• Les Rohingyas : Un génocide dans l’indifférence | LES ACTUALITES DU DROIT - par Gilles Devers
    http://lesactualitesdudroit.com/2014/11/24/les-rohingyas-un-genocide-dans-lindifference

    Le principal acte criminel a été une loi de 1982 qui a retiré aux Rohingyas la nationalité : du jour au lendemain, ils sont devenus des apatrides, et cela a été l’accélérateur vers le grand basculement. Un apatride n’est plus nulle part chez lui, et la Birmanie, tenue par les pires crapules, leur a fermé toutes le portes, dans un seul but : les éliminer. La mort lente, mais sûre. Célestine Foucher, de l’ONG Info Birmanie, précise : « Les Rohingyas ne peuvent plus voter, ni occuper certaines fonctions et doivent informer les autorités de leurs mouvements sous peine d’amende. Ils n’ont pas le droit d’être propriétaires, leurs terres sont confisquées et leurs habitations détruites. »

    Et puis, régulièrement, de terribles campagnes d’exactions. Depuis 2012, ces campagnes sont récurrentes, et l’impunité encourage ces bandes criminelles, dirigées par le bonze Ashin Wirathu, le leader du groupe 969. Cette organisation bouddhiste considère les Rohingyas comme « une menace pour l’identité birmane et la morale bouddhiste ». Human Rights Watch (HRW), assez présente, liste les exactions : stérilisation forcée, refus de soins, destruction de villages, installation dans des camps de rétention, esclavage, viols et tortures sexuelles commis par des militaires, pogroms et arrestations arbitraires.

    ...

    Les dirigeants birmans viennent d’adopter un plan créant des camps pour l’enferment en masse les Rohingyas qui refusent de s’enregistrer comme étant des migrants en provenance du Bangladesh. Enferment à vie, avec une population sans droits et sans défense, à la merci des hordes et des crimes policiers.

    Prochaine étape : le génocide. Tout le monde le sait. Juridiquement c’est fait : les Rohingyas ont été écartés du dernier recensement de 2014. Juridiquement, ils n’existent plus.

    #Birmanie #Rohingyas #Gilles_Devers

    • en 1999(?) les usa ont du fermer leur consulat à Dakka suite à une offre d’emplois , il y avait eu 6000000 (= 6 millions) de demandes de visas . La résonnance émotive de l’article et du commentaire appellent l’objectivité . Des parallèles en Assam et Thaïlande posent d’autres questions . J’ai cité des articles suggérant des points de vue différents .

  • Rouen : portait d’ un mercenaire d’ extrême droite
    http://lahorde.samizdat.net/2014/10/15/rouen-portait-d-un-mercenaire-d-extreme-droite

    Lu sur le site de Ras l’Front Rouen : Une poignée de militants français de l’ #Extrême_droite_radicale se sont engagés pour combattre aux côtés des séparatistes pro russes l’ armée ukrainienne, à Donetsk à l’ est de l’ #Ukraine, dans cette région nommée le Dombass. Parmi eux un militant que nous connaissons bien [&hellip

    #Alexandre_Douguine #Gilles_Lenormand #Jeunesses_identitaires #Parti_De_la_France

  • Gaza : Pour que ça ne recommence pas dans deux ans… - par Gilles Devers | LES ACTUALITES DU DROIT
    http://lesactualitesdudroit.com/2014/10/14/gaza-pour-que-ca-ne-recommence-pas-dans-deux-ans

    Cette somme de 5,4 milliards de dollars correspond aux engagements pris par les ministres des Affaires étrangères d’une trentaine de pays qui se sont retrouvés ce dimanche au Caire. La remarquable Norvège était le pilier de cette conférence. On peut signaler le Qatar qui s’est engagé pour 1 milliard, l’Union européenne pour 450 millions, et les Etats-Unis pour 400 millions.

    Problème pour tous les participants ? On paie – et c’est une bien modeste obole au regard des dommages causés au peuple Palestinien par tous ces larbins des Etats-Unis depuis des décennies – mais comment faire que pour que ce ne soit pas la même chose dans deux ans ?

    ...

    Les fonds vont être versés à des structures palestiniennes, et en cas de nouvelle agression, les Palestiniens se retrouveront devant l’option : aucune chance d’être recevables devant les juridictions européennes, et donc retour à la compliquée Cour Pénale Internationale.

    Mais il y a une alternative. Il y en a même deux, si vraiment on veut sortir du discours et aider la population palestinienne.

    1/ Une participation en droit international

    La première solution est d’inclure dans tous les biens immobiliers et les équipements collectifs un élément de droit international. Les solutions techniques sont multiples : bail de longue durée avec un loyer symbolique, clause de réserve de propriété, copropriété, société immobilier avec une participation minoritaire étrangère, indivision… Tous ces procédés peuvent être utilisés, en fonction des options de chacun, et seul compte le résultat : pour le plus grand nombre de biens, on doit trouver une part de droit étranger. De telle sorte que si le bien est détruit, un recours peut être fait à partir de ce pourcentage de droit étranger, devant l’Etat d’origine.

    Un exemple. On reconstruit le port de Gaza, et on y installe une grue pour l’embarquement et le débarquement. Cette grue appartient à une copropriété regroupant un propriétaire palestinien à 95% et un propriétaire français à 5%. Ce propriétaire peut d’ailleurs être une société immobilière de droit français, composée d’associés palestiniens. Si la grue est détruite par bombardement, alors que c’est un bien civil, le propriétaire français minoritaire peut le lendemain déposer plainte devant le doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Paris pour crime de guerre par destruction de biens civils, obliger ainsi à l’ouverture d’une information judiciaire et à la mise en œuvre de convention de coopération judiciaire conclue entre la France et Israël, et engager une procédure civile aux fins d’indemnisation pour déni de justice si Israël refuse de coopérer.

