« Mime Suiveur » à Levallois-Perret (92)
Samedi et dimanche j’étais en « Mime Suiveur » au Parc de la Planchette à Levallois-Perret (92) pour la compagnie « Le Bateau Ivre ». La ville organisait la Fête de l’été. Je suis arrivé sur site à 09h30. Aucun problème SNCF à déplorer cette fois. J’ai fait quelques repérages dans le Parc puis suis entré en loge à 10h. À 11 heures j’étais fin prêt pour la première session jusqu’à 13 heures. Ces premiers moments me font toujours un peu peur… ▻https://www.silencecommunity.com/blog/view/47494/« mime-suiveur »-a-levallois-perret-92
#journal_de_bord #artiste_mime #mime #artiste #prestation #animation #événementiel #Le_Bateau_Ivre #Levallois #Levallois_Perret #juin_2019 #2019 #Mime_Suiveur #île_de_france #Hauts_de_Seine
Merci @vanderling ! Bel hommage. Ce Mime se suit à la perfection ! ^^
200 #noeuds animés en vidéo et en pas à pas interactif
▻https://www.animatedknots.com
Le site AnimatedKnots.com présente une ressource unique et remarquablement soignée dans son principe : plus de 200 noeuds en vidéo et avec un système interactif, pour apprendre toutes sortes de techniques avec facilité et à son rythme.
L’interface proposée est particulièrement intéressante puisqu’elle permet de retourner le noeud selon un axe vertical ou horizontal. Elle permet en outre de faire défiler les instructions une par une à la demande, et d’obtenir un tri des noeuds par catégorie ou par usage etc.
On y rencontre aussi bien des noeuds pour la pêche que des noeuds de cravate, des tissages ornementaux, des noeuds pour l’escalade ou le point du chirurgien.
via ▻https://www.laboiteverte.fr/200-noeuds-animes-en-video-et-en-pas-a-pas-interactif
Mais ? Mais ! Tu lis dans ma tête ? C’est exactement le genre de ressources que je cherche depuis plusieurs jours !
Pour celleux qui ne le savent pas, je fais du #macramé sous le nom de #kolavalk, c’est une sorte d’art-thérapie qui m’aide à sortir des écrans, baisser mon stress, me calmer, me concentrer... et ne pas chuter dans la dépression des geeks militant-e-s...
Je pensais pas plus en parler ici ( ▻https://seenthis.net/messages/747250 ) mais tu m’en redonnes l’occasion. J’avais commencé un blog chez tumblr ▻https://kolavalk.tumblr.com en ne cherchant pas à faire une production marchande mais sans pour autant empêcher la possibilité d’échange et après m’être beaucoup creusé la tête j’avais trouvé la notion de #équivaleur... puis même ce calcul m’a fatiguée et j’ai cédé à la facilité de instagram : ►https://www.instagram.com/kolavalk ... il faudrait que je fasse un site à moi, plus complet, avec des tutoriels etc. La plupart des ressources que je trouve pour apprendre sont sur youtube, hélas...
#shameless_autopromo du coup !
Content que ça te plaise @val_k et si ça peut te rassurer, non je ne lis pas dans ta tête ^^
Autre ressource sur le sujet : ▻https://www.lesnoeuds.com
I Grew Up Gifted, but My Life Didn’t Turn Out the Way I Expected (h...
▻https://diasp.eu/p/9135461
I Grew Up Gifted, but My Life Didn’t Turn Out the Way I Expected
HN Discussion: ▻https://news.ycombinator.com/item?id=20059589 Posted by pseudolus (karma: 27130) Post stats: Points: 143 - Comments: 136 - 2019-05-31T10:11:48Z
#HackerNews #but #didnt #expected #gifted #grew #life #out #the #turn #way HackerNewsBot debug: Calculated post rank: 140 - Loop: 95 - Rank min: 100 - Author rank: 87
• A Visualization of the United States’ Exploding Population Growth Over 200 Years (1790 – 2010)
▻http://www.openculture.com/2019/03/a-visualization-of-the-united-states-exploding-population-growth-over-2
#carte #gif
Originally appearing on Vivid Maps, the animated timeline contains no information about the how, who, or why of things. But we know that since it only accounts for those who were counted, the numbers of people actually living within the borders is often much higher. “Not only did the population boom as a result of births and immigrants,” writes Jeff Desjardins at the site Visual Capitalist, “but the borders of the country kept changing as well.” This change, and the fact that indigenous people were not recorded, leads to an interesting visualization of westward expansion from the point of view of the settlers.
« Je ne fais que poser des questions ». La Crise épistémologique, le doute systématique et leurs conséquences politiques – Fragments sur les Temps Présents
►https://tempspresents.com/2018/06/15/je-ne-fais-que-poser-des-questions-la-crise-epistemologique-le-doute-
C’est dans ce contexte propice que la « foire aux illuminés » caractéristique de l’ère du complotisme accueille toujours plus d’exposants et de visiteurs, et que les activités de propagande, désinformation et subversion conduites par des puissances étrangères ou groupes terroristes hostiles rencontrent un succès croissant en proliférant sur le terreau favorable de la « démocratie des crédules ».
Toutes ces tendances ne sont pas nouvelles, mais leur convergence au cours des dernières années a désormais des conséquences politiques notables : en premier lieu des transformations du jeu électoral dans nombre de pays, mais aussi une mutation de la tonalité du débat politique : des acteurs majeurs tels que le président des Etats-Unis ou des candidats à l’élection présidentielle française tiennent par exemple des propos d’une violence croissante à l’égard des médias (les percevant comme une faction hostile et non pas comme l’écho de la diversité des opinions publiques). Une forte créativité sémantique a été déployée pour tenter de définir cette nouvelle ère : « post-vérité », « faits alternatifs », « fausses nouvelles », « infox », mélangeant parfois des phénomènes de nature différente sous le même vocable.
La ligne directrice qui donne un air de parenté à des phénomènes et des thèmes très divers avance que notre époque est fondamentalement marquée par une crise épistémologique. Plusieurs auteurs ont déjà accusé le post-modernisme, qui postule l’impossibilité de l’établissement d’une vérité universelle, d’être responsable du relativisme contemporain. Je voudrais ici plutôt montrer que cette crise épistémologique prend la forme de l’entrelacement dans l’espace public des versions abâtardies de trois approches épistémologiques parfaitement respectables par ailleurs : le doute cartésien, les relations entre pouvoir et savoir analysées par Foucault, et le déconstructionnisme inspiré de Derrida. Deux de ces auteurs sont certes post-modernes, mais le problème tient plus à leur mauvaise compréhension qu’au post-modernisme lui-même (Descartes n’étant de toute façon par définition pas post-moderne). Nous employons volontairement le terme « abâtardies » plutôt que « vulgarisées » : la vulgarisation est une activité noble consistant à transmettre et diffuser largement les résultats de la recherche scientifique dans des formats appropriés au plus grand nombre, là où la crise épistémologique provient d’une compréhension partielle et biaisée des trois approches mentionnées.
Identifier et tenter de résoudre cette crise épistémologique est un enjeu politique majeur pour le fonctionnement de nos démocraties.
Mi figue mi raisin, plein de réflexions intéressantes sur la vraie manière de douter scientifiquement sans tomber dans le complotisme, mais en évacuant un peu (beaucoup) rapidement les critiques sociales, les critiques sur la production de l’information (tout en concédant qu’il y a quelques problèmes, mais je parle de la critique radicale sur la collusion sociologique entre les journalistes, et les gens de pouvoir) et les critiques sur la production scientifique.
Par une personne faisant évidemment partie du monde de la recherche (et il prédit le genre de critique qui suit) et qui défend un peu son pré carré d’expertise. Tout en étant intéressant, ça fait un peu « on voudrait la même chose, la même organisation sociale, mais avec des experts, des technocrates, un peu plus vertueux » (demande quelque peu courante et ancienne).
#critique #doute_méthodique #complotisme #information #journalisme #science #recherche
State of the Web: Animated GIFs
▻https://hackernoon.com/state-of-the-web-animated-gifs-b8ef0d61f8a0?source=rss----3a8144eabfe3--
Every few months, I like to take a deep dive into the HTTP Archive to understand how the web is using various technologies. In 2018, I wrote about Images, video and Base64 encoding. In today’s post, I want to take a look at how the web is using Animated GIFs. (and thats a hard G in #gif, BTW).In this post, I’ll walk through some of the inefficiencies of aGIFs (TL;DR: they are big and use lots of CPU), and then a look at how GIFs are being used on the mobile web (from the HTTP Archive).Who Doesn’t Love an Animated GIF?Well, if we go way back into ancient computer history (1990) and we read the GIF specifications, we find this gem:“The Graphics Interchange Format is not intended as a platform for animation, even though it can be done in a limited way.”Well…that was unexpected. But, doesn’t (...)
#state-of-the-web #state-of-gifs #web-performance #animated-gifs
For The Love of #gif
▻https://hackernoon.com/for-the-love-of-gif-644b7305bf3a?source=rss----3a8144eabfe3---4
GIF Source from Reaction GifsI was talking with a guy named Jason yesterday in the pixEOS Telegram channel and it was a weird moment when I realized we both use GIFs to express our emotions more than any other medium, even talking face-to-face with people.message with JasonHe also told me he quit all the other social media platforms, so Telegram was his remaining way of communicating with people and he said he uses GIFs A LOT. I can’t exactly recall when my own GIF addiction started, but it’s been strong for a while now. There are a number of reasons why I think GIFs are such a big part of my life and why I think they are important.Do You Speak (...)
What #Facebook knows about you - Axios
▻https://www.axios.com/facebook-personal-data-scope-suer-privacy-de15c860-9153-45b6-95e8-ddac8cd47c3
Following you outside Facebook : Facebook sees you less thoroughly outside its own digital turf, but it still sees a lot. This data comes from two places: partner services and third-party information brokers.
Facebook has tools that partner websites use to integrate with Facebook, including the inclusion of “Like” and “Share” buttons, as well as a tracking cookie known as Facebook Pixel.
Thanks to an inquiry from Britain’s Parliament, we have a sense of how prevalent these methods are. According to Facebook, between April 9 and April 16 of 2018 there were 2.2 million Facebook Pixels, 8.4 million pages with a Like button and 931,000 pages with a button to Share on Facebook.
Facebook knows your location, even if you haven’t directly given it permission to access your phone’s GPS, by tracking the IP address of the phones, computers and other devices you use to access its servers.
Facebook also reserves the right to enhance its data trove by adding information from outside providers, though it has ended one program that mixed Facebook and third-party data for advertisers. From its policy page: “We also receive information about your online and offline actions and purchases from third-party data providers who have the rights to provide us with your information."
#intimité #data #données_personnelles
super #gif aussi ;)
The Most Powerful Gift, According To Science? An Authentic “Thank You” — Here’s Why
▻https://hackernoon.com/the-most-powerful-gift-according-to-science-an-authentic-thank-you-heres
The Most Powerful Gift, According To Science? An Authentic “Thank You” -Here’s WhyImage credit: rawpixel, via pixabayResearcher Robert Cialdini has studied the elements that comprise a powerful gift. From a scientific standpoint, the “power” of a gift is measured by the extent it triggers the reciprocity principle of persuasion. The greater the desire of the recipient to “repay” the gift, the greater its power. However, #gifts have another source of power, the impact they have on the giver.If your goal is to give a memorable business gift to your boss, customers, employees and other valued stakeholders, be prepared to put in some effort. Mr. Cialdini has concluded that the most effective gifts are: significant, unexpected, personalized and unconditional.Much ObligedModern and ancient societies (...)
CE FIL DE DISCUSSION EST LA SUITE DE CELUI-CI :
►https://seenthis.net/messages/688734
v. aussi la métaliste sur ce sujet :
►https://seenthis.net/messages/733721
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Traversée des Alpes : un aperçu du calvaire vécu par des milliers d’exilés
Pour se rendre compte des risques que prennent les réfugiés qui traversent, au dessus de Briançon, la frontière entre l’Italie et la France, une journaliste a pris le même chemin, de nuit, pour éviter les patrouilles de police et de gendarmerie. Voici son récit.
Pour atteindre la France par la frontière de Montgenèvre, ceux que l’on désigne comme « les migrants » doivent affronter les Alpes en évitant d’être pris par les patrouilles de police ou de gendarmerie, qui entravent régulièrement les droits des réfugiés à demander l’asile (lire notre enquête à ce sujet). Afin de nous rendre compte de la dangerosité de ce parcours singulier, nous avons accompli cette traversée. L’une d’entre nous – non habituée de la montagne – a tenté d’atteindre Briançon tandis que l’autre assurait ses arrières en cas de complications sur le chemin ou d’arrestation.
Nous avions au préalable repéré les chemins « du bas », habituellement empruntés par les « clandestins », et listé les parcours dangereux à éviter. Un « luxe » dont ne peuvent se prévaloir les personnes qui se risquent en haute montagne en espérant se réfugier en France. Voici le récit de notre « migrante improvisée ». Nous avons aussi consigné son parcours sur la carte ci-dessous. les lieux d’accueil et les cols par lesquels passent les exilés, ainsi que les dangers auxquels ils font face.
« Je prends le départ de Clavière le 3 octobre, à 18 h. Il fait beau. Je ne suis pas rassurée pour autant : j’ai l’impression d’aller vers l’inconnu, vers une barrière minérale écrasante. Alors qu’on aperçoit au loin, à travers les arbres, la Police aux frontières (PAF) de Montgenèvre, je dois m’accroupir. Je suis quasiment à découvert. Deux silhouettes de policiers scrutent l’horizon. Je dois attendre qu’un gros camion de transport de marchandises s’arrête devant eux pour poursuivre mon chemin. Au fur et à mesure que j’avance, je vois, jetés sur le sol, des vêtements et des papiers déchirés. Un groupe vient de me précéder. J’ai l’impression de suivre le petit Poucet ! Ma boule au ventre s’est dissipée. J’ai trouvé ma « vitesse de croisière » et commence à grimper dans une clairière alors que la nuit tombe.
« En contrebas, des halos de lumière balaient le bois »
Une fois en haut, j’aperçois l’ombre d’un homme, assis sur un talus surplombant une piste. Je le reconnais immédiatement grâce à son bob de couleur kaki assorti à son pantalon. Il s’agit du même homme en civil que nous avons observé à la longue-vue en début d’après-midi, vers 14h, alors que nous nous trouvions sur les hauteurs de Montgenèvre. Lui-même et un autre « civil » livraient cinq jeunes noirs – agenouillés au sol avec les mains sur la tête – à des gendarmes en uniforme. « Bob » donc, est assis sur un talus. « Bonsoir ! Que faites-vous ici si tard ? », lui dis-je aussitôt d’un air guilleret. « Je fais de la randonnée de nuit », me répond-il. « Moi aussi ! », rétorquais-je amusée. Puis, nous échangeons des banalités sur la météo, le temps de remarquer son sac à dos et les jumelles high-tech posées à côté de lui. « Au fait, quelle est votre profession ? », me demande-t-il alors que je m’apprête à le quitter. « Formatrice ! Et vous ? ». « Plasticien », bafouille-t-il. « Bob » était encore en poste de surveillance !
Le secteur est quadrillé. Il n’est que 20 h, trop tôt pour risquer de me faire arrêter. Instinctivement, je m’engouffre dans le bois qui longe les pistes, grimpe la pente me retrouve sur un chemin rocailleux qui prend de l’altitude. Essoufflée, j’ai besoin de faire une pause. A peine adossée à un arbre, je perçois des éclats de voix et l’aboiement d’un chien. En contrebas, des halos de lumière balaient le bois. Pas de répit : j’accélère le pas et continue de monter à marche forcée, franchissant un lacet après l’autre, interminables. La nuit est noire et je n’y vois pas à 5 m.
Vers 23h, je passe à vive allure devant les tourniquets d’un télésiège surmonté d’un panneau. Dans la pénombre, je distingue « Les Gondrans » inscrit en grosses lettres. Je poursuis ma route, et discerne les contours d’une bâtisse à droite, puis une autre à gauche devant laquelle stationnent des véhicules militaires. Finalement, je débouche sur un chantier de terrassement, près d’un lac. Ne sachant plus quel chemin prendre, j’allume mon smartphone afin de me géolocaliser.
L’écran de mon téléphone m’éblouit. Le temps que mes yeux s’habituent de nouveau à l’obscurité, j’entends dans le silence de la nuit, un son très proche, comme des chutes d’eau. Je choisis la première piste qui descend avant de me retrouver devant le tourniquet d’un télésiège... Sans même m’en rendre compte, j’étais retournée sur mes pas. La nuit, tous les chemins sont gris !
« Je suis perdue, je rebrousse chemin, les larmes aux yeux »
Je dévale donc la montagne, aussi vite que je peux car chaque pas devient une vraie torture. Je ne peux pas m’arrêter, au risque de ne plus pouvoir marcher. Arrivée au bas de ce satané chemin rocailleux, je tourne sur un sentier qui s’enfonce dans la forêt. Je n’avais qu’une idée en tête : rejoindre le GR5, le chemin de randonnée balisé jusqu’à Briançon. Mais c’est sans compter la peur sournoise qui, petit à petit, altère mon discernement. Sans même m’en apercevoir, je traverse le GR5 et poursuis dans une direction erronée. Je croise un panneau en bois pourri qui indique Les Alberts. Ce dernier nom ne m’est pas inconnu : Alpha, le « migrant inconnu », avait été retrouvé mort au mois de mai à proximité de ce hameau. Je continue de marcher, pour me retrouver, au bout de plus d’une heure de marche, dans une petite clairière en-cul-de-sac. Le sentier s’est volatilisé !
Une fois de plus, je suis perdue. Je rebrousse chemin, les larmes aux yeux, commençant à désespérer. Mes jambes ne me portent plus. Chaque cailloux fait l’effet d’une braise ardente sous mes pieds. Je me suis alors souvenu d’un repère indiqué par l’ami guide qui m’a rapidement initiée. « N’oublie pas que la Durance [la rivière qui prend sa source à Montgenèvre pour se jeter dans le Rhône à Avignon] est en contrebas du GR5 et que de là, tu verras la route nationale. » Je m’arrêtes donc et tends l’oreille. J’’entends alors le clapotis rassurant d’un cours d’eau. Pour en avoir le cœur net, je coupe à travers bois, et dévale une pente raide sur mon postérieur.
Effectivement, la rivière se trouve en contrebas, et je peux enfin apercevoir les lumières de la nationale. Je n’ai plus qu’à suivre le torrent, en sens inverse du courant. Je finis par traverser un pont. Il ne me reste plus qu’à dévaler la pente pour retrouver mon confrère. Ce dernier m’attend, mort d’inquiétude, sur un parking de Montgenèvre. Il est 2h du matin. Je suis totalement épuisée. J’ai seulement ressenti un peu du calvaire enduré par les réfugiés qui tentent cette traversée, énième périlleuse étape sur le chemin de l’exil. »
►https://www.bastamag.net/Traversee-des-Alpes-un-apercu-du-calvaire-vecu-par-des-milliers-d-exiles
#migrations #asile #réfugiés #Alpes #frontière_sud-alpine #Briançon #Mongenèvre #Hautes_Alpes #Briançonnais #Claviere #Clavière #Italie #France #frontières
Humiliations, mises en danger, violences : enquête sur les #abus_policiers contre les migrants
Le #procès des « #7_de_Briançon », poursuivis après leur participation à une manifestation contre l’action à la frontière des militants d’extrême-droite de Génération identitaire, démarre ce 8 novembre. Le tout sur fond de crise franco-italienne, après l’intrusion récente côté italien de gendarmes français refoulant des migrants. Au quotidien, sur les chemins alpins qui relient les deux pays, les réfugiés voient leurs droits piétinés, subissent des courses poursuites dangereuses, des humiliations et même des #violences de la part des forces de l’ordre. Du point de vue des migrants, peut-on encore parler d’#État_de_droit ?
« Nous gérons ensemble une frontière commune et il y a ponctuellement, des deux côtés, de petits incidents regrettables. » Par ces mots diffusés dans la presse le 16 octobre, l’Élysée tentait de minimiser une #crise_diplomatique en train de gonfler avec l’#Italie [1]. Le 12 octobre, deux gendarmes français étaient surpris par la police italienne sur la commune de #Clavière, en train de déposer en camionnette, côté italien, deux réfugiés, ce qui déclencha l’ire de Matteo #Salvini, le ministre de l’Intérieur issu du parti d’extrême droite La Ligue. Résultat, depuis le 20 octobre, des patrouilles de la police italienne gardent la frontière à l’entrée du village de Clavière, sur la route de Briançon à Turin.
#militarisation_des_frontières
Cette frontière a vu passer, depuis un peu plus de deux ans, des milliers d’exilés à la recherche d’un avenir meilleur. Pour éviter les forces de l’ordre et le poste de la #police_aux_frontières (#Paf) de #Montgenèvre, les migrants traversent à pied, par le #col_de_l’Échelle (1762 m) et, surtout depuis l’hiver dernier, par le #col_de_Montgenèvre (1854 m). Quand ils sont arrêtés, ils sont ramenés côté italien. La grande majorité retente alors la traversée, une deuxième, une troisième... et même parfois une dixième fois, jusqu’à atteindre #Briançon, un peu plus bas côté français. Au #Refuge_solidaire, lieu de premier accueil qui y est mis à disposition par la Communauté de communes, un peu plus de 6250 personnes sont passées depuis son ouverture en juillet 2017 [2]. Depuis des mois, des associations, notamment #Tous_migrants, dénoncent des pratiques policières violentes et illégales qui poussent les exilés à prendre toujours plus de risques en altitude.
Saisis de cette alerte nous avons enquêté, autour de la frontière, sur ces possibles #violences_policières. Fin août une première fois, puis fin septembre et début octobre, nous avons d’abord circulé sur ces chemins en simples promeneurs. Nous avons ensuite complété nos observations par le recueil de plusieurs dizaines de récits d’exilés et de témoins oculaires. Enfin, des rapports d’ONG viennent confirmer la litanie des « incidents regrettables » constatés.
Tourisme de masse et rejet des migrants
Depuis les attentats de novembre 2015, la #France a rétabli les contrôles à sa frontière avec l’Italie. Ce qui se joue au cœur de la station de Montgenèvre apparaît comme un concentré des inégalités du monde. Skis aux pieds en hiver ou club de golf à la main en été, les touristes passent d’un pays à l’autre à leur guise. La traversée de Clavière à Briançon se fait sur 16 kilomètres de chemins. Pour un randonneur un peu expérimenté, c’est une belle demi-journée. Mais les migrants peuvent être amenés à prendre d’autres itinéraires, parfois plus en altitude, sur une durée de plusieurs jours, soumis aux dangers des accidents de terrain, du froid, de la déshydratation...
Fatigués, ils descendent parfois à Montgenèvre, tels des papillons de nuit. Là, quelques habitants les mettent à l’abri. D’autres les dénoncent. « Je suis allé à un restaurant. Je demande : "Est-ce qu’il y a le numéro d’un taxi, je voudrais partir à la croix-rouge" », nous raconte Abdoulaye*, un Guinéen de 19 ans. Sans l’inquiéter, son interlocuteur le fait patienter. C’est finalement la police qui est venue le récupérer... D’autres s’offusquent des vêtements abandonnés en route par les migrants, en quantité pourtant infime par rapport aux deux tonnes de déchets déversés par les touristes sur les pistes de Montgenèvre, que des bénévoles ont ramassé au début l’été.
Au moins par trois fois, cette frontière a tué. Début mai, #Blessing_Mathew, une jeune nigériane, se noie dans la #Durance. Elle aurait paniqué à cause d’une « course-poursuite » policière, accuse l’association Tous migrants. Le même mois, le corps d’un jeune homme, probablement mort d’épuisement, est retrouvé dans un bois proche du hameau des Alberts, sur la commune de Montgenèvre. Inconnu, les montagnards solidaires l’on dénommé #Alpha. Enfin, le corps de #Mohamed_Fofana, venu de Guinée Conakry, est découvert dans un vallon de Bardonecchia en Italie, après avoir passé une partie de l’hiver sous la neige [3]. Quand elle ne tue pas, la frontière peut aussi mutiler. L’hiver dernier, l’hôpital de Briançon a hospitalisé pour #gelures plus de 300 malheureux qui avaient tenté de braver la neige. Heureusement, les secours de la gendarmerie de haute montagne (#PGHM) et des CRS sauveteurs portent assistance à toute personne en détresse, sans distinction d’origine.
#mutilations
« Arrête-toi ou je te tue ! »
La préfecture des Hautes-Alpes, rejette les accusations portées par les associations. « L’action conduite en matière de lutte contre l’immigration irrégulière est conforme en tout point aux règles de droit national, européen et international. Nous nous attachons à appliquer ces règles de droit avec humanité et discernement. Ces accusations reposent sur des supputations », nous indique-t-elle par courriel.
Ce samedi 29 septembre, alors que nous cheminons en début d’après-midi, de Montgenèvre à Clavière, nous sommes pourtant témoins de faits donnant une autre vision de la situation. Au loin, deux « randonneurs » sortent du poste de la Paf. Allure sportive, t-shirts bleu ciel et lunettes de soleil. Dans le bois vers Clavière [4], au moment où nous croisons un groupe d’une dizaine de migrants originaires d’Afrique subsaharienne, l’un de ces deux « randonneurs » demande son chemin au premier migrant qu’il rencontre. Le second surgit alors en courant, comme sorti de nulle part. Il tient dans ses mains une perche en plastique bleu d’environ deux mètres, qui sert normalement au balisage d’une piste de ski. « Arrête-toi ou je te tue ! », hurle-t-il, juste avant de bousculer en passant l’une de nous deux. Il plaque ensuite un homme au sol. Nous constatons trois arrestations réalisées par les deux « randonneurs ». Les autres migrants se dispersent dans la forêt.
