée #mourir_en_mer #route_Atlantique #Atlantique #Ceuta #Melilla #Gibraltar #détroit_de_Gibraltar #Nador #Oujda #Algérie #Maroc #marche_silencieuse

    ping @karine4 @_kg_
    #résistance #luttes #Sénégal

    • Liste naufrages et disparus (septembre 2020-décembre 2020) (partie 4 du même rapport)

      Le 30 septembre, un mineur marocain a été retrouvé mort dans un bateau dérivant devant la côte de la péninsule espagnole, près d’Alcaidesa. Apparemment, il est mort d’hypothermie.

      Le 1er octobre, un cadavre a été récupéré en mer dans le détroit de Gibraltar.

      Le 2 octobre, 53 voyageur.euse.s, dont 23 femmes et 6 enfants, ont été porté.e.s disparu.e.s en mer. Le bateau était parti de Dakhla en direction des îles Canaries. L’AP n’a pas pu trouver d’informations sur leur localisation. (Source : AP).

      Le 2 octobre, un corps a été retrouvé sur un bateau transportant 33 voyageur.euse.s au sud de Gran Canaria. Cinq autres passager.e.s étaient dans un état critique.

      Le 2 octobre, comme l’a rapporté la militante des droits de l’homme Helena Maleno, d’un autre bateau avec 49 voyageur.euse.s sur la route de l’Atlantique, 7 ont dû être transférés à l’hôpital dans un état critique. Deux personnes sont mortes plus tard à l’hôpital.

      Le 6 octobre, un corps a été récupéré au large d’Es Caragol, à Majorque, en Espagne.

      Le 6 octobre, un corps a été rejeté sur la plage de Guédiawaye, au Sénégal.

      Le 9 octobre, Alarm Phone a continué à rechercher en vain un bateau transportant 20 voyageur.euse.s en provenance de Laayoune. Iels sont toujours porté.e.s disparu.e.s. (Source : AP).

      Le 10 octobre, un corps a été retrouvé par les forces algériennes sur un bateau qui avait initialement transporté 8 voyageur.euse.s en provenance d’Oran, en Algérie. Deux autres sont toujours portés disparus, 5 des voyageur.euse.s ont été sauvé.e.s.

      Le 12 octobre, 2 corps de ressortissant.e.s marocain.e.s ont été récupérés en mer au large de Carthagène.

      Le 16 octobre, 5 survivant.e.s d’une odyssée de 10 jours en mer ont signalé que 12 de leurs compagnons de voyage étaient porté.e.s disparu.e.s en mer. Le bateau a finalement été secouru au large de la province de Chlef, en Algérie.

      Le 20 octobre, un voyageur est mort sur un bateau avec 11 passager.e.s qui avait débarqué de Mauritanie en direction des îles Canaries. (Source : Helena Maleno).

      Le 21 octobre, la Guardia Civil a ramassé le corps d’un jeune ressortissant marocain en combinaison de plongée sur une plage centrale de Ceuta.

      Le 21 octobre, Salvamento Maritimo a secouru 10 voyageur ;.euse.s dans une embarcation en route vers les îles Canaries, l’un d’entre eux est mort avant le sauvetage.

      Le 23 octobre, le moteur d’un bateau de Mbour/Sénégal a explosé. Il y avait environ 200 passager.e.s à bord. Seul.e.s 51 d’entre elleux ont pu être sauvé.e.s.

      Le 23 octobre, un corps a été rejeté par la mer dans la municipalité de Sidi Lakhdar, à 72 km à l’est de l’État de Mostaganem, en Algérie.

      Le 24 octobre, un jeune homme en combinaison de plongée a été retrouvé mort sur la plage de La Peña.

      Le 25 octobre, un bateau parti de Soumbédioun/Sénégal avec environ 80 personnes à bord est entré en collision avec un patrouilleur sénégalais. Seul.e.s 39 voyageur.euse.s ont été sauvé.e.s.

      Le 25 octobre, un bateau avec 57 passager.e.s a chaviré au large de Dakhla/ Sahara occidental. Une personne s’est noyée. Les secours sont arrivés assez rapidement pour sauver les autres voyageur.euse.s.

      Le 25 octobre, Salvamento Marítimo a sauvé trois personnes et a récupéré un corps dans un kayak dans le détroit de Gibraltar.

      Le 26 octobre, 12 ressortissant.e.s marocain.e.s se sont noyé.e.s au cours de leur périlleux voyage vers les îles Canaries.

      Le 29 octobre, nous avons appris une tragédie dans laquelle probablement plus de 50 personnes ont été portées disparues en mer. Le bateau avait quitté le Sénégal deux semaines auparavant. 27 survivant.e.s ont été sauvé.e.s au large du nord de la Mauritanie.

      Le 30 octobre, un autre grand naufrage s’est produit au large du Sénégal. Un bateau transportant 300 passager.e.s qui se dirigeait vers les Canaries a fait naufrage au large de Saint-Louis. Seules 150 personnes ont survécu. Environ 150 personnes se sont noyées, mais l’information n’est pas confirmée.

      Le 31 octobre, une personne est morte sur un bateau en provenance du Sénégal et à destination de Tenerifa. Le bateau avait pris le départ avec 81 passager.e.s.

      Le 2 novembre, 68 personnes ont atteint les îles Canaries en toute sécurité, tandis qu’un de leurs camarades a perdu la vie en mer.

      Le 3 novembre, Helena Maleno a signalé qu’un bateau qui avait quitté le Sénégal avait chaviré. Seul.e.s 27 voyageur.euse.s ont été sauvé.e.s sur la plage de Mame Khaar. 92 se seraient noyé.e.s.

      Début novembre, quatre Marocain.e.s qui tentaient d’accéder au port de Nador afin de traverser vers Melilla par un canal d’égout se sont noyé.e.s.

      Le 4 novembre, un groupe de 71 voyageur.euse.s en provenance du Sénégal a atteint Tenerifa. Un de leurs camarades est mort pendant le voyage.

      Le 7 novembre, 159 personnes atteignent El Hierro. Une personne est morte parmi eux.

      Le 11 novembre, un corps est retrouvé au large de Soumbédioune, au Sénégal.

      Le 13 novembre, 13 voyageur.euse.s de Boumerdes/Algérie se sont noyé.e.s alors qu’iels tentaient de rejoindre l’Espagne à bord d’une embarcation pneumatique.

      Le 14 novembre, après 10 jours de mer, un bateau de Nouakchott est arrivé à Boujdour. Douze personnes sont décédées au cours du voyage. Les 51 autres passager.e.s ont été emmené.e.s dans un centre de détention. (Source : AP Maroc)

      Le 16 novembre, le moteur d’un bateau a explosé au large du Cap-Vert. Le bateau était parti avec 150 passager.e.s du Sénégal et se dirigeait vers les îles Canaries. 60 à 80 personnes ont été portées disparues lors de la tragédie.

      Le 19 novembre, 10 personnes ont été secourues alors qu’elles se rendaient aux îles Canaries, l’une d’entre elles étant décédée avant son arrivée.

      Le 22 novembre, trois corps de jeunes ressortissant.e.s marocain.e.s ont été récupérés au large de Dakhla.

      Le 24 novembre, huit voyageur.euse.s sont mort.e.s et 28 ont survécu, alors qu’iels tentaient de rejoindre la côte de Lanzarote.

      Le 24 novembre, un homme mort a été retrouvé sur un bateau qui a été secouru par Salvamento Maritimo au sud de Gran Canaria. Le bateau avait initialement transporté 52 personnes.

      Le 25 novembre, 27 personnes sont portées disparues en mer. Elles étaient parties de Dakhla, parmi lesquelles 8 femmes et un enfant. Alarm Phone n’a pas pu trouver d’informations sur leur sort (Source : AP).

      Le 26 novembre, deux femmes et deux bébés ont été retrouvés mort.e.s dans un bateau avec 50 personnes originaires de pays subsahariens. Iels ont été emmenés par la Marine Royale au port de Nador.

      Le 27 novembre, un jeune ressortissant marocain est mort dans un canal d’eau de pluie en tentant de traverser le port de Nador pour se rendre à Mellila .

      Le 28 novembre, un.e ressortissant.e marocain.e a été retrouvé.e mort.e dans un bateau transportant 31 passager.e.s en provenance de Sidi Ifni (Maroc), qui a été intercepté par la Marine royale marocaine.

      Le 2 décembre, deux corps ont été retrouvés sur une plage au nord de Melilla.

      Le 6 décembre, 13 personnes se sont retrouvées au large de Tan-Tan/Maroc. Deux corps ont été retrouvés et deux personnes ont survécu. Les 9 autres personnes sont toujours portées disparues.

      Le 11 décembre, quatre corps de “Harraga” algérien.ne.s d’Oran ont été repêchés dans la mer, tandis que sept autres sont toujours porté.e.s disparu.e.s.

      Le 15 décembre, deux corps ont été retrouvés par la marine marocaine au large de Boujdour.

      Le 18 décembre, sept personnes se sont probablement noyées, bien que leurs camarades aient réussi à atteindre la côte d’Almería par leurs propres moyens.

      Le 23 décembre, 62 personnes ont fait naufrage au large de Laayoune. Seules 43 à 45 personnes ont survécu, 17 ou 18 sont portées disparues. Une personne est morte à l’hôpital. (Source : AP)

      Le 24 décembre, 39 voyageur.euse.s ont été secouru.e.s au large de Grenade. Un des trois passagers qui ont dû être hospitalisés est décédé le lendemain à l’hôpital.

      https://alarmphone.org/fr/2021/01/29/un-nombre-choquant-de-morts-mais-aussi-des-luttes-grandissantes-sur-place/#naufrages

  • Faisan à la brabançonne
    http://www.cuisine-libre.org/faisan-a-la-brabanconne

    Saler et poivrer abondamment les faisans, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Disposer une noix de beurre dans chacun d’eux. Préparer les chicons dans une grande casserole selon la recette des chicons braisés. Préchauffer le four à 180°c - Th 6. Placer un plat allant au feu et au four sur la source de chaleur. Lorsque le fond est chaud, verser l’huile et ensuite 100 g de beurre. Saisir les faisans jusqu’à ce soient dorés de toutes parts. Les enfourner et les arroser régulièrement, pour éviter qu’ils… #Endive, #Gibiers, #Viandes_rôties, #Belgique / #Sans_œuf, #Sans_gluten

  • Revealed: No 10 explores sending asylum seekers to Moldova, Morocco and Papua New Guinea | UK news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/uk-news/2020/sep/30/revealed-no-10-explores-sending-asylum-seekers-to-moldova-morocco-and-p

    Downing Street has asked officials to consider the option of sending asylum seekers to Moldova, Morocco or Papua New Guinea and is the driving force behind proposals to hold refugees in offshore detention centres, according to documents seen by the Guardian.

    The documents suggest officials in the Foreign Office have been pushing back against No 10’s proposals to process asylum applications in detention facilities overseas, which have also included the suggestion the centres could be constructed on the south Atlantic islands of Ascension and St Helena.

    The documents, marked “official” and “sensitive” and produced earlier this month, summarise advice from officials at the Foreign Office, which was asked by Downing Street to “offer advice on possible options for negotiating an offshore asylum processing facility similar to the Australian model in Papua New Guinea and Nauru”.

    #migration #asile #déportation #externalisation #déterritorialisation

    • Downing Street has asked officials to consider the option of sending asylum seekers to Moldova, Morocco or Papua New Guinea and is the driving force behind proposals to hold refugees in offshore detention centres, according to documents seen by the Guardian.

      The documents suggest officials in the Foreign Office have been pushing back against No 10’s proposals to process asylum applications in detention facilities overseas, which have also included the suggestion the centres could be constructed on the south Atlantic islands of Ascension and St Helena.

      The documents, marked “official” and “sensitive” and produced earlier this month, summarise advice from officials at the Foreign Office, which was asked by Downing Street to “offer advice on possible options for negotiating an offshore asylum processing facility similar to the Australian model in Papua New Guinea and Nauru”.

      The Australian system of processing asylum seekers in on the Pacific Islands costs AY$13bn (£7.2bn) a year and has attracted criticism from human rights groups, the United Nations and even the UK government, according to the documents, which reveal British ministers have “privately” raised concerns with Australia over the abuse of detainees in its offshore detention facilities.

      The Financial Times reported on Wednesday that the home secretary, Priti Patel, asked officials to consider processing asylum seekers Ascension and St Helena, which are overseas British territories. Home Office sources were quick to distance Patel from the proposals and Downing Street has also played down Ascension and St Helena as destinations for asylum processing centres.

      However, the documents seen by the Guardian suggest the government has for weeks been working on “detailed plans” that include cost estimates of building asylum detention camps on the south Atlantic islands, as well as other proposals to build such facilities in Moldova, Morocco and Papua New Guinea.

      The documents suggest the UK’s proposals would go further than Australia’s hardline system, which is “based on migrants being intercepted outside Australian waters”, allowing Australia to claim no immigration obligations to individuals. The UK proposals, the documents state, would involve relocating asylum seekers who “have arrived in the UK and are firmly within the jurisdiction of the UK for the purposes of the ECHR and Human Rights Act 1998”.

      The documents suggest that the idea that Morocco, Moldova and Papua New Guinea might make suitable destinations for UK asylum processing centres comes directly from Downing Street, with documents saying the three countries were specifically “suggested” and “floated” by No 10. One document says the request for advice on third country options for detention facilities came from “the PM”.

      The Times reported that the government was also giving serious consideration to the idea of creating floating asylum centres in disused ferries moored off the UK coast.

      While composed in the restrained language of civil servants, the Foreign Office advice contained in the documents appears highly dismissive of the ideas emanating from Downing Street, pointing out numerous legal, practical and diplomatic obstacles to processing asylums seekers oversees. The documents state that:

      • Plans to process asylum seekers at offshore centres in Ascension or St Helena would be “extremely expensive and logistically complicated” given the remoteness of the islands. The estimated cost is £220m build cost per 1,000 beds and running costs of £200m. One document adds: “In relation to St Helena we will need to consider if we are willing to impose the plan if the local government object.”

      • The “significant” legal, diplomatic and practical obstacles to the plan include the existence of “sensitive military installations” on the island of Ascension. One document warns that the military issues mean the “will mean US government would need to be persuaded at the highest levels, and even then success cannot be guaranteed”.

      • It is “highly unlikely” that any north African state, including Morocco, would agree to hosting asylum seekers relocated to the UK. “No north African country, Morocco included, has a fully functioning asylum system,” one document states. “Morocco would not have the resources (or the inclination) to pay for a processing centre.”

      • Seeming to dismiss the idea of sending asylum seekers to Moldova, Foreign Office officials point out there is protracted conflict in the eastern European country over Transnistria as well as “endemic” corruption. They add: “If an asylum centre depended on reliable, transparent, credible cooperation from the host country justice system we would not be able to rely on this.”

      • Officials warned of “significant political and logistical obstacles” to sending asylum seekers to Papua New Guinea, pointing out it is more than 8,500 miles away, has a fragile public health system and is “one of the bottom few countries in the world in terms of medical personnel per head of population”. They also warn any such a move would “renew scrutiny of Australia’s own offshore processing”. One document adds: “Politically, we judge the chances of positive engagement with the government on this to be almost nil.”

      A Foreign Office source played down the idea that the department had objected to Downing Street’s offshoring proposals for asylum seekers, saying officials’ concerns were only about the practicality of the plan. “This was something which the Cabinet Office commissioned, which we responded to with full vigour, to show how things could work,” the source said.

      However, another Whitehall source familiar with the government plans said they were part of a push by Downing Street to “radically beef-up the hostile environment” in 2021 following the end of the Brexit transition. Former prime minister Theresa May’s “hostile environment” phrase, which became closely associated with the polices that led to the Windrush scandal, is no longer being used in government.

      But the source said that moves are afoot to find a slate of new policies that would achieve a similar end to “discourage” and “deter” migrants from entering the UK illegally.

      The documents seen by the Guardian also contain details of Home Office legal advice to Downing Street, which states that the policy would require legislative changes, including “disapplying sections 77 and 78 of the Nationality Immigration and Asylum Act 2002 so that asylum seekers can be removed from the UK while their claim or appeal is pending”.

      Another likely legislative change, according to the Home Office advice, would require “defining what we mean by a clandestine arrival (and potentially a late claim) and create powers allowing us to send them offshore for the purposes of determining their asylum claims”.

      One of the documents states that the option of building detention centres in foreign countries – rather than British overseas territories – is “not the favoured No 10 avenue, but they wish to explore [the option] in case it presents easier pathways to an offshore facility”.

      On Wednesday, asked about the FT’s report about the UK considering plans to ship asylum seekers to the south Atlantic for processing, Boris Johnson’s spokesperson confirmed the UK was considering Australian–style offshore processing centres.

      He said the UK had a “long and proud history” of accepting asylum seekers but needed to act, particularly given migrants making unofficial crossings from France in small boats.

      “We are developing plans to reform our illegal migration and asylum policies so we can keep providing protection to those who need it, while preventing abuse of the system and criminality. As part of this work we’ve been looking at what a whole host of other countries do to inform a plan for the United Kingdom. And that work is ongoing.”

      Asked for comment about the proposals regarding Moldova, Morocco and Papua New Guinea, Downing Street referred the Guardian to the spokesman’s earlier comments. The Foreign Office referred the Guardian to the Home Office. The Home Office said it had nothing to add to comments by the prime minister’s spokesman.

      #UK #Angleterre #Maroc #Papoue_Nouvelle_Guinée #Moldavie
      #offshore_detention_centres
      #procédure_d'asile #externalisation_de_la_procédure #modèle_australien

      #île_de_l'Ascension

      #île_Sainte-Hélène


      #Sainte-Hélène

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      Les #floating_asylum_centres pensés par l’UK rappellent d’autres structures flottantes :
      https://seenthis.net/messages/879396

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      Ajouté à la métaliste sur l’externalisation des frontières :
      https://seenthis.net/messages/731749

    • Ascension Island: Priti Patel considered outpost for UK asylum centre location

      The government has considered building an asylum processing centre on a remote UK territory in the Atlantic Ocean.

      The idea of “offshoring” people is being looked at but finding a suitable location would be key, a source said.

      Home Secretary Priti Patel asked officials to look at asylum policies which had been successful in other countries, the BBC has been told.

      The Financial Times says Ascension Island, more than 4,000 miles (6,000km) from the UK, was a suggested location.

      What happens to migrants who reach the UK?
      More migrants arrive in September than all of 2019
      Fleeing the Syrian war for Belfast

      The Foreign Office is understood to have carried out an assessment for Ascension - which included the practicalities of transferring migrants thousands of miles to the island - and decided not to proceed.

      However, a Home Office source said ministers were looking at “every option that can stop small boat crossings and fix the asylum system”.

      "The UK has a long and proud history of offering refuge to those who need protection. Tens of thousands of people have rebuilt their lives in the UK and we will continue to provide safe and legal routes in the future.

      “As ministers have said we are developing plans to reform policies and laws around illegal migration and asylum to ensure we are able to provide protection to those who need it, while preventing abuse of the system and the criminality associated with it.”

      No final decisions have been made.
      ’Logistical nightmare’

      Labour’s shadow home secretary Nick Thomas-Symonds said: “This ludicrous idea is inhumane, completely impractical and wildly expensive - so it seems entirely plausible this Tory government came up with it.”

      Alan Nicholls, a member of the Ascension Island council, said moving asylum seekers more than 4,000 miles to the British overseas territory would be a “logistical nightmare” and not well received by the islanders.

      He also told BBC Radio 4’s Today programme that the presence of military bases on the island could make the concept “prohibitive” due to security concerns.

      Australia has controversially used offshore processing and detention centres for asylum seekers since the 1980s.

      A United Nations refugee agency representative to the UK, Rossella Pagliuchi-Lor, said the proposal would breach the UK’s obligations to asylum seekers and would “change what the UK is - its history and its values”.

      Speaking to the UK Parliament’s Home Affairs Select Committee, she said the Australian model had “brought about huge suffering for people, who are guilty of no more than seeking asylum, and it has also cost huge amounts of money”.

      The proposal comes amid record numbers of migrants making the journey across the English Channel to the UK in small boats this month, which Ms Patel has vowed to stop.

      Laura Trott, Conservative MP for Sevenoaks in Kent, said it was “absolutely right” that the government was looking at offshore asylum centres to “reduce the pressure” on Kent, which was “unable to take any more children into care”.

      In order to be eligible for asylum in the UK, applicants must prove they cannot return to their home country because they fear persecution due to their race, religion, nationality, political opinion, gender identity or sexual orientation.

      Asylum seekers cannot work while their claims are being processed, so the government offers them a daily allowance of just over £5 and accommodation, often in hostels or shared flats.

      Delays in processing UK asylum applications increased significantly last year with four out of five applicants in the last three months of 2019 waiting six months or more for their cases to be processed.

      That compared with three in four during the same period in 2018.

      –—

      Ascension Island key facts

      The volcanic island has no indigenous population, and the people that live there - fewer than 1,000 - are the employees and families of the organisations operating on the island
      The military airbase is jointly operated by the RAF and the US, and has been used as a staging post to supply and defend the Falkland Islands
      Its first human inhabitants arrived in 1815, when the Royal Navy set up camp to keep watch on Napoleon, who was imprisoned on the island of St Helena some 800 miles away
      It is home to a BBC transmitter - the BBC Atlantic Relay station - which sends shortwave radio to Africa and South America

      https://www.bbc.com/news/uk-politics-54349796

    • UK considers sending asylum seekers abroad to be processed

      Reports suggest using #Gibraltar or the #Isle_of_Man or copying Australian model and paying third countries

      The Home Office is considering plans to send asylum seekers who arrive in the UK overseas to be processed, an idea modelled on a controversial Australian system, it is understood.

      Priti Patel, the home secretary, is expected to publish details next week of a scheme in which people who arrive in the UK via unofficial means, such as crossing the Channel in small boats, would be removed to a third country to have any claim dealt with.

      The government has pledged repeatedly to introduce measures to try to reduce the number of asylum seekers arriving across the Channel. Australia removes arrivals to overseas islands while their claims are processed.

      A Home Office source said: “Whilst people are dying making perilous journeys we would be irresponsible if we didn’t consider every avenue.”

      However, the source played down reports that destinations considered included Turkey, Gibraltar, the Isle of Man or other British islands, and that talks with some countries had begun, saying this was “all speculation”.

      Last year it emerged that meetings involving Patel had raised the possibility of asylum seekers being sent to Ascension Island, an isolated volcanic British territory in the south Atlantic, or St Helena, part of the same island group but 800 miles away.

      At the time, Home Office sources said the proposals came when Patel sought advice from the Foreign Office on how other countries deal with asylum applications, with Australia’s system given as an example.

      Labour described the Ascension Island idea as “inhumane, completely impractical and wildly expensive”.

      After the Brexit transition period finished at the end of 2020, the UK government no longer had the automatic right to transfer refugees and migrants to the EU country in which they arrived, part of the European asylum system known as the Dublin regulation.

      The UK government sought to replace this with a similar, post-Brexit version, but was rebuffed by the EU.

      With the government facing political pressure on migrant Channel crossings from some parts of the media, and from people like Nigel Farage, the former Ukip leader who frequently makes videos describing the boats as “an invasion”, Patel’s department has sought to respond.