    On peut démultiplier le schéma à tous les pays, et à tous les groupes souhaitant réellement aider le peuple palestinien. A terme, sur chaque bâtiment, un petit drapeau étranger, voulant dire : « Si tu me bombardes, tu auras droit demain à un procès dans un pays dont le droit respecte les droits de l’homme ».

    2/ Une garantie des donateurs

    Le second procédé concerne les Etats donateurs, et c’est dire qu’il intéresse tous les citoyens, car ce sont eux qui en définitive, paient. Il suffirait que les Etats assortissent leur dons à un mécanisme de garantie, comme une compagnie s’assurance : « Je verse pour cet équipement. S’il est détruit, je le reconstruis, mais contre le versement des sommes, vous me signerez une quittance subrogatoire, et j’exercerai alors moi-même l’action contre l’Etat qui commet des crimes de guerre, devant mon juge national ».

    Ce procédé serait très efficace. Il reste juste à convaincre les Etat de passer des discours aux actes, pour qu’ils s’engagent à exercer les recours nécessaires. On peut aussi poser à Fabius cette question simple : « Comme la France va verser quelques millions d’euros pour reconstruite Gaza, pourquoi ne pas inclure une clause de garantie qui permettrait à la France de se faire rembourser en cas de destruction du bien ? Ce serait logique, et cela préservait les fonds publics ».

    Ben oui, t’en penses quoi, Laurent ?

    #Palestine #donateurs #Gilles_Devers

  • #publication #actes_du_colloque
    RENOUVEAU DES #JARDINS : CLÉS POUR UN MONDE DURABLE ?

    Préface, par Erik ORSENNA

    Présentation, par Sylvain ALLEMAND, Edith HEURGON & Sophie de PAILLETTE

    Introduction

    Mais pourquoi un colloque sur les jardins ?, par Sylvain ALLEMAND

    Enquête impromptue, par Sophie de PAILLETTE

    Les jardins au cœur des défis contemporains. Essai de #prospective_jardinière, par Edith HEURGON

    I. Approches historico-culturelles

    Cura ou l’éthique du #jardinier : souci et soin de soi, des autres et du monde. Une lecture de Jardins de #Robert_Harrison, par Florence NAUGRETTE

    Les jardins et leurs représentations dans l’histoire, par Pierre BOUET

    Les jardins dans l’univers médiéval, par Bernard BECK

    Les jardins de la Renaissance : espace utopique de conversation, d’enseignement et de poésie, par Philiep BOSSIER

    De #cosmologie en #paysage, la naissance du jardin de lettré en #Chine, par Augustin BERQUE

    Le #jardin_persan, du paradis privé à l’espace de liberté, par Mina SAÏDI-SHAROUZ

    II. Nouvelles tendances, nouveaux marchés

    L’amour de la #nature et la sociabilité du jardin, par Jean VIARD

    Une si longue absence, par Stéphane MARIE

    L’Observatoire des Tendances du Jardin, par Dany SAUTOT

    Le marché du jardinage, par Michel CONTE

    Les nouveaux visiteurs de jardins, par Vincent DELAITRE

    Jardins contemporains : les nouvelles tendances, par Chantal COLLEU-DUMOND

    III. Nouvelles conceptions

    « Je t’aime... moi non plus ». Vision gainsbourgeoise du jardin par le design, par Marie-Haude CARAËS & Chloé HEYRAUD

    #Potagers de France. L’avenir des #jardins_nourriciers, par Antoine JACOBSOHN, avec la participation de Daniela VUERICH

    Le « jardin en mouvement ». Lecture du concept de #Gilles_Clément, au travers de la pratique de l’agence Paysages, par François‑Xavier MOUSQUET

    Du « jardin en mouvement » et de l’application du concept, par Hélène FORÊT

    Penser le #jardinier-créateur. Vers une caractérisation d’un projet de conception singulier, par Mathias BÉJEAN

    Un #jardin de sons et de #lumières au service du #développement_territorial, par Isabelle DEPRET-BIXIO

    IV. Les jardins entre #villes et #campagnes

    Le jardin, parure de la ville, par Paul CLAVAL

    « La #ville_fertile », par Michel AUDOUY

    Le jardin en ville, un nouvel acteur de l’urbanisme durable, par Éric LESUEUR

    J’ai suivi les nuages... Ou comment l’évaporation motrice conduit à l’esprit jardinier, par Jean-Luc BRISSON

    #Cités_végétales, cités du futur, par Luc SCHUITEN

    « Je jardine ma ville », par Sylvie CACHIN

    Fleurir au jardin, reflets d’une société, par Martine BERGUES

    La « #guérilla_jardinière », un récit montréalais. Autour du film documentaire #Jardiniers_clandestins, par Mélanie PITTELOUD

    Former au jardin du futur, par Renaud PAQUE

    V. Pour un nouvel art de vivre plus solidaire

    Droit au jardin !, par Michel RACINE & Béatrice SAUREL

    Bien vieillir dans le Mortainais avec la « chaîne des jardins », par Edith HEURGON, avec la participation de Francine MACÉ

    Les #jardins_familiaux et collectifs, d’hier et d’aujourd’hui, par Jérôme CLÉMENT
    Discussion animée par Sylvain ALLEMAND, avec Julie ANDRIEU, Etienne BOYER, Sylvie CACHIN, Soazig DEFAULT, Marion ERNWEIN, Max FAUCHERRE, Jean-Guy HENCKEL, Sophie de PAILLETTE et Michel RACINE

    Les #Jardins_de_Cocagne, acteurs de la réconciliation, par Jean-Guy HENCKEL
    Discussion animée par Sylvain ALLEMAND, avec Julie ANDRIEU, Isabelle AZÉMA, Marion ERNWEIN, Pierre-François GORSE, Edith HEURGON et Odile JACQUEMIN