Opération « anti-terroriste » au milieu des bois
Au crépuscule, dans le même secteur, nous croisons un homme athlétique, tout de noir vêtu. « C’est la dame qui a été bousculée tout à l’heure ? », nous demande-t-il. Après avoir acquiescé, nous feignons la surprise, affirmant ne rien comprendre à la situation précédemment vécue. « Je suis de la gendarmerie. Nous menons une opération anti-terroriste à la frontière », annonce l’homme en noir. Puis il contrôle nos identités « par mesure de sécurité », avant de disparaître dans les bois. Dans sa réponse à nos interrogations, la préfecture ne nous a pas confirmé le cadre « anti-terroriste » de l’opération.
Depuis le début de l’été, le recours à des #faux_randonneurs a déjà été constaté par des observateurs locaux. Nous avons eu un autre aperçu de cette pratique grâce à une observation réalisée à la longue-vue, de celles dont on se sert plutôt, habituellement, pour observer les chamois. Mercredi 3 octobre, à 16h10, nous nous trouvons sur un point surplombant le village de Montgenèvre. Deux hommes en civil – l’un couvert d’un bob et l’autre vêtu d’une veste sportive noire et orange – amènent cinq jeunes gens, dont la peau est noire, à des gendarmes en uniforme. « A cause de ces faux randonneurs, les migrants se méfient de tout le monde. Ils peuvent partir en courant quant on vient à leur rencontre pour les aider », explique un maraudeur solidaire.
« Le gendarme l’a mis en joue »
Après sa mésaventure au restaurant, Abdoulaye a tenté un deuxième voyage. « Nous avons pris la route à 14h. Un hélicoptère a survolé notre groupe, alors nous sommes restés cachés dans la brousse jusqu’à 21h. Ensuite, nous sommes montés. » Sa description indique que le groupe a emprunté le #col_des_Gondrans, à 2347 mètres d’altitude. Après une longue descente, par la route militaire du Janus, son groupe atteint Briançon au milieu de la nuit. Très choqué, après avoir emprunté le même chemin, Aïssa*, un jeune ivoirien, revient de loin. « J’ai cru que j’allais mourir ! Je ne pouvais plus respirer. Je crachais du sang et je n’arrivais plus à marcher », nous confie-t-il. Finalement ce sont des automobilistes qui l’ont secouru en appelant les pompiers.
A la lumière de ces témoignages et de plusieurs dizaines d’autres, la #mise_en_danger des migrants semble évidente. Pour comprendre comment elle peut survenir, l’une d’entre nous – qui ne connaît pas la montagne – a entrepris la traversée mercredi 3 octobre. Cette « migrante improvisée » a pris des risques pour échapper à la police, s’est perdue de longues heures nocturnes et a éprouvé la peur et l’épuisement (retrouvez son récit dans cet autre article : ►https://www.bastamag.net/Traversee-des-Alpes-un-apercu-du-calvaire-vecu-par-des-milliers-d-exiles). La traversée des Alpes par les exilés relève d’une véritable prouesse périlleuse. Mais la #maltraitance qu’ils subissent peut s’avérer être encore plus grave.
Nous avons rencontré une jeune habitante du Briançonnais, sous le choc d’avoir assisté à deux arrestations violentes. En début d’après-midi, le 2 octobre, « deux migrants couraient, poursuivis par des gendarmes en uniforme, raconte-t-elle. Un gendarme a fait un croche-patte à l’un d’eux. Un autre gendarme a mis-en-joue le second migrant. Il s’est alors mis à genoux, avec les mains sur la tête. Le gendarme l’a relevé et poussé violemment dans sa voiture banalisée ». Notre témoin confirme avoir vu une arme au bout du bras du gendarme. Ensuite, « le gendarme a donné un coup de pied au premier migrant arrêté sur le golf, alors qu’il était assis par terre. Il lui a également mis des #gifles. Avec un autre gendarme, ils ont fouillé son sac, et l’ont obligé à baisser son pantalon et à se mettre les fesses à l’air en public », afin de poursuivre la fouille.
Violences et non-respect des droits ont lieu également à l’intérieur du poste de la Paf. « Nous avons quitté Clavière à 14h. Vers 7h du matin, nous étions presque arrivés à Briançon. Mais des policiers nous ont arrêtés et emmenés au poste [de la Paf] », raconte par exemple Moustafa* en anglais. Il est originaire de Sierra Léone. Avec lui, voyageait une personne se déclarant mineur. « J’ai dit : "Laissez au moins le mineur !" Il pleurait mais le policier n’en avait rien à faire. » Moustafa pensait que son jeune ami allait être protégé. La loi française oblige en effet les Conseils départementaux à mettre à l’abri tout mineur non accompagné. Il revenait donc aux services départementaux d’évaluer si cette personne était mineure ou non. « Ensuite, je voulais refuser de donner mes empreintes car je ne suis pas un criminel. Mais à ce moment là, j’ai vu un homme se faire frapper à la matraque parce qu’il refusait. Il avait le visage gonflé. » Une heure après avoir été arrêtés, Moustafa et son jeune compagnon sont déposés par une voiture de police, sous la pluie, « non loin de l’église de Clavière ».
#MNA #mineurs_non_accompagnés
Des migrants volés pendant leur arrestation ?
Autre témoignage, tout aussi édifiant, celui de Moussa*, un malien de 16 ans. Nous l’avons rencontré dans un autre département où il vit désormais sous la protection de l’Aide sociale à l’enfance. Il a le regard d’une âme brisée et sa joue porte la cicatrice d’un coup violent. Le 4 août dernier, son groupe est très vite arrêté. Au poste de la Paf, il montre son acte de naissance, attestant de sa minorité (voir photo ci-dessous – cliquer pour l’agrandir). Les agents en prennent connaissance, mais le ramènent devant l’église de Clavière, en Italie. Moussa est formel, la Paf ne lui a remis aucun document, ni à lui ni à ses compagnons, alors qu’elle devait leur signifier officiellement un « refus d’entrée » [5], qu’ils devaient chacun signer. Comme beaucoup d’autres, ils n’ont pas vu la couleur de ce document, et les agents ne leur ont donné aucune information sur leur droits.
Mais ce n’est pas tout : une fois revenu à Clavière, « j’ai fouillé mon sac, et j’ai vu qu’il manquait mon argent, 600 euros ! », témoigne Moussa. Idem pour Mario*, un jeune ivoirien du même groupe, qui déclare également que 200 euros ont disparu le même jour de ses affaires. Moussa rebrousse chemin avec Mario, en direction de la Paf. Vers minuit, ils arrivent à vingt mètres, côté italien, du panneau délimitant la frontière. A bord d’une voiture de police stationnée, se trouvent les mêmes agents qui les ont refoulés peu avant. Un « vieux aux cheveux gris » et « un grand baraqué », décrit Moussa. Celui-ci interpelle les policiers, et enregistre discrètement la conversation avec son téléphone. Nous avons pris connaissance de cet enregistrement lors de notre premier séjour au mois d’août. Des militants de #Chez_jésus, un lieu occupé pour accueillir les réfugiés, l’ont depuis mis en ligne, le 27 septembre.
« La police, ils ont pris mon argent », accuse Moussa sur cet enregistrement. « T’accuses la police de #vol, ce soir t’es en garde-à-vue (...) Demain t’es dans un avion, (...) Paris-Tripoli, hein ! », répond l’un des policiers. Moussa insiste. Furieux, l’agent se fait encore plus menaçant : « Tu me traites encore une fois de voleur, je te jette là dedans. T’as compris ! » Mais Moussa poursuit sur sa lancée : « Vous volez mon argent. Comment je vais faire ? » A ces mots, le policier le saisit : « T’arrêtes de nous traiter de voleurs parce que je t’en colle une, hein ! » Le jeune malien rétorque : « C’est pas bon comme ça. C’est mon argent. T’as qu’à me tuer ! » Moussa déclare avoir alors reçu un coup dans le ventre de la part du « policier aux cheveux gris ». Mario, la voix haletante, tire Moussa en lui disant « Andiamo, andiamo » (on y va, on y va, en italien).
Des forces de l’ordre en roue libre, des soutiens poursuivis
Le type de faits que nous rapportons a également été constaté par une mission d’observation composée de douze associations pour les droits humains et les droits des étrangers [6], menée les 12 et 13 octobre 2018, et à laquelle participaient également des avocats. Selon ces constats, affranchies de tout respect de l’État de droit, les forces de l’ordre paraissent en roue libre. Dans un communiqué du 16 octobre, les ONG affirment que « de multiples violations des droits ont été constatées » et demandent que « cessent ces pratiques illégales et dégradantes ». En guise de première action judiciaire, onze référés libertés, dont huit pour des mineurs refoulés, ont été déposés devant une juridiction administrative. D’autres procédures devant des tribunaux sont annoncés.
Pour l’heure, le procès qui retiendra l’attention sera celui de sept personnes solidaires des migrants qui se tiendra le 8 novembre à Gap. « Les 7 de Briançon » sont poursuivis pour « aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire national et en bande organisée ». Ils risquent jusqu’à dix ans de prison et 750 000 euros d’amende. Leur tort ? Avoir participé à une manifestation, le 22 avril de Clavière à Briançon, qui dénonçait la présence des militants d’extrême droite de Génération identitaire [7]. Des personnes sans-papiers, retient le procureur, se trouvaient dans le cortège. Trois des prévenus, deux jeunes suisses et une italienne, avaient été arrêtés au soir de la manifestation et placés en détention provisoire durant neuf jours, à la prison des Baumettes à Marseille. Les quatre autres prévenus, de nationalité française, se sont vus signifier leur mise en examen lors d’une garde-à-vue en juillet. Avec leurs soutiens, ils comptent faire du rendez-vous de Gap le procès du « #délit_de_solidarité » et de la « militarisation de la frontière ».
Alors que les premières neiges s’annoncent, les autorités italiennes et françaises font le choix de la fermeté. Le 10 octobre, la police italienne a expulsé les occupants de « Chez Jésus ». A Gap le 17 octobre, la préfecture a fait évacuer la Maison Cézanne. Propriété de la ville, elle était occupée par le collectif « Un toit un droit » pour l’hébergement de personnes sans-papiers. Malgré la répression, les personnes solidaires continuent de proposer des solutions. Le 19 octobre, un « centre social autogéré » a été ouvert à Gap par le collectif Cesaï, pour faire « face à la situation des exilés et laissés-pour-compte, et au vide culturel de la ville ». A la frontière, les montagnards solidaires s’organisent à nouveau. Durant les deux derniers hivers, leurs maraudes au col de l’Échelle et de Montgenèvre, auxquelles les autorités ont répondu par une cinquantaine de convocation à la police ou à la gendarmerie, avaient évité bien des drames.
►https://www.bastamag.net/migrants-refugies-route-police-violences-gap-alpes-briancon
Avis sur la situation des personnes migrantes à la frontière franco-italienne
►http://www.cncdh.fr/sites/default/files/180619_avis_situation_des_migrants_a_la_frontiere_italienne.pdf
@cdb_77 Je me réinscris. Tu n’imagines pas à quel point le précédent fil et sans doute celui-ci concourent à ma bonne compréhension du sujet. Mille mercis.
#merci à toi @philippe_de_jonckheere, car parfois je me demande pourquoi je fais tout cela... mais je sens que pour certain·es c’est un matériel important, pour leurs recherches, pour leurs articles, ou simplement pour leur curiosité, pour, comme tu dis « une bonne compréhension du sujet ».
Tu as vu la métaliste ici, n’est-ce pas ?
►https://seenthis.net/messages/733721
Hautes-Alpes : huit migrants secourus à la frontière
Huit migrants secourus hier soir, entre Clavière et Cervières. Le groupe a été localisé au #col_Saurel par les secours en montagnes italiens qui ont effectué l’intervention, informations de nos confrères du Dauphiné Libéré, ce matin. Selon le quotidien cinq personnes déjà secourues souffraient d’#hypothermie. Les trois autres devaient être également pris en charge.
▻http://alpesdusud.alpes1.com/news/hautes-alpes/73181/hautes-alpes-huit-migrants-secourus-a-la-frontiere
Faisons le procès des frontières !
▻https://cevennessansfrontieres.noblogs.org/files/2018/11/4pagesbriancon.pdf
Hautes-Alpes, frontière de tous les dangers
Depuis deux ans et demi, des migrants empruntent la route périlleuse des Alpes pour venir en France. Ils tentent d’échapper aux interpellations et aux violences policières. Enquête sur la frontière.
A Briançon, dans les Hautes-Alpes, le Refuge Solidaire, une ancienne caserne des CRS de secours en montagne mise à disposition par la Communauté de communes, ne désemplit pas. Comme chaque jour, un groupe de migrants vient d’arriver : des hommes jeunes, originaires d’Afrique noire. Ils sont exténués.
En provenance du sud de l’Italie, ils ont pris un train à la gare de Turin, puis un car pour Clavière, dernier village italien collé à la frontière. De là, ils tentent la traversée de la montagne à pied, via Montgenèvre, côté français, jusqu’à Briançon. Ils sont de plus en plus nombreux à choisir cette route des Hautes-Alpes à mesure que la frontière plus au sud, par Menton ou la vallée de la Roya, se verrouille. Selon un décompte du 30 septembre, le Refuge Solidaire a accueilli 6350 personnes depuis son ouverture en juillet 2017.
A la fin de l’été1, les bénévoles s’activent dans le garage aménagé en réfectoire. L’urgence est de nourrir les nouveaux arrivants affamés par de longues heures de marche forcée dans la montagne. Et tandis que, tels des écoliers à la cantine, les migrants font la queue devant les grandes marmites pour remplir leurs assiettes, Benoit Ducos, membre de Tous Migrants – une association citoyenne de sensibilisation au drame des exilés –, lance à leur intention : « Nous sommes des bénévoles ici.
Depuis des mois les droits des personnes étrangères ne sont plus respectés à la frontière et les forces de l’ordre se rendent coupables de nombreuses violences. Nous avons besoin de recueillir des témoignages de personnes qui ont été attrapées par la police ou les gendarmes, qui ont été ramenées en Italie. »
« Arrête toi ou je te tue ! »
Quelques semaines plus tard, sur le chemin menant de Montgenèvre à Clavière, distant de 16 kilomètres, deux « randonneurs » cavalent après une dizaine de jeunes Africains. Ces hommes, aux muscles saillants dans leurs tee-shirts bleus, étaient sortis un peu plus tôt du poste de la Police aux frontières (PAF). « Arrête toi ou je te tue ! » hurle l’un d’eux aux fuyards en brandissant une perche en plastique bleu d’environ 2 mètres, qui sert habituellement à baliser les pistes de ski. Peu de temps après, il rejoint son collègue « randonneur », avec trois jeunes migrants dont un tenu fermement par le bras. Au crépuscule, sur le chemin du retour, l’un des faux randonneurs, tout de noir vêtu avec une capuche recouvrant sa tête, se présente comme gendarme et contrôle nos identités, justifiant d’une « opération antiterroriste à la frontière ».
Ces interventions ne sont pas isolées. Dans son avis rendu public le 1er juillet, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNDH) dressait un constat sévère, « sur une volonté politique de bloquer les frontières au détriment du respect du droit à la vie et à l’intégrité physique des personnes migrantes, contraintes d’entreprendre des parcours de plus en plus dangereux à travers les Alpes, comme en témoignent de multiples récits douloureux et des pratiques attentatoires à la dignité ». Des critiques documentées par treize ONG qui ont mené une mission d’observation à la frontière de Montgenèvre les 12 et 13 octobre – dont Amnesty International, la Cimade et Médecins du monde.
Graves accusations
Au Refuge Solidaire, Benoît Ducos recueille les récits alarmants des jeunes hommes qui se sont regroupés autour de lui. Pour échapper aux forces de l’ordre, ils se sont cachés en forêt, parfois plusieurs jours, ou ont pris des routes plus périlleuses, comme celle du col des Gondrans, à 2347 mètres d’altitude.
Abdoulaye*, un Guinéen de 19 ans, y est passé lors de sa deuxième traversée. « Nous avons pris la route à 14h mais un hélicoptère a survolé notre groupe, raconte-il. Alors, nous sommes restés tapis dans la brousse jusqu’à 21h. » Aïssa*, lui, est un rescapé. Ce jeune Ivoirien peine encore à recouvrer ses esprits. « J’ai cru que j’allais mourir ! » finit-il par lâcher en retenant ses larmes. Totalement épuisé par la route des crêtes, il s’est affalé, avec une forte douleur dans la poitrine. « Je ne pouvais plus respirer. Je crachais du sang et n’arrivais plus à marcher. » Il s’est retrouvé seul, à une heure avancée de la nuit, dans le froid, en proie à une profonde terreur. Il doit son salut à un couple qui passait par là en voiture et qui a prévenu les pompiers.
Les accusations portées contre des policiers ou des gendarmes sont graves : refoulement de femmes enceintes ou avec enfants, de mineurs isolés (qui doivent normalement être protégés selon la loi française) et de personnes malades ; menaces verbales, coups… Voire pire : guet-apens et courses poursuites mettant les personnes en danger et pouvant même, parfois, entraîner la mort. « Au début, les violences policières étaient très ponctuelles. Il s’agissait surtout d’insultes, d’intimidations et de pressions psychologiques pour décourager le passage. Mais ça s’est vraiment dégradé depuis l’intervention des identitaires (militants d’extrême droite venus intimider les migrants au printemps dans les montagnes, ndlr), avec des menaces arme à la main et même des vols d’argent ! » nous confie Benoît Ducos, inquiet.
Morts dans la montagne
A l’appui de leurs allégations, les observateurs locaux citent le cas d’« Alpha », un jeune Africain inconnu trouvé mort, vraisemblablement d’épuisement, en mai dans un bois en amont des Alberts, un hameau de la commune de Montgenèvre ; ou encore celui de Blessing Matthew, une Nigériane de 20 ans retrouvée noyée dans la Durance le 9 mai, après avoir paniqué à la suite d’une « course poursuite », affirme Tous Migrants. Pour les « sentinelles de la montagne », ces agissements sont destinés à dissuader coûte que coûte les « migrants » de venir en France. « Les guets-apens et courses poursuites dans la montagne pourraient constituer un délit sanctionné par le Code pénal français au titre de ‘mise en danger d’autrui’ ou de ‘manquement à une obligation de prudence ou de sécurité’, explique Me Maéva Binimelis. Sollicitée par Tous Migrants, cette avocate du Barreau de Nice vient de déposer une plainte contre X et des signalements auprès de procureur de Gap. D’autres suivront.
Délit d’humanité
Ces signalements sont, entre autres, documentés par Benoît Ducos, qui accumule les récits des victimes. Le 10 mars, il a pris dans sa voiture une famille nigériane perdue dans la tempête du col de Montgenèvre, à 1854 mètres d’altitude. La mère, Marcella, était sur le point d’accoucher. Aux portes de Briançon, la voiture est longuement arrêtée par un barrage des douanes malgré l’urgence, à 500 mètres de la maternité. Le bébé naîtra quelques heures plus tard par césarienne à l’hôpital de Briançon ; un accouchement risqué qui, sans l’intervention du secouriste, aurait pu se terminer par une issue dramatique.
Depuis, Benoît Ducos a fait l’objet d’une enquête préliminaire ouverte par Raphaël Balland, le procureur de Gap, en vue de déterminer un éventuel délit pour « aide à l’entrée et à la circulation d’un étranger en situation irrégulière ». Cette enquête a été classée sans suite le 27 octobre pour « immunité humanitaire », juste avant l’ouverture, le 8 novembre, du procès des 7 de Briançon (lire nos éditions du 9 et du 12 novembre).
Désormais, les migrants n’ont plus de refuge à Clavière. La salle paroissiale squattée depuis mars par des militants de No Border a été évacuée le 10 octobre par la police italienne. Les migrants doivent désormais se contenter d’un accueil de nuit ouvert par la paroisse d’Oulx, à 18 km de la frontière française. Depuis, les premières neiges sont tombées, rendant la montagne plus dangereuse. Pour beaucoup, cette traversée des Alpes représente un dernier obstacle avant d’atteindre le « pays des droits de l’homme ». D’où leur persévérance, malgré tous les obstacles. Au péril de leur vie.
▻https://lecourrier.ch/2018/11/13/hautes-alpes-frontiere-de-tous-les-dangers
#droit_à_la_vie #col_des_Gondrans
Danger at high altitude: Migrant routes in the Alps
With the crossing from Italy to France at low altitude becoming more difficult, migrants have been trying to cross the border on foot via the high alpine passes between the two countries — at great personal risk. This week, emergency services were called to help more than 14 people lost in cold conditions in the Alps.
It is already snowy high up in the Alps, but that hasn’t deterred small groups of migrants trying to walk, often in inadequate clothing, towards France. Just this week, there were at least two reports of lost migrants in the Italian media. All were in the Bardonecchia region east of Turin and near the Italian border with France, at an altitude of about 1,700-1,800 meters. These alpine paths have become increasingly attractive to migrants since 2015, when France reinstated border controls at the low altitude crossing between the towns of Ventimiglia and Menton.
The Italian newspaper, Corriere Della Sera, reported that the rescued migrants were suffering from hypothermia but were not in any danger. After medical checks, they were taken to a migrant reception center in Oulx, west of Turin. However, videos of other rescues show migrants attempting snowy paths dressed in trainers, jeans, and thin jackets. On Monday, a further four migrants were rescued from the snow after they became lost.
A ’state of emergency’
The head of the Alpine emergency services in Piedmont, Luca Giaj Arcota, said last December that rescue services could no longer cope with the number of migrants attempting to cross at Bardonecchia, which “had reached critical levels.” In the past month, Italy has been hit by bad weather, causing chaos in many regions, including the Alps, and putting added pressure on emergency services.
Giaj Arcota also said that Alpine rescuers don’t have the powers of the police, so they can’t stop people from walking on these paths, even when they could be putting themselves, and their rescuers, in danger. He called upon the Italian authorities to resolve the situation so that migrants are dissuaded from attempting the crossing.
Shelters needed
The aid agency Oxfam Italy has called on Italian authorities to create more shelters for people waiting to cross from Italy into France, particularly unaccompanied minors and single women.
In a report published in June, Oxfam says the situation at Ventimiglia remains serious. It estimates that in the first four months of 2018, more than 4,230 migrants crossed the border at Ventimiglia, the majority coming from Eritrea, Afghanistan and Sudan. Between August 2017 and April 2018, the total number of crossings reached 16,500.
French authorities criticized
Oxfam says migrants trying to cross the border are often refused entry and denied the right to request asylum. It also accuses French police of falsifying declarations that migrants wanted to return to Italy voluntarily, and of denying migrants access to water, food, shelter and legal assistance.
At Bardonecchia, border crossings have also led to conflict between Italy and France. In one incident, Italian authorities said that a French police patrol dropped migrants in the forest on the Italian side of the border, telling them to go back to Italy. Italy’s Deputy Prime Minister, Matteo Salvini, suggested that the French authorities were “treating Italy like a refugee camp.”
Arriva l’inverno, emergenza migranti in val di Susa
La Chiesa valdese organizza una raccolta di indumenti e scarpe invernali coinvolgendo le comunità locali.
E’ passato un altro anno, siamo di nuovo oramai in inverno e nulla cambia sul fronte del rischio per i migranti che tentano di entrare in Francia attraversando le Alpi.
Di queste ore la notizia del recupero di 14 cittadini maliani in difficoltà fra le nevi sopra Claviére, ultimo comune italiano in valle di Susa prima del confine. Il soccorso alpino ha salvato 10 persone a circa 1800 metri di quota, con un principio di ipotermia, mentre 4 risulterebbero ancora disperse, con il rischio di iniziare nel più tragico dei modi la nuova stagione fredda. Nei giorni scorsi altri interventi di aiuto sono stati richiesti e portati a termine dagli uomini del soccorso.
A tal proposito le chiese valdesi locali si stanno mobilitando nella raccolta di indumenti e scarpe adatti per le rigide temperature di questi mesi.
Lo spunto nasce da un appello del pastore valdese di Susa, Davide Rostan, in prima linea nel dare quotidiana assistenza a chi in difficoltà si trova a transitare per le vie alpine: «Servono scarponi o scarponcini con taglia dal 42 in su, al massimo un numero limitato di numeri attorno al 38 per le ragazze, giacche a vento/ pile, cappelli e guanti. Altri indumenti non servono e occupano spazio, la raccolta dovrà essere mirata e limitata a questi indumenti».
Ad Oulx da qualche settimana è stato aperto in un locale dei salesiani vicino alla stazione un piccolo centro con una dozzina di posti letto e qualcuno che tiene aperto dalle 19 alle 8 di mattina tutti i giorni. Sono due operatori della cooperativa Talita Kum, uno dei partner di Diaconia Valdese nei progetti di accoglienza diffusa in bassa val di Susa. Tra i fondatori della cooperativa c’è anche don Luigi Chiampo, parroco di Bussoleno. Ad oggi in valle transitano circa 30 persone al giorno che tentano di attraversare il confine arrivando a Claviére con il bus e poi andando a piedi verso Briançon. Spesso vengono fermati dalla polizia di frontiere che li respinge e li lascia per strada fuori dalla frontiera anche di notte a 1800 metri. Nell’ultimo anno sono passate in Francia in questo modo circa 800 persone al mese. Ora però la polizia francese ha inasprito i controlli e a Claviére a parte due jeep della polizia o dei carabinieri che ora pattugliano il confine per evitare che i francesi riportino gli stranieri in Italia non c’è nulla. Solo dalle ore 20 alle 24 c’è un mezzo della croce rossa che da qualche giorno quando ci sono dei respinti li carica e li porta ad Oulx.