      Last year, official documents seen by the Guardian showed that trials had taken place to test a blockade in the Channel similar to Australia’s controversial “turn back the boats” tactic.

      Reports at the time, denied by Downing Street, said that other methods considered to deter unofficial Channel crossings included a wave machine to push back the craft.

      https://www.theguardian.com/uk-news/2021/mar/18/asylum-seekers-could-be-sent-abroad-by-uk-to-be-processed

  • Suivi de l’affaire Élisa Pilarski, jeune femme enceinte tuée par des chiens dans une forêt de l’Aisne
    https://www.cnews.fr/france/2019-11-18/aisne-une-femme-enceinte-meurt-dans-une-foret-apres-avoir-ete-mordue-par-des

    Avant de mourir, la femme enceinte, qui promenait son chien lorsque le drame est survenu, avait eu le temps de joindre par téléphone son conjoint du danger qu’elle encourait.

    Alors que de nouvelles analyses doivent être pratiquées ce lundi sur le corps de la trentenaire à la demande du procureur, l’hypothèse retenue relie sa mort à la présence de chiens de chasse à courre au même moment dans la forêt.

    #chasse #mort

    • Scandale : la dernière phrase de l’article a été supprimée sans mention. Donc exit la chasse à courre.

      D’ailleurs cette version régresse avec l’hypothèse qu’elle aurait été « attaquée par son propre chien », d’après Ouest-France (https://www.ouest-france.fr/hauts-de-france/aisne/aisne-une-femme-enceinte-retrouvee-morte-en-foret-des-morsures-de-chien) :

      Pour l’heure, les circonstances précises du décès ne sont pas connues et une autopsie doit avoir lieu ce lundi 18 novembre. Plusieurs pistes sont envisagées par les enquêteurs, précise L’Union. La jeune femme aurait pu être attaquée par un animal errant ou la meute d’un équipage de chasse à courre qui avait lieu au même moment. « Lorsqu’ils chassent, les chiens sont menés par leur instinct et la piste de l’animal. Ils ne se détournent pas pour attaquer une personne », s’est toutefois défendu Antoine Gallon, directeur de la communication de la société de vénerie qui fédère les équipages de chasse à courre.

      La victime aurait également pu être attaquée par son propre chien. « Aucune piste n’est retenue ou privilégiée pour le moment », a indiqué auprès du quotidien régional, Frédéric Trinh, le procureur de Soissons.

      Voici un article détaillé de LCI (https://www.lci.fr/police/fait-divers-saint-pierre-aigle-aisne-une-femme-enceinte-de-six-mois-morte-en-for) de ce matin (dont je viens de faire une capture) qui vous laisse juges de l’hypothèse de l’attaque par son propre chien :

      C’est son compagnon qui l’a retrouvée samedi après-midi sur le sentier forestier, mais il était trop tard. Un peu plus tôt samedi dernier, 16 novembre, ce dernier avait reçu un appel de sa moitié, âgée de 29 ans et enceinte de six mois, alors qu’elle promenait leur chien en forêt à Saint-Pierre-Aigle (Aisne). « J’ai peur, viens vite ! » aurait dit la jeune femme âgée de 29 ans à son petit-ami après avoir aperçu une meute de chiens .

      Arrivé sur le sentier vers 15 heures après avoir quitté en urgence son travail à Orly, ce dernier aurait été guidé par « les hurlements du chien, blessé , et recroquevillé sur le corps mutilé de la jeune femme », rapporte L’Union ce mardi. Ni lui, ni les secours intervenus peu après n’ont pu la sauver. Le bébé est lui aussi décédé.

      Une enquête a été ouverte par le parquet de Soissons pour déterminer les causes de la mort. Dès ce week-end, le procureur de la République, Frédéric Trinh, avait confié à la presse locale que la victime présentait de nombreuses traces de morsures, de chiens très probablement, qui seraient à l’origine de son décès.

      Les premiers résultats des examens pratiqués sur le corps de la jeune femme, qui seront connus ce mardi, sont très attendus. En effet, la question se pose de savoir quel animal les lui a faites. S’agit-il de l’American staff de son compagnon qu’elle promenait ce jour-là ? S’agit-il de chiens errants ? S’agit-il des chiens de l’équipage de chasse à courre « Le Rallye de la passion », qui se trouvait près du sentier ce jour-là ? Le procureur devrait s’exprimer sur le sujet en début d’après-midi.

    • Une autre hypothèse fait l’objet de sérieuses investigations : la tenue d’une chasse à courre à proximité des lieux de l’accident et dont les chiens pourraient être mis en cause. Organisée par l’équipage du Rallye La Passion, basé à Morsain, ses membres vont être interrogés par les gendarmes de Soissons bien que le lieutenant-colonel Jean-Charles Métras, commandant du groupement de gendarmerie de l’Aisne fasse partie de l’équipage en question . « Les effectifs locaux sont en soutien pour les constatations », avait assuré Frédéric Trinh en guise de réponse.

      https://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/aisne-une-femme-enceinte-tuee-par-des-chiens-alors-qu-elle-se-baladait-en-f
      #caste #féminicide #gibier_humain #justice #impunité #privilège

      http://www.vuduchateau.com/actu-5415-bienvenue-jean-charles-metras-nouveau-commandant-de-groupemen

    • D’après les résultats d’autopsie réalisée à l’institut médico-légal de Saint-Quentin, elle est morte d’une « hémorragie consécutive à plusieurs morsures de chiens aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête, certaines morsures étant ante mortem et d’autres post mortem », précise le procureur de Soissons, Frédéric Trinh.

      D’autres investigations ont lieu, notamment pour déterminer l’origine des morsures. Des prélèvements ont été effectués sur 93 chiens, ceux appartenant à la victime ainsi que des chiens ayant participé à une chasse à courre qui était organisée à proximité samedi. « Les analyses génétiques et la comparaison des prélèvements devraient permettre d’identifier le ou les chiens » qui ont mordu la victime.

      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/aisne-une-jeune-femme-enceinte-retrouvee-morte-en-foret-apres-plusieurs

    • Des morsures à l’origine du décès. Il ne fait plus aucun doute que la femme de 29 ans retrouvée morte dans la forêt de Retz, entre Villers-Cotterêt et Soissons, dans l’Aisne, a bien été tuée par des chiens, révèle L’Union. L’autopsie, réalisée lundi, a montré que la mort était survenue entre 13 heures et 13h30, samedi.

      https://www.20minutes.fr/lille/2655043-20191119-aisne-femme-enceinte-retrouvee-morte-bien-tuee-chiens

      Par contre, pas de nouvelles de SON chien qui, selon un papier antérieur avait été blessé dans l’affaire (on suppose qu’elle n’a pas promené un chien escagassé dans la forêt et donc qu’il a pris cher en la défendant) et un glissement remarquable vers SES chiens…

      Et merci @mad_meg pour la news très intéressante de la participation à la chasse d’un haut gradé de la gendarmerie chargée de l’enquête… (une capture d’écran avec que l’info ne disparaisse malencontreusement ?).

    • La victime n’était vraiment pas du genre à avoir peur des chiens… mais vraiment pas https://www.facebook.com/elisa.pilarski.9/photos

      Samedi, Elisa Pilarski, 29 ans, se promenait avec son chien (un am staff de deux ans) dans la forêt de Retz, à Saint-Pierre-Aigle, au sud de l’Aisne. Enceinte de six mois, cette jeune femme s’est sentie menacée par la présence de plusieurs chiens qui aboyaient autour d’elle. Elle a alors appelé son compagnon. Au téléphone, elle lui a dit : « J’ai peur, viens vite ! Il y a plein de chiens qui aboient autour ». Celui-ci a alors quitté précipitament son lieu de travail, à Roissy, pour la rejoindre, à une heure de là. Ces deux passionnés de chiens s’étaient rencontrés lors de concours canins , précise L’Union. Sur la route, il a tenté en vain de la joindre à nouveau.

      Selon l’oncle de la jeune femme, contacté par L’Union, ce sont les hurlements du chien, blessé et recroquevillé contre le corps mutilé de la jeune femme, qui auraient guidé son maître jusqu’à elle. Elle se trouvait en lisière de bois, non loin de leur domicile.

      https://www.lavoixdunord.fr/667730/article/2019-11-19/femme-tuee-par-des-chiens-comment-son-compagnon-l-retrouvee-dans-la-for

      https://www.lavoixdunord.fr/667613/article/2019-11-19/la-jeune-femme-enceinte-trouvee-morte-dans-la-foret-bien-ete-tuee-par-d

    • Encore une autre version dans le journal du bled d’origine… peut-être la distance qui empêche de vérifier les infos avant de publier.

      C’est le compagnon de la jeune femme qui a fait la tragique découverte. En début d’après-midi, après une altercation avec un propriétaire de chien qui n’était pas muselé , la jeune femme l’avait appelé, inquiète. L’homme a aussitôt quitté son travail à Roissy pour la rejoindre. Ne la trouvant pas à leur domicile, c’est en suivant les cris du chien qu’elle promenait qu’il a découvert le corps sans vie de la jeune femme, couché sur le dos, et portant des traces de morsures en plusieurs endroits.

      https://www.larepubliquedespyrenees.fr/2019/11/18/une-bearnaise-tuee-par-des-chiens-en-foret-dans-l-aisne-une-

    • He left work at Charles de Gaulle airport, in Paris, and arrived at the scene 45 minutes later where he found her mutilated body.

      Ellul followed the howls of Curtis, who survived the attack, to find Ms Pilaski’s remains.

      Police say it is possible the woman was attacked by stray dogs or even her own animal, and have refused to rule out any possibilities.

      The Forest of Retz is one of France’s largest and covers about 13,000 hectares.

      https://www.dailymail.co.uk/news/article-7701537/Six-months-pregnant-woman-mauled-death-pack-dogs-walks-woods-France.htm

    • « Les investigations se poursuivent », a précisé le procureur de Soissons. Lundi, ce dernier avait renouvelé sa confiance aux enquêteurs de la gendarmerie, alors qu’était révélée par le quotidien l’Union la présence, lors de la chasse à courre, du lieutenant-colonel Jean-Charles Métras, le commandant du groupement de gendarmerie de l’Aisne.

      http://www.leparisien.fr/aisne-02/femme-enceinte-retrouvee-morte-dans-l-aisne-sur-la-piste-des-chiens-meurt

    • VRAI OU FAKE Femme enceinte tuée par des chiens dans l’Aisne : le commandant de gendarmerie faisait-il partie de l’équipage de chasse à courre ?
      https://www.francetvinfo.fr/vrai-ou-fake/femme-enceinte-tuee-par-des-chiens-dans-l-aisne-le-commandant-de-gendar

      Le procureur de la République de Soissons, Frédéric Trinh, confirme à franceinfo la « présence » du lieutenant-colonel Jean-Charles Métras parmi les chasseurs. Le magistrat assure en avoir été « immédiatement informé » et explique avoir pris des dispositions, afin de s’assurer que cela ne nuise pas à l’enquête. Cela « a justifié que je confie le traitement de la procédure à un service qui n’est pas placé sous son autorité, à savoir la section de recherche d’Amiens ».

      La gendarmerie nationale, interrogée par franceinfo, confirme les propos du procureur de la République de Soissons. Le lieutenant-colonel était bien « l’un des suiveurs de la chasse à courre », mais « cela ne gêne absolument pas l’enquête », compte tenu de la mesure prise « en lien avec le procureur », affirme la gendarmerie nationale.

    • Où était-il raconté que les cadeaux faits aux chasseurs par M ont évité qu’ils ne rejoignent les gilets jaunes ?
      Même les anglais ne font plus de chasse à cour. Il n’y a pratiquement plus que ces crétins de français à s’enorgueillir de torturer des animaux, en passant du taureau aux cerfs, sangliers, lapins, biches oiseaux et chiens. Un permis pour psychopathes fachos avinés et ivres de sang.
      3 morts et un blessé en deux jours la semaine dernière à cause de la chasse …
      https://seenthis.net/messages/811582

    • Jeudi soir, cette société de vénerie a affirmé de nouveau qu’aucun des chiens n’était impliqué. Elisa Pilarski « promenait son chien Curtis, un American Staff, un chien de combat (...), dont on ne peut imaginer qu’il ait laissé sa maîtresse se faire dévorer sans la défendre ! Or, des vétérinaires mandatés par les gendarmes ont inspecté les 62 chiens de l’équipage et aucun ne présentait de traces de morsure », a déclaré à l’AFP Antoine Gallon, directeur de la communication de la société de vénerie.

      Le docteur vétérinaire Antoine Bouvresse, que franceinfo a contacté, est sur la même ligne. « Les chiens utilisés dans ce type d’activité sont habitués à la présence humaine, c’est naturel pour eux, ils connaissent, assure le spécialiste du comportement canin. Ce sont des animaux qui ont une réputation inoffensive. » Ce que confirment des militants anti-chasse à courre eux-mêmes. « Si la meute est en cause, ce serait vraiment étonnant. Généralement, il est question de morsures sur des particuliers qui s’interposent », témoigne un membre d’AVA (Abolissons la vénerie aujourd’hui) dans les colonnes du Parisien.

      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/femme-enceinte-tuee-par-des-chiens/femme-enceinte-tuee-dans-l-aisne-les-chiens-utilises-lors-des-chasses-a

      Donc, faut juste pas se promener avec un chien, sinon, c’est tranquille.

    • La gendarmerie dessaisie de l’enquête sur la mort d’Elisa Pilarski à Saint-Pierre-Aigle
      https://www.lunion.fr/id110506/article/2019-11-21/la-gendarmerie-dessaisie-de-lenquete-sur-la-mort-delisa-pilarski-sain-pierre

      Le procureur a finalement confié les investigations à un service de police. Probablement en raison de la présence au sein de l’équipage de chasse à courre du commandant de la gendarmerie de l’Aisne.

      La section de recherche de gendarmerie d’Amiens est dessaisie de l’enquête sur la mort d’Elisa Pilarski au profit du Service régional de police judiciaire de Creil (Oise).
      […]
      Probablement désireux de dissiper tous soupçons sur l’impartialité de l’enquête dans cette affaire très médiatisée, le magistrat a finalement confié les investigations à un service de police.

    • Or, des vétérinaires mandatés par les gendarmes ont inspecté les 62 chiens de l’équipage et aucun ne présentait de traces de morsure »,

      62 + 1 = 93 ....
      Il manque une trentaine de chiens, peut etre ceux qui comportent des morsures d’Am Staff

      "Des prélèvements ont été effectués sur 93 chiens, ceux appartenant à la victime ainsi que des chiens ayant participé à une chasse à courre qui était organisée à proximité.

      https://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/aisne-une-femme-enceinte-tuee-par-des-chiens-alors-qu-elle-se-baladait-en-f

    • La société de vénerie a affirmé qu’aucun des chiens ayant participé samedi 16 novembre à une chasse à courre dans l’Aisne n’était impliqué dans la mort d’une femme, tuée par morsures de chiens, alors qu’elle promenait le sien.

      Elisa Pilarski « promenait son chien Curtis, un American Staff, un chien de combat (...), dont on ne peut imaginer qu’il ait laissé sa maîtresse se faire dévorer sans la défendre ! Or, des vétérinaires mandatés par les gendarmes ont inspecté les 62 chiens de l’équipage et aucun ne présentait de traces de morsure », a déclaré Antoine Gallon, directeur de la communication de la société de vénerie.

      Cette dernière fédère toutes les associations de chasse à courre françaises. Le maître d’équipage de cette chasse, Sébastien Van den Berghe, « possède 62 chiens, 21 étaient à la chasse, 41 n’y étaient pas. Tous ont été auscultés », a insisté M. Gallon, ce qui « disculpe totalement la chasse à courre », a-t-il affirmé.

      https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/femme-tuee-par-des-chiens-les-chiens-de-chasse-a-courre-hors-de-cause-7799526822

      21 à la chasse… ce qui contredit le témoignages qui parlent d’une trentaine, mais bon…

    • Ce drame met de nouveau la lumière sur le problème des attaques mortelles de chiens. « En France, il y a eu 33 décès par morsures de chien au cours des vingt dernières années. Les deux tiers concernaient des enfants de moins de 15 ans, 16 avaient moins de 5 ans », précise une étude publiée en 2011 par l’Institut de veille sanitaire (InVS). Pour cette étude, les auteurs ont analysé les morsures de chiens prises en charge aux urgences de huit hôpitaux français entre mai 2009 et juin 2010. « Les morsures étaient plus nombreuses et plus graves quand la victime connaissait le chien mordeur. Chez les adultes, les morsures survenaient souvent lorsque la victime cherchait à séparer des chiens qui se battaient, alors que chez les enfants, les morsures survenaient davantage lorsque le chien était dérangé », souligne l’étude.

      https://www.la-croix.com/France/Securite/Pourquoi-chiens-transforment-parfois-meurtriers-2019-11-21-1201061916

      Maintenant, la chasse a commencé après les faits…

      Selon lui, les 21 chiens chasseurs ne sont pas impliqués. « D’après le légiste, la mort de cette malheureuse dame serait survenue entre 13 heures et 13 h 30. Or, à ce moment-là, la chasse n’avait pas encore démarré. Une photo a été faite à 13 h 28 montrant les chiens sortant du camion », explique Antoine Gallon. « L’autre élément est que cette dame était accompagnée d’un Amstaff (American Staffordshire Terrier, NDLR), qui a été mordu plusieurs fois, ajoute-il. Il s’agit d’un chien de combat dont on ne peut pas imaginer qu’il se soit fait attaquer sans riposter et mordre le ou les chiens en face de lui. Or, les gendarmes ont constaté samedi soir qu’il n’y avait pas une seule morsure sur les 21 chiens de la chasse à courre. »

    • J’ai bien lu les articles où on t’explique que les propos du mari ont été mis en doute, mais qu’après vérification, il semble bien qu’il dise la vérité et qu’il ne s’agisse donc pas d’un meurtre de son fait.
      Je suis étonné qu’on ne t’ai pas encore expliqué que la thèse du suicide était envisagée.

    • Bonjour,
      J’ai plusieurs questions qui restent en suspens.

      Si aucun des 21 chiens qui participaient à la chasse, n’ont été mordus, peut-on penser, que le chien d’Elisa était muselé ? A t-on des précisions à ce sujet ?
      Ceci qui expliquerait d’une part, qu’il n’est pu se défendre et mordre mais aussi les multiples morsures qu’il présentait.

      Dans certains articles il est question de 93 chiens et dans d’autres de 62 chiens dont 21 participaient et 41 étaient restés au chenil.
      Qu’en est-il ? Est-il possible que d’autres chiens qui n’appartenaient pas à Rallye de la Passion, aient participé également à cette chasse ?

      Merci

    • Oui, quand sa nudité a été mentionnée la première fois, je me suis dit que comme chaque fois que l’on retrouve une femme morte violemment, la moindre des choses serait de sortir un kit de viol.

      Je m’interrogeais aussi sur l’excuse de la société de vénerie, sachant que sur son mur, Élisa parlait du fait que même si elle trouvait ça un peu injuste, elle ne sortait pas les chiens sans muselière… ce qui invalide la « preuve » de l’absence de morsures. Maintenant, on a retrouvé la muselière un peu plus loin…

    • Femme enceinte tuée par des chiens : l’indécence des chasseurs
      https://blogs.mediapart.fr/jerome-henriques/blog/041219/femme-enceinte-tuee-par-des-chiens-lindecence-des-chasseurs-0

      Une jeune femme partie promener son chien en forêt et qui est retrouvée morte. La présence d’une chasse à courre à proximité. Une enquête en cours. Et des chasseurs qui, en attendant, font preuve d’une indécence incroyable.

    • #en_marge de cette histoire

      Landes : une meute de chiens de chasse tue une chèvre domestique
      https://www.sudouest.fr/2019/12/18/une-meute-attaque-une-chevre-domestique-6971284-4585.php

      « Un incident rarissime. » C’est ainsi que le directeur de la Fédération de chasse, Régis Hargues, qualifie l’attaque, en marge d’une battue, qui a eu lieu sur la commune de Rivière, route des Clarions. « Une battue aux chevreuils avait lieu non loin de la maison, explique la propriétaire de l’animal. Nous avons, dans un pré clôturé et électrifié, une chèvre, une ponette et une jument. À un moment, ma voisine m’a alerté parce qu’elle avait vu des chiens traverser le pré, à la poursuite de chevreuils. Quand je suis allée voir, j’ai constaté qu’ils s’étaient attaqués à la chèvre, et malgré le vétérinaire, on n’a pas pu la sauver. La personne qui était responsable de la chasse a été très correcte, mais ce qui s’est passé m’interpelle : nous sommes une trentaine d’habitations dans ce secteur et avec les barthes qui sont noyées, le gibier se rapproche un peu plus des habitations. Comment un des chasseurs a pu perdre le contrôle de ses chiens  ? Comment faire pour que cela n’arrive pas à nouveau  ? »

      Bon, là, c’est la faute aux inondations…

    • Des nouvelles du chien

      Dans le cadre de la procédure judiciaire qui suit actuellement son cours, le chien Curtis a été placé par « réquisition judiciaire » aux soins du refuge animalier Clara de Beauvais. Sur sa page Facebook, Christophe, le compagnon d’Elisa et propriétaire du chien s’inquiète du sort de Curtis, il a d’ailleurs décidé d’engager un avocat spécialisé dans le droit animal. D’autres parts sur les réseaux sociaux, de nombreuses voix s’élèvent évoquant pour certain de « mauvais traitement » que subirait l’animal et d’autres évoquant un « comportement menaçant du chien » au refuge. Plusieurs pétitions et des cagnottes ont également été lancé en ligne, l’une d’elle intitulée « urgence vitale pour Curtis » qui doit être envoyée au Procureur de Soissons a recueilli près 13 000 signatures.

      https://www.lobservateurdebeauvais.fr/2020/01/09/mort-delisa-pilarski-le-refuge-clara-de-beauvais-assure-que-c

    • Des nouvelles de la meute

      La version de Jean-Michel Camus est toutefois contredite par un suiveur présent aussi ce jour-là. Selon ce dernier, le piqueux serait parti seul à bord du camion pour récupérer les chevaux à la ferme, le maître équipage quittant Faverolles avec les autres chasseurs vers 12h30.

      Sur place, le responsable de la meute, pris de nausée et de vomissements, renonçait à participer à cheval à la chasse et suivait la chasse à bord d’un véhicule. Au sein de l’équipage, ce dernier éduque et entraîne la meute. Valet de chiens à cheval, il la suit habituellement lors de la traque du chevreuil. Son rôle dans la chasse est indispensable.

      En ce jour important pour les chasseurs, pour ne pas gâcher la fête, le maître d’équipage remplaçait son salarié et décidait de prendre la responsabilité des chiens, enfermés dans le camion depuis midi. Si la chasse a débuté à 13h28, les a-t-on laissés si longtemps dans la fourgonnette ? Quelqu’un a-t-il pris l’initiative d’ouvrir les portes pour qu’ils se dégourdissent les pattes avant le début de la chasse et dans la confusion puisque le piqueux était défaillant ?

      https://www.sudinfo.be/id161994/article/2020-01-16/elisa-29-ans-et-enceinte-tuee-par-des-chiens-la-meute-de-la-chasse-courre

    • Des nouvelles du gendarme

      Arrivé dans l’Aisne en août 2017, Jean-Charles Métras devrait en effet s’en aller d’ici la fin du mois de janvier, quelques semaines après la polémique suscitée par sa présence parmi l’équipage de chasse à courre le jour du décès d’Élisa Pilarski.