    Des jardins en forme d’#AMAP : une mise en perspective historique, par Magali ZIMMER

    VI. Expériences buissonnières

    Genèse d’un #potager anti-crise, par Rodolphe GROSLÉZIAT
    Discussion animée par Sylvain ALLEMAND, avec Etienne BOYER, Bente CHRISTENSEN, Soazig DEFAULT, Marion ERNWEIN, Pierre-François GORSE, Rodolphe GROSLÉZIAT, Odile JACQUEMIN, Frédérique SAINCT, Béatrice SAUREL et Daniela VUERICH

    Témoignages de #jardiniers_amateurs : Francette VERNILLAT, Peter WOLRICH et Pierre-François GORSE
    Discussion animée par Sylvain ALLEMAND, avec Augustin BERQUE, Philiep BOSSIER, Paul CLAVAL, Bente CHRISTENSEN, Marion ERNWEIN, Edith HEURGON, Odile JACQUEMIN, Nicole MATHIEU et Mina SAÏDI-SHAROUZ

    Visites de jardins, rencontres de jardiniers, par Sylvain ALLEMAND & Edith HEURGON

    « Ceris’ sur le gâteau », par Soazig DEFAULT, Laurence GARFIELD et Etienne BOYER, avec Sophie de PAILLETTE

    VII. Le jardin utopique du XXIe siècle

    Les Jardiniers du Futur, par Sophie de PAILLETTE

    Le jardin utopique au XXIe siècle, par Rogalflocé GISAJO JULÉSUMA, avec Justine ANDRIEU, Anne-Cécile DANIEL, Marion ERNWEIN, Suzanne FÉRET, Léa HAVARD, Florian LEHMANN, Johan NEVEU, Romain RIOULT, Saphia TAOUJI, Galla VALLÉE et Gilles ZAMO

    Conclusion... Table ronde animée par Edith HEURGON, avec Jean-Baptiste de FOUCAULD, Claude HALBECQ, Bernard HUBERT, Renaud PAQUE et Vincent PIVETEAU, ainsi que Mathias BÉJEAN, Etienne BOYER, Bente CHRISTENSEN, Marion ERNWEIN, Nicole MATHIEU et Sophie de PAILLETTE

    Postface. Ré-inventer l’art des échanges, par Gilles CLÉMENT

    Bibliographie

    Crédits photographies

    #colloque #conférence


    http://www.ccic-cerisy.asso.fr/jardinsTM14.html
    cc @odilon

  • Par #Yvan_Najiels
    http://blogs.mediapart.fr/blog/yvan-najiels/030814/gilles-deleuze-sur-israel-et-la-palestine-dans-deux-regimes-de-fous-
    #Gilles_Deleuze sur #Israël et la #Palestine dans « Deux régimes de fous » (1983)

    Voilà ce que Gilles Deleuze écrivait à propos de la création de l’état israélien sur le dos des Palestiniens dans son recueil de textes publié chez Minuit en 1983, Deux régimes de fous. Ce texte garde toute sa pertinence. Il illustre notamment très bien l’obscénité de celles et ceux, nombreux hélas, qui crient à l’antisémitisme (pas moins !) pour faire taire (parfois avec le concours de nervis de la LDJ) l’expression du soutien à la résistance palestinienne.

    " D’un bout à l’autre, il s’agira de faire comme si le peuple palestinien, non seulement ne devait plus être, mais n’avait jamais été. Les conquérants étaient de ceux qui avaient subi eux-mêmes le plus grand génocide de l’histoire. De ce génocide, les sionistes avaient fait un mal absolu. Mais transformer le plus grand génocide de l’histoire en mal absolu, c’est une vision religieuse et mystique, ce n’est pas une vision historique. Elle n’arrête pas le mal ; au contraire, elle le propage, elle le fait retomber sur d’autres innocents, elle exige une réparation qui fait subir à ces autres une partie de ce que les juifs ont subi (l’expulsion, la mise en ghetto, la disparition comme peuple). Avec des moyens plus « froids » que le génocide, on veut aboutir au même résultat.
    Les USA et l’Europe devaient réparation aux juifs. Et cette réparation, ils la firent payer par un peuple dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’y était pour rien, singulièrement innocent de tout holocauste et n’en ayant même pas entendu parler. C’est là que le grotesque commence, aussi bien que la violence. Le sionisme, puis l’Etat d’Israël exigeront que les Palestiniens les reconnaissent en droit. Mais lui, l’Etat d’Israël, il ne cessera de nier le fait même d’un peuple palestinien. On ne parlera jamais de Palestiniens, mais d’Arabes de Palestine, comme s’ils s’étaient trouvés là par hasard ou par erreur. Et plus tard, on fera comme si les Palestiniens expulsés venaient du dehors, on ne parlera pas de la première guerre de résistance qu’ils ont menée tout seuls. On en fera les descendants d’Hitler, puisqu’ils ne reconnaissaient pas le droit d’Israël. Mais Israël se réserve le droit de nier leur existence de fait. C’est là que commence une fiction qui devait s’étendre de plus en plus, et peser sur tous ceux qui défendaient la cause palestinienne. Cette fiction, ce pari d’Israël, c’était de faire passer pour antisémites tous ceux qui contesteraient les conditions de fait et les actions de l’Etat sioniste. Cette opération trouve sa source dans la froide politique d’Israël à l’égard des Palestiniens.
    Israël n’a jamais caché son but, dès le début : faire le vide dans le territoire palestinien. Et bien mieux, faire comme si le territoire palestinien était vide, destiné depuis toujours aux sionistes. Il s’agissait bien de colonisation, mais pas au sens européen du XIX° siècle : on n’exploiterait pas les habitants du pays, on les ferait partir. Ceux qui resteraient, on n’en ferait pas une main-d’oeuvre dépendant du territoire, mais plutôt une main-d’oeuvre volante et détachée, comme si c’étaient des immigrés mis en ghetto. Dès le début, c’est l’achat des terres sous la condition qu’elles soient vides d’occupants, ou vidables. C’est un génocide, mais où l’extermination physique reste subordonnée à l’évacuation géographique : n’étant que des Arabes en général, les Palestiniens survivants doivent aller se fondre avec les autres Arabes. L’extermination physique, qu’elle soit ou non confiée à des mercenaires, est parfaitement présente. Mais ce n’est pas un génocide, dit-on, puisqu’elle n’est pas le « but final » : en effet, c’est un moyen parmi d’autres.
    La complicité des Etats-Unis avec Israël ne vient pas seulement de la puissance d’un lobby sioniste. Elias Sanbar a bien montré comment les Etats-Unis retrouvaient dans Israël un aspect de leur histoire : l’extermination des Indiens, qui, là aussi, ne fut qu’en partie directement physique. il s’agissait de faire le vide, et comme s’il n’y avait jamais eu d’Indiens, sauf dans des ghettos qui en feraient autant d’immigrés du dedans. A beaucoup d’égards, les Palestiniens sont les nouveaux Indiens, les Indiens d’Israël. L’analyse marxiste indique les deux mouvements complémentaires du capitalisme : s’imposer constamment des limites, à l’intérieur desquelles il aménage et exploite son propre système ; repousser toujours plus loin ces limites, les dépasser pour recommencer en plus grand ou en plus intense sa propre fondation. Repousser les limites, c’était l’acte du capitalisme américain, du rêve américain, repris par Israël et le rêve du Grand Israël sur territoire arabe, sur le dos des Arabes."