Chi volesse partecipare può contattare la propria chiesa locale del distretto delle valli del pinerolese. Ad esempio ieri le chiese del primo circuito (Val Pellice) hanno comunicato durante il culto tali necessità, e ripeteranno l’appello la prossima domenica 25 novembre, lasciando alle singole comunità gestire le modalità di raccolta. Si farà infine una raccolta complessiva prevista per lunedì 26 novembre dalle ore 15 alle ore 19 nei locali della cascina Pavarin a Luserna San Giovanni, per poi trasportare quanto raccolto a Oulx.
▻https://riforma.it/it/articolo/2018/11/19/arriva-linverno-emergenza-migranti-val-di-susa
Mort·es en montagne ? Le rôle politique de la violence policière à la frontière
La frontière franco-italienne des Hautes-Alpes n’est pas (encore) fermée. Elle est une zone de passage pour plusieurs dizaines de personnes tous les jours depuis plus d’un an. Cependant, depuis l’été 2017, l’Etat français y déploie tout un processus de militarisation qui a pour vocation de produire une effet impressionnant, voire effrayant.
La militarisation, c’est d’abord une intensification du nombre de policiers : à la Police aux frontières (PAF) présente depuis 2015, à la police et gendarmerie nationales, au PSIG, se sont ajoutés depuis 2017 des renforts de gendarmerie mobile, de CRS, et parfois de l’armée. La militarisation, c’est ensuite une intensification des équipements utilisés pour le contrôle. C’est enfin une diversification des pratiques de contrôle. Tous ces éléments constituent ensemble le dispositif de contrôle mis en place par l’Etat français pour « sécuriser », comme ils disent, la frontière franco-italienne.
Ce tableau répertorie les différentes pratiques de contrôles en place dans le Briançonnais. On peut noter que celles en-dessous de la ligne rouge, se situent un cran au-dessus en terme de niveau de violence.
Il est important de faire le lien entre le fait que ces dernières pratiques sont plus violentes, qu’elles ciblent uniquement les personnes identifiées comme “migrantes“, et qu’elles sont relativement invisibles (et en grande partie illégales).
Cela met en lumière toute la fonction discriminatoire de la frontière. Un régime différent s’applique pour des personnes identifiées comme “migrantes“, comme si elles appartenaient à une catégorie différente de gens, dont la vie et les droits n’ont pas besoin d’être respectés.
A aucun moment, on ne peut oublier que la discrimination entre les personnes qui subissent des violences à la frontière et celles qui n’en subissent pas s’effectue sur une base raciste. En quatre mois de présence dans la zone frontalière, j’ai recueilli une quarantaine de témoignages de personnes qui avaient été victimes de violations de droits ou de violences policières : à l’exception d’une, d’origine kosovarde, toutes les autres étaient Noires. Les personnes qui sont susceptibles d’être contrôlées dans la zone frontalière sont presques toutes d’origine africaine, quelques rares fois d’Europe de l’Est ou du Moyen-Orient.
Cet article a pour but de déconstruire l’idée selon laquelle la zone frontalière, à cause de sa marginalité géographique (excentrée, dans les montagnes… ?) ou d’un contexte politique plus “tendu“, serait une zone “de non-droit“, comme on l’entend souvent, où auraient facilement lieu des bavures, des abus, des dérapages de violence.
Je veux tenter au contraire de montrer que la violence, sous toutes ses formes (symbolique, psychologique, verbale, et physique) fait partie intrinsèque du dispostif de la frontière. Elle est même utilisée (directement ou indirectement) comme un outil politique puisqu’elle est censée avoir un effet dissuasif sur les personnes qui désirent passer la frontière.
Je ne prétend pas que toutes les pratiques de violence dénoncées dans cet article émanent directement d’un calcul précis de la part d’une tête pensante et unique. Les acteurs du contrôle à la frontière sont divers et il y a plusieurs échelles de pouvoir. Le pouvoir est diffus, il s’étend du Ministre de l’Intérieur jusqu’au au gendarme mobile qui va effectuer le contrôle, en passant par la préfète des Hautes-Alpes. Tous ces acteurs ont des champs d’actions différents, rarement concertés ; il y a, outre la stratégie politique, de nombreuses logiques situationnelles liée au contexte immédiat sur le terrain.
Je cherche plutôt à signifier que tous les éléments du dispositif frontalier se superposent et, combinés, participent à produire de la violence, sous de nombreuses formes. Celle-ci a un effet politique très clair, celui de marginaliser celles et ceux qui en sont victimes en créant une classe de personnes, ou une catégorie de population que le pouvoir étatique peut, en toute légitimité, contrôler par l’administration de la violence. A mon sens, c’est là même que se trouve le rôle du dispositif de la frontière : cette catégorie qu’elle crée, sur la base de discrimination économique et raciale, ce sont les “migrants“, “les clandestins“.
Je vais tenter ainsi d’analyser trois manière très différentes dont la violence contre les personnes exilées se déploie à la frontière italienne dans les Hautes-Alpes, en soulignant à chaque fois la fonction politique de la violence et son rôle au sein du dispositif frontalier.
1. Le spectacle de la militarisation de la frontière
Plusieurs auteur·es militant·es analysent les zones de frontières comme une scène sur laquelle les Etats jouent une mise en scène sécuritaire1. Cette notion de « spectacle » de la frontière m’a tout de suite paru très juste pour décrire ce qui se passe entre Briançon etsur les cols de Montgenèvre et de l’Echelle. Le contrôle aux frontières est constitué d’un arsenal technologique (camions de gendarmes ou CRS, voitures de police, hélicoptère…) et humain, avec une présence policière disproportionnée, qui dessine, depuis l’été 2017, dans l’espace public des villages des Alpes, un décor « de guerre ». Il a été perçu comme tel par des habitant·es locaux, ainsi que par des touristes pendant l’été et l’automne 2017.
Une fois le décor installé, s’ajoutent à cette scénographie policière les costumes et accessoire. C’est ainsi que je croise régulièrement, traversant la frontière en début de soirée, des équipes entières de gendarmes mobiles sortant du local de la Police aux frontières, et s’élançant à pied pour leur « mission » dans la montagne, entièrement vêtus et cagoulés de noir (tenue de camouflage), équipés de lunettes infra-rouges ou thermiques, de torches, et armés. Une vraie tenue de « commandos« , qui associe symboliquement les arrestations en montagne à l’accomplissement d’une mission d’intervention spéciale, comme dans des contextes de haute criminalité. Les témoignages des personnes exilées qui ont été arrêtées ou poursuivies par la police à travers la montagne mentionnent également des tenues de civil (costume du « randonneur »), les tenues de camouflage militaire pour les renforts de l’armée, et même depuis le début de l’été 2018 des jumelles thermiques qui permettent de traquer des silhouettes dans l’obscurité. Cette scénographie d’intervention spéciale véhicule en elle-même une grande violence symbolique et psychologique pour des personnes qui fuient précisément des conflits armés.
Lever du rideau. La scène qui est jouée sous nos yeux : la « chasse au migrant ». Cette mise en scène perverse contraint les personnes exilées, pourtant théoriquement légitimes à se présenter à la frontière et demander une protection, à se cacher, se baisser, attendre des heures dans la neige, ou bien ramper à travers “la brousse“1. En d’autres termes, elle les oblige à jouer un rôle d’indésirables, à devenir malgré elles actrices tout autant que spectatrices de ce spectacle qui leur est adressé…
Premier acte : identifier « le migrant » grâce aux équipements de vision nocturne. Pour cela, des études sur les formations de la police aux frontières ont montré que les critères utilisés pour l’identification des personnes portant un « risque migratoire » et donc soumises au contrôle d’identité à la frontière se fonde sur des critères aussi originaux que la couleur de peau et le style vestimentaire2. « Le migrant » est donc facilement répérable : « il » est Noir, « il » a un sac à dos et « il » se déplace en groupe, souvent la nuit et dans la forêt.
Deuxième acte : l’arrestation. Celle-ci fait l’objet de différentes stratégies, dont la plus courante est de se rapprocher dans la plus grande discrétion, grâce aux tenues de camouflage, ou en étaignant les phares du véhicules afin de prétendre qu’il est vide ; puis en jouant sur l’effet de peur et de surprise en aveuglant les marcheurs et marcheuses nocturnes, au moyen de lampes torches et de phares, avec des cris ou interpellations. Certaines personnes ont raconté des arrestations plus spectaculaires encore, impliquant une menace à l’arme à feu :
» Il y avait plusieurs voitures garées sur la route, ils ont éteint leurs phares, c’est pour ça que je suis passé sur la route, je ne les avais pas vus. Dès qu’on est arrivés sur la route, ils sont sortis en courant des véhicules, en agitant leur armes en l’air, en hurlant « Personne ne bouge ! ». Mon ami s’est jeté à terre, moi aussi j’étais [accroupi] par terre, pendant qu’ils nous ont interrogés. Ils nous ont interrogés avec leurs armes braquées sur nous. » (Alpha*3, témoignage recueilli le 29/04)
Si les exilé·es n’endossent pas le rôle de criminels en cavale qui leur est imposé par le jeu policier en se « rendant » pacifiquement et en se soumettant au contrôle d’identité, alors commence le troisième acte : attraper l’indésirable. Les stratégies mises en place s’identifient souvent à des pièges ou des guet-apens, avec des véhicules ou des collègues camouflés en aval pour bloquer des personnes contraintes à s’enfuir dans leur direction.
Régulièrement le guet-apens s’accompagne d’une autre pratique tout aussi spectaculaire : la course-poursuite. Le 19 mai, une nuit de gros orage, un jeune homme Nigérian me raconte qu’il vient d’être poursuivi par deux policiers ou gendarmes à travers la forêt et arrêté par deux autres qui se cachaient en avant dans les broussailles. Ainsi, durant mes quatre mois à Briançon, une quinzaine de course-poursuites similaires m’ont été relatées, à pied1 en voiture 2 ou véhicules de montagne3,, en motoneige4, sur les pistes, sur la route, sur les ponts. Certaines de ces courses-poursuites ont poussé des personnes à se cacher pendant des heures dans la broussaille, dans des abris de fortune ou des flaques d’eau gelée5, d’autres ont poussé des personnes à sauter sur le bas-côté d’un versant et dévaler la pente6, à sauter de tunnels ou de ponts. La fin la plus tragique d’une de ces odieuses dramaturgies a été, le 07/05/2018, la mort de Blessing Matthews, une nigérianne de 21 ans qui s’est noyée dans la Durance en tentant d’échapper à la police qui la traquait dans le village de la Vachette.
Comble de l’imagination des cyniques metteurs en scène, la semaine du 15/04/2018, la zone de la frontière a servi de terrain d’entraînement aux chasseurs alpins qui s’entraînent dans le Briançonnais (comme cela s’est produit en 2017 dans la vallée de la Roya avec les sentinelles7) : quoi de plus parfait, pour s’entraîner à l’assaut contre une armée ennemie, que de jouer à la « guerre au migrant », puisque le décor est déjà installé ? Cet exemple montre qu’il faut s’attacher à comprendre la signification politique de ce spectacle.
Cette mise en scène puise dans l’imaginaire qui justifie politiquement la militarisation de la frontière. Pour reprendre les mots de S. Le Courant et C. Kobelinksy (La mort aux frontières de l’Europe, 2017), « La politisation de l’immigration, lue à travers le prisme de la sécurité, fait des migrants irréguliers une des principales menaces – dans un continuum de menaces qui s’étend jusqu’au terrorisme – à laquelle l’Europe en formation doit faire face. Construit comme un problème sécuritaire, la réponse à la migration doit être celle de la sécurisation. » C’est cet imaginaire construisant les étranger·es sans visa comme des menaces qui justifie sur le terrain des pratiques de violence d’un niveau proche de l’intervention militaire, alors même que les cibles sont des personnes désarmées souhaitant se réfugier en France. Les spectateurs auxquels se destine la mise en scène sont alors les citoyen·nes « légitimes », français·es (habitant·es et touristes), militant·es locaux, médias, agents de police eux-mêmes, afin de construire une image de la sécurisation du territoire national par un gouvernement fort, dans le cadre de la lutte anti-terroriste.
Les pratiques militaires doivent également être pensées dans une histoire et une géographie beaucoup plus larges. En 2006, A. Mbembé rappelait, dans Nécropolitique, que : “L’extraction et le pillage des ressources naturelles par les machines de guerre vont de pair avec des tentatives brutales pour immobiliser et neutraliser spatialement des catégories entières de personnes (…). En tant que catégorie politique, les populations sont ensuite désagrégées, entre rebelles, enfants-soldats, victimes, réfugiés (…) tandis que les « survivants », après l’horreur de l’exode, sont confinés dans des camps et zones d’exception.“ D’un point de vue symbolique, c’est la double charge de l’histoire coloniale et de la géopolitique néocoloniale actuelle qui est présente en substance dans la mise en scène de la militarisation de la frontière. D’un point de vue psychologique et traumatologique, cela rappelle que ces violences s’ajoutent pour les individus à toute une histoire personnelle fondée sur des violences vécues dans leur pays d’origine et accumulées pendant leur parcours migratoire. Ainsi, même quand la frontière n’est pas le lieu d’une violence physique directe à l’égard des exilé·es qui cherchent à la traverser, le déploiement d’un arsenal menaçant ravive le souvenir des violences passées, parfois intériorisées sous la forme du traumatisme : en témoignent les soins qui sont prodigués à certaines personnes après leur arrivée en France.
Les spectateurs auxquels s’adresse le discours scénographique sont donc avant tout les victimes des contrôles à la frontière elles-mêmes. Le message, constitué de son, de lumières et de gestes, est on ne peut plus clair ; il vise à produire la peur, afin de dissuader ces mêmes personnes de tenter de nouveau le passage ; mais aussi, par extension, il s’adresse à tou·tes les autres exilé·es qui pourraient désirer venir en France, pour les décourager par avance : dans le langage néolibéral de l’Etat, on appelle ça “prévenir le risque migratoire“.
2. Le contrôle absolu sur le corps des personnes, accaparées en territoire policier
Toute cette dimension spectaculaire de la sécurisation de la frontière est paradoxale avec un autre aspect caractéristique de la violence qui y est prodiguée. Ce second type de violence peut s’exercer contre les étranger·es indésirables précisément parce qu’on se situe dans un territoire marginal, dans des espaces camouflés, et que les victimes sont dépossédées de tout moyen de contester ou rendre public ce qui leur est infligé.
La soustraction de la personne arrêtée à l’espace public correspond à deux processus : le premier, c’est la soustraction au regard, la mise sous invisibilité qui affranchit l’agent de police du contrôle généralement garantit par le regard des citoyen·nes lambda. Le second, pour suivre l’analyse de F. Jobard (Bavures policières ?, 2002), il s’agit d’un rite de dégradation où l’interpellé·e, saisi·e dans l’espace public, passe sur le territoire policier. Jobard nomme accaparement ce rituel par lequel les personnes arrêtées passent sous le contrôle absolu de la police, au moyen de tout un tas de gestes ou de symboles (exhibition de l’arme, menottes, immobilisation à terre, enfermement dans le véhicule) qui font incarner aux policiers derniers une violence physique invincible, car ces symboles qui manifeste la puissance de l’Etat, et la continuité de l’Etat jusqu’au policier.
Sur le plan symbolique, l’enfermement, l’interrogatoire, la fouille et la surveillance dans le poste de la police aux frontières, continuent de dérouler le spectacle qui vise à produire chez la personne arrêtée la conscience de la faute, puisqu’elle est traitée comme une criminelle ; mais surtout la peur. La personne se trouve dans un lieu clos, architecture suprême du territoire policier, où elle est physiquement à la totale merci des agents, lesquels bénéficient de tout le pouvoir symbolique de l’Etat français.
Ainsi, dans cet espace cloisonné, dissimulé (car aucune ONG, aucun journaliste n’y a accès), aucun contrôle ne s’exerce directement sur le pouvoir de la police sur la personne arrêtée. La voie est libre à tous les abus de pouvoir et déchaînements de violence.
Le 30 avril, je rencontre Bouba* qui me raconte son entretien avec les agents de la PAF :
Quand il a dit « Vous les Noirs, » il s’est mis à rire. Sous forme de moquerie. Que nous les Noirs, nous sommes des menteurs. Je lui ai dit « Non, mais ne prenez pas tous les noirs pour la même chose, ne dites pas « Vous les Noirs », quand tu dis « vous les Noirs », c’est une discrimination. Ca c’est du racisme, ça veut dire vous êtes raciste. (Bouba*, 30/04)
L’injure raciste produit l’humiliation et nie la légitimité de la présence de la personne sur le territoire. Un cran au-dessus dans la stratégie de la peur, la menace est une autre violence verbale. Les plus classiques : “on va vous renvoyer dans votre pays“, “on va vous mettre en prison“, “on va vous renvoyer en Libye“. Toute cette rhétorique vise à produire une fiction de sur-puissance de la police.
Il y a une évidente continuité entre les menaces d’accaparement et de violence physique et l’application concrète de celles-ci. Le 17 mai, un groupe de mineurs est allé se présenter au poste-frontière pour faire valoir leur droit de demander une protection en France. Ils ont été refoulés, c’est-à-dire reconduits en toute illégalité côté italien par la police. Voici ce que l’un d’entre eux m’a raconté quand je l’ai rencontré en Italie :
On est arrivés à la police (…) Il m’a demandé mon téléphone, (…) Il est en train de fouiller mon téléphone. Il m’a dit (…) si je ne vais pas parler, il va me gifler. J’ai dit ah si tu veux, parce que tu es mon chef, moi je ne connais pas. Il m’a giflé, une fois. [Ils ont demandé si] je sais qui était l’auteur, il m’a dit encore, si je ne vais pas parler, il va me gifler. (Tomba*, 17/05)
Le 11 juin, j’ai rencontré Matthew*, un jeune homme qui avait été arrêté dans la forêt alors qu’il tentait de se rendre en France. Dans le poste-frontière, alors qu’il se mettait à genoux pour implorer les policiers de ne pas le renvoyer côté italien, plusieurs agents de police se sont jetés sur lui pour le battre à terre, le rouer de coups de poings. Quand nous nous sommes vus, le soir de cet événement, Matthew* portait des hématomes sur toute la partie gauche du visage et son tympan était abîmé. C’est dans cet état que la police aux frontières l’a forcé à retourner en Italie, le privant également d’accès à des soins.
La première semaine de juillet a été marquée par des histoires semblables. Le 04 juillet, dans le local de la PAF, un policier ordonnait à quatre personnes arrêtées non loin de la frontière de vider leurs poches ; il a volé 50 euros à l’un d’entre eux, et les cartes SIM des téléphones des autres. Quand le premier a prétendu ne pas avoir de carte SIM, les policiers l’ont perquisitionné, et après lui avoir pris la SIM de l’une de ses poches, un des agents l’a giflé. Quelques jours auparavant, deux autres personnes avaient été battues et menacées, après quoi 300 euros leur avaient été volés.
Ce second type de violence s’applique particulièrement aux personnes étrangères et en exil parce qu’elles ne possèdent pas d’existence politique dans le système légal qui en ferait des citoyen·nes en pleine possession de leurs droits : c’est ainsi que dans un précédent article, j’ai essayé de montrer comment, en renvoyant les gens côté italien, sans possibilité de pouvoir témoigner, rendre visible, porter plainte contre ces violences policières, la frontière fabrique toute une classe de personnes sans droits, sans pouvoir médiatique ou politique, invisibles au regard de l’Etat et de la société française.
Je me suis appuyée sur les écrits de G. Agamben1 pour développer l’idée que ces personnes sont ainsi réduites à la frugalité de leur corps ; de la même manière qu’il a été possible de violer leurs droits sans entrave, il devient possible pour les forces de l’ordre de porter atteinte à leur corps, de laisser libre cours à une violence verbale et physique qui ne sera jamais dénoncée, jamais punie, et qui s’exerce en toute légitimité contre une classe d’indésirables dont les corps n’ont plus la même valeur que ceux des citoyen·nes légitimes. Encore une fois derrière ce pouvoir de faire souffrir les corps principalement Noirs des êtres catégorisés comme “migrants“, le poids de l’histoire de l’esclavagisme et de l’histoire coloniale, est criant.
3. Laisser-mourir, la stratégie de la mise en danger en milieu montagneux
La violence n’est pas uniquement présente directement dans l’interaction avec la police. Depuis mon arrivée à Briançon, en plein hiver, je constate qu’elle est diffuse à travers tout l’espace et tout l’environnement, si bien que je ne peux empêcher mes yeux de couvrir tout le paysage montagneux qui m’entoure d’un voile d’amertume et de haine.
On l’a bien vu, ce qui a été médiatisé de la situation à la frontière des Hautes-Alpes, c’est l’aspect sensationnel lié au milieu de haute-montagne. Les médias et les réseaux sociaux se sont émus de Marcella, qui a accouché de justesse à l’hôpital de Briançon le 10 mars après avoir été trouvée dans la neige avec sa famille, par un habitant de Briançon ; ils ont photographié les silhouettes de personnes se frayant un chemin dans l’épaisse neige afin de gagner le territoire français ; ils ont filmé les gelures des pieds et des mains des personnes arrivant au Refuge solidaire de Briançon. On s’est exclamé à propos du danger des montagnes et on a déploré le sort des “pauvres migrants“ qui se trouvaient là et en souffraient, par accident, par hasard.
Ce discours fait l’impasse sur une donnée essentielle : les montagnes ne sont pas dangereuses. Les différents cols possèdent chacun une route goudronnée qu’il est évident de parcourir en voiture ou en bus et de traverser ainsi, de l’Italie vers la France. Simplement, sur cette route, se trouve la police : le poste de la PAF, ou un poste mobile de surveillance. Et voici que toutes les personnes qui sont soumises au contrôle policier se voient refuser l’accès au territoire, et se trouvent donc obligées de prendre des chemins de montagne, plus dangereux, afin d’atteindre la France. Et dès lors que les renforts de forces de l’ordre aux frontières se mettent à peupler les forêts, sillonner les sentiers, à chaque fois, les chemins de contournement se font plus longs, plus périlleux, plus dangereux.
Ainsi, toutes les violences liées au milieu de montagne qui se sont exercées contre les personnes exilées depuis 2017 n’ont rien d’accidents ou d’aléas naturels. Elles résultent d’une mise en danger des étranger·es exilé·es par les forces de l’ordre.
Les policiers à la frontière sont eux-mêmes largement conscients de cette situation, puisque régulièrement, des mineurs qui ont tenté de se présenter au poste-frontière pour demander une protection, se voient refuser d’être entendus et pris en charge (ce qui est en théorie la procédure légale) mais suggérer plutôt un passage nocturne ou sportif à travers la montagne :
On a montré nos documents et ils ont dit non. (…) Ils nous ont mis dans la voiture et déposés à l’entrée du village. Ils ont dit « la nuit vous pouvez passer [en vous cachant], mais pas la journée. » (Mouhammad, 02/06)
L’incitation verbale à la prise de risques pour l’enfant exilé ne fait que mettre en lumière la conscience de ce jeu du danger par les agents qui constituent la frontière.
Dans le cadre de mon analyse des différentes formes de violences policières à la frontière, je dirai que la troisième forme, la plus discrète, est celle-ci, qui agit de manière détournée et collatérale, en s’appuyant sur le milieu de montagne pour repousser des gens de l’autre côté.
Mais ne nous y trompons pas : la montagne n’est en rien une frontière naturelle et la frontière n’existe que parce qu’il y a la police pour la garder. La simple présence policière est suffisante pour contraindre des personnes à traverser la montagne sur des sentiers isolés et ardus. Beaucoup des exilé·es qui arrivent dans les Hautes-Alpes ne connaissent pas le milieu de montagne et n’ont pas connaissance de certains réflexes préventifs contre les risques (risques d’avalanche en hiver, ravins et chutes de pierres…) ; quasiment aucun·e d’entre elles et eux ne connaît la géographie de l’endroit et n’a idée de la distance à parcourir ni des sentiers qu’iels peuvent prendre pour parvenir de la manière la plus sécurisée à Briançon. Enfin, aucune des personnes qui arrive dans les derniers villages italiens dans l’intention de traverser la montagne n’est équipée, pour la marche, ou contre le froid ; ni même équipée en eau ou en nourriture.
C’est ainsi que des personnes qui se perdent en montagne, comme cela arrive très régulièrement, peuvent se mettre en danger de mort. Le 18 mai, le corps d’une personne identifiée comme Alpha Diallo a été retrouvé dans la commune des Alberts, sur le versant du col du Montgenèvre. Il a sans doute succombé suite à une chute mortelle. Le 17 mai, un homme arrive au Refuge Solidaire témoignant de la disparition d’un ami avec lequel il marchait depuis des jours depuis Turin, et avec lequel il s’est perdu ; son ami serait tombé d’épuisement, quelque part sur la route. Le 25 mai, une personne a été retrouvée morte suite à la fonte des neiges dans la commune de Bardonecchia. Aucune de ces morts n’est naturelle car aucune de ces personnes ne se trouvait perdue dans la montagne par hasard.
La responsabilité plus directe des agents de la police aux frontières apparaît dans toutes les situations de non-assistance à personne en danger. En effet, une grande partie des exilé·es qui cherchent à rejoindre la France le font parce qu’iels ont besoin de soins médicaux auxquels iels ne parviennent pas à avoir accès en Italie. Beaucoup arrivent à la gare de Bardonecchia ou Oulx déjà malades ou vulnérables. La pratique du refoulement, à Clavière ou Bardonecchia, de personnes en situation de grande vulnérabilité, montre que la mise en danger des personnes exilées par la police n’est pas indirecte et ne repose pas que sur des attitudes passive : elle est bien une action.