      Un départ qui ne serait toutefois pas lié à l’affaire et s’expliquerait par des motifs d’ordre privé selon le haut gradé, dont les propos ont été rapportés par les journalistes de L’Union.

      « Après vingt années dans la gendarmerie, je vais vous dire au revoir. Pour des raisons personnelles, je quitte le département, je vais suivre mon épouse vers le privé », a précisé Jean-Charles Métras pendant la cérémonie traditionnelle en hommage à Sainte Geneviève – patronne des gendarmes – qui s’est déroulée dans la basilique Notre-Dame de Liesse le mardi 14 janvier.

      https://fr.theepochtimes.com/femme-enceinte-tuee-en-foret-le-commandant-du-groupement-de-gendar

    • En attendant de savoir si la meute de l’équipage du Rallye La Passion est dégagée ou non de toute responsabilité dans la mort d’Élisa Pilarski, chiens et cavaliers sont depuis le 16novembre « au repos forcé », selon Jean-Michel Camus. « C’est une consigne que nous a donnée la justice. Ils ont une cour fermée pour s’ébattre. »

      Les cavaliers sont enfermés dans une cour mais ils peuvent s’ébattre ? ^^ Ils relisent ce qu’ils écrivent parfois les journalistes ? :)

    • Des nouvelles de l’ex-gendarme

      Selon les informations exclusives de l’Union relayées par La Voix du Nord, Jean-Charles Metras va quitter le département et « suivre son épouse vers le privé ». Le militaire a été l’un des témoins clés dans l’affaire de la mort d’Élisa Pilarski. Ce dernier affirme qu’il suivait la chasse à courre « à pied et en voiture avec sa femme et ses quatre enfants », le 16 novembre. Une sortie en famille sur son temps libre, selon le commandant du Groupement de Gendarmerie de l’Aisne.

      Mais l’irruption du gradé dans ce dossier a provoqué de nombreux remous. Pendant plusieurs jours, le compagnon d’Élisa Pilarski, qui a retrouvé le corps de sa femme, a assuré que la première personne qu’il a croisée alors qu’il approchait du lieu du drame serait un cavalier. L’homme a cru reconnaître Jean-Charles Metras. Une affirmation que ce dernier réfute très fermement.

      https://www.lesoir.be/274167/article/2020-01-20/femme-tuee-par-des-chiens-en-france-un-patron-de-la-gendarmerie-quitte-ses

    • Mort d’Elisa : le comportement de Curtis, qui a mordu deux fois depuis le drame, en question

      Selon Marie, personne n’était au courant au refuge, avant un coup de téléphone du propriétaire de l’animal, qu’il s’agissait de Curtis et donc qu’il faisait l’objet d’une réquisition judiciaire. « Sinon, il aurait été placé dans un box pour mordeur et il n’y aurait pas eu d’accident, estime-t-elle. Il y a eu une faute quelque part. »

      http://www.leparisien.fr/faits-divers/mort-d-elisa-je-me-suis-dit-qu-il-allait-me-tuer-confie-la-benevole-mordu

      http://www.leparisien.fr/faits-divers/mort-d-elisa-son-chien-curtis-a-mordu-deux-fois-depuis-le-drame-23-01-202

    • Dernier post de Christophe sur FB, 2 février 2020

      « Cette journée du 16 novembre était peut être une journée comme les autres pour certains... mais pas pour nous. Ma Elisa a été sauvagement attaquée et dévorée par une meute de chiens en forêt de Retz. Mon coeur, mon amour, ils t’ont massacré.. qu’est ce que tu as du avoir peur, qu’est ce que tu as du souffrir..
      J’ai tourné dans ma tête tous les scénarios possibles, j’ai été aidé par un groupe de personnes composé de professionnels du chiens, vétérinaires, comportementalistes, professionnels du ring, de chasseurs, de témoignages nous avons reconstitué la scène sous des angles différents, en situations, réelles nous avons visionné pendant des heures des vidéos sur les réactions de personnes confrontées à des attaques de chiens, personnes voulant protéger un enfant ou leur compagnon à quatre pattes. Nous avons visionné des meutes de chiens de chasse sur leur proie, nous avons parlé de toi Elisa pendant des heures... Il fallait qu’ils comprennent qui tu étais...
      Après des semaines nous avons très certainement trouvé le scénario le plus probable.
      Tu m’as appelé à 13h19. Tu étais en panique, tu me disais je me fais mordre aux bras et aux jambes, je t’ai dis de lâcher Curtis. Et plus rien.
      Je sais que tu étais dans cette allée, où j’ai retrouvé ton blouson, ton gilet et ton écharpe. Tu avais Curtis en laisse avec son harnais et doublement muselé après ta frayeur que tu as eu avec le malinois. Tu ne l’as pas lâché. Ils en voulaient à Curtis et tu as du mettre des coups de pieds, te faire mordre aux jambes, tu as sorti ton blouson, ton gilet et ton écharpe pour les donner à tes agresseurs. As tu pris Curtis dans tes bras ? Tu étais enceinte de 6 mois, Curtis au moment des faits pesait environs 18kilos, tu l’as porté et a cherché le seul endroit où te protéger, où il y avait des arbres, c’était ce ravin. Tu n’as pas du le porter longtemps tes agresseurs te poursuivaient. Je suis sur que tu t’es couché sur Curtis. Tu as protégé ton visage, Enzo et Curtis.Tu as fait rampart avec ton corps contre tes agresseurs.
      Ils t’ont alors attrapé par ta chevelure, t’ont traîné avec acharnement, ça devait être d’une violence inouïe car ils t’ont totalement scalpé... Curtis a du se cacher, le vétérinaire qui l’a vu le jour même a constaté des griffures importantes au niveau des oreilles, je sais que tu attachais très bien les muselière..Il s’est blessé en essayant de se l’arracher. Curtis n’a pu mordre personne, et s’il n’avait pas eu sa muselière il ne serait plus là aujourd’hui, face à une meute il n’aurait jamais fait le poids.
      Quand je suis arrivé près des lieux, j’ai aperçu un petit groupe de chiens de chasse qui partaient. J’ai appelé Curtis qui m’a répondu en aboyant, c’est comme ça que je me suis rapproché du ravin dans lequel j’ai vu une meute d’une quinzaine ou vingtaine de chiens de chasse, silencieux autours de ce que je pensais être un tronc d’arbre. En me voyant, ils se sont lancés dans ma direction et sont partis.
      J’ai ensuite vu Curtis, il était pas très loin de toi. Ce que je pensais être un tronc d’arbre était en fait ton corps dévoré.. une vision d’horreur que je ne peux pas me sortir de la tête. Qu’on ne vienne pas me dire que mon chien est responsable de ce massacre. Même si aujourd’hui certains pensent avoir trouvé le coupable idéal. Qu’on ne vienne pas me dire que notre chien va très bien alors que son traumatisme n’a pas été pris en charge par des gens qualifiés. Tu as sacrifié ta vie Elisa et celle d’Enzo pour sauver ton chien et ça, je sais que c’était toi. Aujourdhui vous n’êtes plus là mais je me battrais jusqu’au bout pour trouver les coupables et proteger Curtis.
      Je sais que des gens savent forcément quelque chose si vous avez une âme, une conscience, vous pouvez contacter de façon anonyme mon avocat Maître Alexandre Novion.
      Je tiens à remercier tous les gens qui me soutienne dans ce cauchemar. »

      https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=148783936582483&id=112721460188731&__tn__=-R

    • Affaire Pilarski : les analyses ADN des chiens sont trop chères pour la justice
      https://www.lavoixdunord.fr/712844/article/2020-02-20/femme-enceinte-tuee-dans-une-foret-de-l-aisne-les-analyses-adn-des-chie

      ce jeudi matin, France Info croit savoir que ces prélèvements n’ont même pas été transmis à un laboratoire. « Le coût des analyses serait supérieur à 100 000 euros. Une facture jugée un peu excessive par la justice », assure la radio publique. Un deuxième devis aurait été donc été demandé à un laboratoire concurrent par le juge d’instruction en charge du dossier et les enquêteurs de la police judiciaire de Creil. « Je suis sidéré qu’on en soit au point mort, que ces examens ne soient pas en route (…) Oui c’est coûteux, mais rien ne vaut une vie », a réagi Me Alexandre Novion, l’avocat de Christophe Ellul sur France Info.

      #déni_de_justice

    • Affaire Pilarski : des analyses ADN « trop coûteuses » pour la justice
      https://www.lefigaro.fr/actualite-france/affaire-pilarski-des-analyses-adn-trop-couteuses-pour-la-justice-20200220

      Face au coût jugé trop élevé de la facture envoyée à la justice pour l’analyse ADN des chiens mis en cause, la juge d’instruction a demandé un nouveau devis à un second laboratoire. Sans garantie que le prix soit moins cher, et donc que la justice accepte, il faut s’attendre à ne pas connaître tout de suite la vérité sur l’affaire Pilarski.

      « Mon client n’arrive pas à comprendre pourquoi on ne met pas en place tous les moyens pour trouver la vérité ? Pourquoi cette lenteur et pourquoi entrer dans ce cycle d’immobilisme en ce qui concerne ces analyses ADN ? », s’indigne au Figaro Me Alexandre Novion, l’avocat de Christophe Ellul. « Il l’interprète comme une forme de retournement contre lui car cette annonce est à mettre en perspective avec cette sur focalisation sur son chien Curtis : on n’arrête pas de parler de ses morsures d’avant, d’après... Mon client le vit comme une stigmatisation en tant que victime », enchérit le défenseur du compagnon.
      67 chiens mis en cause, un second devis en cours

      Presque trois mois après le drame, l’énigme autour de la mort d’Elisa Pilarski reste donc totale. La jeune femme a vraisemblablement été tuée par un ou des chiens. La question est : le(s)quel(s) ? Le malinois rencontré par la victime lors de sa promenade a rapidement été écarté de la liste des suspects. Reste le chien du couple, Curtis, et les chiens présents lors de la chasse à courre. Au total, 67 chiens. Une information judiciaire avait alors été ouverte contre X pour « homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement résultant de l’agression commise par des chiens ».
      À lire aussi : Mort d’Elisa Pilarski : le chef de la chasse à courre placé sous le statut de témoin assisté

      « On se réfugie derrière les expertises ADN. Or, qu’est-ce que démontrent ces analyses ? Simplement qu’il y a eu un contact entre tel ou tel chien et le corps d’Elisa Pilarski. C’est tout », tranche pour sa part Me Guillaume Demarcq, l’avocat du maître d’équipage de chasse à courre Sébastien Van Den Berghe. « Enfin, il est clair que ces analyses mettront en évidence l’ADN de son chien Curtis, puisqu’il se promenait avec Elisa ». Pour ce qui est des chiens de la chasse à courre, le pénaliste assure que, « s’ils ont eu un contact avec elle après sa mort, leur ADN aussi sera présent dans les résultats, ce n’est pas exclu, mais cela ne mettra pas les chiens de la chasse à courre en cause , il ne faut pas conférer à l’analyse ADN une valeur qu’elle n’a pas », souligne-t-il.

      C’est trop cher car de toute façon, même si on trouve l’ADN des chiens de chasse ca ne mettra pas en cause les chiens de chasse car ce sont des chiens électeurs de Macron et cela les autorise à bouffer les sans-dents.

      Autre truc étonnant, je croyait que les analyses étaient en cour depuis 3 mois et en fait on en est toujours au stade du devis. Devis unique qui a été demandé à un seul labo manifestement...

      Autre truc étonnant, comment se fait il qu’on ne mesure pas la taille des morsures sur le corps. Ca m’étonnerait que les morsures d’un A.Staff soient identiques à celles des chiens de chasse.

    • C’est trop cher car de toute façon, même si on trouve l’ADN des chiens de chasse ca ne mettra pas en cause les chiens de chasse car ce sont des chiens électeurs de Macron et cela les autorise à bouffer les sans-dents.

      C’est horrible mais c’est tellement vrai.
      La haute bourgeoisie française et ceux qui rêvent d’en être a toujours les mêmes réseaux d’avant la révolution, la transmission d’un héritage financier et patrimonial exponentiel qui leur assure l’impunité. Ce sont les mêmes familles qui s’attachent aux mêmes valeurs ancestrales de traditions de noblesse méprisante, comme ces parties de vénerie complétement débiles. C’est pas des déguisés qui partent en goguette, c’est des satanistes qui se regroupent en caste pour se repaitre de l’angoisse et voir couler le sang de leurs victimes animales.
      La #vénerie c’est vraiment un des rouages de l’aristofachie française à détruire.

    • Affaires Pilarski ou Polanski, c’est toujours #deux_poids_deux_mesures, « les jugements de cour » etc. et de la machine à attiser des haines plus ou moins bien dirigées de la part du populo qui sait bien qu’il peut servir de bouffe pour chiens dès que les intérêts des classes dominantes sont menacés.

      Dans un autre style : deux enquêtes de police qui n’arrivent pas à trouver le propriétaire d’une bagnole non-volée, bonhomme que sept témoins ont vu tenter de tuer quelqu’une, vous y croyez ?

    • Cette semaine, France Info avait en effet révélé que c’était le coût de ces analyses – autour de 200 000 euros -, qui avait conduit la justice à les différer. Au premier devis d’un laboratoire devait être privilégié celui d’un second, moins cher. C’est donc ce dernier qui vient vraisemblablement d’être choisi par la juge d’instruction, comme le mentionne le parquet. « Dans cette affaire notamment, les expertises ADN ne constituent pas le Graal absolu, prévenait toutefois Me Caty Richard, avocate de la maman et de l’oncle d’Elisa. Il n’est pas question de fantasmer que ces expertises répondront à toutes les questions posées par le drame. »

      En attendant que leurs conclusions soient enfin connues, le parquet a donc précisé quels enseignements la justice pouvait tirer de l’autopsie du corps d’Elisa, décrit comme atrocement mutilé lorsque son compagnon l’a trouvé, aux alentours de 15 heures le 16 novembre. Les caractéristiques suggèrent « l’action d’un, ou plus probablement de plusieurs chiens au regard de la répartition des plaies, de leurs différences de morphologies et de leurs profondeurs », précise cette fois le procureur de la République, lequel indique qu’il est impossible « de dénombrer les animaux en raison des nombreuses morsures intriquées dans une même zone. »

      Si il y a de très nombreuses morsures d’un nombre de chien important à quoi bon gaspiller 200.000€ pour connaitre l’ADN individuellement de chacun de ces multiples chiens. On va pas mettre en taule chaque chien individuellement en rapport au nombre des morsures qu’ils ont faites. Curtis n’est pas une meute de chien à lui tout seul, si plusieurs morsures de plusieurs chiens sont visibles c’est que la meute est impliqué. A la limite l’ADN pourrait montre qu’il manque une trentaine de chiens dans la meute, mais sinon je voie pas l’intérêt de ces testes hors de prix.
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-pilarski-elisa-a-ete-tuee-par-un-ou-plus-probablement-plusieurs-c

    • Comment l’affaire Pilarski a emporté l’officier Jean-Charles Métras
      https://lessor.org/a-la-une/comment-laffaire-pilarski-a-emporte-lofficier-jean-charles-metras
      Donc, finalement, il n’a pas quitté la Gendarmerie pour raisons personnelles…

      L’officier brillant, passé par Saint-Cyr et l’école de Guerre, ancien attaché de sécurité intérieure à l’ambassade de France au Maroc, avait jusqu’ici de bons résultats à mettre en avant. Exemple avec le dispositif Diane, mis en place dans l’Aisne en 2019 par cet amateur de chasse. Signée entre préfecture, Gendarmerie et fédération locale de chasse, cette convention prévoyait un échange d’information pour lutter contre l’insécurité en milieu rural, “en ciblant en particulier les atteintes aux milieux naturels et à la biodiversité”, expliquait alors le groupement. Un partenariat monté en épingle après la mort atroce d’Elisa Pilarksi comme la preuve d’une connivence entre gendarmes et chasseurs.

      L’affaire repose la question des limites à respecter pour un responsable local. “Le poste de commandant de groupement est sensible, mais les officiers sont préparés à ces situations”, note un général en deuxième section. “Rien n’interdit cette participation à la chasse à courre, relève un autre ancien haut gradé. Un commandant n’est tenu qu’à l’observation de la loi”. Mais, ajoute-t-il, “même si on a le droit de le faire, il ne faut pas le faire”. Et cet officier général de confier ce jugement personnel : “Quand on est commandant de groupement, on ne suit pas une activité qui relève de la maltraitance”. La présence de l’officier interpelle d’autant plus que les pro et antichasse s’écharpent depuis quelques années aux abords des forêts. Apparaître auprès d’une partie dans ce type de conflit laisse ouverte la voie aux interrogations sur une supposée partialité.

    • Au moins à Saint-Pierre-et-Miquelon y’a pas trop de forêt … à moins qu’il préfère Clipperton ? y’a un vote pour le tribunal populaire ? Sainte Hélène ?
      #mutation_outremer (c’est là que S.Royal raconte que sont envoyés les criminels indésirables … sans passer devant la justice pour autant) #impunité #passe_passe

    • Note un point particulièrement grave, incidemment se mettent en place en 2019 des dispositifs chasseurs-gendarmes pour lutter contre l’insécurité …

      dispositif Diane, mis en place dans l’Aisne en 2019 par cet amateur de chasse. Signée entre préfecture, Gendarmerie et fédération locale de chasse, cette convention prévoyait un échange d’information pour lutter contre l’insécurité en milieu rural

    • Affaire Pilarski : de nouveaux éléments accablent le chien Curtis

      L’étau se resserre autour du chien de Christophe Ellul, le compagnon d’Elisa Pilarski : six mois avant le drame, la jeune femme aurait déjà été mordue par Curtis.
      Par Margaux d’Adhémar

      Elisa Pilarski est morte suite à des morsures d’un ou de plusieurs chiens dans la forêt de Retz, dans l’Aisne, en novembre 2019. Reste à savoir le(s)quel(s) : serait-ce les chiens de la société de vénerie ou Curtis, un des chiens de son compagnon Christophe Ellul ? Pour l’instant, le canidé du couple est dans la ligne de mire. A-t-il dévoré sa maîtresse ce samedi 16 novembre ?

      « Si Curtis était méchant ça se serait passé avant. Et je sais que Curtis est innocent », a répété dans la presse, le compagnon d’Elisa. Pourtant, selon des informations publiées par Oise Hebdo, il semblerait que Curtis ait déjà mordu sa maîtresse, quelques mois avant la tragédie et, pour étouffer l’affaire, Ellul aurait menti aux médecins.

      Le 14 mai 2019, Elisa Pilarski se présente aux urgences avec la main droite complètement enflée et des morsures impressionnantes de plusieurs centimètres au majeur, sur la partie intérieure et extérieure. Les médecins ont été obligés de pratiquer une incision dans la paume de sa main pour la désinfecter, la plaie étant tout particulièrement profonde. « C’est Curtis, il ne m’a pas loupée », aurait expliqué Elisa à sa mère alors qu’elle est de retour dans le Sud, dans la maison familiale. Si Christophe Ellul avait confirmé cette version aux enquêteurs, il réfute en revanche l’idée selon laquelle les blessures d’Elisa auraient été infligées par Curtis, allant jusqu’à publier sur les réseaux sociaux le certificat médical attribué à Elisa lors de sa sortie, attestant qu’elle a été victime d’une morsure de chat.

      Ellul serait allé jusqu’à mentir aux médecins, comme semble l’attester un échange de messages avec son épouse, dont il n’est pas divorcé, publiés dans Oise Hebdo : « J’ai menti, j’ai dit que le chat était vacciné. On doit appeler le centre anti-rage, l’infection est trop importante, elle doit rester 3 jours à l’hôpital ».

      Aujourd’hui, Curtis a été placé en statut de « saisie conservatoire » et se trouve actuellement en fourrière à Beauvais. Une bénévole au « refuge de Clara » a également fait les frais de son comportement agressif : Oise Hebdo a publié une image de la jambe ensanglantée de la jeune femme, avec trois entailles profondes de morsure au niveau du tibia. Résultat : douze points de suture.

      « Je ne sais pas combien de temps ça a duré. La seule chose dont je me souvienne, c’est d’avoir hurlé et de m’être dit qu’il allait me tuer. La douleur était vraiment intense », confiait-elle à nos confrères du Parisien. « C’était extrêmement violent car, à aucun moment, le chien n’a montré de signes qu’il allait attaquer. Il n’a par exemple pas grogné », raconte un des témoins de la scène.
      À lire aussi : Femme tuée par des chiens : le compagnon de la victime veut engager un avocat pour son animal

      L’animal s’était également montré violent lorsque son maître livrait son témoignage à la police, juste après la découverte du corps déchiqueté de sa compagne, rapporte Le Parisien. Son chien l’aurait mordu à la jambe et ce dernier se serait écrié « Il est fou ce chien il faut le piquer ! ».

      https://www.lefigaro.fr/actualite-france/affaire-pilarski-de-nouveaux-elements-accablent-le-chien-curtis-20200305

    • Elisa Pilarski a été tuée par le chien de son compagnon et non par un chien de chasse, annonce le parquet, AFP
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/11/03/elisa-pilarski-a-ete-tuee-par-le-chien-de-son-compagnon-et-non-par-un-chien-

      « Les opérations de recherche d’ADN et de comparaisons avec les traces retrouvées sur les prélèvements effectués sur les différents chiens » ont fait apparaitre que « l’ADN de la victime est présent à partir de traces de sang prélevées en différents points de la gueule et de la tête du chien Curtis », précise le communiqué du parquet. « Aucune trace d’ADN provenant des 33 chiens de meute prélevés n’a été retrouvée », ajoute-t-il. Par ailleurs, « aucune trace de morsure n’a été relevée que ce soit sur les chiens de chasse ou sur le chien Curtis , ce qui permet d’exclure un conflit direct entre la meute et ce dernier ».
      A la suite du drame, Christophe Ellul, le compagnon d’Elisa Pilarski avait mis en cause la meute de chasse, affirmant qu’Elisa l’avait appelé se disant « attaquée par plusieurs chiens ».

      Curtis a également été incriminé par le rapport de deux experts vétérinaires, portant sur son « origine et comportement » et « sur une analyse des morsures » relevées sur le corps, ajoute le parquet. L’animal, un « american pitbull terrier, provenant d’un élevage des Pays-Bas et introduit illégalement en France par son acquéreur » a « fait l’objet d’un dressage au mordant, forme d’apprentissage interdite en France et pouvant relever d’actes de maltraitance animale », et « de nature à abolir toute capacité de contrôle ou de discernement » chez l’animal, précise le communiqué.
      Elisa Pilarski, 29 ans, était partie se promener en forêt de Retz avec ce chien, qu’elle connaissait peu selon Me Cathy Richard, l’avocate de sa mère. Elle avait été découverte morte par son compagnon, victime d’après l’autopsie d’une « hémorragie consécutive à plusieurs morsures ».