  • 5月20日のツイート
    http://twilog.org/ChikuwaQ/date-140520

    RT @OccupyWallSt: Everything about capitalism is rational except capital or capitalism #Gilles Deleuze #capitalism pic.twitter.com/TE0SNrLlol posted at 09:56:38

    Papier is out! paper.li/ChikuwaQ/13277… Stories via @eloquentsonia @silbus4 @julunggul posted at 09:14:53

    Merci bcop. ^^ - RT @FloraViguie: «paradoxalement, il rehausse l’image de DSK .» posted at 08:25:55

    Top story: Dégoût | Anne Sinclair www.huffingtonpost.fr/anne-sinclair/…, see more tweetedtimes.com/ChikuwaQ posted at 05:56:46

  • #Gilles_Clément : « Jardiner, c’est résister » - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5725

    De plus en plus de mouvements anticapitalistes et altermondialistes créent des jardins potagers. C’est devenu un acte de lutte contre le système. Qu’en pensez-vous ?

    C’est l’idée des jardins de résistance. Un jardin sans asservissement aux tyrannies du marché mais avec le souci de préserver toutes les diversités, et le bien commun. Cultiver un potager nous remet dans une situation qui nous rééquilibre, qui nous rassure. Parfois ça correspond à une véritable économie de survie, comme à Détroit. Là-bas, ils ont réagi en humains intelligents, en se réappropriant leur alimentation.

    Souvent, il s’agit d’un acte militant, contre la disparition et la spéculation sur les terres arables. On détruit le garde-manger. La situation est tragique. Quand on a des gens qui de façon active ou réactive font des potagers, ils résistent. Ils ont raison.

    Et ça se développe…

    Oui, c’est l’accroissement de la conscience et de la connaissance. C’est très positif. La multiplication de ces initiatives, apparemment minuscules, permet la construction d’un futur plutôt que l’expression d’une inquiétude. Ça installe une structure, une économie, une pensée complètement différentes de celles qui dirigent le monde aujourd’hui. Les monnaies alternatives, les productions locales…

    Il y a un accroissement de la conscience, mais pas de réels changements politiques en matière d’écologie. Pourquoi ?

    Les dirigeants sont ignares, même au ministère de l’Environnement, ils ne savent pas se nourrir ni cultiver.

    #jardin #jardiner #écologie #écologie_politique

  • « Le numérique remet tout en cause »
    http://www.ionis-group.com/actualites/gilles-babinet

    Qu’est-ce que le numérique a changé à la société ?
    Je suis convaincu que personne ne conçoit qu’il s’agit d’une rupture de civilisation sans égal. Sans doute le numérique fait-il partie des trois « instants » fondamentaux dans l’histoire de l’humanité avec l’invention de la civilisation et de l’écriture à Sumer (villes, routes, silos à grain...) et Gutenberg. La connaissance devient désormais ubiquitaire. L’humanité va probablement entrer dans un âge d’or que personne ne conçoit encore. Il devrait aboutir à des remises en cause très fondamentales de l’organisation des sociétés. D’un point de vue personnel, je pense que l’on pourrait être amenés à s’interroger sur l’efficacité du capital. De même, la possession pourrait être largement remise en cause par les gains d’opportunité : a-t-on par exemple besoin de posséder une voiture avec les voitures partagées ? Quand la connaissance est très largement disponible, on peut se poser la question de l’opportunité de l’appropriation d’un grand nombre de choses. À cet égard aussi, le numérique est une révolution. Et le propre des révolutions, c’est que quand on est dedans, on ne s’en rend pas compte tant qu’aucun événement majeur ne les symbolise.

    #Gilles-Babinet

    • Agnès oui trois fois oui

      un compte utilisateur Seenthis est considéré comme un site à part entière

      C’est justement ce qui est très excitant dans l’expérience seenthis, essai en passe d’être transformé, c’est cette multi-utilisation de l’outil : revu de presse partagée, espace d’expérimentation partagé ; lieu de débat partagé, de transfert de connaissance, de recherche, d’analyse, lieu de publications de recensions livres/films/docu/pièces de théatre/expo/musées etc. et aussi quand c’est possible et j’espère que ça le sera de plus en plus, lieu de publication d’enquêtes et de reportages. C’est cette biodiversité qui fait la différence, et qui incitait quelqu’un que je ne dénoncerai pas même sous la torture à dire que seenthis pouvait préfigurer le nouveau journalisme.