En plein hiver, quand les températures au col de Montgenèvre avoisinaient les -10°C, reconduire délibérément des gens dans la rue à Clavière (premier village italien en haut du col) alors qu’ils ne sont pas équipés contre le froid et n’ont aucun endroit où s’abriter est un acte de mise en danger. Quelle que soit la saison, renvoyer côté italien (a fortiori des femmes enceintes, des enfants, des personnes malades) tout en sachant qu’iels n’ont pas d’autre choix que de retenter de passer par la montagne jusqu’à y parvenir, est un acte de mise en danger. Le 11 juin, les agents de la PAF ont par deux fois refoulé un mineur gravement malade qui avait besoin d’une prise en charge médicale d’urgence. Loin de le conduire à l’hôpital de Briançon, situé à 20 minutes de la frontière, les forces de l’ordre ont conduit le jeune malade jusqu’à Clavière (Italie) et l’ont déposé sur le bord de la route ; quand il s’est représenté plus tard dans la même journée, on lui a à nouveau refusé l’accès au territoire français, et donc aux soins médicaux, sur la base d’une consigne de la préfète. La personne a dû être prise en charge à l’hôpital de Suse, à plus de 45 minutes de route.
Le danger du refoulement n’a que trop bien été prouvé par la mort de Beauty, qui avait tenté de rejoindre la France, avait été arrêtée puis ramenée par la police française devant la gare de Bardonecchia, alors qu’elle était enceinte et atteinte d’un cancer ; elle a expiré à l’hôpital de Turin, le 25/03, dans les semaines qui ont suivi son refoulement.
Il est intéressant de constater que le milieu de montagne accomplit exactement les fonctions qui sont celles du dispositif frontalier en Europe. Les risques de la montagne, illustrés par des cas emblématiques de blessés ou de morts (mais pas trop quand même, ce serait mauvais pour l’image de la France) assurent la fonction de dissuasion qui sert à prévenir les futures arrivées. La difficulté de la marche en montagne assure la fonction de tri des étranger·es, sur la base de la force physique, puisque seul·es les plus résistant·es parviendront à traverser. Le milieu de montagne est intégré au dispositif frontalier dont il agit comme un ressort important.
La police aux frontières ne tue pas ; la frontière tue. La mort n’est jamais directement administrée par la police : causée directement par le milieu naturel, elle relève de la responsabilité partagée des Etats italien, qui par le traitement indigne des personnes exilées pousse celles-ci à fuir, et français, qui militarise sa frontière.
Les politiques migratoires françaises et européennes ne sont pas de celles qui exterminent de manière ciblée et radicale une partie de la population. Elles reposent sur tout un dispositif qui, mécaniquement, en mer, en ville ou en montagne, va pousser au risque jusqu’au danger de mort celles et ceux qui s’y affronteront parce qu’iels n’ont pas le choix. C’est ce que S. Le Courant et C. Kobelinsky, dans La mort aux frontières de l’Europe (2017), appellent le laisser-vivre ou laisser-mourir de la frontière contemporaine. Ainsi qu’ils le soulignent, c’est le type de politique adapté au contexte économique néolibéral qui caractérise nos sociétés : ainsi, on va pouvoir canalyser un flux migratoire en laissant un peu entrer, quand c’est utile, en bloquant, quand c’est utile. La préservation de la vie, ou l’abandon à la mort, des individus, rentre dans ce calcul-là1.
A la frontière franco-italienne des Hautes-Alpes, c’est ce jeu de blocage partiel qui est administré depuis un an, car si l’Etat souhaitait fermer complètement la frontière et bloquer réellement les exilé·es, il y parviendrait facilement. C’est pour cela qu’aucune des violences mentionnées dans cet article ne peut être comprise comme une simple bavure. La mise en danger des individus par la traversée fait l’objet d’un jeu politique, elle augmente et diminue comme un flux avec des périodes d’intensité de violences policières, souvent accompagnées de menaces à l’encontre des européen·nes solidaires, et des périodes plus calmes : on laisse un peu vivre, ou un peu mourir, selon ce qui est le plus efficace politiquement.
CONCLUSION
Une grande partie des données et des témoignages mentionnés dans cet article ont pu être recueillis grâce à l’existence d’un lieu solidaire localisé à Clavière, dans le premier village italien après le poste-frontière de Montgenèvre. Dans cette salle paroissiale occupée depuis le 22 mars 2018 par des militant·es français·es, italien·nes, et des personnes exilées, a ouvert un Refuge Autogéré surnommé avec autodérision “Chez Jésus“. Depuis quatre mois, ce lieu a permi d’agir contre la mise en danger des personnes qui traversent la frontière, grâce des actions de prévention des risques, à des pratiques de soin et de repos pour les personnes malades ou fatiguées, surtout celles qui sont refoulées après avoir déjà tenté la traversée. Il permet également de voir et de rendre visible toutes les violences subies par les personnes attrapées, enfermées, refoulées par la police aux frontières. Comme un pied dans une porte qui se referme, il maintient depuis des mois une présence quotidienne, jour et nuit, littéralement sur la frontière, de personnes ouvertement solidaires des exilées, et vigilantes aux violences policières.
Ce refuge se revendique comme un lieu de lutte contre la frontière et le régime de violence qu’elle instaure. Les pressions policières et politiques auxquelles il fait face, ainsi que les militant·es qui le fréquentent, sont évidemment très fortes. La semaine dernière, des menaces d’expulsion ont été annoncées ; quelques jours plus tard, le lieu été agressé par des habitants locaux.
De la même manière que les actions menées depuis un an par les habitant·es solidaires du Briançonnais, l’activité du lieu Chez Jésus montre que si la violence est intrinsèquement liée au dispositif frontalier, elle n’est pas une fatalité et il est possible de s’organiser pour résister contre elle. Les menaces d’expulsions explicites mettent danger l’activité du lieu. Un soutien humain (besoin de bras et de volontés supplémentaires), matériel ou financier, et surtout politique (en diffusant un discours de solidarité envers ce lieu), est vital pour que toutes les actions déployées depuis plusieurs mois continuent et que la résistance solidaire maintienne son pied dans la porte de la frontière.
▻https://derootees.wordpress.com/2018/07/12/mort%c2%b7es-en-montagne-le-role-politique-de-la-violence-polic
À Briançon, l’urgence de sauver des vies
[Alerte presse CAFFIM/Anafé]
Mercredi 5 décembre 2018
Nos associations (Amnesty International France, La Cimade, Médecins du Monde, Médecins sans frontières, Secours Catholique - Caritas France et l’Anafé) alertent sur l’insuffisance de prise en charge et sur les refoulements systématiques d’hommes, de femmes et d’enfants qui tentent de franchir la frontière franco-italienne, dans la région de Briançon, souvent au péril de leur vie, alors qu’un froid hivernal commence à s’installer.
« Plus de trente personnes ont dû être secourues depuis l’arrivée du froid, il y a un mois, et nous craignons des disparitions. Certaines personnes n’ont pas de téléphones portables, rien sur le dos, alors qu’il fait -10°C dehors. Comment fait-on pour dormir tranquillement, alors qu’on craint que chaque nuit un accident mortel ne se produise dans nos montagnes ? », s’alarme Michel Rousseau de l’association briançonnaise, Tous Migrants.
Les témoignages reçus indiquent que les personnes migrantes prennent de grands risques pour arriver à Briançon, malgré les alertes qu’elles reçoivent sur les dangers. Outre l’emprunt de chemins escarpés et enneigés, elles font face aux risques de courses-poursuites avec les forces de l’ordre dans les montagnes et à celui d’être refoulées vers Clavière, premier village italien où aucun lieu d’accueil n’existe et ce, malgré les températures négatives.
« Les personnes refoulées en pleine nuit vers Clavière ont vécu de graves traumatismes, notamment lors du passage de la frontière. Elles ont besoin d’un accueil dans ce village. Pourtant les militants qui souhaitent leur venir en aide craignent d’être poursuivis en justice au titre de ce qui est appelé le « délit de solidarité », ajoute Agnès Lerolle, chargée de coordination des acteurs locaux engagés auprès des personnes migrantes à la frontière franco-italienne.
« Nous soutenons les acteurs locaux qui chaque jour agissent auprès de ces personnes pour leur apporter une aide humanitaire et demandons aux autorités que ces hommes, femmes et enfants soient pris en charge tel que l’exige le droit », ajoute-t-elle.
L’hiver dernier, trois personnes migrantes – à notre connaissance – ont trouvé la mort dans la région. La situation mérite une réponse humanitaire et juridique immédiate avant qu’un nouveau drame arrive. Les frontières françaises ne peuvent continuer à être des zones où le droit n’est pas appliqué. Les personnes migrantes doivent pouvoir y trouver la protection à laquelle elles ont droit, conformément aux textes internationaux, européens et français en vigueur.
Des porte-parole et spécialistes sont disponibles pour des interviews.
Reçu par email via la mailing-list Migreurop
AU PIED DU MUR : Italie-France, la frontière solidaire
▻https://vimeo.com/302838546
RASSEMBLEMENT EN HOMMAGE À FALAH SAMEDI À MIDI à la MJC-centre social du Briançonnais
Une collecte sera organisée pour la famille de Falah.
Apportez un plat à partager
Notre ami Falah est mort à Bourges jeudi 29 novembre. Pour sauver sa vie, il avait quitté son pays le Soudan et traversé les frontières.
Il espérait trouver la paix, recommencer sa vie. Il attendait encore...
A Briançon, il avait été accueilli par la MJC en octobre 2016 (deuxième CAO). Avec lui, nous avions marché pour le droit d’asile et pour la dignité.
Il était notre ami, notre frère, notre filleul républicain... et nous l’aimions.
Paix à sa belle âme.
Je n’en sais pas plus... je ne connais pas les causes de son décès... quelqu’un en sait plus ?
Parce que quand on en ferme un... il y en a certainement un autre qui va ouvrir...
Un nouveau refuge autogeré s’ouvre
Aujourd’hui a été ouverte la CASA CANTONIERA à Oulx, un bâtiment vide et inutilisé depuis des décennies. À partir d’aujourd’hui, il s’agit de lui redonner vie : contre les frontières et le diapositif qui les soutient et les détermine. Contre le Décret Salvini et sa politique de répression et de guerre aux pauvres. Pour un monde où toustes puissent choisir où et comment vivre.
La situation à la frontière continue à empirer : la militarisarion est croissante, l’hiver est désormais arrivé. Le système de contrôle et de gestion toujours plus fort vient s’imposer sur toustes celleux qui, sans les bons papiers, continuent à vouloir traverser cette ligne imaginaire appelée frontière. Le Refuge Autogeré Chez Jesus, local occupé sous l’église de Clavière, a été expulsé depuis presque deux mois. Depuis ce jour, les personnes qui se perdent et risquent leur vie et leurs membres en montagne sont toujours plus nombreuses, aussi car elle n’ont ni les informations ni l’habillement adapté pour affronter le voyage. Sans espace et sans temps pour pouvoir s’organiser, se reposer, et repartir.
Ce lieu veut egalement être cela.
Un refuge autogeré pour celleux qui sont de passage, et qui ont besoin de plus de temps pour s’organiser que les quelques heures nocturnes offertes par les salesiens.
Un lieu pour pouvoir s’organiser, contre les frontières sur ces montagnes ainsi que contre celles en ville, et le système qui leur est relié.
Migrants brave treacherous route through the Alps chasing dreams of asylum in France
European leaders met in Brussels on Thursday, hoping to find a solution to the ongoing migrant crisis. Nearly 116,000 people have arrived in Europe this year by sea, mostly from North Africa, with 23,000 making it to Italy.
But the Italian government is now cracking down on them. Hundreds are fleeing elsewhere, exposing themselves to new dangers.
Sneaking through an Alpine pass and carrying what they could, CBS News was with a group of migrants as they tried to avoid being caught by French police who catch the vast majority and send them back to Italy. But the migrants are trying to cross the border into France in search of opportunities and a better life. When a car light comes on, everyone crouches down to try and hide.
With safer routes blocked, thousands of ill-equipped migrants try the deadly route though the Alps. Some came from Africa, unaccustomed to snow or subzero temperatures.
Dajabi is from the Ivory Coast. CBS News first met him at an Italian train station where many start the trip.
“This is very, very difficult. This road is not for children,” he said, even though he is only 15 years old.
Many of the migrants are from former French colonies, speak the language and dream of a future in France. In Italy, migrants are faced with an increasingly hostile environment and a new “security” law that could strip migrants’ benefits.
The group followed GPS and their gut, traversing mountainous terrain and deep snow until they finally reached France. On Thursday, at a migrant refuge, they were exhausted but relieved.
Lacina, 16, from Mali, said they wanted to come, so God made it happen.
At the border between Italy and France, French police are returning a couple of migrants that they caught. Migrants are often found in the woods with hypothermia and frostbite. Last year at least three of them died along the way.
▻https://www.cbsnews.com/news/migrants-brave-treacherous-route-through-the-alps-chasing-dreams-of-asylum-
Des personnes interpellées par la police pour avoir secouru des exilés en détresse dans les Alpes, par -15°C
Basta, le 18 décembre 2018
▻https://seenthis.net/messages/745103
#France #Italie #migrants #Frontière_sud-alpine #frontières #Alpes #Hautes-Alpes #asile #migrations #réfugiés #parcours_migratoires #montagne #résistance #aintnomountainhighenough #militarisation_des_frontières #mourir_aux_frontières #morts #décès #police #justice
Frontière franco-italienne – Briançon : nouvelles arrestations de maraudeurs solidaires
Avec ses partenaires, La Cimade s’inquiète des nouvelles arrestations de maraudeurs solidaires dans la région de Briançon alors que les températures descendent sous les -15 degrés.
Action collective
Jeudi 13 décembre dans la nuit, trois personnes ont été arrêtées par la police à Briançon alors qu’elles portaient secours à des exilé·e·s par une température de – 15 degrés. Parmi les cinq personnes secourues, quatre étaient des mineurs voyageant seuls dont deux auraient été pris en charge au Refuge solidaire. Deux des maraudeurs ont été convoqués en audition libre vendredi 14 décembre. Le troisième est convoqué mercredi 19 décembre.
Un peu plus tôt dans la journée, les « 7 de Briançon » avaient été condamné·e·s par le tribunal de Gap à de lourdes peines. Ce jugement a soulevé l’indignation des militant·e·s et organisations qui œuvrent pour défendre les droits des personnes exilées. Tous dénoncent les poursuites contre les personnes solidaires accusées de « délit de solidarité ».
Malgré ces condamnations et face à la situation d’urgence en montagne, les maraudeurs du Briançonnais ont annoncé qu’ils et elles continueraient à venir au secours des personnes exilées à leur arrivée sur le territoire en leur apportant thé, nourriture, chaussures, vêtements chauds dans le village de Montgenèvre (maraudes que l’on peut désormais suivre sur ►https://twitter.com/nos_pas).
Depuis, de nombreuses personnes se sont perdues en montagne et ont pu être secourues par des maraudeurs solidaires, alors que les conditions climatiques dans le Briançonnais sont extrêmes. Les personnes arrivent souvent transies de froid, en hypothermie, avec parfois des gelures et des blessures.
En cette Journée internationale des migrants (où de nombreuses mobilisations sont prévues partout en France), nous rappelons à nouveau que les maraudes permettent de sauver des vies mises en danger par des politiques migratoires répressives et meurtrières pour des exilé·e·s. Par ailleurs, et à l’image de la CNCDH dans sa recommandation n°12, nous réitérons notre appel à mettre fin définitivement à la criminalisation des solidaires.
Premiers signataires
Organisations
ACORT – L’assemblée citoyenne des originaires de Turquie
Accueillir à Valleraugue
ADA-Accueil Demandeurs d’Asile
ADDE
ADMIE (Association pour la Défense des Mineurs Isolés Etrangers)
ADN – Association pour la démocratie à Nice
AED (Association des avocats européens démocrates)
AHSETI (Association Havraise de Solidarité et d’Echanges avec Tou-tes les Immigré-e-s)
AID (Association Initiatives Dionysiennes)
Alternatiba
Alternative libertaire
Alternatives et Autogestion
AMDH MAROC
Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers)
ANV-COP21
ARCI
ASEFRR EVRY (Association de Solidarité en Essonne avec les Familles Roumaines Roms)
ASSOUEVAM (Association de soutien aux étrangers du Val de Marne)
ASTI ROMANS (26)
ATMF (Association de Travailleurs Maghrébins de France)
Auberge des Migrants
Bagagérue
Barbed Wire Britain (UK)
CEDETIM
Cercle Louis Guilloux
La Cimade
La Cimade 66
Citoyens Solidaires 06
Collectif Haïti de France
Collectif Droit de Rester, Fribourg (Suisse)
Collectif Droit de Rester, Lausanne (Suisse)
Collectif Loire « Pour que personne ne dorme à la rue » / “Un Toit c’est Tout” / “Un Toit pas sans Toit”
Collectif migrant.e.s bienvenue 34
Collectif Poitevin D’ailleurs Nous Sommes d’Ici
Collectif R, Lausanne (Suisse)
Collectif réfugiés du Vaucluse
Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant-es (LDH)
Collectif Voisins Solidaires de Mézy (78)
Comede
Comegas (Collectif des Medecins Généralistes pour l’Accès aux Soins)
CNR (Collectif Nation Refuge)
CRID
DIEL
Droits devant !!
Emmaüs International
FASTI
Fédération Sud Education
Forum Civique Européen
GASPROM de Nantes (ASTI)
GISTI
Habitat&Citoyenneté
IPAM
Itinérance Cherbourg
Jarez Solidarités
Justice & Libertés 67 (Strasbourg)
Kolone
LDH
LDH 06
LDH PACA
LDH Tarbes Bagnères
Mom o’chaud en Aveyron
MRAP
MRAP 84
Paris d’Exil
PeopleKonsian
Pratiques
Refuges Solidaires
RESF 13
RESF 23
RESF 48
RESF 63
RESF 65
Réseau Foi Justice Afrique – Europe
Revue Vacarme
RITIMO
Roya Citoyenne
RSM 89 (réseau de soutien aux migrants 89)
SAF (Syndicat des avocats de France)
Secours Catholique – Caritas France
SMG
Solidaire 05
Solidarité Migrants Graulhet (tarn, 81)
Solidarité sans frontières (Suisse)
Solidarity Watch
SOS Asile Vaud
Terre d’errance Norrent-Fontes
Terre Des Hommes France, délégation de la Loire
Tous Citoyens !
Tous migrants
TPC Maison Solidaire
Turbulences
UCIJ (Collectif Uni.e.s Contre une Immigration Jetable de la région nazairienne)
UJFP
Union syndicale Solidaires
Union départementale Solidaires 79
Utopia56
Personnalités
Lucile Abassade, Avocate au barreau de Bobigny
Michel Agier, EHESS/IRD
Christina Alexopoulos – de Girard, Psychologue clinicienne, anthropologue
Jean-Claude Amara, Porte-parole de Droits devant !!
Nasr Azaiez, Avocat au barreau de Paris et au barreau de Tunisie
Anya Bakha, Médecin
Florence Barthélémy, Bibliothécaire et militante
Gilbert Belgrano, Retraité
Emmanuel Blanchard, Président du réseau Migreurop
William Bourdon, Avocat au barreau de Paris
Vincent Brengarth, Avocat au barreau de Paris
Mathilde Buffière
Claude Calame, Historien, Directeur d’études à l’EHESS
Françoise Carrasse
Olivier Clochard, Membre du réseau Migreurop
Fabien Cohen, Secrétaire général de France Amérique Latine (FAL)
Mireille Damiano, Avocate, ancienne Présidente du Syndicat des Avocats de France
Lionel Daudet, Alpiniste écrivain
Marie-Madelaine Davée
Martine Devries, Médecin à calais
Bernard Dreano, Co-président du CEDETIM
Patrice Dubosc
Jean Dussine, Président d’Itinérance cherbourg
Maxime Emmelin
Eric Fassin, Sociologue, Université Paris 8
Sonia Fayman, Sociologue, Cedetim-Ipam, UJFP
Antonio Fernandes, Militant RESF48
Paquerette Forest, Adhérente Tous Migrants
Jacques Gaillot, Évêque de Partenia
Anne-Marie Gautron
Catherine Gégout, Ancienne Conseillère de Paris
Marjane Ghaem, Avocate
Guillaume Gontard, Sénateur de l’Isère
Nadia Goralski, Institutrice retraitée Carpentras
Anne Gorouben, Artiste
Jacques Grange, Comédien, metteur en scène, auteur
Gérard Grivet, Militant CFD-Terre solidaire St Etienne
Augustin Grosdoy, Président honoraire du MRAP
Kaddour Hadadi (HK), Chanteur
Aline Hajduk, Retraitée
Stéphanie Henry, Chargée de projets européens
Marie Joinville
Nicole Kahn
Nastassia Kantorowicz Torres, Photographe indépendante
Remi Kuentz
Marie-Henriette La Rosa, Retraitée
Paule Lachèvre, Auxiliaire de vie
Aude Lagniet, Ancienne bénévole à l’association la maison solidaire de Saint Etienne
Myriam Laïdouni-Denis, Conseillère régionale Auvergne Rhône Alpes, EELV
Aude Lalande, Bibliothécaire
Véronique Lalauze, Bénévole aux refuges solidaires de Briançon.
Catherine Larat, Retraitée
Georges Le Bris, Maire-adjoint de Cans et Cévennes
Renée Le Mignot, Co-présidente du MRAP
Annie Léchenet, Professeure de philosophie
Michèle Leclerc-Olive, CNRS, Présidente de CIBELE
Rosanna Lendom, Avocate au Barreau de Grasse
Jean-Marc Lévy-Leblond, Professeur émérite de l’université de Nice
Pierre Mairat, Co-président du MRAP
Dominique Mandart, Membre du Comité d’accueil des Réfugiés Drôme
Jean-Louis Marolleau, Secrétaire exécutif du Réseau Foi et Justice Afrique Europe
Jean-Pierre Meyer, Syndicaliste
Brigitte Nessler, Bénévole La Cimade Lyon
Brigitte Pavy
Frosa Pejoska, Enseignante
Claude Penotet
Michel Peyrache,Militant bénévole retraité
Valentin Porte, Prédisent à TPC Maison Solidaire
Jean-François Quantin, Co-président du MRAP
Gilles Roborg
Mady Roborg
Pierre Rode, Consultant en communication, bénévole, acteur
Christophe Ruggia, Cinéaste, co-président de la Société des réalisateurs de films (SRF)
Sania, Peintre
Danielle Simon-Goehry, Bénévole sur la Côte d’Opale
Nan Thomas
Monique Treuil, Militante RESF 48
Anaïs Vaugelade, Auteure
Simone Vaucher, AEFJN
Laure Vermeersch, Cinéaste
▻https://www.lacimade.org/presse/frontiere-franco-italienne-briancon-nouvelles-arrestations-de-maraudeurs-s
‘The Alps have always protected people,’ says Frenchman convicted of helping migrants
When far-right activists last spring descended on the French town of Briançon to prevent migrants from illegally crossing the border, some Alp residents quickly joined forces to stop them. “These mountains have always protected people,” they insist.“The Briançon 7” - a group of four French, one Swiss, one Swiss-Belgian and one Italian - propelled into the spotlight in April after having taken part in a spontaneous march of solidarity in which they escorted some 20 migrants across the French-Italian border. On Thursday, they were convicted by a southeastern district court for assisting the migrants in illicitly entering France in an “organised” manner.
“It’s ridiculous!,” Mathieu Burellier, one of the “Briançon 7” activists told FRANCE 24 in an interview. “It’s out of the question to allow a group of fascists to come and roam around here around our homes, leaving people to die up there in the mountains. We couldn’t let that happen.”
Burellier, who was also convicted of rebellion, was handed a four-month prison sentence along with another Frenchman, while the five others were given suspended six-month sentences.
Their convictions have sparked outrage among rights groups, who have launched petitions and staged numerous protests to have the ruling annulled by the court.
Locals turned activists
The group’s “act of solidarity” is the second high-profile case in France in little over a year in which locals step in to try to help migrants. Last year, Cédric Herrou, an organic olive grower from southern France, was fined and handed a four-month suspended sentence for helping some 200 migrants illegally enter France from Italy. He also sheltered many of them at his farm. On December 12, however, France’s top appeals court overturned Herrou’s sentence. This came after the French Constitutional Council in July ruled that people cannot be prosecuted for helping migrants in distress, citing France’s emblem principle of solidarity. But the constitutional council ruling does not cover the act of directly facilitating illegal border crossings.
Burellier, who is a Briançon resident himself, said the 15-kilometre march over the French Alps occurred “totally spontaneously”, and came as a response to a group of activists from the French far-right “Génération Identitaire” and the European anti-migrant “Defend Europe” turning up in the tiny town of 12,000.
“Some of these guys had driven in from Germany and Slovenia. They started blocking the border on the Saturday and word quickly spread around town that they were out hunting migrants. There were also reports that some migrants had been beaten up,” 35-year-old Burellier said. “We didn’t know what to do. We had the choice of either trying to get rid of these neo-Nazis by confronting them by force, which we didn’t want to, or to find some other way to protect the migrants,” he said, noting that night-time temperatures dropped to between -5 and -10 degrees Celsius at the time.
“Three migrants died up there last winter. We can’t let these mountains become a cemetery.”
By Sunday morning, Alp residents on both sides of the border had settled on providing the migrants safe passage by escorting them over a mountain pass. “All in all there were like 200 of us; migrants, Italians, French and Swiss.”
Partisan heritage
“It’s part of our [Hautes-Alpes] partisan history and heritage to help out those in need. These mountains have always protected people,” he said, referring to the region’s long history of providing refuge for people persecuted for their religious or political views, especially during World War II.
Burellier, who claims he never crossed the border himself but joined the march once it had already reached France, said he was never worried that there would be any legal repercussions to the rally.
“It was a demonstration. I’ve taken part in hundreds in my life, so no, I was neither worried nor afraid,” he said.
He said he was shocked when he learned that he faced charges over it, and stunned when the court this week finally delivered its verdict.