      « Sur l’ADN, c’est un rapport que nous avons attendu très longtemps et ces longs délais sont pour moi suspects. J’attends plus d’informations sur la manière dont les experts ont travaillé et la méthodologie et je ne souhaite pour l’instant pas me prononcer », a réagi pour sa part l’avocat du compagnon, Me Alexandre Novion.

      Du danger d’#armes_par_destination heureusement plus rares que les voitures. Un chien qui mord, si on souhaite pas l’enfermer à vie, on le fait piquer. Je sais pas combien on gagne dans les concours canins. Moche de moche.

  • La partita marittima di Gibilterra

    La carta inedita a colori della settimana è sullo Stretto di Gibilterra, uno dei più importanti colli di bottiglia del sistema globale dei traffici via mare. Il suo valore geostrategico è fuori discussione.

    Compresso fra le propaggini rocciose di Europa e Africa, lo Stretto è l’unico punto d’accesso naturale al Mar Mediterraneo e nel 2018 è stato solcato da oltre 80 mila imbarcazioni di ogni tipo e varietà. Già palcoscenico del confronto navale fra le principali potenze europee in età moderna, la sua rilevanza è esplosa soprattutto dopo l’apertura del Canale di Suez nel 1869, che lo elevò al rango di snodo cruciale delle rotte marittime intercorrenti fra gli oceani Atlantico, Indiano e Pacifico.

    Lo Stretto di Gibilterra è oggi dominato dalle potenze anglosassoni. La posizione preminente spetta al Regno Unito, forte della sovranità che mantiene sull’omonima Rocca. Assieme a Dover, Alessandria d’Egitto, Capo di Buona Speranza e Singapore, questa iconica fortezza in terra iberica era un tempo una delle cinque chiavi che chiudevano i domini globali di Sua Maestà britannica. Oggigiorno Gibilterra àncora la Gran Bretagna al Mediterraneo e le conserva il controllo del suo punto d’accesso occidentale, con buona pace delle sempiterne rivendicazioni spagnole.

    Lo Stretto è inoltre uno dei gangli vitali su cui si fonda l’informale impero dei mari americano. Il passaggio consente alla Superpotenza di muovere uomini e mezzi dall’Atlantico al Mediterraneo e di lì volgersi verso i teatri di crisi nordafricani, levantini e mediorientali. Le forze aeronavali degli Stati Uniti accedono e operano da Gibilterra in virtù della relazione speciale con l’alleato britannico, mentre la loro residuale impronta militare nell’adiacente territorio spagnolo (base navale a Rota e base aerea a Morón) certifica l’area prioritaria su cui insistono gli interessi europei di Washington.

    Sul versante meridionale del collo di bottiglia si collocano le due principali variabili suscettibili d’incidere sugli equilibri marittimi del passaggio.

    Primo, la crescita tumultuosa della portualità del Marocco di re Maometto VI, capace di riscrivere i rapporti di forza fra gli scali di Africa e bacino mediterraneo grazie all’affermazione del superporto di Tanger Med.

    Secondo, la crescente presenza cinese, per il momento circoscritta a corposi investimenti in tecnologia, logistica e commerci. Ma che in futuro potrebbe evolvere verso tentativi di acquisire influenza all’interno di una regione che resta cruciale per il successo dell’ambizioso progetto geopolitico di controglobalizzazione lanciato da Pechino, noto come nuove vie della seta.

    http://www.limesonline.com/carta-gibilterra-stretto-importanza-strategica-tanger-med/114448
    #Gibraltar #cartographie #visualisation #Détroit_de_Gibraltar #route_de_la_Soie #Méditerranée
    ping @reka

  • #Espagne : les migrants inconnus des cimetières du détroit de #Gibraltar

    Selon le décompte de plusieurs ONG andalouses, entre 6 700 et 8 000 personnes sont mortes en tentant la traversée de la mer Méditerranée entre le Maroc et l’Espagne, ces trois dernières décennies. Des tombes mais aussi des plaques à la mémoire de ces migrants morts en mer parsèment les cimetières qui bordent le détroit de Gibraltar.

    De Tarifa, on aperçoit facilement les côtes marocaines. En ce mois de juin, le vent souffle avec sa force et sa régularité habituelle. Les voiles aux couleurs vives des kitesurf flottent dans un ciel d’un bleu intense.

    La petite ville située tout au bout de la péninsule ibérique a des allures de station balnéaire. Mais ses habitués savent-ils que le vieux fort à l’entrée du port est un centre de détention pour les migrants entrés de façon irrégulière sur le territoire espagnol ? Qui sait que c’est sur la plage de Los Lances, à la pointe de la péninsule, qu’en novembre 1988 le premier corps d’un migrant marocain a été rejeté par la mer ?

    Une visite au petit cimetière sur les hauteurs de la ville offre un autre regard sur Tarifa. Les sépultures sont simples, blanches, fleuries et se logent dans des niches, comme bien souvent en Andalousie. Un seau d’eau à la main, des habitants viennent enlever le sable et la poussière qui s’accumulent sur les tombes de leurs proches.

    En regardant vers les niches en hauteur, on découvre les tombes d’hommes et de femmes qui ont perdu la vie en traversant le détroit dans la clandestinité. « Immigrant du Maroc, 7 mars 2001 » : quatre plaques funéraires portent cette inscription. Un peu plus loin, deux autres portent la même mention mais sont datées de 2009. Enfin, une simple plaque déposée dans une niche porte une inscription encore plus administrative : « cadavre non identifié. 3ème chambre du tribunal d’Algésiras. Décision provisoire 47/2017 ».

    En 2018, selon l’APDHA, 1064 personnes ont perdu la vie en tentant la courte mais périlleuse traversée vers l’Europe. La plupart de ces victimes sont rapidement identifiées, car, lorsque se produit un naufrage, les survivants connaissent souvent l’identité de ceux qui n’ont pas réussi à gagner le rivage. Mais il y a aussi les anonymes, ceux dont les corps sont alors enterrés sans noms, en Espagne.

    En continuant la visite du cimetière de Tarifa, d’autres stèles attirent l’attention. Celles-ci portent des noms aux consonances peu espagnoles : Esther Adawale, Nigéria, 24 février 2003. Hope Ibrahim, Nigéria, 19 avril 2005. Yacouba Koné, Côte d’Ivoire, 17 avril 2013. Dans ces tombes reposent des migrants qui ont été identifiés par la police judiciaire espagnole mais qui, pour diverses raisons, n’ont pas été rapatriés vers leurs pays d’origine.

    José Maria Perez, un membre actif de la paroisse locale, raconte que ces tombes reçoivent les visites périodiques de « chrétiens et de musulmans » et que « de l’autre côté du détroit, on connaît l’existence de ces sépultures ».

    Miguel Delgado, en charge de l’aide aux migrants à l’archevêché de Cadix (dont dépend la commune de Tarifa), organise, lui, chaque 1er Novembre une cérémonie œcuménique à la mémoire des immigrants morts dans les eaux du détroit.

    Fidèle au message de l’église catholique sur le sujet des migrations, il réclame « un passage sûr pour ceux qui veulent émigrer en Europe et dont l’Europe a besoin ». Pour sensibiliser ses paroissiens et l’opinion publique, chaque deuxième mercredi du mois, dans plusieurs villes de part et d’autres du détroit (Cadix, Barbate, Tarifa, Algésiras, Ceuta, Tanger, Tétouan, Melila etc…) son association organise des « rondes du silence » qui réunissent des personnes de tous horizons derrière un seul mot d’ordre « solidarité avec les immigrants ».

    Chaque année, pour la journée internationale des migrants, il se rend sur la plage de Tarifa pour une prière publique qui réunit militants, habitants et parfois quelques surfeurs.

    A 25 kilomètres de Tarifa, dans le port de Barbate, l’apparition de corps de migrants sans vie sur les rivages n’est pas non plus inédite. Dans le cimetière, les mêmes tombes blanches nichées sur les murs révèlent les histoires des disparus du détroit.

    Là aussi, des emplacements sont marqués par un simple numéro ou une mention « inconnu », ainsi qu’une date. Les plus anciennes de ces tombes de migrants anonymes datent de 2002, les plus récentes de 2019. Là encore, des corps non identifiés. Et une plaque à la mémoire « des victimes du détroit ».

    Mais dans une des allées, une tombe se distingue des autres. Celle de Samuel Kabamba, un enfant originaire de la RD Congo âgé de 5 ans. Son histoire a provoqué une grande émotion dans cette région du sud de l’Espagne et bien au delà.

    Fin janvier 2017, son corps a été retrouvé sans vie sur une plage proche du petit port de pêche andalou. Celui de sa mère, Véronique, est rejeté par la mer 15 jours plus tard sur les côtes algériennes.

    La découverte du corps du petit garçon a provoqué l’indignation des associations de défense des migrants et de Gabriel Delgado qui a organisé une veillée funèbre le 1er février sur la plage où il s’était échoué. Une centaine de personne sont venues prier et lancer des fleurs à la mer. L’affaire s’est médiatisée faisant écho à celle du petit Alan Kurdi, cet enfant syrien retrouvé noyé sur une plage de Turquie en septembre 2015.

    Début mars, les autorités espagnoles ont autorisé le père du petit garçon à se rendre en Espagne. Un test d’ADN a confirmé que le petit Samuel était bien son fils. Le père de famille a organisé l’enterrement de son fils à Barbate, le 10 mars.

    Ce jour-là, l’église était pleine à craquer. Les habitants de Barbate sont venus en nombre, le petit Samuel repose désormais parmi eux. Chaque jour, des femmes fleurissent sa tombe « car ses proches sont loin, il faut bien que quelqu’un s’occupe de lui » confie une vieille dame.


    https://www.infomigrants.net/fr/post/18435/espagne-les-migrants-inconnus-des-cimetieres-du-detroit-de-gibraltar
    #cimetière #morts #décès #migrations #réfugiés #asile #cadavres #identification #mourir_en_mer

    • Quel feuilleton !

      August 15, 2019 / 11:05 AM / Updated 14 minutes ago
      The United States applied on Thursday to seize an Iranian tanker detained by Gibraltar, halting its expected release at the last minute and preventing a possible swap for a British-flagged tanker held by Iran.

      August 15, 2019 / 4:31 PM / Updated 5 minutes ago
      Gibraltar has released the Iranian tanker Grace 1, according to the Gibraltar Chronicle.

      “Authorities in Gibraltar have released the Iranian supertanker Grace 1, which was seized on July 4 on suspicion it was shipping 2.1 million barrels of crude oil to Syria in breach of EU sanctions,” the newspaper said.

      The chief justice of Gibraltar’s supreme court, Anthony Dudley, said there was no U.S. application currently before the court.

      A spokesman for the Stena Impero tanker, seized by Iran last month, said the situation remained the same with the Stena Impero and that the company awaited further developments from the United Kingdom and Iran.

    • Malgré la pression des Etats-Unis, le pétrolier iranien « Grace 1 » a quitté Gibraltar
      Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 16h07, mis à jour à 19h03

      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/15/les-etats-unis-bloquent-la-liberation-du-petrolier-iranien-par-gibraltar_549


      Le « Grace 1 » a été arraisonné le 4 juillet par la police de Gibraltar et les forces spéciales britanniques.
      Marcos Moreno / AP

      Soupçonné de transporter du pétrole vers la Syrie en violation d’un embargo, le navire était immobilisé depuis un mois dans le territoire sous souveraineté britannique.

      L’événement avait précipité le Royaume-Uni dans la crise qui oppose Washington et Téhéran. L’immobilisation du Grace 1, pétrolier iranien croisant au large de Gibraltar, par les autorités britanniques début juillet, a pris fin jeudi 15 août malgré la pression des Etats-Unis. La Cour suprême de Gibraltar a en effet autorisé le navire à quitter le territoire britannique malgré la demande américaine de prolonger l’immobilisation du navire, soupçonné de vouloir livrer sa cargaison à la Syrie, frappée par un embargo européen.

      Cette décision a fait suite à la prise par l’Iran d’un engagement écrit assurant que la cargaison du navire n’était pas destinée à un port syrien. « Nous avons privé le régime d’Assad en Syrie de plus de 140 millions de dollars de pétrole brut », s’est félicité le chef du gouvernement de Gibraltar, Fabian Picardo, dans un communiqué.

      Initialement attendue dans la matinée, la décision prévue depuis des semaines avait dû être repoussée de plusieurs heures après l’annonce surprise par le ministère public de Gibraltar d’une demande des Etats-Unis de prolonger l’immobilisation du pétrolier, déposée dans la nuit.

      « Le ministère américain de la justice a demandé la saisie du Grace 1 en mettant en avant un certain nombre de motifs qui sont en train d’être examinés », avait précisé un porte-parole du gouvernement de Gibraltar. Le président de la Cour, le juge Anthony Dudley, a cependant déclaré qu’il n’avait pas été saisi par écrit d’une demande américaine de prolonger l’immobilisation du pétrolier.

      La « tentative de piraterie » américaine a échoué, s’est réjoui de son côté et sur Twitter le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, fustigeant « le niveau de mépris qu’a l’administration Trump pour la loi ». Les Etats-Unis, a-t-il ajouté, avaient selon lui tenté d’abuser du système judiciaire et de voler les biens iraniens en haute mer. Rien n’empêche toutefois les Etats-Unis de reformuler leur demande d’entraide judiciaire, afin de bloquer le navire avant qu’il ne quitte les eaux territoriales de Gibraltar, dans les heures ou les jours qui viennent.

  • Matteo #Salvini veut construire un mur à la frontière entre la Slovénie et l’Italie

    Voilà une semaine que des #patrouilles slovéno-italiennes parcourent la frontière entre les deux pays pour empêcher les passages illégaux de réfugiés. Présentée comme une intensification de la coopération entre Rome et Ljubljana, la mesure ne satisfait pas le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, qui a évoqué l’idée d’un mur à la frontière Est de la Botte.

    L’image, digne d’un spot de campagne proeuropéen, a fait le tour des médias slovènes : tous sourires, deux gardes-frontières slovène et italien se serrent solennellement la main, encouragés par un concert de bons mots sur la coopération policière entre Rome et Ljubljana. La mise en place d’une patrouille frontalière binationale, proposée par le ministre slovène des Affaires étrangères Miro Cerar et approuvée par son homologue italien, vise à empêcher plus efficacement les franchissements illégaux. « Nous nous attendons à des résultats positifs », a déclaré à la télévision slovène 24UR Vincenzo Avallone, chef de secteur de la police frontalière basée à Udine. « Cette coopération contribuera à un meilleur partage d’informations, crucial pour continuer notre travail. »

    Jusqu’au 30 septembre, quatre patrouilles de police se succèderont chaque semaine, trois côté slovène et une côté italien. Formées à Trieste, les équipes pourront entrer jusqu’à dix kilomètres dans le territoire des deux pays, avec pour mission de surveiller les points de passage les plus sensibles. « Nous avons travaillé sur cette initiative durant des mois », s’est félicité le gouverneur de la région de Frioul-Vénétie julienne, Massimiliano Fedriga, cité par l’agence italienne ANSA. « La pression politico-diplomatique sur la Slovénie et les pays des Balkans s’est accentuée », précise-t-il, tout en présentant la mesure comme « un commencement, pas une solution ».
    « Rendre la frontière infranchissable »

    La semaine dernière, Matteo Salvini, vice-Premier ministre italien en charge de l’Intérieur, a affirmé que si ces patrouilles ne suffisaient pas, il ferait installer des « obstacles physiques » à la frontière, à commencer par une barrière de fils barbelés. Avant d’évoquer l’idée de sceller la frontière orientale : « Nous allons rendre la frontière avec la Slovénie infranchissable, et ce par tous les moyens disponibles ».

    Le 5 juin, 500 personnes s’étaient rassemblées en signe de protestation dans la commune frontalière de #Nova_Gorica - #Gorizia, et 300 autres à Trieste lors d’une visite de Matteo Salvini à Trieste pour la signature d’un contrat d’investissement avec la Hongrie. « Chez nous, le dernier mur est tombé en 2004 [date de l’entrée de la Slovénie dans l’UE]. L’érection d’un nouveau mur éveillerait le passé, ce qui serait non seulement douloureux mais également contreproductif », explique le maire de Gorizia, Rudi Ziberna, à La Repubblica. Au premier semestre 2019, 5306 migrants auraient franchi la frontière slovéno-croate, une hausse de près de 50% par rapport à 2018 (3612 passages). 146 auraient été renvoyés en Slovénie, contre 158 l’année précédente.

    https://www.courrierdesbalkans.fr/refugies-Salvini-mur-frontiere-Slovenie-Italie
    #frontières #frontière_sud-alpine #murs #barrières_frontalières #Italie #Slovénie #asile #migrations #réfugiés #coopération_bilatérale #gardes-frontière #militarisation_des_frontières #patrouilles_mixtes

    • Il muro anti-migranti tra Italia e Slovenia proposto dalla Lega costerebbe 2 miliardi di euro

      Il governatore del Friuli Venezia Giulia, Massimiliano Fedriga, ha parlato dell’ipotesi di costruire un muro di 243 chilometri al confine orientale dell’Italia, tra Friuli e la Slovenia.

      In un’intervista rilasciata al Fatto Quotidiano domenica 30 giugno, ha dichiarato che sta valutando l’ipotesi di realizzare il piano insieme al Viminale. La sua realizzazione risponderebbe infatti alla necessità di “fermare l’ondata migratoria che avanza”.

      “Se l’Europa non tutela i suoi confini noi saremo costretti a fermare l’ondata migratoria che avanza attraverso altri altri Paesi dell’Ue con tutti i mezzi. Non possiamo mettere poliziotti a ogni metro”, ha detto il leghista.
      Muro anti migranti Friuli | Costo

      Ma quanto costerebbe realizzare un vero e proprio muro anti migranti tra Friuli Venezia Giulia e Slovenia?

      Il coordinatore nazionale dei Verdi, Angelo Bonelli, ha calcolato che la sua costruzione costerebbe circa 2 miliardi di euro alle casse dello stato.

      “Per 100chilometri di reticolato al confine tra Usa e Messico il congresso americano ha autorizzato a Trump la spesa di 1,3 miliardi di dollari. E quindi per 243 chilometri di reticolato in Italia, il costo sarà di circa 2 miliardi di euro”, ha detto Bonelli.

      Un’infrastruttura del genere sarebbe, per questo, non solo discutibile dal punto di vista politico e morale, ma anche dal punto di vista pratico.

      Le spese per la costruzione del muro ricadrebbero su molti di quei cittadini italiani che, di questi tempi, probabilmente accoglierebbero con favore il piano.
      Muro anti migranti Friuli | Le critiche

      Le critiche all’idea del progetto non sono tardate ad arrivare anche da parte di altri personaggi pubblici, che si sono concentrati sull’aspetto politico del piano, ritenuto da alcuni anacronistico.

      Lo scrittore e saggista Claudio Magris ha scritto sul Corriere della Sera che un progetto simile sarebbe anti-storico, e rievocherebbe l’epoca della cortina di ferro, costruita alla fine della seconda guerra mondiale tra Trieste e la ex Jugoslavia di Tito.

      Anche diversi membri del Movimento 5 stelle hanno criticato il piano, tra cui il deputato e giornalista Emilio Carelli, che ha detto: “Spero che l’idea del governatore Massimiliano Fedriga non venga raccolta da nessuna forza politica. Non è alzando i muri che si governano i problemi delle migrazioni”.

      Giuseppe Brescia, presidente della Commissione Affari costituzionali della Camera ed esponente del M5S, ha invece affermato: “Questa iniziativa non ha né capo né coda, non se ne dovrebbe nemmeno parlare. Non è in agenda né nel contratto di governo, quelli della Lega non possono spararla sempre più grossa”.

      https://www.tpi.it/2019/07/01/muro-anti-migranti-friuli-fedriga-costo/

    • PM Says Fence Not Needed on Slovene-Italian Border

      Prime Minister Marjan Šarec has dismissed ideas by senior Italian officials that a fence should be erected on the Slovenian-Italian border, telling the National Assembly that such proposals had to be interpreted “in the domestic policy context”.

      “In talks with the Italian government we will state that there are no reasons for the border, this is clear from the numbers ... Italy is not threatened by Slovenia’s inactivity, and we will substantiate that,” he said.

      Šarec made the comment when he was quizzed by opposition MPs in parliament on Tuesday about the recent launch of mixed police patrols on the border, their implication being that the beefed up controls are the result of Slovenia’s failure to properly protect the Schengen border.

      Stressing that the number of persons Italy returned to Slovenia had dropped by 17% in the first half of 2019 compared to the same period last year, Šarec said Slovenian police were doing all they could to protect the Schengen border and curb illegal migrations.

      Border patrols are “not a measure that would squeeze Slovenia out of the Schengen zone,” as Democrat (SDS) MP Branko Grims claimed, as Italy has such cooperation with all of its neighbours and Slovenia also had such mixed patrols on its other borders, according to Šarec.

      New Slovenia (NSi) deputy Jernej Vrtovec wondered why Slovenia had proposed mixed patrols, labelling it an admission of its inability to control the Schengen border. But Šarec stressed that it was not the government that had proposed joint patrols, this was the result of an agreement at the level of both police forces.

      For Šarec, the key thing to dam migrations is for Frontex, the EU’s border agency, to be deployed on Croatia’s borders with Bosnia-Herzegovina and Serbia.

      Overall, border control is “a serious issue that the new EU Commission will have to tackle with all seriousness... Migrations will be with us for years to come ... the EU is not active in tackling these issues,” he said, adding: “Schengen is de facto not working anymore.”

      Italian Interior Minister Matteo Salvini recently suggested Italy might erect a fence on its border with Slovenia if joint police patrols do not suffice to stop migrations, raising fears of a return to border checks that would severely disrupt life along the border.

      While the right has taken the announcement as evidence of Slovenia’s failings, politicians on the left have started urging the government to take action to prevent such a scenario from unfolding.

      Social Democrat (SD) deputy Matjaž Nemec thus urged Šarec today to take the initiative and invite the prime ministers of all countries on the Western Balkan migration route, including Italy and Austria, to jointly tackle the issue.

      But others think Italy will do as it likes regardless of what Slovenia does.

      Robert Polnar, an MP for the Pensioners’ Party (DeSUS), said Italy’s measures would probably be harsher than the measures Slovenia is adopting.

      And Luka Mesec, the leader of the Left, said Salvini was “playing his game” in order to win the election in Italy.

