#giovanna_marini

  • #Giovanna_Marini, la voix de l’Italie populaire

    Conteuse, chanteuse, collecteuse, guitariste, compositrice... Depuis les années 60, l’Italienne Giovanna Marini est devenue une référence dans le monde de la chanson traditionnelle, populaire et contestataire.

    Giovanna Marini est une conteuse. Elle est aussi chanteuse et collecteuse. Cette italienne de 85 ans a passé sa vie à rechercher et répertorier les musiques traditionnelles et populaires de son pays. Un déclic qui lui est venu de sa rencontre avec le poète Pier Pasolini qui lui dit un jour : « Les chansons ne se trouvent pas dans les livres. »

    Et la voilà partie. Cette diplômée du conservatoire de Sainte Cécile à Rome en guitare classique, se retrouve plongée dans un univers rempli de voix d’anarchistes, d’ouvriers, de paysannes, d’antifascistes, d’émigrés aussi à l’image d’un chant des Arberèches, peuple albanais exilé dans le sud de l’Italie depuis des siècles, qu’elle a réarrangé et interprété.

    https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/la-chronique-d-aliette-de-laleu/giovanna-marini-la-voix-de-l-italie-populaire-9632013

    #chants_populaires #musique #musique_populaire #Italie

  • Lu menestre Colombe

    Paroles de la chanson :

    E lu menstre Colombe
    ha fatte nu progette
    ha fatte nu progette pe’
    pe’ li disoccupate

    E stetev’attente
    e voi d’la poblazione
    impareteve a legge a scrive pe’
    defendeve da li padrune

    Tutti i disoccupeti da
    mugghieri l’ha separeti
    e glie ha fette nu bullettine a
    confino l’heve mannete

    E stetev’attente...

    Tutti i disoccupeti da
    mugghieri l’ha separeti
    e glie ha fette nu bullettine a
    Germania l’heve mannete

    E stetev’attente...

    Explications de #Terracanto, qui l’interprète dans son nouveau spectacle (conférence chantée sur l’émigration italienne) : « Voix d’Italie, voix migrantes » (https://www.terracanto.org/fr/voix-ditalie-voix-migrantes)

    Paroles de Giuseppe Miriello écrites dans les années Cinquante sur un ancien air de troubadours. Miriello, conteur et militant communiste de la #Basilicate.

    Selon le récit de Giovanna Marini, qui enregistra le chant pendant ses recherches en Basilicate, Giuseppe Miriello aimait à chanter devant l’église de son village pour mettre en garde le peuple contre toutes les malversations politiques et autre formes d’exploitation.
    Il commençait ses chansons par une sorte d’imprécation au Ministre #Colombo, élu de Basilicate qui avait fait carrière et était devenu Ministre du gouvernement de #Démocratie_Chrétienne.
    Pour cette raison, le ministre Colombo était dans l’imaginaire populaire responsable de chaque décision funeste et devint ainsi le bouc-émissaire de Miriello.
    Bien que l’on parle dans la chanson de “Germania”, c’est à dire de l’Allemagne, le chant dénonce l’accord avec la #Belgique, acté par le gouvernement de Démocratie Chrétienne en 1946 même si à l’époque, Colombo n’était pas encore ministre. Pour une personne qui savait à peine lire et écrire, avec une connaissance approximative de la géographie européenne, l’Allemagne représentait tout ce qui se trouvait au nord de l’Italie.

    Alors que dans cet immédiat après-guerre, l’Italie croule sous les dettes, le taux de chômage est très éléve et les matières premières manquent cruellement, la Belgique en revanche possède des sous-sols riches en charbon mais personne pour les exploiter. Les deux États signent donc un accord qui permettra l’envoie hebdomadaire de 2000 #travailleurs_italiens (soit 50.000 en tout) contre des tonnes de #charbon.

    Sur le papier, les #contrats sont alléchants :
    transports gratuits, salaire très digne, logement garanti avec la possibilité future d’un rapprochement familial. On annonce que les travailleurs seront sélectionnés par les bourses du travail, bref tout semble parfait !
    En réalité pourtant, les travailleurs seront triés par les paroisses qui choisissent des hommes dociles, non syndiqués en provenance de l’#Italie_du_Sud, analphabètes pour la plupart : de futurs #mineurs incapables de lire les conditions de leur contrat.
    De fait, le voyage sera une dette que l’ouvrier contracte et qu’il devra rembourser à la sueur de son front, la paye est misérable pour un travail harrassant, les ouvriers s’entassent dans des taudis et personne jamais ne pourra faire venir sa famille. Et la clause la plus honteuse, celles qui les rend littéralement esclaves : il n’est pas possible de laisser le travail avant la première année sous peine de prison.
    C’est dans ces conditions d’absence totale de droits (et donc de garanties) que mûrissent les conditions d’une des plus graves tragédies minières : la catastrophe de #Marcinelle le 8 août 1956 pendant laquelle 262 personnes perdront la vie, dont 136 immigrants italiens. Sur la peau de ces esclaves oubliés se fonde la grande reconstruction des pays européens.
    C’est une véritable #déportation que Miriello dénonce sur un air simple avec des paroles ultra efficaces. Il synthétise le ressenti collectif par l’efficacité propre à la poésie populaire. Le refrain qu’il répète sans cesse sonne comme un puissant et nécessaire #avertissement : “apprenez à lire et à écrire, gens du peuple, pour vous défendre des patrons !”

    https://www.terracanto.org/fr/chants/lu-menestre-colombe

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    Interprétation de #Giovanna_Marini :
    https://www.youtube.com/watch?v=AWB7tCXDAVI

    #chanson #musique #chants_populaires #Italie #musique_et_politique #émigration #éducation #migrations #analphabétisme #illettrisme #mines #extractivisme #histoire #esclavage

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  • A #Riace

    In Calabria è un paese che sa sperare bene,
    un sindaco capace di capire con il cuore,
    un bel giorno ai paesani così prese a parlare: amici,
    amici miei ascoltatemi sentite bene a me,
    questo paese è morto cosi non si va avanti,
    sono partiti tutti partono i migranti,
    mancano le stagioni mancano i quattrini,
    mancano le braccia mancano i contadini,
    partono i Narduzzi, Capace, Natofini, Toscale, Caffitta, Capotonno,
    stiamo andando a fondo,stiamo andando a fondo.

    Le vecchie case vuote da far male io non voglio più vederle,
    venitemi ad aiutare persino i vecchi al bar non sanno cosa fare,
    hanno perso il compagno per il loro tresette,
    mi guardano spaesati, qua male si mette,
    siamo soli, qua non c’è più vita,
    siamo soli qua non si va più avanti,
    è arrivato il giorno il momento del coraggio
    per i nostri giovani chiudere e partire,
    chiudere e scappare, chiudere e migrare, oppure?

    Quelle case abbandonate, si vecchie sbeccolate,
    ma, potrebbero essere aggiustate
    Io li ho visti i migranti belli giovani e tanti,
    forti ammassati nei campi senza un avvenire
    Loro un aiuto a noi lo potremmo dare, e loro a noi
    venite migranti, non è più l’ora di migrare,
    questa è l’ora di abitare, venite,
    vi scegliete una casa ve la riparate
    ed è vostra per sempre, questa è una promessa
    è il sindaco che vi parla, venite,
    noi diamo una casa a voi, e voi ridate un paese a noi..
    Silenzio

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=hH5l-EM3z-g

    source : https://www.ildeposito.org/canti/riace

    #migrations #asile #réfugiés #chanson #musique #Mimmo_Lucano #Italie #SPRAR #accueil #solidarité #Giovanna_Marini

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