“The court had two choices: to side with those advocating solidarity, or condemn people [in need] to death. It chose death. It’s a clear message for all the people in the Briançon valley who show solidarity,” he said, adding that the “Briançon 7” will appeal the ruling.
In the beginning of December, a number of aid groups, including Amnesty International, Anafé, La Cimade and Doctors Without Borders, issued a warning about the potentially deadly situation for migrants trying to cross the French-Italian border via the Alps this winter.
“More than 30 people have had to be rescued since the beginning of winter a month ago, and we fear deaths. Some people don’t have mobile phones or sufficient clothing,” they said in a joint statement, also lambasting authorities for threatening people with penalties for helping them.
Burellier said that despite his conviction, he is prepared to take the risks. “It’s already -17 degrees Celsius out there and we’ve got to do what we can to prevent more deaths.”
▻https://www.france24.com/en/20181216-france-alps-migrants-mountains-activists-convicted-winter-deaths-
Des personnes interpellées par la police pour avoir secouru des exilés en détresse dans les Alpes, par -15°C
Alors que le froid hivernal saisit les Alpes, des citoyens ont été arrêtés par la police en fin de semaine dernière alors qu’ils portaient secours à des exilés en détresse. Un collectif réunissant plus de 100 organisations et personnalités sonnent l’alerte. Les maraudes permettent de sauver des vies, rappellent-ils. Il est temps de mettre fin à la criminalisation des aidants mais surtout aux politiques migratoires meurtrières. Nous relayons leur alerte.
Nouvelles arrestations de maraudeurs dans les Alpes : des associations donnent l’alerte
Jeudi 13 décembre dans la nuit, trois personnes ont été arrêtées par la police à Briançon alors qu’elles portaient secours à des exilé·e·s par une température de -15 degrés. Parmi les cinq personnes secourues, quatre étaient des mineurs voyageant seuls dont deux auraient été pris en charge au Refuge solidaire. Deux des maraudeurs ont été convoqués en audition libre vendredi 14 décembre. Le troisième est convoqué mercredi 19 décembre.
Un peu plus tôt dans la journée, les « 7 de Briançon » avaient été condamné·e·s par le tribunal de Gap à de lourdes peines. Ce jugement a soulevé l’indignation des militant·e·s et organisations qui œuvrent pour défendre les droits des personnes exilées. Tous dénoncent les poursuites contre les personnes solidaires accusées de « délit de solidarité ».
Malgré ces condamnations et face à la situation d’urgence en montagne, les maraudeurs du Briançonnais ont annoncé qu’ils et elles continueraient à venir au secours des personnes exilées à leur arrivée sur le territoire en leur apportant thé, nourriture, chaussures, vêtements chauds dans le village de Montgenèvre (maraudes que l’on peut désormais suivre sur ►https://twitter.com/nos_pas).
Depuis, de nombreuses personnes se sont perdues en montagne et ont pu être secourues par des maraudeurs solidaires, alors que les conditions climatiques dans le Briançonnais sont extrêmes. Les personnes arrivent souvent transies de froid, en hypothermie, avec parfois des gelures et des blessures.
En cette Journée internationale des migrants (où de nombreuses mobilisations sont prévues partout en France), nous rappelons à nouveau que les maraudes permettent de sauver des vies mises en danger par des politiques migratoires répressives et meurtrières pour des exilé·e·s. Par ailleurs, et à l’image de la commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) dans sa recommandation n°12, nous réitérons notre appel à mettre fin définitivement à la criminalisation des solidaires.
►https://www.bastamag.net/Des-personnes-interpellees-par-la-police-pour-avoir-secouru-des-exiles-en
#Benoît_Ducos : « Les migrants qui passent la frontière nous parlent de violences physiques, de dépouillement à leur encontre, c’est une véritable chasse à l’homme qui se trame »
▻https://twitter.com/MediapartStudio/status/1075481072983556099?s=19
#chasse_à_l'homme #violence #dépouillement #refoulement #harcèlement #push-back
Confine Italia-Francia: torna lo spettro dei “reati di solidarietà”
Tutti condannati i sette attivisti che lo scorso 22 aprile avevano manifestato in solidarietà con i migranti da Claviere a Monginevro: l’accusa è di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina – motivata dal fatto che alcuni stranieri irregolari avevano approfittato del corteo per attraversare il confine tra Italia e Francia – mentre l’aggravante della banda organizzata era caduta subito durante l’udienza dell’8 novembre.
A Gap, capoluogo del dipartimento delle Alte Alpi, la sentenza del 13 dicembre ha convalidato le richieste del procuratore Raphaël Balland: Benoit Ducos, Lisa Malapert, Théo Buckmaster, Bastien Stauffer e l’italiana Eleonora Laterza sono stati condannati a sei mesi con la condizionale, mentre Jean-Luc “Juan” Jalmain e Mathieu Burellier a dodici mesi, di cui otto con la condizionale e quattro da scontare in carcere. Burellier dovrà anche pagare un risarcimento di quasi seimila euro per aggressione a pubblico ufficiale.
Fischi e proteste in difesa della solidarietà ai migranti
Sconcerto e indignazione fuori dal tribunale, dove la decisione del giudice è stata accolta con un coro di fischi dai sostenitori accorsi per testimoniare la propria solidarietà agli imputati. La manifestazione di aprile, a cui aveva partecipato un centinaio di persone, era stata organizzata grazie al passaparola del movimento Tous migrants e degli altri gruppi che sui due versanti delle Alpi da alcuni anni si prodigano nell’accoglienza dei rifugiati.
In particolare, questa marcia era una risposta al presidio improvvisato il giorno prima da Generazione identitaria, un gruppo di estrema destra che per giorni, senza autorizzazione, aveva piantonato il colle della Scala, che congiunge il Piemonte alla Val de la Clarée in Francia, con l’intenzione di bloccare chiunque cercasse di passare il confine senza documenti.
Da Claviere a Monginevro: processo a chi manifestava
Il processo si era aperto lo scorso 8 novembre davanti al Tribunale correzionale di Gap con un’udienza durata 17 ore: interrogati, gli imputati avevano risposto che si erano limitati a partecipare a una manifestazione pacifica, senza l’intenzione di accompagnare persone senza permesso di soggiorno oltre confine. «Non potevamo permettere che le nostre montagne fossero militarizzate e occupate dai fascisti», ha ribadito Benoît Ducos dopo la lettura della sentenza, sottolineando che nel frattempo nulla è stato contestato dalle autorità ai militanti di Generazione identitaria, nonostante le numerose infrazioni commesse dal gruppo, dall’occupazione abusiva di suolo pubblico al fermo di persone senza autorizzazione.
Ducos, che fa parte dell’associazione Tous migrants, ha ricevuto il premio “Mediterraneo di pace” per aver trasportato all’ospedale sulla sua auto una donna incinta, gesto per cui a marzo era stato indagato per favoreggiamento dell’immigrazione clandestina, inchiesta finita poi nel nulla.
«La giustizia ha deciso di non procedere nei confronti dei fascisti di Generazione identitaria, ma di accanirsi su chi aiuta i più deboli – ha commentato Mathieu Burellier all’uscita dal tribunale – ed è un segnale molto grave: oggi lo Stato ha scelto la morte perché questa sentenza intima a tutti di lasciar crepare i migranti se non vogliono finire nei guai».
Ai valichi Italia-Francia si gioca la solidarietà
Eppure, soltanto il giorno prima, la Corte di Cassazione aveva deciso di invalidare la sentenza che condannava Cédric Herrou a quattro mesi, almeno per il capo d’imputazione che si riferiva all’aiuto dato in loco ai migranti: una buona notizia, che a molti era parso un timido segnale di inversione di tendenza sulla questione dell’accoglienza in Francia.
La sentenza del 12 dicembre a favore di Herrou si basa infatti su una decisione del Consiglio costituzionale dello scorso luglio, che ha riconosciuto per la prima volta il valore costituzionale del principio di fraternità, mitigando in questo modo l’interpretazione del famigerato “reato di solidarietà”: diventa ora possibile aiutare stranieri in difficoltà sul territorio francese, ma resta netto il divieto ad agevolare l’attraversamento dei confini.
Ora Herrou, simbolo della resistenza contro la chiusura delle frontiere in Val Roja, dovrà presentarsi davanti al tribunale di Lione per un nuovo processo. Mentre ai cosiddetti “sette di Briançon” non resta che fare ricorso davanti alla Corte d’Appello di Grenoble.
Favoreggiamento dell’immigrazione clandestina?
«Il tribunale ha preso una decisione politica»
«Il tribunale di Gap – ha commentato a caldo l’avvocata Laura Martinelli, che da anni si occupa di fornire tutela legale agli immigrati – ha preso una decisione politica. Infatti, nonostante lo stesso procuratore avesse fatto cadere l’imputazione di banda organizzata, le accuse sono state portate avanti senza elementi che provassero effettivamente l’agevolazione dello sconfinamento di persone senza documenti. Una sentenza che convalida la gestione repressiva delle autorità alla frontiera, sia nei confronti dei migranti che dei cittadini solidali nei loro confronti».
«In risposta all’ignobile presa di posizione dello Stato, che presenta come pericolose le persone che aiutano il prossimo, noi continueremo ad accogliere – ha detto Michel Rousseau, portavoce di Tous Migrants – chi arriva sulle nostre montagne. Abbiamo invitato il giudice a venire a vedere di persona la violenza e l’umiliazione che la polizia riserva ai più deboli proprio qui, alle porte d’Europa, dopo tutto quello che hanno già sofferto». L’indignazione porta ad un appello: «Dobbiamo presidiare le Alpi per evitare che diventino un cimitero, ora che l’inverno è di nuovo arrivato».
La prima neve è caduta e di notte in montagna la temperatura scende diversi gradi sotto lo zero: l’anno scorso il gelo ha ucciso tre persone e i timori che accada di nuovo sono fondati. «C’è un posto, il confine, dove non ci sono regole – dice Agnés Ducos, attivista e moglie di Benoît – e dove i neri sono picchiati, maltrattati, umiliati. Condannando oggi chi è solidale con i migranti, la giustizia francese vuole mettere in difficoltà coloro che si battono sulla frontiera perché sono testimoni scomodi di quello che succede in questa zona franca, dove non esiste lo stato di diritto. Il nostro problema non sono le condanne di oggi, il nostro problema sono le persone che moriranno anche quest’anno alla frontiera».
▻https://www.osservatoriodiritti.it/2018/12/18/confine-italia-francia-migranti/amp/?__twitter_impression=true
Briançon : les associations craignent que les migrants « meurent d’épuisement » dans la montagne
Avec l’arrivée au pouvoir de Matteo Salvini en Italie et le durcissement de sa politique migratoire, les associations françaises de Briançon, à la frontière franco-italienne, craignent une arrivée massive de migrants par la montagne. Mais les sommets sont enneigés et les risques d’accident élevés.
Les associations d’aide aux migrants à Briançon, dans les Hautes-Alpes, à la frontière franco-italienne, s’inquiètent d’un potentiel afflux de migrants dans les semaines à venir. En cause : le durcissement de la politique migratoire en Italie. « Le contexte en Italie a changé avec l’arrivée au pouvoir de Matteo Salvini. C’est un facteur d’aggravation de la situation pour nous », déclare à InfoMigrants Michel Rousseau, le porte-parole de l’association Tous Migrants à Briançon. « On craint de nouvelles traversées de la montagne dans les semaines à venir ».
Michel Rousseau se dit particulièrement préoccupé par le sort des femmes et des enfants. « On a peur que des personnes vulnérables fuient l’Italie et s’aventurent dans les montagnes, vers le col de Montgenèvre, pour essayer de passer en France. Or, les familles ne sont pas préparées à ces traversées », s’inquiète le militant.
Depuis la mi-novembre, la neige tombe dans les Hautes-Alpes, et « à 2 500 mètres d’altitude, il y a un mètre d’enneigement. La nuit, les températures descendent jusqu’à -10, -15 degrés », rappelle Michel Rousseau. Selon le bénévole, la traversée peut prendre plusieurs heures, en fonction des trajets empruntés et de la forme physique des migrants. « Entre la dernière ville italienne de Claviere et le Refuge de Briançon, il y a 17 km. Il faut au moins 3h de marche dans le froid glacial et la neige ».
À ces nouvelles craintes d’arrivées, les associations redoutent les pressions policières. Depuis plusieurs mois, les forces de l’ordre patrouillent ponctuellement le long de la frontière. « On sait qu’il y a des renvois systématiques de migrants interceptés dans la montagne », continue Michel Rousseau. « C’est ce qu’on redoute le plus, que des personnes renvoyées vers l’Italie meurent de froid, d’accident, de fatigue là haut ». Car, selon le militant, pour chercher à éviter la police, des migrants prennent des risques. Dans des course-poursuites avec les forces de l’ordre, ils sortent des sentiers battus, se perdent, s’épuisent… « On craint les morts d’épuisement en montagne », précise-t-il.
Michel Rousseau dénonce aussi les « ruses » dont feraient preuve certains agents. « Il y a des policiers très humains et bienveillants et il y en a qui se déguisent en randonneurs. Le souci, c’est que désormais quand les migrants voient des civils en montagne, n’importe quel civil, ils prennent peur, ils ne savent pas s’ils sont face à des bénévoles, des militants ou des policiers ».
En attendant le retour de jours plus cléments, l’association Tous Migrants « encourage » les citoyens à « effectuer des maraudes ». « Plus de trente personnes ont déjà dû être secourues depuis l’arrivée du froid, il y a un mois », continue Michel Rousseau. « On ne demande pas aux gens d’être dans l’illégalité, mais de rester vigilant quand ils roulent en voiture dans la montagne. De regarder si personne n’est en difficulté. »
Trois migrants ont déjà trouvé la mort dans la région, l’hiver dernier. « La situation mérite une réponse humanitaire et juridique immédiate avant qu’un nouveau drame arrive », expliquent les associations dans un communiqué publié la semaine dernière. « Les frontières françaises ne peuvent continuer à être des zones où le droit n’est pas appliqué ».
▻http://www.infomigrants.net/fr/post/13894/briancon-les-associations-craignent-que-les-migrants-meurent-d-epuisem
#hiver #neige #froid
Des migrants en perdition entre l’Italie et la France
16.11.2018
Un groupe de migrants africains a composé le 112 jeudi soir vers 21h45 alors qu’ils tentaient de traverser la frontière franco-italienne par la montagne. En difficultés dans la neige et perdus au beau milieu du domaine skiable de la Voie Lactée, ces exilés ont demandé l’aide des secours. La nuit étant tombée, les hélicoptères n’ont pas pu décoller. Les recherches ont démarré à pied. Dix migrants, a priori Maliens, ont été récupérés sains et saufs par les bénévoles italiens du Soccorso Alpino Piemontese appuyés dans leur mission par des pompiers et des carabinieri. Ils étaient dispersés sur le chemin, éparpillés entre le #col_Saurel et le #col_de_Gimont, vers 2400 mètres d’altitude. « Mais il se peut que d’autres personnes soient encore en danger et nous avons très peu d’informations sur la composition exacte de ce groupe » précise le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon qui va reprendre les recherches dès ce vendredi matin sur le versant français avec l’aide du détachement aérien de la gendarmerie afin de survoler la zone. Car selon les premiers éléments recueillis par les sauveteurs, le groupe pourrait être initialement composé de quatorze individus. La presse italienne avance que les quatre migrants non secourus seraient parvenus à entrer sur le territoire français.
Ces migrants en perdition seraient partis de Claviere (Italie) le jeudi vers 10 heures afin de regagner Briançon (Hautes-Alpes) sans se faire repérer par les patrouilles de gendarmerie ni par les policiers chargés de surveiller la frontière dans le col de Montgenèvre. Mais ils ont été pris au piège de la montagne en pleine nuit. Vers 3 heures du matin, ils ont été transportés par des ambulances de la Croix-Rouge vers un centre d’accueil à Oulx. Ils ne sont pas blessés.
▻https://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2018/11/16/des-migrants-en-perdition-entre-l-italie-et-la-france
Accoglienza a #Oulx.
Ogni notte il piccolo centro di accoglienza di Oulx, in Val di Susa, ospita una trentina di persone: si tratta di migranti che tentano di passare il confine fra l’Italia e la Francia e vengono respinti alla frontiera. Chiese e associazioni del territorio sono coinvolte in questo lavoro di accoglienza.
▻https://www.rsi.ch/rete-uno/programmi/cultura/chiese-in-diretta/Accoglienza-a-Oulx.-Natale-a-Ravecchia.-Il-Localone-di-Mendrisio-11140320.html
Avis de détresse : La montagne est un terrain de jeu, mais aussi un #cimetière
Rejected By Italy, Thousands Of Migrants From Africa Risk The Alps To Reach France
At a ski resort in northern Italy’s Susa Valley, outside Turin, children scoot their way onto the bunny slopes as others make snow angels.
But deeper in these woods, not far from the border with France, a dangerous and sometimes deadly scene unfolds.
Just after midnight, Red Cross workers pick up a 28-year-old man, an African migrant. His pulse is weak and his breathing is shallow — classic symptoms of hypothermia. The altitude is 6,000 feet and it’s 10 degrees Fahrenheit, but he’s not even wearing a jacket — just a hoodie, jeans and sneakers. One of his rescuers, Alessia Amendola, pours him some hot tea.
“Immigrants are trying to go from Italy to France, illegally of course,” she says. “We are in the mountains, where it’s really dangerous.”
On average, she and other Red Cross volunteers rescue 15 migrants per night. But they have rescued as many as 40 in one night. Most are from sub-Saharan Africa. They’ve already risked their lives crossing the Mediterranean Sea from North Africa to Italy. Now they’re trying to get out of Italy, which has made clear it doesn’t want them. But this time, they’re in an unfamiliar Alpine climate.
“They don’t even know what they are going to face,” Amendola says.
The Red Cross team picks up another migrant, delirious from the freezing cold. His eyes roll back as he collapses into their van.
“Wake up! Wake up,” says rescuer Michaela Macrì, as she slaps his cheeks.
He too has hypothermia, and possibly frostbite on his hands and feet. For a moment, he wakes up and says his name — Seidu. He’s from Senegal. He says he’s 14.
In this border region, an estimated 5,000 migrants have attempted to cross into France in 2018, according to local municipalities and aid groups. About half make it — local municipalities say more than 2,000 have crossed since last spring. But many don’t.
“We found several bodies of migrants this spring during the thaw,” says Paolo Narcisi, a doctor and the president of Rainbow For Africa, an Italian nonprofit medical organization. “But some bodies we’ll never recover. Because there are wild animals. Or the bodies decompose. If you don’t know the way, it’s easy to wind up off a cliff. And no one will ever find you.”
To understand why migrants are taking such deadly risks to leave Italy, look no further than the country’s vice premier and interior minister, Matteo Salvini. In late November, his government passed a law that eliminates humanitarian grounds for granting asylum to people who are not fleeing political persecution or war.
“You’re not fleeing war. You’re not escaping torture. What do you have to do? Go back to your country,” Salvini said during an interview with Italian broadcaster RAI shortly after the law passed. “We already have 5 million Italians living in poverty. So I can’t host hundreds of thousands of other people from the rest of the world.”
In 2017, roughly 130,000 people applied for asylum in Italy, second only to Germany in the European Union for the number of first-time applicants. Refugee status was granted to 6,827 people; about 27,000 others received other forms of protection.
More than 119,000 migrants arrived in Italy by sea in 2017, according to the U.N. migration agency. Figures from the Italian interior ministry show a dramatic drop in 2018, with only 23,011 migrants and refugees arriving — a decline of more than 80 percent.
Migrants started passing through the Alps to France even before the recent immigration law. After terrorist attacks in Paris in 2015, France reinstated border controls with Italy. That sparked a wave of migrants who sought to cross the border in temperate conditions near the Mediterranean coast.
Starting last spring, French police cracked down on undocumented migrants crossing the border, prompting migrants to move to the Alpine north, where border controls are more difficult to enforce.
The United Nations has blasted Italy’s new law, warning it will violate human rights and fuel hate, as well as make it harder for migrants to access shelters. It’s feared that thousands will wind up living on the streets.
Two migrants who are living on Italy’s streets are Abdul Razak and Harouna Waija, both 22 years old and from Ghana. Razak left because of poverty, he says; Waija because he converted from Islam to Christianity. His family wanted to kill him as a result, he says.
In a train station near the French border in December, they are suiting up to cross the Alps. It is the first time they’ve seen snow. What looks like a second pair of jeans is coming out the ankles of Waija’s pants.
“It’s five,” he says. He’s wearing five pairs of pants.
Razak says he understands the risks and has nothing to lose. They’ve been sleeping on the streets after failing to gain asylum in Italy. The mountains can’t be much worse, he reasons.
“I’m worried, but I have to try,” he says. “I want a better life.”
The two agree to let me follow along, and are joined by four other French-speaking migrants.
The odd car whizzes by on the nearby highway as snow crunches beneath their feet. It’s pitch-dark outside — easier to evade detection, but also easier to get lost.
A passerby pulls over and points them toward the border. Soon, they’re in the woods, just a few feet from a border post flying the French flag — and French gendarmes patrolling the frontier.
Whispers of “la police” ripple through the group. If they get any closer, they risk being caught.
They change course again, and decide to take their chances deeper in the woods. To the left, there’s a ravine they want to cross. The other side is completely covered in trees they can use for cover.
I walk with them for about 200 yards, until the snow starts coming up to my knees. I hear water running nearby, and worry about falling blindly into an icy river. I say goodbye and turn back, and the six migrants disappear into the darkness.
The next morning, I get a call from Abdul Razak. He tells me he made it across the border to France. But after four hours of wandering in the snow, he was caught by French gendarmes and sent back to Italy.
Harouna Waija wound up in an Italian hospital, where a nurse says he was treated for exposure. After a few hours on an IV drip, he’ll be okay.
“Yesterday the cold was freezing me,” he says, with an audible shiver still in his voice. “My blood was frozen. It was very difficult.” Going through the icy Alps, he says, is “not a good way. I’m regret.”
For now, the two are resigned to staying in Italy. Once spring comes and the snow melts, that’s another story, they say. The seasons will change. Italy’s crackdown on migrants might not.
▻https://www.npr.org/2019/01/01/679840656/rejected-by-italy-thousands-of-migrants-from-africa-risk-the-alps-to-reach-fran
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Commentaire de Polly Pallister-Wilkins sur twitter :
This piece from @NPR is frustrating in characterising border crossing of the Col de L’Écelle as ’illegal’. It isn’t. The people who are crossing have been illegalised. These distinctions matter because the it is this illegalisation that causes deaths.
Crossing the Col de L’Échelle is not illegal. I do it a lot. It’s about whose crossing is deemed illegal that matters. It’s about those that have been made illegal by Italy’s asylum system. Crossing itself is not illegal. #violentborders
The Italian-French borderline on the way to the Colle della Scala/Col de l’Échelle... easy crossing if you’re white.
The road from Bardonecchia-Melezet and the Pian del Colle golf club up to the plateau of the Col itself at 1,762m, the lowest of the cols in these parts
Other cols on or close to the Italian-French border in this region of Hautes-Alpes/Savoie/Piedmont region are Montgenèvre at 1,860m and more populated; the exposed Mont Cenis at 2,083m; and the beast of Col Agnel/Colle Dell’Agnello at 2,744m.
Col Angel/Colle Dell’Agnello is the third highest paved road pass in the Alps, after the Stelvio Pass and Col de l’Iseran. Very different to and almost 1,000m higher than the Col de L’Echelle.
The Col de l’Échelle (pics 1 and 2) kills but it is chosen because it is relatively safer and passable in winter than other crossing points like Col Agnel (pics 3 and 4).
▻https://twitter.com/PollyWilkins/status/1080450228971556864
#illégal #terminologie #vocabulaire
Un #rassemblement de soutien à deux maraudeurs sur le front de neige [VIDÉO]
Entre 80 et 100 personnes se sont réunies, ce mercredi 9 janvier après-midi, sur le front de neige de Montgenèvre, pour apporter leur soutien à deux maraudeurs, jugés ce jeudi au tribunal de Gap pour, notamment, « aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d’un étranger ».
Ils se sont installés devant le télésiège du Prarial, sur le front de neige de Montgenèvre. Entre 80 et une centaine de personnes sont venues apporter leur soutien, ce mercredi après-midi, à deux maraudeurs, poursuivis pour « aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d’un étranger » en France. Tous deux seront jugés, ce jeudi 10 janvier, au tribunal correctionnel de Gap.
Sensibiliser aux maraudes
Outre ce soutien, ce rassemblement avait également pour but de sensibiliser skieurs et habitants de Montgenèvre aux maraudes, effectuées chaque nuit sur le secteur de la commune pour venir en aide aux personnes en difficulté.
« On souhaite également dénoncer les violences policières qui se déroulent quotidiennement à la frontière envers les personnes souhaitant passer en France », précisait également Michel Rousseau, porte-parole de Tous migrants, collectif à l’initiative, avec le comité de soutien aux « 3+4+2... », de ce rassemblement.
Col du Montgenèvre (Hautes-Alpes) : jusqu’à quand la chasse aux migrants ?
Les « maraudes » ont repris au col de l’Échelle et au col du Montgenèvre. Les maraudeurs sont harcelés par les forces de l’ordre. Jusqu’à quand ?
Les « maraudes » ont repris depuis plusieurs semaines au col de l’Échelle et au col du Montgenèvre. Ces maraudes visent à porter assistance aux personnes qui risquent leur vie en tentant de franchir clandestinement la frontière entre l’Italie et la France, de se frayer un chemin entre ravins et champs de neige, de jour comme de nuit. Les maraudeurs accomplissent un devoir d’humanité.