      "What the Slovenian right is doing, and partially the government by starting to announce drones and fencing ... is acquiescing to this game... Our politicians are dancing to Sallvini’s tune, Mesec said on the margins of the plenary today.

      https://www.total-slovenia-news.com/politics/4072-pm-says-fence-not-needed-on-slovene-italian-border

    • Misure rafforzate contro l’immigrazione irregolare e per difendere i porti

      Nell’occasione è stato espresso apprezzamento anche per la decisione della Slovenia, che confermando le intenzioni anticipate al governo italiano ha annunciato il via ai pattugliamenti congiunti con la polizia croata.

      www.interno.gov.it/it/notizie/misure-rafforzate-contro-limmigrazione-irregolare-e-difendere-i-porti

      Commentaire Sara Prestianni, reçu via email:

      « l’Italie, qui avait annoncé il y a quelque semaine de vouloir construire un mur avec la Slovenie puis dementis puisque ont été relancé les patrouilles conjointes Italie/Slovenie, se felicite de l’annonce de la Slovenie de proceder à des patrouilles conjointe avec la Croatie »

    • Reçu via la newsletter Inicijativa Dobrodosli, le 29.07.2019 :

      Slovenia deployed 35 soldiers at the border to Italy to prevent migration and confirmed its “commitment” (www.h-alter.org/vijesti/slovenija-od-danas-s-vojskom-na-granici-kod-kopra) in helping Croatia with combating illegal migration, and proposed the potential sending of #Frontex to the EU’s external borders, H-alter writes (www.h-alter.org/vijesti/slovenija-od-danas-s-vojskom-na-granici-kod-kopra).

      Slovenija od danas s vojskom na granici kod Kopra

      Slovenski mediji objavili su jučer kako će se od danas “u zaštitu granice s Italijom od ilegalnih migracija” uključiti dodatnih 35 vojnika, koji su poslani kao ispomoć policiji kod Kopra, gdje je prošli tjedan uhićeno 122 osoba u tranzitu. Vojnici će koristiti sredstva koje vojska ima u redovitoj upotrebi, od sredstava za promatranje do oklopnih vozila.

      Pojačani angažman Slovenije na sprečavanju migracija na granici s Italijom počeo je početkom ovog mjeseca kada su uvedene zajedničke ophodnje slovenske i talijanske policije.

      Slovenski ministar unutarnjih poslova Boštjan Poklukar i njegov talijanski kolega Matteo Salvini sastali su se prošlog tjedna i potvrdili svoju “predanost” pomoći Hrvatskoj “u borbi protiv nezakonite migracije”, te su predložili potencijalno slanje Frontexa na vanjske granice Europske unije.

      http://www.h-alter.org/vijesti/slovenija-od-danas-s-vojskom-na-granici-kod-kopra
      #armée #armée_slovène

    • Reçu via la newsletter Inicijativa Dobrodosli, le 02.08.2019 :

      Also, after last week’s news on the Slovenian army at the border with Italy and the proposal to send Frontex to the border with Croatia, this week we learn (https://www.tportal.hr/vijesti/clanak/slovenci-navukli-uniforme-i-sami-stite-granicu-s-hrvatskom-od-migranata-vice) that a group of Slovenian locals in the Metlika and Črnomelj area dress in camouflage uniforms and patrol the border area. Non-sanctioning of such patrols, especially fueled by anti-immigrant attitudes, may further jeopardize access to international protection and the safety of persons on the move.

      –----

      Slovenci navukli uniforme i sami štite granicu s Hrvatskom od migranata : ’Vičemo im : Ovo je moja zemlja, odmah lezite’, a oni bježe’

      Neobična priča dolazi iz pograničnog područja uz Kupu sa slovenske strane granice s Hrvatskom. Razočarani odnosom službene Ljubljane, koja bi po njima trebala činiti više da zaštiti granicu od migrantskog vala, dio mještana tog kraja organizirao se u ’seoske straže’. Iako nisu naoružani, tvrde da im je cilj povećati osjećaj sigurnosti uz granicu

      Kako izvještava slovenski portal Siol.net, straža se sastoji od desetak mještana koji u maskirnim uniformama patroliraju pograničnim područjem u okolici Metlike i Črnomelja. Jedino oružje koje koriste u svom ’nadzoru granice’ njihov je glas.

      ’Vičemo im: ’Ovo je moja zemlja, ovo je Slovenija, odmah lezite!’ No oni ne slušaju naša naređenja, okrenu se i bježe’, svjedoči Blaž Zidar, jedan od mještana koji svakodnevno patrolira.

      https://www.tportal.hr/vijesti/clanak/slovenci-navukli-uniforme-i-sami-stite-granicu-s-hrvatskom-od-migranata-vice ?

      Les photos publiées avec l’article :

      ... dont une qui montre le nom du village : #Gibina (#Gibanje_Omejeno), à la frontière entre la #Slovénie et la #Croatie, et non pas avec l’Italie —> donc sur la route vers l’#Autriche :

      #barrières_frontalières #barbelés

    • Reçu via la newsletter Inicijativa Dobrodosli, le 12.08.2019:

      The Slovenian government (http://hr.n1info.com/Regija/a425162/Slovenija-mobilizirala-pomocnu-policiju-zbog-migranata-i-sigurnosti-u-pro) has mobilized an increased number of reserve police forces, arguing that the Slovenian border is threatened by ’’an increased influx of migrants’’. The Border Police of Bosnia and Herzegovina (https://m.vecernji.hr/vijesti/eurozastupnik-podupire-bih-sram-me-je-hrvatska-granicna-policija-se-ne-sm) said it expects border surveillance equipment from the Czech Republic, stating that they "urgently need sophisticated sensor and radar systems to monitor day and night conditions and detect illegal crossings, special cameras, drones, vehicles for monitoring and surveillance, mobile equipment for direct access to databases as well as border control equipment intended for the detection of people in hidden spaces.’’

    • Italy/Slovenia enact joint patrols along their shared border

      This month saw the introduction of joint Slovenian and Italian police patrols on their mutual border, raising concerns about the retrenchment of national boundaries contra the Schengen Agreement. The collaboration between authorities, due to be implemented until the end of September, mobilises four joint operations per week, with respective police forces able to enter 10km (https://www.infomigrants.net/en/post/17916/italy-slovenia-start-joint-border-patrols) into the territory of their neighboring state in order to apprehend migrants. Mixed operations by member states signifies a growing trend towards the securitization of the EU’s internal borders, and in this case a tightening of controls on the departure point from the West Balkan route. The patrols aim at stemming the transit of migrants from the western Slovenian regions of Goriška and Obalno-kraška, into the eastern region of Friuli Venezia Giulia, Italy. Given the extensive pushback apparatus being employed by Slovenian and Croatian officials, arrival in Italy has often been the first place where persons-in-transit can apply for international protection without the threat of summary removal. However, these developments in cross border patrols highlight a growing effort on the part of the Italian government to prevent people seeking sanctuary on its territory. The Telegraph reported (https://www.telegraph.co.uk/news/2019/07/08/anti-migrant-patrols-italy-slovenia-border-raise-spectre-post) that the operations had already generated “the arrest of 97 migrants in just 48 hours”, and were being carried out on both local roads and motorways across the breadth of the 120 mile land border. But the newspaper also expressed its concerns around the reintroduction of border controls, suggesting the joint operations were “conjuring up memories of the barbed wire and fences which made peoples’ lives miserable after World War Two”. The article cited the rise in local tensions in the town of Novi Gorica, as the functions of a more formalised border came back into place. Split in the aftermath of WW2, #Gorizia came to form half the town on the Italian side while the other half, #Novi_Gorica, was under Yugoslavian control. The local experience of separation within the community has informed a growing unease regarding these new border procedures, as seen in demonstrations on the Slovenian side by locals opposing a hard border. But it would seem the patrols are likely to become a regular function within the bilateral work of the Slovenian and Italian police given the rising anti-migrant rhetoric being mobilized by Italian Interior Minister, Matteo Salvini. The Interior Minister has already made calls for a border fence between the countries, should these joint patrols not bring transit into Italy under control. The knock on effect has been felt in Slovenia, where conservative opposition party NSi have made subsequent calls for the further protection of its border with Croatia. Concerned by what Balkan Insight termed a “Hungarian-style border fence” in Italy, the Slovenian parliamentary right are seeking assurances that Slovenia will not become a bottleneck for migrants whose passage to Italy is blocked. To this end, Slovenian Prime Minister Marjan Šarec made a visit to the southern border and, according to Croatian media (https://www.total-croatia-news.com/politics/37027-slovenia), pledged further police to the efforts, along with military assistance and drones. Here once again, the courtship rituals of these respective member states continues to dance ever closer to the reestablishment of fixed borders and further from a reappraisal of their obligations to international asylum law.

      (pp.16-18)

      Source: https://www.borderviolence.eu/wp-content/uploads/July-2019-Final-Report.pdf

    • Italy, Slovenia start joint border patrols

      A joint border patrol mission between Italy and Slovenia started Monday. The aim is to stem the flow of migrants reaching the north-eastern Italian region of Friuli Venezia Giulia from the eastern border.

      A joint Italian-Slovenian border patrol officially began Monday. The main aim of the cross-border collaboration between the police forces is to stem the flow of migrants who cross into Italian territory from the eastern border, authorities said.

      To start, four joint patrols have been planned per week with two Italian border police officers and two Slovenian colleagues who can be deployed in an area of up to 10 kilometers within their respective territories.

      Massimiliano Fedriga, governor of the Friuli Venezia Giulia region, said ’’we have been working for months on the initiative’’ because ’’Italy’s political-diplomatic pressure on Slovenia, as well as on Balkan countries, has increased." He added that the measure is “a start, not a solution.”

      Italy is ready ’’to adopt other’’ measures, the governor also said, including the suspension of Schengen rules, ’’as already done by Austria with Slovenia’’, or erecting a border barrier in northeastern Italy, The barrier, the governor added, would not be erected along the entire border, as previously reported, “but potentially on some of the most critical points,” citing the woods in the Karst region, in order to “channel undocumented (migrants) along routes that are easy to control.” Deputy Premier and Interior Minister Matteo Salvini has repeatedly spoken over the past few days of “sealing the eastern border.”

      Slovenia says no emergency at the border with Italy

      Speaking at a press conference at the former Lipica border crossing to mark the start of the joint patrols, Slovenian authorities said there “is no emergency at the border with Italy.” Since the start of the year, said the director general of Slovenian police, Marian Stubljar, ’’the readmissions of illegal (migrants) from Italy to Slovenia were 146 against 158 last year." The most critical situation in terms of migrant arrivals today is at the border with Croatia, the Slovenian official said.

      As of June 29, Slovenian police at the border with Croatia registered 5,306 illegal crossings, compared to 3,612 in 2018, noted Stubljar. Most of them were ’’Afghan, Algerian and Pakistani citizens." Therefore the situation remains critical outside the Schengen area ’’at the border with Bosnia," said the official.

      Patrols to prevent migrants from crossing into Italy

      Although readmissions have not increased compared to last year, Italian authorities explained, the aim of the joint border patrols is to prevent migrants from entering national territory. Once they have crossed into Italy, they cannot be sent back if they apply for asylum, the officials said. Vincenzo Avallone, the official in charge of the so-called Fourth zone of the Udine border police, said authorities ’’expect good results’’ from the operation.

      Further developments in immigration policies could follow the visit of Deputy Premier Salvini who is expected on Friday to travel to Trieste, the main city of Friuli Venezia Giulia.

      https://www.infomigrants.net/en/post/17916/italy-slovenia-start-joint-border-patrols

    • Migranti: fine pattugliamento congiunto Italia-Slovenia

      Il pattugliamento congiunto del confine fra Italia e Slovenia, una iniziativa avviata a luglio scorso e programmata fino alla fine di settembre, è formalmente terminato, ma la collaborazione transfrontaliera delle forze di polizia in alcune aree prosegue. Lo scrive l’agenzia di stampa STA, che riporta una dichiarazione della polizia distrettuale di Capodistria, dove la collaborazione prosegue. A Nova Gorica invece le pattuglie congiunte sono state sospese. Durante il pattugliamento congiunto nell’area del capodistriano sono state condotte 46 operazioni di pattugliamento congiunto, 36 in Slovenia e 10 in Italia. Fino al 30 settembre di quest’anno sono stati poco meno di quattromila (3.922) gli stranieri intercettati lungo la zona di frontiera, un numero leggermente in crescita rispetto allo stesso periodo dello scorso anno, quando furono fermati 3.272 migranti.

      http://www.ansamed.info/ansamed/it/notizie/rubriche/cronaca/2019/10/02/migranti-fine-pattugliamento-congiunto-italia-slovenia_c0eb4322-dde5-4141-

    • La frontiera invisibile che passa da Trieste

      “Quando sono entrato in Italia ho ringraziato dio e poi mi sono messo a ballare in mezzo alla strada”, racconta Tariq Abbas, un ragazzo pachistano di 26 anni, mentre mostra il punto esatto in cui è sceso dall’auto del passeur che qualche mese fa lo ha portato dalla Bosnia all’Italia, davanti a un bar sull’autostrada che dalla Slovenia conduce a Trieste. Aveva provato ad attraversare la frontiera tra Bosnia e Croazia quindici volte, senza riuscirci. Alla fine ha deciso di pagare un trafficante per essere portato in auto a destinazione, in Italia, insieme ad altre dieci persone. Si trovava da mesi nel campo governativo di Bira, un’ex fabbrica di Bihać, in Bosnia, dove è stato allestito un campo ufficiale dall’Organizzazione internazionale delle migrazioni (Oim).

      A Bira mancava tutto, racconta Abbas. L’acqua, i servizi, la fiducia negli altri. Risse e furti erano all’ordine del giorno in una situazione sempre più difficile. “Ero partito dal Pakistan un anno e mezzo prima e mi trovavo bloccato in Bosnia da mesi”. Così l’unica strada è stata quella di affidarsi a uno dei tanti passeur che frequentano il campo. “È pieno di persone che offrono di facilitare il viaggio, all’interno degli stessi campi in Bosnia”, racconta. Ha speso una cifra altissima: 3.500 euro per farsi portare prima a piedi e poi in auto dove voleva arrivare. Mentre percorre il sentiero che costeggia l’autostrada, Abbas mostra gli oggetti che altre persone hanno lasciato lungo la strada: zaini, sacchi a pelo, indumenti. Sono le tracce di un passaggio costante e silenzioso.

      Una rotta di cui non si parla
      L’8 novembre un ragazzo siriano di vent’anni è stato ritrovato senza vita nei boschi della Slovenia. Come tanti prima di lui, come tanti dopo di lui, provava ad attraversare la frontiera, percorrendo una rotta che non è mai stata chiusa, nonostante l’accordo con il presidente turco Recep Tayyip Erdoğan costato all’Unione europea sei miliardi di euro nel 2016 e malgrado la costruzione del muro tra Ungheria e Serbia voluto dal premier ungherese Viktor Orbán nel 2015. Il ragazzo siriano aveva vent’anni e voleva raggiungere i suoi due fratelli, emigrati anni prima in Germania. Si è perso nei boschi, in autunno, per sfuggire ai controlli della polizia slovena e croata lungo i sentieri che attraversano il confine.

      Lo stesso giorno trentacinque persone sono state fermate nella stessa zona, tra Croazia e Bosnia, e rimandate indietro in quella che si è trasformata nella frontiera orientale dell’Europa, proprio nelle stesse ore in cui in tutti i paesi del vecchio mondo si celebrava il trentesimo anniversario della caduta del muro di Berlino. “Non si è trattato di una fatalità”, afferma Gianfranco Schiavone del Consorzio italiano di solidarietà (Ics) di Trieste, membro dell’Associazione studi giuridici sull’immigrazione (Asgi). “Ma è la manifestazione di una situazione drammatica che riguarda migliaia di profughi lungo la rotta dei Balcani. Quella morte si aggiunge ad altre avvenute negli ultimi anni lungo questa rotta”, continua Schiavone, secondo cui gli arrivi in Italia dalla rotta dei Balcani sono bassi, ma costanti.

      “Stiamo parlando di una ventina di persone al giorno che arrivano a Trieste dai Balcani”, continua. Eppure, secondo l’esperto, “c’è molto silenzio su quello che succede lungo la frontiera orientale, perché è come se non si volesse riconoscere che pesanti violazioni dei diritti umani stanno avvenendo in territorio europeo: in Croazia, in Slovenia”. Sono numerosi i report che denunciano le violenze della polizia croata che picchia, deruba e respinge indietro migranti e profughi, violando una serie di norme internazionali. Ma, secondo gli esperti, su questo aspetto è sceso un silenzio preoccupante.

      Il muro e i cani
      Invece c’è molta enfasi sulle misure di contrasto all’ingresso degli immigrati sul territorio italiano: qualche giorno fa i consiglieri di Fratelli d’Italia nel comune di Trieste hanno proposto di dotare la polizia di frontiera di cani poliziotto per rincorrere i migranti che provano a entrare nel paese. L’estate scorsa aveva fatto discutere la proposta del governatore del Friuli-Venezia Giulia, Massimiliano Fredriga, di costruire un muro al confine con la Slovenia. Per monsignor Carlo Roberto Maria Redaelli, presidente della Caritas e arcivescovo di Gorizia, “nessuno vorrebbe la costruzione di un muro in Friuli-Venezia Giulia, c’è stata troppa sofferenza legata alla frontiera”. Il ricordo del muro è ancora molto presente: “Appena fuori Gorizia c’è un paesino che ha un cimitero dalla parte slovena: sono passati in mezzo alle tombe per segnare il confine e quando la frontiera era in piedi gli abitanti di quel paese non potevano andare neppure a mettere un fiore su quelle tombe”, racconta Redaelli.

      Per gli esperti l’idea di costruire un muro è irrealistica e contraria alla legge. “La frontiera è lunga trecento chilometri, di cui la maggior parte in montagna”, spiega Schiavone. “Inoltre nessuna barriera fisica può essere innalzata tra due paesi che fanno parte dello spazio Schengen, quello che è possibile è ripristinare in maniera temporanea i controlli di frontiera. Ma il ripristino deve essere giustificato da un motivo preciso”, commenta il presidente di Ics, che aggiunge: “La discussione pubblica rimane dominata dall’ossessione dei respingimenti, ciò porta spesso le persone a nascondersi, a fare percorsi pericolosi e ad affidarsi alle reti criminali, che così alzano il prezzo dei loro servizi”.

      L’Asgi – di cui Schiavone fa parte – ha lanciato un progetto di monitoraggio transnazionale delle violazioni dei diritti umani che stanno avvenendo lungo la rotta dei Balcani. Per Schiavone l’ultima misura adottata delle pattuglie miste italo-slovene per intercettare i migranti prima che entrino in Italia è un ulteriore spreco di risorse pubbliche, potrebbe aver violato alcune norme internazionali che impongono di non respingere dei potenziali richiedenti asilo o dei minorenni e produce come unico effetto l’apertura di percorsi ancora più pericolosi, che mettono a serio rischio la vita delle persone, specialmente con l’arrivo dell’inverno.

      Anche per il prefetto di Trieste Valerio Valenti le pattuglie italoslovene, sperimentate tra luglio e settembre 2019, sono state poco efficaci. Sono state intercettate quaranta persone in tutto e rimandate in Slovenia. Le riammissioni totali dall’Italia alla Slovenia nel 2019 sono state 118 a fronte di circa cinquemila ingressi. “Le pattuglie miste sono formate da tre agenti: due sloveni e un italiano e operano alla frontiera per sei ore, quattro giorni alla settimana, per intercettare i migranti prima che arrivino sul territorio italiano. In termini di numeri l’esperienza non è stata particolarmente produttiva. Ma la collaborazione tra polizie di stati confinanti è sempre una buona cosa, spero che la collaborazione (ora conclusa, ndr), possa continuare”, afferma il prefetto. Ma il problema a Trieste, come in tutto il paese, sembra essere più legato ai tagli economici al sistema di accoglienza che non all’aumento degli arrivi di migranti.

      “Abbiamo avviato un programma di alleggerimento e ridistribuzione delle persone dal Friuli-Venezia Giulia all’intero paese, nell’idea che il flusso di migranti è costante in Friuli e per garantire che i centri non fossero mai sovraffollati. Da luglio a settembre abbiamo spostato 1.160 persone in altri centri italiani e le persone presenti in accoglienza nella regione al momento sono circa 2.600”, spiega Valenti. Inoltre “i bandi per i centri di accoglienza sono andati deserti, perché le organizzazioni che si occupano di accoglienza hanno ritenuto che i tagli previsti siano troppo alti (dai 35 euro a persona ai 27 euro a persona) e non consentirebbero di offrire i servizi di base”, continua il prefetto.

      Schiavone di Ics è molto critico: “Il sistema del Friuli-Venezia Giulia è stato destrutturato dal cosiddetto decreto sicurezza, soprattutto a Udine e Gorizia. Nel caso di Trieste è rimasto uguale, perché Ics e Caritas si sono rifiutati di accettare gli standard dei capitolati, anche se c’è un’atmosfera molto precaria. Si voleva trasformare il sistema di accoglienza in una specie di dormitorio, inoltre si rischiava di perdere posti di lavoro. Tuttavia, anche con il nuovo governo, la vicenda non è ancora chiusa. Ci troviamo ancora nella stessa precarietà”. Anche Oliviero Forti della Caritas è dello stesso parere: “I nuovi capitolati d’appalto hanno ribassato gli importi destinati all’accoglienza nei centri di accoglienza straordinaria (Cas), ma non solo. A fronte di un minor costo, sono stati anche previsti minori servizi, trasformando le accoglienze da percorsi di integrazione a meri servizi di albergaggio. Questa situazione ha portato moltissimi enti del terzo settore a scegliere di non partecipare ai bandi sia come scelta dettata dalla non accettazione di un simile modello di accoglienza, sia​ per la non sostenibilità economica di questo sistema”.

      https://www.internazionale.it/reportage/annalisa-camilli/2019/11/12/trieste-frontiera-muro

    • Réfugiés en Slovénie : de plus en plus de passages, de plus en plus d’arrestations

      Depuis le début du mois de juillet, des #patrouilles_mixtes italo-slovènes contrôlent la frontière entre les deux pays, comptant sur les dénonciations de la population locale pour arrêter les exilés, toujours plus nombreux à tenter de rejoindre l’Italie.


      Depuis le printemps 2019, la police slovène constate une hausse constante des passages depuis la Croatie. Selon InfoMigrants (https://www.infomigrants.net/fr/post/20830/slovenie-des-patrouilles-de-police-quotidiennes-pour-intercepter-les-m, les autorités slovènes ont relevé 14’000 traversées illégales sur leur sol entre le 1er janvier et le 30 octobre 2019, contre 8200 à la même période en 2018. « Entre le 4 et le 10 novembre, 124 migrants ont été arrêtés par les patrouilleurs, dont une majorité de Syriens, de Pakistanais et de Marocains », rapporte la journaliste Charlotte Boitiaux. La police explique compter sur les signalements de la population civile, invitée à dénoncer les mouvements « suspects ».

      Parmi les nationalités enregistrées, la police slovène note une hausse du nombre des Marocains et des Algériens (https://www.infomigrants.net/fr/post/20911/de-plus-en-plus-d-algeriens-et-de-marocains-passent-par-la-route-des-b), qui empruntent la route des Balkans depuis la Turquie, où leurs passeports bénéficient d’un régime de visa favorable. Surtout, le passage par les Balkans coûte moins cher et est moins risqué qu’un transport à travers la mer Méditerranée.

      Ceux qui sont arrêtés font une demande d’asile en Slovénie pour éviter d’être expulsés vers la Croatie. « Ici, quand on demande l’asile, on a le droit à un toit, on peut dormir au chaud, et pas dans la forêt. Ça nous change de la Bosnie », explique Mohamed à InfoMigrants. Le seul centre du pays pour les demandeurs d’asile se trouve à Vič, près de Ljubljana, et peut héberger 200 personnes. Il est rarement plein. La grande majorité des résidents n’y restent que quelques jours, avant de « disparaître dans la nature » et de reprendre leur route vers l’Ouest.