  • #Jean_Baudrillard et « La question du pouvoir » en 1977
    http://www.larevuedesressources.org/jean-baudrillard-et-la-question-du-pouvoir-en-1977,1739.html

    Auteur feu de salve de La société de consommation (1970) puis de La consommation des signes [1] (1976), Jean Baudrillard fut le créateur avec Hubert Tonka de la revue foutripétante #Utopie [2]. Satrape du Collège de Pataphysique depuis 2001, Jean Baudrillard continua par ses ouvrages et ses articles à penser boutefeu, par-delà la mêlée. Ne dit-on pas que ses théories, à partir de Simulacres et simulation (1981) ont influencé les réalisateurs de la trilogie #Matrix ? [3] Cet entretien, emmené par (...)

    #Cahier_de_musique

    / #Idées, #Karl_Marx, #Michel_Foucault, Jean Baudrillard, #Philosophie_et_Sciences_de_l'homme, #Philosophie_politique, #Dérive, Utopie, #Traverses, #Enrico_Berlinguer, #Cahier_de_musique, #Gilles_Deleuze, #Masse_critique, (...)

  • » [Média] BFM Business, Les Experts – 4 novembre
    http://www.les-crises.fr/bfm-4-11-2013

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&list=UUUsBMOIUl_ad6JUOC16DpmQ&v=ry3XWZmfLFE


    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&list=UUUsBMOIUl_ad6JUOC16DpmQ&v=2j4IwiDlyuY

    Je précise que je ne suis en rien “germanophobe” – il y a des trucs formidables en Allemagne, dont on devrait s’inspirer – 50 % d’administrateurs représentant les salariés dans les grandes entreprises, éthique politique, 1 seule banque à risque systémique contre 5 en France, respect des contrats traités et Constitution, pas de cumul des mandats politiques, etc – dont on ne nous parle “étrangement jamais”. Mais pour les économistes de Cour, un “modèle de pays = 1 seule cause = baisse des salaires”

    On reparlera très vite de Galbraith et de la Banque Centrale…

    Pour les pressés, News360x a sélectionné mes interventions :

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=eWTLqzO5MVA

    #économie
    #BFM-TV
    #Interventions-Médias
    #Nicolas-Doze
    #Olivier-Berruyer
    #Léonidas-Kalogeropoulos
    #Gilles-Le-Gendre

  • #Entretien avec #Félix_Guattari qui évoque entre autres la tyrannie des thérapies comportementales qui n’ont qu’un seule objectif selon lui, celui de construire des individus qui intègre le « système »

    Partie 1
    http://www.youtube.com/watch?v=jXi8eNHlSM4

    http://1libertaire.free.fr/Guattari16.html

    Né le 30 mars 1930, à Villeneuve-les-Sablons (Oise), Félix Guattari passa son enfance et son adolescence dans une proche banlieue ouvrière de Paris, à La Garenne. Les bouleversements considérables de cette période ont marqué profondément son existence : lui-même faisait très souvent référence à ce qu’il avait baptisé le « complexe de 1936 ». Indirectement touché — vu son jeune âge — par l’éclatement des mouvements de jeunesse et la dispersion des idéaux politiques, en opposition avec son milieu familial relativement aisé, il connut sa première grande rupture émancipatoire avec la rencontre qu’il fit de #Fernand_Oury, artisan passionné du futur mouvement de #Pédagogie_institutionnelle.

    Encouragé par le frère de Fernand, #Jean_Oury, #psychiatre, il s’oriente à partir de 1950 vers la #psychiatrie, alors en pleine effervescence. Par son « don » des rencontres, par sa rapidité d’esprit et son insatiable curiosité, il sut intégrer de façon très ouverte de multiples univers — philosophie, #ethnologie, #linguistique, architecture, etc. — afin de mieux définir l’orientation, la délimitation et l’efficacité de l’acte psychiatrique. Avec Jean Oury, dont il était devenu depuis 1955 le principal collaborateur, il poursuivit cette recherche à la clinique psychiatrique de #La_Borde à Cour-Cheverny. Lieu de stage pour d’innombrables étudiants, philosophes, #psychologues, ethnologues, #travailleurs_sociaux, La Borde resta pour Félix Guattari le principal ancrage.

    Partie 2
    http://www.youtube.com/watch?v=hUj-UmEvITE

    Il participa au mouvement du #G_T_psy, qui regroupa de nombreux psychiatres au début des années soixante et créa la Société de psychothérapie_institutionnelle en novembre 1965. C’est au même moment que Félix Guattari fonda, avec d’autres militants, la F.G.E.R.I. (Fédération des groupes d’études et de recherches institutionnelles) et sa revue Recherches , s’ouvrant sur la philosophie, les mathématiques, la psychanalyse, l’#éducation, l’architecture, l’ethnologie, etc.

    La #F_G_E_R_I. représentait l’aboutissement des multiples #engagements #politiques et culturels de Félix Guattari : le Groupe jeunes hispano, les Amitiés franco-chinoises (à l’époque des communes populaires), l’opposition active à la #guerre d’#Algérie, à la guerre du #Vietnam, la participation à la M.N.E.F., à l’U.N.E.F., la politique des bureaux d’aide psychologique universitaire (B.A.P.U.), l’organisation des groupes de travail universitaire (G.T.U.), mais également les réorganisations des stages des centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (C.E.M.E.A.) pour infirmiers psychiatriques, ainsi que la formation d’Amicales d’infirmiers (en 1958), les études sur l’architecture et les projets de construction d’un hôpital de jour pour « étudiants et jeunes travailleurs ». Très influencé par le travail de #Lacan — dont il fut l’analysant jusqu’en 1960 —, il prit cependant quelques distances vis-à-vis de l’élaboration théorique de celui-ci. Il fut l’un des acteurs des événements de mai #1968, à partir du Mouvement du 22 mars. Engagé #existentiellement et #éthiquement dans cette remise en question des valeurs fondamentales, c’est alors qu’il rencontra #Gilles_Deleuze à l’#université_de_#Vincennes — deuxième grande rencontre.