Les personnes auxquelles ils apportent leur secours sont des migrants, partis depuis longtemps, en général, de chez eux et qui après un long périple périlleux, après avoir connu accidents, violences et rackets divers, souvent plusieurs fois refoulés et emprisonnés avant d’arriver là, savent que leurs droits, ces droits figurant noir sur blanc dans la Déclaration universelle des droits humains de l’ONU, ces droits reconnus internationalement sur le respect desquels veille la Commission européenne des droits de l’homme (CEDH), émanation du Conseil de l’Europe, leurs droits donc leur seront déniés s’ils tentent de s’en réclamer en se présentant simplement à un poste frontière.
La solidarité des habitants des montagnes des Hautes-Alpes, de part et d’autre de la frontière, ne faiblit pas. Les maraudeurs sont harcelés par les forces de l’ordre, police des frontières, gendarmes et CRS, ils sont en garde à vue, ils sont mis en accusation, ils sont condamnés. Tout l’espace frontalier est comme en état de siège, la chasse aux migrants est ouverte.
Tout récemment l’un d’eux qui s’occupait d’une femme évanouie sur le front de neige, à Montgenèvre, et exigeait qu’on appelle les secours a été arrêté sous l’accusation de « rébellion »…
Hier, mercredi, une réunion de masse des aidants à l’appel des associations, des collectifs, des diverses structures impliqué.e.s dans la solidarité avec les migrants a eu lieu à Montgenèvre. Une action visant principalement à la sensibilisation des touristes de la station auxquels il peut arriver de croiser, sur les pistes, des personnes en difficultés. Plusieurs banderoles ont été déployées, des pancartes évoquaient le sort de certaines victimes.
Il s’agissait aussi d’exprimer la détermination des aidants avant que ne débute, ce jeudi, à Gap le procès pour « aide à l’entrée irrégulière » de deux maraudeurs dont les pourvois ont été rejetés. Un déploiement spectaculaire de forces de police avait été organisé par la préfecture. Il n’y a pas eu d’incident.
Dans notre pays, gouvernement, forces de l’ordre, administration et justice sont mobilisés pour organiser la répression des migrants avec principalement la couleur de peau comme référence et point de repère. En haut de l’échelle, le cynisme de ceux qui prennent en otage une cinquantaine de migrants bloqués sur deux navires au large de Malte, la realpolitik de ceux qui condamnent l’Aquarius en lui refusant des papiers de navigation, et, à chaque niveau, des institutions qui contournent le droit ou l’ignorent, qui privent les associations de moyens ou les harcèlent de procédures, qui poursuivent des citoyens, les condamnent et les incarcèrent en espérant faire des exemples qui décourageront les actes de solidarité et d’humanité. Partout, des forces de l’ordre qui agissent sans retenue, par exemple confisquent papiers et argent. Nous vivons dans un régime d’indignité nationale.
▻https://blogs.mediapart.fr/michel-pinault/blog/100119/col-du-montgenevre-hautes-alpes-jusqua-quand-la-chasse-aux-migrants
« Je ne suis pas maraudeuse » par #Laetitia_Cuvelier
Je ne suis pas délinquante
J’habite trop loin, j’ai des enfants, j’ai mal au genou,
j’ai des excuses,
des mauvaises excuses.
Je connais ceux qui arrivent, je les aide quand je peux, pour les papiers, pour faire un bout de chemin, vivre le moment présent. Celui de la fraternité, qui nous rend vivants, si vivants.
Je les entends me raconter l’effroi, la peur, l’humiliation, les violences…
avec pudeur toujours.
On m’a un peu tapé.
J’entends leurs silences,
je sais qu’ils sont les rescapés d’un enfer qui n’en finit pas.
La nuit je suis dans mon lit, il y a mon amoureux à côté
Les enfants là-haut, trois petits chéris, leurs rêves de neige, de montagne
et de grands voyages.
c’est doux c’est chaud
Et je pense au froid, là-haut là-bas
ça me réveille parfois
Je les vois se noyer, je les vois courir, appeler
Je les vois avoir froid avoir peur
Je suis dans mon lit si loin,
Je me sens lâche.
Trop fatiguée, trop épuisée.
Oui ce monde me fatigue.
Je sais qu’ils recommenceront demain,
que s’ils n’y arrivent pas ce soir,
ils y arriveront un jour.
Ils n’ont pas de valise, ils n’ont rien que leurs espoirs
Et au creux du ventre ces nuits, ces jours, ces mois et parfois ces années d’humiliation.
Je me sens lâche, et j’ai honte.
Pour protéger notre pays, notre petit bout de terre,
on violente, on humilie, on rejette, on accuse,
on tue en Méditerranée ou dans les Alpes.
Qu’apprendrons mes petits enfants
dans leurs livres d’histoire ?
Qu’est-ce que nous leur dirons ?
Que nous avons laissé faire ?
Que ces hivers-là, je n’avais pas la force, le courage, que j’étais trop loin, qu’il fallait que je raconte une histoire qui finisse bien à mes enfants ?
Je leur dirai, qu’il y avait des voisins, des amis, des inconnus, des gens bien qui se levaient la nuit.
Qui offraient du thé, un sourire, un bonnet, des gants.
Qui donnaient à chacun la chance
d’être un humain sur terre,
ni plus, ni moins.
Merci aux maraudeurs, merci à toi Pierre, mon ami,
merci à toi Kevin que je ne connais pas.
Merci à vous tous.
J’espère un jour, oublier toutes mes excuses et venir avec vous.
Etre DEBOUT.
La Grave le 9 janvier 2019
▻https://alpternatives.org/2019/01/10/je-ne-suis-pas-maraudeuse-par-laetitia-cuvelier
#poésie #poème
SOLIDARITE dans les Alpes – #MDM PACA soutient le sauvetage des personnes en danger
SOLIDARITE dans les Alpes – Médecins du Monde PACA soutient le sauvetage des personnes en danger en zone frontalière, leur accueil et leur mise à l’abri
Dans les Hautes Alpes où toutes les vies ont la même valeur, les citoyens Alpins se mobilisent pour ne voir « aucun mort dans leurs montagnes ».
Malgré tout, 3 personnes sont mortes l’hiver dernier en traversant la frontière transalpine italo-française dans sa partie Briançonnaise, d’autres ont été grièvement blessées. Plus de 25 personnes ont succombé à la traversée de cette frontière depuis 2015, dans sa partie sud le plus souvent, entre Vintimille et Menton.
Médecins du Monde PACA, en assurant les permanences de soins le week-end au sein même du Refuge Solidaire de Briançon (en complément des permanences assurées la semaine par la PASS), prend en charge des personnes dont plus d’un tiers sont blessées à l’occasion de la traversée de cette frontière. Les hypothermies et les gelures sont les cas les plus graves et les plus fréquents, mais la traversée de la frontière, dans ces conditions et ce contexte extrêmement dangereux, entraîne aussi d’autres types de pathologies et de souffrances.
La fermeture des frontières en est la cause. Personnes exilées, en demande d’asile, mineures, femmes et enfants, tous s’exposent à des risques mortels pour échapper aux représentants des forces de l’ordre.
Ces représentants doivent obéir à des ordres où le contrôle des frontières doit être assuré aux mépris du droit des demandeurs d’asile et des mineurs, au mépris de toute assistance à personne en danger. Des ordres qui mettent eux-mêmes en danger parfois.
Ce week-end encore, un mineur en hypothermie sévère était retrouvé sur le quai de la gare de Briançon. D’autres ont été pris en charge pour des gelures.
Chacune de ces blessures étaient évitables si le droit d’exprimer sa demande d’asile en France était respecté, si la déclaration de la minorité était entendue et considérée.
Pour éviter tout accident, toute disparition, toute blessure, toute mort, des citoyens solidaires, bénévoles, soucieux de la vie de chacun, organisent des maraudes de recherche et de sauvetage des victimes de la montagne. D’autres ouvrent des lieux d’accueil et de mise à l’abri.
Aucune mise en danger n’est admissible.
Aucune blessure n’est tolérable.
Aucune mort n’est acceptable.
Médecins du Monde PACA soutient pleinement les acteurs solidaires qui viennent en secours auprès des personnes en exil dont la vie est mise en danger par des politiques de fermeture de frontières illégales et irrespectueuses des droits humains.
Le sauvetage et la mise à l’abri, en montagne comme en mer, NE PEUT PAS être condamné. Et ceux qui l’accomplissent ne peuvent pas être criminalisés.
C’est la fermeture des frontières et les drames qui en découlent qui sont à condamner.
▻https://blogs.mediapart.fr/mdm-paca/blog/120119/solidarite-dans-les-alpes-mdm-paca-soutient-le-sauvetage-des-personn
#médecins_de_monde
Nouvelle interpellation cette nuit d’une maraudeuse avec 4 jeunes ,le policier assure que les mineurs seront remis au Sama par contre les deux demandeurs d’asile seront renvoyés en Italie car la PAF n’a pas les moyens d’enregistrer leur demande
Un migrant en #hypothermie secouru par le PGHM vendredi soir
▻https://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2019/01/14/un-migrant-en-hypothermie-secouru-par-le-pghm-vendredi-soir
#paywall
Nos montagnes ne sont pas des cimetières !
#Solidaires, janvier 2019
▻https://solidaires.org/Nos-montagnes-ne-sont-pas-des-cimetieres
Appel à une maraude syndicale des camarades de Solidaires des Hautes Alpes :
En réaction à l’ignoble et systématique répression qui s’exerce dans les Hautes-Alpes contre toutes celles et ceux qui viennent en aide aux centaines de migrant-e-s qui passent la frontière par -15° via Montgenèvre et le col de l’échelle (3+4 de Briançon et maraudeurs solidaires), SUD-Solidaires-05 organise une maraude syndicale le samedi 26 janvier à partir de 16H à la Frontière de Montgenèvre au dessus de Briançon. L’initiative est soutenue par l’union syndicale Solidaires et s’inscrit localement dans le cadre d’une intersyndicale CGT, FSU, CFDT, Confédération Paysanne.
Cette date s’intercale dans le très dense et infâme calendrier des procès de maraudeurs-euses solidaires systématiquement condamné-e-s et veut rappeler que, quotidiennement, dans la montagne, de pauvres gens sont, en plus du froid de la fatigue et de la peur, agressé-e-s, refoulé-e-s, dépouillé-e-s, traqué-e-s, mutilé-e-s.
Inacceptable !
Notre action a pour objectif de mettre en lumière ce qui se passe quotidiennement à la frontière et que nous ne pouvons pas laisser faire sans réagir. Comme les maraudeurs et maraudeuses du Briançonnais qui apportent boissons chaudes et vêtements adaptés aux personnes qui traversent à pied la frontière dans la neige nous voulons opposer entraide, solidarité et réconfort aux traques, lâchés de chiens et autres poursuites qu’impose tous les jours la police de l’air et des frontières.
Sous couvert syndical avec drapeaux et moufles estampillé-e-s, dans la joie, la non violence et la détermination, le 26 janvier prochain portons secours à celles et ceux qui en ont besoin !
L’Union Syndicale Solidaires Hautes-Alpes demande aux solidaires locaux, aux fédérations, aux syndicats de relayer le plus possible cet appel et de nous rejoindre pour dénoncer les violences et couvrir de solidarité, d’espoir et de drapeaux ce petit coin de montagne à forte charge symbolique.
Mardi matin , 7 exilés ont été conduits à l’hôpital pour suspicion de gelures, il fait -12 la nuit à Montgenèvre, présence policière incessante, difficile de porter assistance quand les maraudeurs sont contrôlés plusieurs fois par la police
Traversées des Alpes : « Les migrants sont victimes d’une #chasse_à_l’homme qui se répète chaque nuit »
Trois migrants ont été secourus à Montgenèvre, cette semaine, alors qu’ils tentaient de passer d’Italie en France. Des militants déplorent les « chasses à l’homme » dont sont victimes les migrants dans la montagne lors du passage de la frontière.
Mardi 22 janvier, dans l’après-midi, trois migrants qui tentaient la traversée de la frontière italo-française à pied, entre Claviere (en Italie) et Montgenèvre (en France), ont été secourus après avoir appelé le 112, le numéro d’urgence. Ils ont été retrouvés sous un télésiège en haut des pistes. La même semaine, sept personnes ont été emmenées à l’hôpital pour des #engelures.
Avec les températures glaciales de ces derniers jours, les traversées de la frontière par les Alpes inquiètent les associations d’aide aux migrants qui organisent des maraudes dans la montagne pour leur porter secours. La nuit, elles descendent à - 15 degrés « mais avec le vent le ressenti tourne plutôt autour de - 20 degrés », explique Thomas*, un militant qui participe aux maraudes dans la montagne.
Plus que le froid, c’est surtout la #pression_policière qui inquiète les militants. « La présence de la #police est devenue insupportable. Tous les soirs, là haut, c’est la chasse à l’homme », confie Thomas*. « Il y a des #courses-poursuites en montagne entre les policiers et les migrants, il y a des #chiens qui effraient les migrants. On nous raconte des choses invraisemblables. »
Pour les militants, c’est à cause de ce « harcèlement » policier, que les migrants « finissent en haut des sommets sous des télésièges ». « La police pousse les migrants à se mettre en danger… Même ceux qui sont équipés pour faire face au froid risquent le pire. Quand vous fuyez la police, que vous creusez un trou dans la neige, la nuit, pour vous cacher, les risques de mourir sont grands ».
La traversée entre l’Italie et la France peut prendre plusieurs heures, en fonction des trajets empruntés et de la forme physique des migrants. Entre Claviere et le Refuge de Briançon, il y a environ 17 km. Trois heures de marche sont nécessaires.
Le harcèlement des forces de l’ordre concerne également les militants, ajoute Thomas. Mardi, la nuit où les trois migrants ont été secourus, les maraudeurs ont été incapables de travailler. « Ils n’ont rien pu faire, ils ont été contrôlés plusieurs fois, ils ont été victimes d’intimidation. Ils ont fini par rebrousser chemin », explique Thomas.
L’association Tous Migrants déplore la multiplication des contrôles des militants associatifs, notamment lors des maraudes. « On nous met des amendes de stationnement, des amendes pour véhicules défectueux. On nous met des bâtons dans les roues », dénonce encore Thomas.
Au mois de décembre, sept militants ont été condamnés par la justice. Le parquet leur reprochait d’avoir facilité, le 22 avril, l’entrée en France d’une vingtaine de migrants mêlés aux manifestants en forçant un barrage dressé par les forces de l’ordre.
►http://www.infomigrants.net/fr/post/14734/traversees-des-alpes-les-migrants-sont-victimes-d-une-chasse-a-l-homme
#Maraude_syndicale dans les Alpes
Succès de participation hier à la #maraudesyndicale dans les Alpes. Nous continuerons de nous battre pour les droits des #migrants et la #libertedecirculation
▻https://twitter.com/UnionSolidaires/status/1089437982455664640
CE FIL DE DISCUSSION CONTINUE ICI :
►https://seenthis.net/messages/756096
Début de la constitution d’une #métaliste sur le sujet #migrations et #développement
Déconstruction de l’idée : augmentation du #développement pour freiner la migration (et notamment l’émigration), en lien aussi avec la question du #codéveloppement :
Does Development Reduce Migration ?
►https://seenthis.net/messages/526083
Think Development in Poor Countries Will Reduce Migration ? The Numbers Say Otherwise
▻https://seenthis.net/messages/448596
#co-développement
Des guides/manuels/rapports qui déconstruisent les #mythes et #préjugés en lien avec migrations & développement :
5 idées reçues à déconstruire sur les liens entre migrations & développement
▻https://seenthis.net/messages/733048
Un texte de #Hein_de_Haas :
Why Development Will Not Stop Migration
▻https://seenthis.net/messages/813007
Ici des liens sur aide au développement comme moyen de freiner l’immigration, mais sans pour autant être critiques sur ce sujet (#root_causes) :
▻https://seenthis.net/messages/743909
#paix #promotion_de_la_paix
Une brève déconstruction du slogan « Aiutiamoli a casa loro » :
▻https://seenthis.net/messages/758076
Autres liens sur le même sujet :
Casa
▻https://seenthis.net/messages/614952
Le Conseil fédéral teste les capacités d’un renforcement limité de la coopération avec l’#Erythrée
►https://seenthis.net/messages/538851
L’UE annonce une nouvelle aide pour s’attaquer aux causes profondes de la migration au #Sénégal
▻https://seenthis.net/messages/536665
L’UE va annoncer une enveloppe de 100 millions d’euros d’aide au développement en faveur du #Soudan afin de remédier aux causes profondes de la migration irrégulière et des déplacements forcés
▻https://seenthis.net/messages/487453
En pleine crise migratoire, l’#aide_au_développement divise
▻https://seenthis.net/messages/461710
Changement de politique de la #Suisse : l’aide au développement comme instrument de lutte contre la pauvreté à instrument de gestion de la migration :
L’#aide_au_développement peut-elle réguler l’immigration ?
▻https://seenthis.net/messages/772981
Sénégal :
Parmi les leviers dont dispose la France, l’aide publique au développement, dont le budget total doit atteindre 0,55% du PIB en 2022. Environ 2 milliards d’euros de cette aide ont été distribués au Sénégal depuis 2007 : des « efforts » qui doivent « produire des résultats sur l’immigration irrégulière », souligne Matignon.
►https://seenthis.net/messages/811609
De manière plus générale, non ciblée sur le Sénégal...
#France : L’APD, un levier au service de la politique migratoire
►https://seenthis.net/messages/822578
La question des #remittances :
▻https://seenthis.net/tag/remittances
v. notamment:
Accelerated remittances growth to low- and middle-income countries in 2018
▻https://seenthis.net/messages/742235
Il faudra faire une longue liste du lien toujours plus étroit entre #aide_au_développement et migrations (#conditionnalité de l’aide)...
Warum es schwierig ist, Entwicklungshilfe und Migrationspolitik zu verknüpfen
►https://seenthis.net/messages/719752
« Il faut renforcer le lien entre coopération internationale et politique migratoire »
►https://seenthis.net/messages/564720
Principales conclusions Conseil européen 25/26 juin 2015 en matière de migration :
▻https://seenthis.net/messages/385634
v. aussi, même si je n’ai pas encore lu dans les détails les conditions liées à cette nouvelle enveloppe d’aide :
L’Union européenne renforce son soutien au développement du #Sahel
▻https://seenthis.net/messages/741869
Dans le documentaire (produit par Arte) "Etats africains, portiers de l’Europe" on parle aussi de conditionnalité de l’aide :
►https://www.youtube.com/watch?v=Hu7VvY5fs7Y
#Nasser_Bourita sur la migration : « Les pays africains ne sont pas des gardes-frontières »
▻https://seenthis.net/messages/691948
Il budget oscuro tra cooperazione e migrazione
►https://seenthis.net/messages/660235
Fonds européens : donner envie de rester et réussir en Afrique
▻https://seenthis.net/messages/647177
La migration n’est pas une crise
▻https://seenthis.net/messages/641888
Migranti : Mogherini, Ue cambiato approccio, ora Africa partner
▻https://seenthis.net/messages/633324
EU’s secret ultimatum to Afghanistan : accept 80,000 deportees or lose aid
►https://seenthis.net/messages/528689
#Afghanistan
Le cas du #Niger où les les cartes entre enjeux sécuritaires et enjeux humanitaires sont brouillées :
►https://seenthis.net/messages/801799
Dictators as Gatekeepers for Europe : Outsourcing EU border controls to Africa
Increasingly, the billions Europe pays for migration control are described as official development assistance (ODA), more widely known as development aid, supposedly for poverty relief and humanitarian assistance. The EU is spending billions buying African leaders as gatekeepers, including dictators and suspected war criminals. And the real beneficiaries are the military and technology corporations involved in the implementation.
►https://seenthis.net/messages/805117
#Gambie :
Jammeh’s ousting ended years of severe repression and corruption that had discouraged donor countries from cooperating with The Gambia. When he left, the country quickly established positive relations with the EU which has become its most important development partner (▻https://eeas.europa.eu/delegations/gambia_en/58850/A%20comprehensive%20overview%20of%20the%20new%20chapter%20of%20The%20Gam). It provides €55 million in budgetary support and runs three projects (▻https://ec.europa.eu/trustfundforafrica/region/sahel-lake-chad/gambia_en) to address the root causes of destabilisation, forced displacement and irregular migration. But the moratorium was a stress test for this new relationship.
▻https://seenthis.net/messages/812067
Comment l’Europe contrôle ses frontières en #Tunisie ?
►https://seenthis.net/messages/833041
voir aussi le projet #Integrated_System_for_Maritime_Surveillance (#ISMariS) : ►https://seenthis.net/messages/866952
Politiques du non-accueil en #Tunisie : des acteurs humanitaires au service des politiques sécuritaires européennes :
▻https://seenthis.net/messages/859823
#Mauritanie. Un partenariat européen au goût amer
La Mauritanie a reçu entre 2007 et 2013 huit millions d’euros dans le cadre du #Fonds_européen_de_développement afin d’« appuyer et de renforcer les capacités de gestion, de suivi et de planification des flux migratoires » à travers notamment la révision du dispositif pénal relatif aux migrations.
►https://seenthis.net/messages/858930
La mise en œuvre du fonds fiduciaire d’urgence au #Niger :
▻https://seenthis.net/messages/889596#message889597
La mise en œuvre du fonds fiduciaire d’urgence au #Mali :
▻https://seenthis.net/messages/889596#message889598
Rapport :
#EU #Development #Cooperation with #Sub-Saharan #Africa 2013-2018 : Policies, funding, results
–-> une des thématiques prioritaires = adressing #root_causes of irregular migration
▻https://seenthis.net/messages/859599
Budget européen pour la migration : plus de contrôles aux frontières, moins de respect pour les droits humains :
Le budget 2014 ne comprenait pas de dimension extérieure. Cette variable n’a été introduite qu’en 2015 avec la création du Fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique (4,7 milliards d’euros) et une enveloppe financière destinée à soutenir la mise en œuvre de la déclaration UE-Turquie de mars 2016 (6 milliards d’euros), qui a été tant décriée. Ces deux lignes budgétaires s’inscrivent dans la dangereuse logique de conditionnalité entre migration et développement : l’aide au développement est liée à l’acceptation, par les pays tiers concernés, de contrôles migratoires ou d’autres tâches liées aux migrations. En outre, au moins 10% du budget prévu pour l’Instrument de voisinage, de développement et de coopération internationale (#NDICI) est réservé pour des projets de gestion des migrations dans les pays d’origine et de transit. Ces projets ont rarement un rapport avec les activités de développement.
►https://seenthis.net/messages/867813
#Neighbourhood_Development_and_International_Cooperation_Instrument
Sur la #conditionnalité_négative_migrations-développement :
#condizionalità_negativa_migrazione-sviluppo con il blocco dei fondi per la cooperazione allo sviluppo qualora la Tunisia non si impegnasse nel blocco delle partenze
–-> ici appliquée par l’#Italie à la Tunisie :
▻https://seenthis.net/messages/871980
Novembre 2020 :
Le #Parlement_européen vote pour conditionner son aide au développement au contrôle des migrations
▻https://seenthis.net/messages/893256
L’#UE et le #Niger signent un nouvel accord pour lutter contre les trafiquants d’êtres humains
▻https://seenthis.net/messages/967929
Et l’opacité des fonds pour le développement, qui, en réalité, sont utilisés en grande mesure pour fermer les frontières :
$2bn EU-Africa ’anti-migration’ fund too opaque, say critics
▻https://seenthis.net/messages/641297
La logica di esternalizzazione come pilastro della politica d’immigrazione
▻https://seenthis.net/messages/580567
The #EU_Trust_Fund_for_Africa. Trapped between aid policy and migration politics
▻https://seenthis.net/messages/823503
#fonds_fiduciaire_d’urgence #trust_fund #fonds_pour_l'afrique
–-> Fil de discussion sur le financement de l’#Ethiopie et de l’#Erythrée, notamment via le Trust Fund for Africa :
►https://seenthis.net/messages/731749#message765340
#Civipol, la multinazionale francese che vende sicurezza in Africa
▻https://seenthis.net/messages/601336
Durchsichtige Afrikaner
▻https://seenthis.net/messages/550025
Quand l’#aide_au_développement finance des #barbelés
▻https://seenthis.net/messages/423516
Au #Soudan notamment, où des fonds pour le développement (et versé par les agences de développement, notamment la #GIZ allemande) sont détournés et utilisés par des #milices pour arrêter les migrants (voire pour alimenter le juteux business du trafic d’êtres humains) :
Sudan does not benefit from any direct EU financial support. No EU funding is decentralized or channeled through the Sudanese government.
“All EU-funded activities in Sudan are implemented by EU member states development agencies, the UN, international organizations and NGOs, who are closely scrutinized through strict and regular monitoring during projects’ implementation,” the spokesperson added.
▻https://seenthis.net/messages/804166#message804170
EU aid and development funding has provided €215 million for border security in Morocco since 2001
▻https://seenthis.net/messages/812633
#Maroc
Et les fonds vers le #Nigeria, avec cette question posée...
For example, consider initiatives to create jobs for young people in Nigeria. Would those be development projects or trade projects? Or are they actually migration projects (the idea being that young people wouldn’t migrate if they could find work)?
►https://seenthis.net/messages/815068
–—
Plainte déposée à la #cour_des_comptes_européenne contre l’Europe complice des horreurs perpétrées en #Libye :
L’UE a alloué, en juillet 2017, 91,3 millions d’euros au programme « #Gestion_intégrée_des_frontières_et_des_migrations_en_Libye » (#GIF) qui doit durer jusqu’à la fin de 2021. Ce programme a pour objectif « d’améliorer la capacité de la Libye à contrôler ses frontières et à assurer le sauvetage en mer, d’une manière pleinement conforme aux obligations et aux normes internationales en matière de droits de l’homme. » Ces #fonds ont été engagés par le biais du #Fonds_fiduciaire_d’urgence_de_l’Union_européenne_pour_la stabilité_et_la_lutte_contre_les_causes_profondes_des-migrations_irrégulières_et_des personnes_déplacées_en_Afrique (#EUTFA), lui-même principalement financé par le #Fonds_européen_de_développement.