      L’objectif reste de passer en Italie. « Ce n’est pas si dur que ça », explique Amir, interrogé par InfoMigrants. « Je me suis arrêté à Ljubljana, le temps de m’acheter des bonnes chaussures de marche, de trouver un manteau plus chaud et je vais repartir bientôt. » Amir veut rejoindre la France et la région de Bordeaux où il a de la famille. « On va passer par la forêt avec un ami, pas besoin de passeurs, on se repère et on se déplace avec nos GSM ». Entre la Slovénie et l’Italie, il n’y a pas de barbelés. Le passage est plus facile, affirment les migrants. « Le pire, c’est de passer la Croatie, les barbelés, les policiers violents, après ça va », affirme Amir.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Slovenie-chaque-semaine-des-dizaines-de-migrants-arretes-a-la-fro
      #délation

    • Slovénie : des patrouilles de police quotidiennes pour intercepter les migrants à la frontière italienne (3/3)

      Depuis le mois de juillet, des patrouilles binationales de policiers italiens et slovènes ont été mises sur pied pour tenter d’enrayer le flux grandissant de migrants tentant de passer dans le pays transalpin. InfoMigrants a pu rencontrer la police slovène dans la ville de Koper, non loin de la ville italienne de Trieste, où chaque semaine, des dizaines de migrants sont arrêtés.

      Il est midi quand la patrouille commence à rebrousser chemin. La pluie tombe depuis plusieurs heures et le brouillard est omniprésent. Les deux policiers slovènes et la policière italienne rentrent sans « avoir vu personne ». La faute aux intempéries sûrement. « Tenter une traversée par ce temps, c’est plus compliqué, mais ça existe, évidemment », explique la policière italienne qui a commencé à patrouiller à 7h du matin – et qui prend la direction du commissariat de Koper, dernière ville slovène avant l’Italie, pour faire son rapport.

      La surveillance du jour a eu lieu dans les montagnes de Kastelec et de Socerb, à une dizaine de kilomètres au nord de Koper, du haut desquelles on aperçoit la petite commune italienne de San Dorligo. Cette fois-ci, donc, aucun migrant n’a été intercepté.

      Depuis le mois de juillet, des patrouilles binationales, italiennes et slovènes, ont fait leur début le long de leur frontière commune. Elles dureront au moins jusqu’à la fin septembre. Objectif affiché des deux pays : freiner l’immigration clandestine sur la route des Balkans, en direction de l’Italie et de l’ouest de l’Europe.

      Si, au plus fort de la crise migratoire, en 2015, des dizaines de milliers de migrants et réfugiés en provenance de Syrie, d’Irak ou encore d’Afghanistan, avaient emprunté cet itinéraire, le flux s’était tari ces trois dernières années. Mais depuis le printemps 2019, la Slovénie a vu le nombre des arrivées en provenance de la Croatie augmenter de nouveau.

      « Plus de 22% de hausse de tentatives de traversées de l’Italie dans la région par rapport à l’année dernière », précise Vicjem Toskan, l’un des chefs de la police de la ville de Koper. Et plus de 70 % sur l’ensemble du territoire. Les autorités ont en effet recensé 14 000 traversées illégales sur leur sol du 1er janvier au 30 octobre 2019, contre 8 200 à la même période en 2018.

      De plus en plus de Marocains et d’Algériens

      Parmi les personnes interceptées par la police, de nombreux Marocains et Algériens qui empruntent de plus en plus cette route des Balkans après avoir rallié la Turquie – qu’ils rejoignent grâce à des facilités de visa. « J’aurais pu passer par la mer pour aller du Maroc en Espagne, mais c’était trop cher. Le passeur me demandait plus de 5 000 euros », explique Amir* un migrant marocain croisé à Ljubljana. « Passer par les Balkans, ça me coûte presque rien ».

      Un autre, traumatisé par la mer Méditerranée, n’a pas voulu tenter la traversée maritime. « Mon frère est mort en essayant d’aller en Espagne dans un canot. Passer par la Turquie et les Balkans, c’est plus long, mais c’est moins dangereux », explique ce migrant, lui aussi marocain.

      Selon les chiffres des autorités slovènes, les migrants maghrébins font partie des nationalités les plus arrêtés – avec les Pakistanais et les Afghans. Face à cette réalité, la police dit « surveiller de près l’évolution de la situation et adapter ses activités en conséquence ».

      « Pas besoin de passeurs »

      Est-ce facile de rallier l’Italie ? « Ce n’est pas si dur que ça », répond Amir. « Je me suis arrêté à Ljubljana, le temps de me racheter des bonnes chaussures de marche, de trouver un manteau plus chaud et je vais repartir bientôt. » Amir veut rejoindre la France et la région de Bordeaux où il a de la famille. « On va passer par la forêt avec un ami, pas besoin de passeurs, on se repère et on se déplace avec nos GSM ».

      De ce côté-ci du pays, pas de barbelés. Le passage est plus facile, affirment les migrants. « Le pire, c’est de passer la Croatie, les barbelés, les policiers violents, après ça va », affirme Amir. Le gouvernement slovène a écarté la possibilité d’installer une clôture à sa frontière ouest, comme l’avaient suggéré récemment plusieurs responsables politiques italiens. Mais les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens déployés à la frontière italienne pour empêcher les migrants de passer. Des vidéos surveillances et des drones sont utilisés pour aider les forces de l’ordre.


      https://twitter.com/chaboite/status/1194641459384913920

      Dans la forêt qui recouvre une large partie de la frontière sloveno-italienne, les policiers s’appuient aussi sur les signalements des civils. « On reçoit parfois des coups de fils des habitants de la région. Ils nous disent quand ils croient apercevoir quelque chose d’inhabituel dans la montagne à tel ou tel endroit ».

      Les « techniques » de passage varient selon les saisons. « L’été, on remarque que les migrants marchent davantage. L’hiver, ils tentent de passer la frontière dans des voitures, des vans, des camionnettes. Il y a des passages parfois la nuit. Le plus souvent, ils marchent une dizaine de jours pour rallier Velika Kledusha, en Bosnie, à Trieste, en Italie ».

      124 personnes arrêtées en une semaine

      En fonction de tous ces paramètres, les patrouilles changent souvent de lieux et d’horaires. « Evidemment, on ne vous dira rien à ce sujet », sourit le commandant de police.

      Amir ne connaissait pas l’existence de patrouilles binationales. Mais il n’a pas l’air stressé par leur existence. « Il y a toujours des contrôles à une frontière, c’est comme ça ».

      La police slovène se dit, elle, satisfaite de ce dispositif. « Hier [le 12 novembre], nous avons intercepté 12 migrants qui tentaient de passer en Italie, ils étaient répartis dans trois voitures de passeurs », précise Vicjem Toskan, le commandant de police de Koper. « Et dans la semaine du 4 au 10 novembre, nous avons arrêté 124 personnes. Nos patrouilles ne font pas de miracles, mais, pour l’heure, force est de constater qu’elles ont fait leur preuve et qu’elles sont efficaces ».

      https://www.infomigrants.net/fr/post/20830/slovenie-des-patrouilles-de-police-quotidiennes-pour-intercepter-les-m

    • Slovénie : des patrouilles de police quotidiennes pour intercepter les migrants à la frontière italienne (3/3)

      Depuis le mois de juillet, des patrouilles binationales de

      policiers italiens et slovènes ont été mises sur pied pour tenter d’enrayer le flux grandissant de migrants tentant de passer dans le pays transalpin. InfoMigrants a pu rencontrer la police slovène dans la ville de Koper, non loin de la ville italienne de Trieste, où chaque semaine, des dizaines de migrants sont arrêtés.

      Il est midi quand la patrouille commence à rebrousser chemin. La pluie tombe depuis plusieurs heures et le brouillard est omniprésent. Les deux policiers slovènes et la policière italienne rentrent sans « avoir vu personne ». La faute aux intempéries sûrement. « Tenter une traversée par ce temps, c’est plus compliqué, mais ça existe, évidemment », explique la policière italienne qui a commencé à patrouiller à 7h du matin – et qui prend la direction du commissariat de Koper, dernière ville slovène avant l’Italie, pour faire son rapport.

      La surveillance du jour a eu lieu dans les montagnes de Kastelec et de Socerb, à une dizaine de kilomètres au nord de Koper, du haut desquelles on aperçoit la petite commune italienne de San Dorligo. Cette fois-ci, donc, aucun migrant n’a été intercepté.

      Depuis le mois de juillet, des patrouilles binationales, italiennes et slovènes, ont fait leur début le long de leur frontière commune. Elles dureront au moins jusqu’à la fin septembre. Objectif affiché des deux pays : freiner l’immigration clandestine sur la route des Balkans, en direction de l’Italie et de l’ouest de l’Europe.

      Si, au plus fort de la crise migratoire, en 2015, des dizaines de milliers de migrants et réfugiés en provenance de Syrie, d’Irak ou encore d’Afghanistan, avaient emprunté cet itinéraire, le flux s’était tari ces trois dernières années. Mais depuis le printemps 2019, la Slovénie a vu le nombre des arrivées en provenance de la Croatie augmenter de nouveau.

      « Plus de 22% de hausse de tentatives de traversées de l’Italie dans la région par rapport à l’année dernière », précise Vicjem Toskan, l’un des chefs de la police de la ville de Koper. Et plus de 70 % sur l’ensemble du territoire. Les autorités ont en effet recensé 14 000 traversées illégales sur leur sol du 1er janvier au 30 octobre 2019, contre 8 200 à la même période en 2018.

      De plus en plus de Marocains et d’Algériens

      Parmi les personnes interceptées par la police, de nombreux Marocains et Algériens qui empruntent de plus en plus cette route des Balkans après avoir rallié la Turquie – qu’ils rejoignent grâce à des facilités de visa. « J’aurais pu passer par la mer pour aller du Maroc en Espagne, mais c’était trop cher. Le passeur me demandait plus de 5 000 euros », explique Amir* un migrant marocain croisé à Ljubljana. « Passer par les Balkans, ça me coûte presque rien ».

      Un autre, traumatisé par la mer Méditerranée, n’a pas voulu tenter la traversée maritime. « Mon frère est mort en essayant d’aller en Espagne dans un canot. Passer par la Turquie et les Balkans, c’est plus long, mais c’est moins dangereux », explique ce migrant, lui aussi marocain.

      Selon les chiffres des autorités slovènes, les migrants maghrébins font partie des nationalités les plus arrêtés – avec les Pakistanais et les Afghans. Face à cette réalité, la police dit « surveiller de près l’évolution de la situation et adapter ses activités en conséquence ».

      « Pas besoin de passeurs »

      Est-ce facile de rallier l’Italie ? « Ce n’est pas si dur que ça », répond Amir. « Je me suis arrêté à Ljubljana, le temps de me racheter des bonnes chaussures de marche, de trouver un manteau plus chaud et je vais repartir bientôt. » Amir veut rejoindre la France et la région de Bordeaux où il a de la famille. « On va passer par la forêt avec un ami, pas besoin de passeurs, on se repère et on se déplace avec nos GSM ».

      De ce côté-ci du pays, pas de barbelés. Le passage est plus facile, affirment les migrants. « Le pire, c’est de passer la Croatie, les barbelés, les policiers violents, après ça va », affirme Amir. Le gouvernement slovène a écarté la possibilité d’installer une clôture à sa frontière ouest, comme l’avaient suggéré récemment plusieurs responsables politiques italiens. Mais les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens déployés à la frontière italienne pour empêcher les migrants de passer. Des vidéos surveillances et des drones sont utilisés pour aider les forces de l’ordre.

      Dans la forêt qui recouvre une large partie de la frontière sloveno-italienne, les policiers s’appuient aussi sur les signalements des civils. « On reçoit parfois des coups de fils des habitants de la région. Ils nous disent quand ils croient apercevoir quelque chose d’inhabituel dans la montagne à tel ou tel endroit ».

      Les « techniques » de passage varient selon les saisons. « L’été, on remarque que les migrants marchent davantage. L’hiver, ils tentent de passer la frontière dans des voitures, des vans, des camionnettes. Il y a des passages parfois la nuit. Le plus souvent, ils marchent une dizaine de jours pour rallier Velika Kledusha, en Bosnie, à Trieste, en Italie ».

      124 personnes arrêtées en une semaine

      En fonction de tous ces paramètres, les patrouilles changent souvent de lieux et d’horaires. « Evidemment, on ne vous dira rien à ce sujet », sourit le commandant de police.

      Amir ne connaissait pas l’existence de patrouilles binationales. Mais il n’a pas l’air stressé par leur existence. « Il y a toujours des contrôles à une frontière, c’est comme ça ».

      La police slovène se dit, elle, satisfaite de ce dispositif. « Hier [le 12 novembre], nous avons intercepté 12 migrants qui tentaient de passer en Italie, ils étaient répartis dans trois voitures de passeurs », précise Vicjem Toskan, le commandant de police de Koper. « Et dans la semaine du 4 au 10 novembre, nous avons arrêté 124 personnes. Nos patrouilles ne font pas de miracles, mais, pour l’heure, force est de constater qu’elles ont fait leur preuve et qu’elles sont efficaces ».

      https://www.infomigrants.net/en/post/20830/slovenie--des-patrouilles-de-police-quotidiennes-pour-intercepter-les-

  • GBC - Gibraltar News - GBC TV and Radio Gibraltar
    https://www.gbc.gi/news/gib-authorities-and-royal-marines-board-and-detain-supertanker-en-route-syria

    Gibraltar Port and Law Enforcement agencies, assisted by a detachmentof Royal Marines, boarded and detained a super tanker carrying crude oil to Syria in the early hours of Thursday morning.

    This followed information giving the Gibraltar Government reasonable grounds to believe that the vessel, the Grace 1, was acting in breach of European Union sanctions against Syria.

    The operation took place overnight as the giant vessel sailed into Gibraltar waters.

    The Government says it has reason to believe that the Grace 1 was carrying its shipment of crude oil to the Banyas Refinery in Syria.The refinery is the property of an entity subject to European Union sanctions against Syria.

    #piraterie #gibraltar reste un atout géopolitique

    en arabe : https://www.raialyoum.com/index.php/%d8%b3%d9%84%d8%b7%d8%a7%d8%aa-%d8%ac%d8%a8%d9%84-%d8%b7%d8%a7%d8%b1%d9%8
    où il est précisé que le navire est sous pavillon de Panama et que le pétrole serait iranien.

    • https://www.lorientlejour.com/article/1177558/lambassadeur-britannique-en-iran-convoque-apres-la-saisie-dun-petroli

      Dans un communiqué, le gouvernement de Gibraltar, territoire britannique situé à la pointe sud de l’Espagne, dit avoir de bonnes raisons de croire que les cuves du Grace 1 contiennent du pétrole destiné à la raffinerie syrienne de Banyas. Le gouvernement syrien est la cible de sanctions de l’Union européenne depuis mai 2011, date du début de la répression sanglante des manifestations pour la démocratie par le régime de Bachar el-Assad.

      D’après l’outil de données cartographiques Refinitiv Eikon mapping, le Grace 1 a chargé du brut iranien le 17 avril dernier, ce qui constituerait une violation des sanctions américaines sur les exportations de pétrole iranien rétablies l’an dernier après la décision de Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien.

    • https://lloydslist.maritimeintelligence.informa.com/LL1128207/Gibraltar-tanker-seizure-triggers-IranUK-diplomatic-row

      (...)

      The incident triggered debate over the lawfulness of the tanker seizure and detention which will be tested in Gibraltar’s Supreme Court in coming days.

      Local maritime and admiralty lawyers have been instructed for the Captain of the Port, financial secretary and the attorney general, Lloyd’s List understands, ahead of what is expected to be protracted legal debate.

      The acting foreign minister of Spain — which claims the waters as its own and does not recognise British sovereignty — said Britain acted at the behest of the US and the country was assessing the detention’s legal implications.

      The US has not shown the same vigilance for Iran-China crude flows, which have been taking place without action. Iranian- and Chinese-owned or controlled ships have been loading cargoes since the May 1 ending of waivers allowing some countries limited imports. About five cargoes have been discharged in Syria.

      Lloyd’s List understands that the owner of the very large crude carrier is Russian Titan Shipping, a subsidiary of Dubai-based oil and energy shipping company TNC Gulf, which has clear Iranian links.

      While Grace 1 has a complex ownership chain that is not unusual for many internationally trading vessels, its executives listed on LinkedIn have Iranian university and technical qualifications, or list their names in Farsi, the Iranian language.

      The ship’s current class and insurance is unknown according to databases. Lloyd’s Register withdrew class in January, 2019, as did former P&I insurers Swedish Club, at the same time as the vessel arrived to spend a month at the Bandar-e Taheri single buoy mooring area in Iranian waters, according to Lloyd’s List Intelligence data.

      The ship’s opaque ownership and operating chain is complicated further by company websites linked to the tanker not operating. The European Commission-operated Equasis website lists the shipmanager as Singapore-based Iships Management. However, the website is under construction and its telephone number is not in service. Websites for Russian Titan Shipping and TNC Gulf are also not working. LinkedIn lists Captain Asadpour as the executive managing director, saying he has also been president of the Georgia-based Russian Shipping Lines for 11 years.

  • Sur la trace des derniers Néandertaliens: une empreinte de pas dans les dunes côtières du Pléistocène inférieur de Gibraltar.

    La revue internationale Quaternary Science Reviews a publié un travail commencé il y a plus de dix ans, lorsque les premières dates utilisant la méthode OSL ont été obtenues. C’est alors que les premières traces d’empreintes laissées par les vertébrés ont été retrouvées. Au cours des années suivantes, l’effondrement naturel successif du sable a révélé d’autres matériaux et a permis une étude détaillée incluant de nouvelles dates.

    Les nappes de sable dans les dunes rampantes au-dessus de la baie Catalan sont un vestige de la dernière glaciation, alors que le niveau de la mer était à 120 mètres au-dessous du niveau actuel et que se dressait un vaste champ de dunes s’étendant vers l’est depuis la base du Rocher. Les empreintes identifiées correspondent à des espèces dont on sait qu’elles ont habité Gibraltar à partir de matériaux fossiles. Les empreintes identifiées correspondent au red deer, à l’ibex, l’aurochs, le leopard et l’élephant. En outre, les scientifiques ont trouvé l’empreinte d’un jeune homme (de 106 à 126 cm de hauteur), probablement de Neandertal, qui date d’environ 29 000 ans. Cela coïnciderait avec les dates tardives de Néandertal de la grotte de Gorham.

    S’il était confirmé que ce serait Neandertal, ces dunes ne deviendraient que le deuxième site au monde d’empreintes de pas attribuées à ces humains, l’autre étant la grotte de Vartop en Roumanie. Ces découvertes confèrent une importance internationale supplémentaire au patrimoine du pléistocène de Gibraltar, déclaré valeur de patrimoine mondial en 2016.

    Following the last Neanderthals: Mammal tracks in Late Pleistocene coastal dunes of Gibraltar (S Iberian Peninsula) - ScienceDirect


    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0277379118308722

    Fernando Muñiz, Luis M. Cáceres, Joaquín Rodríguez-Vidal, Carlos Neto de Carvalho, João Belo, Clive Finlayson, Geraldine Finlayson, Stewart Finlayson, Tatiana Izquierdo, Manuel Abad, Francisco J. Jiménez-Espejo, Saiko Sugisaki, Paula Gómez, Francisco Ruiz. Following the last Neanderthals: Mammal tracks in Late Pleistocene coastal dunes of Gibraltar (S Iberian Peninsula). Quaternary Science Reviews, 2019;

    DOI: 10.1016/j.quascirev.2019.01.013

    #Paléolithique #Néandertal #29000BP #emprunte #Europe #Gibraltar

  • Gibraltar-Konflikt : Diplomaten : #Spanien lehnt « Brexit »-Deal ab - n...
    https://diasp.eu/p/8069957

    Gibraltar-Konflikt: Diplomaten: #Spanien lehnt „Brexit“-Deal ab - news.ORF.at

    Die Vorbereitungen für den „ #Brexit “ machen große Sprünge: Vorige Woche kam eine Grundsatzeinigung zustande, am Donnerstag einigten sich Brüssel und London auf eine Erklärung über die künftigen Beziehungen. Ausgerechnet aus der EU kommt nun allerdings der große Dämpfer: Solange die #Gibraltar -Frage nicht geklärt ist, will Spanien keinem Deal zustimmen, heißt es nun.

    https://orf.at/stories/3101679

  • Pays basque, la nouvelle route de l’exil

    De plus en plus de migrants entrent en Europe par l’Espagne et franchissent la frontière dans le Sud-Ouest. Reportage.

    Le car est à peine garé le long du trottoir que, déjà, ils se pressent à ses portes. Ils regardent avec anxiété la batterie de leur téléphone, elle est presque à plat, il faut qu’elle tienne quelques minutes encore, le temps de présenter le billet. Quatre jeunes filles s’inquiètent, leur ticket affiche un prénom masculin, le chauffeur les laissera-t-il passer ? Ou vont-elles perdre les 100, 200 ou 300 euros qu’elles ont déboursés à des « frères » peu scrupuleux - la valeur officielle est de 35 euros - pour acquérir ce précieux sésame vers Paris ? Chaque soir depuis quelques semaines, le même scénario se répète au terminus des « bus Macron » sur la place des Basques, à #Bayonne. Une centaine de jeunes, pour la plupart originaires d’Afrique francophone, plus rarement du Maghreb, monte par petits groupes dans les cars en partance pour Bordeaux ou Paris, dernière étape d’un périple entamé depuis des mois. Ils ont débarqué la veille d’Irun, en Espagne, à 40 kilomètres plus au sud, après un bref passage par la ville frontalière d’Hendaye.

    De #Gibraltar, ils remontent vers le nord de l’Espagne

    Les arrivées ont commencé au compte-gouttes au printemps, elles se sont accélérées au cours de l’été. Depuis que l’Italie se montre intraitable, l’Espagne est devenue le principal point d’entrée en Europe, avec 48 000 nouveaux exilés depuis le début de l’année. Croisés à Irun ou à Hendaye, qu’ils viennent de Guinée-Conakry, de Côte d’Ivoire ou du Mali, ils racontent la même histoire. Thierno est guinéen, il a 18 ans. Il a tenté la traversée par la Libye, sans succès, il a poursuivi par l’Algérie et le Maroc, puis fini par franchir le détroit de Gibraltar en bateau après deux échecs. Tous évoquent la difficulté à travailler et à se faire payer au Maroc, les violences, parfois, aussi. Puis ils parlent de l’Espagne, d’Algesiras, Cadix ou Malaga, en experts de la géographie andalouse. Parfois, la Croix-Rouge espagnole, débordée au Sud, les a envoyés en bus vers ses centres de Madrid ou Bilbao, leur assurant une partie de leur voyage. Aboubacar, 26 ans, est, lui, remonté en voiture, avec des « frères ».