    Partie 3
    http://www.youtube.com/watch?v=Fk_OrkMG5YI

    Dans son dernier livre, #Chaosmose (1992), dont le thème est déjà partiellement développé dans Qu’est-ce que la philosophie ? (1991, avec G. Deleuze), Félix Guattari reprend son thème essentiel : la question de la subjectivité. « Comment la produire, la capter, l’enrichir, la réinventer en permanence de façon à la rendre compatible avec des Univers de valeur mutants ? Comment travailler à sa libération, c’est-à-dire à sa re-singularisation ? [...] Toutes les disciplines auront à conjoindre leur créativité pour conjurer les épreuves de #barbarie. » Cette idée revient comme un leitmotiv, depuis Psychanalyse et #transversalité (regroupement d’articles de 1957 à 1972) jusqu’aux Années d’hiver — 1980-1986 (1985) et aux Cartographies #schizo-analytiques (1989). Il insiste sur la fonction de récit #« a-signifiant », lequel joue le rôle de support d’une subjectivité en acte, à partir de quatre paramètres : « Les flux sensibles et signalétiques, les #Philum de propositions #machiniques, les #Territoires #existentiels et les Univers de référence incorporels. » Ce travail d’#écriture est en prise avec ses engagements #sociopolitiques et culturels, comme en témoignent les Neuf Thèses de l’opposition de #gauche . Il est l’un des principaux organisateurs de l’opération « Un milliard pour le Viet-Nam ». En 1967, il figure parmi les fondateurs de l’#Osarla (Organisation de solidarité et d’aide à la révolution latino-américaine).

    Partie 4
    http://www.youtube.com/watch?v=aleBHgDS-Qg

    C’est au siège de la F.G.E.R.I. que se rencontrent, en 1968, Daniel Cohn-Bendit, Jean-Jacques Lebel, Julian Beck... En 1970, il crée le C.E.R.F.I. (Centre d’études et de recherches et de formation institutionnelle) qum reprend la direction de la revue Recherches . Celle-ci publiera des ouvrages relevant de domaines variés, avec la participation de #Gilles_Deleuze, Theodor Zeldin, #Michel_Foucault... Plus tard, soutenant les radios libres, il fonde #Radio Tomate en 1980. Il est attiré par l’expérience #gauchiste autonome italienne. Dans la lignée de #Basaglia, puis de #Rotelli, il participe aux élaborations de l’expérience psychiatrique de #Trieste. Son voyage à Athènes puis à l’île de Léros le met directement en contact avec la révoltante misère psychiatrique concentrationnaire. Ses engagements et son travail philosophique lui ayant valu une renommée internationale, il est reçu dans les universités du Japon, du Brésil, des États-Unis, du Canada, etc. C’est alors qu’il s’engage dans les mouvements #écologiques, essayant de trouver une voie autre que celle de la droite ou de la #« vieille gauche ». Dans #Les_Trois_Écologies (1989), il soutient que l’#« écologie_environnementale » devrait être pensée d’un seul tenant avec l’#écologie_sociale et l’#écologie_mentale, à travers une « écosophie » de caractère #éthico-politique. Au printemps de 1987, il fait paraître, avec Deleuze, le premier numéro de la revue #Chimères. Ses multiples engagements, ponctués par un séminaire se tenant chez lui à Paris, ne l’empêchaient pas de poursuivre avec Gilles Deleuze un travail philosophique scandé par la parution d’ouvrages fondamentaux, tels que #Mille_Plateaux (1980), #Rhizome (1976), #Kafka, pour une littérature mineure (1975). Leur premier livre en commun, L’Anti-Œdipe (1972), avait fait scandale. Ils soutenaient que le délire est « l’investissement inconscient d’un champ social historique ». Critiquant l’élaboration théorique de la psychanalyse, ils proposaient la notion de #« machines_désirantes » ainsi qu’une pratique originale : la #« schizoanalyse ». C’est dans cette perspective que Félix Guattari écrivit #la_Révolution_moléculaire (1977) et #L_Inconscient_machinique (1979).

    Partie 5
    http://www.youtube.com/watch?v=CV_w--wir50

    #Psychanalyse #Philosophie #Anti_oedipe #Individuation #Domination #Anti-psychiatrie #Subjectivité #Perception #Transmission #Structuralisme #Scientisme #Ethique #Ecosophie #Sciences_sociales #Psychologie #Singularité #Esthétique #Technoscience #Mass_média #Livres #Vidéo

  • "Relire Marcuse pour ne pas vivre comme des porcs"

    Une vivifiante et salutaire analyse de l’oeuvre de Marcuse par le philosophe et mathématicien #Gilles_Châtelet publié dans le Monde diplomatique en août 1998.
    Pour appuyer l’exposé de Gilles Châtelet, une passionnante interview (1976) de #Marcuse ou il évoque entre autres le rôle de la philosophie politique dans les sociétés modernes.

    http://www.monde-diplomatique.fr/1998/08/CHATELET/10825

    Pour Marcuse, vivre les années 30, c’était être confronté directement à trois dispositifs redoutables qui articulaient la puissance technique et la domination politique : nazisme, socialisme totalitaire et capitalisme démocratique, par lesquels « la société et la nature, l’esprit et le corps sont gardés dans un état de mobilisation permanent ».