►https://seenthis.net/messages/848481
Migrants : les échecs d’un programme de retour volontaire financé par l’UE
►https://seenthis.net/messages/862586
Rapport ASGI :
Profili critici delle attività delle ONG italiane nei centri di detenzione in Libia con fondi A.I.C.S.
–-> Tra queste troviamo : #Emergenza_Sorrisi, #Helpcode (già #CCS), #CEFA, #CESVI, #Terre_des_Hommes_Italia, #Fondation_Suisse_de_Deminage, #GVC (già #We_World), #Istituto_di_Cooperazione_Universitaria, #Consorzio_Italiano_Rifugiati (#CIR), #Fondazione_Albero_della_Vita.
I progetti, alcuni dei quali sono ancora in corso di realizzazione, sono stati finanziati con 6 milioni di euro dall’Agenzia Italiana per la Cooperazione e lo Sviluppo (AICS).
▻https://seenthis.net/messages/871507
Et sur la part croissante du budget des Etats consacrée aux dépenses en matière de #contrôles_frontaliers au détriment des fonds pour le développement
►https://seenthis.net/messages/608653
Liens sur les budgets nationaux (européens) de la #coopération_internationale au développement et le fait que dans ce budget les frais d’#accueil des #réfugiés et #demandeurs_d'asile sur le territoire y est inclus :
La crise des #réfugiés chamboule l’#aide_au_développement
▻https://seenthis.net/messages/480592
IRIN | Les budgets d’aide étrangère amputés par la crise des réfugiés
▻https://seenthis.net/messages/430853
Les frais de l’#asile sont intégrés à l’#aide_au_développement
▻https://seenthis.net/messages/388606
#coopération_au_développement
Quand les Etats financent, via l’aide au développement aussi, des dictateurs...
#Erythrée :
Eritrea, l’UE finanzia il regime di Afewerki mentre ogni giorno fuggono migliaia di persone
►https://seenthis.net/messages/405308
Migranti, Italia e Ue dialogano con l’Africa delle dittature
►https://seenthis.net/messages/318425
Le Trust fund pour construire des #routes en Erythrée, routes construites via du #travail_forcé (les routes seraient en effet construites par des personnes enrôlées dans le #national_service) :
Gli attivisti eritrei denunciano la Ue : “Finanzia il lavoro forzato”
►https://seenthis.net/messages/772509
Mais il y a aussi du matériel sur cette métaliste en lien avec l’#externalisation :
►https://seenthis.net/messages/731749
#métaliste (qui va être un grand chantier, car il y a plein d’information sur seenthis, qu’il faudrait réorganiser) sur :
#externalisation #contrôles_frontaliers #frontières #migrations #réfugiés
Des liens vers des articles généraux sur l’externalisation des frontières de la part de l’ #UE (#EU) :
▻https://seenthis.net/messages/569305
▻https://seenthis.net/messages/390549
►https://seenthis.net/messages/320101
Ici une tentative (très mal réussie, car évidement, la divergence entre pratiques et les discours à un moment donné, ça se voit !) de l’UE de faire une brochure pour déconstruire les mythes autour de la migration...
La question de l’externalisation y est abordée dans différentes parties de la brochure :
▻https://seenthis.net/messages/765967
Petit chapitre/encadré sur l’externalisation des frontières dans l’ouvrage "(Dé)passer la frontière" :
▻https://seenthis.net/messages/769367
Les origines de l’externalisation des contrôles frontaliers (maritimes) : accord #USA-#Haïti de #1981 :
▻https://seenthis.net/messages/768694
L’externalisation des politiques européennes en matière de migration
▻https://seenthis.net/messages/787450
"#Sous-traitance" de la #politique_migratoire en Afrique : l’Europe a-t-elle les mains propres ?
▻https://seenthis.net/messages/789048
Partners in crime ? The impacts of Europe’s outsourced migration controls on peace, stability and rights :
▻https://seenthis.net/messages/794636
#paix #stabilité #droits #Libye #Niger #Turquie
Proceedings of the conference “Externalisation of borders : detention practices and denial of the right to asylum”
▻https://seenthis.net/messages/880193
Brochure sur l’externalisation des frontières (passamontagna)
▻https://seenthis.net/messages/952016
Deux articles sur les affaires de l’Italie (notamment via l’entreprise #Cantieri_navali_Vittoria ) avec #Egypte , Niger, Tunisie et Libye :
▻https://seenthis.net/messages/759608
#business
Le rapport « Expanding the fortress » et des liens associés à la sortie de ce rapport :
Dans le rapport sont abordées à la fois les conséquences de l’externalisation (notamment en termes de #droits_humains) et les profiteurs (#complexe_militaro-industriel).
Cas d’étude : #Libye #Turquie #Niger #Egypte #Soudan #Mauritanie #Mali
►https://seenthis.net/messages/694887
–-
Le rapport « #Financement des frontières : #fonds et stratégies pour arrêter l’immigration » (2020) :
▻https://seenthis.net/messages/893191
#Mali #Soudan
–—
Le droit d’asile à l’épreuve de l’externalisation des politiques migratoires
▻https://seenthis.net/messages/893452
Le lien entre #fonds_fiduciaire_pour_l'Afrique et externalisation :
▻https://seenthis.net/messages/707133
Avril 2019 : enveloppe de 115,5 millions pour le Fonds fiduciaire :
▻https://seenthis.net/messages/773289
#fonds_fiduciaire
v. aussi plus de détail sur la métaliste migrations et développement :
►https://seenthis.net/messages/733358
Dans le cadre du fonds fiduciaire pour l’Afrique —> privatisation du business des cartes d’identité biométriques :
▻https://seenthis.net/messages/764850
#biométrique
v. aussi le communiqué de presse de la commission européenne, mars 2019 :
Grâce au #fonds_fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique, plus de 5,3 millions de personnes vulnérables bénéficient actuellement d’une aide de première nécessité et plus de 60 000 personnes ont reçu une aide à la réintégration après leur retour dans leur pays d’origine.
►https://seenthis.net/messages/765959
–—
Plainte déposée à la #cour_des_comptes_européenne contre l’Europe complice des horreurs perpétrées en #Libye :
L’UE a alloué, en juillet 2017, 91,3 millions d’euros au programme « #Gestion_intégrée_des_frontières_et_des_migrations_en_Libye » (#GIF) qui doit durer jusqu’à la fin de 2021. Ce programme a pour objectif « d’améliorer la capacité de la Libye à contrôler ses frontières et à assurer le sauvetage en mer, d’une manière pleinement conforme aux obligations et aux normes internationales en matière de droits de l’homme. » Ces #fonds ont été engagés par le biais du #Fonds_fiduciaire_d’urgence_de_l’Union_européenne_pour_la stabilité_et_la_lutte_contre_les_causes_profondes_des-migrations_irrégulières_et_des personnes_déplacées_en_Afrique (#EUTFA), lui-même principalement financé par le #Fonds_européen_de_développement.
►https://seenthis.net/messages/848481
Budget européen pour la migration : plus de contrôles aux frontières, moins de respect pour les droits humains :
►https://seenthis.net/messages/867813
Report to the EU Parliament on #Frontex cooperation with third countries in 2017 :
▻https://seenthis.net/messages/760914
#Frontex_plus :
►https://seenthis.net/tag/frontex_plus
Frontex, version 2019 : + d’hommes, + de pouvoirs opérationnels + de coopérations avec des pays non-EU, + de retours, + de matériel + + + +
▻https://seenthis.net/messages/771558
Autour de #EUROSUR et du #complexe_militaro-industriel
Rôle du #Portugal et de la #European_Maritime_Safety_Agency (#EMSA) :
▻https://seenthis.net/messages/764491
Plus en général avec le tag Eurosur :
▻https://seenthis.net/tag/eurosur
Et avec le tag complexe militaro-industriel :
▻https://seenthis.net/tag/complexe_militaro-industriel
Voir notamment le livre de #Claire_Rodier, #Xénophobie_business :
▻https://seenthis.net/messages/305703
▻https://seenthis.net/messages/187137
▻https://seenthis.net/messages/135750
►https://seenthis.net/messages/115086
Externalisation des contrôles frontaliers en #Libye :
►https://seenthis.net/messages/705401
(lien avec #droits_humains)
►https://seenthis.net/messages/623809
Commissaire aux droits humains Conseil Europe :
EU member states to show urgently that the support to the Libyan Coast Guard is not contributing to human rights violations, and to suspend this support if they cannot do so.
▻https://seenthis.net/messages/770463#message770466
–----
"Dossier Libia" —> un site d’information et dénonciation de ce qui se passe en Libye :
▻https://seenthis.net/messages/742662
–-----
Reportage en allemand :
Das Geschäft mit den Flüchtlingen - Endstation Libyen
►https://seenthis.net/messages/744384
–----
#Statistiques et #chiffres du nombre de personnes migrantes présentes en Libye (chiffres OIM) :
▻https://seenthis.net/messages/751596
Et de celles rapatriées par l’#OIM :
▻https://seenthis.net/messages/763151
#organisation_contre_la_migration
–------
Sur les #centres_de_détention en Libye, voulus, soutenus et financés par l’UE ou des pays de l’UE :
►https://seenthis.net/messages/772984
►https://seenthis.net/messages/621902
►https://seenthis.net/messages/615857
#torture #viols #abus_sexuels #détention
Marché aux esclaves en Libye :
▻https://seenthis.net/messages/598508
#esclavage #néo-esclavage
–-------
Rapport sur les viols contre hommes et garçons en Libye :
▻https://seenthis.net/messages/771994
–-> et ce chiffres de 90% qui apparaît 2 fois :
Il 90% dei migranti visitati nelle cliniche del Medu ha parlato di violenza estrema e torture
►https://seenthis.net/messages/598508#message599359
A UN officer estimated that 90% of male refugees and migrants being hosted in the Italian reception system had experienced sexual violence during their journey.
►https://seenthis.net/messages/615857#message770193
–--------
Les migrants présents dans les camps enrôlés dans les #milices du général Haftar pour combattre à Tripoli (avril 2019) :
►https://seenthis.net/messages/773233
–-----------
Février 2019 : #retours_volontaires de "migrants" (c’est le mot employé) érythréens vers l’#Erythrée, avec l’aide de l’#OIM (#IOM) :
▻https://seenthis.net/messages/763088
#retour_volontaire
–--------
Le rôle de l’#HCR (un piège) dans un dessin :
▻https://seenthis.net/messages/770785
#UNHCR
–--------
Un analyse intéressante des centres de détention en Libye, avec #chronologie (et #cartographie) depuis les années 1980 :
▻https://seenthis.net/messages/752742
Ici en #dessins :
▻https://seenthis.net/messages/747869
#dessin
►https://seenthis.net/messages/612089
Et des mesures-sparadrap en lien avec l’#OMS cette fois-ci —> projet “Enhancing Diagnosis and Treatment for Migrants in detention centers in Libya” :
▻https://seenthis.net/messages/737102
D’autres liens où l’on parle aussi des centres de détention en Libye :
▻https://seenthis.net/messages/689187
►https://seenthis.net/messages/612089
Des #témoignages audio depuis la Libye, un projet audio-documentaire de #Michelangelo_Severgnini :
▻https://seenthis.net/messages/772503
Michelangelo Severgnini est aussi le réalisateur du #film "Schiavi di riserva"
–-------
#Poursuites_judiciaires —> "Un demandeur d’asile va poursuivre le Royaume-Uni pour le financement de centres de détention libyens"
▻https://seenthis.net/messages/746025
–---------
Et l’excellent film de #Andrea_Segre "L’ordine delle cose" , qui montre les manoeuvres de l’Italie pour créer ces centres en Libye :
▻https://seenthis.net/messages/677462
–--------
Autour des #gardes-côtes_libyens et les #refoulements (#push-back, #pull-back) en Libye :
►https://seenthis.net/messages/719759
Migrants : des #enregistrements attestent de la #collaboration entre #UE et #gardes-côtes_libyens :
▻https://seenthis.net/messages/830340
–---------
Les pull-back vers la Libye :
▻https://seenthis.net/messages/730613
–-> et centres de détention
▻https://seenthis.net/messages/651505
Le reconstruction d’un naufrage et d’un pull-back vers la Libye effectué par les gardes-côtes libyen. Reconstruction #vidéo par #Charles_Heller et #Lorenzo_Pezzani :
►https://seenthis.net/messages/747918
11.04.2019 : #Minniti déclare que laisser les gardes-côtes libyen coordonner les sauvetages en mer a été une #dramatique_erreur :
▻https://seenthis.net/messages/774010
Avril 2019 : les gardes-côtes libyens ont arrêtés de faire des secours :
▻https://seenthis.net/messages/776098
–-> #Operation_Sophia et... "L’UE sait que certaines de ses politiques ont rendu la traversée plus dangereuse pour les migrants, toutefois, elle a décidé de continuer cette stratégie" :
▻https://seenthis.net/messages/763871
D’ailleurs, depuis juillet 2018, aucune personne n’a été sauvée par l’#opération_Sophia :
▻https://seenthis.net/messages/770463#message770472
–----------
Résistance de migrants sauvetés en Méditerranée, qui refusent d’être ramenés en Libye en refusant de descendre du navire ( #Nivin ) qui les a secourus :
►https://seenthis.net/messages/735627
–--------
#évacuation de migrants/réfugiés depuis la Libye vers le #Niger :
►https://seenthis.net/messages/737065
#réinstallation
Un #rapport sur les #returnees #returning_migrants :
►https://seenthis.net/messages/765311
–-> attention, il y a peut-être d’autres articles sur ce sujet dans les longs fils de discussions sur le Niger et/ou la Libye (à contrôler)
... et évacuation vers le #Rwanda :
►https://seenthis.net/messages/796723
–-----------
L’aide de la #Suisse aux gardes-côtes libyens :
▻https://seenthis.net/messages/623935
Et la #France...
►https://seenthis.net/messages/760908
Et de l’UE à travers le #Trust_Fund :
►https://seenthis.net/messages/763529
Et l’#Italie :
Italy strengthens Libya accord, another four patrol boats :
▻https://seenthis.net/messages/763660
Aerei da pattugliamento e #radar. Ecco il piano segreto anti-sbarchi :
►https://seenthis.net/messages/794614
(attention : ce n’est pas la première "livraison" italienne, il y en a eu par le passé, il faudrait voir dans les autres listes)
#Trust_Fund #Trust_Fund_for_Africa
En 2013 :
Italia-Libia, al via accordo di cooperazione su controllo frontiere :
▻https://seenthis.net/messages/201853
Le 2 novembre 2019, l’#accord de #2017 entre #Italie et #Libye se renouvellera automatiquement :
►https://seenthis.net/messages/808872
–----------
Et quelques lignes sur le #traité_de_Benghazi , le fameux #pacte_d'amitié entre l’#Italie et la #Libye (2009)
▻https://seenthis.net/messages/717799
J’en parle aussi dans ce billet que j’ai écrit pour Visionscarto sur les films #Mare_chiuso et #Mare_deserto :
Vaincre une mer déserte et fermée
►https://visionscarto.net/vaincre-une-mer-deserte-et-fermee
–-> il y a certainement plus sur seenthis, mais je ne trouve pas pour l’instant... j’ajouterai au fur et à mesure
–---------------
Communiqué de presse Commission européenne, mars 2019 :
améliorer les conditions d’accueil déplorables en #Libye : les efforts déployés par l’intermédiaire du groupe de travail trilatéral UA-UE-NU doivent se poursuivre pour contribuer à libérer les migrants se trouvant en #rétention, faciliter le #retour_volontaire (37 000 retours jusqu’à présent) et évacuer les personnes les plus vulnérables (près de 2 500 personnes évacuées).
►https://seenthis.net/messages/765959
–----------
Plainte contre le gouvernement anglais pour participation au #Trust_Fund_for_Africa par lequel l’UE finance des centres de détention en Libye :
▻https://seenthis.net/messages/768134
–--------
Des #timbres produits par la poste libyenne :
▻https://seenthis.net/messages/745453
–--------
Rapport Arci 2019 :
►https://seenthis.net/messages/783060
–----------
Accord / pacte entre la Libye et #Malte :
►https://seenthis.net/messages/827362
►https://seenthis.net/messages/810329
Externalisation des contrôles frontaliers au #Niger (+ implication de l’#OIM (#IOM) et #Agadez ) :
Mission #Eucap_Sahel et financement et création de #Compagnies_mobiles_de_contrôle_des_frontières (#CMCF), financé par #Pays-Bas et Allemagne financés par l’Allemagne :
▻https://seenthis.net/messages/733601
Financement de la #police_locale au Niger :
▻https://seenthis.net/messages/763890
Le Niger, #nouvelle frontière de l’Europe et #laboratoire de l’asile :
►https://seenthis.net/messages/801799
Et des #camps_militaires :
▻https://seenthis.net/messages/736433
Autres liens sur le Niger :
►https://seenthis.net/messages/696283
–-> plein de choses, il faudra un jour faire un meilleur archivage !
▻https://seenthis.net/messages/586729
–-> rapport de #Frontex sur les #routes_migratoires empruntées par les migrants dans le #désert (avec #images_satellitaires)
▻https://seenthis.net/messages/370536
–-> sujet inclus dans ce fil de discussion : #loi anti-passeurs au Niger ; création de #camps (appelé #centres)... but : convaincre les migrants de ne pas partir... faire un premier #tri...
Le Niger et l’Italie se félicitent de la chute des flux migratoires... (sic)
▻https://seenthis.net/messages/752551
–-> v. aussi : « Baisse des demandes d’asile. Pas de quoi se réjouir » :
►https://seenthis.net/messages/693203
L’impact de la diminution des flux migratoires via Agadez, dans ce rapport :
▻https://seenthis.net/messages/853585
Conséquences de l’externalisation des politiques migratoires sur le #Niger, mais aussi le #Soudan et le #Tchad :
▻https://asile.ch/wp/wp-content/uploads/2018/12/multilateral-damage.pdf
signalé ici :
▻https://seenthis.net/messages/741956
v. aussi le communiqué de presse de la commission européenne, mars 2019 :
La lutte contre les réseaux de passeurs et de trafiquants a encore été renforcée. En 2018, le centre européen chargé de lutter contre le trafic de migrants, établi au sein d’#Europol, a joué un rôle majeur dans plus d’une centaine de cas de trafic prioritaires et des équipes communes d’enquête participent activement à la lutte contre ce trafic dans des pays comme le #Niger.
►https://seenthis.net/messages/765959
Note de Migreurop sur l’#OIM :
L’#OIM, une organisation au service des #frontières… fermées.
►https://seenthis.net/messages/779989
Rapport Arci 2019 sur le Niger :
►https://seenthis.net/messages/783060
Juin 2019 : #Italie et #OIM financent le renforcement des frontières à #Assamaka (à la frontière entre le Niger et l’#Algérie) et à la frontière avec le #Nigeria :
▻https://seenthis.net/messages/788517
... et en octobre 2019, l’OIM organise des « charters humanitaires » de l’Algérie au Niger. Programme financé par l’#Italie et le #UK (#Angleterre) :
►https://seenthis.net/messages/806477
v. aussi ce rapport sur l’externalisation des frontières au Niger, mais aussi Soudan et Tchad :
Multilateral DamageThe impact of EU migration policies on central Saharan routes
►https://seenthis.net/messages/804173
Une belle synthèse de Alizée Dauchy en 3 pages de la situation au Niger :
–-> « Des trajectoires immobilisées : #protection et #criminalisation des migrations au #Niger » :
►https://seenthis.net/messages/844250
2021 :
Deux décisions qui donnent pouvoir à #Frontex pour négocier des #accords_de_travail avec le #Niger (parmi d’autres pays hors UE) et avec #Eucap_Sahel au Niger (ainsi qu’en Libye)
▻https://seenthis.net/messages/927299
Et implication de l’#OIM dans le contrôle des frontières en #Guinée (#campagne de #dissuasion financée par l’UE) :
►https://seenthis.net/messages/757474
Il y a d’autres campagnes qui ont été mise en place notamment par la #Suisse pour convaincre les migrants à rentrer au pays :
►https://seenthis.net/messages/385940
#retour_au_pays #Nigeria #Cameroun #Balkans #Afrique_de_l'Ouest #Kosovo #Serbie #Macédoine, #Albanie #Monténégro #Bosnie-Herzégovine
Et le #Danemark, même politique :
►https://seenthis.net/messages/385940#message397757
Evidemment l’#Australie aussi :
►https://seenthis.net/messages/474986
►https://seenthis.net/messages/305573
▻https://seenthis.net/messages/302153
Et l’#Allemagne :
►https://seenthis.net/messages/432534
Autres types de dissuasion... un projet de formation à la #photographie en #Côte_d'Ivoire :
The aim of this pilot project was to offer returned migrants an opportunity to become visual storytellers of their daily life back home and help local journalists change the narrative on migration in the country.
This training is the first of a series that will be organized by IOM across West Africa in 2020. It was organized in the frame of an EU-IOM Joint Initiative for Migrant Protection and Reintegration in the Sahel and Lake Chad regions.
Externalisation des frontières au #Sénégal et en #Mauritanie :
Chronique Monde | #Mauritanie. Un partenariat européen au goût amer
►https://seenthis.net/messages/858930
▻https://seenthis.net/messages/740468
▻https://seenthis.net/messages/668973
►https://seenthis.net/messages/608653
►https://seenthis.net/messages/320101
Status agreement with Senegal : #Frontex might operate in Africa for the first time :
▻https://seenthis.net/messages/948918
Italie, Allemagne, France, Espagne
Les efforts de l’ #Italie d’externaliser les contrôles frontaliers :
►https://seenthis.net/messages/600874
▻https://seenthis.net/messages/595057
L’Italie avec l’ #Allemagne :
►https://seenthis.net/messages/566194
The big wall. An ActionAid investigation into how Italy tried to stop migration from Africa, using EU funds, and how much money it spent.
►https://seenthis.net/messages/905345
–-------------
#France et ses tentatives d’externalisation les frontières (proposition de Macron notamment de créer des #hub, de faire du #tri et de la #catégorisation de migrants) :
►https://seenthis.net/messages/704970
►https://seenthis.net/messages/618133
▻https://seenthis.net/messages/677172
La #France et « sa » #CIVIPOL (programmes de coopération technique et de contrôles migratoires au #Soudan, et en #Erythrée) :
►https://seenthis.net/messages/795208
Plus sur CIVIPOL : ▻https://seenthis.net/tag/civipol
–-------------
L’#Espagne :
▻https://seenthis.net/messages/737099
#modèle_espagnol
▻https://seenthis.net/messages/737095
v. aussi plus bas la partie consacrée au Maroc...
L’externalisation des politiques migratoires espagnoles : cadre légal (Migreurop, 2019) :
▻http://www.migreurop.org/IMG/pdf/fiche_3_fr-def.pdf
L’externalisation en #Tunisie (accords avec l’Italie notamment) :
▻https://seenthis.net/messages/511895
▻https://seenthis.net/messages/573526
Livraison d’avions et radar à la Tunisie de la part de l’Italie (juillet 2019) :
►https://seenthis.net/messages/794614
Et avec l’UE :
▻https://seenthis.net/messages/737477
Comment l’Europe contrôle ses frontières en #Tunisie ?
►https://seenthis.net/messages/833041
The new installation is entitled „#Integrated_System_for_Maritime_Surveillance“ (#ISMariS), an EU projet for Gulf of Tunis’ surveillance :
►https://seenthis.net/messages/866952
Les #accords_de_réadmission , autre panel de l’externalisation des contrôles frontaliers :
▻https://seenthis.net/tag/accords_de_r%C3%A9admission
Cet inventaire des accords en lien avec les réadmissions (2015) avec visualisation :
▻https://seenthis.net/messages/413779
Et cette carte de Reka pour Vivre Ensemble concernant les accords signés par les pays européens :
▻https://seenthis.net/messages/443738
Voir aussi cette liste « de travail » autour de la question :
►https://seenthis.net/messages/736091
Europe et #Afghanistan :
►https://seenthis.net/messages/528689
Négociations #France-#Mali :
▻https://seenthis.net/messages/765027
Et l’Europe avec le Mali :
▻https://seenthis.net/messages/550612
Les accords de réadmissions signés par la #Suisse :
▻https://seenthis.net/messages/444316
Et les tentatives de la Suisse de signer des accords de réadmission avec l’#Erythrée (sic) :
▻https://seenthis.net/messages/685650
►https://seenthis.net/messages/538851
Et la Suisse avec la #Turquie :
▻https://seenthis.net/messages/567121
▻https://seenthis.net/messages/563101
L’#Italie et le #Soudan :
►https://seenthis.net/messages/518543
Accord de l’Europe avec l’#Ethiopie :
▻https://seenthis.net/messages/684082
Accord entre #Allemagne et #Algérie :
▻https://seenthis.net/messages/723089
Accord signé entre le #Kenya et la #Somalie :
▻https://seenthis.net/messages/194871
European Commission Publishes Findings of the First Annual Assessment of Third Countries’ Cooperation on Readmission (February 2021)
▻https://seenthis.net/messages/901672
Ci-dessous, le fameux accord UE-Turquie.
L’ #accord_UE-Turquie :
▻https://seenthis.net/tag/accord_ue-turquie
Et plus en général sur l’externalisation vers la #Tuquie :
▻https://seenthis.net/messages/427270
▻https://seenthis.net/messages/419432
▻https://seenthis.net/messages/679603
EU concludes €6 billion contract for refugees in Turkey :
▻https://seenthis.net/messages/892499
Erdogan accuse les Européens de ne pas tenir leurs promesses d’aide financière...