    Personne n’en parle, les réseaux sont pourtant bien là, à prospérer sur ces flux si lucratifs. On estime à 1500 euros le prix de la traversée à Gibraltar, 100 ou 200 euros le passage de la frontière française depuis #Irun. Tous n’ont qu’un objectif, rejoindre la #France, comme cette femme, sénégalaise, qui demande qu’on l’emmène en voiture et suggère, si on se fait contrôler, de dire qu’elle est notre bonne. La quasi-totalité veut quitter l’Espagne. Parce qu’ils n’en parlent pas la langue et qu’ils ont souvent en France sinon de la famille, au moins des connaissances. Parce qu’il est plus difficile de travailler dans la péninsule ibérique, où le taux de chômage reste de 15 %. Parce qu’enfin ceux qui envisagent de demander l’asile ont intérêt à effectuer les démarches en France, où 40 575 protections ont été accordées en 2017, plutôt qu’en Espagne (4 700 statuts délivrés).

    Alors, ils essaient, une fois, deux fois, trois fois, dans un absurde jeu du chat et de la souris avec les policiers français. Les 150 agents de la #police_aux_frontières (#PAF) en poste à #Hendaye tentent, avec l’aide d’une compagnie de #CRS, de contrôler tant bien que mal les cinq points de passage. Depuis le début de 2018, 5600 réadmissions ont été effectuées vers l’Espagne, contre 3520 en 2017, mais, de l’aveu même d’un officiel, « ça passe et ça passe bien, même ». Si l’autoroute est gardée quasiment toute la journée, il reste un créneau de deux heures durant lequel elle ne l’est pas faute d’un effectif suffisant. Chaque nuit, des taxis espagnols en profitent et déposent des gens sur la place des Basques à Bayonne. La surveillance des deux ponts qui enjambent la #Bidassoa et séparent Irun d’Hendaye est aléatoire. A certaines heures, le passage à pied se fait sans difficulté. Il ne reste plus ensuite aux migrants qu’à se cacher jusqu’au prochain passage du bus 816, qui les conduira à Bayonne en un peu plus d’une heure.

    Les agents de la Paf ne cachent pas leur lassitude. Même si la loi antiterroriste de 2017 autorise des contrôles renforcés dans la zone frontière, même si des accords avec l’Espagne datant de 2002 leur permettent de renvoyer sans grande formalité les personnes contrôlées sans papiers dans un délai de quatre heures, ils ont le sentiment d’être inutiles. Parce qu’ils ne peuvent pas tout surveiller. Parce que l’Espagne ne reprend que contrainte et forcée les « réadmis », les laissant libres de franchir la frontière dès qu’ils le souhaiteront. Certains policiers ne prennent même plus la peine de raccompagner les migrants à la frontière. Gare d’Hendaye, un après-midi, le TGV pour Paris est en partance. Des policiers fouillent le train, ils trouvent trois jeunes avec billets mais sans papiers, ils les font descendre, puis les laissent dans la gare. « De toute façon, ça ne sert à rien d’aller jusqu’à la frontière, dans deux heures, ils sont de nouveau là. Ça ne sert qu’à grossir les chiffres pour que nos chefs puissent faire de jolis camemberts », lâche, avec aigreur, l’un des agents.

    La compassion l’emporte sur le rejet

    L’amertume n’a pas encore gagné le reste de la population basque. Au contraire. Dans cette zone où l’on joue volontiers à saute-frontière pour aller acheter des cigarettes à moins de cinq euros ou du gasoil à 1,1 euro, où il est fréquent, le samedi soir, d’aller boire un verre sur le littoral espagnol à San Sebastian ou à Fontarrabie, où près de 5000 Espagnols habitent côté français, où beaucoup sont fils ou petits-fils de réfugiés, la compassion l’emporte sur le rejet. Même le Rassemblement national, qui a diffusé un communiqué mi-août pour dénoncer « une frontière passoire », doit reconnaître que son message peine à mobiliser : « Les gens commencent à se plaindre, mais je n’ai pas entendu parler de débordements, ni rien d’avéré », admet François Verrière, le délégué départemental du parti. Kotte Ecenarro, le maire socialiste d’Hendaye, n’a pas eu d’écho de ses administrés : « Pour l’instant, les habitants ne disent rien, peut-être parce qu’ils ne les voient pas. » Lui, grand joggeur, les aperçoit lorsqu’il va courir tôt le matin et qu’ils attendent le premier bus pour Bayonne, mais aucun ne s’attarde dans la zone frontière, trop risquée.

    Chaque soir, place des Basques à Bayonne, des migrants embarquent dans les bus pour Paris.

    Le car est à peine garé le long du trottoir que, déjà, ils se pressent à ses portes. Ils regardent avec anxiété la batterie de leur téléphone, elle est presque à plat, il faut qu’elle tienne quelques minutes encore, le temps de présenter le billet. Quatre jeunes filles s’inquiètent, leur ticket affiche un prénom masculin, le chauffeur les laissera-t-il passer ? Ou vont-elles perdre les 100, 200 ou 300 euros qu’elles ont déboursés à des « frères » peu scrupuleux - la valeur officielle est de 35 euros - pour acquérir ce précieux sésame vers Paris ? Chaque soir depuis quelques semaines, le même scénario se répète au terminus des « bus Macron » sur la place des Basques, à Bayonne. Une centaine de jeunes, pour la plupart originaires d’Afrique francophone, plus rarement du Maghreb, monte par petits groupes dans les cars en partance pour Bordeaux ou Paris, dernière étape d’un périple entamé depuis des mois. Ils ont débarqué la veille d’Irun, en Espagne, à 40 kilomètres plus au sud, après un bref passage par la ville frontalière d’Hendaye.
    Des dizaines de bénévoles se succèdent pour apporter et servir des repas aux migrants, place des Basques, à Bayonne.

    Des dizaines de bénévoles se succèdent pour apporter et servir des repas aux migrants, place des Basques, à Bayonne.

    Les arrivées ont commencé au compte-gouttes au printemps, elles se sont accélérées au cours de l’été. Depuis que l’Italie se montre intraitable, l’Espagne est devenue le principal point d’entrée en Europe, avec 48 000 nouveaux exilés depuis le début de l’année. Croisés à Irun ou à Hendaye, qu’ils viennent de Guinée-Conakry, de Côte d’Ivoire ou du Mali, ils racontent la même histoire. Thierno est guinéen, il a 18 ans. Il a tenté la traversée par la Libye, sans succès, il a poursuivi par l’Algérie et le Maroc, puis fini par franchir le détroit de Gibraltar en bateau après deux échecs. Tous évoquent la difficulté à travailler et à se faire payer au Maroc, les violences, parfois, aussi. Puis ils parlent de l’Espagne, d’Algesiras, Cadix ou Malaga, en experts de la géographie andalouse. Parfois, la Croix-Rouge espagnole, débordée au Sud, les a envoyés en bus vers ses centres de Madrid ou Bilbao, leur assurant une partie de leur voyage. Aboubacar, 26 ans, est, lui, remonté en voiture, avec des « frères ».

    Personne n’en parle, les réseaux sont pourtant bien là, à prospérer sur ces flux si lucratifs. On estime à 1500 euros le prix de la traversée à Gibraltar, 100 ou 200 euros le passage de la frontière française depuis Irun. Tous n’ont qu’un objectif, rejoindre la France, comme cette femme, sénégalaise, qui demande qu’on l’emmène en voiture et suggère, si on se fait contrôler, de dire qu’elle est notre bonne. La quasi-totalité veut quitter l’Espagne. Parce qu’ils n’en parlent pas la langue et qu’ils ont souvent en France sinon de la famille, au moins des connaissances. Parce qu’il est plus difficile de travailler dans la péninsule ibérique, où le taux de chômage reste de 15 %. Parce qu’enfin ceux qui envisagent de demander l’asile ont intérêt à effectuer les démarches en France, où 40 575 protections ont été accordées en 2017, plutôt qu’en Espagne (4 700 statuts délivrés).

    Un migrant traverse le pont de St Jacques à Irun en direction de la France.

    Alors, ils essaient, une fois, deux fois, trois fois, dans un absurde jeu du chat et de la souris avec les policiers français. Les 150 agents de la police aux frontières (PAF) en poste à Hendaye tentent, avec l’aide d’une compagnie de CRS, de contrôler tant bien que mal les cinq points de passage. Depuis le début de 2018, 5600 réadmissions ont été effectuées vers l’Espagne, contre 3520 en 2017, mais, de l’aveu même d’un officiel, « ça passe et ça passe bien, même ». Si l’autoroute est gardée quasiment toute la journée, il reste un créneau de deux heures durant lequel elle ne l’est pas faute d’un effectif suffisant. Chaque nuit, des taxis espagnols en profitent et déposent des gens sur la place des Basques à Bayonne. La surveillance des deux ponts qui enjambent la Bidassoa et séparent Irun d’Hendaye est aléatoire. A certaines heures, le passage à pied se fait sans difficulté. Il ne reste plus ensuite aux migrants qu’à se cacher jusqu’au prochain passage du bus 816, qui les conduira à Bayonne en un peu plus d’une heure.
    Un groupe des migrants se fait arrêter à Behobie, côté français, après avoir traversé la frontière depuis Irun en Espagne.

    Un groupe des migrants se fait arrêter à #Behobie, côté français, après avoir traversé la frontière depuis Irun en Espagne.

    La compassion l’emporte sur le rejet

    L’amertume n’a pas encore gagné le reste de la population basque. Au contraire. Dans cette zone où l’on joue volontiers à saute-frontière pour aller acheter des cigarettes à moins de cinq euros ou du gasoil à 1,1 euro, où il est fréquent, le samedi soir, d’aller boire un verre sur le littoral espagnol à #San_Sebastian ou à #Fontarrabie, où près de 5000 Espagnols habitent côté français, où beaucoup sont fils ou petits-fils de réfugiés, la compassion l’emporte sur le rejet. Même le Rassemblement national, qui a diffusé un communiqué mi-août pour dénoncer « une frontière passoire », doit reconnaître que son message peine à mobiliser : « Les gens commencent à se plaindre, mais je n’ai pas entendu parler de débordements, ni rien d’avéré », admet François Verrière, le délégué départemental du parti. Kotte Ecenarro, le maire socialiste d’Hendaye, n’a pas eu d’écho de ses administrés : « Pour l’instant, les habitants ne disent rien, peut-être parce qu’ils ne les voient pas. » Lui, grand joggeur, les aperçoit lorsqu’il va courir tôt le matin et qu’ils attendent le premier bus pour Bayonne, mais aucun ne s’attarde dans la zone frontière, trop risquée.

    Des migrants sont accueillis en face de la mairie d’Irun par des associations de bénévoles.

    Le flux ne se tarissant pas, la solidarité s’est organisée des deux côtés de la #Bidassoa. A Irun, un collectif de 200 citoyens a répondu aux premiers besoins durant l’été, les autorités jugeant alors qu’organiser de l’aide était inutile puisque les migrants ne rêvaient que d’aller en France. Elles ont, depuis, changé d’avis. Mi-octobre, un centre de la Croix-Rouge proposait 70 places et un hôpital, 25. « Ils peuvent rester cinq jours dans chaque. Dix jours, en général, ça suffit pour passer », note Ion, un des piliers du collectif. Dans la journée, ils chargent leurs téléphones dans un coin de la gare ou patientent, en doudounes et bonnets, dans un campement installé face à la mairie. Dès qu’ils le peuvent, ils tentent le passage vers la France.

    A Bayonne aussi, l’improvisation a prévalu. Le réseau d’hébergeurs solidaires mis en place depuis 2016 n’était pas adapté à cette situation d’urgence, à ces gens qui n’ont besoin que d’une ou deux nuits à l’abri avant de filer vers Paris. Chaque soir, il a fallu organiser des maraudes avec distribution de repas et de vêtements, il a fallu trouver des bénévoles pour loger les plus vulnérables - des femmes avec de jeunes enfants sont récemment apparues. Sous la pression de plusieurs collectifs, la mairie vient de mandater une association locale, Atherbea, pour organiser l’aide. A proximité du terminal des bus, vont être installés toilettes, douches, lits, repas et prises de téléphone - un équipement indispensable à ces exilés, pour qui le portable est l’ultime lien avec leurs proches. La municipalité a promis des financements, mais jusqu’à quand ?

    Longtemps discret sur la situation, le gouvernement affiche désormais son volontarisme. Depuis quelques semaines, des unités en civil ont été déployées afin d’identifier les filières de passeurs. Dans son premier entretien comme ministre de l’Intérieur au JDD, Christophe Castaner a dit s’inquiéter de la pression exercée dans la zone et promis un « coordonnateur sécurité ». Les policiers espèrent, eux, surtout des renforts. « Il faudrait 30 à 40 agents de la police aux frontières de plus », juge Patrice Peyruqueou, délégué syndical Unité SGP Police. Ils comptent sur la nomination de Laurent Nuñez comme secrétaire d’Etat au ministère de l’Intérieur pour se faire entendre. L’homme n’a-t-il pas été sous-préfet de Bayonne ? N’a-t-il pas consacré son premier déplacement officiel au Pays Basque, le vendredi 19 octobre ? Mais déjà les voies de passage sont en train de bouger. De nouvelles routes se dessinent, à l’intérieur des Pyrénées, via Roncevaux, le tunnel du Somport ou la quatre-voies qui relie Saragosse, Pau et Toulouse, des accès moins surveillés qu’Irun et Hendaye. Le jeu du chat et de la souris ne fait que commencer.

    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/pays-basque-la-nouvelle-route-de-l-exil_2044337.html

    #pays_basque #asile #migrations #réfugiés #routes_migratoires #parcours_migratoires #Espagne #frontières #solidarité #contrôles_frontaliers

    via @isskein

    • Entre l’Espagne et la France, la nouvelle route migratoire prend de l’ampleur

      L’Espagne est devenue la principale porte d’entrée en Europe pour des personnes originaires d’Afrique de l’Ouest qui tentent de gagner la France.

      L’Espagne est devenue la principale porte d’entrée en Europe en 2018. La majorité des personnes qui arrivent sont originaires d’Afrique de l’Ouest et tentent de gagner la France.

      Emmitouflé dans un manteau, la tête abritée sous un bonnet, Boris disparaît dans la nuit, sous la pluie. Ce Camerounais de 33 ans, qui parle un français parfait, « traîne » à Irun de puis un mois. Dans cette petite commune du pays basque espagnol, il attend de pouvoir traverser la frontière et rejoindre la France, à quelques mètres de là. L’aventure a trop peu de chances de réussir s’il la tente à pied, et il n’a pas l’argent pour se payer un passage en voiture. Il aimerait rejoindre Paris. Mais il doute : « On me dit que c’est saturé. C’est vrai ? Est-ce qu’il y a des ONG ? Vous connaissez Reims ? »

      Parti depuis un an de son pays, Boris a traversé le Nigeria, le Niger, l’Algérie et le Maroc avant de gagner l’Europe par la mer. Comme de plus en plus de personnes, il a emprunté la route dite de la Méditerranée occidentale, qui passe par le détroit de Gibraltar. Le passage par la Libye, privilégié ces dernières années, est devenu « trop dangereux » et incertain, dit-il.

      En 2018, l’Espagne est devenue la principale porte d’entrée en Europe. Quelque 50 000 personnes migrantes sont arrivées sur les côtes andalouses depuis le début de l’année, en provenance du Maroc, ce qui représente près de la moitié des entrées sur le continent.

      Sous l’effet de la baisse des départs depuis la Libye et des arrivées en Italie, les routes migratoires se redessinent. Et bien que les flux soient sans commune mesure avec le pic de 2015, lorsque 1,8 million d’arrivées en Europe ont été enregistrées, ils prennent de court les autorités et en particulier en France, qui apparaît comme la destination privilégiée par ces nouveaux arrivants originaires majoritairement d’Afrique de l’Ouest et du Maghreb.

      80 à 100 arrivées quotidiennes

      A Irun, Txema Pérez observe le passage en nombre de ces migrants et il le compare à l’exil des réfugiés espagnols lors de la guerre civile en 1939 : « On n’a pas vu ça depuis la Retirada », lâche le président de la Croix-Rouge locale.

      Face à cet afflux, l’organisation humanitaire a ouvert cet été plusieurs centres d’accueil temporaire sur l’itinéraire des migrants, dans plusieurs communes du Pays-Basque mais aussi à Barcelone à l’autre extrémité des Pyrénées, où ils font étape quelques jours avant de tenter de gagner la France.

      Cette semaine, une trentaine de personnes ont dormi dans l’auberge de la Croix-Rouge d’Irun. « Ils reprennent des forces et disparaissent, constate Txema Perez. Ils finissent tous par passer la frontière. 90 % d’entre eux parlent français. Et ils voient Paris comme un paradis. »

      Sur le chemin qui mène ces personnes jusqu’à une destination parfois très incertaine, Bayonne et en particulier la place des Basques dans le centre-ville, s’est transformée dans le courant de l’été en point de convergence. C’est là qu’arrivaient les bus en provenance d’Espagne et en partance pour le nord de la France. Si, au début, une dizaine de personnes seulement transitaient par la ville chaque jour, aujourd’hui la mairie parle de 80 à 100 arrivées quotidiennes. Et autant de départs. « C’est la première fois qu’on constate un tel afflux », reconnaît David Tollis, directeur général adjoint des services à la mairie.

      « Ils sont en majorité originaires de Guinée et il y a notamment beaucoup de gamins qui se disent mineurs. On a l’impression que le pays se vide », confie Alain Larrea, avocat en droit des étrangers à Bayonne. « Les jeunes hommes évoquent la pauvreté qui a explosé mais aussi les risques d’arrestations et d’enfermements arbitraires, ajoute Julie Aufaure, de la Cimade. Les femmes fuient aussi les risques d’excision. »

      « Je ne sais pas encore ce que je vais faire »

      Face à l’augmentation des arrivées et à la dégradation des conditions météorologiques, la municipalité a commencé à s’organiser il y a une dizaine de jours. « Je ne me pose pas la question du régime juridique dont ces personnes relèvent. Simplement, elles sont dans une situation de fragilité et il faut leur venir en aide, justifie Jean-René Etchegaray, le maire UDI de Bayonne. Nous avons dans l’urgence tenté de les mettre à l’abri ». Après avoir mis à disposition un parking puis, le week-end dernier, une école, la municipalité a ouvert, lundi 29 octobre, les locaux désaffectés d’un ancien centre communal d’action sociale. Des douches y ont été installées, des couvertures et des repas y sont fournis. Dans le même temps, la mairie a déplacé les arrêts des bus aux abords de ce lieu, sur les quais qui longent l’Adour.

      Mercredi 31 octobre, plusieurs dizaines de personnes faisaient la queue à l’heure de la distribution du déjeuner. Parmi elles, Lamine, un Guinéen de 19 ans, raconte son voyage vers l’Europe entamé il y a trois ans : « Je suis resté trois mois au Mali, le temps de réunir l’argent pour pouvoir ensuite aller en Algérie. » En Algérie, il travaille encore deux ans sur des chantiers. « On avait entendu qu’il fallait environ 2 000 euros pour passer du Maroc à l’Espagne », poursuit-il.

      A la frontière entre l’Algérie et le Maroc, il dit s’être fait confisquer 1 000 euros par des Touaregs. Arrivé à Rabat, il travaille à nouveau sur un chantier de construction, payé 100 dirhams (environ neuf euros) par jour, pour réunir les 1 000 euros manquants au financement de sa traversée de la Méditerranée. Il y reste presque un an. En octobre, il part pour Nador, une ville côtière au nord-est du pays. « On est resté caché une semaine dans la forêt avant de prendre le bateau, témoigne-t-il. On était 57 à bord. Des Maliens, des Guinées, des Ivoiriens. Un bateau de la Croix Rouge nous a porté secours au bout de quatre heures de navigation ».

      Comme la plupart de ceux qui arrivent sur les côtes espagnoles, Lamine s’est vu remettre un document par les autorités du pays, lui laissant un mois pour régulariser sa situation. Le jeune homme a ensuite rejoint en car, Madrid puis Bilbao et Irun. Il tente une première fois le passage de la frontière en bus mais se fait renvoyer par la police française. La deuxième fois, en échange de 50 euros, il trouve une place dans une voiture et parvient à gagner la France. « Je ne sais pas encore ce que je vais faire, reconnait-il. Je n’ai pas de famille qui finance mon voyage et je ne connais personne ici ».

      10 500 refus d’entrée prononcés en 2018

      Face à l’augmentation des traversées, les autorités françaises ont renforcé les contrôles aux frontières. Depuis le début de l’année 2018, 10 500 refus d’entrée ont été prononcés à la frontière franco-espagnole, soit une augmentation de 20 % par rapport à 2017. « La pression la plus forte est observée dans le département des Pyrénées-Atlantiques, où les non-admissions sont en hausse de 62 % », explique-t-on au ministère de l’intérieur. Dans les Pyrénées-Orientales, l’autre voie d’entrée majeure en France depuis l’Espagne, le nombre de non-admissions est reparti à la hausse depuis l’été, mais dans une moindre mesure.

      « Beaucoup de monde arrive par ici, assure Jacques Ollion, un bénévole de la Cimade basé à Perpignan. Les gares et les trains sont contrôlés parfois jusqu’à Narbonne. Et les cars internationaux aussi, au péage du Boulou (à une dizaine de kilomètres de la frontière). Ça, c’est la pêche miraculeuse. »

      Le nombre de non-admissions reste toutefois très inférieur à celui remonté de la frontière franco-italienne. En Catalogne comme au Pays basque, tout le monde s’accorde à dire que la frontière reste largement poreuse. Mais certains s’inquiètent d’une évolution possible à moyen terme. « Dès qu’il y a une fermeture, cela démultiplie les réseaux de passeurs et les lieux de passage, met en garde Corinne Torre, cheffe de mission France à Médecins sans frontières (MSF). Dans les Pyrénées, il y a énormément de chemins de randonnée ». Des cas d’arrivée par les cols de montagne commencent à être rapportés.

      Dans le même temps, les réseaux de passeurs prospèrent face aux renforcements des contrôles. « Comme les migrants ne peuvent pas traverser à pied, ils se retournent vers les passeurs qui les font traverser en voiture pour 150 à 350 euros », témoigne Mixel Bernadet, un militant de l’association basque Solidarité migrants - Etorkinekin.

      Une fois qu’ils sont parvenus à rejoindre le territoire, à Bayonne, Paris ou ailleurs, ces migrants n’en sont pas moins en situation irrégulière et confrontés à une difficulté de taille : enregistrés en Espagne au moment de leur arrivée en Europe, ils ne peuvent pas demander l’asile ailleurs que dans l’Etat par lequel ils sont entrés, en tout cas pas avant une période allant de six à dix-huit mois. Ils sont donc voués à être renvoyés en Espagne ou, plus vraisemblablement, à errer des mois durant, en France.