    Nous savons désormais que l’histoire a tranché et éliminé les deux dispositifs de mobilisation les plus brutaux ; que c’est la technologie de persuasion la plus subtile - et certainement la moins odieuse - qui l’a emporté. Mise au point par les ingénieurs sociaux américains des années 20, la « #manufacture du #consentement (8) », cette technologie répertoriée par Noam #Chomsky (lire « Machines à endoctriner ») comme machine à endoctriner, réussit à sévir ici et maintenant, partout et nulle part, des sphères les plus intimes de l’égo jusqu’à celles qui impliquent la mobilisation de masses humaines de très grandes dimensions.

    Partie 1/5
    (Il faut activer les sous-titres)
    https://www.youtube.com/watch?v=DMV-BR5AE00


    (...)

    Refuser d’affronter le problème de la mobilité, c’est céder à ce que Hegel appelle le valet de soi-même, à son prosaïsme, à son inertie, à son horizon borné, rester crispé à la finitude, tôt ou tard capituler devant les technologies de mobilisation (11) ou de mise au pas brutales ou subtiles. Penser la mobilité, c’est, selon Marcuse, capter toute la patience et le mordant de la pensée négative dont on pouvait croire qu’ « elle est en voie de disparition ». C’est refuser d’abdiquer devant les impostures qui prétendent aller de soi et se donnent comme « philosophie positive », légitimant une « sage résignation (12) » devant des lois sociales aussi naturelles que les lois de Newton. Avec cette philosophie, « combien il est doux d’obéir, lorsque nous pouvons réaliser le bonheur, d’être convenablement déchargés, par de sages et dignes guides, de la pesante responsabilité d’une direction générale de notre conduite (13) ».

    Partie2/5
    https://www.youtube.com/watch?v=vpr8ggnv9LI


    (...)

    Les analyses de L’Homme unidimensionnel amplifient l’offensive contre la « philosophie positive » et son jumelage de plus en plus tyrannique entre opérations mentales et pratiques sociales. Avec beaucoup de lucidité et de talent polémique, elles dénoncent le « jargon tracassier » et le « concret académique » d’une certaine philosophie qui aimerait réduire toute proposition à des énoncés aussi bouleversants que « Mon balai est dans le placard », « John mange le chapeau de Paul » ou le classique « Betty a cassé son sèche-cheveux au coin de la rue ».

    Marcuse anticipe le dressage cognitif et ethico-neuronal contemporain ! On se tromperait pourtant en y reconnaissant une méfiance conventionnelle de la technique. Ce ne sont pas les robots qui sont à craindre mais notre soumission de plus en plus étriquée à la commande socio-opérationnelle et Marcuse remarque : « La machine est une esclave qui sert à faire d’autres esclaves... Régner sur un peuple de machines asservissant le monde entier, c’est encore régner et tout règne suppose l’acceptation des schémas d’asservissement (15) .

    Partie 3/5
    https://www.youtube.com/watch?v=dEJV0Mt4t1w


    (...)

    Pour la Triple Alliance, tout ce qui prétend ne pas s’incliner devant les états de fait ou ne pas se reconnaître dans une pensée algorithmique, est soupçonnée de « romantisme malsain » d’« élitisme » ou, au mieux, de folklore recyclable dans les spéculations inoffensives des « cultural studies ». La science est d’ailleurs, elle aussi, mise à contribution : on ne compte plus les « Réflexions » ou les « Dialogues », différents par leur contenu scientifique mais identifiables par leur rationalisme endimanché et le ton désabusé qui sied à la philosophie en chaise longue. Nous sommes ici, bien sûr, aux antipodes des « philosophies dangereuses » réclamées par Gilles Deleuze et Michel Foucault : ce « rationalisme » ne menace que par son inertie et sa lourdeur - comme une barge à la dérive.

    Partie4/5
    https://www.youtube.com/watch?v=3yI8MeBBLdI


    (...)

    Le mariage - de cœur et de raison - de la Triple Alliance et de la Contre-Réforme libérale est désormais officiel, avec sa définition du travail comme denrée rare, ne posant aucun problème scientifique, transparent, reproductible et formalisable ; travail « outputé » par des opérateurs (17), ou mieux, des UET (unité élémentaire de travail).
    C’est la même pensée qui veut mater toute subversion de la langue et nier le réel du travail. Il s’agit, coûte que coûte, d’affubler la guerre de tous contre tous d’une rationalité cybernétique, quitte à nourrir - comme M. Bill Gates - l’ambition secrète de fabriquer des tranches d’âges, des comportements et des psychologies comme des jeans ; et remplacer la spéculation sur la viande sur pied des ingénieurs financiers d’autrefois par la spéculation sur un immense cheptel de neurones sur pied.
    Mais, performance oblige - et ceci n’aurait pas surpris Marcuse -, la Triple Alliance sait se montrer festive avec tout le cortège New Age, du nomade, du chaos, et pourquoi pas, du fractal. Pourtant, déjà Carnaval fait la grimace ; la langue semble se venger comme les incendies vengent la nature lorsque la broussaille fait place à la forêt : épidémies de lynchages médiatiques, proliférations de psychologies-zombies et, surtout, superstitions cultivées et engrangées par les sectes multinationales.