►https://seenthis.net/messages/512196
Et le #monitoring de l’accord (#observatoire) :
▻https://seenthis.net/messages/478621
Sur la « #facilité » en faveur des réfugiés en Turquie, le rapport de la Cour des comptes européenne :
▻https://seenthis.net/messages/737085
#aide_financière
Un lien sur comment l’aide a été utilisée en faveur des #réfugiés_syriens à #Gaziantep :
▻https://seenthis.net/messages/667241
Accord de réadmission signé par la Turquie avec l’#Irak et l’#Iran :
▻https://seenthis.net/messages/483667
Tag #réintégration dans les pays d’origine après #renvois (#expulsions) :
▻https://seenthis.net/tag/r%C3%A9int%C3%A9gration
La question des #regional_disembarkation_platforms :
►https://seenthis.net/messages/703288
#plateformes_de_désembarquement #disembarkation_paltforms #plateformes_de_débarquement
Février 2019, Le sauvetage maritime espagnol, le #Salvamento_Marítimo, est désormais autorisé à débarquer une partie des migrants sauvés dans la Méditerranée au Maroc :
▻https://seenthis.net/messages/761993
–-> info démentie par le gouvernement marocain : ▻https://seenthis.net/messages/761993#message761998
En 2004, on parlait plutôt de #centres_off-shore en #Afrique_du_Nord ...
▻https://seenthis.net/messages/607615
Au #Sénégal ...
#Frontex wants to disembark refugees in Senegal :
▻https://seenthis.net/messages/828755
Au Niger :
▻https://seenthis.net/messages/749456
#externalisation_de_l'asile #délocalisation
Et avec le projet #Emergency_Transit_Mechanism (#ETM), évacuation des réfugiés de #Libye via le #Niger... où l’on fait une sélection entre réfugiés et migrants... c’est déjà externaliser une partie de la procédure... (c’est HCR et OIM qui décide qui est réfugié et qui pas) :
▻https://seenthis.net/messages/799353
Les efforts d’externalisation au #Maroc :
Une nouvelle aide européenne de 101,7 millions d’euros pour lutter contre l’immigration clandestine
▻https://seenthis.net/messages/815925
L’Espagne appelle l’UE à récompenser les efforts du Maroc
▻https://seenthis.net/messages/696321
Fabrice Leggeri : Le #Maroc, un partenaire de premier plan de #Frontex
▻https://seenthis.net/messages/643905
#Espagne et #Maroc : les exemples polémiques de #Frontex pour illustrer comment stopper les flux d’immigrés
▻https://seenthis.net/messages/458929
Au #Maroc, la #chasse aux #étrangers tue et pendant ce temps, l’UE négocie et se tait
▻https://seenthis.net/messages/162299
#Fonds_fiduciaire de l’#UE à utiliser pour les décisions du comité de gestion au Maroc :
►https://seenthis.net/messages/763541
Communiqué de presse Commission européenne, mars 2019 :
L’aide au #Maroc doit encore être intensifiée, compte tenu de l’augmentation importante des arrivées par la route de la Méditerranée occidentale. Elle doit comprendre la poursuite de la mise en œuvre du programme de 140 millions d’euros visant à soutenir la gestion des frontières ainsi que la reprise des négociations avec le Maroc sur la réadmission et l’assouplissement du régime de délivrance des visas.
Lien #coopération_au_développement, #aide_au_développement et #contrôles_migratoires :
►https://seenthis.net/messages/660235
Pour la Suisse :
►https://seenthis.net/messages/564720
►https://seenthis.net/messages/719752
▻https://seenthis.net/messages/721921
–-> il y a certainement plus de liens sur seenthis, mais il faudrait faire une recherche plus approfondie...
#développement #conditionnalité
Sur cette question, il y a aussi des rapports, dont notamment celui-ci :
Aid and Migration : externalisation of Europe’s responsibilities
▻https://concordeurope.org/wp-content/uploads/2018/03/CONCORD_AidWatchPaper_Aid_Migration_2018_online.pdf?1dcbb3&1dcbb3
La rhétorique sur la #nouvelle_frontière_européenne , qui serait le #désert du #Sahara (et petit amusement cartographique de ma part) :
►https://seenthis.net/messages/604039
#cartographie #visualisation
►https://seenthis.net/messages/548137
–-> dans ce lien il y a aussi des articles qui parlent de l’externalisation des frontières au #Soudan
Plus spécifiquement #Soudan :
▻https://seenthis.net/messages/519269
Les liens avec le tag #processus_de_Khartoum :
▻https://seenthis.net/tag/processus_de_khartoum
Les efforts d’externalisation des contrôles frontaliers en #Erythrée et #Ethiopie :
Conte in Etiopia, Unione Africana ci aiuti coi rimpatri
▻https://seenthis.net/messages/729629
#Italie
Sudan and Eritrea crackdown on migrants amid reports of EU incentives :
▻https://seenthis.net/messages/493279
Eritrea, l’Ue finanzia il regime. È questa la via del “aiutarli a casa loro” ?
▻https://seenthis.net/messages/387744
#UE #EU #Union_européenne
–--------------
Et le financement de l’Erythrée via des fonds d’aide au développement :
Outrage over reports EU-funding linked to forced labour in Eritrea :
►https://seenthis.net/messages/821967
Gli attivisti eritrei denunciano la Ue : “Finanzia il lavoro forzato” :
►https://seenthis.net/messages/772509
#Trust_Fund_for_Africa #Trust_Fund
Eritrea, l’UE finanzia il regime di Afewerki mentre ogni giorno fuggono migliaia di persone :
►https://seenthis.net/messages/405308
Quand l’#UE finance la dictature de l’#Érythrée pour stopper les migrants :
▻https://seenthis.net/messages/366439
–-------------
L’Erythrée, après la levée des sanctions de l’ONU, devient un Etat avec lequel il est désormais possible de traiter (sic) :
►https://seenthis.net/messages/721926
–-----------
... Et autres #dictateurs
Migranti, Italia e Ue dialogano con l’Africa delle dittature
►https://seenthis.net/messages/318425
#Italie
Dessin de presse de Herji :
Dictators as
Gatekeepers for Europe :
Outsourcing EU border
controls to Africa
►https://seenthis.net/messages/805117
La question des #carrier_sanctions infligées aux #compagnies_aériennes :
▻https://seenthis.net/tag/carrier_sanctions
Des choses sur la #pacific_solution de l’#Australie :
▻https://seenthis.net/recherche?recherche=%23pacific_solution
L’atlas de Migreurop, qui traite de la question de l’externalisation :
▻https://seenthis.net/messages/690134
Externalisation en #Egypte
L’Egypte un des pays envisagés pour les centres de déportation envisagés par l’Autriche et le Danemark :
►https://seenthis.net/messages/728056
L’UE veut intensifier la coopération avec l’Egypte (et autres pays d’Afrique du Nord) :
▻https://seenthis.net/messages/724148
Minniti s’envole en Egypte :
▻https://seenthis.net/messages/653351
▻https://seenthis.net/messages/641297#message677901
#Allemagne et Egypte signe un accord sur les migrations :
▻https://seenthis.net/messages/629922
▻https://seenthis.net/messages/569305#message578455
▻https://seenthis.net/messages/569305#message735629
▻https://seenthis.net/messages/511895#message572698
#Push-back, #refoulements vers l’Egypte :
▻https://seenthis.net/messages/393877
–-> et des push-back de l’Egypte vers le #Soudan :
▻https://seenthis.net/messages/391708
Rapport Arci 2019 sur l’Egypte :
►https://seenthis.net/messages/783060
Rapport EuroMed 2019 :
EU-Egypt migration cooperation : where are human rights ?
▻https://seenthis.net/messages/793069
Rapport Migreurop 2021 :
▻https://seenthis.net/messages/939104
The fortified gates of the Balkans. How non-EU member states are incorporated into fortress Europe.
►https://seenthis.net/messages/907907
Chantage dans les Balkans : comment l’UE externalise ses politiques d’asile (rapport Migreurop 2021) :
▻https://seenthis.net/messages/918125
Externalisation des contrôles migratoires en #Europe_de_l'Est et #Balkans —> une proposition de l’#axe Autriche / Allemagne / Italie / Danemark („#Achse_der_Willigen“) :
–---
Et voilà, la première "joint operation" de la nouvelle agence #Frontex sur son non européen... en #Albanie :
►https://seenthis.net/messages/782260
Mais aussi
#Bosnie-Herzégovine #Bosnie #Macédoine_du_Nord #Monténégro #Serbie :
–—
Et au #Kosovo...
Le #Kosovo va-t-il rejoindre les normes européennes ?
▻https://seenthis.net/messages/909829
Et en #Bulgarie (ça date de 2016) :
▻https://seenthis.net/messages/529415
#Serbie, toujours en 2016 :
▻https://seenthis.net/messages/462817
#Bosnie :
▻https://seenthis.net/messages/798862
▻https://seenthis.net/messages/743581
Où l’#OIM est aussi impliquée
Aussi sur la Bosnie : "Rückführung illegaler MigrantenNGOs üben scharfe Kritik an Nehammers Balkan-Plänen" :
▻https://seenthis.net/messages/913347
#Croatie :
▻https://seenthis.net/messages/781830
La Germania finanzia il controllo delle frontiere croate :
▻https://seenthis.net/messages/984417
#Allemagne
Les pressions de #Trump (#USA, #Etats-Unis) pour que le #Mexique expulse les migrants de son territoire :
▻https://seenthis.net/messages/516675
#Mexique
Ou alors... vers le #Guatemala :
►https://seenthis.net/messages/793063
Externalisation des contrôles frontaliers au #Soudan :
▻https://seenthis.net/messages/804166
–-> lien avec le financement des #milices #Janjawid et le financement de l’#armée_soudanaise
v. aussi ce rapport sur l’externalisation des frontières au Soudan, mais aussi Niger et Tchad :
Multilateral DamageThe impact of EU migration policies on central Saharan routes
►https://seenthis.net/messages/804173
Externalisation des frontières au #Tchad :
v. rapport sur l’externalisation des frontières au Tchad, mais aussi Soudan et Niger :
Multilateral DamageThe impact of EU migration policies on central Saharan routes
►https://seenthis.net/messages/804173
Externalisation des frontières au #Nigeria :
La #France propose d’aider la #Grèce à reconduire des #déboutés de l’asile
... en s’appuyant sur ces rapports privilégiés avec des pays africains...
▻https://seenthis.net/messages/821637
#continuité_coloniale #colonialisme
#Mer_Méditerranée (donc #Italie et #Libye) —> rapport #ASGI 2020 :
▻https://seenthis.net/messages/847086
#Méditerranée #Méditerranée_centrale
Mais aussi lien avec le #Trust_Fund #Trust_Fund_for_Africa #fonds_fiduciaire_d’urgence
#métaliste sur les différentes tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (►https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers
►https://seenthis.net/messages/900122
#procédure_d'asile #externalisation_de_la_procédure #modèle_australien
Migration and asylum: updates to the EU-Africa ’#Joint_Valletta_Action_Plan' on the way
▻https://seenthis.net/messages/901310
#update #mise_à_jour #Valletta #sommet_de_La_Vallette #La_Vallette #Vallette #2015 #2021 #JVAP #Global_Approach_on_Migration_and_Mobility (#GAMM)
GIFI HALLOWEEN « On prend tout ! » 2018
Voici les photos du tournage de GIFI HALLOWEEN « On prend tout ! » 2018 ▻https://www.philippepillavoine.com/leblog/2018/10/24/gifi-halloween-on-prend-tout-2018 Elles sont signées François Guichard pour Belinda Media.
#2018 #Belinda_Media #Chambly #Charles_Hennequin #Château_de_Chambly #François_Guichard #GiFi #Guichard #Halloween #Hennequin #On_prend_tout #Photos #pub #publicité #Renardet #Sébastien_Renardet #spot #télévision #tournage #tv #blog #pillavoine #philippe_pillavoine
It’s better to be born rich than gifted (▻https://www.washingtonpost...
▻https://diasp.eu/p/7851925
It’s better to be born rich than gifted
The least-gifted children of high-income parents graduate from college at higher rates than the most-gifted children of low-income parents, and other dispatches from the point where genetics… Article word count: 1221
HN Discussion: ▻https://news.ycombinator.com/item?id=18209249 Posted by joeyespo (karma: 19076) Post stats: Points: 73 - Comments: 37 - 2018-10-13T18:16:19Z
#HackerNews #better #born #gifted #its #rich #than
Article content:
A revolution in genomics is creeping into economics. It allows us to say something we might have suspected, but could never confirm: money trumps genes.
Using one new, genome-based measure, economists found genetic endowments are distributed almost equally among children in low-income and high-income (...)
How to Add GIFs to Your App with the Gfycat API or SDK
▻https://hackernoon.com/how-to-add-gifs-to-your-app-with-the-gfycat-api-or-sdk-27bc856a0b27?sour
The Gfycat Developer PortalIf you are considering developing a feature for GIFs in your app, you’ve come to the right place. There are a few ways that we suggest developers use GIFs to increase engagement. We’ll highlight three of them: #gif keyboard, GIF feed, and GIF creation.Getting Started — API tokenBefore getting underway, be sure to register for a Gfycat API token. You’ll need to create a Gfycat account if you don’t have one already, and then register for a key here. This is important because use of the Gfycat API requires authentication. A client_id and client_secret will be emailed to you — be sure to store these in a secure location.If you plan to add functionality from Gfycat to your iOS app, Android app, and website, register for three API keys — one for each app. Also, to better (...)
#Gif-sur-Yvette renommée #jpeg-sur-yvette à cause de son manque d’#animation :
Apparemment déjà quelque part sur seenthis, mais je n’arrive pas à le retrouver :
▻http://zinc.mondediplo.net/messages/3001
ça avait été signalé par @monolecte
Why We ‘Hear’ Some Silent GIFs - The New York Times
▻https://www.nytimes.com/2017/12/08/science/why-we-hear-some-silent-gifs.html?em_pos=medium&emc=edit_sc_20171212&nl=sci
This week, in an improbable turn of events, the sound of silence went viral.
An animated GIF showing an electrical tower jumping rope over delightfully bendy power lines began to spread. The frenzy started when Lisa Debruine, a researcher at the Institute of Neuroscience and Psychology at the University of Glasgow, posed this question:
When she asked Twitter users in an unscientific survey whether they could hear the image — which actually lacks sound, like most animated GIFs — nearly 70 percent who responded said they could.
Once you “heard” it, it was hard not to start noticing that other GIFs also seemed to be making noise — as if the bouncing pylon had somehow jacked up the volume on a cacophonous orchestra few had noticed before.
Certains humains peuvent entendre ce GIF
▻http://www.gurumed.org/2017/12/08/certains-humains-peuvent-entendre-gif
Lisez « Un Monde en pièces », BD politique d’#anticipation en GIF animés | Slate
▻https://www.slate.fr/grand-format/un-monde-en-pieces-148983
Voici le premier épisode d’Un Monde en pièces, une saga à dérouler qui nous transporte sur un immense plateau d’#échecs où pions, fous, cavaliers, tours et migrantes originaires d’un jeu de dames se démènent. Nous suivons une partie se déroulant sur plusieurs saisons, entre jeux de pouvoir, chasse à l’homme, histoire d’amour et montée progressive du #totalitarisme. Les principaux personnages sont Caïn, le cavalier ; Idisse, la dame qui travaille avec la police pour ne pas être expulsée ; Jaiseth, la tour qui conseille le pouvoir ; Détroit, le pion ; Acathe, la journaliste qui travaille pour l’hebdomadaire Le Pion.
Je trouve ces dessins vraiment excellents. Super jeu de contraste, perspective, lumière. Ça fait très polar.
En ce qui concerne la technique en particulier, mélange entre le découpage traditionnel en cases et l’animation, je ne suis pas convaincu...
Plusieurs animations en même temps sur une même page brouillent l’attention, on a du mal à se fixer sur une case.
Et certaines animations sont très exagérées.
Sur le croisement entre bande dessinée et #animation / #narration animée, je pensais a des références un peu plus convaincantes qui avaient été citées ici, je viens de les retrouver :
Phallaina, une bande défilée de Marietta Ren (sur tablette uniquement mais il y a des démos en vidéo)
►https://seenthis.net/messages/462371
Et le superbe Portrait d’Esther, sur lequel @Arno a travaillé.
►https://seenthis.net/messages/449253
Les deux abandonnent le découpage en pages et cases.
Point commun amusant : ces trois œuvres sont toutes en noir et blanc, alors que contrairement au papier, la couleur ne coute pas plus cher à l’écran. Mais cette sobriété s’accorde peut être mieux avec l’animation.
Et sinon, voir aussi du côté du #turbomédia
Une grand-mère russe recueille un chaton en perdition trouvé sur le bord de la route. Le chaton devient plutôt gros, mais se conduit comme un gentil chat et la suit partout. voilà que trois types décident de cambrioler la grand-mère et de lui piquer sa retraite. Le chat en a tué un sur place, les autres sont à l’hosto. Le féroce gardien est un chat manul, une magnifique créature sauvage qu’on peut voir sur la vidéo incluse dans son milieu naturel.
В России кот манул загрыз троих грабителей, которые вломились в дом к пенсионерке | Golbis
▻http://golbis.com/pin/v-rossii-kot-manul-zagryiz-troih-grabiteley-kotoryie-vlomilis-v-dom-k-pensio
Одинокая бабушка котеночка на дороге нашла, пожалела, подобрала. Выходила, выкормила. Ну получился котик крупненький — ну и что. По дому за ней по пятам ходил…
Решили трое мужиков как-то эту одинокую бабульку после пенсии ограбить. Вломились в дом, а котик на полке для шапок спал… одного загрыз на месте, один скончался в реанимации, третий успел сбежать.
После выяснили — это был котенок манула.
Faudrait qu’elle investisse dans des lunettes cette dame !
edit - ce félin peu avoir des poils de 7cm de long en hiver, d’ou une carrure assez impressionnante en cette saison,
Pas l’air commode, le mastard, en effet !
Ca fait un moment que je recherchait cette histoire sans la retrouvé sur #seenthis car je cherchais avec l’autre nom de ce chat redoutable, le #chat_de_pallas au lieu de #manul
et j’avais pas mis non plus mon tag #nos_ennemis_les_bêtes
Sur les chats de Pallas il y en a un à la ménagerie du jardin des plantes ce qui est assez rare à en croire wikipédia
L’élevage en captivité du chat de Pallas est compliqué, avec une mortalité des chatons de plus de 40 %. Dans son habitat naturel, il y a un très faible risque d’exposition aux maladies, c’est pourquoi son système immunitaire est très peu développé. En captivité, les risques d’exposition sont élevés et ces animaux ne sont pas adaptés à ces risques.
Début 2019, environ 160 individus étaient présents dans une soixantaine d’institutions zoologiques en Asie, en Europe et en Amérique du Nord.
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Manul#Pr%C3%A9sence_en_captivit%C3%A9
L’histoire me semble quant même improbable, même si la fiction dépasse la réalité j’aimerais bien d’autres sources.
un lien en russe qui a des doutes sur l’histoire mais ne donne pas d’éléments supplémentaires.
Но может ли такое животное убить человека? Обыскав первые четыре страницы гугла по запросу «манул убил человека», мы сумели найти только новости о неких трех грабителях. А, если верить сайтам по зоологии, то манул способен на убийство человека, только в одном случае, и то, вряд ли у него это получится. Так вот, убить человека может только дикая самка манула, если ее потомству угрожает опасность. Конечно, бабушка с новости с заголовком «Манул убил трех грабителей», наверняка была очень важной для животного, но явно не потомством.
И так, правда ли, что манул сумел убить двух грабителей, а третий убежал? Скорее всего нет. Сама история из новостей выглядит уж слишком неправдоподобно, как милая сказка: бабушка нашла на улице небольшого несчастного котенка, выходила его, и он вырос в огромного красивого кота, который любил свою хозяйку. И когда ей угрожала опасность, манул сумел обезвредить двух грабителей, один из которых погиб на месте, второй в реанимации, а третий смог убежать, пока суперкот был занят его друзьями. Уж слишком неправдоподобно, хотя и интересно.
▻https://znaj.ua/ru/society/manul-ubyl-treh-chelovek-y-spas-svoyu-hozyajku-sushestvuet-ly-superkot
Une autre chose qui me met le doute, il n’y a pas de précision sur le lieu pour l’instant à part « en Russie » ce qui est quant même plutot vague.
edit - pour le lieu j’ai trouvé une source qui indique Moscou ce qui rend l’histoire encore plus improbable, je voie pas comment un chaton de pallas s’est perdu à Moscou et le détail de l’étagère à chapeau me semble aussi assez incongru
▻http://inmyway.org/news/v-moskve-kot-manul-zagryz-troikh-grabiteley-kotorye-vlomilisb-v-dom-k-pensi
L’histoire est recopié depuis le 17 juillet 2017 au matin, il y a souvent une introduction sur un grand père qui s’est fait cambriolé dans les années 90 et parfois l’histoire est raconté comme si c’était la grand mère de la personne qui écrit l’article qui avait vécu cette histoire. Les sources que j’ai trouvé les plus anciennes n’ont pas l’air fiable, il y a par exemple le forum idiot.fm qui ressemble furieusement à un 4chan russe
▻http://idiot.fm/2017/07/11/26-11
J’ai de plus en plus l’impression que c’est un #hoax ou #fake_news causé par l’expressivité de ce chat qui est réputé sur internet pour cela.
Délire. J’ai entendu aujourd’hui la même histoire, à l’heure du goûter transgénérationnel du 25. Elle évoquait par contre, dans cette variation de rumeur, une autre sorte de dérivé de chat : un blynx ou lyncat, c’était pas clair.
▻http://www.naturealmanac.com/archive/cougar/blynx.html
▻https://www.manimalworld.net/medias/images/blynx.jpg
(sachant que l’existence même de l’hybride me semble elle même fumeuse sachant qu’on retrouve toujours la même image pour illustrer le fameux hybride...). Le fait que l’histoire perdure et se transforme est assez typique d’une rumeur au long cours...
Amusant en effet, est-ce qu’il y avait une étagère à chapeau dans cette version aussi ? A mon avis cette histoire de vieille dame qui récupère un fauve sans s’en rendre compte doit existé dans beaucoup de version local et c’est possible que ca corresponde à des mythes anciens aussi.
il buono, il bruto, il cattivo e il gatto !
Merci pour l’explosion de rire finale @vanderling :D
à vrai dire j’avais posté ce #gif ailleurs @val_k avec un morceau de Eels qui n’a rien à voir ▻https://seenthis.net/messages/817377
puis @mad_meg me signalait ce billet de @monolecte avec le tag lolcat. Il est mieux ici. j’en trouve des fois sur Tumblr, toujours par hasard. En quatre images et sans paroles, le regard du chat dézingue tout le monde !
Le catalogue français de l’optimisation fiscale
▻https://www.mediapart.fr/journal/economie/240517/le-catalogue-francais-de-loptimisation-fiscale
On trouve de tout à #Malte, du « parrain des parrains » Michel Tomi à l’héritier de #Chanel, en passant par le patron des magasins #Gifi. Entre optimisation fiscale, affaires et conflits d’intérêts, révélations sur les personnalités françaises qui ont logé leur argent dans la petite île.
#Economie #Alain_Kitller #Christian_Latouche #David_Wertheimer #élite #évasion_fiscale #Fiducial #Kepler_Cheuvreux #Laurent_Quirin #Monderer #paradis_fiscaux #Philippe_Ginestet #Rugby_Europe
Création d’un GIF animé dans Photoshop
▻https://helpx.adobe.com/fr/photoshop/how-to/make-animated-gif.html
#GIF_animated_Photoshop_tutorial
Primaires Sociales / C’est l’heure de l’mettre
►http://www.campuslille.com/index.php/entry/primaires-sociales
CE MERCREDI 18 JANVIER 2017 à 18h30
Pendant que s’activent sous les projecteurs les candidats à la prochaine défaite, dans l’ombre, de vraies primaires se déroulent. Ce sont les primaires sociales.
Les militants de toujours sont mis sous pression et sont condamnés. Ils hurlent qu’il faut une révolte généralisée contre l’austérité, le chômage, la mouise, tout ce dont Macron, Valls, Fillon, Le Pen, sont les noms. Et a priori ça roupille dans les environs...
Sauf que dans les bas-fonds du charbon, où ça trime en intérim, où ça sous-traite, dans les rayons, sur les quais et aux caisses, où c’est les femmes, les immigrés et les jeunes, où ça macronne avant l’heure et où ça travaille sans la loi, là, ça commence à gueuler.
Trop de mépris et de castagne, trop de marche ou crève, et les fins du mois au milieu de partout. La souffrance au travail qu’ils disent. Mais quand ça gueule, quand ça bastonne en retour et que ça fait grève, c’est plus de la souffrance, c’est de la rage.
Ça monte sans prévenir, du profond du travail discount, la gueule cassée et plus rien à perdre. Leur belle mécanique est fragile comme un genou de DRH et démontable aussi bien que leurs organigrammes.
2017, faut que ça pète. Comme qui dirait : c’est l’heure de l’mettre !
(Dans la foulée des deux premières émissions de l’année et en prévision des prochaines, nous entendrons les échos de ces quelques luttes morcelées qui dessinent un présent dégueulasse et un avenir moins pire.)
« L’heure de l’mettre »
Le fil de l’émission
- Le fabuleux générique
– 3mn04 L’Ephéméride : Sainte Tête à claques.
- 9mn15 C’est l’heure de la mettre, actualité de la claque. Le point.
– 35mn20s Nos micros devant le siège « social »de Leroy Merlin, rue Chanzy à 59712 Lezennes, avec les salariés du magasin de Dreux.
– 48 mn Nos micros à Auchan Englos - Les caisses automatiques, plan de licenciement de 1500 caissières, les détails.
– 69mn10 Les Bons Calculs Economiques, les BCE d’Auchan City Tourcoing. Accumulation de pertes.
– 81mn30 Rubrique cassette : 1999
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