      Julia Pascual (Bayonne et Irun – Espagne –, envoyée spéciale)

      Poursuivi pour avoir aidé une migrante sur le point d’accoucher, le parquet retient « l’immunité humanitaire ». Le parquet de Gap a annoncé vendredi 2 novembre avoir abandonné les poursuites engagées contre un homme qui avait porté secours à une réfugiée enceinte, durant l’hiver à la frontière franco-italienne. Le 10 mars, Benoît Ducos, un des bénévoles aidant les migrants arrivant dans la région de Briançon, était tombé sur une famille nigériane, un couple et ses deux jeunes enfants, et deux autres personnes ayant porté la femme, enceinte de huit mois et demi, durant leur marche dans le froid et la neige. Avec un autre maraudeur, il avait alors décidé de conduire la mère en voiture à l’hôpital de Briançon. En chemin, celle-ci avait été prise de contractions et à 500 mètres de la maternité, ils avaient été arrêtés par un contrôle des douanes ayant retardé la prise en charge médicale selon lui, ce que la préfecture avait contesté. Le bébé était né dans la nuit par césarienne, en bonne santé. Une enquête avait ensuite été ouverte pour « aide à l’entrée et à la circulation d’un étranger en situation irrégulière ».

      https://mobile.lemonde.fr/societe/article/2018/11/03/entre-l-espagne-et-la-france-la-nouvelle-route-migratoire-prend-de-l-

    • #SAA, un collectif d’accueil et d’accompagnement des migrants subsahariens aux frontières franco-espagnoles

      Dans ce nouveau numéro de l’émission “Café des libertés”, la web radio du RAJ “Voix de jeunes” a reçu sur son plateau deux activistes du sud de la France plus exactement à Bayonne, il s’agit de Marie cosnay et Vincent Houdin du collectif SAA qui porte le prénom d’un jeun migrant guinéen décédé durant sa traversé de l’Espagne vers la France.
      Nos invités nous ont parlé de la création du collectif SAA, ses objectifs et son travail d’accueil et d’accompagnement des migrants subsahariens qui traversent la frontière franco-espagnole dans l’objectif d’atteindre les pays du Nord telle que l’Allemagne.
      Ils sont revenus également sur les difficultés que posent les politiques migratoires dans la région notamment celle de l’union européenne marquées par une approche purement sécuritaire sans se soucier de la question du respect des droits et la dignité des migrants.
      Ils ont aussi appelé au renforcement des liens de solidarité entre les peuples dans le monde entier.

      https://raj-dz.com/radioraj/2018/11/11/saa-collectif-daccueil-daccompagnement-migrants-subsahariens-aux-frontieres-

    • France : 19 migrants interpellés dans un bus en provenance de Bayonne et assignés à résidence

      Des douaniers français ont interpellé 19 personnes, dont un mineur, en situation irrégulière lundi dans un car au péage de #Bénesse-Maremne, dans les #Landes. L’adolescent de 17 ans a été pris en charge par le département, les autres ont reçu une #obligation_de_quitter_le_territoire (#OQTF) et sont assignés à résidence dans le département.

      Lors d’un contrôle lundi 12 novembre au péage de Bénesse-Maremne, sur l’autoroute A6 (dans les Landes), un car de la compagnie #Flixbus a été intercepté par des douaniers français. Après avoir effectué un contrôle d’identité à l’intérieur du véhicule, les autorités ont interpellé 19 personnes en situation irrégulière, dont une femme et un adolescent de 17 ans.

      Les migrants, originaires d’Afrique de l’ouest, ont été envoyés dans différentes #casernes de gendarmerie de la région (#Castets, #Tarnos, #Tartas, #Lit-et-Mixe) puis libérés quelques heures plus tard. Le mineur a quant à lui été pris en charge par le département.

      En attendant de trouver un #accord_de_réadmission avec l’Espagne, la préfecture des Landes a notifié aux 18 migrants majeurs une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Ils sont également assignés à résidence dans le département des Landes et doivent pointer au commissariat trois fois par semaine.

      Un #accord signé entre la France et l’Espagne prévoit de renvoyer tout migrant se trouvant sur le territoire français depuis moins de quatre heures. Mais selon Jeanine de la Cimade à Mont-de-Marsan (à quelques kilomètres de Bayonne), ce n’est pas le cas de ces 18 migrants. « Ils ne peuvent pas être renvoyés en Espagne car ils ont passé quatre jours à Bayonne avant d’être arrêtés au péage », précise-t-elle à InfoMigrants.

      Les migrants sont assistés d’avocats du barreau de Dax, dans les Landes, et un bénévole de la Cimade est aussi à leurs côtés selon France Bleu.

      Cette opération des douanes a été menée le même jour que la visite du ministre français de l’Intérieur à la frontière franco-espagnole. Christophe Castaner s’est alors dit inquiet de « mouvements migratoires forts sur les Pyrénées » et a annoncé une coopération accrue avec l’Espagne.

      http://www.infomigrants.net/fr/post/13368/france-19-migrants-interpelles-dans-un-bus-en-provenance-de-bayonne-et
      #assignation_à_résidence

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      Commentaire :
      On peut lire dans l’article :
      "Un accord signé entre la France et l’Espagne prévoit de renvoyer tout migrant se trouvant sur le territoire français depuis moins de quatre heures. »
      --> c’est quoi cet accord ? Quand est-ce qu’il a été signé ? Quelqu’un a plus d’information ?

      C’est l’équivalent de l’accord bilatéral de réadmission entre la Suisse et l’Italie (signé en 2000 : https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/20022507/index.html) et qui a été « repêché » par la Suisse à partir de 2016 ?
      Ou comme celui qui a été apparemment signé entre la France et l’Italie récemment ?
      https://www.agi.it/estero/migranti_francia_salvini_respingimento_concordato-4511176/news/2018-10-20

      #accord_de_réadmission #accord_bilatéral

    • A Bayonne, nouvelle porte d’entrée des migrants, « l’urgence fait exploser les frontières politiques »

      Une fois la frontière franco-espagnole franchie, des migrants affluent par milliers à Bayonne. Là, le maire de centre-droit et des militants de gauche ont bricolé, main dans la main, un hébergement d’urgence sous le nez du préfet. Les exilés s’y reposent des violences subies au Maghreb, avant de sauter dans un bus et de se disperser aux quatre coins de France. Reportage dans les #Pyrénées.

      https://pbs.twimg.com/card_img/1075002126915518464/L_aQEp7o?format=jpg&name=600x314

      https://www.mediapart.fr/journal/france/181218/bayonne-nouvelle-porte-d-entree-des-migrants-l-urgence-fait-exploser-les-f

    • A Bayonne, nouvelle route migratoire, l’impressionnante #solidarité des habitants malgré les carences de l’État

      La route de la Libye et de l’Italie étant coupée, de plus en plus de migrants arrivent en Europe via le Maroc et l’Espagne. Certains passent ensuite par le Pays Basque. En deux mois, 2500 réfugiés ont déjà transité par un centre d’accueil ouvert à Bayonne. La démarche, d’abord spontanée, bénéficie désormais du soutien de la mairie. L’État a quant à lui exercé des pressions sur les chauffeurs de taxi ou les compagnies d’autobus, en exigeant notamment l’identité des voyageurs. Basta ! a passé la nuit du 31 décembre au 1er janvier aux côtés des bénévoles de la « Pausa », et des réfugiés qui appréhendent un avenir incertain.

      A peine investi, il a fallu trouver un nom au lieu. « Ça fait un peu stalag », remarque Joël dans un sourire navré [1]. Planté dans la cour de ce bâtiment désaffecté de la Légion, sous les lumières aveuglantes qui semblent plonger depuis des miradors invisibles, le salarié d’astreinte hésite encore à proposer aux migrants l’entrée d’un édifice tout en grillage et en barreaux. Sur le parvis goudronné, encadré par de hauts murs et surplombé par la citadelle militaire de Bayonne, l’ombre fuyante des lignes ferroviaires prolonge ce décor figé par le froid. Cependant, le panneau « Terrain militaire - défense de pénétrer » est déjà égayé d’une série colorée d’autocollants antifascistes, et de bienvenue aux migrants. A l’intérieur, derrière les vitres polies, la lumière se fait aussi plus chaleureuse.

      Le lieu s’appellera finalement « Pausa », la pause en basque. Comme le premier bâtiment d’accueil, à vingt mètres de là, trop exigu et qu’il a fallu abandonner aux premiers jours de décembre. Mais aussi comme cette authentique pause, au milieu d’un périple exténuant qui dure parfois plusieurs années. Bayonne est devenue en 2018 une nouvelle étape essentielle sur les chemins de l’exil vers la France ou le nord de l’Europe. Une porte d’entrée en terre promise. C’est ici qu’aura lieu, ce soir, le nouvel an des réfugiés. Comme un symbole d’espoir, celui d’une vie dans laquelle il serait enfin possible de se projeter, laissant de côté les embûches de la route déjà accomplie.

      Un répit salutaire de trois jours

      Kébé vient de Guinée, comme beaucoup d’arrivants ces dernières semaines. Au milieu des préparatifs de la fête, il lit, imperturbable dans sa couverture, le récit autobiographique d’un jeune footballeur camerounais qui rêve de gloire sportive mais ne connaît que désillusions. Kébé ne veut pas être footballeur. Ainé d’une famille nombreuse restée à Conakry, il voudrait reprendre l’école et apprendre le métier de coiffeur à Bayonne. Parce que, dit-il, « c’est une ville très jolie et d’importance moyenne ». Il a déjà commencé un dossier pour faire valoir sa minorité et prétendre à une scolarité. Mais le temps lui est compté au centre d’accueil des réfugiés, où l’on s’efforce de ne garder les migrants que trois jours. Le temps d’un répit salutaire pour faire le point, quand le quotidien des migrants n’est fait que de recherche d’argent, de nourriture, de transport, d’hébergement, de passeurs, de policiers, ou bien pire. Initialement en route pour Paris, sans rien connaître de la capitale et sans contact, il a trouvé, juge-t-il, sa destination.

      C’est aussi le cas d’Ibrahim, parti de Sierra Leone il y a deux ans, qui fixe les premiers spots colorés de la soirée, comme une célébration de son arrivée à bon port. « Ici on est bien accueilli », constate-t-il. Lui aussi a 17 ans. Sa vie n’est que succession de petits boulots pour financer des kilomètres vers l’Europe. Il a appris le français en route, et ne souhaitait pas rester en Espagne, « à cause du problème de la langue ». Il continue d’explorer, sur son smartphone, les possibilités sans doute infinies que lui promet sa nouvelle vie, en suivant avec intérêt les préparatifs de la fête.

      Internet, ce fil de vie qui relie les continents

      Les bénévoles ne ménagent pas leur peine pour faire de cette soirée de réveillon une réussite : pâtisserie, riz à la piperade, bisap à gogo, sono, lumières, ballons... seront de la partie. Un « Bonne année 2019 » gonflable barre l’allée centrale du vaste dortoir, et s’achève vers un minuscule renfoncement aménagé en salle de prière. Les affiches de la Légion n’ont pas disparu. Elles indiquent par exemple le lieu où devaient être soigneusement pliées les « chemises arktis sable ». Mais l’ordre militaire a largement été chamboulé. La pièce principale sert à la fois de dortoir, de réfectoire, de cuisine, de magasin de produits d’hygiène, de bureau.

      Une borne wifi assure le flux Internet, précieux fil de vie durant un voyage au long cours. La nouvelle connexion déleste au passage les bénévoles, auparavant contraints de connecter une flopée d’appareils sur leurs propres smartphones, pour improviser des partages de connexion. Les écrans des téléphones sont autant de lueurs qui recréent des foyers dans les recoins les plus sombres de ce camping chauffé. Des gamins jouent au foot dans la cour, et la musique résonne jusque sur le quai de l’Adour. L’avantage, c’est que chacun peut programmer sa musique et la défendre sur le dance floor, avant de retourner tenir salon dans la semi-pénombre ou disparaître sous une couverture. Le temps de quelques sourires, sur des masques d’inquiétude.

      Près de 450 bénévoles, militants aguerris ou nouveaux venus

      Les bénévoles ont trouvé le bon tempo, après avoir essuyé les plâtres des arrivées massives. Aux premiers jours d’ouverture de ce nouveau centre, début décembre, il fallait encore faire le tour complet d’une cuisine chaotique pour servir un seul café aux réfugiés qui arrivaient affamés et par paquets, jusqu’au milieu de la nuit. A Bayonne, on sent le sac et le ressac de la Méditerranée pourtant lointaine, et le tempo des traversées se prolonge au Pausa, au gré de la météo marine du détroit de Gibraltar. Les bénévoles ont intégré le rythme. Ils sont désormais près de 450, regroupés au sein de l’association Diakité, mélange improbable de militants associatifs aguerris et de présences spontanées, gérant l’urgence avec la seule pratique de l’enthousiasme.

      Cet attelage bigarré s’est formé à la fin de l’été 2017. Les premiers bayonnais ont commencé à descendre spontanément des gamelles et des vêtements sur la Place des Basques, de l’autre côté du fleuve. C’est là que se faisait le départ des bus long-courriers, avant que le vaste chantier du Tram’bus ne les déplace sur le quai de Lesseps. Puis l’automne est arrivé et les maraudes ont commencé, pour réchauffer les corps congelés et organiser, dans l’improvisation, un accueil d’urgence, qui prenait la forme d’un fil WhatsApp paniqué. Les bayonnais ont ouvert leurs portes, les dons de vêtements ont afflué, submergeant les bénévoles qui n’en demandaient pas tant.

      Le maire UDI de Bayonne, Jean-René Etchegaray, est entré dans la danse, arrondissant les angles jusqu’à ouvrir, dès le mois de novembre, un premier bâtiment municipal promis à destruction. L’évêque est arrivé bon dernier, et s’est fait éconduire par des bénévoles peu indulgents avec ses positions traditionalistes, notamment sur l’avortement ou les droits LGBT. Dommage pour le parc immobilier du clergé, que les bayonnais présument conséquent. Mais il y avait ce vaste entrepôt de l’armée, dans l’alignement du quai, qui sera bientôt entièrement requalifié. Sa capacité de 300 lits fait régulièrement le plein, et impose aux bénévoles une organisation rigoureuse, notamment pour assurer des présences la nuit et le matin.
      Pressions de l’État sur les compagnies de bus

      L’inquiétude courrait pourtant en cette fin d’année : les bénévoles risquaient la démobilisation et le centre promettait d’être bondé. En période de vacances scolaires, les prix des billets de bus s’envolent, clouant certains migrants à quai. Dans les dernières heures de 2018 en revanche, les tarifs chutent brutalement et les voyageurs fauchés en profitent pour s’éclipser. Cette nuit du 31 décembre, 40 migrants ont repris la route, laissant le centre investi par près de 140 pensionnaires et une tripotée de volontaires soucieux de porter la fête dans ce lieu du marasme et de la convalescence. Vers 23h, les candidats au départ sont regroupés. Le bus est en bas, la troupe n’a que quelques mètres à faire. L’équipe de nuit accompagne les migrants.

      Il y a quelques semaines, la tension est montée d’un cran lorsque les chauffeurs de la compagnie Flixbus ont exigé les identités des voyageurs, après qu’une vingtaine de sans-papiers aient aussi été débarqués d’un autocar par les forces de l’ordre, au premier péage après Bayonne. Le maire de la ville, Jean-René Etchegaray, est monté au créneau, sur place, pour s’insurger contre ces pratiques. Cet avocat de profession a dénoncé une discrimination raciale, constatant un contrôle qui ne concernait que les personnes de couleur. Il a aussi laissé les bénévoles stupéfaits, voyant leur maire de centre-droit ériger une barricade de poubelles pour barrer la route au bus récalcitrant. La direction de la compagnie a dû dénoncer les faits, et le climat s’est apaisé.

      N’en déplaise au préfet des Pyrénées-Atlantiques qui maintient la pression sur les professionnels, notamment les chauffeurs de taxi, en promettant amende, prison et confiscation de véhicule pour qui aide à la circulation des « irréguliers ». Mais les chauffeurs de bus connaissent leurs droits, et même certains bénévoles, à force de passages tous les deux ou trois jours. En cette soirée du nouvel an, les chauffeurs sont espagnols, et semblent assurés que le monde contemporain est suffisamment inquiétant pour qu’eux mêmes ne se mettent en prime à contrôler les identités. Fraternité, salutations, départ. Les migrants, après quelques sourires gratifiants, replongent inquiets dans leurs téléphones. Retour au chaud et à la fête, qui cette fois, bat son plein.
      « Et c’est peut-être cela qui m’empêche de dormir la nuit »

      Le camping a toutefois des allures d’hôpital de campagne, avec sa piste de danse bordée de lits de camps occupés. Les migrants arrivent souvent épuisés, et la présence d’enceintes à quelques mètres de leurs couvertures ne décourage pas certains à s’y enrouler. Les femmes, plus discrètes, regagnent un dortoir séparé qui leur offre une intimité bienvenue. Dans les lumières tournoyantes, bénévoles et migrants se mêlent en musique. Jessica est venue avec sa jeune fille, après plusieurs jours sans avoir pu se libérer pour donner un coup de main. Aziz est avec sa famille, en visiteur du quartier. Saidou, Baldé, Ibrahima, exultent en suivant les convulsions d’une basse ragga.

      Cyril, bénévole de la première heure, est attablé un peu plus loin et se repasse le film des derniers mois dans le répit de la liesse. Peut-être pense t-il à l’enfant récupéré sous un pont de Saint-Jean-de-Luz, dans une nuit glaciale et sous des trombes d’eau, que les bras de sa mère protégeaient avec peine. Aux trois filles prostrées, qui voyageaient ensemble depuis trois ans et dont deux étaient mystérieusement enceintes. Ou aux trois guinéennes stupéfaites, atterrées et terrorisées, qu’il a fallu convaincre longtemps, dans une nuit glacée, pour enrouler une couverture sur leurs épaules. A celle qui a dû abandonner ses enfants en Guinée et finit par « bénévoler » de ses propres ailes dans le centre, rayonnante dans sa responsabilité retrouvée. A celui qui a perdu sa femme, enceinte, dans les eaux noires de la méditerranée « et c’est peut-être cela qui m’empêche de dormir la nuit », dit-il. Et à tous ceux qui se perdent sur cette route sans fin.
      L’appui de la mairie, qui change tout sur le terrain

      Sur la piste de danse, Nathalie rayonne. Elle a débarqué il y a quelques jours de Narbonne, avec une fourgonnette pleine de matériel de première nécessité. Le problème des réfugiés lui tordait le ventre. Elle a organisé une collecte et souhaitait livrer Gap, dans les Hautes-Alpes, avant d’entendre parler de Bayonne et d’avaler 450 km pour sonner au centre, le 25 décembre, avec des couvertures, de la nourriture, des produits d’hygiène. Elle y est devenue bénévole à temps plein, pendant une semaine, avant de regagner ses théâtres où elle est costumière et perruquière. Mais elle note tout et promet un compte rendu complet aux structures militantes de sa région, à l’autre bout des Pyrénées. Notamment du côté de Perpignan où, dit-elle, « un jour ou l’autre ils arriveront et je ne suis pas sûre qu’ils seront accueillis de la même manière ». « Émerveillée par la solidarité des basques », elle relève surtout l’appui de la mairie aux bénévoles, qui change tout sur le terrain. « Vous êtes extraordinaire » a t-elle lancé au maire quelques jours auparavant.

      Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne et président de la Communauté d’agglomération Pays Basque, est aussi venu saluer les migrants ce 31 décembre. Il est justement question qu’il tisse des liens avec d’autres maires qui s’investissent dans l’accueil des migrants, tel Mathieu Carême (écologiste) à Grande-Synthe. Un accompagnement politique qui est aussi, du point de vue de certains habitants, un gage de sécurité et de tranquillité publique. Si Jean-René Etchegaray reconnait avoir reçu « quelques lettres anonymes sur un ton plutôt FN », sourit-il, il constate aussi que, depuis que le centre a ouvert, les plaintes des habitants se sont tues. L’accueil organisé des migrants leur fournit un point de chute, aidant à les soustraire aux circuits de passeurs ou aux appétits mafieux, et à assurer leur propre sécurité. Le contraire de cette « jungle de Calais » que les premiers détracteurs de l’accueil brandissaient, un peu vite, comme une menace.
      Un soutien financier de la communauté d’agglomération, en attendant celui de l’État ?

      Au-delà de la solidarité pour « des gens qui arrivent escroqués et épuisés » et « doivent bien s’habiller quelque part », le premier magistrat de la commune et de l’agglomération se tourne aussi vers l’État pour la prise en charge de ces exilés. Il dénonce une forme de « sous-traitance » de la politique migratoire et de « démantèlement de l’autorité de l’État », tant à travers les pressions exercées à l’encontre des professionnels du transport, que dans le manque de moyens utilisés pour faire face à cette crise. La police se contente bien souvent de raccompagner, en douce, les migrants derrière la frontière, à 30 km de là, comme en attestent de multiples témoignages ainsi que des images de la télévision publique basque ETB. La Communauté d’agglomération Pays Basque a voté à l’unanimité une aide de 70 000 euros par mois pour soutenir le centre Pausa, en particulier pour financer l’équipe de sept salariés recrutée parmi les bénévoles, et fournir un repas quotidien. « Mais il faudra bien que l’État nous aide », prévient Jean-René Etchegaray.

      Dans cette attente, l’édile continue ses tournées d’inspection quotidienne du centre Pausa. Il commence par l’accueil, demande le nombre d’arrivées et de départs, s’assure que le petit bureau d’information sur les départs fonctionne, puis se rend dans la pièce principale, scrutant les lits disponibles, l’état des couvertures, s’assurant que tout fonctionne, échangeant avec les bénévoles et les voyageurs, « des gens remarquables » dit-il, et suivant des yeux, amusé, les évolutions d’un petit groupe de migrants qui passe le balais, preuve que « tout se régule », sourit-il. Au-delà des problèmes de logistique, prestement résolus, Jean-René Etchegaray est en première ligne pour réclamer aux grandes enseignes de sa circonscription des vêtements, des couvertures, de la nourriture ou de petites urgences ponctuelles, comme des gants et des bonnets. Et assurer la fluidité de cette solidarité qui s’organise encore, et prend de l’ampleur chaque jour.
      2500 réfugiés ont déjà transité par la Pausa

      Pour l’heure, le temps s’arrête sur un compte à rebours déniché sur Internet. 3 - 2 - 1 - 0 ! Tout le monde s’embrasse dans la salle, au milieu d’autres corps terrés sous une masse de couvertures. Un élan qui mêle réfugiés et bénévoles pour conjurer le mauvais sort, valider le travail abouti, triompher de cette année qui a bouleversé Bayonne, et appréhender un avenir incertain où, d’un côté comme de l’autre, rien n’est gagné. Mais l’étape est belle. 2500 réfugiés ont transité par le centre Pausa en deux mois. La route du Maroc et de l’Espagne a été empruntée par plus de 50 000 personnes en 2018, à mesure que celle de la Libye se ferme sur des milliers de morts et d’exactions, et l’évacuation de 17 000 personnes par l’Office internationale des migrations.

      Le dispositif du Centre d’accueil de Bayonne est prévu jusqu’au mois d’août 2019, mais rien ne dit que le flux humain tarira. Le maire est en train de prévoir l’ouverture d’une annexe dans le bâtiment militaire voisin. Un stalag II, railleront les bénévoles, qui lui redonneront tout de même un nom plus reposant, des couleurs, et tout ce qui peut revigorer les âmes sans tanière sur leur route incertaine.

      https://www.bastamag.net/A-Bayonne-nouvelle-route-migratoire-l-impressionnante-solidarite-des-habit