    Parie 5/5
    https://www.youtube.com/watch?v=-7V4gGfrJDU

    Extrait de « l’homme unidimensionnel » (P/74/75)

    La #société industrielle récente n’a pas réduit, elle à plutôt multiplié les fonctions parasitaires et aliénées(destinées à la société en tant que tout, si ce n’est à l’individu).
    La #publicité, les relations publiques, l’#endoctrinement, le gaspillage organisé ne sont plus désormais des dépenses improductives, ils font partie des couts productifs de base. Pour #produire efficacement cette sorte de gaspillage socialement nécessaire,il faut recourir à une #rationalité constante, il faut utiliser systématiquement les techniques et les sciences avancées. par conséquent, la société industrielle politiquement manipulée à presque toujours comme sous-produit un niveau de vie croissant, une fois qu’elle a surmonté un certain retard.
    la #productivité croissante du travail crée une super #production grandissante (qui est accaparée et distribuée soit par une instance privée soit par une instance publique) laquelle permet à son tour une #consommation grandissante et cela bien que la productivité croissante du travail tende à se diversifier. Cette configuration, aussi longtemps qu’elle durera, fera baisser la valeur d’usage de la liberté ;
    à quoi bon insister sur l’autodétermination tant que la vie régentée est la vie confortable et même la « bonne » vie. C’est sur cette base, rationnelle et matérielle que s’unifient les opposés, que devient possible un comportement politique #unidimensionnel. sur cette base, les forces politiques transcendantes qui sont à l’intérieur de la société sont bloquées et le changement qualitatif ne semble possible que s’il vient du dehors.
    Refuser l’#Etat de bien-être en invoquant des idée abstraites de #liberté est une attitude peu convaincante. La perte des libertés économiques et politiques qui constituaient l’aboutissement des deux siècles précédents, peut sembler un dommage négligeable dans un Etat capable de rendre la vie administrée, sûr et confortable. Si les individus sont satisfait, s’ils sont heureux grâce aux marchandises et aux services que l’administration met à leur disposition, pourquoi chercheraient-ils à obtenir des institutions différentes, une production différente de marchandises et de services ? E si les #individus qui sont au préalable #conditionnés dans ce sens s’attendent à trouver, parmi les marchandises satisfaisantes, des pensées, des sentiments et des aspirations, pourquoi désireraient-ils penser, sentir et imaginer par eux mêmes ? Bien entendu ces marchandises matérielles et culturelles qu’on leur offre peuvent être mauvaises, vides et sans intérêt mais le Geist et la connaissance ne fournissent aucun argument contre la satisfaction des besoins.
    La critique de l’état du bien-Etre en termes de #libéralisme (avec le préfixe néo ou sans sans) n’est pas valable parce qu’elle s’attache à des conditions que l’Etat de bien-Etre a dépassées : à un degré moindre de richesse #sociale et de technologie. Cette critique manifeste son aspect #réactionnaire en attaquant la législation sociale dans son ensemble et des dépenses gouvernementales justifiées et destinées à d’autres secteurs que ceux de la défense militaire.

    Traduit de l’anglais par #Monique_Wittig et l’auteur.
    Copyright : Editions de Minuit

    #Philosophie #Subjectivité #Existentialisme #Utopie #Praxis #anthropologie #Politique #idéologie #Sciences #Technologie #Marxisme #Socialisme #Capitalisme #Théorie_critique #Marchandise #Prolétariat #Travail #Aliénation #Ordre #Autorité #Violence #Kant #Hegel #Marx #Husserl #Freud #Heidegger #Sartre #Adorno #Horkheimer #Benjamin #Ecole_de_Francfort #Livres #Vidéo

  • Les tribulations d’un architecte en Chine : Jean Nouvel, l’Occident, le Namoc

    http://sco.lt/8ZN3fF

    Le plus grand musée d’art moderne au monde est situé près du Nid d’Oiseau construit par Herzog et de Meuron pour les Jeux olympiques de Pékin en 2008. Jean Nouvel a convié le paysagiste Gilles Clément et a remporté le concours face à Zaha Hadid ou encore Franck Gehri.
    « Il m’a fallu faire comme si j’étais chinois, en me plongeant dans la culture ancestrale de ce pays ». Cette affirmation de Jean Nouvel peut amener à réflexion : pourquoi faut la Chine confie-t-elle à des architectes étrangers le soin de constructions qu’elle veut reflet de sa culture ? Au-delà des "starchitectes" (surnom donné une fois à Zaha Hadid), pourquoi Wang Shu, premier Prix Pritzker chinois (2012) ne s’est-il pas vu confié un tel projet ? On sait sa position sur l’archtiecture de la Chine contemporaine, qui selon lui fait fausse route en voulant "singer l’Occident" et rejette ses savoirs faire ancestraux. Nul doute qu’avec le Namoc, l’Occident a encore une fois gagné la partie...

    #architecture #Jean_Nouvel #Gilles_Clément #Chine #Namoc

  • « La seule préoccupation de Tsahal est de préserver avec amour et courage l’idée d’humanité et de liberté pour tous les hommes »

    (Gilles Bernheim, ex-grand rabbin de France, plagiaire avéré, faux agrégé et apologiste de l’armée israélienne, lors de l’agression israélienne contre Gaza, en 2008-2009)

    Grand rabbin de France : Des emprunts et des oublis - Politis
    http://www.politis.fr/Grand-rabbin-de-France-Des,21670.html

    #Gilles_Bernheim #Israël #Gaza #armée_israélienne

  • Discussion autour du texte Le tout sur le tout de Gilles Dauvé à l’îlot 13 (Genève) demain soir à 19h
    http://www.troploin.fr/textes/45-le-tout-sur-le-tout

    La révolution communiste n’est pas successive, comme si d’abord elle s’occupait du pouvoir (afin de le prendre ou de le supprimer), pour seulement ensuite changer la vie sociale. Chacun des deux aspects nourrit l’autre. Ils agissent ensemble, ou échouent tous les deux. Si les prolétaires ne se débarrassent pas de la police, de l’armée, des partis et de la machinerie parlementaire, tôt ou tard les transformations sociales dépériront de l’intérieur ou seront brisées de l’extérieur, comme on l’a vu en Espagne après 1936. Mais si la lutte armée se résume à un duel entre deux fronts, tôt ou tard le camp prolétarien perdra sa dynamique sociale, puis sera battu sur les barricades ou les champs de bataille, comme on l’a vu aussi en Espagne après 1936.

    #communisme #communisation #théorie #histoire #Gilles_Dauvé